La Face Cachee de Lonu
La Face Cachee de Lonu
La Face Cachee de Lonu
Professeur émérite
de l'Université de Louvain
LA FACE CACHÉE
DE L'ONU
Le Sarment
Paris - 2000
Liste des sigles
AMI
Accord Multilatéral sur les Inv estissem ents
CPI
Cour pénale internationale
ECOSOC
Conseil économ ique et social des Nations Unies (New York)
FAO
Food and Agricultural Organization (Rom e)
FNUAP
Fonds des Nations Unies pour la Population (New York)
ILO
Organisation internationale du Trav ail (Genèv e)
IPPF
International Planned Parenthood Federation (Londres)
NAMBLA
North Am erican Man/Boy Lov e Association
OCDE
Organisation de Coopération et de Dév eloppem ent Économ ique (Paris)
OMS
Organisation m ondiale de la santé (Genèv e)
ONG
Organisations non gouv ernem entales
ONU
Organisation des Nations Unies (New York)
PNUD
Program m e des Nations Unies pour le Dév eloppem ent (New York)
UNESCO
Organisation des Nations Unies pour l'Éducation, la Science et la Culture
(Paris)
UNICEF
Fonds des Nations Unies pour l'Enfance (New York)
UNIDO
Organisation des Nations Unies pour le Dév eloppem ent industriel
Table des matières
List e des sigles
Première partie
L'EMPIRE DU CONSENSUS
La « t y rannie de la majorit é »
La « sainteté » civile des lois
Le paradoxe de la majorité
L'idéologie de la Chart e
Un « remake » de l'évolutionnisme
Le blanc-seing de l'ONU
Le Forum du Millenium
Le Pact e mondial
L'appel au secteur privé
Vers une « coalition globale »
Le Sommet du Millenium
Des activités parallèles fébriles
Le Sommet des chefs d'État
Vers une concent rat ion de pouvoir sans précédent
Le radicalisme européen
La grogne bruxelloise
La Charte des Droits fondamentaux
Avis aux récalcitrants
Le messianisme internationaliste
Deuxième partie
Un sy st ème policier
Jurisprudence et bureaucratie
Détournement de sens
La maîtrise de la vie
Troisième partie
LE DISSENTIMENT CHRETIEN
Annexes
Bibliographie
Remerciement s
L'EMPIRE DU CONSENSUS
Chapitre I
Un autre débat
L'apport médiéval
L'apport moderne
Universalité et cohésion
La part de l'historicité
Solidarité et efficacité
Consensus et majorité,
ou d'une tyrannie à l'autre
Kant et l'Illuminisme
Le paradoxe de la majorité
Le recours à la majorité mérite une attention spéciale, car
aujourd'hui beaucoup veulent faire passer la règle de la
majorité comme la caractéristique essentielle de la démocratie.
Tocqueville parlait, à ce propos, de la « tyrannie de la majorité
»[3 2 ] . On abandonne donc, dans ce cas, l'idée fondatrice selon
laquelle la démocratie repose sur l'égale dignité de tous, sur la
liberté de pensée, d'expression, d'association.
La cohésion précaire
L'ONU
confrontée à ses origines
Gardienne des
Droits de l'Homme ?
La démocratie impossible
De la violence individuelle
à la violence institutionnelle
La Charte de la Terre
et l'impératif écologique
Un accouchement laborieux
Un nouveau dialogue
Préambule
Principes
« Reconnaître que tous les êtres sont interdépendants et que
toute forme de vie indépendamment de son utilité, a valeur
pour les êtres humains...
Un « remake » de l'évolutionnisme
Le blanc-seing de l'ONU
De l'individualisme à l'absolutisme
AMII, vraiment ?
Pékin+5 :
une histoire de grain de sable
Délégués et fonctionnaires
Quelles surprises ?
La guerre continue
Un document programmatique
Il est bien connu que les USA usent et abusent de l'ONU pour
faire prévaloir leurs intérêts. Ils le font parfois avec un
cynisme confondant. L'opération « Tempête du Désert »,
menée contre l'Irak en décembre 1998, a montré le mépris
dans lequel les États-Unis pouvaient tenir l'ONU lorsque celle-
ci gênait leurs convenances. C'est une des raisons pour
lesquelles les USA ont refusé de signer le traité créant la Cour
pénale internationale. En revanche, chaque fois que cela leur
convient, c'est-à-dire fréquemment, les États-Unis se servent
de l'ONU comme d'un gigantesque instrument au service de
leur projet hégémonique mondial à peine camouflé sous
l'étiquette de la « mondialisation ».[1 1 1 ]
LA « TERREUR BLANCHE »
La grogne bruxelloise
Le messianisme internationaliste
Le Droit,
« légitimation » de la violence
La mort et la guerre
Le vertige de l'autodestruction
VERS LA
GOUVERNANCE MONDIALE
Chapitre XI
Kelsen à l'ONU
Un rationalisme intégral
Réduction et dissolution
La norme
La coutume et le consensus
Un système de normes
Le symbolisme pyramidal
La norme fondamentale
Le droit étatique
et le droit international
La dissolution de l'État
L'État ne survit que d'une existence qui lui est pour ainsi dire
procurée ou déléguée par l'ordre juridique international. Cet
ordre se réserve de déléguer ou non les prérogatives
caractéristiques de l'État et de la souveraineté qui y est
attachée habituellement.
Jurisprudence et bureaucratie
Détournement de sens
On comprend ainsi que le « normativisme » soit la théorie du
droit convenant parfaitement au Nouvel Âge et à ses réseaux.
Ce même normativisme s'accommode également fort bien de
l'érosion, fréquemment observée, de la souveraineté. Une
érosion qui se manifeste surtout de deux façons. Tout d'abord,
dans les tendances centrifuges et séparatistes que l'on observe
en maintes régions ou dans de nombreux États-Nations. Ces
tendances sont évidemment de nature à débiliter la capacité
des États à s'opposer au projet de concentration pyramidale du
pouvoir. Ensuite le pouvoir des États est court-circuité par une
pléthore d'ONG acquises au normativisme onusien.
La maîtrise de la vie
Si l'on veut prêter un tant soi peu attention aux plans d'action,
recommandations, décisions consensuelles et autres
conventions émanant du FNUAP, de l'OMS, de l'UNICEF, de la
Banque Mondiale, du PNUD, etc., on constatera aussitôt que
les « nouveaux droits de l'homme » sont simplement les
nouvelles normes, produites, à leur niveau pyramidal, par les
agences considérées. On constatera également que ces normes
reçoivent leur validité de l'ordre juridique mondial et de l'État
mondial en voie d'édification par palier.
La vengeance du réel
Un manifeste anti-nations
LE DISSENTIMENT CHRETIEN
Chapitre XV
L'ONU :
quelle estime pour la vérité ?
Imiter la violence
L'innocent coupable
« Chaque fois que vous l'avez fait à l'un de ces petits, qui sont
mes frères, c'est à moi que vous l'avez fait » (Mt 25, 40).
La conversion à la vérité
Dès les premiers pas des États de droit, cette réalité naturelle
est régulée par les juristes : la famille fait l'objet de législations
variant suivant les sociétés. Le droit de la famille, ainsi que le
droit patrimonial qui lui est intimement lié, est un des piliers
du droit civil. Le droit positif organise donc la réalité naturelle
qu'est la famille, mais ce n'est pas lui qui en suscite l'existence.
Amour et fécondité
Traditionnellement, deux fonctions sont reconnues à la famille.
La première est procréative : c'est dans le cadre de la famille
fondé sur le mariage que se transmet la vie, que se
renouvellent les générations. Par sa fonction procréative, la
famille permet à la société de durer, c'est-à-dire de continuer à
exister, à agir, à s'affirmer. La procréation présente donc deux
facettes. Elle procède de la tendance naturelle des conjoints à
la communication de la vie, à sa conservation, mais elle
correspond également à la nécessité de survivre,
caractéristique de toute société dynamique. La contestation
actuelle de la finalité procréative de la famille entraîne donc
non seulement les répercussions que l'on sait au niveau de la
famille proprement dite ; elle met aussi en péril la survivance
de la société.
Quelques causes
Les récents projets qui ont défilé sous les signes de CUCS, de
PICS et autres PACS, etc., sont particulièrement révélateurs
de ce désengagement vis-à-vis de l'institution matrimoniale.
De tels projets montrent que l'État considère ces contrats
d'union civile et sociale (CUCS) et autres pactes d'intérêt
commun (PIC) comme des contrats privés, laissant aux parties
la plus grande liberté de négocier les conditions dudit contrat,
de faire ou de défaire le consensus. Hélas, de tels contrats
débilitent l'institution qu'ils singent en réduisant le mariage à
un contrat privé entre individus, toujours disposés à
renégocier les conditions de leur cohabitation, toujours prêts à
rompre leur consensus, bref un contrat qui n'est pas créateur
d'une réalité sociale nouvelle, la famille. Tel est l'un des
problèmes majeurs posé par le pacte civil de solidarité (PACS)
adopté en France en 1999.
Par là, l'ONU apporte sa caution aux États qui ont déjà
entrepris d'exténuer l'institution familiale en flattant la liberté
débridée des individus. Dans la foulée, l'ONU, précarisant le
lien familial, contribue à renforcer les risques d'exclusion déjà
multipliés par l'État [2 04 ] .
La famille :
un gisement de valeurs
Contrôler l'affectivité
De la fraternité à la solidarité
Une autre analyse est due à Claude Martin, auquel nous avons
déjà recouru. Paradoxalement, cet auteur met en relief la
réalité naturelle de la famille à partir d'une analyse du divorce.
