Ebook Parent Bienveillant

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7 CLÉS POUR DEVENIR UN

PARENT BIENVEILLANT

Ludivine Maene

www.graines-de-bienveillance.com
Merci d’avoir téléchargé mon ebook gratuit « 7 clés
pour devenir un parent bienveillant ».

Cet ebook ne peut être vendu, mais tu peux le


partager, sans le modifier, pour autant que tu me
cites toujours : Ludivine Maene, du blog « Graines
de Bienveillance ».

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SOMMAIRE
Pourquoi cet ebook ? ........................................................................................................... 4

7 clés pour devenir un parent bienveillant ............................................................................ 5

1. La coopération ........................................................................................................... 5

2. La vision long-terme ................................................................................................... 7

3. La connexion ........................................................................................................... 10

4. La validation des émotions ....................................................................................... 12

5. L’empathie ............................................................................................................... 14

6. L’exemplarité ........................................................................................................... 16

7. Le temps pour soi ..................................................................................................... 18

Quelques outils pratiques ................................................................................................... 20

Pour terminer .................................................................................................................... 21

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POURQUOI CET EBOOK ?
Bonjour, je m'appelle Ludivine, je suis maman d'une petite Liliah, née en mai 2016, que je
souhaite éduquer autrement. Ce désir m'a tout naturellement menée vers l’éducation
bienveillante, au travers de mes nombreuses recherches et
lectures sur le sujet. Quand j'ai tenu ma fille pour la première
fois dans mes bras, je me suis sentie investie d'une mission
primordiale : qu'elle ait toutes les ressources nécessaires pour
vivre une vie pleinement épanouie. J'ai donc cherché le
mode d'emploi qui allait avec, mais à ma grande surprise, elle
avait été livrée sans. 😱

En partageant avec d’autres mamans, je me suis rendu compte à quel point elles pouvaient
vite être désemparées face à l’attitude de leurs enfants et je me suis demandé ce que je
pouvais faire pour que la parentalité ne me submerge pas. Alors, je ne dis pas que mon
quotidien est tout rose, loin de là. Le métier de parent est extrêmement compliqué et je suis
moi-même en chemin, en découverte, et en remise en question perpétuelle.

Cet ebook a été créé pour te donner des clés qui te permettront de développer TA parentalité
bienveillante. Et, entendons-nous bien, le but n'est pas de devenir des parents parfaits ni de
culpabiliser lorsque l’on ne réussit pas à mettre les conseils en pratique !

Cet ebook s’inspire en grande partie des formations et conférences auxquelles j’ai participé en
tant que « maman débutante » mais aussi de mes nombreuses lectures, comme « La Discipline
Positive », de Jane Nelsen, « Parler pour que les enfants écoutent, écouter pour que les enfants
parlent » de Faber et Mazlish, « Pour une enfance heureuse » de Catherine Gueguen, « Le
cerveau de votre enfant » de Daniel Siegel, pour ne citer que mes sources principales. Il touche
principalement les enfants de 0 à 6 ans.

J’espère que les principes et outils que je te partage t’aideront à semer de la bienveillance au
sein de ta famille. Si tu le souhaites, tu peux aussi me contacter ici pour me donner ton avis,
me poser des questions ou tout simplement pour me partager ton vécu. Je te lirai avec grand
plaisir !
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7 CLÉS POUR DEVENIR UN PARENT
BIENVEILLANT
1. La coopération
La famille a beaucoup évolué ces dernières décennies, avec pour conséquence une mutation
des modèles d’autorité. Avant, c’était le père de famille qui décidait, un point c’est tout. Dans
notre société occidentale, cela nous semble aujourd’hui impensable ! Outre le schéma familial
classique, il existe aujourd’hui des familles recomposées, monoparentales… et avec ces
nouvelles configurations, la parentalité a vu le jour. On pourrait la définir comme ceci : «
l’ensemble des savoir-être et des savoir-faire qui se déclinent au fil des situations quotidiennes
en paroles, actes, partages, émotions et plaisirs, en reconnaissance de l’enfant, mais
également, en autorité, exigence, cohérence et continuité »1. Quel programme ! Rien qu’en
lisant la définition, je me sens déjà submergée ! Pas toi ?

OÙ EST-CE QUE JE VEUX EN VENIR ?


Tu te demandes peut-être pourquoi je te parle de bouleversements sociétaux et d’apparition
du concept de parentalité ? En fait, c’est pour te montrer qu’il est tout à fait normal que les
enfants suivent notre exemple d’émancipation et que le type d’éducation que l’on a reçue ne
leur convienne plus. Ils veulent, eux aussi, être traités avec respect et dignité. De plus, les
neurosciences affectives et sociales nous prouvent que les violences physiques et mentales qui
sont, dans la majorité des cas, associées à l’éducation dite traditionnelle détériorent le cerveau
de l’enfant, avec des conséquences qui se font encore ressentir à l’âge adulte (angoisses,
dépressions…).

