Ebook Parent Bienveillant
Ebook Parent Bienveillant
Ebook Parent Bienveillant
PARENT BIENVEILLANT
Ludivine Maene
www.graines-de-bienveillance.com
Merci d’avoir téléchargé mon ebook gratuit « 7 clés
pour devenir un parent bienveillant ».
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SOMMAIRE
Pourquoi cet ebook ? ........................................................................................................... 4
1. La coopération ........................................................................................................... 5
3. La connexion ........................................................................................................... 10
5. L’empathie ............................................................................................................... 14
6. L’exemplarité ........................................................................................................... 16
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POURQUOI CET EBOOK ?
Bonjour, je m'appelle Ludivine, je suis maman d'une petite Liliah, née en mai 2016, que je
souhaite éduquer autrement. Ce désir m'a tout naturellement menée vers l’éducation
bienveillante, au travers de mes nombreuses recherches et
lectures sur le sujet. Quand j'ai tenu ma fille pour la première
fois dans mes bras, je me suis sentie investie d'une mission
primordiale : qu'elle ait toutes les ressources nécessaires pour
vivre une vie pleinement épanouie. J'ai donc cherché le
mode d'emploi qui allait avec, mais à ma grande surprise, elle
avait été livrée sans. 😱
En partageant avec d’autres mamans, je me suis rendu compte à quel point elles pouvaient
vite être désemparées face à l’attitude de leurs enfants et je me suis demandé ce que je
pouvais faire pour que la parentalité ne me submerge pas. Alors, je ne dis pas que mon
quotidien est tout rose, loin de là. Le métier de parent est extrêmement compliqué et je suis
moi-même en chemin, en découverte, et en remise en question perpétuelle.
Cet ebook a été créé pour te donner des clés qui te permettront de développer TA parentalité
bienveillante. Et, entendons-nous bien, le but n'est pas de devenir des parents parfaits ni de
culpabiliser lorsque l’on ne réussit pas à mettre les conseils en pratique !
Cet ebook s’inspire en grande partie des formations et conférences auxquelles j’ai participé en
tant que « maman débutante » mais aussi de mes nombreuses lectures, comme « La Discipline
Positive », de Jane Nelsen, « Parler pour que les enfants écoutent, écouter pour que les enfants
parlent » de Faber et Mazlish, « Pour une enfance heureuse » de Catherine Gueguen, « Le
cerveau de votre enfant » de Daniel Siegel, pour ne citer que mes sources principales. Il touche
principalement les enfants de 0 à 6 ans.
J’espère que les principes et outils que je te partage t’aideront à semer de la bienveillance au
sein de ta famille. Si tu le souhaites, tu peux aussi me contacter ici pour me donner ton avis,
me poser des questions ou tout simplement pour me partager ton vécu. Je te lirai avec grand
plaisir !
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7 CLÉS POUR DEVENIR UN PARENT
BIENVEILLANT
1. La coopération
La famille a beaucoup évolué ces dernières décennies, avec pour conséquence une mutation
des modèles d’autorité. Avant, c’était le père de famille qui décidait, un point c’est tout. Dans
notre société occidentale, cela nous semble aujourd’hui impensable ! Outre le schéma familial
classique, il existe aujourd’hui des familles recomposées, monoparentales… et avec ces
nouvelles configurations, la parentalité a vu le jour. On pourrait la définir comme ceci : «
l’ensemble des savoir-être et des savoir-faire qui se déclinent au fil des situations quotidiennes
en paroles, actes, partages, émotions et plaisirs, en reconnaissance de l’enfant, mais
également, en autorité, exigence, cohérence et continuité »1. Quel programme ! Rien qu’en
lisant la définition, je me sens déjà submergée ! Pas toi ?
