La Cause Et La Conséquence Cours Et Exercices

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L’expression de la cause

(cours)
A / La cause dans la phrase simple :

Support :

 Les mineurs avaient des problèmes de santé à cause des mauvaises conditions de
travail dans les mines.  c.c. de cause (négative)
 Certains sont morts par manque de moyens de sécurité.
 De nos jours, grâce au progrès technologique, les conditions de travail dans les
mines sont nettement meilleures.  c.c. de cause (positive)
 A force de respirer un air toxique au fond des mines , les mineurs ont souvent des
problèmes de poumons. c.c. de cause (répétée)

Retenons :

Dans la phrase simple, le c.c. de cause est :

a) Un nom ou un G.N. introduit par : à cause de ; grâce à ; faute de ; en raison
de ; par manque de ; sous prétexte de ; à …etc.
b) Un infinitif introduit par : pour…etc.
Exemple : Le pauvre mineur a attrapé un cancer pour avoir passé beaucoup de
temps au contact avec des substances radioactives.

B / La cause dans la phrase complexe :


Support :
 Plusieurs jeunes ouvriers finissent par partir car les conditions de travail sont très
difficiles.

Conjonction de coordination

 « Explorateur » est pour moi un métier de rêve parce qu’on voyage beaucoup.

Prop. Subordonnée circonstancielle de cause.

 Comme on n’arrête pas de fouiller, on peut toujours découvrir de nouvelles


choses.

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Prop. Subordonnée circonstancielle de cause.

Retenons :
Dans la phrase complexe, on peut exprimer la cause en utilisant la conjonction de
coordination « car », ou une conjonction de subordination telle que «comme »/
« puisque », ou encore une locution conjonctive comme : parce que (cause inconnue) ;
vu que ; étant donné que ; du moment que (cause connue) ; sous prétexte que
(fausse cause).

Exemple : Il a abandonné son poste sous prétexte que son salaire était insuffisant.

Remarques :

a) « Comme », synonyme de « puisque », se place en tête de phrase pour exprimer


la cause.
b) Le mode de la subordonnée de cause est l’indicatif.
c) Si la principale est suivie de deux ou plusieurs subordonnées de cause, la locution
conjonctive est reprise par la conjonction « que »
Exemple : il n’a pas trouvé d’emploi parce qu’il n’a pas suivi la démarche
nécessaire et qu’il n’a pas su à qui s’adresser.
d) Le subjonctif est employé après : « non que » et « soit que…soit que… »

Exemples :

 Ce jeune employé a abandonné son poste non que les conditions de son travail
soient difficiles, mais que son salaire était médiocre.
 Le mineur est sorti en retraite anticipée soit qu’il ne puisse plus supporter la
mine, soit qu’il soit gravement malade.

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L’expression de la conséquence

(cours)
A / La conséquence dans la phrase simple :

Support :

1. Cet artisan a travaillé soigneusement au point de créer des pièces sans défauts.
2. Mon frère aime la vie à la campagne de façon à vouloir devenir agriculteur.
3. Il excelle dans la manipulation des ordinateurs de manière à arriver à utiliser des
logiciels très compliqués.
4. Il travaille dans des conditions à tuer de fatigue.
5. Ces conditions sont trop dures pour être supportées.
6. Elle n’a pas assez d’ambition pour réussir.

Retenons :

Dans la phrase simple, le c.c. de conséquence est :

a) Un infinitif introduit par : de manière à  ; de sorte à  ; de façon à  ; au point


de  ; à  ; trop/ assez+ adj.+pour…etc.
b) Toujours placé après la cause ; c’est-à-dire à la fin de la phrase.

B / Les propositions subordonnées circonstancielles de conséquence  :

Support :

1. Cet employé a beaucoup travaillé si bien qu’il a acquis une bonne expérience.

2. L’apprenti s’absente souvent au point qu’il n’a pas bien appris son métier.

3. Il a tellement de temps libre qu’il peut se consacrer à son loisir préféré.

4. L’artisan était tellement créatif qu’il est devenu le meilleur dans son

domaine.

