CPC Applicable Aux Conduites D'alimentation en Eau Potable

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ROYAUME DU MAROC

MINISTERE DE L'EQUIPEMENT

CAHIER DES PRESCRIPTIONS COMMUNES


(C.P.C.)

Applicable aux Conduites


d'Alimentation en Eau Potable

1
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SOMMAIRE

ARTICLE 0 : OBJET ET DOMAINE D'APPLICATION...........................................6

CHAPITRE I : PRESCRIPTIONS SPECIALES RELATIVES AUX

TUYAUX, AUX RACCORDS ET A LEURS

ACCESSOIRES

ARTICLE I.1 : TUYAUX EN AMIANTE CIMENT...................................................8

ARTICLE I.2 : TUYAUX EN PRECONTRAINT SANS AME TOLE.......................13

ARTICLE I.3 : TUYAUX ET RACCORDS EN FONTE.............................................18

ARTICLE I.4 : TUYAUX EN ACIER..........................................................................23

ARTICLE I.5 : TUYAUX EN BETON ARME AVEC AME TOLE...........................27

ARTICLE I.6 : TUYAUX EN PVC RIGIDE...............................................................30

ARTICLE I.7 : TUYAUX EN POLYETHYLENE HAUTE DENSITE ……………38

ARTICLE I.8 : EQUIPEMENT DE LA CONDUITE..................................................43

CHAPITRE II : PROVENANCE, QUALITE & PREPARATION DES MATERIAUX

DE GENIE - CIVIL

ARTICLE II.l : GENERALITES ..............................................................................48

ARTICLE II.2 : MATERIAUX POUR LES BETONS & MAÇONNERIE................48

ARTICLE II.3 : TERRES D'APPORT POUR REMBLAIS.........................................53

ARTICLE II.4 : PIERRES ET MATERIAUX D'ASSISE GRANULAIRE.................53

ARTICLE II.5 : CONTROLE DES MATERIAUX.....................................................54

CHAPITRE III : MODE D'EXECUTION DES TRAVAUX

ARTICLE III. 1 : CONSISTANCE DES TRAVAUX DE POSE................................58

ARTICLE III.2 : CONDITIONS GENERALES D'EXECUTION..............................58

ARTICLE III.3 : ORGANISATION DES CHANTIERS ET CONDUITE

DES TRAVAUX...............................................................................59

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ARTICLE III.4 : SIGNALISATION DES CHANTIERS.............................................59

ARTICLE III.5 : PIQUETAGE ET IMPLANTATION...............................................60

ARTICLE III.6: DEBROUSSAILLAGE - DEBLAIEMENT - DEFRICHEMENT.....61

ARTICLE III.7 : ENLEVEMENT DES MATERIAUX...............................................62

ARTICLE III.8 : DEMOITTION DES OUVRAGES...................................................62

ARTICLE III.9 : CLASSIFICATIONS DES FOUILLES............................................63

ARTICLE III.10: FOUILLES POUR CONDUITES....................................................65

ARTICLE III.il : FOUILLES POUR LES OUVRAGES...........................................69

ARTICLE III. 12: UTILISATION DES MATERIAUX...............................................71

ARTICLE III.13: OBJETS TROUVES DANS LES FOUILLES.................................71

ARTICLE III. 14: REMBLAIS DE REMPLISSAGE..................................................71

ARTICLE III.15: MISE EN PLACE DES REMBLAIS................................................72

ARTICLE III.16 : PROTECTION EN PIERRES POUR LES TALUS.........................73

ARTICLE III.l7: PREPARATION DES FONDATIONS.........................................73

ARTICLE III.l8: COUCHES DE L'ASSISE GRANULAIRE...................................74

ARTICLE III..19 : RIP-RAP MIS EN PLACE A LA MAIN ...........................................74

ARTICLE III.20 : DESINFECTION DES TERRES.........................................................75

ARTICLE III.21 : STOCKAGE DES TUYAUX.............................................................75

ARTICLE III.22 : TRANSPORT ET MANUTENTION....................................................77

ARTICLE III.23 : BARDAGE.......................................................................................78

ARTICLE III.24: POSE DES TUYAUX.........................................................................78

ARTICLE III.25 : CONFECTION DES JOINTS...............................................................81

ARTICLE III.26 : PROTECTION CATHODIQUE...........................................................83

ARTICLE III.27 : POSE DE L'APPAREILLAGE.............................................................84

ARTICLE III.28 : OUVRAGES ANNEXES EN BETON..................................................84

ARTICLE III.29 : ESSAIS DES CONDUITES EN TRANCHEES...................................86

ARTICLE III.30 : PRECAUTIONS HYGIENIQUES & DESINFECTION DE

L'ADDUCTION......................................................................………………………...90

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ARTICLE III.31 : OUVRAGES EN BETON....................................................................91

ARTICLE III.32 : EPREUVES D'ETANCHEITE DES OUVRAGES

EN BETON ARME.............................................................................99

ARTICLE III.33 : CHAUSSEE ET VOIRIE....................................................................100

CHAPITRE IV : DESINFECTION DES CANALISATIONS

ARTICLE IV.l : BUT DE LA DESINFECTION...........................................................102

ARTICLE IV.2 : CHOIX DU DESINFECTANT.........................................................102

ARTICLE IV.3 : DESINFECTION DES CONDUITES NEUVES

OU RECEMMENT REPAREES....................................................................102

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ARTICLE 0 : OBJET ET DOMAINE D'APPLICATION

Le présent cahier des prescriptions communes a pour objet de fixer les clauses
techniques communes applicables aux travaux relatifs i aux conduites d'eau potable
sous-pression ainsi qu'à leurs accessoires. Il s'agit des conduites en :
- Amiante - Ciment
- Béton armé et précontraint.
- Fonte
- Acier
- PVC rigide
- Polyéthylène haute densité

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CHAPITRE I

PRESCRIPTIONS RELATIVES
AUX TUYAUX, AUX RACCORDS
ET A LEURS ACCESSOIRES

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ARTICLE I.1 : TUYAUX EN AMIANTE CIMENT :

I.1.1 - Spécifications Techniques Générales -


Référence aux Normes :

Les éléments de canalisations en amiante ciment devront répondre aux


spécifications techniques de la Norme NM 10.1.026 qui définit les conditions de
fabrication de la canalisation, les caractéristiques et les épreuves de réception.

I.1.2 - Qualité des matériaux :

Les tuyaux doivent être préfabriqués à partir d'un mélange intime et


homogène, en présence d'eau, comprenant essentiellement un liant hydraulique
inorganique et de l'amiante en fibre à l'exclusion de matières susceptibles de
compromettre la permanence des qualités des tuyaux. Le ciment employé sera en principe
un ciment Portland sans constituants secondaires, conforme à la Norme NM 10.1.004.

I.1.3 - Caractéristiques géométriques - Tolérances :

I.1.3.1- Caractéristiques dimensionnelles :

Les caractéristiques dimensionnelles des tuyaux et pièces spéciales devront


être précisées par l'Entrepreneur en tenant compte de toutes les exigences prévues par la
Norme NM 10.1.026.

I.1.3.2- Tolérances sur le diamètre extérieur


de la partie intéressée par la bague du joint:

Les tolérances sur ce diamètre (bout lisse) doivent être fixées par l'Entrepreneur en
fonction du type de joint utilisé et compte tenu des tolérances admises par les bagues du
joint.

I.1.3.3- Régularité du diamètre intérieur :

Les diamètres intérieurs réels ne seront en principe pas inférieurs aux diamètres
nominaux, on admettra toutefois une tolérance en moins, telle que définie dans la Norme
NM 10.1.026.
Pour le diamètre intérieur des tuyaux inférieurs à 500 mm, on devra pouvoir
faire circuler librement dans le tuyau une sphère ou un disque de diamètre inférieur au
diamètre nominal intérieur du tuyau de la valeur suivante exprimée en mm 2,5 + 0,01
D, D étant le diamètre nominal du tuyau exprimé en millimètres.

La régularité du diamètre intérieur des tuyaux excédant 500 mm doit être vérifié
par la mesure à chaque extrémité de 3 diamètres faisant entre eux un angle d'environ 60°
avec une précision de ±1 mm, aucun des 6 diamètres mesurés ne doit être inférieur à la
valeur autorisée par l'application de la formule ci-dessus.

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I.1.3.4 - Tolérance sur l'épaisseur nominale de paroi aux parties

intéressées par le joint et dans le corps du tuyaux :

Epaisseur nominale Tolérance (mm)


Jusqu'à 10 mm - 1,5 mm
Au-dessus de 1 0 mm - 2,0 mm
et jusqu'à 20 mm
Au-dessus de 20 mm - 2,5 mm
et jusqu'à 30 mm
Au-dessus de 30 mm - 3,0 mm
et jusqu'à 60 mm
Au-dessus de 60 mm - 3,5 mm
et jusqu'à 90 mm
Au-dessus de 90 mm - 4,0 mm

Les tolérances positives sont libres.

I.1.3.5 - Tolérances sur la longueur nominale :

Pour toutes les longueurs : + 5 mm


- 20 mm

I.1.4 - Raccords et pièces spéciales :

I.1.4.1 - Diamètres inférieurs ou égaux à 500 mm :

Elles seront réalisées en fonte ductile et répondront aux spécifications


techniques relatives aux éléments en fonte ductile (Article 1.3)

Ces pièces pourront éventuellement être protégées extérieurement par manches


en polyéthylène.

I.1.4.2 - Diamètres supérieurs à 500 mm :

Elles seront réalisées en acier et répondront aux spécifications techniques


relatives à la fourniture des éléments en tôle d'acier. Les pièces spéciales seront
terminées par des abouts en acier tournés pour les extrémités se raccordant à la
canalisation en amiante-ciment.

I.1.5 - Classification - Pression d'épreuve en usine :

La "Classe" des tuyaux correspond à la pression hydraulique d'essai en usine


en bars ainsi qu'il est défini dans la norme NM 10.1.026.

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I.1.5.1 - Pression d'Essai en Usine :

La pression Hydraulique d'Essai en Usine, est définie par la Norme

NM 10.1.026, dans le tableau suivant:

Pression Hydraulique d'Essai en Usine


Classe (PE)
MPa (N/mm2) Bar
5 0,5 5
6 0,6 6
10 1,0 10
12 1,2 12
15 1,5 15
18 1,8 18
20 2,0 20
24 2,4 24
25 2,5 25
30 3,0 30
35 3,5 35
36 3,6 36
40 4,0 40

I.1.5.2 - Pression d'Essai en Usine :

Le rapport entre la pression de rupture par éclatement P.R et la pression


hydraulique d'épreuve en usine P.U, et le rapport entre la pression de rupture par
éclatement P.R et la pression hydraulique de service P.S ne doivent pas être inférieures
aux valeurs indiquées dans le tableau suivant :

DN (mm) PR / PU PR/PS
60 à 140 2 4
125 à 200 1,75 3,50
250 à 500 1,50 3
600 à 2500 1,50 2,50

I.1.5.3 - Pression d'essai en tranchée (PET) :

La Pression d'Essai en Tranchée (PET) est définie dans le tableau suivant :

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Pression maximale de Pression d'Essai en
Classe service P. M. S en bars tranchée PET en
10 5,00 bars
7,50
15 7,50 11,50

20 10,00 15,00
25 12,50 17,50
30 15,00 20,00
40 20,00 25,00

I.1.6 - Revêtements :

Seules les pièces spéciales seront revêtues conformément aux spécifications du


paragraphe 1.3.8.

I.1.7-Joints :

Les tuyaux seront à bouts francs, et le joint utilisé sera du type REKA, G1BAULT
ou similaire.
Le type de joint utilisé devra permettre de réaliser, sans pièces spéciales, des
courbes de 500 mètres de rayon.

I.1.8 - Contrôle de fabrication et essais en usine :

I.1.8.1- Essais non destructifs sur les tuyaux -Etanchéité sous pression hydraulique :

*Diamètres inférieurs à 1000 mm :

Chaque tuyau sera soumis en usine à un essai d'étanchéité sous-pression. Cet essai
sera fait à une pression égale à deux fois la pression de service.

La pression d'épreuve sera appliquée pendant 30 secondes. Au cours de l'essai, le


tuyau ne devra présenter ni fissures, ni suintements visibles sur sa surface extérieure.

Le temps d'épreuve peut être réduit à 5 secondes pour les tuyaux de diamètre
inférieur ou égal à 350 mm, sans modification de la classe, à condition que la pression
intérieure soit majorée de 10%.

*Diamètres supérieurs ou égaux à 1000 mm :

Pour les diamètres nominaux supérieurs à 1000 mm, l'épreuve d'étanchéité peut
être remplacée par une méthode d'inspection agréée entre le fabricant et l'acheteur.

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I.1.8.2- Essais destructifs sur les tuyaux :

Les essais destructifs seront réalisés conformément à la Norme NM 10.1.026 :


- Essai d'Eclatement à la Pression Hydraulique.

- Essai d'Ecrasement sans pression intérieure.

L'essai d'éclatement sera réalisé sur une éprouvette après immersion de 48


heures dans l'eau, dont l'étanchéité aux extrémités est assurée par obturation intérieure ou
extérieure au choix de l'Entrepreneur.

La longueur de l'éprouvette à obturation intérieure ne doit pas être inférieure à


500 mm, et pas supérieure à 1000 mm pour tous les diamètres.
L'Essai d'Ecrasement doit être effectué sur un tronçon de tuyau :

- De 200 mm de longueur pour les tuyaux d'un diamètre


nominal de 60 à 300 mm.

- De 300 mm de longueur pour les tuyaux d'un diamètre


supérieur ou égal à 350 mm.

Le nombre d'éprouvettes pour les essais destructifs est défini suivant la Norme
ISO 390.

Les valeurs des contraintes de rupture résultant de ces différents essais ne devront
pas être inférieurs aux valeurs suivantes :

- Résistance minimale à l'éclatement : 220 DaN/cm2

- Résistance minimale à l'écrasement : 440 DaN/cm2.

I.1.8.3 - Examens d'aspect et de dimensions :

Tous les tuyaux et pièces de raccords seront examinés. Ils ne devront présenter
aucune défectuosité de surface ; la surface intérieure des tuyaux devra apparaître
parfaitement lisse.

Les dimensions seront vérifiées à raison d'un tuyau sur 20, dans les limites de
tolérance définies ci-dessus.

Au cas où les tolérances prévues ne seraient pas respectées, tous les tuyaux du lot
seraient vérifiés et les pièces non conformes rebutées.

I.1.9 - Marquage :

Tous les tuyaux devront être marqués de façon visible et indélébile. Il sera
indiqué :

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- Le diamètre nominal,
- La classe (Pression d'épreuve en usine),
- La date de fabrication (mois et année).
- Le nom du fabricant.

ARTICLE 1.2 : TUYAUX EN BETON PRE CONTRAINT SANS AME TOLE :

I.2.1 - Qualité des matériaux :

I.2.1.1- Ciment ;

Le ciment employé sera un Portland de classe CPJ45 conforme à la norme NM


10.1004 ou sans constituants secondaires, garanti sans chlore ni adjuvants.

Le dosage de ciment ne sera pas inférieur à 400 kg/m3.

I.2.1.2 - Agrégats :

Les agrégats seront à granulométrie discontinue qui sera précisée par


l'Entrepreneur. Tous les agrégats devront passer au tamis de 20 mm. Les sables utilisés
seront des sables siliceux roulés. Les sables de concassage seront dans la mesure du
possible exclus. L'équivalent de sable (E.S.) selon la Norme Marocaine NM 10.10.21 ne
devra pas être supérieur à 80.

Les agrégats devront être propres, leur teneur en éléments argileux ne devra
pas dépasser 2 % et toute matière organique devra être pratiquement exclue.

Les agrégats devront satisfaire à la Norme NM 101021 Les analyses


granulométriques seront régies par les Normes Marocaines 10.1.004 et 10.1.002.

I.2.1.3- Aciers de précontrainte :

L'Entrepreneur indiquera les caractéristiques des aciers de précontrainte qu'il


entend utiliser.

a - La contrainte de rupture R qui sera au moins égale à 140 DaN/ mm2.

b - La contrainte T caractéristique de la forme du diagramme contrainte -


déformation.
c - L'allongement total A sous charge maximale :
Pour chacune des grandeurs R, T et A, l'Entrepreneur garantira sur tout le lot de
la qualité désignée, une valeur minimale de la moyenne, soit Rmg, Tmg, Amg,
et une valeur maximale de l'écart type, soit :
δ rg, δ tg, δ ag.
d - Un diagramme de relaxation garanti, sous longueur et à température constante
pour une contrainte initiale égale à 0,80 Rmg.

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I.2.1.4- Valeurs garanties à prendre en compte dans
les calculs :

Les valeurs Rg et Tg à prendre en compte dans les calculs seront calculées à partir
des valeurs de :

Rmg ; δ rg ; δ Tmg ; 5 tg par les formules :

Rg = Rmg - 2,5 δ rg

Tg= Tmg -2,5 δ tg.


I.2.1.5- Organes d'ancrage :

L'Entrepreneur devra fournir des justifications permettant d'apprécier les


qualités et la durabilité des précontraintes. Il justifiera et garantira les caractères
d'ancrage et précisera leurs conditions d'utilisation.

I.2.1.6 - Qualité des bétons obtenus :

Le béton centrifugé devra préciser les caractéristiques suivantes:

- Résistance minimum à la compression à 7 jours: 270 DaN/cm2

- Résistance minimum à la compression à 28 jours: 450 DaN/cm2

Toute fissuration doit être évitée en tout point de la section et pour tous les cas
de charge le béton ne subit aucune contrainte de traction.

I.2.2 - Fabrication des tuyaux :

La fabrication des tuyaux pourra être réalisée suivant l'une des méthodes rappelées
ci-après ou autre méthode similaire.

a - Première méthode :

Elle comporte les opérations suivantes :

Coulage par centrifugation ou par moule vertical d'un tuyau primaire en béton armé
précontraint longitudinalement.
Enroulement autour du fût primaire d'un fil d'acier de récontrainte.
Mise en place d'une couche de protection extérieure en béton sur le fût primaire.

Cette couche de protection sera mise en place, soit par moulage et vibration, soit
par projection soit par laminage vibré.

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b - Deuxième méthode : (Procédé SENTAB ou équivalent) Elle comporte

les opérations suivantes :

Coulage après mise en place des armatures, dans un moule doubles parois
extensibles.

Extension de la paroi intérieure du moule accompagnée d'une extension plus


réduite de la paroi extérieure: Cette extension provoque la précontrainte des
armatures.

I.2.3 - Pièces spéciales :

Les pièces spéciales (Cônes, Coudes, Tés à tubulure pour ventouses et


Vidanges) seront réalisées en béton armé avec âme tôle.

Les renforcements nécessaires de l'âme tôle et des armatures seront prévus pour
assurer la résistance de ces pièces aux efforts particuliers auxquels elles sont soumises.

Les tés pour vidange seront réalisés à tubulure tangentielle.


Il pourra également être fait usage exceptionnellement de pièces en tôle d'acier.
Celles-ci répondront alors aux prescriptions relatives aux éléments en tôle d'acier.

I.2.4 - Caractéristiques géométriques - Tolérances :

I.2.4.1- Caractéristiques dimensionnelles :

Les caractéristiques dimensionnelles des tuyaux et pièces spéciales devront


être précisées par les soumissionnaires.

I.2.4.2- Epaisseurs :

La tolérance en moins d'épaisseur de paroi est fixée comme suit :


3 mm + 0,02 e
par rapport à l'épaisseur nominale e exprimée en mm, elle est définie par l'Entrepreneur.

I.2.4.3- Diamètres :

Les diamètres intérieurs réels ne seront, en principe, pas inférieurs aux


diamètres nominaux. La tolérance en millimètres par rapport au diamètre réel D
exprimé en millimètres annoncé par l'Entrepreneur est fixée à ± 1 %.

I.2.5 - Pressions d'épreuves

Les pressions caractéristiques sont définies par la formule suivante:


Pression caractéristique = PS max. en régime permanent + surpression

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Les pressions d'essai en usine étant déterminées à partir de la formule :

PU =1,5 PC

Les pressions d'essai en tranchée étant déterminées à partir de la formule :

PT= 1,25 PC

I.2.6 - Joints :

Les joints utilisés seront du type à emboîtement pour la pose en tranchée courante,
réalisés avec bague d'étanchéité en élastomère. Ces joints devront autoriser les
déviations angulaires suffisantes pour permettre de réaliser des courbes de 500 m de
rayon sans utilisation de pièces spéciales. Les bagues d'étanchéité des joints seront
réalisées en caoutchouc naturel ou synthétique par moulage ou fermeture d'un cordon
par soudure vulcanisée.
Les caractéristiques du caoutchouc seront les suivantes :

- Dureté SHORE : A = 55 ± 5

- Résistance à la rupture à 15 °C : R >150DaN/cm2.

- Allongement à la rupture à 15 °C : A >400%

- Caractéristiques à 15 °C après vieillissement accéléré à sept (7) jours à l'étuve

à 70 °C : R' > 0,75 R ; A' > 0,75 A.

I.2.7 - Contrôle de fabrication et essais en usine :

I.2.7.1- Essais sur la qualité des matériaux :

L'Entrepreneur présentera au Maître de l'Ouvrage les procès-verbaux des essais


des différents lots d'acier de précontrainte utilisés pour la fabrication des tuyaux. Il
sera procédé, à la discrétion du Maître de l'Ouvrage, à des analyses granulométriques de
contrôle des agrégats et à des vérifications de la valeur de l'équivalent de sable visuel.
Des essais systématiques de rupture à l'écrasement, respectivement à 7 et 28 jours seront
effectués sur des éprouvettes prismatiques en béton réalisées à raison de trois par chaque
type d'essai, et pour chaque type de béton, fût primaire et revêtement extérieur dans le
cas de tuyaux précontraints par frettage, pour un ensemble de dix (10) tuyaux. Les
éprouvettes seront fabriquées dans les mêmes conditions que les tuyaux (le béton des
éprouvettes devra en particulier être centrifugé de la même façon que celui des tuyaux).
Les éprouvettes seront en forme cubique 10x10x10. On adoptera comme valeur de
la résistance servant de base à la détermination des contraintes admissibles, la moyenne
arithmétique des valeurs relatives à chaque éprouvette diminuée des Huit Dixièmes
(8/10ème) de leur écart quadratique moyen.

Lorsque des essais de contrôle feront ressortir des résistances correspondant à des
contraintes admissibles inférieures à celles requises, il conviendra ( à moins que de tels

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résultats ne soient observés que tout à fait exceptionnellement) de procéder à un contrôle
systématique de la qualité du béton mis en œuvre.

Dans le cas des essais de contrôle, conformément à la règle générale, on


retiendra, comme valeur de la résistance, la plus faible des Trois valeurs mesurées.

I.2.7.2- Essais sur les tuyaux :

a - Essais d'étanchéité :

L'essai d'étanchéité des éléments primaires frettés se fera dès la fabrication


terminée sur chaque élément, à la pression d'épreuve (PE)
défini au paragraphe 1.3.5 ci-après. A cette pression, le tuyau ne devra pas présenter de
suintements excessifs, ou à fortiori de ruissellements ou de fuites giclantes.

b - Essais de rupture à l'écrasement :

II sera procédé à un essai de rupture à l'écrasement à raison d'au moins (2) tuyaux
de chaque catégorie pour l'ensemble de l'adduction. Le nombre de tuyaux essayés ne sera
pas inférieur à 6. Cet essai sera exécuté conformément aux indications des normes en
vigueur.

La charge de rupture devra être supérieure au seuil minimum qui sera défini par
l'Entrepreneur pour chaque catégorie de tuyaux. L'Entrepreneur justifiera que cette
valeur provoque en un point de la conduite le dépassement de l'une des deux
contraintes minimales suivantes :

Résistance à la traction de l'acier.

Résistance à la compression du béton à (28) jours telle que garantie par l’entrepreneur.

I.2.7.3 - Examen d'aspect et de dimension :

Tous les tuyaux et pièces de raccords seront examinés. Ils ne devront présenter
aucune défectuosité de surface, la surface intérieure des tuyaux devra être lisse. Les
dimensions seront vérifiées à raison d'un tuyau sur 20, dans les limites de tolérance
définies ci-dessus. Au cas où les tolérances prévues ne seraient pas respectées, tous les
tuyaux du lot seraient vérifiés et les pièces non conformes rebutées.