C’est pour cela que l’éducation bienveillante prône une relation horizontale et non verticale,
où la coopération remplace la soumission. Tu vois le lien, maintenant ? 😊

1Définition issue du rapport Région Nord-Pas de Calais (2004) - Lecluse et Wacquet et proposée par Lesquin (1999) lors
d’une conférence sur « Le soutien et l’accompagnement de la fonction parentale »

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RELATION D’ÉGAL À ÉGAL

Pour être un parent bienveillant, il faut partir du principe que chaque personne a la même
valeur et le parent n'est plus sur un piédestal, d'où il finira de toute façon par tomber,
généralement à l'adolescence. Avoir la même valeur ne veut pas dire être identique. Un billet
de 5€ équivaut à 5 pièces de 1€, pourtant l’un pèsera plus lourd que l’autre dans ton
portefeuille. Il va de soi que les enfants n'ont pas les mêmes privilèges et responsabilités que
les parents, qui viendront avec l'expérience, le développement des compétences et la
maturité. Dans la relation horizontale, les adultes restent bien évidemment des repères
éducatifs. Mais plutôt que de fonctionner dans une atmosphère de soumission, de culpabilité
et de reproches, on va se tourner vers une relation basée sur la coopération et la confiance.
L’idée est que l’on peut toujours trouver une solution gagnant-gagnant !

COMMENT SUSCITER LA COOPÉRATION

Si l’on veut être dans la coopération avec notre enfant, il faut la susciter chez lui, surtout s’il
n’est pas encore habitué à ce que tu sois un parent coopératif. Alors voici 4 compétences à
développer, tirées du livre « Parler pour que les enfants écoutent, écouter pour que les enfants
parlent » de Faber & Mazlish :

* Être descriptif : décrire le problème plutôt que d’accuser directement notre enfant. ‘La
lumière est restée allumée dans la salle de bain’ plutôt que ‘tu as encore oublié d’éteindre
la lumière’
* Donner des explications : expliquer permet à l’enfant de découvrir par lui-même ce qui
doit être fait. ‘On écrit sur du papier et pas sur les murs’ plutôt que ‘Tu as encore dessiné
sur les murs ! File dans ta chambre’
* Aller à l’essentiel : plus le rappel est court, mieux c’est. Le ton bienveillant est impératif.
‘Anaïs, ton goûter’ plutôt que ‘Tu pars sans emporter ton goûter ! Tu pourrais oublier ta
tête si elle n’était pas bien accrochée’
* Parler de nos sentiments : éviter les commentaires sur le caractère et la personnalité de
l’enfant. ‘Je me sens frustré quand je dis quelque chose et que je ne peux pas le terminer’
plutôt que ‘Tu m’interromps tout le temps, petit impoli’

Il ne s’agit pas d’une recette miracle mais ces 4 compétences créent un climat de respect où
l’esprit de coopération peut se développer.

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2. La vision long-terme
Difficile pour notre génération « micro-ondes » - qui veut consommer et profiter de tout
immédiatement - de se dire que ce que je sème aujourd’hui aura des conséquences demain.
Dans notre monde en perpétuel changement, on a tellement le nez dans le guidon que l’on
n’a même plus le temps ni l’énergie d’investir dans le long terme. Et pourtant…

ADIEU SOLUTIONS COURT-TERME

Punir son enfant lorsqu’il s’est mal comporté est presque un réflexe. On veut lui faire passer
un message ou lui inculquer une valeur parce que l’on estime que son comportement est
inadéquat. Il faut qu’il comprenne la leçon, se dit-on. Jane Nelsen, auteur du livre « la
Discipline Positive » nous pose cette question assez interpellante : « D'où nous vient cette idée
que pour qu'un enfant se conduise mieux, il faut d'abord qu'il se sente dévalorisé ? »

C’est ce qui se passe avec la punition. Bien sûr, cette méthode est très tentante parce qu’elle
semble efficace et elle l’est… mais à court-terme. En effet, la plupart du temps, l’enfant va
cesser son comportement inapproprié. Mais cela nous replacera dans une relation verticale,
avec un gagnant et un perdant, et donc une situation de supériorité et d’infériorité, ce que
nous voulons éviter. L’enfant puni va réagir de 4 manières différentes à la punition :

* Ne plus recommencer, par peur, ce qui l’amènera à penser qu’il n’est pas à la hauteur
* Réfléchir à une manière de ne plus se faire attraper la prochaine fois
* Le faire payer, faire souffrir
* Se laisser envahir par la colère parce que la situation lui semble injuste
Dans les 4 cas, penses-tu que l’enfant ait vraiment compris le message que tu voulais lui faire
passer ou la valeur que tu voulais lui inculquer en le punissant ?

