Motifs de Consultation en Odontologie Pediatrique Etude Epidemiologique Au Service D OCE CHU de Tlemcen

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République Algérienne Démocratique et Populaire

Ministère de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique

ⵜⴰⵙⴷⴰⵡⵉⵜⴰⴱⵓⴱⴽⵔⴱⴻⵍⵇⴰⵢⴷⵏⵜⵍⵎⵙⴰⵏ ‫جامعة أبو بكر بلقايد‬


UNIVERSITE ABOU BEKR BELKAÎD ‫كلية الطب‬
FACULTE DE MEDECINE ‫تلمسان‬- ‫بن زرجب‬.‫ب‬.‫د‬
Dr. B.BENZERDJEB - TLEMCEN

DEPARTEMENT DE MEDECINE DENTAIRE

MEMOIRE DE FIN D’ETUDES POUR L’OBTENTION DU DIPLOME


DE DOCTEUR EN MEDECINE DENTAIRE

Thème :

MOTIFS DE CONSULTATION EN ODONTOLOGIE PEDIATRIQUE


Etude épidémiologique au service d’OCE
CHU de Tlemcen

Présenté par :
AMAR BENSABER Sarra SOUIDI Aicha
Soutenue publiquement le 24 Juin 2019

Jury :

Dr N. GUELLIL Maitre assistante en Prothèse dentaire CHU Tlemcen Présidente

Dr A. ZOUAOUI Maitre assistante en Parodontologie CHU Tlemcen Examinatrice

Dr N. ALLAL Maître assistante en odontologie conservatrice Examinatrice


d’endodontie CHU Tlemcen

Dr B. HIMEUR Maître assistante en odontologie conservatrice Encadrant


d’endodontie CHU Tlemcen

Dr S. BENBEKHTI Maître assistante en Epidémiologie et médecine préventive Co-Encadrant


CHU Tlemcen

Année universitaire 2018-2019


Avant-propos

Avant-propos

A Notre Présidente de Jury


Madame Le Docteur N. GUELLIL
Maitre assistante en Prothèse dentaire CHU Tlemcen
Vous nous faites le très grand honneur d’accepter la présidence de ce mémoire et nous
vous avez bien voulu nous témoigner.
Nous vous prions de trouver dans ce travail l’expression de notre plus profond respect.
Nous espérons nous montrer dignes de ce que vous nous avez transmis.

A Notre jury de mémoire


Madame Le Docteur A. ZOUAOUI
Maitre assistante en Parodontologie CHU Tlemcen
C’est un honneur pour nous que vous acceptiez de siéger parmi nos jurys de mémoires
on vous remercie pour la qualité de l’enseignent que vous nous avez disposé tout au
long de notre cursus, vous nous avezpermis de profiter pleinementde vos
connaissances.
Veuillez recevoir ici notre grand respect et notre gratitude.

A Notre jury de Mémoire


Madame Le Docteur Dr N. ALLAL
Maître assistante en odontologie conservatrice d’endodontie CHU Tlemcen
Nous vous remercions très chaleureusement d’avoir accepté de participer à notre jury de
mémoire
Nous vous prions de trouver dans ce travail l’expression de notre plus profond respect
Veuillez trouver ici le témoignage de notre plus grande gratitude

A notre Encadrant
Madame Le Docteur B. HIMEUR
Maitre Assistante en odontologie conservatrice d’endodontie CHU
Tlemcen
Nous sommes très honorées que vous ayez accepté de diriger cette thèse.
Nous vous remercions pour l’implication et la bienveillance dont vous avez fait preuve
dans la direction de ce travail.
Nous vous remercions également tout particulièrement pour le temps et la disponibilité
que vous nous avez consacré.
Nous espérons avoir été à la hauteur de vos espérances.
Veuilleztrouver dans ce travail l’expression de notre admiration et de notre gratitude.

Page ii
Avant-propos

A notre Co-encadrant
Madame Le Docteur S. BENBEKHT I
Maître assistante en Epidémiologie et médecine préventive CHU Tlemcen
Nous ne saurons assez-vous remercier pour le très grand honneur que vous nous avez
fait en nous confiant le sujet de ce mémoire.
Nous vous sommes très reconnaissantes pour l’aide précieuse et généreuse ainsi que pour les
précieux conseils que vous n’avez cessé de nous prodiguer tout au long de
l’élaboration de ce travail.
Qu’il nous soit pris, à travers ce travail que vous avez si aimablement accepté de diriger
de vous exprimer notre profond respect, et de vous témoigner notre estime et notre vive
reconnaissance.

Nos vifs et sincères remerciemen ts au Docteur A. El GHARBI


Maitre assistant en Prothèse dentaire CHU Tlemcen
Nous vous remercions de votre disponibilité et de tous vos bons conseils donnés durant
le long de nos cursus
Nous vous remercions pour les connaissances que vous nous avez apportées, pour votre
humanité et votre sympathie.

Madame HASSAINE Atika


Nos remercîments s’adressent également à Mme HASSAINE.A secrétaire médicale
du service, une femme de valeur, dont son aide a contribué à l’organisation de ce
travail.

Enfin nous voudrons exprimer toute notre gratitude et nos remerciements à toutes les
personnes y ayant contribuée de près ou de loin que ce soit sur le plan éducatif ou
instructif

Page iii
Avant-propos

Dédicace
L ouange à Allah, Le tout puissant qui m’a guidé sur le droit chemin et m’a
accordé patience, ténacité et bonne santé durant mes années d’étude. Sans Son
agrément ce travail n’aurait pas pu aboutir.
Mes chers parents, aucune dédicace ne saurait exprimer mon respect, mon
amour éternel et ma gratitude pour les sacrifices que vous avez consentis pour mon
instruction et mon bien-être. Je vous remercie infiniment pour tout votre amour,
votre soutien et votre présence dans les moments les plus difficiles ainsi que la
tendresse que vous avez fait preuve à mon égard.
Mes chères sœurs Saïda, Sefia, Zohra et Meryem, je vous remercie pour
votre bienveillance et les encouragements que vous m’avez apportés depuis ma plus
tendre enfance. En me précédant dans la vie, vous avez su, par votre exemple,
m’inspirer et m’inculquer les valeurs de réussite.
A mes chers beaux-frères M.Seddik, D.Noureddine, B.Abdelkader, M.Nabil qui
m’ont toujours considéré comme leur petite sœur.

A mes chers neveux et nièces à qui je souhaite le meilleur pour l’avenir.

A mes chers amis Bedria, Abdelkader et Sid Ahmed.

A ma chère binôme Sarra qui m’a épaulé durant ces mois de travail.

Aux familles Souidi et Amar Bensabeur.

A ceux qui sont chers à mon cœur, je dédie ce travail…

Aïcha Souidi

Page iii
Avant-propos

Dédicace
Tout d’abord, nous remercions le Dieu, notre créateur de nos avoir donné la force,
la volonté et le courage afin d’accomplir ce travail.
A mes très chère parents Abdellah et Bekhaled Karima
Vous avez toujours cru en moi et su me donner les moyens de réussir. Merci pour
votre amour, votre confiance, votre soutien matériel et surtout moral depuis toutes
ces années. J'espère que vous serez fiers de moi, comme je suis fière d'être votre
fille.
A mes chère frères Houssem et Yassine,l’affection et l’amour fraternel que vous
me portez m’ont soutenu durant mes années d’études. Je suis parvenue à vous
rendre fiers de moi. Puisse dieu vous préserver et vous procurer bonheur et
réussite, et vous aider à réaliser vos rêves.
A ma deuxième maman « ma grand-mère Fatima » vous étés toujours été là pour
moi depuis toutes ces années ; c’est à travers tes prières, tes encouragements que
j’ai opté pour cette noble profession. Que ce travail soit l’expression de toute mon
affection.
A mon grand-père maternel, à la mémoire de mes grand-père paternel.
A mes oncles, Hakim, Othmane et Saïd merci pour votre présence dans ma vie.
Vous m’aviez toujours aidé et grâce à vous que je suis là ce jour, ces quelques
lignes sont insuffisantes pour exprimer mon profond amour. J’espère avoir été à la
hauteur de vos estimes et que ce travail soit un témoignage des sentiments les plus
chers que j’ai pour vous.
A wassila, Amel et Asma pour votre soutien et votre aide inestimable pendant ces
longues années d’études. Merci pour votre présence. Trouvez ici le témoignage de
ma gratitude et de mon affection.

Page iv
Avant-propos

A mes chers oncles et à mes chères tantes spécialement ma tante Houria J’espère
que vous trouverez à travers ce travail le témoignage de mes sentiments sincères et
de mes vœux de santé et de bonheur.
A mes adorables cousins et mes cousines. Il n’y a pas assez de lignes ici pour vous
exprimer l’amour que je vous porte.
Merci mon binôme Aicha, Je suis très reconnaissante de passer cette année
d’études et de travailler ce mémoire avec vous. Je vous souhaite que le bonheur et
la réussite.
A mes intimes Aziza, Hanen et Nouara on a ri ensemble, pleuré ensemble et passé
de fabuleux moments qui seront gravés dans ma mémoire à tout jamais. Vous êtes
à mes yeux non seulement des amies mais aussi des sœurs. Je prie pour que votre
amitié de longue date dure pour toujours. Merci pour votre soutien, votre présence
chaleureuse et votre amour.
A Khadija, Imanen, Houaria et Imane en souvenir d’agréables moments passés
ensemble, et en témoignage de notre amitié.Je vous exprime par ce travail toute
mon affection et j’espère que notre amitié restera intacte.
A ma chère sœur bien aimée Asma, Je ne peux exprimer à travers ces lignes tous
mes sentiments d’amour et de tendresse envers toi.Tu as toujours été mon guide
dans ma vie personnelle et professionnelle. Merci pour ta chaleureuse amitié.
A Abdelkrim, Zineddine,Hamid et Yasser , merci pour votre bienveillance, pour
votre sympathie et vos grandes qualités humaines. Je vous souhaite que le bonheur
et la réussite.
A tous ceux qui me sont chers, et que j’ai involontairement omis de citer…qu’ils
me pardonnent. Je vous dédie mon travail et je vous transmis mon très grand
amour et respect. S arra Amar bensaber

Page v
Sommaire

Sommaire

Avant-propos ......................................................................................................................i

Sommaire .......................................................................................................................... vi

Liste des abréviations ...................................................................................................... xi

Liste des figures .............................................................................................................. xii

Liste des tableaux .......................................................................................................... xiii

INTRODUCTION ........................................................................................................... 1

REVUE DE LA LITTERATURE
I. ANATOMIE ET PHYSIOPATHOLOGIE DE LA DENT TEMPORAIRE ET LA
DEN T PERMANENTE IMMATURE .......................................................................... 5

1. Dent temporaire ........................................................................................................... 5


1.1 Du point de vue embryologique ................................................................................... 6
1.1.1 La morphogénèse dentaire......................................................................................... 6
1.1.2 Les différents stades physiologiques de la dent temporaire ...................................... 6
1.1.2.1 Stade I : stade de formation de la dent................................................................... 6
1.1.2.2 Stade II : stade de stabilité de la dent..................................................................... 7
1.1.2.3 Stade III : stade de résorption de la dent................................................................. 7
1.2 Caractéristiques coronaires et radiculaires des dents temporaires................................ 8
1.3 Chronologie de l’éruption ............................................................................................ 9

2. Dent permanente immature........................................................................................10


2.1 Immaturité amélaire ................................................................................................... 10
2.2 Immaturité dentinaire ................................................................................................. 11
2.3 Immaturité pulpo-radiculaire...................................................................................... 11
2.4 Caractéristiques coronaires et radiculaires des dents permanentes ............................ 13
2.5 Chronologie de l’éruption .......................................................................................... 14

3. Physiopathologie .........................................................................................................14
3.1 Dent temporaire.......................................................................................................... 14
3.2 Dent permanente immature ........................................................................................ 15
3.2.1 La dentine réactionnelle .......................................................................................... 15
3.2.2 La dentine réparatrice.............................................................................................. 16

II. NOTION D’HYGIENE BUCCO-DENTAIRE ET LES BONNES HABITUDES

Page vi
Sommaire
ALIMENTAIR ES...........................................................................................................18

1.Hygiène bucco-dentaire ...............................................................................................18


1.1 Hygiène bucco-dentaire chez l’enfant ........................................................................ 18
1.2 Hygiène bucco-dentaire chez l’adulte ........................................................................ 18
1.3 Les techniques de brossages ...................................................................................... 18

2. Apport du fluor ...........................................................................................................19

3. Les bonnes habitudes alimentaires............................................................................20

III. DEVELOPPEMENT PSYCHOLOGIQUE DE L’ENFANT...............................23

1 La petite enfance .........................................................................................................23

2. La seconde enfance.....................................................................................................23

3. La grande enfance ......................................................................................................25


3.1 La période scolaire : 6-11 ans.................................................................................... 25
3.2 La période de l’adolescence : 12-15 ans ................................................................... 26

4. La relation de soins ....................................................................................................26


4.1 Rencontre avec l’enfant et ses parents ....................................................................... 26
4.2 Rapport enfant-praticien............................................................................................. 27

5. Les différents types de comporte ment de l’enfant ...................................................28


5.1 L’enfant coopérant ..................................................................................................... 28
5.2 L’enfant anxieux, peureux, craintif ............................................................................ 28
5.3 L’enfant timide, hyperémotif...................................................................................... 29
5.4 L’enfant agressif, perturbé ......................................................................................... 30
5.5 L’enfant gâté, rebelle ................................................................................................. 30
5.6 L’enfant hyperactif..................................................................................................... 30
5.7 L’enfant handicapé..................................................................................................... 31

IV- L’EXAMEN CLINIQUE EN ODONTOLOGIE PEDIATRIQUE .....................33

1. Inte rrogatoire..............................................................................................................33

2. Motif de consultation ..................................................................................................33

3. Antécédents généraux et mé dicaux ...........................................................................33

4. Examen clinique propre ment dit...............................................................................34

4.1 Examen extraoral ...................................................................................................... 34

Page vii
Sommaire
4.1.1 Inspection ............................................................................................................... 34
4.1.2 Palpation................................................................................................................. 34
4.2 Examen intraoral ....................................................................................................... 34
4.3 Examen de la dent causale ........................................................................................ 34
4.3.1 Examen visuel ........................................................................................................ 34
4.3.2 Tests clinique complémentaire............................................................................... 35
4.3.2.1 Test de mobilité................................................................................................... 35
4.3.2.2 Test à la percussion ............................................................................................. 35
4.3.2.3 Test de sensibilité ................................................................................................ 35
4.3.2.4. Test de vitalité pulpaire ...................................................................................... 36

5 Examen complémentaire ........................................................................................... 36


5.1 Bitewing ..................................................................................................................... 36
5.2 Radiographie rétro-alvéolaire ................................................................................... 37
5.3 Mordu occlusal .......................................................................................................... 37
5.4 La radiographie panoramique.................................................................................... 37
5.5 Conebeam.................................................................................................................. 37

6 Diagnostic.................................................................................................................... 38

7 Traitement .................................................................................................................. 38

V. MOTIFS DE CONSULTATION EN ODONTOLOGIE PEDIATRIQUE ET


LES PATHOLOGIES QUI RAMENENT L’ENFANT A LA CONSULTATION ..41

1 Motif de consultation ................................................................................................. 41


1.1 Motif douloureux....................................................................................................... 41
1.2 Motif esthétique ........................................................................................................ 41
1.3 Motif fonctionnel ...................................................................................................... 41

2 Les pathologies les plus rencontrées en odontologie pédiatrique ........................... 42


2.1 Carie de la petite enfance .......................................................................................... 42
2.2 Hypersensibilité ........................................................................................................ 42
2.3 Syndrome de septum................................................................................................. 43
2.4 Pathologie pulpaire .................................................................................................... 43
2.4.1 Pulpite..................................................................................................................... 43
2.4.2 Nécrose................................................................................................................... 43
2.5 Parodontite apicale .................................................................................................... 44
2.6 Abcès dentaire ........................................................................................................... 44
2.7 Cellulite ..................................................................................................................... 45
2.8 Kystes........................................................................................................................ 45

2.9 Infection focale d’origine dentaire ............................................................................ 45


Page viii
Sommaire
2.10 Atteinte de furcation ............................................................................................... 45
2.11 Traumatisme ............................................................................................................ 46
2.11.1 Traumatisme des tissus durs et du tissus pulpaire ................................................ 46
2.11.1.1 Fêlures ............................................................................................................... 46
2.11.1.2 Fracture de l’émail ............................................................................................ 46
2.11.1.3 Fractures amélodentinaires sans exposition pulpaire ........................................ 46
2.11.1.4 Fractures amélo-dentinaires avec exposition pulpaire ...................................... 46
2.11.1.5 Fracture corono-radiculaire ............................................................................... 47
2.11.1.6 Fracture radiculaire ........................................................................................... 47
2.11.2 Traumatisme des tissus parodontaux et osseux.................................................... 47
2.11.2.1 Concussion et subluxation ................................................................................. 47
2.11.2.2 Extrusion et luxation latérale............................................................................. 48
2.11.2.3 Intrusion ............................................................................................................ 48
2.11.2.4 Expulsion .......................................................................................................... 48
2.12 Anomalie ................................................................................................................. 48
2.12.1 Anomalies du nombre des dents ........................................................................... 48
2.12.2 Anomalie de morphologie ..................................................................................... 49
2.12.3 Anomalie de structure........................................................................................... 50
2.13 Trouble d’éruption .................................................................................................. 51

