Guide Phytosanitaire Nov 2010 Version Integrale Papier

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Guide pratique

d’utilisation des produits phytosanitaires


à l’usage des communes

Les Actions Environnementales


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PROGR
DÉPAR AMME
TEMEN
TAL

avec le concours technique du Centre de Gestion de la Fonction Publique Territoriale


des Landes, du Centre de Formation Professionnelle et de Promotion Agricole des
Landes, du Conseil général des Landes, de la Fédération Départementale des CUMA
des Landes, de l’Agence de l’Eau Adour-Garonne et de l’Association des Maires des
Landes.

La coordination du projet est assurée par le Conseil général des Landes.


Avant-propos
Un département riche en eaux souterraines (et potables)
De par son contexte hydrogéologique, le département des Landes est riche en
eaux souterraines : dix aquifères sollicités fournissent 200 millions de m3 par an
dont 40 millions pour l’eau potable. Celle-ci est protégée des contaminations par
des couches imperméables. 90 % de l’eau potable distribuée sur le département
est ainsi de très bonne qualité.

Des risques de contamination évidents


Toutefois, des contextes géologiques particuliers (affleurements des couches géo-
logiques et exposition aux risques de contamination par les eaux superficielles par
infiltration ou ruissellement) déterminent trois zones sensibles prioritaires pour la
préservation de la ressource en eau potable sur ce département. Il s’agit des zones
des Arbouts, d’Audignon et d’Orist qui regroupent 53 communes, 44 000 hectares.
Un programme d’amélioration des pratiques agricoles a été engagé en 2002 avec
nos partenaires et se poursuit aujourd’hui.

Toutefois, les pratiques de désherbage chimique des communes et des particu-


liers peuvent être aussi à l’origine de pollutions qu’il convient de prévenir par des
aménagements et/ou des pratiques simples, car les espaces traités sont souvent
sensibles au ruissellement.

Du bon usage des produits phytosanitaires


Les produits phytosanitaires sont des produits toxiques, dangereux pour l’environ-
nement et pour la santé humaine et animale. Aussi, l’amélioration du désherbage
de chaque mètre carré devrait contribuer à la préservation de la qualité des eaux et
de l’eau potable en particulier.

Ce guide a pour objet de proposer aux élus, autorités territoriales et agents applica-
teurs une démarche raisonnée d’utilisation des produits phytosanitaires. Il explique
notamment les obligations réglementaires et les règles de sécurité à respecter.

Souhaitons qu’il nous permette à la fois de relever le défi de la qualité de l’eau, de


l’environnement et de préserver les consommateurs.
SOMMAIRE

CHAPITRE 1 COMPRENDRE LES INFORMATIONS DE L’ÉTIQUETTE ET LES


CARACTÉRISTIQUES DES PRODUITS

FICHE 1.1 Qu’est ce qu’un produit phytopharmaceutique ?

FICHE 1.2 Substance active et produit commercial : quelle différence ?

FICHE 1.3 L’AMM définit les usages autorisés d’un produit

FICHE 1.4 Les conditions d’emploi sont mentionnées sur l’étiquette

FICHE 1.5 Conformité de l’emballage et de son étiquette

FICHE 1.6 Comment agissent les produits phytopharmaceutiques ?


Quels sont les risques liés à l’emploi des produits
FICHE 1.7
phytopharmaceutiques ?
FICHE 1.8 Les substances homologuées en espaces verts ?

CHAPITRE 2
SE CONFORMER AUX CONTRAINTES RÉGLEMENTAIRES

Rappel des normes en vigueur pour la qualité de l’eau potable


FICHE 2.1
distribuée
Les obligations de l’employeur en matière d’utilisation des produits
FICHE 2.2
phytosanitaires
FICHE 2.3 Les responsabilités de l’agent applicateur

FICHE 2.4 La réglementation du stockage

FICHE 2.5 Mélanges de produits commerciaux

FICHE 2.6 Zones non traitées (znt)

FICHE 2.7 Délais de réentrée dans un espace traité

FICHE 2.8 Protection des abeilles

FICHE 2.9 Retraits d’AMM et restriction d’usages

FICHE 2.10 élimination des déchets et des emballages

Sommaire
CHAPITRE 3 RAISONNER SON INTERVENTION ET METTRE EN œUVRE LES
BONNES PRATIQUES

FICHE 3.1 Raisonner sa démarche dans un ordre logique

FICHE 3.2 Analyser l’espace à traiter

FICHE 3.3 Intervenir dans des conditions climatiques favorables

FICHE 3.4 Utiliser du matériel et des accessoires adaptés

FICHE 3.5 Réaliser l’application en toute sécurité

GLOSSAIRE

RENSEIGNEMENTS PRATIQUES

Dernière mise à jour : janvier 2010

Sommaire
Chapitre 1

Comprendre les informations de l’étiquette


et les caractéristiques des produits

Chapitre 1
Fiche 1.1
QU’EST CE QU’UN PRODUIT PHYTOPHARMACEUTIQUE ?

Chapitre 1 - Comprendre les informations de l’étiquette et les caractéristiques des produits


Un produit phytopharmaceutique est un médicament destiné à combattre les ennemis des végé-
taux. Les produits phytopharmaceutiques font partie des produits anti-parasitaires à usage agricole.
Les produits anti-parasitaires à usage agricole incluent des répulsifs (lapin, chevreuil, oiseaux), des
poisons pour tuer certains animaux (taupe, mulot, campagnol, souris, rat), des substances diverses
(conservateurs de fourrages, substances de croissance, adjuvants).

CLASSIFICATION DES PRODUITS ANTI-PARASITAIRES À USAGE AGRICOLE

ACARICIDES Lutte contre les acariens

INSECTICIDES Lutte contre les insectes

FONGICIDES Lutte contre les champignons

HERBICIDES Lutte contre les mauvaises herbes ou les adventices

MOLLUSCICIDES Lutte contre les escargots et les limaces

NEMATICIDES Lutte contre les nématodes

RODENTICIDES Lutte contre les rongeurs (souris, rats, mulots)

TAUPICIDES Lutte contre les taupes

REPULSIFS Eloignement des animaux sans les détruire


Nanifiants, anti-transpirants, hormones de bouturage,
HORMONES
fécondation, éclaircissage chimique des fruitiers...
Acarophages, entomophages, préparations bactérien-
MOYENS BIOLOGIQUES nes, fongiques ou virales, phéromones de piégeage et
d’agrégation
Mouillants, colorants marqueurs, protection des plaies
ADJUVANTS
de taille, etc.

Un produit phytopharmaceutique est caractérisé par :


• la ou les substance(s) active(s) qu’il contient
• le ou les formulants qu’il contient
• un nom commercial
• un ou plusieurs mode(s) d’action(s)
• une certaine toxicité.

Fiche 1.1
Fiche 1.2
SUBSTANCE ACTIVE ET PRODUIT COMMERCIAL :
QUELLE DIFFÉRENCE ?

Chapitre 1 - Comprendre les informations de l’étiquette et les caractéristiques des produits


1/ LA SUBSTANCE ACTIVE
Fiche 1.2
Il s’agit deSUBSTANCE
la moléculeACTIVE ET PRODUIT
qui combat COMMERCIAL
réellement l’ennemi : QUELLE DIFFERENCE
d’une culture. ?
La teneur d’un produit com-
COMPRENDRE LES INFORMATIONS DE L’ETIQUETTE ET LES CARACTERISTIQUES DES PRODUITS

mercial en substance active est toujours mentionnée sur l’étiquette de ce produit.


Cette concentration est exprimée en pourcentage ou en masse de substance active par quantité de
1 / LA SUBSTANCE ACTIVE
produit commercial.
s’agit de la molécule qui combat réellement l’ennemi d’une culture. La teneur d’un produit
PlusieursIlcommercial
substances actives peuvent être incorporées dans un même produit commercial. Dans ce
en substance active est toujours mentionnée sur l’étiquette de ce produit.
cas, la concentration de chaque substance active est précisée sur l’étiquette.
Cette concentration est exprimée en pourcentage ou en masse de substance active par
quantité de produit commercial.

Plusieurs substances actives peuvent être incorporées dans un même produit commercial.
Dans ce cas, la concentration de chaque substance active est précisée sur l’étiquette.

Phytoxx Chimie Jardins


Produit
commercial

Substance
contient 35 g/L de bifenthrine active
sous forme de concentré soluble

Concentration
Insecticide
Insecticide –– acaricide
acaricide
des
descultures
culturesflorales
florales et
et d’ornement
d’ornement

formulation sélective
des cultures ornementales

6 L AMM n° 0055983

2 / LES FORMULANTS

Les fabricants ajoutent souvent d’autres produits à la substance active. Sans effets par eux-
mêmes sur les ennemis visés, ils servent à améliorer les caractéristiques de la substance
active, et/ou faciliter son utilisation.

La quantité et la qualité de ces produits qu’on appelle des formulants, ne sont jamais détaillées
2/ LES sur
FORMULANTS
l’étiquette du produit commercial.
Les fabricants ajoutent souvent d’autres produits à la substance active. Sans effets par eux-mêmes
Ne pas confondre les formulants incorporés dans les produits commerciaux sous la
sur les ennemis visés,des
responsabilité ilsfabricants,
servent àetaméliorer
les adjuvantsles caractéristiques
tels que les marqueursde
oulales
substance
mouillants,active, et/ou faciliter
CHAPITRE 1

son utilisation.
utilisables par l’applicateur lui-même.

La quantité et la qualité de ces produits qu’on appelle des formulants, ne sont jamais détaillées sur
l’étiquette du produit commercial.

Ne pas confondre les formulants incorporés dans les produits


commerciaux sous la responsabilité des fabricants, et les adju-
vants tels que les marqueurs ou les mouillants, utilisables par
l’applicateur lui-même.

Fiche 1.2/1
Chapitre 1 - Comprendre les informations de l’étiquette et les caractéristiques des produits

EXEMPLES DE FORMULANTS

• La charge est le produit support de la matière active.


• Le surfactant ou tensioactif améliore le pouvoir couvrant d’une préparation qui sera appliquée par
pulvérisation. Il permet une protection plus efficace des parties végétales visées en économisant du
produit et du temps d’application.
• Le mouillant permet une meilleure adhérence de la substance active sur la plante, et limite les
pertes par lessivage ou ruissellement, sources de pollutions au niveau du sol.
• Les synergisants accroissent fortement l’efficacité de la substance active. Par leur simple présence,
ils permettent de conserver une bonne efficacité du traitement en utilisant des quantités de subs-
tance active beaucoup plus faibles. D’où une réduction des coûts de fabrication et d’utilisation, et
un impact moindre sur l’environnement.
• Les stabilisants limitent les dégradations physico-chimiques de la substance active. Ces dégrada-
tions peuvent être occasionnées par la température, l’intensité du rayonnement ultraviolet, l’oxy-
gène de l’air, le pH de l’eau, etc.
• Les colorants et parfums servent à alerter l’utilisateur et éviter les confusions.
• Les répulsifs éloignent les animaux sauvages ou domestiques non visés.

3/ LE PRODUIT COMMERCIAL

Un produit commercial =
une ou plusieurs substances actives + un ou plusieurs formulants

Compte tenu de la diversité des formulants pouvant entrer dans la composition d’un produit com-
mercial, chaque produit commercial doit être considéré comme étant unique, et non substitua-
ble.
Un produit commercial est autorisé à la vente et à l’emploi pour des usages précis, dans des
conditions bien définies, et à des doses particulières en fonction des parasites à combattre ou
des végétaux à détruire.
Chaque produit commercial mentionne sur son étiquette un numéro unique d’autorisation de mise
sur le marché (AMM), délivré par le ministère de l’Alimentation, de l’Agriculture et de la Pêche.

Fiche 1.2/2
Fiche 1.3
L’AMM DÉFINIT LES USAGES AUTORISÉS D’UN PRODUIT

Chapitre 1 - Comprendre les informations de l’étiquette et les caractéristiques des produits


Vous devez utiliser des produits homologués pour l’usage prévu
par l’Autorisation de Mise sur le Marché.

Comme un médicament, tout produit phytosanitaire doit obtenir avant sa commercialisation, une
autorisation de mise sur le marché délivrée par le ministère de l’Alimentation, de l’Agriculture et de
la Pêche.
L’Autorisation de Mise sur le Marché est accordée à un produit commercial, pour des usages et des
doses d’emploi bien précis, clairement mentionnés sur l’étiquette. Elle est matérialisée par un nu-
méro figurant sur l’étiquette.

QUELS SONT LES USAGES AUTORISÉS EN ESPACES VERTS ?

