Resume Du Cours D'exploitation Miniere

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CHAPITRE I 

: GENERALITE
A-DEFINITION
1- Exploitation : extraction de substances utiles pour en disposer à
des fins utilitaires ;
2- Substance minérale : substance amorphe ou cristalline, solide,
liquide ou gazeux ; ou une substance organique fossilisée
3- Ressources : gites connus éventuellement exploitables ou
inconnus mais d’existences vraisemblables aux regards de la
géologie du secteur
4- Réserve : estimation de la quantité de minerai que l’on pourra
extraire de façon rentable en fonction de certains paramètres
déterminés par des études
5- Placer : gite ou gisement détritique
6- Mines : site d’extraction de ressources minérales
7- Terril (ou crassier ou Halde) : accumulation importante de
stériles, issus du décapage
8- Le carreau : c’est en fond de fosse le plateau horizontal formé
par l'avancée progressive des fronts.
9- la découverte : stérile qui doit être enlevé pour mettre à nu le
gisement minéralisé
B- LES PHASES DE L’EXPLOITATION MINIERE
I- LE DEVELOPPEMENT
C’est l’ensemble des travaux préparatifs à l’extraction.
- Dégager la zone à exploiter de toute végétation afin de la
rendre accessible.
- détourner ou de canaliser les cours d’eau
- Evacuation des eaux de ruissèlement ou d’infiltration
- La création de route d’accès
- Installation des laveries : Atelier dans lequel on trie, enrichi et
prépare le minerai.
II- L’EXTRACTION
On réalise d’abord la découverture qui consiste à mettre à nu le
minerai en enlevant la couverture stérile qui est au-dessus. Elle se fait
soit :
- par pelle en butte : Le front de taille d'une excavation est la
paroi du chantier que le mineur doit abattre. Un gradin est une
partie du mort terrain que l’on enlève. La pelle excave au niveau
du premier gradin, au point le plus bas du front de taille.
- par dragline : La pelle excave en fouille
Enfin, on extrait le minerai.
III- LE CHARGEMENT ET TRANSPORT
Les chargeuses : frontales, sur pneus ou continus 
Les engins de transport sont les camions bennes ou tombereaux, les
décapeuses ou scrapers, les convoyeurs, les trains
IV- LE TRAITEMENT
Transformer le minéral brut en un produit commercialisable. Il
s’effectue généralement sur le site, dans un "atelier de traitement ou de
concentration du minerai". Le produit obtenu est appelé concentré et
les matériaux restants sont nommés résidus.

V- LA COMMERCIALISATION
CHAPITRE II : EXPLOITATION ARTISANALE
I- DEFINITIONS ET METHODES
Utilisation de méthodes et procédés manuels, archaïques et
rudimentaires pour extraire et concentrer les substances minérales. Le
matériel est composé de pics de pioches, pelles, calebasses, Les
sceaux
II- EXPLOITATION SEMI ARTISANALE
Elle fait intervenir à la fois énergie humaine et mécanique. Le matériel
est constitué de :
- sluice 
- Une motopompe
- Des bassines
- Des tamis
- Des pans
- Des jigs 
- Des brouettes, des machettes
- Des pelles, des pioches
- Un ou des pick up
III- CALCULS
I

1- Le coefficient de foisonnement
Constante par laquelle un matériau augmente de volume une fois
extrait.
Vf Vf
Cf = Vp=
Vp Cf
Cf =coefficient de foisonnement
Vf =volume foisonné
Vp=volume en place
Il affecte la teneur du minerai et permet de différencier une teneur en
place tp et une teneur excavée te.
M M × Cf
tp= tp=
Vp Vf

M : masse de la substance utile


Vp : volume du minerai en place
M
=masse de la substance utile dans≤volume foisonné
Vf
M
Donc : te= Vf tp=te ×Cf

2- Taux de dilution
La dilution est le mélange accidentel de stérile au minerai, au cours du
processus d’extraction.
volume de stérile
taux= = poids de stérile+ poids de minerai non dilué
volume de minerai

