Guide Phytosanitaire Nov 2010 Version Integrale Papier
Guide Phytosanitaire Nov 2010 Version Integrale Papier
Guide Phytosanitaire Nov 2010 Version Integrale Papier
PROGR
DÉPAR AMME
TEMEN
TAL
Ce guide a pour objet de proposer aux élus, autorités territoriales et agents applica-
teurs une démarche raisonnée d’utilisation des produits phytosanitaires. Il explique
notamment les obligations réglementaires et les règles de sécurité à respecter.
CHAPITRE 2
SE CONFORMER AUX CONTRAINTES RÉGLEMENTAIRES
Sommaire
CHAPITRE 3 RAISONNER SON INTERVENTION ET METTRE EN œUVRE LES
BONNES PRATIQUES
GLOSSAIRE
RENSEIGNEMENTS PRATIQUES
Sommaire
Chapitre 1
Chapitre 1
Fiche 1.1
QU’EST CE QU’UN PRODUIT PHYTOPHARMACEUTIQUE ?
Fiche 1.1
Fiche 1.2
SUBSTANCE ACTIVE ET PRODUIT COMMERCIAL :
QUELLE DIFFÉRENCE ?
Plusieurs substances actives peuvent être incorporées dans un même produit commercial.
Dans ce cas, la concentration de chaque substance active est précisée sur l’étiquette.
Substance
contient 35 g/L de bifenthrine active
sous forme de concentré soluble
Concentration
Insecticide
Insecticide –– acaricide
acaricide
des
descultures
culturesflorales
florales et
et d’ornement
d’ornement
formulation sélective
des cultures ornementales
6 L AMM n° 0055983
2 / LES FORMULANTS
Les fabricants ajoutent souvent d’autres produits à la substance active. Sans effets par eux-
mêmes sur les ennemis visés, ils servent à améliorer les caractéristiques de la substance
active, et/ou faciliter son utilisation.
La quantité et la qualité de ces produits qu’on appelle des formulants, ne sont jamais détaillées
2/ LES sur
FORMULANTS
l’étiquette du produit commercial.
Les fabricants ajoutent souvent d’autres produits à la substance active. Sans effets par eux-mêmes
Ne pas confondre les formulants incorporés dans les produits commerciaux sous la
sur les ennemis visés,des
responsabilité ilsfabricants,
servent àetaméliorer
les adjuvantsles caractéristiques
tels que les marqueursde
oulales
substance
mouillants,active, et/ou faciliter
CHAPITRE 1
son utilisation.
utilisables par l’applicateur lui-même.
La quantité et la qualité de ces produits qu’on appelle des formulants, ne sont jamais détaillées sur
l’étiquette du produit commercial.
Fiche 1.2/1
Chapitre 1 - Comprendre les informations de l’étiquette et les caractéristiques des produits
EXEMPLES DE FORMULANTS
3/ LE PRODUIT COMMERCIAL
Un produit commercial =
une ou plusieurs substances actives + un ou plusieurs formulants
Compte tenu de la diversité des formulants pouvant entrer dans la composition d’un produit com-
mercial, chaque produit commercial doit être considéré comme étant unique, et non substitua-
ble.
Un produit commercial est autorisé à la vente et à l’emploi pour des usages précis, dans des
conditions bien définies, et à des doses particulières en fonction des parasites à combattre ou
des végétaux à détruire.
Chaque produit commercial mentionne sur son étiquette un numéro unique d’autorisation de mise
sur le marché (AMM), délivré par le ministère de l’Alimentation, de l’Agriculture et de la Pêche.
Fiche 1.2/2
Fiche 1.3
L’AMM DÉFINIT LES USAGES AUTORISÉS D’UN PRODUIT
Comme un médicament, tout produit phytosanitaire doit obtenir avant sa commercialisation, une
autorisation de mise sur le marché délivrée par le ministère de l’Alimentation, de l’Agriculture et de
la Pêche.