Nous allons évoquer brièvement cette démarche.
Protéger la famille
La moindre des choses serait que l'État offre aux femmes les
conditions d'un choix vraiment libre entre l'engagement à
temps plein au service de la famille et l'engagement
professionnel intégral ou partiel. De même, il serait
élémentaire que l'État offre aux parents la possibilité de choisir
librement l'école que fréquentent leurs enfants. Non qu'il
s'agisse seulement de respecter une option « privée » des
parents ; il s'agit aussi de correspondre aux intérêts de la
société.
Il n'est pas sûr que tous les milieux chrétiens fassent preuve
de clairvoyance face à l'envahissement de cette conception
inversée des droits de l'homme. L'Église se doit donc d'être
vigilante ; elle doit aussi se préparer à la persécution, qui, en
fait, a déjà démarré.
Déclaration universelle
des Droits de l'Homme de 1948
PREAMBULE
ARTICLE 2
Chacun peut se prévaloir de tous les droits et de toutes les
libertés proclamés dans la présente Déclaration, sans
distinction aucune, notamment de race, de couleur, de sexe, de
langue, de religion, d'opinion politique ou de toute autre
opinion, d'origine nationale ou sociale, de fortune, de naissance
ou de toute autre situation. De plus, il ne sera fait aucune
distinction fondée sur le statut politique, juridique ou
international du pays ou du territoire dont une personne est
ressortissante, que ce pays ou territoire soit indépendant, sous
tutelle, non autonome ou soumis à une limitation quelconque
de souveraineté.
ARTICLE 3
Tout individu a droit à la vie, à la liberté et à la sûreté de sa
personne.
ARTICLE 4
Nul ne sera tenu en esclavage, ni en servitude ; l'esclavage et
la traite des esclaves sont interdits sous toutes leurs formes.
ARTICLE 5
Nul ne sera soumis à la torture, ni à des peines ou traitements
cruels, inhumains ou dégradants.
ARTICLE 6
Chacun a le droit à la reconnaissance en tous lieux de sa
personnalité juridique.
ARTICLE 7
Tous sont égaux devant la loi et ont droit sans distinction à une
égale protection de la loi. Tous ont droit à une protection égale
contre toute discrimination qui violerait la présente
Déclaration et contre toute provocation à une telle
discrimination.
ARTICLE 8
Toute personne a droit à un recours effectif devant les
juridictions nationales compétentes contre les actes violant les
droits fondamentaux qui lui sont reconnus par la Constitution
ou par la loi.
ARTICLE 9
Nul ne peut être arbitrairement arrêté, détenu ni exilé.
ARTICLE 10
Toute personne a droit, en pleine égalité, à ce que sa cause soit
entendue équitablement et publiquement, par un tribunal
indépendant et impartial, qui décidera, soit de ses droits et
obligations, soit du bien-fondé de toute accusation en matière
pénale dirigée contre elle.
ARTICLE 11
1. Toute personne accusée d'un acte délictueux est
présumée innocente jusqu'à ce que sa culpabilité ait été
légalement établie au cours d'un procès public où toutes les
garanties nécessaires à sa défense lui auront été assurées.
2. Nul ne sera condamné pour des actions ou omissions
qui, au moment où elles ont été commises, ne constituaient pas
un acte délictueux d'après le droit national ou international. De
même, il ne sera infligé aucune peine plus forte que celle qui
était applicable au moment où l'acte délictueux a été commis.
ARTICLE 12
Nul ne sera l'objet d'immixtions arbitraires dans sa vie privée,
sa famille, son domicile ou sa correspondance, ni d'atteintes à
son honneur et à sa réputation. Toute personne a droit à la
protection de la loi contre de telles immixtions ou de telles
atteintes.
ARTICLE 13
Toute personne a le droit de circuler librement et de choisir sa
résidence à l'intérieur d'un État. Toute personne a le droit de
quitter tout pays, y compris le sien, et de revenir dans son
pays.
ARTICLE 14
Devant la persécution, toute personne a le droit de chercher
asile et de bénéficier de l'asile en d'autres pays. Ce droit ne
peut être invoqué dans le cas de poursuites réellement fondées
sur un crime de droit commun ou sur des agissements
contraires aux buts et aux principes des Nations unies.
ARTICLE 15
Tout individu a droit à une nationalité. Nul ne peut être
arbitrairement privé de sa nationalité, ni du droit de changer
de nationalité.
ARTICLE 16
À partir de l'âge nubile, l'homme et la femme sans aucune
restriction quant à la race, la nationalité ou la religion, ont le
droit de se marier et de fonder une famille. Ils ont des droits
égaux au regard du mariage, durant le mariage et lors de sa
dissolution. Le mariage ne peut être conclu qu'avec le libre et
plein consentement des futurs époux. La famille est l'élément
naturel et fondamental de la société et a le droit à la protection
de la société et de l'État.
ARTICLE 17
Toute personne, aussi bien seule qu'en collectivité, a droit à la
propriété. Nul ne peut être arbitrairement privé de sa
propriété.
ARTICLE 18
Toute personne a droit à la liberté de pensée, de conscience et
de religion ; ce droit implique la liberté de changer de religion
ou de conviction ainsi que la liberté de manifester sa religion
ou sa conviction, seule ou en commun, tant en public qu'en
privé, par l'enseignement, les pratiques, le culte et
l'accomplissement des rites.
ARTICLE 19
Tout individu a droit à la liberté d'opinion et d'expression ; ce
qui implique le droit de ne pas être inquiété pour ses opinions
et celui de chercher, de recevoir et de répandre, sans
considération de frontières, les informations et les idées par
quelque moyen d'expression que ce soit.
ARTICLE 20
Toute personne a droit à la liberté de réunion et d'association
pacifiques. Nul ne peut être obligé de faire partie d'une
association.
ARTICLE 21
Toute personne a le droit de prendre part à la direction des
affaires publiques de son pays, soit directement, soit par
l'intermédiaire de représentants librement choisis. Toute
personne a droit à accéder, dans des conditions d'égalité, aux
fonctions publiques de son pays. La volonté du peuple est le
fondement de l'autorité des pouvoirs publics ; cette volonté
doit s'exprimer par des élections honnêtes qui doivent avoir
lieu périodiquement, au suffrage universel égal et au vote
secret ou suivant une procédure équivalente assurant la
liberté du vote.
ARTICLE 22
Toute personne, en tant que membre de la société, a le droit à
la sécurité sociale ; elle est fondée à obtenir la satisfaction des
droits économiques, sociaux et culturels indispensables à sa
dignité et au libre développement de sa personnalité, grâce à
l'effort national et à la coopération internationale, compte tenu
de l'organisation et des ressources de chaque pays.
ARTICLE 23
Toute personne a droit au travail, au libre choix de son travail,
à des conditions équitables et satisfaisantes de travail et à la
protection contre le chômage. Tous ont droit, sans aucune
discrimination, à un salaire égal pour un travail égal.
Quiconque travaille a le droit à une rémunération équitable et
satisfaisante lui assurant, ainsi qu'à sa famille, une existence
conforme à la dignité humaine et complétée, s'il y a lieu, par
tous autres moyens de protection sociale. Toute personne a le
droit de fonder avec d'autres des syndicats et de s'affilier à des
syndicats pour la défense de ses intérêts.
ARTICLE 24
Toute personne a droit au repos et aux loisirs et notamment à
une limitation raisonnable de la durée du travail et à des
congés payés périodiques.
ARTICLE 25
Toute personne a droit à un niveau de vie suffisant pour
assurer sa santé, son bien-être et ceux de sa famille,
notamment pour l'alimentation, l'habillement, le logement, les
soins médicaux ainsi que pour les services sociaux nécessaires,
elle a droit à la sécurité en cas de chômage, de maladie,
d'invalidité, de veuvage, de vieillesse ou dans les autres cas de
perte de ses moyens de subsistance par suite de circonstances
indépendantes de sa volonté. La maternité et l'enfance ont
droit à une aide et à une assistance spéciales. Tous les enfants,
qu'ils soient nés dans le mariage ou hors mariage, jouissent de
la même protection sociale.
ARTICLE 26
Toute personne a droit à l'éducation. L'éducation doit être
gratuite, au moins en ce qui concerne l'enseignement
élémentaire et fondamental. L'enseignement élémentaire est
obligatoire. L'enseignement technique et professionnel doit
être généralisé ; l'accès aux études supérieures doit être
ouvert en pleine égalité à tous en fonction de leur mérite.
L'éducation doit viser au plein épanouissement de la
personnalité humaine et au renforcement du respect des
droits de l'homme et des libertés fondamentales. Elle doit
favoriser la compréhension, la tolérance et l'amitié entre
toutes les nations et tous les groupes raciaux ou religieux, ainsi
que le développement des activités des Nations unies pour le
maintien de la paix. Les parents ont, par priorité, le droit de
choisir le genre d'éducation à donner à leurs enfants.
ARTICLE 27
Toute personne a le droit de prendre part librement à la vie
culturelle de la communauté, de jouir des arts et de participer
au progrès scientifique et aux bienfaits qui en résultent.
Chacun a droit à la protection des intérêts moraux et matériels
découlant de toute production scientifique, littéraire ou
artistique dont il est l'auteur.
ARTICLE 28
Toute personne a droit à ce que règne, sur le plan social et sur
le plan international, un ordre tel que les droits et libertés
énoncés dans la présente Déclaration puissent y trouver plein
effet.
