Thèse Boubakr Final

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N° d’ordre :

‫الجمهورية الجزائرية الديمقراطية الشعبية‬


République Algérienne Démocratique et Populaire

Ministère de l’Enseignement Supérieur et de La Recherche Scientifique

Université Djillali Liabes de Sidi Bel Abbes

Faculté des sciences de la nature et de la vie

Département des sciences de l'environnement

Thèse de doctorat 3ème Cycle


Spécialité : Sciences de l'environnement

Option : Biodiversité et écologie végétales méditerranéennes

Présenté par : Saidi Boubakr

THÈME

Soutenu le : 12/10/2017

Devant le jury composé de :

Directeur de thèse : LATRECHE ALI Professeur UDL Sidi Bel Abbes

Président : MEHDADI ZOHEIR Professeur UDL Sidi Bel Abbes

Examinateur : HASNAOUI OKKACHA Professeur Université de Saida

Examinateur: BACHIR BOUIADJRA SALAH EDDINE MCA UDL Sidi Bel Abbes

Examinateur : CHERIFI KOUIDER MCA UDL Sidi Bel Abbes

Année universitaire : 2017 -2018


En préambule à cette thèse, je remercie Dieu le tout puissant qui nous a aidé s à faire ce travail.
Nous souhaiterons adresser mes remerciements les plus sincères aux personnes qui m’ont apporté leur aide et qui ont
contribué à l'élaboration de cette thèse.
Nous tenons à remercier sincèrement Monsieur Latreche Ali, professeur à l’université Djillali Liabes qui, en tant que
responsable de spécialité et directeur de la thèse, s'est toujours montré à l'écoute et très disponible tout au long de la
réalisation de cette thèse, ainsi pour l'inspiration, l'aide et le temps qu'il a bien voulu me consacrer.

Ce travail a été réalisé au Laboratoire de biodiversité végétale : conservation et valorisation, Sidi Bel Abbès,
22000, Algérie, à la faculté de science de la nature et de la vie,

Nous remercions vivement Pr Mehdadi Zoheir pour avoir accepté de présider ce jury.

Nous remercions également Pr Hasnaoui Okkacha pour avoir accepté de participer à ce jury

Notre gratitude va également au D r Chérifi Kouider pour avoir accepté de participer à ce jury.

Nous remercions également Dr Bachir Bouiadjra Salah eddine pour avoir accepté de participer à ce jury
Nous tenons à remercier Le doyen de notre faculté Pr Benyahia Mohammed
Nous tenons à remercier les deux chefs départements de notre faculté D r Bouzidi Mohame d Ali et D r
Be nabderahmane Mokhatr pour toutes les facilités dans notre parcours d’apprentissage et de recherche
Nous tenons à remercier Mr Maafa Abbès Ex chef service dans la conservation des forêts, surtout pour son aide très
précieuse.
Nous tenons à remercier notre amie et collègue d’étude Madame Hakemi Zahra qui nous a aidé dans notre chemin de
recherche et qui nous a motivé durant la préparation de ce modeste travail.

Nous tenons à remercier Mr Amar Boukeur notre ami, surtout pour son accompagnement dans les sorties sur terrain.
Nous tenons à remercier Dr Dif Mustapha Mahmoud qui était en notre compagnie le long du chemin de recherche e t
particulièrement dans la préparation de l’aspect statistique.
Nous tenons à remercier Mme Toumi Fouzia, professeur à l’université de Djillali Liabes pour tous ses conseils et
suggestions. Nous tenons à remercier aussi tous les docteurs de l’université de Sidi Bel Abbes pour leur soutien.
Nos sincères remerciements vont également à toutes les personnes qui exercent au sein du laboratoire qui nous ont
aidés dans l’expérimentation et dans l’utilisation du matériel de laboratoire
Nous tenons à remercier nos camarades et sœurs dans le parcours de troisième cycle : Dadache Mohamed, Adjouj
Abdelatif, Chihabe Mounir et Farida Bouchenaf.
Nous tenons à remercier nos meilleurs camarades et frères e t collègues de recherches et d’enseignement de à
l’université djillali liabes, faculté science de la nature et de la vie.
Nous tenons à remercier nos meilleurs camarades et frères e t collègues de recherches et d’enseignement de à
l’université d’Oran, Inesm, département de pharmacie.
Nous tenons à remercier nos meilleurs camarades et frères et collègues de recherches et d’enseignement du ce ntre
universitaire d’Elbayadh.
Nous tenons à remercier nos meilleurs amis qui ont nous ont bien aidés avec leurs soutiens moral e t Maté riel e t
que nous souhaitons bien la réussite de ces personnes intellectuelles et adorables A bdelkrim Benalia e t Kechar
kheira, Tamart Asma et Tayeb.

Boubakr
Nous rendons grâce au Dieu, tout puissant, qui nous a permis de mener à bien ce projet
de fin d’études.

Nous dédions cette thèse fruit de notre long chemin d’étude :

A notre père qui nous a inculqué une bonne éducation, et nous a inspiré le chemin de la
dignité et la voie de la sagesse.

A notre mère, qui a éclairé notre chemin et qui nous a encouragé et soutenu tout au long
des études en veillant à notre avenir

A ma grande mère : el hadja Fatna à qui je souhaite une longue vie et bonne santé.

À notre adorable frère Mohamed : que Dieu protège, ainsi que sa femme et ses trois filles
(Hiba, kawtar, wissal) en leur souhaitant de réussir leur vie.

À nos adorables Sœurs : que Dieu protège, Fatima, son époux et ses enfants (Rajaa et
abderahmane), Halima, son époux et sa fille (arwa), Touta et son époux, à qui je souhaite la
réussite dans leur vie.

À mes toutes tantes et mes oncles : que Dieu protège.

A nos familles : saidi et boucif.

A nos amis plus proches : Sedik, BMH, K2M, Dahman Abdelah, Mohammed, Nouri,
Meriem, souad et sihem.

A nos collègues : pour leur soutient durant les pénibles moments de notre labeur,

A toute la promotion de Biodiversité et écologie végétale de l’année 2013- 2017.

A toutes les personnes qui ont contribuées de près ou de loin à


la réalisation de ce travail.

Boubakr
Résumé

Les mécanismes régissant la dynamique de phytodivesité dans les monts de Tessala à


l’ouest Algérien sont complexes. Pour cerner cette complexité, nous avons multiplié les
approches scientifiques et les démarches expérimentales.

En premier lieu, nous avons étudié l’influence des incendies à travers les monts de
Tessala, qui sont à l’origine de dégâts très importants. Ces incendies constituent actuellement
un des fléaux les plus dévastateurs de notre patrimoine forestier.

Deuxièment, l’impact du pâturage sur la composition floristique et la diversité des


communautés végétales configure l’installation de l’hétérogénéité et une certaine dynamique
spatiale. Les variables écologiques considérées sont les perturbations biotiques (le pâturage, le
piétinement et les déjections) sur les dix stations choisis au niveau du cadre d’étude.

Ensuite, nous avons mis en exergue les principales dynamiques des communautés
végétales des monts du Tessala, après perturbation (post-incendie ou post-surpâturage). Des
relevés floristiques ont été réalisés dans des zones affectées par des incendies à différentes
dates. D’autres relevés ont été réalisés dans des peuplements affectés par le surpâturage, et
d’autre part dans des stations non brûlées qui ont été prises comme étant des stations témoins.

La caractérisation de l’habitat par les inventaires floristiques et les analyses physico-


chimiques des sols a été établie.

Le présent travail s’est consacré aussi aux démarches méthodologiques adoptées pour
l’évaluation de la dynamique spatiotemporelle des communautés végétales des monts du
Tessala. L’objectif est de déterminer la dynamique saisonnière de la phytodiversité. Nous
avons procédé au suivi mensuel durant plus de trois années (2013, 2014, 2015, 2016) pour
relever les variabilités.

Pour valider les choix expérimentaux et les résultats obtenus dans notre travail, nous
avons réalisé des études numériques par le calcul de plusieurs indices (fréquence, Shannon et
équitabilité, Sorensen et perturbation) puis différentes analyses statistiques (AFC, ACP et
CHA).

Mots Clés : Monts de Tessala, dynamique de la phytodiversité, incendie, pâturage, remontée


biologique, sol.
Abstract

The mechanisms governing phytodivity dynamics in the Tessala Mountains in western


Algeria is governing by a complexe mechanisms. To understand this complexity, we have
multiplied the scientific approached with experimental one.
In the first place, we studied the influence of fires across the Tessala Mountains, which
are at the origin of the important damage. These fires are currently one of the most
devastating scourges of our heritage forest.
Second, the impact of grazing on the floristic composition and plant diversity
communities that configures the installation of heterogeneity and a certain spatial dynamic.
The considered ecological variables are the biotic disturbances (grazing, trampling and
droppings) on the 10 stations chosen at the l study framework.
Then, we highlighted the main dynamics of the plant communities of the Tessala
Mountains, after disturbance (post-fire or post-grazing). Floristic surveys were carried out in
areas affected by fires at different dates. Other surveys were conducted in stands are affected
by overgrazing, and in unburned stations which were taken as control stations.
Habitat are characterizated by floristic inventories and physico-chemical analyzes of soils
The present work has also been devoted to the methodological approaches adopted for
the evaluation of the spatiotemporal dynamics of the plant communities of the Tessala
Mountains. The objective is to determine the seasonal dynamics of phytodiversity. We
conducted monitoring for more than three years (2013, 2014, 2015 and 2016) monthly to
identify the variability.
To validate the experimental choices and the results obtained in our work, we carried
out numerical studies by calculating several indices (frequency, Shannon and équitability,
Sorensen and perturbation) and then various statistical analyzes (AFC, ACP and CHA).

Words Key: Tessala Mountains, dynamics of phytodiversity, fire, pasture, biological lift, soil.
‫الملخص‬

‫تعد دراسة المكنز مات التي يتفاعل بها التنوع النباتي في جبال تسالة الواقعة في الغرب الجزائري معقدة‪ ،‬وفي هذا‬

‫الصدد ثانيا قمنا بدراسة أثر موضوعنا البحثي بطرق علمية وتجريبية لمعالجته‪.‬‬

‫في البداية قمنا بدراسة أثر الحرائق في جبال تسالة التي تعد من أخطر الكوارث واآلفات المهددة والمدمرة للتراث‬

‫الغابي‪.‬‬

‫ثانيا قمنا بدراسة أثر الرعي على تكوين القطاع النباتي وتنوعه واختالفه مع تتبع تغيره على صعيد األمكنة‪.‬‬

‫فيما بعد قمنا بدراسة ديناميكية الغطاء النباتي بجبال تسالة بعد حدوث االضطرابات التي تتمحور في الحرائق‬

‫والرعي المفرط وهذا بدراسة عينات من هذه المواقع األخيرة درست خصائص المواقع عن طريق اإلحصائيات النباتية‬

‫والتحليالت الفيزيوكيميائية للتربة تمحورت هذه الدراسة حول الطرق التي تدرس الديناميكية الزمانية المكانية للغطاء‬

‫النباتي لجبال تسالة في المدة ما بين ‪.2016- 2013‬‬

‫وأخيرا العتماد األساليب التجريبية استعملنا طرق إحصائية خاصة‪.‬‬

‫الكلمات المفتاحية ‪:‬جبال تسالة‪ ،‬ديناميكية التنوع النباتي‪ ،‬الحرائق‪ ،‬الرعي‪ ،‬الرجوع البيولوجي‪ ،‬التربة‪.‬‬
Liste des figures

Liste des figures


Figure n°
Titre Page

Figure n° 1 Les secteurs phytogéographiques du nord de l’Algérie 08


Figure n° 2 Présentation des catégories de l’UICN utilisées à une échelle régionale 10
Figure n° 3 Carte de situation de parcs nationaux en Algérie 14
Figure n° 4 Les 34 points chauds de la biodiversité 18
Figure n° 5 Les points chauds de la biodiversité végétale de la région méditerranéenne 19
Figure n° 6 Carte de localisation de la commune de Tessala dans l’ouest Algérien 26
Figure n° 7 Carte de position géographique des monts de Tessala 27
Figure n° 8 Commune de Tessala vue en 3D (réalisée par le logiciel mapinfo) 29
Figure n° 9 Carte de géologie des monts de Tessala, Algérie occidentale 30
Figure n° 10 Carte de réseaux hydrographiques des monts de Tessala, Algérie occidentale 32
Figure n° 11 Les classes altimétriques des monts de Tessala 34
Figure n° 12 Répartalon altimétrique des monts de Tessala, Algérie Occidentale 34
Figure n° 13 Les expositions en 3D des monts du Tessala 35
Figure n° 14 Les classes des pentes dans les monts de Tessala 36
Figure n° 15 Carte des pentes des monts de Tessala, Algérie Occidentale 37
Figure n° 16 Les classes de lithologie dans les monts de Tessala 39
Figure n°17 Les étages bioclimatiques dans les monts de Tessala 40
Figure n° 18 Carte des étages bioclimatiques dans les monts de Tessala 41
Figure n° 19 Pluviométrie dans les monts de Tessala 42
Figure n° 20 Carte de la pluviométrie dans les monts de Tessala 43
Figure n° 21 Carte d’occupation du sol des monts de Tessala en 1960 44
Figure n°22 Carte d’occupation du sol des monts de Tessala 45
Figure n° 23 Occupation des sols des monts de Tessala 46
Figure n° 24 La répartition de la surface agricole utile dans les monts de Tessala 47
Figure n° 25 La production fourragère au niveau des monts de Tessala 48
Figure n° 26 Répartition de stabilité des terrains dans les monts de Tessala 56
Figure n° 27 Erosion des monts de Tessala, Algérie occidentale 56
Figure n° 28 La superficie ravagée par le feu de chaque formation végétale (2000-2012) 64
Figure n° 29 le nombre d’incendie de chaque année (2000-20012) 65
Figure n° 30 La superficie ravagée par le feu de chaque année (2000-2012) 65
Figure n° 31 Localisation des stations d'études de pâturage des monts de Tessala 68
Le recensement des herbivores par la conservation de la forêt dans les monts
Figure n° 32 70
de Tessala (2004/2015)
Figure n° 33 Répartition du nombre d’espèces par type biologique 71
Figure n° 34 Répartition du nombre d’espèces par famille 72
Liste des figures

Dendrogramme de la classification hiérarchique ascendante (CHA) des dix


Figure n° 35 73
stations (trente relevés) échantillonnées
Représentation graphique de l'analyse factorielle des correspondances
Figure n° 36 75
(AFC)
Figure n° 37 Représentation graphique de l'analyse en composantes principales (ACP) 76
Figure n° 38 La dispersion des grains par les déjections des bovins 78
Figure n° 39 Localisation des stations de remontée biologique des monts de Tessala 81
Figure n° 40 Photo de brousse tigrée ou tachetée dans les monts de Tessala 82
Figure n° 41 Le nombre d’espèces moyen et total de chaque état 84
Figure n° 42 Les types biologiques relatifs aux différents états 85
Figure n° 43 Echelle de pH (potentiel Hydrogène) 88
Figure n° 44 Richesse floristique des stations échantillonnées. 101
Figure n° 45 Richesse floristique par saisons de toutes les stations échantillonnées. 102
Figure n° 46 Richesse floristique mensuelle des stations échantillonnées. 103
Figure n° 47 Spectre biologique global 104
Figure n° 48 Spectre biologique des espèces échantillonnées par station 105
Figure n° 49 Spectre biologique des espèces échantillonnées par saison 106
Figure n° 50 Spectre morphologique global des espèces échantillonnées 107
Figure n° 51 Spectre bio-morphologique global 108
Figure n° 52 Spectre bio-morphologique des espèces échantillonnées par station 109
Figure n° 53 Spectre bio-morphologique des espèces échantillonnées par saison 111
Figure n° 54 Spectre chorologique global des espèces échantillonnées 114
Figure n° 55 Spectre phytogéographique global des espèces échantillonnées 114
Figure n° 56 Les différentes familles et genres recensées 115
Figure n° 57 Nombre de différentes familles et espèces recensées 118
Figure n° 58 Taux et degré de rareté des espèces recensées 119
Figure n° 59 Le degré de rareté détaillé des espèces recensées 120
Figure n° 60 La distribution des espèces recensées sur les secteurs de l’Algérie 120
Figure n° 61 Les classes des espèces échantillonnées 140
Figure n° 62 Les sous-classes des espèces constantes 142
Figure n° 63 Dendrogramme de similarité entre les stations étudiées 146
Figure n° 64 L’indice de perturbation global et de différentes stations 147
Figure n° 65 Représentation graphique de l'analyse en composantes principales (ACP) 148
Représentation graphique de l'analyse factorielle des correspondances
Figure n° 66 149
(AFC)
Liste des tableaux

Liste des tableaux

Tableau n° Titre Page

Tableau n° 1 Biodiversité des pays du bassin Méditerranéen 06


Tableau n° 2 Richesse aréale et surface des secteurs phytogéographiques de l’Algérie 09
Tableau n° 3 Les différents types d’espèces classés selon leur étendue géographique, leur 21
spécificité d’habitat, et leur taille de population
Tableau n°4 Répartition du degré de rareté dans l’Algérie 22
Tableau n° 5 Richesse floristique et endémisme spécifique d’Algérie 24
Tableau n° 6 Nombre des ouvrages hydrauliques dans les monts de Tessala 32
Tableau n° 7 Classe d'altimétrique et importance en hectare 33
Tableau n° 8 Classe de pentes et importance en hectare 35
Tableau n° 9 Classe de lithologie et importance en hectare 39
Tableau n° 10 Les étages bioclimatiques et importance en hectare 40
Tableau n° 11 Classe pluviométriques et importance en hectare 42
Tableau n° 12 L'occupation des sols et importance en hectare 45
Tableau n° 13 La répartition de la surface agricole utile dans les monts de Tessala 46
Tableau n°14 Productions fourragères au niveau des monts de Tessala 48
Tableau n° 15 Stabilité des terrains dans les monts de Tessala 55
Tableau n° 16 Délits de pâturage dans les monts de Tessala 58
Tableau n° 17 La superficie ravagée par le feu et le nombre d'incendie de chaque année 63
Tableau n° 18 La superficie ravagée par le feu de chaque formation végétale (2000-2012) 63
Tableau n° 19 Variables écologiques considérées et évaluation 68
Tableau n° 20 Le recensement des herbivores par la conservation de la forêt dans les 69
monts de Tessala (2004/2015)
Tableau n° 21 Caractéristiques de chaque état de dynamique végétale. 82
Tableau n° 22 Classement de la salinité selon la conductivité électrique 88
Tableau n° 23 Teneur en calcaire total et types de sols 89
Tableau n° 24 Classement des sols selon la teneur en matière organique à partir de 90
l’échelle d’Aubert
Tableau n°25 La structure des stations étudiées 91
Tableau n° 26 La couleur des stations étudiées 91
Tableau n° 27 Le taux d’humidité des stations étudiées 92
Tableau n° 28 La texture du sol des stations étudiées 92
Tableau n° 29 Le potentiel Hydrogène du sol des stations étudiées 93
Tableau n° 30 La conductivité électrique du sol des stations étudiées 93
Tableau n° 31 Le taux de calcaire du sol des stations étudiées 94
Tableau n° 32 Le teneur de matière organique du sol des stations étudiées 95
Liste des tableaux

Tableau n° 33 Caractérisation géographique de chaque station dans la zone d’étude 96


Tableau n° 34 Spectres biogéographiques des espèces recensées au niveau des monts de 113
Tessala
Tableau n° 35 Inventaires générique et spécifique par famille et par saison 116
Tableau n° 36 Echelle d’abondance dominance des espèces inventoriées 121
Tableau n° 37 Fréquence des espèces recensées 137
Tableau n° 38 L’indice de Shannon et équitabilité des stations 142
Tableau n° 39 Indice de similarité de Sorensen entre les dix stations étudiées. 144
Liste des abréviations

Liste des abréviations

ACP : Analyse en Composantes Principales

AFC : Analyses Factorielle des Correspondances

ANAT : Agence Nationale d’Aménagement des Territoire

APG IV, 2016 : l'Angiosperms Phylogeny Group 04, 2016.

BNEDER : Bureau National d’Etude pour le Développement Rural

CHA : Classification Hiérarchique Ascendante

DPAT : Direction de la Planification et de l’Aménagement du Territoire

DSA : La Direction des Services agricoles de la wilaya de Sidi Bel Abbés.

GPS: Geographic Positioning System

MAPINFO : Maping Information

LANO : Laboratoire Agronomique Normand

ONM : Office National de Météorologique

OMS : Organisation Mondiale de la Santé


PAM : Plan d’Action de la Méditerranée

PDAU : Plan Directeur d’Aménagement Urbain

PNUE : Programme des Nations Unies pour l'Environnement

RAMSAR : Convention relative aux zones humides

RN n° 95 : Route Nationale Numéro 95

SAT : Surface Agricole Totale

SAU : Surface Agricole Utile

UICN : L’Union internationale de conservation de la nature

UNESCO : Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture


Table des matières

Table des matières

Remerciements
Dédicaces
Résumé (Français, anglais, arabe)
Table des matières
Liste des abréviations
Liste des figures
Liste des tableaux
Introduction générale 01
Partie bibliographique
Chapitre I : La biodiversité méditerranéenne
I.1- L’origine de concept de la biodiversité 04
I.2- Définition de la biodiversité 04
I.3- Les valeurs de la biodiversité 05
I.4- La biodiversité méditerranéenne 05
I.5- La biodiversité de l’Algérie 07
I.5.1- La richesse spécifique et les secteurs phytogéographiques de l’Algérie 07
I.6- Les menaces sur la biodiversité méditerranéenne 09
I.6.1- L’érosion de la biodiversité 11
I.6.2- La pression humaine 11
I.6.2.1- La disparition d’habitats 11
I.6.2.2- L’altération des habitats 12
I.6.2.3- Les prélèvements directs sur les espèces 12
I.6.2.4- L’apparition ou l’introduction d’espèces « exotiques » 12
I.7- Mesures de conservation de biodiversité 13
I.7.1- Les aires protégées 13
I.7.1.1- Les réserves naturelles intégrales 13
I.7.1.2- Les parcs nationaux 13
I.7.1.2.1- A l’échelle mondiale 13
I.7.1.2.2- A l’échelle nationale 14
I.7.1.3- Les monuments naturels 14
I.7.1.4- Les aires de gestion des habitats et des espèces 15
I.7.1.5- Les paysages terrestres protégés 15
I.7.1.6- Les aires de ressources naturelles gérées 15
I.7.2- Élaboration de réglementations et d’interdiction 15
I.7.3- Sensibilisation de populations 15
I.7.4- Conservation ex situ, in situ et réintroduction 16
I.7.4.1- La conservation in situ 16
I.7.4.2- La conservation ex situ 16
Table des matières

I.7.4.3- L’écologie de la restauration 16


I.8- Les hots spots 17
1.8.1- Les hots spots mondiaux 17
1.8.2- Les hots pots méditerranéens 18
I.9- La rareté 19
I.9.1- Définition de la rareté 19
I.9.2- la notion de la rareté 19
I.9.3- Les différentes formes de la rareté 20
I.9.4- Rareté et menaces 21
1.9.5- Flore rare de l’Algérie 22
I.10- L'endémisme 22
I.10.1- La notion d’endémisme 22
I.11- La relation entre la rareté et l’endémisme 24
Chapitre II : Cadre physique des monts de Tessala
II.1- Localisation de la zone d’étude 26
II.2- Contexte spatial 28
II.2.1- La zone montagneuse de Tessala 28
II.2.2- La zone de piémonts 28
II.2.3- La zone de plaine 28
II.3- Aspects physique 29
II.3.1- Géologie 29
II.3.2- Stratigraphie et tectonique 30
II.3.3- Hydrographie et ressources hydriques 31
II.3.4- Géomorphologie 33
II.3.4.1- Altitude 33
II.3.4.2- Expositions 35
II.3.4.3- Les pentes 35
II.4- Pédologie 37
II.4.1- Caractères spécifiques des soles des monts de Tessala 37
II.4.2- Etagement des sols 38
II.5- Caractéristiques climatiques 39
II.6- Synthèse 43
Chapitre III : Cadre biotique des monts de Tessala
III.1- Occupation des espaces des monts de Tessala 44
III.2- Principaux espaces des monts de Tessala 45
III.2.1- Espace agricole (plantations agricoles) 46
III.2.1.1- Cultures annuelles 46
III.2.1.1.1- La céréaliculture 46
III.2.1.1.2- Maraîchage, légumes secs et fourrage 47
III.2.1.1.3- Cultures pérennes 48
III.2.2- Les terres forestières 49
Table des matières

III.2.2.1- Taillis dense 49


III.2.2.2- Matorral dense 50
III.2.2.3- Garrigue 50
III.2.2.4- Forêt claire 50
III.2.3- Terres incultes 51
III.3- Synthèse 51
Chapitre IV : Perturbations et menaces sur la végétation
des monts de Tessala
IV.1- Dynamique de végétation 53
IV.1.1- Les successions 53
IV.1.1.1- Les successions primaires 54
IV.1.1.2- Les successions secondaires 54
IV.1.2- Séries évolutives 54
IV.2- Aperçu sur la dégradation des espaces forestiers des monts de Tessala 54
IV.2.1- Les risques naturels 55
IV.2.1.1- Erosion 55
IV.2.1.2- Séisme 57
IV.2.1.3- Les inondations 57
IV.2.1.4- Les incendies 57
IV.2.2- L'action anthropique 57
IV.2.2.1- Surpâturage 57
IV.2.2.2- Les défrichements 58
IV.2.2.3- Surexploitation 58
IV.3- Synthèse 59

Partie Méthodes ; Analyses des résultats et discussion


Problématique et méthodologie adoptée 61
Chapitre V : Les incendies
V.1- Méthodologie 62
V.2- Résultats et discussion 62
Chapitre VI : Le pâturage
VI.1- Méthodologie 67
VI.2- Résultats et discussion 69
VI.2.1- Les spectres biologiques 70
VI.2.2- Richesse floristique 71
VI.2.3- Analyses statistiques 72
VI.2.3.1- La classification hiérarchique ascendante (CHA) 72
VI.2.3.2- Analyse factorielle des correspondances (AFC) 74
VI.2.3.3- Analyse en composantes principales (ACP) 75
VI.2.4- L'effet positif du pâturage 77
VI.2.5- L'effet des déjections et piétinement 77
VI.2.6- L'influence de pâturage sur la dynamique de la phytodiversité 78
Table des matières

VI.2.7- Le pâturage source d’hétérogénéité 79


Chapitre VII : La remontée biologique
VII.1- Méthodologie 81
VII.2- Résultats et discussion 82
Chapitre VIII : Etude pédologique
VIII.1- Méthodologie 87
VIII.1.1- Les analyses physiques 87
VIII.1.1.1- Analyse de la structure 87
VIII.1.1.2- Couleur 87
VIII.1.1.3- Humidité 87
VIII.1.2- Les analyses chimiques 87
VIII.1.2.1- Analyses granulométrique par sédimentation 87
VIII.1.2.2- pH « potentiel Hydrogène » 88
VIII.1.2.3- Conductivité électrique 88
VIII.1.2.4- Calcaire total 89
VIII.1.2.5- Calcaire actif 89
VIII.1.2.6- Matière organique 90
VIII.2- Résultats et discussion 90
VIII.2.1- Analyse de la structure 90
VIII.2.2- Couleur 91
VIII.2.3- Humidité 91
VIII.2.4- Analyses granulométrique par sédimentation 92
VIII.2.5- pH « potentiel Hydrogène » 93
VIII.2.6- Conductivité électrique 93
VIII.2.7- Calcaire total et calcaire actif 93
VIII.2.8- Matière organique 95
Chapitre IX : Etude floristique saisonnière
IX.1- Méthodologie 96
IX.1.1- Echantillonnage 96
IX.1.2- Choix des stations 97
IX.1.3- Les caractères analytiques 97
IX.1.3.1- Echelle d'abondance-dominance (Braun-Blanquet et al., 1952) 97
IX.1.3.2- Echelle de sociabilité (Braun-Blanquet et al., 1952) 98
IX.1.3.3- Stratification 98
IX.1.3.4- La détermination des espèces végétales 98
IX.1.3.5- Echelle de la richesse floristique 99
IX.1.3.6- Spectre biologique 99
IX.2- Résultats et discussion 100
Evaluation de la dynamique de la biodiversité végétale 100
IX.2.1- Richesse floristique 100
IX.2.1.1- Richesse floristique par station 100
IX.2.1.2- Richesse floristique saisonnière 101
Table des matières

IX.2.2- Spectre biologique 103


IX.2.2.1- Spectre biologique global 103
IX.2.2.2- Spectre biologique par station 104
IX.2.2.3- Spectre biologique saisonnier 105
IX.2.3- Spectre bio-morphologique 107
IX.2.3.1- Spectre morphologique global 107
IX.2.3.2- Spectre bio-morphologique global 108
IX.2.3.3- Spectre bio-morphologique par station 108
IX.2.3.4- Spectre bio-morphologique saisonnier 109
IX.2.4- Spectre phytogéographique 111
IX.2.5- Analyse floristique des familles botaniques 114
IX.2.6- La rareté 119
IX.2.7- Les secteurs phytogéographiques 120
IX.2.8- Abondance dominance 121
Chapitre X : Etude statistique
X.1- Méthodologie 133
X.1.1- Etude numérique 133
X.1.1.1- La fréquence 133
X.1.1.2- Estimation de la diversité 134
X.1.1.2.1- L’indice de Shannon (H) 134
X.1.1.2.2- L’indice de l’équitabilité (E) 134
X.1.1.2.3- L’indice de similarité de Soresen 135
X.1.1.2.3- L’indice de perturbation 135
X.1.2- Etude statistique 135
X.1.2.1- Analyse factorielle des correspondances (AFC) 135
X.1.2.2- Analyse en composantes principales (ACP) 136
X.1.2.3- La classification hiérarchique ascendante (CHA) 136
X. 2- Résultats et discussion 137
X.2.1- Taux de rareté local 137
X.2.2- Etude de la diversité spécifique et de l’équitabilité 142
X.2.3- Etude de la similitude entre les stations échantillonnées 144
X.2.4- Indice de perturbation 146
X.2.4- Analyse des composantes principales (ACP) 148
X.2.5- Analyse factorielle des correspondances (AFC) 149
Conclusion générale 151
Références bibliographiques 154
Annexes
Introduction générale
Introduction générale

Introduction générale

Les études de la flore méditerranéenne et celle de l’Oranie ont été abordée par
plusieurs auteurs tels que Quézel (1964), Guinochet (1980), Alcaraz (1982), Hadjadj Aoul
(1995), et Benabdellah et al., (2010). Dans notre étude, nous nous sommes intéressés à la
région des monts de Tessala, qui dispose d’une flore singulièrement riche et variée.

Les monts de Tessala vu leur richesse floristique renfermant 193 espèces distribuées
entre 49 familles et 146 genres (Baraka, 2008) peuvent constituer un modèle de l’étude des
processus de résilience et de dynamique temporelle et spatiale des communautés végétales
après perturbation puisqu’ils sont constitués d’une mosaïque de milieux plus ou moins
perturbés (feu, pâturage). Très peu d’études ont été publiées en Algérie sur le devenir de la
végétation perturbée par le feu et le surpâturage (Madoui et al., 2006, Saidi et al., 2016). La
dégradation de la phytodiversité des monts de Tessala est essentiellement anthropique
(Chérifi et al., 2011). D’ailleurs, plusieurs auteurs soulignent que la détérioration de la
biodiversité végétale est surtout anthropique (Floret et Pontanier, 1982 ; Le Houérou, 2001
et 2002 ; 1985 ; Aidoud, 1996 ; Aidoud et al., 2006 ; Bedrani, 1999 ; Ferchichi et al., 2003
; Nedjraoui et Bedrani, 2008). Le climat n’est qu’une aggravation de cette dégradation
(Mahyou et al., 2010). Les sociétés ou le pastoralisme menace la phytodiversité s’adaptent en
recourant souvent à la sédentarisation et à la supplémentation de leurs troupeaux (Le
Houérou, 1969 ; Scoones, 1995 ; Visser et al., 1997).

Le feu peut entraîner des pertes écologiques et économiques lorsqu’il brûle la forêt
méditerranéenne (Boudy, 1952). Cependant, le feu est aussi un facteur écologique faisant
partie intégrante du fonctionnement des écosystèmes forestiers méditerranéens. La compré-
hension de la dynamique post-incendie des écosystèmes aide à optimiser les opérations de
réhabilitation. (Boudy, 1955 ; Madoui et Gehu 1999 ; Madoui et al., 2006, Saidi et al.,
2014).

D’autre part, l’action anthropique reste le facteur principal de perturbation des


écosystèmes méditerranéens (Bouabdelah, 1992). En effet, l’analyse des facteurs actuels de
dégradation démontre l’ampleur de l’impact de l’homme et des troupeaux sur les écosystèmes
des monts de Tessala, perceptible partout à travers la forêt (Chérifi et al., 2011). Le pâturage
est un mode de gestion permanent très largement répandu. Il est considéré comme un

1
Introduction générale

déterminant majeur de la biodiversité (Collins et al., 1998 ; Bakker, 1998 ; Proulx et


Mazumder, 1998 ; Cingolani et al., 2005 ; Klimek et al., 2007) et des processus
écosystémiques (Van Wijnen et al., 1999 ; Frank et al., 2002 ; Bakker et al., 2004 ;
Rossignol et al., 2006). Parmi les facteurs fréquemment évoqués pour expliquer l’impact du
pâturage sur la composition floristique et la diversité des communautés végétales figurent la
création d’hétérogénéité (Alados et al., 2004 ; Glenn et al., 1992 ; Sebastià et al., 2008) et le
contrôle des espèces compétitives (Bakker, 1998 ; Collins et al., 1998 ; Amiaud et al.,
2008). Le couvert végétal forestier des monts de Tessala est en régression constante. La
multiplication et l’intensification de l’utilisation des espèces végétales fourragères
permettraient de subvenir aux besoins en nourriture des animaux domestiques et d’épargner
l’utilisation des forêts comme terrain de parcours (Benabdeli, 1996).

Les monts de Tessala présentent un réel intérêt par ses composantes tant
géographiques qu’écologiques. Son rôle environnemental et socio-économique mérite d’être
signalé et étudié. Ce massif abrite une phytodiversité d’un intérêt particulier, favorable au
développement de la végétation qui fait que cette zone est en premier à vocation naturelle
forestière (Chérifi, 2009).

Le travail de recherche entrepris consiste à estimer la dynamique spatio-temporelle de


la phytodiversité et l'influence de certains facteurs, essentiellement l’incendie et le pâturage
dans ces zones de l’ouest Algérien.

Les objectifs essentiels assignés au présent travail de recherche sont des études sur la
dynamique de phytodiversité dans les monts de Tessala (ouest Algérie), à savoir :

▪ L’influence des incendies sur la phytodiversité des monts de Tessala.


▪ L’impact de pâturage sur l’hétérogénéité et la dynamique de phytodiversité dans les
monts de Tessala.
▪ La remontée biologique des communautés végétales de la post-perturbation (post-
incendie ou post-surpâturage) du mont de Tessala, Algérie occidentale.
▪ La dynamique mensuelle et saisonnière de la phytodiversité des monts de Tessala.
▪ Un plan de gestion et de conservation de la phytodiversité des monts de Tessala.

2
Introduction générale

Deux parties sont traitées dans cette thèse :

Une première partie concerne une étude bibliographique sur la biodiversité, les cadres
physiques et biotiques de la zone d’étude, ainsi que les menaces et les perturbations des monts
de Tessala.

Une deuxième partie est consacrée aux démarches méthodologiques adoptées pour
l’évaluation de la dynamique spatiotemporelle de biodiversité végétale des monts de Tessala,
ainsi qu’aux résultats obtenus et leur discussion en mettant l’accent sur les dynamiques
saisonnières et les facteurs influents.

3
Partie bibliographique
Chapitre I :
La biodiversité méditerranéenne
Chapitre I : La biodiversité méditerranéenne

La tâche qui attend les scientifiques du XXIème siècle est désormais motivée par des
préoccupations d’ordre éthique et n’est plus seulement guidée par la curiosité scientifique. La
recherche d’un équilibre entre le développement des sociétés, l’exploitation des richesses et
des ressources naturelles et le maintien des équilibres planétaires est en effet devenue un des
enjeux majeurs de l’humanité (Ramade, 2003). L’homme est indiscutablement responsable
de l’érosion sans précédent que connaît actuellement la diversité biologique (Vitousek et al.,
1997 ; Pimm, 2002). Les mécanismes par lesquels les activités humaines provoquent la
disparition d’espèces végétales sont très diversifiés : modification, fragmentation et
destruction directe des habitats naturels, introduction d’espèces envahissantes, pollution et
encore surexploitation (Given et Harris, 1994).

I.1- L’origine de concept de la biodiversité

La biodiversité est le fruit d’une longue histoire évolutive. L'expression « biological


diversity » a été initiée par Lovejoy en 1980 tandis que le terme « biodiversity » a été inventé
par Walter Rosen en 1985, lors de la préparation du national forum on « biological diversity»
organisé par le national research council en 1986.

C’est un néologisme apparu en 1988, lors de la XVIIIe assemblée générale de l’union


internationale de conservation de la nature (UICN), aujourd’hui union mondiale pour la
nature) qui s’est tenue au Costa Rica.

Edward Wilson (1988), en faisant le compte rendu de cette assemblée, abordait le


terme de biodiversité pour la première fois dans une publication scientifique.

La biodiversité pénétra le champ des sciences d’une manière officielle lors de la


conférence de Rio (1992), concernant la détermination de valeur fondamentale de la
biodiversité pour le fonctionnement d’écosystèmes ou la survie des populations dans des
conditions environnementales en évolution (Barbault, 1995). Ainsi, la biodiversité se définit
et s’explique par plus d’une centaine de définitions (Blondel, 2005).

I.2- Définition de la biodiversité

Pour Frankel (1970), La diversité biologique, ou biodiversité est la variété et la


variabilité de tous les organismes vivants. Ceci inclut la variabilité génétique à l’intérieur des
espèces et de leurs populations, la variabilité des espèces et de leurs formes de vie, la diversité

4
Chapitre I : La biodiversité méditerranéenne

des complexes d’espèces associées et de leurs interactions, et celle des processus écologiques
qu’ils influencent ou dont ils sont les acteurs (dite diversité éco systémique).

Dans une définition plus récente, Edward Wilson (2000) laisse entrevoir les
difficultés de ce concept : la biodiversité est la diversité de toutes les formes du vivant. Pour
un scientifique, c’est toute la variété du vivant étudiée à trois niveaux : les écosystèmes, les
espèces qui composent les écosystèmes et, enfin, les gènes que l’on trouve dans chaque
espèce. Elle joue un rôle fondamental dans les interactions biologiques, dans le
fonctionnement des écosystèmes, les grands équilibres de la planète (climat, cycles
biogéochimiques…). Ainsi, la biodiversité s'évaluera sur trois niveaux de diversité
biologique, le niveau des espèces (la diversité spécifique), le niveau des écosystèmes (la
diversité écologique) et le niveau des gènes (la diversité génétique) (Wilson, 1992 ; Dobson,
1985 ; Eldredge et Miller, 1998).

I.3- Les valeurs de la biodiversité

La biodiversité a un intérêt majeur pour l’homme (Eldredge et Miller, 1998). Elle


possède plusieurs valeurs économiques très rentables puisqu’elle constitue des ressources
naturelles utilisables par l’homme. 40 à 70 % des médicaments produits par l’industrie
pharmaceutique proviennent de substances naturelles (Kumar, 2004).

La biodiversité est considérée par ses services écologiques (Scherr et al., 2004 ;
Ehrlich et Wilson, 1991 ; Costanza et al., 1997) qui améliorent les conditions de vie. Ainsi,
l’agriculture puise dans la diversité de variétés d’espèces cultivées pour assurer un rendement
et une qualité élevée de la production agricole. On peut lui attribuer aussi des valeurs
patrimoniales, esthétiques ou même spirituelles.

I.4- La biodiversité méditerranéenne

Les cinq écorégions du monde à climat méditerranéen couvrent une surface équivalente à
seulement 1,6 % des surfaces émergées, dont près à 80 % autour de la méditerranée (Médail
et Quézel, 1997). Cette région se caractérise par une exceptionnelle biodiversité (Cowling et
al., 1996). La richesse spécifique est estimée à 25000/30000 espèces et sous-espèces (Médail
et al., 2012) et une richesse élevée en végétaux rares principalement concentrés dans de
grandes familles végétales (Dominguez lozano et Schwartz, 2005). Le bassin méditerranéen
lui seul contient plus de 10 % des espèces des plantes du monde (phanérogames et

5
Chapitre I : La biodiversité méditerranéenne

ptéridophytes). En Europe, 80 % des plantes endémiques sont méditerranéennes (Blondel et


Aronson, 1999).

Tableau n° 1 : Biodiversité des pays du Bassin Méditerranéen (Quézel, 1995)

Surfaces en régions Nombre d’espèces en région


Pays
Méd (ha). Méd.
Algérie
300 000 2700

Maroc
300 000 3800

Tunisie
100 000 1600

Lybie
100 000 1400

Egypte
15 000 1100

Jordanie
10 000 1800

Syrie
50 000 2600

Liban
10 000 2600

Turquie
480 000 5000

Grèce
100 000 4000

Italie
200 000 3850

France
50 000 3200

Espagne
400 000 5000

Portugal
70 000 2500

6
Chapitre I : La biodiversité méditerranéenne

1.5- La biodiversité de l’Algérie

La biodiversité Algérienne représente un élément essentiel des équilibres écologiques,


climatiques et socio-économiques de différentes régions du pays. Sa situation actuelle se
présente comme l’une des plus critiques dans la région méditerranéenne (Ikermoud, 2000).

D’une superficie de 2 381 741 km², l’Algérie renferme une diversité taxonomique,
écosystèmique et paysagère très importante. La richesse de la biodiversité nationale naturelle
et agricole compte environ 16 000 espèces (Mediouni, 2000). Elle est rencontrée du nord et
au sud, des zones côtières, des zones montagneuses, des zones steppiques, des zones humides,
des zones forestières et des zones sahariennes.