Usages autorisés Catégories d’homologation


Désherbage des allées, trot- Désherbage des allées de parcs, jar-
toirs, parkings dins publics et trottoirs (PJT)
Zones non cultivées Désherbage des aires indus- Désherbage total (DT)
trielles et de stockage

Entretien des massifs, planta- Désherbage des zones cultivées


tions - mauvaise herbes annuelles, bisan-
nuelles, vivaces
Désherbage sélectif des mas- Désherbage des arbres et arbustes
sifs arbustifs d’ornement – plantations
Désherbage des rosiers Désherbage des rosiers
Désherbage des pépinières Désherbage des arbres et arbustes
d’ornement – plantations
Zones cultivées
Désherbage sélectif des fleurs, Désherbage des cultures florales di-
bulbes vivaces verses
Désherbage sélectif des ga- Désherbage des gazons de grami-
zons d’ornement ou sportifs nées
Destruction des mousses dans Désherbage des mousses dans les
les gazons gazons de graminées
Destruction des broussailles Dévitalisation des broussailles sur
pied
Dévitalisation des souches Dévitalisation des souches
Autres d’arbres et arbustes

La même matière active peut être présente dans de nombreux produits commerciaux. Chaque pro-
duit commercial a un numéro d’AMM spécifique et il faut vérifier dans le cas d’un herbicide qu’il a
bien la mention d’usage Parcs, Jardins, Trottoirs (PJT) ; les espaces verts des collectivités ne consti-
tuent pas des zones agricoles cultivées. Les produits de désherbage total (DT) sont ainsi à exclure
pour un usage PJT.

Tout usage non autorisé est interdit.

Fiche 1.3
Fiche 1.4
LES CONDITIONS D’EMPLOI
SONT MENTIONNÉES SUR L’ÉTIQUETTE

Chapitre 1 - Comprendre les informations de l’étiquette et les caractéristiques des produits


Les étiquettes doivent être conformes à la décision d’AMM. Elles mentionnent toutes les possibilités
d’emploi du produit, les conditions de son utilisation et les risques liés à sa manipulation.

Pour informer l’applicateur, les étiquettes des produits contenant des substances dangereuses por-
tent obligatoirement :

• les symboles et les indications de danger, • les conditions de stockage,


• les recommandations d’utilisation, • les mesures de protection,
• la toxicité, l’écotoxicité et les phrases de risque : • les consignes de sécurité,
celles-ci sont référencées avec la lettre R , • les produits incompatibles,
• les conseils de prudence, référencés avec la lettre S, • la conduite à tenir en cas d’accident.

Il est impératif de lire l’étiquette du produit et de respecter les


doses d’utilisation.
C’est une source primordiale de renseignements pour la sécurité
de l’utilisateur ainsi que pour le respect de l’environnement.
Tout usage et/ou dosage non précisé sur l’étiquette est interdit.

Fiche 1.4
Fiche 1.5
CONFORMITÉ DE L’EMBALLAGE ET DE SON ÉTIQUETTE

Chapitre 1 - Comprendre les informations de l’étiquette et les caractéristiques des produits


• La dénomination et l’emballage d’une substance dangereuse ne doivent créer aucune confusion
avec un aliment, un médicament, un produit cosmétique ou un produit d’hygiène corporelle.
• Les emballages des substances dangereuses, dans toutes leurs parties, doivent être assez solides
pour exclure toute déperdition du contenu lors des manipulations.
• Les emballages des substances dangereuses, ne doivent pas être attaqués par leur contenu, ni
former avec eux des combinaisons dangereuses.
• L’emballage des produits phytopharmaceutiques doit comporter une étiquette positionnée de
manière très apparente, rédigée en langue française, lisible horizontalement lorsque l’emballage est
en position normale. L’étiquette doit mentionner toutes les informations obligatoires, rédigées de
façon à ce qu’elles soient aisément lisibles et indélébiles.

Il est interdit de transvaser des produits dans des contenants


autres que ceux ayant déjà enfermé le même produit, constitués
du même matériau et correctement étiquetés.

Un produit périmé, ou interdit d’usage doit être éliminé par une


filière agréée pour la protection de l’environnement.
Lors des opérations de collecte organisées par ADIVALOR
(agriculteurs, distributeurs, industriels pour la Valorisation des
déchets de l’agro-fourniture), on peut vous refuser la prise en
charge d’un contenant qui ne serait pas réglementairement
étiqueté.

Fiche 1.5
Fiche 1.6
COMMENT AGISSENT
LES PRODUITS PHYTOPHARMACEUTIQUES ?

Chapitre 1 - Comprendre les informations de l’étiquette et les caractéristiques des produits


1 / MODES D’ACTION DES ACARICIDES ET DES INSECTICIDES

1.1 / Cas des formes mobiles (larves et adultes)


La substance active peut pénétrer de plusieurs façons dans l’organisme des nuisibles :
• inhalation de vapeurs. Dans ce cas on observe un effet de choc remarquable mais une efficacité
peu durable.
• contact avec la substance active. Pour que l’efficacité soit garantie, il faut que toutes les parties du
végétal à protéger soient touchées par le produit.
• ingestion. L’intoxication a lieu lors de la consommation des parties végétales ou de la sève conta-
minée. Dans le premier cas, il faut que toutes les parties du végétal à protéger soient touchées par
le produit.

Remarque : Certaines substances combinent plusieurs de ces modes de pénétration.

1.2 / Cas des œufs


Sans danger par eux-mêmes, ils sont le point de départ des futures populations et sont très résis-
tants aux conditions climatiques difficiles et à une majorité d’insecticides. Les produits à employer
devront dissoudre la coquille pour atteindre l’embryon. Il est utile donc de s’assurer de l’action
ovicide du produit choisi.

2 / MODES D’ACTION DES FONGICIDES ET DES HERBICIDES

2.1 / Action préventive


Il s’agit d’empêcher l’installation de l’ennemi. Par exemple, un fongicide à action préventive empê-
che la germination des spores du champignon, donc la pénétration du mycélium dans la plante.

Un herbicide d’action préventive (anti-germinatif) bloque la germination des mauvaises herbes et


donc leur installation, mais il est sans effet sur les plantes déjà bien développées.

2.2 / Action curative


L’emploi d’un fongicide à action curative vise à détruire l’ennemi après son installation dans la plan-
te. Il agit en détruisant le mycélium installé, mais il est parfois dépourvu d’effet préventif.
De la même façon, un herbicide curatif permet de détruire les adventices déjà bien installées, alors
qu’il ne peut bloquer la germination des semences.

Remarque : certains produits présentent les deux modes d’action. C’est le cas des herbicides totaux,
qui en une seule application combinent les effets préventif et curatif.

Ne pas confondre les expressions « herbicide total » qui précise


un mode d’action et « désherbage total » qui est une mention
d’usage.

Fiche 1.6/1
III / DISPERSION DU PRODUIT SUR OU DANS LA PLANTE.

3.1 / Produit de contact.


Chapitre 1 - Comprendre les informations de l’étiquette et les caractéristiques des produits

3 / DISPERsION DU PRODUIT SUR OU DANS LA PLANTE

3.1 / Produit de contact


Seules les parties végétales en contact avec le produit sont protégées. Pour être efficace, le contact
entreLes produits
le parasite desubstance
et la contact active
sont inadaptés auxLevégétaux
est nécessaire. à croissance
produit peut agir par unerapide, (rosier,
ou plusieurs des
haricot).
trois façons Dans ce
suivantes. cas, ils nécessitent
Ingestion, de nombreuses
inhalation, contact interventions
direct avec le tégument duqui entraînent
parasite. un
L’applica-
surcoût
tion doit de la
être très lutte.
rigoureuse, sur toutes les parties à protéger.
Les produits de contact sont inadaptés aux végétaux à croissance rapide (rosier, haricot). Dans ce
cas, ils nécessitent de nombreuses interventions qui entraînent un surcoût de la lutte.

Nouvelles productions.

J = le jour du J + 4, les
traitement. nouvelles
Toutes les productions qui
parties touchées sont apparues ne
par le produit sont pas
sont protégées. protégées

3.2 / Produit systémique


Dans le cas d’un herbicide, seules les parties végétales touchées par le produit
Produit capable de traverser les tissus végétaux jusqu’aux vaisseaux conducteurs de sèves, qui est
seront détruites. Les racines ne sont pas détruites et les repousses sont inévitables.
ensuite véhiculé dans toute la plante. La majorité des produits est absorbée par les parties vertes,
mais il existe des produits d’absorption racinaire.
Conséquences :
• les nouveaux organes apparaissant après un traitement systémique sont protégés durant toute la
3.2 / Produit
période systémique.
de rémanence normale.
• il n’est pas nécessaire de mouiller toutes les parties d’un végétal pour assurer une protection to-
Produit
tale. Cecicapable de traverser
est intéressant car il estles tissus
parfois végétaux
difficile jusqu’aux
de toucher avec lavaisseaux conducteurs
même homogénéité de
les faces
sèves, qui est
inférieures ensuite véhiculé
et supérieures dans toute la plante. La majorité des produits est absorbée
des feuilles.
par les parties
• dans vertes,
le cas d’un mais ilsystémique,
herbicide existe desles produits
racinesd’absorption
sont détruitesracinaire.
par la propagation de la subs-
tance active dans la sève. Il n’y aura pas de repousse.
Conséquences :

• les nouveaux organes apparaissant après un traitement systémique sont protégés


durant toute la période de rémanence.

• il n’est pas nécessaire de mouiller toutes les parties d’un végétal, pour assurer une
protection totale. Ce qui est intéressant car il est parfois difficile de toucher avec la
même homogénéité les faces inférieures et supérieures des feuilles.

• dans le cas d’un herbicide systémique, les racines sont détruites par la propagation de
la substance active dans la sève. Il n’y aura pas de repousse.

Fiche 1.6/2
Chapitre 1 - Comprendre les informations de l’étiquette et les caractéristiques des produits
4 / SELECTIVITE ET SPECIFICITE DES HERBICIDES

4.1 / Sélectivité en fonction de la classe


Les plantes monocotylédones sont identifiables à la nervation parallèle de leurs feuilles. Leurs se-
mences n’ont qu’un cotylédon. Ce sont par exemples les oignons, les palmiers, le maïs ou le chien-
dent. Les substances sélectives des monocotylédones sont utilisées pour la destruction des plantes
dicotylédones. Elles « sélectionnent » ou encore laissent vivre les monocotylédones. Ce sont par
exemple les herbicides pour gazons ou pour prairies.
Les plantes dicotylédones sont identifiables à la nervation ramifiée de leurs feuilles. Leurs semen-
ces ont deux cotylédons. Ce sont par exemple les rosiers, les orties, les pommiers ou la laitue. Les
substances sélectives des dicotylédones sont utilisées pour la destruction des plantes monocotylé-
dones.
Les herbicides non sélectifs détruisent sans distinction les plantes monocotylédones et dicotylédo-
nes sensibles.

Plante monocotylédone Plante dicotylédone

4.2 / Sélectivité en fonction du cycle végétatif


Certaines substances ne sont efficaces que sur les plantes annuelles, d’autres sur les annuelles et les
bisannuelles, d’autres enfin sur les annuelles, les bisannuelles et les vivaces. Cet aspect est important
à prendre en compte dans le choix d’un herbicide préventif.

4.3 / Sélectivité en fonction de la lignification des rameaux


Les herbicides tels que le glyphosate sont très efficaces sur les plantes herbacées et peu efficaces
sur les plantes ligneuses. Ceci explique la faible efficacité de cette substance sur les ronces, les char-
dons, et les orties âgées. Le Trichlopyr et le Fluroxypyr sont employés pour détruire les broussailles
sur pied.

4.4 / Les herbicides spécifiques


Ils ne détruisent qu’une famille ou un groupe de végétaux particuliers.
• Herbicides spécifiques des Poacées (Graminées).
• Herbicides spécifiques des Rumex (oseille sauvage) et Fougères.

Fiche 1.6/3
Fiche 1.7
QUELS SONT LES RISQUES LIÉS À L’EMPLOI
DES PRODUITS PHYTOPHARMACEUTIQUES ?

Chapitre 1 - Comprendre les informations de l’étiquette et les caractéristiques des produits


1 / TOXICITE POUR L’UTILISATEUR

On dit qu’une substance est toxique si en l’introduisant dans un organisme, en une ou plusieurs fois,
elle provoque de façon durable ou passagère, des troubles d’une ou plusieurs fonctions, pouvant
entraîner la mort.
Deux types de toxicité sont évalués avant la mise sur le marché d’un pesticide.
• La toxicité aiguë, qui survient à la première mise en contact avec le produit.
• La toxicité « à long terme » ou chronique, qui survient après de nombreuses mises en contact,
parfois après plusieurs années.
Les risques d’intoxication liés à l’emploi d’un produit commercial sont identifiables selon les types
d’étiquette :
- pour les étiquettes préexistantes, grâce à des pictogrammes noirs sur fond jaune-orangé accompa-
gnés de phrases de risques (identifiables par la lettre R) et/ou de phrases de conseils (lettre S)
- pour les nouvelles étiquettes, grâce à des pictogrammes noirs encadrés de rouge et sur fond
blanc, accompagnés d’une mention d’avertissement et/ou de mentions de danger.
Ces éléments figurent sur l’étiquette et sur la Fiche de Données de Sécurité du produit.