ARTICLE 29
L'individu a des devoirs envers la communauté dans laquelle
seul le libre et plein développement de sa personnalité est
possible. Dans l'exercice de ses droits et dans la jouissance de
ses libertés, chacun n'est soumis qu'aux limitations établies par
la loi exclusivement en vue d'assurer la reconnaissance et le
respect des droits et libertés d'autrui et afin de satisfaire aux
justes exigences de la morale, de l'ordre public et du bien-être
général dans une société démocratique. Ces droits et libertés
ne pourront, en aucun cas, s'exercer contrairement aux buts et
aux principes des Nations Unies.
ARTICLE 30
Aucune disposition de la présente Déclaration ne peut être
interprétée comme impliquant pour un État, un groupement
ou un individu un droit quelconque de se livrer à une activité
ou d'accomplir un acte visant à la destruction des droits et
libertés qui y sont énoncés.
Annexe II
La Déclaration universelle
des Droits de l'Homme
Figures triangulaires
PREAMBULE
ARTICLE 1
Dignité humaine
La dignité humaine est inviolable. Elle doit être respectée et
protégée.
ARTICLE 2
Droit à la vie
1. Toute personne a droit à la vie.
2. Nul ne peut être condamné à la peine de mort, ni
exécuté.
ARTICLE 3
Droit à l'intégrité de la personne
1. Toute personne a droit à son intégrité physique et
mentale.
2. Dans le cadre de la médecine et de la biologie, doivent
notamment être respectés :
- le consentement libre et éclairé de la personne
concernée, selon les modalités définies par la loi,
- l'interdiction des pratiques eugéniques, notamment
celles qui ont pour but la sélection des personnes,
- l'interdiction de faire du corps humain et de ses parties,
en tant que tels, une source de profit,
- l'interdiction du clonage reproductif des êtres humains.
ARTICLE 4
Interdiction de la torture et des peines
ou traitements inhumains ou dégradants
Nul ne peut être soumis à la torture, ni à des peines ou
traitements inhumains ou dégradants.
ARTICLE 5
Interdiction de
l'esclavage et du travail forcé
1. Nul ne peut être tenu en esclavage ni en servitude.
2. Nul ne peut être astreint à accomplir un travail forcé ou
obligatoire.
3. La traite des êtres humains est interdite.
CHAPITRE II – LIBERTES
ARTICLE 6
Droit à la liberté et à la sûreté
Toute personne a droit à la liberté et à la sûreté.
ARTICLE 7
Respect de la vie privée et familiale
Toute personne a droit au respect de sa vie privée et familiale,
de son domicile et de ses communications.
ARTICLE 8
Protection des données à caractère personnel
1. Toute personne a droit à la protection des données à
caractère personnel la concernant.
2. Ces données doivent être traitées loyalement, à des fins
déterminées et sur la base du consentement de la personne
concernée ou en vertu d'un autre fondement légitime prévu
par la loi. Toute personne a le droit d'accéder aux données
collectées la concernant et d'en obtenir la rectification.
3. Le respect de ces règles est soumis au contrôle d'une
autorité indépendante.
ARTICLE 9
Droit de se marier et de fonder une famille
Le droit de se marier et le droit de fonder une famille sont
garantis selon les lois nationales qui en régissent l'exercice.
ARTICLE 10
Liberté de pensée,
de conscience et de religion
1. Toute personne a droit à la liberté de pensée, de
conscience et de religion. Ce droit implique la liberté de
changer de religion ou de conviction, ainsi que la liberté de
manifester sa religion ou sa conviction individuellement ou
collectivement, en public ou en privé, par le culte,
l'enseignement, les pratiques et l'accomplissement des rites.
2. Le droit à l'objection de conscience est reconnu selon les
lois nationales qui en régissent l'exercice.
ARTICLE 11
Liberté d'expression et d'information
1. Toute personne a droit à la liberté d'expression. Ce
droit comprend la liberté d'opinion et la liberté de recevoir ou
de communiquer des informations ou des idées sans qu'il
puisse y avoir ingérence d'autorités publiques et sans
considération de frontières.
2. La liberté des médias et leur pluralisme sont respectés.
ARTICLE 12
Liberté de réunion et d'association
1. Toute personne a droit à la liberté de réunion pacifique
et à la liberté d'association à tous les niveaux, notamment dans
les domaines politique, syndical et civique, ce qui implique le
droit de toute personne de fonder avec d'autres des syndicats
et de s'y affilier pour la défense de ses intérêts.
2. Les partis politiques au niveau de l'Union contribuent à
l'expression de la volonté politique des citoyens de l'Union.
ARTICLE 13
Liberté des arts et des sciences
Les arts et la recherche scientifique sont libres. La liberté
académique est respectée.
ARTICLE 14
Droit à l'éducation
1. Toute personne a droit à l'éducation, ainsi qu'à l'accès à
la formation professionnelle et continue.
2. Ce droit comporte la faculté de suivre gratuitement
l'enseignement obligatoire.
3. La liberté de créer des établissements d'enseignement
dans le respect des principes démocratiques, ainsi que le droit
des parents d'assurer l'éducation et l'enseignement de leurs
enfants conformément à leurs convictions religieuses,
philosophiques et pédagogiques, sont respectés selon les lois
nationales qui en régissent l'exercice.
ARTICLE 15
Liberté professionnelle et droit de travailler
1. Toute personne a le droit de travailler et d'exercer une
profession librement choisie ou acceptée.
2. Tout citoyen ou toute citoyenne de l'Union a la liberté
de chercher un emploi, de travailler, de s'établir ou de fournir
des services dans tout État membre.
3. Les ressortissants des pays tiers qui sont autorisés à
travailler sur le territoire des États membres ont droit à des
conditions de travail équivalentes à celles dont bénéficient les
citoyens ou citoyennes de l'Union.
ARTICLE 16
Liberté d'entreprise
La liberté d'entreprise est reconnue conformément au droit
communautaire et aux législations et pratiques nationales.
ARTICLE 17
Droit de propriété
1. Toute personne a le droit de jouir de la propriété des
biens qu'elle a acquis légalement, de les utiliser, d'en disposer
et de les léguer. Nul ne peut être privé de sa propriété, si ce
n'est pour cause d'utilité publique, dans des cas et conditions
prévus par une loi et moyennant en temps utile une juste
indemnité pour sa perte. L'usage des biens peut être
réglementé par la loi dans la mesure nécessaire à l'intérêt
général.
2. La propriété intellectuelle est protégée.
ARTICLE 18
Droit d'asile
Le droit d'asile est garanti dans le respect des règles de la
convention de Genève du 28 juillet 1951 et du protocole du 31
janvier 1967 relatifs au statut des réfugiés et conformément au
traité instituant la Communauté européenne.
ARTICLE 19
Protection en cas
d'éloignement, d'expulsion et d'extradition
1. Les expulsions collectives sont interdites.
2. Nul ne peut être éloigné, expulsé ou extradé vers un
État où il existe un risque sérieux qu'il soit soumis à la peine de
mort, à la torture ou à d'autres peines ou traitements
inhumains ou dégradants.
ARTICLE 20
Égalité en droit
Toutes les personnes sont égales en droit.
ARTICLE 21
Non-discrimination
1. Est interdite, toute discrimination fondée notamment
sur le sexe, la race, la couleur, les origines ethniques ou
sociales, les caractéristiques génétiques, la langue, la religion
ou les convictions, les opinions politiques ou toute autre
opinion, l'appartenance à une minorité nationale, la fortune, la
naissance, un handicap, l'âge ou l'orientation sexuelle.
2. Dans le domaine d'application du traité instituant la
Communauté européenne et du traité sur l'Union européenne,
et sans préjudice des dispositions particulières desdits traités,
toute discrimination fondée sur la nationalité est interdite.
ARTICLE 22
Diversité culturelle, religieuse et linguistique
L'Union respecte la diversité culturelle, religieuse et
linguistique.
ARTICLE 23
Égalité entre hommes et femmes
L'égalité entre les hommes et les femmes doit être assurée
dans tous les domaines, y compris en matière d'emploi, de
travail et de rémunération.
Le principe de l'égalité n'empêche pas le maintien ou l'adoption
de mesures prévoyant des avantages spécifiques en faveur du
sexe sous-représenté.
ARTICLE 24
Droits de l'enfant
1. Les enfants ont droit à la protection et aux soins
nécessaires à leur bien-être. Ils peuvent exprimer leur opinion
librement. Celle-ci est prise en considération pour les sujets
qui les concernent, en fonction de leur âge et de leur maturité.
2. Dans tous les actes relatifs aux enfants, qu'ils soient
accomplis par des autorités publiques ou des institutions
privées, l'intérêt supérieur de l'enfant doit être une
considération primordiale.
3. Tout enfant a le droit d'entretenir régulièrement des
relations personnelles et des contacts directs avec ses deux
parents, sauf si cela est contraire à son intérêt.
ARTICLE 25
Droits des personnes âgées
L'Union reconnaît et respecte le droit des personnes âgées à
mener une vie digne et indépendante et à participer à la vie
sociale et culturelle.
ARTICLE 26
Intégration des personnes handicapées
L'Union reconnaît et respecte le droit des personnes
handicapées à bénéficier de mesures visant à assurer leur
autonomie, leur intégration sociale et professionnelle et leur
participation à la vie de la communauté.
CHAPITRE IV - SOLIDARITE
ARTICLE 27
Droit à l'information et à la consultation
des travailleurs au sein de l'entreprise
Les travailleurs ou leurs représentants doivent se voir
garantir, aux niveaux appropriés, une information et une
consultation en temps utile, dans les cas et conditions prévus
par le droit communautaire et les législations et pratiques
nationales.