Parmi les pays méditerranéens, l’Algérie occupe la septième position de point de vue
richesse en nombre de taxons. Cette flore compte 3 139 espèces réparties dans près de 150
familles parmi lesquelles 653 espèces sont endémiques, soit un taux d’endémisme d’environ
12,6 %. En ne considérant que le secteur phytogéographique Oranais, celui-ci conserve
environ 1 780 espèces végétales du total de la flore Algérienne soit environ 57 % de la flore
du pays, mais 95 % de cette flore fait partie de la flore méditerranéenne maghrébine (cette
dernière comptant 1 865 espèces selon Quézel (2002). Environ 14 % (250 espèces) de ces
éléments floristiques sont répertoriés au niveau de la flore de Quézel et Santa (1962-1963).

I.5.1- La richesse spécifique et les secteurs phytogéographiques de l’Algérie

L’Algérie a été découpée par plusieurs botaniste tels que Lapie (1909 (a, b) et 1910),
Maire (1926) ; Quézel et Santa (1962-1963) et ensuite Barry et Celles (1974), Elle est
découpée en 10 secteurs phytogéographiques :

- Secteur kabyle et Numidien (K) : K1, K2, K3, respectivement : la grande Kabylie, la petite
Kabylie, incluant la Kabylie de Collo, la Numidie littorale ceinturant les villes d’Annaba (ex-
Bône) et El Kala (ex- La Calle).

- Secteur Algérois (A) : A1, A2, respectivement : les collines et le littoral du proche
Algérois, incluant la Mitidja, les montagnes du tell Algérois.

- Secteur du tell Constantinois (C1) : C1 les collines du tell Constantinois, incluant les
montagnes de l’axe Bibans, Hodna, Bellezma.

7
Chapitre I : La biodiversité méditerranéenne

- Secteur Oranais (O) : O1, O2, O3, respectivement : les collines du littoral Oranais, les
plaines de l’arrière littoral Oranais dont la Macta, les causses Oranaises qui rassemblent
principalement les monts de Tlemcen, les monts de Tessala et Saida.

- Secteur des hauts plateaux (H) : H1, H2, respectivement : les hautes plaines de l’ouest (du
sud Oranais au sud Algérois), les hautes plaines de l’est (sud Constantinois).

- Secteur de l’Atlas saharien (AS) : AS1, AS2, AS3, respectivement : l’Atlas saharien
occidental (région d’Aïn Sefra), l’Atlas saharien central (région de Djelfa), les Aurès et
l’Atlas saharien oriental (région de Tébessa).

- Secteur du Sahara septentrional (SS) : HD, SS1, SS2, respectivement : la plaine du Hodna
(enclave nord-saharienne), le sous-secteur oriental de Sahara septentrional, le sous-secteur
occidental de Sahara septentrional.

- Le secteur de Sahara central (SC).

- Le secteur de Sahara occidental (SO).

-- Le secteur de Sahara méridional (SM).

Figure n° 1 : Les secteurs phytogéographiques du nord de l’Algérie selon Quézel et Santa


(1962)

8
Chapitre I : La biodiversité méditerranéenne

Tableau n° 2 : Richesse arèale et surface des secteurs phytogéographiques de l’Algérie


(Bouzenoune, 2002)

Secteur phytogéographique Surface en hectares Richesse arèale

Le secteur kabyle et Numidien (K) 1 800 000 158,32


Le secteur Algérois (A) 1 700 000 118,4
63,77
Le secteur du Tell Constantinois (C) 1 200 000

118,27
Le secteur Oranais (O) 4 100 000

19,26
Le secteur des hauts plateaux (H) 10 900 000

42,39
Le secteur de l’Atlas saharien (AS) 6 080 000

0,23
Le secteur du Sahara septentrional (SS) 180 990 000

I.6- Les menaces sur la biodiversité méditerranéenne

Actuellement, la perte de biodiversité méditerranéenne et les changements dans


l'environnement qui y sont liés sont plus rapides qu'à aucune période de l'histoire de
l'humanité (Quézel, 1991).

Une large partie a cependant disparue suite aux milliers d’années de présence humaine
et de modification de l’habitat, altérant de façon marquée la végétation climacique (Tucker et
Evans, 1997). De nombreuses plantes endémiques et à distribution restreinte dépendent de cet
habitat anthropogénique. Ainsi, plusieurs espèces sont menacées par les changements
d’utilisation des terres et la déprise rurale (Tucker et Evans, 1997).

La terre a connu cinq extinctions massives qui se sont caractérisées par une disparition
assez brutale d'une grande partie des vivants.

9
Chapitre I : La biodiversité méditerranéenne

Depuis l’apparition de la vie sur terre, de nouvelles espèces naissent continuellement


tandis que d’autres s’éteignent naturellement. Toute espèce a une durée de vie limitée qui a
été estimée chez les espèces fossiles à 5-10 millions d’années (hors des périodes de crise
d’extinction) (Eldredge, 1998).

De nombreuses populations animales et végétales sont en déclin, que ce soit en termes


de nombre d'individus, d'étendue géographique, ou des deux. La disparition d'espèces fait
partie du cours naturel de l'histoire de la terre. Cependant, l'activité humaine a accéléré le
rythme d'extinction, qui est au moins 100 fois supérieur au rythme naturel d'extinction, un
rythme qui ne cesse d'augmenter, certains biologistes renommés comme Wilson (1988)
parlent d’un rythme de 1000 fois plus élevé.

L'extinction actuelle, provoquée par les activités humaines, est comparable à une crise
biologique majeure puisque d'ici à 2050, on considère que 25 à 50 % des espèces auront
disparu. Or, plusieurs millions d'années sont nécessaires pour recouvrir une diversité
biologique suite à une extinction massive.

Ainsi, les sociétés humaines, qui ont amorcé cette extinction de masse scellent
définitivement le sort de l'humanité : nous serons à la fois la cause et les victimes de cette
sixième extinction de masse.
Eteint (EX) +

Eteint à l’état sauvage (EW)


Catégories menacées
Données adéquates
En danger critique (CE)
(Cd’extinction (DC)
En danger (ED)

Evaluations Vulnérable (VU)

Quasi menacé (NI)


Toutes les Préoccupation mineur (LC)
espèces

Donnée insuffisant (DO)

Non évalué (NE)

Figure n° 2 : Présentation des catégories de l’UICN utilisées à une échelle régionale (d’après
les guides UICN, 2001 et 2003)

10
Chapitre I : La biodiversité méditerranéenne

I.6.1- L’érosion de la biodiversité

A un rythme lent, les espèces se sont depuis toujours succédées au cours des temps
géologiques.

Actuellement, on assiste à une accélération considérable des extinctions partout dans


le monde, à un rythme beaucoup plus rapide que celui de l’évolution créatrice de biodiversité.
En outre, la diversité génétique au sein des espèces diminue par disparition de nombreuses
sous-espèces, variétés et races. On peut estimer que le taux d’extinction des espèces est
aujourd’hui 100 à 1000 fois plus élevé que le taux naturel (antérieur) ; il serait de 5 % tous les
dix ans (Marty, 2005). L’uniformisation génétique sévit au sein des espèces survivantes
qu’elles soient sauvages (par extinction des génotypes les plus rares, uniformisation, …) ou
domestiques, par disparition de nombreuses variétés et simplification accélérée des variétés
cultivées (soit involontairement, sous l’effet de l’uniformisation des paysages et des pratiques
agricoles, soit même volontairement, pour des raisons de concurrence commerciale, comme
pour les céréales à titre d’exemple). Lorsque la population présente un faible effectif, la
probabilité que les individus disparaissent tous la même année n’est pas négligeable (Lande,
1993 ; Holsinger, 2000).

I.6.2- La pression humaine

Ces pertes de biodiversité sont attribuables à l’espèce humaine, pour des raisons très
diverses. Nous pouvons distinguer au moins cinq mécanismes responsables de l’érosion de la
biodiversité :

I.6.2.1- La disparition des habitats

La disparition de certains types d’écosystèmes s’accompagne toujours par celle d’une


partie des espèces qui en font partie, particulièrement des plus spécialisées. Leurs adaptations,
souvent très poussées, les liens à l’habitat précis où elles ont poursuivi leur évolution. C’est
ainsi que dans le val de Saône Bourguignon (France), la disparition du râle de genêts
accompagne celle des prairies humides qui sont son habitat quasi exclusif. A l’échelle
mondiale, des écosystèmes comme certaines forêts tropicales ont été tellement réduits que
leur disparition est à craindre, entraînant celle de très nombreuses espèces.

11
Chapitre I : La biodiversité méditerranéenne

I.6.2.2- L’altération des habitats

Plus souvent, et très généralement, les habitats ne sont pas complètement détruits mais
subissent des altérations diverses, qui peuvent être très graves pour la biodiversité.

Les habitats sont transformés de manière naturelle par les sécheresses, les maladies,
les incendies, les ouragans, les glissements de terrain, les éruptions volcaniques, les
tremblements de terre, les légères variations dans les températures saisonnières ou les
précipitations. Cependant, ces transformations sont généralement induites par les activités
humaines telles que la modification dans l'affectation des terres et la modification physique
des rivières, ou encore le captage d'eau dans les rivières. Enfin, l’espèce humaine représente
des processus (dit anthropiques) très importants dans le maintien et/ou création de nombreux
écosystèmes : étangs, prairies, bocages … (Bertrand, 2001), mais aussi de disparition et
d’altération d’écosystèmes d’origine naturelle, par des assèchements comme les tourbières, le
déboisement des forêts tropicales ou insulaires, des différentes pollutions …

I.6.2.3- Les prélèvements directs sur les espèces

Dans les pays les plus démunis, les prélèvements de bois en régions désertiques,
accentuent les effets de la sécheresse. En climat sec, la production de bois est très faible. Pour
les populations qui ne disposent que de cette source d’énergie, la croissance démographique
augmente la demande, ce qui dépasse rapidement les possibilités de la nature d’où une
surexploitation, qui fait diminuer la production.

I.6.2.4- L’apparition ou l’introduction d’espèces « exotiques »

Une espèce étrangère est une espèce introduite en dehors de son aire de répartition
habituelle. Les espèces étrangères envahissantes sont des espèces étrangères qui, en se
propageant et en s'établissant, provoquent des modifications dans les écosystèmes, les habitats
ou les espèces. Ces phénomènes peuvent dérégler les communautés en place, et peuvent
éliminer d’autres espèces.

12
Chapitre I : La biodiversité méditerranéenne

I.7- Mesures de conservation de biodiversité

Quatre grands types de mesures sont mis en place pour préserver la biodiversité :

I.7.1-Les aires protégées

Par le souci de la conservation et la protection du patrimoine naturel mondial,


l’Unesco a initié la convention pour la protection du patrimoine mondial et des réserves
naturelles.

L’Algérie a ratifié avec plusieurs conventions parmi elles Ramsar relative aux zones
humides d’importance internationale et par des décrets permettant la création de sites Ramsar,
un site du patrimoine mondiale (Tassili), six réserves de la biosphère (Tassili, El kala,
Djurjura, Chréa, Taza et Gouraya) et 42 site Ramsar (Oglet Ed Daira…).

Les aires protégées comprennent :

I.7.1.1- Les réserves naturelles intégrales

Qui constituent des aires protégées destinées principalement à la recherche, dans


lesquelles aucune intervention humaine n’est permise, hormis celle de mise en place de
dispositifs expérimentaux sur le terrain, dont l’impact induit doit être le plus faible possible.

I.7.1.2- Les parcs nationaux

Aires protégées gérées principalement pour la conservation des écosystèmes et de


leurs biodiversités, qui bénéficient d’une protection absolue des biotopes dans leur partie
centrale et dans lesquels tout prélèvement dans les biocénoses afférentes est interdit. En
revanche, leur statut leur confère aussi un rôle en tant qu’espaces de loisirs. Ils présentent ipso
facto une vocation pour le tourisme.

I.7.1.2.1- A l’échelle mondiale

Le premier parc national au monde est créé en 1872 aux Etats-Unis (Yellowstone).
Plus tardivement encore, en Europe, les premiers parcs naturels seront créés par la Suède
(1909) et la Suisse (1915). C’est presque un siècle après la création du premier parc national
que le premier parc national français de la Vanoise fut ouvert en 1963. Les parcs zoologiques
ont évolué dans leur mission et contribuent maintenant à la conservation d’espèces.

13
Chapitre I : La biodiversité méditerranéenne

I.7.1.2.2- A l’échelle nationale

En Algérie, l’idée de créer des parcs nationaux a commencé à germer dès les années
70 et c’est en 1972 que le premier parc national du Tassili a vu le jour, crée sur l’initiative du
ministère de la culture, suivi par la création de 10 parc nationaux (El kala, Djurjura, Chrea,
Taza, Gouraya, Thniet Elhad, Belezma, Ahaggar, Tlemcen et Djbel Aissa).

Figure n° 3 : Carte de situation de parcs nationaux en Algérie (Direction générale des


forêts, 2005)

I.7.1.3- Les monuments naturels

Aires protégées de statut voisin de celui des parcs nationaux, mais de surface moindre,
ils sont principalement destinés à la conservation de caractères biologiques et/ou géologiques
spécifiques, mais auxquelles sont souvent associés des sites d’importance historique ou
culturelle.

14
Chapitre I : La biodiversité méditerranéenne

I.7.1.4- Les aires de gestion des habitats et des espèces

Aires protégées gérées principalement pour la conservation d’habitats ou de certains


composants de la biocénose. En outre, dans ce type de réserve, il doit être mis en place une
gestion des interventions concernant les ressources naturelles biologiques dont l’exploitation
est autorisée.

I.7.1.5- Les paysages terrestres protégés

Aires destinées à la récréation et qui n’accordent de façon très générale qu’un faible
degré de protection aux habitats et aux biocénoses. L’exploitation de la totalité des types de
ressources naturelles qu’ils renferment y est usuellement autorisée, à l’exception des mines à
ciel ouvert. Seuls les aménagements industriels et l’urbanisation y sont interdits et la
construction est soumise à des normes ayant pour objet de maintenir l’aspect traditionnel de
l’habitat.

I.7.1.6- Les aires de ressources naturelles gérées

Aire protégées qui ne protègent ni la flore ni la faune, mais sont principalement


conçues pour une utilisation durable des ressources naturelles biologiques en évitant leurs
surexploitations au travers de quotas de prélèvements par exemple.

I.7.2- Élaboration de réglementations et d’interdiction

Les lacunes des listes rouges sur les plantes ont amené certains biologistes à
concentrer les efforts de conservation à des échelles plus larges que sont les communautés, les
peuplements et les écosystèmes en danger. Aussi, certains pays orientent leur législation vers
la protection des milieux plus que celle des espèces et créent des lois interdisant et empêchant
les populations riveraines de menacer la biodiversité.

I.7.3- Sensibilisation des populations

Il fallut de nombreuses années d’information et de sensibilisation des habitants pour


qu’ils perçoivent l’intérêt de la protection de biodiversité et soient partie prenante de sa mise
en place. Clairement, seule l’information et la sensibilisation du public permettent d'assurer
aux actions de conservation un succès durable.

15
Chapitre I : La biodiversité méditerranéenne

I.7.4-Conservation ex situ, in situ et réintroduction

I.7.4.1- La conservation in situ

Elle implique la protection des écosystèmes, assure la conservation de la diversité


globale à l’échelle du gène, des populations, des espèces, des communautés et des processus
écologiques. Elle nécessite l’établissement d’un réseau d’aires protégées représentatives de la
diversité biologique qui reste difficile à mettre en œuvre face aux enjeux économiques de
l’exploitation intensive des ressources naturelles (Ramade, 2008 ; Lévêque et Mounolou,
2008). Hors de ces zones protégées, la conservation in situ nécessite une gestion durable de
l’exploitation des ressources naturelles afin de réduire les pressions anthropogènes sur les
populations naturelles. Par exemple, par l’adoption d’un guide de bonnes pratiques (études
d’impacts sur la biodiversité, gestion écosystémique des milieux exploités…) ou par la mise
en place de micro-réserves au sein des zones exploitées, de corridors biologiques dans le cas
où l’habitat aurait été fragmenté, ou encore par la mise en culture des populations des espèces
indigènes exploitées (Dajoz, 2008).

Cette conservation in situ doit chaque fois que possible être complétée par les mesures
de la conservation ex situ.

I.7.4.2- La conservation ex situ

La conservation ex situ est établie dans les jardins botaniques et zoologiques par la
mise en culture des espèces menacées d’extinction, par la création de banques de
germoplasmes, de graines, de pollen, de plantules, de culture de tissus, de gènes... (Guerrant
et al., 2004 (b)). Néanmoins, elle reste une solution complémentaire à la conservation in situ
ou pour une sauvegarde d’urgence (Guerrant et al., 2004 (a)) des ressources génétiques des
espèces (Cohen et al., 1991 ; Maunder et Byers, 2005).

En effet, conserver la biodiversité, ce n’est pas seulement, la conserver en tant que


telle et dans sa composition actuelle, mais c’est surtout conserver son potentiel d’évolution.

I.7.4.3- L’écologie de la restauration

C’est une nouvelle stratégie pour la conservation de la biodiversité (Jordan et al.,


1988 (a) ; Bradshaw, 1993 ; Clewell, 1993 ; Dobson et al., 1997).

16
Chapitre I : La biodiversité méditerranéenne

Auparavant, elle se distinguait de la biologie de la conservation puisqu’elle consistait


uniquement à initier ou favoriser le rétablissement d’un écosystème dégradé ou détruit.

Actuellement, l’écologie de la restauration comprend aussi la réintroduction ou l’introduction


d’espèces, la restauration des communautés végétales (Suding et al. 2008 ; Jordan b et al.,
1988). La restauration d’espèces en danger et d’habitats dégradés reste cependant un procédé
extrêmement difficile. De nombreux projets de restauration ont échoué dans leur mise en
œuvre (Gobsteret Hull, 2000 ; Pfadenhauer, 2001).

I.8- Les hots spots

1.8.1- Les hots spots mondiaux

Mis à part les dernières grandes régions sauvages encore préservées (forêts vierges
équatoriales, dont l’Amazonie), près de la moitié du reste de la biodiversité mondiale se
concentre au sein de 34 « points chauds », ou hotspots (Mittermeier et al., 2004 ; Russell et
al., 1992). Un point chaud de biodiversité (biodiversity hotspot) est une
zone biogéographique, terrestre ou marine, possédant une grande richesse de biodiversité
spécifique et leur taux d’endémisme (Myers, 1988, 1990) particulièrement menacée par
l'activité humaine (Norman et al., 2000 ; Myers,2000). Pour la convention internationale
pour la conservation (2004), un hot spot est une zone qui contient au moins 1500 espèces
de plantes vasculaires endémiques et qui a perdu au moins 70 % de sa végétation primaire
(Roberts et Kitchener, 2006).

Les « points chauds » couvrent 15,7 % de la surface terrestre, 88 %


des écosystèmes ayant disparus, ceux restant ne couvrent plus que 2,3 % de la surface
terrestre (Cincotta et al., 2000).

Ainsi, la plupart de ces points chauds identifiés se rencontrent dans des zones où la
démographie est forte et la pression humaine est en augmentation rapide (Cincotta et
Engelman, 2000).

Toutes les zones à climat de type « méditerranéen » (Australie méridionale, région du


Cap, Chili, Californie, Méditerranée) sont ainsi considérées comme des points chauds
(Mittermeier et al., 2004, 1999). Au-delà des biomes terrestres, l’étude des points chauds se
généralise à l’ensemble de la biosphère : points chauds de biodiversité souterraine dans les
grottes et les réseaux karstiques (Culver, 2000, Russel et al., 1998), de la biodiversité marine

17
Chapitre I : La biodiversité méditerranéenne

dans les zones de récifs tropicaux (Roberts, 2002), de la diversité des chaînes trophiques dans
les zones pélagiques des océans (Worm et al., 2002).

Figure n° 4 : Les 34 points chauds de la biodiversité (International conservation, 2000)

1.8.2- Les hots pots méditerranéens

Les pourtours de la Méditerranée constituent l’un des points chauds (hot spot)
mondiaux de la biodiversité. Les biologistes estiment que près de 60 % des espèces sont
spécifiques à cette région et 20% menacées d’extinction rapide. Le hot spot de la biodiversité
du bassin méditerranéen est le deuxième plus grand hot spot du monde et la plus grande des
cinq régions du climat méditerranéen de la planète. Le hot spot s’étend sur plus de 2 millions
de kilomètres carrés, du Portugal à la Jordanie vers l’est, et du nord de l’Italie au Cap-Vert
vers le sud. Le bassin méditerranéen est le troisième hot spot le plus riche du monde en
diversité végétale (Mittermeier et al., 2004). On y trouve environ 30.000 espèces de plantes,
dont plus de 13.000 endémiques n’existant nulle part ailleurs. De nombreuses autres espèces
nouvelles sont faites chaque année (Plant life International, 2010, rapport non publié).
Deux principaux facteurs déterminent la richesse en biodiversité et les paysages spectaculaires
du hot spot : sa localisation au carrefour de deux masses continentales, l’Eurasie et l’Afrique
avec sa grande diversité topographique et ses différences altitudinales marquées.

18
Chapitre I : La biodiversité méditerranéenne

Figure n° 5 : Les points chauds de la biodiversité végétale de la région méditerranéenne


(d’après Médail et Quézel, 1997)

I.9- la rareté

I.9.1- Définition de la rareté

Depuis que l’homme s’intéresse à la nature, il s’est tourné vers les espèces les plus
faciles à étudier, plus que les écosystèmes. Il a dressé des listes d’espèces disparues, en voie
d’extinction, ou à protéger (Lévêque et Mounolou, 2008). Ainsi, de tous temps, les espèces
naturellement rares ont été l’objet d'étude privilégié pour les scientifiques. De nombreuses
théories se sont succédées pour tenter de définir, d'expliquer la rareté naturelle, de la
comprendre, faisant intervenir l’âge des espèces, leur histoire évolutive, leur diversité
génétique ou encore la spécificité de leur habitat. Pour mettre en évidence des différences de
biologie entre espèces rares et communes, il est donc nécessaire d’utiliser des définitions
précises de la rareté et de prendre en compte les biais inhérents à ces définitions (Lavergne et
al., 2003).

I.9.2- la notion de la rareté

Le terme de rareté provient du latin raritas et désigne la qualité de ce qui est peu
commun, peu abondant. Plusieurs définitions de la rareté tiennent compte de la répartition
géographique des espèces (Gaston, 1991), de son abondance ou de ces facteurs pris à la fois
ensemble (Rabinowitz, 1981 ; Rabinowitz et al., 1986).

19
Chapitre I : La biodiversité méditerranéenne

Selon Gégout (1995), la rareté d’une espèce peut être due à trois raisons : elle est
caractéristique d’un autre milieu que celui étudié et y est donc par accident ; elle est
« naturellement » rare, sa fréquence est très faible dans toutes les conditions écologiques ; elle
a une écologie très étroite.

Une espèce rare c'est une espèce difficile à trouver, peu fréquente, représentée par un
petit nombre d'individus. Mais si on l’observe d’un peu plus près, la rareté nous réserve des
surprises : une espèce rare à l'échelle d'un pays peut apparaître localement abondante dans une
région particulière (Gaston, 1994). L’espèce est à la fois rare par endroits et commune
ailleurs. La rareté semble dépendre du lieu. Par ailleurs, la rareté semble être intimement
associée à un type de milieu : une espèce caractéristique des tourbières ou des hautes
montagnes est introuvable ailleurs (Gaston et Kunin, 1997). La caractérisation de la rareté
apparaît donc déjà comme multiple et ne se résume pas à une simple définition.

En écologie : « la rareté est simplement le statut actuel d’un organisme existant qui, par
une combinaison de facteurs biologiques et physiques, est réduit soit en effectif, soit en
distribution à un niveau manifestement plus faible que la majorité des autres organismes
d’entité taxonomique comparable » (Reveal, cité par Gaston 1997).

Pour l’œil des taxonomistes, les espèces rares sont précieuses du seul fait de leur rareté
qui les fait apparaître comme une richesse de la nature. Les scientifiques qui décrivent de
nouvelles espèces ont parfois la fâcheuse tendance de définir de manière abusive une nouvelle
espèce rare, que d’autres voient plutôt comme un écotype ou une sous-espèce d’une espèce
plus commune. Seul le statut de l’espèce rare à part entière peut permettre d’engager
d’éventuelles mesures de protection. Les espèces rares ont donc aussi une grande valeur en
termes de conservation, soit pour des raisons patrimoniales, soit pour leur plus grand risque
d’extinction (Pimm et al., 1988 ; Gaston, 1994).

I.9.3- Les différentes formes de la rareté

Différents types de rareté ont été mis en évidence sur base de critères écogéographiques
et démographiques tels que la taille de l’aire de répartition de l’espèce étudiée (Tab. 3),
l’amplitude de son habitat et la taille des populations qui la composent (Faucon, 2008). Sept
formes de rareté ont été définies par Kruckeberg et Rabinowitz (1985). Les principales
formes de rareté diffèrent selon les types d’espèces (ainsi que les zones géographiques) et
donc selon le type de menaces qui s’exercent sur les espèces rares (Rabinowitz et al., 1986 ;

20
Chapitre I : La biodiversité méditerranéenne

Lavergne et al., 2006 ; Lavergne et al., 2005). Une espèce ubiquiste mais rare parce qu’elle
est localement, toujours peu abondante sera plus sensible à la stochasticité démographique, et
moins à la stochasticité environnementale, qu’une espèce rare localement abondante mais
présente en très peu de localité.

Tableau n° 3 : Les différents types d’espèces classés selon leur étendue géographique, leur
spécificité d’habitat, et leur taille de population (UICN, 2005).

Aire de distribution et spécificité de l’habitat


Taille des Aire vaste et Aire vaste et Aire restreinte et Aire restreinte et
populations
habitat continu habitat discret habitat continu habitat discret
locales
Grande Localement Localement Localement Localement
dominante* abondante sur abondante sur abondante dans abondante dans un
dans une vaste aire de une aire de plusieurs habitats, habitat discret,
certains distribution dans distribution mais restreinte mais restreinte
endroits plusieurs vaste dans des géographiquement géographiquement
habitats habitats
discrets
Clairsemée Clairsemée Clairsemée Clairsemée
continûment sur continûment continûment et continûment et
Petite, non
une vaste aire de sur une vaste restreinte restreinte
dominante
distribution dans aire de géographiquement géographiquement
des habitats distribution dans des habitats dans un habitat
divers dans des divers discret
habitats
discrets

I.9.4- Rareté et menaces

Une objection plus générale à la conservation d’une unique espèce est l’amalgame qui
peut exister entre la rareté d’une espèce et son caractère menacé. L’étude de la rareté a pour
objectif de comprendre ce qui limite l’abondance et la distribution d’une espèce rare. Pour
cela, des espèces taxonomiquement proches mais à distributions contrastées peuvent être

21
Chapitre I : La biodiversité méditerranéenne

comparées pour établir des attributs biologiques à la rareté (Lavergne et al., 2006).
Cependant, les cibles prioritaires de la conservation sont les espèces en déclin et menacées,
qu’elles soient aux départs rares ou communes. Le nombre important d’espèces rares et le
manque de connaissances sur ces espèces conduit souvent à les considérer comme menacées.
Cependant, une espèce rare n’est pas forcément menacée.

1.9.5- Flore rare de l’Algérie

D'après les estimations actuelles, cette fraction du patrimoine végétal concerne dans
l'ensemble 1630 taxons plus ou moins rares pour l’Algérie du Nord, dont 1034 au rang
d’espèce puis 431 et 170 aux rangs de sous-espèce et de variété. Pour l’ensemble du territoire
national, ces taxons sont au nombre de 1818 (1185 espèces, 455 sous-espèces et 178 variétés).

Tableau n°4 : Répartition du degré de rareté dans l’Algérie (Véla et Benhouhou, 2007)

Le degré de rareté RRR RR R AR Total

Nombre d’espèces 43 665 783 327 1818

RRR : Rarissime, RR : très rare, R : rare, AR : assez rare

I.10- L'endémisme

I.10.1- La notion d’endémisme

Les espèces endémiques sont des espèces dont l’aire de répartition est restreinte à un
territoire spécifié, le plus souvent peu étendu. Les endémiques sont des espèces confinées à
des zone bien délimitées (Zeraia, 1983). Ce terme d’espèces endémiques regroupe en fait des
espèces « d’âges » très différents (Favarger et Contandriopoulos, 1961). En raison même de
leur aire de répartition très restreinte, les endémiques ont un risque d’extinction élevé,
notamment selon les critères de l’IUCN (Rodrigues et al., 2006). Il peut cependant s’agir
d’espèces naturellement rares dont les populations sont parfois stables (Lavergne et al.,
2005).

Les origines de l’endémisme sont très diverses. Cependant, il semblerait que la plupart
des endémiques montrent des adaptations particulières à certains substrats. Kruckeberg et
Rabinowitz (1985) considèrent que les endémiques restreints sont des produits de la
spéciation à partir d’espèces communes affines. Pour ces auteurs, seul le potentiel génétique

22
Chapitre I : La biodiversité méditerranéenne

serait en cause dans la spéciation. Néanmoins, la synthèse des données morphologiques et


cytologiques des endémiques et de leurs espèces affines a permis la classification des
endémiques en quatre catégories (Favarger et Contandriopoulos, 1961) : (1) les
paléoendémiques, (2) les patroendémiques, (3) les schizoendémiques et (4) les
apoendémiques. Les paléoendémiques sont des espèces isolées d’un point de vue
systématique et dont les taxons correspondants ne sont pas connus et ont disparu. Les
patroendémiques sont restés diploïdes. Leur degré d’évolution est inférieur à celui du taxon
correspondant dont il est l’un des ancêtres. Ces deux catégories constituent l’élément
conservateur de la flore (endémisme ancien ou de conservation).

L’endémisme actif est composé des schizoendémiques et des apoendémiques,


endémiques reflétant une différenciation assez récente. Les schizoendémiques sont issus de la
différenciation graduelle d’une souche commune et ayant le même nombre chromosomique.
Les apoendémiques représentent une classe assez complexe et sont principalement des taxons
plus fortement polyploïdes que les taxons correspondants. Selon Kruckeberg et Rabinowitz
(1985), la perte graduelle de l’hétérozygotie est à l’origine de l’endémisme ancien et de
l’endémisme actif, alors que la réduction brutale de l’effectif, affectant particulièrement la
taille efficace d’une population est à l’origine de l’endémisme actif.

L’Algérie possède une des flores les plus diversifiées et les plus originales du bassin
méditerranéen. Cette flore compte 3 139 espèces répartis dans près de 150 familles parmi
lesquelles 653 espèces sont largement endémiques, soit un taux de 12,6 % d’endémisme
(Kazi Tani et al., 2010). En ne considérant que le secteur Oranais, celui-ci conserve environ
1780 espèces végétales du total de la flore Algérienne soit environ 57 % de cette flore.
Environ 14 % (250 espèces) de ces éléments floristiques sont répertoriés au niveau de la flore
de Quézel et Santa (1962-1963) (Kazi Tani et al., 2010). Concernant la Flore strictement
endémique de l’Algérie, elle varie de 240 jusqu’à 700 espèces.

23
Chapitre I : La biodiversité méditerranéenne

Tableau n° 5 : Richesse floristique et endémisme spécifique d’Algérie

Auteurs Richesse floristique Endémisme spécifique


Quézel et Santa (1962-63) 3139 250
Quézel (1964) 2840 (Sahara exclu) 240
Quézel et Bounaga (1975) 3100 247
Ozenda (1977) 650 (Sahara central et 162 endémiques
septentrional) spécifiques au Sahara
Quézel (1978) 250
Quézel et Médail (1995) 3150 256
Véla et Benhouhou (2007) 407
Boughani et al. (in Mediouni, 2002) 590
Molinier (1971) 700
U.I.C.N. (1995) 3200 600

I.11- La relation entre la rareté et l’endémisme

La rareté et l’endémisme ont depuis longtemps intrigué les naturalistes qui


s’interrogeaient sur les raisons du confinement de certaines espèces à des aires limitées ou à
des milieux très particuliers. Dès 1820, De Candolle trouvait déjà curieux ce phénomène
inexpliqué et introduisait le terme « endémique » pour désigner certains genres, certaines
familles ou encore certaines espèces qui n’apparaissaient que dans un certain lieu, et nulle part
ailleurs. Le lieu considéré pouvait être d’aire variable, et De Candolle (1820) ne réduisait pas
sa définition aux espèces n’occupant qu’une aire minuscule, comme cela a pu être le cas par la
suite (De Candolle, d’après Anderson (1994)). Bien que rareté et endémisme soient des
termes souvent associés, voire pris l’un pour l’autre, ils ne sont pas équivalents, même s’ils
concernent le même registre. Que l’on parle d’une espèce rare ou d’une espèce endémique,
l’idée de fragilité, de valeur, de danger latent qui pèse sur l’espèce est toujours sous-jacente.
Les différences entre les deux qualificatifs sont assez subtiles.

24
Chapitre I : La biodiversité méditerranéenne

Le terme « rare » qualifie en général des espèces qui vérifient au moins une des deux
caractéristiques suivantes :

- de faibles effectifs.

-une aire de distribution relativement restreinte.

Le terme « endémique », lui, fait référence à l’habitat de l’espèce, qui présente au moins
une des deux spécificités suivantes :

-habitat très localisé, (un seul endroit du globe).

-habitat caractérisé par des conditions environnementales particulières, spécifiques d’un


type de milieu.

On peut tout de suite s’apercevoir qu’une espèce endémique n’est pas nécessairement
considérée comme rare : il suffit que son milieu de prédilection soit largement représenté sur
terre, ou de grande taille. Par exemple une plante spécialiste (donc endémique) des substrats
sableux n’est pas « rare » à proprement parler, vu la quantité de tels milieux sur terre.

La rareté est un processus complexe et dynamique qui se présente sous différentes


formes et fait intervenir des processus variés.

Si l’on parle d’une espèce endémique spécialiste d’un habitat très particulier (endémique
stricte), d’une espèce endémique restreinte à une aire minuscule (endémique locale), ou
encore d’une espèce à large distribution géographique mais qui se présente uniquement sous
la forme de petits patchs clairsemés à faible densité d’individus, les processus à l’œuvre pour
la mise en place et le maintien de ces patterns de rareté sont très différents. Les interactions
trophiques et la compétition, la spécificité du milieu où vit l’espèce, son fond génétique ainsi
que son histoire évolutive interagissent de manière complexe pour créer les patrons de rareté
observés à l’heure actuelle. On ne peut donc pas donner de définition unique de la notion de
rareté et il reste encore beaucoup à comprendre quant aux mécanismes sous-jacents (Médail
et Verlaque, 1997).

25
Chapitre II :
Cadre physique des monts de Tessala
Chapitre II : Cadre physique des monts de Tessala

II.1- Localisation de la zone d’étude

Les monts du Tessala font partie de la chaîne de montagnes de l'Atlas tellien ouest-
Algérien. Ils se dressent au sud et au sud-ouest d'Oran sur une centaine de kilomètres de
longueur entre la basse Tafna et l'oued Tlelat. Ils s'allongent au-dessus des collines d'Aïn
Témouchent et de la plaine de la Sebkha d'Oran au nord, dominant le cours du bas Issers et
la plaine de Sidi Bel Abbés au sud.

La hauteur des reliefs, relativement aplanis, s'établit entre 500 et 1 000 m d'altitude et
culmine au sommet du Djebel Tessala à 1061 m (Pouquet, 1952).

Figure n° 6 : Carte de localisation de la commune de Tessala dans l’ouest Algérien

(Kieken, 1952)
La commune de Tessala (Fig. 6) fait partie d’un ensemble de communes
montagneuses située entre trois wilayas, à savoir : Sidi Bel Abbés, Oran et Ain Témouchent.
Elle couvre une superficie de 11.824 ha. La commune regroupe une population estimée par la
DPAT (Annuaire statistique de la wilaya de Sidi Bel Abbés) en 2005 à 7222 habitants soit une
densité de 61 hab/km².

26
Chapitre II : Cadre physique des monts de Tessala

La région de Tessala s’éloigne du chef-lieu de la wilaya de Sidi Bel Abbes d’environ


15 Km et elle est traversée par l’axe routier RN n° 95 reliant Sidi Bel Abbés- Ain
T’émouchent. Elle s’inscrit entre les coordonnées géographiques suivantes :

X1= 35°17’20.34’’, Y1= 0°51’54.67’’ X2= 35°20’31.04’’, Y2= 0°42’54.96’

Elle est délimitée :

- Au nord, par les communes de Sidi Boumediene et oued Sebbah (wilaya d’Ain
T’émouchent) ;

- A l’ouest par la commune de Shala ;

- A l’est par la commune d’Ain Trid ;

- Au Sud, par la commune de Sidi Lahcen

Figure n° 7 : Carte de position géographique des monts de Tessala (Bachir Bouiadjra, 2011)

27
Chapitre II : Cadre physique des monts de Tessala

II.2- Contexte spatial


Les unités topographiques de la commune de Tessala (Fig. 8) appartiennent à de
grands ensembles naturels du tell Oranais ouest Algérien.

II.2.1- La zone montagneuse de Tessala


Elle est limitée à l’ouest par les monts de Berkèche et au sud par la plaine de Sidi Bel
Abbés, la chaîne montagneuse de Tessala est orientée du SW-NE. Elle est caractérisée par des
sommets qui atteignent des altitudes moyennes de 600 mètres. Le djebel Tessala culmine à
1061 m. Le paysage y dessine une morphologie accidentée avec des pentes fortes accentuées
par un ravinement très marqué. En effet, ces versants sont disséqués par un nombre important
d’oueds et affluents qui transportent des matériaux fins et caillouteux pour les déposer en aval
au niveau de la plaine de Sidi Bel Abbés.

II.2.2- La zone de piémonts


C’est un ensemble de collines fortement érodées avec des altitudes variant entre 560 et
450 m sont traversées par un réseau hydrographique important (ravine, talwegs). Les pentes
sont faibles à moyennes 3-12 %. Cette zone fait l’objet d’une exploitation agricole associant
vigne, céréaliculture et arboriculture. C’est également un milieu fortement habité.

II.2.3- La zone de plaine


Seule la frange sud de la commune fait partie de la plaine de Sidi Bel Abbés. Les
altitudes varient entre 400 et 600 m avec des dépressions de 250 m. Les éléments physiques
de cette plaine ne sont pas particulièrement contraignants. Les pentes générales et les petites
collines ne marquent pas de grands accidents dans la topographie, elles ne font que marquer le
relief assez monotone par quelques monticules matérialisés souvent par des Kouba de
Marabouts. La commune de Tessala est une zone où s’épousent les paysages montagneux très
escarpés, abrupts à fortes pentes, et les paysages de collines et de plaines.

28
Chapitre II : Cadre physique des monts de Tessala

Figure n° 8 : Commune de Tessala vue en 3D (réalisée par le logiciel map info)

(Ferka-zazou, 2006)

II.3- Aspects physique


II.3.1- Géologie
Dans la commune de Tessala les formations géologiques prédominantes sont les
marnes, les argiles et les grès tendres du néogène sur les marnes et les calcaires marneux du
paléogène et du crétacé (Bouklikha, 2001). Ces formations sont diversifiées et chaque unité
topographique est caractérisée par des formations d’âge et de structure différentes.

La zone montagneuse des Tessala fait partie du tell Oranais central caractérisée du
point de vue géologique par des formations de nappes de charriages du complexe crèto-
oligocène décrites par Dallaoui (1952) et des formations à dominance calcaire. Quelques
affleurements durs de grès et de calcaires pointent de temps en temps avec des semelles de
gypse du Trias.

La zone de piémont, rassemble des formations recouvertes généralement par des


couches du quaternaire et des alluvions marno-argileuses et sablonneuses.

La zone de plaine, regroupe les formations géologiques généralement à dominance


secondaire, mais n’affleurent presque pas puisqu’elles sont recouvertes par de fortes
épaisseurs de formations plio-quaternaires à dominance de poudingues et d’alluvions.

29
Chapitre II : Cadre physique des monts de Tessala

Les formations quaternaires les plus anciennes sont encroûtées. Cette croûte sur certaines
hauteurs où elle n’a pas été perturbée parait sous forme de dalle calcaire épaisse.

Figure n° 9 : Carte de géologie des monts de Tessala, Algérie occidentale (Bneder, 2007).

II.3.2- Stratigraphie et tectonique


L’âge des formations n’est pas justifié mais simplement repris des dernières
publications géologiques de la région de Sidi Bel Abbés. Les monts de Tessala sont
considérés comme une grande structure anticlinale d’une direction SW-NE. Certains auteurs
du levé géologique considèrent les monts de Tessala comme le domaine plissé de l’orogénèse
alpine accidentée par une flexure sur la bordure de nord (ANAT, 1997). Kieken (1962) la
considère simplement comme une structure de couverture. A ce sujet Benyahia et al., (2001)
évoquent l’importance hydrogéologique de la description stratigraphique des différentes
formations et distinguent très schématiquement :

Le quaternaire : représenté par les terrains où dominent les limons, les argiles sableuses dans
le centre et la partie nord de la plaine des monts de Tessala.

Le plio-quaternaire : trois formations peuvent être attribuées à cette première géologique


avec présence d’argile, d’argiles sableuses et argiles siliceuses.

30
Chapitre II : Cadre physique des monts de Tessala

Le pliocène : débute par une dalle conglomératique à ciment calcaréo-détritique avec au-
dessous des graviers, du sable et d’argilites rouges

Le miocène : constitue la série messénienne est présenté dans le Tessala avec des marrées
bleues ou vertes et jaunes parfois à affleurement intercalé de bancs de grès roux très
développés vers le sommet de la formation.

L’éocène : il se débite par un faciès qui commence par un entretien moyen supérieur avec une
succession de calcaire marneux et grès alternant avec des marnes bleues noires.

Le crétacé : son développement couvre la majeure partie des monts de Tessala, la


délimitation des étages est un peu difficile. Le crétacé supérieur est représenté par un
ensemble de cénomanien turonien avec des marnes très calcaires alternant avec des calcaires
argileux, le crétacé inférieur présente un albien marno-calcaire.

L’aptien : est localisé avec des marnes grises ou verdâtres représentées par le néocomien
barrémien.

Le trias : se caractérise par un ensemble chaotique de terrain sédimentaire et éruptif avec des
évaporites gypse, dolomie noire et des argilites. Le complexe triasique est associé surtout aux
unités éocènes et crétacées (DSA, 1992).