2 / CHANGEMENT DES REGLES D’ETIQUETAGE DES PRODUITS COMMERCIAUX

Le règlement européen CLP (Classification – Labelling – Packaging), mettant en application les re-
commandations internationales du SHG (Système Général Harmonisé de classification et d’étique-
tage des produits chimiques), définit de nouvelles règles pour la classification, l’étiquetage et l’em-
ballage des produits chimiques.
Entré en vigueur le 20 janvier 2009, il va progressivement remplacer le système européen préexis-
tant et s’appliquera de façon obligatoire aux substances dès fin 2010 et aux mélanges en juin 2015.
Les deux systèmes vont donc coexister pendant quelques années.
Il se traduit par de nombreux changements en matière de terminologie, de définition des dangers,
de critères de classification et d’étiquetage. Il est notamment à l’origine d’apparition de nouveaux
pictogrammes de dangers amenés à remplacer les symboles de danger habituels (noirs sur fond
jaune orangé).

Fiche 1.7/1
2.1 / Pictogrammes de danger
Certains des nouveaux pictogrammes ressemblent aux symboles actuels cependant, ils ne repré-
sentent pas forcément les mêmes dangers et ne sont pas systématiquement associés aux mêmes
Chapitre 1 - Comprendre les informations de l’étiquette et les caractéristiques des produits

produits chimiques.

Symboles et indications nouveaux pictogrammes


de danger actuels de danger
Produit pouvant exploser sous l’effet Danger d’explosion
de la flamme ou d’un choc violent Ces produits peuvent exploser au
contact d’une flamme, d’une étin-
celle, d’électricité statique, sous
l’effet de la chaleur, d’un choc, de
frottements...

Produit qui, en contact avec d’autres Produits comburants


substances, notamment avec des Ces produits peuvent provoquer ou
substances inflammables, dégage aggraver un incendie, ou même pro-
une forte chaleur voquer une explosion s’ils sont en
présence de produits inflammables
Produit pouvant s’enflammer Danger d’incendie
facilement Ces produits peuvent s’enflammer
suivant le cas :
• au contact d’une flamme, d’une
étincelle, d’électricité statique
• sous l’effet de la chaleur, de frot-
tements
• au contact de l’air
• au contact de l’eau, s’ils déga-
gent des gaz inflammables (certains
gaz s’enflamment spontanément,
d’autres au contact d’une source
d’énergie - flamme, étincelle...)
Produit pouvant s’enflammer très Gaz sous-pression
facilement Ces produits sont des gaz sous pres-
sion dans un récipient :
• certains peuvent exploser sous
l’effet de la chaleur. Il s’agit des gaz
comprimés, des gaz liquéfiés et des
gaz dissous
• les gaz liquéfiés réfrigérés peu-
vent, quant à eux, être responsables
de brûlures ou de blessures liées au
froid appelées brûlures et blessures
cryogéniques
Produit qui, par inhalation, ingestion Danger de toxicité aiguë.
ou pénétration cutanée, peut en- Ces produits empoisonnent rapide-
traîner des risques graves, aigus ou ment, même à faible dose.
chroniques et même la mort Ils peuvent provoquer des effets très
variés sur l’organisme : nausées, vo-
missements, maux de tête, perte de
connaissance ou d’autres troubles
plus importants entraînant la mort.
Ces produits peuvent exercer leur
toxicité par voie orale, par voie cu-
tanée ou par inhalation

Fiche 1.7/2
Produit qui, par inhalation, ingestion Danger pour la santé
ou pénétration cutanée, peut entraî- Ces produits rentrent dans une ou
ner des risques extrêmement gra- plusieurs de ces catégories :
ves, aigus ou chroniques et même • produits cancérogènes

Chapitre 1 - Comprendre les informations de l’étiquette et les caractéristiques des produits


la mort • produits mutagènes
• produits toxiques pour la repro-
duction
• produits qui peuvent modifier le
fonctionnement de certains orga-
nes comme le foie, le système ner-
veux...
• produits qui peuvent entraîner des
effets graves sur les poumons et qui
peuvent être mortels s’ils pénètrent
dans les voies respiratioires`
• produits qui provoquent des aller-
gies respiratoires
Produit non corrosif qui, par contact
immédiat, prolongé ou répété avec
la peau ou les muqueuses, peut pro-
voquer une réaction inflammatoire. Danger sur la santé
Ces produits chimiques ont un ou
plusieurs des effets suivants :
• ils empoisonnent à forte dose
• ils sont irritants pour les yeux, la
gorge, le nez ou la peau
• ils peuvent provoquer des allergies
Produit qui, par inhalation, cutanées (eczémas)
ingestion ou pénétration cutanée, • ils peuvent provoquer une somno-
peut entraîner des risques de lence ou des vertiges
gravité limitée

Produit qui, en contact avec des Danger de corrosion


tissus vivants, peut exercer une Ces produits sont corrosifs. Suivant
action destructive sur ces derniers les cas:
• ils attaquent ou détruisent les
métaux
• ils rongent la peau et/ou les yeux
en cas de contact ou de projection
Produit qui provoque des effets Danger pour l’environnement
néfastes sur les organismes du Ces produits provoquent des effets
milieu aquatique néfastes sur les organismes du mi-
lieu aquatique (poissons, crustacés,
algues, autres plantes aquatiques)

2.2 /Les mentions d’avertissement


Les nouvelles règles imposent que figure une mention d’avertissement sur l’étiquette, qui est un
mot indiquant la gravité ou le degré relatif d’un danger. On distingue 2 mentions d’avertissement
« Danger » utilisé pour les catégories les plus sévères et « Attention ».

2.3 / Les phrases de risques ou les mentions de danger


La codification actuelle prévoit que figurent sur l’étiquette et sur la fiche de données de sécurité des
phrases de risques (identifiables par la lettre R) et/ou de phrases de conseils (lettre S).

Fiche 1.7/3
LIBELLÉS DES PHRASES DE RISQUES (Codification actuelle)

R1 Explosif à l’état sec


R2 Risque d’explosion par le choc, la friction, le feu ou d’autres sources d’ignition
R3 Grand risque d’explosion par le choc, la friction, le feu ou d’autres sources d’ignition
R4 Forme des composés métalliques explosifs très sensibles
Chapitre 1 - Comprendre les informations de l’étiquette et les caractéristiques des produits

R5 Danger d’explosion sous l’action de la chaleur


R6 Danger d’explosion en contact ou sans contact avec l’air
R7 Peut provoquer un incendie
R8 Favorise l’inflammation des matières combustibles
R9 Peut exploser en mélange avec des matières combustibles
R10 Inflammable
R11 Facilement inflammable
R12 Extrêmement inflammable
R14 Réagit violemment au contact de l’eau
R15 Au contact de l’eau, dégage des gaz extrêmement inflammables
R16 Peut exploser en mélange avec des substances comburantes
R17 Spontanément inflammable à l’air
R18 Lors de l’utilisation, formation possible de mélange vapeur-air inflammable/explosif
R19 Peut former des peroxydes explosifs
R20 Nocif par inhalation
R21 Nocif par contact avec la peau
R22 Nocif en cas d’ingestion
R23 Toxique par inhalation
R24 Toxique par contact avec la peau
R25 Toxique en cas d’ingestion
R26 Très toxique par inhalation
R27 Très toxique par contact avec la peau
R28 Très toxique en cas d’ingestion
R29 Au contact de l’eau, dégage des gaz toxiques
R30 Peut devenir facilement inflammable pendant l’utilisation
R31 Au contact d’un acide, dégage un gaz toxique
R32 Au contact d’un acide, dégage un gaz très toxique
R33 Danger d’effets cumulatifs
R34 Provoque des brûlures
R35 Provoque de graves brûlures
R36 Irritant pour les yeux
R37 Irritant pour les voies respiratoires
R38 Irritant pour la peau
R39 Danger d’effets irréversibles très graves
R40 Effet cancérogène suspecté – preuves insuffisantes
R41 Risque de lésions oculaires graves
R42 Peut entraîner une sensibilisation par inhalation
R43 Peut entraîner une sensibilisation par contact avec la peau
R44 Risque d’explosion si chauffé en ambiance confinée
R45 Peut causer le cancer
R46 Peut causer des altérations génétiques héréditaires
R48 Risque d’effets graves pour la santé en cas d’exposition prolongée
R49 Peut causer le cancer par inhalation
R50 Très toxique pour les organismes aquatiques
R51 Toxique pour les organismes aquatiques
R52 Nocif pour les organismes aquatiques
R53 Peut entraîner des effets néfastes à long terme pour l’environnement aquatique
R54 Toxique pour la flore
R55 Toxique pour la faune
R56 Toxique pour les organismes du sol
R57 Toxique pour les abeilles
R58 Peut entraîner des effets néfastes à long terme pour l’environnement
R59 Dangereux pour la couche d’ozone
R60 Peut altérer la fertilité
R61 Risque pendant la grossesse d’effets néfastes pour l’enfant
R62 Risque possible d’altération de la fertilité
R63 Risque possible pendant la grossesse d’effets néfastes pour l’enfant
R64 Risque possible pour les bébés nourris au lait maternel
R65 Nocif : peut provoquer une atteinte des poumons en cas d’ingestion
R66 L’exposition répétée peut provoquer dessèchement ou gerçures de la peau
R67 L’inhalation des vapeurs peut provoquer somnolences et vertiges
R68 Possibilité d’effets irréversibles

Fiche 1.7/4
Chapitre 1 - Comprendre les informations de l’étiquette et les caractéristiques des produits
La nouvelle codification prévoit de nouvelles phrases type qui vont remplacer les phrases de risque
indiquées précédemment. Certaines d’entre elles, les mentions de danger (lettre H ou E suivie de 3
chiffres), renseigneront sur les dangers et d’autres, les conseils de prudence (lettre P suivie de 3 chif-
fres), indiqueront toujours comment bien stocker, manipuler ou éliminer les produits et la procédure
à suivre en cas de fuite ou d’accident.

3 / changement des règles de classification des produits commerciaux

Les deux systèmes de codification reposent tous deux sur des notions de classe et catégorie de
danger :
- 16 classes de danger pour les caractéristiques physiques dans le nouveau système (contre 5 dans
l’actuel)
- 10 classes de danger pour les dangers pour la santé dans le nouveau système (contre 9 dans le
système SGH)
- 2 classes de danger pour l’environnement dans le nouveau système (contre 1 dans l’actuel).

- explosibles
- gaz inflammables
- aérosols inflammables
- gaz comburants
- gaz sous pression
- liquides inflammables
- matières solides inflammables
- substances et mélanges autoréactifs
Classes de danger pour les
caractéristiques physiques
- liquides pyrophoriques
- matières solides pyrophoriques
- substances et mélanges auto-échauffants
- s ubstances et mélanges qui, au contact de l’eau,
dégagent des gaz inflammables
- liquides comburants
- matières solides comburantes
- peroxydes organiques
- substances ou mélanges corrosifs pour les métaux
- toxicité aiguë
- corrosion cutanée/irritation cutanée
- lésions oculaires graves/irritation oculaire
- sensibilisation respiratoire ou cutanée
- mutagénicité sur les cellules germinales
Classes de danger pour - cancérogénicité
la santé - toxicité pour la reproduction
- t oxicité spécifique pour certains organes cibles-ex-
position unique
- t oxicité spécifique pour certains organes cibles-ex-
position répétée
- danger par aspiration
Classes de danger pour - dangers pour le milieu aquatique
l’environnement - dangereux pour la couche d’ozone

Fiche 1.7/5
Chapitre 1 - Comprendre les informations de l’étiquette et les caractéristiques des produits

4 / classification des produits commerciaux selon les risques sur la


santé (substances CMR)

On distingue trois types de substances avec pour chacune d’elles trois catégories.
• substances cancérogènes identifiées par la lettre C
• substances mutagènes identifiées par la lettre M
• substances toxiques pour la reproduction identifiées par la lettre R

La catégorie 1 regroupe les substances dont les effets sont connus.


La catégorie 2 regroupe les substances assimilables à celles dont les effets sont connus.
La catégorie 3 regroupe les substances préoccupantes en raison d’effets possibles.

Il n’existe plus de produit C1 depuis 2002 et on ne connaît pas à ce jour de produit M1.

Ces codes sont accompagnés des phrases de risques suivantes.

