Zone de Libre
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portugais)
Organisation
Histoire[modifier | modifier le code]
La décision de lancer le projet de zone de libre-échange continentale est prise en janvier 2012,
lors de la 18e session ordinaire de la Conférence de l'Union africaine. L'objectif fixé pour créer
cette zone de libre-échange est l'année 20174.
Le processus de négociation est lancé en juin 2015 à Johannesbourg lors de la 25e session
ordinaire de la Conférence de l'Union africaine. Lors de cette session, les objectifs, les principes,
la feuille de route pour créer la ZLECA sont fixés5.
En février 2016, le premier forum de négociation de la zone de libre-échange continentale a lieu
à Addis-Abeba en Éthiopie. Le même mois, une réunion se tient à Abidjan pour préparer ce
forum, regroupant, en plus des communautés régionales listées ci-dessus, des membres des
Nations unies, de l'Union africaine, de la Banque africaine de développement et des membres de
la société civile.
En mai 2016, le deuxième forum de négociation de la zone de libre-échange continentale se tient
à Addis-Abeba. Il vise à définir les contours de la ZLECA, le tout en collaboration avec
les Nations unies et l'Union africaine4.
En octobre 2016, le troisième forum de négociation de la zone de libre-échange continentale a
lieu à Addis-Abeba6.
Le 21 mars 2018, 44 pays sont signataires lors d'un sommet à Kigali. Quelques autres pays qui
ont des réserves ne rejoignent pas le projet, tels que le Nigeria, le Burundi, l'Érythrée,
la Namibie et la Sierra Leone7,8.
Fin décembre, il ne restait que la ratification de 7 États sur les 22 nécessaires pour sa mise en
place9. Le 29 avril 2019, le seuil des 22 États est atteint avec la ratification du Sahara
occidental et de la Sierra Leone10.
Le 7 juillet 2019, le président du Nigeria, Muhammadu Buhari, et le président du Bénin, Patrice
Talon, signent l'accord de libre-échange lors d'un sommet de l'Union africaine à Niamey,
au Niger, portant à 54 le nombre des pays signataires. L'Érythrée devient le seul pays africain à
n'avoir pas rejoint la ZLECA11.
Le 15 décembre 2019, l'Algérie approuve la ratification de l'accord de libre-échange12,13,1.
Le 10 février 2020, en fin de journée, après plusieurs jours de débat, le Sud-Africain Wamkele
Keabetswe Mene (en) est élu Secrétaire général de la zone de libre-échange continentale
africaine14.
Le 11 novembre 2020, le Nigeria approuve la ratification de l'accord de libre-échange15,1. Le 30
novembre 2020, la Tunisie et le Lesotho le signent à leur tour16 ; le lendemain, le Cameroun
approuve la ratification à son tour17,1.
Le Maroc a engagé un processus législatif en 2019 pour permettre la ratification de
l'accord18,19,20,21 ; le 6 décembre 2020, la ratification n'était pas encore intervenue22.
En août 2020, le secrétariat de la zone de libre-échange est inauguré à Accra au Ghana23.
Le 1er janvier 2021, la ZLECA est mise en place pour les pays ayant ratifié l'accord, alors que
cette mise en place était initialement prévue pour le 1er juillet 2020, mais elle a été retardée à
cause de la pandémie de Covid-1924,23.
Liste des pays signataires
Contenu[
L'accord prévoit une suppression des droits de douane pour 90 % des lignes tarifaires sur 5 ans
pour les pays les plus développés et sur 10 ans pour les pays les moins développés. Les droits
de douane devront être supprimés à une échéance ultérieure pour 7 % des lignes tarifaires42.
Les pays africains ont été priés de créer des répertoires d’entreprises spécifiques à chaque pays pour
exploiter le potentiel de l’accord de zone de libre-échange continentale de l’Afrique (Zlecaf).
Selon la CEA, les entreprises africaines sont actuellement confrontées à plusieurs contraintes
à savoir :
des coûts commerciaux élevés;
des cadres réglementaires divergents;
des problèmes de gouvernance qui mettent en péril l'efficacité de leurs opérations sur
le continent africain.