I.2.8 - Marquage :

Tous les tuyaux devront être marqués de façon visible et indélébile. Les
indications portées indiqueront:

- Le diamètre nominal,

- La classe (pression de service),

- La date de fabrication.

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- Le nom du fabricant.

I.2.9 - Note de calcul - Coefficient de sécurité :

Cette Note fera apparaître les contraintes apparaissant dans les matériaux, lors du
frettage du tuyau primaire et lors des manutentions. Lors du frettage du tuyau, les
conditions suivantes devront être respectées :

-Taux de traction de l'acier de précontrainte inférieur à 80% du


taux de rupture minimum garanti.
- Taux de compression du béton inférieur à 50 % du taux de
rupture (Cmu) à l'écrasement garanti par l'Entrepreneur au moment de frettage.
Lors de l'essai en tranchée et dans les conditions de service, les conditions suivantes
devront être respectées:
- Taux de compression du béton en tous points inférieur à 50 %
du taux de rupture à l'écrasement garanti par l'Entrepreneur à 28 jours.
- Taux de compression du béton en tous points supérieur à 50 %
de la valeur (Cmu) ci-dessus définie.

ARTICLE 1.3 - TUYAUX ET RACCORDS EN FONTE ;

I.3.1 - Qualité des matériaux :

Les tuyaux et les pièces de raccord seront réalisés en fonte à graphite sphéroïdal
(fonte Ductile) et seront conformes aux prescriptions des normes en vigueur traitant qualité
des matériaux.

Sa dureté sera au plus égale d'au moins 320 unités Brinell. La limite élastique
sera d'au moins 32 DaN/mm2. L'allongement minimal à la rupture sera au moins de 10%
pour les éprouvettes prélevées sur tuyaux et 5 % pour les éprouvettes prélevées sur les
pièces spéciales.

I.3.2 - Fabrication des tuyaux :

Les tuyaux seront fabriqués par centrifugation de la fonte liquide dans un moule
tournant à grande vitesse autour de son axe.

Après la coulée, les tuyaux raccords et pièces de canalisation en fonte ductile


seront soumis, (si cela est nécessaire) à un traitement thermique approprié pour conférer
les caractéristiques mécaniques requises.

I.3.3 - Caractéristiques géométriques - Tolérances :

I.3.3.1- Caractéristiques dimensionnelles :

La forme et les dimensions principales d'encombrement des pièces sont définies

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par les Normes en vigueur et par catalogues des fabricants.

I.3.3.2- Epaisseur des tuyaux et raccords :

L'épaisseur normale des tuyaux sera définie en fonction de leur diamètre nominal
par la formule :

e = K(0,5 + 0,001DN) Dans laquelle :

e = Epaisseur normale de la paroi en mm. DN = Diamètre


nominal en mm.
K = Coefficient entier.

Les tolérances des épaisseurs de paroi, exprimées en millimètres, sont fixées


comme suit :

-Tuyaux (1,3 + 0,001 DN);

- Raccords (2,3 + 0,001 DN).

Les diamètres intérieurs réels, compte tenu du revêtement, ne seront en principe


pas inférieurs aux diamètres nominaux.

I.3.3.3- Tolérance sur les longueurs :

Les tolérances des longueurs sur les tuyaux sont fixées à ± 30 mm pour les
tuyaux à emboîtements et ± 10 mm pour les tuyaux à brides.

I.3.3.4- Tolérance sur les masses :

Les tolérances sur les masses seront les suivantes :


- Tuyaux : ± 5%.
- Raccords et pièces spéciales: ± 12%.

I.3.4 - Raccords et pièces spéciales :

L'Entrepreneur devra utiliser exclusivement des raccords et pièces spéciales en


fonte ductile, ces pièces spéciales (Tés, Coudes. Réduction...) seront réalisées par
coulées de fonte ductile dans des moules de sable. Toutefois, l'Entrepreneur utilisera des
pièces spéciales en acier pour la réalisation des montages particuliers.

Ces pièces spéciales devront répondre aux spécifications techniques relatives à


la fourniture des tuyaux en acier comme défini à l'Article 1.4 .ci-après.

19
I.3.5 - Pression d'épreuve :

I.3.5.1 - Pression d'épreuve en usine :

Elle est définie comme suit :

a - Pour les tuyaux centrifugés PRESSION D’EPREUVE


DIAMETRE NOMINAL EN USINE
DN (mm)
DN < 300 mm 60 bars
300 mm < DN < 600 mm 50 bars
DN > 600 mm 40 bars

b - Pour les raccords et pièces spéciales moulés en sable:

Epreuve d'étanchéité effectuée sous une pression d'air d'au moins 0,5 bars.

I.3.5.2 - Pression d'épreuve en tranchée :

PMS = Pression maximale de service en régime permanent. PET = Pression


d'essai en tranchée.

- En adduction ou distribution gravitaire :

PET = PMS x 1,5 si PMS ≤ 10 bars.

PET = PMS + 5 bars si PMS > 3 10 bars.

- En refoulement

PET = PMS + surpression calculée du coup de bélier + 2 bars

Dans tous les cas, la pression d'essai en tranchée sera supérieure ou égale à 8 bars
et ne sera jamais supérieure aux valeurs maximales données par le fabricant pour chacun
des composants de la canalisation.

I.3.6 - Classe des tuyaux :

Comme définie au paragraphe 1.3.5 elle correspond à la pression d'épreuve en


usine.

I.3.7 - Revêtements intérieurs :

I.3.7.1 - Tuyaux en fonte ductile :

Ils seront fournis avec revêtement à la base de mortier de ciment appliqué par
centrifugation, réalisé à partir de ciment de laitier de haut fourneau, conforme

20
aux Normes en vigueur et de sable siliceux à granulométrie contrôlée exempte
de matières organiques et d'argile. L'épaisseur minimale du revêtement doit être :

EPAISSEUR MINIMUM DE
DN ( mm ) REVETEMENT ( mm )
50 à 150 3
200 à 300 3,2
350 à 600 4,8
700 à 1.200 6,3
> à 1.200 selon fiche technique du fabricant

I.3.7.2- Raccords et pièces spéciales en fonte ductile :

Revêtement élémentaire à base de bitume aura une épaisseur minimale 3 mm.

Le bitume utilisé sera, selon la norme NM 034002 de la classe 20.30.

I.3.7.3- Elément en tôle d'acier :

II sera réalisé un revêtement continu de résine époxy Tel que défini à l'Article
1.4.5 ci-après. Le revêtement doit prolonger en aval, pour que les joints d'étanchéité de
la surface en contact avec l'eau soit protégés.

I.3.8 - Revêtements extérieurs :

I.3.8.1 - Eléments en fonte ductile :

Tous les éléments recevront après fabrication un vernis noir de protection


capable de tolérer des températures extrêmes lors du stockage et de la manutention de
-25°C à 75°C. De plus l'Entrepreneur pourra être amené à réaliser une protection
extérieure des éléments en fonte ductile par manche polyéthylène. Les manches seront
fournis par le fabricant des éléments en fonte et seront mis en place conformément à
ses indications. Le critère de manchage retenu sera le suivant :

- Résistivité des sols inférieure à 25 ohms.

- Présence de sulfure ou de sulfate dans les sols.

- Passage dans des zones inondables (traversées de talwegs notamment).

I.3.8.2 - Pièces spéciales en acier :

a - Pièces spéciales installées en terre :

Les pièces spéciales en acier devront être enrobées dans leur totalité de béton
dosé à 350 kg de ciment CPJ 45, soigneusement vibré avec une épaisseur de
recouvrement minimum de 0,20 mètres.

21
b - Pièces Spéciales installés en chambre ou regard :

Le revêtement sera réalisé par peinture bitumineuse et bandes protectrices.

I.3.9 - Joints :

Les joints utilisés seront du type défini au paragraphe 1.2.6.

I.3.10 - Essais en usine :

I.3.10.1 - Essais sur la qualité du matériau :

II sera procédé aux essais suivants :

- Essai de traction sur éprouvette usinée pour déterminer la résistance


minimale à la traction et l'allongement minimal à la rupture.

- Essai de dureté BRINNEL .

Les deux essais définis ci-dessus seront effectués à raison d'une fois par lot de
20 tuyaux suivants prescriptions des normes en vigueur.

Au cas où l'un de ces essais s'avérerait négatif, il sera procédé à deux essais
complémentaires. Si l'un de ces essais s'avérerait à son tour négatif, l'ensemble du lot
de 20 tuyaux serait rebuté.

I.3.10.2- Essais d'étanchéité :

Tous les tuyaux et éléments en fonte ductile seront soumis à une épreuve
hydraulique d'étanchéité en usine avant revêtement telle que définie à l'article 1.3.5. La
pression d'épreuve sera appliquée pendant une durée minimum de une (1) minute.

I.3.10.3- Examen d'aspect et de dimension :

Tous les tuyaux et pièces de raccord seront examinés avant et après revêtement.
Ils ne devront présenter aucun défaut de moulage tel que gerçure, gravelure, ou soufflure.

Le revêtement intérieur devra être lisse et régulier.

Les dimensions seront vérifiées, à raison d'un tuyau sur 20 dans les limites de
tolérances définies ci-dessus. Au cas où ces tolérances ne seraient pas respectées, tous les
tuyaux du lot seront vérifiés, les tuyaux non conformes seront rebutés.

I.3.11 - Marquage :

Tous les tuyaux devront être marqués de façon visible et indélébile.

Les indications portées sont les suivantes :

22
* La marque de l'usine productrice,
* L'année de fabrication,
* Le diamètre nominale du tuyau,
* La nature du matériau (G.S.).
* La classe.

ARTICLE 1.4 : TUYAUX EN ACIER :

I.4.1 - Qualité des matériaux :

Les tuyaux et les pièces seront réalisés en tôle d'acier doux soudable, de
caractéristiques conformes à la Norme d'acier soudable en vigueur.

La tôle sera sans hétérogénéité marquée. Elle sera exempte de dédoublure,


retassures, soufflures et inclusions. Elle devra faire l'objet d'un contrôle en forge par
les soins du Fabricant.

Aucune dédoublure visuelle sur le chanfrein ne sera tolérée. L'Entrepreneur


fournira au Maître de l'Ouvrage un procès-verbal donnant les analyses chimiques
de chaque coulée ainsi que les caractéristiques mécaniques mesurées sur tôle.

L'acier utilisé devra présenter les caractéristiques minimales correspondant à


l'acier FE. 24 soudable donnant une résistance à la rupture comprise entre 37 et 45
DaN/mm2.

I.4.2- Caractéristiques géométriques - Tolérance :

I.4.2.1 - Caractéristiques dimensionnelles :

Les caractéristiques dimensionnelles devront être précisées par l'Entrepreneur.

I.4.3- Catégorie des tuyaux :

La catégorie des tuyaux sera définie par la pression maximale du service.

I.4.4 - Revêtements :

I.4.4.1 - Revêtement intérieur :

Le revêtement intérieur sera, en principe, un revêtement à base de bitume. Il


pourra cependant lui être substitué un revêtement par résine époxy.

Le bitume utilisé sera, selon la norme NM 034002 de la classe 20-30.


Quel que soit son type, le revêtement devra être de qualité alimentaire. Après
séchage, il ne devra communiquer en aucun cas ni saveur, ni odeur à l'eau circulant
dans les canalisations.

23
La mise en place du revêtement comportera les opérations suivantes:

- Préparation de la surface du métal à revêtir par sablage.


- Mise en place d'une peinture bitumineuse ("Primer" d'accrochage).
- Mise en place du bitume par centrifugation ou à la brosse sur primer sec à
une température voisine de 200°C sur tuyau préchauffé.

I.4.4.2 - Epaisseur :

Quelle que soit la nuance utilisée, l'épaisseur nominale en millimètre ne sera


pas inférieure à 0,009 D; D étant le diamètre nominale du tuyau exprimé en millimètres.
La tolérance maximale sur l'épaisseur des parois est fixée à 10 %.

L'épaisseur du revêtement intérieur ne sera pas inférieure à 3mm.

I.4.4.3- Diamètres :

Les diamètres intérieurs réels proposés par l'Entrepreneur ne seront pas


inférieurs aux diamètres nominaux compte tenu du revêtement.

La tolérance sur le diamètre extérieur sera de ± 1%.

1.4.4.4- Masses :

La tolérance de masse sur un tuyau sera de :

* -3,5%/+10% pour les tuyaux de diamètre inférieur ou égal à 12 mm.

* -5% / +10% pour les tuyaux de diamètre supérieur à 12 mm.

I.4.5 - Pièces spéciales :

Les pièces de raccord, tés, coudes, réductions, etc.... seront de préférence


fabriquées en usine à partir d'éléments tubulaires soudés présentant les mêmes
caractéristiques que les tubes. Les extrémités seront formées de façon adéquate pour
permettre le raccordement aux tubes selon le type d'assemblage adopté.
Certaines pièces pourront, le cas échéant, être exécutées à la demande sur le
chantier de pose à condition que les revêtements intérieurs et extérieurs puissent être
parfaitement exécutés. Les tés de vidanges seront à tubulure tangentielle.

I.4.5.1 - Revêtement extérieur conduite enterrée :

Le revêtement extérieur sera constitué par un brai de houille armé. La mise en


place du revêtement comportera les opérations suivantes :

- Préparation de la surface du métal à revêtir par sablage.


- Mise en place d'une solution de brai de houille ("Primer" d'accrochage).
- Application de l'émail de brai de houille entre 120 et 140°C.

24
- Enroulement en hélice avant solidification de l'émail d'une bande de
tissu de verre encollé.

Le point de ramollissement B.A du produit et la pénétration du produit


d'enrobage seront conformes aux normes en vigueur .

L'épaisseur minimale du revêtement sera de 3,5 mm.

La protection externe ainsi mise en place devra résister au balai électrique sous
10.000 V. Elle devra présenter une bonne adhérence, une bonne résistance au choc
convenable et une résistance à la pénétration suffisante. Un soin particulier devra être
apporté, après pose et soudure des tuyaux, à la reconstitution des revêtements tant
intérieurs qu'extérieurs au droit des soudures. L'Entrepreneur indiquera les citions
qu'ils prévoira sur chantier à ce sujet.

Un double revêtement devra être appliqué dans les zones où les risques de
corrosion apparaissent comme plus importants.

I.4.5.2 - Revêtement extérieur - canalisation non enterrée

Les tuyaux et pièces d'acier non enterrés recevront 2 couches de peinture


bitumineuse avec revêtement extérieur par bandes protectrices et éventuellement
l'application d'une peinture de couleur claire pour protection contre le rayonnement
solaire.

I.4.5.3- Assemblage des tuyaux :

Les tuyaux seront assemblés par soudure bout à bout ou slip joint
conformément aux règles applicables aux contrôles des pièces et produits métallurgiques
et aux contrôles des soudures en ateliers et sur les chantiers. L'assemblage exécuté devra
respecter les conditions suivantes :

- Assurer la continuité de la canalisation sans risque de rupture ou


déboîtage (la canalisation sera considérée comme autobutée).
- Assurer l'étanchéité.
- Assurer la continuité des revêtements intérieurs et extérieurs, de telle sorte que ne
soit créée aucune zone privilégiée de corrosion.

I.4.6 - Essais en usine :

I.4.6.1- Qualité des matériaux :

L'Entrepreneur fournira au Maître de l'Ouvrage les résultats des essais effectués


en forge sur chaque coulée. Les tôles d'acier utilisées devront strictement correspondre à
toutes les caractéristiques garanties de la qualité d'acier utilisé FE.24.

I.4.6.2- Essais de résistance :

Deux essais de traction seront effectués par lot de 100 tubes sur lesquels, il sera

25
prélevé au hasard un tube témoin. Sur l'extrémité de ce tube, seront prélevées deux
éprouvettes, l'une sera prélevée dans le sens longitudinal et n'intéressera que la paroi du
tube ; l'autre sera prélevée perpendiculairement à une génératrice, la soudure se trouvant
au milieu de l'éprouvette. Ces éprouvettes seront redressées à chaud et recuites. La peau
de laminage devra, autant que possible, subsister aux endroits les plus minces,

le cordon de soudure sera laissé sur l'éprouvette qui comporte la soudure.

L'éprouvette longitudinale devra satisfaire à la règle habituelle :


- L = 5,65 S
- L = Longueur entre repères en mm.
- S = Section de l'éprouvette en mm2.

La limite de résistance élastique de l'éprouvette sans soudure ne devra pas être


inférieure au taux garanti pour l'acier constitutif. La rupture de l'éprouvette sans
soudure ne devra pas intervenir pour un taux de contrainte inférieur au taux de contrainte
minimum garanti.

Si les résultats de ces essais étaient négatifs, il serait procédé à trois essais
complémentaires de chaque type. Si les résultats de l'un ces essais étaient à leur
tour négatifs, l'ensemble du lot de 100 tuyaux serait rebuté.

I.4.6.3- Epreuve hydraulique :

Chaque tuyau sera soumis pendant une durée de 30 secondes à une pression
intérieure telle que l'acier constitutif soit soumis à une contrainte de traction égale à 80
% de la limite élastique, la contrainte étant calculée sur la base de l'épaisseur nominale du
tuyau.

I.4.6.4- Examen d'aspect et de dimension :

Tous tuyaux et pièces de raccord seront examinés après revêtement. Le


fabricant devra procéder à un contrôle systématique des soudures aux ultrasons.

Il pourra, de plus, être procédé sur demande du Maître de l’Ouv rage, à


l'examen radiographique dès soudures suspectes. Le vêtement intérieur devra être
lisse et régulier.

Les dimensions seront vérifiées à raison d'un tuyau sur 20, dans les limites de
tolérance ci-dessus définies. Au cas où ces tolérances ne seraient pas respectées,
tous les tuyaux du lot seront vérifiés. Les pièces trouvées non conformes seront
rebutées.

I.4.6.5 - Contrôle du revêtement :

Le revêtement extérieur sera éprouvé au balai électrique à 10.000 volts. Le


revêtement intérieur sera soumis sur des tuyaux échantillons à :

26
- Un essai d'arrachement au jet sous pression de 15 bars, appliqué sous
angle de 45°, après quadrillage de la surface à tester avec un instrument tranchant pour
donner prise au jet.

Cet essai durera 1 heure. Il ne devra être observé aucune amorce de décollement
du revêtement.

- Un essai d'arrachement par traction effectué sur une pastille métallique collée.
Ces essais seront effectués à raison d'un tube sur 100. S'ils s'avéreraient négatifs, il serait
procédé à deux essais de contrôle sur les tuyaux précédents et suivant immédiatement
le tuyau échantillon dans l'ordre de fabrication. Si ces essais étaient à leur tour négatifs, le
lot de 100 tubes serait rebuté.

A la demande du Maître de l'Ouvrage, le revêtement pourra en outre, être soumis


à des essais physico-chimiques permettant de vérifier l'efficacité de la protection apportée
au tube à savoir :

- Vieillissement accéléré.
- Action de produits corrosifs.

I.4.6.6- Marquage :

Tous les tuyaux devront être marqués de façon visible et indélébile. Les
indications suivantes seront portées :

- Marque de l'usine productrice,

- Date de fabrication,

- Diamètre nominal du tuyau,

- Classe.

ARTICLE 1.5 : TUYAUX EN BETON ARME AVEC AME TOLE:

I.5.1 - Qualité des matériaux :

1.5.1.1- Ciments :

Le ciment employé sera un Portland de classe CPJ45 conforme à la norme NM


10.1.004, avec ou sans constituants secondaires. Le dosage de ciment ne sera pas inférieur
à 400 kg/m3.

I.5.1.2- Agrégats :

Les spécifications définies par le paragraphe 1.2.1.2 pour les tuyaux en béton
précontraint s'appliqueront.

27
I.5.1.3- Aciers :

a - Ame tôle :

L'acier utilisé pour l'âme tôle devra satisfaire aux normes en vigueur.

L'âme tôle sera réalisée en acier doux soudable.

b - Acier d'armature :

Les aciers utilisés pour les armatures devront satisfaire à la Norme NM


10.1.013.

I.5.1.4- Qualité des bétons obtenus :

Les bétons obtenus devront présenter les caractéristiques minima suivantes :

- Résistance à la compression à 7 jours : 240 DaN / cm2


- Résistance à la compression à 28 jours : 400 DaN / cm2

I.5.2 - Pièces Spéciales :

Les pièces Spéciales (Cônes, coudes, tés à tubulure pour ventouses et vidanges)
seront réalisées en béton armé avec âme tôle. Les renforcements nécessaires de l'âme tôle et
des armatures seront prévus pour assurer la résistance de ces pièces aux efforts particuliers
auxquels elles sont soumises.

Les Tés pour vidange seront réalisés à tubulure tangentielle. Il pourrait également
être fait usage exceptionnellement de pièces en tôles d'acier. Celles-ci répondront alors aux
prescriptions relatives aux éléments en tôle d'acier.

I.5.3 - Caractéristiques géométriques - Tolérance :

I.5.3.1- Epaisseurs :

La tolérance en moins d'épaisseur de paroi est fixée comme suit :

- Pour le revêtement intérieur: 2 mm + O,O2 ei par rapport à


l'épaisseur nominale ei du revêtement intérieur exprimée en mm.
- Pour le revêtement extérieur : 2 mm + O,O2 ee par rapport à
l'épaisseur nominale ee du revêtement extérieur exprimée en mm.
- Pour l'âme tôle: 0,10 et par rapport à l'épaisseur nominale et de
l'âme tôle.

I.5.3.2- Diamètres :

Les diamètres intérieurs réels ne seront pas inférieurs aux diamètres nominaux.

28
La tolérance par rapport au diamètre réel D annoncé par l'Entrepreneur est fixée

à ± 1 %.

I.5.4 - Catégorie de canalisations :

La catégorie des canalisations sera définie par la pression maximale de service.

I.5.5 - Joints :

Les joints utilisés seront du type à emboîtement pour la pose en tranchée courante,
réalisés avec bagues d'étanchéité en élastomères. Ces joints devront autoriser des
déviations angulaires suffisantes , compte tenu de la longueur normale des tuyaux, pour
permettre de réaliser des courbes de 500 m de rayon sans utilisation de pièces spéciales.

Les bagues d'étanchéité devront être conformes aux indications de l'Article 1.2.6
de part et d'autre des pièces spéciales qui le nécessitent et sur une longueur suffisante, ce
type de joint sera remplacé par un joint du type soudé avec une bague extérieure en
béton armé, de façon à pouvoir considérer la conduite comme autobutée.

I.5.6 - Contrôle de fabrication et essais des matériaux :

I.5.6.1 - Essais sur la qualité des matériaux :

L'Entrepreneur présentera au Maître de l'Ouvrage les procès verbaux des essais


effectués sur éprouvette par le fabricant des âmes tôles.

Il sera procédé, à la discrétion du Maître de l'Ouvrage à des analyses


granulométriques de contrôle des agrégats et à des vérifications de la valeur de l'équivalent
de sable. Des essais systématiques de rupture à l'écrasement à 7 et 28 jours seront
effectués comme défini à l'article 1.2.7.1., ces éprouvettes seront prélevées à raison de
trois pour chaque type d'essai et pour chaque type de béton (revêtements intérieur et
extérieur) tous les (10) tuyaux au minimum.

I.5.6.2 - Essais sur les tuyaux :

Un essai d'étanchéité en usine d'une durée d'une minute sera effectué sur chaque
tuyau à la pression d'essai définie à l'article 1.2.5. précédent.

I.5.6.3 - Examen d'aspect et de dimension :

Ces essais seront effectués comme indiqués à l'article 1.2.7.3.

I.5.6.4- Marquage :

Le marquage sera effectué comme indiqué à l'article 1.2.8.

I.5.6.5- Note de calcul - Coefficient de sécurité :

29
Les contraintes maxima apparaissant pour les différents matériaux
ne dépasseront pas les valeurs suivantes dans les conditions de service les plus
défavorables :

- Acier de l'âme tôle : Contraintes de traction inférieures aux 2/3 de la limite


élastique garantie. Ce pourcentage sera calculé sur l'épaisseur nominale de l'âme
tôle, sans tenir compte de la tolérance en moins sur l'épaisseur.

- Acier de ferraillage : Contraintes de traction inférieures aux 2/3 de


la limite élastique garantie.

- Béton: compression inférieure à 50 % de la limite de résistance à


l'écrasement à 28 jours garantie par l'Entrepreneur.