On retrouve le même problème avec le chantage et les menaces. « Si tu ne manges pas tes
légumes, tu n’auras pas de dessert ! » Toi aussi tu la connais par cœur, cette réplique ? Ici aussi,
cette méthode est vouée à l’échec sur le long terme. Avec un « si… alors », l’enfant agit pour :

* Faire plaisir
* Être en paix
* Ne pas décevoir
* Recevoir une récompense
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Sa motivation à « obéir » est extrinsèque. Sur le long-terme, cela ne l’encouragera pas à fournir
des efforts continus. De plus, nos menaces lui laissent croire que nous doutons de ses capacités
à progresser.

Une autre chose à laquelle nous avons souvent recours, ce sont les compliments. De nouveau,
ils peuvent être source de motivation pour certains mais, à long terme, ils rendent les enfants
dépendants de l'approbation de l'adulte et du regard des autres. On dit qu’ils développent un
référentiel externe. Il a également été prouvé que le compliment ne pousse pas à la prise de
risque, par peur de faire une erreur.

BONJOUR INVESTISSEMENT LONG-TERME


Tu te dis sûrement « mais si je n’ai plus recours à la punition, au
chantage et aux menaces, comment vais-je éduquer mon enfant ? » A
première vue, cela peut être très déroutant et c’est normal ! Mais,
heureusement pour nous, il existe de nombreuses alternatives qui vont permettre à l’enfant de
développer son sens de la coopération, de s’auto-discipliner, d’apprendre par l’expérience, ce
qui lui enseignera de précieuses leçons qui lui seront utiles toute sa vie. Rien ne sert d’obtenir
un ‘pardon’ de force, ou un changement de comportement uniquement pour nous plaire. Le
seul avantage est de nous faire croire que nous avons ‘gagné’, de nous rassurer quant à notre
autorité. Mais ce que l’on cherche en éduquant notre enfant n’est pas de gagner la bataille, de
tenir ferme ni de le dominer. Notre objectif est de l’influencer pour qu’il se responsabilise et
comprenne par lui-même pourquoi son comportement n’est pas approprié. Et à ce moment-
là, tu auras vraiment tout gagné parce qu’il ne recommencera plus pour les bonnes raisons !

QUELLES SONT LES ALTERNATIVES ?


Laisser l’enfant faire l’expérience des conséquences de son comportement

Si l’adulte n’a pas besoin d’intervenir, on parle alors de conséquences naturelles. C’est laisser
son enfant être mouillé sous la pluie s’il refuse de mettre sa capuche par exemple.
Les conséquences logiques, en revanche, demandent l’intervention d’un adulte. Il s’agit par
exemple de laisser un choix à l’enfant : soit tu fais moins de bruit, soit tu quittes la pièce. Il est
parfois nécessaire de les expliquer à l’avance. Dans certaines situations, il faut passer à l’action
immédiatement, pour des raisons de sécurité, de respect de soi-même et de l’entourage. Il est

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évident qu’aucun parent ne laisserait son enfant traverser la rue alors qu’une voiture arrive
sans intervenir, soi-disant pour qu’il apprenne de son erreur ! De même, si ton enfant mord à
sang son petit camarade, il faut intervenir rapidement. Mais cela n’empêche pas de rester
bienveillant. Tout se joue dans le ton que l’on emploie. Ajouter “tu vois, je te l’avais dit » sur
un ton culpabilisant n’est pas éducatif car l’enfant perd le bénéfice de l’apprentissage s’il se
sent dévalorisé. Jane Nelsen explique que les conséquences doivent être :

* Reliées au comportement
* Respectueuses – ni humiliantes, dévalorisantes ou culpabilisantes
* Raisonnables – non démesurées
* Révélées à l’avance – l’enfant sait à quoi s’attendre s’il choisit de mal se comporter

Être orienté ‘solutions’

L’adulte demande à l’enfant quelles sont ses idées pour réparer les dommages causés et pour
éviter que le problème ne se reproduise à l’avenir. On sort alors du « faire faire à l’enfant » et
on lui rend son autonomie. Bien sûr, s’il est trop petit ou ne trouve pas de solution acceptable
par toute la famille, on peut l’aider.

Impliquer les enfants à l'avance et définir ensemble les règles de fonctionnement

Tu connais le proverbe qui dit « mieux vaut prévenir que guérir » ? C’est ce dont il est
question ici. Si, avant de partir chez des amis, on explique clairement à notre enfant comment
la visite va se dérouler et ce que l’on attend de lui, on peut plus facilement le recadrer si
nécessaire.

