Identifier Le Paratexte Et Les Personnages de L'œuvre La Boîte À Merveilles
Identifier Le Paratexte Et Les Personnages de L'œuvre La Boîte À Merveilles
Identifier Le Paratexte Et Les Personnages de L'œuvre La Boîte À Merveilles
10 min
1. Quel est le titre de l’œuvre que nous allons étudier ? - Faire observer - Observer
La Boîte à Merveilles les éléments
aidant à la - Décortiquer
2. Quel en est l’auteur ? Ahmed Sefrioui compréhension le support
3. Que représente l’illustration (l’image) ? l’image du support
représente un quartier populaire, deux femmes en haïk,
un petit enfant à côté d’une porte traditionnelle
- Faire émettre - Anticiper le
4. Quel est le genre de cette œuvre ? un récit
des hypothèses contenu d’un
autobiographique texte
5. D’après les informations relevées, quel sera le thème
principal de cette œuvre ? la solitude, car l’enfant est
seul, il ne joue pas avec les autres enfants…
III.
COMPRÉHENSION
Travail hors-
GLOBALE Vue générale sur l’œuvre La Boîte à Merveilles classe :
Paratexte :
L’image : un enfant seul au milieu des femmes qui passent
sans accorder de l’importance à sa présence. Le regard
triste de l’enfant révèle déjà sa solitude et sa peine.
Le titre : mis en gras et parfois d'une couleur qui attire
l'attention. Il est souvent situé au milieu de la page et
parfois informe sur l'histoire ou le contenu du livre. - Participer à
La Boîte à Merveilles : le titre est composé de deux noms l’élaboration
d’une
reliés par une préposition (phrase nominale) synthèse
Boîte ou boîtie : fabriqué de bois, de métal ou du
plastique. C'est un petit coffret fermé où on cache
quelque chose, parfois nos objets intimes et secrets.
Merveilles : objets magiques, qui ne sont pas simples.
Dans le roman, il s’agit d’une boîte où le petit Sefrioui
range des objets usés, qui sont d’une grande importance
pour lui parce qu’ils constituent le monde de ses rêveries
et de son imaginaire du à sa situation d’enfant seul et
unique dans sa famille.
La Boîte à Merveille est un véritable ami du narrateur. Elle
contenait des boules de verre, des anneaux
de cuivre, un minuscule cadenas sans clef, des clous à tête
dorée, des encriers vides, des boutons décorés, des
boutons sans décor, un cabochon (bouchon en verre ou
en cristal de forme arrondie) de verre à facettes offert par
Rahma et une chaînette de cuivre rongée de vert-de-gris
offerte par Lalla Zoubida et volée par le chat de Zineb.
Le sous-titre : Roman : Récit fictif. L’auteur incite le
lecteur à faire part de son imagination, à prendre en
considération que La Boîte à Merveilles est avant tout une
fiction avant d’être une autobiographie.
Le nom de l'auteur : Ahmed SEFRIOUI, personne réelle,
auteur de l'œuvre La Boîte à Merveilles.
La maison d'édition : librairie des écoles.
www.bestcours.net
Nature du document : Niveau : 1ère Bac Module 1 : La Boîte à Merveilles Durée de l’activité : 1h
Fiche pédagogique (Toutes les filières)
Nom de l’enseignant : Compétence(s) : Lire et produire un récit autobiographique
--------- Projet : Produire un récit autobiographique
Activité : Lecture méthodique Séquence 2 : Lire et produire l’incipit d’un récit autobiographique
Titre : L’incipit Objectif(s) :
Outils pédagogiques : - Identifier les caractéristiques de l’incipit d’un
Tableau, images, dessins, pc, projecteur,…
Support : La Boîte à Merveilles, Ahmed Sefrioui récit autobiographique
Prérequis :
- L’autobiographie – L’incipit – La description – L’auteur – Le narrateur – L’imparfait
Etapes de Tâches de Tâches de
Consignes de l’enseignant Durée
l’activité l’enseignant l’apprenant
Support :
Le soir, quand tous dorment, les riches dans leurs chaudes couvertures, les pauvres sur les marches des boutiques ou
sous les porches des palais, moi je ne dors pas. Je songe à ma solitude et j’en sens tout le poids. Ma solitude ne date pas
d’hier. Je vois, au fond d’une impasse que le soleil ne visite jamais, un petit garçon de six ans, dresser un piège pour
attraper un moineau mais le moineau ne vient jamais. Il désire tant ce petit moineau ! Il ne le mangera pas, il ne le
martyrisera pas. Il veut en faire son compagnon. Les pieds nus, sur la terre humide, il court jusqu’au bout de la ruelle
pour voir passer les ânes et revient s’asseoir sur le pas de la maison et attendre l’arrivée du moineau qui ne vient pas. Le
soir, il rentre le cœur gros et les yeux rougis, balançant au bout de son petit bras, un piège en fil de cuivre.