ARTICLE 1.6 : TUYAUX EN PVC RIGIDE ;

I.6.1 - Qualité des matériaux :

Les tuyaux et les pièces de raccords seront réalisés en PVC rigide (sans
plastifiant) et seront conformes aux spécifications des normes suivantes :

- NM 05.6.046 pour les tuyaux ou équivalente,


- NM 05.6.057 pour les raccords ou équivalente,

Les tuyaux et les raccords doivent être de qualité alimentaire au Contact avec de
l'eau potable, il ne devrait pas y avoir lieu de rélargage de substances minérales ou
organiques portant atteinte à la qualité des eaux. L'entrepreneur doit présenter un certificat
d'alimentarité datant de moins de deux ans et délivrée par un laboratoire agrée pour le
contrôle des matériaux destinés à être mis en Contact avec l'eau potable.

Un contrôle de l'alimentarité du matériau sera effectué par le Maître d'ouvrage


conformément au protocole Français de Contrôle des matériaux organiques destinés à
être mis en contact avec l'eau potable.

Pour la réalisation de ce contrôle, des échantillons seront prélevés au cours de


la réception des tuyaux en usine par le Maître de l'Ouvrage.

I.6.2 - Fabrication des tuyaux :

Ils sont fabriqués par extrusion d'un mélange de résine PVC, de stabilisant, de
lubrifiant et de pigments, mélange rendu pâteux par échauffement et malaxage à l'aide
d'une vis sans fin placée dans un fourreau lui-même garni extérieurement de résistance
électrique.

Il s'agit d'une fabrication de type continu, le profilé ainsi constitué étant


ensuite coupé en longueurs égales puis prémanchonné à l’une de ses extrémités, et
chanfreiné à l'autre.

30
Pour les diamètres nominaux égaux et supérieurs à 75, chaque élément reçoit
ensuite une bague de joint en élastomètre, ainsi qu'une coiffe de protection de
l'emboîtement.

I.6.3 - : Fabrication des raccords :

Ils sont également fabriqués, mais par injection, à l'aide d'un mélange intime
de résines PVC et adjuvants.

Le principe de l'injection est de mouler sous très forte pression (plusieurs


centaines de bar) le mélange précité rendu maléable par chauffage préalable et
malaxage.

Le démoulage se fait après quelques minutes au plus, après refroidissement des


parois du moule, la pièce ainsi obtenue ne nécessitant pas, en général, de
finition complémentaire.

Les pièces de gros diamètres sont maintenues au froid dans des formes leurs
évitant toute déformation, pendant 1/4 heure environ.

I.6.4 - Caractéristiques géométriques - Tolérances :

I.6.4.1 - Caractéristiques dimensionnelles :

Les caractéristiques dimensionnelles des tubes et raccords PVC destinés à la conduite


de l'eau sous pression ainsi que leurs tolérances sont définies par les normes.

- NM 05.6.046 pour les tubes,

- NM 05.6.057 pour les raccords.

I.6.4.1.1- : Longueur

La longueur des conduites est choisie parmi les valeurs suivantes:

4 m et 6 m.

Cette longueur totale est assortie d'une tolérance de:

± 5 cm pour les longueurs de 6 m

± 4 cm pour les longueurs de 4 m

I.6.4.1.2- Diamètre nominal :

Les diamètres nominaux ainsi que les tolérances sur ces diamètres sont donnés
dans le tableau 1, colonnes 2 et 3 ci-après.

L'écart admissible entre le diamètre moyen Dm et le diamètre extérieur D n doit être

31
positif.
TABLEAU 1
Tension Tension
Diamètre Diamètre extérieur Epaisseur (mm) Masse linéique Pression d'’essai lOh à d’essai
extérieur Tolérence (mm) sur (approximative) PN d’essai 1h à 60°C 1OOO h à
Nominal Valeur de S 20° C 60°C
diamètre quelconque
Dn nominale maximale Mpa Mpa Mpa
moyen Kg/m

1,1 1,5 0,063 6,3 1,6 6,54


12 ± 0,5 0,3 1,4 1,8 0,076 4 10,3 13,7 10
2,5

1,2 1,6 0,093 6,3 1,6 6,54


16 ± 0,5 0,3 1,8 0,127 4 2,5 10,3 13,7 10
2,2

1,5 1,9 0,140 6,3 1,6 6,54


20 ± 0,5 0,3 0,201 4 10,3 13,7 10
2,3 2,8 2,5

1,9 2,3 0,216 6,3 1,6 6,54


25 ± 0,5 0,3 3,3 0,301 4 10,3 13,7 10
2,8 2,5

2,4 2,9 0,349 6,3 1,6 6,54


32 ± 0,5 0,3 3,6 4,2 0,492 4 10,3 13.7 10
2,5

3 3,5 0,535 6,3 1,6 6,54


40 ± 0,5 0,3 4,5 5,2 0,765 4 2,5 10,3 13,7 10

3,7 4,3 0,825 6,3 1,6 6,54


50 ± 0,6 0,3 5,6 6,4 1,190 4 10,3 13,7 10
2,5

3 3,5 0,870 10 1 4,12


63 ± 0,8 0,3 4,7 5,4 1,310 6,3 1,6 6,54 13,7 12,5
7,1 8,1 1,890 4 2,5 10,3

3,6 4,2 1,240 10 1 4,12


75 ± 0,9 0,3 5,6 6,3 1,830 1,6 6,54 13,7 12,5
6,3

4,3 5 1,780 10 1 4,12


90 ± 1,1 0,3 6,6 2,620 6,3 6,54 13,7 12,5
7,5 1,6

3,2 3,8 1,670 16,7 0,6 2,57


110 ± 1,4 0,4 5,3 6,,1 2,660 10 1 4,12 13,7 12,5
8,1 9,2 3,920 6,3 1,6 6,54

3,7 4,3 2,170 16,7 0,6 2,57


125 ± 1,5 0,4 6 6,8 3,400 10 1 4,12 13,7 12,5
9,2 10,4 5,050 6,3 1,6 6,54

3,7 4,3 2,440 18,4 0,6 2,57


1 40 ± 1,7 0,5 6 ,1 7 3,910 11 1 3,75 16 12,5
9,3 10,5 5,800 7 1,6 5,96

3,8 4,4 2,860 20,8 1,95


7,1 0,6 1
160 ±2 0,5 6,2 4,560 12,5 3,3 16 12,5
10,7 1,6
9,5 6,800 8 5.2

4,7 5,4 4.400 1,95


20,8 0.6 1
200 ± 2,4 0,6 7,7 8,7 7,050 3,3 16 12,5
12,5 8 1.6
11,9 13,3 10,600 5.2

5,3 6,1 5,600 20,8 0,6 1,95


255 ± 2,7 0,7 8,6 9, 7 8,850 12,5 1 3,3 16 12,5
13,4 15 13,400 8 1.6 5,2

5,9 6,7 6,900 20,8 0,6 1,95


250 ±3 0,8 9,6 10,8 11,000 12,5 1 33 16 12,5
14,8 16,5 16,400 8 1,6 5,2

7,4 8,4 10,900 20,8 0,6 1,95


315 1 12,1 13,6 17,400 12,5 1 3,3 16 12,5
± 3,8 18,7 20,8 26,100 8 1,6 5,2

9,4 10,6 17,500 20,8 0,6 1,95


400 ± 4,8 1,2 15,3 17,1 27,800 12,5 1 3,3 16 12,5
23,7 26,1 41,900 8 1,6 5,2

11,8 13,2 27,300 20,8 0,6 1,95


500 ±6 1,5 19,1 21,3 43,400 12,5 1. 3,3 16 12,5
29,6 32,8 65,500 8 1,6 5,2

I.6.4.2 - Catégorie ou classe des tuyaux :

Elle est définie dimensionnellement suivant la formule dite de Lamé :


e
P = 2 σ -----
D- e
dans laquelle :

P : est la pression de service admissible, en bar,


σ : est la tension caractéristique, égale à 10 ou 12,5 Mpa (selon les diamètres ),

32
à 25°C.
e : est l'épaisseur nominale du tube, en mm,
D: est le diamètre extérieur nominal du tube, en mm.

Il est à noter que la classe ou catégorie de pression du tube est également


influencée, par le type de joint, collé ou à bague, ainsi que le régime d'exploitation de la
canalisation.

Le tableau n° Bl donné ci-après, extrait de la norme MM 05.6.046 fixe les


détimbrages à appliquer en fonction des paramètres ci-dessus.

Tableau B.l - Règles de détimbrage

Facteurs de détimbrage (1) Nombre de


Application Type d'assemblage Action sur F Attaque TMS détimbrage
environnemen chimique 25°C 40°C 60°C à appliquer
Puls
0 0 0 0 - - 0
Adduction Collage ou bague
gravitaire d’étanchéité 0 0 0 - 1 - 1
0 0 0 0 - - 0
Conduite de l'eau Bague d'étanchéité
destinée à Adduction par 0 0 0 - 1 - 1
l'alimentation refoulement
humaine 1 0 0 0 - - 1
Branchement
Collage 1 0 0 - 1 - 2
Distribution à 1 0 0 0 - - 1
l'intérieur des Collage ou bague
bâtiments d'étanchéité 1 0 0 - 1 - 2
Evacuation sous Bague d'étanchéité 0 0 0 0 - - 0
pression des eaux Refoulement
usées Collage 1 0 0 0 - - 1
0 1 0 0 - 1
0 1 0 - 1 - 2
Bague d'étanchéité 0 1 0 - 1 1 3
Conduite de
- liquides 0 1 1 0 - - 2
alimentaires
ou 0 1 1 - 1 - 3
- eaux Refoulement
thermales 1 1 0 0 - - 2
ou
- liquides 1 1 0 - 1 - 3
industriels
1 1 0 - 1 1 4
Collage
1 1 1 0 - - 3
1 1 1 - 1 4
(1) Légende: - facteur sans objet
0 facteur à considérer mais sans détimbrage
1 facteur à considérer avec détimbrage

I.6.5 - Joints :

Du diamètre 25 au diamètre 63 inclus, les assemblages seront collés. Le décapant


utilisé après essuyage des parties à encoller sera fourni par le fabricant de tubes ou de

33
raccords.

L'adhésif appliqué ensuite, sera titulaire d'une marque acceptée par le maître
d'ouvrage.

L'Entreprise suivra scrupuleusement les recommandations formulées par le


fabricant sur ses notices, reprises en général sur l'étiquette du pot contenant l'adhésif.

A partir du diamètre 75, les jonctions seront effectuées à l'aide de la bague en


élastomètre logé dans l'emboîture de chaque tube et chaque raccord.

Le lubrifiant utilisé lors de l'engagement puis la poussée longitudinale du tube


sera celui livré par le fabricant de tubes et (ou) de raccords.

Les courbes nécessitées par le tracé de la conduite seront obtenues par la


flexibilité naturelle des éléments et non par une augmentation des joints, le tube

PVC peut en effet admettre un rayon de cintrage, à froid, supérieur ou égal à


100 fois le diamètre extérieur du tube considéré.

Dans l'éventualité où le rayon nécessaire serait inférieur à cette valeur l'entreprise


utilisera des courbes préfabriquées formées à partir de tube en usine par des coudes.

I.6.6 - Essais :

I.6.6.1 - Essais en usine :


A la demande du Maître d'Ouvrage il pourrait être pratiqué en usine, en présence
de ses représentants, un ou plusieurs tests spécifiés dans les tableaux n° 2, 3 et 4 ci-
après qui doivent être effectués régulièrement dans le cadre de la marque de conformité
aux normes.

34
I.6.6.1.1 : Conduites :

Caractéristiques de la matière, mécaniques et thermomécaniques

TABLEAL N° 2

NORMES DE NORME
CARACTERISTIQUES SPECIFICATIONS ABREGE DE LA SPECIFICATION
D'ESSAI
Marque du fabricant, matière, diamètre et
1- Marquage NMO5.6.046 épaisseur nominaux, conformité aux normes date de -
fabrication.
Ni rayures marquées, ni grains, ni criques
2 - Aspect NM 05.6.046 -
ni soufflures nuisibles à l'emploi.

Gris foncé
3 - Couleur NM 05.6.046
Le tube doit être opaque

4 - Longueurs NM 05.6.046 Conforme aux prescriptions de l'article l .6.4. 1 NM 05.6.046


Le diamètre extérieur doit être conforme aux valeurs
5 - Diamètres extérieurs du tableau 1 (colonne 3)
NM 05.6.046 NM 05.6.046
moyens et quelconques Le diamètre extérieure quelconque doit être conforme
aux valeurs du tableau 1 (colonne 2)
Conforme aux prescriptions du tableau 1 (colonnes 5
6 - E pais seu r s NM 05.6.046 NM 05.6.046
et 6)
7 - Emboîtures façonnées NM 05.6.056 Conforme aux prescriptions des normes d'assemblage NM 05.6.056
NM 05.6.065 et aux prescriptions du fabricant. NM 05.6.065
8 - Retrait après recuit Pas de variation longitudinale supérieure à 4%,
NM 05.6.046 aspect initial du tube conservé après essai NM 05.6.049
à 150 °C
3
Compris entre 1370 et 1430 Kg/m ou égales
9 - Masse volumique NM 05.6.046 NM 05.6.050
à l'une de ces valeurs.
10 - Gélification NM 05.6.046 Attaque nulle à 16°C. NM 05.6.044
11- Absorption d’eau 05.6.04605.6.04
NM 05.6.046 Inférieure ou égale à 0,04 Kg/m2 NM 05.6.051
bouillante

12 – Caractéristique en Contrainte maximale R > ou = 45 MPa


NM 05.6.046 NM 05.6.054
Allongement à la rupture AR > ou = 80 %
traction
13 – Température de
en t NM 05.6.046 t > ou = 78 °C NM 05.6.052
ramolissement Vicat
14 – Résistance à la Sous la pression d'essai donnée dans
NM 05.6.046 NM 05.6.053
pression à 20 °C le tableau 1 colonne 9, tenue minimale Ih.
15 – Résistance à la
Sous la pression d'essai donnée dans
pression à 60°C de NM 05.6.046 NM 05.6.053
le tableau 1, colonne 10, tenue minimale lOh
courte durée
16 – Résistance à la Sous la pression d'essai donnée dans
pression à 60°C de longue NM 05.6. 046 le tableau 1, colonne 1 1 , tenue minimale NM 05.6.053
durée 1000 heures.
17 – Alimentarité Se référer au paragraphe 1 .6. 1 page 4 0

35
I.6.6.1.2 - Raccords :

I.6.6.1.2.1 - Caractéristiques de la matière-mécaniques et thermomécaniques:

TABLEAU N° 3

NORMES DE NORME
CARACTERISTIQUES SPECIFICATIO ABREGE DE LA SPECIFICATION D'ESSAI
NS
1- Marquage NM 05.6.057 Marque du fabricant, dimension(s)
nominale (s), matière, conformité aux
normes, date de fabrication.

2- Couleur NM 05.6.057 Gris foncé

3- Aspect NM 05.6.057 Ni rayures, ni hétérogénéité de teinte,


ni grains nuisibles à l'emploi, parois
opaques
NM 05.6.056
4- Dimensions NM 05.6.057 Elles doivent être conformes aux NM 05.6.056
indications de ces normes.
NM 05.6.068 NM 05.6.057
NFT 54-068

5- Essai à l'étuve à 150°C NM 05.6.057 Après une exposition de 1 heure, les NFT 54-036
raccords ne doivent présenter:
- ni ouverture sur toute l'épaisseur de leur
paroi en un point quelconque d'une ligne
soudure;
- ni détérioration en surface, pénétrant à
plus de la moitié de l'épaisseur de la
paroi, en particulier au voisinage d'un
point d'injection

6- Masse volumique à23°C NM 05.6.057 Comprise entre 1370 et 1430 kg/m3 ou NM 05.6.050
égale à l'une de ces valeurs.

7- Absorption d'eau bouillante NM 05.6.057 Inférieur ou égale à 0,04 kg/m2 NFT 54-033

8 - Température de ramollissement NM 05.6.057 T > ou = 76 °C NM 05.6.063


Vicat

9 - Résistance à la pression à 20 °C. NM 05.6.057 Pour tout les raccords, tenue minimale 1 NM 05.6.067
heure à une pression d'essais Pe = 4,2 PN
(Pression nominale) NM 05.6.066

1 0- Résistance aux sollicitations NM 05.6.089 . DN 12 à 90 3600 cycles/h à 20/60 bars NM 05.6.089


par pressions alternées à 20° ± 2°C min 5000 coups.
DN > 90 1 500 cycles/h à 20/60 bars
min 2500 coups.

11 – Alimentarité Se référer au paragraphe 1.6.1 page 40

36
I.6.6.1.2.2 - Caractéristiques fonctionnelles des assemblages:

TABLEAU N° 4

CARACTERISTIQUES ET METHODES SPECIFICATIONS


D'ESSAIS

Composition de l'assemblage et Catégorie Assemblage à bague d'étanchéité Catégorie assemblage par


caractéristiques dimensionnelles collage

NM 05.6.065 NM 05.6.065
Résistance à la pression des NM 05.6.065
Aucun éclatement ni fuite, ni fissure de
emboîtures à 20°C l'emboîture au bout d'une heure pour la
NM 05.6.068 + § 3 pression d'essai mentionnée pour le tube
concerné dans le tableau 2 de la norme
NM 05.6.046
Aptitude à l'emploi des emboîtement à Etanchéité parfaite de l'assemblage durant une
20°C heure, à une pression égale à 2,5 fois la
NM 05.6.068 pression nominale du tube pour lequel
le raccord a été conçu.

Résistance à la dépression Variation maximale de 10 % de la pression


NM 05.6.068 dans l'éprouvette durant une heure, à une
pression résiduelle de départ de 0,5 bars

Qualité des bagues d'étanchéité en


élastomère. MF T 47 305.
NFT47305.
Résistance à la pression Tenue ≥ 1 heur pour la
NM 05.6.066. pression d'essai mentionnée
pour le tube concernant
dans le tableau de la norme
NN 05.6.046

L'usine peut également, sur demande du Maître de l'Ouvrage effectuer des


essais de pression instantanée poussée jusqu'à l'éclatement, sur deux éléments du
tube assemblés par collage ou bague de joint.

I.6.6.2 - Essais en tranchée :

PMS = Pression maximale de service

PET = Pression d'essai en tranchée

En gravitaire

PET = 1,5 PMS si PMS < 10 bars

PET = PMS + 5 bars si PMS ≥ 10 bars

En refoulement

PET =1,5 PMS

37
1.6.7 - Examen d'aspect et de dimensions :

Les tubes et raccords PVC ainsi que leurs accessoires pourront être vérifiés dès
leur arrivée sur chantier ou en atelier de stockage provisoire. Le Maître d'Ouvrage se
réserve également le droit d'examiner chacun des éléments sur le point d'être posé.

Toute dégradation profonde, poinçonnement caractérisé, entaille notable et à


fortiori éclat ou fissure entraîneront le rejet de l'élément et son remplacement nombre
pour nombre, à la charge de l'entreprise.

Les dimensions seront également contrôlées, et leurs valeurs sont données aux
normes NM 05.6.046 pour les tubes et 05.6.057 pour les raccords.

Les tubes et raccords hors tolérance seront refusés et devront être remplacées.

I.6.8 - Marquage :

Les tubes devront porter, de façon indélébile :

- la marque du fabricant, ou son sigle commercial,

- le symbole de la matière qui le constitue (PVC).

- son Diamètre nominal et son épaisseur nominal, séparés par le signe x,

- la marque de conformité aux normes,

- la date de fabrication (jour, mois et année),

Cet ensemble figurant sur l'une des génératrices du tube, tous les mètres,

Les raccords : chacun d'eux doit porter les mentions suivantes de façon indélébile :

- marque commerciale ou sigle permettant de l'identifier,

- n° d'identification du fabricant ainsi que celui du site de production,

- la marque de conformité aux normes,

- la date de fabrication ( jour, mois et année).

ARTICLES 1.7: TUYAUX EN POLYETHYLENE HAUTE DENSITE

I.7.1 - Qualité des matériaux :

Les tuyaux et les raccords électro-soudables éventuellement utilisés, seront en


polyéthylène haute densité (PE. HD).

38
Ils seront d'une marque de conformité à la NF et de caractéristiques
conformes à la norme NFT 54063, édition Juillet 1989 ou une norme équivalente.

Les tuyaux et les raccords doivent être de qualité alimentaire au Contact avec de
l'eau potable, il ne devrait pas y avoir lieu de rélargage de substances minérales ou
organiques portant atteinte à la qualité des eaux. L'entrepreneur doit présenter un
certificat d'alimentarité datant de moins de deux ans et délivrée par un laboratoire agrée
pour le contrôle des matériaux destinés à être mis en Contact avec l'eau potable.

Un contrôle de l'alimentarité du matériau sera effectué par le : Maître


d'ouvrage conformément au protocole Français de Contrôle des matériaux organiques
destinés à être mis en contact avec l'eau potable.

Pour la réalisation de ce contrôle, des échantillons seront prélevés au cours de


la réception des tuyaux en usine par le Maître de l'Ouvrage.

I.7.2 - Fabrication des tuyaux :

Ils sont fabriqués par extrusion d'un mélange de résines PE.HD et de ses
adjuvants, de noir de carbone notamment, mélange rendu pâteux par échauffement et
malaxage à l'aide d'une vis sans fin placée dans un fourreau garni extérieurement de
résistances électriques.

Il s'agit d'une fabrication de type continu, le profilé ainsi constitué étant


ensuite coupé, puis enroulé en couronnes de grande longueur, conditionnées
éventuellement sur touret.

1.7.3 - Fabrication des raccords :

Ils sont fabriqués par injection, selon le même principe et avec le même matériel
que les raccords PVC.

Une résistance électrique est placée dans le moule des raccords, avant injection et
avant que la matière ne vienne recouvrir lors du remplissage de ce moule, lorsque l'on
désire obtenir des raccords électro-soudables qui seront liés à eux-mêmes ou aux tuyaux
par fusion des parois en présence.

I.7.4 - Caractéristiques géométriques - Tolérances :


Caractéristiques dimensionnelles :

Les caractéristiques dimensionnelles des tubes en PE.HD destinés à la


conduite des fluides sous pression, ainsi que leurs tolérances sont définies par les
normes : NFT 54063, édition Juil. 89 et NFT 54071, édition Nov. 91 et sont spécifiées
dans le tableau ci-après.

39
Ovalisations
Diamètre Epaisseur nominale (2) Tolérances Tolérances sur épaisseur (4) absolues maximales
intérieur sur diamètres (5)
nominal extérieurs
sur tube Sur tube
DN(I) PN12. moyen (3)
PN6 PN10 PN16 PN6 PNIO PN12.5 PN1 6 droit enroulé
5
3 3 +0.3 + 0.4 + 0.5
20 2 3
0 0 0
0.5 1,2

3 3 + 0.3 +0. 4 +0. 5 +0.5 + 0.5


25 2 3 0.6 1.5
0 0 0 0 0
3 + 0.3 + 0.4 + 0.5 +0 .5 + 0.6
32 2 3 3,6 0.8 2.0
0 0 0 0 0
3 + 0. 4 +0 .4 + 0,5 + 0.6 + 0.7
40 2 3.7 4.5 1.0 2.4
0 0 0 0 0
+ 0.5 + 0.5 +0 .6 +0.7 +0 .8
50 2.4 3.7 4.6 5.6 1.2 3.0
0 0 0 0 0
+ 0.6 +0.5 +0 . 7 +0 . 8 +1
63 3 4.7 5.8 7.1 1.6 3.8
0 0 0 0 0
+ 0.7 +0 ,6 +0.8 + 0.9
75 3.6 5.5 6.8 8.4 + 1.1 1.8 4.5
0 0 0 0
+ 0.9 +0 .7 + 0.9 + 1.1 + 1.3
90 4.3 6.6 8.2 10..1 2.2 5.4
0 0 0 0 0

110 5.3 8.1 10,0 12.3


+ 1.0 +0. 8 '+ 1.1 + 1.2 + 1.5
2.7 6.6
0 0 0 0 0
+ 1.0 + 1.2 + 1.4 + 1.6
125 9.2 11.4 14.0 3.0 7.5
0 0 0 0
140 10..3 12.7 15.7 +1.1 - + 1.5 + 1.8
3.4 8.4
0 0 0 0

160 11.8 14.6 17..9 + 1.1 + 1.4 + 1.7 +2.0


3.9 9.6
0 0 0 0
+ 1.2 + 1.6 + 1.9 + 2.3
180 13..3 16.4 20.1 4.4
0 0 0 0
+ 1.3 + 1.7 + 2.1 + 25
200 14.7 18..2 22.4 4.8
0 0 0 0
+ 1..5 + 1.9 + 2.3 + 2.8
225 16.6 20..5 25.1 5.4
0 0 0 0
+ 1.5 +2 .1 + 2,5 + 3.0
250 18.4 22.7 27.9 5.9
0 0 0 0
+ l.9 + 2.3 + 2.8
280 20.6 25.4 6.4
0 0 0
+ 2.1 + 2.6 +3.1
315 23..2 28.6 0 7.7
0 0 0

(1) Correspond au diamètre extérieur moyen nominal, exprimé en millimètres


(2) Correspond à l'épaisseur minimale, exprimée en millimètre
(3) Par application aux gros diamètres de la formule : DD = 0,0065 x D avec
arrondissage au dixième de millimètre supérieur i
4 ) Par application de la formule: De = 0.1 x e + 0,2 mm avec arrondissage au
dixième de millimètre supérieur '
5 ) valeurs obtenues en sortie de fabrication .