Donner des choix à l’enfant

Impliquer l’enfant et lui donner des choix permet d’éviter des situations conflictuelles.
Comment ? En lui proposant de se rendre utile (« tu m’aides à choisir les fruits ? », au
supermarché) ou encore en lui proposant des alternatives (« tu veux mettre le pull bleu ou le
vert ce matin ? »)

Encourager plutôt que complimenter

L'encouragement aide au développement de la confiance en soi car il suggère de changer pour


soi-même et non pour l’autre. Il passe par des mots mais aussi par des gestes tendres comme
un câlin ou un regard bienveillant. Plutôt que de lui dire « je suis fier de toi », on peut dire « tu
peux être fier de toi ».
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3. La connexion
La connexion parent-enfant, c’est s’ouvrir au monde de l’enfant, dans le respect et la
bienveillance, et voir naître une complicité qui permet d’être sur la même longueur d’onde et
de tisser un lien profond. C’est plus fort que la relation. Être connecté, c’est à la fois
‘descendre en soi’ pour observer ce qui s’y passe et être pleinement présent à l’autre.

En fait, la connexion commence déjà pendant la grossesse et se construit au fil du temps, elle
ne vient pas du jour au lendemain. Comment ? En étant présent au quotidien pour notre
enfant, à chaque étape de sa vie. Que ce soit en le berçant lorsqu’il est bébé, en le regardant
jouer en souriant, lorsqu’il est petit, ou encore en acceptant ses règles du jeu lorsque l’on
décide de faire un jeu de société ensemble, une fois notre enfant devenu plus grand.

CONNECTER, ÇA SERT À QUOI ?

A plein de choses, en fait ! En nous connectant avec


notre enfant, nous allons développer une relation
stable et sécurisante qui lui permettra de gérer des
situations difficiles dans sa vie d’enfant et plus tard,
d’adulte. Voici quelques bienfaits :

* Il se sent aimé et sécurisé : grâce à la connexion


que nous avons avec lui, il lui sera plus facile
d’aller vers les autres, de vivre de nouvelles
expériences et d’explorer le monde.
* Il a confiance en ses parents : il sait que s’il vit des moments difficiles, il peut compter sur
ses parents et leur faire confiance et par conséquent, il fera aussi plus facilement confiance
aux autres.
* Il a des facilités d’apprentissage : grâce à sa bonne connexion avec ses parents, il se sent en
sécurité, ce qui permet à son cerveau de se développer.
* Il a de meilleures capacités d’adaptation : comme il se sent soutenu par ses parents, il est
plus apte à réguler ses émotions dans des situations stressantes, comme un changement
d’environnement (déménagement, passage de la crèche à l’école…)
* Il est plus empathique et coopératif : ces qualités lui permettent de créer des relations
solides avec son entourage.
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CONNEXION, MODE D’EMPLOI

Certains de nos comportements et de nos attitudes favorisent la création d’une connexion


sécurisante avec notre enfant :

* Répondre à ses besoins : notre disponibilité à répondre aux besoins physiologiques et


émotionnels de notre enfant, avec tendresse et constance, permettront d’établir un lien
privilégié avec lui.
* Avoir un contact physique chaleureux : les bienfaits des câlins ne sont plus à démontrer. Ils
sont antistress, antidouleur et antidépresseur… Alors, pourquoi s’en priver ?
* L’accepter tel qu’il est, avec ses forces et ses faiblesses, ses hauts et ses bas. Clarifier
régulièrement ce que l’on attend de lui sur un point précis, en indiquant les étapes
nécessaires pour y arriver.
* Accueillir ce qu’il vit : on a tendance à vouloir étouffer les émotions dites “négatives”
alors qu’il faudrait simplement les accueillir en disant “je comprends ta peine/colère… » en
le prenant dans nos bras.
* Se mettre à sa place : c’est l’idée d’entrer dans son monde, avec empathie et intérêt, pour
comprendre réellement ce qu’il est en train de vivre. Cela nous permet d’être plus
compréhensif.
* Intervenir rapidement : que ce soit avec les pleurs des tout petits ou avec notre enfant en
crise ou au bord de la crise, agir rapidement permet à l’enfant de se sentir rassuré. En
effet, il sait que son parent veille sur lui et sur son bien-être.
* Favoriser son autonomie et le laisser expérimenter ses choix : on crée aussi une connexion
en encourageant notre enfant à essayer de nouvelles choses, et à le laisser explorer et
apprendre de ses erreurs.

CONNECTER AVANT DE CORRIGER

Dans le livre « Le cerveau de votre enfant » de Daniel Siegel, on


apprend que lorsqu’un enfant est en proie à une émotion (cerveau
droit), nous devons nous connecter nous aussi avec notre cerveau
droit pour accueillir son émotion. Rien ne sert de le raisonner dans
ce moment-là. En nous connectant, il aura l’impression d’être
compris, ou plutôt « senti » dans ce qu’il est en train de vivre.
Ensuite, nous pourrons le rediriger vers une rationalisation en sollicitant son cerveau gauche.