C2 T avec les phrases R45 ou R49


M1 / M2 T avec la phrase R46
R1 / R2 T avec les phrases R60 ou R61
C3 Xn avec la phrase R40
M3 Xn avec la phrase R68
R3 Xn avec les phrases R62 et ou R63

Davantage d’information sur les classifications et étiquetage des produits commerciaux sur le site
de l’Institut National de Recherche et de Sécurité pour la prévention des accidents du travail et des
maladies professionnelles (INRS) : http://www.inrs.fr

Fiche 1.7/6
Fiche 1.8
les substances herbicides
homologuées en espaces verts

Chapitre 1 - Comprendre les informations de l’étiquette et les caractéristiques des produits


Zones non cultivées

Parcs jardins trottoirs Désherbage total


(zones fréquentées (entrepôts, zones non BroussailLes
par le public) fréquentées par le public)

Aminotriazole + 2.4.D Aminotriazole + 2.4.D Dichlorprop + 2.4.D


Aminotrizole + Glyphosate Aminotriazole +Thiocyanate Dichlorprop + 2.4.D + Triclo-
+ Thiocyanate d’ammonium d’ammonium pyr
Aminotriazole +Thiocyanate Dichlobénil Fluroxipyr + Triclopyr
d’ammonium
Glufosinate Ammonium Triclopyr
Carbétamide + Diflufénicanil
Isoxaben + Oryzalin Triclopyr + 2.4.D
+ Oxadiazon
Triclopyr + Clopyralid
Dichlobénil
Piclorame + 2.4.D
Flazasulfuron
Glufosinate Ammonium
Glyphosate + Dichlorprop
+ 2.4.MCPA
Glyphosate + Diflufénicanil
Glyphosate + Diflufénicanil
+ Oxadiazon
Isoxaben + Oryzalin

Davantage d’information sur les conditions d’emploi de ces substances sur le site du ministère de
l’Agriculture : http : //e-phy.agriculture.gouv.fr

Fiche 1.8/1
Chapitre 1 - Comprendre les informations de l’étiquette et les caractéristiques des produits

arbres et arbustes

Carbétamide + Diflufénicanil + Oxadiazon


Carbétamide + Oxadiazon
Dichlobénil
Fluazifop P butyl
Glufosinate Ammonium
Glyphosate + Oxadiazon
Glyphosate + Diflufénicanil + Oxadiazon
Isoxaben
Isoxaben + Oryzalin
Oxadiazon
Oxyfluorfène + Pendiméthaline
Oxyfluorfène + Propyzamide
Pendiméthaline
Prosulfocarbe

gazons de graminées

2.4.D
2.4.MCPA + 2.4.D
2.4.MCPA + Dicamba
2.4.MCPA + Dicamba + Dichlorprop
2.4.MCPA + Dicamba + Mécoprop + Ioxynil
Bifenox + Ioxynil + Mécoprop
Bromoxynil + Mécoprop + Dicamba
Chlopyralid + 2.4.MCPA + 2.4.D
Chlopyralid + 2.4.MCPA + Fluroxypir
Dicamba + 2.4.D
Fenoxaprop P ethyl + Mefenpyr diethyl
Ioxinil + Dichlorprop
Ioxinil + Mécoprop + Dicamba
Isoxaben + Oryzalin
Mécoprop + 2.4.D
Mécoprop + 2.4.MCPA + 2.4.D
Mécoprop + 2.4.MCPA + Dicamba
Mécoprop + Dichlorprop + 2.4.MCPA
Metsulfuron méthyle
Oxadiazon
Pendiméthaline
Sulfate de fer (mousses)
Sulfate de fer + Mécoprop + 2.4.MCPA (mousses)
Sulfate de fer + Mécoprop + 2.4.D (mousses)

Fiche 1.8/2
Chapitre 2

Se conformer aux contraintes réglementaires

Chapitre 2
Fiche 2.1
rappel des normes en vigueur
pour la qualite de l’eau potable distribuée

La Directive européenne 80778 transposée en droit français par le décret n° 2001 - 122 du 20 dé-
cembre 2001 fixe à 0,1 micro-gramme par litre (µg/l) la teneur maximale par pesticide. Cette faible
concentration pour l’eau destinée à une consommation humaine correspond à un gramme de pro-
duits actifs déversés dans un fossé de 10 km !
Pour la teneur maximale de l’eau potable en total de pesticides, la norme est de 0,5 µg/l.
Pour les nitrates, la limite de qualité est fixée à 50 mg/l.
Ces seuils peuvent être atteints par une pollution ponctuelle (débordement de cuve, vidange du
fond de cuve emportée par ruissellement) ou diffuse (traitement sur un fossé par exemple).

Chapitre 2 - Se conformer aux contraintes réglementaires

Vos agents applicateurs doivent être ainsi très vigilants dans la


manipulation et l’application des produits phytosanitaires.

Fiche 2.1
Fiche 2.2
les obligations de l’employeur en matière
d’utilisation des produits phytosanitaires

L’employeur doit procurer aux agents une formation suffisante :


- sur les risques auxquels ils sont exposés
- sur les moyens de protection à mettre en œuvre
- sur l’entretien des moyens de protection
- sur l’entretien des matériels d’application
- sur l’utilisation proprement dite des produits.

L’employeur doit mettre à disposition des agents applicateurs des installations sanitaires conformes
(douches).
La visite médicale annuelle est obligatoire et sous la responsabilité de l’autorité territoriale. Des visi-
tes ou examens complémentaires peuvent être mis en place à la demande du médecin du travail.
Dans le cas de contrat d’apprentissage, les mineurs n’ont pas le droit d’utiliser de produits phyto-
pharmaceutiques, sauf dérogation obtenue par l’employeur auprès des services de l’inspection du
travail.
L’employeur doit veiller au respect du délai de réentrée dans la parcelle traitée (voir fiche 2.7).
L’employeur est responsable de l’hygiène, de la santé et de la sécurité au travail ainsi que de la mé-
decine professionnelle et préventive de ses agents (décret n° 05-603 du 10 juin 1985).

Chapitre 2 - Se conformer aux contraintes réglementaires


L’employeur doit procurer aux salariés utilisateurs
du produit :
- une formation suffisante,
- des installations conformes,
- du matériel d’application et de protection adapté.

Fiche 2.2
Fiche 2.3
les responsabilités de l’agent applicateur

En tant qu’applicateur, l’agent technique d’une collectivité territoriale doit se conformer à la régle-
mentation en vigueur sur l’utilisation de ces substances, à savoir :
• Utiliser les produits conformément aux décisions de l’autorisation de mise sur le marché.
• Mettre en œuvre, quelle que soit l’évolution des conditions météorologiques, des moyens appro-
priés pour éviter l’entraînement des produits hors de la parcelle ou de la zone traitée (arrêté du 12
septembre 2006).
• Ne pas utiliser en pulvérisation ou poudrage les produits si le vent a un degré d’intensité inférieur
ou égal à 3 sur l’échelle de Beaufort, soit une vitesse inférieure ou égale à 12 km/heure (arrêté du
12 septembre 2006).
• S’assurer que les conditions de stockage obéissent à la législation en vigueur (article R5162 du
Code de la santé publique).
• Respecter la réglementation relative aux déchets pour élimination des reliquats des produits et
emballages (décret n°94-609 du13 juillet 1994).

Le salarié doit utiliser les équipements de protection mis à sa


disposition. Il doit se conformer aux conditions d’utilisation du

Chapitre 2 - Se conformer aux contraintes réglementaires


produit et aux consignes de sécurité établies par l’employeur,
grâce à la fiche de données de sécurité.

Fiche 2.3
Fiche 2.4
la réglementation du stockage

Chapitre 2 - Se conformer aux contraintes réglementaires


Source : ministère de l’agriculture / Mutualité Sociale Agricole

OBLIGATIONS
Utilisation d’un local spécifique, réservé au stockage des produits phytopharmaceutiques, sans lien
avec les produits destinés à l’alimentation de l’homme ou des animaux ou d’autres produits dange-
reux (peintures, engrais, carburants, lubrifiants...).
Le local doit être aéré ou ventilé, dépourvu d’humidité et à une température fraîche pour conserver
les propriétés des produits. Il doit être maintenu hors gel sans aucune source d’ignition, mais par
une isolation suffisante.
S’il contient des produits classés T+, T (toxiques), Xn (nocifs), accompagnés de l’une des phrases de
risques R40, R45, R46, R49, R60, R61, R62, R63, R68, le local doit obligatoirement être fermé à clé.
La clé est gardée par l’employeur ou son préposé.
Dans le local, il faut séparer les produits comburants et les produits carburants, les produits nocifs
et toxiques des autres.
Sol étanche avec un regard destiné à récupérer les déversements accidentels et les produits d’ex-
tinction d’un incendie.
Disposer d’une réserve de matières absorbantes à proximité.
Disposer d’une réserve d’eau et de produits pour le lavage immédiat des souillures accidentelles.

Fiche 2.4/1
Chapitre 2 - Se conformer aux contraintes réglementaires

Ustensiles de préparation et de dosage marqués, réservés à l’usage des produits.


Installation électrique maintenue en bon état, et éclairage suffisant (60 lux).
Local régulièrement entretenu et nettoyé.
Extincteur à poudre ABC, placé à l’extérieur du local, ou à proximité.
Signalisation adaptée mentionnant l’interdiction d’entrée, la signalisation de produits dangereux,
les consignes de sécurité, le n° du centre anti-poison.
Fiches de données de sécurité placées à proximité, conservées hors du local, mais facilement ac-
cessibles.
Seuil surélevé au niveau de la porte pour éviter les écoulements à l’extérieur.
Porte coupe-feu de degré 1 heure avec poignée anti-panique.
Produits isolés du sol, étagères incombustibles, munies de bacs de rétention.
Tenue à jour d’un état indiquant la nature et les quantités de produits en stock.

INTERDICTIONS
Interdiction de stocker les équipements de protection dans le local.

QUANTITES MAXIMALES ADMISES


50 kg de T+ liquide, 200 kg de T+ solide, 2 tonnes de chlorates, 15 tonnes de produits appartenant
aux autres classements.

Fiche 2.4/2
Fiche 2.5
mélanges de produits commerciaux

L’arrêté du 13 mars 2006 précise quels sont les mélanges interdits sans évaluation préalable par un
comité d’experts, et ceux envisageables sous la responsabilité de l’utilisateur. Cette possibilité
dépend des phrases de risques associées à chacun des produits constitutifs du mélange.

Tableau récapitulatif, en fonction des phrases de risques

ZNT=
T+ T R40 R48 R62 R63 R64 R68 Autre
100 m
ZNT=
100 m

T+

R40

Chapitre 2 - Se conformer aux contraintes réglementaires


R48

R62

R63

R64

R68

Autre

ZNT = zones non traitées

Mélanges interdits tant qu’ils n’ont pas été évalués.

Mélanges réglementairement autorisés, mais l’utilisateur de-


vra s’assurer des problèmes d’incompatibilité, de sélectivité,
de phytotoxicité.

Liste des mélanges autorisés après évaluation sur le site du ministère de l’Agricul-
ture : http://e-phy.agriculture.gouv.fr

Fiche 2.5
Fiche 2.6
zones non traitées (znt)

Une ZNT est caractérisée par sa largeur en bordure d’un point d’eau. Elle est définie pour chaque
produit antiparasitaire à usage agricole, et s’apprécie depuis la berge du point d’eau vers la parcelle
à traiter. Cette zone ne peut recevoir aucune application directe.
Elle peut être cultivée ou non, enherbée ou plantée d’une haie.
Les points d’eau à retenir sont :
- pour les cours d’eau, ceux qui figurent sur les cartes annexées à l’arrêté préfectoral n°2006-2886
du 29 septembre 2006 (une copie de cet arrêté ainsi que la cartographie correspondante à l’échelle
communale est disponible en mairie)
- pour les plans d’eau, ceux dont la superficie est supérieure à 1 000 m² quelle que soit leur locali-
sation.
L’arrêté du 12 septembre 2006 instaure une ZNT minimale de 5 m pour tous les produits, quel que
soit leur classement. Les herbicides utilisables en espaces verts qui n’étaient pas concernés le seront
désormais !

Chapitre 2 - Se conformer aux contraintes réglementaires


Dans le cas de mélanges autorisés de deux produits, la ZNT à appliquer est la plus importante des
deux produits.

EXEMPLE :
Un produit X de ZNT 20 m et un produit Y de ZNT 15 m : la ZNT retenue sera de 20 m.

Fiche 2.6
Fiche 2.7
délais de réentrée dans un espace traité

Afin de protéger les salariés ainsi que toutes les autres personnes d’une éventuelle contamination
par contact avec des végétaux traités, des délais de réentrée après traitement doivent être respec-
tés.
Ces délais ne concernent que les applications sur la végétation. Une application sur un sol nu n’est
pas concernée.
Ils varient en fonction des phrases de risques mentionnées sur les emballages des produits et sont
fixés par l’arrêté préfectoral du 12 septembre 2006.
Sauf dispositions prévues par les décisions d’autorisation de mise sur le marché visées à l’article
L. 253-1 du code rural, le délai de réentrée est de 6 heures et, en cas d’application en milieu fermé,
de 8 heures. Il est porté à 24 heures après toute application de produit comportant une des phrases
de risque R36 (irritant pour les yeux), R38 (irritant pour la peau) ou R41 (risque de lésions oculaires
graves) et à 48 heures pour ceux comportant une des phrases de risque R42 (peut entraîner une
sensibilisation par inhalation) ou R43 (peut entraîner une sensibilisation par contact avec la peau).