C’est pour cela que l’éducation bienveillante prône une relation horizontale et non verticale,
où la coopération remplace la soumission. Tu vois le lien, maintenant ? 😊
1Définition issue du rapport Région Nord-Pas de Calais (2004) - Lecluse et Wacquet et proposée par Lesquin (1999) lors
d’une conférence sur « Le soutien et l’accompagnement de la fonction parentale »
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RELATION D’ÉGAL À ÉGAL
Pour être un parent bienveillant, il faut partir du principe que chaque personne a la même
valeur et le parent n'est plus sur un piédestal, d'où il finira de toute façon par tomber,
généralement à l'adolescence. Avoir la même valeur ne veut pas dire être identique. Un billet
de 5€ équivaut à 5 pièces de 1€, pourtant l’un pèsera plus lourd que l’autre dans ton
portefeuille. Il va de soi que les enfants n'ont pas les mêmes privilèges et responsabilités que
les parents, qui viendront avec l'expérience, le développement des compétences et la
maturité. Dans la relation horizontale, les adultes restent bien évidemment des repères
éducatifs. Mais plutôt que de fonctionner dans une atmosphère de soumission, de culpabilité
et de reproches, on va se tourner vers une relation basée sur la coopération et la confiance.
L’idée est que l’on peut toujours trouver une solution gagnant-gagnant !
Si l’on veut être dans la coopération avec notre enfant, il faut la susciter chez lui, surtout s’il
n’est pas encore habitué à ce que tu sois un parent coopératif. Alors voici 4 compétences à
développer, tirées du livre « Parler pour que les enfants écoutent, écouter pour que les enfants
parlent » de Faber & Mazlish :
* Être descriptif : décrire le problème plutôt que d’accuser directement notre enfant. ‘La
lumière est restée allumée dans la salle de bain’ plutôt que ‘tu as encore oublié d’éteindre
la lumière’
* Donner des explications : expliquer permet à l’enfant de découvrir par lui-même ce qui
doit être fait. ‘On écrit sur du papier et pas sur les murs’ plutôt que ‘Tu as encore dessiné
sur les murs ! File dans ta chambre’
* Aller à l’essentiel : plus le rappel est court, mieux c’est. Le ton bienveillant est impératif.
‘Anaïs, ton goûter’ plutôt que ‘Tu pars sans emporter ton goûter ! Tu pourrais oublier ta
tête si elle n’était pas bien accrochée’
* Parler de nos sentiments : éviter les commentaires sur le caractère et la personnalité de
l’enfant. ‘Je me sens frustré quand je dis quelque chose et que je ne peux pas le terminer’
plutôt que ‘Tu m’interromps tout le temps, petit impoli’
Il ne s’agit pas d’une recette miracle mais ces 4 compétences créent un climat de respect où
l’esprit de coopération peut se développer.
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2. La vision long-terme
Difficile pour notre génération « micro-ondes » - qui veut consommer et profiter de tout
immédiatement - de se dire que ce que je sème aujourd’hui aura des conséquences demain.
Dans notre monde en perpétuel changement, on a tellement le nez dans le guidon que l’on
n’a même plus le temps ni l’énergie d’investir dans le long terme. Et pourtant…
Punir son enfant lorsqu’il s’est mal comporté est presque un réflexe. On veut lui faire passer
un message ou lui inculquer une valeur parce que l’on estime que son comportement est
inadéquat. Il faut qu’il comprenne la leçon, se dit-on. Jane Nelsen, auteur du livre « la
Discipline Positive » nous pose cette question assez interpellante : « D'où nous vient cette idée
que pour qu'un enfant se conduise mieux, il faut d'abord qu'il se sente dévalorisé ? »
C’est ce qui se passe avec la punition. Bien sûr, cette méthode est très tentante parce qu’elle
semble efficace et elle l’est… mais à court-terme. En effet, la plupart du temps, l’enfant va
cesser son comportement inapproprié. Mais cela nous replacera dans une relation verticale,
avec un gagnant et un perdant, et donc une situation de supériorité et d’infériorité, ce que
nous voulons éviter. L’enfant puni va réagir de 4 manières différentes à la punition :
* Ne plus recommencer, par peur, ce qui l’amènera à penser qu’il n’est pas à la hauteur
* Réfléchir à une manière de ne plus se faire attraper la prochaine fois
* Le faire payer, faire souffrir
* Se laisser envahir par la colère parce que la situation lui semble injuste
Dans les 4 cas, penses-tu que l’enfant ait vraiment compris le message que tu voulais lui faire
passer ou la valeur que tu voulais lui inculquer en le punissant ?
