Cours Guermit
Cours Guermit
Spécialité : Energétique
COURS
Dr .Guermit.Tahar
I
A tous ceux qui ont contribués à l’élaboration de ce travail, trouvent ici
l’expression de mes profondes gratitudes et respects.
II
Table des Matières
Sommaire ......................................................................................................................................
Introduction .............................................................................. Error! Bookmark not defined.
Chapitre 1 : Généralités
I. Introduction ............................................................................................................................. 3
2. Historique ............................................................................................................................... 3
3.Production du froid .................................................................................................................. 4
3.1. Défintion du froid ............................................................................................................ 3
3.2. Procédés de production du froid ..................................................................................... 3
3.2.1. Mélanges Réfrigérants .................................................................................................. 4
3.2.2 Détente d’un gaz comprimé ........................................................................................... 4
3.2.3. Evaporation d’un liquide pur ........................................................................................ 4
4. Cycle de carnot ....................................................................................................................... 5
5. Coefficient de performence .................................................................................................... 6
III
Chapitre 3 : Fluides Frigorigènes
1. Historique ..................................................................................................................... 18
2 .Définition d’un fluide frigorigènes ............................................................................... 19
3. Différents types de fluides frigorigènes....................................................................... 19
3.1. Fluides frigorigènes primaires ................................................................................... 19
3.1.1. Les éléments simples .............................................................................................. 19
3.1.2. Les composés purs inorganiques ou organiques..................................................... 19
3.1.3. Les Hydrocarbures Halogénés ................................................................................ 19
3.1.4. Les Fluides Hydrocarbures ..................................................................................... 20
IV
Chapitre 5 : Machine à compression de vapeur BI-étagée
1. Introduction .......................................................................................................................... 33
2. Installation frigorifique a compression mécanique biétagée à injection Totale ................... 33
2.1. Schéma d’une Installation frigorifique a compression biétagée à injection Totale ......... 33
2.2. Cycle d’unei nstallation frigorifique a compression mécanique biétagée à injection
Totale ........................................................................................................................................ 34
2.3. fonctionnement d'une installation à compression de vapeur bi-étagée à injection totale
.................................................................................................................................................. 34
2.4. Calcul Thermodynamique d’une installation frigorifique a compression mécanique
biétagée à injection Totale ........................................................................................................ 35
V
9. Calcul Thermodynamique d’une machine frigorifique à absorption: .............................. 52
Travaux Dirigés
VI
VII
Introduction
C0URS Machines Frigorifiques et Pompes à Chaleur
Introduction
La production de froid peut être obtenue par différents moyens fondés sur des techniques de
refroidissement bien maîtrisées. Toutes ces idées simples et naturelles, accompagnées de
l’approfondissement des connaissances en thermodynamique pour la production de la chaleur
et du froid ont encouragé la mise au point des premières machines frigorifiques, qui ont déjà
fait leur preuve en ce qui concerne le rendement et la performance énergétique, ces techniques
sont utilisées dans nos réfrigérateurs et dans nos climatiseurs...Etc.
Chapitre I
Généralités
Chapitre1 : Généralités
- Introduction
La production de froid est équivalente à une absorption de chaleur, car refroidir un corps
ne consiste pas à lui donner une quantité de froid, mais à lui enlever une quantité de chaleur.
Si les systèmes de production du froid sont actuellement nombreux et variés, le principe reste
toujours le même, il s'agit d'extraire une quantité de chaleur d'une source dite source utile à un
niveau de température et injecter une quantité à un autre niveau de température inférieure.
II- Historique
Produire du froid est un procédé relativement récent à l'échelle historique. Durant l'antiquité,
Les Grecs et les Romains entassaient de la glace et de la neige en hiver dans des fosses
profondes, recouvertes par de la paille. La viande gardée dans ces glacières primitives restait
fraîche jusque l'été, sans qu'il soit nécessaire de la saler ou de la fumer, Les Indiens du Pérou
creusaient des glacières dans le sol, avant l'arrivée des Européens, au XVIe siècle. Ce système
de fosses a été utilisé dans toute l'Europe à partir du XVIIe siècle .Des commerçants
vendaient de la glace venant des montagnes. Des glacières, meubles isothermes contenant des
blocs de glace périodiquement renouvelés, étaient utilisées au XIXe siècle. Avant l'ère
industrielle, c'est surtout la commercialisation de la glace qui permettait aux plus fortunés de
disposer de produits conservés ou consommés à basse température. En 1805, un inventeur
américain, Oliver Evans, a conçu la machine frigorifique utilisé d'abord que la vapeur au lieu
de liquide. En 1842, le médecin américain John Gorrie pour refroidir les chambres de malades
dans un hôpital de Floride, conçu et construit un appareil de refroidissement de l'air pour le
traitement de la fièvre jaune. En1859 Le français Ferdinand Carré, frère d’Edmond, fait
breveter une machine frigorifique à absorption dont le fluide, après avoir produit du froid,
est absorbé par une autre substance et non aspiré par un compresseur. C’est la première
machine frigorifique à absorption. Dans les années 1890, de la glace naturelle est devenue un
Problème en raison de la pollution et déverser des eaux usées .La technologie de réfrigération
a fourni la solution: la glace, fabriqués mécaniquement, donnant naissance à de réfrigération
mécanique. En 1914, les machines installées dans presque toutes les usines américain était le
système de compression de l'ammoniac, qui a une puissance frigorifique. Malgré les
avantages inhérents, de la réfrigération a ses problèmes. Fluides frigorigènes tels que le
dioxyde de soufre et de chlorure de méthyle ont été amène les gens à mourir. L'ammoniac a
eu un effet tout aussi grave toxique si il y a une fuite. Les frigoristes effectué une recherche
pour des substituts acceptables avant les années 1920, quand un certain nombre de
réfrigérants de synthèse appelé halo carbures ou CFC (Chlorofluorocarbone) ont été
développes par Frigidaire. La plus connue de ces substances a été brevetée sous le nom de
marque de Fréon. Chimiquement, le fréon a été créé par la substitution de deux de chlore et
deux atomes de fluor pour les quatre atomes d'hydrogène dans le méthane (CH4), le résultat,
dichlorodifluorométhane (C Cl2 F2), est inodore et est toxique uniquement dans les grandes
doses extrêmement. En 1973, le professeur James Lovelock a signale la découverte de trace
de gaz frigorigène dans l'atmosphère. En 1985, le trou d'ozone "dessus de l'antarctique a été
découvert.