II.3.3- Hydrographie et ressources hydriques


La région est constituée par quatre portions de bassins versants :

- Le bassin versant côtier Oranais qui s’ouvre sur la mer, traverse la chaîne du Tessala suivant
la pente générale du plateau avec Oued Berkeche et Oued El Kelakh.

- Les autres oueds s’écoulent de Tessala constituant le sous bassin versant de la sebkha
d’Oran.

- Au sud, la chaîne de Tessala forme une barrière continue sur toute la longueur délimitant
ainsi le sous bassin versant de la Mekerra avec le sous bassin versant d’oued Sarno.

- Un autre sous bassin versant apparaît du côté de Sidi Daho. Parmi ces quatre bassins
versants, il n’y a qu’un seul qui est traversé par un cours d’eau permanent de plus grande
importance, qui est celui d’oued Sarno. Tous les autres oueds sont relativement peu
persistants à cause d’un manque d’alimentation adéquat ou d’une infiltration intense.

31
Chapitre II : Cadre physique des monts de Tessala

L’écoulement des oueds prend naissance avec des débits de base de l’ordre de 01 et 02 fois au
sommet des versants. Dans la zone de piémont, l’écoulement concentré se substitue à
l’écoulement diffus ; ce qui explique la présence de ravins et de ravines. Cette modalité
d’écoulement peut exposer les zones planes et à faibles pentes à des phénomènes
d’inondations.

Tableau n° 6 : Nombre des ouvrages hydrauliques dans les monts de Tessala (Bneder, 2007).

Ouvrages Forages Sources Retenus Barrages Volume utilisable


Hydrauliques collinaires Annuel total (Hm3)
Nombre 03 01 02 00 0,691

Les monts de Tessala demeurent pauvres en nappes souterraines. Sa topographie


souterraine de cuvette d’alluvions continentales pliocènes et quaternaires favorise le piégeage
des ressources aquifères qui permettent l’irrigation d’une grande partie du maraîchage de la
plaine. Le relief et les formations géologiques des monts de Tessala ne révèlent pas de
ressources importantes en dehors de quelques nappes artificielles très localisées.

Figure n° 10 : Carte de réseaux hydrographiques des monts de Tessala, Algérie occidentale


(Bneder, 2007)

32
Chapitre II : Cadre physique des monts de Tessala

II.3.4- Géomorphologie
La géomorphologie est l’un des éléments les plus précieux de l’analyse cartographique
dans les études de reconnaissance (Tricart, 1978). C’est la science qui a pour objet la
description et l’explication du relief terrestre, continental et sous-marin (Coque, 1977).

Selon Cornet (2002) les formes du relief ne sont jamais figées. Trois facteurs
régissent et façonnent le relief : la tectonique, l’érosion et la lithologie. Il explique aussi que
ces formes évoluent souvent de manière imperceptible (surrection, subsidence, certaines
formes d’érosions), mais parfois aussi brutalement (séismes générant des escarpements de
faille, certains processus d’érosion comme les glissements de terrains).

II.3.4.1- Altitude
Les monts de Tessala sont constitués par des unités topographiques hétérogènes. Les
côtes varient plus ou moins selon que l’on est en plaine 400 à 500 m d’altitude, aux piémonts
500 m d’altitude en moyenne ou en montagne. Elles présentent des valeurs maximales au
niveau des sommets de djebel Tessala (1061 m).

Tableau n° 7 : Classe d'altimétrique et importance en hectare (Bneder, 2007)

Classes Altimétriques Surface (Ha) Pourcentage %


800 à 1000 m 1181 2,39
600 à 800 m 9189 18,56
400 à 600 m 23092 46,64
200 à 400 m 14407 29,10
0 à 200 m 1639 3,31
Total 49508 100

33
Chapitre II : Cadre physique des monts de Tessala

2%
3%
19%
29%
800 à 1000 m
600 à 800 m
400 à 600 m
200 à 400 m
47%
0 à 200 m

Figure n° 11 : Les classes altimétriques des monts de Tessala

-les moyennes montagnes à altitudes dominantes situées entre 200 et 600 m, qui représentent
37499 ha soit 76%.
- les hautes montagnes à altitudes varient entre 600 à 1000 m, d’une surface de 10370 ha soit
21%.
-les basses montagnes à altitudes qui ne dépassent pas 200 m, occupant la plus faible
superficie avec 1639 ha, environ 3%.

Figure n° 12 : Répartition altimétrique des monts de Tessala, Algérie Occidentale (Bneder,


2007).

34
Chapitre II : Cadre physique des monts de Tessala

II.3.4.2- Expositions
Conjuguée à une altitude importante du point de vue impact sur les précipitations et la
brise marine, l’exposition à un effet sur les conditions écologiques des monts de Tessala. Le
versant sud souffre d’une sécheresse prolongée (dépassant les 6 mois) et de sols relativement
dégradés où dominent les argiles. Le versant nord bénéficie de conditions climatiques et
édaphiques plus clémentes, une brise marine avec ses effets adoucissant en été, une faible
évaporation, des sols relativement équilibrés et une pluviométrie intéressante.

Figure n° 13 : Les expositions en 3D des monts du Tessala (Chérifi, 2009)

II.3.4.3- Les pentes


Quatre classes de pentes marquent le paysage des monts de Tessala

Tableau n° 8 : Classe de pentes et importance en hectare (Bneder, 2007)

Classes de Pentes Surface (Ha) Pourcentage %

38275 77,31
>25%

6188 12,50
12.5 à 25%

3543 7,16
3 à 12.5%

1502 3,03
<3%

49508 100
Total

35
Chapitre II : Cadre physique des monts de Tessala

7% 3%
13%
>25%
12.5à25%
3à12.5%
77%
<3%

Figure n° 14 : Les classes des pentes dans les monts de Tessala

- La classe de pente supérieure à 25% occupe la plus importante superficie (38275 ha) et est
localisée dans une série de massifs dont les pentes sont très accentuées, c’est le cas du djebel
Tessala.

- La classe 12,5 à 25% occupe une superficie de13% et impose toute une orographie et une
approche en matière d’utilisation de cet espace.

- Les classes des pentes 3 à 12,5% occupent 7% de la superficie totale, composées


essentiellement d’une série de collines aux allures moutonnées et ondulées.

- La classe de pente 0 à 3% n’est présente que sur 1502 ha qui constituent la zone de contact
entre la plaine de Sidi bel abbés, les collines et massif de Tessala.

Dans les monts de Tessala, c’est la classe de pentes de 25% qui domine. En effet, les terrains
à forte déclivité sont fortement représentés et sont marqués par le phénomène de l’érosion
(ravinement). Cette caractéristique impose une approche particulière quant à l’occupation
rationnelle des espaces.

36
Chapitre II : Cadre physique des monts de Tessala

Figure n° 15 : Carte des pentes des monts de Tessala, Algérie occidentale (Bneder, 2007)

II.4- Pédologie
II.4.1- Caractères spécifiques des soles des monts de Tessala

Les types de sols d’Algérie sont multiples et variés. Certains travaux menés par
Halitim (1988) ; Pouget (1980) et Durand et al., (1954) ont permis de déterminer les
différents types de sols, leurs caractéristiques essentielles et de situer leur importance dans la
zone Algérienne méditerranéenne.

Dans les monts de Tessala les sols revêtent un caractère important puisque la zone est
de prévalence agricole. Les différents types de sols de la zone d’étude sont :

- Les sols à sesquioxydes de fer : ce sont des sols rouges ou bruns rouges, leur profondeur
varie de 50 à 80 cm. Leur texture est en général équilibrée et leur structure grumeleuse. Ces
sols sont occupés par une grande partie de céréales, fourrages, ils peuvent représenter une
grande valeur agricole.

37
Chapitre II : Cadre physique des monts de Tessala

- Les sols bruns calcaires : leur profondeur est inférieure à 50 cm, de texture lourde et de
structure polyédrique. Les pierres de surface y sont nombreuses. Ces sols portent des céréales
et des jachères. Cependant les pratiques culturales, surtout sur forte pente ont tendance à
aggraver les phénomènes d’érosion.

- Les vertisols : Ce sont des sols lourds à couleur noirâtre ou brun foncé, leur texture limono-
argileuse est de structure généralement grumeleuse. Leur profondeur varie entre 30 et 50 cm.
Ils sont localisés aux bas versants et sont colonisés par les céréales, des fourrages et de la
jachère, tandis que l’arboriculture et la vigne s’étendent à des surfaces réduites.

- Les lithosols et les régosols : Ces sols se localisent sur les versants à forte pente avec une
profondeur ne dépassant qu’exceptionnellement les 30 cm.

II.4.2- Etagement des sols

Selon Kieken (1962), l'étagement des sols des monts de Tessala est comme suit ;

- Les hauts versants : on trouve les lithosols et les régosols et quelques rendzines. Les sols
bruns sont peu représentés ainsi que les sols minéraux bruts dans les zones les plus touchées
par l’érosion.

- Les versants médians : présence de relief élevé, avec une texture très argileuse et une roche
mère marno-calcaire.

- Les bas versants et les collines : les sols calcaires dominent en parallèle avec les sols bruns
rouges et se localisent surtout dans les collines ou dans la plaine et remontent en quelques
endroits jusqu’au sommet des monts de Tessala.

Ainsi, la répartition des sols est intimement liée aux conditions orographiques et
lithologiques dans la zone d’étude.

38
Chapitre II : Cadre physique des monts de Tessala

Tableau n° 9 : Classe de lithologie et importance en hectare (Bneder, 2007)

Lithologie Surface (Ha) Pourcentage %


Alluvions et sable 2551 5,15
Argiles 8519 17,21
Calcaires et dolomiesdures 1062 2,15
Calcaires friables 21547 43,52
Croûtecalcaire 323 0,65
Marne 15506 31,32
Total 49508 100

5%
31% 17% Alluvions et sable

2% Argiles
Calcaires et dolomies dures
Calcaires friables
44%
1% Croûte calcaire
Marne

Figure n° 16 : Les classes de lithologie dans les monts de Tessala

II.6- Caractéristiques climatiques


Le climat de la région des monts de Tessala est de type méditerranéen comme tout l'ouest
du nord Algérien caractérisé par :

- La concentration de pluies pendant la période froide (automne et hiver)


- Une sécheresse apparente pendant les mois les plus chauds (l'été).

39
Chapitre II : Cadre physique des monts de Tessala

Tableau n° 10 : Les étages bioclimatiques et importance en hectare (Bneder, 2007)

Etages Bioclimatiques Surface (Ha) Pourcentage %


SHF : Sub-humide froid 9883 19,96
SHd : Sub-humide doux 3639 7,35
SAF : Semi-aride froid 12370 24,99
SAfr : Semi-aride frais 587 1,19
Sad : Semi-aride doux 22830 46,11
AF : Aride froid 199 0,40
Total 49508 100

1%

20%
SHF
46%
7% SHd
SAF
SAfr
25% SAd
AF

1%

Figure n°17 : Les étages bioclimatiques dans les monts de Tessala

Les étages bioclimatiques dans les monts de Tessala se distinguent en trois grandes
catégories :

-les étages bioclimatiques subhumide, froid et doux couvrent une superficie de 13522 ha soit
27%.

-les étages bioclimatiques semi-aride (froid, frais, doux) occupent la plus importante
superficie 35787 ha, soit 82%.

-l'étage bioclimatique aride froid couvre la moins importante superficie (199 ha) environ 1%.

40
Chapitre II : Cadre physique des monts de Tessala

Figure n° 18 : Carte des étages bioclimatiques dans les monts de Tessala (Bneder, 2007)

La durée de la saison sèche est en moyenne de 6 mois, elle couvre la dernière semaine
du mois d’Avril jusqu’en début de la deuxième décade du mois d’octobre. L’indice d’aridité
de la région est estimé à12.73 et détermine un régime semi-aride.

L’utilisation du quotient pluvio-thermique d’Emberger dont l’application est propre


aux régions méditerranéennes permet de classer la commune de Tessala dans l’étage
bioclimatique semi-aride inférieur à hiver frais. Cette classification repose sur une moyenne
de 21 ans, temps nécessaire pour une caractérisation fiable du climat de la région.

En conclusion, le climat des monts de Tessala est caractérisé par :

Une pluviométrie faible et irrégulière (400 à 600 mm/an) ;


Une période sèche assez longue de (la fin Avril à la mi-octobre) ;
Des températures fortes en saison estivale et basse en saison hivernale ;
Des gelées couvrant une période allant de décembre à février (ONM, 2014).

41
Chapitre II : Cadre physique des monts de Tessala

Tableau n° 11 : Classe pluviométriques et importance en hectare (Bneder, 2007)

Classes pluviométriques Surface (Ha) Pourcentage %


700 à 800 mm 1898 3,83
600 à 700 mm 11656 23,54
500 à 600 mm 18854 38,08
400 à 500 mm 16918 34,17
300 à 400 mm 182 0,37
Total 49508 100

0%

4%
34% 24%
700 à 800 mm
600 à 700 mm
500 à 600 mm
400 à 500 mm
38%
300 à 400 mm

Figure n° 19 : Pluviométrie dans les monts de Tessala

-La pluviométrie dans les monts de Tessala se distingue en trois grandes catégories sont :

-Le taux de précipitation de 400 à 600 mm couvre qui une superficie de 35772 ha, c'est la plus
grande superficie soit 72% de la superficie totale des monts de Tessala.

-Le taux de précipitation qui varie entre 600 à 700 mm et qui occupe une superficie de 11656
ha, environ 24%.

-Le taux de précipitation supérieur à 700 mm qui couvre la moins importante superficie (1898
ha) environ 4%.

42
Chapitre II : Cadre physique des monts de Tessala

Figure n° 20 : Carte de la pluviométrie dans les monts de Tessala (Bneder, 2007)

II.7- Synthèse

Les monts de Tessala font partie de l'atlas tellien, c'est une dorsale montagneuse
indispensable aux écosystèmes des plaines d’Oran au nord et Sidi Bel Abbés au sud. C'est un
véritable tampon naturel.

Selon Cornet (2002), les formes du relief ne sont jamais figées. Trois facteurs
régissent et façonnent le relief : la tectoniques, la pente avec quatre classes qui marquent le
paysage des monts de Tessala où on trouve que la classe supérieure à 25% est dominante et la
lithologie (les formations prédominantes sont les marnes, les argiles et les calcaires friables).

Les monts de Tessala continent peu d’ouvrages hydrauliques (forages, puits, sources et
retenues collinaires) pour répondre aux besoins de la population, ce qui nécessite des études
hydrogéologiques et hydrologiques pour établir un bilan exact sur les potentialités hydriques.

Le climat de la région de Tessala est pratiquement du type méditerranéen comme tout


l'ouest du nord Algérien avec un étage bioclimatique semi-aride et un taux de précipitation de
400 à 600 qui occupent la superficie la plus importante de la zone d'étude.

43
Chapitre III :
Cadre biotique des monts de Tessala
Chapitre III : Cadre biotique des monts de Tessala

III.1- Occupation des espaces des monts de Tessala

Les monts de Tessala ont hérité de leur passé colonial une occupation des sols qui
marque encore aujourd’hui le paysage. Il suffit de comparer la carte d’occupation du sol de
1960 (Fig. 21) à la carte actuelle du Bneder en 2007 (Fig. 22).

Au plan de l’occupation du sol :

- Les cultures annuelles prédominaient et surtout la céréaliculture avec un taux de 64 % (Tab.


12)

- La viticulture était très répandue et couvrait de grandes surfaces, par contre elle a presque
disparue à l'heure actuelle.

- L’arboriculture se développait sur des sols relativement profonds et se localisait


essentiellement dans la partie sud de la commune, en particulier le long des Oueds.

- La couverture forestière occupait une superficie moyennement importante qui semble


reculer aujourd’hui en cédant la place aux matorrals et aux garrigues dégradées. C’est un
territoire particulièrement montagneux où les conditions naturelles ne sont pas toujours
favorables.

Figure n° 21 : Carte d’occupation du sol des monts de Tessala en 1960 (Ferka-Zazou, 2006)

44
Chapitre III : Cadre biotique des monts de Tessala

Figure n°22 : Carte d’occupation du sol des monts de Tessala (Bneder, 2007)

III.2- Principaux espaces des monts de Tessala

Les principaux espaces caractérisant le milieu biotique des monts de Tessala sont de
plusieurs types. On distingue :

- l’espace agricole (plantations agricoles) ;

- l’espace forestier (Végétation naturelle, reboisements) ;

-les espaces incultes (espaces non exploités).

Tableau n° 12 : L'occupation des sols et importance en hectare (Bneder, 2007)

Occupation du sol Surafce (Ha) Pourcentage %


Culture annuelle 16940 34,22
Culture+parcours 9616 19,42
Parcours 6129 12,38
Maquis Clair 11192 22,61
Maquis Dense 4259 8,60
Forêt Dense 916 1,85
Reboisement 150 0,30
Sols nus 216 0,44
Agglomeration 90 0,18
Total 49508 100

45
Chapitre III : Cadre biotique des monts de Tessala

2% 0%1%
0% Culture annuelle
Culture+Vignes
9%
34% Culture+Parcours
23% Parcours
Maquis Clair
Maquis Dense
12%
19% Forêt Dense
0% Reboisement
Sols nus
Agglomération

Figure n° 23 : Occupation des sols des monts de Tessala

III.2.1- Espace agricole (plantations agricoles)

La surface agricole utile représente 54% de la surface totale, elle est occupée comme
suit :

III.2.1.1- Cultures annuelles

III.2.1.1.1- La céréaliculture

Elle occupe 64 % de la surface agricole utile, soit 15325 ha en moyenne (Tab. 13). La
forte présence des céréales se justifie par la simplicité des techniques et de l’itinéraire cultural
traditionnel employé. Les spéculations les plus pratiquées sont le blé dur, le blé tendre et
l’orge.

Tableau n° 13 : La répartition de la surface agricole utile (Bneder, 2007)

Surface agricole utile Surface (Ha) Pourcentage %


Cultures Arboriculture 984,75 4,13
pérennes Viticulture 675,4 2,83
Cultures Céréales 15325 64,23
annuelles Légumes secs 438 1,83
Cultures
21 0,09
maraîchères
Fourrages 425 1,78
Total 23859 100

46
Chapitre III : Cadre biotique des monts de Tessala

Cultures pérennes
2% 0% 2% 4% Arboricultures
6% Cultures pérennes Viticultures

Cultures annuelles Céréales

Cultures annuelles Légumes


86% secs
Cultures annuelles Cultures
maraîchers
Cultures annuelles Fourrages

Figure n° 24 : La répartition de la surface agricole utile dans les monts de Tessala

III.2.1.1.2- Maraîchage, légumes secs et fourrages

Ils sont très faiblement représentés et n’ont pas connu un développement à cause des
déficits en ressources hydriques.

- Le maraîchage n’occupe que 0,09 % de la surface agricole utile. Les cultures non irriguées
de melon et de pastèque dominent cette spéculation.

- Les légumes secs occupent 1,83% de la surface agricole utile et colonisent les terres en
exposition sud-ouest assez planes sur des petites parcelles. Les pois chiches, les petits pois et
la fève sont les espèces dominantes et exclusives dans les monts de Tessala.

- Les cultures fourragères quant à elles, n’occupent que 1.78 % de la surface agricole utile
alors que les besoins pour l’élevage restent largement supérieurs aux disponibilités.

- La jachère occupe près de 10 312 ha en moyenne et représente 30 % de la surface agricole


utile. Malgré cela, ce chiffre est incompréhensible et difficilement justifiable dans un espace
où le sol est menacé par l’érosion. Ces terres nues pendant une année sont sujettes à l’érosion
et au parcours avec toutes les conséquences qui en découlent sur la fertilité et les aspects
physiques du sol (piétinement, dégradation de la structure, ruissellement...).

47
Chapitre III : Cadre biotique des monts de Tessala

Tableau n°14 : Productions fourragères au niveau des monts de Tessala (Bneder, 2007)

Types de fourrages Surface (Ha) Pourcentage %

Parcours 277 0.81

Fourrages
605 1.78
cultivés
Chaumes céréales 18 685 55.03
Chaumes
674 1.98
Légumes secs
Jachère 10 312 30.37
Massif Forestier 3 400 10.01
Total 33953 100

2%
1%

10%
Parcours
Fourrages cultivés
30%
Chaumes céréales
55%
Chaumes légumes secs
Jachère
Massif Forestier
2%

Figure n° 25 : La production fourragère au niveau des monts de Tessala

III.2.1.1.3- Cultures pérennes

L’arboriculture et Viticultures

Malgré le rôle écologique, agronomique et économique que l’arboriculture joue dans


de telles espaces ; elle reste encore marginalisée et la superficie occupée ne représente que

48
Chapitre III : Cadre biotique des monts de Tessala

4.13% de la surface agricole utile. Les espèces dominantes sont l’olivier, l’amandier, le
figuier et le prunier.

Cette culture connaît ces dernières années une réhabilitation et arrive à occuper une
superficie importante de la surface agricole utile.

Le choix des terres reste encore traditionnel puisque la viticulture est installée sur des
terres de bonnes potentialités agronomiques alors qu’elle devait coloniser les terres de coteaux
exposées au sud sur croûte calcaire. Le vignoble couvre une superficie très réduite environ
2,83% de la surface agricole utile.

III.2.2- Les terres forestières

Le patrimoine forestier joue un rôle important dans la caractérisation des milieux, de


plus il influe sur l'humidité des sols, la réserve hydrique et le régime de l'eau. Cependant, son
action dépend de l'influence de certains facteurs tels que la pente et la géologie, Les terres
forestières occupent une place relativement importante avec 16517 ha, soit 33% de la
superficie totale, avec un taux de reboisement très infinitésimal, environ 0,30%. Le diagnostic
phytoécologique et le dépouillement des relevés floristiques par Ferka-Zazou (2006) a
permis de dégager 4 grandes formations suivantes :

III.2.2.1- Taillis dense

Située dans le versant nord à exposition nord-ouest, le taillis dense de chêne vert est la
formation qui joue encore un rôle forestier et pré forestier. Elle couvre une superficie 99 ha
soit 9% seulement de la superficie totale de la forêt. Le chêne vert (Quercus ilex) constitue
l'essentiel de cette formation, il persiste malgré toutes les pressions qu’il subit (pacage bovin
intense, coupe...) et se régénère chaque fois qu’il est mutilé ou dégradé. Il constitue un taillis
moyen avec des brins de diamètre moyen de 10 et 5 cm et une densité moyenne de 2600
brins/ha. Dans cette formation, le recouvrement avoisine les 80%, la concurrence imposée par
une densité importante environ 10 brins en moyennes par taillis, les brins en sous étage ne se
développent pas et finissent par se dessécher. Le taux de mortalité est très important et
représenté par 1/3 en moyenne des sujets présents dans la station. La majorité des arbres
morts sont attaqués par un champignon saprophyte : le polypore. A cause du manque
d’entretien et d’absence d’opérations sylvicoles, ce taillis est voué à la disparition.

49
Chapitre III : Cadre biotique des monts de Tessala

Ces peuplements purs de feuillus sclérophylles connaissent de sérieuses modifications


régressives suite à l’action combinée de l’homme et du climat, il est sollicité par les pasteurs
comme source d’appoint pour l’aliment du bétail (Benabdelli, 1996 (b)).

III.2.2.2- Matorral dense

Il occupe une place importante dans notre forêt, il s’entend sur 310 ha soit 27% de la
superficie totale des terres forestières. Cette formation est constituée essentiellement de taillis
bas de chêne vert et de chêne kermès. Elle est très bien représentée car elle découle de la
dégradation de la chênaie verte en versant nord et nord-ouest.

III.2.2.3- Garrigue

Avec une surface de 382 ha soit 33% de la superficie totale forêt, cette formation
végétale est celle qui domine. Les principales espèces qui la caractérisent sont le calicotome
(Calicotome spinosa), le doum (Chaemerops humilis), diss (Ampelodesma mauritanica) et
l’asphodèle (Asphodelus microcarpus).

Ces formations, ultime rempart naturel contre l’érosion, sont rencontrées le plus
souvent sur les sommets de collines, les sols caillouteux et les versants abrupts et parfois le
long des berges des cours d'eau bénéficiant de l’humidité mais souffrant de la pression
animale. Le plus souvent ces garrigues sont utilisées comme terrains de parcours et sont
rongées par un défrichement intelligent ayant pour but une extension des surfaces agricoles
(Quézel, 1967).

III.2.2.4- Forêt claire

Cette formation est localisée sur le versant Sud en exposition Sud-est. C’est une forêt
claire, trouée, de reboisement, constituée essentiellement par le pin d’Alep, l’Eucalyptus et le
chêne vert. Le caroubier et l’acacia sont accessoirement présents. Le pin d’Alep est
quantitativement dominant. Cette formation s‘étend sur 208 ha soit 18% de la superficie totale
de la forêt. Le reboisement de pin d’Alep a été entrepris dans les années 1975-1985. C’est un
reboisement sur réseau de banquettes, sur bourrelet et en inter-banquettes. La densité des
plants est de 300 plants à l’hectare et le diamètre moyen des arbres est 20 cm avec une
hauteur moyenne avoisinant les 10 m. Les plants végètent et n’offrent qu’un faible
accroissement en hauteur inférieur à 20 cm et un diamètre inférieur à 0.11 cm, ces

50
Chapitre III : Cadre biotique des monts de Tessala

accroissements moyens obtenus sont très contestables car ils sont obtenus dans l’étage
bioclimatique aride dans le barrage vert selon les travaux de Benabdeli (1998).

La gamme d’espèces forestières utilisées dans les monts du Tessala reste très limitée et
se résume au pin d’Alep, l’acacia et l’eucalyptus. Les autres espèces plus résistantes et
adaptées aux conditions du milieu comme le caroubier (Ceratonia siliqua), le tamarix
(Tamarix gallica), l’olivier (Olea europea), le pistachier (Pistacia lentiscus), le cypress
commun (Cupressus sempervirens), le casuarina (Casuarina equisitifolia) sont très peu
utilisées.

III.2.3- Terres incultes

Elles couvrent une superficie de 2575 ha soit 26% de la superficie totale. Elles se
localisent à l'extrémité nord de la zone d'étude dans les terrains difficiles d’accès où la pente
est relativement forte. C’est des terrains à vocations forestières, dénudées et difficiles à
reconquérir par l’installation d’une végétation pérenne et qui ont été totalement délaissés au
profit du parcours.

III.3- Synthèse

Les monts de Tessala présentent un réel intérêt par ses composantes tant
géographiques qu’écologiques. Son rôle environnemental et socio-économique mérite d’être
signalé et étudié. Ce massif abrite une faune et une flore d’un intérêt particulier, favorable au
développement de la végétation et fait que cette zone est à vocation naturelle forestière
(Chérifi, 2009).

La composition de l'espace forestier des monts de Tessala donné par Ferka-zazou


(2006) est comme suit :

▪ Les taillis denses de chêne vert couvrent 99 ha. Ils sont localisés sur le versant nord.
▪ La dégradation des taillis de chêne vert a donné un matorral dense de chêne vert et de
chêne kermès couvre une superficie de 310 ha.
▪ Les garrigues, qui représentent 382 ha, occupent les zones rocheuses, les versants très
pentus et les secteurs fortement dégradés par les coupes et le pâturage.
▪ Sur le versant sud, une forêt claire, essentiellement à base de pin d'Alep, mais aussi
d'acacia et d'eucalyptus, couvre 208 ha. Ces formations issues de reboisements
effectués dans les années 1975-1985 n'ont pas donné les résultats escomptés.

51
Chapitre III : Cadre biotique des monts de Tessala

Les monts de Tessala, font partie de l’étage bioclimatique semi-aride, sur un substratum
érodé sont des espaces à caractère agropastoral associés à une agriculture aléatoire sur de
fortes pentes où sont présentes des surfaces de parcours dégradées.

Cependant, l’utilisation actuelle des terres est à dominance agricole et pastorale, une
pratique de cultures annuelles et pérennes représentent la moitié de la surface totale, soit 54%,
mais sur couverture pédologique érodée avec un faible rendement :

-La majorité de la surface agricole utile est sujette à l’érosion

- Faible potentiel arboricole

- Importance de la jachère

- Faibles performances fourragères et maraîchères. Cette situation d’inadéquation de


l’occupation des sols avec les potentialités et les contraintes du milieu est le résultat de la
forte pression humaine qui date depuis longtemps (défrichement et cultures sur pentes fortes
plus surcharge animale).

52
Chapitre IV :
Perturbations et menaces sur la végétation des
monts de Tessala
Chapitre IV : Perturbations et menaces sur la végétation des monts de Tessala

Les ressources naturelles subissent des pressions anthropiques croissantes qui


entrainent des dysfonctionnements des écosystèmes terrestres et des pertes de biodiversité
(Roche, 1998). Les processus naturels de succession des végétations sont alors perturbés par
l’activité anthropique (Vink, 1983 ; Bamba et al., 2008).

Le paysage, composé d’un ensemble d’écosystèmes en interaction, est dynamique. La


dynamique paysagère pourrait ainsi être mise en évidence et quantifié par l’analyse de la
composition et la configuration de ses éléments. En effet, chaque système écologique est
caractérisé par une interdépendance de trois éléments clés : sa structure spatiale, sa
composition et son fonctionnement (Bogaert et Mahamane, 2005). De par cette relation, le
paysage sera directement lié à la biodiversité et illustrera la confrontation qui existe entre la
société et son milieu (Burel et Baudry, 2003).

IV.1- Dynamique de végétation

Tant dans leurs compositions que dans leurs structures, les écosystèmes ne sont pas
stables dans le temps. A travers leurs communautés constituantes, ils sont l’objet de variations
périodiques ou continues. Les premières reflètent généralement le rythme saisonnier des
communautés, autrement dit leur phénologie, alors que les secondes traduisent plutôt
l’évolution de la biocénose et de l’écosystème dans son ensemble vers des stades de
complexité croissante (Lacoste et Salanon, 2001).

IV.1.1- Les successions

Une caractéristique fondamentale des systèmes écologiques est leur dynamisme. Une
observation même superficielle nous montre qu’un sol nu se couvre peu à peu de végétation et
qu’un champ abandonné est progressivement envahi par des herbes vivaces, puis par des
arbustes et enfin par des arbres (Guinochet, 1973). Donc la dynamique naturelle des
groupements végétaux va généralement des structures simples vers des structures complexes
(Miles, 1979).

Ce phénomène de colonisation d’un milieu par les êtres vivants et de changement de


flore au cours du temps est désigné sous le nom de « succession ». Les modèles de
successions végétales sont été élaborés par Clements (1916) sous l’angle des changements
qui s’opèrent dans les systèmes écologiques depuis un état initial jusqu'au stade ultime dit «
climacique » (Marage, 2004). Ce processus de succession, traduit donc en fait une évolution

53
Chapitre IV : Perturbations et menaces sur la végétation des monts de Tessala

générale de l’écosystème stationnaire, dans sa structure et son fonctionnement, et équivaut


finalement à une succession écologique globale (Lacoste et Salanon, 2001) :

IV.1.1.1- Les successions primaires

Les successions dites primaires ont pour origine l’implantation des organismes dans un
biotope vierge, c’est-à-dire par colonisation progressive d’un substrat brut (sans sol
constitué), au cours d’une phase pionnière. Elles concernent aussi les stations
antérieurement occupés par des organismes, mais ayant fait par la suite l’objet d’une
dégradation (érosion par exemple).

IV.1.1.2- Les successions secondaires

Elles correspondent à un processus de reconstitution d’une végétation préexistante après sa


destruction totale ou partielle, donc à partir d’un stade quelconque de la dynamique
supposée naturelle, mais sur sol déjà constitué. Elles concernent des stations ayant subi
antérieurement l’influence des facteurs perturbateurs.

IV.1.2- Séries évolutives

L’évolution de la végétation représente dans un territoire donné, à travers le


phénomène de succession, un processus à la fois ordonné et orienté, donc à caractère
prévisible par une série de stades correspondant un échelonnement graduel des communautés.
Le passage d’un stade à l’autre implique plusieurs phases (Lacoste et Salanon, 2001).

Les séries dynamiques sont constituées par l’enchainement et la combinaison de


différents stades ou de différents groupements jusqu’à l’état de maturité et d’équilibre. Elles
sont donc formées de groupements initiaux ou pionniers, de groupements intermédiaires et
d’un groupement final (climacique ou permanent). La série est progressive si elle tend vers le
groupement climacique, elle est régressive si elle s’en éloigne (Guinochet, 1973).

IV.2- Aperçu sur la dégradation des espaces forestiers des monts de Tessala

L'écosystème forestier des monts de Tessala présente un exemple particulièrement exhaustif,


actuel et concret des dégradations intenses, Après un diagnostic sur l'utilisation des espaces
dans les monts de Tessala, il s'est avéré que les écosystèmes sont le plus souvent surexploités
et dégradés. Parmi les principales causes de cette dégradation, notamment citées par Ferka-
Zazou (2006), Chérifi et Bouzidi (2009) ; Bachir Bouiadjra (2011), on peut énumérer :

54
Chapitre IV : Perturbations et menaces sur la végétation des monts de Tessala

IV.2.1- Les risques naturels

IV.2.1.1- Erosion
L’érosion est l’ensemble des actions chimiques physiques et organiques qui
aboutissent à la destruction des roches et au nivellement progressif du terrain. C’est une usure
superficielle de l’écorce terrestre ; l’eau et le vent sont les principaux agents. En Algérie, ce
phénomène a été pleinement étudié par (Roose et al., 1993 ; Greco, 1979; Putod, 1956 ;
Sacccardyl, 1950).

Dans la commune de Tessala, les types d’érosion qui prédominent sont :

• L’érosion en nappe ;
• L’érosion en griffe ;
• Le ravinement.

Dans les monts de Tessala, le phénomène d’érosion est mis en évidence d’une part, par
la géomorphologie de la zone, de son caractère topographique, la fragilité du substrat
géologique ainsi que par un climat semi-aride (doux, froid et frais). En effet, environ 80% des
surfaces sont soumises à une érosion intense. Ces caractéristiques peuvent aussi constituer un
risque de glissement de terrains ou d’effondrement et de chutes de rochers (PDAU, 2005).

Tableau n° 15 : Stabilité des terrains dans les monts de Tessala (Bneder, 2007)

Sensibilité à l’érosion Surface (Ha) Pourcentage %


Très instable 17326 35,00
Instable 20975 42,37
Moyennement stable 5799 11,71
Stable 5408 10,92
Total 49508 100

55
Chapitre IV : Perturbations et menaces sur la végétation des monts de Tessala

11%
12% 35%
Très instable
Instable
Moyennement stable
42% Stable

Figure n° 26 : Répartition de stabilité des terrains dans les monts de Tessala

- Les terrains instables et très instables à l’érosion couvrent une forte superficie environ 38301
ha, soit 77 %. La couverture végétale pérenne constituée essentiellement par des maquis
clairs très dégradés est insuffisante pour assurer la protection des terres où est observée une
prédominance des pentes fortes).
- Les terrains moyennement stables et stables représentent une superficie faible, soit 12 % et
11 % en ordre respectif.

Figure n° 27 : Erosion des monts de Tessala, Algérie occidentale (Bneder, 2007).

56
Chapitre IV : Perturbations et menaces sur la végétation des monts de Tessala

IV.2.1.2- Séisme

Sur le plan de la sismicité, Tessala est dans une zone reconnue à forte sismicité. Les
règles parasismiques sont appliquées.

IV.2.1.3- Les inondations

Les risques liés aux inondations se localisent aux abords des ravins et oueds et peuvent
en l’absence de traitement des bassins versants provoquer des détériorations des sols. Le stade
critique de la dégradation des sols a été dépassé. Les terrains essentiellement instables
représentent 77 %. La situation est favorisée par les techniques culturales inappropriées.

IV.2.1.4- Les incendies

Dans les monts de Tessala, chaque année, des incendies enregistrés à travers la forêt
sont à l’origine de dégâts très importants. Ces incendies constituent actuellement un des
fléaux les plus dévastateurs de notre patrimoine forestier.

IV.2.2- L'action anthropique

La dégradation de phytodiversité aux monts de Tessala est essentiellement anthropique


(Chérifi et al., 2011). D’ailleurs, plusieurs auteurs soulignent que la détérioration de la
biodiversité végétale est surtout anthropique (Floret et Pontanier, 1982 ; Le Houérou, 1985,
2001 et 2002 ; Aidoud, 1996 et al., 2006 ; Bedrani, 1999 ; Ferchichi et al., 2003 ;
Nedjraoui et Bedrani, 2008), alors que le climat n’est qu’une aggravation de cette
dégradation (Mahyou et al., 2010).

IV.2.2.1-Surpâturage

Le facteur majeur de la dégradation de l’écosystème forestier des monts de Tessala est


celui du surpâturage (Chérifi et al., 2011), qui se traduit par une réduction considérable du
taux de recouvrement du sol et empêchent la régénération naturelle de la végétation, ce qui
contribue à la dénudation des sols.

Aussi, les pratiques pastorales s’adaptent en recourant souvent à la sédentarisation et à


la supplémentation de leurs troupeaux (Le Houérou, 1969 ; Scoones, 1995 ; Visser et al.,
1997).

57
Chapitre IV : Perturbations et menaces sur la végétation des monts de Tessala

Tableau n° 16 : Délits de pâturage dans les monts de Tessala

Année 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004

Nombre de délits 25 21 20 21 20 17 18

Les monts de Tessala sont caractérisés par un pâturage permanent des troupeaux,
ovins, bovins, équins et caprins qui menacent le renouvellement des ressources biologiques.
En fait, la population riveraine ne cherche à travers les délits de coupe et surtout le
surpâturage qu'à satisfaire ses besoins de subsistance sans se soucier de l'équilibre de
l'écosystème dans lequel elle vit et à partir duquel elle a émergé (Ferka-Zazou, 2006 ;
Chérifi et al., 2011).

IV.2.2.2-Les défrichements

Les défrichements ont existé depuis l’époque romaine, ils se sont accélérés durant la
colonisation et continuent de se pratiquer de nos jours. L’extension de l’agriculture coloniale
sur les plaines et les bas versants a entraîné le refoulement de la paysannerie pauvre sur les
piémonts aux abords des forêts. Actuellement, les populations montagnardes, privées de
surface agricole, continuent à procéder au labour dans les différents niveaux de la forêt :
lisières, clairières et sommets de montagnes.

IV.2.2.3-Surexploitation

Les monts de Tessala renferment beaucoup de plantes médicinales sauvages et


spontanées vu sa diversité floristique et écologique, qui sont devenues menacées et rares dans
les zones où elles étaient auparavant abondantes. Cela est dû notamment à l'augmentation des
cueillettes commerciales et/ou inadaptées (prélèvement des racines ou des rhizomes pour
certaines plantes), du surpâturage, les incendies (Bensaid et al., 2006 ; Saidi et al., 2014),
mais aussi de l'absence de gestion raisonnée. Si la cueillette de ces plantes et leur utilisation
ne sont pas régulées, quelques espèces peuvent être menacées d’extinction (Lahsissene et
Kahouadji, 2010, Saidi et al., 2015). Ainsi, la récolte de plantes médicinales sauvages peut
poser des problèmes supplémentaires du point de vue de la surexploitation à l'échelle

58
Chapitre IV : Perturbations et menaces sur la végétation des monts de Tessala

mondiale, régionale et/ou locale et de la protection des espèces menacées (Mehdioui et


Kahouadji, 2007).

D’autres mauvaises pratiques, comme l’exploitation irrationnelle du bois est autant la


cause de réduction des ressources biologiques, dont la dégradation des habitats. Les coupes de
bois pour des fins domestiques (chauffage) et commerciales (charbonnière, construction), le
prélèvement des plantes médicinales, aromatiques, conduisent à long terme à la dégradation
de l’écosystème forestier.

IV.3- Synthèse

Aborder l’étude des écosystèmes dans la région sud-méditerranéenne, c’est


essentiellement relier l’impact de l’homme à ses actions néfastes dominantes (Huetz De
Lemps, 1970).

À ce sujet, plusieurs études sont réalisées dans notre zone d'étude tel que Baraka
(2008), Bouzidi (2009), Chérifi (2011), Bachir Bouiadjra (2011), Saidi et al., (2014, 2015,
2016). Ces auteurs ont montré que du point de vue phytoécologique et phytogéographique, la
région présente des faciès dégradés avec une dynamique régressive accélérée due en grande
partie à la pression anthropozoogène et les phénomènes naturels dégradants.

Chaque année, des incendies enregistrés à travers les monts de Tessala sont à l’origine
de dégâts très importants. Ces incendies constituent actuellement un des fléaux les plus
dévastateurs de notre patrimoine forestier.

Dans la forêt des monts de Tessala, l’action anthropique reste le principal facteur de
dégradation (Bouabdelah, 1992). La pratique d’un pâturage intensif sur des surfaces limitées
a conduit d'ailleurs à une réduction importante de la diversité floristique et à la perte
d’espèces patrimoniales (Van Wieren, 1995), l’abandon du pâturage dans certaines zones a
conduit à une domination par les ligneux, augmentant par endroits le risque d’incendie lié à
l’accumulation de biomasse (Osoro et al., 1999).

En conséquence, l’état du couvert végétal est en dégradation, l’analyse des facteurs


actuels de la dégradation montre l’ampleur de l’impact de l’homme et de son troupeau, au
niveau des écosystèmes des monts de Tessala, leurs traces étant perceptibles partout à travers
la forêt (Benabdeli, 1998). L’intensité et la continuité d’action du facteur perturbateur,
quelles que soit sa nature et son origine, entrainent souvent de graves perturbations du

59
Chapitre IV : Perturbations et menaces sur la végétation des monts de Tessala

fonctionnement de l’écosystème forestier (absence de régénération, perturbation du cycle de


l’eau, érosion du sol).

La situation actuelle de l’écosystème forestier des monts de Tessala est donc


alarmante. À cet égard, une solution doit être trouvée dans les prochaines décennies si on ne
veut pas assister à la destruction quasi générale de ce paysage végétal qui constitue sans
contexte un facteur indispensable à l’équilibre écologique de cette zone. Il convient enfin de
souligner que cet écosystème fragilisé se place dans un contexte environnemental
extrêmement important de préservation de la biodiversité végétale, sachant qu’il n’a fait
l’objet que de recherches limitées et que la connaissance de sa structure et de son
fonctionnement n’en est qu’à ses débuts (Chérifi et al., 2011).