On retrouve le même problème avec le chantage et les menaces. « Si tu ne manges pas tes
légumes, tu n’auras pas de dessert ! » Toi aussi tu la connais par cœur, cette réplique ? Ici aussi,
cette méthode est vouée à l’échec sur le long terme. Avec un « si… alors », l’enfant agit pour :
* Faire plaisir
* Être en paix
* Ne pas décevoir
* Recevoir une récompense
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Sa motivation à « obéir » est extrinsèque. Sur le long-terme, cela ne l’encouragera pas à fournir
des efforts continus. De plus, nos menaces lui laissent croire que nous doutons de ses capacités
à progresser.
Une autre chose à laquelle nous avons souvent recours, ce sont les compliments. De nouveau,
ils peuvent être source de motivation pour certains mais, à long terme, ils rendent les enfants
dépendants de l'approbation de l'adulte et du regard des autres. On dit qu’ils développent un
référentiel externe. Il a également été prouvé que le compliment ne pousse pas à la prise de
risque, par peur de faire une erreur.
Si l’adulte n’a pas besoin d’intervenir, on parle alors de conséquences naturelles. C’est laisser
son enfant être mouillé sous la pluie s’il refuse de mettre sa capuche par exemple.
Les conséquences logiques, en revanche, demandent l’intervention d’un adulte. Il s’agit par
exemple de laisser un choix à l’enfant : soit tu fais moins de bruit, soit tu quittes la pièce. Il est
parfois nécessaire de les expliquer à l’avance. Dans certaines situations, il faut passer à l’action
immédiatement, pour des raisons de sécurité, de respect de soi-même et de l’entourage. Il est
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évident qu’aucun parent ne laisserait son enfant traverser la rue alors qu’une voiture arrive
sans intervenir, soi-disant pour qu’il apprenne de son erreur ! De même, si ton enfant mord à
sang son petit camarade, il faut intervenir rapidement. Mais cela n’empêche pas de rester
bienveillant. Tout se joue dans le ton que l’on emploie. Ajouter “tu vois, je te l’avais dit » sur
un ton culpabilisant n’est pas éducatif car l’enfant perd le bénéfice de l’apprentissage s’il se
sent dévalorisé. Jane Nelsen explique que les conséquences doivent être :
* Reliées au comportement
* Respectueuses – ni humiliantes, dévalorisantes ou culpabilisantes
* Raisonnables – non démesurées
* Révélées à l’avance – l’enfant sait à quoi s’attendre s’il choisit de mal se comporter
L’adulte demande à l’enfant quelles sont ses idées pour réparer les dommages causés et pour
éviter que le problème ne se reproduise à l’avenir. On sort alors du « faire faire à l’enfant » et
on lui rend son autonomie. Bien sûr, s’il est trop petit ou ne trouve pas de solution acceptable
par toute la famille, on peut l’aider.
Tu connais le proverbe qui dit « mieux vaut prévenir que guérir » ? C’est ce dont il est
question ici. Si, avant de partir chez des amis, on explique clairement à notre enfant comment
la visite va se dérouler et ce que l’on attend de lui, on peut plus facilement le recadrer si
nécessaire.
Impliquer l’enfant et lui donner des choix permet d’éviter des situations conflictuelles.
Comment ? En lui proposant de se rendre utile (« tu m’aides à choisir les fruits ? », au
supermarché) ou encore en lui proposant des alternatives (« tu veux mettre le pull bleu ou le
vert ce matin ? »)
En fait, la connexion commence déjà pendant la grossesse et se construit au fil du temps, elle
ne vient pas du jour au lendemain. Comment ? En étant présent au quotidien pour notre
enfant, à chaque étape de sa vie. Que ce soit en le berçant lorsqu’il est bébé, en le regardant
jouer en souriant, lorsqu’il est petit, ou encore en acceptant ses règles du jeu lorsque l’on
décide de faire un jeu de société ensemble, une fois notre enfant devenu plus grand.
Les neurosciences affectives et sociales nous prouvent aujourd’hui qu’avant 6 ans, l’enfant est
incapable de réguler seul ses émotions et de s’apaiser. Il reçoit une émotion de plein fouet,
sans filtre et la vit intensément. Ceci n’a donc rien à voir avec un caprice ou un trouble du
comportement, c’est tout simplement normal ! Je sais que cette découverte, qui est assez
récente, est difficile à intégrer car on a souvent l’impression que notre enfant ‘nous cherche’,
comme le dit un célèbre livre d’Isabelle Filliozat, mais la science nous a prouvé que c’était
faux.