3- Taux de récupération
C’est le tonnage de substance utile obtenu après exploitation,
traitement ou concentration. Soient :
Mt Mt
ℜ= × 100 ℜ=
tp ×Vp Mp
Mt : masse totale de substance utile récupérée ou traitée
Mp:masse de substance utile dans≤minerai en place
ℜ:taux de récupération
CHAPITRE III : EXPLOITATION SEMI
INDUSTRIELLE
Utilise énergie humaine et celle des machines. On parle d’exploitation
industrielle à petite échelle car on utilise peu d’engins d’excavations et
de transport (pas plus de 4 engins).
I- CLASSIFICATION DES PLACERS
1- Les placers résiduels
Issus de roches décomposées in situ (en place) par altération chimique.
2- Les colluvions
Issus de collines et forment une zone transitoire entre les minéraux
désintégrés des roches et les placers de rivières
3- Les placers de rivière
Ils sont formés à partir de l’écoulement des cours d’eau.
4- Les placers éoliens
Ce sont des concentrations mises en place par le vent
5- Les placers de plage
Ils se mettent en places par l’effet d’érosion de la mer sur le littoral.
6- Les minéraux de placers
L’or, le diamant, platine, le saphir, le rubis, la colombo-tantalite
II- CALCULS
CHAPITRE V : GENERALITES SUR L’EXPLOITATION
INDUSTRIELLE
Enlèvement de minerai à grand tonnage par des engins mécaniques.
A- LES DIFFERENTES METHODES
I- METHODE DE SURFACE OU FOSSE A CIEL
OUVERT
On utilise cette méthode lorsque le minerai se trouve à une profondeur
relativement faible. On en distingue 3 sortes :
- La méthode à deux gradins ou grandes excavations
- La méthode à plusieurs gradins en forme d’entonnoir
Le gradin a une structure en marche d’escalier. Sa hauteur dépend de
la résistance de la roche, l’exploitabilité de la mine, des capacités des
machines d’exploitation à ciel ouvert. Les matériaux sont excavés au-
dessus et il est possible d’y effectuer du forage, de l’abattage ou du
roulage de matériaux. Dans un gradin, on distingue :
 Le toit : la surface horizontale limitant le gradin à sa partie
supérieure
 Le mur : la surface qui limite le gradin coté du vide de
l’exploitation
 Le talus : terrain en pente formant le bord de fosse.
 Les arêtes supérieures : les lignes du toit du gradin avec son talus
 Les arêtes inferieures : les lignes d’intersections du mur avec son
talus
 L’angle de talus : angle que fait le talus avec l’horizontal.
Les zones enlevées sont appelés enlevures. Une partie de l’enlevure
délimitée en longueur et exploités par des moyens d’abatage et de
chargement indépendants est appelé bloc. Le terme blocs se rapporte
au découpage des unités d’exploitation.
- L’extraction des placers
Le rapport stérile/minerai est la quantité de stérile à miner pour
extraire une tonne de minerai.

Comme éléments fondamentaux de la méthode de surface, on peut


citer :
- Le gradin
- Le bloc
- Les fosses ou ouvrages d’excavation des eaux de ruissellements.

II- METHODE D’EXPLOITATION SOUTERRAINE


Utilisées lorsque le gisement se trouve à une profondeur relativement
élevée. Une exploitation souterraine se caractérise par :
- Une main d’œuvre intensive
- Un cout d’opération onéreux
- Une production moins importante en termes de tonnage de
matériau déplacé
- Un gisement en profondeur et d’assez bonne teneur.