5. Cette demoiselle est si intelligente qu’elle a réussi majeure de sa promotion.

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Retenons :

Il existe deux types de subordonnées de conséquence :

a) La subordonnée de conséquence simple introduite par : au point que ; si


bien que ; de sorte que ; de façon que ; de manière que.
 Son verbe est au mode indicatif.
b) La subordonnée de conséquence liée à un degré d’intensité introduite par :
 Si / tellement / tant + adjectif / participe passé /adverbe +que….(mode :

indicatif)
Ex : La chaîne avance si rapidement que les ouvriers ne peuvent pas suivre sa
cadence.
Ex : Le mineur a tellement travaillé qu’il en est malade.
 Tellement de / tant de+ nom + que…(mode : indicatif)
Ex : Elle a tant d’ambition qu’elle réussit tout ce qu’elle entreprend.
 Trop / assez + adjectif / participe passé / adverbe + pour que… (mode :

subjonctif)

Exemple : Ce métier est trop pénible pour que l’employé puisse le supporter.

 Ce métier est tellement pénible que l’employé ne peut pas le supporter.

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La cause et la conséquence 
(exercices corrigés)
Exercice 4 : A partir des couples de propositions indépendantes, faites des
phrases complexes contenant :

 Une subordonnée de cause


 Une subordonnée de conséquence simple
 Une subordonnée de conséquence liée à un degré d’intensité.
a- Héni est doué en informatique. Il peut en devenir ingénieur.
- Comme il est doué en informatique, Héni peut en devenir ingénieur.
- Héni est doué en informatique de sorte qu’il peut en devenir ingénieur.
- Héni est tellement doué en informatique qu’il peut en devenir ingénieur.
b- L’ouvrier Etienne Lantier est très solidaire. Tous ses collègues
l’apprécient beaucoup.
- Tous les collègues apprécient l’ouvrier Etienne Lantier étant donné qu’il est très
solidaire.
- L’ouvrier Etienne Lantier est très solidaire si bien que tous ses collègues
l’apprécient beaucoup
- L’ouvrier Etienne Lantier est si solidaire que tous ses collègues l’apprécient
beaucoup
c- Pascal est passionné de son métier. Il ne ressent pas ses contraintes.
- Vu que Pascal est passionné de son métier, il ne ressent pas ses contraintes
- Pascal est passionné de son métier au point qu’il ne ressent pas ses contraintes
- Pascal est tellement passionné de son métier qu’il ne ressent pas ses contraintes
d- L’employé excelle dans son boulot ; il le trouve passionnant.
- L’employé excelle dans son boulot parce qu’il le trouve passionnant
- L’employé trouve son boulot passionnant de manière qu’il y excelle.
- L’employé trouve son boulot si passionnant qu’il y excelle.
e- Son patron le récompense en augmentant son salaire. Sylvain est
dévoué pour son travail.

- Le patron récompense Sylvain en augmentant son salaire du moment qu’il est


dévoué pour son travail.

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- Sylvain est dévoué pour son travail au point que son patron le récompense en
augmentant son salaire.
- Sylvain est si dévoué pour son travail que son patron le récompense en
augmentant son salaire.

f- Ce journaliste est très connu. Tous ses articles font l’objet de


conversations intarissables.
- Comme ce journaliste est très connu, tous ses articles font l’objet de conversations
intarissables
- Ce journaliste est très connu si bien que tous ses articles font l’objet de
conversations intarissables
- Ce journaliste est tellement connu que tous ses articles font l’objet de
conversations intarissables

Exercice n°5 : Remplacez le complément circonstanciel de cause par une


subordonnée de même sens.

1. Sentant l’orage approcher, ils pressèrent le pas.

 Comme ils avaient senti l’orage approcher, ils pressèrent le pas.

2. Ils ont manqué l’affaire pour n’avoir pas su être assez patients.

 Ils ont manqué l’affaire vu qu’ils n’ont pas su être assez patients.

3. Faute d’avoir réservé à temps, les estivants se sont retrouvés dans un studio
minuscule.

 Les estivants se sont retrouvés dans un studio minuscule parce qu’ils n’avaient pas
réservé à temps.

4. L’ascenseur étant tombé en panne, j’ai dû gravir les onze étages à pied.

 Puisque l’ascenseur était tombé en panne, j’ai dû gravir les onze étages à pied.

5. Affamés, les loups vinrent rôder jusqu’aux abords du village.

 Les loups vinrent rôder jusqu’aux abords du village étant donné qu’ils étaient
affamés.

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Exercice n°6 : Remplacez la proposition subordonnée de cause par une tournure
équivalente (infinitif ; gérondif ; participe… etc.)