Reconnaître et valider les émotions de notre enfant n’est pas confortable car cela nous met en
contact avec nos propres émotions, et réveille certains souvenirs douloureux du passé, bien
enfouis au plus profond de nous. Quand l’émotion de notre enfant nous fait réagir, c’est peut-
être parce que nous ne nous permettons pas nous-mêmes de vivre l’émotion en question. Il se
peut que l’on n’ait pas pu l’exprimer dans notre enfance. Ou encore, tout simplement, parce
que nous sommes épuisés, ou parce que nos besoins entrent en compétition avec ceux de
l’enfant. Apprendre à accueillir les émotions de l’enfant passera par un travail sur soi pour
guérir notre propre enfance, dénouer nos nœuds affectifs et prendre soin de notre petit enfant
intérieur.
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L’ÉCOUTE ACTIVE, UN OUTIL FABULEUX !
Dans son livre « Parents efficaces : Les règles d'or de la communication entre parents et
enfants », Thomas Gordon nous propose d’accueillir les émotions de l’enfant à l’aide de
l’écoute active. Comment ? En essayant véritablement de comprendre ce que ressent l’enfant,
de décoder le message caché derrière son comportement inapproprié. Ensuite, le parent
retransmet ce qu’il a compris dans ses propres mots – sans le transformer, tel est le défi de
l’écoute active ! - et renvoie le message à l’enfant pour vérification. L’écoute active (ou
écoute bienveillante) peut donc être définie comme le fait de mettre en mots les émotions et
sentiments exprimés de manière tacite ou implicite par l’interlocuteur, en l’occurrence,
l’enfant2. En voici les règles :
Nommer les émotions, raconter un événement marquant, bref « en parler » aide l’enfant à
clarifier un problème, à développer sa pensée et par conséquent, à trouver ses propres
solutions à ses problèmes.
Thomas Gordon nous dit que « Les enfants sont plus enclins à être réceptifs aux messages de
leurs parents si ceux-ci ont tout d’abord écouté les leurs ». L’écoute active amène l’enfant à
être plus réceptif aux opinions et aux idées de ses parents.
2 https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89coute_active
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5. L’empathie
EMPATHIQUE DE NAISSANCE
Si l’on en croit les neurosciences, nous sommes empathiques et altruistes de naissance. Bref,
nous avons ça dans le sang ! C’est une compétence qui nous permet de survivre, car notre
bonté naturelle nous assure d’être bien traité par les adultes dont nous dépendons pour
grandir. En général, c’est l’adulte et non l’enfant qui entre dans une relation de pouvoir.
L’enfant, lui, ne fait que réagir à l’attitude de l’adulte. Malheureusement, le stress étant
omniprésent dans nos vies, nous perdons vite notre nature empathique. En effet, le stress nous
fait produire du cortisol, cette hormone qui peut faire dérailler notre cerveau si elle est
présente en trop grande quantité.
Si l'on sent que l’on est sur le point de péter les plombs, il est
important de ne pas rester seul. Si c'est possible, on peut
confier notre enfant à notre conjoint ou à une personne de notre entourage pour prendre un
peu de temps pour soi (voir la clé n°7 de cet ebook). En étant soi-même ressourcé, on sera
plus à même de recevoir les émotions de notre enfant. Si l'on a, de manière générale, des
difficultés à gérer nos propres émotions, il ne faut pas hésiter à se faire aider par des
professionnels. Nous avons aussi le privilège d'avoir toute une série d'outils à notre disposition
pour développer notre empathie : la méditation en pleine conscience, le yoga, la
Communication Non Violente et j'en passe. Libre à toi de trouver ce qui te convient le
mieux... Il est toujours possible de se remettre de ce que l'on a vécu. Cela s'appelle la
résilience. Et comment devient-on résilient ? En étant empathique ! La boucle est bouclée ! :)
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6. L’exemplarité
Il est une qualité que je qualifie d'essentielle dans l'éducation bienveillante. J’ai nommé :
l'exemplarité. En bon parent que nous sommes, nous voulons le meilleur pour notre enfant.