On se connecte à lui en se mettant à sa hauteur, en le touchant, ce qui diminue le cortisol


(hormone du stress) et augmente l’ocytocine (hormone du bonheur). C’est uniquement une
fois qu’il sera calmé que l’on pourra l’amener à chercher une solution.
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4. La validation des émotions

LES ÉMOTIONS ET L’ENFANT

Les neurosciences affectives et sociales nous prouvent aujourd’hui qu’avant 6 ans, l’enfant est
incapable de réguler seul ses émotions et de s’apaiser. Il reçoit une émotion de plein fouet,
sans filtre et la vit intensément. Ceci n’a donc rien à voir avec un caprice ou un trouble du
comportement, c’est tout simplement normal ! Je sais que cette découverte, qui est assez
récente, est difficile à intégrer car on a souvent l’impression que notre enfant ‘nous cherche’,
comme le dit un célèbre livre d’Isabelle Filliozat, mais la science nous a prouvé que c’était
faux.

LES ÉMOTIONS ET LE PARENT

Reconnaître et valider les émotions de notre enfant n’est pas confortable car cela nous met en
contact avec nos propres émotions, et réveille certains souvenirs douloureux du passé, bien
enfouis au plus profond de nous. Quand l’émotion de notre enfant nous fait réagir, c’est peut-
être parce que nous ne nous permettons pas nous-mêmes de vivre l’émotion en question. Il se
peut que l’on n’ait pas pu l’exprimer dans notre enfance. Ou encore, tout simplement, parce
que nous sommes épuisés, ou parce que nos besoins entrent en compétition avec ceux de
l’enfant. Apprendre à accueillir les émotions de l’enfant passera par un travail sur soi pour
guérir notre propre enfance, dénouer nos nœuds affectifs et prendre soin de notre petit enfant
intérieur.

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L’ÉCOUTE ACTIVE, UN OUTIL FABULEUX !

Dans son livre « Parents efficaces : Les règles d'or de la communication entre parents et
enfants », Thomas Gordon nous propose d’accueillir les émotions de l’enfant à l’aide de
l’écoute active. Comment ? En essayant véritablement de comprendre ce que ressent l’enfant,
de décoder le message caché derrière son comportement inapproprié. Ensuite, le parent
retransmet ce qu’il a compris dans ses propres mots – sans le transformer, tel est le défi de
l’écoute active ! - et renvoie le message à l’enfant pour vérification. L’écoute active (ou
écoute bienveillante) peut donc être définie comme le fait de mettre en mots les émotions et
sentiments exprimés de manière tacite ou implicite par l’interlocuteur, en l’occurrence,
l’enfant2. En voici les règles :

* Respecter et accueillir les émotions des enfants : « Je vois/Il me semble/J’ai l’impression


que tu es fâché/en colère/que tu as eu peur »
* Reformuler sans commentaire ni jugement : « Tu n’en as pas envie du tout »
* Ecouter avant de consoler : « Je vois que tu as eu mal/cela t’a attristé »
* Ecouter au-delà de ce que l’enfant est en train de vivre : « Je vois que tu hésites. Qu’est-ce
que tu sens au fond de toi ? »
* Valider son vécu : « Tu as le droit de ne pas avoir envie d’un câlin/Tu aimerais ne pas être
interrompu. Tu préfères jouer, je peux te comprendre/moi non plus je n’aime pas être
interrompu »

Nommer les émotions, raconter un événement marquant, bref « en parler » aide l’enfant à
clarifier un problème, à développer sa pensée et par conséquent, à trouver ses propres
solutions à ses problèmes.

Thomas Gordon nous dit que « Les enfants sont plus enclins à être réceptifs aux messages de
leurs parents si ceux-ci ont tout d’abord écouté les leurs ». L’écoute active amène l’enfant à
être plus réceptif aux opinions et aux idées de ses parents.

2 https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89coute_active

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5. L’empathie
EMPATHIQUE DE NAISSANCE
Si l’on en croit les neurosciences, nous sommes empathiques et altruistes de naissance. Bref,
nous avons ça dans le sang ! C’est une compétence qui nous permet de survivre, car notre
bonté naturelle nous assure d’être bien traité par les adultes dont nous dépendons pour
grandir. En général, c’est l’adulte et non l’enfant qui entre dans une relation de pouvoir.
L’enfant, lui, ne fait que réagir à l’attitude de l’adulte. Malheureusement, le stress étant
omniprésent dans nos vies, nous perdons vite notre nature empathique. En effet, le stress nous
fait produire du cortisol, cette hormone qui peut faire dérailler notre cerveau si elle est
présente en trop grande quantité.

C'EST QUOI L’EMPATHIE ?