ARTICLE 28
Droit de négociation et d'actions collectives
Les travailleurs et les employeurs, ou leurs organisations
respectives, ont, conformément au droit communautaire et
aux législations et pratiques nationales, le droit de négocier et
de conclure des conventions collectives aux niveaux
appropriés et de recourir, en cas de conflits d'intérêts, à des
actions collectives pour la défense de leurs intérêts, y compris
la grève.
ARTICLE 29
Droit d'accès aux services de placement
Toute personne a le droit d'accéder à un service gratuit de
placement.
ARTICLE 30
Protection en cas de licenciement injustifié
Tout travailleur a droit à une protection contre tout
licenciement injustifié, conformément au droit communautaire
et aux législations et pratiques nationales.
ARTICLE 31
Conditions de travail justes et équitables
1. Tout travailleur a droit à des conditions de travail qui
respectent sa santé, sa sécurité et sa dignité.
2. Tout travailleur a droit à une limitation de la durée
maximale du travail et à des périodes de repos journalier et
hebdomadaire, ainsi qu'à une période annuelle de congés
payés.
ARTICLE 32
Interdiction du travail des enfants
et protection des jeunes au travail
Le travail des enfants est interdit. L'âge minimal d'admission
au travail ne peut être inférieur à l'âge auquel cesse la période
de scolarité obligatoire, sans préjudice des règles plus
favorables aux jeunes et sauf dérogations limitées.
Les jeunes admis au travail doivent bénéficier de conditions de
travail adaptées à leur âge et être protégés contre
l'exploitation économique ou contre tout travail susceptible de
nuire à leur sécurité, à leur santé, à leur développement
physique, mental, moral ou social ou de compromettre leur
éducation.
ARTICLE 33
Vie familiale et vie professionnelle
1. La protection de la famille est assurée sur le plan
juridique, économique et social.
2. Afin de pouvoir concilier vie familiale et vie
professionnelle, toute personne a le droit d'être protégée
contre tout licenciement pour un motif lié à la maternité, ainsi
que le droit à un congé de maternité payé et à un congé
parental à la suite de la naissance ou de l'adoption d'un enfant.
ARTICLE 34
Sécurité sociale et aide sociale
1. L'Union reconnaît et respecte le droit d'accès aux
prestations de sécurité sociale et aux services sociaux assurant
une protection dans des cas tels que la maternité, la maladie,
les accidents du travail, la dépendance ou la vieillesse, ainsi
qu'en cas de perte d'emploi, selon les modalités établies par le
droit communautaire et les législations et pratiques nationales.
2. Toute personne qui réside et se déplace légalement à
l'intérieur de l'Union a droit aux prestations de sécurité sociale
et aux avantages sociaux, conformément au droit
communautaire et aux législations et pratiques nationales.
3. Afin de lutter contre l'exclusion sociale et la pauvreté,
l'Union reconnaît et respecte le droit à une aide sociale et à une
aide au logement destinées à assurer une existence digne à
tous ceux qui ne disposent pas de ressources suffisantes, selon
les modalités établies par le droit communautaire et les
législations et pratiques nationales.
ARTICLE 35
Protection de la santé
Toute personne a le droit d'accéder à la prévention en matière
de santé et de bénéficier de soins médicaux dans les conditions
établies par les législations et pratiques nationales. Un niveau
élevé de protection de la santé humaine est assuré dans la
définition et la mise en œuvre de toutes les politiques et
actions de l'Union.
ARTICLE 36
Accès aux services
d'intérêt économique général
L'Union reconnaît et respecte l'accès aux services d'intérêt
économique général tel qu'il est prévu par les législations et
pratiques nationales, conformément au traité instituant la
Communauté européenne, afin de promouvoir la cohésion
sociale et territoriale de l'Union.
ARTICLE 37
Protection de l'environnement
Un niveau élevé de protection de l'environnement et
l'amélioration de sa qualité doivent être intégrés dans les
politiques de l'Union et assurés conformément au principe du
développement durable.
ARTICLE 38
Protection des consommateurs
Un niveau élevé de protection des consommateurs est assuré
dans les politiques de l'Union.
CHAPITRE V - CITOYENNETE
ARTICLE 39
Droit de vote et d'éligibilité
aux élections au Parlement européen
1. Tout citoyen ou toute citoyenne de l'Union a le droit de
vote et d'éligibilité aux élections au Parlement européen dans
l'État membre où il ou elle réside, dans les mêmes conditions
que les ressortissants de cet État.
2. Les membres du Parlement européen sont élus au
suffrage universel, direct, libre et secret.
ARTICLE 40
Droit de vote et
d'éligibilité aux élections municipales
Tout citoyen ou toute citoyenne de l'Union a le droit de vote et
d'éligibilité aux élections municipales dans l'État membre où il
ou elle réside, dans les mêmes conditions que les ressortissants
de cet État.
ARTICLE 41
Droit à une bonne administration
1. Toute personne a le droit de voir ses affaires traitées
impartialement, équitablement et dans un délai raisonnable
par les institutions et organes de l'Union.
2. Ce droit comporte notamment :
-le droit de toute personne d'être entendue avant qu'une
mesure individuelle qui l'affecterait défavorablement ne soit
prise à son encontre ;
-le droit d'accès de toute personne au dossier qui la concerne,
dans le respect des intérêts légitimes de la confidentialité et du
secret professionnel et des affaires ;
-l'obligation pour l'administration de motiver ses décisions.
3. Toute personne a droit à la réparation par la
Communauté des dommages causés par les institutions, ou par
leurs agents dans l'exercice de leurs fonctions, conformément
aux principes généraux communs aux droits des États
membres.
4. Toute personne peut s'adresser aux institutions de
l'Union dans une des langues des traités et doit recevoir une
réponse dans la même langue.
ARTICLE 42
Droit d'accès aux documents
Tout citoyen ou toute citoyenne de l'Union ou toute personne
physique ou morale résidant ou ayant son siège statutaire
dans un État membre a un droit d'accès aux documents du
Parlement européen, du Conseil et de la Commission.
ARTICLE 43
Médiateur
Tout citoyen ou toute citoyenne de l'Union ou toute personne
physique ou morale résidant ou ayant son siège statutaire
dans un État membre a le droit de saisir le médiateur de
l'Union de cas de mauvaise administration dans l'action des
institutions ou organes communautaires, à l'exclusion de la
Cour de justice et du Tribunal de première instance dans
l'exercice de leurs fonctions juridictionnelles.
ARTICLE 44
Droit de pétition
Tout citoyen ou toute citoyenne de l'Union ou toute personne
physique ou morale résidant ou ayant son siège statutaire
dans un État membre a le droit de pétition devant le
Parlement européen.
ARTICLE 45
Liberté de circulation et de séjour
1. Tout citoyen ou toute citoyenne de l'Union a le droit de
circuler et de séjourner librement sur le territoire des États
membres.
2. La liberté de circulation et de séjour peut être accordée,
conformément au traité instituant la Communauté
européenne, aux ressortissants de pays tiers résidant
légalement sur le territoire d'un État membre.
ARTICLE 46
Protection diplomatique et consulaire
Tout citoyen de l'Union bénéficie, sur le territoire d'un pays
tiers où l'État membre dont il est ressortissant n'est pas
représenté, de la protection des autorités diplomatiques et
consulaires de tout État membre dans les mêmes conditions
que les nationaux de cet État.
CHAPITRE VI - JUSTICE
ARTICLE 47
Droit à un recours effectif et
à accéder à un tribunal impartial
Toute personne dont les droits et libertés garantis par le droit
de l'Union ont été violés a droit à un recours effectif devant un
tribunal dans le respect des conditions prévues au présent
article.
Toute personne a droit à ce que sa cause soit entendue
équitablement, publiquement et dans un délai raisonnable par
un tribunal indépendant et impartial, établi préalablement par
la loi.
Toute personne a la possibilité de se faire conseiller, défendre
et représenter.
Une aide juridictionnelle est accordée à ceux qui ne disposent
pas de ressources suffisantes, dans la mesure où cette aide
serait nécessaire pour assurer l'effectivité de l'accès à la
justice.
ARTICLE 48
Présomption d'innocence et droits de la défense
1. Tout accusé est présumé innocent jusqu'à ce que sa
culpabilité ait été légalement établie.
2. Le respect des droits de la défense est garanti à tout
accusé.
ARTICLE 49
Principes de légalité et de
proportionnalité des délits et des peines
1. Nul ne peut être condamné pour une action ou une
omission qui, au moment où elle a été commise, ne constituait
pas une infraction d'après le droit national ou le droit
international. De même, il n'est infligé aucune peine plus forte
que celle qui était applicable au moment où l'infraction a été
commise. Si, postérieurement à cette infraction, la loi prévoit
une peine plus légère, celle-ci doit être appliquée.
2. Le présent article ne porte pas atteinte au jugement et
à la punition d'une personne coupable d'une action ou d'une
omission qui, au moment où elle a été commise, était criminelle
d'après les principes généraux reconnus par l'ensemble des
nations.
3. L'intensité des peines ne doit pas être disproportionnée
par rapport à l'infraction.
ARTICLE 50
Droit à ne pas être jugé ou puni
pénalement deux fois pour une même infraction
Nul ne peut être poursuivi ou puni pénalement en raison d'une
infraction pour laquelle il a déjà été acquitté ou condamné dans
l'Union par un jugement pénal définitif conformément à la loi.