I.7.5 - Catégorie ou classe des tuyaux :

Les tubes en PE.HD utilisés dans l'adduction et la distribution de l'eau potable sont de
la catégorie PE 63 - PN 6 (Série 10), PN 10 (Série 6,3), PN 12,5 (Série 5) et PN 16 (Série 4).

I.7.5.1 - Joints :

I.7.5.1.1- Raccords mécaniques :

L'étanchéité avec la conduite PE.HD sera obtenu par action mécanique sur la paroi
extérieure du tube engagé, et (ou) la compression d'une bague de joint ou élastomère, par la
contrainte d'une vis serrant le raccord sur le tube.

40
Toute liaison prenant pour principe un filetage du tube lui-même ou la confection d'un
collet battu à son extrémité sera interdite.

I.7.5.1.2- Raccords électro-soudables :

Ces jonctions prennent pour principe l'interpénétration par fusion de 2 parois en


présence, par l'action d'une résistance incorporée dans l'emboîture femelle du raccord.

Cette opération nécessite un matériel approprié qui établit une température de


fusion et un temps d'application programmés, en fonction notamment de l'épaisseur de la
paroi.

Le modèle de ces raccords et leur matériel de confection du joint devront avoir reçu
préalablement l'accord du Maître de l'Ouvrage.

L'Entreprise devra présenter à ce dernier les documents établissant la valeur


d'une telle technique, ses éventuels agréments ainsi qu'une liste de références sérieuses.

I.7.6 - Essais en usine :


I.7.6.1 - Sur la qualité du matériau :
Propriétés Méthodes d'essais Spécifications
Retrait à chaud NFT 54.047 1 -r£3% 2 - Aspect du tube conservé après essai, par rapport
à l'aspect initial

Résistance à la pression NFT 54.025 20 °C contrainte de paroi 12,0 MPa t > 1 h


hydraulique
80 °C contrainte de paroi 4,0 MPa t > lOOOh

80 °C contrainte de paroi 4,0 MPa t>170h

Traction à vitesse NFT 54.074 1 - contrainte au seuil d'écoulement : ..> 15MPa


constante et tolérance par rapport aux valeurs indiquées par le
fabricant : ±10%
2 - Allongement à la rupture: > 500 % (valeur moyenne)

Masse volumique Tolérance par rapport à la valeur indiquée par le


nominale à 23 °C fabricant de la composition de base : ± 5 kg/m3

Indice de fluidité NFT51.016 Tolérance de la valeur sur tube par rapport à la


Condition n°7 : 190 °C, 21,6 kg ou toute valeur mesurée sur composition de base avant
autre méthode agrée par l'utilisateur et, transformation .±10%
a) Si IFS 2g / 10 min condition n°18 : 190°C 5kg
b) Si IFS > 2g / 10 min condition n°4:
190°C,2,16kg
Stabilité à l'oxydation NFT 54. 075 1 - t > 20 min
à 200 °C Echantillons prélevés sur les parois 2 - La valeur nominale doit être indiquée par le
interne et externe du tube fabricant assortie d'une tolérance.

Teneur en noir de carbone NFT51.140 2,0 à 2,6 % en masse


Dispersion du noir de NFT51.142 Note < 3
carbone
Tenue à la fissuration en Dn< 125 Pas de propagation de la fissure(l)
T 54-077
milieu tensio-actif Dn > 140 Propagation de la fissure (1)
T 64-076 < épaisseur de la paroi du tube.
Tenue de la fissuration T 54-078 Facteur d'intensité de contrainte limite (1) :< 0,5 MPa
rapide \/m
Propriétés Seuil < 3
organoleptiques

41
(1) Les seuils proposés ne sont qu'expérimentaux.

Le maître d'Ouvrage peut exiger de l'entreprise qu'un des tests soient effectués
dans les usines productrices.

I.7.6.2 - Essais d'étanchéité :

Ils peuvent concerner la paroi elle-même.

Ce sont les tests de résistance à la pression hydraulique évoqués au paragraphe


1.7.6.1.

Ils peuvent également se rapporter aux liaisons entre tubes ou entre tubes et
raccords.

Ils peuvent bien entendu être effectués en usine sur demande spéciale du
maître d'ouvrage. Ils sont plus généralement réalisés sur le site de pose lors de
l'épreuve des tronçons successifs de la canalisation.

I.7.7 - Examen d'aspect et de dimensions :

Tous les tuyaux et pièces de raccords seront examinés avant leur descente
en tranchée.

Tous les éléments présentant des défauts manifestes de fabrication, ou


ayant été blessés, rayés ou poinçonnés profondément lors des déchargements et
manipulation seront écartés, et à fortiori s'ils présentent des éclats ou fissurations.

Les dimensions seront vérifiées, et notamment le diamètre extérieur des


tubes et intérieur des raccords, et la vérification sera faite par comparaison avec ce que
demande la norme NFT 54063.

Cet examen pourra être effectué selon des données statistiques standards,
selon le désir du Maître d'Ouvrage.

Les tubes et raccords ne satisfaisant pas aux dimensions et tolérances


exigées devront être remplacés, nombre pour nombre.

I.7.8 - Marquage :

Chaque type doit porter de façon apparente et indélébile répétée au moins une
fois par mètre et dans l'ordre les indications suivantes:

42
- La désignation Commerciale et/ou le sigle du fabricant.

- L'indication PE 63 EAU POTABLE suivi de la valeur de la PN.

- Les dimensions du tubes: diamètre extérieur nominal x épaisseur nominale.

- La marque de conformité aux normes

- La date de fabrication : années (deux derniers chiffres de l'année de fabrication et


quinzaine (lettre).

- Le numéro du lot de fabrication ( un numéro de lot correspond à une fabrication à


partir d'une composition donnée, extrudée en continu sur une machine donnée, dans
un diamètre donné, par une campagne donnée).

- L'origine de la matière première.

Ce marquage doit figurer tous les mètres.

Lorsque les tubes sont livrés en couronnes ou sur touret, une indication doit
permettre, après chaque prélèvement, de constater la longueur restante.

Les tubes, de couleur noir, auront reçu d'extrusion d'au moins 3 bandes bleues
longitudinales, afin de les identifier comme conduites d'eau potable.

ARTICLE 1.8 : EQUIPEMENT DE LA CONDUITE :

I.8.1 - Spécifications des fournitures, généralités :

Les fournitures d'appareillage hydraulique à la charge de l'entrepreneur doivent


satisfaire aux conditions générales suivantes selon leur usage :

1. La surface intérieure doit être lisse et régulière.

2. Les surfaces de contact doivent être soigneusement usinées et dressées

3. Elles doivent résister sans dommage à tous les efforts qu'elles sont appelées à
supporter en service et au cours des essais prévus au présent C.P.C.

4. Elles doivent être étanches dans toutes les conditions de service ou d'essai.

5. Elles doivent résister d'une façon durable à tous les facteurs extérieurs soit par
elles-mêmes, soit, d'une part par leur revêtement intérieur, en ce qui concerne l'action

43
des eaux transitées compte tenu des traitements de l'eau soit, d'autre part, par leur
revêtement extérieur en ce qui concerne l'action du sol, des tasseaux ou, d'une
manière plus générale, du milieu environnant.

6. Elles doivent être incapables de modifier en quelque façon que ce soit les qualités
physiques, bactériologiques ou organiques des eaux y circulant.

7. Cas des tubes PVC:

Les accessoires constituant l'équipement de la conduite devront être munis de


dispositifs mécaniques, soit incorporés à l'accessoire lui même, soit rapportés, et assurant
la liaison et l'étanchéité avec la conduite PVC par action d'une bague de joint en
élastomère prenant appui sur la paroi extérieure du tube, ou du raccord (cas des courbes
formées, à grand rayon).

I.8.2 - Vannes :

I.8.2.1- Vannes de sectionnement sur les canalisations principales

Les seuls matériaux autorisés pour l'exécution des corps de vannes et des
opercules sont la fonte ou l'acier et pour le siège d'étanchéité le bronze ou un métal
d'une résistance à la corrosion et à l'usure équivalente.

Les obturateurs des vannes à opercules seront guidés dans leur déplacement de
translation par deux glissières. Ce déplacement sera provoqué par une vis de manœuvre
débouchant à la partie supérieure de la vanne par un dispositif d'étanchéité. Cette vis de
manœuvre sera réalisée en une seule pièce.

I.8.2.2- Vannes d'équipement des piquages sur les canalisations principales.

Les vannes qui seront installées au niveau des points hauts et des vidanges pour
l'équipement secondaire seront des vannes à papillon et des robinets-vannes à opercule
(robinets-vannes , méplats) : toutes seront à commande manuelle.

L'exécution des robinets-vannes est décrite au paragraphe précédent


l'exécution des corps de vanne et des papillons sont la fonte ou l'acier.

L'étanchéité des vannes en position fermée sera assurée par un joint en néoprène ou
en matériau présentant les mêmes qualités d'élasticité ou de tenue dans le temps.
Le joint pourra, soit être inséré dans le papillon, soit recouvrir la partie intérieure du corps
de vanne.

Le siège d'étanchéité (sur le corps de vanne ou sur le papillon avant le cas) sera

44
muni d'un revêtement inoxydable.

Les arbres de papillon seront en acier inoxydable, les coussinets seront du type
autolubrifiant (en bronze fritté avec téflon ou matériau équivalent).

L'étanchéité du côté de l'arbre de sortie sera assurée par un joint automatique à


lèvres.

La commande des vannes sera faite manuellement par vis sans fin, vis à pas
différentiel ou réducteur.

Le coefficient maximum de perte de charge toléré dans la vanne ouverte :

AH
K =---------------- sera de 0,7
V² / 2g

I.8.2.3 - Essais des vannes :

Outre les essais particuliers qui pourront être exigés pour les vannes principales à
haut pouvoir de coupure, toutes les vannes devront être éprouvées sous pression dans les
conditions suivantes :

- Pression hydraulique égale à 1,5 fois la pression maximale de service:

La pression maximale de service sera gravée sur le corps de la vanne.

. Vanne ouverte (épreuve mécanique).

. Vanne fermée, l'un des biefs étant mis à l'atmosphère (épreuve


d'étanchéité)

I.8.3 - Equipement des points hauts :

Les appareillages à prévoir sont des ventouses, des purgeurs soniques et / ou des
clapets à rentrée d'air.

I.8.4 - Equipement des points bas :

Les vannes de vidange sont des robinet-vannes méplats, à opercules à tige de


manœuvre et bouche à clé ou à cage soudée.

45
I.8.5- Comptages et appareillage spéciaux :

Les équipements de comptage et les appareillages spéciaux (vanne à niveau


aval ou amont constant, vanne à flotteur etc.) seront précisés dans le C.P.S.

I.8.6- Equipement des chambres de nettoyage des conduites

Dans le cas ou des chambres de nettoyage des conduites sont prévues, leurs
caractéristiques seront précisées dans le Cahier des Prescriptions Spéciales (CPS).

46
CHAPITRE II

PROVENANCE, QUALITE ET
PREPARATION DES MATERIAUX
DE GENIE-CIVIL

47
ARTICLE II.l - GENERALITES

Tous les matériaux, matières et produits utilisés dans la construction des


ouvrages annexes tels que regards regard de point, chambre de vannes ,chambre de
comptage etc. proviendront de carrière ou d'usines agrées par le Maître de l'Ouvrage.
L'Entrepreneur ne pourra, en aucun cas, se prévaloir du refus d'agrément par le
Maître de l'Ouvrage de fourniture ou du travail de certains sous-traitants par suite de
mauvaise qualité ou de mauvaises conditions d'exécution pour demander une
majoration quelconque sur le prix forfaitaire de la fourniture.

Chaque espèce de matériau devra satisfaire aux normes en vigueur.

Le Maître de l'Ouvrage pourra effectuer tous les essais qu'il estimerait


nécessaires pour vérifier que les matériaux sont de bonne qualité et conformes aux
normes en vigueur.

Tous les matériaux, matériel, machines, appareils, outillages et fournitures


employés pour l'exécution des travaux doivent être, sauf en cas d'impossibilité, d'origine
marocaine.

L'Entrepreneur doit, à toute réquisition, justifier de la p rovenance des


matériaux par la production des factures lettres de voiture, certificats d'origine, etc.

Le Maître de l'Ouvrage sera seul compétent pour juger de la qualité des


matériaux et décider de leur d'emploi. En particulier, le lieu provenance des
matériaux, ne pourra en aucune façon préjuger de qualité.

ARTICLE II.2 : MATERIAUX POUR LES BETONS & MAÇONNERI;

II.2.1 - Granulats :

Les granulats destinés à la fabrication des mortiers et bétons proviendront


de carrières ou ballastières choisies par l'Entrepreneur et par le Maître de
l'ouvrage. Il pourra être fait usage soit de granulats roulés, soit de granulats
concassés.

Les granulats seront durs, propres et sains, débarrassés par lavage et, s'il y a
lieu, par ventilation, de tous détritus organiques ou terreux, poussière, argiles, mica, etc...
et criblés avec soin . leur forme sera à peu près cubique pour les concassés, ou
sphériques pour les roulés; tout matériau tendant à se casser en plaques ou aiguilles sera
éliminé.

Les installations de criblage, concassage, broyage lavage, dépoussiérage et d'une


manière générale, toutes les installations de préparation des granulats devront être

48
étudiées avec soin et soumises à l'agrément du Maître de l'Ouvrage.

La capacité totale du stockage en granulats traités devra être suffisante pour


éviter tout ralentissement ou interruption des travaux, et en tout cas jamais inférieure à
la capacité permettant 10 jours de bétonnage à la cadence maximum prévue.

Des échantillons en nombre suffisant seront prélevés à l'entrée des bétonnières


pour examen détaillé et essais. Les granulats devront être conformes aux caractéristiques
fixées par les normes Marocaines en vigueur

II.2.1.1 - Gros-granulats :

Ces gros-granulats seront répartis en principe selon les 3 catégories suivantes


conformément à la norme Marocaine 10.1.002 :

a) - 5 - 20 mm

b) -20 - 80mm

c) - > 80mm

L'Entrepreneur pourra proposer des classes sensiblement différentes des


classes ci-dessus. Elles devront permettre la fabrication des catégories de béton
nécessaires, définies au paragraphe IV.3.2.

Le criblage des granulats sera réalisé de telle sorte que pour chaque classe les
éléments plus gros ou plus fins que les dimensions extrêmes définissant la classe ne
représentent pas, respectivement plus de 10% de poids de l'ensemble de la classe.

Le pourcentage en poids de matériaux étrangers contenus dans l'ensemble des


gros granulats ne dépassera pas 1%. Ces granulats seront également débarrassés de
poussières (éléments inférieurs à 0,08 mm), dont ils ne contiendront pas plus de 2 % en
poids.

Toutes précautions seront prises au stockage et dans les centrales à béton pour
limiter la détérioration des granulats (séparation en blocs plus petites cassures etc.) et leur
ségrégation.

II.2.1.2 - Granulats fins (Sables) :

Ce sont les éléments inférieurs à 5 mm (NM 10.1.002). Leur classification sera


établie en respectant, sauf dérogation, les règles suivantes :

49
- Le module moyen de finesse sera compris entre 2,7 et 3,3, il sera
défini plus exactement quand la composition des bétons aura été
décidée.

- Les éléments supérieurs à 5 mm ne devront pas représenter, en poids,


plus de 5 % du poids de l'ensemble de la classe.

- La quantité de sable passant au tamis 0,63 mm devra être de plus de


30%.

- Le pourcentage du matériau passant au tamis de 0,080mm ne dépassera pas 2 %.

Pendant le bétonnage, des échantillons de sable seront prélevés dans les silos de la
centrale à béton, toutes les heures. Au moins 8 sur 10 de ces échantillons devront avoir
un module de finesse s'écartant de moins 0,10 du module moyen de ces 10 échantillons.

La teneur en eau du sable ne dépassera pas 6 % en poids. Ces variations ne


dépasseront pas 2 % pour un poste de bétonnage de 8 à 10 heures.

II.2.2 - Briques en terre cuite :

Les briques en terre cuite proviendront d'usines agréées par le Maître de l'ouvrage
et seront conformes à la NM 10.01.042

II.2.3 - Blocs de béton manufacture :

Les blocs en béton manufacture seront conforme à la Norme Marocaine 10.1.009.

II.2.4 - Ciment & Chaux :

II.2.4.1 - Qualité :

II.2.4.1.1 - Ciment portland :

On utilisera en principe du ciment Portland composé CPJ 45 répondant aux NM


10.1.004 et NM 10.1.005.

II.2.4.1.2 - Chaux :

La chaux sera conforme à la norme Marocaine NM 10.1.06

50
II.2.4.2 - Essais et contrôles :

Indépendamment des essais susvisés, des échantillons pourront être essayés dans
d'autres laboratoires que celui de la fabrique de liant, à la demande du Maître de l'Ouvrage.

Des essais seront effectués ultérieurement sur le chantier pour s'assurer qu'il n'y a pas
eu de détérioration du liant. Si les résultats de ces essais montrent qu'une des conditions
exigées du liant n'est pas remplie, tout le lot intéressé sera rejeté et enlevé aussitôt.

Les essais sur échantillons prélevés en usine seront à la charge de l'Entrepreneur.


Les essais sur échantillons prélevés sur le chantier seront à la charge du Maître de l'Ouvrage.

II.2.4.3 - Transport et stockage :

Tout le liant employé devra être frais, mais avoir été fabriqué depuis plus de 15
jours et être suffisamment refroidi. Il sera livré à intervalles réguliers en quantités
suffisantes pour exclure tout risque de retard de chantier par manque de liant. La capacité
totale de stockage des liants hydrauliques devra suffire à alimenter le chantier au rythme
maximum des travaux, pendant au moins 15 jours ouvrables.
Chaque livraison sera utilisée dans son ordre d'arrivée sur le chantier, sauf rejet par
le contrôle.

Chaque qualité de liant sera stockée séparément et correctement repérée : lieu


d'origine, type, finesse de mouture, numéro de livraison et date de fabrication, seront
soigneusement notés.

Le liant vieilli ou rendu inutilisable par humidification par l’air, ou toute autre
raison sera mis au rebut.

Si le liant est livré en sacs, ceux-ci seront stockés sous des abris secs, bien ventilés,
à l'abri des intempéries, de capacité et de surfaces suffisantes pour un stockage et une
manutention aisés; Les planches seront au moins à 50 cm au dessus du sol. Pendant le
transport par camion ou autre véhicule, les sacs seront recouverts d'une bâche étanche.

Le ciment en vrac, sera transporté à l'abri des agents atmosphériques et sera


stocké en silos étanches.

II.2.5 - Eau de gâchage :

L'eau de gâchage sera conforme à la norme Marocaine 10.1.008 (10.01.F009).

Si à un moment quelconque, au chantier, ces conditions n'étaient pas remplies,


l'Entrepreneur devra traiter l'eau de manière satisfaisante avant son utilisation.

51
L'eau destinée au traitement des surfaces sera conforme à ces spécifications. Elle
ne devra pas tâcher les parements des ouvrages.

II.2.6 - Produits d'addition aux bétons :

L'Entrepreneur pourra faire usage des adjuvants après avoir obtenu l'autorisation du
Maître de l'ouvrage, lequel statuera sur le vu des documents techniques justificatifs et
résultant d'essais présentés par l'Entrepreneur à l'appui de sa proposition et après
essais. Réciproquement le Maître de l'Ouvrage pourra demander à l'Entrepreneur
l'emploi de certains adjuvants pour certaines parties des ouvrages.

Ces produits ne seront en aucun cas mélangés par avance avec le ciment.

La quantité de ces produits ne devra être supérieure à celle strictement requise pour
le résultat poursuivi.

II.2.7 - Aciers à béton :

Les aciers à béton seront d'un type et d'une nuance agréés par le Maître de l'Ouvrage,
et seront conformes aux Normes NM 10.1.012

- Des barres rondes lisses en acier doux;

- Des barres à haute adhérence du type, "TOR" ou similaire.

- Des treillis soudés.

Les armatures seront exemptes de pailles, fentes, criques, stries, gerçures, soufflures
et autres défauts préjudiciables à leur résistance. Leur surface ne devra pas présenter
d’aspérité susceptible de blesser les ouvriers.

Ces essais de traction et de pliage seront effectués sur chaque lot de 5 tonnes d'acier,
et dont les conditions seront fixées par la NM 10.1.013.

II.2.8 - Coffrages :

Les bois utilisés seront secs, c'est-à-dire qu'ils ne contiendront pas plus de 15 à
20 % d'humidité. Au cas où des bois humides seraient utilisés, il sera tenu compte de ce
fait, leur résistance étant diminuée des
2/3.

Ils seront sains, de bonne qualité, exempts de fentes et de cassures, leurs


arrêtes seront vives et rectilignes, ils ne seront ni gauches, ni voilés.

52
Les coffrages seront rigides, indéformables, parfaitement étanches.

Les panneaux seront exécutés avec des planches de 24 à 30 mm d'épaisseur.

Lorsqu'il y aura lieu d'obtenir des surfaces présentant un bon aspect, les bois
seront blanchis et arrosés ou huilés avant le bétonnage.

Les contre-plaqués utilisés seront des contres plaqués "marins".

Les coffrages métalliques ne devront pas être oxydés, leurs surfaces seront
planes, leur raidisseurs parfaitement rectilignes, feront corps avec le panneau, leur
assemblage sera jointif et étanche.

ARTICLE II.3 : TERRES D'APPORT POUR REMBLAIS :

Les remblais autour des ouvrages et pour la mise à niveau des plates formes,
seront en principe constitués de terres extraites de fouilles.

Les déblais utilisés en remblais ne devront contenir, ni racines d'arbres, ni terre


végétale ou matières organiques.

L'Entrepreneur devra assurer la fourniture des terres d'apport éventuellement


nécessaires qui devront répondre aux spécifications suivantes :

- Terres sablo-graveleuses ne contenant ni sulfates, ni matières organiques.


- Equivalent de sable supérieur à 25.
- Densité sèche correspondant à l'Optimum Proctor modifié, supérieur à 1,90.

ARTICLE II.4 : PIERRES ET MATERIAUX D'ASSISE RANULAIRE:

II.4.1 - Pierres :

Toute pierre utilisée pour les ouvrages de protection devra être résistante, selon
estimation du Maître de l'Ouvrage. Les carrières à partir desquelles l'entrepreneur se propose
d'extraire le matériau devront être sélectionnées bien avant la date à laquelle le matériau
sera nécessaire aux travaux.

Une pierre choisie dans l'excavation désignée pourra être utilisée si elle satisfait à
toutes les exigences de qualité et de dimensions et si elle est conforme à ce qui est précisé
dans l'alinéa II.4.1 suivant. Des échantillons de la pierre de protection devront être soumis
au Maître de l'ouvrage pour agrément avant livraison de tout matériau sur le chantier. A
moins qu'il en soit autrement indiqué de façon spécifique, tous les échantillons devront être

53
obtenus par l'Entrepreneur et livrés à ses frais en un point désigné par le Maître de l'ouvrage
au moins 30 jours avant la date prévue pour le début de la mise en œuvre de la protection en
pierre.