Problé matique ................................................................................................................ 53

ETUDE PRATIQUE
Objectifs de l’étude ........................................................................................................ 55

2 MATERIEL ET METHODES ...................................................................................57


2.1Type de l’étude ........................................................................................................... 57
2. 2 Population d’étude .................................................................................................... 57
2.2.1-Critères d’inclusion................................................................................................ 57
2.2.2-Critère de non inclusion ........................................................................................ 57
2.2.3- Critères d’exclusion .............................................................................................. 57
2.2.4 Taille de l’échantillon............................................................................................. 57
2.3 Lieu ........................................................................................................................... 57
2.4 Période et Durée de l’étude ....................................................................................... 57
2.5 Collecte des données ................................................................................................. 58
2.5.1 Tête de questionnaire : Identification du malade ................................................... 58
2.5.2 Le corps du questionnaire....................................................................................... 58
2.5.2.1 Antécédents et pathologies associé..................................................................... 58
2.5.2.2 Données cliniques................................................................................................. 58
2.5.2.3 Données thérapeutique et évolution ..................................................................... 58
2.6 Saisie et analyse des données .................................................................................... 58
2.7 Paramètres étudiés..................................................................................................... 59

3 RESULTATS .............................................................................................................. 62

Page ix
Sommaire
3.1 Identification de la population de l’étude................................................................... 62
3.1.1 Taille de l’échantillon ............................................................................................ 62
3.1.2 Date de la première consultation ............................................................................ 63
3.1.3 Sexe ........................................................................................................................ 64
2.1.4 Âge ..................................................................................................................................................................65
2.1.5 Lieu de résidence ................................................................................................... 66
3.2 Antécédent et pathologie associées ........................................................................... 67
3.2.1 Antécédent généraux.............................................................................................. 67
3.2.2 Antécédent stomatologique .................................................................................... 68
3.3-Données cliniques ..................................................................................................... 69
3.3-1 Motif de consultation ............................................................................................. 69
3.3.2 Motif de consultation par tranche d’âge ................................................................. 70
3.4 Motif de consultationpar année ................................................................................ 71
3.5 Hygiène bucco-dentaire............................................................................................. 72
3.6 Indice CAO moyen.................................................................................................... 73
3.7 La dent causale .......................................................................................................... 73
3.7.1 Les dents temporaires ............................................................................................. 73
3.7.2 Les dents permanentes............................................................................................ 74
3.8 Diagnostic .................................................................................................................. 75
3.9 La décision thérapeutique.......................................................................................... 76
3.10 Traitement ............................................................................................................... 77
3.11 Control et suivie ...................................................................................................... 78

4 DISCUSSION.............................................................................................................. 80

Conclusion ..................................................................................................................... 85
Bibliographie ................................................................................................................. 87
Annexes .......................................................................................................................... 94

Page x
Liste des abréviations
ATM : Articulation Temporo-Mandibulaire

CAO : Carié, Absente, Obturation

CCNE : Comité Consultatif National d’Esthique

CHU : Centre Hospitalier Universitaire

CPE : Carie de la Petite Enfance

DL : Disto-Linguale

DP : Disto-Palatin

DV : Disto-Vestibulaire

FDI : Fédération Dentaire International

ISO : International organization for Strandardization

IU : Intra Utérine

MEOPA : Mélange Equimolaire d’Oxygène et de Protoxyde d’Azote

ML : Mésio-Linguale

MP : Mésio-Palatin

MV : Mésio-Vestibulaire

OMS : Organisation Mondiale de la Santé

P : Palatin

Page xi
Liste des figures

Figure 1 : Coupe mésio-distale d’une molaire montrant les différents tissus constitutifs d’une
dent.......................................................................................................................... 5

Figure 2 : Stades du développement dentaire : lame dentaire, bourgeon, capuchon, cloche .................. 6

Figure 3 : Stade de formation dentaire ............................................................................................ 7

Figure 4 : Stade de stabilité dentaire................................................................................................ 7

Figure 5 : Stade de résorption dentaire............................................................................................ 8

Figure 6 : Répartition d’échantillon étudié .....................................................................................59

Figure 7 : Répartition des consultations en fonction de l’année ........................................................60

Figure 8 : Répartition de la population selon le sexe .......................................................................61

Figure 9 : Répartition des patients selon les tranches d’âge .............................................................62

Figure 10 : Répartition de la population selon le lieu de résidence....................................................63

Figure 11 : Répartition de la population selon l'antécédent stomatologique .......................................65

Figure 12 : Répartition des motifs de consultation...........................................................................66

Figure 13 : Répartition des patients selon l’hygiène bucco-dentaire..................................................69

Figure 14 : Répartition de population selon les dents temporaires.....................................................70

Figure 15 : Répartition de la population selon la dent permanente la plus touché..............................71

Figure 16 : répartition de la population selon le diagnostic posé.......................................................72

Figure 17 : Répartition de la population en fonction de la décision thérapeutique..............................73

Figure 18 : Répartition de la population en fonction du traitement ....................................................74

Figure 19 : Répartition de la population en fonction de suivi des patients..........................................75

Page xii
Liste des tableaux

Tableau 1 : Principales caractéristiques coronaires et radiculaires des dents temporaires...............9

Tableau 2 : Stade de développement des dents temporaires....................................................... 10

Tableau 3 : Les différents stades de Nolla................................................................................ 12

Tableau 4 : Principales caractéristiques coronaires et radiculaires des dents permanentes............ 13

Tableau 5 : Stades de développement des dents permanentes .................................................... 14

Tableau 6 : Utilisation des produits de santé fluorés chez l’enfant ............................................. 20

Tableau 7 : Répartition de la population selon l'état général CHU de Tlemcen 2012-2018 ......... 64

Tableau 8 : Motif de consultation en fonction des tranches d’âge .............................................. 67

Tableau 9 : Motif de consultation en fonction des années ......................................................... 68

Tableau 10 : Indice CAO moyen en fonction d’année de consultation ........................................ 70

Tableau 11 : Comparaison de nos résultats (âge et sexe) par rapport aux autres études............... 78

Tableau 12 : Comparaison de nos résultats des motifs de consultations par rapport aux autres
études .................................................................................................................. 79

Page xiii
1. INTRODUCTION
Introduction

INTRODUCTION

’odontologie pédiatrique est une discipline particulière des neuf


d’enseignement,

L
disciplines officielles elle est la seule à ne pas être
centrée sur un domaine de compétences mais sur un individu : l’enfant
en croissance, en évolution et en maturation. Sa prise en charge peut
en effet être redoutée car c’est un individu dont la personnalité
complexe est en perpétuelle évolution, avec une psychologie, une
physiologie et une pathologie qui lui sont propres. Entrer en
communication avec un enfant et établir avec lui une alliance thérapeutique
constitue les étapes importantes dans le protocole de soin. Ces démarches
nécessitent du temps, de la patience et de l’investissement de la part du chirurgien-
dentiste, de l’enfant et des parents[1].

L’impact de l’éducation, l’information et la communication sur nos jeunes


patients fait qu’ils viennent consulter de façon systématique. De plus,
aujourd’hui, avec l’avènement de plusieurs moyens thérapeutiques préventifs,
l’odontologie pédiatrique est devenue préventive devant la carie précoce, et
d’autres pathologies bucco-dentaires telles que les traumatismes, les anomalies
dentaires, les malocclusions. Les conséquences bucco-dentaires des
pathologies générales de l’enfant induisent une variété des motifs de
consultations.

Selon le rapport de l’OMS de 2003, près de 100% des adultes ont été sujet aux
caries dentaires ; ainsi les consultations en odontologie pédiatrique, dans de
nombreux pays en général et en Afrique Noire en particulier, sont souvent
suscitées par les plaintes de douleur ou d’inconfort spontanément ressenties par
l’enfant au cours des repas, surtout durant la nuit, le privant ainsi du
sommeil[2].

Notre étude, a cherché à révéler les différents motifs de consultation en


odontologie pédiatrique cliniquement vérifiés pour lesquels les enfants ont
sollicité le service d’odontologie conservatrice endodontie de CHU Tlemcen
pendant une période de 7 années allant de janvier 2012 à décembre 2018.

Nous aborderons dans la première partie des rappels anatomiques et


physiopathologique des dents temporaires et permanentes immatures prenant

Page 1
Introduction

en considération le développement psychologique de l’enfant et les notions


d’hygiène bucco-dentaire tout en détaillant l’examen clinique en odontologie
pédiatrique insistant sur les motifs de consultation qui viennent.

Dans la seconde partie, nous présenterons une étude épidémiologique


rétrospective, après une analyse des dossiers d’enfants reçus au service
d’odontologie Conservatrice Endodontie du CHU Tlemcen de 2012 à 2018.

Page 2
REVUE DE LA LITTERATURE
Chapitre I

Anatomie et physiopathologie de la
dent temporaire et la dent permanente
immature
Revue de la littérature

I. ANATOMIE ET PHYSIOPATHOLOGIE DE LA DENT


TEMPORAIRE ET LA DENT PERMANENTE IMMATURE

Les dents sont des organes spécialisés de l’appareil masticateur. Elles possèdent des
caractéristiques anatomiques communes et des particularités propres qui permettent de
les reconnaître et de les différencier.

La dent (ou odonte) comprend deux parties anatomiques principales : la couronne,


visible en bouche ; la portion radiculaire implantée dans la cavité osseuse de l’alvéole
avec laquelle elle est articulée par l’intermédiaire du ligament alvéolo –dentaire ; le
collet étant la zone de jonction entre la couronne et la racine[3].

La dent est composée de trois tissus durs : émail, dentine et cément. Les cellules
pulpaires sont à l’origine de la dentine. Le parodonte est formé par le cément, le
desmodonte et l’os alvéolaire. Il permet à la dent une certaine amplitude de
mouvements au sein de l’alvéole. L’épithélium sulculaire et l’épithélium de jonction
constituent une barrière vis-à-vis du milieu buccal, l’espace biologique est d’environ 2
mm[3][4].

(M ARET, D., M orphométrie haute résolution des germes dentaires :


Evaluation du Cone Beam CT en tant qu'outil de mesure.l'Université Toulouse III - Paul Sabatier. 2010)

Figure 1 : Coupe mésio-distale d’une molaire montrant les différents tissus


constitutifs d’une dent

1. Dent temporaire

La dent temporaire, dent primaire ou dent de lait ou dent déciduale est une dent qui
apparaît chez le jeune enfant, entre l'âge de 3 mois et l’âge d'un an, et finit par tomber

Page 5
Revue de la littérature

entre 6 et 12 ans. Le jeune enfant a donc une dentition temporaire. La dent temporaire
tombe et elle est remplacée par une dent définitive, généralement de taille supérieure. [5]

1.1 Du point de vue embryologique

1.1.1 La morphogénèse dentaire

Le développement dentaire (l’odontogénèse) chez l’homme commence entre la 6ème et


la 7ème semaine de gestation par la formation de la lame dentaire. Cette lame résulte
des interactions entre l’épithélium (l’ectoderme oral) et le mésenchyme qui dérive des
cellules des crêtes neurales. Ces cellules entrainent la formation du mésenchyme
dentaire, la pulpe dentaire, des odontoblastes, de la matrice de la dentine, du cément et,
du parodonte[6].

L’odontogénèse est classiquement décrite par la succession de divers stades : lame


dentaire, bourgeon, capuchon, cloche dentaire, différenciation terminale des
odontoblastes et améloblastes, formation des racines (rhizagénèse) et différentiation
fonctionnelle des cémentoblastes,éruption dentaire[5].

(CARUNTU, D.I.-D., L'histologie du développement de la dent 2010)

Figure 2 : Stades du développement dentaire : lame dentaire, bourgeon,


capuchon, cloche
1.1.2 Les différents stades physiologiques de la dent temporaire

1.1.2.1 Stade I : stade de formation de la dent

Il correspond à l’édification radiculaire. Les apex sont alors largement ouverts. Le


complexe dentino-pulpaire possède un potentiel réparateur important. Il y a très
rarement des pathologies carieuses dès cet âge, sauf dans le cadre du syndrome du
biberon à cette période. La thérapeutique a, alors, pour objectif de conserver la vitalité.
C’est le seul stade durant lequel on peut tenter un coiffage pulpaire direct.

Page 6
Revue de la littérature

Ce stade dure approximativement un an, chez l’enfant de trois ans environ.

(F.A PASLER, H.V., Atlas de poche .Radiologie Dentaire. 2006.)

Figure 3 : Stade de formation dentaire

1.1.2.2 Stade II : stade de stabilité de la dent

C’est le stade de stabilité et de maturité où les caractéristiques pulpaires changent peu.


L’activité de réparation est moins intense, mais le potentiel de défense reste élevé.

La construction apicale avec la formation complète de la racine crée les conditions d’un
espace clos comme pour une dent permanente mature. En cas d’inflammation, et en raison
de l’absence d’échappatoire pour l’œdème, la douleur est présente, mais l’évolution se fait
rapidement vers la nécrose[10].

(Loriane Simon, C.A., Le traitement pulpaire des dents permanentes immatures.la Fa cul té de
Chi rurgie Dentaire de Ni ce)

Figure 4 : Stade de stabilité dentaire


1.1.2.3Stade III : stade de résorption de la dent

C’est le stade de résorption ou régression de la dent temporaire. Il dure environ 2 à


3ans. Dès que l’éruption de la dent permanente est déclenchée, un processus de
résorption ostéoclastique attaque la paroi osseuse entre les deux dents. Puis, c’est au
tour du cément et de la dentine d’être attaqués ; ainsi la racine est entièrement détruite
jusqu’à la chute de la couronne[12][13] .

Page 7
Revue de la littérature

(F.A PASLER, H.V., Atlas de poche .Radiologie Dentaire. 2006.)

Figure 5 : Stade de résorption dentaire

1.2 Caractéristiques coronaires et radiculaires des dents temporaires

Chaque groupe dentaire se caractérise par une morphologie particulière adaptée à sa


fonction. Elles sont de taille plus petite et leur couleur est d’un blanc laiteux[14]. Les
couronnes et les racines des dents temporaires sont plus resserrées au niveau cervical
que les dents permanentes. Les couronnes des molaires temporaires présentent une crête
cervicale mésiale proéminente sur la face vestibulaire. Les racines des dents temporaires
sont plus longues que leurs couronnes. Les couches tissulaires d’émail et de dentine
sont plus minces que celles des dents permanentes. Cependant, leurs cavités pulpaires
sont plus grandes proportionnellement. Enfin, les racines des dents temporaires sont
longues, minces et plus divergentes permettant ainsi de laisser de la place pour les
prémolaires qui se forment au-dessous[14][15].

La denture temporaire complète présente 5 dents par quadrant qui sont numérotées
selon la nomenclature internationale de la FDI :

- Une incisive centrale (51 ou 61 au maxillaire et 71 ou 81 à la mandibule).

- Une incisive latérale (52 ou 62 au maxillaire et 72 ou 82 à la mandibule).

- Une canine (53 ou 63 au maxillaire et 73 et 83 à la mandibule).

- Une première molaire (54 ou 64 au maxillaire et 74 ou 84 à la mandibule).

- Une deuxième molaire (55 ou 65 au maxillaire et 75 ou 85 à la mandibule).

Page 8
Revue de la littérature

Tableau 1 : Principales caractéristiques coronaires et radiculaires des dents temporaires

Caracteristiques principales
Dents
Coronaires Radiculaires

Bord libre ou incisif


51/61 Couronne plus large sur le plan mésio-distal que longue Une racine
sur le plan incisivo-cervical
Maxillaire

52/62 Bord libre ou incisif Une racine


Pointe cuspidienne avec deux artes mésiale (plus
53/63 Une racine
longue) et distale
Présnce de quatre cuspide : MV, MP, DV et DP ou
54/64 trois :MV, MP ,DV ou deux MV , MP (DV et DP Trois racines : MV, DV, P
etant confodues dans la crete marginale)
Trois cuspide : MV , DV, palatine
55/65 couronne resemblant a une petite premiére molaire Trois racines : MV, DV, P
maxillaire permanente.
71/81 Bord libre ou incisif Une racine

72/82 Bord libre ou incisif Une racine


Mandibule

Pointe cuspidienne avec deux aretes mesiale (plus


73/83 Une racine
courte) et distale
Deux racines :mesiale(plus longue
74/84 Quatre cuspide :MV ,DV, ML, DL
et distale
Cinq cuspide : MV , DV, distale , MP, DP couronne Deux racines mésiale et distale
75/85 ressemblant a une petite premiere molaire mandibulaire fraction radiculaire prés de la ligne
permanente cervicale,tronc de racine petit
(Beauthier, Principales caractéristiques coronaires et radiculaires des dents temporaires. 2007)
(Woelfel et Scheid, Principales caractéristiques coronaires et radiculaires des dents temporaires. 2007.)