Nous habitions Dar Chouafa, la maison de la voyante. Effectivement, au rez-de-chaussée, habitait une voyante de
grande réputation. Des quartiers les plus éloignés, des femmes de toutes les conditions venaient la consulter. Elle était
voyante et quelque peu sorcière. Adepte de la confrérie des Gnaouas (gens de Guinée) elle s’offrait, une fois par mois,
une séance de musique et de danses nègres. Des nuages de benjoin emplissaient la maison et les crotales et les guimbris
nous empêchaient de dormir, toute la nuit.
Je ne comprenais rien au rituel compliqué qui se déroulait au rez-de-chaussée. De notre fenêtre du deuxième étage,
je distinguais à travers la fumée des aromates les silhouettes gesticuler. Elles faisaient tinter leurs instruments bizarres.
J’entendais des you-you. Les robes étaient tantôt bleu-ciel, tantôt rouge sang, parfois d’un jaune flamboyant. Les
lendemains de ces fêtes étaient des jours mornes, plus tristes et plus gris que les jours ordinaires. Je me levais de bonne
heure pour aller au Msid, école Coranique située à deux pas de la maison. Les bruits de la nuit roulaient encore dans ma
tête, l’odeur du benjoin et de l’encens m’enivrait. Autour de moi, rôdaient les jnouns, les démons noirs évoqués par la
sorcière et ses amis avec une frénésie qui touchait au délire. Je sentais les jnouns me frôler de leurs doigts brûlants ;
j’entendais leurs rires comme par les nuits d’orage. Mes index dans les oreilles, je criais les versets tracés sur ma
planchette avec un accent de désespoir.
Les deux pièces du rez-de-chaussée étaient occupées par la Chouafa principale locataire. Au premier étage habitaient
Driss El Aouad, sa femme Rahma et leur fille d'un an plus âgée que moi. Elle s'appelait Zineb et je ne l'aimais pas. Toute
cette famille disposait d'une seule pièce, Rahma faisait la cuisine sur le palier. Nous partagions avec Fatma Bziouya le
deuxième étage. Nos deux fenêtres faisaient vis-à-vis et donnaient sur le patio, un vieux patio dont les carreaux avaient
depuis longtemps perdu leurs émaux de couleur et qui paraissait pavé de briques. Il était tous les jours lavé à grande eau
et frotté au balai de doum. Les jnouns aimaient la propreté. Les clientes de la Chouafa avaient dès l'entrée une bonne
impression, impression de netteté et de paix qui invitait à l'abandon, aux confidences - autant d'éléments qui aidaient la
voyante à dévoiler plus sûrement l'avenir.
Il n'y avait pas de clientes tous les jours. Aussi inexplicable que cela puisse paraître, il y avait la morte-saison. On ne
pouvait en prévoir l'époque. Brusquement, les femmes cessaient d'avoir recours à des philtres d'amour, se
préoccupaient moins de leur avenir, ne se plaignaient plus de leurs douleurs des reins, des omoplates ou du ventre,
aucun démon ne les tourmentait.
La Chouafa choisissait ces quelques mois de trêve pour s'occuper de sa santé propre. Elle se découvrait des maux que
sa science ne pouvait réduire. Les diables l'hallucinaient, se montraient exigeants quant à la couleur des caftans, l'heure
de les porter, les aromates qu'il fallait brûler dans telle ou telle circonstance. Et dans la pénombre de sa grande pièce
tendue de cretonne, la Chouafa gémissait, se plaignait, conjurait, se desséchait dans des nuages d'encens et de benjoin.
I. MISE EN 1. Est-ce qu’il vous est arrivé de sentir un jour seuls ? - Mettre
SITUATION oui/non l’apprenant dans - Se rappeler
le bain 05 min
2. Le sentiment de la solitude est-il bon ou thématique - Mobiliser
mauvais ? mauvais - Annoncer ses prérequis
l’objectif
3. Annoncer l’objectif de la leçon : Identifier les
caractéristiques de l’incipit d’un récit autobiographique
II.