Des essais et comptes rendus d'utilisation appropriés seront utilisés afin de


déterminer si les matériaux de protection en pierres provenant de carrières extérieures sont
acceptables. Au cas ou des essais et compte rendu d'utilisation estimés satisfaisants par le
Maître de l'ouvrage ne sont pas disponible, tel que dans le cas de carrières nouvellement
mises en service, le matériau sera soumis aux essais nécessaires afin de déterminer s'il est
acceptable pour l'utilisation dans l'ouvrage. Tous les essais seront faits par le Maître de
l'ouvrage ou sous la surveillance de celui-ci aux frais de l'Entrepreneur.

II.4.2 - Pierre pour rip-rap :

La pierre pour rip-rap devra être résistante et d'une qualité propre à assurer sa
stabilité dans la structure et sous le climat ou elle doit être utilisée. Elle devra être
exempte de fissures, vaines et autres défauts qui tendraient à augmenter de façon
exagérée sa détérioration sous l'action d'agents naturels. L'inclusion d'une quantité
inacceptable de poussières, sable, débris d'argile et de roche ne sera pas permise.

II.4.3 - Matériaux utilisés pour l'assise granulaire :

Le matériau utilisé pour l'assise granulaire devra être du sable, gravier ou pierre
concassée, de granulométrie comprise dans les limites prescrites, ainsi qu'il est précisé
dans l'article III.18 le matériau devra être composé de particules tenaces, résistantes,
devra être exempt d'une quantité exagérée de parties minces, plates et allongées et ne
devra pas contenir de matières organiques, ni de particules tendres, friables, en quantité
estimée inacceptable par le Maître de l'ouvrage.

ARTICLE II.5 : CONTROLE DES MATERIAUX ;

Le Maître de l'Ouvrage se réserve le droit de contrôler tous les chantiers, ateliers


et magasins de l'Entreprise et de ses fournisseurs pour la fabrication, le stockage et le
transport de tous les matériaux. A cet effet, il pourra nommer des agents spéciaux ou s'y
faire représenter par des organismes de contrôle de son choix.

Pendant toute la période de construction, l'Entrepreneur donnera toutes les


facilités aux représentants dûment habilités du Maître de l'Ouvrage pour permettre le
contrôle complet des matériaux ainsi que pour effectuer tout essai sur ceux-ci.

Les contrôles ne diminuent en rien la responsabilité de l’Entrepreneur

54
quant à la bonne qualité des matériaux, matières et produits.

L'Entrepreneur et les fournisseurs livreront gratuitement aux la boratoires de


contrôle toutes les quantités requises, pour les essais qui
s'avéreraient nécessaires. Le nombre et la nature de ces essais seront définis par le Maître
de l'Ouvrage. La sélection des échantillons sera effectuée par Le Maître de l'Ouvrage en
présence de l'Entrepreneur qui recevra un procès-verbal.

Le Maître de l'Ouvrage se réserve le droit de prélever, à tout moment, des


échantillons de tous les matériaux destinés à être incorporés dans les ouvrages, afin
de procéder aux essais. L'Entrepreneur fournira la main d'oeuvre nécessaire aux essais,
ainsi que la main d'œuvre et le matériel pour l'obtention et le transport des échantillons. Il
acceptera toute interruption des travaux occasionnée par ce fait ou par les résultats des essais.
L'Entrepreneur respectera les consignes qui lui seront données, soit en vue des contrôles, soit
à la suite de ces contrôles.

Dans le cas contraire, le Maître de l'Ouvrage pourra exiger par écrit, l'arrêt des
travaux soit en carrière, soit sur les ouvrages eux-mêmes. Les travaux ne reprendront qu'au
reçu d'une autorisation écrite.

Tous les résultats des essais seront communiqués à l'entrepreneur.

Des rapports seront établis chaque mois, indiquant les quantités de matériaux en
stock, leurs provenances, leurs lieux de stockage antérieur et les quantités utilisées dans
chaque partie des ouvrages.

Pour les matériaux et procédés de construction pour les ouvrages, tous les
essais effectués pour juger des qualités de ces matériaux seront agréés par le Maître de
l'Ouvrage et conformes en principe, aux normes en vigueur si cela n'est pas indiqué
explicitement dans les présentes spécifications. Quand ces normes feront défaut, C.P.C en
fixera d'autres, appropriées au type de matériaux ou de procédé à utiliser, à défaut de ces
Normes le CPS en fixera d'autres.

55
56
CHAPITRE III

MODE D'EXECUTION DES TRAVAUX

57
ARTICLE III.1 : CONSISTANCE DES TRAVAUX DE POSE :

Les travaux comprennent :

1 - Les travaux de terrassements et de remblais nécessaires à la pose


des canalisations.

2 - La pose de tuyaux et raccords, appareils de robinetterie, appareils d'équipement des


conduites, y compris protection cathodique.

3 - Le transport des fournitures à pied d'oeuvre.

4 - L'exécution des travaux complémentaires nécessaires pour la pose des canalisations,


et la remise en état des lieux.

5- Le rétablissement provisoire des chaussées, trottoirs et accotements et leur


rétablissement définitif en fin de travaux.

6- Les fournitures et travaux résultant de la coordination avec les entrepreneurs des


autres lots.

7- La construction des ouvrages en maçonnerie en béton qui constituent


l'accessoire de la canalisation, tels que regards, massifs d'ouvrages, butées, massifs
d'ancrage, ouvrage de protection de conduite.

8- Eventuellement les travaux de dépose, repose, modifications remplacement des


clôtures des parcelles traversées.

9- Les épreuves des joints et canalisations, des robinets vannes et raccordements.

10 - L'essai général des canalisations en tranchée.

11 - Les travaux de finitions.

12 - La mise en service, le nettoyage et la désinfection des conduites.

13 - L'entretien pendant le délai de garantie.

ARTICLE III.2 : CONDITIONS GENERALES D'EXECUTION :

La mise en œuvre des fournitures, et notamment les méthodes de manutention, les


dispositifs de jonction, de support et de calage la profondeur des tranchées, les revêtements

58
intérieurs et extérieurs complémentaires, tous les ouvrages et opérations accessoires tels que
dispositifs de protection ou d'isolation, le remblaiement des tranchées doivent être effectués
selon les règles de l'art, les prescriptions techniques des fabricants et selon les dispositions
du présent C.P.C.

ARTICLE III.3 : ORGANISATION DES CHANTIERS ET CONDUITE DES


TRAVAUX.

L'Entrepreneur fournit et établit à ses frais, sous son entière responsabilité, les
échafaudages, chevalements, engins de toute nature, nécessaires à l'exécution complète des
travaux.

Il doit supporter toutes les sujétions relatives à la mise en place et au


fonctionnement de son matériel sans pouvoir réclamer aucune indemnité pour quelque cause
que ce soit, sauf en cas de force majeure dûment justifiée.

L'Entrepreneur doit satisfaire à toutes les charges et prescriptions de police en


vigueur. Pendant l'exécution des travaux, l'Entrepreneur doit prendre toutes les
dispositions nécessaires pour assurer la circulation sur les routes et chemins, l'accès aux
propriétés, l'écoulement des eaux pluviales ou ménagères et toute disposition utile pour ne
pas occasionner d'accident ou dommages aux tiers.

La responsabilité de l'Entrepreneur ne fait pas obstacle à ce qu'en cas de péril, le


Maître de l'Ouvrage puisse ordonner et faire prendre aux frais de l'Entrepreneur,
immédiatement avisé, des mesures de sécurité pour suppléer à celles qui feraient défaut.

En outre, l'Entrepreneur doit se soumettre aux conditions que certaines


administrations (Travaux Publics P.T.T etc.) jugeraient à propos d'imposer à titre spécial,
tant en vue de la sécurité en général que dans le but d'éviter des troubles dans le
fonctionnement des services publics.

Avant tout commencement d'exécution de tout ou partie de son chantier,


l'Entrepreneur doit aviser les Autorités et Services intéressés ainsi que les propriétaires
de parcelles traversées du début des travaux, et ceci au moins dix jours calendaires à
l'avance

ARTICLE III.4 : SIGNALISATION DES CHANTIERS :

L'Entrepreneur doit satisfaire à toutes les obligations et prescriptions de


signalisation en vigueur, en particulier aux traversées des routes et chemins publics ou
ruraux. Il soumettra aux Autorités compétentes les modalités d'interruption de circulation
et les panneaux, feux de signalisation qu'il compte utiliser et demandera en temps utile
aux Administrations les autorisations nécessaires pour le ralentissement, ou l'interruption

59
temporaire de la circulation.

L'Entrepreneur devra se soumettre aux conditions que ces mêmes


Administrations jugeraient à propos de lui imposer en vue de la sécurité routière en
général.

ARTICLE III.5 : PIQUETAGE ET IMPLANTATION :

A partir des éléments fournis par le Maître de l'Ouvrage, l'Entrepreneur élaborera


un plan de piquetage de l'axe de la conduite à poser à partir des plans, instructions et
rectifications notifiées.

L'Entrepreneur soumettra son plan dans les dix jours suivants la remise du balisage
avec les modifications qui lui paraîtraient devoir être apportées au tracé du projet
technique. Une fois l'accord du Maître de l'Ouvrage obtenu, l'Entrepreneur implantera
définitivement le tracé et procédera au piquetage. Cette opération aboutit à l'établissement
par l'Entrepreneur, du plan de piquetage. Après mise au point et approbation de ce plan
par le Maître de l'ouvrage, l'Entrepreneur procédera à l'établissement du dossier
d'exécution comprenant:

- Les plans de piquetage définitif des canalisations aux mêmes échelles que celles
fournies par le Maître de l'Ouvrage et comportant les indications suivantes :

1- Longueur et section des différents tronçons, avec spécifications du diamètre, de la


nature et de la classe de pressions des conduites.

2- Repérage des points d'angle, courbes et points spéciaux par rapport aux repères
fixes du bornage parallèle.

3- Repérage des appareils de ventousage et de vidanges par rapport à ces mêmes


repères.

4- Repérage des ouvrages existants au voisinage immédiat du tracé (canalisation d'eau,


d'assainissement, câbles souterrains de télécommunications, d'énergie électrique,
canalisations de gaz ).
Et des traversées spéciales (cours d'eau, routes, voies ferrées.........).

5- Abattage d'arbres, franchissement de murs et de clôtures etc.

Les profils en long correspondant à l'échelle du 1/1000 en ce qui concerne les


longueurs, comportent les indications prévues aux alinéas ci-dessus.

- Les dossiers de demande d'autorisation de passage d'utilisation, de franchissement

60
d'ouvrages, ponts et d'autorisation de coupure des routes principales et secondaires.

- Note de calculs, avant-métrés et devis estimatif, les plans de détail des travaux
complémentaires dans la mesure ou ils seraient justifiés suite à des modifications
importantes par rapport au projet initial.

- Le dossier d'exécution doit être soumis à l'approbation du Maître de l'Ouvrage


par l'Entrepreneur, dans un délai fixé par le C.P.S.

La mise au point et l'approbation du dossier d'exécution par le Maître de l'Ouvrage


doivent intervenir dans le délai fixé à l'Article 31 du Cahier des Clauses Administratives
Générales.

Ce délai expiré, le dossier d'exécution est réputé approuvé.

ARTICLE III.6 : DEBROUSSAELLAGE - DEBLAIEMENT


DEFRICHEMENT :

III.6.1 - Débroussaillage:

Le débroussaillage consiste en l'abattage, la coupe et l’ enlèvement de tous


les arbres et autres végétations ainsi que les bois tombés, souches, clôtures, broussailles
et ordures se trouvant dans toute l’emprise de la conduite. Le débroussaillage des routes
non indiquées ou précisées autrement, devra être fait dans les limites des fouilles et
remblais. Les arbres, souches, brousses et autres végétations situées dans les endroits
devant être débroussaillés et non défrichés, seront coupés à niveau égal ou légèrement en
dessous de la surface primitive du sol. Le débroussaillage devra être conduit de façon à
prévenir tout dommage aux arbres restant à la suite de l'abattage des autres, aux
ouvrages et installations existants ou en construction et de façon à pourvoir à la sécurité
des employés et autres.

III.6.2 - Déblaiement:

Le déblaiement inclut l'enlèvement de tous les ouvrages y compris


poteaux, bâtiments, portions de ceux-ci, fondations, ponceaux, puits, citernes, fosses
sceptiques, fosses d'aisance, silos et ouvrages similaires, se trouvant dans l'endroit
devant être débroussaillé.

Toutes les matières solides et liquides se trouvant dans les fosses d'aisance et les
fosses sceptiques, devront être déplacées dans des endroits convenables et
approuvés en dehors de la zone de la conduite pour être enterrées de nouveau, sous
trente centimètres ou plus de terre, t dans des tranchées creusées à cet effet.

61
III.6.3 - Défrichement :

Le défrichement consiste dans l'arrachement et l'enlèvement de toutes les


souches bûches enterrées, racines d'un diamètre plus grand
que 5 cm, racines entrelacées et d'autres matières répréhensibles se trouvant dans toute
l'emprise de la conduite. Sauf stipulation contraire
du C.P.S, les zones de fondations d'ouvrages de la conduite devront être défrichées
jusqu'à une profondeur égale à 60 cm, en dessous du niveau
de fondation ou au dessus du talus fini d'une fouille. Tous les talus et dépressions dus au
déplacement des souches et racines devront être remblayés avec des matériaux
convenables et compactés pour se conformer à la surface du sol environnant.

ARTICLE III.7 : ENLEVEMENT DES MATERIAUX :

Les matériaux des zones débroussaillées et défrichées devront être complètement


déplacés et transportés en dehors du site du projet ou brûlés sur place à moins qu'il en soit
décidé autrement par le Maître de l'Ouvrage. Tous bois duquel il est possible de scier
des billes, étais traverses ou bois de chauffages deviendra la propriété de l'Entrepreneur.
L'Entrepreneur pourra couper du bois de longueurs lui convenant, dans le site, une fois
que le remblayage aura été terminé, le bois devant être brûlé sera rangé pour être brûlé
dans les 30 jours ; le nettoyage des débris sera fait par des moyens pratiques.

Les matériaux provenant du débroussaillage ou du défrichement pourront en


général être brûlés en un point quelconque du site du projet et à n'importe quelle époque
durant la période du marché. Cependant, l'heure, l'emplacement et la manière de faire le
brûlage devront être approuvés par le Maître de l'Ouvrage des points de vue sécurité
incendie et lois concernant le feu.

L'Entrepreneur devra fournir sur le site l'équipement nécessaire tels que :


réservoirs portatifs, pelles, crochets à feu, etc... afin d'équiper convenablement son
personnel pour combattre le feu.

Sauf stipulation contraire du C.P.S., l'Entrepreneur sera autorisé à déplacer du


site des travaux, le bois abattu et ébarbé. Le Maître de l'ouvrage désignera les zones pour
entreposer du bois en piles. Le Maître de l'Ouvrage n'assumera aucune responsabilité en
ce qui concerne la protection et la garde de tels matériaux. Toutes ces piles de bois
devront être retirées du site du projet avant que la réception finale de l'ouvrage ne soit
faite.

ARTICLE III.8 : DEMOLITION DES OUVRAGES :

Les ouvrages devront être enlevés ou comblés jusqu'au niveau du sol, de façon
appropriée.

62
Les matériaux combustibles provenant des ouvrages déplacés devront être brûlés en
accord avec ce qui vient d'être dit ci-dessus ou retirés du site des travaux. Là où l'on
devra remblayer les ouvrages, le remblaiement jusqu'à 45 cm de la surface du sol devra
être fait avec les matériaux non combustibles tels que moellons de maçonnerie et
autres débris. Lorsque tous les débris disponibles auront été utilisés dans le
remblaiement, toutes les portions restantes non remblayées ainsi que les
45 cm supérieurs seront complètement comblés jusqu'à la surface du sol avec de la
terre prise comme indiquée par le Maître de l'Ouvrage. Le dessus des surfaces
remblayées aura une apparence nette et suffisamment lisse pour ne pas constituer
un danger pour les personnes et animaux domestiques.

Les débris combustibles devront être brûlés selon les prescriptions ci-
dessus. Les débris non combustibles, à l'exclusion de ceux cités ci avant devront être
déposés en des endroits désignés par le Maître de l'Ouvrage, les débris comprendront
des rebuts de toutes sortes. Tous les matériaux débroussaillés que l'Entrepreneur jugera
vendables deviendront sa propriété et seront retirés du site.

ARTICLE III.9 : CLASSIFICATIONS DES FOUILLES :

L'Entrepreneur devra excaver tous les matériaux rencontrés et se débarrassera


de ces matériaux conformément aux clauses du marché, qu'il s'agisse de fouilles en
rocher tendre nécessitant l'emploi de compresseur, de fouilles en rocher franc
nécessitant l'emploi d'explosifs ou de fouilles en terrain ordinaire.

III.9.1 - Fouilles en terrain ordinaire :

Les fouilles en terrain ordinaire comprennent tous les matériaux en provenance


des tranchées creusées pour la conduite et de celles creusées pour les ouvrages
qui peuvent être excavés au moyen de pelles, pioches ou pelle mécanique, ne
nécessitant ni l'emploi du compresseur ni l'emploi d'explosifs.

III.9.2 - Fouilles en rocher tendre :

Les matériaux des fouilles en rocher tendre comprendront l'argile compacte


non sableuse, les pierres denses ou cailloux d'un diamètre supérieur à 0,30 m, les roches
tendres calcaires ou schistes qui ne pourront être enlevés sans avoir recours
systématiquement au compresseur, mais non à l'explosif.

III.9.3 - Fouilles en rocher franc :

Les matériaux des fouilles en rocher franc seront composés de corniches et de


Bedrock massifs qui ne peuvent pas être enlevés à moins d'avoir recours
systématiquement aux explosifs.

63
III.9.4 - Décapage :

Les zones situées à l'intérieur des limites des fondations des tranchées des
conduites, des étriers, butées et ouvrages des tuyaux et des autres ouvrages, seront
soigneusement décapés de toute terre arable et végétale, conglomérats et autres éléments
indésirables. Les racines, souches, tronçons enterrés, détritus et les autres matériaux
indésirables, de l'avis du Maître de l'Ouvrage, seront enlevés au cours de l'exécution des
fouilles afin d'éviter leur inclusion dans le matériau de remblai. Un drainage continu de
toutes les zones décapées devra être assuré afin d'éviter la formation d'étangs ou de
marais.

Sauf indications contraires du C.P.S., la terre arable devra être décapée jusqu'à
une profondeur de 15 cm et entreposée à proximité des bords de fouille pour mise en
œuvre future au titre du Marché. Aucun paiement additionnel ne sera fait pour le
stockage ou le nouveau déplacement du matériau.

III.9.5 - Emploi des explosifs:

L'Entrepreneur respectera tous les règlements et lois en vigueur au Maroc,


relatifs à l'importation, aux transports, stockages des explosifs, aux avertissements
avant les tirs aux circuits électriques, etc. En particulier, l'emploi des détonateurs
électriques sera rigoureusement interdit par temps orageux. Il accomplira tous les
travaux et usera de
tous les moyens de protection utiles à la sécurité du personnel et du matériel. Il
exécutera également tous les travaux ayant pour but de limiter le volume des fouilles
non strictement nécessaires.

Les profondeurs des trous de mine, leur nombre, leur implantation, ainsi
que la qualité et la puissance de l'explosif seront choisis de manière à ne pas causer de
dommages aux terrains, matériaux ou ouvrages hors de l'emprise des fouilles.
L'Entrepreneur devra fournir un plan de tir qui sera approuvé par le Maître de l'Ouvrage.

L'Entrepreneur demeure toujours responsable des méthodes utilisées. Le Maître


de l'Ouvrage peut refuser les méthodes proposées ou demander des modifications, mais
seulement pour des questions de sécurité du personnel ou des ouvrages. Tout le rocher
disloqué hors des limites des fouilles par les explosifs sera enlevé, selon les instructions
du Maître de l'Ouvrage.

L'emplacement et la profondeur des forages, la disposition des charges et la


nature des explosifs seront étudiés de façon à réduire le plus possible cette dislocation.
La mise au profil définitive sera faite par des procédés manuels, marteaux-piqueurs, barres
à mines ou leviers et l’emploi d'explosifs pourra être interdit à partir de 50 cm, au dessus
du fond de fouille.

64
ARTICLE III.10 : FOUILLES POUR CONDUITES :

III.10.1 - Généralités :

L'Entrepreneur devra réaliser toutes les fouilles en tranchées aux côtes,


alignements et pentes indiqués sur les plans ou ordonnés par le Maître de l'Ouvrage.

Un espace vide d'une largeur d'au moins égale à celle fixée dans "largeur et
profondeur de la tranchée" devra être laissé de chaque côté des tuyaux pour le
compactage à la dame mécanique. Les niches destinées à l'exécution des joints devront
être fouillées au droit de ces extrémités pour les montages des joints et de manière
également à L'assurer que le corps cylindrique du tuyau repose sur la couche de base, sur
toute sa longueur. Les fouilles seront pratiquées selon les règles de
l'art à l'aide de tout matériel d'excavation et de transport approprié à ce travail. Toutes les
fouilles supplémentaires accomplies par l'Entrepreneur dans quelque but que ce soit,
excepté celles ordonnées par écrit par le Maître de l'Ouvrage seront à la charge de
l'Entrepreneur; le volume des terrassements, déblais, fouilles, remblais sera calculé
d'après les vides des fouilles théoriques à exécuter conformément aux projets
approuvés par le Maître de l'Ouvrage, sans tenir compte d'aucun foisonnement ni de
cubes supplémentaires exécutés pour quelque raison que ce soit par l'Entrepreneur sur
son initiative. Toute fouille sera poursuivie jusqu'au matériau de fondation estimé
satisfaisant par le Maître de l'Ouvrage, sans tenir compte du fait que la côte en question
est supérieure ou inférieure à celle indiquée sur les plans. Toutes les précautions
nécessaires devront être prises afin de laisser intact et sain le matériau en dessous et au
delà des limites de toute fouille. Toute fouille en excès dont le Maître de l'Ouvrage aura
exigé le remblai sera remblayée et compactée par l'entrepreneur selon les instructions du
Maître de l'Ouvrage. Les fouilles en excès en dessous ou contre des ouvrages en béton
devront être rebouchées avec du béton, si la fouille en excès n'est pas autorisée par le
Maître de l'Ouvrage, elle sera comblée aux frais de l'Entrepreneur.

III.10.2 - Fouilles en tranchée :

Les tranchées devront être excavées conformément aux plans approuvés par le
Maître de l'Ouvrage.

Lorsqu'une tranchée est ouverte dans un terrain de culture, l'Entrepreneur est tenu
de déposer la terre végétale.

Lorsqu'une tranchée est ouverte en terrain boisé, l'Entrepreneur doit procéder au


débroussaillage et éventuellement à l'abattage des arbres et au dessouchage suivant les
prescriptions des Articles III.6 et III.7. A défaut, la préparation du terrain doit porter sur
les emprises des ouvrages.

Lorsqu'une tranchée est ouverte dans une route, L'Entrepreneur découpe avec soin

65
l'emprise de la tranchée dans les matériaux qui constituent le revêtement ainsi que ceux
de la fondation sans ébranler ni dégrader les parties voisines. Ces matériaux sont triés
et déposés à part en évitant de les mélanger aux déblais. Si les déblais sont déposés sur
l'un des côtés de la route, celle-ci devra être laissée ouverte afin de permettre la
circulation en tout temps. L'achèvement du remblai comprendra le remblaiement de la
tranchée, la consolidation du remblai, la mise en place de tout revêtement provisoire
susceptible d'être nécessaire, afin de permettre le rétablissement de la circulation des
véhicules au-dessus du remblai. Partout où il est nécessaire d'ouvrir entièrement la
tranchée au point d'intersection des routes ou bien là où l'alignement de la tranchée de la
conduite traverse une entrée utilisée par des véhicules et servant d'accès à un garage, à
une étable, ou à des fins rurales ou commerciales, l'Entrepreneur sera tenu de fournir
et d'entretenir un pont convenable à ses propres frais, jusqu'à ce que la tranchée soit
remblayée et le revêtement temporaire mis en place. Là où la tranchée coupe une route,
un pont au moins égal à la moitié de la route et permettant le passage d'un camion de 30
Tonnes devra être aménagé. La tranchée pourra néanmoins être entièrement laissée
ouverte à l'intersection des rues et sans qu'il soit nécessaire de construire un pont, sous
condition que l'Entrepreneur ait préalablement obtenu l'autorisation de fermer la route
ou le croisement à la circulation.