C’est tout simplement la capacité à se mettre à la place de l'autre. On distingue 3 types
d’empathie :
* cognitive : c'est la capacité à comprendre les pensées et intentions de l'autre. C'est quand,
par exemple, on observe une personne qui regarde par la fenêtre, les yeux dans le vide.
On comprend qu'elle est perdue dans ses pensées, en train de rêvasser.
* affective : c'est la capacité à comprendre les émotions d’autrui. En voyant une maman
verser quelques larmes parce que son fils part pour la première fois en excursion avec sa
classe, on peut facilement ressentir son émotion.
* compassionnelle : c'est l’autre nom de la bienveillance car elle va plus loin que de
simplement constater la souffrance ou la joie de l’autre.
Précisons qu'être empathique ne veut pas dire être laxiste. Si l'enfant mord, on corrige le
comportement inadéquat, on s'occupe des émotions et on le soutient. Le message qu’on lui
fait passer est "je te fais confiance, en grandissant, tu vas y arriver".

COMMENT ÊTRE EMPATHIQUE ?


Pour être dans l'empathie, il faut se connecter aux émotions de l'enfant – comme nous l’avons
vu au point précédent, les apaiser et l'aider à les exprimer. Pendant les 6 premières années de
sa vie, il faudra faire preuve de beaucoup de patience et de bienveillance, et attendre que son
cerveau soit assez mature pour qu'il puisse gérer ses émotions. S'il n'est pas aidé, il risque de ne
jamais y parvenir.
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Bien sûr, les tempêtes émotionnelles de nos petits bouts sont
difficiles à gérer pour les parents. Mais lorsque l’on comprend
que notre enfant ne peut pas se gérer seul, on peut plus
facilement avoir de la compassion pour les hurlements, les
colères, les cris, les gestes violents. En fait, si l’adulte a tendance
à mal interpréter les comportements inappropriés de l’enfant,
c’est aussi parce qu’il les interprète avec ses yeux d’adulte, et
attribue aux plus petits des réactions de grands. C’est ce que
l’on appelle l’adulto-morphisme.

Si l'on sent que l’on est sur le point de péter les plombs, il est
important de ne pas rester seul. Si c'est possible, on peut
confier notre enfant à notre conjoint ou à une personne de notre entourage pour prendre un
peu de temps pour soi (voir la clé n°7 de cet ebook). En étant soi-même ressourcé, on sera
plus à même de recevoir les émotions de notre enfant. Si l'on a, de manière générale, des
difficultés à gérer nos propres émotions, il ne faut pas hésiter à se faire aider par des
professionnels. Nous avons aussi le privilège d'avoir toute une série d'outils à notre disposition
pour développer notre empathie : la méditation en pleine conscience, le yoga, la
Communication Non Violente et j'en passe. Libre à toi de trouver ce qui te convient le
mieux... Il est toujours possible de se remettre de ce que l'on a vécu. Cela s'appelle la
résilience. Et comment devient-on résilient ? En étant empathique ! La boucle est bouclée ! :)

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6. L’exemplarité
Il est une qualité que je qualifie d'essentielle dans l'éducation bienveillante. J’ai nommé :
l'exemplarité. En bon parent que nous sommes, nous voulons le meilleur pour notre enfant.
Nous souhaitons qu’il ait confiance en lui, qu’il soit poli, autonome, responsable, altruiste et
j'en passe. Tu as sûrement ta propre liste de valeurs qui te sont chères et que tu désires
transmettre à ta progéniture. Mais, étant donné que nous sommes le premier et principal
modèle de notre enfant, nous pourrons difficilement lui transmettre toutes ces valeurs si nous
ne les incarnons pas nous-mêmes. Logique, non ? Si ton boss se la coule douce pendant que tu
trimes, tu seras beaucoup moins motivé à t’investir que s’il est lui-même impliqué dans ce qu’il
fait. C’est pareil avec notre enfant.

QUESTION DE COHÉRENCE

Dans « la Discipline positive » de Jane Nelsen, j'ai découvert une méthode éducative à
responsabilité partagée. Cela signifie que si nous voulons que notre enfant apprenne à
maîtriser son comportement, alors nous devons apprendre à maîtriser le nôtre. Nous sommes
les adultes. Cette prise de conscience a pour but de nous faire comprendre que nous pouvons
parfois être à l'origine des comportements inappropriés de notre enfant. Mais surtout, soyons
bienveillants envers nous-mêmes et ne culpabilisons pas ! Nous sommes ici pour apprendre :)

Le but n’est pas d’être un parent parfait, mais un parent cohérent. Si tu insultes le conducteur
qui grille ta priorité de droite, et que quelques minutes plus tard, tu réprimandes ton enfant
qui lâche un « merde », avoue que question cohérence, tu peux mieux faire ;)

OSER DEMANDER PARDON

Comme je viens de le dire, être exemplaire ne signifie pas être parfait. On fait tous des erreurs
mais si l’on veut que notre enfant retienne le bon message, on doit pouvoir les reconnaître et
oser demander pardon ou s’excuser quand on s’est trompé. Si je crie sur mon enfant, je peux
venir lui demander pardon de m’être laissé emporter, après m’être calmé.