Cette substance lui cède une certaine quantité de chaleur correspondante à la chaleur latente
d'évaporation du liquide.
Le cycle de Carnot est un cycle théorique qui consiste de transformations réversible tel que la
performance de ce cycle est toujours supérieure à la performance au cycle de réfrigération
pratique ou réel.
Le cycle de Carnot est un cycle idéal il sert d'un cycle standard de comparaison.
T
3 2
4 1
TE
Et Copmax = (en °K)
TC − TE
TE: la température d'évaporation;
TC: la température de condensation.
Chapitre II
Machines frigorifiques à
compression de vapeur
I. Introduction
Une machine frigorifique est un système thermodynamique qui permet le transfert d'une
quantité de chaleur soustraite d'une source froide à une source chaude moyennant une
dépense d'énergie mécanique, Le transfert de chaleur de la source froide, à la température Tf ,
à la source chaude, à la température Tc, est effectué par un fluide frigorigène qui subit des
changement de phase dans le circuit de la machine.
7
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3 CONDENSEUR 2
Dt
CP
EVAPORATEUR
4 1
8
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P[bar]
Isotherme
2'
3 2
PC
PE
4 1
H [kj/kg]
9
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Isotherme
Données :
фo : la puissance frigorifique (KW). * 2
3 2
Te : température d’évaporateur (K). P
'
10PE
4 1
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Paramètres à calculer :
Te Pe
TC PC
PC
Taux de compression τ=
PE
Le travail massique ( )
= - ( ) (I.1)
= - ( )(I.2)
Le débit massique ( )
= (I.3)
= . = - ) ( )
(I.4)
= - ) ( )
(I.5)
Le coefficient de performance (Cop)
Cop=
11
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3 2
CONDENSEUR
CP
ECHANGEUR
CHALEUR
6
4
EVAPORATEUR
5
Dt
H 2
4 3
6
1
5
12
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2 1
CP
COND 1
V
3
L EVAP
S/R
6
Dt
4 5
13
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P 2
4 3
6
6
5 1
14
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15
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Chapitre III
Fluides
frigorigènes
I. Historique
Le premier fluide frigorigène utilisé fut l'eau puisqu'elle servit dès 1755 à ''fabriquer
des frigories'' dans un montage de laboratoire réalisé par William Gullen. Puis en 1834,
l'américain Jacob Perkins réalisa une machine à compression fonctionnant à l'éther sulfurique,
et en 1844, toujours un américain, John Gorrie réalisa une machine à compression et détente
d'air.
C'est en 1864 que l'ammoniac a été employé dans les machines frigorifique à
compression de vapeur par le physicien Carré, et entre 1870 et 1874 que l'industriel
Allemand, Lind met au point la première installation frigorifique à compression.
16
COURS de Machines Frigorifiques et Pompes à Chaleur
Jusqu'aux environs de 1930 et à part l'ammoniac, les fluides frigorigènes les plus
utilisés étaient l'anhydride carbonique CO2 et l'anhybride sulfureux SO2.
Mais on se servait également de carbure d'hydrogène tel que l'éthane C2H6 pour les
basses températures ainsi que d'hydrocarbures chlorés comme de chlorure d'éthyle C2H5CL
et le chlorure méthyle CH3CL pour les moyennes et faibles puissances.
Les fluides frigorigènes qui étaient communément utilisés étaient soit toxique, soit
inflammable où fonctionnaient à très hautes pressions, la prise de la conscience du public au
sujet de la toxicité de l'anhydride sulfureux a persuadé les fabricants de s'intéresser à d'autres
fluides frigorigènes.
A partir des années 50, les CFC ont été utilisés pour de nombreuses applications:
Fabrications des mousses plastiques, réfrigération, protection d'incendie, aérosols, solvant et
stérilisation au gaz.
Ces substituts appartiennent pour la plus part à deux catégories des substances chimiques: les
hydrocholroflurocarbones ou HCFC comme fluides de transition et les hydrofluorocarbones
ou HFC qu'il s'agisse de corps ou de mélange.
17
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18
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R503: Utilisé dans les compresseurs alternatifs à une plage d'utilisation (-1 10 à -70) C°, dans les
installations frigorifiques à cascades pour matériels de laboratoire et installations industrielles de
grandes puissances.
Ce groupe comporte des fluides qui ont un ou plusieurs halogènes (chlore, fluor, brome).
-Les chlorofluorocarbures (ou chlorofluorocarbones): CFC.
-Les hydrofluorocarbones: HFC. : . :
-Les hydro chlorofluorocarbones (ou hydro chlorofluorocarbures): HCFC.
Ces fluides sont surtout utilisés dans la pétrochimie exemple : le méthane, éthane et le
propane. La désignation numérique se fait de la même manière que les hydrocarbures
halogènes.