L'Entrepreneur devra fournir et entretenir des passerelles à ses propres frais et


dépenses, à tous les points de croisement des passages pour piétons et là où, de l'avis de
l'Administration, les conditions de circulation l'exigent. Les passerelles devront avoir
120 cm de large au moins et être munies de garde-fous et montants en bois préparés.

Lorsqu'on s'approche des zones ou des ouvrages souterrains sont réputés existants
dans le voisinage immédiat des alignements et pentes prescrites, l'Entrepreneur
découvrira ces obstacles suffisamment en avant de l'ouverture de la tranchée à l'effet de
permettre de modifier les alignements et les pentes s'il y a lieu. Tout changement dans
les alignements et les pentes de la conduite rendu nécessaire après qu'elle lit été
posée et qui résulterait de la négligence de la part de
l’Entrepreneur de s'être entouré des précautions susmentionnées, sera réalisé par
l'Entrepreneur et à ses frais.

III.10.3 - Largeur et profondeur de la tranchée :

La largeur nominale de la tranchée prise à mi-hauteur du diamètre de la conduite


sera définie par le diamètre extérieur du tuyau augmenté de deux fois 0,3 m en terrain
ordinaire et deux fois 0,15 m en terrain rocheux.

A partir de cette largeur nominale, les parois verticales de la tranchée sont arrêtées
avec un fruit de 1/10 .

L'épaisseur du remblai sur la génératrice extérieure supérieure du tuyau ne peut être

66
sauf prescription contraire du C.P.S., inférieur à 0,80 m en terrain ordinaire et 0,50 m en
terrain rocheux.

Si l'Entrepreneur estime nécessaire en fonction de la nature du terrain ou pour toute


autre raison de donner un fruit supérieur à 1/10, le cube de terrassement supplémentaire sera à
sa charge. A l'exception des emplacements des niches nécessaires à la confection des joints,
le fond de tranchée est arrêté à 0,10 m en dessous de la côte de la génératrice extérieure
inférieure du tuyau.

Le fond de la tranchée est corrigé par la confection du lit de pose en terre fine damée
de 0,10 m et dressée soigneusement de façon à ce que les canalisations reposent sur le sol sur
toute leur longueur. Le lit de pose sera constitué de sable ou de terre fine en terrain ordinaire
ou de gravettes en terrain rocheux.

Lorsque des maçonneries ou des bancs rocheux sont rencontrés dans la tranchée, ils
doivent être arasés à 0,25 m en dessous de la côte de la génératrice inférieure et remplacés sur
cette épaisseur par de la terre fine damée, du sable, du gravier ou de la pierre passant au
tamis de 40 mm suivant les directives du Maître de l'Ouvrage.

Le fond de fouille devra être impérativement débarrassé de ses points durs et


éventuels affleurements à arrêtes vives.

La section de tranchée définie comme ci-dessus constitue la section théorique du


terrassement.

III.10.4 - Consolidation du sol et drainage sous conduite :

Dans le cas où l'on pourrait prévoir du ruissellement en fond des fouilles, les
matériaux d'appoint sauf indications contraires du C.P.S., devront être du gravier ou de la
pierre cassée.

S'il y a lieu de procéder à un drainage proprement dit, ou à une consolidation du


sol en raison de l'instabilité de sols aquifères ou des risques d'affouillements par des
eaux incluses, l'Entrepreneur est tenu d'exécuter les drainages nécessaires, suivant les
règles de l'art, à l'aide de drains placés sous la conduite, le tout étant enrobé d'un matelas
drainant de gravier suivant les prescriptions et les indications des plans approuvés
par le Maître de l'Ouvrage qui fixe par ailleurs les emplacements des regards de visite
et de l'exutoire de déversement des eaux captées.

Dans le but d'assurer un nivellement très précis en terrains peu consistants, le


Maître de l'Ouvrage peut imposer l'exécution d'une forme en béton de propreté ou de
dalles de répartition pour consolider la conduite.

67
Lors de l'exécution des terrassements, l'Entrepreneur devra prendre toutes les
dispositions nécessaires et conformes aux règles de l'Art pour assurer le bon
achèvement des travaux, notamment:

- Déroctage ou toute autre disposition permettant de fragmenter ou d'ameublir les


terrains rocheux ou très durs.

- Epuisements, étalements, blindages, travaux confortatifs de toute nature pour


assurer tant la sécurité du personnel que la possibilité d'exécuter correctement les
ouvrages prévus.

Il est précisé que le boisage, étalement ou fruits utilisés de mani ère courante,
à l'exclusion des parties d'ouvrages nécessitant des boisages exceptionnels, sont
inclus dans le prix des tranchées.

Des procédés spéciaux d'exécution (havages, pieux, palplanches, boucliers, murs


flottants, injections etc.).

- Des dispositifs permettant la bonne conservation des ouvrages et des canalisations


(revêtements, ancrages, joints barbacanes, drainage, consolidation, stérilisation des
terres, etc.)

- De l'entretien des tranchées depuis leur ouverture jusqu'au remblai, le relèvement des
éboulements étant à la charge de l'Entrepreneur.

- De la protection des tranchées si nécessaire, conformément aux dispositions


réglementaires afin d'éviter aux tiers tout accident du fait de leur présence,
l'Entrepreneur assumant toute responsabilité à cet
égard.

Si elles ne sont pas explicitement mentionnées dans les pièces du C.P.S, les
sujétions sont à la charge de l'Entrepreneur.

Les moyens à mettre en œuvre et les modes d'exécution sont laissés à l'initiative
de l'Entrepreneur mais le Maître de l'Ouvrage se réserve le droit de refuser toute
disposition qu'il juge inapte ou dangereuse.

III.10.5 - Exécution de tranchée à la main :

En règle générale, les terrassements aux engins mécaniques seront autorisés.


Toutefois, le terrassement à la main sera imposé à des emplacements limités qui seront à
préciser par le Maître de l'Ouvrage, en fonction notamment du voisinage éventuel
d'immeubles, de plantations, d'ouvrages, de canalisations ou de câbles existants.

68
Il appartient à l'Entrepreneur d'obtenir les autorisations nécessaires et d'avertir
les Administrations intéressées par les travaux en fonction des obstacles à franchir.

III.10.6 - Maintien de la circulation :

Les matériaux excavés des tranchées devront être placés dans une position telle
qu'ils n'obstruent pas les abords, ne gênent pas, sans nécessité, les voies de circulation
dans lesquelles les tranchées sont creusées. Tous les matériaux devront être placés d'un
côté de la tranchée afin de permettre d'amener les conduites de l'autre coté et les tenir
prêtes pour la pose au fond de cette tranchée. Les fosses, les caniveaux et séguias
devront être tenus libres et non obstrués, et là où cela est nécessaire, l'évacuation des
eaux de surface sera assurée. Une partie des matériaux correspondant à 75 % du volume
de la conduite devra être mise en décharge par l'Entrepreneur dans les six jours ouvrables
suivant le début des opérations de fouille de la tranchée.

III.10.7- Etayage, blindage et entretoisement :

l'Entrepreneur aura pour obligation de fournir et de placer l'étayage, le


blindage, les passerelles et l'entretoisement dans les tranchées, comme cela peut être
nécessaire ou requis afin de prévenir des accidents dont les ouvriers pourraient être
victimes et afin de supporter avec sécurité les pentes latérales de fouilles. Après la pose
des conduites réalisées à la satisfaction du Maître de l'Ouvrage, ces étayages, vidanges et
entretoisements devront être enlevés au fur et à mesure de la mise en place des remblais.
Le blindage laissé en place sera enfoncé ou arasé à une profondeur d'au moins 20 cm en
dessous de la surface du sol.

III.10.8 - Epuisements des fouilles:

Les épuisements et pompages d'eaux dans les fouilles en provenance


exclusivement d'eaux souterraines ou nappes phréatiques devront être pratiqués au
moment de la pose de la conduite sur approbation du Maître de l'Ouvrage. S'il en est
requis, l'Entrepreneur devra étudier, fournir et faire fonctionner des systèmes
d'assèchement. Les systèmes comprendront tous les dispositifs nécessaires pour la
collecte et l'évacuation de toutes les eaux pénétrant dans les zones à assécher.

ARTICLE III.11 : FOUILLES POUR LES OUVRAGES :

III.11.1 - Généralités :

Les fouilles pour les chambres de vannes, les brises charges éventuels, les
regards les butées et massifs d'ouvrages etc. devront être réalisées aux alignements et
aux côtes requises tout en laissant suffisamment d'espace pour la construction, la
vérification et l'enlèvement des coffrages. Le fond des fouilles devra avoir la

69
profondeur exacte. Toute fouille en excès, s'il y en a, devra être remplie avec du béton,
selon les directives du Maître de l'Ouvrage et aux frais de l'Entrepreneur.

III.11.2 - Etayage des fouilles :

Pendant les opérations de creusement, l'Entrepreneur sera responsable de la


stabilité des pentes des talus provisoires, des fouilles et de leur étayage correct.

III.11.3 - Fouilles en rocher :

Des précautions particulières devront être prises pour s'assurer que ces fouilles
en rocher pour les surfaces exposées en permanence, sont exécutées aux cotes et sections
transversales exigées, la sécurité de la stabilité de toutes les pentes et fouilles en
rocher devront être assurées.

III.11.4 - Fonds de fouilles :

La surface des fonds de fouilles en terre devra être préparée dans des conditions
d'humidification suffisantes pour pouvoir être parfaitement compactée au moyen
d'outils ou de matériels appropriés afin de former des fondations fermes sur lesquelles le
béton de l'ouvrage sera mis en œuvre. S'il en est requis par le Maître de l'Ouvrage,
l'Entrepreneur devra procéder à l'exécution d'un "PROCTOR" modifié pour justifier de
la bonne compacité du sol. Sauf ordre contraire du Maître de l'Ouvrage, les couches de
terre devront être compactées en utilisant une dame mécanique agréée lorsque le
manque de place interdira l'emploi de rouleaux. La fouille devra être suffisante pour
permettre au béton d'avoir l'épaisseur minimale.

Le rocher endommagé par l'usage d'explosifs sera enlevé et le fond de fouille


préparé par perforation à la main, pétardage de surface ou d'autres méthodes permettant
d'obtenir le meilleur état de surface possible. La surface du rocher sera nettoyée avec un
jet d'eau et d'air sous pression et par brossage ou curage, si nécessaire pour obtenir une
surface rugueuse et dure assurant un bon contact avec le béton.

Les fissures et fractures du rocher seront nettoyées jusqu'à la profondeur qui


paraîtra satisfaisante au Maître de l'Ouvrage. Les failles et cavités éventuellement
rencontrées seront traitées spécialement par enlèvement des matériaux altérés ou déposés
dans les fissures, nettoyage et curage, remplissage avec béton, mortier sec ou coulis
d'injection.

Pour éviter les angles rentrants dans le béton, au contact du rocher, toutes les
pointes et arrêtes seront abattues selon les instructions du Maître de l'Ouvrage.

70
ARTICLE III. 12 : UTILISATION DES MATERIAUX :

III.12.1 - Matériaux utilisables :

Tout matériau excavé déclaré convenable par le Maître de l'Ouvrage devra être
utilisé dans le remblai permanent. Les matériaux excédentaires utilisables seront
employés s'il y a lieu, au remblais des tranchées dans lesquelles les déblais ont été
reconnus impropres au remblai. Le mouvement des terres fera l'objet d'un plan de
transport à soumettre à l'approbation du Maître de l'Ouvrage. Les matériaux
utilisables excédentaires qui n'auront pas trouvé leur utilisation sur le tracé de la
conduite, pourront être régalés sur les lieux même de leur stockage après remblai, ou sur
toute la surface de l'emprise, évacués en décharge selon les prescriptions du Maître de
l'ouvrage.

III.12.2 - Matériaux inutilisables :

Les matériaux inutilisables ou réutilisables à d'autres fins que le remblai tels que
moellons, pierres sèches, déchets rocheux seront transportés en dehors du site du projet.
Ils seront, soit mis en dépôt dans des décharges autorisées, trouvées par l'Entrepreneur ou
imposées par le Maître de l'Ouvrage, soit utilisées par l'Entrepreneur à d'autres fins dont
les modalités d'emploi et utilisations seront prescrites ou approuvées par le Maître de
l'Ouvrage. Les décharges seront laissées en état satisfaisant, correctement nivelées de
façon à permettre le drainage. Les racines, souches et bûches retirées devront être
incinérées. L'incinération des matières et l'entretien des feux devront satisfaire les
exigences relatives à l'évacuation des produits de débroussaillage.

ARTICLE III. 13 : OBJETS TROUVES DANS LES FOUILLES :

Lorsque, au cour des travaux des objets ou des vestiges pouvant avoir un caractère
archéologique sont découverts, l'Entrepreneur doit en aviser aussitôt le Maître de
l'Ouvrage, ne pas déplacer les objets ou vestiges demeurés en place et mettre en lieu
sûr ceux qui seraient détachés du sol.

ARTICLE III.14 : REMBLAIS DE REMPLISSAGE :

III.14.1 - Généralités :

Les fouilles sur le côté, au dessus et autour des ouvrages devront être remblayées
suivant indications des plans. Le remblayage ne devra pas être entrepris avant que les
fouilles, les ouvrages et aménagements à remblayer n'aient pas été approuvés et
éventuellement mis à l'essai. Aucun remblai et aucune autre charge ne devra être mis en
place sur ou contre les surfaces en béton, avant l'expiration du délai de 14 jours.

71
Cependant, aucun matériel de compactage ou de transport ne sera autorisé à passer
au dessus du béton ou à mois de 60 cm d'une quelconque de ses parties.
Les matériaux de remblai pourront être mis en place sur les côtés des conduites sur
une épaisseur au-dessus des conduites ne dépassant pas 60 cm, si le compactage est
réalisé avec des dames mécaniques, le matériel de compactage ou de traction ne sera pas
autorisé à passer sur les conduites ou sur les autres ouvrages avant que la hauteur de
remblai ne soit suffisante pour permettre un tel passage sans qu'il en résulte des effets ou
des vibrations dangereuses, ce qui sera déterminé par le Maître de l'Ouvrage.

III.14.2 - Matériaux ordinaires de remblais :

Le matériau ordinaire de remblai devra être composé de terre d'argile sableuse,


de sable et de gravier ou de tout autre matériau autorisé. Il ne devra pas comporter de
grosses mottes de terre ni de pierres supérieures à 10 cm. Le matériau ordinaire pouvant
être utilisé pour servir de lit de pose devra avoir une structure granulaire et ne devra pas
comporter de pierres dépassant 2,5 cm dans leur plus grande dimension.

III.14.3 - Remblai rocheux :

Le remblai rocheux sera un matériau durable perméable, permettant un


écoulement facile et d'une granulométrie régulière répartie de 5 à 150mm.

III.14.4 - Remblai sélectionné :

Le remblai sélectionné sera un matériaux de granulométrie Continue, ne


comportant pas de débris, racines, roches et matières organiques.

III.14.5 - Remblai granulaire :

Le remblai granulaire doit être un matériau de concassage ou un matériau roulé


ayant une granulométrie continue comprise entre 3,15 et 12,5 mm.

La partie du remblai en contact avec une conduite en PE.HD constituée de


sable ou de matériau roulé. Les pierres ou cailloux à arêtes vives seront notamment
écartés.

Article III.15 : mise en place des remblais :

III.15.1 - Remblayage des tranchées

Sauf indication contraire des plans, le matériau ordinaire pourra être utilisé pour
remblayer les tranchées. Le matériau devra être déposé couches de 15 cm d'épaisseur
et soigneusement compacté jusqu'à ce les tuyaux soient recouverts d'une épaisseur au

72
moins égale à celle requise par les plans, à une densité égale, ou plus grande que la
densité Proctor Standard Optimum.

III.15.2 - Remblayage pour la conduite :

Le remblayage pour la conduite devra être réalisé en tout temps de manière à


empêcher tout dommage ou abrasion de la protection extérieure des tuyaux. La
mise en place du matériau de remblai devra être faite uniquement en présence du
Représentant du Maître de l'Ouvrage. L'Entrepreneur ne devra commencer les
travaux de remblayage qu'après réception des travaux de la conduite et les essais en
tranchée. Sauf indication contraire des plans, le remblai ne sera composé que de matériaux
sélectionnés. Dans le cas où des roches ou autres objets durs viendraient à être décelés
dans le remblai celui-ci devra être passé au crible avant d'être utilisé. L'Entrepreneur peut
choisir de transporter, à ses frais, et mettre en place du remblai convenable prélever dans
d'autres parties du tracé de la conduite. Le remblayage doit être exécuté par couches de 15
cm totalement compactées en usant des précautions nécessaires pour éviter tout
déplacement de la conduite. Le remblayage doit être ainsi effectué jusqu'à ce que la
conduite soit recouverte de 20 cm de remblai au dessus de sa génératrice supérieure. Le
reste du matériau de remblai devra ensuite être mis en place dans les tranchées par couches
de 30 cm d'épaisseur dans les mêmes conditions que précédemment.

Le compactage doit être poursuivi jusqu'à ce que la densité du remblai atteigne au


moins 95 % de la densité Proctor. Dans les zones où la surface de la tranchée devra être
revêtue, le remplissage sera exécuté comme ci-dessus indiqué jusqu'à 15 cm au-dessous
du revêtement adjacent et sera complété selon les instructions du Maître de l'Ouvrage.

ARTICLE III.16 ; PROTECTION EN PIERRES POUR LES TALUS  :

La protection des pentes de talus est à exécuter suivant les indications portées aux
plans ou selon les directives du Maître de l'Ouvrage.

ARTICLE III.17 ; PREPARATION DES FONDATIONS :

Les zones dans lesquelles les matériaux de l'assise granulaire doivent être placés
seront taillées et façonnées de façon à être conformes aux sections transversales figurant
dans les plans, avec une marge de plus ou moins 5 cm par rapport aux pentes et côtes
théoriques. Lorsque ces zones sont en dessous de la limite tolérée, elles seront ramenées à la
côte convenable par remplissage avec une terre identique au matériau adjacent et bien
compacté, ou par remplissage avec le matériau de l’assise granulaire et il ne sera pas
fait de payement additionnel pour le matériau ainsi nécessaire. Immédiatement avant la
mise en œuvre du gravier ou de la roche concassée, la fondation préparée sera
inspectée par le Maître de l'Ouvrage et aucun matériau ne devra y être placé avant que

73
cette zone n'ait été réceptionnée.

ARTICLE III.18 : COUCHES DE L'ASSISE GRANULAIRE :

Les couches de l'assise granulaire composée de gravier ou pierre concassée devront


être mises en œuvre à l'intérieur des limites indiquées dans les plans ou selon les jalons
posés sur place, afin de former un renforcement pour la protection du Rip Rap, les
couches d'assise pour le Rip-Rap devront avoir une épaisseur de 15 cm. Le matériau de
l'assise granulaire devra être conforme quant à la qualité, aux exigences de l’Article
II.4.3. "Matériaux utilisés pour l'assise granulaire" et devra être de granulométrie
comprise dans les limites suivantes :

Dimensions des Pourcentage en poids d'éléments plus fins


grains en mm suivant Maximum Minimum
norme marocaine
1 60 mm 100 100
25 mm 85 50
5 mm 50 30
2,5 mm 40 20
2 mm 20 5
0,08 mm 5 0

Tous les points des courbes granulométriques obtenues à partir d’échan tillons
types du matériau de l'assise granulaire devront être compris dans le fuseau défini ci
avant.

Le matériau de l'assise granulaire devra être uniformément étalé la base préparée


tout en séparant les particules de différentes dimensions à l'intérieur du filtre.
Tout endommagement de la surface de base de l'assise, pendant la mise en place
devra être réparé avant de continuer le travail. Le compactage des couches de l'assise
ne sera pas tige mais l'assise devra avoir une finition présentant une surface sans
irrégularités exagérées et sans monticules.

ARTICLE III.19 : RIP RAP MIS EN PLACE A LA MAIN :

III.19.1 - Mise en place sans jointoiement

Les hauts des tranchées, canaux d'excavation, et les autres endroits indiqués dans
les plans ou pour lesquels cela sera demandé, seront protégés par un rip rap. La pierre devra
être raisonnablement répartie entre la dimension minimale d'un poids approximatif de 5 kg et
la dimension maximale autorisée, d'un poids approximatif de 30 kg. A l'exception des éclats
utilisés pour le calage, la pierre devra être de forme sensiblement rectangulaire et la plus

74
petite dimension devra être au moins égale au tiers de la longueur.

Le rip rap doit être soigneusement mis en place à la main sur l'assise granulaire, de
façon que les pierres adjacentes soient en contact étroit et leur plus grande dimension soit en
travers de la pente. Les boutins devront être bien répartis partout dans la masse et la somme
de leurs sections transversales, parallèles à la pente que l'on protège, devra être au moins
égale aux deux tiers de la surface en question; un boutin étant défini comme une pierre dont
la dimension normale à la surface du rip rap n'est pas inférieure à la profondeur totale de
celui-ci.

III.19.2 - Mise en place avec jointoiement

Le rip rap devra être soigneusement mis en place avec jointoiement au mortier
sur l'assise granulaire afin de former une couche de 15 cm d'épaisseur.

Les barbacanes dont la dimension et l'espacement sont indiqués par le Maître de


l'Ouvrage devront être construites en mettant en place des formes approuvées dans l'assise
granulaire et en dressant le rip rap autour de ces formes.

Les barbacanes devront être remplies du même matériau que celui utilisé pour
l'assise granulaire et des précautions seront prises afin d'empêcher le mortier de s'y introduire.

ARTICLE III.20 : DESINFECTION DES TERRES :

Dans l'exécution des travaux de terrassements de quelques nature qu'ils


soient, le Maître de l'Ouvrage peut exiger que l'Entrepreneur exécute avec des
ingrédients appropriés qu'il lui prescrit, la désinfection des fouilles et des terres qui en
sont extraites si elles sont infectées ou souillées. Sauf indications contraires du C.P.S. on
procède à cette désinfection de la manière suivante :

- Les fouilles et les tranchées, à chaque interruption de travail seront


saupoudrées de chaux vive, il en est de même des déblais.

- Les doses de chaux vive à employer sont de 0,500 kg par m2 de fouilles ou de


tranchées, et de 1 kg par m3 de déblais.

- Les terres provenant de ces fouilles ne peuvent être transportées


qu'aux décharges publiques, hors des agglomérations, et en se conformant aux règles
d'hygiène en vigueur localement.

ARTICLE III.21 : STOCKAGE DES TUYAUX :

Le stockage des tuyaux sur les lieux de pose, longtemps à l’ avance n'est

75
pas admis. Les chantiers de pose devront être approvisionnés avant la mise en
fouille des tuyaux dans un délai fixé par le C.P.S. Des entrepôts présentant toutes les
garanties de conservations peuvent être échelonnés sur toute la longueur du tracé. Ces
derniers seront construits de telle sorte que pour toute nature de tuyaux, ils les
mettent à l'abri du rayonnement solaire et qu'ils soient pourvus d'équipements
d'arrosage pour les tuyaux à base de ciment. Si le stockage ne dépasse pas 10 jours,
les tuyaux pourront être entreposés le long de la tranchée sur des banquettes en terre
correctement nivelées.

Les tubes PVC devront être maintenus sous leur palette d'origine et les raccords
emballés, jusqu'au moment même de la pose.

Pour cet entrepôt comme pour le stockage à quai ou en usine, l’ Entrepreneur


prendra les précautions suivantes :

Les tuyaux à emboîtements doivent être posés sur des lits de madriers à l'exclusion
de rondins, de façon à ce qu'ils ne portent pas sur les emboîtements.

- Les tuyaux en acier revêtus extérieurement reposeront sur toute leur longueur afin
d'éviter les dégradations locales du revêtement. Ils seront isolés les uns des autres par
des paillons ou toute autre matière tendre.

- Les tuyaux en amiante ciment reposeront également sur toute leur longueur.

- Les bouts unis des tuyaux amiante ciment et âme tôle seront parfaitement
protégés.

- Les couronnes de PE.HD seront stockées sur une aire plane dépourvue de points
durs, ou un lit de planches. Elles seront, comme pour les autres matériaux, protégées de
l'ensoleillement direct par un écran laissant libre les parties latérales de l'enclos, afin
d'assurer une ventilation permanente du stock.