1.3 Chronologie de l’éruption

Chaque arcade comprend 10 dents temporaires et la formation des dents est achevée
bien avant leur éruption, la minéralisation des tissus durs dentaires commençant in utero
entre 4 et 6 mois. Leur éruption se fait entre l’âge de 6 et 33 mois[18].

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Revue de la littérature

Tableau 2 : Stade de développement des dents temporaires

Incisives Incisive
Canines 1 er molaire 2 e molaire
centrales latérales
Mise en place e
08 sem IU 08e sem IU 08e sem IU 09e sem IU 10 e sem IU
du germe
Achèvement e
de la couronne 05 sem IU 05e sem IU 06e sem IU 05e sem IU 06e sem IU

Stade I Eruotion 6-7 mois 7-9 mois 18 mois 12 mois 24 mois


1,5 an
Fermeture de
CROISSANCE 02 ans 02-2,5 ans 03 ans 2,5-03ans 3,5-04 ans
l’apex
Stade II
Début
2-3 ans 05 ans 05-5,5ans 06-07ans 5,5ans 6,5 ans
Rhizalyse
STABILITE

Stade III
2-3 ans Chute 07 ans 08 ans 11 ans 09 ans 10 ans
RHIZALYSE
(zunzarren, R., guide clinique d’odontologie 2011: p. 166)

2. Dent permanente immature

Une dent permanente, présente sur une arcade, est dite immature tant que la jonction cémento-
dentinaire apicale n’est pas en place. Les dents permanentes immatures sont présentes à partir
de l’établissement de la denture mixte (06 ans) jusqu’au début de la phase de denture
adulte jeune (15 ans). Une dent permanente immature présente certaines particularités
histologiques, anatomiques et physiologiques, la rendant très singulière à traiter[19].

2.1 Immaturité amélaire

Lorsque la dent fait son éruption, l’émail est immature puis il subit un processus de
maturation post éruptive (minéralisation secondaire) qui le rendra mature. Il s’agit d’un
mécanisme complexe au cours duquel l’eau et les protéines sont progressivement
remplacées par du calcium et du phosphate, ce qu’on appelle des cycles de
déminéralisation-reminéralisation[20].

La surface et les couches de subsurface de l'émail post-éruptives sont poreuses (sur 350
μm environ) et irrégulières et donc hautement sensibles aux agressions chimico-
bactériennes du milieu buccal. La maturation s'achèvera au cours des années par

Page 10
Revue de la littérature

incorporation, en surface, de substances minérales contenues dans l'alimentation et la


salive[21][22] .

2.2 Immaturité dentinaire

La dent permanente immature présente une immaturité également au niveau de la


dentine. La dentinogenèses se poursuit tout au long de la formation de la dent. Pendant
le développement dentaire, trois types de dentine sont élaborés :

- La dentine primaire est une dentine normale, composée de tubulis espacés


régulièrement.

- La dentine secondaire se dépose en réponse aux facteurs biomécaniques, tels que les
changements de température, les chocs mécaniques ou encore les irritations
chimiques.

- La dentine tertiaire que l’on appelle également dentine réactionnelle ou irrégulière


se dépose après une irritation pulpaire majeure comme par exemple une attrition ou
des caries.

D’un point de vue morphologique, la dent permanente immature présente une absence
de dentine secondaire, ce qui implique un volume pulpaire important, sans rétraction
des parois de la chambre pulpaire et de la corne pulpaire. De plus, les dents permanentes
immatures ne bénéficient pas encore du dépôt de dentine pericanaliculaire permettant
progressivement l’oblitération des tubulis. Ces tubulis largement ouverts rendent la
dentine très perméable[19].

2.3 Immaturité pulpo-radiculaire

La dent fait son éruption dans la cavité buccale lorsque la racine a atteint les deux tiers
de sa longueur totale (stade 8 de Nolla). Il lui faudra entre trois et quatre ans pour
atteindre le stade 10 ; entre ces 2 stades, la dent sera considérée comme immature.

Page 11
Revue de la littérature

Tableau 3 : Les différents stades de Nolla

(Pauline G.La revascularisation canalaire des dents immatures nécrosées : thérapeutique d’avenir.2014 )

La dent immature se caractérise par une région apicale non formée complétement.
Le paquet vasculo-nerveux est volumineux dans un canal endodontique évasé
laissant ainsi apparaître un apex largement ouvert. Avec des parois dentinaires fines
et fragiles, la racine apparaît comme mince et plus ou moins courte selon le degré
d’évolution. La formation radiculaire se fait par prolifération épithéliale dans le tissu
conjonctif que l’on appelle la gaine de HERTWIG.

L’innervation est elle aussi immature, ce qui contribue à la rendre moins sensible
aux différentes stimulations externes. L’absence de constriction apicale fait que les
voies nerveuses ne sont pas comprimées lors d’une éventuelle inflammation ce qui
explique une diminution voire une absence de douleurs. La dent permanente
immature présente un potentiel de réparation plus important que la dent
permanente[11].

Page 12
Revue de la littérature

2.4 Caractéristiques coronaires et radiculaires des dents permanentes


La denture permanente complète présente 32 dents. Les 8 dents de chaque quadrant
sont:
- Une incisive centrale (11 et 21 au maxillaire et 31 ou 41 à la mandibule).
- Une incisive latérale (12 ou 22 au maxillaire et 32 ou 42 à la mandibule).
- Une canine (13 ou 23 au maxillaire et 33 ou 43 à la mandibule).
- Une première prémolaire (14 ou 24 au maxillaire et 34 ou 44 à la mandibule).
- Une deuxième prémolaire (15 ou 25 au maxillaire et 35 ou 45 à la mandibule).
- Une première molaire (16 ou 26 au maxillaire et 36 ou 46 à la mandibule).
- Une deuxième molaire (17 ou 27 au maxillaire et 37 ou 47 à la mandibule).
- Une troisième molaire (18 ou 28 au maxillaire et 38 ou 48 à la mandibule).
Tableau 4 : Principales caractéristiques coronaires et radiculaires des dents
permanente s

Caractéristiques principales
Dents
Coronaires Radiculaires
11/21 Bord libre ou incisif Une racine
12/22 Bord libre ou incisif Une racine
13/23 Pointe cuspidienne ou canine Une racine
Maxillaire

14/24 Deux cuspides : vestibulaire et palatine Deux racines : vestibulaire et palatine


15/25 Deux cuspides : vestibulaire et palatine Une racine
Trois cuspides : MV, DV, MP
16/26 Présence du tubercule de Carabelli en MP Trois racines : MV, DV, P
17/27 Quatre cuspides :MV, DV, MP, DP Trois racines : MV, DV, P
Généralement trois racines : MV, DV palatine
18/28 Variabilité morphologique importante
plus courte plus fine et souvent fusionnées
31/41 Bord libre ou incisif Une racine

32/42 Bord libre ou incisif Une racine

33/43 Pointe cuspidienne ou canine Une racine


Mandibule

Deux cuspides : vestibulaire et linguale


34/44 Une racine
(plus basse)
Deux cuspides : vestibulaire et linguale
35/45 (plus basse) Une racine

36/46 Quatre cuspides :MV, DV, MP, DP Deux racines : mésiale et distale

37/47 Cinq cuspide MV, DV, MP, DP et distale Deux racines : mésiale et distale
Généralement deux racines : mésiale et distal
38/48 Variabilité morphologique importante
plus courte souvent fusionnées
(Beauthier, Principales caractéristiques coronaires et radiculaires des dents temporaires. 2007)
(Woelfel et Scheid, Principales caractéristiques coronaires et radiculaires des dents temporaires. 2007)

Page 13
Revue de la littérature

2.5 Chronologie de l’éruption

L’éruption est un processus programmé dans le temps. Les dents permanentes


immatures font leur éruption selon une chronologie précise.

Tableau 5 : Stades de développement des dents permanentes

Inc.Cent Inc.Lat Canines 1 er PM 2 e PM 1 er M 2e M 3e M


Mise en place 4e mois 4e mois 5e mois 4e mois
Naissance 9 mois 12 mois 5 ans
du germe IU IU IU IU
Début
3 mois 4 mois 5 mois 18 mois 24 mois Naissance 3 ans 9 ans
minéralisation
Achè ve-ment
4 ans 5 ans 7 ans 6 ans 7 ans 3 ans 7 ans 13 ans
de la courinne
Eruption 7 ans 8 ans 11 ans 9 ans 10 ans 6 ans 12 ans 18 ans
Fermeture
10 ans 11 ans 14 ans 12 ans 13 ans 9 ans 15 ans 21 ans
apex
(zunzarren, R., guide clinique d’odontologie 2011: p. 166)

3. Physiopathologie

Certaines particularités existantes entre les dents temporaires et les dents permanentes
font que l’évolution d’une carie dentaire sur une dent de lait diffère quelque peu de celle
des dents permanentes, il en est de même pour leur traitement. D’autre part, l’organisme
d’un enfant en perpétuel remaniement, est plus fragile que celui d’un adulte face aux
agressions extérieures, mais plus apte et plus rapide à la cicatrisation et à la réparation.
Ces cicatrices se retrouvent au niveau du système dentaire[5].

3.1 Dent temporaire

Certains caractères propres à la dent temporaire expliquent la variation de la réponse à


la carie, étant donnée la faible épaisseur que représentent les structures émail-dentine,
qui constituent la protection pulpaire la plus efficace, l'atteinte pulpaire peut se faire
malgré une faible perte de substance et une petite cavitation.

Cette évolution rapide est également occasionnée par la moindre minéralisation de


l'émail et par le fait qu'une dentine jeune est plus perméable. La pénétration bactérienne

Page 14
Revue de la littérature

dans les tubulis dentinaires étant facilitée, l'inflammation pulpaire sera plus vite
engendrée que sur une dent définitive.

Dans ces cas, la réaction pulpaire sera variable :

Une réaction de type "réparation" avec une conservation de la vitalité ;

- Une stimulation anormale de la dentinogénèse avec fermeture complète de la


lumière canalaire ;

- Une nécrose pulpaire souvent asymptomatique et ne s'extériorisant parfois qu'après


des mois par une coloration anormale.

Face à une agression en provenance de la cavité buccale, la pulpe cherche à préserver sa


vitalité en synthétisant un tissu cicatriciel appelé dentine tertiaire. Cette dernière
comprend deux types de dentine qui diffèrent par la nature de la réponse pulpaire
observée, la structure de la dentine formée et le type de cellules impliquées : ce sont la
dentine réactionnelle et la dentine réparatrice.

En revanche l'observation clinique de caries arrêtés prouve que la formation de dentine


réactionnelle et réparatrice peut être extrêmement abondante et régulière.

Les sites de prédilection de la carie en denture lactéale comme en denture permanente,


sont les puits et les fissures, les faces proximales et le tiers cervical des surfaces lisses
de la dent.

En denture temporaire, les puits et fissures sont cependant moins profonds et plus
ouverts qu'en denture permanente et sont donc moins susceptibles d’être cariés[23].

3.2 Dent permanente immature

3.2.1 La dentine réactionnelle

Elle est produite par les odontoblastes. On la retrouve sous les caries dentinaires
initiales, peu profondes, évoluant de manière chronique le long de la jonction émail-
dentine.

Si la progression carieuse s’accélère et que la carie passe du stade de lésion chronique à


lésion active, alors la dentine réactionnelle est détruite et des signes de souffrance
odontoblastique apparaissent jusqu’à la nécrose de ces derniers en regard de la lésion
carieuse. Si cette progression carieuse n’est pas trop rapide, alors la pulpe va pouvoir
mettre en place une barrière dentinaire appelée dentine réparatrice[24].

Page 15
Revue de la littérature

3.2.2 La dentine réparatrice

Pour que ce type de dentine soit mis en place, il faut que 3 critères soient respectés :

- Une absence de réaction inflammatoire sévère ;

- Une densité suffisante de cellules ;

- Une vascularisation de la pulpe optimale.

Suite à la nécrose des odontoblastes, des cellules de la couche sous odontoblastique


vont migrer au contact de la zone nécrosée et se différencier en odontoblastes de
remplacement.

Deux hypothèses sont privilégiées quant à l’origine de ces cellules. La première est
qu’elles proviennent des cellules filles issues de la dernière division des
préodontoblastes : ces cellules seraient donc prédéterminées. La seconde est que les
odontoblastes de remplacement proviennent des fibroblastes pulpaires et des cellules
mésenchymateuses indifférenciées. Ces cellules migreraient en direction de la dentine
en périphérie pulpaire et se différencieraient en odontoblastes[25].

Page 16
Chapitre II

Notion d’hygiène bucco dentaire et


les bonnes habitudes alimentaires
Revue de la littérature

II. NOTION D’HYGIENE BUCCO-DENTAIRE ET LES BONNES


HABITUDES ALIMENTAIRES.

Seul le chirurgien-dentiste peut intervenir à tous les stades de la prévention de


l’hygiène bucco-dentaire, notamment au stade tertiaire qui constitue l’élément
essentiel de son art. Le stade secondaire de la prévention, qui concerne entre
autres les conseils sur la prise de fluor, mais aussi la prévention des effets
secondaires de certains médicaments, est du ressort du médecin, du pharmacien
et du chirurgien-dentiste chez lequel les autres professionnels de santé doivent,
si besoin, diriger leurs patients. Le stade primaire, quant à lui, concerne tout
individu[26].

1. Hygiène bucco-dentaire

Le brossage dentaire est indispensable pour la conservation de la santé de la


bouche et des dents. En agissant sur la composition de la flore buccale, il
permet de prévenir les maladies carieuses et parodontales[27].

1.1 Hygiène bucco-dentaire chez l’enfant

Le brossage chez l’enfant doit ainsi être instauré dès l’apparition de la première
dent, à l’aide d’une compresse puis au fur et à mesure de l’évolution des
molaires, à l’aide d’une brosse à dents premier âge. Le brossage sera toujours
réalisé par les parents et ce, deux fois par jour notamment le soir au coucher.
Un dentifrice à faible concentration de fluor et en très petite quantité sera
utilisé chez l’enfant jeune qui ne sait pas encore cracher[27].

1.2 Hygiène bucco-dentaire chez l’adulte

Le brossage chez l’adulte doit être de compréhension et d’exécution facile


biquotidien. Il doit désorganiser, à défaut d’éliminer, le biofilm bactérien sur
toutes les surfaces des dents (rappelons qu’une dent présente 5 faces…), aussi
profondément que possible dans le sillon gingivo-dentaire et dans les espaces
interdentaires[27].

1.3 Les techni ques de brossages

Les techniques de brossages sont fondées sur des mouvements plus ou moins
complexes : il peut s’agir de simples mouvements horizontaux, verticaux ou
circulaires, tous pouvant être associés dans une méthode souvent qualifiée de

18
Revue de la littérature

scrubbingmethod (Van der Weijden). D’autres sont un peu plus complexes


comme la méthode de Bass, ou sa version simplifiée la méthode de Rouleau, et
les différentes méthodes vibratoires. Quelle que soit la méthode, elles doivent
toujours obéir à une même chronologie pour n’oublier aucun secteur.[27]

2. Apport du fluor

Le fluor est un minéral qui protège la dent contre l’attaque carieuse. Pendant la
formation des dents le fluor permet à l’émail d’être plus résistant à l’attaque
acide qui est à l’origine des caries. Le fluor permet également de reminéraliser
des zones où l’attaque acide a débuté. Il faut privilégier une forme permettant
un apport local directement sur les dents.

Le fluor est présent dans le dentifrice, dans les bains de bouche et dans les
vernis ou résines fluorés appliqués par le dentiste. C’est pourquoi, en cas de
prise de lait infantile, il faut demander conseil à son pédiatre ou à son chirurgien-
dentiste pour connaître l’eau la plus adaptée[28].

19
Revue de la littérature

Tableau 6 : Utilisation des produits de santé fluorés chez l’enfant

(KARSENTY;M arie-, B.D.P. and H.L.P.M .P.D. VITTECOQ., .Utilisation du fluor dans la préventionde la carie
dentaire avant l’âge de 18 ans. Agence francaise de sécurité sanitaire des produits de santé 2008.)

3. Les bonnes habitudes alimentaires

Il existe une corrélation directe entre l’alimentation et les problèmes carieux.