PHRASE DE RISQUE DÉLAI

6 heures en milieu aéré


Aucune
8 heures dans des locaux fermé (serres)

Chapitre 2 - Se conformer aux contraintes réglementaires


R36 R38 R41 24 heures

R42 R43 48 heures

Voir les libéllés des phrases de risques fiche 1.7

Le port d’équipement de protection individuelle (EPI) ne permet


pas de déroger à ce règlement.

Fiche 2.7
Fiche 2.8
protection des abeilles

L’arrêté du 28 novembre 2003 (Journal Officiel du 30 mars 2004) précise que l’application de tous
les insecticides et acaricides est interdite si des abeilles sont présentes sur les végétaux à traiter, ou
dans les adventices proches de ces végétaux.
Seuls les insecticides et les acaricides portant l’une des trois mentions suivantes seront utilisables,
en dehors de la présence des abeilles.
• Emploi autorisé durant la floraison, en dehors de la présence des abeilles.
• Emploi autorisé au cours des périodes de production d’exsudats, en dehors de la présence des
abeilles.
• Emploi autorisé durant la floraison et au cours des périodes de production d’exsudats, en dehors
de la présence des abeilles.

Cette réglementation implique une organisation des périodes de traitement qui devront se dérouler
tôt le matin ou tard le soir.

Dans le cas de végétation spontanée à proximité, les parties florales fréquentées par les abeilles
devront êtres détruites avant l’application.

Chapitre 2 - Se conformer aux contraintes réglementaires

Fiche 2.8
Fiche 2.9
RETRAITS d’amm et restrictions d’usages

L’évolution des textes réglementaires européens et nationaux conduit régulièrement à des retraits
d’AMM, des restrictions ou des limitations d’usage des produits phytopharmaceutiques.

Pour savoir quelles substances et quels produits commerciaux sont interdits de mise sur le marché,
de distribution ou d’emploi, consultez le site du ministère de l’agriculture : http://e-phy.agriculture.
gouv.fr. Il fournit des listes mises à jour des substances, produits commerciaux interdits, suspendus
ou dont les usages sont restreints.

RESTRICTIONS D’EMPLOI DU GLYPHOSATE EN ZONES NON AGRICOLES NON CULTIVÉES

Le glyphosate ne doit pas être appliqué sur les talus bordés de fossés en eau.

NOUVELLES DOSES MAXIMALES HOMOLOGUÉES SUR ZONES PERMÉABLES


Préparations associant du glyphosate et un herbicide prévenfif
PJT toutes flores

1 800 g de substance active par hectare pour chaque application


2 880 g de substance active par hectare par an

Chapitre 2 - Se conformer aux contraintes réglementaires


DT toutes flores
Préparations à base de glyphosate seul
PJT DT toutes flores

1 800 g par hectare en plein


2 880 g par hectare par an
2 880 g par hectare par tache
NOUVELLES DOSES MAXIMALES HOMOLOGUÉES SUR ZONES IMPERMEABLES
Préparations à base de glyphosate seul
PJT DT toutes flores

2 880 g par hectare par tache


1 550 g par hectare par an

Fiche 2.9/1
EXEMPLES DE CALCUL DU NOMBRE D’APPLICATIONS ANNUELLES DE GLYPHOSATE, SUR UNE
SURFACE PERMEABLE

Quantité maximale de substance active, en g par hectare autorisée pour une application : 1 800
Quantité maximale de substance active, en g par hectare autorisée pour une année : 2 880

Quantité de Superficie Quantité de Quantité de Superficie Quantité de Nombre


substance réellement substance substance couverte par substance d’applications
active maxi- couverte par active réelle- active qu’il les active annuelles
male la première ment épan- reste possible applications correspon- possibles
en g/hectare application due, d’épandre, suivantes dante, sur la même
en g/hectare en g/hectare en g/hectare superficie

100 % 1 080 1+0=1

2 880 - 1 800
100 % 1 800 50 % 900 1+1=2
= 1 080

25 % 450 1+2=3
Chapitre 2 - Se conformer aux contraintes réglementaires

1 800 g/ha
équivalent 100 % 1 800 1+1=2
à 5 litres
de produit
2 880 - 900
commercial 50 % 900 50 % 900 1+2=3
= 1 980
dosé à
360 g/litre,
pour un 25 % 450 1+4=5
hectare

100 % 1 800 1+1=2

2 880 - 450
25 % 450 50 % 900 1+2=3
= 2 430

25 % 450 1+5=6

Plus d’informations dans le plan de désherbage communal-type disponible sur l’extranet départemental :
http : //www.landespublic.org

Fiche 2.9/2
Fiche 2.10
élimination des déchets et des emballages

ELIMINATION DES EMBALLAGES VIDES

Les emballages vides de produits phytopharmaceutiques (EVPP) sont des déchets considérés com-
me dangereux selon le décret du 18 avril 2002. Ces déchets doivent être traités comme des déchets
industriels spéciaux (DIS). Il est interdit de les brûler à l’air libre ou de les enfouir.
Le détenteur des EVPP a obligation d’en assurer l’élimination par l’intermédiaire des installations
classées pour la protection de l’environnement autorisées pour le traitement des DIS.
Les EVPP rincés peuvent être stockés en attendant leur élimination, dans le local de produits phyto-
pharmaceutiques, dans un endroit isolé et réservé à cet usage.
Les emballages non rincés sont considérés comme des Produits Phytopharmaceutiques non Utilisa-
bles (PPNU).
Les EVPP peuvent être apportés aux dépôts participant aux opérations de collecte organisées an-
nuellement par ADIVALOR (Agriculteurs, Distributeurs, Industriels pour la Valorisation des déchets
de l’agro-fourniture).

ELIMINATION DES PRODUITS PHYTOPHARMACEUTIQUES PERIMES OU NON UTILISES

Les produits phytopharmaceutiques périmés ou non utilisables (PPNU) sont des produits dont le

Chapitre 2 - Se conformer aux contraintes réglementaires


détenteur n’a plus l’utilité ou qui ont fait l’objet d’un retrait d’AMM.
Ils sont de nature très variable et regroupent les produits arseniés et mercuriels, les produits conte-
nant des éléments métalliques, halogénés, chlorés, soufrés, organophosphorés, cuivrés, zincés, phé-
noliques, et autres produits phytopharmaceutiques non identifiés.
Les filières d’élimination dépendent de leur composition et l’élimination de ces produits doit être
réalisée dans des centres spécialisés et agréés (loi du 19 juillet 1976 relative aux installations clas-
sées pour la protection de l’environnement) ; à cet effet, certains organismes tels qu’ADIVALOR,
peuvent organiser des opérations de collectes spécialisées.
Les PPNU peuvent être stockés en attendant leur élimination, dans le local de produits phytophar-
maceutiques, dans un endroit isolé et réservé à cet usage.
Les équipements de protection hors d’usage sont à considérer comme des PPNU, mais ces derniers
ne sont pas pris en charge par ADIVALOR pour le moment.

Fiche 2.10/1
ELIMINATION DES RELIQUATS
Rincer les emballages, si possible sur le lieu même de l’épandage, et rendre l’emballage inutilisable
(enlever le bouchon).
Ne jamais vidanger les reliquats de bouillies et les fonds de cuves à proximité de points d’eau,
d’égouts, ou d’avaloirs d’eaux pluviales, mais diluer le reliquat cinq fois, et repasser sur la culture, à
grande vitesse, jusqu’au désamorçage de la pompe.
Après désamorçage, diluer le volume restant 20 fois pour rincer l’appareil. On obtient un effluent
dilué 100 fois (5 fois x 20 fois) qu’il est réglementairement possible d’épandre en respectant les
conditions suivantes :

• l’épandage, la vidange ou le rinçage ne sont pas autorisés à moins de 50 mètres des points d’eau,
des caniveaux, des bouches d’égout et de 100 mètres des lieux de baignade et plages, des pis-
cicultures et zones conchylicoles et des points de prélèvement d’eau destinée à la consommation
humaine ou animale.

• les distances supérieures, fixées au titre de la réglementation relative aux installations classées
pour la protection de l’environnement, de la réglementation sur l’eau ou sur la protection des
captages d’eau destinée à la consommation humaine, y compris d’eau minérale naturelle ou du
règlement sanitaire départemental, sont à respecter.
Chapitre 2 - Se conformer aux contraintes réglementaires

• toute précaution doit être prise pour éviter les risques d’entraînement par ruissellement ou en
profondeur des effluents phytosanitaires. En particulier, l’épandage, la vidange ou le rinçage sont
interdits pendant les périodes au cours desquelles le sol est gelé ou abondamment enneigé et
sur les terrains en forte pente, très perméables ou présentant des fentes de retrait. Ils doivent être
réalisés sur un sol capable d’absorber ces effluents, en dehors des périodes de saturation en eau
de ce sol et en l’absence de précipitations.

• l’épandage, la vidange ou le rinçage de l’un quelconque de ces effluents (fonds de cuve dilués,
eaux de rinçage externe, effluents des systèmes de traitement) sur une même surface ne sont
possibles qu’une fois par an.

Étalonner correctement ses appareils d’épandage.

Ce guide est complémentaire au Plan de désherbage communal-type disponible sur l’extranet


départemental : http://www.landespublic.org

Fiche 2.10/2
Chapitre 3

Raisonner son intervention


et mettre en œuvre les bonnes pratiques

Chapitre 3
Fiche 3.1
raisonner sa démarche dans un ordre logique

Avant de recourir aux traitements chimiques, il est indispensable


de rechercher des solutions alternatives.

Chapitre 3 - Raisonner son intervention et mettre en œuvre les bonnes pratiques


De nombreuses techniques peuvent limiter le développement de végétaux indésirables :

• revêtements étanches ou fissurés (trottoirs, cours d’école, cimetières…), si l’envahissement est


inférieur à 40 % : il faut éviter de traiter en plein. Le désherbage thermique constitue une alterna-
tive, à condition d’intervenir au bon stade de développement de la plante (les limites concernent
le mobilier urbain en plastique)

• pour les massifs d’espaces verts, il est possible de combiner la technique du faux semis et de dés-
herbage thermique avant plantation

• pour les massifs d’arbustes, des revêtements plastiques, d’écorces, des galets ou des paillages
permettent d’éviter le recours aux herbicides.

IDENTIFIER L’ESPACE À TRAITER FAIRE LE BON CHOIX


Désherbage des allées Produit pour zones non cultivées
Fréquentation par du public Produit homologué PJT
Pas de fréquentation du public Produit homologué PJT ou DT
Revêtement imperméables ou en forte Eviter les produits rémanents
pente, avec risque élevé de ruissellement (anti-germinatifs)

Le recours aux herbicides nécessite de choisir un produit adapté


à l’espace à traiter.

Fiche 3.1/1
Le recours aux herbicides nécessite de se prémunir contre les
risques liés à l’emploi des produits.
Chapitre 3 - Raisonner son intervention et mettre en œuvre les bonnes pratiques

LES OBJECTIFS DE L’APPLICATION LES BONNES PRATIQUES


Intervenir en contditons climatiques Pas de vent, pas de précipitations prévues,
favorables pas de fortes températures
Calculer la juste dose Lire l’étiquette, mesurer les superficies
Régler correctement son matériel
Appliquer la juste dose
Utiliser les bons accessoires

REGLES D’ACHAT DES PRODUITS

Chaque fois que l’on achète un nouveau produit, il faut exiger du vendeur la Fiche de Données de
Sécurité.
De plus, il faut en envoyer une copie au médecin du travail.
Les produits doivent être exclusivement achetés chez un distributeur agréé.
Votre choix doit s’orienter en priorité vers un produit sans classement toxicologique.
Une formation doit être dispensée aux agents à l’arrivée de chaque nouveau produit.

Rappelons aussi que, selon l’arrêté du 5 juillet 1985, on ne peut utiliser un produit que s’il est ho-
mologué pour l’usage escompté.

Le recours aux herbicides nécessite d’améliorer les conditions


d’application.

Fiche 3.1/2
LA FICHE DE DONNÉES DE SÉCURITÉ

La Fiche de Données de Sécurité (FDS) fournit des informations relatives aux produits chimiques
dangereux, nécessaires pour assurer la protection des travailleurs et de l’environnement.

Chapitre 3 - Raisonner son intervention et mettre en œuvre les bonnes pratiques


Ce document est essentiel pour la prévention, comme source d’informations dans la collectivité.
Reflet des connaissances du fournisseur sur le produit, il vient en complément de l’étiquetage.

