Diagramme Air Humide Ecodime

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Le diagramme psychrométrique

Les processus et propriétés thermodynamiques relatifs à la technique de


climatisation de l'air humide sont aisément calculables:
Les calculs requièrent des formules et des tableaux qui rendent souvent le travail
inutilement compliqué.

A l'aide du "diagramme psychrométrique" pour l'air humide, la plupart des calculs


sont rapidement et simplement effectués. Il existe des diagrammes psychrométriques de
diverses exécutions qui ne présentent toutefois pas de grandes différences entre eux.
Pour le diagramme psychrométrique, il s'agit d'un diagramme t,x dans lequel t est utilisé
comme symbole pour la température en °C et x pour la teneur en eau absolue de l'air en
g/kg (ou kg/kg).
Comme les propriétés et les comportements de l'air humide dépendent de la
pression barométrique, un diagramme psychrométrique doit toujours être défini sur la
base d'une pression barométrique déterminée. Des variations de pression barométriques
peuvent être ultérieurement corrigées à l'aide de facteurs de correction.

Une échelle de température reportée horizontalement pour le domaine désiré sert


comme valeur fondamentale du diagramme psychrométrique. Dans la technique de
climatisation cette échelle est étendue de -15 à +40°C.
Les verticales vers le haut représentant des lignes accessoires se nomment
isothermes, c'est-à-dire lignes à température constante.
Le diagramme psychrométrique

Comme deuxième paramètre important, on reporte en ordonnée l'humidité absolue


qui définit entre les gradients de température et d'humidité un plan sur lequel il est
possible de fixer la combinaison température-humidité.

L'unité de grandeur pour l'humidité absolue ou teneur en eau est x exprimé en g d'eau par
kg d'air (g/kg). Les lignes horizontales peuvent être appelées lignes à teneur en eau
constante. La ligne à teneur en eau absolue x= 0 g/kg se confond avec l'échelle de base de
température.

La thermodynamique enseigne que la pression de vapeur surchauffée, qui sous forme


de gaz est mélangée avec l'air, présente une pression de vapeur bien déterminée. Comme
cette pression de vapeur représente une partie de la pression de l'air global, elle est
appelée également pression partielle. Cette pression partielle est fonction du rapport de
mélange de vapeur d'eau de l'air (gaz). Plus la partie de pression de vapeur est importante
et plus grande sera la pression partielle.

Comme la teneur en eau est reportée sur le diagramme psychrométrique en g/kg, on


peut, parallèlement aux ordonnées sur lesquels la teneur en eau est reportée, indiquer la
pression de vapeur partielle PD en mbar. On peut déjà déterminer sur le diagramme quelle
pression partielle une quantité d'eau déterminée a par kg d'air.
Le diagramme psychrométrique

Si l'on relie les pressions de saturation pour diverses températures, on obtient ainsi
la ligne de saturation. L'air ne peut au-delà de chacun de ces points plus prendre d'eau
sans qu'une condensation apparaisse. Il est alors à 100 % saturé ou encore, l'humidité
relative représente 100 %.

Si l'on analyse exactement le diagramme on reconnaît que la ligne de saturation peut


être atteinte autrement que par une élévation de la pression de vapeur (teneur en eau).

Si l'on refroidit par exemple de l'air d'une température de 20 °C et d'une teneur en


eau absolue de 6 g/kg, il arrive un moment où la température atteinte pour la pression
partielle est égale à la pression de saturation. Un refroidissement prolongé conduirait à la
formation d'un nuage de gouttelettes.
On nomme ce point (pression partielle = pression de saturation) également point de
rosée et la température à ce point la température de point de rosée (température de
saturation). Un brouillard de condensation se dépose sur les surfaces et les corps aux
températures inférieures à la température de point de rosée ou de saturation et des
gouttelettes se forment.
Si l'on veut donc déshumidifier un mélange d'air-vapeur d'eau, on doit le refroidir
jusqu'à ce qu'il atteigne et dépasse sa température de point de rosée (température de
saturation). Plus grand sera le dépassement de point de rosée et plus important sera
l'effet de déshumidification.
Le diagramme psychrométrique

Le long de la ligne de saturation (ligne de point de rosée), l'air est saturé de vapeur
d'eau à 100 %. L'humidité relative Hr représente 100 %. On peut désigner cette ligne
comme ligne à humidité relative constante.
Si l'on divise cette pression de saturation par deux, l'air est à ce point saturé de moitié,
c'est-à-dire que l'humidité relative présente à cet endroit 50 %. La liaison de toutes les
pressions de saturation divisées par deux, représente de nouveau une ligne à humidité
relative constante p de 50 %

De la même manière on peut construire un réseau de lignes d'humidité relative


constante par subdivisions correspondantes dont la distance dépend de la précision
désirée.