Les aliments riches en sucres accentuent la production d’acides par les
bactéries. La salive favorise, quant à elle, la précipitation de complexes
minéraux à la surface amélaire grâce aux ions qu’elle contient. Elle possède,

20
Revue de la littérature

par ailleurs, une action antibactérienne grâce aux enzymes (lysozyme) et aux
immunoglobulines salivaires. Son débit assure donc un auto nettoyage[28][30].

Le nombre de repas principaux est limité à 3 par jour, la fréquence de


consommation d’aliments ou de boissons sucrés est de 4 fois par jour au
maximum. Il est important d’éviter le grignotage entre les repas et l’absorption
d’aliments collants. [31] Boire de l’eau entre les repas est préférable[10].

Lorsque l’enfant prend des collations ; les fruits, les légumes, les yaourts et le
fromage sont à privilégier. Les aliments cariogènes (gâteaux, glaces, sodas…)
seront préférentiellement consommés pendant les repas. Quand l’enfant ne peut
se brosser les dents, le repas sera terminé par un produit laitier non sucré (lait,
fromage)[32]ou un chewing-gum sans sucre pour neutraliser les effets
acidogènes des sucres alimentaires[10]. Un morceau aussi petit que 5g de
fromage dur a été montré comme étant efficace contre les caries chez l’enfant ;
cette quantité ne participant que de façon insignifiante à la consommation de
lipides.

Aliments et boissons contenant du sucre sont à éviter dans l’heure précédant le


coucher.

Les substituts du sucre (mannitol, sorbitol, xylitol…) introduits dans les


confiseries permettent de réduire significativement le taux de caries. Le xylitol
est particulièrement indiqué pour les populations infantiles dont la
consommation de sucreries est importante[12 ]. Les chewing-gums au xylitol
sous forme de dragées donnent des résultats intéressants : ils constituent la
meilleure combinaison entre l’effet cariostatique de l’édulcorant et la
stimulation salivaire et masticatoire de la pâte à mâcher[33].

Outre les caries, les aliments peuvent contribuer à d’autres processus


pathologiques tels que les érosions dentaires. Ce sont des dissolutions
chimiques des tissus dentaires provoquées par des acides non produits par les
bactéries. Elles s’expliquent : soit par une origine externe, du fait de la
consommation d’aliments très acides, comme les boissons hyper énergétiques
ou les sodas, soit interne, résultant alors des sécrétions gastriques (pH1) lors
des reflux œsophagiens par exemple[34].

21
Chapitre III

Développement psychologique de
l’enfant
Revue de la littérature

III. DEVELOPPEMENT PSYCHOLOGIQUE DE L’ENFANT

1 La petite enfance

La petite enfance correspond aux 2 premières années de la vie. Pour Freud


c‘est la période du stade oral[35].

La période de la petite enfance : 0-2 ans

Le tout petit enfant ne doit pas être séparé de sa mère. Elle le porte allongé sur
elle afin de faciliter l’examen. L’enfant peut aussi être allongé la tête sur les
genoux du praticien et les pieds sur les genoux du parent, ce qui lui permet
d’être en contact visuel et physique permanent avec lui.

La mère ou le père lui parle, raconte une histoire d’une voix douce afin
d’apaiser toute angoisse. Les frères et sœur ne sont pas admis dans la salle de
soins, les pleurs pouvant les effrayer[36].

A cet âge, l’enfant manifeste ses émotions par une crise de colère, ses pleurs
sont plus un signe d’inconfort que celui d’une peur réelle ou d’une douleur[35].
Le tout-petit a un comportement pulsionnel. Il est incapable de comprendre le
bienfait des soins et ne peut pas coopérer de façon consciente. Il est donc
inutile de vouloir le raisonner ou négocier avec lui. Mais la modulation de la
voix peut permettre de capter son attention. Il convient de ne pas avoir de
gestes brusques et d’anticiper les éventuelles réactions au bruit et à la lumière.
Le praticien se concentre sur son petit patient et ne doit pas être dérangé par les
parents ou le personnel. La séance est courte, la concentration de l’enfant
variant de 1 à 5 minutes. La période préférable de la journée pour le rendez-
vous est le matin[36]..

2. La seconde enfance

La seconde enfance est la période comprise entre l’âge 2ans et 6ans ; on


l’appelle aussi période préscolaire.

Cette période est constituée, selon FREUD, par le stade anal puis phallique [35].

Page 23
Revue de la littérature

La période préscolaire : 2-6 ans

L’enfant est encore très dépendant de ses parents qui restent dans la salle de
soins. Sa capacité à être attentif est faible (entre 4 et 8 minutes) et sa
concentration ne peut se focaliser que sur un seul objet à la fois. Il n’a pas la
notion du temps et la durée des différentes étapes opératoires peut être
décomptée à voix haute par le praticien.

Le praticien doit toucher sa curiosité, lui décrire les procédures et lui demander
de donner sa propre description. Il faut le laisser aider : tenir un rouleau de
coton par exemple.

Les questions susceptibles d’apporter une réponse négative sont


évitées : « Veux-tu monter sur le fauteuil ? », « Veux-tu que je regarde tes
dents ? ».

L’instauration de « rituels » dans le déroulement de la séance de soins lui


permet d’avoir des repères et d’être rassuré. Il est toujours préférable de ne pas
choisir les rendez-vous pendant les horaires de la sieste et en fin de journée,
période où l’enfant est particulièrement irritable.

La période entre 4 et 6 ans correspond à la phase œdipienne pendant laquelle


l’enfant cherche à remplacer le parent de sexe opposé auprès du parent de
même sexe pour lequel il éprouve un sentiment de rivalité, voire de haine.

L’enfant entre dans la salle de soins accompagné d’un parent à la première


séance mais il a la capacité de venir seul ultérieurement. Le praticien peut
montrer un intérêt à ce qu’il porte comme vêtements et le mettre en valeur
(surtout chez les filles)[36].

L'enfant est naturellement curieux et recherche des explications, mais aussi des
règles car il commence à intégrer le sens moral[37]. Il est important de parler,
d’expliquer par image et de faire appel à des histoires ou à des personnages
qu’il aime particulièrement et auxquels il s’identifie volontiers. Il faut
l’engager à aider : « j’ai besoin de ton aide pour réparer ta dent », et lui
permettre de participer aux soins en tenant le miroir ou un rouleau de coton. Le
praticien décrit les procédures. Pour expliquer la pose du champ opératoire, il
peut dire : « le pansement ne peut pas coller si la dent est mouillée. ». Il faut

Page 24
Revue de la littérature

faire appel à sa vanité : « une dent sale. Je vais la nettoyer et mettre une jolie
perle dedans », mais ne pas l’humilier.

La notion de temps n’est pas encore bien acquise. Le praticien travaille sans
s’arrêter, évite les pauses, ne perd pas le contrôle. Il canalise l’enfant en
permanence et lui explique « qu’il n’est pas ici pour tout le temps », « que c’est
comme pour l’école, une fois que c’est fini, il rentre à la maison » [36].

3. La grande enfance

Il s’agit de la période allant de l’âge 6ans à l’adolescence : c’est l’âge pré


pubertaire.

Selon Freud, c’est une période de latence pendant laquelle l’enfant va acquérir
les armes pour faire face à des situations extraordinaires, pouvant présenter un
quelconque danger. Cette époque est en effet située entre deux véritables
tempêtes : petite seconde enfance et adolescence [35].

3.1 La période scolaire : 6-11 ans

À partir 6 ans, c'est « l’âge de raison », le stade des opérations concrètes :


l'enfant devient capable de logique et peut s'interroger sur ses perceptions. Il ne
faut plus raconter d'histoires : il ne croit plus au Père Noël mais a vu Pinocchio.
Il connaît et reconnaît le mensonge. Pour le praticien, il est toujours préférable
de dire la vérité, en prenant soin de choisir son vocabulaire, avec bienveillance
et empathie sans renoncer à la fermeté. Plus l'enfant grandit, plus il
s'autonomise, plus il échappe à l'autorité parentale et plus sa coopération et son
avenir dépendent de nous.

Le stade suivant, à partir de 11 ans, correspond à celui de l'installation de la


pensée abstraite (stade des opérations formelles de Piaget) où l'on peut
privilégier une relation responsable si l'environnement familial est favorable.
L'enfant grandit et devient adolescent… [37, 38].

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Revue de la littérature

3.2 La période de l’adolescence : 12-15 ans

L’adolescent est souvent difficile à motiver tant qu’il n’a pas de problèmes
graves.

Il est important de ne pas le critiquer ouvertement ni de lui « interdire » ou de


diaboliser le sucre, mais de lui donner des explications car il a des capacités de
raisonnement et de déduction.

La motivation à l’hygiène orale est à débattre à chaque rendez-vous, surtout si


un traitement d’orthodontie est en cours[39].

Face à des érosions généralisées chez un adolescent, le syndrome d’anorexie-


boulimie doit être évoqué. Ce trouble du comportement alimentaire, est marqué
par une consommation d’importantes quantités de nourriture et des grignotages
incessants. Si une conduite à risque est suspectée (alcool, tabac, drogue…) une
discussion préventive doit être réalisée en dehors de la présence des parents
afin de garder la confiance de l’adolescent. Le médecin traitant doit en être
informé. Dans tous les cas, il convient de ne pas se substituer aux parents[36].

4. La relation de soins

Le premier rendez-vous a pour but de permettre à l’enfant de faire la


connaissance de notre pédodentiste et de notre cabinet et d’établir un rapport de
confiance dans ce nouvel environnement. Afin que la première expérience reste
positive nous avons tout fait pour créer une ambiance répondant aux besoins de
nos jeunes patients et facilitant une approche ludique au traitement
dentaire[40][41].

4.1 Rencontre avec l’enfant et ses parents

Dans un premier temps, l’enfant observera les locaux et le praticien. Les


locaux, sans être forcément décorés comme un cabinet de spécialiste en
odontologie pédiatrique, doivent être agréables visuellement et aérés. On
oublie trop souvent que de nombreuses odeurs dans un cabinet dentaire
rappellent celles de l’hôpital avec tout son cortège de mauvais souvenirs pour
certains enfants. La lumière ne doit pas être trop agressive et une ambiance
musicale légère sera la bienvenue[42][41].

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Revue de la littérature

Notre comportement est un facteur essentiel dans l’établissement de cette


relation de confiance triangulaire enfant-parents-praticien. Nos gestes ne
doivent pas être brusques, ni notre voix forte et rapide. Le port d’un masque
lors de cette première consultation n’est pas utile. Une blouse colorée est
recommandée.

Le praticien tient compte de toutes les remarques des parents concernant


l’enfant : comportement général (à la maison, à l’école, etc.), expériences
antérieures de milieu médical. Nous devons percevoir l’attente des parents et
comprendre le motif de consultation. Une relation de confiance entre le
praticien et ceux-ci est indispensable pour la suite des événements.

Lors de cet entretien avec les parents on ne cessera d’observer discrètement


l’attitude de l’enfant. L’évolution de son comportement au cours de la
consultation est toute aussi instructive[43][41].

L’historique de santé générale et dentaire doit être réalisé lors de ces premières
minutes. Les questions habituelles concernant d’éventuels problèmes de santé
antérieurs seront posées ; il faut également accorder une certaine importance à
la grossesse de la mère, au contexte familial[41].

4.2 Rapport enfant-praticien

L’enfant est maintenant assis face au praticien qui va focaliser son attention
sur lui. Cette attitude du chirurgien-dentiste est souvent vécue par l’enfant avec
un sentiment d’impuissance. Lors de ces premières minutes, cet espace de
rencontre est en fait un espace de silence Le praticien adapte sa posture le
rythme de ses mouvements sa respiration à ceux de l’enfant. On parle de
synchronisation non verbale qui permet d’envoyer un signal de reconnaissance
à l’enfant. Cependant l’enfant peut d’emblée crier ou gesticuler, la
synchronisation verbale complète alors la synchronisation non verbale.
Quelques exemples d’éléments de communication sont donnés dans le tableau.
Le praticien ajuste le timbre, le ton et la puissance de sa voix en conséquence.
Dans la plupart des cas, l’enfant se calmera car il aura reconnu un signal.

Le rapport verbal entre en jeu. Il ne s’agit pas de se précipiter dans la bouche


de l’enfant. Les mots choisis ne doivent pas être agressifs et négatifs. Par
exemple, « attention, n’aie pas peur », « ça ne fait pas mal » sont aussitôt et

Page 27
Revue de la littérature

souvent inconsciemment assimilé à une image de la peur. L’usage d’instrument


lors du premier examen clinique des arcades doit être évité[44].

Dans le cas très fréquent d’une expérience antérieure traumatisante, le


praticien doit dissocier l’enfant des réminiscences du vécu. Cette dissociation
est indispensable pour le déconnecter d’une réalité qu’il craint. Le plus facile
est de faire intervenir l’imaginaire de l’enfant en lui racontant une histoire à
laquelle il pourra s’identifier. L’enfant projeté dans cet imaginaire ne se sentira
plus comme le seul objet d’investigation.

Cette méthodologie de l’approche de l’enfant au cabinet dentaire peut paraître


longue au praticien, mais il vaut mieux perdre quelques minutes, voire une
consultation au départ, pour passer des séances ultérieures plus faciles.

Soigner un enfant dans de bonnes conditions est avant tout une question de
temps[41].

5. Les différents types de comportement de l’enfant

5.1 L’enfant coopérant

Il s’agit fort heureusement de la majorité des enfants. Ce sont des patients qui
arrivent à contrôler leur comportement grâce à des efforts de volonté. Ils
essaient de faire comme « les grands » à qu’ils veulent ressembler.

Ces enfants ne posent pas de problèmes lors des consultations ni lors des soins,
car ils font totalement confiance au chirurgien-dentiste et à son travail.

5.2 L’enfant anxieux, peureux, craintif

Cet enfant a une attitude bien particulière, se réfugiant dans les bras de
l’accompagnant. Il vient avec son doudou, ou son objet préféré, dont il ne se
sépare sous aucun prétexte (même à un âge avancé). Il a tendance à se replier
sur lui-même ; capter son regard devient difficile. Ces enfants peuvent
continuellement poser des questions, ils pleurnichent parfois.

Lorsque l’enfant est très attaché à sa mère, la présence de celle-ci est


indispensable au cours des premiers rendez-vous. Sans elle, il faudra être
certain qu’il sera capable d’assumer cet état de fait.

Une mère dominante, prenant tout en charge à la maison et minimisant les


prises d’initiatives de son enfant peut faire de lui un être soumis, timide,

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Revue de la littérature

anxieux et rapidement déstabilisé par toute nouvelle expérience. Il aura peur de


s’éloigner de l’autorité maternelle.

Il s’agit alors de le rassurer tout en réussissant à l’apprivoiser[45].

5.3 L’enfant timide, hyperémotif

L’enfant timide peut avoir un comportement positif si on arrive à gagner sa


confiance. Il peut s’opposer à toute tentative de séparation d’avec son
accompagnant. Assurer une prise en charge correcte de cet état enraye la
bascule vers une attitude totalement incontrôlée. L’attitude timide doit être
dépistée, pour différencier un enfant coopérant d’un enfant timide mais tolérant
au soin. Eviter que l’enfant subisse le soin, tout en cultivant en secret une
véritable aversion pour le chirurgien-dentiste et tout ce qui l’entoure, doit être
le principal souci d’un bon praticien.

Parfois les mères sont très autoritaires et ont tendance à dévaloriser leur enfant.
Ce sont des enfants soumis, qui ont l’impression de ne jamais être à la hauteur.
Ils nourriront donc un certain ressentiment vis-à-vis des adultes.

Lorsque c’est le manque d’affection de leurs mères qui rend ces enfants peu
sûrs d’eux–mêmes, ce manque d’assurance se reporte également sur les adultes
car ils n’ont que trop peu d’expériences affectives positives avec eux.

C’est donc au praticien de tenter de gagner l’estime de cet enfant en essayant


de lui donner confiance en lui et en valorisant l’image qu’il se fait de lui-
même.

Les enfants hyperémotifs peuvent avoir une attitude incontrôlée. Il s’agit


souvent de très jeunes patients. A l’occasion de leur première consultation nous
pouvons observer des cris, des pleurs ou toute autre manifestation de crainte.
Ils ont souvent un comportement imprévisible et il n’est pas rare de devoir
interrompre la consultation pendant un soin.

Ces enfants peuvent se montrer réfractaires à tout ce qui est dit. La


communication non verbale prend alors toute son importance et le contact
d’une main placée sur leur ventre peut suffire à les calmer.

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Revue de la littérature

5.4 L’enfant agressif, perturbé

Ces enfants affrontent constamment le monde dans lequel ils vivent. Nous
percevons de l’agressivité dans leurs paroles, leurs comportements et ils
s’opposent souvent aux soins. Ils défient l’autorité de l’adulte. L’agressivité va
de pair avec une attitude provocante.