LES ETAPES DE L’EXPLOITATION SOUTERRAINE


1- Le développement
- L’entrée principale : puits ou rampe. Elle sert a :
o Tout transporter à la surface
o de passage de la tuyauterie pour eau, air comprimé,
pompage, conduit électrique
o de ventilation
- les galeries : L’ensemble des galeries est désigné par le terme
traçage. Elles relient les puits aux zones minéralisées
- les montages : Ils permettent l’accès aux différents niveaux sans
passer par le puits principal et la ventilation entre les différents
niveaux
- Les stations-services : Espaces aménagés en souterrain pour le
pompage, le concassage primaire, l’installation des ventilateurs,
recharger les batteries, l’atelier de réparation
- La cheminée à minerai : montée inclinée destinée à l’évolution
par gravité du minerai jusqu’à la station de concassage
- Les recettes : Ce sont des points de déchargement des camions
dans des wagons ou dans une trémie, généralement au fond.
2- L’exploitation par dépilage ou abattage
- chambre et pilier : consiste à abattre le minerai et à laisser des
vides à la place du minerai abattu, constituant ainsi des
chambres, et entre chaque chambre des piliers comme ouvrage
de soutènement
- blocs foudroyés : Les trous de mine se font en éventail. Il s’agit
d’abattre le minerai par tranche, par niveau ou par bloc
- chambre vide : l’enlèvement du minerai au fur et à mesure de
son abattage. Le vide crée par enlèvement du minerai n’est ni
remblayé ni foudroyé. Le toit est soutenu artificiellement par une
charpente complète. Le minerai est extrait par cube. Le toit n’est
pas également soutenu par un pilier.
LE ROLE DE LA VENTILATION
- conditions respiratoires rendues normales
- Assure des conditions normales de travail
- Maintien des conditions atmosphériques sous température
normale
III- LES METHODES PAR SONDAGE
Extraire les minerais situés à une très grande profondeur par sondage à
partir de la surface.
IV- CRITERE DE CHOIX ENTRE LA METHODE A CIEL
OUVERT ET LA METHODE SOUTERRAINE

- La taille, la forme, la profondeur et la localisation.


- La nature du minerai et de la roche encaissante, leur mécanique
- La présence de nappe souterraine et d’un réseau hydrographique
- La prévention de l’environnement
- Le choix d’une méthode est toujours économique.

CHAPITRE VIII : TECHNIQUES DE FORAGE ET


D’ABATAGE A L’EXPLOSIF
I- EXPLOSIFS OU SUBSTANCES EXPLOSIVES
Substance composée d’éléments solides et liquide susceptibles de
décomposition violente et rapide, donnant naissance à deux actions :
- Une onde de choc (brisance)
- un dégagement de gaz à très haute température après détonation
(effet de poussé).
Pendant l’explosion, on peut observer :
- Un dégagement de gaz
- Une production de chaleur
- Une élévation de la pression
Ils sont caractérisés par :
- Une densité (g/m3 ou en Kg/l)
- Une vitesse d’explosion : la rapidité avec laquelle elle se produit
- Puissance : C’est le rapport de volume de roche que peut faire
sauter l’explosif à la masse de la charge
- Sensibilité au choc : c’est la facilité avec laquelle l’explosif peut
détonner.
L’onde de choc agit sur le matériau comme le ferait un énorme coup
de marteau et le fissure. Ensuite, le gaz dégagé, très comprimé,
cherchant à s’échapper, pénètre dans les fissures, les élargissant et
disloquant le matériau.
Ils sont classés en 2 types :
- Déflagrants ou lents : l’action est progressive. ils peuvent être
amorcés sous l’action d’une étincelle. Leur vitesse de
décomposition est relativement lente. Ils comprennent la poudre
noire, les explosifs à oxygène liquide, le nitrate d’ammonium. Ils
s’amorcent à la mèche lente ou à l’allumage électrique.
- Détonants ou brisants : Ils sont amorcés par un choc violent.
On les utilise lorsqu’on veut une fragmentation poussé de la
roche. La vitesse de détonation est très élevée. Ils sont très
sensibles et de haute densité. Ils sont généralement utilisés pour
les détonations à l’air libre. On a : les dynamites, faites à base de
nitroglycérine, les nitratés, les chloratés
Les explosifs couramment utilisés sont :
- La dynamite
- Les explosifs en bouillie : substances visqueuses, constitués de
dynamite et de
- Les nitratés : Ils sont utilisés sur les roches moins dures.
o Nitrate de fuel (ANFO) : se compose sur le lieu de
l’emploi, au moment même de l’emploi.
o Le NC4 : TNT.
- Les explosifs en émulsion : composé d’huile minérale de
combustible et de nitrate d’ammonium.
- Les chloratés : à base de chlorate de soude mélangé à des corps
nitratés ou de substances combustibles grasses.
Il existe 2 types d’accessoires de mise à feu (artifices) :
- Non électriques ou pyrotechniques: composé d’un détonateur
ordinaire, la mèche lente et le cordeau détonant
- Electriques : activés par un courant ou une décharge électrique
L’amorçage consiste à relier l’explosif à l’artifice de mise à feu. On
désigne par cartouche amorce, la partie de l’explosif dans laquelle on
met le détonateur ou artifice de mise à feu.
L’ensemble des mines à exploser s’appelle la volée. Le sautage de la
volée s’appelle le tir ou la mise à feu. Pour cela, il faut porter les
détonateurs à une température qui déclenche l’explosion. Ce système
est déclenché à l’aide d’exploseurs. Ce sont des appareils portatifs
pour fournir le courant nécessaire à l’explosion des détonateurs.
- Exploseurs à pile ou à accumulateurs
- Exploseurs à dynamo ou à magnéto
Apres le choix de l’explosif, un plan de tir doit être préalablement
réaliser en vue de :
- Déterminer les diamètres, les mailles et les profondeurs des trous
- Calculer les quantités d’explosifs à utiliser
- Déterminer l’orientation du tir.
- Opération de foration : les trous seront forés selon un plan de tir
préétabli.
LES PARAMETRES DE SAUTAGE
- La distance du trou de forage à la face libre ou l’épaisseur de
roche entre ligne (B), s’appelle la banquette ou le fardeau du
front de taille.

