Examen Respiratoire 20 - 21

Télécharger au format docx, pdf ou txt
Télécharger au format docx, pdf ou txt
Vous êtes sur la page 1sur 6

Habiletés cliniques 2020 - 2021 PCEM 1

& Sémiologie

L'examen respiratoire
Pr Ag Amira ATIG - Pr Neirouz GHANNOUCHI

Objectifs :
1) Préciser les repères anatomiques qui permettent d’énumérer les espaces intercostaux et
les processus épineux.
2) Mettre le patient dans les conditions optimales pour un bon examen respiratoire
3) Apprécier la fréquence respiratoire et l’interpréter
4) Rechercher un tirage et préciser sa signification sémiologique
5) Evaluer par l’examen l’amplitude respiratoire
6) Evaluer la transmission des vibrations vocales
7) Effectuer une percussion d’un poumon normal
8) Reconnaitre les 5 sons perçus par la percussion d’un poumon normal ou pathologique
9) Reconnaitre les bruits respiratoires physiologiques et préciser leurs sièges électifs
d’auscultation.

Modalités Pédagogiques :

1 - Avant la séance de Travaux Pratiques :


- Lecture du document qui suit :
- Visualisation des vidéos suivantes :
Palpation des poumons :https://www.youtube.com/watch?v=HO_MWRrjd5Y
Percussion des poumons :https://www.youtube.com/watch?v=huJJmlgm3lY
Auscultation pulmonaire : https://www.youtube.com/watch?v=P6ZSvQmoekM
Bruit trachéal normal :
https://www.youtube.com/watch?v=q0Fdp_X3E3E&index=9&list=PLT2PQy0zNUKLgNDbRR3SjneWqmqDTUCRz
Bruit trachéo-bronchique :
https://www.youtube.com/watch?v=RPbJiQ6UQQo&index=7&list=PLT2PQy0zNUKLgNDbRR3SjneWqmqDTUCRz
Murmure vésiculaire :
https://www.youtube.com/watch?v=H6YNPZIhQX8&index=8&list=PLT2PQy0zNUKLgNDbRR3SjneWqmqDTUCRz

2- Durant la séance de travaux pratiques :

- Contrôle des lectures (test de 5 minutes)


- Succession de démonstrations faites par l’enseignant et de travail par 2 ou 3 effectué par
les étudiants (examinateur – patient simulé – observateur)
EXAMEN RESPIRATOIRE

I) RAPPEL ANATOMIQUE

Pour situer et décrire un signe d’examen sur la paroi thoracique, il faut être capable de numéroter
les côtes et les espaces intercostaux.

– L’angle sternal est le meilleur guide. Pour le trouver, il faut repérer d’abord la fourchette
sternale, puis déplacer le doigt vers le bas d’environ 5 cm pour trouver la crête osseuse joignant
le manubrium au corps du sternum. Il faut déplacer ensuite le doigt latéralement et repérer la 2 ème
côte adjacente et le cartilage. L’espace situé immédiatement au dessous est le 2 ème espace
intercostal. De là, à l’aide de 2 doigts, il faut aller vers le bas, en chevauchant les espaces
intercostaux, un espace à la fois, suivant une ligne oblique en bas et en dehors.

– En arrière, l’angle inférieur de la scapula est situé approximativement au niveau de la 7ème côte
ou espace intercostal.

Repères Anatomiques pour localiser des signes de l’examen physique

Les découvertes d’examen peuvent aussi être repérées par rapport aux processus épineux des
vertèbres. Quand un sujet fléchit le cou en avant, le processus le plus saillant est celui de la 7 ème
vertèbre cervicale. Les processus épineux sous-jacents peuvent être palpés et numérotés, en
particulier quand le rachis est fléchi.
II) TECHNIQUES D’EXAMEN

A) Démarche générale

Le sujet doit être dévêtu jusqu’à la ceinture et examiné avec un bon éclairage.

Il faut toujours comparer un côté avec l’autre.

Il faut examiner la partie postérieure du thorax et des poumons alors que le sujet est encore assis.
Ses bras doivent être repliés sur sa poitrine, les mains reposent, si possible, sur l’épaule opposée.
Cette position écarte en partie les scapula du thorax et facilite l’accès aux champs pulmonaires.

Pour examiner la face antérieure du thorax et les poumons, il faut demander au sujet de
s’allonger. La position allongée facilite l’examen chez les femmes en réduisant l’interposition
des seins.