60
Partie méthodes ; Analyses
des résultats et discussion
Problématique et méthodologie adoptée

Problématique et méthodologie adoptée

Dans ce travail de recherche, nous avons adopté une méthodologie de travail, qui
consiste à déterminer l’impact des facteurs écologiques et l'action de l'homme dans les monts
de Tessala sur la dynamique de phytodiversité.

Notre travail de recherche est composé par six travaux essentiels :


1) L’influence des incendies sur la dynamique de phytodiversité des monts de Tessala
depuis l’année 2001 jusqu'à l’année 2012.
2) L'impact du pâturage sur la dynamique et l'hétérogénéité de la phytodiversité. Pour
synthétiser les résultats des recherches concernant l’impact du pâturage sur la phytodiversité,
Nous présenterons successivement l’impact positif du pâturage sur la dynamique et
l'hétérogénéité de la phytodiversité, en détaillant au préalable les mécanismes mis en jeu.
3) La remontée biologique des communautés végétales de la post-perturbation (post-
incendie ou post-surpâturage), pour caractériser les espèces végétales qui ont la capacité de se
maintenir et de régénérer naturellement après une perturbation de l’écosystème (post-incendie
ou post-surpâturage).
4) La caractérisation d’habitat de la végétation des monts de Tessala par une étude
pédologique et des inventaires floristiques.
5) La dynamique spatio-temporelle (saisonnière) de la phytodiversité, pour évaluer
l'état de la végétation et l'influence des facteurs écologiques sur certaines caractéristiques
floristiques au cours des temps et d'espace.

Pour atteindre les objectifs de ces travaux, nous avons adoptés cinq études principales
les plus couramment utilisées.
Les différentes études menées dans cette thèse ont été validés par plusieurs articles,
quatre articles publiés, trois articles soumis et deux autres articles en cours de la rédaction,
dans des revues internationales reconnues avec des comités de lecture.

61
Chapitre V :
Les incendies
Chapitre V : Les incendies

Le feu a existé depuis des milliers d’années, bien avant l’apparition de la végétation
sur terre et qu’il faut le considérer comme tout autre facteur écologique faisant partie
intégrante du fonctionnement des écosystèmes forestiers. S’il provoque immédiatement la
perte du matériel sur pied et l’amoindrissement de la production à court et moyen terme, il
n’affecte en rien la permanence des boisements (Boudy, 1955 ; Madoui et Gehu, 1999 ;
Madoui et al., 2006). La végétation méditerranéenne l’a connue dans son histoire et s’en est
bien adaptée par différents mécanismes, notamment par les espèces pyrophytes.

Parmi les facteurs qui menacent les forêts dans le monde méditerranéen, le feu est le
plus redoutable par les pertes et les conséquences qu’il entraîne, aussi bien sur
l’environnement que sur l’économie du pays. Il a été reconnu, depuis longtemps, comme le
plus spectaculaire et le plus grave facteur par son intensité et sa brutalité, par l’ampleur des
surfaces parcourues dans le moindre temps et par l’importance des dommages causés (Boudy,
1952).

L’incendie dans les monts de Tessala représente un obstacle important pour la


conservation des formations végétales, mais, en même temps, ils constituent des facteurs très
remarquables dans la sélection et la propagation de nombreuses espèces, sur leur présence,
leur abondance et leur répartition.

V.1- Méthodologie

Pour donner une image sur l’influence des incendies sur la dynamique de la
phytodiversité présentes dans les monts de Tessala, nous avons récolté des données des feux
apportés par la conservation des forêts de Sidi Bèl Abbès, pour comprendre l’impact à court
terme (plus de 10 ans) sur la diversité floristique. Toutefois, on remarque encore un déficit des
données sur l'impact réel des feux qui est réellement très différent et plus grave.

V.2- Résultats et Discussion

Les monts de Tessala se caractérisent par une période sèche et longue, notamment en
Juillet et en Aout où la température atteint son maximum ce qui provoque ainsi le
déclenchement des feux. Dans notre zone d'étude, le feu de forêt est un phénomène ancien et
récurrent qui a largement orienté l'évolution et la dynamique de la phytodiversité et des
espaces naturels. Certaines plantes comme les chênes (chêne vert) ou les Pins (le pin d’Alep)
peuvent favoriser les incendies. Plus préoccupants sont les grands feux de forêt qui impactent

62
Chapitre V : Les incendies

durablement les paysages et les passages répétés des incendies qui laissent place à des
formations non arborées. Avec le changement climatique, le régime des feux sera plus
aggravé et sera une cause majeure des dégradations des écosystèmes naturels (Quézel, 1973).
Les données de la conservation des forêts Tessala au niveau local enregistrées depuis
l’année 2001 jusqu'à l’année 2012 sont représentées dans les tableaux suivants :

Tableau n° 17 : La superficie ravagée par le feu et le nombre d'incendie de chaque année


(2000-2012)

Année 2000 2003 2004 2005 2011 2012


Nombres des incendies 1 1 2 2 2 4
La superficie incendiée (ha) 10 3 7 6 7.744 0.638

Tableau n° 18 : La superficie ravagée par le feu de chaque formation végétale (2000-2012)

Formation végétale Forêts Matorals Garrigues Autres

La superficie incendiée (ha) 3,7 4 3,508 23,17

Chaque année, des incendies enregistrés à travers le mont de Tessala sont à l’origine
de dégâts très importants. Ces incendies constituent actuellement un des fléaux les plus
dévastateurs de notre patrimoine forestier. Cette situation est due en deux parties :

1. Aux conditions météorologiques très favorables à l’éclosion des incendies


caractérisées par des vents dominants du sud, souvent assez violents (Sirocco) qui
soufflent plus de 03 jours pendant la période estivale et ravagent à chaque fois une
surface importante. Le versant nord, est le moins atténué à cause des vents humides du
nord qui viennent de la mer méditerranée chargés en humidité.
2. La nature des peuplements composés essentiellement par des essences résineuses (Pin
d’Alep, Genévrier) très inflammables.

63
Chapitre V : Les incendies

Certains incendies sont volontaires et proviennent des bergers qui désirent conserver
leurs terrains de parcours. Ces types d’incendies sont particulièrement dangereux et
parcourent toujours de grandes surfaces.

18
16
14
12
la superficie

10
8
6
4
2
0
SUPERFICIE SUPERFICIE SUPERFICIE SUPERFICIE
INCENDIE (FORETS) INCENDIE (MAtoral) INCENDIE INCENDIE (AUTRES)
(guarrigue)

Figure n° 28 : La superficie ravagée par le feu et dans chaque formation végétale (2000-
2012)

Les effets des incendies sont très différents selon les différents types de végétation.
Les habitats moins touchés sont ceux des falaises, qui représentent un obstacle envers le feu,
mais aussi les sites du nord des monts de Tessala qui sont sous influence des vents humides.

Les sites parcourus par le feu montrent généralement des signes de reprise, tandis que
les arbres de chêne vert ou de chêne kermes sont souvent totalement détruits. Après le feu la
colonisation naturelle est très lente à cause du surpâturage.

Ainsi, l’évolution de la végétation est fortement influencée pas seulement par la


composition floristique, mais à la fois par le type de troupeaux, par leur nombre et par leur
présence le long des saisons.

64
Chapitre V : Les incendies

4,5
4
3,5

nombre de foyer 3
2,5
2
Série1
1,5
1
0,5
0
-0,51998 2000 2002 2004 2006 2008 2010 2012 2014
Année

Figure n° 29 : Le nombre d’incendie de chaque année (2000-20012)

Les statistiques relevées auprès de la conservation des forêts sur 12 ans (2000-2012)
montrent que les superficies parcourues par le feu sont d’environ 35 ha au total avec une
moyenne de 3 ha/an. L’année 2000 est celle où l’on a enregistré plus de dégâts (10 ha), ainsi
que l’année 2011 (8 ha) et 2004 (7) suite à la canicule qu’a connue la région. La période
critique pour l’éclosion des incendies s’étend de la fin mai au début novembre. Par contre, au
cours des années (2001-2002-2006-2007-2008-2009-2010), aucun incendie n’est enregistré.

La plus grande fréquence des incendies est notée durant l’année 2012 (4 fois).

12,0000

10,0000

8,0000
la superficie

6,0000

superficie
4,0000

2,0000

0,0000
1995 2000 2005 2010 2015
-2,0000
Année

Figure n° 30 : La superficie ravagée par le feu de chaque année (2000-2012)

65
Chapitre V : Les incendies

L’incendie est une pratique pastorale dans le but de favoriser la croissance de la masse
herbeuse et la repousse des bourgeons comestibles des arbustes (cas de : Erica arborea,
Arbutus unedo, Phillyrea latifolia L.)

Les incendies sont toujours présents, bien que moins fréquents que dans le passé. Le
feu favorise les plantes qui possèdent :

- Un grand nombre de graines résistants aux températures élevées ;


- L’adaptation de certaines formes biologiques (bulbes ou rhizomes profonds) ;
- Production de substances aromatiques, toxiques ou répulsives pour le bétail ;
- Branches ou feuilles épineuses refusées ou très difficiles à brouter, avec des graines
protégées par les épines.
En effet, le feu, détruisant la végétation originelle, favorise indirectement le
développement des espèces telles Calicotome spinosa et Chamaerops humilis, aromatiques et
toxiques qui sont refusées par les animaux et qui ont plus de possibilités de se propager
contrairement aux autres plantes qui sont comestibles.

En effet, lorsque l’incendie devient trop fréquent, les forêts n’ont plus le temps de se
régénérer et sont tout d’abord remplacées par les formations végétales arbustives dégradées.
Progressivement, s’installent des successions régressives pouvant atteindre le stade ultime de
dégradation, dépourvues de végétation ligneuse et laissant le sol à nu par le renouvellement
systématique du feu.

66
Chapitre V I :
Le pâturage
Chapitre VI : Le pâturage

Le pâturage est un mode de gestion permanente très largement répandu. Il est


considéré comme un déterminant majeur de la biodiversité (Collins et al., 1998 ; Bakker,
1998; Proulx et Mazumder, 1998; Cingolani et al., 2005 ; Klimek et al., 2007) et des
processus écosystémiques (Van Wijnen et al., 1999 ; Frank et al., 2002 ; Bakker et al.,
2004 ; Rossignol et al., 2006).

Parmi les facteurs fréquemment évoqués pour expliquer l’impact du pâturage sur la
composition floristique et la diversité des communautés végétales figurent la création
d’hétérogénéité spatiale des communautés (Alados et al., 2004 ; Glenn et al., 1992 ;
Sebastià et al.. 2008) et le contrôle des espèces compétitives (Bakker, 1998 ; Collins et al.,
1998 ; Amiaud et al., 2008).

L’objectif de ce travail est de synthétiser les résultats des recherches concernant


l’impact du pâturage herbivore sur la phytodiversité. Nous présenterons successivement
l’impact positif du pâturage sur la dynamique et l'hétérogénéité de la phytodiversité dans les
monts de Tessalaen détaillant au préalable les mécanismes mis en jeu.

VI.1- Méthodologie

Pour donner un aperçu sur la dynamique et l'hétérogénéité de la phytodiversité


présentes dans les monts de Tessala, trente relevés phytoécologiques ont été effectués sur dix
stations différentes (Fig. 31) en 2015 en utilisant la méthode des points quadrants (Gounot,
1969). Ainsi, le choix des stations tient compte de la physionomie de la végétation
(notamment la densité du couvert végétal, la composition floristique, l'hétérogénéité et
l'homogénéité) et des conditions écologiques (texture du sol, position topographique...). En
veillant toutefois à considérer le groupement végétal dans son ensemble et de traduire ainsi la
variabilité due à une éventuelle hétérogénéité de la perturbation. Les modalités des variables
écologiques considérées sont les perturbations biotiques (le pâturage, le piétinement et les
déjections).

67
Chapitre VI : Le pâturage

Tableau n° 19 : Variables écologiques considérées et évaluation


Perturbations biotiques Modalités
Pâturage Présence de cheptel (Ovins-
Absence de cheptel : 1
Bovins-Equins-caprins) : 2
Piétinement Non-piétinée : 1 Piétinée : 2
Déjection Déjection absente : 1 Déjection présente : 2

Figure n° 31 : Localisation des stations d'études du pâturage des monts de Tessala

Pour la détermination des espèces végétales, nous avons utilisé la nouvelle flore
d’Algérie de Quézel et Santa (1963) et d’Afrique du nord de Maire (1921) complété au
besoin par le guide de la flore méditerranéenne (Bayer et al., 1991) et aux différentes flores
Algériennes (Battandier et Trabut, 1895 ; Beniston, 1984).

68
Chapitre VI : Le pâturage

Pour analyser l'hétérogénéité spatiale de la couverture végétale, l'analyse factorielle


des correspondances (AFC) a été choisie pour déterminer statistiquement les entités
semblables et de comparer entre les stations deux à deux (Bonin et Tatoni, 1990). Le logiciel
Statistica 10.0 a été utilisé.

La classification hiérarchique ascendante (CHA) utilisée aussi permet de mieux


individualiser les limites entre les différents groupements (Benzècri, 1984). L’analyse en
composantes principales (ACP) est une technique qui permet de faire la synthèse de
l’information contenue dans un grand nombre de variables (Falissard, 1998).

VI.2- Résultats et Discussion

Dans les monts de Tessala, le pâturage joue un rôle central dans l’économie de la
région et dans la fixation de la société pastorale. Ils s’étendent sur plus de 49.508 mille ha et
supportent plus de 50 mille têtes d’ovins, de bovins, de caprins et d’équins.

Tableau n° 20 : Le recensement des herbivores par la conservation de la forêt dans les


monts de Tessala (2004/2015)

Les monts de Tessala Bovins Ovins Caprins


Commune Tessal 1453 11235 870
Commune Sehala 1050 5280 495
Commune Ain trid 1120 25340 1380
Total 2015 3623 41855 2747
Total 2004 1010 30409 4131

Nous avons constaté que le nombre des ovins reste dominant en comparaison avec les
celui des bovins et des caprins. Par contre, on note une augmentation du nombre des ovins et
des bovins en 2015 par rapport à l’année 2004 et une décroissance du nombre des caprins
(Fig. 32).

69
Chapitre VI : Le pâturage

Nbre des têtes


45000
40000
35000
30000
25000 2015

20000 2004
15000
10000
5000
0
Bovins Ovins Caprins Type de troupeau

Figure n° 32 : Le recensement des herbivores par la conservation de la forêt dans les


monts de Tessala (2004/2015)

VI.2.1- Les spectres biologiques

La nette domination des thérophytes avec 23 espèces, suivie par des hémicryptophytes
avec 18 espèces, soit environ 29.87 % et 23.38 % respectivement des types biologiques dans
l’inventaire floristique (Fig. 33). Par ailleurs, nous enregistrons la faible représentation des
nanophanérophytes (6 espèces) par rapport aux phanérophytes environ 10 espèces et des
chamaephytes environ 13 espèces et les géophytes (7 espèces). La dominance des thérophytes
et des chaméphytes au niveau de notre zone d'étude confirme une thérophytisation et une
chaméphytisation. Cela implique la présence des plantes xérophiles résistantes aux contraintes
climatiques (sécheresse prolongée) et à l'action de pâturage.

70
Chapitre VI : Le pâturage

% 29,87
30

23,38
25

20 16,88

15 12,99

9,09
10 7,79

0
Ph Nph Ch H G Th
Type biologique

Figure n° 33 : Répartition du nombre d’espèces par type biologique

VI.2.2- Richesse Floristique

L’analyse floristique des 77 espèces végétales recensées dans nos stations fait nous
révéler 33 familles et 69 genres, Nous dénotons l’abondance des lamiacées avec 11 espèces
soit 14 % des familles existantes, des astéracées avec 09 espèces, environ 12 %, alors que les
apiaceae, les brassicaceae et les poacées sont moyennement représentées avec 05 espèces.
D’autres familles comme les fagacées, les papilionacées, les rutacées, les thymelaeaceae, les
plantaginacées et les anacardiaceae sont les moins représentées (Fig. 34).

71
Chapitre VI : Le pâturage

% 16
14
12
10
8
6
4
2
0

Les familles

Figure n° 34 : Répartition du nombre d’espèces par famille

VI.2.3- Analyses statistiques

VI.2.3.1- La classification hiérarchique ascendante (CHA)

Le traitement des données à partir de (CHA) est une méthode qui regroupe des objets
semblables dans des catégories respectives. Nous avons utilisé le CHA sur la base de l'indice
de distance de Pearson à l'aide de logiciel statistique (Statistica 10.0) pour le but de
déterminer le changement de la composition floristique et constater le degré de l'hétérogénéité
de l'écosystème forestier des monts de Tessala.

72
Chapitre VI : Le pâturage

Figure n° 35 : Dendrogramme de la classification hiérarchique ascendante (CHA) des dix


stations (trente relevés) échantillonnées

Le groupe 1 est représenté par la station S1, le groupe 2 est représenté par les stations
S2, S3, S4, S8, S9 et S10 qui caractérisent les garrigues fortement dégradées à base de
calicotome (Calicotome spinosa Link.) associé au palmier nain (Chamearops humilis L.) et au
daphné (Daphné gniduim L.). L'installation de ces espèces dans les stations suscitées
s'explique par leur bonne adaptation aux conditions du milieu (Chérifi et al., 2011), selon Le
Houerou (1992), le pâturage ovin et bovin entraine le développement des chamephytes
représentées essentiellement par Calicotome spinosa Link. et Chamearops humilis L. et S4,
S7, qui correspond aux forets claires à base de pin d'Alep (Pinus halepensis). Dans ces deux
groupes, le cheptel exerce une modification du groupement végétal accompagné par une
régression des espèces appétibles (Fig. 35). Le groupe 3 est représenté par la station S5, qui
correspond au matorral arboré à base de chêne vert (Quercus ilex L. et Quercus coccifera L).

Le groupe 4 est représenté par la station S6, caractérisé par les espèces suivantes
Asparagus acutifolius L., Asphodelus microcarpus Sal et Viv., Asteriscus maritimus L.,
Calicotome spinosa Link., Chamearops humilis L., Lobularia maritima L., Ornithogalum
umbellatum L., Urginea maritima L., ce groupe d'espèce prolifère et envahit peu à peu de

73
Chapitre VI : Le pâturage

vastes espaces provoquant ainsi un changement dans la physionomie de la végétation


(Madani et al., 2001 ; Bourbouze, 2001).

Nous observons une forte ressemblance avec une même composition floristique,
illustrée par la forte présence de Calicotome spinosa Link., de Chamaerops humilis L et
Daphne gnidium L. ce qui explique la forte dégradation du couvert végétal du monts de
Tessala, causé essentiellement par le pâturage qui peut entraîner une hétérogénéité de la
végétation (Cid et Brizuela, 1998 ; Posse et al., 2000 ; Adler et al., 2001 ; Correll et al.,
2003). Cette hétérogénéité peut être très variable. Elle apparaît généralement plus grande dans
le cas de la présence des grands herbivores comme les équins ou les bovins que dans celui de
plus petits herbivores comme les caprins ou les ovins (Rook et al., 2004 ; Sebastià et al.,
2008).

La pratique d’un pâturage intensif sur des surfaces limitées a conduit d'ailleurs à une
réduction importante de la diversité floristique et à la perte d’espèces patrimoniales (Van
Wieren, 1995). L’abandon du pâturage dans certaines zones a conduit à un envahissement par
les ligneux, augmentant par endroits le risque d’incendie lié à l’accumulation de biomasse
(Osoro et al., 1999).

VI.2.3.2- Analyse factorielle des correspondances (AFC)

Cette analyse (AFC) exécutée des dix stations échantillonnées, permet d'identifier
quatre groupes de formation végétale (Fig. 36), sur le plan factoriel, l'axe F1 qui apporte plus
d'informations dans l'AFC (12,79%) comparativement à l'axe F2 (10,45%).

▪ Le groupe 1 est représenté par les stations : S4, S7, S8, S9 et S10.
▪ Le groupe 2 est représenté par les stations : S6.
▪ Le groupe 3 est représenté par les stations : S1, S2, S3.
▪ Le groupe 4 est représenté par les stations : S5.
Sur la base de cette ségrégation factorielle sur l'axe F1, s'opposent des faciès liés à
l'hétérogénéité de couvert végétale : la végétation des stations de très importante
hétérogénéité représentées par le G1 et les stations semblables et très
homogènes représentées par les G2, G3 et G4. Par ailleurs, cette analyse a permis de relever
que l'axe F1 exprime le degré d'ouverture du milieu lié au gradient du piétinement
(dynamique régressive exprimée depuis la partie positive de l'axe vers la partie négative).

74
Chapitre VI : Le pâturage

Figure n° 36 : Représentation graphique de l'analyse factorielle des correspondances (AFC)

VI.2.3.3- Analyse en composantes principales (ACP)

L’analyse en composantes principales (ACP) est une technique qui permet de faire la
synthèse de l’information contenue dans un grand nombre de variables. Une ACP ne nécessite
aucune condition de validité et s’applique à des variables quantitatives (Falissard, 1998).
Dans notre travail de recherche, l'ACP exécutée, dont la matrice est le croisement de
l'ensemble des variables retenues (le pâturage, le piétinement et la présence des déjections)
des dix stations échantillonnées nous a permis d'identifier deux groupes G1 et G2 (Fig. 37)
Sur le plan factoriel, l'axe F1 qui apporte le plus d'information (49,53% d'inertie)
comparativement à l'axe F2 (10,58%). En effet, le choix de ces deux groupes de stations a été
effectué sur la base de tableau de corrélation. Sur la base de cette ségrégation factorielle sur
l’axe F1, s’opposent des facies liés à l’hétérogénéité, le plus hétérogène vers le côté positif
(groupe G1) et celui qui est plus homogène vers le côté négatif (groupe G2). Le groupe G1 est
représenté par les relevés des stations S1, S2, S4, S6, S7, S8, S9 et S10. Le groupe G2 est
représenté par les relevés des stations S3 et S5. L’hétérogénéité du cortège floristique de ces
stations repose sur le choix des herbivores lorsqu'ils exploitent des surfaces hétérogènes. Les
herbivores retrouvent une plus grande liberté de choix par rapport à des systèmes où ils sont

75
Chapitre VI : Le pâturage

conduits sur un couvert d'herbe plus uniforme. En plus de leur abondance relative, la
distribution spatiale des espèces végétales préférées oriente les choix alimentaires des
animaux. Les espèces sollicitées sélectivement par les troupeaux dans les monts de Tessala
sont plus sensibles à la pression du pâturage selon qu'elles soient agrégées ou disséminées sur
toute la surface de la parcelle. La distribution spatiale des différentes couvertures végétales est
ainsi recherchée par les herbivores dans leur comportement pastoral. Aussi, ces herbivores
contribuent différemment dans la dissémination des graines et l’établissement de
l’hétérogénéité spatiale des groupements végétaux.

Figure n° 37 : Représentation graphique de l'analyse en composantes principales (ACP)

76
Chapitre VI : Le pâturage

VI.2.4- L'effet positif du pâturage

Les études théoriques et empiriques ont souligné l'importance du pâturage à


promouvoir et à maintenir la diversité végétale dans les communautés (Levin et Paine, 1974 ;
Connell, 1978 ; Barradas et Cohen, 1994 ; Wilson, 1994 ; Questad et Foster, 2008). Les
pratiques de pâturage mixte (ovin, bovin, caprin et aussi équin) se fondent sur la
complémentarité de la sélection des espèces animales pour utiliser efficiement des ressources
diversifiées. Le prélèvement et la sélection des espèces appétibles par les herbivores causent
rarement la mort directe de la plante mais une diminution de la biomasse (Klumpp et al.,
2009). La consommation d’organes reproducteurs par les herbivores peut aussi affecter la
floraison, le nombre, la taille et la production des graines, du fait d’une diminution de la
disponibilité des ressources végétales (Crawley, 1997). Le pâturage détruit une partie de la
biomasse et empêche l'accumulation de litière, laquelle peut gêner la repousse et les futures
germinations des graminées. En coupant les jeunes plantes avant la floraison, le pâturage
retarde le cycle de reproduction de certaines herbes et maintient la qualité des plantes
végétatives de la pâture, qui sont beaucoup plus nutritives que les plantes adultes.

VI.2.5- L'effet des déjections et du piétinement

La distribution non homogène des déjections et son piétinement modifient la structure


spatiale du couvert végétal (Hester et al., 2006).

Le piétinement des animaux affecte également de manière importante les tissus


végétaux, entraînant souvent la mort de la plante consommée ou de la partie située au-dessus
du point endommagé (Crawley, 1997), mais aussi la création de trouées qui sont des sites de
germination pour les jeunes plantules, qui sont à l’abri de la compétition avec les plantes
adultes (Burke et Grime, 1996). Enfin, le dépôt de fèces et d’urine peut causer des
dommages physiques aux plantes ou avoir des effets toxiques locaux même si son principal
impact est indirect au travers du cycle des nutriments et favorise également la dispersion des
graines (Loiseau et al., 2002 ; Marriott et al., 2004), par leur transport sur leur fourrure
(Fisher et al., 1996) ou leur dépôt de leurs fèces (Malo et Surez, 1995).

77
Chapitre VI : Le pâturage

Figure n° 38 : la dispersion des grains par les déjections des bovins (Saidi, 2014)

VI.2.6- L'influence de pâturage sur la dynamique de la phytodiversité

Au sein des systèmes pâturés, la richesse spécifique végétale locale résulte d’une
interaction dynamique entre les processus de disparition des espèces, notamment du fait de la
compétition interspécifique, et les processus de colonisation par des pools d’espèces présentes
dans le milieu (Olff et Ritchie, 1998). Ils entraînent des changements de composition
floristique à proximité immédiate de la déjection (Gillet et al., 2010). À l’échelle parcellaire,
le comportement spécifique des herbivores vis-à-vis des déjections et l'ouverture d'un milieu
par le pâturage créent des conditions écologiques contrastées, favorisent la dynamique des
espèces et l’élimination de celles compétitives vis-à-vis de la lumière ce qui induit une
substitution par des espèces de petite taille. Cette évolution favorise l'augmentation de la
richesse spécifique. Ses différentes actions du pâturage peuvent avoir des effets sur
l’environnement abiotique (lumière, fertilité) et biotique (intensité de la compétition). La
réponse des plantes au pâturage peut dépendre de nombreux traits associés à la stratégie
d’acquisition des ressources, au mode de régénération et à l’aptitude à la compétition.

78
Chapitre VI : Le pâturage

VI.2.7- Le pâturage, source d’hétérogénéité

Il intervient le plus souvent avec une intensité et une fréquence qui varient en fonction
des dimensions spatio-temporelles. L’effet direct de pâturage sur la végétation est la
destruction et la réduction de la biomasse (Grime, 1979), des changements dans la
disponibilité des ressources (Picket et Blanc, 1985) ce qui conduit vers à un changement dans
la composition de la communauté et la structure de la phytodiversité des formations. Comme
leurs effets sur l’environnement abiotique (lumière, nutriments) et biotique (intensité de la
compétition) peuvent ainsi varier dans l’espace à des échelles très variables.

L’hétérogénéité des perturbations liées au pâturage est souvent évoquée pour expliquer son
impact sur la diversité (Levin et Paine, 1974 ; Wilson, 1994 ; Olofsson et al., 2008).
L’hétérogénéité spatiale est souvent évoquée comme une explication de leur impact sur la
diversité des espèces (Levin et Paine, 1974 ; Wilson, 1994 ; Olofsson et al., 2008).

Cela conduit généralement à l’installation d’une mosaïque qui diffère par sa


composition en espèces, ce qui favorise la diversité au niveau communautaire (Levin et
Paine, 1974 ; Wilson, 1994 ; Adler et al., 2001 ; Dumont et al., 2007).

Cette hétérogénéité est souvent évoquée pour expliquer son impact sur la diversité
(Alados et al., 2004 ; Glenn et al., 1992 ; Sebastià et al., 2008). De nombreux facteurs
peuvent influencer le patron spatial de prélèvement de biomasse. Parmi les principaux, on
peut citer la disponibilité et la qualité de la végétation et les comportements sociaux dans le
cas de troupeaux (Huntly, 1991 ; Wallis de Vries et Dalendoudt, 1994 ; Parsons et
Dumont, 2003). Chez certains herbivores, le dépôt des fèces peut être hétérogène. C’est le cas
des chevaux qui sont responsables de la création de « crottinoires ». Les zones réservées au
dépôt des crottins sont généralement très peu pâturées.

79
Chapitre VII :
La remontée biologique
Chapitre VII : La remontée biologique

Les études de la flore méditerranéenne et celle de l’Oranie ont été abordée par
plusieurs auteurs tels que Quézel (1964), Guinochet (1980), Alcaraz (1982), Hadjadj Aoul
(1995), et Benabdellah et al., (2010). Dans notre étude, nous nous sommes intéressés à la
région des monts de Tessala qui dispose d’une flore singulièrement riche et variée : 193
espèces distribuées entre 49 familles et 146 genres. Cette même flore recense 103 plantes à
caractère médicinal et aromatique et à usage très diversifié au sein de la zone d’étude
(Baraka, 2008).

Le feu peut entraîner des pertes écologiques et économiques lorsqu’il brûle la forêt
méditerranéenne (Boudy, 1952). Cependant le feu est aussi un facteur écologique faisant
partie intégrante du fonctionnement des écosystèmes forestiers méditerranéens. La
compréhension de la dynamique post-incendie des écosystèmes aide à optimiser les
opérations de réhabilitation (Boudy, 1955 ; Madoui et Gehu, 1999 ; Madoui et al., 2006).

D’autre part, l’action anthropique reste le facteur principal de perturbation des


écosystèmes méditerranéens (Bouabdellah, 1992). En effet, l’analyse des facteurs actuels de
dégradation démontre l’ampleur de l’impact de l’homme et des troupeaux sur les écosystèmes
des monts de Tessala, perceptible partout à travers la forêt (Benabdeli, 1998). Le couvert
végétal forestier est en régression constante malgré le développement et la multiplication des
matières synthétiques pouvant remplacer le bois dans une gamme variée de ses utilisations. La
multiplication et l’intensification de l’utilisation des espèces végétales fourragères
permettraient de subvenir aux besoins en nourriture des animaux domestiques et d’épargner
l’utilisation des forêts comme terrain de parcours (Benabdeli, 1996).
Les monts de Tessala peuvent constituer un modèle de l’étude des processus de
résilience et de dynamique temporelle et spatiale des communautés végétales après
perturbation puisqu’ils sont constitués d’une mosaïque de milieux plus ou moins perturbés
(feu, pâturage). Très peu d’études ont été publiées en Algérie sur le devenir de la végétation
perturbée par le feu et le surpâturage (Madoui et al., 2006). Nous nous proposons de combler
cette lacune en étudiant la végétation menacée par ces deux perturbations dans les monts de
Tessala. Notre principal objectif est d’y caractériser les espèces végétales qui ont la capacité
de se maintenir et de se régénérer naturellement après une perturbation de l’écosystème (post-
incendie ou post-surpâturage).

80
Chapitre VII : La remontée biologique

VII.1- Méthodologie

En 2014, douze stations de prélèvements ont été réparties entre 680 et 1 006 m
d’altitude en fonction de la végétation brûlée, à intervalles irréguliers de 2 à 3 ans jusqu’à plus
de 35 ans, et en fonction de l’intensité de surpâturage (Tab. 21). Trois relevés par station ont
été réalisés pour l’inventaire floristique, soit un total 36 relevés. Six stations (18 relevés) sont
spécifiques aux parcelles brûlées, et cinq stations (15 relevés) sont spécifiques aux parcelles
surpâturées. Les trois derniers relevés sont des témoins comprenant une végétation non brûlée
récemment, peu pâturée et certainement semblable à celle que l’on pouvait trouver sur les
autres stations avant la perturbation (feu ou surpâturage). Ces relevés témoins ne sont pas
touchés par le feu et se trouvent en périphérie des zones brûlées. Dans cette étude
comparative, le relevé de végétation, qui consiste essentiellement en une liste floristique, est
réalisé selon la méthode de Braun-Blanquet (1964). Les espèces sont affectées des
coefficients d’abondance-dominance (Gehu et Rivas-Martinez, 1980). L’aire minimale est
égale à 100 m² pour tous les relevés de la zone d’étude. Chaque espèce rencontrée a ensuite
été classée par type biologique (Raunkiaer, 1934). En effet, les types biologiques reflétant les
contraintes du milieu, ils sont intéressants à étudier pour comprendre les dynamiques de
végétation, les dégradations (Verlaque et al., 2001 ; Latrèche et Mehdadi, 2006).

Figure n° 39 : Localisation des stations de remontée biologique des monts de Tessala

81
Chapitre VII : La remontée biologique

Figure n° 40 : Photo de brousse tigrée ou tachetée dans les monts de Tessala (Saidi, 2014)

VII.2- Résultats et discussion

Tableau n° 21 : Caractéristiques de chaque état de dynamique végétale.

Nombre Nombre
Caractéristique de Type Pourcentage
Nombre de relevés moyen total
l’état biologique (% )
d’espèces d’espèces

Ph 0
Nph 14.3
2 à 3 années après le Ch 4.8
État I 3 (station 11) 17 21
feu H 9.5
G 14.3
Th 57.1
Ph 11.1
Nph 11.1
Ch 22.2
État II 5 années après le feu 6 (stations 12,6) 14 36
H 27.8
G 13.9
Th 13.9
Ph 14.3
Nph 9.5
7 à 10 années après le
État III 3 (station 4) 14 21 Ch 28.6
feu
H 9.5
G 14.3

82
Chapitre VII : La remontée biologique

Th 23.8
Ph 22.2
Nph 11.1
Plus de 35 ans après Ch 11.1
État IV 6 (stations 7, 8) 9 27
le feu H 14.8
G 11.1
Th 29.6
Ph 11.5
Nph 7.7
Fortement dégradé 15 (stations 1, 2, 3, Ch 11.5
État V 7 53
par le surpâturage 9,10) H 26.9
G 13.5
Th 28.8
Ph 3.6
Nph 17.9
Ch 17.9
État VI Témoin 3 (station 5) 20 28
H 21.4
G 14.2
Th 25

Le nombre total d’espèces présentes dans les stations de cette étude est de 77. Les
thérophytes et les hémicryptophytes présentent les pourcentages des types biologiques les plus
importants (29,9 % et 23,4 % respectivement), les chaméphytes et les phanérophytes pré-
sentent des pourcentages intermédiaires (16,9 % et 13,0 % respectivement), tandis que les
géophytes (9,1 %) et les nanophanérophytes (7,8 %) sont les plus faiblement représentés
(Tab. 21). Ainsi, la prédominance des thérophytes et des hémicryptophytes est similaire à
celle observée dans d’autres études menées sur les monts de Tessala (Baraka, 2008 ; Bouzidi
et al., 2009 ; Bouterfas et al., 2011 ; Chérifi et al., 2011). Les hémicryptophytes (Ajuga iva
(L.) Schreb, Pallenis maritima (L.) Greuter, Centaurea pullata L., Malva sylvestris L., Ruta
chalepensis L., Ruta montana L., Plantago albicans L., Ranunculus arvensis L., Sisymbrium
officinale (L.) Scop.) sont d’une grande importance dans la zone d’étude ce qui s’explique
notamment par la richesse du sol en matière organique et par l’altitude. La grande proportion
de thérophytes s’explique en partie par les conditions édaphiques et surtout microclimatiques :
les périodes hivernales et printanières relativement humides alternent avec une période assez
prolongée de sécheresse (de mai à octobre) qui caractérise la région (Henaoui, 2007). Les
chaméphytes sont mieux adaptées que les phanérophytes à la sécheresse, car ces dernières
sont plus xérophiles. La répartition biogéographique de l’ensemble des essences forestières de
la zone permet d’avancer le caractère xérophile de cette dernière. Les principales formations

83
Chapitre VII : La remontée biologique

sont des chênaies de chêne vert (Quercus ilex) plus ou moins dégradées (Benabadji et
Bouazza, 2001). La très faible proportion de géophytes est à mettre en relation avec un climat
qui favorise le développement des espèces à cycle court (Aidoud, 1983).

%
60
53

50

40 36

28 Nombre d'espèces moyen


30 27
21 21 20,33 Nbre d'espèce totale par état
20 17
14,33 14,33
9,16
10 7,07

0
État I État II État III État IV État V État VI

Figure n° 41 : Le nombre d’espèces moyen et total de chaque état

Six états de dynamique de colonisation végétale ont été identifiés (Tab. 21) : les
quatre premiers correspondent à une végétation brûlée à intervalles irréguliers (2 à 3 ans
jusqu’à plus de 35 ans). Le cinquième représente une végétation fortement dégradée par le
surpâturage. Le sixième regroupe les relevés témoins (végétation non brûlée et faiblement
pâturée). Le cortège floristique relatif à la végétation témoin contient des espèces
essentiellement ligneuses de types phanérophyte, nanophanérophyte et chaméphyte en
abondance. Les espèces clés sont le chêne kermès (Quercus coccifera L.), le pin d’Alep
(Pinus halepensis L.) et le chêne vert (Quercus ilex L.). Dans les états I, II, III et V, la
végétation qui se régénère naturellement présente souvent un aspect typique de « brousse
tigrée », ou tachetée, caractérisée par deux espèces : Chamaerops humilis L. sur le versant sud
et Calicotome spinosa (Link). Link., sur le versant nord (Macfadyen, 1950) (stations 1, 2, 3,
4, 6, 9, 10, 11, 12). La distance moyenne entre deux fourrés successifs est de plus de 5 m et
les fourrés sont eux-mêmes séparés par des bandes de sol nu ou de faible couverture herbacée
(Fig. 40). Bien que ces structures puissent sembler, au premier abord, particulièrement stables
dans le temps, leur existence reste conditionnée par le climat. Une diminution des
précipitations peut provoquer le passage d’une végétation homogène à une structure régulière
en bandes ou en trous en quelques décennies (Barbier et al., 2006). Les nanophanérophytes

84
Chapitre VII : La remontée biologique

comme Calicotome spinosa Link. et Daphne gnidium L. et les chaméphytes comme


Chamaerops humilis L. sont présentes dans presque tous les relevés. La forte fréquence de ces
espèces non appétentes épineuses et/ou toxiques est une preuve de l’ouverture des formations
forestières favorisée par l’action anthropozoogène (Alcaraz, 1991).

A l’état I, la richesse en espèces végétales est de 21 espèces (27,3 % de la totalité des


espèces inventoriées) 2 à 3 ans après le feu. Elle est maximale à l’état II, 5 ans après le feu,
avec 36 espèces (47,7 %) puis elle décroît à l’état III, 7 à 10 ans après le feu, avec 21 espèces
enregistrées (27,3 %). La richesse en espèces à l’état IV, 35 ans après le feu, est similaire à
celle des témoins (environ 36 %). Ainsi, la richesse floristique atteint son maximum à l’état II
pour diminuer par la suite et se stabiliser trois à quatre décennies après l’incendie. Ce résultat
suit le modèle général de régénération naturelle post-incendie tel qu’il a été décrit par
Trabaud (1980) et Trabaud et Lepart (1980) sur la rive nord de la méditerranée.

60 % 57,14

50

40

27.78 28,57 29,63 28,3128,31


30 25
22,22 23,81
22,23 21,43
17,86
20 14,81
14,29 14,29 14,28
13,89 14,28 13,2 14,28
11,11 9,53 9,53 11,11 11,1111,3211,32
9,52 7,54
10
4,76 3,57
0
0
Ph Ch G Ph Ch G Ph Ch G Ph Ch G Ph Ch G Ph Ch G
type biologique
État I État II État III État IV État V État VI

Figure n° 42 : Les types biologiques relatifs aux différents états

Tout d’abord, un grand nombre de thérophytes s’installe au cours des premières années
suivant l’incendie. À l’inverse, les phanérophytes sont absents de l’état I, et augmentent de
l’état II à l’état IV. Les chaméphytes et hémicryptophytes enregistrent un nombre d’espèces
très faible à l’état I, augmentent aux états II et III puis diminuent à l’état IV. Les
nanophanérophytes et les géophytes possèdent des abondances assez stables tout au long de la
régénération post-incendie. L’arrivée tardive des chaméphytes et plus particulièrement des

85
Chapitre VII : La remontée biologique

phanérophytes peut être due aux températures extrêmes et prolongées qui ont une influence
négative sur la germination et aux conditions post-incendies qui ne permettent pas la survie
des plantules (Thanos et al., 1996). Le nombre généralement élevé d’espèces thérophytes,
hémicryptophytes et chaméphytes pendant les cinq premières années post-incendie peut être
attribué à l’ouverture du couvert végétal créé par le passage du feu, à la disparition des
espèces concurrentes et à la richesse minérale de la couche supérieure du sol.
Ce sont ces conditions qui offrent un milieu d’accueil propice à de nombreuses
espèces comme Calicotome spinosa Link. et Chamaerops humilis L., qui sont, en outre, très
adaptées aux conditions climatiques et édaphiques du milieu (Boudy, 1950 ; Biswell, 1974 ;
Harper, 1977). Chamaerops humilis L. domine les formations végétales les plus répandues
dans les zones sèches à très faible pluviométrie. Elle domine largement l’étage semi-aride,
voire aride. Quant à Calicotome spinosa Link., il joue un rôle particulier dans la reconquête
des milieux dégradés par l’homme ou par le feu. Capable de s’installer dans des conditions
climatiques et pédologiques très difficiles, en plein milieu ouvert, comme dans les monts de
Tessala, il peut reconstituer rapidement avec Chamaerops humilis L. une ambiance plus
mésophile, favorable au retour ultérieur d’espèces moins frugales et moins résistantes.
La richesse floristique post-surpâturage de l’état V, montre un nombre moyen
d’espèces très faible, avec 6,9 % espèces enregistrées par relevé. Cet état est globalement le
plus riche, avec 53 espèces (68,8 %), mais est représenté par cinq stations (Tab. 21). Les
thérophytes et les hémicryptophytes ont des pourcentages très élevés à l’état IV en compa-
raison avec l’état VI témoin. Selon Le Houérou (1992), le surpâturage ovin et bovin entraîne
le développement des chaméphytes, représentés ici essentiellement par Chamaerops humilis
L. et Thymus munbyanus subsp. Ciliatus (Desf.) Greuteret Burdet. Leur proportion augmente
dès qu’il y a dégradation des milieux préforestiers, car ce type biologique s’adapte mieux à la
sécheresse estivale et à la lumière que les phanérophytes (Anderson, 1988). Sur le plan
qualitatif, les espèces appétentes sont consommées, laissant la place à des espèces non
palatables telles que Asphodelus ramosus L., et à des espèces difficiles à digérer, telles que
Chamaerops humilis et Calicotome spinosa (Chérifi et Bouzidi, 2008 ; Chérifi et al., 2011).