ARTICLE 51
Champ d'application
1. Les dispositions de la présente Charte s'adressent aux
institutions et organes de l'Union dans le respect du principe
de subsidiarité, ainsi qu'aux États membres uniquement
lorsqu'ils mettent en œuvre le droit de l'Union. En
conséquence, ils respectent les droits, observent les principes
et en promeuvent l'application, conformément à leurs
compétences respectives.
2. La présente Charte ne crée aucune compétence ni
aucune tâche nouvelles pour la Communauté et pour l'Union et
ne modifie pas les compétences et tâches définies par les
traités.
ARTICLE 52
Portée des droits garantis
1. Toute limitation de l'exercice des droits et libertés
reconnus par la présente Charte doit être prévue par la loi et
respecter le contenu essentiel desdits droits et libertés. Dans le
respect du principe de proportionnalité, des limitations ne
peuvent être apportées que si elles sont nécessaires et
répondent effectivement à des objectifs d'intérêt général
reconnus par l'Union ou au besoin de protection des droits et
libertés d'autrui.
2. Les droits reconnus par la présente Charte qui trouvent
leur fondement dans les traités communautaires ou dans le
traité sur l'Union européenne s'exercent dans les conditions et
limites définies par ceux-ci.
3. Dans la mesure où la présente Charte contient des
droits correspondant à des droits garantis par la Convention
européenne de sauvegarde des droits de l'homme et des
libertés fondamentales, leur sens et leur portée sont les
mêmes que ceux que leur confère ladite convention. Cette
disposition ne fait pas obstacle à ce que le droit de l'Union
accorde une protection plus étendue.
ARTICLE 53
Niveau de protection
Aucune disposition de la présente Charte ne doit être
interprétée comme limitant ou portant atteinte aux droits de
l'homme et libertés fondamentales reconnus, dans leur champ
d'application respectif, par le droit de l'Union, le droit
international et les conventions internationales auxquelles sont
parties l'Union, la Communauté ou tous les États membres, et
notamment la Convention européenne de sauvegarde des
droits de l'homme et des libertés fondamentales, ainsi que par
les constitutions des États membres.
ARTICLE 54
Interdiction de l'abus de droit
Aucune des dispositions de la présente Charte ne doit être
interprétée comme impliquant un droit quelconque de se
livrer à une activité ou d'accomplir un acte visant à la
destruction des droits ou libertés reconnus dans la présente
Charte ou à des limitations plus amples des droits et libertés
que celles qui sont prévues par la présente Charte.
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<http ://www.fao.org>
<http ://www.undp.org/
dpa/statements/administ.2000/june/29june00.htm>
<http :/perso.infonie.be/le.feu/>
[email protected]
Remerciements
<http :/perso.infonie.be/le.feu/>
[26] Hugo GROTIUS, De jure belli ac pacis (1 6 2 5), cité dans le recueil de J.
IMBERT (et al.), La pensée politique des origines à nos jours, Paris, PUF,
1 9 59 . Voir tout l'extrait cité pp. 2 1 9 s.
[27] Jean-Jacques ROUSSEAU, Le Contrat social, Liv re IV, chap. 8.
[28] Sur tout ceci, v oir Du contrat social, liv re IV, chapitre VIII.
[29] Voir John RAWLS, A Theory of Justice, Oxford Univ ersity Press, 1 9 7 2 ;
div erses rééditions et traductions.
[30] Préludant à l'idée actuelle de consensus, l'idée du consentem ent obtenu
par des com ités ou com m issions ad hoc apparaît déjà dans l'œuv re de l'Abbé
DE SAINT-PIERRE (1 6 58-1 7 4 3 ), Projet pour rendre la paix perpétuelle en
Europe (1 7 1 3 ); v oir dans Marcel MERLE, Pacifism e et internationalism e.
XVIIe- XXe siècles, Paris, Éd. Arm and Colin, 1 9 6 6 , pp. 7 2 -7 7 ; v oir
spécialem ent les art. 1 1 et 1 2 .
[31] Voir en particulier l'ouv rage de Jürgen HABERMAS, Théorie de l'agir
com m unicationnel, Paris, Éd. Fay ard, 1 9 87 .
[32] L'expression apparaît dans De la dém ocratie en Am érique, I, II, 7 ,
chapitre essentiel qui traite «De l'om nipotence de la m ajorité». L'expression
«Ty rannie de la m ajorité» y apparaît com m e sous- titre. Cf. Alexis DE
TOCQUEVILLE, De la dém ocratie en Am érique. Souv enirs. L'Ancien Régim e
et la Rév olution, édition procurée par Jean-Claude Lam berti et Françoise
Mélonio, Paris, Éd. Robert Laffont, 1 9 9 9 ; Cf. pp. 2 4 2 -2 51 . Machiav el lui-
m êm e écrit: «Un prince qui n'a pour règle que sa v olonté est un insensé. Un
peuple qui peut faire tout ce qu'il v eut n'est pas sage», dans le Discours sur la
Prem ière Décade de Tite-Liv e, I, 58.
[33] La situation ainsi créée rappelle jusqu'à un certain point les erreurs
judiciaires tragiques où, à la m ajorité, un jury populaire d'assises,
expression de la souv eraineté elle-m êm e populaire, condam ne à m ort un
accusé dont l'innocence est m anifestée après ou m êm e av ant l'exécution.
Dans le cas ici év oqué, il est cependant rem arquable qu'une référence
priv ilégiée et explicite est faite à la v érité, puisqu'on reconnaît l'erreur
judiciaire — sans toutefois que cette référence garantisse que l'on renonce à
l'exécution.
[34] Nous rev enons sur ce point au chapitre IV, infra, p. 3 1 ; 3 3 s.
[35] Cf. Hans JONAS, Le principe responsabilité. Une éthique pour la
civ ilisation technologique, Paris, Éd. du Cerf, 1 9 9 5; v oir spécialem ent pp.
2 4 -2 7 ; 6 4 s.; 1 7 9 -1 86 ; 1 87 -1 9 5, etc.
[36] Voir à ce sujet notre ouv rage L'Év angile face au désordre m ondial, 2 e
éd., Paris, Éd. Fay ard, 1 9 9 8, pp. 7 9 -9 6 .
[37] Cf. trois des classiques du Nouv el Âge: Marily n FERGUSON, Les enfants
du Verseau. Pour un nouv eau paradigm e, Paris, Éd. J'ai lu, 4 02 9 /7 , rééd.
1 9 9 5; Thom as S. KUHN, La structure des rév olutions scientifiques, Paris,
Éd. Flam m arion, rééd. 1 9 9 5. On se reportera surtout à l'ouv rage
fondam ental d'Alice A. BAILEY (1 880-1 9 4 9 ), L'État de disciple dans le
Nouv el Âge, CH 1 2 1 1 Genèv e 2 0, BP 3 1 , Éd. Lucis Trust, deux tom es, 1 9 6 9
et 1 9 9 1 . C'est là qu'est exposé le plan du Nouv el Âge pour l'hum anité.
[38] Voir à ce sujet Luc FERRY, Le nouv el ordre écologique, Paris, Le Liv re
de Poche, 1 3 56 5, 1 9 9 8; Cf. en particulier pp. 2 6 -2 9 .
[39] Voir par exem ple Peter Singer, Que dois-je faire ?, Paris, Éd. Grasset,
1 9 9 7 ; et du m êm e philosophe australien, La libération anim ale, Paris, Éd.
Grasset, 1 9 9 3 . À ce propos, v oir < http://icarus.uic.edu/~strianl/ >
[40] Cf. Situations, Paris, Éd. Gallim ard, I, 2 3 4 .
[41] Nous rev enons sur ce point capital au chapitre XV, infra, pp. 1 1 2 -1 1 4 .
[42] Visites du site aux adresses: < http://www.ippf.org> ou < http: / /
www.ippf.org/newsinfo>
[43] Le procédé que nous décriv ons ici, et qui consiste à légiférer en
contournant les autorités nationales est décrit et recom m andé, par exem ple,
dans «Adv ancing reproductiv e health through hum an rights and laws»,
article anony m e publié dans Progress in Hum an Reproduction Research
(Genèv e), bulletin co-produit par le PNUD, le FNUAP et l'OMS, n° 50, 1 9 9 9 ,
pp. 1 -4 . On com plétera par un autre article de cette m êm e liv raison:
«Protecting reproductiv e health through national policies and laws», p. 6 .
[44] Christine DE VOLLMER a bien m is en lum ière les pièges de ces
«nouv eaux droits» dans Is «Reinterpretation» Making a Trav esty of Hum an
Rights ?, texte pro m anuscripto de 8 pages, sans lieu ni date (Washington,
1 9 9 8).
[45] Cf. la dépêche de l'agence Zénit, datée du 2 5 m ars 2 000: Analisis:
Soberania national: conflictos con los tratados de la ONU.
[46] Cf. à ce sujet Gérard-François DUMONT, Le festin de Kronos, Paris, Éd.
Fleurus, 1 9 9 1 .
[47] Dans des ouv rages célèbres, René GIRARD a dév eloppé la thèse de la
«riv alité m im étique». Voir par exem ple La v iolence et le sacré, Paris, Éd.
Grasset, spécialem ent pp. 2 01 -2 3 4 ; Quand ces choses com m enceront...,
Paris, Éd. Arléa, 1 9 9 4 , spécialem ent pp. 2 7 -4 8; 7 0-7 8.
[48] Cf. Mary Ann GLENDON, «Du bon usage...», p. 3 9 .
[49] Voir supra, pp. 2 3 s.