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LES NEURONES MIROIRS

Ce sont des neurones qui s’activent lorsque l’on exécute une action
ou que l’on observe quelqu’un d’autre exécuter la même action. Si
ton conjoint baille à côté de toi, c’est à cause des neurones miroirs
que tu auras envie de bailler à ton tour. Avoue que rien que d’y
penser, ça te donne envie, non ? ;)

Ils jouent aussi un rôle dans l’apprentissage par imitation. L’enfant


répète les mots entendus, les gestes vus et les situations vécues. C’est
de cette manière qu’il apprivoise le monde. Mais ils interviennent
aussi dans les processus affectifs, comme l’empathie. Catherine Gueguen, pédiatre et auteur de
« Pour une enfance heureuse » nous dit que « Les neurones miroirs constituent une sorte de
sixième sens qui rend les émotions contagieuses. Ainsi, quand les adultes crient, s’énervent, ces
émotions sont transmises à l’enfant qui ressent ces mêmes émotions de colère. »

Les neurones miroirs nous apprennent donc que nous sommes un modèle pour notre enfant,
pour le meilleur comme pour le pire. S’il évolue dans un environnement empathique et
bienveillant, il le deviendra. Mais s’il subit et/ou est témoin de violence, il la reproduira aussi.
Notre enfant nous imite et nous lui transmettons ce que nous sommes et faisons. Alors, que
voulons-nous lui transmettre ?

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7. Le temps pour soi
Si tu es passionné comme moi par l’éducation bienveillante, tu as peut-être remarqué qu’il y a
un piège dans lequel tu peux rapidement tomber : celui du « je m’occupe de mon enfant et
moi, on verra plus tard ». Je suis tellement fascinée par les découvertes que je fais au
quotidien que je m’y perds au passage et j’en oublie de prendre du temps pour me ressourcer.
Et pourtant, c’est tellement important. Je l’ai compris à mes
dépens, malheureusement. En ajoutant le « temps pour soi »
au programme de l’éducation bienveillante, j’espère ainsi
t’éviter de glisser sur cette peau de banane.

Devenir un parent bienveillant demande de l’énergie et de


l’investissement pour se débarrasser de nos habitudes et automatismes acquis durant toute
notre vie. Pour pouvoir tenir bon lorsque notre enfant met nos nerfs à rude épreuve, il faut
avoir rempli son propre réservoir. Sinon, c’est la catastrophe assurée ! Bon, ce n’est pas grave,
je l’ai dit et le répète, les erreurs sont des opportunités d’apprentissage. Mais justement,
apprenons de nos erreurs et n’oublions pas de se faire plaisir pour conserver notre équilibre
mental.

POUR SE COMPORTER BIEN, IL FAUT SE SENTIR BIEN

Ce n’est pas moi qui le dis, mais notre ami le Dr Ginott, auteur du best-seller « Entre parent et
enfant » Vu comme cela, c’est une évidence, non ? Tu sais comme moi que lorsque tu as passé
une mauvaise nuit, que tu es stressé par le boulot ou contrarié par ta chaudière qui lâche, tu es
moins agréable avec les tiens. Tandis que si tu reviens d’une séance de yoga ou si tu as fait une
belle promenade en forêt sous un soleil radieux, tu géreras mieux les situations disons…
compliquées.

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TROUVER CE QUI TE NOURRIT

Pour prendre du temps pour toi, il faut commencer par trouver ce qui te nourrit, c’est-à-dire
ce qui te fait du bien au quotidien. Qu’est-ce qui te procure du plaisir ? Lire un livre, faire une
balade, boire un jus de pomme chaud en regardant ta série préférée, tricoter… ou que sais-je
encore ? Je suis sûre que les idées ne manqueront pas ! Oui mais, me diras-tu peut-être…

POURQUOI ON NE PREND PAS DE TEMPS POUR SOI ?

Je t’entends déjà d’ici. Comme moi, tu as sûrement une vie bien remplie. Tu as un boulot, une
vie de famille, des obligations, des tas de choses à régler, bref tu as un agenda de ministre.
Alors, sur notre to-do list, on passe souvent en dernier, s’il reste du temps, et si pas, eh bien,
tant pis pour nous ☹ On peut aussi avoir peur du qu’en-dira-t-on ? D’être jugé comme
égoïste si l’on prend du temps pour soi, et ne pas être présent 24H/24 pour notre famille. Ou
alors, ton entourage est compréhensif et te pousse à prendre du temps pour toi, mais c’est toi
qui te sens égoïste ? Et pourtant, il n’y a pas de solution miracle. Les journées ne vont pas
devenir plus longues, alors il faut décider de prendre ce temps.