19
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Ils sont désignés par la lettre R suivie par la série 400 leur est attribuée, les numéros
d'identification étant arbitraires.
Les fluides frigoporteurs sont des solutions (ou saumure) avec une température de
solidification au-dessous de zéro degré Celsius, le point de congélation s'abaisse jusqu' à une
température limite caractéristique de la solution.
20
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3. disponibilité du frigorigène.
E/ critères pour l’environnement :
1. pas d’affinité pour les constituants de l’atmosphère.
2. pas d’action sur la couche d’ozone : ODP=0.
3. pas d’action le réchauffement terrestre : GWP=0.
ODP: Ozone Depletion Potential.
GWP: Global Warning Potential.
D’une manière générale, le fluide frigorigène parfait devrait présenter les qualités suivantes :
22
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R21: Utilisé dans les compresseurs alternatifs une plage de (- 20 à 20) C0, généralement dans
les installations frigorifiques à température de condensation élevée Pompes à chaleur,
installations de climatisation pour cabines de grues.
R22:il a remplacé le R12 dans beaucoup d'application de climatisait ion.
Utilisé dans les installations frigorifiques industrielles, installations de congélation,
appareils de conditionnement d'air.
R23 II es! Ininflammable . Utilises pour l'industrie pétrochimique, et les installations
frigorifiques en cascade pour applications industrielles et laboratoires.
R113: Utilisé dans les turbocompresseurs dans une plage d'utilisation (0 à +20) C°
généralement dans les installations de conditionnement d'air.
R115: Utilisé dans les compresseurs centrifuges dans une plage d'utilisation (-50 à + 20) C°
généralement: pompes à chaleur, applications frigorifiques industrielle
R502 C'est un azéotrope composé de 48,8% de R22 et de 51.2% de R115, II est
ininflammable et pratiquement non toxique, utilisé dans les compresseurs alternatifs à une
plage entre (-60 à -20) C°, utilisé dans le compression mono étagée dans installations
frigorifiques à refroidissement à air pour congélateurs et installations frigorifiques pour
supermarchés pour produits animaux et végétaux, brasserie, patinoires, stockage de sang.
R503: Utilisé dans les compresseurs alternatifs à une plage d'utilisation (-110 à -70) C°, dans
les installations frigorifiques à cascades pour matériels de laboratoire et installations
industrielles de grandes puissances.
R717 (Ammoniac): II est ininflammable et fortement toxique. Par suite sa chaleur de
vaporisations élevée, de son faible prix de revient, de son odeur caractéristique qui permet de
détecter les fuites les plus minimes, l'ammoniac se révèle un fluide très intéressant pour les
grosses installations industrielles fonctionnant à basses températures. Seulement des
précautions particulières doivent être prises. R134a «- Ce fluide a remplacé le R12 dans les deux
applications du froid domestique et la climatisation automobile
.R404a Utilisé dans le système de grande puissance, dits à moteur thermique
indépendant, et pour le froid commercial.
R410a: Remplacé le R22, la plupart de sociétés mondiale utilise ce fluide dans le
conditionnement d'air.
R407c: Utilisé pour le transport frigorifique, le froid commercial.
VI. Propriétés de quelques fluides frigorigènes : Les HFC et Les HCFC :
23
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Mélanges de HFC :
réfrigérant Formule Masse Tb Tc Pc ODP GWP100
molaire (C°) (C°) (MPa) ans
g/mol
R-404A R-125/143a/134a (44/52/4) 97.6 -46.6 72.1 3.74 0 3260
R-407A R-32/125/134a (20/40/40) 90.11 -45.2 81.9 4.49 0 1770
R-407B R-32/125/134a (10/70/20) 102.94 -46.8. 74.4 4.08 0 2290
R-407C R-32/125/134a (23/25/52) 86.20 -43.8 87.3 4.63 0 1530
R-407D R-32/125/134a (5/15/80) 90.96 -39.4 91.6 4.48 0 1360
R-407E R-32/125/134a (25/15/60) 83.78 -42.8 88.8 4.73 0 1360
R-410A R-32/125 (50/50) 72.58 -51.6 72.5 4.95 0 1730
R-507A R-125/143a (50/50) 98.86 -47.1 70.9 3.79 0 3300
Hydrocarbures :
Rc-270 CH2CH2CH2 42.08 -33.5 125.2 5.58 0 ------
R-290 CH3CH2CH3 44.10 -42.1 96.7 4.25 0 20
R-600 CH3CH2CH2CH3 58.12 -0.5 152 3.80 0 20
R-600a CH (CH3)2CH3 58.12 -11.6 134.7 3.64 0 20
R-170 CH3CH3 30.07 -88.6 32.2 4.87 0 20
R-1270 CH3CHCH2 42.08 -47.7 92.4 4.57 0 ------
Fluides inorganiques :
R-718 H2O 18.02 100 374.2 22.1 0 <1
R-744 CO2 44.01 -78.4 31.1 7.38 0 1
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Chapitre IV
Principaux Appareils
D’une Machine frigorifique à
compression de vapeur
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I. Introduction
L’homme s’est rapidement rendu compte que les denrées périssables pouvaient être
mieux conservées en hiver qu’en été, d’où l’idée d’utiliser du froid par le baais de la
production de la glace, de manière naturelle sans l’usage de machines. Cette glace
était généralement ramenée de régions froides ou à forte gelée en hiver et conservée
dans des glacières dont les parois sont thermiquement isolantes. Le fait de constater
que le mélange de certains sels avec l’eau abaisse notablement la température, a aussi
permis d’entrevoir des possibilités de production de froid.