[50] Le bulletin Progress..., liv raison citée ci-dessus à la note 2 , p. 3 1 ,
com porte à la p. 8 un bref article consacré aux «Reproductiv e rights of
adolescents: the role of social science research». De son côté, Anna GRAHAM
explique les av antages que présentent les différentes m éthodes de
contraception pour les adolescents dans «Contraceptiv e clinics for
adolescents», dans YIPPF Medical Bulletin (Londres), juin 1 9 9 8, pp. 3 s. La
raison profonde pour laquelle il faut offrir ces serv ices aux adolescents
apparaît dès la prem ière phrase de l'article: «Plus d'un m illiard d'habitants
ont entre 1 0 et 1 9 ans: un cinquièm e de la population m ondiale»; nous
soulignons.
[51] Les lignes de faîte de cette «nouv elle éthique» sont présentées dans le
«Rapport de la Com m ission m ondiale de la culture et du dév eloppem ent». Ce
Rapport, présenté en nov em bre 1 9 9 5 par M. Jav ier PEREZ DE CUELLAR,
Président de la Com m ission, est intitulé Notre div ersité créatrice, Paris, Éd.
de l'UNESCO, 1 9 9 5. Voir surtout le chapitre 1 , «Vers une éthique
univ erselle», pp. 3 5-55. - La part prise par Hans KÜNG à l'élaboration de
cette «nouv elle éthique» ressort de sa com m unication à la Power of Culture
Conference, organisée les 8 et 9 nov em bre 1 9 9 6 à Am sterdam par le
Dev elopm ent Cooperation Inform ation Departm ent du Ministère
(hollandais) des Affaires étrangères (PO Box 2 006 1 , 2 500 EB La Hay e). La
contribution de H. Küng, suiv ie de la discussion, est intitulée «A New Global
Ethics»; elle apparaît aux pp. 55-6 7 du v olum e Power of Culture. Conference
Report, 2 e éd., 1 9 9 8. On com plétera par le Manifeste pour une éthique
planétaire. La déclaration du Parlem ent des religions du m onde, éditée et
com m entée par Hans KÜNG et Karl-Josef KUSCHEL, et traduit de l'allem and
par Édouard Boné, Paris, Éd. du Cerf, 1 9 9 5.
[52] Cf. supra, p. 2 5.
[53] Sur cette Charte, consulter le site < http://www.earthcharter.org>
[54] En dehors de ceux dont il est ici question, div ers auteurs dév eloppent des
propos alarm istes au sujet de l'env ironnem ent, et tirent de leurs prém isses
discutables d'inadm issibles projets de program m es d'action. Voir par
exem ple Lester R. BROWN (et al.), The Env ironm ental Trends that are
Shaping our Future, publié dans la série Vital Signs, New York et Londres,
Éd. W.W. Norton, 1 9 9 7 .
[55] Sur ce Conseil, v isiter < http://www.ecouncil.ac.cr>
[56] Nous touchons ce point dans Le crash dém ographique, p. 9 9 .
[57] Plus d'inform ations sur cette Charte, sur le site
< http://pagina.de/noticiasdelaonu> Ce site s'appelle désorm ais Noticias
globales.
[58] Le 5 m ars 1 9 9 8, Maurice Strong a donné une intéressante interv iew sur
la Charte. Voir < http://www.earthcharter.org/welcom e/intro_fr.htm >
[59] Toujours encline au m essianism e, la Hollande est depuis longtem ps un
des principaux laboratoires des « nouv eaux droits de l'hom m e ». Lorsqu'il
s'agit de financer les cam pagnes en fav eur de ceux-ci, elle fait preuv e d'une
prodigalité qui n'est guère dans ses habitudes. Le pay s d'adoption de Spinoza
s'est déjà acquis une renom m ée funèbre à cause de ses av ortem ents à la
carte et de la banalisation de l'euthanasie. Le 1 3 septem bre 2 000, la
Hollande légalisait le « m ariage » des hom osexuels et assortissait celui-ci du
« droit d'adoption ».
[60] À propos des m anipulations dont l'écologie est l'objet, signalons l'ouv rage
de Pascal BERNARDIN, L'Em pire écologique ou La subv ersion de l'écologie
par le m ondialism e, Drap, Éd. Notre-Dam e des Grâces, 1 9 9 8.
[61] Le texte com plet est disponible en anglais, en espagnol, en portugais et
en japonais à l'adresse électronique m entionnée supra, p. 3 5, n. 1 . Nous
av ons traduit littéralem ent à partir du texte espagnol.
[62] Nous av ons étudié «Le Nouv el Âge: son paradigm e et ses réseaux», dans
cité ci-dessus p. 6 9 , n. 1 .
[125] Cf. ci-dessus, p. 3 3 .
[126] Ce texte apparaît p. 1 1 /1 4 du docum ent PE 2 87 .004 , cité ci-dessus, p.
7 0, n. 1 . On pourra le rapprocher des propos tenus par M. Lionel Jospin lors
de son discours du 1 5 juin 2 000. Voir pp. 1 2 2 s.
[127] Voir < http://www.thelancet.com /newlancet/current> , qui renv oie à
l'article «End of Life Decisions in Neonatal Intensiv e Care: Phy sicians' Self-
reported Practices in Sev en European Countries», dans The Lancet, 1 7 juin
2 000, pp. 2 1 1 2 -2 1 1 8.
[128] Cf. Le crash dém ographique, pp. 2 5-2 9 , 6 0, et passim .
[129] Dans les pay s présentant les m eilleures conditions de v ie, chaque
fem m e en âge de fécondité dev rait av oir 2 ,1 enfants pour que la population
se renouv elle. Tous les pay s d'Europe sont en dessous de ce niv eau.
[130] Cf. Correspondance européenne, n° 4 5/06 du 1 0 juin 2 000, pp. 4 s.
[131] Voir l'exposé de cette dialectique donné par Franz GREGOIRE, dans ses
Études hégéliennes. Les points capitaux du sy stèm e, Paris, Éd. Béatrice
Nauwelaerts, 1 9 58, pp. 57 -6 1 ; on trouv era là les références à Hegel. La
v ersion la plus étendue de la dialectique figure dans la Phénom énologie de
l'Esprit, traduite par Jean Hy ppolite, Paris, Éd. Aubier/Montaigne, 1 9 3 9 ,
pp. 1 6 1 -1 6 6 . Sur la guerre, v oir entre autres dans l'œuv re de HEGEL, les
Principes de la philosophie du droit, Paris, Éd. Idées/Gallim ard, 1 9 4 0, III, 3 ,
B, § 3 3 0-3 4 7 , pp. 3 58-3 6 2 . Sur Hegel, philosophe de la m ort, v oir
Alexandre KOJEVE, Introduction à la lecture de Hegel, Paris, Éd. Gallim ard,
1 9 4 7 , pp. 52 9 -57 5.
[132] Tel est un des thèm es centraux dév eloppés par Alexandre
SOLJENITSYNE dans son célèbre Discours de Harv ard dont le texte a
notam m ent été publié dans L'Express du 1 9 au 2 5 juin 1 9 7 8, pp. 6 9 -7 6 .
[133] Telle est la thèse exposée par Karl BINDING et Alfred HOCHE, dans Die
Freigabe der Vernichtung lebensunwerten Lebens, Leipzig, Verlag v on Felix
Meinert, 1 9 2 2 . En collaboration av ec Klaudia Schank, nous publierons
prochainem ent la traduction française de cet ouv rage.
[134] Sur la question de l'euthanasie, v oir les pages substantielles que lui
consacre Xav ier DIJON, dans La réconciliation corporelle. Une éthique du
droit m édical, Bruxelles, Éd. Lessius, 1 9 9 8, pp. 1 2 9 -1 80. Voir aussi le
chapitre que nous consacrons à l'euthanasie dans L'Év angile face au
désordre m ondial, pp. 1 7 7 -1 9 3 .
[135] Pour plus de détails, v oir l'ouv rage fondam ental de Jean-Pierre COT et
Alain PELLET (éd.), La Charte des Nations Unies. Com m entaire article par
article, Paris; Éd. Econom ica, 1 9 85. Les positions de Kelsen sont inv oquées à
des dizaines de reprises dans cet im portant v olum e. L'absence d'index des
nom s propres rend fastidieuse la consultation de ce rem arquable instrum ent
de trav ail. Voir aussi Philippe DE LA CHAPELLE, La Déclaration univ erselle
des Droits de l'Hom m e..., cité ci-dessus, p. 1 2 , n. 5.
[136] Voir par exem ple l'art. 1 2 , 1 : «Tant que le Conseil de Sécurité rem plit,
à l'égard d'un différend ou d'une situation quelconque, les fonctions qui lui
sont attribuées par la présente Charte, l'Assem blée générale ne doit faire
aucune recom m andation sur ce différend ou cette situation, à m oins que le
Conseil de Sécurité ne le lui dem ande».
[137] L'ouv rage le plus célèbre de Kelsen est sa Théorie pure du droit, traduit
en français par Charles Eisenm ann, Paris, Éd. LGDJ, et Bruxelles, Éd.
Bruy lant, 1 9 9 9 . Nous citerons en abrégé KELSEN, Théorie pure..., et, dans
notre texte, nous renv errons directem ent aux pages de ce liv re. Une autre
traduction française, basée sur une édition antérieure de l'original, a été
procurée par Henri Thev enaz, Neuchâtel, Éd. La Baconnière, 1 9 88. Kelsen a
consacré une étude im portante aux docum ents fondateurs de l'ONU. Voir
The Law of the United Nations. A Critical Analy sis of its Fundam ental
Problem s, Londres, Stev ens and Sons, 1 9 51 , XVIII-9 9 4 pp. Il est rev enu à
plusieurs reprises sur ce dossier.