86
Chapitre VIII :
Etude pédologique
Chapitre VIII : Etude pédologique

Les analyses physico-chimiques ont été effectuées au sein du laboratoire de pédologie


au niveau de l'INRA de sidi bel abbés sur un échantillon de sol prélevé au niveau de l'horizon
superficiel de chaque station, qui varie entre 10 et 100 cm. L’analyse de conductivité est
réalisée au niveau de laboratoire de pédologie au département de science de l’environnement
(Faculté science de la nature et de la vie).

Les analyses pédologiques effectuées sont comme suit :

VIII.1- Méthodologie

VIII.1.1- Les analyses physiques

VIII.1.1.1- Analyse de la structure

L'identification de la structure se fait directement sur le terrain, nous avons pris un


échantillon du sol non perturbé (pris par la fosse ou de la pelle). La structure du sol peut
prendre les différents aspects suivants : granulaire, polyédrique, feuilletée, colonnaire,
prismatique, grumeleuse et grenue.

VIII.1.1.2- Couleur

Pour déterminer la couleur nous avons utilisé le code international Munsel. Aussi, il
est recommandé d'observer surtout la couleur de l'échantillon à l'état sec et sous bonne clarté.
Cette dernière condition est nécessaire pour distinguer plus aisément les différentes couleurs.

VIII.1.1.3- Humidité

Les échantillons sont prélevés par la méthode des cylindres, ensuite ils sont placés en
laboratoire dans des boites de Pétri mis à l'étuve, après avoir été pesés, après 24 h à la
température de 105 °C. Les échantillons sont à nouveau pesés et la variation de la masse est
équivalente à la masse d'eau contenue à l'origine dans l’échantillon.

VIII.1.2- Les analyses chimiques

VIII.1.2.1- Analyses granulométrique par sédimentation

L’analyse granulométrique nous permet de déterminer la quantité respective des


différents éléments constituant le sol (sables, limons, argiles) L'analyse granulométrique est
une opération consistant à étudier la répartition des différents grains d'un échantillon, en
fonction de leurs caractéristiques (poids, taille…), donc elle fournit les proportions de grains

87
Chapitre VIII : Etude pédologique

de différents diamètres ; cette analyse peut se faire aussi bien par tamisage que par
sédimentation dans l'eau en application de la loi de Stokes. La projection des résultats des
analyses granulométriques fines sur le triangle de Jamagne (1967).

VIII.1.2.2- pH « potentiel Hydrogène »

Le pH est une mesure de l’acidité d’un sol. Il dépend de la concentration en protons


(les ions H3 O+) dans la solution du sol : plus il y a de protons dans un sol, plus il est acide, et
inversement. En théorie, une mesure de pH peut varier de 0 à 14 sur une échelle
logarithmique : un pH de 7 est dit neutre, en dessous, le sol est dit acide et au-dessus basique.
En pratique, le pH eau d’un sol peut se situer entre les valeurs extrêmes de 5 et 8,5. Le
principe consiste à mesurer la force électromotrice d'une solution aqueuse du sol à l'aide d'un
pH-mètre.

Figure n° 43 : Echelle de pH (potentiel Hydrogène)

VIII.1.2.3- Conductivité Electrique

La Conductivité électrique (CE) est une méthode qui a servi de standard pour mesurer
la charge en sels solubles dans le sol (Richards, 1954).

La conductivité est déterminée sur une solution d'extraction aqueuse par la mesure de
la (CE) exprimée en dS/m et corrigée à une température 25 °C, à l'aide d'un conductimètre.
L'estimation de la teneur globale en sels dissous a été faite à l'aide de tableau 22 suivant des
classements de la salinité selon la conductivité électrique.

Tableau n° 22 : Classement de la salinité selon la conductivité électrique (Richards, 1954).

C.E 0-0,6 0,6-1,2 1,2-2,4 2,4-6 +6


(dS/m)
La salinité Non salé Peu salé Salé Très salé Extrèment salé

88
Chapitre VIII : Etude pédologique

VIII.1.2.4- Calcaire Total

Le calcaire total est une des composantes héritées du sol, légèrement modifiable par
les apports massifs et répétés d’amendements basiques. La réaction des carbonates de calcium
(CaCO 3 ) avec l'acide chlorhydrique (HCl) permet d'avoir le dosage du calcaire total réalisé à
l'aide du Calcimètre de Bernard.

Tableau n° 23 : Teneurs en calcaire total et types de sols

Taux de CaCO3 total Type de sol

CaCO3 ≤ 5% Sol non calcaire

5 < CaCO3 ≤ 12,5% Sol faiblement calcaire

12,5 < CaCO3 ≤ 25% Sol modérément calcaire

25 < CaCO3 ≤ 50% Sol fortement calcaire

CaCO3 > 50% Sol très fortement calcaire

La méthode d’analyse courante est mise en œuvre par le LANO pour les éléments
d’interprétation de la teneur en calcaire total (décrite dans la norme internationale NF ISO
10693).

VIII.1.2.5- Calcaire Actif

Le calcaire actif est la fraction du calcaire total susceptible de se dissoudre facilement


et rapidement dans la solution du sol. Le calcaire actif est réservé uniquement aux
échantillons Au-delà de 5% de calcaire total, le dosage repose sur le titrage par
oxydoréduction qui utilise le permanganate de potassium (KMnO4 ) et l'oxalate d'ammonium
((NH4 )2 C2 O 4 H2 O).

89
Chapitre VIII : Etude pédologique

VIII.1.2.6- Matière Organique

La matière organique stable du sol (humus) est issue de la décomposition progressive


des résidus de culture des végétaux, animaux et autres organismes biologiques vivants dans le
sol (acariens, champignons, microfaune, microflore…). La détermination du taux de matière
organique d’un sol est réalisée indirectement, à partir du dosage de la teneur en carbone
organique. Le taux de matière organique est calculé en multipliant la teneur en carbone par un
coefficient stable, fixé à 1,72 (MO = Cx 1, 72).

Tableau n° 24 : Classement des sols selon la teneur en matière organique à partir de l’échelle
d’Aubert (Aubert, 1960 et 1975)

VIII.2- Résultats et Discussion

Selon Pouget (1980), l'étude du sol comme facteur édaphique et de la végétation


permet de déterminer d'une part, les caractéristiques du sol et de son environnement immédiat
(topographie) dont l'action est déterminante sur la végétation (approche phytoécologique),
d'autre part, l'influence de la communauté végétale sur le sol dans les conditions climatiques
actuelles (approche pédogénétique).

Les résultats des analyses physico-chimiques des échantillons du sol des 10 stations
sont mentionnées dans les tableaux ci-dessous, ce qui nous permet de tirer les résultats
suivantes :

90
Chapitre VIII : Etude pédologique

VIII.2.1- Analyse de la structure

La structure granuleuse est dominante dans la majorité des stations (S1, S2, S5, S10),
avec des structures polyédriques en stations S6 et S7, et aussi les structures grumeleuses (S3,
S4). Nous avons constaté la présence d’autres structures telles que la structure prismatique
(S7) et la structure grenue (S9).

Tableau n° 25 : la structure des stations étudiées

STATIONS S1 S2 S3 S4 S5 S6 S7 S8 S9 S10

STRUCTURE Gra Gra Gru Gru Gra poly poly Pri Gre Gra

Gra : Granuleuse ; Gru : Grumeleuse ; Poly : Polyédrique ; Pri : Prismatique.

VIII.2.2- Couleur

La couleur noire est dominante dans la majorité des stations (S1, S5, S10), avec des
couleurs brunes en stations S2 et S3, et aussi les couleurs grises (S4, S9). Nous avons constaté
la présence d’autres couleurs telles que le rouge (S6), le jaune (S8) et le marron (S9).

Tableau n° 26 : la couleur des stations étudiées

STATIONS S1 S2 S3 S4 S5 S6 S7 S8 S9 S10

COULEUR Noire Brune Brune Grise Noire Rouge Jaune marron Grise Noire

VIII.2.3- Humidité

Les taux de l’humidité du sol varient de 6.89 % à 14.52 %. Les stations S1, S2, S3, S7
situées dans le versant sud présentent le taux le plus faible (de 6.89 % à 8.90 %). Une teneur
moyenne (de 10.46 % à 11.48 %) est notée dans les stations S6, S8, S10. Concernant les
stations S4, S5 et S9, elles présentent les taux le plus élevés (de 12.56 % à 14.52 %), Ce taux
d’humidité en station 9 au versant sud s’explique par le type de formation végétale (forêt à
base de Pinus halepensis Mill.). Par contre Le taux d’humidité est plus important dans les
échantillons du sol S4 et S5 dans le versant nord en comparaison avec ceux du versant sud,
ceci peut être expliqué par l’exposition du versant nord au vent humide venant de la mer qui
favorise l’augmentation de la charge en eau dans les sols ; le versant sud est exposé à

91
Chapitre VIII : Etude pédologique

l’illumination et aux vents chauds ce qui entraine l’évaporation de l’eau (Benyahia et al.,
2001). Ainsi, Aubert (2003) a signalé que la teneur en humidité dépend de la nature du sol,
de sa richesse en matière organique et de la période de l’emplacement de prélèvement.

Tableau n° 27 : le taux d’humidité des stations étudiées

STATI
S1 S2 S3 S4 S5 S6 S7 S8 S9 S10
ONS
H (%) 8.65 8.90 6.89 13.33 14.52 10.46 7.61 11.48 12.56 10.55

VIII.2.4- Analyses granulométrique par sédimentation

Les échantillons prélevés au niveau de l’horizon superficiel sont caractérisés par des
pourcentages de limons, argiles et sables de la fraction fine du sol. L’expression des résultats
se fait sur le triangle de Jamagne (1967) ce qui nous a permi de mettre en évidence 04
stations à texture limoneuse (S1, S3, S5, S10), 03 stations à texture limono-argileuse (S6,S7,
S8), et 03 autres stations à texture limono-sablo-argileuse (S2, S4, S9).

Nous constatons donc que la texture limoneuse est prédominante et participe dans les
deux autres textures (limono-argileuse et limono-sablo-argileuse). Ces sols diffèrent des
autres sols par leur plus grande tendance à former une croûte, souvent très dure. S'ils sont trop
travaillés, ils peuvent devenir compacts ce qui réduit leur capacité à laisser l'eau s'infiltrer lors
des périodes humides. Par temps sec, ils peuvent durcir et être difficiles à travailler.
Cependant, ils sont généralement faciles à travailler et peuvent stocker des volumes
considérables d'eau (Pouquet, 1952).

Tableau n° 28 : la texture du sol des stations étudiées

S1 S2 S3 S4 S5 S6 S7 S8 S9 S10
Limon 30 30 35 15 35 25 25 31 23 37
Argile 20 25 25 30 25 30 35 30 25 20
Sable 50 45 40 55 40 45 40 39 48 43
Limon Limon Limono
Limono Limono Limono
Sol limon sablo Limon sablo Limon sablo Limon
argileux argileux argileux
argileux argileux argileux

92
Chapitre VIII : Etude pédologique

VIII.2.5- pH

Le pH est légèrement alcalin dans la majorité des échantillons, compris entre 7.33 à
8.05. Il dépend des différents cations absorbés, de la nature de la structure végétale ainsi que
les conditions climatiques Dajoz (1982). Il est lié aussi à la quantité du calcaire présente dans
le sol, et dépend de la présence du complexe argilo-humique Huetz Delemps (1980).

Le pH a une influence sur trois composantes importantes de la fertilité d’un sol : la


biodisponibilité des nutriments, l’activité biologique et la stabilité structurale.

Tableau n° 29 : le potentiel Hydrogène des sols des stations étudiées

STATIONS S1 S2 S3 S4 S5 S6 S7 S8 S9 S10

pH 7.70 7.74 7.87 7.70 7.65 8.05 7.33 7.55 7.49 7.72

VIII.2.6- Conductivité électrique

Les résultats de la conductivité électrique, compris entre 0.05 à 0.24 indiquent des sols
non salés dans l’ensemble des échantillons. Le taux des sels solubles dans les sols est en
fonction de la profondeur, de la texture, de l’évapotranspiration ainsi que l’humidité du profil
(Bendaanoun, 1981).

Tableau n° 30 : la conductivité électrique du sol des stations étudiées

STATIONS S1 S2 S3 S4 S5 S6 S7 S8 S9 S10

Cond 0,12 0,09 0,13 0,16 0,07 0,05 0,24 0,06 0,20 0,13

(ms/cm)

VIII.2.7- Calcaire total et Calcaire actif

Dans notre zone d’étude, le taux de calcaire total varie entre 3 % à 34.80 %, pour
l’interprétation de la teneur en calcaire total conformément à la norme internationale de
LANO décrite, le taux de calcaire total est très hétérogène. Cette teneur est liée à la nature de
la roche mère. La présence de calcaire confère au sol des caractéristiques spécifiques en

93
Chapitre VIII : Etude pédologique

termes de comportement physique et chimique et influe sur son activité biologique, expliquant
ainsi l’installation des garrigues qui résultent des dégradations des formations forestières
(Benabdelli, 1983). Ces pourcentages ont fait ressortir l’existence de quatre classes de sols :

▪ Classe 1 : Sols fortement calcaires pour les stations S6, S9 et S10 avec un taux de
26.60 %, 33.60 % et 34.80 % respectivement.
▪ Classe 2 : Sols modérément calcaires pour les stations S1 et S3 avec un taux de 18 %
et 18.80 % respectivement.
▪ Classe 3 : Sols faiblement calcaires pour les stations S2, S4 et S5 avec un taux de 6,
7.60 % et 6.40 % respectivement.
▪ Classe 4 : Sols non calcaires pour les stations S7 et S8 avec un taux de 3 % et 4.80 %
respectivement.

Les teneurs en calcaire actif sont le plus souvent inférieurs à 5.50 %. Elles atteignent
9.80 % en S4 et 12.87 % en S5.

Tableau n° 31 : le taux de calcaire du sol des stations étudiées

STATIONS CT (%) CA (%) Sol


S1 18 4.38 Modérément calcaire
S2 6 2.38 Faiblement calcaire
S3 18.80 5.38 Modérément calcaire
S4 7.60 9.80 Faiblement calcaire
S5 6.40 12.87 Faiblement calcaire
S6 26.60 4.25 Fortement calcaire
S7 3 1.13 Non calcaire
S8 4.80 0.50 Non calcaire
S9 33.60 0.25 Fortement calcaire
S10 34.80 5.50 Fortement calcaire

94
Chapitre VIII : Etude pédologique

VIII.2.8- Matière Organique

Les résultats des analyses de matière organique sont récapitulés dans le tableau ci-
dessous :

Tableau n° 32 : Teneurs de matière organique des sols des stations étudiées

STATIONS S1 S2 S3 S4 S5 S6 S7 S8 S9 S10

MO (%) 10.9 7.44 7.54 6.70 6.65 5.21 4.46 4.96 9.30 6.35

D’après les résultats des analyses de la matière organique, nous avons obtenu des
valeurs variantes entre 4.46 % à 10.90 %. Le taux de matière organique est très variable. Il
faut noter que la quantité de matière organique dépend de l’âge et du type du groupement,
mais aussi de l’abondance des éléments grossiers. Ces derniers ont pour effet de concentrer le
système racinaire et les substances organiques dans les interstices (Stambouli, 2010). Pour
l’expression des résultats en se basant sur l’échelle de LANO/CA, tous les sols des stations
ont des teneurs riches en matière organique Huetz Delemps (1980).

95
Chapitre IX :
Etude floristique saisonnière
Chapitre IX : Etude floristique saisonnière

Selon Gounot (1969) et Daget (1976), pour toutes les études floristiques fondées sur
des relevés de terrain, l’échantillonnage est la première étape du travail, "C'est un travail assez
délicat, exigeant quelques pratiques et, en tout cas, certaines précautions élémentaires"
(Guinochet, 1955).

IX.1- Méthodologie

IX.1.1- Echantillonnage

Pour la caractérisation de la phytodiversité, nous avons retenu la méthode stigmatiste


Zuricho Montpeliéraine mise au point par Braun-Blanquet (1951).

Entre 2014 à 2017, nous avons entamé le suivi spatio-temporel durant plus de 3 ans,
sur les deux plans qualitatifs et quantitatifs. Cette étude est basée sur l'analyse des variations
spatiales et temporelles de la structure et de la composition floristique, (Lepart et Escarre,
1983), en plus de laquelle il faut ajouter celle des conditions écologiques locales dans un
contexte écologique sectoriel uniforme (Tab. 33). Elle est basée sur la notation des
coordonnées géographiques, l’altitude, l’exposition, la pente, le substrat, le taux de
recouvrement et la physionomie de la végétation et d’autres facteurs écologiques déterminants
(Dagnelie, 1970).

Tableau n° 33 : Caractérisation géographique de chaque station dans la zone d’étude

Pente en
Stations Coordonnées Altitude (m) Exposition
%
S1 X:0°46'229" O Y: 35°15'975" N 762 25 Sud –Est
S2 X: 0°46'278" O Y: 35°16'047" N 771 25 Sud- Ouest
S3 X: 0°46'238" O Y: 35°16'134" N 800 5 Sud
S4 X: 0°46'767" O Y: 35°16'374" N 1006 5 Nord-Ouest
S5 X: 0°46'774" O Y: 35°15'514" N 935 50 Nord-Ouest
S6 X: 0°46'375'' O Y: 35°16'226'' N 833 15 Sud- Ouest
S7 X: 0°46'521'' O Y: 35°16'289'' N 859 30 Sud
S8 X: 0°46'567'' O Y: 35°16'097'' N 846 10 Sud- Ouest
S9 X: 0°45'826'' O Y: 35°16'073'' N 710 25 Sud- Est
S10 X: 0°45'917'' O Y: 35°15'969'' N 680 60 Sud-Est

96
Chapitre IX : Etude floristique saisonnière

IX.1.2- Choix des stations

Le choix de l'emplacement de ces relevés s’est fait selon deux niveaux de perception
successifs (Gehu, 1980) :

▪ Une première vision à l'échelle paysagère amène à choisir les éléments majeurs,
significatifs, représentatifs et répétitifs du paysage végétal (formations végétales) que
nous avons étudié ;
▪ Une deuxième vision à l'intérieur de l'élément paysager choisi guidera le choix de
l'emplacement du relevé et de ses limites. Les critères fondamentaux du choix de
d'emplacement et des limites du relevé sont l'homogénéité floristique et l'homogénéité
écologique de la station.
▪ Trente relevés répartis sur 10 stations ont été réalisés selon une démarche
phytoécologique. Les relevés floristiques d’une surface de 100 m² sont réalisés et
suivies pendant une période de 4 ans (2013, 2014, 2015, 2016).

IX.1.3- Les caractères analytiques

Durant le suivi, des listes floristiques sont établies en tenant compte de toutes les
espèces présentes dans chacun des relevés, qui sont affectées de deux coefficients, le premier
exprimant leur abondance-dominance (estimation du nombre d'individus et surface de
recouvrement), le second leur sociabilité (mode de répartition des individus sur la surface
étudiée).

IX.1.3.1- Echelle d'abondance-dominance (Braun-Blanquet et al., 1952) :

▪ + : individus peu abondants à très faible recouvrement.


▪ 1 : individus assez abondants, mais à faible recouvrement.
▪ 2 : individus très abondants, recouvrement au moins 1/20.
▪ 3 : nombre d'individus quelconque, recouvrement 1/4 à 1/2.
▪ 4 : nombre d'individus quelconque, recouvrement 1/2 à 3/4.
▪ 5 : nombre d'individus quelconque, recouvrement plus de 3/4.

97
Chapitre IX : Etude floristique saisonnière

IX.1.3.2- Echelle de sociabilité (Braun-Blanquet et al., 1952) :

▪ 1 : individus isolés
▪ 2 : en groupes
▪ 3 : en troupes
▪ 4 : en petites colonies
▪ 5 : en peuplements denses

IX.1.3.3- Stratification

Au niveau de notre zone d’étude, les quatre strates retenues pour l’identification des
formations végétales ont été déterminées selon l’échelle de la stratification avancée par
Benabdeli, (1996) pour la végétation ligneuse de l’Oranie :

▪ La strate arborescente : hauteur de 4 m et plus


▪ La strate arbustive : entre 1.50 m et 4 m.
▪ La strate buissonnante : entre 0.50 m et 1.50 m.
▪ La strate herbacée : moins de 0.50 m.

IX.1.3.4- La détermination des espèces végétales

Concernant les espèces végétales non reconnues sur place, des échantillons ont été
prélevés puis identifiés à partir des descriptions de quelques ouvrages tels que la nouvelle
flore d’Algérie de Quézel et Santa (1962, 1963) et d’Afrique du nord de Maire (1952-1987)
complétée au besoin par le guide de la flore méditerranéenne et autres flores algériennes. Les
ouvrages et les outils nécessaires qui nous ont aidés pour l’identification de notre patrimoine
floristique des monts de Tessala sont :

▪ Toute la nature méditerranéenne (Sterry, 2014)


▪ Guide de la flore méditerranéenne, (Bayer et al., 2009)
▪ Larousse : l’herbier des plantes sauvage (Thierry olivaux, 2011)
▪ La grande flore en couleurs de (Gaston et Robert, 1990)
▪ Afrique du Nord de Maire (1952–1987).
▪ Flore du Sahara (Ozenda, 1977).

98
Chapitre IX : Etude floristique saisonnière

▪ Nouvelle Flore de l'Algérie et des régions désertiques méridionales (Quézel et


Santa, 1962, 1963).
▪ Le site de téla botanica projet de la flore d’Afrique du nord.
▪ Le logiciel Plant Net.
La nomenclature retenue dans cette étude correspond à celle de ce dernier ouvrage,
avec la dernière nomenclature ajoutée par d’APG IV, 2016.

IX.1.3.5- Echelles de la richesse floristique

La richesse floristique est définie par Ake assi (1984) comme le nombre d'espèces
recensées à l'intérieur des limites d'un territoire, compte tenu de sa surface. Elle désigne donc
le nombre de taxons qui se trouvent dans ce milieu, sans juger de leur fréquence, ni de leur
abondance, ni même de la taille et de la productivité des espèces rencontrées (Kouame,
1998). La richesse floristique a permis de faire une étude comparative entre des différentes
saisons. Daget et Poissonet (1991, 1997) et Daget (1976) présentent l’échelle de référence
suivante, pour l’estimation des richesses floristiques stationnaires, mensuelles et saisonnières.

▪ Flore raréfiée : moins de 5 taxons dans l’unité de milieu.


▪ Flore très pauvre : de 6 à 10 taxons.
▪ Flore pauvre : de 11 à 20 taxons.
▪ Flore moyenne : de 21 à 30 taxons.
▪ Flore assez riche : de 31 à 40 taxons.
▪ Flore riche : de 41 à 50 taxons.
▪ Flore très riche : de 51 à 75 taxons.
▪ Flore particulièrement riche : plus de 75 taxons.

IX.1.3.6- Spectre biologique

La classification des types biologiques pour les végétaux, en grande partie est fondée
sur le mode de protection de leurs bourgeons face au froid et à l’enneigement. La végétation
est caractérisée par sa physionomie et ses variations qui sont les résultats des types
biologiques qui la composent. Cette physionomie peut être exprimée par le spectre biologique
qui est la proportion des divers types biologiques. Les types biologiques permettent d’établir
une appréciation qualitative de la végétation en rapport avec les conditions climatiques. Ils
expriment, par le spectre biologique, l'adaptation aux divers milieux (Lebrun, 1966).

99
Chapitre IX : Etude floristique saisonnière

Ils ont distingué cinq types fondamentaux reconnus par Raunkiaer (1934).

▪ Les phanérophytes sont représentées par des plantes (arbres, arbustes, arbrisseaux et
lianes) dont les bourgeons dépassant 25cm de hauteur.
▪ Les chaméphytes sont formées de sous arbrisseaux, herbes et plantes subligneuses,
dont les bourgeons ne dépassant pas 25 cm de hauteur.
▪ Les hemicryptophytes regroupent les plantes basses à bourgeons pérennants situés au
ras du sol.
▪ Les géophytes constituent des plantes dont les organes de conservation sont
souterrains (rhizomes, bulbes, tubercules).
▪ Les thérophytes ou plantes annuelles passent la mauvaise saison à l'état de graines.

IX.2- Résultats et Discussion

Evaluation de la dynamique de la biodiversité végétale

La connaissance de la composition de la flore des monts de Tessala et de son évolution


spatio-temporelle est un préalable indispensable à toute mise au point de stratégies de
conservation. C’est la raison pour laquelle, depuis quatre ans, des études floristico-
écologiques ont été entreprises dans différentes stations avec un suivi d’une manière
permanente (chaque mois). Le suivi de la dynamique de phytodiversité a permis une meilleure
connaissance de la constitution et de la répartition de la flore des monts de Tessala.

L’inventaire floristique des 30 relevés effectués sur les 10 stations retenues a permis
d’établir une liste de 152 espèces. Cette liste a fait l’objet de plusieurs traitements tels que la
richesse spécifique, le taux de rareté, les spectres biologiques, les types morphologique et bio-
morphologiques, les types biogéographiques des espèces recensées ainsi que les différentes
familles auxquelles appartiennent ces espèces de chaque station et cela durant toutes les
saisons.

IX.2.1-Richesse Floristique

IX.2.1.1- Richesse floristique par station

Le nombre d'espèces recensées au niveau des monts de Tessala est de 152 espèces.
Cette richesse stationnelles varie de 64 à 96 espèces (Fig. 44). Selon les classifications de
Daget et Poissonet (1991, 1997), la richesse floristique des stations S1, S2, S3, S4, S8, S9 et

100
Chapitre IX : Etude floristique saisonnière

S10 peut être qualifiée comme flore particulièrement riche. Par contre dans les stations S5, S6
et S7, cette flore peut être qualifiée comme une flore très riche. La variation de la composition
et la richesse floristique varient toujours d’une station à l’autre lors d’une diminution du taux
de recouvrement des espèces. En effet, suite aux longues perturbations de l’écosystème,
l’action anthropique favorise les dégradations conduisant jusqu’à l’extinction de certaines
espèces. Sheuyange et al., (2005) ont montré que ces changements, en termes de composition
et de richesse en espèces végétales, sont plus remarquablement exprimés par le biais de la
variabilité spatiale. Selon les mêmes auteurs, c’est essentiellement la variation de la
pluviométrie qui conditionne la répartition spatiale des espèces végétales.

RICHESSE FLORISTIQUE PAR STATION

96
90 91
83 85
79
74 75
64 64

S1 S2 S3 S4 S5 S6 S7 S8 S9 S10

Figure n° 44 : Richesse floristiques des stations échantillonnées.

IX.2.1.2-Richesse floristique saisonnière

La richesse floristique se concentre dans les deux saisons, 140 espèces au printemps et
86 espèces durant l’été. La flore de ces deux saisons peut être qualifiée comme flore
particulièrement riche. Par contre, la flore de l’hiver avec 59 espèces est une flore très riche.
En revanche, à l’automne, les 22 espèces rencontrées qualifient cette flore comme moyenne.

La richesse floristique, qui traduit, au moins partiellement, la structure et le


fonctionnement des communautés végétales, est très influencée par le régime pluviométrique
et varie fortement d’une saison à l’autre. Elle est utilisée pour la caractérisation qualitative de
l’écosystème puisque l’augmentation de la richesse floristique durant le printemps et l’hiver

101
Chapitre IX : Etude floristique saisonnière

est considéré à l’origine d’un processus d’auto-restauration d’un écosystème dégradé (Bonet,
2004 ; Zhang et al., 2005).

La variation de la composition et la richesse floristique, entre les quatre saisons semble


être plus influencée que par la localisation géographique.

Le pâturage intense au cours de la saison sèche est responsable du changement de la


structure et la composition de la végétation. À long terme, il peut causer une réduction de la
vitesse de la revégétalisation après les premières pluies qui suivent une sécheresse (Kinloch
et friedel, 2005 ; Metzger, 2005). La sécheresse saisonnière semble affecter la richesse
floristique plus que l’activité animale. Par conséquent, il semble aussi que la saison
défavorable soit la cause essentielle des modifications de la composition floristique.

Automne; 22
Hiver; 59

Eté; 86

Printemps; 140

Figure n° 45 : Richesse floristiques par saisons de toutes les stations échantillonnées.

Les richesses floristiques mensuelles au niveau des monts de Tessala varient entre 6 et
126 espèces (Fig. 46), c’est une confirmation que les saisons propices favorisent
l’augmentation du cortège floristique. Selon les résultats obtenus, nous pouvons confirmer
que la période optimale de l’échantillonnage est le mois de mai et l’intervalle mensuel idéal
pour faire un suivi de végétation se situe entre le mois de mars et d’août.

102
Chapitre IX : Etude floristique saisonnière

RICHESSE FLORISTIQUE PAR MOIS


140 126
117
120
100
100
80
80
58 56
60
36
40
18 19
20 11 10 6
0

Figure n° 46 : Richesse floristiques mensuelle des stations échantillonnées.

IX.2.2-Spectre biologique

IX.2.2.1-Spectre biologique global

Dans notre zone d’étude, les données mesurées révèlent que les thérophytes restent le
type prédominant et le mieux représenté (56 espèces, soit 37 %), ensuite viennent les
hémicryptophytes (35 espèces, soit 23%), les phanérophytes (24 espèces, soit 16%), les
chaméphytes (15 espèces ce qui correspond à 10 %), les nanophanérophytes et les géophytes
(11 espèces, soit 7%). La répartition globale des types biologiques suit le schéma suivant :
Th > Hé > Ph > Ch > Nano > Géo, ce qui rejoint l’ordre de présence de types biologiques
dans les monts de Tessala établi par Bouterfas et al., (2013) et Fertout et al., (2015). Cette
distribution générale des types biologiques correspond aussi à celles décrites dans le Nord-
ouest de l’Algérie par Kadi-Hanifi (2003) ; Benabadji et al., (2009) et Chérifi et al., 2011.
Ces variations des spectres biologiques sont liées essentiellement aux variations locales des
paramètres bioclimatiques ainsi qu’aux pressions multiples exercés par l’homme et l’animal
(Sauvage, 1961). Elles reflètent bien le lien entre les types biologiques dominant un spectre,
le degré de dégradation de l’environnement et les contraintes associées à chaque milieu
particulier Verlaque et al., (2001) ; Latrèche et Mehdadi (2006).

103
Chapitre IX : Etude floristique saisonnière

Type biologique
Phanérophyte
16%

Thérophyte Nanophanérophyte
37% 7%

Hémicryptophyte
23%

Chaméphyte
10% Géophyte
7%

Figure n° 47 : Spectre biologique global

IX.2.2.2-Spectre biologique par station

Au niveau des stations étudiées, nous avons révélé trois groupes :

Le groupe G1 ou la répartition des types biologiques suit le schéma suivant : Th > Hé


> Ph > Ch > Géo dans les stations S1 et S3, ce qui rejoint l’ordre de présence de types
biologiques globalement dans les monts de Tessala.

Le groupe G2 qui suit le schéma suivant : Th > Ph > Hé > Ch > Géo dans les stations
S2 et S7, par contre le groupe G3 suit le schéma Ph ≥ Th > Hé > Ch > Géo dans les stations
S4, S5, S6, S8, S9 et S10. Ce constat confirme la dominance des thérophytes dans les trois
groupes, cette thérophytisation est favorisée par le court cycle biologique des espèces
annuelles, ce qui leur permet d’occuper le sol rapidement quand les conditions sont favorables
à leur développement.

Les phanérophytes sont représentés par un taux très important dans les groupes 2 et 3
ce qui s’explique par le degré de la dégradation de ces formations végétales (Aidoud, 1983).

Les hémicryptophytes occupent le deuxième volume dans les trois groupes. Leur
abondance dans les pays du Maghreb est due à la présence de matière organique et de
l’humidité.

Les chaméphytes occupent dans tous les groupes le quatrième rang. Cette présence
s’explique par la bonne adaptation aux conditions du milieu, tels que la sécheresse estivale et

104
Chapitre IX : Etude floristique saisonnière

à la lumière (Anderson, 1988). Selon Le Houerou (1992) le surpâturage entraine le


développement des chaméphytes. La très faible proportion de géophytes est à mettre en rela-
tion avec un climat qui favorise le développement des espèces à cycle court (Aidoud, 1983).

45

40

35

30

25
20

15

10
5

0
S1 S2 S3 S4 S5 S6 S7 S8 S9 S10

Phanérophytes Nanophanérophyte Hémicryptophytes Géophytes Chaméphytes Thérophytes

Figure n° 48 : Spectre biologique des espèces échantillonnées par station

IX.2.2.3-Spectre biologique saisonnier

D'une façon générale, les monts de Tessala présentent des répartitions différentes des
spectres biologiques dans l'espace et dans le temps. Les thérophytes occupent une place
importante au moins dans toutes les saisons, ensuite viennent les hémicryptophytes
(printemps et été), et les phanérophytes (hiver et automne), suivis par les chaméphytes et les
géophytes.

P: Th Hé Ph Ch Gé E: Th Hé Ph Ch Gé
H: Th Ph Hé Ch Gé A: Th Ph Hé Ch Gé
En général, les thérophytes sont les plus dominants dans toutes les saisons au moins en
nombre. Leur présence dans notre milieu semi-aride est liée à leur stratégie d'adaptation.
Plusieurs auteurs soulignent que les thérophytes sont le type biologique qui dépend
directement des précipitations (Quézel, 1965 ; Carrière, 1989 ; Akpo et Grouzis, 1992 ;
Monod, 1992). D'autres lient leur présence à l'état de la surface du sol (Nègre, 1966 ; Kadi-
Hanifi, 2003). Daget (1980) et Barbero et al., (1990) soulignent que la thérophytie est une
stratégie d'adaptation à la sécheresse. Grime (1977) lie leur présence aux perturbations des
milieux. Guinochet et Quézel (1954) indiquent que la présence des sables même en couche

105
Chapitre IX : Etude floristique saisonnière

réduite dans les habitats sahariens entraine le développement des psammophytes, surtout
annuelles. En effet, Monod (1992) indique que les thérophytes ne présentent pas d'adaptations
morphologiques particulières à l'aridité. Elles échappent aux conditions extrêmes par l'état des
graines. Il apparaît que la présence des thérophytes est en général liée aux précipitations.
Quant aux phanérophytes et aux hémicryptophytes, ils occupent la deuxième position dans
toutes les saisons, les phanérophytes sont les plus adaptés puisqu'ils ont un système racinaire
qui leur permet de rechercher l'eau le long des sols pendant les mauvaises saisons. De plus, les
hémicryptophytes sont très fréquents quand les conditions hydriques sont favorables et les
températures ambiantes sont tempérées (Floret et al., 1990 ; Lemée, 1954).

Les chaméphytes sont généralement adaptés aux conditions des milieux arides (aux
basses températures et à l'aridité selon Raunkier (1934) et Floret et al., 1990), puisque leur
présence durant toute l'année est assurée par le biais de leur physiologie et leurs adaptations
anatomique et morphologique (Monod, 1992).

Les géophytes sont moins représentées durant toutes l’année, Elles sont considérées
par Monod (1992) comme des plantes vivaces arido-passives pour résister à des conditions
extrêmes (la sécheresse, basse température) en limitant leur croissance ou en la supprimant
temporairement.
50
45
40
35
30
25
20
15
10
5
0
Hiver Printemps Eté Autumn

Phanérophytes Nanophanérophyte Hémicryptophytes Géophytes Chaméphytes Thérophytes

Figure n° 49 : Spectre biologique des espèces échantillonnées par saison

106
Chapitre IX : Etude floristique saisonnière

IX.2.3- Spectre bio-morphologique

IX.2.3.1-Spectre morphologique global

Dans les monts de Tessala, les formations végétales sont représentées


physionomiquement par quatre strates : arborescente, arbustive, buissonnante et herbacée.
L’analyse de proportion de diverses catégories des types morphologiques décelés est variable.
Dans notre cas, quatre catégories sont prises en considération par ordre d’importance
décroissant : Les herbacées (68 %), la strate buissonnante (12 %), la strate arbustive (11 %) et
la strate arborescente (10%).

A ce sujet, ces types de formations végétales sont le résultat de plusieurs facteurs tels
que l’intervention de l’homme avec certains aménagements forestiers. Le surpâturage exerce
certaines influences sur la répartition des différents types morphologiques (Le Floch, 2001).
Ainsi, les changements climatiques favorisent le développement des espèces de strates
herbacées et buissonnantes (Aboura, 2006). En résumé, sur le plan structurel, le spectre
morphologique des monts de Tessala montre une dominance massive des strates
arborescentes, arbustives et arbrisseaux et sous-arbrisseaux. Nous avons observé que la
dynamique forestière du site présente une forte capacité de régénérat ion. Ce même constat est
relayé par Saidi et al., (2016). Même si une partie de la zone d’étude est dégradée, il reste des
zones ayant une structure assez intacte qui donnent à cette forêt un intérêt biologique
considérable.

Arborescente
10%
Arbustive
11%

Buissonnante
12%
Herbacée
67%

Arborescente Arbustive Buissonnante Herbacée

Figure n° 50 : Spectre morphologique global des espèces échantillonnées

107
Chapitre IX : Etude floristique saisonnière

IX.2.3.2- Spectre bio-morphologique global

L’analyse des spectres bio-morphologiques nous a permis de dégager six strates selon
leurs descriptions morphologiques et leurs cycles biologiques : D’après les résultats obtenus,
les herbacées vivaces dominent nettement le spectre bio-morphologique global avec les
herbacées annuelles qui occupent la deuxième place avec des taux respectifs de 35.53 % et
32.24 %. Les arbrisseaux et sous-arbrisseaux occupent la troisième place avec un taux de 12.5
% suivi par les herbacées bisannuelles avec un taux de 9.21 %. Quant aux arbres et arbustes,
ils restent les moins présents et leurs taux sont de 5.26 %. Il est bien établi que les conditions
du milieu influencent d’une manière ou d’une autre le développement et la répartition des
espèces. A cet égard, le spectre bio-morphologique est révélateur du climat local qui façonne
la structure de la végétation.

54
49

19
14

8 8

ARBRE ARBUSTE ARBRISSEAU ET HERBACÉES HERBACÉES HERBACÉES


SOUS-ARBRISSEAU VIVACES ANNUELLES BISANNUELLES

Figure n° 51 : Spectre bio-morphologique global

IX.2.3.3- Spectre bio-morphologique par station

Au niveau des stations étudiées, la proportion des types bio-morphologiques est


comme suite : les herbacées vivaces dominent nettement le spectre bio-morphologique des dix
stations échantillonnées (S1, S2, S3, S4, S5, S6, S7, S8, S9 et S10) avec des taux
respectivement de 44.79 %, 37.35 %, 40 %, 30.59 %, 35.49 %, 40.54 %, 26.56 %, 31.65 %,
38.67 % et 32.97 %. Les herbacées annuelles occupent la deuxième place pour les mêmes
stations avec des taux respectivement de 26.04 %, 33.73 %, 33.33 %, 25.88 %, 23.44 %,
20,27 %,31.25 %,22.78 %, 26.67 % et 23.08 %. Les herbacées bisannuelles occupent la

108
Chapitre IX : Etude floristique saisonnière

troisième place avec des taux respectifs de 8.33%,7.23 %, 7.78 %, 5.88 %, 10.94 %, 5.41 %,
7.81 %, 7.59 %, 8 % et 10.99 %. Ensuite viennent les arbrisseaux et sous-arbrisseaux qui
occupent la quatrième place avec des taux respectivement de 15.63 %, 18.07 %, 13.33 %, 20
%, 20.31 %, 22.97 %, 18.75 %, 18.99 %, 16 % et 17.58 %. Quant aux arbres et arbustes, ils
restent les moins présents et leurs taux sont compris respectivement entre de 1.05 % à 7.69 %
et 0% à 12.66 %. L’accroissement des herbacés annuelles et des herbacées vivaces reflètent
ainsi une dégradation intense dans les dix stations étudiées. Dans les zones arides, où le
surpâturage et l’agriculture induisent les changements structuraux et fonctionnels des
formations végétales naturelles, toute réduction accentuée du couvert des espèces vivaces peut
engendrer des modifications de la composition floristique et provoquer l’apparition de
phénomènes érosifs au niveau du sol (Kaya et Raynal, 2001 ; Gondard et al., 2003).

50
45
40
35
30
25
20
15
10
5
0
S1 S2 S3 S4 S5 S6 S7 S8 S9 S10

Arbre Arbuste Arbrisseau et sous arbrisseau


Herbacée vivace Herbacée annuelle Herbacée bisannuelle

Figure n° 52 : Spectre bio-morphologique des espèces échantillonnées par station

IX.2.3.4-Spectre bio-morphologique saisonnier

Le tableau (Anx. 10) et la figure 53 montrent que l’analyse de la végétation dans son
spectre bio-morphologique saisonnièr fait ressortir les constatations suivantes :

Hiver: Ha > Hv > As > At > Hb > A

Printemps: Ha > Hv > As > Hb > At > A

Eté: Hv >Hb > Ha > As > At > A

Automne: Hv >As > Hb > Ha > At > A

109
Chapitre IX : Etude floristique saisonnière

Durant les deux saisons de l’hiver et du printemps : les herbacées annuelles dominent
nettement le spectre bio-morphologique avec des taux respectivement de 35.59 % et 34.29 %.
Les herbacées vivaces occupent la deuxième place pour les mêmes saisons avec des taux
respectivement de 30.51 % et 32.86 %. Les arbrisseaux et sous-arbrisseaux occupent la
troisième place avec un taux de 13.56 % et 12.86 %. Ensuite, viennent les herbacées
bisannuelles qui occupent la quatrième place avec un taux respectivement de 6.78 % et 10 %.
En revanche durant les saisons d’été et d’automne : les herbacées vivaces dominent nettement
le spectre bio-morphologique avec des taux respectivement de 41.86 % et 40.91 %. Les
herbacées bisannuelles qui occupent la deuxième place pour la saison d’été avec un taux de
33.72 % et les arbrisseaux et sous-arbrisseaux occupent la deuxième place pour la saison
d’automne avec un taux de 22.73 %. Ensuite viennent les herbacées annuelles qui occupent la
quatrième place avec un taux respectivement de 11.63 % et 9.09 %.

