Cours Chaux Aerienne

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La Chaux aérienne

La chaux résulte de la cuisson de roches calcaires à une température environ 1000°C.

1. Historique
La chaux est apparue dans le courant du 2eme millénaire avant notre ère. Elle est obtenue par la
cuisson entre 850°C et 1000°C de roche calcaire pure ou de coquillages marins. Il est
intéressant de noter que le verbe « calciner », qui signifie brûler à haute température a
précisément pour origine étymologique le terme latin « calx, calcis » désignant la chaux.

La chaux « vive » obtenue par « calcination » est « éteinte » par adjonction d’eau, et fournit «

La chaux hydratée » ou « La chaux aérienne ». La chaux hydratée ne peut faire prise qu’au
contact de l’air, en réagissant avec le gaz carbonique ambiant (d’où son nom de « chaux
aérienne »).

En un premier temps, la chaux sert surtout à la confection d’enduit. Elle entre avec le plâtre et
la poudre de marbre, dans la composition des stucs, que les architectes grecs utilisaient dès le
7e siècle avant J.-C. pour couvrir l’aspect rude des murs construits en pierre calcaire ou en tuf.
Ces murs étaient montés en blocs de pierre ajustés sans mortier, ou en pierres ébauchées, liées
par un mortier fait de terre et d’argile.

Ce sont les Romains qui, dès le 2e siècle avant notre ère, vont développer l’usage du mortier
de chaux et répandre la technique dans toutes les régions de l’empire. Ils ont systématisé
l’usage du mortier pour assurer les joints des appareils de brique ou de pierre. La technique est
toujours en usage aujourd’hui.

La porosité du mortier est donc un facteur essentiel, à contrôler lors de la mise en œuvre. Les
praticiens insistent sur les justes proportions à respecter : trois volumes de sable fin pour un
volume de chaux, ou cinq pour deux, selon la qualité du sable.
2. Utilisation :
La chaux aérienne n’est ainsi pas utilisée comme liant. Cependant elle peut être utilisée
comme composant additif à certains matériaux de construction (mortiers, bétons, enduits,
peintures…etc.), afin d’améliorer certaines de leurs propriétés. Dans la construction routière,
on utilise parfois la chaux vive moulue pour :
Assèchement : La chaux vive est épandue sur les sols humides afin de diminuer leur teneur
en eau et faciliter ainsi le travail des engins de terrassement.

Stabilisation : La chaux vive, mélangée aux sols argileux, se combine chimiquement avec ces
derniers. L'argile passe alors d'une consistance plastique à une consistance
grenue, stable et très peu sensible à l'eau.

Stockage : La chaux vive doit être stockée dans des dépôts ou sacs hermétiques. La chaux
éteinte est moins sensible mais elle doit être stockée dans des dépôts ou sacs
fermés.

.3. Réaction chimique


La chaux aérienne s’obtient à partir de roches calcaires contenant au plus 10% d’impuretés
argileuses.

CaCO3 Cuisson à une environ 1000°CT° CaO + CO2


Calcaire Chaux vive Gaz carbonique

Figure I.1 : Pierres de calcaires et Morceaux de la chaux vive


La chaux vive (Oxyde de Calcium) est avide d'humidité. Elle réagit au contact de l'eau avec
un fort dégagement de chaleur puis se transforme en une poudre blanche appelée chaux
éteinte.

CaO + H2O Ca(OH)2 + Chaleur


Chaux vive Chaux éteinte

Figure I.2 : Morceaux de chaux vive aspergés à l’eau et Poudre de la chaux éteinte

Chaux éteinte
En présence du gaz carbonique, la chaux éteinte peut faire une carbonatation et redevenir un
calcaire, voir la réaction chique suivante :

Ca(OH)2 + CO2 CaCO3 + H2O


Chaux éteinte Calcaire

Ainsi la chaux ne peut durcir qu’en contact avec l’air (gaz carbonique).
Conclusion : Cycle de la chaux

Figure I.3 : Cycle de la chaux

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