La Fiche de Données de Sécurité est un document réglementaire qui comporte 16 rubriques :

1. l’identification du produit chimique et de la personne physique ou morale responsable de sa mise


sur le marché
2. les informations sur les composants, notamment leur concentration ou leur gamme de concentra-
tion, nécessaires à l’appréciation des risques
3. l’identification des dangers
4. la description des premiers secours à porter en cas d’urgence
5. les mesures à prendre en cas de dispersion accidentelle
6. les mesures de lutte contre l’incendie
7. les précautions de stockage, d’emploi et de manipulation
8. les procédures de contrôle de l’exposition des travailleurs et les caractéristiques des équipements
de protection individuelle adéquats
9. les propriétés physico-chimiques
10. la stabilité du produit et sa réactivité
11. les informations toxicologiques
12. les informations écotoxicologiques
13. les informations sur les possibilités d’élimination des déchets
14. les informations relatives au transport
15. les informations réglementaires relatives en particulier au classement et à l’étiquetage du pro-
duit
16. toutes autres informations disponibles pouvant contribuer à la sécurité ou à la santé des tra-
vailleurs

La Fiche de Données de Sécurité permet donc :

• d’aider au choix du produit lors de l’achat (le choix


doit toujours s’orienter vers le produit le moins dan-
gereux pour l’homme et l’environnement),
• de faire l’analyse des dangers, puis des risques liés à
l’emploi de ce produit,
• de bâtir des règles internes de prévention et de pro-
tection du personnel susceptible d’être exposé,
• d’établir pour chaque poste de travail des notices
destinées à informer les agents sur les risques à utili-
ser ces produits et sur les dispositions à prendre lors
de l’utilisation et en cas d’accident ou de déverse-
ment intempestif.

Fiche 3.1/3
PRINCIPES DE PREVENTION APPLIQUES AUX RISQUES LIES A L’EMPLOI
DES PRODUITS PHYTOSANITAIRES

QUELQUES RÉFLEXIONS
PRINCIPES DE PRÉVENTION
Chapitre 3 - Raisonner son intervention et mettre en œuvre les bonnes pratiques

(LISTE NON EXHAUSTIVE)


Eviter les risques Est-il nécessaire de traiter chimiquement ?
1 Peut-on faire autrement ?

Evaluer les risques qui ne peuvent être Quelle toxicité ? Combien d’agents expo-
2 évités sés ? Dans quelles conditions ? Pendant
combien de temps ?
Combattre les risques à la source Peut-on réduire la fréquence des traite-
3 ments ? Peut-on améliorer les dosages ?
Le matériel est-il en état (pas de fuite) ?
Adapter le travail à l’homme Les équipements utilisés sont-ils adaptés
4 à la situation de travail ?
Aux agents ?
Tenir compte de l’état d’évolution de la Peut-on réduire les manipulations en utili-
technique sant des produits pré-dosés ou du matériel
doseur ?
5 De nouveaux équipements de travail ou de
nouveaux produits permettent-ils d’amé-
liorer les conditions de sécurité et de maî-
triser les risques ?
Remplacer ce qui est dangereux par ce Peut-on remplacer le produit par un pro-
6 qui n’est pas dangereux ou par ce qui duit moins dangereux ?
l’est moins
Planifier la prévention Existe-t-il un système de gestion des pro-
duits
(guide d’achat, procédure de recyclage,
règles de stockage) ?
7 Peut-on prévoir d’effectuer les traitements
aux périodes les moins chaudes de la jour-
née ?
Dispose-t-on d’une FDS ? A-t-elle été
consultée et analysée ?
Prendre des mesures de protec- Le risque chimique demeure ; est-il possi-
tion collective en leur donnant prio- ble de mettre en place : des protections
8 rité sur les mesures de protection collectives, des protections individuelles ?
individuelle
Donner les instructions appropriées aux Quelles instructions donner à l’agent
9 agents pour travailler en sécurité ? Quelle(s)
formation(s) ?

En priorité il faut se demander si on est obligé de traiter chimi-


quement. Si la réponse est positive, il faut utiliser le produit le
moins dangereux pour l’homme et l’environnement.

Fiche 3.1/4
Fiche 3.2
analyser l’espace à traiter

identifiez les risques de ruissellement

Revêtements stabilisés
Revêtements sablés, compactés En milieu urbain, ces surfaces sont connectées

Chapitre 3 - Raisonner son intervention et mettre en œuvre les bonnes pratiques


Bétons ou bitume fissurés à des avaloirs d’eaux pluviales qui conduisent
Dallages rapidement les produits vers les ruisseaux.
Circulations en pentes fortes

sur ces surfaces appliquez des produits curatifs plutot que


des produits préventifs

Pour vous aider à concrétiser votre démarche de mise en œuvre des « bonnes pratiques », respec-
tueuses de la ressource en eau, vous pouvez mettre en place un plan de désherbage dans votre
commune (consultez http://www.landespublic.org/).

Le risque de pollution des eaux est d’autant plus grand que :


- les surfaces traitées sont sensibles au ruissellement
- les produits utilisés sont rémanents.

Fiche 3.2
Fiche 3.3
Intervenir
dans des conditions climatiques favorables

De mauvaises conditions climatiques peuvent entraîner la dérive


des produits en dehors de la zone à traiter et diminuent l’effica-
cité du traitement en occasionnant des nuisances et des pollu-
tions chez les riverains.

Chapitre 3 - Raisonner son intervention et mettre en œuvre les bonnes pratiques


quelles conditions climatiques devez-vous éviter ?
Un vent fort
1 - la répartition des gouttelettes de pulvérisation sur la plante est mauvaise,
2 - le produit étant en suspension dans l’atmosphère, il y a des risques d’inhalation pour l’applica-
teur,
3 - le nuage de pulvérisation n’atteint pas précisément sa cible et risque de nuire aux plantations
voisines.
La force du vent idéale est inférieure ou égale à 12 km/h.

Une chaleur forte


1 - le risque d’évaporation est important,
2 - le produit pénètre moins bien à l’intérieur de l’adventice.

La pluie
Renseignez-vous sur les risques de pluie à court terme parce qu’elle peut amplifier les risques de
pollution par ruissellement.
Quant à ses conséquences sur l’efficacité du produit, consultez les préconisations du fournisseur.
Si vous le pouvez, traitez de préférence le matin, après dissipation de la rosée ou en fin de jour-
née.
Pensez à utiliser un marqueur en désherbage des espaces gazonnés en particulier.

Ne traitez pas par n’importe quel temps.

Fiche 3.3
Fiche 3.4
utiliser du matériel et des accessoires adaptés

1 / Deux grandes familles de matériel

On distingue :
• les épandeurs de granulés : très peu utilisés dans les communes, ils sont manuels et adaptés à des

Chapitre 3 - Raisonner son intervention et mettre en œuvre les bonnes pratiques


petites et moyennes surfaces, essentiellement utilisés pour les traitements herbicides, antigermi-
natifs des zones plantées.
• les pulvérisateurs de solution (à dos, portés ou tractés) : ils sont destinés à diffuser sous forme de
gouttelettes une solution liquide.
On s’intéressera ici plutôt aux pulvérisateurs qui demeurent les appareils les plus communément
utilisés par les collectivités.

1.1 / Les pulvérisateurs à dos

Pulvérisateur à pression préalable.


C’est l’appareil le plus simple, mais il est soumis
à des irrégularités de pression, et donc de dosage.

Pulvérisateur à pression entretenue


 à pompe manuelle.

Pulvérisateur à pression entretenue à moteur auxiliaire.

Pour mieux travailler avec l’appareil à dos, des accessoires existent :


- le cache-herbicide
- le régulateur de pression avec dispositif anti-goutte pour maintenir la pression et
un débit constant, et pour éviter l’écoulement de liquide en position fermée.

Cache-herbicide

Régulateur de pression

Fiche 3.4/1
1.2 / Les pulvérisateurs tractés ou portés
à rampe ou à lance, plus fréquemment utilisés dans les communes.
Chapitre 3 - Raisonner son intervention et mettre en œuvre les bonnes pratiques

Pour une meilleur utilisation des herbicides et une meilleure


prévention des pollutions diffuses,
Pensez à des équipements spécifiques :
1. Un bidon rince-mains (obligatoire selon le Code du Travail),
2. Une cuve rinçage du pulvérisateur,
3. Un bac incorporateur de produits et rince-bidon,
4. Un manomètre pour vérifier la pression en bon état et lisible,
5. Une jauge de remplissage fonctionnelle,
6. Un dispositif anti-gouttes.

L’injection directe du produit : la pompe doseuse.


Ce concept novateur vous évite la gestion des fonds de cuve,
la préparation de la bouillie, le rinçage de la cuve. Il permet en
outre d’obtenir un dosage homogène.

Fiche 3.4/2
2 / les accessoires de pulvérisation : les buses

Il existe trois types de buses, chacune ayant un usage spécifique.

Chapitre 3 - Raisonner son intervention et mettre en œuvre les bonnes pratiques


à fente (jet pinceau), travaillant avec une pression de 1 à 3 bars, pour
le traitement herbicide, fongicide ou insecticide en plein, en surfaces
planes (ex : gazon).

à turbulence (jet conique) pour le traitement d’une végétation volumi-


neuse, arbres et arbustes de massifs fleuris, en débroussaillage, lutte
insecticide et fongicide, avec une pression de 2 à 10 bars, cette buse
est inadaptée pour les applications herbicides.

à miroir (jet en nappe) avec une pression de 1 à 3 bars, pour l’applica-


tion de produits herbicides localisés, non polyvalente.
Cette buse permet d’épandre de grandes quantités de bouillie, et
trouve ses applications dans le désherbage des circulations. Elle pro-
duit très peu de brouillard.

Dans tous les cas, adaptez la pression de travail à la buse sélec-


tionnée en fonction du débit/ha recherché selon la fiche technique
de la buse et l’étalonnage de l’appareil auquel vous allez procéder.
Ne jamais déboucher les buses en soufflant dedans.

Fiche 3.4/3
3 / pensez à faire contrôler votre pulvérisateur tracté !

Le contrôle périodique obligatoire concerne tous les appareils attelés, munis d’une rampe horizon-
tale capable de distribuer la pulvérisation sur une largeur supérieure à 3 mètres.
Chapitre 3 - Raisonner son intervention et mettre en œuvre les bonnes pratiques

Il est effectué à l’initiative du propriétaire par un organisme d’inspection agréé.

Si le rapport d’inspection indique que le matériel est défaillant, le propriétaire doit effectuer les
réparations nécessaires et soumettre le matériel réparé à une nouvelle inspection par un organisme
d’inspection agréé, dans un délai de quatre mois suivant la remise de ce rapport.

L’organisme d’inspection remet au propriétaire :


- un rapport d’inspection mentionnant l’identifiant du matériel, l’identité de l’organisme d’ins-
pection et de l’inspecteur, la date du contrôle et les conclusions sur l’état de fonctionnement
du matériel ;
- une vignette portant la date limite de validité du contrôle à coller sur le pulvérisateur ;
- un identifiant unique, fixé sur le pulvérisateur au moment du 1er contrôle, de manière distincte,
lisible et indélébile.

4 / réalisez une application homogène et efficace


Le réglage de votre pulvérisateur à dos fait partie des « bonnes pratiques » respectueuses de la
ressource en eau.
Vous trouverez une méthode d’étalonnage en consultant les informations sur le plan de désherbage
communal-type disponible sur l’extranet départemental.

Réglez votre matériel


La quantité de bouillie épandue dépend de plusieurs facteurs :
- Le volume d’eau utilisé pour traiter un hectare
- Votre vitesse d’avancement
- Le type et le calibre des buses utilisées
- La pression à la pompe
- La hauteur de la buse par rapport au sol.

Soyez vigilants
Il ne suffit pas de mélanger les bonnes proportions de produit
et d’eau pour réaliser le bon dosage.
Il faut aussi répartir la bouillie sur la superficie à traiter.

Fiche 3.4/4
Fiche 3.5
réaliser l’application en toute sécurité

Avant tout traitement, relisez attentivement l’étiquette du produit. Toutes les indications nécessaires
à votre protection y figurent.
La majorité des intoxications aiguës a lieu pendant la préparation de la bouillie.

1/ COMMENT VOUS PROTEGER ?

Chapitre 3 - Raisonner son intervention et mettre en œuvre les bonnes pratiques


Avant toute manipulation, relisez les informations toxicologiques fournies sur l’étiquette et la Fiche
de Données de Sécurité. Suivez impérativement les précautions définies dans celles-ci.