Nous souhaitons qu’il ait confiance en lui, qu’il soit poli, autonome, responsable, altruiste et
j'en passe. Tu as sûrement ta propre liste de valeurs qui te sont chères et que tu désires
transmettre à ta progéniture. Mais, étant donné que nous sommes le premier et principal
modèle de notre enfant, nous pourrons difficilement lui transmettre toutes ces valeurs si nous
ne les incarnons pas nous-mêmes. Logique, non ? Si ton boss se la coule douce pendant que tu
trimes, tu seras beaucoup moins motivé à t’investir que s’il est lui-même impliqué dans ce qu’il
fait. C’est pareil avec notre enfant.
QUESTION DE COHÉRENCE
Dans « la Discipline positive » de Jane Nelsen, j'ai découvert une méthode éducative à
responsabilité partagée. Cela signifie que si nous voulons que notre enfant apprenne à
maîtriser son comportement, alors nous devons apprendre à maîtriser le nôtre. Nous sommes
les adultes. Cette prise de conscience a pour but de nous faire comprendre que nous pouvons
parfois être à l'origine des comportements inappropriés de notre enfant. Mais surtout, soyons
bienveillants envers nous-mêmes et ne culpabilisons pas ! Nous sommes ici pour apprendre :)
Le but n’est pas d’être un parent parfait, mais un parent cohérent. Si tu insultes le conducteur
qui grille ta priorité de droite, et que quelques minutes plus tard, tu réprimandes ton enfant
qui lâche un « merde », avoue que question cohérence, tu peux mieux faire ;)
Comme je viens de le dire, être exemplaire ne signifie pas être parfait. On fait tous des erreurs
mais si l’on veut que notre enfant retienne le bon message, on doit pouvoir les reconnaître et
oser demander pardon ou s’excuser quand on s’est trompé. Si je crie sur mon enfant, je peux
venir lui demander pardon de m’être laissé emporter, après m’être calmé.
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LES NEURONES MIROIRS
Ce sont des neurones qui s’activent lorsque l’on exécute une action
ou que l’on observe quelqu’un d’autre exécuter la même action. Si
ton conjoint baille à côté de toi, c’est à cause des neurones miroirs
que tu auras envie de bailler à ton tour. Avoue que rien que d’y
penser, ça te donne envie, non ? ;)
Les neurones miroirs nous apprennent donc que nous sommes un modèle pour notre enfant,
pour le meilleur comme pour le pire. S’il évolue dans un environnement empathique et
bienveillant, il le deviendra. Mais s’il subit et/ou est témoin de violence, il la reproduira aussi.
Notre enfant nous imite et nous lui transmettons ce que nous sommes et faisons. Alors, que
voulons-nous lui transmettre ?
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7. Le temps pour soi
Si tu es passionné comme moi par l’éducation bienveillante, tu as peut-être remarqué qu’il y a
un piège dans lequel tu peux rapidement tomber : celui du « je m’occupe de mon enfant et
moi, on verra plus tard ». Je suis tellement fascinée par les découvertes que je fais au
quotidien que je m’y perds au passage et j’en oublie de prendre du temps pour me ressourcer.
Et pourtant, c’est tellement important. Je l’ai compris à mes
dépens, malheureusement. En ajoutant le « temps pour soi »
au programme de l’éducation bienveillante, j’espère ainsi
t’éviter de glisser sur cette peau de banane.
Ce n’est pas moi qui le dis, mais notre ami le Dr Ginott, auteur du best-seller « Entre parent et
enfant » Vu comme cela, c’est une évidence, non ? Tu sais comme moi que lorsque tu as passé
une mauvaise nuit, que tu es stressé par le boulot ou contrarié par ta chaudière qui lâche, tu es
moins agréable avec les tiens. Tandis que si tu reviens d’une séance de yoga ou si tu as fait une
belle promenade en forêt sous un soleil radieux, tu géreras mieux les situations disons…
compliquées.
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TROUVER CE QUI TE NOURRIT
Pour prendre du temps pour toi, il faut commencer par trouver ce qui te nourrit, c’est-à-dire
ce qui te fait du bien au quotidien. Qu’est-ce qui te procure du plaisir ? Lire un livre, faire une
balade, boire un jus de pomme chaud en regardant ta série préférée, tricoter… ou que sais-je
encore ? Je suis sûre que les idées ne manqueront pas ! Oui mais, me diras-tu peut-être…
Je t’entends déjà d’ici. Comme moi, tu as sûrement une vie bien remplie. Tu as un boulot, une
vie de famille, des obligations, des tas de choses à régler, bref tu as un agenda de ministre.