CHARITÉ BIEN ORDONNÉE COMMENCE PAR SOI-MÊME

Si c’est vraiment difficile, vois le temps que tu prends pour toi comme un investissement : si tu
es ressourcé, tu seras plus détendu, heureux, épanoui et cela aura inévitablement une influence
sur tes proches, sur ta productivité et sur ton énergie. Il n’y a pas de secret : pour prendre soin
des autres, il faut prendre soin de soi. C’est un peu comme dans l’avion : en cas de
dépressurisation, tu dois d’abord enfiler ton masque à oxygène avant de mettre celui de ton
enfant. C’est la règle. Alors, que décides-tu ?

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Quelques outils pratiques
Maintenant que nous avons parcouru les 7 clés pour devenir un
parent bienveillant, je te propose un petit récapitulatif sous forme
d’outils pratiques, à toujours garder à l’esprit.

PRINCIPES DE BASE DE L’ÉDUCATION BIENVEILLANTE


▪ Bienveillance et fermeté : respect des besoins de chacun et respect du cadre
▪ Être cohérent : mise en place d’un accord avec notre enfant et suivi (on s’y tient)
▪ Connecter avant de corriger
▪ Ecouter activement
▪ Trouver un chemin d’entente entre les enfants et les adultes (solution gagnant-gagnant)
▪ Se méfier de ce qui fonctionne sur le court-terme
▪ Offrir des choix, si possible
▪ Décider de ce que l'on va faire, et non ce que l'on va faire faire à l'enfant (autonomie)
▪ Autoriser l’enfant à faire l'expérience de ses choix
▪ Se centrer sur les solutions
▪ Être dans l’encouragement, la confiance et le respect mutuel
▪ Se rappeler que nos priorités ne sont pas celles de l’enfant

QUESTIONS À SE POSER EN CAS DE COMPORTEMENT INAPPROPRIÉ DE L’ENFANT


▪ Est-ce que ses besoins physiologiques sont comblés ?
▪ Mon attitude/mes mots sont-ils blessants ou aidants ?
▪ Suis-je respectueux ? (Est-ce que je m’adresserais comme cela à un ami ?)

A REMPLACER
▪ ‘Si’ par ‘Dès que’
▪ Les compliments par des encouragements
▪ ‘Mais’ par ‘et’
▪ Eviter les mots parasites comme ‘encore, une fois, toujours, jamais’
▪ ‘Non’ par le ‘oui conditionnel’ : « Maman, est-ce que tu me lis une histoire ? Oui, on
en lira une ce soir. »

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Pour terminer
L’éducation bienveillante est une danse : on oscille constamment entre fermeté et
bienveillance, pour trouver l’équilibre. On avance pas à pas, et surtout, on s’autorise à faire
un pas en avant et deux pas en arrière. L’essentiel est d’avoir la bonne attitude, orientée vers
la solution. Souviens-toi que l’on ne naît pas parent, mais on le devient !

J’ai adhéré aux principes de parentalité positive parce qu’ils correspondent à mes valeurs et à
celles que j’ai envie que ma fille développe dans sa vie, pour qu’elle puisse s’épanouir
pleinement. Petit à petit, les outils s’intègrent dans ma manière d’éduquer. Mais, comme je le
disais en introduction, je suis en chemin, ou plutôt en mouvement, pour reprendre la
métaphore de la danse. Il y a des jours avec et des jours sans. Je progresse, puis je tombe,
encore régulièrement, mais le plus important est de me relever. La Discipline Positive ne dit-
elle pas que les erreurs sont de merveilleuses opportunités d’apprentissage ?

C’est aussi un défi au quotidien que d’aller à contre-courant de l’éducation dite traditionnelle,
où les violences éducatives sont légion. Tout est à construire, mais au plus profond de moi, je
suis convaincue d’être dans la bonne direction. Et cela n’a pas de prix !

J’espère t’avoir donné un aperçu de l’éducation bienveillante et surtout, t’avoir donné le goût
et l’envie d’aller plus loin. Alors, si tu es convaincu des bienfaits de l’éducation bienveillante,
je t’invite à rejoindre la danse !

« Un enfant est comme une barque qui doit aller dans une direction pour grandir et
s’épanouir mais qui va constamment vérifier où se trouvent les berges. Si elles sont
trop proches, elles empêchent la barque d’avancer, si elles sont trop éloignées,
l’enfant peut même faire un tour complet sur lui-même et se perdre » J’espère que
cette image te parle autant qu’à moi.

« Il faut considérer l’enfant comme une graine que l’on prend soin d’arroser. Si
c’est une graine de courge, on ne pourra jamais en faire un rosier. »

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loin ? Alors suis-moi sur les réseaux sociaux et sème
toi aussi des graines de bienveillance en invitant

tes amis à me rejoindre !

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