[138] Tous ces préalables sont expliqués dès les deux Préfaces ainsi qu'au
cours du Titre prem ier.
[139] Voir à ce sujet l'ouv rage de BINDING-HOCHE cité p. 7 9 , n. 1 .
[140] Cf. p. 4 8.
[141] Cf. à ce sujet pp. 1 07 s.
[142] Voir plus loin, pp. 1 02 s.
[143] Pour plus de détails, v oir P. FOULQUIE, au m ot sy stèm e.
[144] Pour ces raisons, en France, la «théorie pure de Kelsen» est souv ent
appelée «norm ativ ism e».
[145] Voir le Dictionnaire grec-français de M.A. BAILLY, Paris, Éd. Hachette,
nom breuses éditions, au m ot tetrakty s.
[146] Cf. Gianni Maria POZZO, article «Pitagora e Pitagorism o», dans
l’Enciclopedia filosofica, citée p. 2 2 , n. 2 , t. III, col. 1 3 9 7 -1 4 03 .
[147] Il est bien connu que le Mexique est un pay s où la m açonnerie est très
influente. C'est ce qui explique qu'on y publie pas m al d'études dont l'intérêt
déborde les lim ites de cette nation. Voir, par exem ple Manuel Antonio DÏAZ
CID, Génesis y Doctrina de la Franm asoneria, Puebla, Éd. Univ ersidad
Popular Autonom a, 1 9 9 0.
[148] Voir ce qu'écrit Pierre Mariel, dans Les Francs-Maçons en France, Paris,
Éd. Marabout, 1 9 6 9 : «La Société des Nations fut, essentiellem ent, une
création m açonnique, et son prem ier président fut un m açon français, Léon
Bourgeois. De nos jours, d'ailleurs, l'ONU (com m e l'UNESCO) est presque
entièrem ent com posée de m açons de tous pay s (ce que sav ait pertinem m ent
le Pape Paul VI quand il v int y prendre la parole lors d'une m ém orable
séance)» (p. 2 04 )
[149] Rendant com pte de la traduction française par H. Thév enaz, de
l'ouv rage le plus célèbre de Kelsen (Cf. supra, p. 82 , n. 2 ), Jean-François
Perrin écrit, en langage à peine codé, que rien ne m anquait au succès de
cette pensée «pas m êm e son sy m bole de grandeur, soit la fam euse
"py ram ide". Cette figure restera longtem ps encore debout, soit sur sa base,
soit sur sa pointe».
[150] Voir l'article 5 du Traité d'Am sterdam et le Protocole n° 7 sur
l'application des principes de subsidiarité et de proportionnalité. Cf. à ce
sujet l'ouv rage de G. BERTHU, Le Traité d'Am sterdam , cité supra, p. 6 9 , n.
1 . Voir en particulier les pp. 58-6 6 .
[151] Cf. supra, pp. 53 ; 7 3 s.
[152] Cf. supra, pp. 4 3 .
[153] Cf. supra, pp. 4 4 -4 5.
[154] Cf. supra, pp. 83 .
[155] Cf. supra, pp. 2 3 s.
[156] Une étude récente suggère un parallélism e, pas v raim ent surprenant,
entre le super-État de Kelsen et le Lév iathan de Hobbes. Rendant com pte
d'un ouv rage de Horst Bredekam p dans Le Monde du 8 septem bre 2 000,
Oliv ier CHRISTIN écrit notam m ent, à propos du frontispice de la prem ière
édition du Lév iathan (1 6 51 ): «Le corps du géant est com posé d'une
m ultitude de corps tournés v ers son v isage [celui du Lév iathan]. » Il ajoute:
«Ces im ages participaient év idem m ent à l'exaltation du souv erain
rassem bleur, unificateur, ordonnateur, garant de l'équilibre du m onde. [...]
Anam orphoses, longues-v ues et kaléidoscopes perm ettent en effet [...] de
penser à nouv eaux frais le portrait du roi et sa dissim ulation parfois rendue
nécessaire par les circonstances. » Cette m ultitude de corps étagés est à
rapprocher du sy stèm e py ram idal de Kelsen. L'ouv rage analy sé, que nous
connaissons grâce à O. Christin, a pour auteur Horst BREDEKAMP et a pour
titre Thom as Hobbes v isuelle Strategien. Der Lev iathan: Das Urbild des
m odernen Staates, Berlin, Akadem ie Verlag, date non m entionnée (2 000 ?).
Le frontispice en question est reproduit dans la traduction française du
Lév iathan, procurée par François Tricaud, Paris, Éd. Sirey , 1 9 7 1 .
[157] Cf. Mc 5, 9 . Voir aussi notre ouv rage L'enjeu politique de l'av ortem ent,
pp. 2 06 -2 08.
[158] Cf. pp. 4 3 -4 6 .
[159] Cf. supra, pp. 4 6 s.
[160] Cf. le texte cité infra, p. 1 03 .
[161] Cf. notre ouv rage Maîtrise de la v ie, dom ination des hom m es, Paris, Éd.
Lethielleux, 1 9 86 ; v oir aussi L'enjeu politique de l'av ortem ent, Paris, Éd. de
l'OEIL, 1 9 9 1 , spécialem ent pp. 1 89 -2 1 3 . — Lors du procès des m édecins de
Nurem berg (2 5 octobre 1 9 4 6 - 1 9 juillet 1 9 4 7 ), les problèm es de fond que
nous exam inons ici affleuraient déjà. Voir à ce sujet Gérard MEMETEAU,
«Nurem berg: m y the ou réalité», dans la Rev ue de la Recherche juridique.
Droit prospectif, Presses univ ersitaires d'Aix-Marseille, 3 , 1 9 9 9 , pp. 6 05-
629.
[162] Giorgio AGAMBEN, Hom o sacer. Le pouv oir souv erain et la v ie nue,
Paris, Éd. du Seuil, 1 9 9 7 , Cf. p. 1 6 1 . Voir aussi supra, p. 7 9 , n. 1 , à propos de
K. Binding.
[163] Cf. supra, p. 87 .
[164] H. KELSEN, Das Naturrecht in der politischen Theorie, Vienne, 1 9 6 3 ,
p. 1 4 8; il s'agit d'un exposé au Congrès du Centre international des
recherches concernant les problèm es fondam entaux de la science. Nous
reprenons ce texte tel qu'il est cité par Julien FREUND, L'essence du
politique, Paris, Éd. Sirey , 1 9 6 5, pp. 7 2 3 s. Certains passages de la Théorie
pure préparent, pour ainsi dire, cette affirm ation. Voir par exem ple le texte
des pp. 1 9 7 s. de la Théorie, cité supra, p. 89 .
[165] En réalité, ce projet rem onte à la présidence de Woodrow Wilson (1 856 -
1 9 2 4 ; président des USA de 1 9 1 3 à 1 9 2 1 ) et au Council for Foreign
Relations. Voir La dériv e totalitaire du totalitarism e, pp. 1 3 1 s.
[166]
Cette conférence célébrait le cinquièm e anniv ersaire de celle de 1 9 9 2 ;
Cf. supra, p. 3 5 s.
[167] Le texte du discours de Jam es Gustav e Speth com pte onze pages
dacty lographiées.
[168] Oxford Univ ersity Press, 1 9 9 5.
[169] Ce texte figure dans le Hum an Dev elopm ent Report 1 9 9 4 , publié par le
PNUD, New York et Oxford, 1 9 9 4 ; la citation se trouv e p. 88.
[170] À propos de ces réunions, on consultera le site: < http://
www.un.org/french/m illenaire / >
[171] Toute l'œuv re de René GIRARD apporte un éclairage saisissant à la
question de la v iolence et du respect de la v ie. Dans ses derniers ouv rages,
cette œuv re débouche de façon grandiose sur le m y stère de la Croix. Voir
spécialem ent Je v ois Satan tom ber com m e l'éclair, Paris, Éd. Grasset, 1 9 9 9 ;
Quand ces choses com m enceront... Entretiens av ec Michel Treguer, Paris,
Éd. Arléa, 1 9 9 4 . Rappelons aussi, dans un registre différent, Giorgio
AGAMBEN, Hom o sacer, cité p. 1 01 , n. 2 .
[172] Cette idée est brillam m ent dév eloppée par Giorgio AGAMBEN, dans
Hom o sacer, cité ci- dessus, p. 1 01 , n. 2 . Elle est égalem ent exposée par Ev a
CANTARELLA, Les peines de m ort en Grèce et à Rom e, Paris, Éd. Albin
Michel, 2 000; v oir surtout les pp. 2 7 4 -2 7 7 .
[173] Cf. supra, pp. 4 7 -50; 52 .
[174] Voir pp. 54 -55. La position du Saint-Siège a été réaffirm ée par S. Exc.
Mgr Renato Martino le 8 av ril 2 000, à Grenade, au Congrès des
Mouv em ents pour la v ie. Le texte de cette interv ention est disponible sur le
site Vinculum , liv raison n° 7 du 2 6 juillet 2 000. Adresse:
< v inculum @v inculum - news.com >
[175] Voir < http://pagina.de/noticiasdelaonu> , 1 3 août 2 000.
[176] Sur le rôle des ONG, v oir l'article 7 1 de la Charte des Nations Unies.
[177] Visitez le site < http: / / www.fao.org> et la dépêche de l'agence Zenit du
5 juillet 2 000.