IDENTIFICATION
10 min
Situation du passage :
- Faire observer - Observer
1. Situez ce passage par rapport à l’œuvre :
les éléments
Ce passage est extrait de La Boîte à merveilles, un aidant à la - Décortiquer
roman autobiographique écrit par Ahmed Sefrioui en compréhension le support
1952 et publié en 1954. du support
Cet extrait se situe dans l’incipit. Le narrateur
présente les personnages et la cadre spatiotemporel.
III. HYPOTHÈSES Lectures silencieuses + Lecture magistrale
DE LECTURE
1. Qui parle dans le 1er paragraphe ? le narrateur
2. Quel narrateur (enfant ou adulte) ? Pourquoi ? adulte, - Faire émettre - Émettre des 05 min
car il raconte les événements au présent de narration des hypothèses hypothèses
3. Dans la 2ème partie, que décrit le narrateur ? le lieu sur les idées du sur les idées
texte du texte
(Dar Chouafa) et les personnages
4. Sur quel personnage insiste-t-il ? Pourquoi ? la
voyante, car il est attaché au monde imaginaire…
IV. AXES DE
LECTURE A. Un narrateur adulte :
1. A quelle personne est écrit le texte ? à la 1ère personne - Faire identifier - Identifier la
2. A quel temps les événements sont racontés ? le soir la personne personne
3. Que fait le narrateur quand tout le monde dort ? lui il employée dans employée
la narration dans la
ne dort pas narration
4. De quoi souffre-t-il ? de la solitude
5. Le narrateur est-il un enfant ou un adulte ? un adulte - Faire indiquer - Indiquer le
6. Qu’est-ce qui le montre ? le présent de narration, le type du type du
« Ma solitude ne date pas d’hier » « un enfant de six narrateur dans le narrateur
texte dans le texte
ans »… 20 min
7. S’agit-il d’un récit ou d’un discours ? un discours - Faire identifier - Trouver des
8. Pourquoi ? l’usage des temps verbaux de discours le le portrait moral phrases
présent et le futur du narrateur renvoyant au
portrait moral
9. Que veut-il faire du moineau ? le prendre comme ami du narrateur
10. A quoi est-il attaché quand il était enfant ? au monde
des jnouns et des démons…
Synthèse :
Dans un récit autobiographique, l’incipit se caractérise
par la présentation des personnages, du temps, du lieu,…
la description, l’usage de la 1ère personne, le narrateur
peut être à la fois enfant et adulte…
Nature du document : Niveau : 1ère Bac (Toutes les Module 1 : La Boîte à Merveilles Durée de l’activité : 1h
Fiche pédagogique filières)
Nom de l’enseignant : Compétence(s) : Lire et produire un récit autobiographique
--------- Projet : Produire un récit autobiographique
Activité : Langue Séquence 2 : Lire et produire l’incipit d’un récit autobiographique
Titre : L’énonciation Objectif(s) :
Outils pédagogiques : - Distinguer le moment de l’énonciation du
Tableau, images, dessins, pc, projecteur,…
Support : La Boîte à Merveilles, Ahmed Sefrioui moment des faits
Prérequis :
- Le récit autobiographique – L’énoncé – L’énonciation – Le présent – L’imparfait – Le discours
Etapes de Tâches de Tâches de
Consignes de l’enseignant Durée
l’activité l’enseignant l’apprenant
Support :
1- « …moi je ne dors pas. Je songe à ma solitude et j’en sens tout le poids. Ma solitude ne date pas d’hier. Je vois, au fond
d’une impasse que le soleil ne visite jamais, un petit garçon de six ans, dresser un piège pour attraper un moineau mais
le moineau ne vient jamais.»