1. Pierre s’est fait une entorse parce qu’il a glissé sur le sol boueux.

 Pierre s’est fait une entorse en glissant sur le sol boueux.

2. L’étudiant a été exclu de la salle parce qu’il avait bavardé.

 L’étudiant a été exclu de la salle pour bavardage / pour avoir bavardé.

3. Elle se réjouissait parce qu’elle se voyait entourée de ses petits-enfants.

 Se voyant entourée de ses petits-enfants, la vieille dame se réjouissaient.

4. Comme ils se sentaient près du but, ils ont doublé d’effort.

 En se sentant près du but, ils ont doublé d’effort.

5. Il a senti ses douleurs s’apaiser étant donné qu’il avait pris des calmants.

 Il a senti ses douleurs s’apaiser grâce à la prise des calmants.

Exercice n° 7 : établissez un rapport de cause entre les indépendantes proposées.

1. Rien n’indiquait le chemin / Nous nous sommes bel et bien perdus.

 Puisque rien n’indiquait le chemin, nous nous sommes bel et bien perdus

2. L’embarcation chavira : ou bien elle était mal lestée ou bien le vent s’était levé
brusquement.

 L’embarcation chavira soit qu’elle soit mal lestée soit que le vent se soit levé
brusquement.

3. Elle voyageait peu : elle ne manquait pas d’argent mais elle était casanière.

 Elle voyageait peu non qu’elle manque d’argent mais qu’elle était casanière

4. J’ai quitté mon appartement : il n’était pas trop petit mais il manquait de confort.

 J’ai quitté mon appartement non qu’il soit trop petit mais qu’il manquait de confort.

Exercice n°8 : Mettez les infinitifs entre parenthèses au mode et au temps qui
conviennent.

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1. Ils ont tiré tellement fort sur la corde qu’elle s’est rompue.
2. Le navire tanguait si dangereusement qu’un sentiment de panique (envahir)
envahissait les passagers.
3. Il se rua sur son adversaire avec une telle violence qu’il lui (faire) fit perdre
l’équilibre.
4. La jeune opérée est encore trop faible pour qu’on lui (permettre) permette de
quitter la clinique.
5. Cette armoire est bien trop lourde pour que je (parvenir) parvienne à la déplacer
seul.
6. Cette plage n’est pas assez sûre pour que les baignades y (autoriser) soient
autorisées

Exercice n°9: Etablissez un rapport de conséquence entre les d’indépendantes


proposées.

1. Catherine est très jeune / Elle ne votera pas. (trop… pour que)

 Catherine est trop jeune pour qu’elle vote.

2. Il travaillait beaucoup / Il en oubliait de manger. (tellement … que)

 il travaillait tellement beaucoup qu’il en oubliait de manger.

3. Elle en perdait le sommeil / elle s’inquiétait beaucoup. (si bien que)

 Elle s’inquiétait beaucoup si bien qu’elle en perdait le sommeil.

4. La réalité est parfois étrange. / Il arrive qu’elle dépasse la fiction. (au point que)

 La réalité est parfois étrange au point qu’elle dépasse la fiction.

Exercice n° 10 : Transformez les c.c. de conséquence en subordonnées de même


sens.

1. Elle a tant de charme de façon à séduire tous ceux qui l’approchent.

 Elle a tant de charme de façon qu’elle séduit tous ceux qui l’approchent

2. Il se conduisait avec trop d’arrogance pour le trouver sympathique.

 Il se conduisait avec trop d’arrogance pour qu’on le trouve sympathique.

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3. Ces champignons sont tellement rares à devoir les payer très cher.

 Ces champignons sont tellement rares qu’on doit les payer très cher.

4. Cet étranger parle trop mal le français pour pouvoir le comprendre.

 Cet étranger parle trop mal le français pour qu’on puisse le comprendre

5. Elle était très déprimée au point d’en perdre le boire et le manger.

 Elle était très déprimée au point qu’elle en perdit le boire et le manger.

Exercice n° 11: Transformez le rapport de cause en rapport de conséquence.

1. Elle a décidé de changer de tactique parce que ses différentes tentatives


avaient échoué.

 Ses différentes tentatives avaient échoué si bien qu’elle a décidé de changer de


tactique.

2. Le suspect a été relâché vu qu’il n’y avait pas assez de preuves contre lui.

 Il n’y avait pas assez de preuves contre le suspect de sorte qu’il a été relâché.

Professeur : Mme Insaf Mghirbi

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