Quant aux arbres et arbustes, ils restent les moins présents durant les quatre saisons et
leurs taux sont compris respectivement entre de 2.33 % à 5.08 % et 3.49 % à 9.09 %. Les
espèces herbacées annuelles et vivaces sont largement dominées durant les saisons hiver et
printemps, et constituent une bonne adaptation à la forte variabilité de la pluviométrie. Ainsi,
les rigueurs climatiques favorisent le développement des espèces herbacées annuelles et
vivaces à cycle court au dépend des ligneux vivaces généralement plus exigeants quant aux
besoins hydrique et trophique (Aboura, 2006). Au cours des saisons humides, une explosion
de la germination des annuelles est remarquée dans l’ensemble des zones arides nord-
africaines alors que les ligneux bien adaptés à l’aridité sont, lentement, mais assez
irrémédiablement influencés par les perturbations (Bonet, 2014 ; Ni-J, 2003).

La reconstitution de la végétation, les variations interannuelles de la composition


floristique et de la production dépendent étroitement de la production de semences et de leurs
facultés germinatives. Elles reposent également sur les phénomènes de résistance au déficit
hydrique et de compétition. Ces caractéristiques sont favorisées par un certain nombre
d'adaptations des espèces végétales aux conditions de semi-aridité. Celles-ci se situent à deux
niveaux :

▪ L’adaptation à la contrainte sécheresse, effet permanent des conditions d’aridité ;


▪ L’adaptation au risque sécheresse, c'est-à-dire au caractère aléatoire des conditions
édapho-c1imatiques qui règnent au moment de la phase de levée et d'établissement des
espèces.

110
Chapitre IX : Etude floristique saisonnière

La majorité des espèces passent la longue saison sèche sous forme de diaspores, c'est-
à-dire à l'état de vie ralentie. Cela explique le taux moins important des herbacées annuelles
durant les deux saisons d’été et d’automne, ce qui constitue une excellente stratégie
d'adaptation aux sévères conditions d'aridité, permettant de surmonter les conditions
exceptionnelles de sécheresse.

L'abondante présence des herbacées bisannuelles, permet de faire face aux aléas
climatiques en assurant la levée lors des événements pluvieux qui se succèdent au cours de la
période de pluies irrégulières.

45
40
35
30
25
20
15
10
5
0
Hiver Printemps Eté Autumn

Arbre Arbuste Arbrisseau et sous arbrisseau


Herbacée vivace Herbacée annuelle Herbacée bisannuelle

Figure n° 53 : Spectre bio-morphologique des espèces échantillonnées par saison

IX.2.4-Spectre phytogéographique

En se référant aux subdivisions phytochorologiques de la nouvelle flore d’Algérie,


telles que proposées par Quézel et Santa (1962,1963), nous avons retenu les catégories
suivantes :

Les espèces méditerranéennes (incluant les méditerranéennes stricts, les ouest


méditerranéens, ibéro-mauritaniennes, les ibéro-marocaines, les sub–méditerranéennes et
circum- méditerranéennes.) représentent 53.95 % de l’ensemble de la flore des monts de
Tessala. Les éléments méditerranéens sont représentés par 63 espèces soit 41.45 % des
effectifs totaux. Ces chiffres confirment bien l'appartenance du territoire étudié à la flore
méditerranéenne (Quézel, 1979).

111
Chapitre IX : Etude floristique saisonnière

Les éléments endémiques et subendémiques dans notre milieu ne sont pas négligeables
(10 espèces), ce qui porte le taux d'endémisme de notre flore des monts de Tessala à près de
6.58 %.

Le caractère méditerranéen de la flore de notre zone d’étude est nuancé par des
influences nordiques et plurirégionales (43 espèces, soit 28.29 %).

Les espèces plus nordiques, eurasiatiques, eurasiatique centrale, paléo-tempérées et


circum-boréales notamment, forment un groupe floristique assez important totalisant 17
espèces, soit 11.18 % de la flore, Selon Maire (1928), l’élément nordique s’est introduit en
Afrique du nord lors de périodes humides plus anciennes que le quaternaire, à travers deux
voies de migration, une voie ibérique (pont amalour-rifain) et une voie italienne (pont sicilio-
tunisien). Nous trouvons ici une tendance qui se traduit par une pénétration plurirégionale
européenne moins marquée (européens–méditerranéennes, européens, eurasiatique, Afrique
septentrionale et européens méridionales), mais les espèces à large répartition tempérée
(paléo-tempérées, cosmopolites, sub-cosmopolites, paléo-sub-tropicales et circum-boréales)
sont aussi bien représentées.

Le tableau 34 indique 20 éléments phytogéographiques faiblement représentés (avec


une espèce). La majorité de ces éléments est représentée par une espèce, mais malgré leurs
faibles participations, ils contribuent à la diversité et à la richesse du potentiel phylogénétique
de la zone d’étude et subventionne la richesse des essences en région méditerranéenne
(Quézel et al., 1999).

112
Chapitre IX : Etude floristique saisonnière

Tableau n° 34 : Spectre biogéographiques des espèces recensées au niveau des monts de


Tessala
Nombre
Type chorologiques Spectre phytogéographiques %
d’espèces
Endémiques 01
Endémiques nord-africain 04
End. Algéro-Marocain 01
Espèces endémiques 10
End. Algéro-Tunisienn 01
(6.58)
End. Ibéro- nord-africain 01
End. Nord Afrique Sicile 01
End. Européen sub nord-africain 01
Méditerranéen 63
Ouest Méditerranéen 07
Espèces
Ibéro- Mauritanien 06 82
Méditerranéennes
Ibéro- Marocain 01 (53.95)
Sub –méditerranéen 01
Circum- méditerranéen 04
Eurasiatique 08
Espèces nordiques Eurasiatique centrale 01 17
Paléo-tempéré 05 (11.18)
Circum-Boréale 03
Européen –Méditerranéen
12
Atlantique-Méditerranéen
03
Paléo-Sub- tropicale
03
Européen
01
Euro-Asiatique Afrique septentrionale
01
Méditerranéen-Asiatique
02
Sud- Méditerranéo- Saharien
01
Méditerranéen –Macaronésien
01
Méditerranéen-Irano- Touranien
Espèces 02
Canarien-Méditerranéen 43
plurirégionales 03
Cosmopolite (28.29)
05
Sub- Cosmopolite
01
Thermo- Cosmopolite
01
Cir- Cosmopolites
01
Nord Tropical
01
Européen méridional
01
Eurasiatique caucasien
01
Eurasiatique Afrique septentrionale
01
Australien Tasmanie
02

113
TYP E…
E N D É M I Q UE S 0,66
E N D É M I Q UE S N O RD -… 2,63
E N D A L G É R O -… 0,66
E N D A L G É R O -… 0,66

11%
E N D I B É R O - N O RD … 0,66
E N D N O R D A F R I Q UE … 0,66
E N D E U R O P É EN S S U B… 0,66

Espèces nordiques
28%

M É D I T E R RA N ÉE N NE S 41,45
Espèces

O U E S T… 4,61
plurirégionales

I B É R O -… 3,95
I B É R O - M A R O CA IN E S 0,66
S U B –… 0,66
C I R C U M-… 2,63
E U R A S I A T I Q UE S 5,26
E U R A S I A T I Q UE … 0,66
P A L É O - T E M P É RÉ E S 3,29
C I R C U M- B OR É AL E S 1,97
E U R O P É E N S –… 7,89

114
A T L A N T I Q UE -… 1,97

IX.2.5-Analyse floristique des familles botaniques


P A L É O - S UB -… 1,97
EUROP ÉENS 0,66
E U R O - A S I A TI QU E … 0,66
7%

M É D I T E R RA N ÉE N NE -… 1,32
Espèces

S U D - M É D I T E RRA NÉO-… 0,66


endémiques

richesse floristique importante comptant 10 genres et 14 espèces.


M É D I T E R RA N ÉE N NE S… 0,66
M É D I T E R RA N ÉE N NE S -… 1,32
C A N A R I E NS… 1,97
C O S MO P O LIT E S 3,29

%. Elles représentent la plus grande diversité soit 25 genres et 32 espèces.


S U B - C O S MO PO LIT E S 0,66
T H E R M O -… 0,66
C I R - C O S M O P OL I T ES 0,66
N O R D T R O P ICA LE S 0,66

le tableau 35 et représentés par la figure 56). 48 familles et 125 genres sont notés.
Figure n° 54 : Spectre chorologique global des espèces échantillonnées
54%
Espèces

E U R O P É E N S… 0,66

Figure n° 55 : Spectre phytogéographique global des espèces échantillonnées


E U R A S I A T I Q UE S… 0,66
méditterranéennes

E U R A S I A T I Q UE … 0,66
A U S T R A L I E N T A S M A NI E 1,32

Les familles les mieux représentées sont celles des astéracées avec un taux de 21.05

Les poacées occupent la seconde place avec un taux équivalent à 9.21 % et une
Les pourcentages des différentes familles et des genres sont recensés (récapitulés sur
Chapitre IX : Etude floristique saisonnière
Chapitre IX : Etude floristique saisonnière

La troisième position est occupée par la famille des lamiacées avec un taux de l’ordre
de 7.89 %, soit 10 genres et 12 espèces.

La quatrième position est occupée par la famille des fabacées avec un taux de l’ordre
5.92 %, soit 06 genres et 09 espèces.

Ainsi dans la végétation de la zone d’étude, les familles prédominantes avec plus de
04 espèces sont les brassicacées (07 genres et 07 espèces), les apiacées (06 genres et 06
espèces), les plantaginacées et les rosacées (04 genres et 05 espèces), les cistacées et les
oléacées (03 genres et 04 espèces). Par contre, les autres 38 familles varient entre trois et une
espèce, tels que les familles à distribution holarctique comme les ranunculacées et qui sont
très faiblement représentées.

20
18
16
14
12
10
8
6
4
2
0

Espèce Genre

Figure n° 56 : Les différentes familles et genres recensées

Les familles les mieux représentées sur les plans génériques et spécifiques sont les
astéracées, les poacées, les lamiacées, les fabacées, les brassicacées, les apiacées, les
plantaginacées, les rosacées, les cistacées et les oléacées, familles où les éléments
méditerranéens sont prédominants. Ces dix familles représentent à elles seules 64.47 % de la
flore des monts de Tessala. Ce sont globalement les mêmes familles qui prédominent dans les
flores du sud oranais (Saidi et al., 2015), de l’Algérois et le Constantinois (Bouzenoune,
1984 ; Boughani, 1987 ; 1995). Selon Ozenda (1991) et Quézel (1965), les asteraceae, les
fabaceae et les poaceae dominent dans le sous-secteur de l’Atlas saharien Aurésio-
constantinois du domaine Maghrébin steppique. Par contre, le domaine saharo-méditerranéen

115
Chapitre IX : Etude floristique saisonnière

se caractérise par la prépondérance des éléments sahariens dominés par les boraginaceae et les
apiaceae. Selon Ozenda (1991), les asteraceae, les poaceae et les fabaceae représentent 35 à
40% de la flore de chaque secteur saharien.

Le rapport du nombre de familles au nombre d’espèces est de 31.58 %. Il est de 14%


pour le sud constantinois et 18% pour le sud algérois. Le coefficient générique, c’est-à-dire le
rapport du nombre de genres au nombre d’espèces atteint dans notre zone d’étude 82.24 %
alors qu’il est de 57% dans la zone limitrophe du sud Constantinois (Boughani, 1995). Les
fortes valeurs de ce coefficient caractérisent des flores appauvries (Diels, 1917 ; Maire, 1938
; Corti, 1942), de sorte qu’en zone aride et au Sahara la plupart des familles ne sont
représentées que par un ou deux genres et la plupart des genres par une ou deux espèces
seulement. Ceci se confirme par les résultats de notre échantillonnage qui compte 28 familles
représentées par un seul genre.

Tableau n° 35 : Inventaires générique et spécifique par famille et par saison durant la


floraison

Famille Espèce Genre Hiver Printemps Eté Automne


Fabaceae 09 6 05 08 03 01
Cupressaceae 02 02 02
Myrtaceae 01 01 01 01
Oleaceae 04 03 03 04
Apocynaceae 01 01 01 01
Pinaceae 01 01 01 01 01 01
Anacardiaceae 03 01 03 03
Rosaceae 05 04 01 05 02
Fagaceae 02 01 02
Adoxaceae 01 01 01 01
Ericaceae 01 01 01 01
Moraceae 01 01 01 01
Rhamnaceae 02 02 01 02
Tamaricaceae 01 01 01
Aristolochiaceae 01 01 01 01
Poaceae 14 10 02 14 10

116
Chapitre IX : Etude floristique saisonnière

Arecaceae 01 01
Cistaceae 04 03 04 03 01
Thymelaeaceae 02 02 02 02 01 01
Asteraceae 32 25 12 29 23 04
Plantaginaceae 05 04 02 05 01 01
Ranunculaceae 02 02 01 01 01
Lamiaceae 12 10 04 12 09 02
Apiaceae 06 06 02 06 05 01
Primulaceae 02 01 02 02 01
Boraginaceae 02 02 02 01 01 01
Rubiaceae 02 02 01 02 01
Orobanchaceae 01 01 01 01
Brassicaceae 07 07 04 07 05
Cucurbitaceae 01 01 01 01
Gentianaceae 01 01 01
Convolvulaceae 01 01 01
Papaveraceae 01 01 01 01
Araliaceae 01 01 01 01
Iridaceae 01 01 01 01
Malvaceae 01 01 01 01
Asparagaceae 03 03 01 02 01
Amaryllidaceae 01 01 01 01
Caryophyllaceae 02 02 01 02
Resedaceae 01 01 01 01 01
Polygonaceae 01 01 01 01 01
Rutaceae 02 01 02 02 01
Crassulaceae 01 01 01 01
Scrophulariaceae 01 01 01 01
Urticaceae 01 01 01 01 01
Fumariaceae 02 01 02 02 01
Hyacinthaceae 02 01 01 01 01 02

117
Chapitre IX : Etude floristique saisonnière

Xanthorrhoeaceae 01 01 01 01
Total 48 152 125 59/26 140/44 86/33 22/17
Le rapport NF/NE 31.58 % 44.07% 31.43% 38.37% 77.27%
Le coefficient 82.24 %
générique

Le nombre des familles par saison varie de 17 en été à 44 durant le printemps. En


revanche le rapport entre le nombre des familles et le nombre d’espèces varie entre 77.27 %
en été à 31.43 % au printemps, ce qui explique l’appauvrissement en nombre de familles
durant les saisons défavorables. Le nombre important des familles dépend des conditions
propices favorisés par le printemps. Plus il y a de chaleur et d’humidité, plus les familles sont
abondantes. Parmi les facteurs les plus importants qui déterminent les adaptations des familles
en richesse et en composition floristique, on trouve la température, les précipitations, les
radiations solaires et les vents. Ces éléments agissent ensemble par un complexe système de
facteurs qui influencent la végétation (Billings et Bliss, 1959 ; Galen et Stanton, 1995). Le
climat est considéré comme le premier facteur, à l’échelle globale, ayant une influence sur la
distribution et la composition des espèces (Mccarty, 2001 ; Pearson et Dawson, 2003). Il est
admis que les conditions climatiques contrôlent la distribution des espèces, ainsi que la
composition des biomes (Emanuel et al., 1985 ; Prentice et al., 1992 ; Pearson et Dawson,
2003).

96
90 91
83 85
79
74 75
64 64

35 38 36 38
34 31 33
30 29 28

NOMBRE DE FAMILLE NOMBRE D’ESPÈCES

S1 S2 S3 S4 S5 S6 S7 S8 S9 S10

Figure n° 57 : Nombre de familles et d’espèces recensées

118
Chapitre IX : Etude floristique saisonnière

L’examen de nombre de famille par station (Fig. 57) varie entre 28 familles (S 06) et
38 familles (S 08 et S 10), ce qui nous permet de conclure que d’une façon générale, les
familles les plus diversifiées sur le plan générique sont celles qui sont les plus riches en
espèces (Chérifi et al., 2011). Ainsi, la végétation de la zone d’étude conserve encore sa
diversité floristique originelle malgré la forte pression de pâturage observée.

IX.2.6- La rareté

Nous avons voulu établir une classification du degré de rareté des espèces des monts
de Tessala telles que mentionnées dans la “Nouvelle Flore de l’Algérie” de Quézel et Santa
(1962-1963) pour mieux appréhender cette notion de rareté localement.

Nos résultats présentés dans la figure 58 montrent qu’environ 18.42 % des espèces
présentent des degrés différents de rareté et 81.58 % et sont communes à des degrés
différents.

Notons que dans notre liste floristique aucune des espèces mentionnées très rares (RR)
n’est une endémique. Ceci souligne le fait que les notions de rareté (faible effectif) et
d’endémisme (répartition géographique réduite) sont tout à fait dissociées. Néanmoins, de
telles espèces, du seul fait de leur rareté ou de leur raréfaction sont jugées remarquables et
donnent une importance toute particulière à la diversité végétale des monts de Tessala. Enfin,
les espèces originaires d’autres continents ou des zones chaudes jouent un rôle très important
au niveau de la rareté de notre flore et majorent la phytodiversité locale.

Degré de rareté 18.42 %

Dégre d'espèces
communes 81.58
%

Figure n° 58 : taux et degré de rareté des espèces recensées

119
Chapitre IX : Etude floristique saisonnière

38,82

24,34

11,18 9,87
7,24 3,95 3,95 0,66

TRÈS TRÈS COMMUN ASSEZ ASSEZ RARE RARE (R) TRÈS RARE RARISSIME
RÉPANDU COMMUN (C) COMMUN (AR) (RR) (RRR)
(CCC) (CC) (AC)

Figure n° 59 : Le degré de rareté détaillé des espèces recensées

IX.2.7- Les secteurs phytogéographiques

L’Algérie a été découpée par plusieurs botanistes tels que Lapie (1909 et 1910),
Maire (1926) ; Quézel et Santa (1962-1963) et ensuite Barry et Celles (1974) en 20 sous-
secteurs phytogéographiques, dont 15 pour le Tell (l’Algérie du nord). Nous avons relevé le
constat suivant : 50 espèces de la flore des monts de Tessala (32.89 %) se rattachent à
l’ensemble du territoire de l’Algérie (incluant tous les 10 secteurs), mais aussi au tell Algérien
(incluant 05 secteurs). Le secteur Oranais (O) : O1, O2, O3 est représenté par 113 espèces soit
74.34 % des effectifs totaux. Ces chiffres confirment bien l'appartenance du territoire étudié
au secteur Oranais et le domaine Maghrébo-tellien de la région méditerranéenne.

32,89 32,89

5,26 5,92 3,29 8,55 2,63 8,55 4,61 3,29 1,32 0,66

Figure n° 60 : La distribution des espèces recensées sur les secteurs de l’Algérie

120
Chapitre IX : Etude floristique saisonnière

IX.2.8- Abondance dominance

Tableau n° 36 : Echelle d’abondance dominance des espèces inventoriées

S1 S2 S3 S4 S5 S6 S7 S8 S9 S10
R R R R R R R R R R R R R R R R R R R R R R R R R R R R R IP Fré
R2
1 2 3 1 2 3 1 2 3 1 3 1 2 3 1 2 3 1 2 3 1 2 3 1 2 3 1 2 3

Strate arborescente 18
Acacia niloticaL. + + + 02 20
.+ .+ .+
+ + + + + + + + + + + + + 08 80
Ceratonia siliqua L. .+ .+ .+ .+ .+ .+ .+ .+ .+ .+ .+ .+ .+
Cupressus sempervirens 1 + + + + + + + 05 50
L. .1 .+ .+ .+ .+ .+ .+ .+
Eucalyptus globulus + + + + 1 1 2 2 1 + + 06 60
Labill. .+ .+ .+ .+ .1 .1 .2 .2 .1 .+ .+
+ + + + 02 20
Ficus carica L.
.+ .+ .+ .+
+ + + + + 03 30
Fraxinus excelsior L. .+ .+ .+ .+ .+
+ + + 02 20
Juniperus communis L. .+ .+ .+
Nerium oleander L. 1 + 1 + + + 1 + + 05 50
.1 .+ .1 .+ .+ .+ .1 .+ .+
Olea europaea var. sativa 2 1 1 + + + 04 40
L. .1 .1 .1 .+ .+ .+
04 40
Olea europaea var. 1 1 + + 1 + + 1 1 1
oleaster L .1 .1 .+ .+ .1 .+ .+ .1 .1 .1

121
Chapitre IX : Etude floristique saisonnière

Pinus halepensis Mill. 2 1 + + + 2 1 1 1 1 05 50


.1 .1 .+ .+ .+ .1 .1 .1 .1 .1
Pistacia atlantica Desf. + + + 02 20
.+ .+ .+
Pistacia terebinthus L. + + + + + 04 40
.+ .+ .+ .+ .+
Prunus dulcis + + + + 03 30
(Mill).D.A.Webb. .+ .+ .+ .+
2 2 1 1 + + + 04 40
Quercus coccifera L. .1 .2 .1 .1 .+ .+ .+
4 4 4 1 + + + 1 03 30
Quercus ilex L. .4 .3 .3 .1 .+ .+ .+ .1
+ + + + + + + + + 06 60
Rosa canina L.
.+ .+ .+ .+ .+ .+ .+ .+ .+
Viburnum tinus L. 2 + + 1 + 2 1 1 + 04 40
.1 .+ .+ .1 .+ .2 .1 .1 .+

Strate arbustive 18
+ + + + + + 04 40
Arbutus unedo L.
.+ .+ .+ .+ .+ .+
+ + + 1 + 1 + + + + + + + + + + + + 08 80
Crataegus oxyacantha L. .+ .+ .+ .1 .+ .1 .+ .+ .+ .+ .+ .+ .+ .+ .+ .+ .+ .+
+ + + 02 20
Ficus carica L. .+ .+ .+
+ + + 02 20
Juniperus communis L. .+ .+ .+
+ + + + + + 04 40
Nerium oleander L.
.+ .+ .+ .+ .+ .+
Oleaeuropaea var. 1 + + 1 + 03 30
oleaster L. .1 .+ .+ .1 .+

122
Chapitre IX : Etude floristique saisonnière

Oleaeuropaea var. sativa + + + 02 20


L. .+ .+ .+
+ + + 1 02 20
Phillyrea angustifolia L. .+ .+ .+ .1
1 1 + 1 2 1 + + 03 30
Pinus halepensis Mill. .1 .1 .+ .1 .1 .1 .+ .+
+ + + + + + + 04 40
Pistacia terebinthus L. .+ .+ .+ .+ + .+ .+
+ + + + 1 + 1. 1 1 2 1 2 + + 2 2 + 09 90
Pistacia lentiscus L.
.+ .+ .+ .+ .1 .+ 1 .1 .1 .1 .1 .2 .+ .+ .1 .1 .+
+ + 1 1 + + + 06 60
Quercus coccifera L. .+ .+ .1 .1 .+ .+ .+
Quercus Ilex L. + + + + + 1 2 1 2 + + + 05 50
.+ .+ .+ .+ .+ .+ .1 .1 .1 .+ .+ .+
+ + 1 + 1 1 + + + 1 1 06 60
Rhamnus alaternus L. .+ .+ .1 .+ .1 .1 .+ .+ .+ .1 .1
2 1 1 + 1 + + 03 30
Rosa sempervirens L.
.1 .1 .1 .+ .1 .+ .+
+ + 1 + + + 04 40
Rubus ulmifolius Schott.
.+ .+ .1 .+ .+ .+
+ + + 2 1 + 1 + + + 1 2 06 60
Tamarix gallica L.
.+ .+ .+ .1 .1 .+ .1 .+ .+ .+ .1 .1
+ + + + 2 1 2 + + + + + + + + 08 80
Ziziphus lotus (L.) Lam. .+ .+ .+ .+ .1 .1 .1 .+ .+ .+ .+ .+ .+ .+ .+

Strate buissonnante 21
Ampelodesma 1 + + 2 2 + 1 2 2 1 + + + + 3 1 + + + 2 2 1 10 100
mauritanica Poiret. .1 .+ .+ .1 .2 .+ .1 .2 .1 .1 .+ .+ .+ .+ .2 .1 .+ .+ .+ .2 .1 .1
1 1 + + 1 1 1 + 1 2 2 + + + 1 + + 3 2 2 07 70
Aristolochia baetica L. .1 .1 .+ .+ .1 .1 .1 .+ 1 .1 .1 .+ .+ .+ .1 .+ .+ .2 .1 .1

123
Chapitre IX : Etude floristique saisonnière

1 1 1 + + + + 1 1 + + + + + 1 + + + 1 1 + + 08 80
Asparagus acutifolius L. .1 .1 .1 .+ .+ .+ .+ .1 .1 .+ .+ .+ .+ .+ .1 .+ .+ .+ .1 .1 .+ .+
Asphodelus microcarpus 1 1 1 1 2 + 1 + + + + 1 + 1 1 1 1 1 + 1 + + 08 80
Salzm et Viv. .1 .1 .1 .1 .1 .+ .1 .+ .+ .+ .+ .1 .+ .1 .1 .1 .1 .1 .+ .1 .+ .+
+ + + + + + + + + + + + + 06 60
Astragalus hamosus L. .+ .+ .+ .+ .+ .+ .+ .+ .+ .+ .+ .+ .+
Calicotome spinosa (L.) 2 3 3 3 3 3 2 + 13 2 2 1 ++ 3 3 2 2 4 3 4 3 3 1 1 2 2 2 1 10 100
Link. .2 .3 .2 .3 .2 .2 .2 .+ .1
.2 .2 .2 .1 .+
.+ .2 .2 .2 .1 .3 .2 .4 .2 .2 .1 .1 .1 .1 .1 .1
3 2 3 3 3 3 2 1 23 3 2 + + 4 3 2 4 3 3 2 2 3 2 2 2 3 4 3 10 100
Chamaerops humilis L.
.3 .2 .3 .3 .3 .3 .2 .1 .2
.3 .3 .1 .+ .+ .3 .2 .2 .3 .2 .2 .1 .2 .2 .2 .2 .1 .2 .3 .3
+ + + + 1 + + ++ + + 1 1 + + + 1 + 08 80
Cistus salviifolius L. .+ .+ .+ .+ .1 .+ .+ .+
.+ .+ .+ .1 .1 .+ .+ .+ .1 .+
1 1 1 1 + 1 1 + ++ 2 2 1 + 2 1 + 1 3 08 80
Daphne gnidium L.
.1 .1 .1 .1 .+ .1 .1 .+ .+
.+ .1 .1 .1 .+ .1 .1 .+ .1 .1
Dittrichia viscosa (L.) + + 1 1 + + 1 + 1 + + + + + + + 1 + 08 80
Greuter. .+ .+ .1 .1 .+ .+ .1 .+ .1 .+ .+ .+ .+ .+ .+ .+ .1 .+
+ + + + + + + + + 06 60
Hedera helix L.
.+ .+ .+ .+ .+ .+ .+ .+ .+
Hordeum maritimum 1 1 1 + + + + 1 1 1 1 1 + + + + + 07 70
Whih. .1 .1 .1 .+ .+ .+ .+ .1 .1 .1 .1 1. .+ .+ .+ .+ .+
1 + + + 03 30
Globularia alypum L.
.1 .+ .+ .+
1 1 2 + 2 + + 04 40
Pistacia lentiscus L. .1 .1 .1 .+ .1 .+ .+
+ + + + + + + + + + + + + + + + + + 07 70
Rubia peregrina L.
.+ .+ .+ .+ .+ .+ .+ .+ .+ .+ .+ .+ .+ .+ .+ .+ .+ .+
Rosmarinus officinalis 1 + + 2 1 + + 1 + + 1 1 2 + + 07 70
L. .1 .+ .+ .1 .1 .+ .+ .1 .+ .+ .1 .1 .2 .+ .+
+ 1 + + + 1 + + 1 1 + + + 06 60
Salvia officinalis L.
.+ .1 .+ .+ .+ .1 .+ .+ .1 .1 .+ .+ .+

124
Chapitre IX : Etude floristique saisonnière

+ + + + + + 1 + 04 40
Stipa tenacissima L. .+ .+ .+ .+ .+ .+ .1 .+
Thymelaea hirsuta (L.) + + + + + + + 03 30
Endl. .+ .+ .+ .+ .+ .+ .+
+ + + 02 20
Urginea maritima L. .+ .+ .+
1 1 1 1 1 1 + 1 1 + 1 1 2 + + + + 2 1 1 08 80
Urginea pancration Phil. .1 .1 .1 .1 .1 .1 .+ .1 .1 .+ .1 .1 .1 .+ .+ .+ .+ .1 .1 .1

Strate herbacée 114


+ + + + + + + + + + + 06 60
Adonis aestivalis L. .+ .+ .+ .+ .+ .+ .+ .+ .+ .+ .+
+ + + + + + + + + 05 50
Aegilops triuncialis L.
.+ .+ .+ .+ .+ .+ .+ .+ .+
Aegilops ventricosa + + + + + + + 1 05 50
Tausch. .+ .+ .+ .+ .+ .+ .+ .1
2 1 + 1 2 1 1 1 1 + + + + + 06 60
Ajuga iva (L.) Scherb.
.1 .1 .+ .1 .1 .1 .1 .1 .1 .+ .+ .+ .+ .+
1 + + + + 2 + 1 1 + 2 + 1 + + 1 1 07 70
Ammi visnaga Gaertn. .1 .+ .+ .+ .+ .1 .+ .1 .1 + .1 .+ .1 .+ .+ .1 .1
+ 1 + 1 + 1 + 1 + + + + + + + 07 70
Anagallis arvensis L.
.+ .1 .+ .1 .+ .1 .+ .1 .+ .+ .+ .+ .+ .+ .+
Anacyclus clavatus + + + + + + + + + + 06 60
(Desf.) Pers. .+ .+ .+ .+ .+ .+ .+ .+ .+ .+
+ + + + + + + + + + + + 06 60
Anagallis monelli L. .+ .+ .+ .+ .+ .+ .+ .+ .+ .+ .+ .+
+ + + + + + + + 05 50
Anchusa azureaMill. .+ .+ .+ .+ .+ .+ .+ .+
+ + + 02 20
Asperula hirsuta Desf. .+ .+ .+

125
Chapitre IX : Etude floristique saisonnière

Asphodelus microcarpus + 1 1 + 1 + 03 30
Salzm et Viv. .+ .1 .1 .+ .1 .+
Asteriscus maritimus + + + + 3 1 + + + + 1 06 60
(L.) Less. .+ .+ .+ .+ .2 .1 .+ .+ .+ .+ .1
+ 1 + + 1 1 + + + + + 06 60
Avena sterilis L. .+ .1 .+ .+ .1 .1 .+ .+ .+ .+ .+
+ + + + 03 30
Avenula pratensis L. .+ .+ .+ .+
Atractylis caespitosa + + + + + + + + + 05 50
Desf. .+ .+ .+ .+ .+ .+ .+ .+ .+
+ + + + + + + 04 40
Atractylis cancellata L. .+ .+ .+ .+ .+ .+ .+
+ + + + + + + 1 + + 06 60
Atractylis gummifera L. .+ .+ .+ .+ .+ .+ .+ .1 .+ .+
+ + + + + + + + + 06 60
Artemisia vulgaris L. .+ .+ .+ .+ .+ .+ .+ .+ .+
1 + 1 1 + 1 1 + + + + + 3 2 + 1 1 1 1 + 08 80
Ballota hirsuta Benth.
.1 .+ .1 .1 .+ .1 .1 .+ .+ .+ .+ .+ .2 .1 .+ .1 .1 .1 .1 .+
+ + + 02 20
Bartsia trixagoL.
.+ .+ .+
+ + + 1 + + + + + + + 05 50
Bellis annua L.
.+ .+ .+ .1 .+ .+ .+ .+ .+ .+ .+
Brassica nigra (L.) 2 + + + 1 + + + + + 2 + + + + 1 1 + + + 08 80
Koch. .1 .+ .+ .+ .1 .+ .+ .+ .+ .+ .1 .+ .+ .+ .+ .1 .1 .+ .+ .+
+ + + + 03 30
Briza maxima L.
.+ .+ .+ .+
1 + 1 + + 1 + + + + + + + + 1 + + + + + + 2 08 80
Bromus rubens L. .1 .+ .1 .+ .+ .1 .+ .+ .+ .+ .+ .+ .+ .+ .1 .+ .+ .+ .+ .+ .+ .1
1 + + + + + + + + 06 60
Bromus sterilis L.
.1 .+ .+ .+ .+ .+ .+ .+ .+

126
Chapitre IX : Etude floristique saisonnière

+ + + + + + + + 1 1 + 05 50
Bromus tectorum L. .+ .+ .+ .+ .+ .+ .+ .+ .1 .1 .+
Bryonia cretica subsp. + + + + + + + + 05 50
Dioica (Jacq.) Tutin. .+ .+ .+ .+ .+ .+ .+ .+
1 + + 1 + 1 + + + 03 30
Calendula arvensis L. .1 .+ .+ .1 .+ .1 .+ .+ .+
Cardaria draba (L.) + + + + + + 04 40
Desv. .+ .+ .+ .+ .+ .+
Carduus pycnocephalus + + + + + + + + + 06 60
L. .+ .+ .+ .+ .+ .+ .+ .+ .+
+ + + + 02 20
Carthamus caeruleus L. .+ .+ .+ .+
+ + + 1 + + + + 1 + 07 70
Centaurea calcitrapa L .+ .+ .+ .1 .+ .+ .+ .+ .1 .+
+ + + + + + 04 40
Centaurea eriophora L. .+ .+ .+ .+ .+ .+
Centaurea parviflora + + 1 + + 03 30
Desf. .+ .+ .1 .+ .+
+ + + + + + 04 40
Centaurea pullata L.
.+ .+ .+ .+ .+ .+
Centaurium erythraea + + + + + + + + + 05 50
Rafn. .+ .+ .+ .+ .+ .+ .+ .+ .+
+ + + + 02 20
Cistus salviifolius L. .+ .+ .+ .+
Convolvulus althaeoides 1 + 1 + + + + + + + 1 + + + + + 06 60
L. .1 .+ .1 .+ .+ .+ .+ .+ .+ .+ .1 .+ .+ .+ .+ .+
Cynara cardunculus + + 01 10
(L.)Var. .+ .+
Cynodon dactylon (L.) + + 1 + + + + 04 40
Pers. .+ .+ .1 .+ .+ .+ .+

127
Chapitre IX : Etude floristique saisonnière

+ + + + 1 1 + + + + 05 50
Dactylis glomerata L. .+ .+ .+ .+ .1 .1 .+ .+ .+ .+
1 + 1 + 1 + + 1 + 06 60
Daphne gnidium L. .1 .+ .1 .+ .1 .+ .+ .1 .+
1 1 + 1 1 1 + + + + 05 50
Daucus carota L. .1 .1 .+ .1 .1 .1 .+ .+ .+ .+
+ + + + + + + + 05 50
Echinops spinosus L. .+ .+ .+ .+ .+ .+ .+ .+
+ 01 10
Echinops strigosus L.
.+
Echium angustifolium + + + + 03 30
Mill. .+ .+ .+ .+
1 + + + + + + + + + + 05 50
Eruca vesicaria (L.) Car.
.1 .+ .+ .+ .+ .+ .+ .+ .+ .+ .+
Eryngium triquetrum + + 1 + 1 2 + 2 1 + 1 + 05 50
Vahl. .+ .+ .1 .+ .1 .1 .+ .1 .1 .+ .1 .+
+ + + + 03 30
Filago pyramidata L.
.+ .+ .+ .+
Foeniculum vulgare + + + 1 + + + 1 1 + + + 07 70
(Mill.) Gaertn. .+ .+ .+ .1 .+ .+ .+ .1 .1 .+ .+ .+
Fumana thymifolia (L). + + + + + 04 40
Spach ex Webb. .+ .+ .+ .+ .+
+ + 01 10
Fumaria officinalis L. .+ .+
+ + + 02 20
Fumaria parviflora Lam.
.+ .+ .+
+ 1 + + + + 1 04 40
Glebionis coronaria L. .+ .1 .+ .+ .+ .+ .1
Hedypnois 07 70
1 + 2 2 1 1 + + + + + 1 1
rhagadioloides (L.) .1 .+ .1 .1 .1 .1 .+ .+ .+ .+ .+ .1 .1
F.W.Schmidt.

128
Chapitre IX : Etude floristique saisonnière

+ 1 + + + + + + + 04 40
Hedera helix L. .+ .1 .+ .+ .+ .+ .+ .+ .+
Helianthemum + + + + + + + + + 05 50
apenninum L. .+ .+ .+ .+ .+ .+ .+ .+ .+
Helianthemum + + + + + + + + + 04 40
polyanthum (Desf.) Pers. .+ .+ .+ .+ .+ .+ + .+ .+
1 + + + + + + + 1 + + 07 70
Hordeum vulgare L. .1 .+ .+ .+ .+ .+ .+ .+ .1 .+ .+
2 1 + 1 + + + + + + 1 06 60
Hypochaeris radicata L.
.1 .1 .+ .1 .+ .+ .+ .+ .+ .+ .1
+ + 01 10
Iris sisyrinchium L. .+ .+
Linaria triphylla (L.) + + + 02 20
Mill. .+ .+ .+
+ + 1 + + + + + + + + 1 + + + + + 08 80
Lobularia maritima L. .+ .+ .1 .+ .+ .+ .+ .+ .+ .+ .+ .1 .+ .+ .+ .+ .+
1 + 1 1 + 1 + + + + + + + + + 07 70
Malva sylvestris L.
.1 .+ .1 .1 .+ .1 .+ .+ .+ .+ .+ .+ .+ .+ .+
1
1 1 + 1 1 + 1 1 2 1 + + 06 60
Marrubium vulgare L.
.1
.1 .1 .+ .1 .1 .+ .1 .1 .1 .1 .+ .+
+ + + + + + + + + 05 50
Mentha rotundifolia L.
.+ .+ .+ .+ .+ .+ .+ .+ .+
Medicago rigidula (L.) + + + 1 1 1 + + + + + + 06 60
All. .+ .+ .+ .1 .1 .1 .+ .+ .+ .+ .+ .+
+ + + + + + + + + + 06 60
Medicago polymorpha L.
.+ .+ .+ .+ .+ .+ .+ .+ .+ .+
Misopate sorontium (L.) + + 01 10
Raff. .+ .+
+ + + + + + 04 40
Muscari comosum L.
.+ .+ .+ .+ .+ .+

129
Chapitre IX : Etude floristique saisonnière

+ 1 + 1 1 1 + + + 05 50
Narcissus serotinus L. .+ .1 .+ .1 .1 .1 .+ .+ .+
Onopordum 1 1 1 2 + + + + + + + + + + 06 60
macracanthum Schousb. .1 .1 .1 .1 .+ .+ .+ .+ .+ .+ .+ .+ .+ .+
Ornithogalum 1 + + + + 1 + + + + + 05 50
umbellatum L. .1 .+ .+ .+ .+ .1 .+ .+ .+ .+ .+
Pallenis spinosa (L.) + + + + + + + 04 40
Cass. .+ .+ .+ .+ .+ .+ .+
+ + 1 2 + + + + 2 2 + 05 50
Papaver rhoeas L.
.+ .+ .1 .1 .+ .+ .+ .+ .1 .1 .+
Paronychia argentea + 1 + + 02 20
(Pourr) Lamk, .+ .1 .+ .+
Phagnalon saxatile (L.) + + + 1 + + 04 40
Cass. .+ .+ .+ .1 .+ .+
1 + + + 02 20
Phlomis crinita Cav. .1 .+ .+ .+
1 + 1 + 1 1 + 1 + 1 04 40
Plantago albicans L. .1 .+ .1 .+ .1 .1 .+ .1 .+ .1
+ 1 + 2 2 1 + + 03 30
Plantago lagopus L.
.+ .1 .+ .1 .1 .1 .+ .+
+ + + + + 03 30
Picris echioides L.
.+ .+ .+ .+ .+
Raphanus raphanistrum + + 01 10
L. .+ .+
+ + + + + + + 05 50
Ranunculus arvensis L.
.+ .+ .+ .+ .+ .+ .+
Rhaponticum acaule (L.) + + + 02 20
DC. .+ .+ .+
+ + + + + + + + + + 04 40
Reseda alba L.
.+ .+ .+ .+ .+ .+ .+ .+ .+ .+

130
Chapitre IX : Etude floristique saisonnière

Rhagadiolus stellatus + + 1 + + + + + 04 40
(L.) Gaertner. .+ .+ .1 .+ .+ .+ .+ .+
1 2 + 1 + 1 + 2 1 2 06 60
Rosmarinus officinalis L. .1 .1 .+ .1 .+ .1 .+ .2 .1 .1
Rubia perigrina L. + + + 01 10
.+ .+ .+
Rumex bucephalophorus + + + + + 02 20
L. .+ .+ .+ .+ .+
+ 1 1 1 + 1 1 1 + 1 1 1 + + + 07 70
Ruta chalepensis L.
.+ .1 .1 .1 .+ .1 .1 .1 .+ .1 .1 .1 .+ .+ .+
1 1 1 + 1 + + + + 2 + 1 1 1 + + + 06 60
Ruta montana L. .1 .1 .1 .+ .1 .+ .+ .+ .+ .1 .+ .1 .1 .1 .+ .+ .+
+ + + + + + 04 40
Salvia argenteaL. .+ .+ .+ .+ .+ .+
1 + + + 1 02 20
Salvia officinalis L. .1 .+ .+ .+ .1
+ + + + + 03 30
Scolymus hispanicus L.
.+ .+ .+ .+ .+
+ + + + + 02 20
Scolymus maculatus L.
.+ .+ .+ .+ .+
Sedum sediforme (Jacq.) + + + 1 + 03 30
Pau. .+ .+ .+ .1 .+
+ 2 2 1 + + + 1 + 05 50
Sideritis incana L. .+ .1 .2 .1 .+ .+ .+ .1 .+
+ + + + + + + + + + + 06 60
Silene colorata Poiret.
.+ .+ .+ .+ .+ .+ .+ .+ .+ .+ .+
Silybum marianum (L.) 1 + + + + + + + + + + + + 05 50
Gaertn. .1 .+ .+ .+ .+ .+ .+ .+ .+ .+ .+ .+ .+
+ + + + + + 2 1 1 2 04 40
Sinapis arvensis L.
.+ .+ .+ .+ .+ .+ .1 .1 .1 .1

131
Chapitre IX : Etude floristique saisonnière

+ + + + + + + + 03 30
Sisymbrium officinale L. .+ .+ .+ .+ .+ .+ .+ .+
+ + + 1 1 + + 1 + + 1 + 1 06 60
Sonchus oleraceus L .+ .+ .+ .1 .1 .+ .+ .1 .+ .+ .1 .+ .1
1 + + 1 + + 04 40
Stipa tenacissima L. .1 .+ .+ .1 .+ .+
Thymelaea hirsuta (L.) ++ + + 03 30
Endl. .+
.+ .+ .+
1 1 1 2 2 + + 1 1 + ++ 1 1 1 1 1 2 2 08 80
Teucrium polium L. .1 .1 .1 .2 .2 .+ .+ .1 .1 .+ .+
.+ .1 .1 .1 .1 .1 .1 .1
+ 2 1 1 + + + 1 + + + + + + + 07 70
Thymus ciliatus Desf. .+ .1 .1 .1 .+ .+ .+ .1 .+ .+ .+ .+ .+ .+ .+
Thymus ciliatus ssp + 1 1 1 + + + 1 1 1 + + 05 50
coloratus L. .+ .1 .1 .1 .+ .+ .+ .1 .1 .1 .+ .+
1 + + + + + + + 04 40
Torilis nodosa L. .1 .+ .+ .+ .+ .+ .+ .+
Trifolium angustifolium + + + + + + + + + + 05 50
L. .+ .+ .+ .+ .+ .+ .+ .+ .+ .+
+ + + 02 20
Trifolium cherleri L.
.+ .+ .+
1 1 1 + + 1 + + 1 + 04 40
Trifolium stellatum L.
.1 .1 .1 .+ .+ .1 .+ .+ .1 .+
Turgenia latifolia (L.) + + + + + 03 30
Hoffm. .+ .+ .+ .+ .+
+ + + + + + 1 + + 05 50
Verbascum sinuatum L.
.+ .+ .+ .+ .+ .+ .1 .+ .+
+ + + + + + + + + 04 40
Urtica membranacea L. .+ .+ .+ .+ .+ .+ .+ .+ .+
Nombred’espèces 96 83 90 85 64 74 64 79 75 91

132
Chapitre X :
Etude statistique
Chapitre X : Etude statistique

X.1- Méthodologie

X.1.1- Etude numérique

Nous avons réalisé une étude numérique par le calcul de plusieurs indices. Les
méthodes basées sur la quantité de végétation sont valables pour des plantes suffisamment
développées. Des auteurs ont pu mettre en évidence que l’évolution et l’écologie des milieux
ont générée un gradient de diversité au sein des communautés végétales (Levinton, 1982).
Plusieurs indices de mesure de diversité ont alors été créés : Rs, la richesse spécifique, qui
donne tout simplement le nombre d’espèces présentes, E, l’équitabilité, qui traduit la qualité
d’organisation d’une communauté (Pielou, 1966) et H, l’indice de Shannon, représentant la
diversité spécifique du milieu (Shannon et Weaver, 1963).