Si l’attitude de leur mère est le rejet, le sentiment d’abandon qui en découle


leur fera faire n’importe quoi pour se faire remarquer par un adulte. Ils n’ont en
effet qu’une expérience négative des liens affectifs avec un adulte.

Ces enfants font, malgré tout, preuve d’un certain courage pour s’opposer à
l’adulte. C’est cet aspect de leur caractère qu’il faut exploiter pour obtenir une
bonne coopération. Il existe deux façons de les aborder au cabinet : en tentant
de leur faire comprendre que le cabinet n’est pas l’exutoire de leurs problèmes
ou en employant des méthodes plus autoritaires afin d’exercer sur eux un
contrôle, stoppant dès le début, leur mauvais comportement.

5.5 L’enfant gâté, rebelle

Chez lui, cet enfant a l’habitude de décider de tout et de ne faire que ce qui lui
plait. Il en est de même au cabinet où celui-ci se sent en terrain conquis ; il
touche à tout, répond à tout ce que l’on peut lui dire. Il veut contrôler le
déroulement du soin et peut décider de l’opportunité ou non de celui–ci.
Habitué à ce qu’on lui cède, il peut se monter impoli, irrespectueux, effronté et
insolent.

La mère est souvent de type sur-indulgente et laisse son enfant tout contrôler à
la maison. Quand une situation échappe à son contrôle, il réagit par de
violentes colères.

Face à ce type de comportement. Le praticien se doit de poser rapidement des


limites et des règles de conduite à respecter. Il doit rester le plus exigeant
possible pendant la consultation et montrer qui dirige, pour repousser les
éventuelles incartades.

5.6 L’enfant hyperactif

L’hyperactivité est caractérisée par l’association de quatre symptômes :

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Revue de la littérature

- Hyperkinétisme (surabondance de mouvements) ;

- Inattention ou distraction (concentration courte et difficile) ;

- Hypersensibilité (à la fois sensorielle et affective) ;

- Impulsivité (difficulté à retarder la satisfaction d’un désir ou à réfréner


une pulsion).

Un enfant qui a connu des moments pénibles et chargés d’anxiété, est plus
susceptible de développer des symptômes d’hyperactivité qui se manifesteront
lors de situation anxiogènes (notamment la visite chez le chirurgien-dentiste).

Certaines méthodes de relaxation peuvent lui être proposées pour qu’il les
emplois chez lui au cabinet et qu’une détente rapide et efficace soit mise en
place. Il faut veiller à ne pas associer les soins dentaires à un moment de stress,
de tension psychologique déjà existants, et pouvant entrainer une
recrudescence des symptômes de l’hyperactivité[45].

5.7 L’enfant handicapé

Les enfants handicapés réclament une attention toute particulière de la part du


praticien compte tenu de leur handicap mental ou physique et par la place
importante prise par les parents dans la relation de soin.

Leur manque de collaboration ou de coordination motrice peut rapidement


indiquer une anesthésie générale.

Il s’agit avant tout de respecter l’être humain et son individualité lors de leur
prise en charge. Les diverses thérapeutiques présentées doivent tenir compte
des données médicales, sociales, familiales et comportementales de l’enfant. Il
faut parallèlement à la réalisation de soins de qualité, établir une motivation
personnelle et adaptée à l’enfant, tout en créant une relation de confiance avec
lui et l’accompagnant (parent ou éducateur)[35][45].

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Chapitre IV

L’Examen clinique en odontologie


pédiatrique
Revue de la littérature

IV- L’EXAMEN CLINIQUE EN ODONTOLOGIE PEDIATRIQUE

Nous voulons que l’enfant garde un bon souvenir de sa première rencontre et


établir un rapport de confiance avec lui dans ce nouvel environnement.

1. Interrogatoire

L’interrogatoire est un temps important du bilan clinique, il doit guider


l’établissement d’un diagnostic et d’une démarche thérapeutique après avoir
enregistré les données concernant l’état civil(nom, âge, profession et
autres...)[46, 47] [48]

2. Motif de consultation

Le petit enfant n’est pas un patient comme les autres. Cette première visite aura
surtout pour but de familiariser l’enfant avec ce nouvel entourage[49].

Dans la majorité des cas, les parents souhaitent être avec leurs enfants pendant
leurs expériences de soins dentaires d’autant plus que les soins se déroulent
dans des conditions difficiles. Ils pensent que leurs enfants se sentiraient mieux
et eux aussi [50]mais l’enfant doit être libre de décrire ce motif avec ces mots à
lui (des douleurs, un inconfort, un traumatisme, un souci esthétique, ou
autres…). L’odontologiste pose nécessairement des questions orientées pour
enrichir les informations fournies par l’enfant[51].

3. Antécédents généraux et médicaux

L’entretien vise à préciser son état général et le diagnostic de la pathologie en


notant le traitement en cours.

La plupart des maladies générales congénitales ou acquises augmentent le


risque de maladies bucco-dentaires. De même, une mauvaise santé bucco-
dentaire risque d’aggraver un grand nombre de maladies générales et de rendre
leur traitement plus difficile. La plupart des maladies bucco-dentaires partagent
des facteurs de risque communs avec les maladies non transmissibles telles que
les maladies cardiovasculaires, les cancers, le diabète et les maladies
respiratoires[52].

Page 33
Revue de la littérature

4. Examen clinique proprement dit

Chez le très jeune enfant, l’examen est toujours réalisé en présence de la


personne accompagnante, et en fonction de sa coopération, il peut s’installer
facilement ou non sur un fauteuil dentaire.

Dans le cas caractérisé par un trouble de comportement, le recours à une


prémédication ou la sédation consciente peut s’avérer nécessaire.

4.1 Examen extraoral

4.1.1 Inspection

Une approche globale est conduite pour confirmer le bon état du jeune, des
structures crânio-faciales. Il permet de noter d’emblée s’il existe ou non une
asymétrie faciale, tuméfaction, trouble de la mobilité faciale, rougeur[53].

4.1.2 Palpation

Elle permet d’apprécier la présence des douleurs provoquées, diffuse ou


acquise au niveau des aires ganglionnaires, ATM, muscles[53].

4.2 Examen intraoral

Dans une première approche, on appréciera, l’indice d’hygiène buccale qui


renseigne sur le degré de motivation du malade et donc sur sa coopération. On
notera la formule dentaire dépendant de l’indice CAO. Un examen buccal
systématisé doit être réalisé et toute anomalie de pigmentation, de texture ou de
volume doit impérativement être notée [54][55] :

- Examen des gencives : inflammation gingivale, présence de plaque,


problème parodontale ;

- Forme du palais : profond ou non, ogival ;

- Insertion du frein : labial et lingual[41] ;

- La langue : doit être examinée et palpée sur toutes ses faces[55].

4.3 Examen de l a dent causale

4.3.1 Examen visuel

Avant d’entreprendre tout examen visuel, il convient de nettoyer et de sécher


correctement les surfaces dentaires. Le praticien doit s’attacher à mettre en

Page 34
Revue de la littérature

évidence des changements de teinte, de translucidité ou de structure des tissus


dentaires[56].

4.3.2 Tests clinique complémentaire

4.3.2.1 Test de mobilité

La mobilité devra être évaluée en direction verticale et horizontale entre deux


manches d’instruments métalliques[57].

4.3.2.2 Test à la percussion

On percute légèrement axialement la dent avec le manche du miroir, une


douleur traduit une inflammation péri radiculaire[58].

4.3.2.3 Test de sensibilité

Les différents tests de sensibilité sont peu fiables pour les dents temporaires et
les dents permanentes immatures génèrent des résultats inconstants. On ne peut
donc pas se baser sur ces réponses pour élaborer un diagnostic pulpaire[59].

a- Test au froid

Ce test peut être réalisé avec un bâtonnet de glaçon ou avec un spray


réfrigérant sur une boulette de coton ou sur un coton-tige.

Le coton givré sera ensuite appliqué au niveau du tiers cervical vestibulaire de


la dent préalablement sèche[53].

b-Test au chaud

On utilisera un bâtonnet de gutta-percha porté au-dessus d’une flamme jusqu’à


ce qu’elle fume. Les dents à tester sont préalablement enduites de vaseline[60].

c-Test électrique

C’est un test qui repose sur l’excitation directe des fibres nerveuses pulpaires à
l’aide d’un stimulus électrique «pulp tester» qui transmet un courant électrique
d’intensité croissante. Il crée un changement ionique dans les tubules en
augmentant le potentiel électrique, à travers l’émail et la dentine, créant une
dépolarisation locale qui génère un potentiel d’action sur les fibres[61].

Page 35
Revue de la littérature

4.3.2.4. Test de vitalité pulpaire

a- L’oxymétrie Pulsatile

Elle évalue la saturation en oxygène au niveau de l’hémoglobine. C’est une


technique en cours d’expérimentation[62].

b- La spectrophotométrie à double longueur d’onde

C’est une technique qui évalue les changements d’oxygénation au niveau des
capillaires. Des tests in vivo sont encore en cours[62].

c- La fluxmétrie laser Doppler (LDF)

Il s’agit d’un moyen d’investigation de la vitalité pulpaire semi quantitative


totalement non invasif. Elle permet de mesurer le flux des cellules sanguines à
l’intérieur d’un tissu sans y provoquer la moindre altération[62].

5 Examen complémentaire

La radiographie dépend de l’âge et du risque carieux individuel, lors de la


visite de contrôle.

Elle devient systématique en cas de traumatisme pour poser un diagnostic ou


pour évaluer les conséquences à court et long terme.

Pas de radiographie avant 3 ans pour des mesures de radioprotection.

5.1 Bitewing

La radiographie Bitewing est utilisée pour établir un diagnostic de la carie


proximale et de lésions de septa inter dentaire qui présente l’avantage de
montrer l’état de la couronne dentaire et du parodonte sous-jacent autant
maxillaire que mandibulaire. Ces clichés sont réalisés chez l’enfant de moins
de 5ans qui présente un haut risque carieux et doivent être renouvelés tous les
6mois à 1an jusqu'à l’apparition des diastèmes (film de type ISO taille
0 (2*3cm)).

Cette radiographie est systématique chez les patients de 6ans en raison de la


fermeture des diastèmes inhérente de l’éruption des dents permanentes (film
utilisé est type ISO taille 0 (2*3cm)).

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Revue de la littérature

En denture mixte comme en denture permanente jeune, elle est réalisée au


moins une fois/ans chez les sujets à haut risque carieux (film de type ISO taille
2 (3*4cm))[63][64].

5.2 Radiographie rétro-alvéolaire

Les radiographies rétro-alvéolaires en technique orthogonale long cône permet


une mesure exacte dans le sens vertical et une appréciation qualitative de la
structure osseuse des dents temporaires et dents permanentes immatures[65].

Le film est maintenu à l’aide d’un porte film.

5.3 Mordu occlusal

L’utilisation de ce film est recherchée pour les vues occlusales du maxillaire


supérieure et de la mandibule. Ses dimensions qui doivent nécessairement
correspondre à celle des arcades dentaires sont de taille 2 en denture temporaire
et taille 4(5*7) en denture permanente. Il s’agit d’un film emballé dans une
enveloppe étanche à la lumière et protégé presque de la même manière que les
films rétro alvéolaires[66].

5.4 La radiographie panoramique

C’est un examen tomographique donnant une vue d’ensemble des dents, des
maxillaires et des structures avoisinantes. Elle peut présenter des déformations
et des artefacts. Le taux d’agrandissement est variable selon la région examinée
et le matériel utilisé.

Après l’âge de 3ans si en présence d’ectopie, d’anomalies de nombre.

Après l’âge de 8ans s’il y a retard d’éruption (agénésie dentaire).

Elle peut remplacer la radio rétro coronaire de contrôle si c’est plusieurs dents
cariées ont été détectées cliniquement[67].

5.5 Conebeam

Le Cone Beam (tomographie volumique numérisée à faisceau conique) est


aujourd'hui la technique de référence en imagerie diagnostique dento-maxillo-
faciale.
Remarquable par sa résolution d'image et la modestie des doses de rayons X
délivrés, le Cone Beam s'impose dans tous les compartiments de la discipline

Page 37
Revue de la littérature

jusqu'alors réservés au seul scanner à rayons X et lève les réticences qui


s'opposaient à l'utilisation d'une méthode sectionnelle en imagerie
pédiatrique[68, 69].

6 Diagnostic

Cette investigation est une étape capitale dans la prise en charge du patient car
elle conditionne l'élaboration du choix du traitement[70] .

Pour établir un diagnostic en odontologie on distingue :

Le diagnostic étiologique : basé sur les caractéristiques et les origines de


l'affection odontologique dont souffre le patient.

Le diagnostic positif : le diagnostic ne sera valide et ne pourra supporter une


critique susceptible d'engager le praticien que si celui-ci a réalisé et consigné
consciencieusement l'interrogatoire du patient, l'examen clinique et les données
de l’examen complémentaire.

Le diagnostic différentiel : l’aboutissement à un diagnostic de certitude se fait


progressivement en éliminant au fur et à mesure les affections dont les signes
cliniques et radiographiques ne correspondent pas à ceux retrouvés chez le
malade.

7 Traitement

L’objectif de tout traitement, est de maintenir une dent dans un contexte


biologique proche de la physiologie, et de prévenir ainsi tout développement
d’une pathologie osseuse inflammatoire.

Le traitement peut être préventif, curatif, conservateur ou chirurgical.

La prise en charge du jeune enfant est longue et peut s’avérer parfois très difficile, voire
impossible à cause de l’état général de l’enfant, de son état de santé bucco-dentaire ou
de sa coopération. L’enfant doit alors être dirigé vers les praticiens ou des structures
spécialisées qui sont habituées à gérer ces enfants et qui pratiquent les soins sous
MEOPA ou sous anesthésie générale. La prise en charge des enfants « difficiles » doit
impérativement être précédée de l’établissement d’un plan de traitement complet[71, 72].

Page 38
Revue de la littérature

8 -Contrôle et suivi

Un suivi régulier de l’enfant est essentiel afin de maintenir sa santé bucco-


dentaire.
La fréquence des visites de contrôle ne doit pas être fixée arbitrairement mais
doit prendre en compte les facteurs de risques individuels. Des suivis
personnalisés seront donc établis par le médecin dentiste lors d’un suivi
traumatique ou d’un patient présentant un risque carieux[73].

9 Le consentement éclairé

La question du « consentement » ou de la « non opposition » s’inscrit dans une


volonté de protéger le patient. Selon le CCNE toute personne doit être
présumée capable a priori de recevoir des informations et de donner un
consentement « libre et éclairé » à un acte médical qu’on lui propose, à moins
qu’il ait été établi que cette capacité lui fait défaut.

Le consentement du mineur ou du majeur sous tutelle doit être


systématiquement recherché s'il est apte à exprimer sa volonté et à participer à
la décision. De plus, la loi n° 2002-305 du 4 mars 2002, relative à l’autorité
parentale, énonce de façon plus générale : « Les parents associent l’enfant aux
décisions qui le concernent, selon son âge et son degré de maturité. » Ces
textes ont pour objectif de reconnaitre une place à l’enfant et son droit de
prendre part aux décisions qui le concernent. Mais même s’ils ont une forte
portée symbolique, ils ne posent pas comme condition sine qua non
l’acceptation de l’enfant pour réaliser un soin ou un traitement. En pratique :
Le consentement de l’enfant sera toujours recherché mais si ses parents
acceptent un soin ou un traitement sans qu’il soit d’accord, rien n’empêche les
soignants de le réaliser.

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Chapitre V

Motifs de consultation en odontologie


pédiatrique
Revue de la littérature

V. MOTIFS DE CONSULTATION EN ODONTOLOGIE


PEDIATRIQUE ET LES PATHOLOGIES QUI RAMENENT
L’ENFANT A LA CONSULTATION

1 Motif de consultation

Le motif de consultation est un paramètre qui nous permet de répertorier et d’identifier


les différentes causes de consultation en odontologie pédiatrique.

Les motifs de consultation ou causes de consultations sont diverses et variées.

1.1 Motif douloureux

II semble classiquement admis que la douleur est un motif de consultation fréquent en


odontostomatologie pédiatrique. La douleur dentaire, tant par ses retentissements
physiques et psychiques que par ses conséquences socio-économiques, revêt donc une
importance qui est loin d'être négligeable[74].

Il est certain que la douleur reste encore le motif principal de la consultation d’urgence
en odontologie pédiatrique quel que soit l’âge de l’enfant et le type de dent concernée,
temporaire ou permanente immature.[75].