- Le bourrage B0 : utilisé pour maintenir la pression dans la cavité


et pour réduire la projection de pierres dans l'air. Il est formé de
matériaux inertes

- Le diamètre du trou de forage (D)


- La hauteur du banc (H)
- La profondeur totale du trou de forage (L)
- La hauteur de surforation ou de la charge de pied (Su)

- La hauteur de charge (Hc) : Les charges étagées s'appellent


charge de colonne Qc.
- Espacement entre deux (2) trous voisins de la même rangée (E)

- Les deux dimensions E et B constituent la maille de foration. La


maille de foration à plusieurs rangées représente le plan de tir.
La valeur de l’espacement est gouvernée par le ratio espacement
banquette (E/B)
Le patron est la disposition géométrique des trous. On a :
- Le patron carrée E=B : la distance entre les trous est égale à celle
entre les rangées
- Le patron rectangulaire B≠E
- Le patron quinconce : les trous sont disposés en groupe de cinq
(quatre en carré et un au milieu)

Remarque : il y’a également les patrons parallélogramme (B≠E) et


losange (B=E)
Les techniques de mise à feu dépendent de la manière dont on veut
que la roche fragmentée soit projetée. Elle peut être projetée en V ou
de manière linéaire.
EVALUATION DU TIR
- Evaluation du tonnage de roche à abattre

- Evaluation de la quantité de charge explosive pour réaliser la


volée 

QUELQUES DEFINITIONS
- charge : un ensemble de produits explosifs destinés à être
amorcés par le même accessoire pyrotechnique de tir ;
- fond de trou : ce qui reste de l'extrémité arrière d'un trou de mine
après la mise à feu ;
- charge superficielle : charge placée hors d'un trou de mine au
contact du matériau ;
- tir primaire, tout tir effectué dans la roche en site originel;
- tir en masse, tout tir primaire comportant au moins une rangée de
trous de mine parallèle à une face libre du rocher de manière à
abattre en masse une importante quantité de roche (n'est pas
considéré comme tir en masse le tir primaire qui ne comporte
que quelques mines ou charges en un endroit particulier d'un
front);
- tir secondaire, tout tir de fragmentation de blocs préalablement
abattus de leur formation rocheuse originelle;
- chantier de tir, la zone de la minière ou de la carrière dans
laquelle le tir a lieu;
- explosion incomplète, le défaut d'explosion d'une partie de
charge;
- Trou de mine : trou obtenu par forage destiné à recevoir une
charge
- Bousteur : explosif puissant conditionné spécialement pour
constituer une charge-amorce et protéger le détonateur dans le
cas du chargement en chute libre des cartouches destiné à
amorcer les explosifs peu sensibles.
- Culot : fond de trou qui contient ou non de la matière explosive
après le tir de la volée.
- Raté : absence d’explosion ou présence d’une ou plusieurs
charges non explosées après le tir de la volée.

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