X.1.1.1- La fréquence (F)

Les évaluations de la fréquence de chaque espèce sont utilisables partout ; elles


donnent surtout une idée de l'hétérogénéité dans la station. C’est un caractère analytique très
souvent utile (Ramade, 2008). La constance, appelée aussi fréquence d'apparition ou
fréquence d'occurrence est calculée par le rapport du nombre de stations contenant l'espèce
étudiée (Pi) au nombre total de stations (P), exprimée en pourcentage (Dajoz, 2006).

𝑷𝒊
𝑭= × 𝟏𝟎𝟎 (%)
𝑷

Pi : le nombre de stations où l’espèce (x) existe, P : le nombre total de stations retenues.

Bigot et Bodot (1973) rangent les fréquences en quatre classes ou catégories d'espèces :

▪ Classe I : 0 <F <10 % : Les espèces très accidentelles qualifiées de sporadiques,


▪ Classe II : 10 <F < 24 % : Les espèces accidentelles,
▪ Classe III : 25 < F <49 % : Les espèces accessoires.
▪ Classe IV : 50 < F < 100 % : Les espèces constantes : Fréquente (50 <F <65 %),
Abondante (65<F <80 %), très constantes (80 <F <100 %) (Du-Rietz et al., 1920).

133
Chapitre X : Etude statistique

X.1.1.2- Estimation de la diversité

Pour comparer la diversité floristique des relevés, nous nous sommes servi des indices
de Shannon-Weaver H et d’équitabilité de Pielou E (Legendre, 1979 ; Dajoz, 2003 ;
Frontier et al., 2008 ; Marcon, 2013). Ils sont calculés à partir de la contribution spécifique
de chaque espèce. Ces indices permettent d’avoir aisément des meilleures constatations sur
l’état de la diversité biologique d’un écosystème.

X.1.1.2.1- L’indice de Shannon (H)

L’indice de Shannon et Weaver (1949) est l’indice de diversité le plus couramment


utilisé. C’est celui qui a été entamé pour étudier les données récoltées pour l’évaluation de la
diversité spécifique (Shannon, 1964).

Il est défini par l’équation suivante :

𝐇′ = − ∑ 𝐩𝐢 𝐥𝐨𝐠𝟐 𝐩𝐢
𝐢=𝟏

▪ S = le nombre total d’espèces,


▪ pi = la fréquence relative des espèces.

X.1.1.2.2- L’indice de l’équitabilité (E)

Appelé, aussi l’indice de régularité de Pielou (1966), il traduit la qualité


d’organisation d’une communauté : il varie entre 0 lorsqu’ une seule espèce domine et 1
quand toutes les espèces ont la même abondance et sont bien représentées. L’évaluation de
l’équitabilité est utile pour détecter les changements dans la structure d’une communauté et a
quelquefois prouvé son efficacité pour détecter les changements d’origine anthropique.

La mesure de l’équitabilité correspondant à l’indice de Shannon-Weaver est réalisée


selon la formule suivante :
𝐇′
𝐄=
𝐋𝐨𝐠𝟐 𝐒

134
Chapitre X : Etude statistique

X.1.1.2.3- L’indice de similarité de Sorensen


Cet indice permet de quantifier la similarité entre les habitats. Cette similarité
augmente avec la valeur de l’indice.
Cet indice est calculé par la formule suivante.
𝟐𝐜
𝐏𝐬 =
𝐚+𝐛
C : Le nombre d’espèces communes aux deux stations.
A : Le nombre d’espèces présentées dans la première station.
B : Le nombre d’espèces présentées dans la deuxième station.

X.1.1.2.4- Indice de perturbation

L’indice de perturbation est calculé pour permettre de quantifier la thérophytisation


des formations forestières et des matorrals (Loisel et Gamila, 1993). Dans ce contexte,
Barbero et al., (1990) signalent que les perturbations causées par l’homme et ses troupeaux
sont nombreuses et correspondent à deux situations de plus en plus sévères allant de la
matorralisaton jusqu'à la désertification passant par la steppisation.

Il est formulé par la relation suivante :

𝐍𝐨𝐦𝐛𝐫𝐞 𝐝𝐞 𝐜𝐡𝐚𝐦𝐚𝐞𝐩𝐡𝐲𝐭𝐞𝐬 + 𝐍𝐨𝐦𝐛𝐫𝐞 𝐝𝐞 𝐭𝐡é𝐫𝐨𝐩𝐡𝐲𝐭𝐞𝐬


𝐈𝐏 = *100
𝐍𝐨𝐦𝐛𝐫𝐞 𝐭𝐨𝐭𝐚𝐥 𝐝𝐞𝐬 𝐞𝐬𝐩è𝐜𝐞𝐬

X.1.2- Etude statistique

Pour le traitement statistique des résultats des analyses floristiques et pédologiques,


nous avons eu recours aux techniques numériques d'analyses des données visant à partitionner
une population en différentes classes ou sous-groupes.

X.1.2.1- Analyse Factorielle des Correspondances (AFC)

L’analyse factorielle des correspondances mise au point par Benzecri (1964) et


Cordier (1965) s’applique aux données qualitatives et est largement utilisée dans tous les
compartiments de l’écologie (Bonin et Tatoni, 1990). De très nombreux auteurs l’ont
employée en phytoécologie, où son intérêt n’est plus à démontrer (Bonin, 1978 ; Bonin et
Roux, 1978 ; Vidal, 1982 ; Vezza, 1990 ; Tatoni, 1992 ; Médail, 1996 et Hanafi, 2000). Il
faut rappeler simplement que l’AFC a pour l’objet de la recherche des affinités pouvant

135
Chapitre X : Etude statistique

exister, dans le cas présent, au sein d’un ensemble de relevés à travers leurs cortèges
floristiques (Hébrard et Loisel, 1991). La représentation graphique de la projection des
relevés et des taxons sur les axes factoriels permettra de déterminer le gradient écologique
sous-tendant chacun des axes.

X.1.2.2- Analyse en Composantes Principales (ACP)

L’analyse en composantes principales (ACP) est une technique qui permet de faire la
synthèse de l’information contenue dans un grand nombre de variables. Les composantes
principales sont de nouvelles variables, indépendantes, combinaison linéaire des variables
initiales possédant une variance maximum. Ces nouvelles variables permettent parfois
d’éclairer les mécanismes intimes mis en œuvre par la genèse des données. Elles permettent
aussi d’utiliser dans de meilleures conditions des techniques multi variées classiques comme
la régression linéaire. Les composantes principales autorisent en outre la représentation
graphique de grands tableaux de données trop complexes à décrire par les méthodes
graphiques habituelles. C’est incontestablement cette dernière propriété qui est à l’origine de
leur large utilisation. En toute rigueur, une ACP ne nécessite aucune condition de validité et
s’applique à des variables quantitatives (Falissard, 1998).

X.1.2.3- Classification Hiérarchique Ascendante (CHA)

Le principe de la CHA est de rassembler des individus selon un critère de


ressemblance défini au préalable qui s’exprimera sous la forme d’une matrice de distances,
exprimant la distance existante entre chaque individu, pris deux à deux. Deux observations
identiques auront une distance nulle (Benzecri, 1984). Plus les deux observations seront
dissemblables, plus la distance sera importante. CHA va ensuite rassembler les individus de
manière itérative afin de produire un dendrogramme ou arbre de classification. La
classification est ascendante car elle part des observations individuelles ; elle
est hiérarchique car elle produit des classes ou groupes de plus en plus vastes, incluant des
sous-groupes en leur sein. En découpant cet arbre à une certaine hauteur choisie, on produira
la partition désirée (Blanc, 2000).

136
Chapitre X : Etude statistique

X.2- Résultats et Discussion


X.2.1-Taux de rareté locale
La rareté d'une espèce peut être mesurée à différentes échelles, relatives à son
abondance locale (densité ou effectif absolu de ses populations), son abondance ou sa
distribution régionale (le nombre de populations ou d'occurrences dans une province
biogéographique), son aire de distribution géographique (le nombre total d'occurrences sur
une espace donné). Le taux de la rareté des espèces sur les monts de Tessala est donné par le
calcul de la fréquence d’apparition des espèces inventoriées. La rareté reflète la fréquence à
laquelle la plante a été observée dans tous les stations. L’indice a fait ressortir quatre classes :
très accidentelles (Très rare), accidentelles (Rare), accessoires et constantes (Bigot et Bodot,
1973). La dernière classe est divisée en trois sous classes : fréquentes, abondantes et très
constantes (Du-Rietz, 1920).

Tableau n° 37 : Fréquence des espèces recensées

Type d’espèce Indice Espèce %


d’applicati
on
Fumaria officinalis L., Raphanus raphanistrum L.,
Très accidentelles 0 <F <10 % Misopates orontium (L.) Raff., Iris sisyrinchium L., 06
(Très rares) Cynara cardunculus L.Var., Echinops strigosus L.
Acacia nilotica L., Pistacia atlantica Desf.,
Phillyrea angustifolia L., Urginea maritima L.,
Trifolium cherleri L., Rumex bucephalophorus L.,
Accidentelles 10 <F < 24 Rhaponticum acaule (L.) DC., Phlomis crinita 14
(Rares) % Cav., Paronychia argentea (Pourr) Lamk., linaria
triphylla (L.) Mill., Fumaria parviflora Lam.,
Asperula hirsuta Desf., Bartsia trixago L.,
Carthamus caeruleus L.
Fraxinus excelsior L., Ficus carica L., Juniperus
communis L., Prunus dulcis (Mill) D.A.Webb.,
Viburnum tinus L., Arbutus unedo L., Rosa
sempervirens L., Rubus ulmifolius Schott.,
Globularia alypum L., Stipa tenacissima L.,
Thymelaea hirsuta (L.) Endl., Turgenia latifolia
(L.) Hoffm., Urtica membranacea L., Trifolium
Accessoires 25 < F <49 stellatum L., Torilis nodosa L., Sisymbrium 44
% officinale L., Sinapis arvensis L.,
Sedum sediforme (Jacq.) Pau., Scolymus hispanicus
L., Salvia argentea L., Rhagadiolus stellatus (L.)

137
Chapitre X : Etude statistique

Gaertner., Reseda alba L., Picris echioides L.,


Plantago lagopus L., Plantago albicans L.,
Phagnalon saxatile (L.) Cass., Pallenis spinosa (L.)
Cass., Muscari comosum L., Medicago polymorpha
L., Medicago rigidula (L.) All., Helianthemum
polyanthum (Desf.) Pers., Glebionis coronaria L.,
Avenula pratensis L., Atractylis cancellata L.,
Briza maxima L., Calendula arvensis L., Cardaria
draba (L.) Desv., Centaurea eriophora L.,
Centaurea parviflora Desf., Centaurea pullata L.,
Cynodon dactylon (L.) Pers., Fumana thymifolia
(L). Spach ex Webb., Echium angustifolium Mill.,
Filago pyramidata L.
Cupressus sempervirens L., Eucalyptus globulus
Labill., Olea europaea var. sativa L., Rosa canina
L., Rhamnus alaternus L., Tamarix gallica L.,
Astragalus hamosus L., Hedera helix L., Salvia
officinalis L., Adonis aestivalis L., Aegilops
triuncialis L., aegilops ventricosa Tausch.,
Verbascum sinuatum L., Trifolium angustifolium
L., Thymus ciliatus ssp coloratus L., Sonchus
oleraceus L., Silybum marianum L. Gaertn.,Silene
colorata Poiret., Sideritis incana L., Ruta montana
Fréquente 50 <F <65 L., Ranunculus arvensis L., Papaver rhoeas L., 50
% Ornithogalum umbellatum L., Onopordum
macracanthum Schousb., Narcissus serotinus L.,
Mentha rotundifolia L., Marrubium vulgare L.,
Hypochaeris radicata L., Helianthemum
apenninum L., Ajuga iva (L.) Scherb., Anacyclus
clavatus (Desf.) Pers., Anagallis monelli L.,
Const Anchusa azurea Mill., Asteriscus maritimus (L.)
antes Less., Avena sterilis L., Atractylis caespitosa Desf.,
50<F< Atractylis gummifera L., Artemisia vulgaris L.,
100 % Bromussterilis L., Bellis annua L., Bryonia cretica
(88 subsp. dioica (Jacq.) Tutin., Bromus tectorum L.,
espèce Carduus pycnocephalus L., Centaurium erythraea
s) Rafn., Dactylis glomerata L., Daucus carota L.,
Echinops spinosus L., Convolvulus althaeoides L.,
Eruca vesicaria (L.) Car., Eryngium triquetrum
Vahl.
Olea europaea var. oleaster L., Pistacia
terebinthus L., Aristolochia baetica L., Hordeum
maritimum Whih., Rubia peregrina L., Rosmarinus

138
Chapitre X : Etude statistique

Abondant 65 <F <80 officinalis L., Thymus ciliatus Desf., Scolymus 16


e % maculatus L., Ruta chalepensis L., Hordeum
vulgare L., Malva sylvestris L., Hedypnois
rhagadioloides (L.) F.W.Schmidt., Ammi visnaga
Gaertn., Anagallis arvensis L., Centaurea
calcitrapa L., Foeniculum vulgare (Mill.) Gaertn.,
Ceratoniasiliqua L., Crataegus oxyacantha L.,
Nerium oleander L., Pinus halepensis Mill.,
Pistacia lentiscus L., Quercus coccifera L.,
Très 80 <F <100 Quercus ilex L., Ziziphus lotus (L.) Lam., 22
constante % Ampelodesma mauritanica poiret., Asparagus
s acutifolius L., Asphodelus microcarpus Salzm et
Viv., Calicotome spinosa (L.) Link., Chamaerops
humilis L., Cistus salviifolius L., Daphne gnidium
L., Dittrichia viscosa L. Greuter., Urginea
pancration Phil., Teucrium polium L., Lobularia
maritima L., Ballota hirsuta Benth., Brassica
nigra (L.) Koch., Bromus rubens L.,

L’analyse du tableau ci-dessus range 04 classes et 03 sous classes suivantes :

▪ La classe I est occupée par les espèces très accidentelles (très rares) suivantes :
Fumaria officinalis L., Raphanus raphanistrum L., Misopates orontium (L.) Raff., Iris
sisyrinchium L., Cynara cardunculus L.Var., Echinops strigosus L.
▪ La classe II est occupée par les espèces accidentelles (rares) suivantes :
Acacia nilotica L., Pistacia atlantica Desf., Phillyrea angustifolia L., Urginea
maritima L., Trifolium cherleri L., Rumex bucephalophorus L., Rhaponticum acaule
(L.) DC., Phlomis crinita Cav., Paronychia argentea (Pourr) Lamk., linaria triphylla
(L.) Mill., Fumaria parviflora Lam., Asperula hirsuta Desf., Bartsia trixago L.,
Carthamus caeruleus L.
L’inventaire de ses espèces reste relatif à la période de collecte, aux conditions
climatiques de l’année et ses utilités médicinales, artisanales et fourragères. Selon Gégout
(1995), la rareté d’une espèce est due à plusieurs raisons : elle n’est pas caractéristique du
milieu et se trouve accident, naturellement rare et sa fréquence est très faible, soit elle est
fréquente juste dans un espace réduit de la zone d’étude où elle est vulnérable.

▪ La classe III est occupée par les espèces accessoires suivantes : Fraxinus excelsior L.,
Ficus carica L., Juniperus communis L., Prunus dulcis (Mill) D.A.Webb., Viburnum

139
Chapitre X : Etude statistique

tinus L., Arbutus unedo L., Rosa sempervirens L., Rubus ulmifolius Schott.,
Globularia alypum L., Stipa tenacissima L., Thymelaea hirsuta (L.) Endl.,
Turgenialatifolia (L.) Hoffm., Urtica membranacea L., Trifolium stellatum L., Torilis
nodosa L., Sisymbrium officinale L., Sinapis arvensis L., Sedum sediforme (Jacq.)
Pau., Scolymus hispanicus L., Salvia argentea L., Rhagadiolus stellatus (L.) Gaertner.,
Reseda alba L., Picris echioides L., Plantago lagopus L., Plantago albicans L.,
Phagnalon saxatile (L.) Cass., Pallenis spinosa (L.) Cass., Muscari comosum L.,
Medicago polymorpha L., Medicago rigidula (L.) All., Helianthemum
polyanthum (Desf.) Pers., Glebionis coronaria L., Avenula pratensis L., Atractylis
cancellata L., Briza maxima L., Calendula arvensis L., Cardaria draba (L.) Desv.,
Centaurea eriophora L., Centaurea parviflora Desf., Centaurea pullata L., Cynodon
dactylon (L.) Pers., Fumana thymifolia (L). Spach ex Webb., Echium angustifolium
Mill., Filago pyramidata L.
Les espèces accessoires ont une tendance à banaliser le cortège floristique, la
disparition des espèces exclusives et significatives est actuellement un fait admis par tous
indiquant une évolution actuelle des différentes végétations naturelles sous impacts
climatiques et anthropiques (Guinochet, 1973 : Mathez et al., 1985). Ces facteurs s’exercent
sur la zone d’étude limitant fortement la régénération et la prolifération des espèces
patrimoniales et originales (Madani et al., 2001 ; Bourbouze, 2001).

Très accidentelles
(Très rare) Accidentelles
(Rare)

Accessoires
Constantes

Figure n° 61 : Les classes des espèces échantillonnées

140
Chapitre X : Etude statistique

▪ La classe IV est occupée par les espèces constantes et divisée en 03 sous classes :
▪ La sous classe I est occupée parles espèces fréquentes suivantes : Cupressus
sempervirens L., Eucalyptus globulus (L.) abill., Olea europaea var. sativa L., Rosa
canina L., Rhamnus alaternus L., Tamarix gallica L., Astragalus hamosus L., Hedera
helix L., Salvia officinalis L., Adonis aestivalis L., Aegilops triuncialis L., Aegilops
ventricosa Tausch., Verbascum sinuatum L., Trifolium angustifolium L., Thymus
ciliatus ssp coloratus L., Sonchus oleraceus L., Silybum marianum L. Gaertn., Silene
colorata Poiret., Sideritis incana L., Ruta montana L., Ranunculus arvensis L.,
Papaver rhoeas L., Ornithogalum umbellatum L., Onopordum macracanthum
Schousb., Narcissus serotinus L., Mentha rotundifolia L., Marrubium vulgare L.,
Hypochaeris radicata L., Helianthemum apenninum L., Ajuga iva (L.) Scherb.,
Anacyclus clavatus (Desf.) Pers., Anagallis monelli L., Anchusa azurea Mill.,
Asteriscus maritimus (L.) Less., Avena sterilis L., Atractylis caespitosa Desf.,
Atractylis gummifera L., Artemisia vulgaris L., Bromussterilis L., Bellis annua L.,
Bryonia cretica subsp. dioica (Jacq.) Tutin., Bromustectorum L., Carduus
pycnocephalus L., Centaurium erythraea Rafn., Dactylis glomerata L., Daucus carota
L., Echinops spinosus L., Convolvulus althaeoides L., Eruca vesicaria (L.) Car.,
Eryngium triquetrum Vahl.
▪ La sous classe II est occupée parles espèces abondantes suivantes : Olea europaea
var. oleaster L., Pistaciaterebinthus L., Aristolochia baetica L., Hordeum maritimum
Whih., Rubia peregrina L., Rosmarinus officinalis L., Thymus ciliatus Desf., Scolymus
maculatus L., Ruta chalepensis L., Hordeum vulgare L., Malva sylvestris L.,
Hedypnois rhagadioloides (L.) F.W.Schmidt., Ammi visnaga Gaertn., Anagallis
arvensis L., Centaurea calcitrapa L., Foeniculum vulgare (Mill.) Gaertn.
Ces deux sous classes présentent un fort taux d’espèces communes et montrent la banalité et
l’homogénéisation du cortège floristique En effet, en cas d’une dégradation très élevée, on
assiste à une homogénéisation du cortège floristique où les annuelles dominent (Jauffret et
Lavorel, 2003 ; Jauffret, 2001 ; Tarhouni, 2006).

▪ La sous classe III est occupée par les espèces très constantes : Ceratonia siliqua L.,
Crataegus oxyacantha L., Nerium oleander L., Pinus halepensis Mill., Pistacia
lentiscus L., Quercus coccifera L., Quercus ilex L., Ziziphus lotus (L.) Lam.,
Ampelodesma mauritanica Poiret., Asparagus acutifolius L., Asphodelus microcarpus
Salzm et Viv., Calicotome spinosa (L.) Link., Chamaerops humilis L., Cistus

141
Chapitre X : Etude statistique

salviifolius L., Daphne gnidium L., Dittrichia viscosa L. Greuter., Urginea pancration
Phil., Teucrium polium L., Lobularia maritima L., Ballota hirsuta Benth., Brassica
nigra (L.) Koch., Bromus rubens L.
La présence de certaines espèces dans tous les relevés avec une fréquence de 80 % à
100 % témoigne d’une plus grande ouverture de la végétation. Cette situation résulte d’une
dégradation du tapis végétal, due essentiellement au changement climatique aux actions non
contrôlés de l’homme.

Très constantes

Fréquentes

Abondantes

Fréquente Abondante Très constantes

Figure n° 62 : Les sous-classes des espèces constantes

X.2.2- Etude de la diversité spécifique et de l’équitabilité

Afin d’évaluer la diversité floristique de notre zone d’étude, nous avons calculé la
richesse spécifique de chaque station en utilisant l’indice de diversité de Shannon et l’indice
de l’équitabilité. Ces valeurs traduisent que le site notre écosystème les monts de Tessala est
richement diversifié. Les valeurs de ces indices sont reportées dans le tableau 38.

Tableau n° 38 : L’indice de Shannon et équitabilité des stations

S1 S2 S3 S4 S5 S6 S7 S8 S9 S10
Nombre d’espèces 96 83 90 85 64 74 64 79 75 91
Indice de Shannon 2.51 3.37 2.44 2.38 2.08 4.22 3.07 3.28 5.26 4.45
Equitabilité 0.38 0.53 0.37 0.37 0.34 0.68 0.51 0.52 0.84 0.69

142
Chapitre X : Etude statistique

Les indices de diversité de Shannon sur les dix stations étudiées sont différents les uns
aux autres, allant de 2.08 à 5.26 bits/individu. Cet indice atteint une faible valeur de 2.08 à
2.51 bits/individu dans les stations S1, S3, S4, S5 qui renferment une diversité spécifique
allant de 64 à 96 espèces.

Cet indice atteint une valeur moyenne de 3.07 à 3.37 bits/individu dans les stations S2,
S7 et S8 pour une richesse spécifique de 64 à 83 espèces.

Cet indice atteint une valeur importante de 4.22 à 5.26 bits/individu a été enregistré
dans les stations S6, S9 et S10 pour une richesse spécifique de 74 à 91espèces. Cette variation
est en rapport avec le nombre d’individus de chaque espèce. Donc, un indice de Shannon
élevé correspond à des conditions de milieu favorables permettant l’installation de
nombreuses espèces représentées par un grand nombre d’individus. Plus la valeur de l’indice
H’ est élevée, plus la diversité est grande en qualité et quantité.

Concernant les valeurs enregistrées de l’équitabilité, nous constatons que les stations
S1, S3, S4 et S5 représentes des valeurs faibles variant entre 0.34 et 0.38 tandis que les
stations S2, S7 et S8 présentent un indice moyen d’équitabilité qui varie entre 0.51 et 0.53.
Par contre les autres stations S6, S9 et S10 présentent le taux le plus important avec des
valeurs variantes entre 0.68 et 0.84. Ces variations de l’indice d’équitabilité sont liées
essentiellement aux pressions exercées par l’homme et le pâturage (Sonke, 1998). Les
structures d’abondance relative des espèces déterminent l’équitabilité ou la composante de
dominance de la diversité. Une équitabilité faible représente une grande importance de
quelques d’espèces dominantes telles que Calicotome spinosa (L.) Link. et Chamaerops
humilis L. et Daphne gnidium L. dans les stations S1, S3 et Pinus halepensis Mill., dans la
station 4 et Quercus coccifera L. et Quercus ilex L. dans la station 5. L’évaluation de
l’équitabilité est utile pour détecter les changements dans la structure d’une communauté et a
quelquefois prouvé son efficacité pour détecter les changements d’origine anthropique au
niveau des monts de Tessala.

143
Chapitre X : Etude statistique

X.2.3- Etude de la similitude entre les stations échantillonnées

La matrice de corrélation des coefficients de similarité constitue la base de la


classification et de l’ordination des tableaux floristiques. En vue de comparer la composition
floristique des dix stations échantillonnées, nous avons calculé l’indice de similitude de
Sorensen en se basant sur la présence ou l’absence des espèces. Cet indice permet d’apprécier
le degré de ressemblance des listes des espèces des différentes stations étudiées deux à deux.
Les valeurs de cet indice sont rapportées dans le tableau 39 suivant.

Tableau n° 39 : Indice de similarité de Sorensen entre les dix stations étudiées.

S1 S2 S3 S4 S5 S6 S7 S8 S9 S10
S1 -
S2 0.82 -
S3 0.74 0.61 -
S4 0.56 0.55 0.52 -
S5 0.52 0.53 0.45 0.39 -
S6 0.56 0.53 0.52 0.50 0.30 -
S7 0.44 0.42 0.43 0.39 0.44 0.39 -
S8 0.43 0.43 0.39 0.55 0.42 0.36 0.31 -
S9 0.47 0.51 0.53 0.46 0.47 0.47 0.42 0.41 -
S10 0.65 0.56 0.61 0.62 0.46 0.57 0.46 0.49 0.54 -

L’indice de similarité de Sorrensen, d’une manière générale traduit une différence


assez importante entre les stations. Cependant, S1 et S2 sont les sites les plus semblables,
alors que S5 et S6 sont ceux qui sont moins similaires (Tab. 38).

La matrice de similitude des stations prises deux à deux nous a permis de dégager cinq
groupes. Les deux groupes G1 et G2 présente une faible similarité dans la composition
floristique avec respectivement 0.3 et 0.4 alors que G3 présente une similarité moyenne. Par
contre, les trois derniers groupes G4, G5 et G6 présentent une forte similitude avec
respectivement 0.6, 0.7 et 0.8. Ces résultats de similarité entre les dix stations étudiées nous
ont permis de faire ressortir les constatations suivantes :

144
Chapitre X : Etude statistique

La forte similarité signifie que les stations S1, S2, S3, S4 et S10 sont homogènes du
point de vue des compositions floristiques, formations représentées par des garrigues à base
Ampelodesma mauritanica Poiret., Asphodelus microcarpus Salzm et Viv., Calicotome
spinosa Link., Chamaerops humilis L., Cistus salviifolius L., Daphne gnidium L., et S4 un
matorral clair à base de Pinus halepensis Mill.

Une faible similarité signifie que les dix stations sont hétérogènes du point de vue des
compositions floristiques et des formations végétales.
– le matorral est essentiellement constitué de taillis bas, de chêne vert et de chêne kermès en
versant nord et nord-ouest ; représenté par les stations (S4 et S10).
– la garrigue est rencontrée le plus souvent sur les sommets de collines, les sols caillouteux et les
versants abrupts, et est constituée par Calicotome spinosa, Chaemerops humilis et Asphodelus
microcarpus ; représentée par les stations (S1, S2 et S3).
– la forêt claire et dense de reboisement est localisée sur le versant sud en exposition sud-est et est
constituée essentiellement par le pin d’Alep et le chêne vert, et accessoirement par l’eucalyptus, le
caroubier et l’acacia, représentée par les stations (S5, S7 et S9).
– le maquis est caractéristique des zones siliceuses et est constitué d’arbustes, arbrisseaux et sous-
arbrisseaux très denses (chêne vert, chêne-liège, arbousier, pin d’Alep, ciste, romarin, pistachier
lentisque...), représenté par les stations S6 et S8.

145
Chapitre X : Etude statistique

Figure n° 63 : Dendrogramme de similarité entre les stations étudiées

X.2.4- Indice de perturbation

L’indice global de perturbation de la flore est 46.71%. Pour les 10 stations, il varie
entre 37.97 à 51.81. Cet indice montre que la richesse en thérophytes et chaméphytesau
niveau de la formation végétale des monts de Tessala traduit un degré de perturbation
important ; ce qui reflète aussi un milieu plus ouvert. Les perturbations que connait le massif
ont généré la prolifération des espèces épineuses et/ou toxiques telles que : Ziziphus lotus (L.)
Lam., Ampelodesma mauritanica poiret., Asparagus acutifolius L., Asphodelus microcarpus
Salzm et Viv., Calicotome spinosa Link., Chamaerops humilis L., Cistus salviifolius L.,
Daphne gnidium L., Dittrichia viscosa L. Greuter., Urginea pancration Phil., Teucrium
polium L., Lobularia maritima L., Ballota hirsuta Benth., Brassica nigra (L.) Koch., Dans

146
Chapitre X : Etude statistique

cette situation, Berbero et al., (1990) soulignent que les perturbations causées par l’homme et
ses troupeaux sont nombreuses et correspondent à deux situations de plus en plus sévères
allant de la matorralisation jusqu’à la désertification passant par steppisation. En revanche, de
fortes actions anthropiques peuvent altérer le stock de graines, soit par perte de semences
viables dans la banque de graines du sol, soit en inhibant leur émergence (pellicule de
battance, modification du cycle de l’eau).

Ainsi, une perturbation anthropique, forte et chronique, peut diminuer la richesse


floristique et induire le remplacement des ligneux par des herbacées annuelles
(thérophytisation) et pérennes dont la composition floristique reste fortement liée à l’effet de
cette perturbation sur les propriétés du sol (McIntyre et Lavorel, 1994 ; Rodriguez et al.,
2005). Le phénomène de thérophytisation est bien connu et démontré à maintes reprises en
zone méditerranéenne. Il s’agit d’une tendance à l’augmentation de la richesse en thérophytes
qui est un corollaire de la dégradation et de la désertification Chermat et al., (2013).

Ce phénomène a été mis en évidence notamment par Quézel et Barbéro (1992) au


Maroc, Aidoud-Lounis (1997) en Algérie et Floret et Pontanier (1982) en Tunisie. Cette
thérophytisation est une caractéristique des zones arides. Selon Nègre (1966) et Daget (1980),
la thérophytisation est une stratégie d’adaptation vis à vis des conditions défavorables et une
forme de résistance aux rigueurs climatiques.

60
51,81
47,78 48,44
50 45,83 46,71
43,75
41,33
38,82 39,19 37,97 38,46
40

30

20

10

0
S1 S2 S3 S4 S5 S6 S7 S8 S9 S 10 gl oba l e

Figure n° 64 : L’indice de perturbation global des différentes stations

147
Chapitre X : Etude statistique

X.2.5- Analyse des composantes Principales (ACP)

L’ACP exécutée, dont la matrice de croisement de l’ensemble des variables retenues


(les valeurs physico-chimiques des sols, le spectre bio-morphologique, la pente et l’altitude)
des 10 stations échantillonnées, permet d’identifier trois groupes de formations végétales (Fig.
66). Sur le plant factoriel, l’axe F1 qui apporte le plus d’information dans l’ACP (31,89 %
d’inerties) comparativement à l’axe F2 (21,99 % d’inerties). En effet, le choix de ces trois
groupes a été sur la base de la classification ascendante (CHA) exécutée en complément.

Figure n° 65 : Représentation graphique de l'analyse en composantes principales (ACP)

Sbl : Sable ; Arg : Argile ; Lm : Limon ; Arb : Arbre ; Arbs : Arbuste ; Abri : Arbrisseau et
Sous-arbrisseau ; Ha : Herbacée annuelle ; Hv : Herbacée vivace ; Hb : Herbacée
bisannuelle ; Mo : Matière organique ; CaT : Calcaire total ; Ca : Calcaire actif ; Cn :
Conductivité ; pH : Potentiel hydrique ; P : Pente ; Alt : Altitude.
Sur la base des contributions que prennent les individus (spectre bio-morphologique)
et les variables (paramètres écologiques), le groupe G1 est dominé par les herbacées vivaces
et les herbacées bisannuelles. Ce type bio-morphologique se voit rattaché aux textures
limoneuses, au taux de matière organique élevé, au taux de calcaire total faible, aux taux de
pH légèrement alcalin et aux fortes pentes.

148
Chapitre X : Etude statistique

Le groupe G2 est dominé par les herbacées annuelles, les arbrisseaux et les sous
arbrisseaux, il présente une affinité avec la texture sableuse, le sol non salés et au taux de
calcaire actif élevé.
Le groupe G3 est dominé par les arbres et les arbustes, ces deux types morphologiques
sont associés à la texture argileuse et au facteur altitude, les plus importantes.

X.2.6- Analyse Factorielle des Correspondances (AFC)


L’AFC exécutée, dont la matrice de croisement de l’ensemble des variables retenues,
climatiques et biologiques des 10 stations échantillonnées, permet d’identifier quatre groupes
de formations végétales (Fig. 66). Sur le plant factoriel, l’axe F1 qui apporte le plus
d’information dans l’AFC (57,31% d’inerties) comparativement à l’axe F2 (37,50%
d’inerties). La discrimination des quatre groupes a été choisie conjointement avec la
classification ascendante (CHA) exécutée en parallèle.

Figure n° 66 : Représentation graphique de l'analyse factorielle des correspondances (AFC)


Arb : Arbre ; Arbs : Arbuste ; Abri : Arbrisseau et Sous-arbrisseau ; Ha : Herbacée
annuelle ; Hv : Herbacée vivace ; Hb : Herbacée bisannuelle ; Phané : Phanérophytes ;
Chamé : Chaméphytes ; Géo : Géophytes ; Hémi : Hémicryptophytes ; Théro : Thérophytes.

Sur la base de contributions que prennent les individus et les variables, le groupe G1
est représenté par la phytodiversité liée à la saison d’automne, où dominent les arbustes, les
arbrisseaux et sous arbrisseaux et les herbacées vivaces.

149
Chapitre X : Etude statistique

Le groupe G2 est caractérisé par la flore liée à la saison d’hiver, où dominent les
arbres, les herbacées annuelles et les herbacées vivaces.

Le groupe G3 est représenté par la flore printanière où dominent toutes les formes
biologiques et bio-morphologiques.

Le groupe G4 est représenté par la flore de l’été, où dominent les herbacées vivaces et
herbacées bisannuelles.

D’après les résultats obtenus, nous confirmons que ces variations des spectres
biologiques et bio-morphologiques sont liés essentiellement aux variations saisonnières
locales et des paramètres édaphiques, les facteurs d’altitude et de pente ainsi qu’à l’action
anthropique. Ce même constat est confirmé par les études de Sauvage (1961). Elle reflète
bien le lien entre la composition floristique et les changements climatiques dus aux variations
saisonnières. Ces résultats sont confirmés par plusieurs auteurs, tels que Daget (1980) et
Floret et al., (1990) qui ont signalés les relations entre la distribution des types biologiques,
bio-morphologiques d’une part et d’autre part les facteurs de l’environnement, notamment le
climat (précipitations et températures) ainsi que l’altitude, la pente et la nature de substrat.

150
Conclusion générale
Conclusion générale

Conclusion générale

Les monts de Tessala constituent un modèle intéressant pour l’étude du processus de


maintien de l’équilibre de la biodiversité ainsi que de sa remontée biologique. Ils représentent
un champ expérimental de choix pour une approche naturaliste en vue d’étudier la dynamique
temporelle et spatiale des écosystèmes et des différentes formations végétales.
Le travail de recherche entrepris a consisté à estimer l'influence de certaines
perturbations sur la dynamique et de la phytodiversité dans les monts de Tessala (ouest
Algérien). Ces perturbations qui, essentiellement sont des facteurs de dégradation de la
phytodiversité et des groupements végétaux possèdent aussi des impacts positifs vis-à-vis de
la structure et la composition des écosystèmes forestiers en question. Cela a été démontré par
l’effet des déjections animales et par l’effet du pâturage sur la majoration de la biodiversité
végétale notamment et l’hétérogénéité des structures des écosystèmes.
Les différentes analyses floristiques, biologiques et bio-taxonomiques confirment la
richesse du secteur étudié et sa grande diversité. Les traitements statistiques menés soulignent
aussi la haute diversité des éléments naturels en place.
Par ces constats apportés par notre étude, l’étude ponctuelle des perturbations est plus
que nécessaire soit dans son intensité, ses fréquences et sa durée, soit par ses effets dans le
temps qui sont à rechercher spécifiquement pour comprendre les dynamiques végétales dans
des espaces très affectés par les multiples menaces.
Les suivis floristiques menés nous ont permis de confirmer les périodes où la
végétation se développe le plus, en l’occurrence le printemps valide la tradition liée à
l’échantillonnage durant cette saison.
D’autre part, et vu que les suivis temporels de la phytodiversité font partie des
méthodes récentes pour la connaissance de la mise en place, de la régression ou l’évolution
positive des différents taxons ; nous avons confirmé que les meilleures périodes pour cela,
période qui oscille entre les mois de mars jusqu’à juillet-août.
Les actions de conservation qui doivent être mises en œuvre pratiquement dans des cas
concrets comme celui des monts de Tessala doivent impérativement intégrer tous ces facteurs,
liées à la diversité des groupements végétaux, de leurs phytodiversités respectives aux
niveaux quantitatifs et qualitatifs. Les modes de conservation biologique ne peuvent être
pertinents et efficaces que s’ils prennent en compte les dynamiques actuelles de la biodiversité
locale de ces monts.

151
Conclusion générale

Les différentes démarches entreprises dans notre travail ainsi que les résultats obtenus
apportent les éclairements sur l’état actuel des formations végétales de monts de Tessala, de
leurs évolutions actuelles sous l’effet des différentes perturbations et par cela concrétisent une
assise scientifique fondée en vue d’une conservation biologique et écologique pragmatique.

152
Références bibliographiques
Références bibliographiques

Références bibliographiques

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Sud de Tlemcen. Mem. Mag. Ecol.Vég. Univ Tlemcen.171p+ annexes.

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180
Annexes
Annexes

Annexe n° 1 : La durée de la floraison et le cycle biologique des espèces recensées

Espèce Floraison Cycle biologique

Acacia nilotica (L.) Willd.


Janvier-avril Arbre
ex Delile

Ceratoniasiliqua L. Aout-novembre Arbre

Cupressussempervirens L. Avril-mai Arbre

Eucalyptus globulus
Juin-septembre Arbre
Labill.

Fraxinusexcelsior L. Avril-mai Arbre

Juniperus communis L. Avril-mai Arbrisseau

Nerium oleander L. Avril-septembre Arbrisseau

Olea europaea var. sativa


Mars-juin Arbuste
L.

Olea europaea var.


Mars-juin Arbre
oleaster L

Pinus halepensis Mill. Janvier-décembre Arbuste

Pistacia atlantica Desf. Janvier-avril Arbuste

Pistaciaterebinthus L. Avril-juillet Arbuste

Prunus dulcis
Janvier-avril Arbre
(Mill).D.A.Webb.