Toutes ces idées simples et naturelles, accompagnées de l’approfondissement des
connaissances en thermodynamique pour la production du froid ont encouragé la
mise au point des premières machines frigorifiques.
II. Schéma d’une Machine frigorifique à compression de vapeur
Le système frigorifique à compression de vapeur le plus courant fonctionne grâce à un
frigorigène situé dans un circuit fermé comprenant un compresseur, un condenseur, un organe
de détente, un évaporateur. (Figure III.1).
26
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3- Spiraloides:
b) Dynamiques:
27
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2- A éjecteur:
Il. Condenseur
Le condenseur est un échangeur thermique, il permet le transfert de la chaleur du réfrigérant
vers le milieu ambiant (eau ou air). Vers l’air ou l’eau du milieu ambiant dans lequel se trouve
le condenseur. Cette baisse de température provoque la condensation (liquéfaction) du
réfrigérant.
Le condenseur a pour rôle d'évacuer à l'extérieur la chaleur absorbée par l'évaporateur.
.III. Evaporateur
28
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IV. Détendeur
Son rôle est de régler la quantité du fluide frigorigène liquide injecté dans l'évaporateur en
fonction de la surchauffe des vapeurs de fluide frigorigène à la sortie de l'évaporateur. La
quantité du fluide frigorigène injectée doit exactement correspondre aux besoins de
l'installation de façon à ce que le liquide injecté puisse se vaporiser totalement avant
d'atteindre la sortie de l'évaporateur, le dernier tronçon de l'évaporateur servant à la
surchauffe des vapeurs, et c'est précisément cette surchauffe qui sert de grandeur de réglage
finale pour le détendeur, ce dernier s'ouvrant lorsque la surchauffe augmente et se fermant
lorsqu'elle diminue.
Pour des évaporateurs fonctionnant en détente sèche; il y a trois types d’organes de détente:
- Tubes capillaires;
- Détendeurs automatique presso-statiques;
- Détendeurs thermostatiques.
29
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Chapitre V
Machines frigorifiques à compression
de vapeur Bi-étagée
I. Introduction
Fournir du froid à un corps ou à un milieu c'est lui extraire de la chaleur ce qui se traduit par
un abaissement de sa température et aussi bien souvent par des changements d'états :
condensation, solidification, etc. Ce sont ces effets du froid qui son dans leur grande diversité
au service de l'homme moderne. Les machines frigorifiques permettent moyennant un apport
30
COURS de Machines Frigorifiques et Pompes à Chaleur
énergétique d'extraire de la chaleur aux milieux à refroidir. Toutes ces idées simples et
naturelles, accompagnées de l’approfondissement des connaissances en thermodynamique
pour la production de la chaleur et du froid ont encouragé la mise au point des machines
frigorifiques
Pour obtenir efficacement des températures d'évaporation plus basse, l'emploi des
installations à compression mécanique bi-étagée à injection totale ou injection partielle.
2 2' 3
BRI
CP1 CP2
1 2' V Dt1
6 COND
EVAP1 L
4
EVAP1 7
7
S/R
8 Dt2 5
31
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P
4 3
PC 5
7 2'
PE2 2
6
PE1
8 1
Figure V.2: Cycle d'une installation frigorifique à compression mécanique bi-étagée avec
sous refroidisseur à injection totale.
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On suppose que la pression intermédiaire est déjà fixée ; son choix sera traité ultérieurement.
Le choix des autres grandeurs internes est réalisé de la même façon que pour les cycles mono
étagés. On détermine alors les débits massiques suivants.
-Débit massique de vapeurs aspire par le compresseur BP
= +
En négligeant les pertes sur la bouteille, on peut montrer que le débit dans le circuit HP
est égal a la somme du débit dans le circuit BP et d'un débit de vapeur provenant de la
bouteille intermédiaire résultant, d'une part, de la vapeur produite au cours de la détente dans
le circuit HP et, d'autre part, du liquide vaporise pour assurer la désurchauffe des vapeurs
provenant du compresseur BP. En effet, le débit de liquide résultant de la détente (5-6) dans la
bouteille est, d'après la régie des leviers, donne par :
Bouteille Refroidissement
33
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Une partie de ce débit liquide est vaporisée pour assurer la désurchauffe (2-3) des vapeurs
provenant du compresseur BP. Notant l ml des le débit de liquide vaporise, on 1'obtient en
écrivant l'égalité des bilans enthalpique sur les deux débits :
( )= (
= -
= - =
Le débit dans le circuit HP est donc égal à la somme du débit dans le circuit BP et
d'un débit de vapeur provenant de la bouteille intermédiaire résultant, d'une part, de la vapeur
produite au cours de la détente dans le circuit HP et, d'autre part, du liquide vaporise pour
assurer la désurchauffe des vapeurs provenant du compresseur BP.
Les autres grandeurs sont calculées de la même façon que pour un cycle mono étagé.
Le COP effectif de l'installation s'exprime par :
Remarque
Si l’on néglige les pertes par 1'isolation de la bouteille intermédiaire, le bilan enthalpique de
cette dernière s'écrit simplement :
- = -
34
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COPeff =
Supposant que la bouteille est adiabatique et compte tenu de la relation entre le débit HP et le
débit BP, il est possible de déduire une relation entre le COP du cycle bi étagé et les COP de
chacun des cycles mono étagés constituant le cycle bi étagé (en supposant de plus que les
compresseurs et les canalisations sont adiabatiques) :
Cette relation permet de déduire le rendement effectif du cycle bi étagé qui s'écrit:
Si les rendements effectifs des compresseurs des deux étagés sont égaux, on obtient:
35
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2 3 4
frigorifiq
Dt2
BRI
CP1 CP2
1 V
7 COND
L 6
5
EVAP
8
S/R
9 Dt1 6
36
COURS de Machines Frigorifiques et Pompes à Chaleur
Figu P
r
6 5 4
e 8
PC
3
V Pi 2
7
.