L'on veillera à ce que les accessoires métalliques ou toute pièce à arêtes vives ne
soient posées sur ces couronnes, afin de ne pas les blesser.

- D'une manière générale, le repos à même le sol est proscrit en raison des porte-à-
faux probables.

Le gerbage est autorisé à condition que toutes les précautions d'assise soient prises
pour éviter tout porte-à-faux et que la surface de repos des tubes inférieurs sur les lits de
madriers soit suffisante pour en supporter le poids.

76
Toutes les précautions seront prise également pour assurer la conservation des
accessoires.

En particulier, les appareillages seront conservés en position fermée à l'abri du vent


afin d'empêcher l'introduction de sable ou de débris divers, ainsi que du plein soleil afin
d'éviter l'altération des joints.

ARTICLE III.22 ; TRANSPORT ET MANUTENTION ;

La manutention des tuyaux doit se faire avec les plus grandes précautions. Les
tuyaux sont déposés sans brutalité sur le sol ou dans le fond des tranchées et il convient
d'éviter de les rouler sur les pierres ou en sol rocheux sans avoir constitué au préalable
des chemins de roulement à l'aide de madriers.
Le calage soigné et la protection des extrémités lors du transport sont
indispensables: les appuis non durs (berceaux en bois de préférence) doivent être en
nombre suffisant et les porte- à- faux évités, ce qui signifie que l'engin de transport doit
être de longueur suffisante. Si les tuyaux sont transportés à plusieurs, il faut éviter
qu'ils ne se heurtent ou même qu'ils ne se touchent directement.
Pour la manutention, il faut prévoir des engins de levage de force largement
suffisante, des élingues de bonne dimension, munies au besoin de palonniers pour éviter
le glissement des ceintures le long du fût. Pour les tuyaux revêtus, les ceintures
constituées d'une large bande de métal sont préférables aux chaînes et aux câbles.
Si les tuyaux sont accrochés par les extrémités, les crochets doivent être
revêtus de cuir ou de caoutchouc, ce procédé est à déconseiller pour les tuyaux revêtus
intérieurement.
On peut faire rouler les tuyaux depuis une plate forme jusqu'au sol, mais le
mouvement doit être contrôlé et le tuyau ne doit pas être abandonné à son propre poids.
On ne doit jamais laisser choir les tuyaux, même sur des pneus ou du sable, qui
amortissent les chocs, mais pas les brusques moments de flexion.

Tout tuyau qu'une fausse manœuvre aurait laissé tomber de quelque hauteur que
ce fût, doit être considéré comme suspect et ne peut être posé qu'après une nouvelle
vérification.
Tout élément de conduite qui, pendant le transport, la manutention ou toute
autre opération serait endommagé au-delà d'une réparation possible par l'Entrepreneur
pourra être suivant l'opinion du Maître de l'Ouvrage, retiré du chantier, démoli et
remplacé par un autre élément de qualité identique ou supérieure.
Au moment de leur mise en place, les tuyaux de toute espèce sont examinés à

77
l'intérieur et soigneusement débarrassés de tous corps étrangers qui pourraient y avoir été
introduits.

L'Entrepreneur a l'entière responsabilité de cette vérification ainsi que de


l'existence de tout corps étranger dans la conduite avant la mise en service.
Toutes les prescriptions qui précèdent s'appliquent aux raccords et accessoires.

ARTICLE III.23 : BARDAGE :

D'une façon générale, les déblais extraits sont mis en cordon le long d'un des côtés de
la tranchée. Le côté libre étant réservé au bardage des tuyaux et à la circulation dans
l'emprise. Ces tuyaux sont déchargés et étalés bout à bout avec un espacement suffisant de
telle façon que les extrémités ne se heurtent ni ne s'endommagent. Deux tuyaux sur 10 sont
déposés côté à côté pour rattraper l'espace entre bouts.

Les tuyaux seront roulés sur des champs de madriers afin d'éviter les points durs
et les efforts de flexion. Le traînage d'un tuyau par son extrémité est à éviter, car il introduit
des corps étrangers dans les emboîtements et les fûts.

Les emboîtements, s'il y a lieu, doivent être dirigés dans le sens de la pose.

La mise en fouille doit être faite obligatoirement à l'aide d'engin de levage suivant les
prescriptions de l'Article III.22 ci-dessus.

Toutefois et compte tenu de leur légèreté, la descente en tranchée des tubes PVC
et PE.HD peut se faire à la main sans les y jeter toutefois.

ARTICLE III.24 : POSE DES TUYAUX :

Les tuyaux devront être posés selon l'alignement et les pentes indiqués sur les
plans ou prescrits par le Maître de l'Ouvrage. L'Entrepreneur devra employer pour
les travaux de pose et de l'exécution des joints, uniquement des ouvriers habiles et
expérimentés dans la pose des tuyaux équipés avec le type de joint fourni.

Les recommandations des fabricants de tuyaux seront rigoureusement suivies.


Pendant toute la durée des travaux de pose, la tranchée devra être maintenue exempte
d'eau qui pourrait rendre difficile l'exécution des joints. Les tuyaux devront être emboîtés
et serrés l'un contre l'autre et l'on devra prendre soin de maintenir l'alignement et la pente
exacte. Sur les pentes excédant 10 %, la pose sera faite dans le sens de la montée. Les
bagues de joint en caoutchouc devront être soigneusement maintenues en place et
l'emboîtement des tuyaux sera fait avec soin afin d'éviter toute torsion ou déformation des
bagues. Dès qu'un tuyau sera posé et abouté, une quantité suffisante de matériaux
sélectionnés de remblayage devra être placée soigneusement et tassée complètement

78
autour de la partie inférieure du tuyau pour le maintenir fermement dans sa position à
moins qu'un enrobement de béton soit exigé, auquel cas une quantité suffisante de béton
pour le maintien en parfaite position du tuyau devra être coulée. Dans les deux cas, les
cales de mise en place ne seront enlevées que lorsqu'un déplacement ne sera plus
possible. Au cas où il serait nécessaire d'ajuster la position d'un tuyau après l'avoir
posé, ce tuyau devra être retiré et son joint refait comme pour un tuyau nouveau. Le
calage provisoire au moyen de pierres est rigoureusement interdit.

Il est interdit de profiter du jeu des assemblages pour déporter les éléments des
tuyaux successifs d'une valeur angulaire supérieure à celle qui est admise par le fabricant.

L'aptitude à la flexion longitudinale des tubes PVC autorise des déviations selon
un rayon de courbure supérieur ou égal à 100 fois le diamètre extérieur du tube considéré;

Exemple 16m pour un tube de 160 ext.

Les possibilités intéressantes de flexion du PE.HD ne nécessitent pratiquement


jamais l'interposition de coudes préfabriqués. La conduite peut "serpenter" sans
difficulté tout en suivant le tracé de la tranchée, si sinueux soit-il.

A chaque arrêt de travail, les extrémités des tuyaux en cours de pose sont
obstruées à l'aide d'un tampon pour éviter l'introduction de corps étrangers ou
d'animaux.

III.24.1 - Pose en élévation :

Lorsque les conduites seront posées en élévation, elles seront supportées par
des berceaux. Ceux-ci épouseront la forme du tuyau selon un secteur d'angle minimal
de 90°.
Ils seront disposés de part et d'autre de chaque emboîtement. La surface de
contact entre le tuyau et le berceau sera telle qu'elle ne s'oppose pas aux mouvements
éventuels du tuyau. Si nécessaire, la conduite sera ancrée dans un support à l'aide de
colliers démontables en acier.

Les écarts entre appuis des tubes PVC posés en élévation semi horizontale ou
verticale seront ceux du tableau ci-dessous:

Ø32 à 40 Ø 50 Ø 63 à 160 Ø 200 et au dessus


1,00 1,50 2,00 2,50

Des dispositifs de calage seront prévus afin de s'opposer à la poussée


consécutive à l'effet de fond.

79
Compte tenu de sa souplesse naturelle, le tube en PE.HD doit être placé sur
des supports continus type cornière, U ou chemin de câble, lorsque les nécessités du
tracé conduisent à une pose en aérien, sur l'une des parois de galerie par exemple.

III.24.2 - Canalisations acier :

Les tubes et raccords sont vérifiés avant d'être assemblés pour s'assurer
notamment que le revêtement protecteur extérieur et intérieur est intact ou rétabli dans
son intégrité primitive.

Les revêtements doivent donc être rigoureusement reconstitués partout où ils


auraient été enlevés ou détériorés. La descente en fouille des canalisations en acier soudé
ne doit avoir lieu, en été, qu'aux heures les plus fraîches de la journée et jamais après que
les canalisations aient été chauffées par le rayonnement solaire.

III.24.3 - Pentes minimales - Tolérances :

L'Entrepreneur devra respecter les côtes d'altitude et pente figurant sur les
profils en long. Une tolérance en altitude de 2 cm, et en pente de 10 % de la valeur
indiquée sera admise. Au delà de ces tolérances, l'Entrepreneur devra déposer la
canalisation.

En tout état de cause, par rapport au sens de la circulation de l'eau, la conduite


devra présenter en tout point une pente minimale de :

- Trois millièmes (3/1.000) si elle est ascendante ;

- Six millièmes (6/1.000) si elle est descendante ;

Ces pentes ne pourront être réduites qu'exceptionnellement sur accord du Maître


de l'Ouvrage.

Par ailleurs l'Entrepreneur devra s'assurer qu'aucun élément de conduite ne


présente de contre pente.

III.24.4 - Coupe des tuyaux :

Selon les exigences de la pose, et à l'exception des tuyaux en béton armé ou


précontraint, l'Entrepreneur a la faculté de procéder à des coupes de tuyaux. Toutes les
précautions sont prises toutefois pour que l'opération ne soit faite qu'en cas de nécessité
absolue .

80
La coupe doit être faite avec des outils bien affûtés ou des coupe tubes, avec des
tronçonneuses ou des scies de façon à obtenir des coupes nettes. La chute porte toujours du
coté mâle et l'Entrepreneur veille avec le plus grand soin à ce que le nouveau bout mâle
produit par la coupe soit lisse et qu'il fournisse avec l'emboîtement du tuyau voisin, un
joint aussi solide qu'avec un bout ordinaire.

La coupe des tubes PVC se fait à l'aide d'une scie à métaux ou d'un coupe-tubes à
molette. Pour les moyens et gros diamètres, il convient de faire appel à une meule
pneumatique de chantier.

Reconstituer ensuite un chanfrein semblable à celui venu de fabrication (pente =15°),


avec une limite ou un outil à chanfreiner.

La coupe des tubes PE.HD s'effectue à la scie à métaux ou au coupe-tubes à molette.

ARTICLE III.25 : CONFECTION DES JOINTS :

D'une façon générale, les joints doivent être posés conformément aux
prescriptions du fabricant.

III.25.1 - Joint des tuyaux en béton précontraint :

Les joints seront du type à emboîtement et bague de caoutchouc. L'espacement entre


les abouts de deux tuyaux consécutifs sera d'au moins 15 mm.

III.25.2 - Joints des tuyaux en béton armé avec âme tôle :

Les joints seront du type à emboîtement et garniture caoutchouc placé entre la zone
de recouvrement de l'âme tôle des deux tuyaux assemblés.

Chaque fois que cela sera nécessaire pour éviter de buter les coudes, les joints
seront du type soudé et exécutés en deux phases :

- Soudure à l'arc des pièces métalliques d'about des âmes tôles, qui
présenteront un certain recouvrement.

- Exécution par moulage sur place d'une bague en béton armé.

Dans certains cas, on utilisera d'autres types de points qui sont précisés dans
le C.P.S.

81
III.25.3 - Joints de tuyaux en amiante ciment :

Les types de joints seront précisés dans le CPS.

La mise en place des anneaux d'étanchéité et l'exécution du joint s'effectuent dans


chaque cas suivant les prescriptions du fabricant et s'il y a lieu à l'aide des appareils
conseillés par lui. Quel que soit le type de joint adopté, on doit laisser entre les
extrémités des deux tuyaux assemblés un intervalle d'au moins 15 mm.

III.25.4 - Joints des tuyaux en fonte ductile :

Sauf indications contraires du CPS, les joints seront du type à emboîtement et


bague en caoutchouc. Ils seront confectionnés selon les recommandations du fabricant.

III.25.5 - Joints des tuyaux en PVC rigide :

Ils seront collés jusqu'au diamètre 63 inclus, et à bague de joint en élastomère à


partir du 75.

Le collage sera effectué à l'aide d'un adhésif bénéficiant d'un ATEC du C.S.T.B.,
appliqué en couches minces à l'entrée de l'emboîture et sur toute la longueur de l'extrémité
mâle, les parois concernées ayant été au préalable essuyées puis nettoyées avec le
décapant fourni par le fabricant avec la colle.

La propreté de la bague de joint, logée préalablement en usine dans l'emboîture,


sera vérifiée, dans l'éventualité où de la boue, du sable ou quelque corps étranger s'y soit
introduit.

Le lubrifiant - fourni par le fabricant de tubes (ou de raccords) -sera placé sur
toute l'extrémité mâle du tube, et surtout son chanfrein.

Pour le collage comme pour la bague de joint, une poussée conduira l'extrémité
mâle du tube engagée vers le fond de l'emboîture, par simple contrainte longitudinale,
accentuée éventuellement par des moyens mécaniques, pour les moyens et gros diamètres.

III.25.6 - Joints des tuyaux en PE.HD :

La liaison du tube à lui même ou aux accessoires de canalisations, est réalisée


à l'aide de raccords mécaniques, métalliques ou plastiques, ou par électro-soudure.

Le matériel nécessaire à cette opération doit être d'un modèle préconisé par le
fabricant de raccords, et autorisé par le Maître de l'Ouvrage.

82
III.25.7 - Joints à bride :

L'étanchéité sera assurée par une rondelle de caoutchouc ou similaire et doit avoir
l'élasticité de la gomme naturelle.

Après avoir disposé les deux brides à assembler de manière à ce que les trous des
boulons soient bien en regard, un léger jeu est ménagé de façon à permettre l'introduction de
la rondelle.

La rondelle puis les boulons sont mis en place, et la rondelle est centrée sur les
bossages. Le serrage des boulons s'effectuera suivant l'ordre normalisé.

III.25.8 - Joints isolants spéciaux :

L'isolement électrique des tuyaux à joints de caoutchouc, lorsqu'il est jugé


opportun du fait des courants vagabonds, est assuré soit par des rondelles de forme spéciale,
soit par une coiffe isolante recouvrant le bout lisse des tuyaux et en tant que besoin, par
des rondelles et garnitures isolantes des boulons.

ARTICLE III.26 : PROTECTION CATHODIQUE ;

Dans le cas de conduite en béton, des dispositions devront être prises de façon à
permettre le contrôle périodique du potentiel pris par les conduites ainsi que l'installation
ultérieure éventuelle d'une protection cathodique :

- Lors de la fabrication des conduites, un dispositif de continuité


électrique entre les frettes sera prévu.

- Lors de la pose des conduites, la continuité électrique entre les


éléments de conduites sera assurée par un câble électrique extérieur.

- Des prises de potentiel seront installées tous les 100 mètres


afin de contrôler le potentiel des frettes par rapport au béton.

La mesure périodique de ce potentiel permettra de décider de la mise en place


d'une protection cathodique. Néanmoins, dans les zones où les analyses de sol
révéleraient des teneurs en sulfate et en chlorures trop élevées, la protection cathodique
serait à installer dès la pose des conduites.

Dans le cas de conduite en Amiante-Ciment, seules les pièces spéciales devraient


être protégées par un revêtement très résistant (aux chocs notamment).

Dans les terrains de résistivité inférieure à 5 ohms, les pièces spéciales acier

83
devront être protégées cathodiquement par des anodes solubles en Magnésium ou en zinc.

ARTICLE III.27 : POSE DE L'APPAREILLAGE :

III.27.1 - Robinets vannes de vidange :

La mise en place des robinets-vannes à extrémité à brides et la confection des


joints correspondants doivent être effectuées telle que les tuyauteries n'exercent sur les
brides aucun effort anormal de traction susceptible de provoquer leur arrachement ou la
déformation du corps de l'appareil.
En particulier, lors de la pose de tels robinets-vannes sur une conduite en tranchée,
il y a lieu de procéder à son assemblage avec les bouts d'extrémité ou raccords à brides et
l'ensemble est alors descendu et mis en place.

Ces précautions ne sont pas nécessaires pour la pose des robinets vannes à bouts
lisses assemblés à l'aide de joints démontables souples.
Les robinets-vannes en tranchée sont posés dans un ouvrage en maçonnerie ou
béton et sauf indications contraires, sur un massif béton.

L'Entrepreneur doit préciser, en fonction des efforts susceptibles de s'exercer,


s'il y a lieu d'établir des dispositifs complémentaires d'ancrage. Il a alors à justifier
des dispositions prévues par lui.

Les robinets-vannes doivent être installés et raccordés de telle sorte que leur
remplacement puisse être effectué sans nécessiter le déplacement de la canalisation
ou la démolition du massif ou ouvrage protecteur de maçonnerie.

III.27.2 - Appareillage de ventousage :

Les appareils de ventousage sont posés en appliquant les prescriptions des


articles III.25. L'entrepreneur se conformera, pour ' chaque type d'appareil et d'après
ses spécifications, aux prescriptions de pose définies par le constructeur. Ils seront
posés sous regards accessibles et de dimensions telles qu'elles permettent d'en assurer
l'entretien et le démontage.

L'Entrepreneur a la responsabilité des réglages des différents appareils assurant


leur fonctionnement dans les conditions prévues dans le présent C.P.S. et
conformément aux spécifications du catalogue du fabricant.

ARTICLE III.28 : OUVRAGES ANNEXES EN BETON ;

Ces ouvrages comprennent les regards et accès aux ventouses et vidanges, les
enrobages et ancrages de la conduite, les butées.

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Les ouvrages devront être placés aux points indiqués sur les plans. L'ordre
chronologique de la construction des ouvrages reste subordonné à l'approbation du
Maître de l'Ouvrage.

Tous les ouvrages devront être exécutés selon les règles de l'art et en accord
avec les alignements, pentes et dimensions représentés sur plans. L'Entrepreneur sera
tenu de placer et de fixer sur chaque ouvrages tous les éléments en bois, en métal ou
autres accessoires nécessaires à son achèvement, comme cela est indiqué sur les
plans. Les dimensions des ouvrages représentés sur les plans peuvent faire l'objet
de modifications si, de l'avis du Maître de l'Ouvrage, elles se révèlent nécessaires
pour adapter les ouvrages en question aux conditions révélées par les fouilles ou
pour satisfaire d'autres conditions.

III.28.1 - Regards et accès aux ventouses et vidanges :

Les regards et accès sont construits soit en béton soit en maçonnerie comme
indiqué aux plans et conformément aux prescriptions du C.P.S.. Il ne sera pas exigé
de réaliser des épreuves de charges hydrostatiques ou de perméabilité, mais chaque
regard devra être muni d'un puisard pour son assèchement et si possible, relié à un puits
perdu lorsque le terrain avoisinant permettra de le tenir asséché en permanence.

Des échelles ou échelons d'accès devront être installés dans les ouvrages pour
accéder à l'appareillage.

Des ouvertures pour ventilation doivent être posées. Elles seront obturées par un
dispositif de cornières comme indiqué sur les plans ou tout autre dispositif à faire agréer
par le Maître de l'Ouvrage.

Les portes d'accès ou tampons seront mises en place comme indiquée sur les
plans. Tous les cadres et tampons ou trappes des regards seront conformes à la norme
NM 10.10.A.101 relative au dispositif de couronnement et de fermeture des ouvrages
d'assainissement et de distribution d'eau utilisés en voirie. Chaque ouverture devra
être pourvue d'un système de fermeture à cadenas ou serrure de sûreté.

III.28.2 - Enrobage et ancrage de la conduite :


L'enrobage et l'ancrage de la conduite seront faits en béton ordinaire ou en
béton armé coulé sur place conformément aux prescriptions du C.P.S..

III.28.3 - Butées :

A chaque changement de direction de la conduite formant coude, seront


construites les butées qui devront répondre à la pression par simple adhérence à
l'exclusion de tout autre buttage secondaire éventuel sauf en cas de rocher franc. Dans

85
ce cas, la qualité du rocher en place devra être reconnue apte à cette fonction par le
Maître de l'Ouvrage.

La note de calcul des butées sera soumise au Maître de l'Ouvrage pour


approbation.

Le fond de fouille de la fondation sera poussé jusqu'à un matériau de


fondation estimé satisfaisant par le Maître de l'Ouvrage.

Le coulage du béton sera exécuté conformément aux prescriptions du CPS


après approbation des notes de calculs et réception des fonds de fouille par le Maître de
l'Ouvrage.

Dans les courbes à grand rayon, l'Entrepreneur devra procéder, exception faite
des tuyaux en acier à joints soudés, au buttage de la conduite sur l'extérieur de la courbe
au niveau du joint entre la conduite et la paroi de la tranchée.

L'Entrepreneur soumettra au Maître de l'Ouvrage le mode de buttage qu'il


compte employer, compte tenu du rayon et de la tenue des terres.

ARTICLE III.29 : ESSAIS DES CONDUITES EN TRANCHEES :

III.29.1 - Contrôle des zones concernées :

L'Entrepreneur proposera dans son offre, une méthode de contrôle de


l'étanchéité des zones de la canalisation posée en tranchée. Ce contrôle sera effectué
sous faible pression et par zone.

III.29.2 - Définition des tronçons :

Les épreuves seront réalisées sur tronçons non remblayés à l'exception de


cavaliers de terre mis en place pour éviter les déplacements de tuyaux dans le cas de
conduites non auto-butées.

Les longueurs de tronçons à éprouver seront définies en accord avec le Maître de


l'ouvrage.

L'Entrepreneur pourra être autorisé, s'il le juge utile, à procéder au remblaiement


complet de la tranchée au fur et à mesure de la pose de la conduite avant l'épreuve.

De même, le Maître de l'Ouvrage pourra dans certains cas, imposer à


l'Entrepreneur de procéder au remblaiement immédiat de la fouille et donc avant
l'épreuve.

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Dans l'un ou l'autre cas, l'Entrepreneur ne pourra prétendre à aucun supplément
de prix pour la découverte éventuellement nécessaire des joints et tuyaux que l'épreuve
aurait révélés défectueux et pour procéder aux réparations nécessaires.

III.29.3 - Valeur de la pression d'épreuve :

La pression d'épreuve dans le tronçon de conduite en place est égale à la pression


maximale de service du tronçon qui correspond au niveau statique en gravitaire, et au
niveau dynamique en refoulement, majorée des effets du régime transitoire.

L'amplitude maximale du régime transitoire est déterminée en tenant compte du


dispositif de protection éventuellement installé.

La pression d'épreuve, définie préalablement par le Maître d'oeuvre, est fixée


par le CCTP.

La pression d'épreuve est appliquée pendant 30 minutes.

La diminution de pression tolérée pendant ce laps de temps ne doit pas excéder


0,2 bar.
Dès que la pression d'épreuve est atteinte, affichée sur le manomètre,
l'Entrepreneur doit désolidariser le tronçon éprouvé, du matériel de mise en pression.

(Nouveau texte du fasc. 71 § 76.5, 76.5N, 76.5R, 76.5.3N applicable à tous matériaux).

III.29-4 - Appareillage - Mise en place :

L'appareillage nécessaire pour l'exécution de l'épreuve en tranchée sera


précisé dans le CPS. Il devra satisfaire aux conditions suivantes:

- Comporter deux manomètres étalonnés au préalable permettant la connaissance de la


pression d'épreuve avec une précision de 1 %.

- Permettre de maintenir la pression d'épreuve, exprimée en bars dans la fourchette (Pet


- 0,2) ; (Pet + 0,2).

Pet : étant la pression d'épreuve théorique exprimée en bars telle que définie au
chapitre I.

- Permettre de connaître en fonction du temps le volume d'eau qu'il est nécessaire


d'injecter dans la conduite pour maintenir la pression d'épreuve dans la fourchette
indiquée ci-dessus.

Pour satisfaire cette dernière condition, l'Entrepreneur prévoira un bac jaugé de

87
capacité suffisante dans lequel la pompe aspirera l'eau nécessaire au maintien en pression
de la conduite. Toutes précautions devront être prises pour éviter l'évaporation de l'eau
du bac ou l'apport d'eau extérieur.