1.2 Motif esthétique

Pour répondre aux demandes esthétiques de plus en plus nombreuses, le chirurgien-


dentiste a accès à une série de thérapeutiques ; la demande esthétique croissante des
patients au sein des cabinets et des structures de soins sous toutes leurs formes la
technologiques rendent plus que jamais nécessaire la formalisation d’un nouveau cadre
de traitement... En effet, la préservation tissulaire est devenue aujourd’hui un préalable
indispensable à tout traitement de dentisterie moderne[76].

1.3 Motif fonctionnel

La fonction est un mouvement qui organise et modifie la structure mais la structure


gouverne aussi la fonction.

L’ensemble de la bouche peut être considéré comme un organe assurant différentes


fonctions. Si ces fonctions ne se réalisent pas correctement, des répercussions au niveau
dentaire vont pouvoir être observables[77].

Page 41
Revue de la littérature

2 Les pathologies les plus rencontrées en odontologie pédiatrique

2.1 Carie de l a petite enfance

La carie de la petite enfance (CPE) se définit comme la présence d’une carie touchant
une dent primaire chez un enfant de moins de six ans, la population l’appelle également
carie du nourrisson, mais CPE reflète mieux la complexité du processus de la maladie,
qui inclut la transmission de bactéries infectieuses, les habitudes alimentaires et
l’hygiène buccodentaire.

La CPE est une maladie infectieuse, le Streptococcus mutants en étant l’organisme


étiologique dominant qui se manifeste d’abord par des lésions carieuses sur les surfaces
lisses, situées au niveau des incisives supérieures primaires. À mesure que l’infection
progresse, la carie s’étend aux faces occlusales des premières molaires supérieures puis
aux autres dents primaires, et peut mener à la destruction de la dentition primaire.

Une multitude de termes sont utilisés pour décrire la carie de la petite enfance
dont « le syndrome du biberon », « la carie du biberon », « les caries rampantes », «
nursing bottle caries », « baby bottletoothdecay ». Depuis quelques années, c’est le
terme carie de la petite enfance qui est utilisé, il reflète mieux le processus étiologique
multifactoriel de cette affection où d’autres facteurs que l’allaitement au sein ou au
biberon peuvent être incriminés.

Il est important de développer avec les parents dès les premières rencontres un plan
d’éducation sanitaire et de prévention qui tient compte des conditions de vie et de
l’environnement socioculturel de la famille [78][79][80][81]75] .

2.2 Hypersensibilité

L’hypersensibilité dentinaire ou hyperesthésie dentinaire se définit comme une


sensibilité exagérée en réponse à des stimuli divers. Elle se traduit par une douleur vive,
pulsatile et fugace localisée au niveau de la dent, due à la présence de tubuli dentinaires
exposés au niveau de la région cervicale déclenchée par des brusques variations
thermiques, principalement le froid, le contact avec un objet, un aliment acide ou sucré,
voire une exposition à l’air.

La vive douleur ressentie est due à la mise à nu de la dentine au niveau des collets.
Cette dernière peut être due notamment à une usure excessive de l’émail (bruxisme par
exemple), un brossage trop agressif et/ou avec une brosse à dents inadaptée, une
importante consommation de plats ou boissons acides.
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Revue de la littérature

Il est difficile d'évaluer la fréquence des hypersensibilités dentaires chez l'enfant [82][83].

2.3 Syndrome de septum

L’enfant se plaint de douleurs vives, spontanées, rythmées par les repas et liées à un
tassement alimentaire dû à l’effondrement des crêtes marginales créant ainsi un point de
contact défectueux. La papille gingivale inter dentaire, irritée par la compression des
résidus alimentaires, est œdématiée, inflammatoire, et on peut parfois observer une
destruction de l’os marginal. Le syndrome du septum peut être le point de départ d’une
desmodontite. La pulpe des dents concernées peut être vitale ou montrer des signes
d’inflammation réversible ou irréversible. Le traitement consiste à restaurer les contacts
interproximaux et le volume coronaire. Le traitement pulpaire est effectué en fonction
de la profondeur de la lésion et du stade physiologique de la dent[36].

2.4 Pathologie pulpaire

Que l’agression soit d’origine bactérienne, mécanique ou chimique, sa sévérité


conditionne l’intensité de la réponse inflammatoire de la pulpe. Le stade ultime est
l’inflammation irréversible qui, en l’absence de traitement, évolue vers la nécrose du
parenchyme pulpaire[84]..

2.4.1 Pulpite

La pulpite peut être asymptomatique ou symptomatique représentée par la douleur de


très courte durée particulièrement caractérisée au niveau des dents temporaires. Elle est
rarement observée dans notre consultation en raison de son caractère fugace[85][86].

2.4.2 Nécrose

La nécrose pulpaire est une affection irréversible caractérisée par la destruction


tissulaire. Elle peut être localisée, toucher la totalité de la pulpe coronaire ou atteindre
l’ensemble de la pulpe coronaire et radiculaire. L’infection bactérienne suivie d’une
réponse inflammatoire de l’hôte représente le facteur étiologique primaire de la nécrose
pulpaire.

Du fait de la proximité pulpaire, la nécrose intervient très vite en cas de carie profonde
des dents temporaires[87].

La nécrose d’une dent permanente immature implique l’arrêt du développement


radiculaire[72].

Page 43
Revue de la littérature

Les tests de sensibilité sont négatifs, le sondage parodontal est normal. Dans ces
situations la thérapeutique est strictement endodontique[88][89].

2.5 Parodontite apicale

Les parodontites apicales sont des lésions inflammatoires du parodonte profond péri-
radiculaire, principalement de la région péri-apicale, consécutives à l’infection
bactérienne de l’endodonte. Elles résultent des différentes agressions pouvant altérer la
pulpe dentaire dont la carie, les traumas, les actes opératoires, des maladies
parodontales, ainsi que de l’absence d’étanchéité des obturations endodontiques et des
restaurations coronaires qui leur sont associées.

La parodontite apicale aigue est responsable de douleurs parfois intenses. La dent est
alors très douloureuse à la percussion, empêchant la mastication voire même la simple
fermeture buccale. Identique pour les deux dentures.

En denture temporaire la parodontite apicale chronique se caractérise par :

- La présence de parulie qui est distante de l’attache épithéliale ;

- La palpation vestibulaire permet de soupçonner la disparition de l’os alvéolaire ;

- Les muqueuses gingivales présentent un aspect congestif ;

- Les tests cliniques sont sans valeur, la mobilité de la dent n’est pas constante.
La radiographie révèle l’absence de radio opacité de l’os alvéolaire inter
radiculaire et inter dentaire[85].

2.6 Abcès dentaire

Le terme d’abcès dentaire regroupe toutes les infections d’origine dentaire se localisant
au niveau gingival ou au niveau apical, marginal ou périconaire avec extension à l’os
(abcès intra-osseux), progression jusqu’au niveau du périoste (abcès sous-périosté) ou
perforation du périoste (abcès sous muqueux). Elles peuvent survenir aussi bien en
denture temporaire qu’en denture permanente. En denture temporaire, l’infection peut
se limiter à la gencive libre ; elle signe alors un abcès parulique ou abcès gingivo-
dentaire. Cependant, le tableau peut évoluer et aboutir à une cellulite franche ; il y a
alors une propagation de l’infection qui ensemence le tissu conjonctif péri-dentaire par
voie endo-parodontale. Cette expression clinique est beaucoup plus fréquente en denture
permanente[90, 91].

Page 44
Revue de la littérature

2.7 Cellulite

La cellulite constitue une diffusion cellulaire d'un foyer infectieux dentaire.

L’infection peut rester limitée et séreuse, comme elle peut s’étendre aux espaces voisins
ou suppurer. On peut avoir des cellulites qui s’étendent à tout l’hémiface.

La cellulite se manifeste par une tuméfaction avec des douleurs et parfois une altération
de l'état général.

Cette pathologie est fréquente chez l'enfant et la dent de 6 ans est le plus souvent
incriminée. Cependant, les dents temporaires peuvent occasionner également des
cellulites importantes[54, 92].

2.8 Kystes

Les kystes des maxillaires sont des lésions interosseuses, d’étiologies variées, possédant
une structure histologique particulière caractérisée par la présence d’une enveloppe
épithéliale, kératinisée ou non, et un contenu liquide ou semi-liquide. Elles constituent
les formations tumorales les plus fréquentes en denture temporaire[93] . Les kystes
inflammatoires sont les plus fréquents parmi les kystes des maxillaires. C’est une
variété qui regroupe les kystes radiculaires résiduels et paradentaires car la croissance
de leur paroi épithéliale odontogène est initiée par les produits d’inflammation. [94, 95] .

2.9 Infection focale d’origine dentaire

L’infection focale d’origine buccodentaire signifie qu’un foyer infectieux oral peut être
à l’origine de lésions à distance. Ce concept demeure controversé puisqu’il est difficile
de prouver de façon absolue l’origine buccale des germes responsables d’une infection
extrabuccale.

A côté de l’endocardite infectieuse, d’autres pathologies sont concernées : les maladies


cardiovasculaires, les infections pulmonaires, la prématurité et l’hypotrophie, le diabète,
les infections prothétiques, les abcès cérébraux[96]..

2.10 Atteinte de furcation

On parle d’atteinte de furcation lorsque la sonde permet d’objectiver une résorption des
tissus qui normalement emplissent cette zone.

Page 45
Revue de la littérature

L'éventuelle atteinte de la zone de la furcation et l'atteinte du sac folliculaire du germe sous-


jacent de la première prémolaire due à la nécrose de la première molaire temporaire
coronaire permettent d'évaluer les rapports entre la carie et la pulpe [87].

2.11 Traumatisme

2.11.1 Traumatisme des tissus durs et du tissus pulpaire

2.11.1.1 Fêlures

Elles peuvent être considérées comme le premier stade des fractures coronaires. La
radiographie ne montre aucune image suspecte et c’est l’examen clinique en lumière
tangentielle, ou mieux par transillumination, qui permet de mettre en évidence cette
atteinte isolée de l’émail[97].

2.11.1.2 Fracture de l’émail

Fracture amélaire avec une petite perte d’émail[4].

2.11.1.3 Fractures amélodentinaires sans exposition pulpaire

Les fractures amélodentinaires coronaires des dents lactéales sont rares et surtout
rencontrées entre 2 et 4 ans car, après cet âge, la rhizalyse et la structure fragile de l’os
alvéolaire favorisent de loin la survenue des luxations aux dépens des fractures.
Néanmoins, lorsqu’ils surviennent, ces traumatismes n’entraînent que peu de
conséquences à moyen et long terme, notamment sur l’éruption de la dent définitive.

Les fractures des dents définitives se rencontrent couramment et répondent aux mêmes
mécanismes que les éclats de l’émail. En revanche, la diminution d’épaisseur de la
dentine amène à constater des signes cliniques sensiblement différents, puisque la
couche de tissu isolant est plus fine. Il est souvent préférable d’éviter les tests de vitalité
pulpaire qui déclenchent des douleurs intenses[97].

2.11.1.4 Fractures amélo-dentinaires avec exposition pulpaire

Quelle que soit la localisation du trait de fracture, une ouverture de la chambre pulpaire
fait communiquer celle-ci avec le milieu septique de la cavité buccale. Les fractures
avec exposition pulpaire sont beaucoup plus rares en denture temporaire qu’en denture
permanente ; Pour certains auteurs les dents temporaires seraient plus sujettes aux
déplacements dentaires (luxation, extrusion…) qu’aux fractures dentaires, du fait de la
plasticité de l’os alvéolaire, de la relative faiblesse du ligament parodontal, et de
l’anatomie radiculaire de la dent temporaire. Néanmoins, elles sont fréquentes dans le

Page 46
Revue de la littérature

secteur antérieur, sont aussi rencontrées dans les secteurs postérieurs, souvent induites
par des manœuvres endodontiques. Les fractures coronaires avec exposition pulpaire
touchent à la fois l’émail, la dentine et la pulpe coronaire. Les traits de fracture sont
obliques ou horizontal et situés le plus souvent au collet de la dent. Lorsque le
traumatisme est récent, la pulpe présente une coloration rosée. Ceci est confirmé par
certains auteurs qui décrivent parfois une pulpe hémorragique. A ce stade, les tests de
vitalité sont contre-indiqués, et le cliché rétroalvéolaire recherche une atteinte associée
de la racine. Par contre, si le traumatisme est vu tardivement, la dent temporaire peut
présenter des modifications pulpaires à type de polype ou nécrose pulpaire[98].

2.11.1.5 Fracture corono-radiculaire

Cette fracture concerne la dentine, le cément et la pulpe. Elle exige une attention
particulière ,car une fracture radiculaire peut s’accompagner simultanément d’une
luxation du fragment coronaire[4].

2.11.1.6 Fracture radiculaire

Andreasen et Andreasen ont défini les fractures radiculaires comme des blessures
impliquant la dentine, le cément et la pulpe. Les traumatismes sont les facteurs
étiologiques les plus courants des fractures radiculaires.

Les fractures radiculaires touchent rarement les dents temporaires et les dents
permanentes immatures à divers stades d'éruption. Elles peuvent être transversales,
obliques ou verticales. Cependant, les fractures horizontales et obliques sont les types
les plus couramment observés, la région des incisives centrales maxillaires est
principalement touchée dans le tiers médian de la racine, suivis des troisièmes fractures
apicale et coronaire. Il peut y avoir des fractures simples ou des fractures complexes[99].

2.11.2 Traumatisme des tissus parodontaux et osseux

2.11.2.1 Concussion et subluxation

Dans les deux cas, il s'agit d'un choc sur la couronne dentaire entraînant des dommages
sur le parodonte et le tissu pulpaire : dans le cas d'une subluxation, ces dommages sont
plus marqués que dans le cas d'une concussion.

Une subluxation (mobilisation) correspond à une rupture partielle de l’attache entre la


dent et le parodonte sans que le contact ne soit totalement rompu[51].

Page 47
Revue de la littérature

2.11.2.2 Extrusion e t luxation latérale

L’extrusion est un déplacement traumatique de la dent avec perte des rapports


dentoalvéolaires initiaux. Quand une mobilité dentaire légèrement augmentée est
retrouvée, l’extrusion est un déplacement de la dent hors de l’alvéole.

La luxation latérale, le déplacement est souvent dans le sens vestibulo-palatin (vers


l’avant ou vers l’arrière). Une fracture de l’os alvéolaire peut y être associée. Dans
certains cas, la dent est mobilisée mais il n’y a pas de déplacement dentaire[100][101] .

2.11.2.3 Intrusion

Les lésions traumatiques par intrusion sont plus fréquentes chez les enfants âgés de 1 à
3 ans en raison de la forte concentration, la résilience et la flexibilité des structures de
support des dents primaires. Cette action endommage le ligament parodontal et
neurovasculaire. Dans la plupart des cas, le déplacement radiculaire se produit vers la
plaque osseuse labiale. La décision clinique de ré-éruption spontanée et observation ont
été adoptées[102].

2.11.2.4 Expulsion

Déplacement total de la dent hors de son alvéole, avec rupture totale de la


vascularisation pulpaire [4] .

2.12 Anomalie

2.12.1 Anomalies du nombre des dents

Anodontie : Absence totale de toutes les dents (exceptionnelle).

Oligodontie : Manque d’un certain nombre de dents. Cette anomalie est relativement
fréquente et l’agénésie (le manque de la dent) concerne essentiellement, l’incisive
latérale maxillaire et la deuxième prémolaire mandibulaire. Certains syndromes, comme
la dysplasie ectodermique anhydrotique, ont une oligodontie.

Polydontie : Excès du nombre de dents. Quand il s’agit des dents définitives et que la
dent est de forme anormale, on parle d’odontomes. Ceux-ci peuvent alors poser des
problèmes de diagnostic différentiel avec des ostéomes et la cémentose. La dysplasie
cléidocrânienne est un syndrome héréditaire associant polydontie, aplasie ou hypoplasie
claviculaire et retard ou absence de fermeture des sutures crâniennes[103].

Page 48
Revue de la littérature

2.12.2 Anomalie de morphologie

Les anomalies de morphologie peuvent concerner la couronne et/ou la racine des dents.

La taille des dents est déterminée génétiquement (la portion q11du chromosome Y porte
un gène jouant un rôle dans la détermination de la taille des dents).

Le chromosome X joue aussi un rôle. Les dents sont plus grandes chez les garçons que
chez les filles.

Le volume des dents varie selon l’origine géographique.

La macrodentie généralisée vraie est rare et associée ou gigantisme pituitaire par


exemple.

Souvent, la macrodentie est relative, et liée à un maxillaire ou une mandibule trop petite
(l’hérédité détermine séparément la taille des maxillaire et la taille des dents). Elle peut
dans certains cas être unilatérale, comme dans l’hémi- hypertrophie faciale.

Une microdentie généralisée vraie se rencontre dans le nanisme pituitaire ou dans le


cadre de certaines cardiopathies congénitales.

Lorsqu’elle est localisée, elle concerne le plus souvent l’incisive latérale supérieure.