PE
4
9 1
:
H
C
ycle d'une installation frigorifique à compression mécanique bi-étagée avec sous
refroidisseur à injection partielle
Le fluide frigorigène vapeur saturée à l'état 1 à la pression d'évaporateur (PE) entré dans le
compresseur (CP1) et comprimé jusqu'à la pression intermédiaire (PI), puis désurchauffé
jusqu'à l'état 3 dans la Bouteille de Refroidissement Intermédiaire (BRI), cette désurchauffé
du fluide frigorigène vapeur est obtenu par injection partielle du fluide frigorigène liquide, et
en suite aspiré par le compresseur ( CP2) et sort à l'état 4 vapeur surchauffé à la pression
(PC), pour en suite dans le condenseur ou il est désurchauffé pour sorti à l'état 5 liquide
saturée et passe à la sous refroidisseur à l'état 6.
Une partie du fluide frigorigène liquide venant sous refroidir par le serpentin qui se trouve au
(BRI) pour se refroidir jusqu'à l'état 8 et passe en suite ou détendu ou il y a chute de pression
(PE) à l'état 9, puis introduit dans l'évaporateur ou il y a une production de vapeur l'état 1.
37
COURS de Machines Frigorifiques et Pompes à Chaleur
.
P Q représente la puissance thermique reçu par la bouteille intermédiaire (pertes par
l'isolation). II vient:
Bouteille de Refroidissement
Comme dans le cas précèdent, on constate que le débit masse HP est toujours supérieur au
débit masse BP.
Les autres grandeurs sont calculées de la même façon que pour un cycle mono étagé. Le COP
de l’installation s'exprime par :
38
COURS de Machines Frigorifiques et Pompes à Chaleur
On montre facilement que ce rapport diminue dans le cas d'un cycle a injection partielle (la
production calorifique massique h2 — h9, diminue). Les deux débits massiques augmentant,
et les conditions de fonctionnement des compresseurs étant identiques, Dans les deux cas
(injection partielle ou totale), avec les notations utilisées, le COP de
L’installation s'écrit:
39
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Chapitre VI
Machines frigorifiques à Absorption
I. Historique
Le principe de refroidissement par absorption a été démontré vers la fin du 19ème siècle(1859),
mise au point par un français, FERDINAD Carré, le fluide utilisé est un mélange binaire, il se
compose d’eau et d’acide sulfurique, mais le fonctionnement se faisait de façon discontinue. Dis
ans plus tard, FERDINAND Carré a adopté le mélange (eau/ammoniac) et il a obtenu par la même
occasion un fonctionnement continu.
• Vers 1899, la théorie des mélanges fut établie par Duhem.
40
COURS de Machines Frigorifiques et Pompes à Chaleur
Générateur Condenseur
ƒƒ
Echangeur 41
Détendeur
AbFigure I .2: Schéma
COURS de Machines Frigorifiques et Pompes à Chaleur
Les installations frigorifique à absorption est compose de quatre éléments essentiels et des
éléments intermédiaires et une source de production de chaleur, les éléments suivant :
o un générateur (bouilleur).
o un absorbeur.
o un condenseur.
o un évaporateur.
o une pompe.
o un rectificateur.
o un détendeur.
o un échangeur de chaleur.
o une source de production de chaleur (capteur solaire, gaz naturel,…….).
42
COURS de Machines Frigorifiques et Pompes à Chaleur
la solution formée d'un fluide frigorigène et d'un agent absorbant est chauffée dans le
bouilleur grâce à des apports extérieurs de chaleur (vapeur, eau chaude circulant dans un
serpentin ou aussi par des gaz brûlés par combustion).
La solution chauffée laisse échapper la vapeur du fluide frigorigène qui passe alors
dan le condenseur, la solution est alors appauvrie en fluide frigorigène ou enrichie en agent
absorbant et passe dans le deuxième détendeur et ensuite dans l'absorbeur.
Le passage du flux thermique du fluide frigorigène au milieu extérieur est d'ailleurs régi
par les mêmes lois physiques quel que soit le type d'appareil considéré-condenseur ou
évaporateur-et dépend:
-Du coefficient global de transmission de chaleur de l'évaporateur
-de la surface de l'évaporateur
-de la différence existant entre la température de l'évaporateur et celle du medium à refroidir.
Il est de type "Coaxial" à deux spires. Le fluide frigorigène s'évapore à l'intérieur des
tubes alors que le fluide caloporteur circule à l'extérieur de ces derniers. La surface totale
d'échange offerte à l'évaporation à l'intérieur des tubes.
. Le Bouilleur :
Le liquide, riche en frigorigène, entre dans le bouilleur, où il est partiellement vaporisé
grâce à l'énergie apportée par le circuit d'eau chaude; les deux phases résultants sont : une
vapeur de réfrigérant et une solution concentrée de l'absorbant.
Schéma du bouilleur
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. L'absorbeur :
La solution pauvre en réfrigérant provenant du bouilleur absorbe lors de sa chute la
vapeur de réfrigérant provenant de l'évaporateur. Cette vapeur se liquéfie en cédant sa chaleur
au circuit de refroidissement. Le mélange obtenu à basse pression est retourne au bouilleur.
Schéma de L'absorbeur
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source chaude plusieurs fois, d’où le terme plusieurs effet. Plusieurs structures sont
développées actuellement.