La peau
La peau n’est pas étanche aux produits toxiques, en particulier si le produit porte les phrases de
risques suivantes :
Phrases de risques simples

R21 Nocif par contact avec la peau

R24 Toxique par contact avec la peau

R27 Très toxique par contact avec la peau

R38 Irritant pour la peau

Peut entraîner une sensibilisation par


R43
contact avec la peau
Phrases de risques associées
Exemple : R21/22 : Nocif par contact avec la peau
et par ingestion

Dans 90 % des cas, l’absorption des produits par la peau s’effectue au niveau des mains.

Fiche 3.5/1
Munissez-vous de gants résistants aux risques chimiques et
conformes aux normes européennes, de chaussures adéqua-
tes et d’une combinaison de protection de type T4 minimum.
Chapitre 3 - Raisonner son intervention et mettre en œuvre les bonnes pratiques

Il faut adapter la protection aux dangers mentionnés


sur l’étiquette du produit.

Enfilez votre combinaison par dessus les gants et les bottes


afin d’éviter la contamination par contact lorsque vous ôtez
vos équipements.

Fiche 3.5/2
Les voies respiratoires
Quant vous traitez, les produits phytosanitaires sont en suspension dans l’air. Ils pénètrent donc dans
vos voies respiratoires, et dès l’instant où vous êtes en contact avec la solution commerciale, vous
pouvez inhaler des vapeurs toxiques.
Utilisez impérativement des masques avec filtres pour tous les produits présentant des risques par
inhalation, c’est-à-dire ayant les phrases de risques suivantes :

Chapitre 3 - Raisonner son intervention et mettre en œuvre les bonnes pratiques


Phrases de risques simples

R20 Nocif par inhalation

R23 Toxique par inhalation

R26 Très toxique par inhalation

R37 Irritant pour les voies respiratoires

Peut entraîner une sensibilisation par


R42
inhalation

R49 Peut causer le cancer par inhalation

Phrases de risques associées


Exemple : R21/22 : Nocif par contact avec la peau
et par ingestion

Vous ne devez jamais sentir le produit que vous utilisez.

Vivement recommandés en usage professionnel, ces masques avec filtre de type multigaz à mem-
brane à charbons actifs ou à cartouche filtrante retiennent les molécules par adsorption.
Changez au minimum votre filtre avant chaque période de traitement.
Les cartouches filtrantes de protection individuelle doivent être stockées dans des poches plastique
fermées et vidées de produits toxiques.

Oubliez les masques anti-poussières


qui ne protègent que des aérosols et des poussières mais
pas des gaz.
Portez un masque à cartouche filtrante A2P3.
Renseignez-vous sur l’utilisation et les fréquences de remplacement
des filtres.

Fiche 3.5/3
Les yeux
L’œil est un organe fragile parce que très vascularisé. Il est donc très sensible aux agents corrosifs
et irritants. Certains produits peuvent entraîner des lésions oculaires graves. Portez des lunettes de
protection, en particulier si le produit comporte une des phrases de risque suivantes :
Chapitre 3 - Raisonner son intervention et mettre en œuvre les bonnes pratiques

Phrases de risques simples

R36 Irritant pour les yeux

R41 Risques de lésions oculaires graves

Et que faut-il faire en cas d’intoxication ?

Prévenir les secours d’urgence


ou le centre anti-poisons
sans oublier de vous munir de l’emballage ou de l’étiquette

Ne buvez rien
Surtout ni lait, ni alcool !

Ne faites pas vomir


Sauf si l’étiquette du produit en cause le prescrit
et seulement si la victime est consciente

Si la victime ne respire plus ou est à peine consciente


Mettez-là en position latérale de sécurité.
Pour plus d’informations, il est recommandé de consulter les fiches de sécurité qui seront fournies
par le distributeur.

Pour mieux connaître la toxicité des produits, vous pouvez consulter http://www.inra.fr/agritox

Centre Anti-Poisons de Bordeaux


Tél. : 05 56 96 40 80

Fiche 3.5/4
2/ LA PREPARATION DE LA BOUILLIE

Portez les équipements de protection individuelle.

Chapitre 3 - Raisonner son intervention et mettre en œuvre les bonnes pratiques


Attention !
Ne pas fumer, boire ou manger.

Fiche 3.5/5
comment remplir la cuve de votre pulvérisateur ?

Le remplissage de la cuve du pulvérisateur doit s’effectuer sur une aire adaptée limitant les risques
en cas d’accidents survenant au moment du remplissage.
Chapitre 3 - Raisonner son intervention et mettre en œuvre les bonnes pratiques

• Choisissez une zone stabilisée ou enherbée.


• Evitez les aires de lavage : les risques de ruissellement vers les égouts ou autres zones d’évacua-
tion sont trop importants en cas de débordement.
• Positionnez votre appareil près d’un point d’eau muni d’un clapet anti-retour pour éviter tout re-
foulement vers le réseau.
Restez vigilant pendant le remplissage : les débordements de cuve sont fréquents.

Pensez à équiper vos appareils tractés de pompes doseuses


pour éviter les fonds de cuves, le rinçage et pour un dosage
parfaitement respecté.

Et, si vous ne possédez pas de pompe doseuse, respectez scrupuleusement les étapes suivantes :
1 – versez l’eau dans le fond de la cuve,
2 – ajoutez la dose exacte de produit précisément calculée,
3 – rincez le doseur et versez l’eau de rinçage dans la cuve,
4 – une fois l’emballage vide, rincez-le trois fois et versez l’eau de rinçage dans le pulvérisateur,
5 – complétez avec la quantité d’eau nécessaire,
6 – refermez soigneusement le réservoir, puis agitez afin d’obtenir un mélange homogène,
7 – mettez l’appareil en pression.

N’abandonnez pas vos emballages sans surveillance.


Entre chaque préparation de cuve, prenez la peine de les stocker dans le local prévu à cet effet.

Si vous préparez de nouvelles cuves en dehors du siège des services techniques, ne transpor-
tez pas des bidons à demi usagés dans un véhicule. Les conditions de sécurité ne seraient plus
respectées.

Fiche 3.5/6
3/ l’application de la bouillie

Appliquez votre bouillie dès sa préparation.

Chapitre 3 - Raisonner son intervention et mettre en œuvre les bonnes pratiques


Ses composants peuvent se modifier rapidement !

Avez-vous pris toutes les mesures de sécurité au moment de la préparation ?


Continuez de les respecter pendant l’application :
• si vous utilisez un pulvérisateur à dos, portez des vêtements imperméables qui vous protègeront
des ruissellements fréquents de produit dans le dos (réservoirs trop pleins, fermetures défectueu-
ses, etc.).
• vérifiez que la buse de pulvérisation n’est pas bouchée, sinon, débouchez-la avec une brosse mé-
tallique en gardant votre masque.

Respectez exactement votre étalonnage.

Les règles de base à retenir :


• maintenez une vitesse d’avancement identique à celle de votre étalonnage,
• surveillez également la pression, le débit doit être constant : la répartition du produit est plus ho-
mogène et régulière tout au long du traitement,
• évitez les interruptions : vous ne pulvériserez pas plusieurs fois aux mêmes endroits,
• si vous changez de cuve : prenez vos repères à l’endroit où vous venez d’achever votre pulvérisa-
tion, utilisez un marqueur,
• suivez exactement les indications du plan de désherbage communal : ne traitez pas les zones à
risque (caniveaux, bordures de cours d’eau, surfaces imperméables…).

Surveillez la météo !
Interrompez l’application dès que la pluie menace.

Respectez les riverains


Les promeneurs ou riverains ne doivent jamais êtres exposés aux embruns de pulvérisation ! Traiter
aux heures de moindre affluence.
A proximité des haies ou de gazons appartenant à des tiers, utilisez un cache-herbicide.

Attention à la faune !
Ne pulvérisez pas à côté d’insectes pollinisateurs comme les abeilles et vérifiez l’absence de ruches
là où vous traitez.

Fiche 3.5/7
4/ après le traitement

La fin du traitement ne signifie pas la levée des consignes de sécurité, bien au contraire, restez vigilant !
Chapitre 3 - Raisonner son intervention et mettre en œuvre les bonnes pratiques

Le rinçage du pulvérisateur et l’élimination des fonds de cuve


Si les doses ont été bien calculées ou si vous avez utilisé un appareil muni d’une pompe doseuse,
il ne doit pas rester de produit dans la cuve. Cependant, s’il reste un fond de cuve, ne le videz pas
n’importe où !
Rincez la cuve à l’eau claire en diluant 100 fois le volume de bouillie et épandez la solution faible-
ment concentrée sur la surface traitée ou sur de la terre, à une vitesse plus élevée.
La vidange des eaux de rinçage n’est possible qu’une seule fois par an sur la même surface. La vi-
dange doit être faite à plus de 50 mètres de tout avaloir d’eau pluviale.

Eventuellement, utilisez une aire de remplissage/lavage adaptée.

Comment éliminer les fonds de produits inutilisés ?


Les restes de poudre, les fonds de bidons ne doivent pas être mis à la poubelle ni jetés dans les
fossés, les égouts, les chemins creux, les endroits dérobés, à l’évier ou à la décharge !
Selon la loi, leur détenteur doit s’assurer que leur élimination se fait dans le respect de l’environne-
ment.
Dans le cas contraire, il est passible de sanctions et d’amendes.

Les reliquats d’utilisation de produits phytosanitaires doivent


être remis dans leur emballage d’origine, à une collecte spécifi-
que afin d’être traités dans une installation agréée.

Une collecte d’emballage vides et de produits phytosanitaires non utilisés est organisée chaque
année dans les Landes. Adressez-vous à votre fournisseur ou rendez-vous sur le site d’ADIVALOR.

Que faire des emballages vides ?


Ces déchets peuvent contenir des traces de produits phytosanitaires et constituent un risque pro-
portionnel à celui du produit qu’ils contenaient.

Même rincés :
- Ne les réutilisez pas,
- Ne les abandonnez pas n’importe où,
- Ne les brûlez pas.

Même vides, les emballages doivent être rincés trois fois et les eaux de rinçage doivent être rever-
sées dans le pulvérisateur avant le traitement.

Fiche 3.5/8
Il est formellement interdit d’abandonner les déchets d’emballages dans le milieu naturel, de les
enfouir ou de procéder à leur brûlage à l’air libre.

Confiez-les aux services de collecte de votre commune s’ils les acceptent dans les déchets mé-
nagers, sinon renseignez-vous auprès de votre mairie. Dans tous les cas, rendez-les inutilisables à

Chapitre 3 - Raisonner son intervention et mettre en œuvre les bonnes pratiques


d’autres usages jusqu’à leur enlèvement.

L’article L 541.1 du code de l’environnement précise que le propriétaire doit assurer l’élimination
dans le but d’éviter tout effet nuisible à la santé humaine. Pensez aux filières d’élimination.

Les précautions à prendre, pour vous et votre équipement :


• lavez vos gants avant de les retirer, pas sous le robinet mais dans un seau dont vous épandrez le
contenu de la même façon que vous avez épandu les eaux de rinçage de votre appareil,

• lavez et désinfectez les protections respiratoires après chaque utilisation suivant si cet équipement
sert à plusieurs agents,

• pour éviter tout risque de contamination ultérieure, lavez le reste de votre équipement,

• retirez vos vêtements de protection avec les gants, une fois ces derniers rincés,

• ne fumez pas, ne buvez pas, ne mangez pas,

• prenez une douche après l’application de produits,

• respectez les délais de réentrée dans la parcelle traitée (voir fiche 2.7).