Parmi d’autres malformations dentaires on peut rencontrer des perles d’émail qui
résultent d’une évagination de la couche épithéliale interne au cours du développement
de la dent. Elles se localisent au niveau de la furcation radiculaire de deuxième et
troisième molaires supérieures.

L’invagination du germe dentaire avant sa minéralisation résulte quant à elle en une


lésion appelée dens in dente, que l’on rencontre le plus souvent au niveau de l’incisive
latérale supérieure. Cliniquement elle réalise une dent « en tonneau ».

L’évagination dentaire résulte d’une évagination de la couche épithéliale interne.

Elle affecte le plus souvent la deuxième prémolaire inférieure, cette anomalie est plus
fréquente chez les populations asiatiques et mongoloïdes.

La concrescence se définit comme la soudure de deux dents par le cément. Elle survient
pendant le développement des racines, ou peut être acquise en cas de fusion après la
formation de celle-ci (infection péri apicale chronique entrainant une hypercémentose).
Elle survient le plus souvent entre les 7 et les 8, ou entre une molaire et une dent
surnuméraire.

Page 49
Revue de la littérature

La fusion est l’union de deux dents au niveau de la dentine de deux germes normaux au
moment de leur formation. Elle est plus fréquente en denture temporaire en région incisivo-
canin. Un trait génétique dominant a été montré dans certaines familles. La fusion
peut être totale (il peut n’y avoir qu’une seule chambre radiculaire) ou partielle (les dents
peuvent n’être unies que par l’émail et présenter deux racines distinctes).

Une fusion des dents temporaires est fréquemment suivie d’une hypodontie des dents
définitives.

La gémination résulte d’une division souvent incomplète d’un germe dentaire. Elle
affecte le plus souvent la denture temporaire en région incisivo-canine.

On parle d’hypercémentose radiculaire quand l’épaisseur du cément devient très


importante en particulier au niveau des apes dentaires. [104]

2.12.3 Anomalie de structure

Les anomalies de structure des tissus durs de la dent sont des défauts qui surviennent
pendant le développement et la minéralisation des dents. Elles ont une étiologie
génétique et héréditaire, ou une étiologie acquise ou secondaire, d’origine locale ou
générale.

Les amélogenèses imparfaites sont dans l’immense majorité des cas acquises.

Les atteintes acquises de l’émail dépendent du moment où l’affection est présentée par
rapport au développement du germe dentaire. Si l’atteinte est précoce, pendant la
synthèse de la matrice de l’émail, il en résulte une hypoplasie. Si l’atteinte est précoce,
pendant la synthèse de la matrice de l’émail, il en résulte une hypoplasie. Si elle
survient tardivement, quand la trame organique est construite, seule la minéralisation
sera affectée.

Les atteintes acquises affectent une ligne de maturation isochrone sur les couronnes
dentaires ; elles sont symétriques et atteignent toutes les dents qui se développent
pendant la période de l’atteinte.

L’endroit où chaque dent est atteinte correspond à la zone en cours de minéralisation au


moment de l’affection. La largeur de la lésion est proportionnelle à la durée
d’application du stimulus étiologique.

Les amélogénèse imparfaites acquises sont fréquentes en denture définiti ve.

Page 50
Revue de la littérature

Les causes des amélogénèse imparfaites acquises sont nombreuses, et peuvent être
prénatales (virus de la rubéole, avitaminose A,C,diabète gestationnel, tétracyclines) et
atteindre les dents de lait, ou survenir dans l’enfance (maladies éruptives, carence en
vitamines A ,C,D maladies d’organes et de systèmes, excès de fluor, tétracycline ) et
atteindre les dents définitives .

La fluorose résulte d’une intoxication par le fluor, ce qui entraine une hypoplasie, une
hypominéralisation et des colorations de l’émail. Les dents peuvent prendre un aspect
« mité » ou « moucheté ».

Les dentinogenèses imparfaites peuvent être héréditaires ou acquises.

Par exemple, la dentinogenèses imparfaite associée à la maladie de lobstein ou


« maladie des os de verre » est due à une anomalie héréditaire dans la structure du
collagène I. Cette dentinogénèse imparfaite associe une fragilité osseuse, une
hyperplasie ligamentaire, des sclérotiques bleues et une surdité.

Histologiquement, la dentine profonde a une structure anormale. Elle est


hypominéralisée, et on observe des inclusions cellulaires ou même vasculaire au sein de
la dentine. La couche des odontoblastes est désorganisée, la structure du cément n’est
pas altérée, l’émail est de structure histologique normale, mais il s’écaille facilement en
raison d’une jonction amélo-dentinaire défectueuse[105] .

2.13 Trouble d’éruption

Eruption dentaire est un processus de développement au cours duquel le la dent se


déplace verticalement de sa position initiale dans la crypte alvéolaire vers sa position
fonctionnel dans le plan fonctionnel[106].

Les étiologies acquises des anomalies d’éruption sont du même ordre que pour les
anomalies de développement. Les gènes impliqués sont différents mais l’éventail des
maladies rencontrées recoupe largement celui des anomalies de développement. Les
signes d’appels pour le pédiatre seront principalement de trois ordres :

✓ Un retard d’éruption des dents temporaires et/ou permanentes.

✓ Une perte (exfoliation) prématurée ou à l’inverse un retard d’exfoliation des dents.


temporaires.

✓ Une perte prématurée des dents permanentes (hors maladie parodontale avérée)[107].

Page 51
PROBLEMATIQUE
Problématiques

Problématique

La santé bucco-dentaire d’un enfant a non seulement une implication fondamentale dans
sa santé générale mais elle détermine aussi celle de l’adulte qu’il deviendra.

L’état bucco-dentaire de la population algérienne est assez mal connu en raison de la


rareté des enquêtes épidémiologiques réalisées dans ce domaine et du manque
d’informations sur les motifs des consultations en odontologie pédiatrique.

Le motif de consultation en odontologie pédiatrique est la base du raisonnement


médical, et sa compréhension est fondamentale pour éviter les erreurs diagnostics ainsi
que pour orienter la décision thérapeutique.

Au service d’odontologie conservatrice endodontie du CHU de Tlemcen nous avons


constaté que beaucoup de consultations concernaient les enfants bien que les données
liées au nombre de ces consultations ne soient pas connues.

Dans la wilaya de Tlemcen comme dans le reste de l’Algérie, peu d’études ont été
réalisées sur les motifs de consultations chez l’enfant, la plupart des études effectuées
ont été abordées l’état de santé bucco-dentaire en général et la carie dentaire en
particulier ainsi que les traumatismes alvéolo-dentaires.

C’est pourquoi nous nous sommes proposé d’effectuer cette étude afin de relever les
différents motifs de consultation des enfants qui se sont présentés au niveau du service
d’odontologie conservatrice endodontie du CHU de Tlemcen sur une période de 7 ans.

Page 53
OBJECTIFS DE L’ETUDE
Objectifs de l’étude

Objectifs de l’étude

• Objectif principal

Chercher de révéler les différents motifs de consultation en odontologie pédiatrique


cliniquement vérifiés pour lesquels les enfants sollicitent le service d’odontologie
conservatrice endodontie de CHU Tlemcen.

• Objectifs secondaires

✓ Décrire le motif le plus rencontrés lors des consultations en odontologie pédiatrique.

✓ Déterminer les motifs de consultation par tranche d’âge.

Page 55
MATERIEL ET METHODES
Matériel et méthodes

2 MATERIEL ET METHODES

2.1Type de l’étude

Il s’agit une étude descriptive rétrospective sur 07 ans portant sur les motifs de
consultation en odontologie pédiatrique.

2. 2 Population d’étude

Notre étude a concerné les sujets âgés de moins 16 ans qui ont été présenté au service
d’odontologie conservatrice endodontie du CHU DE Tlemcen.

2.2.1-Critères d’inclusion

Tout sujet répondant au critère suivant admis au service d’odontologie conservatrice


endodontie du CHU DE Tlemcen.

- Agé de moins de 16 ans


- Tous sexes confondus.

2.2.2-Critère de non inclusion

Tous fiche clinique a manqué des données.

2.2.3-Critères d’exclusion

Tous sujet âgé plus de 16 ans.

2.2.4 Taille de l’échantillon

Après l’analyse de 1936 des dossiers de consultation tout âge confondue nous avons
sélectionnée les 499 des dossiers des patients âgé de moins de 16 ans.

Un nombre de 450 dossiers a été inclus dans notre étude après traitement des
499 dossiers et élimination des dossiers dans l’information recherché.

2.3 Lieu

L’étude c’est déroulé au niveau du service d’odontologie Conservatrice Endodontie du


CHU Tlemcen.

2.4 Période et Durée de l’étude

Notre étude s’est déroulée sur 07 années allant de janvier 2012 à décembre 2018.

Page 57
Matériel et méthodes

2.5 Collecte des données

Le recueil des données était rétrospectif, à partir des dossiers des malades faisant l’objet
de l’étude.

Les informations recueillit ont été rapporté sur un questionnaire composé de deux
parties :

2.5.1 Tête de questionnaire : Identification du malade

- Sexe.

- Age.

- Lieu de résidence

- Date de la première consultation.

2.5.2 Le corps du questionnaire

2.5.2.1 Antécédents et pathologies associé :

- Antécédents généraux.

- Antécédents stomatologie.

2.5.2.2 Données cliniques :

- Motif de consultation.

- Hygiène bucco-dentaire

- Examen de la Dent causale.

- Diagnostic de la dent causale.

2.5.2.3 Données thérapeutique et évolution :

- Traitement.

- Pronostic.

- Suivie.

2.6 Saisie et analyse des données

La saisie et l’analyses des données ont été réalisées à l’aide du logiciel SPSS 17 et
Excel 2016 après codage des variables pour pouvoir d’exploiter ces outils statistiques
nous on permit d’analyser les données recueillies.

Page 58
Matériel et méthodes
2.7 Paramètres étudiés

Statistique descriptive :

Calcul des pourcentages pour les variables qualitatives et calcul des moyennes pour les
variables quantitatives
✓ Identification :

- Sexe : variable qualitative avec deux modalités : masculin, féminin

- Age : variable quantitative continue.

- Tranche d’âge : (0-4ans), (5-8ans), (9-12ans), (13-16ans)

- Lieu de résidence : variable qualitative nominale

- Date de la première consultation : variable quantitative.

✓ Antécédents et pathologie associe :

Antécédents généraux et stomatologique : variable qualitative nominale

Les antécédents généraux personnelle dans le cadre de la recherche d’une éventuelle


maladie systémique qui pourrait avoir une relation avec l’apparition de la lésion
dentaire, son aggravation, ou qui pourrait affecter la thérapeutique. Précisez les
antécédents stomatologiques du patient.

✓ Données cliniques :

• Motif de consultation du patient : variable qualitative nominale avec 06 modalités :

- Douloureux

- Fonctionnel

- Esthétique

- Remise d’état de la cavité buccale.

• Hygiène bucco-dentaire : variable qualitative nominale avec deux modalités :

- Bonne

- Mauvaise.

• Indice CAO moyen : variable quantitative en fonction d’année

• La dent causale : variable qualitative.

Page 59
Matériel et méthodes
• Signe subjective :

La douleur variable de nature qualitative avec 2 modalités : présente, absente.

La douleur peut être provoque, spontanée ou les deux.

• Diagnostic de la dent causale : variable qualitative a été posé en référant à la


classification de BAUME et VANEK

Données thérapeutique et évolution :

• Décision thérapeutique : variable qualitative avec 05 modalités :

- Dentinogène

- Cémentogène

- Ostéocémentogène

• Plan de traitement : variable qualitative avec 02 modalités soit : complet ou


incomplet

• Suivi : variable qualitative avec 03 modalités : pas de suivi, radiographique et


clinique.

Page 60
3. RESULTATS
Résultats

3 RESULTATS

3.1 Identification de l a population de l’étude

3.1.1 Taille de l’échantillon

Après l’analyse de la taille de l’échantillon on a constaté que presque le ¼ de nos


patients sont âgés de moins de 16 ans.

1936 Patients (100%)


Tout âge confondu

1437 Patients (47,22%) 499 patients (25,77%)


Sujets âgés plus de 16 ans Sujets âgés moins de 16 ans

450 Patients inclus 46 Patients éliminé

Figure 6 : Répartition d’échantillon étudié


CHU de Tlemcen Service OCE 2012 -2018

Page 62
Résultats

3.1.2 Date de la première consultation

Au total, 450 patients ont été recrutés pendant 07 ans, avec en moyenne de 65 cas
annuellement consulté.

Le nombre de cas le plus élevés a été enregistré en 2015 avec un pourcentage de 19,1%
et le plus bas en 2012.

19,1

15,6 15,6
14,4
13,6

12,0

9,8

Figure 7 : Répartition des consultations en fonction de l’année

CHU de Tlemcen Service OCE 2012-2018

Page 63
Résultats

3.1.3 Sexe

La population est constituée de 450 patients, avec une légère prédominance féminine, le
sexe ratio est de 0,94.

51% 49%

Masculin

Féminin

Figure 8 : Répartition de la population selon le sexe


CHU de Tlemcen Service OCE 2012 -2018

Page 64
Résultats

2.1.4 Âge

L’âge moyen est de 11,83 ans ± 2,78 avec un minimum d’un 03 an et un maximum de
16 ans. la tranche âge majoritaire était comprise entre 13 et 16 ans.

13-16 ans 45,1

9-12 ans 42,9

5-8 ans 10,9

0-4 ans 1,1

Figure 9 : Répartition des patients selon les tranches d’âge

CHU de Tlemcen Service OCE 2012-2018

Page 65
Résultats

2.1.5 Lieu de résidence

La majorité des malades proviennent de la wilaya de Tlemcen, avec un pourcentage de


87%,

60 patients ont été parvenus des autres wilayas hors Tlemcen (13%).

Tlemcen
13%

Hors Wilaya

87%

Figure 10 : Répartition de la population selon le lieu de résidence


CHU de Tlemcen Service OCE 2012-2018

Page 66
Résultats

3.2 Antécédent et pathologie associées

3.2.1 Antécédents gé né raux

Parmi 450 patients, 21 personnes présentent une maladie générale soit d’un taux de 04,7%.

Tableau 7 : Répartition de la population selon l'état général

CHU de Tlemcen 2012-2018

Etat général Nombre de casn (N)

Présence d’unemaladie générale 21 (450)

Cardiopathie 09

Hématologique 04

Endocrine 03

Neurologue 02

Pneumologue 01

Handicape 01

Autres 01
Absence d’une
429 (450)
Maladie générale

Page 67
Résultats

3.2.2 Antécédent stomatologique

37,1% ont présenté un antécédent stomatologique dont 63 extractions (14%) ;69


obturations (15,3%) ;04 traitement ODF (0,9%) ; 31 extraction et obturation (06,9%).

62,9

14,0 15,3
6,9
,9
Aucun antécédent Extraction Obturation traitement ODF extraction et
stomatologique obturation

Figure 11 : Répartition de la population selon l'antécédent stomatologique

CHU de Tlemcen Service OCE 2012-2018

Page 68
Résultats

3.3-Données cliniques

3.3-1 Motif de consultation

Nous avons par ordre d’importance :

- Douloureux (47 ,1%)

- Esthétique (24,7%)

- Fonctionnel (19,6%)

- Remise d’état de la cavité buccale (08,7%)

Douloureux

Fonctionel

Esthetique
9%

Remise d'état de la cavi té


buccale

25%
47%

19%

Figure 12 : Répartition des motifs de consultation

CHU de Tlemcen Service OCE 2012-2018

Page 69
Résultats

3.3.2 Motif de consultation par tranche d’âge

Nous notons que la douleur est la motivation majeure des consultations des enfants
presque à tout âge : 22,88% chez les 13-16 ans, 20,22% pour les 9-12ans, 03,55% chez
les 5-8 ans et 04,44% chez les 0-4 ans.

Nous constatons que les enfants de 13ans-16ans ont le taux le plus élevé de consultation
d’urgence par rapport aux autres tranches d’âge.

Tableau 8 : Motif de consultation en fonction des tranches d’âge

CHU de Tlemcen Service OCE 2012-2018

Tranche d’âge
Motif de consultation
0-4 ans 5-8 ans 9-12 ans 13-16ans

Douloureux 2 16 91 103

Fonctionnel 2 19 31 36

Esthétique 0 5 54 52
Remise d'état de la cavité
1 9 17 12
buccale

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Résultats

3.4 Motif de consultation par année

Nous constatons que durant toutes les années ; la douleur reste le motif de consultation
le plus rencontré.