2- « Je ne comprenais rien au rituel compliqué qui se déroulait au rez-de-chaussée. De notre fenêtre du deuxième étage,
je distinguais à travers la fumée des aromates les silhouettes gesticuler … Je me levais de bonne heure pour aller au
Msid. … Autour de moi, rôdaient les jnouns, les démons noirs évoqués par la sorcière et ses amis avec une frénésie qui
touchait au délire. Je sentais les jnouns me frôler de leurs doigts brûlants ; j’entendais leurs rires comme par les nuits
d’orage. Mes index dans les oreilles, je criais les versets tracés sur ma planchette avec un accent de désespoir. »
Ahmed Sefrioui, La Boîte à Merveilles
I. MISE EN 1. Qu’est-ce qu’un énoncé ? c’est une phrase, une - Mettre
SITUATION parole… l’apprenant dans - Se rappeler
le bain 05 min
2. Qu’est-ce qu’une énonciation ? c’est l’ensemble des thématique - Mobiliser
circonstances qui encadrent la production d’un énoncé - Annoncer ses prérequis
3. Annoncer l’objectif de la leçon : Distinguer le moment l’objectif
de l’énonciation du moment des faits
II. OBSERVATION
Le mardi, jour néfaste pour les élèves du Msid, me laisse dans la bouche un goût d’amertume. Tous les mardis sont
pour moi couleur de cendre. Il faisait froid, ma nuit avait été peuplée de cauchemars. Des femmes échevelées
menaçaient de me crever les yeux, m’envoyaient au visage les pires injures. Parfois, l’une d’elles me balançait à travers la
fenêtre et je m’enfonçais lourdement dans le vide. Je criai. Une main, combien douce, se posa sur mon front. Le matin, je
me rendis au Msid selon mon habitude.
Le Fqih avait son regard de tous les mardis. Se yeux n’étaient perméables à aucune pitié. Je décrochai ma planchette
et me mis à ânonner les deux ou trois versets qui y étaient écrits. A six ans, j’avais déjà conscience de l’hostilité du
monde et de ma fragilité. Je connaissais la peur, je connaissais la souffrance de la chair au contact de la baguette
de cognassier. Mon petit corps tremblait dans ses vêtements trop minces. J’appréhendais le soir consacré
aux révisions. Je devais, selon la coutume, réciter les quelques chapitres du Coran que j’avais appris depuis mon
entrée à l’école.
A l’heure du déjeuner, le maître me fit signe de partir. J’accrochai ma planchette. J’enfilai mes babouches qui
m’attendaient à la porte du Msid et je traversai la rue. Ma mère me reçut assez froidement. Elle souffrait d’une terrible
migraine. Pour enrayer le mal, elle avait les tempes garnies de rondelles de papier copieusement enduites de
colle de farine. Le déjeuner fut improvisé et la bouilloire sur son brasero entama timidement sa
chanson. Lalla Aïcha, une ancienne voisine, vint nous rendre visite. Ma mère la reçut en se plaignant de ses maux
tant physiques que moraux. …
- Qu’a-t-il ton fils ? demanda-t-elle. Et ma mère de répondre :
- Les yeux du monde sont si mauvais, le regard des envieux a éteint l’éclat de ce visage qui évoquait un bouquet de
roses. Te souviens-tu de ses joues qui suaient le carmin ? et de ses yeux aux longs cils, noirs comme les ailes du corbeau ?
Dieu est mon mandataire, sa vengeance sera terrible.
- Je peux te donner un conseil ; dit Lalla Aïcha : montons tous les trois cet après-midi à Sidi Ali Boughaleb. Cet enfant ne
pourra pas supporter le Msid ; si tu lui faisais boire de l’eau du sanctuaire, il retrouverait sa gaîté et sa force.
Ma mère hésitait encore. Pour la convaincre Lalla Aïcha parla longuement de ses douleurs de jointures, de ses jambes
qui ne lui obéissaient plus, de ses mains lourdes comme du plomb, des difficultés qu’elle éprouvait à se retourner dans
son lit et des nuits blanches qu’elle avait passées à gémir comme Job sur son grabat. Grâce à Sidi Ali Boughaleb, patron
des médecins et des barbiers, ses douleurs ont disparu.
- Lalla Zoubida, c’est Dieu qui m’envoie pour te secourir, t’indiquer la voie de la guérison, je vous aime, toi et
ton fils, je ne retrouverai jamais le goût ni de la nourriture, ni de la boisson si je vous abandonne à vos
souffrances. Ma mère promit de visiter Sidi Ali Boughaleb et de m’emmener cet après-midi même.
I. MISE EN 1. Quels sont les personnages déjà vus dans l’incipit de - Mettre
SITUATION La Boîte à Merveilles ? le narrateur, sa famille, la l’apprenant dans - Se rappeler
le bain 05 min
Chouafa, Rahma, Fatma Bziouya… thématique - Mobiliser
2. A quel personnage le narrateur donne-t-il - Annoncer ses prérequis
importance ? à la voyante l’objectif
3. Annoncer l’objectif de la leçon : Identifier le portrait
des personnages/ Identifier les rôles du discours dans le
récit
II.
IDENTIFICATION
DU TEXTE
10 min