[178] Publié par le Program m e des Nations Unies pour le Dév eloppem ent
(PNUD), le Rapport m ondial sur le dév eloppem ent hum ain 2 000 a été édité
à Paris et Bruxelles par De Boeck Univ ersité, 2 000. Visitez le site:
< http://www.undp.org/dpa/statem ents/adm inist.2 000/june/2 9 june00.htm l>
[179] Sur cette session qu'on appelle «Genèv e 2 000» et sur le rapport du
PNUD, v oir l'article de Lucas DELATTRE, «La pauv reté dans le m onde ou les
leçons d'un échec», dans Le Monde du 2 1 juin 2 000. Voir aussi les bulletins
de l'agence Zenit, ZS0006 2 5 du 2 5 juin 2 000, et ZS0006 2 9 du 2 9 juin
2 000.
[180] Voir à ce sujet le brillant éditorial d'André GLUCKSMANN,
«Im pardonnable ONU», dans L'Express, n° 2 51 6 du 2 3 septem bre 1 9 9 9 , p.
7 0.
[181] La littérature sur la question est abondante. Citons sim plem ent
Em m anuel TODD, La div ersité du m onde. Fam ille et m odernité, Paris, Éd.
du Seuil, 1 9 9 9 ; Louis ROUSSEL, La fam ille incertaine, Paris, Éd. Odile
Jacob, 1 9 89 . Rappelons aussi l'enquête de Henri TINCQ, «Portraits de
fam ille», dans Le Monde des 2 0-2 4 septem bre 1 9 9 4 . Dans ce contexte, on a
parlé de coparents, de quasi-sœur, d'infam ille, d'éconduite, de dém ariage,
etc. Ce dernier néologism e est le titre d'un ouv rage d'Irène THERY, paru à
Paris, aux Éd. Odile Jacob, en 1 9 9 3 . Préparé par le rapport Dekeuwer-
Defossez, un projet de loi sur le droit de la fam ille est actuellem ent discuté en
France. Voir Le Monde du 1 6 septem bre 1 9 9 9 .
[182] Voir l'étude de Lise Vincent DOUCET-BON, Le m ariage dans les
civ ilisations anciennes, Paris, Éd. Albin Michel, 1 9 7 5.
[183] Cf. Éthique à Nicom aque, VIII, 1 4 .
[184] Nous suiv ons ici l'étude fouillée de Pierangelo CATALANO, «La fam ilia
"fuente de la historia" segun el pensam iento de Giorgio La Pira», v ersion
espagnole, m anuscrite et très docum entée, d'un article publié d'abord en
italien et sans notes dans l'Osserv atore rom ano du 9 janv ier 1 9 9 4 .
[185] Les lim ites de l'éducation donnée en m arge de la fam ille ressortent de
l'expérience des kibboutzim , que Bruno BETTELHEIM a analy sée dans Les
enfants du rêv e, Paris, Éd. Laffont, 1 9 6 9 .
[186] Cf. P. CATALANO, o.c., supra, p. 1 1 6 , n. 3 .
[187] Cf. Claude LEVI-STRAUSS, Les structures élém entaires de la parenté,
La Hay e, Éd. Mouton, 1 9 6 7 .
[188] Le Pape JEAN-PAUL II a consacré à la fam ille un très grand nom bre de
docum ents. Parm i ceux-ci figure la célèbre Lettre aux fam illes dont on
trouv e le texte dans la Docum entation catholique, n° 2 09 0, 2 0 m ars 1 9 9 4 ,
pp. 2 51 -2 7 7 . Le Conseil Pontifical pour la Fam ille a publié un très précieux
recueil intitulé Enchiridion della Fam iglia. Docum enti m agisteriali e
pastorali su Fam iglia e Vita. 1 9 6 5-1 9 6 9 , Bologne, Éd. Dehoniane, 2 000. Il
serait utile de publier cet instrum ent de trav ail dans d'autres langues.
[189] Voir Joseph M. BOCHENSKI (éd.), Handbuch des Weltkom m unism us,
Fribourg (S.), Éd. Karl Alber, 1 9 58, spécialem ent pp. 1 9 4 s. et 3 1 6 -3 1 8. On
se reportera égalem ent à Igor CHAFAREVITCH, Le phénom ène socialiste,
Paris, Éd. du Seuil, 1 9 7 7 , spécialem ent pp. 2 2 4 s. et 2 7 8-2 83 .
[190] Cf. Gérard-François DUMONT, «Les aspects socio-dém ographiques de la
fam ille dans le m onde», dans Anthropotes (Rom e), 1 2 , juin 1 9 9 6 , pp. 1 2 1 -
1 32.
[191] Cf. à ce sujet Alfred SAUVY, Gérard-François DUMONT et alii,
Dém ographie politique, Paris, Éd. Econom ica, 1 9 82 .
[192] Jean-Didier LECAILLON, «L'im portance sociale et économ ique de la
fam ille», dans Fam ilia et Vita (Rom e), I, 2 , 1 9 9 6 , pp. 2 6 -3 4 ; Cf. p. 2 9 . Le
term e de m énage peut év entuellem ent s'appliquer à une seule personne ou à
une com m unauté. Cf. Gérard-François DUMONT, Dém ographie, Paris, Éd.
Dunod, 1 9 9 2 .
[193] En France, l'âge m oy en des fem m es au prem ier m ariage av oisine
désorm ais 2 8 ans.
[194] Cf. J.-D. LECAILLON, cité ci-dessus à la note 2 .
[195] C'est ce qu'a m ontré Gérard-François DUMONT dans La France ridée,
Paris, Éd. Hachette- Pluriel, 1 9 86 , et dans Pour la liberté fam iliale, Paris,
PUF, 1 9 86 .
[196] Ce que nous résum ons ici ne rend que partiellem ent com pte de la
pénétration des analy ses de Claude MARTIN dans L'après-div orce. Lien
fam ilial et v ulnérabilité, Presses univ ersitaires de Rennes, 1 9 9 7 . Voir en
particulier pp. 2 87 s.; pp. 2 1 , 2 86 -2 88, 2 9 6 s., et passim . — Relev ons une
conv ergence certaine entre l'ouv rage de Claude MARTIN et celui de Jacques
COMMAILLE, Misères de la fam ille. Question d'État, Paris, Presses de la
Fondation des Sciences Politiques, 1 9 9 6 . La fam ille y est étudiée sous l'aspect
d'une «nouv elle question sociale».
[197] À ce propos, Claude Martin fait judicieusem ent rem arquer que ces
v ariations au niv eau de la protection sociale peuv ent renforcer les inégalités
(Cf. op. cit., pp. 2 9 0-2 9 2 ). D'où la nécessité de m esures correctrices, difficiles
à définir, il est v rai.
[198] Voir à ce sujet l'article d'Isabelle MANDRAUD, dans Le Monde du 1 6
juin 2 000.
[199] Cf. à ce sujet notre ouv rage Le crash dém ographique, spécialem ent pp.
2 6 s. et passim . Selon l'INED, l'indice de fécondité (Cf. p. 7 4 , n. 4 ) se situait,
en 1 9 9 9 , à hauteur de 1 ,7 7 enfants par fem m e en âge de fécondité. Ce
chiffre est certes rév élateur d'une très légère tendance au redressem ent
dém ographique, m ais il ne justifie pas le cocorico du Monde daté des 1 0-1 1
septem bre 2 000: «La France est cham pionne d'Europe de la natalité,
derrière l'Irlande» (p. 1 0).
[200] L'ouv rage de référence à ce sujet est dû à Albert VERDOODT, Naissance
et signification de la Déclaration univ erselle des Droits de l'Hom m e,
Louv ain, Éd. Nauwelaerts, 1 9 6 3 , pp. 1 6 1 -1 7 0. On se reportera égalem ent à
Philippe DE LA CHAPELLE, La Déclaration univ erselle des Droits de
l'Hom m e et le Catholicism e, Paris, LGDJ, 1 9 6 7 , pp. 1 3 6 -1 4 2 .
[201] Voir les articles 1 2 , 2 3 , 2 5, 2 6 .
[202] L'OMS, par exem ple, donne sa caution aux «nouv eaux droits» en
publiant des ouv rages com m e celui de Rebecca J. COOK, La santé des
fem m es et les droits de l'indiv idu, Genèv e, OMS, 1 9 9 5. Mrs COOK a
égalem ent édité un v olum e collectif, Derechos hum anos de la m ujer.
Perspectiv as nacionales e internationales, Bogota, Éd. Profam ilia, 1 9 9 7 . Les
thèses fém inistes radicales de Mrs Cook sont égalem ent accueillies dans
d'autres agences. Voir par exem ple l'État de la Population m ondiale, 1 9 9 7 ,
publié à New York par le FNUAP.
[203] Cf. en particulier p. 84 .
[204] Voir ci-dessus, pp. 1 2 1 -1 2 2 .
[205] Nous conserv ons le m ot anglais «gender», dont la traduction française
serait «genre». Le sens donné à ce m ot anglais apparaît dans l'explication
donnée ici. Nous av ons exam iné cette idéologie en détail dans L'Év angile face
au désordre m ondial, Paris, Éd. Fay ard, 1 9 9 7 , pp. 3 5-4 9 .
[206] Voir pp. 52 s.
[207] En anglais, on distingue release (dispense, perm is) et right droit).
[208] En anglais, on distingue release (dispense, perm is) et right droit).
[209] Voir par exem ple Jean-Jacques WALTER, Les m achines totalitaires,
Paris, Éd. Denoël, 1 9 82 ; Claude POLIN, Le totalitarism e, Paris, PUF, 1 9 82 ;
Igor CHAFAREVITCH, Le phénom ène socialiste, cité ci- dessus.
[210] C'est ce qu'analy se François DE SINGLY dans Le soi, le couple et la