Fiche 3.5/9
Glossaire

Glossaire
Acarophage
Qui mange les acariens nuisibles aux plantes.
Adjuvant
Substance dépourvue d’activité biologique, mais capable d’améliorer les qualités
physico-chimiques d’une préparation.
Adsorption
Pénétration superficielle d’un gaz ou d’un liquide dans un solide.
Adventice
Au sens botanique, une adventice est une plante introduite accidentellement à
l’insu de l’homme. Par extension, ce terme est aussi utilisé comme synonyme de
mauvaise herbe.
AMM
Autorisation de Mise sur le Marché d’un produit phytopharmaceutique. Délivrée
par le ministère de l’agriculture, elle est matérialisée par un numéro unique sur
l’emballage du produit commercial.
Bouillie
Préparation, généralement à base d’eau, pour pulvérisation, arrosage ou trem-
page contenant le(s) produit(s) formulé(s) et éventuellement, les adjuvants. Liquide
effectivement appliqué.
Cancérogène
Se dit des agents physiques, chimiques ou biologiques pouvant provoquer ou fa-
voriser l’apparition de cancers.
Charge
Substance incorporée dans un produit commercial par le fabricant pour servir de
support à la substance active.
Dérive
Déviation du brouillard de pulvérisation par l’effet du vent au moment de la pulvé-
risation.
Dicotylédone
Plante dont les feuilles ont des nervures disposées en arêtes de poisson, et les se-
mences possèdent deux cotylédons.
DT ou désherbage total
Il s’agit d’une mention qui figure sur les emballages d’herbicides, qui signifie que
le produit ne peut pas être employé dans un espace fréquenté par du public. A ne
pas confondre avec le désherbant total qui agit de façon préventive et curative.
Dose
Quantité de substance active ou de préparation appliquée par unité de matériel
traité, unité se rapportant à une longueur (mètre), une surface (hectare ou mètre
carré), un volume (litre, hectolitre, mètre cube) ou une masse (kilogramme, quintal,
tonne).
Glossaire

G1
Dose (suite)
a) Pour éviter toute ambiguïté, on exprime :
- en grammes, les doses de substances actives,
- en kilogrammes ou en litres, les doses des spécialités et des produits indus-
triels simples.

b) Il est important de ne pas confondre dose et concentration d’emploi. L’ex-


pression « dose d’emploi  » n’est pas correcte, utiliser l’expression « concen-
tration d’emploi ». Exemple : un traitement effectué avec un volume de
bouillie de 1 000 l/ha à la concentration de 100 g par hectolitre correspond à
une dose de 1 000 g/ha.
Écosystème
Unité écologique de base formée par le milieu vivant et les organismes animaux et
végétaux qui y vivent.
Ecotoxicologie
Discipline qui s’intéresse à la détection des substances chimiques et à leurs effets
dans l’environnement : cette science porte notamment sur l’étude de l’ensemble
des effets toxiques, directs et indirects, des produits phytosanitaires et de leurs
produits dérivés sur toutes les formes de vie animale et végétale tout au long des
chaînes alimentaires.
Entomophage
Qui mange les insectes nuisibles aux plantes.
Étalonnage
Réglage du débit d’un appareil de pulvérisation, en fonction du volume de liqui-
de à épandre, du type de buse, de la vitesse d’avancement, de la pression de la
pompe.
EPI
Équipement de Protection Individuelle.
EVPP
Emballage Vide de Produit Phytopharmaceutique.
Exsudat
Excrément sucré produit par les insectes piqueurs, parasites des plantes, consom-
mé par les abeilles pour élaborer le miel.
FDS
Fiche de Données de Sécurité.
Formulant
Substance incorporée dans un produit commercial par le fabriquant pour conser-
ver les propriétés de la substance active ou faciliter son emploi.
Herbacée
Plante non ligneuse, souple (comme de l’herbe).
Glossaire

G2
Marqueur
Substance que l’on introduit dans un milieu et que l’on sait retrouver grâce à une
propriété physique particulière (la couleur).
Métabolite
Produit de transformation d’un corps chimique organique dans un milieu
biologique.
Monocotylédone
Plante dont les feuilles ont des nervures parallèles, et les semences possèdent un
cotylédon.
Mouillant
Substance destinée à renforcer l’adhérence du produit sur la plantes.
Mutagène
Susceptible de provoquer des mutations chez les êtres vivants.
Mutation
Modification soudaine et transmissible, spontanée ou provoquée, du patrimoine
génétique.
Mycélium
Organe végétatif des champignons.
Ovicide
Qui détruit les œufs.
PJT ou Parcs, Jardins, Trottoirs
Il s’agit d’une mention qui figure sur les emballages d’herbicides, qui signifie que
le produit peut être employé dans un espace fréquenté par du public.
PPNU
Produit Phytosanitaire Non Utilisable.
Phytotoxicité
Propriété d’une substance ou d’une préparation qui provoque chez une plante des
altérations passagères ou durables. On parle de la phytotoxicité d’un herbicide
pour évoquer ses effets non intentionnels sur la culture.
Prophylactique
Qui prévient une maladie (mesures prophylactiques, traitement prophylactique).
Pulvérisation
Division et émission dans l’air d’une bouillie ou de tout autre liquide sous forme de
gouttelettes.
Reliquat
Se dit du reste de produit contenu dans la cuve après pulvérisation.
Rémanence
Durée pendant laquelle un produit reste actif contre l’agent à combattre. Exprimée
en jours.
Glossaire

G3
Reprotoxique = Teratogène
Toxique pour la reproduction, pour la femme allaitante ou pour l’enfant à naître.
Spore
Organe de conservation des champignons capable de germer comme une graine.
Substance active
Les substances ou micro-organismes, y compris les virus exerçant une action gé-
nérale ou spécifique sur les organismes nuisibles ou sur les végétaux, parties de
végétaux ou produits végétaux.
Stabilisant
Substance incorporée dans un produit commercial par le fabricant pour protéger
la substance active, des dégradations physiques et chimiques.
Surfactant
Substance incorporée dans un produit commercial par le fabricant pour améliorer
l’étalement du produit sur la plante.
Synergisant
Substance incorporée dans un produit commercial par le fabricant pour améliorer
très fortement l’efficacité de la substance active.
Teneur = Concentration
Quantité de substance active contenue dans une unité de masse ou de volume
d’une préparation. La réglementation impose d’exprimer la teneur en substance
active, en masse pour masse ou en masse pour volume, selon qu’il s’agit d’un pro-
duit solide ou d’un produit liquide.
Tératogène
Qui produit des malformations congénitales.
Toxicité
Effet nocif d’une substance après pénétration dans l’organisme d’un animal de
laboratoire.
DJA ou Dose Journalière Admissible
quantité de produit pouvant être quotidiennement absorbée au cours d’une vie
d’homme sans manifestation d’effets secondaires.
DL50 ou Dose Létale 50
dose d’une substance provoquant la mort de 50 % d’un lot d’animaux d’expé-
rience en milligrammes par kilogrammes de poids vif.
ZNT
Zone Non Traitée.
Glossaire

G4
Renseignements pratiques

RP
1/ EN CAS D’INTOXICATION ACCIDENTELLE, INGESTION, INHALATION
OU MALAISES DUS A UN HERBICIDE, APPELEZ LES NUMÉROS D’URGENCE

SAMU 15
S’il s’agit d’un problème médical urgent, appelez le SAMU ; un médecin vous dic-
tera les premiers gestes à faire en attendant les secours qu’il aura envoyés.

Pompiers 18
En ce qui concerne les accidents (de la route, à domicile, dans la rue, etc.), ap-
pelez plutôt les pompiers. Ils se chargeront d’appeler le SAMU s’ils l’estiment
nécessaire.

Police 17
Pour joindre la gendarmerie ou la police nationale, suivant les communes. En cas
de trouble à l’ordre public.

Secours par GSM (téléphone portable) 112


Depuis un téléphone portable, il suffit donc de composer ce numéro d’appel d’ur-
gence européen (qui fonctionne quel que soit le pays où vous vous trouvez en
Europe).

Centre Anti-Poisons
Contactez-le si la victime a ingéré des produits toxiques (produits d’entretien,
plantes toxiques, champignons vénéneux).
Le centre le plus proche de chez vous :
Centre Anti-Poisons de Bordeaux (Régions Aquitaine et Poitou-Charentes)
Tél : 05 56 96 40 80
Renseignements pratiques
Glossaire

RP 1
Que faut-il dire ?

• Votre identité :
votre nom et le n° de téléphone d’où vous appelez (de chez un particulier ou
d’une cabine publique). Il est possible qu’on vous demande de rester près du
téléphone en attendant l’arrivée des secours au cas où ils auraient besoin de
renseignements complémentaires.

• Le lieu où vous êtes :


donnez l’adresse précise (n° d’habitation, rue, commune). N’oubliez pas les co-
des de porte, d’interphone, étage.
Si cela se passe dans la rue, indiquez précisément à quel niveau vous vous trou-
vez, et comment y accéder.

• La nature de l’accident :
plus les secours en sauront, mieux ils pourront évaluer la situation et réagir effi-
cacement ! Aussi, soyez précis dans votre récit de ce qui s’est passé.
- le nombre de victimes,
- leur âge, leur sexe,
- leur état (conscientes ou pas, blessures, sang, respiration…),
- les premiers secours apportés et la position dans laquelle les victimes se trou-
vent,
- les dangers environnants (risque d’explosion, de circulation, d’incendie…).

• Et attendez qu’on vous le dise pour raccrocher !


Renseignements pratiques
Glossaire

RP 2
2/ AUTRES SOURCES D’INFORMATION

ASITEST
(Association scientifique d’information toxicologique et d’études de la Sécurité
des thérapeutiques) – Hôpital Fernand Widal.
Centre Anti-Poisons – 200, rue du Faubourg Saint-Denis
75475 PARIS Cedex 10
Tél. : 01 40 05 43 35 – http://www.centres-antipoison.net/

Centre de recherches toxicologiques de l’UER


« Mécanismes d’action des médicaments et des toxiques »
de l’Université René Descartes
4, avenue de l’Observatoire – 75006 PARIS

Institut National de médecine agricole – Faculté de médecine


2 bis, boulevard Tonnellé – 37032 TOURS Cedex
Tél. : 02 47 66 61 07 – http://www.inma.fr/

INRS
Institut National de Recherche et de Sécurité pour la prévention des accidents du
travail et des maladies professionnelles – Centre de Paris
30, rue Olivier Noyer - 75680 PARIS Cedex 14
Tél. : 01 40 44 30 00 – http://www.inrs.fr/

Prévisions Météorologiques
Tél. : 08 92 68 02 + 40 – http:// www.meteo.fr/

ACTA SERVICE COMMUNICATION


(Association de Coordination Technique Agricole)
Renseignements pratiques

149, rue de Bercy – 75595 PARIS Cedex


Tél. : 01 40 04 50 00 –http://www.acta.asso.fr/

MINISTÈRE DE L’ECOLOGIE, DE L’ENERGIE, DU DEVELOPPEMENT DURABLE


ET DE LA MER
92055 LA DEFENSE Cedex
Tél. : 01 40 81 21 22 - http://www.environnement.gouv.fr/
Glossaire

RP 3
CENTRE NATIONAL DE LA FONCTION PUBLIQUE TERRITORIALE
D’AQUITAINE
71 allée Jean GIONO - 33075 BORDEAUX Cedex
Tél. : 05 56 99 93 50 – http://www.cnfpt.fr/

CENTRE DE GESTION DE LA FONCTION PUBLIQUE TERRITORIALE


DES LANDES
Maison des Communes - 175, place de la Caserne Bosquet – BP 30069
40002 MONT DE MARSAN Cedex
Tél. : 05 58 85 80 00 - http://www.cdg40.fr/

AFPP
(Association Française de Protection des Plantes)
42, rue Raymond Jaclard - 94140 ALFORTVILLE
Tél : 01 41 79 19 80 - http://www.afpp.net/

AAPP
(Association des Applicateurs Professionnels Phytopharmaceutiques)
Chemin de la Poste – 30131 PUJAUT
http://www.aapp.asso.fr/

UIPP
(Union des Industries de la Protection des Plantes)
2, rue Denfert-Rochereau – B.P. 127 – 92106 BOULOGNE-BILLANCOURT Cedex
Tél. : 01 41 31 52 00 - http://www.uipp.org/

ADEME
(Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie)
Renseignements pratiques

27, rue Louis Vicat – 75737 PARIS Cedex 15


Tél. : 01 47 65 20 00 – http://www.ademe.fr
Glossaire

RP 4
3/ INFORMATIONS TECHNIQUES

e-phy
catalogue des produits phytopharmaceutiques et de leurs usages des matières
fertilisantes et des supports de culture homologués en France.
http://e-phy.agriculture.gouv.fr
AGRITOX
base de données sur les propriétés des substances actives phytopharmaceutiques
http://www.dive.afssa.fr/agritox.index.php
Contrôle des matériels agricoles par un organisme agréé
http://www.landes.cuma.fr/topmachine40
Collecte des EVPP et PPNU par un organisme dédié ADIVALOR
http://www.adivalor.fr/
Plan de désherbage communal type
http://www.landespublic.org (accès restreint)

4/ SITES DES PARTENAIRES

Agence de l’eau Adour-Garonne http://www.eau-adour-garonne.fr/


Association des Maires de Landes http://www.maires-landes.com/
Centre de Gestion des Landes http://www.cdg40.fr
Conseil Général des Landes http://www.landes.org
CFPPA des Landes http://www.formagri40.fr/
Fédération des CUMA des Landes http://www.landes.cuma.fr/
Renseignements pratiques
Glossaire

RP 5
Conseil général des landes
Direction de l’environnement
Hôtel du Département
23, rue Victor-Hugo
40000 Mont-de-Marsan
Tél. : 05 58 05 40 40
Fax : 05 58 05 41 41
Mél : [email protected]

www.landes.org

Conception : Conseil général des Landes © Illustrations : Alexandre Gastinel - Gilles Kerlorc’h (Colorisation : Sylvain Chabin) © Crédit Photos : CDT des Landes – Conseil général des Landes – Conseiller technique : CFPPA des Landes
Ce guide peut être consulté sur l’extranet départemental
www.landespublic.org
Les mises à jour sont téléchargeables sur ce même site.