L’Autorisation de Mise sur le Marché est accordée à un produit commercial, pour des usages et des
doses d’emploi bien précis, clairement mentionnés sur l’étiquette. Elle est matérialisée par un nu-
méro figurant sur l’étiquette.
La même matière active peut être présente dans de nombreux produits commerciaux. Chaque pro-
duit commercial a un numéro d’AMM spécifique et il faut vérifier dans le cas d’un herbicide qu’il a
bien la mention d’usage Parcs, Jardins, Trottoirs (PJT) ; les espaces verts des collectivités ne consti-
tuent pas des zones agricoles cultivées. Les produits de désherbage total (DT) sont ainsi à exclure
pour un usage PJT.
Fiche 1.3
Fiche 1.4
LES CONDITIONS D’EMPLOI
SONT MENTIONNÉES SUR L’ÉTIQUETTE
Pour informer l’applicateur, les étiquettes des produits contenant des substances dangereuses por-
tent obligatoirement :
Fiche 1.4
Fiche 1.5
CONFORMITÉ DE L’EMBALLAGE ET DE SON ÉTIQUETTE
Fiche 1.5
Fiche 1.6
COMMENT AGISSENT
LES PRODUITS PHYTOPHARMACEUTIQUES ?
Remarque : certains produits présentent les deux modes d’action. C’est le cas des herbicides totaux,
qui en une seule application combinent les effets préventif et curatif.
Fiche 1.6/1
III / DISPERSION DU PRODUIT SUR OU DANS LA PLANTE.
Nouvelles productions.
J = le jour du J + 4, les
traitement. nouvelles
Toutes les productions qui
parties touchées sont apparues ne
par le produit sont pas
sont protégées. protégées
• il n’est pas nécessaire de mouiller toutes les parties d’un végétal, pour assurer une
protection totale. Ce qui est intéressant car il est parfois difficile de toucher avec la
même homogénéité les faces inférieures et supérieures des feuilles.
• dans le cas d’un herbicide systémique, les racines sont détruites par la propagation de
la substance active dans la sève. Il n’y aura pas de repousse.
Fiche 1.6/2
Chapitre 1 - Comprendre les informations de l’étiquette et les caractéristiques des produits
4 / SELECTIVITE ET SPECIFICITE DES HERBICIDES
Fiche 1.6/3
Fiche 1.7
QUELS SONT LES RISQUES LIÉS À L’EMPLOI
DES PRODUITS PHYTOPHARMACEUTIQUES ?
On dit qu’une substance est toxique si en l’introduisant dans un organisme, en une ou plusieurs fois,
elle provoque de façon durable ou passagère, des troubles d’une ou plusieurs fonctions, pouvant
entraîner la mort.
Deux types de toxicité sont évalués avant la mise sur le marché d’un pesticide.
• La toxicité aiguë, qui survient à la première mise en contact avec le produit.
• La toxicité « à long terme » ou chronique, qui survient après de nombreuses mises en contact,
parfois après plusieurs années.
Les risques d’intoxication liés à l’emploi d’un produit commercial sont identifiables selon les types
d’étiquette :
- pour les étiquettes préexistantes, grâce à des pictogrammes noirs sur fond jaune-orangé accompa-
gnés de phrases de risques (identifiables par la lettre R) et/ou de phrases de conseils (lettre S)
- pour les nouvelles étiquettes, grâce à des pictogrammes noirs encadrés de rouge et sur fond
blanc, accompagnés d’une mention d’avertissement et/ou de mentions de danger.
Ces éléments figurent sur l’étiquette et sur la Fiche de Données de Sécurité du produit.
Le règlement européen CLP (Classification – Labelling – Packaging), mettant en application les re-
commandations internationales du SHG (Système Général Harmonisé de classification et d’étique-
tage des produits chimiques), définit de nouvelles règles pour la classification, l’étiquetage et l’em-
ballage des produits chimiques.
Entré en vigueur le 20 janvier 2009, il va progressivement remplacer le système européen préexis-
tant et s’appliquera de façon obligatoire aux substances dès fin 2010 et aux mélanges en juin 2015.