Les extrémités des sous - tronçons éprouvés devront être convenablement butées.

III.29-5 - Modalités d'exécution :

III.29.5.1 : Tuyaux en fonte ou en acier

L'essai se déroulera en deux phases pour les tuyaux en fonte et en acier:

- La mise en eau du tronçon à éprouver devra se faire à faible débit jusqu'à la purge
complète de la conduite; la purge devant être effectuée au point le plus haut.

- Sauf indications contraires du CPS, le maintien en pression de la conduite sur


une période de 4 heures à une valeur égale à la pression d'épreuve en tranchée.

III.29.5.2: Tuyaux en béton précontraint ou amiante-ciment

L'essai se déroulera en trois phases pour les tuyaux en béton précontraint,


béton armé, âme tôle et amiante ciment:

- La mise en eau du sous-tronçon à éprouver qui devra se faire comme indiqué


ci-dessus.

- Le maintien en pression de la conduite sur une période de 24 heures à une valeur


égale à la pression de service.

- Le maintien en pression de la conduite sur une période de 24 heures à une valeur


égale à la pression d'épreuve en tranchée.

III.29.5.3: Tuyaux en polyéthylène

L'essai se déroulera en trois phases:

- Appliquer une pression d'épreuve égale à la Pression Nominale (PN) du tuyau et

la maintenir 30 mn.

- Vidanger un peu le tronçon pour ramener la pression à 3 bars, puis fermer la vanne
pour isoler le tronçon à essayer.

88
- Observer et noter les valeurs de la pression aux temps suivants:

Entre 0 et l0 mn : 1 lecture toutes les 2 mn (5 mesures)

Entre 10 et 30 mn : 1 lecture toutes les 5 mn (4 mesures)

Entre 30 et 90 mn : 1 lecture toutes les 10 mn (6 mesures)

III.29.5.4: Tuyaux en PVC

L'essai se déroulera en trois phases pour les tuyaux en PVC:

- Isoler un tronçon dans la conduite ne dépassant pas 500 m.

- Mise en pression préalable de 5 mn égale à la pression d'épreuve (PET)


et ouverture des purges disposées à l'autre extrémité du tronçon par rapport à
celle munie du manomètre.

- Mise à la pression d'épreuve (PET) du tronçon à essayer 30 mn.

III.29.6 - Résultats des essais :

11 ne devra être constaté aucune fuite ou suintement apparent long des joints ou
sur la paroi des tuyaux :

III.29.6.1: Tuyaux en fonte et en acier

II ne devra être décelé aucune baisse de pression pendant les quatre heures de
l'essai.

III.29.6.2: Tuyaux en béton précontraint, béton armé et amiante ciment

II sera admis une certaine absorption de l'eau par les parois qui ne devra pas
dépasser les valeurs maximales exprimées ci-après en litres par mètre carré de paroi
intérieure :

* Pendant la première demi-heure 0,024 l/m2.

* Pendant la deuxième demi-heure 0,016 l/m2.

* Pendant la troisième demi-heure 0,012 l/m2.

* Pendant la quatrième demi-heure 0,012 l/m2.

89
* Pour chaque demi-heure supplémentaire 0,008 l/m2.

De plus, pour l'ensemble de la période de 24 heures considérée, le volume total à


injecter pour maintenir la pression ne devra pas excéder V/1.000 ; V étant le volume
total de l'eau emmagasinée dans la conduite sur le tronçon d'épreuve considéré.

Les chiffres ci-dessus sont valables pour une pression d'épreuve Pet de 10
bars, mesurée au point le plus bas de la conduite. Si la pression à une valeur P'et
différente, les valeurs d'absorption indiquées ci-dessus seront multipliées par le
coefficient ci-après :
P'et
Pet

III.29.6.3: Tuyaux en béton âme tôle :

Les chiffres ci-dessus seront multipliés par le coefficient 0,25.

III.29.6.4: Tuyaux en polyéthylène :

II ne devra être constaté aucune baisse de pression pendant les 9 0 minutes de


l'essai.

III.29.6.5: Tuyaux en PVC :

A chaque épreuve, un procès verbal doit être établi et signé contradictoirement


par l'ONEP et l'Entrepreneur.

III.29-7 - Essais non satisfaisants :

Si les conditions ci-dessus ne sont pas satisfaites, l'Entrepreneur devra procéder


à tout contrôle, réfection et modification qui permettront d'obtenir un nouvel essai
satisfaisant aux conditions imposées.

ARTICLE III.30 : PRECAUTIONS HYGIENIQUES &


DESINFECTION DE L'ADDUCTION :

Au cours de la construction, l'Entrepreneur aura pour obligation de s'efforcer


de maintenir l'intérieur de toutes les conduites et raccords exemptes de saleté et
autres débris. Des obturateurs ou grillages provisoires devront être installés aux
extrémités exposées des conduites à la fin de chaque journée de travail. Après avoir
été éprouvées, les conduites doivent être lavées intérieurement par des chasses et
lavages répétés afin de faire disparaître toute trace de goût et d'odeur. Ces

90
opérations y compris la fourniture d'eau propre sont effectuées par l'Entrepreneur à ses
frais, les frais d'analyses restent toutefois à la charge du Maître de l'Ouvrage.

Il est ensuite procédé à la désinfection des canalisations et des ouvrages


conformément aux règles en vigueur au Maroc.

L'opération consiste à introduire à l'amont de la conduite le produit désinfectant en


mettant la canalisation en charge, tronçon par tronçon, jusqu'à l'extrémité de l'adduction et
en ouvrant dans l'ordre indiqué par les consignes de mise en eau, toutes les décharges
d'extrémités des conduites jusqu'à l'apparition d'une teneur de 50 mg de chlore par litre.
Aussitôt après cette opération, les décharges, bouches, etc.... sont fermées et on laisse s'opérer
un contact pendant 24 heures à la suite duquel après vidange, la conduite est rincée à l'eau
claire.

Le titre à obtenir dans la conduite pour un contact d'au moins 24 heures est de 50 mg
de chlore par litre d'eau. Lorsque la canalisation doit être mise en service rapidement, on
porte les titres à 100 mg de chlore pour un contact de 12 heures et 300 mg pour un contact
d'une demi-heure. Si le contact est réduit au minimum (désinfection instantanée) la dose de
chlore nécessaire est de 10 g/1.

Les produits désinfectants sont à la charge de l'Entrepreneur.

Lorsque l'adduction désinfectée a été convenablement rincée, des prélèvements de


contrôle sont faits immédiatement par un Laboratoire agréé par le Maître de l'Ouvrage. Si
les résultats sont satisfaisants, l'adduction peut être mise en service ; si les résultats sont
défavorables, l'opération est renouvelée.
La réception provisoire ne peut être prononcée qu'après exécution de cette
désinfection, selon les modalités ci-dessus.

ARTICLE III . 31 : OUVRAGES EN BETON .

III.31.1 - Composition du béton :

Le béton sera composé :

- de ciment Portland (C.P.A. ou C.P.J. 45 décrit dans la NM 10.1.004),


- d'agrégats fins (sables),

- de gros agrégats,

- d'eau,

- d'adjuvants éventuels.

91
Les spécifications détaillées des divers matériaux entrant dans la composition du
béton sont données dans le chapitre II.

III.31.2 - Classification du béton :

La classification du béton est définie dans la norme NM 10.1.008 relative


au béton des ciments usuels.

III.31.3 - Etudes de composition :

Les études de béton pour les différents ouvrages seront effectuées par un
laboratoire agréé.

L'Entrepreneur peut présenter une formulation du béton en se référant à une


composition déjà employée avec des matériaux identiques pour des bétons ayant la même
destination.

Dans tous les cas les essais de convenance sont nécessaires pour tester les
compositions retenues avec les moyens de fabrication du béton de chantier.

III.31.4 - Caractéristiques :

III.31.4.1 - Consistance :

La consistance du béton est caractérisée par la valeur de l'affaissement du cône


d'Abrahams.

III.31.4.2 - Résistance :

Les valeurs de résistance indiquées ci-après s'entendent pour une température


moyenne de + 20° C environ. Dans le cas de température moyenne pendant les travaux
très différents de ce chiffre, il pourra être tenu compte en ce qui concerne l'âge
des éprouvettes et les résistances recherchées.

Les résistances à la compression et à la traction sont définies dans la Norme


Marocaine NM 10.1.008

III.31.5 - Essais :

II sera procédé à des essais de béton, soit par prélèvement de béton frais, soit par
carottage de béton en place, soit éventuellement par des essais non destructifs, pour
déterminer les caractéristiques suivantes:

92
- Résistance à la compression,

- Composition et dosage,

- Plasticité et fluidité,

- Résistance à la traction,

- Compacité,

- Densité.

Pour chaque prélèvement, un procès verbal signé contradictoirement sera


établi. Ce procès-verbal signé précisera:

- Le lieu, la date et l'heure du prélèvement,

- La température ambiante au lieu de prélèvement.

- La provenance du ciment, sa nature, la date et le mode de l'expédition.

- La nature, l'origine et la composition granulométrique des granulats.

- Le dosage en ciment, la quantité d'eau de gâchage, la consistance du


béton.

- Le nombre, la nature et le repérage des éprouvettes.

- Les conditions de conservation des éprouvettes.

L'Entrepreneur pourra suivre tous les essais et devra faciliter la tâche du


Laboratoire.

III.31.5.1 - Contrôles par prélèvement de béton frais :

Pour ces contrôles, des prélèvements de béton seront faits, tant à la sortie des
bétonnières que dans les engins de transport et au lieu d'emploi. En attendant leur
expédition au laboratoire chargé des essais.

Ces éprouvettes seront conservées par les soins de l'entrepreneur dans les
conditions fixées par la Norme NM 1 10.1.008.

La fréquence moyenne des prélèvements sera fixée par le CPS.

93
Le volume total des prélèvements à la charge de l'Entrepreneur, y compris le
transport jusqu'au laboratoire chargé des essais.

III.31.5.2 - Contrôle non destructifs du béton par l'auscultation dynamique :

L'auscultation dynamique du béton consiste à déterminer la qualité de ce béton


par la mesure directe de la vitesse de propagation d'ondes sonores. Elle consiste
essentiellement en la mesure de la vitesse longitudinale de propagation du son dans la
masse du béton, vitesse qui est une expression de la qualité mécanique du béton.

Du fait de la rapidité de la mesure, il est possible d'obtenir en peu de temps un


grand nombre de résultats qui permettent non seulement de caractériser des zones
coulées de qualité défectueuse mais également la qualité de l'ensemble de la construction.

On distingue trois méthodes de mesure de vitesse:


- par transparence,
- par rayonnement,
- en surface.

II.31.5.3 - Contrôles par carottage du béton :

Des échantillons de béton en place seront prélevés par carottage chaque fois que le
Maître de l'Ouvrage le jugera nécessaire.
Si les résultats des essais ne sont pas satisfaisants, le Maître de l'Ouvrage pourra
ordonner la démolition du béton reconnu défectueux. La démolition et la reconstruction
de la partie démolie de l'ouvrage seront à la charge de l'Entrepreneur.

II.31.6 - Préparation et malaxage :

Le matériel utilisé par l'Entrepreneur pour la confection des bétons permettra la


détermination précise et le contrôle des quantités de chaque catégorie de matériau, entrant
dans la composition du béton dans les proportions qui auront été définies.

Le stockage des différentes classes d'agrégats se fera séparément, les constituants


du béton seront transportés secs, séparément ou après mélange jusqu'à la bétonnière. La
teneur en eau des agrégats sera déterminée à intervalles réguliers et les ajustements
nécessaires seront faits pour les dosages en eau. De la même manière, une correction en
poids de sable devra être réalisée en fonction de l'humidité.
Le béton aura une composition et une consistance uniforme de gâchée en gâchée,
sauf instruction contraire. Il sera absolument interdit de maintenir la gâchée dans le
malaxeur assez longtemps pour rajouter de l'eau en vue d'obtenir la consistance
demandée.

Les bétonnières ne seront pas remplies au delà de leur capacité théorique et elles

94
seront lavées à la fin de chaque période d'utilisation.

II.31.7 - Opérations préliminaires avant le bétonnage :

L'accord du Maître de l'Ouvrage devra être donné avant le début de tout


bétonnage.
Aucun béton ne sera coulé avant que les coffrages, la disposition des éléments à
enrober, la préparation de toutes les surfaces intéressées les profils des fouilles n'aient
été réceptionnés. Le bétonnage dans l’eau sera exceptionnel et fera l'objet d'un
accord spécial.

III.31.7.1 - Fonds de fouilles :

Toute fouille à recouvrir de béton, sera nettoyée et préparée conformément


au paragraphe III.11.4 ci-avant.

Les fondations qui pourraient se révéler absorbantes seront suffisamment


humidifiées pour ne plus absorber l'eau du béton frais.

Pour les ouvrages qui ne seront pas fondés sur le rocher, l’Ent repreneur
devra mettre en place dans les fonds de fouilles avant bétonnage, un béton de
propreté.

III.31.7.2 - Surface de reprise :

Toutes les surfaces de reprise seront propres, rugueuses, humides et libres de


tout élément friable ou lubrifiant, de manière à réaliser la meilleure liaison
possible.

La surface de reprise sera traitée au mélange air eau à haute pression,


aussitôt après la prise initiale, mais avant le début du du rcissement. Le jet
devra enlever toute trace de laitance et mettre à nu agrégats propres et de bonne
qualité. Il ne devra cependant pas attaquer les agrégats de façon à les desceller ; si
cela se produisait.

III.31.8 - Bétonnage :

III.31.8.1 - Transport :

Le béton sera acheminé rapidement au point de bétonnage.

La méthode de transport choisie devra éviter toute ségrégation toute dessiccation


ou perte de constituants, les bornes devront pouvoir être facilement vidées et leur forme

95
tiendra compte des dimensions des Agrégats.

La méthode envisagée et le matériel de transport, seront soumis' à l'agrément


du Maître de l'Ouvrage.

Le béton sera coulé avant sa prise initiale; tout béton ayant amorcé un
commencement de prise au moment de sa mise en œuvre sera rejeté.

III.31.8.2 - Dispositions générales de mise en place :

La mise en place se fera par couches horizontales contenues d'épaisseur


maximum 50 cm.

La hauteur de chute du béton ne devra jamais dépasser 1,50m. La mise en


place se fera suivant un plan bien défini et approuvé.

Chaque couche recouvrira la précédente avant que celle-ci n'ait fait prise et,
pour cette raison, on pourra parfois commencer à couler une deuxième et une troisième
couche avant l'achèvement de la première.

La superposition d'une couche de béton frais à une couche déjà mise en place
ne sera pas considérée comme une prise de bétonnage si cette dernière peut être
pervibrée à nouveau.
Chaque couche de béton sera vibrée de manière à éliminer les nids de
cailloux. Le nombre et la puissance des vibrateurs ou pervibrateurs électriques ou
pneumatiques seront proposés par l'Entrepreneur à l'agrément du Maître de l'Ouvrage
pour chaque type de béton employé. Lors de la pervibration de chaque couche, la tête
du pervibrateur devra pénétrer dans le haut de la couche précédente et on évitera le
contact des aiguilles avec le coffrage.

L'Entrepreneur prendra toutes précautions pour éviter le déplacement et la


déformation des éléments enrobés tels que armatures pièces fixes etc., lors de la mise en
place du béton.

Tout béton qui, à cause d'une interruption de bétonnage, n'aurait pas été vibré,
devra être démoli avant la reprise des travaux.

Sur une fondation en pente, pour éviter la formation des languettes de béton
trop minces pour pouvoir être vibrées correctement, on disposera des coffrages
d'arrêt de telle sorte qu'en aucun point l’épaisseur ne soit inférieure à 30 cm.

Aucun bétonnage n'aura lieu au cours d'intempéries considérées comme


dangereuses pour le béton.

96
III.31.9 - Traitement des surfaces finies, réparations éventuelles :

III.31.9.1 - Parements :

Tous les parements de béton seront au profil demandé et lisses, sans traitement de
surfaces après la prise.

Toutefois, au cas où il serait nécessaire d'exécuter un enduit rapporté, celui-


ci ne le serait qu'après un repiquement soigné, mettant à la mosaïque du béton et après
humidification de la surface repiquée.

Le béton endommagé par quelques effets que ce soit présentant nids de cailloux,
le béton fracturé ou présentant tout autre défectuosité, seront démolis et
remplacés, soit par du mortier sec, soit par un béton frais. Ces réfections sont à la
charge de l'Entrepreneur.

Tous les matériaux et procédés employés pour la réparation du béton, devront être
soumis à l'approbation du Maître de l'ouvrage.

Certaines parties au contact de l'eau pourront à la demande du Maître de l'ouvrage,


faire l'objet d'un traitement spécial de surface.

Ce traitement consisterait en :

1 - Un sablage général de la surface,


2 - Un nettoyage soigné au jet d'eau et d'air sous pression,
3 - Un moulage général.

III.31.10-Coffrages:

Tous les coffrages seront soigneusement étudiés et construits avec des joints
bien fermés. Ils seront rigides et suffisamment étayés pour éviter toute déformation et
toute fuite de mortier ou de laitance pendant la construction. Ils seront conçus de
façon à pouvoir être aisément enlevés lors du décoffrage sans dommage pour le béton.

La surface intérieure des coffrages de parement sera traitée avec un produit


l'empêchant d'adhérer au béton. Ce produit ne devra ni tacher ni colorer le parement.

Tous les coffrages seront implantés correctement, et toute trace de sciure ou de


matériau étranger sera soigneusement enlevée avant bétonnage.

Si on doit bétonner à plus de 20° sur l'horizontale, la face supérieure sera

97
coffrée de façon à assurer un serrage correct, à moins de précision contraire.

Les étais ou supports métalliques ou les câbles utilisés au maintien du


coffrage et abandonnés ensuite dans le béton, doivent respecter les conditions
d'enrobage.

Les délais d'enlèvement d'étais et de décoffrage seront soumis par l'Entrepreneur


au Maître de l'ouvrage.

III.31.11 - Etat des surfaces :

III.31.11.1 - Qualité et tolérances de surface

Les parois de coffrage sont classées dans l'ordre de qualité croissante en :

- parois ordinaires,
- parois soignées,
- parois spéciales.

L'Entrepreneur peut substituer à ses frais, si le marché ne l'interdit pas, et si


le Maître de l'Ouvrage l'y autorise au cas où le coffrage serait destiné à une surface de
parement, une paroi de qualité supérieure à celle prévue.

Les parois ordinaires sont constituées, soit de sciages de bois simplement


juxtaposés, soit de panneaux convenablement jointifs de niveau.

L'écartement maximal dans les joints est de 2 mm et la dénivelée tolérée


normalement à la paroi entre les éléments voisins est de 3 mm.

Les parois soignées sont constituées de matériaux les plus cou rants, dont
les prescriptions suivantes sont applicables:

- Les sciages de bois sont alignés de façon parallèle, à arrêtes vives et rabotées sur
les quatre faces,

- Les panneaux non métalliques ne sont employés que dans la mesure où une
protection contre l'usure des arrêtes et la pénétration de l'eau du béton ait été
assurée.

- Dans le cas des panneaux métalliques, les surfaces de tôle au contact du


béton doivent être soigneusement placées et non peintes.

L'écartement maximal entre les joints est de 1 mm et la déni velée entre

98
deux éléments de paroi voisins est de 2 mm.

Les parois spéciales sont utilisées pour réaliser des parements ouvragés avec
modèle. Les prescriptions formulées pour les parois lignées sont applicables; un
soin particulier devant en outre être apporté à la réalisation du modèle projeté.

III.31.11.2 - Réfections - réparations :

Les inégalités brusques ou progressives dépassant les tolérances ci-dessus, seront


meulées soigneusement ou traitées de manière satisfaisante aux frais de
l'Entrepreneur.

Les procédés employés seront décidés en chaque cas avec l’ approbation du


Maître de l'ouvrage, mais en aucun cas, la pente des raccordements par rapport
aux surfaces théoriques ne devra dépasser 1/20.

La composition du mortier, son traitement et sa fiche technique devront être


fournies par l'Entrepreneur pour obtenir l'autorisation d'emploi du Maître de l'Ouvrage.

ARTICLE III.32 : EPREUVES D'ETANCHEITE DES OUVRAGES EN BETON


ARME

Après achèvement des enduits, tous les ouvrages devant être étanches seront mis
en eau, aussitôt que possible.

L'eau nécessaire au remplissage sera à la charge de l'Entrepreneur, comme


il est spécifié au C.P.S.

Après 10 jours de remplissage au niveau maximal, on s'assurera que les ouvrages


ne présentent pas de fuite, notamment aux points de traversées de canalisations et aux
raccords de béton, et que les traces d'humidité qui auraient pu apparaître sur les parois
extérieures au début de la mise en eau, sont en voie d'assèchement.

La tolérance de perte admise après 10 jours de mise en eau, sera au plus égale à :
V/l0.000 par heure (V étant le volume utile de la cuve).

En cas de fuite permanente, l'Entrepreneur devra effectuer les travaux


d'étanchéité nécessaires. Un nouvel essai de remplissage sera entrepris pour vérifier
l'efficacité des travaux.

Pour les ouvrages non recouverts, l'Entrepreneur mettra en place, selon un plan
approuvé par le Maître de l'Ouvrage des évaporomètres.

99
Les travaux et essais seront à la charge de l'Entrepreneur.

ARTICLE III . 33 : CHAUSSEE ET VOIRIE

Les travaux de chaussée et voirie doivent être exécutés conformément aux


dispositions du C.P.C. applicables aux travaux routiers courants.

100
CHAPITRE IV

DESINFECTION DES CANALISATIONS

101
ARTICLE IV.l : BUT DE LA DESINFECTION

La désinfection des ouvrages de production ou de distribution a pour but la


suppression des causes d'altération de la qualité bactériologique de l'eau.

ARTICLE IV.2 : CHOIX DU DESINFECTANT

Le principal produit susceptible d'être utilisé est le chlore ou ses dérivés :

- L'eau chlorée (chlore gazeux dissous dans l'eau)

- L'hypochlorite de sodium ou eau de javel (NaC 10) en solution

- L'hypochlorite de calcium (Ça (Cl0)2) qui se présente sous forme solide à


forte teneur en hypochlorite (70% de chlore actif)

- Le chlorure de chaux Ça (C10) OH.

Un autre produit peut être utilisé :

- Permanganate de potassium KMnO4.

ARTICLE IV.3 : DESINFECTION DES CONDUITES NEUVES OU


RECEMMENT REPAREES

a - A la fin des travaux la canalisation doit être rincée soigneusement jusqu'à ce que
l'eau sorte limpide de celle-ci (turbidité 3 NTU).

b- Introduire simultanément la solution désinfectante concentrée par une pompe


d'injection et l'eau de dilution par ouverture partielle d'une vanne de sectionnement
aussi proche que possible ou point d'injection. Les débits respectifs doivent être
réglés de telle sorte que le désinfectant soit à concentration convenable dans le bief
à désinfecter. Les concentrations du désinfectant à utiliser sont fonctions du temps
de contact comme il apparaît dans le tableau ci-aprrès :

102
DESINFECTANT CONCENTRATION TEMPS DE
UTILISEE mg/1 CONTACT
Eau chlorée 50) 24 h
Hypochlorite de sodium 100) en chlore actif 12 h
300) 30 mn
Hypochlorite de calcium 50 24 h
Chlorure de chaux 150 24 h
Permanganate de potassium 30 24 h

c- Ouvrir de l'amont à l'aval de la canalisation les décharges qui s'y trouvent, quand
le désinfectant apparaît à la première, on ouvre la seconde et on ferme la
première, on ouvre ensuite la troisième et ferme la seconde et ainsi de suite
jusqu'à l'extrémité du bief à désinfecter.

d- On laisse le désinfectant au contact de la conduite pendant le temps convenable


(voir tableau précédent).

e- On rince abondamment la canalisation en ouvrant les décharges dans le sens


inverse que précédemment; jusqu'à apparition d'une eau claire et dépourvue de
toute trace de désinfectant (odeur dans le cas des dérivés chlorés et couleur dans
le cas du permanganate de potassium).

f - On effectue des prélèvements de contrôle bactériologique afin de vérifier


l'efficacité de la désinfection.

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PUBLICATIONS DU MINISTERE DE L'EQUIPEMENT REF : 12/97
(DECEMBRE 1997)

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