La CEA a déclaré dans un communiqué lors de la réunion que "ces goulots d'étranglement
devraient être résolus par la mise en œuvre effective de l'accord du Zlecaf" ajoutant que
"l'indice de commerce par pays proposé par l'accord de libre-échange était un outil robuste
conçu pour mesurer et contrôler l'expérience des entreprises en matière de mise en œuvre du
dit accord au niveau des pays. "
La conseillère technique principale et chef de l'unité Zlecaf de la Commission de l'UA, a
également noté que l'indice par pays devrait être conçu de manière à compléter d'autres
initiatives et outils, notamment l'Observatoire africain du commerce et le Système panafricain
de paiement et de règlement-livraison. cet objectif est de soutenir la mise en œuvre du pacte
de libre-échange continental. Elle a en outre demandé aux experts "d'affiner la méthodologie à
développer en utilisant des indicateurs facilement mesurables et compréhensibles pour
soutenir les décisions politiques qui maximisent les avantages de l'accord de libre échange
pour le secteur privé".
Selon la CEA, la méthodologie de l'Indice des entreprises par pays de la Zlecaf sera tout
d'abord affinée et testée dans certains pays, tels que le Cameroun et la Zambie, et validée en
novembre de cette année.
L'impact de toutes ces améliorations est conséquent car nous savons qu' une fois pleinement
opérationnel, l'accord de la zone de libre-échange devrait augmenter le niveau des échanges
intra-africains de plus de 52% d'ici 2022, selon la CEA avec un PIB combiné estimé 2,5
billions de dollars américains.
Partie d’un constat sur la faiblesse des relations commerciales entre pays
africains, estimées à 16 % seulement contre environ 70 % avec l’Europe et
l’Asie, la création d’une zone de libre-échange continentale africaine a
germé et fait sa route au sein de l’Union africaine. Elle a pour objectif
d’ouvrir l’Afrique sur elle-même, un marché qui compte environ 1,2 milliard
d’habitants et qui, selon les estimations, va atteindre 2,5 milliards en 2050.
Cette initiative de l’Union africaine, qui semble porteuse d’espoir pour les
économies locales présente, tout de même, de nombreux défis auxquels les
pays africains doivent faire face.
Faire disparaître les barrières douanières ne fera pas, d’un coup de bâton
magique, décoller l’économie africaine et assurer son développement
durable. Pour que la levée des obstacles douaniers puisse avoir l’effet
souhaité, plusieurs questions doivent être préalablement résolues.
Le risque ici, c’est que l’ouverture du marché africain ne profite pas du tout
à l’Afrique mais plutôt aux grands pays exportateurs de biens et de services
vers le continent, comme en atteste la controverse autour des Accords de
partenariat économique. Ces accords complexifient davantage la possibilité
de créer une zone de libre-échange véritable sur le continent.
De nombreux pays font encore plus de commerce avec leur ancienne puissance
coloniale qu'avec leurs voisins.
La théorie est que si les pays africains faisaient plus d'affaires entre eux, ils en
tireraient tous profit, en créant plus d'emplois et en améliorant ainsi le niveau de vie
sur tout le continent.
Le domaine commercial cherche également à résoudre les problèmes liés à
l'appartenance multiple et souvent superposée à des blocs commerciaux régionaux,
tels que le Marché commun de l'Afrique orientale et australe (Comesa), la Cedeao en
Afrique de l'Ouest, la Sadc dans le sud et la Communauté de l'Afrique de l'Est.
Quelle est la suite ?
Ce n'est que le début d'un processus qui pourrait durer jusqu'en 2035.
L'accord, signé par 54 des 55 États membres de l'Union africaine (UA) et ratifié par
34 d'entre eux jusqu'à présent, engage les pays à supprimer les droits de douane sur
90 % des produits dans un délai de cinq ans.
Pourquoi ce retard ?
La pandémie mondiale de coronavirus a repoussé la mise en œuvre de l'accord
commercial qui devait commencer en juillet 2020.
Les négociations ont pris des années, depuis 2012, date à laquelle l'Union africaine a
lancé le plan de création d'une zone de libre-échange.
CRÉDIT PHOTO,GETTY IMAGES
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