On peut déjà sur le diagramme, pour un point donné, définir 5 états, par ex.:

T =17 °C température sèche


X = 6 g/kg Humidité absolue
Hr = 50 % Humidité relative

Pv =9,0 mbar ou 0,9 kPa Pression partielle


P sat =18,5 mbar ou 1,85 kPa Pression de saturation
X’ =12 g/kg humidité absolue à la saturation
Le diagramme psychrométrique

L'enthalpie h (quantité de chaleur) se compose de l'enthalpie de l'air et de


l'enthalpie de la pression de vapeur.
Comme l'enthalpie de la vapeur est normalement plus importante que celle de l'air, elle
joue un rôle non négligeable malgré son faible poids. On considère que l'air à une
température t de 0 °C et une teneur en vapeur de x = 0 g/kg a une enthalpie de h = 0kJ/kg

De ce point donné, on peut calculer l'enthalpie pour chaque point du diagramme et où les
puissances nécessaires au réchauffement de l'air et au réchauffement de l'eau seront
additionnées.

La grandeur de l'enthalpie est définie sur une échelle située à angle droit par
rapport aux isenthalpes.
Le diagramme psychrométrique

Une autre désignation dans la technique de climatisation est représentée par la


température du bulbe humide ou température du bulbe sec. Si l'on refroidit de l'air par
vaporisation d'eau, l'air pourra prendre de la pression d'eau jusqu'à ce que le point de
saturation soit atteint.

Cette limite de refroidissement s'établit aisément à l'aide d'un thermomètre sur


lequel un manchon humide est placé. En provoquant une augmentation de la vitesse de l'air,
on force l'évaporation sur le manchon de telle manière qu'à la surface du thermomètre la
limite de refroidissement soit atteinte. On nomme alors cette température indiquée par le
thermomètre: température humide ou température du bulbe humide.

Si l'air, qui passe à travers le thermomètre, a atteint déjà l'état de saturation, il ne


peut plus absorber d'eau et elle ne peut plus s'évaporer. Cela veut dire qu'aucune baisse
de température ne peut avoir lieu. La température humide est à l'état de saturation égale
à la température sèche.

A l'aide d'un thermomètre sec et d'un thermomètre humide l'on peut pratiquement
mesurer chaque état d'air et, à l'aide du diagramme psychrométrique, les définir.

Pour des températures de bulbe humide en dessous de 0 °C, il faut remarquer que la
chaleur de congélation influence la pente des adiabates. Elle devient un peu plus plate.
Le diagramme psychrométrique

Le poids spécifique de l'air humide est fonction de plusieurs critères.


a) De la pression barométrique p.
Celle-ci est cependant constante pour un diagramme psychrométrique.

b) De la température.
Plus la température de l'air est élevée et plus l'air se dilate, le poids spécifique diminue.

c) De la teneur en humidité.
La vapeur d'eau étant plus légère que l'air, le poids spécifique de l'ensemble diminue par
une augmentation de la teneur en vapeur d'eau.

Comme les variations d'état dans la technique de climatisation ne se produisent pas


la plupart du temps isolément, par exemple refroidir et déshumidifier, un autre paramètre
a été obtenu lequel représente une combinaison de chaleur sensible (chauffer, refroidir)
et chaleur latente (déshumidifier, humidifier).
Si par exemple de l'air avec des conditions de départ de t1 = 20 °C et x1 = 6 g/kg
sur t2 = 10 °C et x2 = 4,7 g/kg doit être refroidi et humidifié, on peut subdiviser la
puissance frigorifique en une puissance frigorifique sensible (refroidissement de 20 °C à
10 °C) et en une puissance frigorifique latente (déshumidification de 6 g/kg à 4,7 g/kg).
Le diagramme psychrométrique

La construction du diagramme psychrométrique est maintenant terminée. Grâce à lui, il est


possible de définir 9 états de l'air.

1 Température sèche ts °C

2 Humidité absolue x g/kg

3 Pression de vapeur partielle PD mbar ou kPa

4 Pression de saturation psat mbar ou kPa

Température de saturation (temp.