Figure .VI.4: Schéma d’un système frigorifique à absorption avec une solution de NH3/H2O
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Figure VI.5: Schéma d’une installation à absorption double effets avec une solution de
H2O/BrLi
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B. Les inconvénients:
✓ Coefficients de performance modestes.
✓ Une grande puissance thermique est à évacuer vers l'extérieur.
✓ Etanchéité de la machine pour éviter l'intrusion de gaz incondensable.
✓ Problème de cristallisation des absorbants.
✓ Cout de fabrication est couteux.
✓ Un grand volume, qui suppose un encombrement dans Perte de place.
✓ Besoin d’être installé parfaitement à l’horizontal.
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Frigorigène
Ammoniac Eau
Diméthyléther du tétraéthylène
glycol
Méthanol LiBr
Pour l’application des principales de la thermodynamique sur un cycle réel, on utilise les
conditions et les hypothèses de bases suivantes :
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(I-3)
(I-4)
(I-5)
D’ou :
Xg: le titre de la solution pauvre quittant le générateur pour rejoindre l'absorbeur.
Xa : le titre du mélange binaire riche en fluide frigorigène quittant l'absorbeur pour
rejoindre le générateur.
Bilan enthalpique :
On effectue le bilan enthalpique sur chaque composant échangeant de la chaleur ou du travail
avec le milieu extérieur, On a :
• Condenseur : Qcon = mf (h2-h1) (I-6)
• Evaporateur : Qeva = mf (h4-h3), (I-7)
• Générateur (bouilleur) : Qgén = mf h1 + mg h8- ma h7 (I-8)
• Absorbeur : Qabs = ma h5- mf h4- mg h10 (I-9)
• Pompe : W = ma (h6 – h5) (I-10)
Coefficient de performance :
En utilisant les équations précédentes, le coefficient de performance peut s’exprimer par :
(I-11)
En supposant que le travail de la pompe sur la solution riche est négligeable par rapport aux
autres termes, le coefficient devient :
(I-12)
Finalement, on à:
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(I-13)
= (I-14)
(I-15)
(I-16)
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Chapitre VII
Pompes à chaleur
I. Introduction
Les pompes à chaleur sont utilisées non seulement pour le chauffage des locaux mais
aussi pour différentes applications industrielles. D'autres usages comme le refroidissement
d'une patinoire couplé au chauffage d'une piscine municipale permettent de valoriser aussi
bien la fonction réfrigération que la fonction chauffage.
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Les pompes à chaleur permettent ainsi de rehausser le niveau de température d'une source
froide avec un excellent rendement, dans la mesure où l'écart de température n'est pas trop
important.
II. Définition
On appelle pompe à chaleur (PAC) ou thermopompe une telle machine, dont le cycle est très
semblable à ceux utilisés en réfrigération. Il en diffère simplement par les niveaux de
température, et donc par le fluide de travail. Ce mode de chauffage est très séduisant si l'on
dispose d'une source de chaleur gratuite à un niveau de température suffisant. Pour le
chauffage des locaux, ce mode de chauffage est très séduisant si l'on dispose d'une source de
chaleur gratuite à un niveau de température suffisant.
Le principe de la pompe à chaleur est de prélever la chaleur présente dans les éléments de
l'environnement proche de l'habitation (air, eau, sol), la convertir et la restituer à une
température supérieure pour assurer le chauffage de la maison.
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Le fonctionnement pompe à chaleur est basé sur les transferts thermiques entre un liquide
caloporteur et un milieu environnant. Le fluide dit « frigorigène » possède la propriété de
changer d'état en fonction de sa pression :
Ainsi, la pompe à chaleur capte les calories présentes naturellement dans l'environnement (air,
sol ou eau), élève le niveau de chaleur et la diffuse ensuite dans la maison. Elle est constituée
d’un évaporateur, d’un compresseur, d’un condenseur, d’un détendeur.
Sur le plan thermodynamique, une pompe à chaleur est composée de quatre éléments. Les
explications données ci-dessous concernent plus particulièrement celles qui sont utilisées pour
le chauffage des locaux.
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Il s'agit d'un compresseur dit hermétique, à piston, qui présente l'avantage que le moteur
est directement refroidi et lubrifié par le fluide thermodynamique, ce qui permet de se
passer d'huile ;
4. Détendeur : qui peut être constitué d’un simple tube capillaire, ou bienthermostatique.
Avant d’entrer dans le détendeur, le liquide est légèrement sous-refroidi ; cela permet de
s’assurer que cet organe n’est pas alimenté avec de la vapeur, et cela augmente les
performances de la machine.
• Du milieu d'où elles tirent leur énergie (renouvelable) : air, eau ou sol.
• Du système de diffusion : air, eau ou fluide frigorigène.
Source de chaleur :
• Air : la pompe puise la chaleur dans l'air extérieur. Le procédé s'appelle alors
aérotherme.
• Sol : la pompe puise la chaleur dans la terre. Le procédé s'appelle alors la géothermie.
Les capteurs peuvent être horizontaux, long serpentins enterrés à un mètre de
profondeur, ou verticaux (plongeant à une centaine de mètres de profondeur).
• Eau : la pompe puise la chaleur dans les nappes phréatiques souterraines, les lacs ou
encore les points d'eau avoisinants. On parle d'hydrothermie (parfois aussi de
géothermie).
Les températures annoncées le sont à titre d'exemples. Elles varient en fonction du fluide
utilisé et des performances globales de la pompe à chaleur. On distingue plusieurs types de
pompe à chaleur, selon le milieu dans lequel elle puise les calories :
• une pompe à chaleur dite aérothermique utilise les calories présentes dans l’air
extérieur ;
• une pompe à chaleur dite géothermique utilise les calories présentes dans les
profondeurs du sol ou dans les nappes phréatiques : elle nécessite un circuit de captage
enterré (horizontal pour le sol ou vertical pour les nappes).