B) Inspection

L’inspection permet l’étude de la fréquence, de la régularité, de la profondeur et de l’effort


apparent des mouvements respiratoires. Au repos, la respiration d’un adulte est calme et
régulière, sa fréquence est d’environ 14 à 20 par minute. Un soupir de temps à autre est normal.

Il faut observer le thorax à la recherche d’une déformation. Le thorax d’un adulte normal est plus
large que profond, c’est-à-dire que son diamètre transversal est plus grand que son diamètre
antéro-postérieur.

Il faut observer les espaces intercostaux, la région sus sternale et sus claviculaire à la recherche
d’une rétraction à leur niveau, qu’on appelle « tirage » et qui est un signe de difficulté
respiratoire.

C) Palpation

Identifie les zones douloureuses à la pression.

Évalue les anomalies observées (masses, fistules).

Évalue l’amplitude respiratoire, en posant les mains à plat sur les bases thoraciques postérieures,
les pouces se rejoignant sur l’apophyse de la 10 ème vertèbre dorsale. On glisse les pouces un peu
en dedans pour produire des plis cutanés et on demande au patient de respirer profondément. On
observe le déplacement des pouces et on sent l’amplitude et la symétrie des mouvements
respiratoires.
Evaluation de l’ampliation thoracique

Met en évidence la transmission des vibrations vocales et leur frémissement. Les vibrations
vocales sont transmises à la paroi thoracique à travers l’appareil broncho-pulmonaire lorsque le
sujet parle. C’est la sensibilité vibratoire osseuse de la main de l’examinateur qui permet de
percevoir les vibrations vocales.

La palpation se fait soit les mains posées à plat sur le thorax, soit avec le bord cubital de la main,
en demandant au sujet de dire 33 (en français) ou 44 (en arabe) à haute voix. L’examen est
bilatéral et comparatif.

Les modifications de la transmission des vibrations vocales peuvent se faire soit vers
l’augmentation (pneumonie), soit vers une abolition ou une diminution des vibrations
(épanchement pleural)
D) La percussion

Aide à préciser si les tissus sous-jacents à la paroi thoracique sont aériques, liquidiens ou denses.
Cependant, elle ne pénètre que de 5 à 7 cm dans le thorax et par conséquent elle ne peut déceler
des lésions profondément situées.

Chez le droitier, la percussion s’effectue avec l’extrémité du médius de la main droite. Celle-ci
percute l’articulation inter phalangienne distale du médius de la main gauche dont seules la
phalange distale et son articulation appuient fermement sur la surface à percuter. La percussion
s’effectue avec un coup rapide et bref dans un mouvement souple du poignet. On percute le
thorax de façon symétrique, des sommets jusqu’aux bases pulmonaires.

Technique et siège de la percussion thoracique


Cinq types de sons peuvent être identifiés, dont 4 sont facilement reproductibles :

Intensité tonalité exemple En pathologie


Matité franche Faible Haute Cuisse Épanchement
pleural
Sub-matité Moyenne Moyenne Foie Pneumonie
Sonorité Forte Basse Poumon nl
Hyper sonorité Très forte Très basse Emphysème
Tympanisme Forte Haute Joue Pneumothorax
gonflée important

E) Auscultation

Doit être réalisée dans une ambiance silencieuse.

On ausculte, en passant d’un coté à l’autre pour comparer les zones symétriques, les régions
antérieures et postérieures des 2 champs pulmonaires en demandant au patient de respirer un peu
plus profondément que la normale.

L’auscultation de la respiration perçoit les bruits respiratoires physiologiques et d’éventuels


bruits surajoutés (adventices) en étudiant leur tonalité, leur intensité et la durée de leur temps
inspiratoire et expiratoire

Les bruits respiratoires physiologiques sont :

– Le murmure vésiculaire : c’est un bruit de faible intensité, de timbre doux, de tonalité


relativement basse, entendu dans l’ensemble de la cage thoracique à distance des grosses
voies aériennes, en périphérie du thorax. Il est à prédominance inspiratoire non perçu en
fin d’expiration. Il traduit la pénétration de l’air dans les voies aériennes distales.

– Les bruits bronchiques : sont de timbre rude, intenses, de tonalité haute, essentiellement
expiratoires, ils sont entendus en regard du manubrium sternal.

– Les bruits trachéaux : sont très intenses et de timbre rude, ils sont entendus sur la trachée
au niveau du cou.

Tous les autres bruits sont anormaux; ils sont divisés en bruits discontinus ou craquements (râles
crépitants et sous - crépitants) et en bruits continus (râles sibilants, ronflants, frottement).

Références : Barbara Bates, Guide de l’examen clinique. 6 ème édition

Vous aimerez peut-être aussi