5 tr °C
De point de rosée)

6 Humidité relative Hr %

7 Enthalpie h kJ/kg (kcal/kg)

8 Température du bulbe humide th °C

9 Densité p kg/m3
Le diagramme psychrométrique
Le diagramme psychrométrique
Le diagramme psychrométrique
Le diagramme psychrométrique

Détermination du point de mélange


Le mélange de deux airs A et B se traduit par une droite qui joint les deux points
représentatifs. Le mélange M partage E et A en segments inversement proportionnels
aux débits massiques de E et A, qm E et qm A

qm E est proportionnel au segment AM


qm A est proportionnel au segment EM
qm M (somme de qmA et qmE) est proportionnel au segment EM

On obtient donc

qmE AM qmA EM qmE AM


  
qmt AE qmt qmA EM
AE
(Solution graphique)

 Par calcul on peut trouver l’enthalpie de M car :


qmt  hM  qmA  hA  qmB  hB
 Par calcul on peut trouver l’humidité absolue de M car :
qmt  rM  qmA  rA  qmB  rB
 Par calcul on peut trouver la température de M car
qmt  M  qmA  A  qmB  B
Le diagramme psychrométrique

SECTION DE CHAUFFAGE
Elle contient l’échangeur pour chauffer l’air : on la nomme batterie chaude

Ces récupérateurs imposent des circuits de conduites d’air compliqués et volumineux, pour
rapprocher ou croiser l’air traité et l’air extrait.

Evolution de l’air sur une batterie chaude


On remarque que la lorsque la température sèche  augmente :
 La température de rosée r reste constante
 L’humidité absolue r reste constante

Sens de l’air θ = 35°C

θ = 20°C θh = °C

θh = 12°C

θr = 5°C
θr = °C

Batterie chaude
Le diagramme psychrométrique

h
x
hB

hA

A B

t
5 20 35

Calcul de la puissance calorifique


La puissance calorifique  de la batterie de chauffe peut être calculée à partir de la
formule générale :

    qV  C  
qm    qV
  qm  C  
  = masse volumique de l’air (en général au point où l’on mesure le débit d’air)
 C = chaleur massique de l’air (environ 1 kJ/kg pour θ=21°C, =50%)
 qV = débit volumique de l’air
 qm = débit massique de l’air
 θ = différence de température
  puissance fournie à l’air (rappel 1kW = 1 kJ/s)
Le diagramme psychrométrique

Les débits d’air indiqués dans les caractéristiques des équipements de climatisation sont
basés sur un air dont l’état « standard ». Cet état correspond à la pression atmosphérique
normale (101 325 Pa), à une température sèche de 21°C et un degré hygrométrique de 50%.

La masse volumique de cet air standard est 1.20 kg/m3


La chaleur massique est C= 1 kJ/kg

On peut estimer  en appliquant = 1.2 x qV x θ

Calcul par le diagramme de l’air humide


La température de soufflage dans local chauffé doit être supérieure à celle que l’on
désire y maintenir. Cet air soufflé, en se refroidissant, jusqu’à la température du local,
libère une quantité de chaleur, qui doit être suffisante pour compenser les déperditions. Si
l’air que l’on fait passer sur la batterie de chauffage est uniquement de l’air recyclé (air
totalement recyclé), la quantité de chaleur libérée dans le local sera égale à la puissance
de la batterie de chauffage.
Si l’on admet une certaine quantité d’air neuf extérieur (air partiellement recyclé),
la puissance de la batterie est supérieure à celle qui est libérée dans le local.
Le calcul est le suivant :

  qm  h
Remarque : cette transformation ne met en jeu que de la chaleur sensible
Le diagramme psychrométrique

1 SECTION DE REFROIDISSEMENT
Elle comporte la batterie froide et un bac de réception de l'eau condensée sur les
surfaces d'échange, à évacuer vers le réseau des eaux usées avec l'interposition d'un
siphon

2 Modélisation par diagramme de l'air humide


Suivant le type de batterie, l'interprétation sur le diagramme ressort les évolutions
suivantes :

Refroidissement sans condensation La température de surface de la batterie est plus


élevée que la température de rosée de l'air à l'entrée de la batterie.