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Le système de pompe à chaleur par géothermie fonctionne grâce à des capteurs, que vous
devrez installer dans votre jardin. Ils permettent à un fluide de circuler en leur sein, de capter
les calories et de les amener jusqu'à la pompe à chaleur géothermique. Un autre fluide (il
s'agit parfois du même) circule entre la pompe et les émetteurs de chaleur qui se trouvent dans
la maison.
Les sondes sont installées jusqu'à 100 m en profondeur, après forage réalisé par une entreprise
spécialisée et si le sous-sol le permet. Elles sont utilisées lorsque la superficie du jardin est
insuffisante. Les sondes verticales sont plus chères, nécessitent un chantier plus conséquent,
mais sont plus performantes que les capteurs horizontaux.
Ce type est un mélange des deux techniques précédentes. Ces nouveaux capteurs se présentent
sous forme d'une spirale de 40 cm de diamètre sur 3 m de long. Ils sont disposés dans des
trous de 5 m de profondeur réalisables avec des engins de chantier standard (tarière). Rapides
à mettre en œuvre, ils demandent moins de surface que les capteurs horizontaux.
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Son fonctionnement est simple, une pompe à chaleur va venir capter la chaleur extérieure
pour la transférer à l'intérieur. La pompe à chaleur fonctionne sur la base d'un cycle
thermodynamique composé de quatre éléments de base :
• le compresseur.
• le condenseur.
• le détendeur.
• l'évaporateu.
Pour une pompe à chaleur air/air, l'unité intérieure (souvent sous la forme d'une cassette
murale dans la maison) contient le condenseur, qui va céder la chaleur à l'air au travers d'une
batterie, et un ventilateur pour faire circuler l'air et chauffer la pièce de façon homogène.
L'unité extérieure quant à elle, contient le compresseur, l'évaporateur et le détendeur.
V.2.1.Avantages du multisplit
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C'est un système de chauffage très réactif évitant les écarts de température par rapport à la
consigne, contrairement au plancher chauffant ou aux gros radiateurs en fonte.
La principale différence entre une pompe à chaleur haute température et une pompe à chaleur
basse température réside dans la température de sortie de l’eau du réseau de chauffage.
Une pompe à chaleur basse température alimente le circuit d’eau de chauffage central à une
température comprise entre 35 et 50°C.
Une pompe à chaleur haute température produit de l’eau à une température supérieure à 65°C.
Certaines atteignent 80°C par une température extérieure de - 7°C.
L’écart de température entre le milieu dans lequel sont puisées les calories et la température
de l’eau de chauffage étant plus important, son rendement est inférieur à celui d’une pompe à
chaleur basse température.
De ce fait, pour une même quantité de chaleur produite, la consommation électrique d’une
pompe à chaleur haute température est plus élevée que celui d’une basse température.
Le choix d’une pompe à chaleur basse ou haute température se fait en fonction des émetteurs
de chaleur existants ou à installer et du niveau d’isolation.
La pompe à chaleur hybride est la combinaison de deux équipements très performants : une
pompe à chaleur et une chaudière à haut rendement de type « à condensation ». Si la pompe à
chaleur est forcément de type air-eau, c'est-à-dire qu'elle puise les calories de l'air extérieur
pour les réinjecter dans un circuit de chauffage, la chaudière, elle, peut être à fioul, à gaz ou à
bois. Le système hybride peut également être couplé à des panneaux solaires pour augmenter
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la part en énergies renouvelables et utiliser une autre énergie totalement écologique et gratuite
: le soleil.
• une unité extérieure qui est la pompe à chaleur air-eau. Idéalement, elle doit disposer
d’un COP (coefficient de performance) supérieur ou égal à 5 ;
• une unité intérieure qui est la chaudière à condensation ou à haut rendement (fioul, gaz
ou bois). Pour un gain énergétique optimal, pensez à prévoir un module hydraulique
pour la production d'eau chaude sanitaire. Le rendement est souvent compris entre 102
et 119 % ;
• des émetteurs de chaleur qui peuvent être un plancher chauffant, des radiateurs basse
température de type acier, alu ou haute température de type fonte. Le plancher
chauffant offre la meilleure performance possible, que ce soit en matière d'économie
d’énergie ou de confort. De manière générale, plus la température du circuit d'eau des
émetteurs est basse, meilleure est l’efficacité.
Une pompe à chaleur peut puiser son énergie dans l'eau, le sol ou l'air. La pompe à chaleur
air-eau, elle, utilise le principe de l’aérothermie et puise la chaleur contenue dans l'air pour la
restituer à un circuit d’eau de chauffage. Ce circuit alimente un plancher chauffant, des
radiateurs, ou un circuit d’eau sanitaire. Les pompes à chaleur air-eau captent donc une
énergie gratuite et renouvelable, elles fonctionnent à l'électricité, mais consomment peu.
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CIAT
Si vous souhaitez garder votre chaudière, vous pouvez également installer la pompe à chaleur
en « relève » de la chaudière (en complément). Vous devrez opter pour une pompe à chaleur
haute température, si vos radiateurs sont des radiateurs classiques dits « haute température ».
En construction, toutes les options sont possibles. Vous pouvez installer une pompe à chaleur
air eau sans chaudière. Idéalement, installez-la avec un plancher chauffant et un système basse
température.
Les pompes à chaleur air-eau possèdent des COP (coefficient de performance) compris entre
3,5 et 4,2. Elles peuvent aussi rafraîchir l'air en période de chaleur, mais non le climatiser.