Alors, sur notre to-do list, on passe souvent en dernier, s’il reste du temps, et si pas, eh bien,
tant pis pour nous ☹ On peut aussi avoir peur du qu’en-dira-t-on ? D’être jugé comme
égoïste si l’on prend du temps pour soi, et ne pas être présent 24H/24 pour notre famille. Ou
alors, ton entourage est compréhensif et te pousse à prendre du temps pour toi, mais c’est toi
qui te sens égoïste ? Et pourtant, il n’y a pas de solution miracle. Les journées ne vont pas
devenir plus longues, alors il faut décider de prendre ce temps.
Si c’est vraiment difficile, vois le temps que tu prends pour toi comme un investissement : si tu
es ressourcé, tu seras plus détendu, heureux, épanoui et cela aura inévitablement une influence
sur tes proches, sur ta productivité et sur ton énergie. Il n’y a pas de secret : pour prendre soin
des autres, il faut prendre soin de soi. C’est un peu comme dans l’avion : en cas de
dépressurisation, tu dois d’abord enfiler ton masque à oxygène avant de mettre celui de ton
enfant. C’est la règle. Alors, que décides-tu ?
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Quelques outils pratiques
Maintenant que nous avons parcouru les 7 clés pour devenir un
parent bienveillant, je te propose un petit récapitulatif sous forme
d’outils pratiques, à toujours garder à l’esprit.
A REMPLACER
▪ ‘Si’ par ‘Dès que’
▪ Les compliments par des encouragements
▪ ‘Mais’ par ‘et’
▪ Eviter les mots parasites comme ‘encore, une fois, toujours, jamais’
▪ ‘Non’ par le ‘oui conditionnel’ : « Maman, est-ce que tu me lis une histoire ? Oui, on
en lira une ce soir. »
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Pour terminer
L’éducation bienveillante est une danse : on oscille constamment entre fermeté et
bienveillance, pour trouver l’équilibre. On avance pas à pas, et surtout, on s’autorise à faire
un pas en avant et deux pas en arrière. L’essentiel est d’avoir la bonne attitude, orientée vers
la solution. Souviens-toi que l’on ne naît pas parent, mais on le devient !
J’ai adhéré aux principes de parentalité positive parce qu’ils correspondent à mes valeurs et à
celles que j’ai envie que ma fille développe dans sa vie, pour qu’elle puisse s’épanouir
pleinement. Petit à petit, les outils s’intègrent dans ma manière d’éduquer. Mais, comme je le
disais en introduction, je suis en chemin, ou plutôt en mouvement, pour reprendre la
métaphore de la danse. Il y a des jours avec et des jours sans. Je progresse, puis je tombe,
encore régulièrement, mais le plus important est de me relever. La Discipline Positive ne dit-
elle pas que les erreurs sont de merveilleuses opportunités d’apprentissage ?
C’est aussi un défi au quotidien que d’aller à contre-courant de l’éducation dite traditionnelle,
où les violences éducatives sont légion. Tout est à construire, mais au plus profond de moi, je
suis convaincue d’être dans la bonne direction. Et cela n’a pas de prix !
J’espère t’avoir donné un aperçu de l’éducation bienveillante et surtout, t’avoir donné le goût
et l’envie d’aller plus loin. Alors, si tu es convaincu des bienfaits de l’éducation bienveillante,
je t’invite à rejoindre la danse !
« Un enfant est comme une barque qui doit aller dans une direction pour grandir et
s’épanouir mais qui va constamment vérifier où se trouvent les berges. Si elles sont
trop proches, elles empêchent la barque d’avancer, si elles sont trop éloignées,
l’enfant peut même faire un tour complet sur lui-même et se perdre » J’espère que
cette image te parle autant qu’à moi.
« Il faut considérer l’enfant comme une graine que l’on prend soin d’arroser. Si
c’est une graine de courge, on ne pourra jamais en faire un rosier. »
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Tu as aimé cet ebook et tu as envie d’aller plus
loin ? Alors suis-moi sur les réseaux sociaux et sème
toi aussi des graines de bienveillance en invitant
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