Quercus coccifera L. Avril-mai Arbuste

Quercus ilex L. Avril-mai Arbre

Rosa canina L. Mai-juillet Arbrisseau

Viburnumtinus L. Février-mai Arbrisseau

Arbutus unedo L. Novembre -février Arbuste

Crataegus oxyacantha L. Avril-juin Arbrisseau

Ficus carica L. Mai-aout Arbuste

Phillyrea angustifolia L. Mars-mai Arbrisseau

Pistacia lentiscus L. Mars-mai Arbrisseau

Rhamnus alaternus L. Février-avril Arbrisseau


Annexes

Rosa sempervirens L. Avril-juin Arbrisseau

Rubus ulmifolius Schott. Juin-aout Arbuste

Tamarix gallica L. Avril-juin Arbrisseau

Ziziphus lotus (L.) Lam. Mai-juin Arbrisseau

Ampelodesma mauritanica
Mai-juin Vivace
(Poir.) Dir.

Aristolochia baetica L. Janvier-juin Vivace

Asparagus acutifolius L. Juillet-septembre Vivace

Asphodelus microcarpus
Mai-juillet vivace
Salzm et Viv

Astragalus hamosus L. Mars-mai Annuelle

Calicotome spinosa (L.)


Avril-juin Sous-arbrisseau
Link.

Chamaerops humilis L. Avril-juin Vivace

Cistus salviifolius L. Avril-juin Sous-arbrisseau

Daphne gnidium L. Mars-octobre Sous-arbrisseau

Dittrichia viscosa L.
Octobre-novembre Vivace
Greuter.

Hedera helix L. Septembre-novembre Sous-arbrisseau

Hordeum maritimum
Avril-aout Annuelle
With.

Globularia alypum L. Novembre-mai Sous-arbrisseau

Rosmarinus officinalis L. Janvier-décembre Sous-arbrisseau

Rubia peregrina L. Avril-juin Vivace

Salvia officinalis L. Mai-juillet Sous-arbrisseau

Stipa tenacissima L. Mars-mai Vivace

Thymelaea hirsuta (L.)


Octobre-mai Sous-arbrisseau
Endl.

Urginea maritima L. Aout-octobre Vivace

Urginea pancration Phil. Aout-octobre Vivace

Adonis aestivalis L. Avril-juin Annuelle


Annexes

Aegilops triuncialis L. Mai-juillet Annuelle

Aegilops ventricosa
Mai-aout Annuelle
Tausch.

Ajuga iva (L.) Scherb. Mars-novembre Vivace

Ammi visnaga Gaertn. Mai-octobre Annuelle, bisannuelle

Anagallis arvensis L. Février-juillet Annuelle

Anacyclus clavatus (Desf.)


Mai-juillet Annuelle
Pers.

Anagallis monelli L. Février-juillet Vivace

Anchusa azurea Mill. Mars-juillet Vivace

Asperula hirsuta Desf. Mars-juin Annuelle

Asteriscus maritimus (L.)


Avril-juillet Vivace
Less.

Avena sterilis L. Mai-juillet Annuelle

Avenula pratensis L. Mars-septembre Vivace

Atractylis caespitosa Desf. Juin-aout Vivace

Atractylis cancellata L. Avril-juin Annuelle

Atractylis gummifera L. Aout-novembre Vivace

Artemisia vulgaris L. Juin-septembre Vivace

Ballota hirsuta Benth. Avril-septembre Vivace

Bartsia trixago L. Avril-juillet Annuelle

Bellis annua L. Février-juin Annuelle

Brassica nigra (L.) Koch. Mars-juillet Annuelle

Briza maxima L. Mai-juin Annuelle

Bromus rubens L. Avril-juillet Annuelle

Bromussterilis L. Mai-aout Annuelle

Bromustectorum L. Mai-aout Annuelle

Bryonia cretica subsp.


Mai-aout Vivace
dioica (Jacq.) Tutin

Calendula arvensis L. Avril-septembre Annuelle


Annexes

Cardaria draba (L.) Desv. Mars-juin Vivace

Carduus pycnocephalus L. Mars-juin Annuelle

Carthamus caeruleus L. Mars-juin Vivace

Centaurea calcitrapa L Avril-aout Bisannuelle

Centaurea eriophora L. avril-juillet Annuelle

Centaurea parviflora Desf. avril-juillet Annuelle - Bisannuelle

Centaurea pullata L. Mai-juin Bisannuelle

Centaurium erythraea
Avril-juin Vivace
Rafn.

Convolvulus althaeoides
Mars-juin Vivace
L.

Cynara cardunculus
Mars-aout Vivace
L.Var.

Cynodon dactylon (L.)


Aout-septembre Vivace
Pers.

Dactylis glomerata L. Avril-septembre Vivace

Daucus carota L. Mars-octobre Bisannuelle

Echinops spinosus L. Juin-aout Vivace

Echinops strigosus L. Décembre-mars Vivace

Echium angustifolium
Mars-juillet Vivace
Mill.

Eruca vesicaria (L.) Car. Février-mai Annuelle

Eryngium triquetrum
Mars-juillet Vivace
Vahl.

Filago pyramidata L. Avril-juillet Annuelle

Foeniculum vulgare
Mai-octobre Vivace
(Mill.) Gaertn.

Fumana thymifolia (L).


Mars-juin Annuelle
Spach ex Webb.

Fumaria officinalis L. Mars-septembre Annuelle

Fumaria parviflora Lam. Mars-juillet Annuelle

Glebionis coronaria L. Mai-septembre Annuelle


Annexes

Hedypnois rhagadioloides
Mars-juin Annuelle
(L.) F.W.Schmidt.

Helianthemum apenninum
Mai-aout Vivace
L.

Helianthemum
Mai-aout Vivace
polyanthum (Desf.) Pers

Hordeum vulgare L. Mai-juillet Annuelle

Hypochaeris radicata L. Avril-septembre Vivace

Iris sisyrinchium L. Mars-mai Vivace

linaria triphylla (L.) Mill. Mars-juin Annuelle

Lobularia maritima (L.)


Avril-septembre Vivace
Desv.

Malva sylvestris L. Février-mai Bisannuelle- Vivace

Marrubium vulgare L. Mai-septembre Vivace

Mentha rotundifolia L. Mai-octobre Vivace

Medicago rigidula (L.) All. Mars-juin Annuelle- Bisannuelle

Medicago polymorpha L. Mars-mai Annuelle

Misopates orontium (L.)


Juin-septembre Annuelle
Raff.

Muscari comosum L. Mars-juin Vivace

Narcissus serotinus L. Septembre-octobre Vivace

Onopordum
Juillet-septembre Vivace
macracanthum Schousb.

Ornithogalum umbellatum
Avril-juin Vivace
L.

Pallenis spinosa (L.) Cass Avril-juin Bisannuelle

Papaver rhoeas L. Mai-juillet Annuelle

Paronychia argentea
Mai-juin Vivace
(Pourr) Lam.

Phagnalon saxatile (L.)


Mars-juillet Vivace
Cass

Phlomis crinita Cav. Mars-juin Annuelle

Plantago albicans L. Avril-juin Vivace


Annexes

Plantago lagopus L. Mars-juin Annuelle

Picris echioides L. Avril-aout Bisannuelle

Raphanus raphanistrum
Mars-juillet Annuelle- Bisannuelle
L.

Ranunculus arvensis L. Avril-juin Annuelle

Rhaponticum acaule (L.)


Avril-septembre Vivace
DC

Reseda alba L. Mai-octobre Annuelle- Bisannuelle

Rhagadiolus stellatus (L.)


Mars-juin Annuelle
Gaertner.

Rumex bucephalophorus
Avril-octobre Annuelle
L.

Ruta chalepensis L. Mars-juin Vivace

Ruta montana L. Mars-aout Vivace

Salvia argentea L. Juin-aout Vivace

Scolymus hispanicus L. Avril-aout Bisannuelle-Vivace

Scolymus maculatus L. Juin-aout Annuelle

Sedum sediforme (Jacq. Juin-aout Vivace


) Pau.
Sideritis incana L. Mars-juin Annuelle

Silene colorata Poiret. Mars-mai Annuelle

Silybum marianum L.
Avril-juillet Bisannuelle
Gaertn.

Sinapis arvensis L. Janvier-mai Annuelle

Sisymbrium officinale L. Mai-septembre Annuelle

Sonchus oleraceus L. Juin-octobre Annuelle

Teucrium polium L. Avril-aout Vivace

Thymus ciliatus Desf. Mars-mai Vivace

Thymus ciliatus ssp


Avril-juillet Vivace
coloratus L.

Torilis nodosa L. Avril-juillet Annuelle

Trifolium angustifolium L. Avril-juin Annuelle


Annexes

Trifolium cherleri L. Mai-juillet Annuelle

Trifolium stellatum L. Mars-juillet Annuelle

Turgenia latifolia (L.)


Mai-aout Annuelle
Hoffm.

Verbascum sinuatum L. Mai-aout Bisannuelle

Urtica membranacea L. Mars–septembre Annuelle

Annexe n° 2 : La répartition des espèces recensées et leurs degrés de rareté selon

Quézel et Santa (1962, 1963)


Espèce APG IV Rareté Secteur

Acacia nilotica (L.) Willd. Acacia arabica L.


RRR Algérie
ex Delile

Ceratoniasiliqua L. R AS

Cupressussempervirens L. RR SC

Eucalyptus globulus
C Tell
Labill.

Fraxinusexcelsior L. C K1 ; AS2

Juniperus communis L. R K1 ; AS3

Nerium oleander L. R SS ; SC

Olea europaea var. sativa


CCC Algérie
L.

Olea europaea var.


R SS
oleaster L

Pinus halepensis Mill. CC Tell

Pistacia atlantica Desf. RR SC

Pistaciaterebinthus L. R AS

Prunus dulcis
AC Tell
(Mill).D.A.Webb.

Quercus coccifera L. R Aurès dj amour

Quercus ilex L. R Tell

Rosa canina L. R Aurès


Annexes

Viburnumtinus L. CC Tell

Arbutus unedo L. RR AS1-2

Crataegus oxyacantha L. Crataegus monogyna Jac. C Algérie

Ficus carica L. CCC Algérie

Phillyrea angustifolia L. RR K1

Pistacia lentiscus L. CC Algérie

Rhamnus alaternus L. CC Algérie

Rosa sempervirens L. R O ; Aurès

Rubus ulmifolius Schott. C Tell ; Aurès

Tamarix gallica L. CC Tell

Ziziphus lotus (L.) Lam. C SS

Ampelodesma mauritanica
AR AS2-3
(Poir.) Dir.

Aristolochia baetica L. AC O1-2-3

Asparagus acutifolius L. AR Atlas saharien

Asphodelus microcarpus
Asphodelus ramosus L. CC Tell ; HTs ; Sah
Salzm et Viv

Astragalus hamosus L. RR SS

Calicotome spinosa (L.)


CC Tell
Link.

Chamaerops humilis L. CC Tell

Cistus salviifolius L. CC Tell

Daphne gnidium L. C Tell

Dittrichia viscosa L.
C Tell
Greuter.

Hedera helix L. CC Algérie

Hordeum maritimum
Hordeum marinum Huds. R K1-2
With.

Globularia alypum L. CC Algérie

Rosmarinus officinalis L. C Algérie

Rubia peregrina L. CC Algérie


Annexes

Salvia officinalis L. AC Algérie

Stipa tenacissima L. Macrochloa tenacissima ( CC HPA ; S ; O


L.) Kunth.
Thymelaea hirsuta (L.)
CC Algérie
Endl.

Urginea maritima L. Drimia maritima AC K1-2-3


(L.) Stearn.
Urginea pancration Phil. CC Tell

Adonis aestivalis L. AC Tell

Aegilops triuncialis L. C Tell

Aegilops ventricosa
AC Algérie
Tausch.

Ajuga iva (L.) Scherb. CC Tell

Ammi visnaga Gaertn. Visnaga daucoides Gaer. CC Tell

Anagallis arvensis L. Lysimachia arvensis (L.) CC Algérie


U.Manns et Anderb.
Anacyclus clavatus (Desf.)
CC Algérie
Pers.

Anagallis monelli L. Lysimachia monelli (L.) CC O1-2-3


U.Mann & Anderb.
Anchusa azurea Mill. Anchusa italica Retz. CC Algérie

Asperula hirsuta Desf. CC Tell

Asteriscus maritimus (L.) Pallenis maritima (L.) AC Tell


Less.
Greuter.
Avena sterilis L. CC Algérie

Avenula pratensis L. Helictochloa pratensis (L.) CC O1-2-3


Romero Zarco.
Atractylis caespitosa Desf. CC H ; AS

Atractylis cancellata L. CCC Algérie

Atractylis gummifera L. Carlina gummifera (L.) CC Tell


Less.
Artemisia vulgaris L. RR A1

Ballota hirsuta Benth. AC O1-2-3 ; AS ; SS ; SC

Bartsia trixago L. CC Tell

Bellis annua L. CCC Tell


Annexes

Brassica nigra (L.) Koch. R Tell

Briza maxima L. CC Tell

Bromus rubens L. Anisantha rubens (L.) R O1-2


Nevski.
Bromus sterilis L. Anisantha sterilis (L.) AC KI-2 ; A2 ; ASl-2-3
Nevski.
Bromus tectorum L. Anisantha tectorum (L.) C Tell ; HP ; Sah ; Alt
Nevski.
Bryonia cretica subsp.
C Algérie
dioica (Jacq.) Tutin

Calendula arvensis L. CCC Algérie

Cardaria draba (L.) Desv. Lepidium draba L. AR Tell

Carduus pycnocephalus L. CC Algérie

Carthamus caeruleus L. CCC Algérie

Centaurea calcitrapa L AR O1-2-3 ; A2 : Kl-2 ; Hl-2

Centaurea eriophora L. AR A2 ; O3 ; Cl ; Hl-2

Centaurea parviflora Desf. AR A2 ; O3 ; Cl ; Hl-2

Centaurea pullata L. CCC Tell

Centaurium erythraea
CC Tell
Rafn.

Convolvulus althaeoides
CC Algérie
L.

Cynara cardunculus
CC Algérie
L.Var.

Cynodon dactylon (L.)


CC Algérie
Pers.

Dactylis glomerata L. C Littoral ; AS

Daucus carota L. CC Rocaille maritime

Echinops spinosus L. R O1 ; SS ; SC

Echinops strigosus L. CCC Tell

Echium angustifolium
AC Tell
Mill.

Eruca vesicaria (L.) Car. C Algérie

Eryngium triquetrum CC Algérie


Annexes

Vahl.

Filago pyramidata L. CC Algérie

Foeniculum vulgare
CC Algérie
(Mill.) Gaertn.

Fumana thymifolia (L).


CC Algérie
Spach ex Webb.

Fumaria officinalis L. C Algérie

Fumaria parviflora Lam. C Algérie

Glebionis coronaria L. C Tell

Hedypnois rhagadioloides
C Algérie
(L.) F.W.Schmidt.

Helianthemum apenninum
C Tell
L.

Helianthemum
AC A2 ; O3
polyanthum (Desf.) Pers

Hordeum vulgare L. CC Algérie

Hypochaeris radicata L. CC Algérie

Iris sisyrinchium L. Moraea sisyrinchium (L.) CC Tell, Hts pl., Atl. Sah
Ker Gawl.
linaria triphylla (L.) Mill. CC Algérie

Lobularia maritima (L.)


CC Algérie
Desv.

Malva sylvestris L. CC Algérie

Marrubium vulgare L. CC Algérie

Mentha rotundifolia L. CC Algérie

Medicago rigidula (L.) All. R A2 ; Kl-2

Medicago polymorpha L. CC Algérie

Misopates orontium (L.)


C Tell
Raff.

Muscari comosum L. C Tell ; Hts Pl ; Atl ; Sah

Narcissus serotinus L. C Tell

Onopordum
CC Tell
macracanthum Schousb.
Annexes

Ornithogalum umbellatum
C Algérie
L.

Pallenis spinosa (L.) Cass CC Tell

Papaver rhoeas L. C Algérie

Paronychia argentea
C Algérie
(Pourr) Lam.

Phagnalon saxatile (L.)


CC Algérie
Cass

Phlomis crinita Cav. C Algérie

Plantago albicans L. CC Algérie

Plantago lagopus L. CC Algérie

Picris echioides L. Helminthotheca echioides CC Tell


(L.) Holub.
Raphanus raphanistrum
AC Tell
L.

Ranunculus arvensis L. C Algérie

Rhaponticum acaule (L.)


C Tell
DC

Reseda alba L. AC Tell ; SS

Rhagadiolus stellatus (L.)


CCC Algérie
Gaertner.

Rumex bucephalophorus
AC AS
L.

Ruta chalepensis L. AC Algérie

Ruta montana L. C ZM ; AS

Salvia argentea L. C Hl-2

Scolymus hispanicus L. CC Algérie

Scolymus maculatus L. CC Tell

Sedum sediforme (Jacq. C Algérie


) Pau.
Sideritis incana L. AC Algérie

Silene colorata Poiret. C O1-2-3

Silybum marianum L.
CCC Tell
Gaertn.
Annexes

Sinapis arvensis L. AC Tell

Sisymbrium officinale L. C Tell

Sonchus oleraceus L CCC Algérie

Teucrium polium L. R Hl-2 ; ASl-2

Thymus munbyanus subsp.


Thymus ciliatus Desf. ciliatus (Desf.) Greuter & CC Algérie
Burdet.,

Thymus munbyanus subsp.


Thymus ciliatus ssp
coloratus (Boiss. & Reut.) C Tell
coloratus L.
Greuter & Burdet.

Torilis nodosa L. CC Tell

Trifolium angustifolium L. C Tell ; Aurès

Trifolium cherleri L. C Tell

Trifolium stellatum L. CC Tell

Turgenia latifolia (L.)


C Tell
Hoffm.

Verbascum sinuatum L. CC Algérie

Urtica membranacea L. C Tell

Annexe n° 3 : Type biologique, Origine biogéographique et les familles des espèces


recensées
Espèce Famille Origine biogéographique Type biologique
Acacia nilotica L. Fabaceae Aust.tasm. Phanérophytes
Ceratonia siliqua L. Fabaceae Mèd. Phanérophytes
Cupressus sempervirens L. Cupressaceae Mèd. Phanérophytes
Eucalyptus globulus Labill. Myrtaceae Aust. tasm. Phanérophytes
Fraxinus excelsior L. Oleaceae Euras. Phanérophytes
Juniperus communis L. Cupressaceae Circum. bor. Nanophanérophytes
Nerium oleander L. Apocynaceae Mèd. Phanérophytes
Olea europaea var. sativa L. Oleaceae Mèd. Phanérophytes
Olea europaea var. oleaster L Oleaceae Mèd. Phanérophytes
Pinus halepensis Mill. Pinaceae Mèd. Phanérophytes
Pistacia atlantica Desf. Anacardiaceae End. N.A. Phanérophytes
Pistacia terebinthus L. Anacardiaceae Mèd. Phanérophytes
Prunus dulcis
Rosaceae Eur. Mèd. Phanérophytes
(Mill).D.A.Webb.
Quercus coccifera L. Fagaceae W. Mèd. Nanophanérophytes
Quercus ilex L. Fagaceae Mèd. Phanérophytes
Rosa canina L. Rosaceae Euras. nanophanérophytes
Annexes

Viburnumtinus L. Adoxaceae Mèd. Phanérophytes


Arbutus unedo L. Ericaceae Mèd. Phanérophytes
Crataegus oxyacantha L. Rosaceae Eur. Mèd. Phanérophytes
Ficus carica L. Moraceae Mèd. Phanérophytes
Phillyrea angustifolia L. Oleaceae Mèd. Phanérophytes
Pistacia lentiscus L. Anacardiaceae Mèd. Nanophanérophytes
Rhamnus alaternus L. Rhamnaceae Mèd. Phanérophytes
Rosa sempervirens L. Rosaceae Mèd. Nanophanérophytes
Rubus ulmifolius Schott. Rosaceae Eur. Mèd. Nanophanérophytes
Tamarix gallica L. Tamaricaceae N. Trop. Phanérophytes
Ziziphus lotus (L.) Lam. Rhamnaceae Mèd. Phanérophytes
Ampelodesma mauritanica
Poaceae W. Mèd. Géophyte
(Poir.) Dir.
Aristolochia baetica L. Aristolochiaceae Ibéro. Mar. Phanérophytes
Asparagus acutifolius L. Asparagaceae Mèd. Géophytes
Asphodelus microcarpus
Xanthorrhoeaceae Canar. Mèd. Géophytes
Salzm et Viv.
Astragalus hamosus L. Fabaceae Mèd. Thérophyte
Calicotome spinosa (L.) Link. Fabaceae W. Mèd. Nanophanérophytes
Chamaerops humilis L. Arecaceae Mèd. Chaméphytes
Cistus salviifolius L. Cistaceae Euras. Mèd. Chaméphytes
Daphne gnidium L. Thymelaeaceae Mèd. Nanophanérophytes
Dittrichia viscosa L. Greuter. Asteraceae Mèd. Chaméphytes
Hedera helix L. Araliaceae Eur. Mèd. Phanérophytes
Hordeum maritimum Whih. Poaceae Euras.Caucas. Thérophytes
Globularia alypum L. Plantaginaceae Mèd. Chaméphytes
Rosmarinus officinalis L. Lamiaceae Mèd. Nanophanérophyte
Rubia peregrina L. Rubiaceae Atl-Mèd. Phanérophytes
Salvia officinalis L. Lamiaceae Eur. Chaméphytes
Stipa tenacissima L. Poaceae Ibero. maur. Hémicryptophytes
Thymelaea hirsuta (L.) Endl. Thymelaeaceae Mèd. Chaméphytes
Urginea maritima L. Hyacinthaceae Can. Mèd. Géophytes
Urginea pancration Phil. Hyacinthaceae Can. Mèd. Géophytes
Adonis aestivalis L. Ranunculaceae Euras. Thérophyte
Aegilops triuncialis L. Poaceae Mèd-Irano-Tour. Thérophyte
Aegilops ventricosa Tausch. Poaceae Mèd. Thérophyte
Ajuga iva (L.) Scherb. Lamiaceae Mèd. Chamephyte
Ammi visnaga Gaertn. Apiaceae Mèd. Thérophyte
Anagallis arvensis L. Primulaceae Sub. Cosm. Thérophyte
Anacyclus clavatus (Desf.)
Asteraceae Eur. Mèd. Thérophyte
Pers.
Anagallis monelli L. Primulaceae W. Mèd. Thérophyte
Anchusa azurea Mill. Boraginaceae Eur. Mèd. Hémicryptophytes
Asperula hirsuta Desf. Rubiaceae W. Mèd. Hémicryptophytes
Asteriscus maritimus (L.)
Asteraceae Circum. Mèd. Hémicryptophytes
Less.
Avena sterilis L. Poaceae Mèd-Irano-Tour. Thérophytes
Avenula pratensis L. Poaceae Circum. bor. Hémicryptophytes
Atractylis caespitosa Desf. Asteraceae Ibero.Maur. Thérophytes
Annexes

Atractylis cancellata L. Asteraceae Circum-Mèd. Thérophytes


Atractylis gummifera L. Asteraceae Mèd. Hémicryptophytes
Artemisia vulgaris L. Asteraceae Circum. bor. Hémicryptophytes
Ballota hirsuta Benth. Lamiaceae Ibero.maur. Nanophanérophytes
Bartsia trixago L. Orobanchaceae Mèd. Thérophytes
Bellis annua L. Asteraceae Circum-Mèd. Thérophytes
Brassica nigra (L.) Koch. Brassicaceae Euras. Thérophytes
Briza maxima L. Poaceae Paléo-sub-trop. Thérophytes
Bromus rubens L. Poaceae Paléo-Sub-Trop. Thérophytes
Bromus sterilis L. Poaceae Pléo-Temp. Thérophytes
Bromus tectorum L. Poaceae Pléo-Temp. Thérophytes
Bryonia cretica subsp. dioica
Cucurbitaceae Mèd. Géophytes
(Jacq.) Tutin
Calendula arvensis L. Asteraceae Sub-Mèd. Thérophytes
Cardaria draba (L.) Desv. Brassicaceae Eura. Hémicryptophytes
Carduus pycnocephalus L. Asteraceae Euro. Sib. N.A Thérophytes
Carthamus caeruleus L. Asteraceae Mèd. Hémicryptophytes
Centaurea calcitrapa L Asteraceae Eur. Mèd. Hémicryptophytes
Centaurea eriophora L. Asteraceae Ibero.maur. Thérophytes
Centaurea parviflora Desf. Asteraceae Alg-Tun. Hémicryptophytes
Centaurea pullata L. Asteraceae Mèd. Hémicryptophytes
Centaurium erythraea Rafn. Gentianaceae Eur.Mèd. Thérophytes
Convolvulus althaeoides L. Convolvulaceae Macar-Mèd. Hémicryptophytes
Cynara cardunculus L.Var. Asteraceae Mèd. Hémicryptophytes
Cynodon dactylon (L.) Pers. Poaceae Thermo-Cosmo. Géophytes
Dactylis glomerata L. Poaceae Paléo-Temp. Hémicryptophytes
Daucus carota L. Apiaceae Mèd. Hémicryptophytes
Echinops spinosus L. Asteraceae S-Mèd-Sah. Hémicryptophytes
Echinops strigosus L. Asteraceae Iber-Nord-Af. Hémicryptophytes
Echium angustifolium Mill. Boraginaceae W.Mèd. Chaméphytes

Eruca vesicaria (L.) Car. Brassicaceae Mèd. Thérophytes

Eryngium triquetrum Vahl. Apiaceae N.A.Sicile Hémicryptophytes


Filago pyramidata L. Asteraceae Mèd. Thérophytes
Foeniculum vulgare (Mill.)
Apiaceae Mèd. Hémicryptophytes
Gaertn.
Fumana thymifolia (L).
Cistaceae Euras. Af. Sept. Thérophyte
Spach ex Webb.
Fumaria officinalis L. Fumariaceae Paléo.Temp. Thérophytes
Fumaria parviflora Lam. Fumariaceae Mèd. Thérophytes
Glebionis coronaria L. Asteraceae Mèd. Thérophytes
Hedypnois rhagadioloides
Asteraceae Mèd. Thérophytes
(L.) F.W.Schmidt.
Helianthemum apenninum L. Cistaceae Euro-Mérid. Chaméphytes
Helianthemum
Cistaceae End-Alg. Mar. Thérophytes
polyanthum (Desf.) Pers
Hordeum vulgare L. Poaceae Asie. central. Thérophytes
Hypochaeris radicata L. Asteraceae End. Hémicryptophytes
Iris sisyrinchium L. Iridaceae Paléo-sub-trop. Géophytes
Annexes

linaria triphylla (L.) Mill. Plantaginaceae Mèd. Thérophyte


Lobularia maritima (L.) Desv. Brassicaceae Mèd. Chaméphytes
Malva sylvestris L. Malvaceae Euras. Hémicryptophytes
Marrubium vulgare L. Lamiaceae Cosm. Chaméphytes
Mentha rotundifolia L. Lamiaceae Atl-Mèd. Hémicryptophytes
Medicago rigidula (L.) All. Fabaceae Mèd. Thérophytes
Medicago polymorpha L. Fabaceae Cosmo. Thérophytes
Misopates orontium (L.) Raff. Plantaginaceae Eur.Af-Sept Thérophytes
Muscari comosum L. Asparagaceae Mèd. Géophytes
Narcissus serotinus L. Amaryllidaceae Mèd. Géophytes
Onopordum macracanthum
Asteraceae Ibéro.Maur. Hémicryptophytes
Schousb.
Ornithogalum umbellatum L. Asparagaceae Atl. Mèd. Géophytes
Pallenis spinosa (L.) Cass Asteraceae Eur. Mèd. Hémicryptophytes
Papaver rhoeas L. Papaveraceae Paléo-Temp. Thérophytes
Paronychia argentea (Pourr)
Caryophyllaceae Mèd. Hémicryptophytes
Lam.
Phagnalon saxatile (L.) Cass Asteraceae W. Mèd. Hémicryptophytes
Phlomis crinita Cav. Lamiaceae Ibéro. Maur. Hémicryptophytes
Plantago albicans L. Plantaginaceae Mèd. Hémicryptophytes
Plantago lagopus L. Plantaginaceae Mèd. Thérophytes
Picris echioides L. Asteraceae Eur. Mèd. Thérophyte
Raphanus raphanistrum L. Brassicaceae Mèd. Thérophytes
Ranunculus arvensis L. Ranunculaceae Paléo-Temp. Thérophytes
Rhaponticum acaule (L.) DC. Asteraceae N. A. Hémicryptophytes
Reseda alba L. Resedaceae Euras. Thérophytes
Rhagadiolus stellatus (L.)
Asteraceae Eur. Mèd. Thérophytes
Gaertner.
Rumex bucephalophorus L. Polygonaceae Mèd. Thérophytes
Ruta chalepensis L. Rutaceae Mèd. Nanophanérophyte
Ruta montana L. Rutaceae Mèd. Hémicryptophytes
Salvia argentea L. Lamiaceae Mèd. Hémicryptophytes
Scolymus hispanicus L. Asteraceae Mèd. Thérophytes
Scolymus maculatus L. Asteraceae Circum-Mèd. Thérophytes
Sedum sediforme (Jacq.)
Crassulaceae Mèd. Chaméphytes
Pau.
Sideritis incana L. Lamiaceae Mèd. Thérophytes
Silene colorata Poiret. Caryophyllaceae Mèd. Thérophytes
Silybum marianum L.
Asteraceae Cosmo. Hémicryptophytes
Gaertn.
Sinapis arvensis L. Brassicaceae Paléo-Temp. Thérophytes
Sisymbrium officinale L. Brassicaceae Cosmo. Hémicryptophytes
Sonchus oleraceus L Asteraceae Cosmo. Thérophytes
Teucrium polium L. Lamiaceae Eur. Mèd. Chaméphytes
Thymus ciliatus Desf. Lamiaceae End-N-A. Chaméphytes
Thymus ciliatus ssp coloratus
Lamiaceae End-N-A. Chaméphytes
L.
Torilis nodosa L. Apiaceae Euras. Thérophytes
Trifolium angustifolium L. Fabaceae Mèd. Thérophytes
Annexes

Trifolium cherleri L. Fabaceae Mèd. Thérophytes


Fabaceae
Trifolium stellatum L. Mèd. Thérophytes
(leguminosae)
Turgenialatifolia (L.) Hoffm. Apiaceae Mèd. Thérophytes
Verbascum sinuatum L. Scrophulariaceae Mèd. Hémicryptophytes
Urtica membranacea L. Urticaceae Mèd. Thérophytes

Annexe n° 4 : Spectre morphologique global des espèces recensées

Strate Arborescente Arbustive Buissonnante Herbacée

Nombre d’espèces 18 18 21 114

Annexe n° 5 : Spectre bio-morphologique global des espèces recensées

Arbrisseau et Herbacées Herbacées Herbacées


Arbre Arbuste
sous-arbrisseau vivaces annuelles bisannuelles

08 08 19 54 49 14

Annexe n° 6 : Spectre bio-morphologique des espèces recensées par station

Arbrisseau et sous- Herbacée Herbacée


Cy bio Arbre Arbuste Herbacée vivace
arbrisseau annuelle bisannuelle

S1 1.05% 4.17% 15.63% 44.79% 26.04% 8.33%

S2 3.61 0 18.07 37.35 33.73 7.23

S3 2.22 3.33 13.33 40 33.33 7.78

S4 7.06 10.59 20 30.59 25.88 5.88

S5 4.69 4.69 20.31 35.49 23.44 10.94

S6 6,76 4,05 22,97 40,54 20,27 5,41

S7 7,81 7,81 18,75 26,56 31,25 7,81

S8 6,33 12,66 18,99 31,65 22,78 7,59

S9 6,67 4 16 38,67 26,67 8

S10 7,69 7,69 17,58 32,97 23,08 10,99


Annexes

Annexe n° 7 : Les famillesdes espèces recensées par station

Famille Espèce Genre Famille Espèce Genre


Fabaceae 09 6 Primulaceae 02 01
Cupressaceae 02 02 Boraginaceae 02 02
Myrtaceae 01 01 Rubiaceae 02 02
Oleaceae 04 03 Orobanchaceae 01 01
Apocynaceae 01 01 Brassicaceae 07 07
Pinaceae 01 01 Cucurbitaceae 01 01
Anacardiaceae 03 01 Gentianaceae 01 01
Rosaceae 05 04 Convolvulaceae 01 01
Fagaceae 02 01 Papaveraceae 01 01
Adoxaceae 01 01 Araliaceae 01 01
Ericaceae 01 01 Iridaceae 01 01
Moraceae 01 01 Malvaceae 01 01
Rhamnaceae 02 02 Asparagaceae 03 03
Tamaricaceae 01 01 Amaryllidaceae 01 01
Aristolochiaceae 01 01 Caryophyllaceae 02 02
Poaceae (gramineae) 14 10 Resedaceae 01 01
Arecaceae 01 01 Polygonaceae 01 01
Cistaceae 04 03 Rutaceae 02 01
Thymelaeaceae 02 02 Crassulaceae 01 01
Asteraceae (composées) 32 25 Scrophulariaceae 01 01
Plantaginaceae 05 04 Urticaceae 01 01
Ranunculaceae 02 02 Fumariaceae 02 01
Lamiaceae 12 10 Hyacinthaceae 02 01
Apiaceae 06 06 Xanthorrhoeaceae 01 01
Total 48 familles 152 espèces 125 genres

Annexe n° 8 : Nombre des familles des stations échantillonnées

S1 S2 S3 S4 S5 S6 S7 S8 S9 S10
Nombre de 34 31 30 35 29 28 33 38 36 38
famille
Nombre
96 83 90 85 64 74 64 79 75 91
d’espèces
Annexes

Annexe n° 9 : Spectre biologique global des espèces recensées

Type biologique Nombre d’espèces


Phanérophyte 24
Nanophanérophyte 11
Chaméphyte 15
Géophyte 11
Hémicryptophyte 35
Thérophyte 56

Annexe n° 10 : Types bio-morphologiquedes espèces recensées par saison

Arbrisseau et sous- Herbacée Herbacée Herbacée


Cy bio Arbre Arbuste
arbrisseau vivace annuelle bisannuelle

Hiver 5,08 8,47 13,56 30,51 35,59 6,78

Printemps 5 5 12,86 32,86 34,29 10

Eté 2,33 3,49 6,98 41,86 11,63 33,72

Automne 4,55 9,09 22,73 40,91 9,09 13,64

Annexe n° 11 : Types biologiquedes espèces recensées par saison

Spectre biologique Global Printemps Eté Hiver Automne

Phanérophytes 35 33 11 16 06

Hémicryptophytes 35 33 22 12 03
Géophytes 11 08 06 04 03

Chaméphytes 15 12 07 04 03
Thérophytes 56 55 40 23 07
Annexes

Annexe n° 12 : Floraison mensuelledes espèces recensées

Mois Nombres Saisons Nombres


Janvier
11
Février
18 Hiver 59
Mars
58

100
Avril
126 Printemps 140
Mai
Juin
117
Juillet
80

56 Eté 86
Aout
36
Septembre
19
Octobre
10 Automne 22
Novembre
06
Décembre

Annexe n° 13 : Indice de perturbationdes stations échantillonnées

Stations S1 S2 S3 S4 S5 S6 S7 S8 S9 S10 globale


Nombre
d’espèces 96 83 90 85 64 74 64 79 75 91 152

Chaméphyte
+Thérophyte 44 43 43 33 28 29 31 30 31 35 71

Indice de
perturbation 45,83 51,81 47,78 38,82 43,75 39,19 48,44 37,97 41,33 38,46 46,71
Annexes

Annexe n° 14 : Nombre d’espèces par le degré de rareté selon Quézel et Santa, (1962,1963)

Degré de rareté Nombre d’espèces Pourcentage Total


Très répandu (CCC) 11 7,24
Très commun (CC) 59 38,82 124
Commun (C) 37 24,34 (81.58%)
Assez commun (AC) 17 11,18
Assez rare (AR) 06 3,95
Rare (R) 15 9,87 28
Très rare (RR) 06 3,95 (18.42%)
Rarissime (RRR) 01 0,66

Annexe n° 15 : Nombre d’espèces par les secteurs biogéographiques de l’Algérie

Les secteurs Nombre Pourcentage


Secteur kabyle et numidien (K) :K1, K2, K3 08 5,26
Secteur Algérois (A) :A1, A2, 09 5,92
Secteur du tell Constantinois (C1) :C1 05 3,29
Secteur Oranais (O) :O1, O2, O3, 13 8,55
Secteurs des hauts plateaux (H) :H1, H2). 04 2,63
Secteur de l’Atlas saharien (AS) :AS1, AS2, AS3, 13 8,55
Secteur de sahara septentrional (SS) : HD, SS1, SS2 07 4,61
Secteur de sahara central (SC) 05 3,29
Secteur de sahara occidental (SO) 02 1,32
Secteur de sahara méridional (SM) 01 0,66
Algérie 50 32,89
Tell 50 32,89
Articles
Résumé
Les mécanismes régissant la dynamique de phytodivesité dans les monts de Tessalade l’Algérie de l’ouest Algérie
sont complexes. Pour cerner cette complexité, nous avons multiplié les approches scientifiques et les démarches
expérimentales.
En premier lieu, nous avons étudié l’influence des incendies à travers les monts de Tessala, qui sont à l’origine de
dégâts très importants. Ces incendies constituent actuellement un des fléaux les plus dévastateurs de notre patrimoine
forestier.
Deuxièment, l’impact du pâturage sur la composition floristique et la diversité des communautés végétales
configure l’installation de l’hétérogénéité et une certaine dynamique spatiale. Les variables écologiques considérées sont
les perturbations biotiques (le pâturage, le piétinement et les déjections) sur les dix stations choisis au niveau du cadre
d’étude.
Ensuite, nous avons mis en exergue les principales dynamiques des communautés végétales des monts du Tessala,
après perturbation (post-incendie ou post-surpâturage). Des relevés floristiques ont été réalisés dans des zones affectées
par des incendies à différentes dates. D’autres relevés ont été réalisés dans des peuplements affectés par le surpâturage, et
d’autre part dans des stations non brûlées qui ont été prises comme étant des stations témoins.
La caractérisation de l’habitat par les inventaires floristiques et les analyses physico-chimiques des sols a été
établie.
Le présent travail s’est consacré aussi aux démarches méthodologiques adoptées pour l’évaluation de la
dynamique spatiotemporelledes communautés végétales des monts du Tessala. L’objectif est de déterminer la dynamique
saisonnière de la phytodiversité. Nous avons procédé au suivi mensuel durant plus de trois années (2013, 2014, 2015,
2016) pour relever les variabilités.
Pour valider les choix expérimentaux et les résultats obtenus dans notre travail, nous avons réalisé des études
numériques par le calcul de plusieurs indices (Fréquence, Shannon et Equitabilité, Sorensen et Perturbation)
puisdifférentes analyses statistiques (AFC, ACP et CHA).

Mots Clés : Monts de Tessala, Dynamique de la phytodiversité, Incendie, Pâturage, Remontée Biologique, Sol.

Abstract
The mechanisms governing phytodivity dynamics in the Tessalamountains in western Algeria is governing by a
complexe mechanisms. To understand this complexity, we have multiplied the scientific approached with experimental
one.
In the first place, we studied the influence of fires across the Tessalamountains, which are at the origin of the
important damage. These fires are currently one of the most devastating scourges of our heritage forest.
Second, the impact of grazing on the floristic composition and plant diversity communities that configures the
installation of heterogeneity and a certain spatial dynamic. The considered ecological variables are the biotic disturbances
(grazing, trampling and droppings) on the 10 stations chosen at the l study framework.
Then, we highlighted the main dynamics of the plant communities of the Tessalamountains, after disturbance
(post-fire or post-grazing). Floristic surveys were carried out in areas affected by fires at different dates. Other surveys
were conducted in stands are affected by overgrazing, and in unburned stations which were taken as control stations.
Habitat arecharacterizated by floristic inventories and physico-chemical analyzes of soils
The present work has also been devoted to the methodological approaches adopted for the evaluation of the
spatiotemporal dynamics of the plant communities of the Tessalamountains. The objective is to determine the seasonal
dynamics of phytodiversity. We conducted monitoring for more than three years (2013, 2014, 2015 and 2016) monthly
toidentify the variability.
To validate the experimental choices and the results obtained in our work, we carried out numerical studies by
calculating several indices (Frequency, Shannon and Equitability, Sorensen and Perturbation) and then various statistical
analyzes (AFC, ACP and CHA).
Words Key: Tessala Mountains, Dynamics of phytodiversity, Fire, Pasture, Biological Lift, Soil.
‫الملخص‬
‫ وفي هذا الصدد ثانيا قمنا بدراسة أثر‬،‫تعد دراسة المكنزمات التي يتفاعل بها التنوع النباتي في جبال تسالة الواقعة في الغرب الجزائري معقدة‬
.‫موضوعنا البحثي بطرق علمية وتجريبية لمعالجته‬
.‫في البداية قمنا بدراسة أثر الحرائق في جبال تسالة التي تعد من أخطر الكوارث واآلفات المهددة والمدمرة للتراث الغابي‬
.‫ثانيا قمنا بدراسة أثر الرعي على تكوين القطاع النباتي وتنوعه وإختالفه مع تتبع تغيره على صعيد األمكنة‬
‫فيما بعد قمنا بدراسة دينامكية الغطاء النباتي بجبال تسالة بعد حدوث االضطرابات التي تتمحور في الحرائق والرعي المفرط وهذا بدراسة عينات من‬
‫هذه المواقع األخيرة درست خصائص المواقع عن طريق اإلحصائيات النباتية والتحليالت الفيزيوكيميائية للتربة تمحورت هذه الدراسة حول الطرق التي تدرس‬
‫ لحماية النباتات الطبية لجبال تسالة قمنا بدراسة أثنوبوتانكيةو التي‬2016- 2013 ‫الديناميكية الزمانية المكانية للغطاء النباتي لجبال تسالة في المدة ما بين‬
.‫وأخيرا إلعتماد األساليب التجريبةاستعملنا طرق إحصائية خاصة‬.‫أظهرت بأن هذه النباتات في خطر‬
.‫ التربة‬،‫ الرجوع البيولوجي‬،‫ الرعي‬،‫ الحرائق‬،‫ دينامكية التنوع النباتي‬،‫ جبال تسالة‬:‫الكلمات المفتاحية‬

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