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Parmi les autres inconvénients, certaines affichent un fonctionnement limité, avec un système
perdant en efficacité en dessous d’un certain seuil de températures (variable de + 3 à - 20 °C).
Le recours à un chauffage d'appoint doit être prévu.
Il est conseillé d’opter pour une chaudière hybride qui combine deux énergies distinctes, dont
une renouvelable avec par exemple une chaudière à gaz). Par ailleurs, le groupe extérieur de
certaines pompes à chaleur air-eau est parfois bruyant
Les installations les plus fréquentes sont les pompes à chaleur qui puisent l'eau dans une
nappe phréatique, la température de l'eau y étant assez élevée (entre 7 et 12 °C) et surtout
constante.
Autres possibilités : lacs, cours d'eau. Une partie du chauffage urbain de la ville de
Zurich est ainsi assuré par des pompes à chaleur alimentée par l'eau d'un lac à 4 °C.
Un puits existant ou un forage vertical permet d'atteindre la nappe. Il ne doit pas être
trop profond, l'électricité nécessaire pour relever l'eau jusqu'à la surface réduirait
l'intérêt de recourir à une PAC.
o un de captage,
o et un second pour rejeter l'eau dans son milieu d'origine, ce qui évite de tarir la
source de calories.
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• Pré requis : avoir un point d'eau ou une nappe à proximité ayant un débit suffisant.
Onéreux car il faut faire un voire deux forage(s) plus ou moins profond(s), ou avoir un puits.
VI. La vanne d'inversion de cycle
Schéma de la vanne d’inversion
Avec un COP de 3, une PAC qui consomme 1 kWh d'électricité produit 3 kWh de chauffage.
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• Les bonnes pompes à chaleur (certifiées NFPAC) ont un COP au moins supérieur à 3.
• Un COP est un rapport variable. Il dépend des qualités de la pompe à chaleur mais
varie aussi selon les types d'installations.
On distingue :
• Le COP machine : qui est le niveau de performance d'une pompe à chaleur déterminé
en laboratoire, donc dans des conditions d'essais éloignées de la réalité.
• Le COP système : qui prend en compte tous les éléments du système : la pompe à
chaleur mais aussi les circulateurs, les pompes de relevage de l'eau, les accessoires
divers... Plus près de la réalité, mais encore théorique.
• Le COPA ou COP annuel : il s'agit du COP système enregistré sur une saison de
chauffe. C'est celui qui donne le rendement réel de votre pompe à chaleur. Selon la
qualité de l'installation, il peut y avoir une grande différence entre le COP machine et
le COPA.
Un COP d'une pompe à chaleur n'a de sens que s'il est accompagné de deux températures de
référence :
• La température du milieu dans lequel on puise les calories. Dans les textes officiels,
elle est indiquée +7°C, sauf pour les pompes à chaleur sol/sol et sol/eau (-5°C).
• La température de l'eau à la sortie de la pompe à chaleur : si elle alimente un plancher
chauffant : 35 °C, 50 °C pour des radiateurs basse température, 65 °C voire plus pour
des radiateurs haute température.
Le COP est d'autant meilleur que la différence entre ces deux températures est faible
Les domaines d'utilisation des pompes à chaleur dans l'industrie sont les suivants, Te et Tc
étant respectivement les températures d'évaporation et de condensation :
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Te < 20 °C, Tc < 80 °C : ce sont des pompes à chaleur classiques standard, commercialisées
et disponibles sur catalogue ;
20 °C < Te < 80 °C, Tc < 130 °C : il s'agit ici de pompes à chaleur spécifiques, quoique
dérivées du matériel frigorifique, mais adaptées à des températures de fonctionnement plus
élevées ;
pour des températures plus élevées, ce type de matériel ne convient plus. La compression
mécanique de vapeur peut être une solution, si la source froide se présente sous forme de
vapeur.
Les compresseurs utilisés en pratique sont de trois types : à piston (P < 200 kW), à vis (100
kW < P < 1 MW), ou centrifuges (P > 800 kW).
Actuellement, les principaux débouchés des pompes à chaleur dans l'industrie concernent le
séchage des produits thermosensibles ou à migration d'humidité lente, et la récupération
d'énergie dans les usines où existent des besoins simultanés et comparables de chaud et de
froid.
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Travaux Dirigés
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Exercice N° 1
1/ Expliquer pourquoi un bon fluide frigorigène doit avoir les caractéristiques suivantes :
- Une chaleur latente de vaporisation élevée.
- Une température de fin de compression modérée.
- Non miscible avec l’huile de lubrification.
2/ Définir:
- Agent frigorifique secondaire.
- Azéotrope
Exercice N° 2
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Exercice N° 3
Isotherme
2'
3 2
PC
PE
4 1
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Exercice N° 4
Exercice N° 5
Soit le cycle d’une IFCMS avec Echangeur de chaleur ;représenté sur la figure çi-
dessous,
Le fluide frigorigène utilisé est le CCL2F2, on donne :
- La pression d’évaporation = 90 Kpa
- La pression de condensation = 800 Kpa
Calculer le coefficient de performance de cette installation
Exercice N° 6
Faite le schéma de principe ainsi que le cycle fonctionnel des installations frigorifiques à
compression mécanique suivantes :
1- Bi-étagée à injection partielle avec sous refroidisseur.
2- Bi-étagée à injection totale sans sous refroidisseur.
Exercice N° 7
Exercice N° 8
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Exercice N° 9
Exercice N° 10
Tc : La température de condensation
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Exercice N° 11
Exercice N° 12
Exercice N° 13
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