Refroidissement avec déshumidification


La température de surface de la batterie est inférieure à la température de rosée de l'air
initial, l'évolution est sensiblement une droite vers la température moyenne de surface
Pour une batterie d’eau glacée θms = θ0 + 8°C
Pour une batterie à détente directe θms = θ0 + 4°C à 6°C
Le diagramme psychrométrique

Efficacité ()
On appelle efficacité de la batterie, le rapport de l'évolution réelle à celle que l'on
obtiendrait avec une surface d'échange infinie. Dans ce cas, l'air à la sortie de la batterie
serait saturé en B. L'efficacité est exprimée à partir des différences d'enthalpie,
d'humidité spécifique ou de longueur sur le diagramme. Elle est donnée par le constructeur

 1   2 r1  r 2 h1  h 2
  
 1  B r1  rB h1  hB
Facteur de Bipasse ou by pass factor (BF ou FB)
C’est le contraire de l’efficacité, c’est la proportion d’air non traité par la batterie, on peut
l’exprimer de la façon suivante :

FB  1  
Puissance ( )
Avec le débit spécifique d'air : qm

  qm  h1  h 2 

Débit d'eau condensée(qmw)

qmw  qmw1  w2 

Limite basse température


En climatisation, dans tous les cas, elle est fixée par une température de surface
supérieure à 0 °C pour éviter le givrage sur la batterie.
Le diagramme psychrométrique

Remarque importante
Quel que soit le type de batterie froide, l'évolution se dirige constamment vers la courbe
de saturation. L'efficacité plus ou moins grande en rapproche, plus ou moins, le point de
sortie de la courbe de saturation.

SECTION D'HUMIDIFICATION
Deux procédés d'humidification peuvent être distingués
- humidification par pulvérisation d’eau
- humidification par injection de vapeur

Humidification par pulvérisation d’eau (adiabatique)

Principe
L’eau est pulvérisée sous forme de fines gouttelettes qui se vaporisent. La vapeur ainsi
produite se mélange à l’air que l’on souhaite humidifier.
La chaleur nécessaire à la vaporisation de l’eau est prise à l’air sous forme de chaleur
sensible (donc la température de l’air diminue)
Ce traitement ne modifie pas de façon significative l’enthalpie de l’air

Débit d’eau pulvérisé (qmw)

qmw  qmr1  r 2) 
Efficacité

 2   1 r1  r 2
 
 1  h r1  rh
Le diagramme psychrométrique

Humidification par Injection de vapeur

Principe :
La vapeur est préparée par des chaudières centrales ou, plus souvent, par des petites
installations autonomes, avec électrodes ou résistances, installées sur les lieux mêmes de
l'injection de vapeur.
Cette solution est moins sujette que la précédente aux critiques sur les risques de
pollution microbienne.

Débit d’humidification

qmw  qmr1  r 2) 
Puissance apportée lors de l’humidification :

Puissance totale

  qm  h1  h 2 
Puissance sensible

 s  qm ( hx  h 2)
Puissance latente

 l  qm ( h1  hx )
Efficacité

 1   2 r1  r 2 h1  h 2
  
 1  B r1  rB h1  hB
Le diagramme psychrométrique

Tout déplacement de l’air sur une isohydre se fait par apport ou retrait de chaleur
sensible.( humidité constante )

Tout déplacement de l’air sur une isotherme (température sèche) se fait par apport ou
retrait de chaleur latente

En réalité l’évolution de l’air se fera toujours suivant une diagonale donc avec une évolution
de la température sèche et de la teneur en eau se faisant par apport ou retrait de chaleur
sensible ou chaleur latente

exemple : Évolution de A vers B A: A=20°C et xA=9.5 g/kg


B : B30°C et xB=13g/kg

Énergie mise en jeu : h = hB - hA


h = 65 - 46.5
h = 18.5 kJ/kg

Toute évolution en diagonale peut être décomposée en deux évolutions simples


Humidification (chaleur latente) hl=hB-hF
Chauffage (chaleur sensible) hs=hF-hA B
h = hs+hl
la pente de l’évolution est appelée SHF (sensible heat factor)

A F
hF  hA chaleur sensible
SHF  
hB  hA chaleur totale

Chaleur sensible en général donnée par le bilan (exprimée en W ou kW)


Chaleur latente elle peut être exprimée en W ou kW ou en g/h ou kg/h
Si la chaleur latente est exprimée en débit d’eau évaporé ou condensé on peut retranscrire
en W ou kW :

l = qmW x 2450 (2450 représente la chaleur latente de vaporisation de l’eau,


normalement cette chaleur latente varie en fonction de la température mais pour
simplifier nous la considérerons comme constante)
qmW en kg/s
l en kW

Tracé de l’évolution de l’air dans un local à l’aide du SHF (FCS: facteur de chaleur sensible)
Positionner le point correspondant à l’ambiance du local (air repris ou extrait)
Tracer une droite passant par le point de référence du diagramme et le SHF calculé
Tracer une parallèle à la droite précédemment tracée passant par le point d’ambiance
Le point de soufflage se trouvera sur cette droite.

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