Tableau 9 : Motif de consultation en fonction des années

CHU de Tlemcen Service OCE 2012-2018

Motif de L’année de consultation


consultation
2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018

Douloureux 33 39 20 47 31 29 23

Fonctionnel 04 08 18 16 17 16 09

Esthétique 10 22 23 14 06 16 20

Remise d’état de 07 01 04 09 07 09 02
la cavité buccale

Page 71
Résultats

3.5 Hygiène bucco-dentaire

Dans l’ensemble l’hygiène bucco-dentaire était mauvaise chez presque 2/3 de la population
(60,4%).

bonne

mauvaise

40%

60%

Figure 13 : Répartition des patients selon l’hygiène bucco-dentaire

CHU de Tlemcen Service OCE 2012-2018

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Résultats

3.6 Indice CAO moyen

Les valeurs de l’indice CAO sont presque proches dans les sept années, une valeur
maximale de 06,9 en 2016.

Tableau 10 : Indice CAO moyen en fonction d’année de consultation


CHU de Tlemcen Service OCE 2012-2018
Année 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018

Indice CAO
5,88 5,55 5,72 5,4 6,9 4,48 5,25
moyen

3.7 La dent causale

3.7.1 Les dents temporaires

La dent temporaire la plus touchée est la 85 (1,6%).

1,6

1,3
1,3
1,1

85
84
75
74
65
64
55
54
52
51

Figure 14 : Répartition de population selon les dents temporaires

CHU de Tlemcen Service OCE 2012-2018

Page 73
Résultats

3.7.2 Les dents permanentes

La molaire est la dent la plus susceptible d’être la cause de la consultation 36 (14,2).

14,2
14,0
13,8
13,3

6,9
6,7

5,3
5,1

2,2 2,2

1,3

11 12 13 14 15 16 17 21 22 23 24 25
26 32 33 35 36 37 41 42 44 45 46 47

Figure 15 : Répartition de la population selon la dent permanente la plus


touché

CHU de Tlemcen Service OCE 2012-2018

Page 74
Résultats

3.8 Diagnostic

Catégorie II de BAUME est le diagnostic le plus posé des consultations.

27%
18%

24%
23%

5%

1% 2%

I de BAUME II de BAUME III de BAUME IV de baume


V Bis de deux DE VANEK trois DE VANEK

Figure 16 : répartition de la population selon le diagnostic posé


CHU de Tlemcen Service OCE 2012-2018

Page 75
Résultats

3.9 La décision thérapeutique

Dans notre étude un taux remarquable de 55,1% est représenté par la thérapeutique
dénitrogène.

26%

55%
19%

dentinogene cementogene osteo-cementogene

Figure 17 : Répartition de la population en fonction de la décision thérapeutique

CHU de Tlemcen Service OCE 2012-2018

Page 76
Résultats

3.10 Traitement

La totalité de nos patients en eu une prise en charge complète dont l’exception de 7%.

7%

93%

complet incomplet

Figure 18 : Répartition de la population en fonction du traitement

CHU de Tlemcen Service OCE 2012-2018

Page 77
Résultats

3.11 Control et suivie

Nous notons que 64 % de nos patients ne reviens pas pour les séances de contrôle.

13%

23%

64%

pas de suivie clinique radiologique

Figure 19 : Répartition de la population en fonction de suivi des patients


CHU de Tlemcen Service OCE 2012-2018

Page 78
3. DISCUSSION
Discussion

4 DISCUSSION

Notre étude a été menée auprès de 450 patients âgés de moins 16 ans qui se sont présentés
au service d’odontologie conservatrice endodontie du Centre Hospitalo-Universitaire de
Tlemcen.

L’intérêt de notre étude était de décrire les motifs de consultations en odontologie


pédiatrique

Notre étude a démontré une prédominance féminine avec un sexe ratio de 0,94. La tranche
d’âge la plus consultée est entre 13ans et 16ans.

La douleur a représenté le motif de consultation le plus important soit un taux de 47,7%,


suivie par l’esthétique qui a représenté 24,7% ; le motif fonctionnel, remise d’état de la
cavité buccale ont représentés respectivement ; 19,6 %, 08,7%.

1.Répartition des consultations en fonction d’année

Dans notre étude après la sélection de 450 dossiers des enfants consultés pendant la
période couverte par l’étude (2012-2018) nous avons remarqué un taux maximal de
consultation durant l’année 2015 soit (86) 19,1% et un taux minimal en 2012 (44) 9,8%.

Ces résultats pourraient s’expliquer en 2012 par la méconnaissance d’ouverture de la


nouvelle unité d’odontologie conservatrice endodontique de CHU Tlemcen.

Néanmoins en 2015 l’augmentation se traduit par l’intégration d’un logiciel de saisie


numérique des fiches cliniques.

2.Sexe

Les résultats de notre étude montrent une prédominance du sexe féminin 51,3% sur le
sexe masculin 48,7% avec un sexe ratio de 0,94. Ces résultats peuvent être expliqués
par le fait que les filles sont plus consciencieuses dans le suivi de leurs soins bucco-
dentaires moins par rapport aux garçons.

Nos résultats concordent avec une étude réalisée au département d’odonto-stomatologie


de la Cliniques Universitaires de Kinshasa en République démocratique du
Congo[108]qui a démontré une prédominance féminine avec un taux de 58,4%,
contrairement à une étude réalisée au Université Cheikh Anta Diop de Dakar en
Sénégal[109]qui a démontré une prédominance masculine avec un taux de 53,2% sur le
sexe féminin 46,8%.

Page 80
Discussion

3.Age

La pathologie bucco-dentaire chez l’enfant peut survenir à n’importe quel âge. Dans
notre étude la tranche d’âge majoritaire était entre 13 ans et 16 ans.

Ces résultats pourraient s’expliquer par la capacité de raisonnement et de déduction des


patients à cet âge qui donne des pré occupation de l’apparence de son visage et la
mauvaise haleine. Ils sont ainsi exposés à la consommation fréquente des sucreries,
facteur d’exposition à la carie dentaire.

Nos résultats diffèrent avec l’étude réalisée au Université Cheikh Anta Diop de
Dakar[109] en Sénégal aussi la département d’odonto-stomatologie/ Cliniques
Universitaires de Kinshasa en république démocratique de Congo[108] et celle réalisée au
service de médecine Chirurgie buccale, Maxillo-faciale et Parodontologie, Université
de Yaoundé I en Cameroun[110] qui on démontre que la tranche âge la plus concernée
était entre 07 ans et 09ans.

Table au 11 : Comparaison de nos résultats (âge et sexe) par rapport


aux autres études

Année
Lieu Effectif Sexe Tranche d’âge la
de
d’étude (N) ratio plus touchée
l’étude
CHU Tlemcen
2019 450 0,94 13-16 ans
Notre étude Algérie
Université
Cheikh Anta
Marguerite 2008 863 1,14 7-9 ans
Diop
SERGIE
DAKAR
Lucie Noelle Université de
DJEUPKEU Yaoundé I 2016 332 0,97 7-9 ans
NANKAM Cameroun
Les services
Songo BF Vinckier
dentaires
F Pilipili CM
de Kinshasa 2010 710 1,1 7-9 ans
Kayembe KP
Congo
Declerck D

4.Lieu de résidence

Nos résultats démontrent que la majorité des malades proviennent de la wilaya de


Tlemcen, avec un pourcentage de 87%,60 sujets ont été parvenus des autres wilayas
hors Tlemcen (13%).

Page 81
Discussion

Les résultats sont concordants avec une autre étude faite au niveau du service
d’odontologie conservatrice endodontique CHU Tlemcen [111] qui a constaté que la
majorité des patients viennent là où se localise le CHU ou de son agglomération.

5.Antécédents et pathologies associées

Parmi 450 patients, 21 personnes présentent une maladie générale avec un taux de 04,7%
représentée essentiellement par la maladie cardiovasculaire. Ceci peut être expliqué par
le fait du non suspect des maladies chroniques à cet âge.

6.Motif de consultation du patient

La douleur a représenté le motif de consultation le plus important avec un taux de


47,1%.

Ces résultats pourraient s’expliquer par l’hypersensibilité à la douleur chez les enfants à
cause de la particularité morphologique des dents temporaires et les dents permanentes
immatures, ces dents sont particulièrement vulnérables face aux caries.

Ce qui corrobore avec les résultats obtenus à l’Université de Yaoundé[110] et ceux réalisé
à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar en Sénégal[109], tout comme ceux effectués
au département d’odonto-stomatologie/ Cliniques Universitaires de Kinshasa en
république démocratique de Congo[108].

Tableau 12 : Comparaison de nos résultats des motifs de consultations par


rapport aux autres études

Motifs de consultations (%)


Remise d’état de
Douloureux Fonctionnel Esthétique
la cavité buccale
Notre étude 47,1 19,6 24,7 08,7

Université Cheikh
Anta Diop
58,6 05,9 07,6 27,9
DAKAR

Université de
Yaoundé I
78,6 32,5 09,3 07,5
Cameroun
les services
dentaires
de Kinshasa
Congo 79 09,8 04,8 06,3

Page 82
Discussion

7.La dent causale

7.1 Les dents temporaires

Notre étude a montré que les molaires temporaires inferieures sont les dents les plus
susceptibles d’être cariées.

Ses résultats pourraient s’expliquer par la longue durée de la mise en occlusion de ses
dents qui durent presque 08 ans (éruption à 12 mois- chute à 10 ans) et qui assurent
totalement la fonction masticatoire.

7.2 Les dents permanentes

Notre étude a montré que la 1ère molaire inferieur gauche (36) est la dent la plus touchée
par la pathologie carieuse suivie par la 1ére molaire inférieur droite (46).

Ces résultats pourraient s’expliquer par l’éruption de la dent de six ans qui se fait
généralement sans signes cliniques, c’est ainsi qu’elle passe inaperçue aux yeux des
parents qui la considèrent très souvent à tord comme une dent temporaire. Son éruption
se fait avant la dent de six ans supérieure (de quelques semaines à quelques mois), elle
est en contact rapide après son éruption à 7 ans. Les molaires inférieures sont déjà
fonctionnelles et présentent la plus grande surface masticatoire. Entre 7 et 13 ans, elles
assurent presque toutes seules l’essentiel des effets du broyage, car durant cette période,
les molaires de lait son affaiblies par les phénomènes de rhizalyse.

8.Traitement

Notre étude montre que presque la totalité des patients ont eu une prise en charge
complète a l’exception de quelque cas.

Le traitement n’est parfois pas terminés et cela s’explique par le fait que les patients
ratentleurs rendez-vous et s’absentent, même des fois à cause de la non coopération des
enfants, et rarement l’extraction de la dent a cause des douleurs qui suit le traitement
endodontique.

9 Contraintes de l’étude

Durant notre étude, nous étions confrontées à un nombre de difficultés :


- Absence des fiches cliniques spécifique pour les enfants.
- Manque des données sur la fiche clinique.
- L’absence d’unité spéciale pour l’archive, le mal classement et organisation des
fiches.

Page 83
Conclusion
Conclusion

Conclusion

Le motif de consultation en odontologie pédiatrique est l’objectif primordiale du plan


de traitement au terme de l’examen clinique qui évalue la santé bucco-dentaire de
l’enfant a un moment donné.

Cette étude est la première à décrire les motifs de consultation en odontologie


pédiatrique dans la wilaya de Tlemcen.

Elle nous a permis de déterminer les principaux motifs de ces consultations afin de
mieux cerner les préoccupations des patients âgés de moins 16 ans accueillis au
service d’odontologie conservatrice endodontique.

Néanmoins, il apparait qu’il manque un environnement spécifique de prise en charge


de ces patients permettant une éducation sanitaire mettant l’accent sur l’importance de
la santé bucco-dentaire ainsi que le dépistage précoce de la pathologie bucco-dentaire.

Toute ces raisons nous mènent à considérer la nécessite de créer et de rendre


opérationnelle une unité d’odontologie pédiatrique au sein de service d’odontologie
conservatrice endodontique CHU Tlemcen.

Cependant, son action ne pourra porter ses fruits que si des actions sont menées en
amont. Ainsi nous recommandons d’informatiser les données relatives aux patients de
manière détaillée afin de faciliter les études épidémiologiques ultérieures.

Nous préconisons aussi d’inscrire des activités de promotion de la santé bucco-


dentaire et de dépistage précoce des maladies bucco-dentaire dans le cadre de
compagne préventive de la médecine scolaire. Enfin, nous proposons de renforcer les
programmes scolaires bucco-dentaire existant en rendant systématique les cours
d’hygiène bucco-dentaire et les visites en milieu scolaire.

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Page 92
Annexes
Annexes

Annexes

FICHE D’ENQUETE

Identification du malade.

Sexe :
M F
Age :
………………………………………………………………………………….
Niveau Scolaire :
…………………………………………………………………………………...
Lieu de résidence :
………………………………………………………………………………….
Date de la première consultation
…………………………………………………………………………………...

Motif de consultation :
Douloureux Fonctionnel Esthétique

Mise en état de la cavité buccale

Antécédents généraux :

R.A.S Présence d’une maladie générale

Risque :
Diminuer Modéré Elevé

Diagnostic de la pathologie :
…………………………………………………………………………………..

Traitement suivi :
…………………………………………………………………………………..

Antécédents stomatologiques :
…………………………………………………………………………………..

Hygiène buccale :
Bonne Mauvaise

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Annexes

Indice CAO :

Indice cao :

Dents causales :
…………………………………………………………………………………

Signes subjectifs :
…………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………....
…………………………………………………………………………………

Diagnostic de la dent causale :


…………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………

Décision thérapeutique :
………………………………………………………………………………….
Plan traitement :
………………………………………………………………………………….
………………………………………………………………………………….
………………………………………………………………………………….
………………………………………………………………………………….
………………………………………………………………………………….
………………………………………………………………………………….
………………………………………………………………………………….
………………………………………………………………………………….
………………………………………………………………………………….
……………….....................................................................................................
………………………………………………………………………………….
………………………………………………………………………………….
………………………………………………………………………………….
………………………………………………………………………………….

Pronostic :
………………………………………………………………………………….
Suivie et control :
………………………………………………………………………………….

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Résumé
Introduction :
Le motif de consultation en odontologie pédiatrique est la base de raisonnement médical et sa
compréhension est fondamentale pour éviter les erreurs diagnostiques ainsi que pour orienter la
décision thérapeutique.
Objectif :
L’objectif de l’objectif de cette étude était de révéler les différents motifs de consultation en
odontologie pédiatrique cliniquement vérifiés pour lesquels les enfants sollicitent le service
d’odontologie conservatrice en odontologie de CHU Tlemcen.
Matériel et méthode :
Etude descriptive rétrospective a été mené auprès des enfants âgés de moins de 16ans qui ont
été présenté au service d’OCE durant une période de 07 ans allant de janvier 2012 à décembre
2019.
Un questionnaire à été remplie la saisie et l’analyse des données ont été effectués à l’aide du
logiciel SPSS version 21 et L’Excel 2016.
Résultat :
Des 499 enfants sollicités,450(90,10%) ont été inclus dans l’étude. Nous avons noté une
prédominance féminine un effective 231(51,3%). Les patients étaient âgés de monde 16 ans
avec un sexe ration de 0 ,94. La tranche d’âge de 13 à 16 ans était la plus représentée soit
45 ,1%.
Les principaux motifs de consultation relevé ont été la douleur (47 ,1%) suivie d’esthétique
(24,7%), fonctionnel (19,6%) très peu d’enfants sont venus pour la remise d’état de la cavité
buccale (08,7%). Ce qui concerne le traitement 93, 3%ont complété le traitement.
Conclusion :
Au terme de cette étude, nous avons jugé nécessaire de créer une unité d’odontologie
pédiatrique afin d’assurer une meilleure prise en charge des enfants.
Mots clés : motif de consultation, odontologie pédiatrique, enfant.
Abstract :
Introduction :
The reason for consultation in pediatric dentistry is the foundation of medical reasoning and its
understanding is fundamental to avoid diagnostic errors as well as to guide the therapeutic
decision.
Objective :
The aim of this study was to reveal different reasons for consultation in pediatric dentistry
clinically verified for which young patients seek the conservative dentistry and endodontics
service in Tlemcen Hospital University.
Materials and methods :
A descriptive retrospective study was conducted among children under the age of 16 years who
were presented to CD/E during a period of 07 years from January 2012 to December 2019. A
questionnaire has been done and data entry and analysis was performed using SPSS V.21 and
EXCEL 2016.
Results:
From the 499 children’s files consulted, 450 (90.10%) were included in the study. female
predominance was noted with 231 children (51.3%). The patients were aged less than 16 years
old with a sex ratio of 0,94. The age group from 13 to 16 was the most represented with 45, 1%.
The main reasons for consultation were pain (47, 1%) followed by aesthetics (24.7%), and
function (19.6%), very few children came for the oral cavity (08.7%). Regarding treatment 93,
3% had completed the treatment.
Conclusion:
At the end of this study, we considered necessary to create a pediatric dentistry unit to ensure a
better care for children.

Key words: Reason for consultation,pediatric dentistry,child.

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