Les deux systèmes vont donc coexister pendant quelques années.
Il se traduit par de nombreux changements en matière de terminologie, de définition des dangers,
de critères de classification et d’étiquetage. Il est notamment à l’origine d’apparition de nouveaux
pictogrammes de dangers amenés à remplacer les symboles de danger habituels (noirs sur fond
jaune orangé).
Fiche 1.7/1
2.1 / Pictogrammes de danger
Certains des nouveaux pictogrammes ressemblent aux symboles actuels cependant, ils ne repré-
sentent pas forcément les mêmes dangers et ne sont pas systématiquement associés aux mêmes
Chapitre 1 - Comprendre les informations de l’étiquette et les caractéristiques des produits
produits chimiques.
Fiche 1.7/2
Produit qui, par inhalation, ingestion Danger pour la santé
ou pénétration cutanée, peut entraî- Ces produits rentrent dans une ou
ner des risques extrêmement gra- plusieurs de ces catégories :
ves, aigus ou chroniques et même • produits cancérogènes
Fiche 1.7/3
LIBELLÉS DES PHRASES DE RISQUES (Codification actuelle)
Fiche 1.7/4
Chapitre 1 - Comprendre les informations de l’étiquette et les caractéristiques des produits
La nouvelle codification prévoit de nouvelles phrases type qui vont remplacer les phrases de risque
indiquées précédemment. Certaines d’entre elles, les mentions de danger (lettre H ou E suivie de 3
chiffres), renseigneront sur les dangers et d’autres, les conseils de prudence (lettre P suivie de 3 chif-
fres), indiqueront toujours comment bien stocker, manipuler ou éliminer les produits et la procédure
à suivre en cas de fuite ou d’accident.
Les deux systèmes de codification reposent tous deux sur des notions de classe et catégorie de
danger :
- 16 classes de danger pour les caractéristiques physiques dans le nouveau système (contre 5 dans
l’actuel)
- 10 classes de danger pour les dangers pour la santé dans le nouveau système (contre 9 dans le
système SGH)
- 2 classes de danger pour l’environnement dans le nouveau système (contre 1 dans l’actuel).
- explosibles
- gaz inflammables
- aérosols inflammables
- gaz comburants
- gaz sous pression
- liquides inflammables
- matières solides inflammables
- substances et mélanges autoréactifs
Classes de danger pour les
caractéristiques physiques
- liquides pyrophoriques
- matières solides pyrophoriques
- substances et mélanges auto-échauffants
- s ubstances et mélanges qui, au contact de l’eau,
dégagent des gaz inflammables
- liquides comburants
- matières solides comburantes
- peroxydes organiques
- substances ou mélanges corrosifs pour les métaux
- toxicité aiguë
- corrosion cutanée/irritation cutanée
- lésions oculaires graves/irritation oculaire
- sensibilisation respiratoire ou cutanée
- mutagénicité sur les cellules germinales
Classes de danger pour - cancérogénicité
la santé - toxicité pour la reproduction
- t oxicité spécifique pour certains organes cibles-ex-
position unique
- t oxicité spécifique pour certains organes cibles-ex-
position répétée
- danger par aspiration
Classes de danger pour - dangers pour le milieu aquatique
l’environnement - dangereux pour la couche d’ozone
Fiche 1.7/5
Chapitre 1 - Comprendre les informations de l’étiquette et les caractéristiques des produits
On distingue trois types de substances avec pour chacune d’elles trois catégories.
• substances cancérogènes identifiées par la lettre C
• substances mutagènes identifiées par la lettre M
• substances toxiques pour la reproduction identifiées par la lettre R
Il n’existe plus de produit C1 depuis 2002 et on ne connaît pas à ce jour de produit M1.
Davantage d’information sur les classifications et étiquetage des produits commerciaux sur le site
de l’Institut National de Recherche et de Sécurité pour la prévention des accidents du travail et des
maladies professionnelles (INRS) : http://www.inrs.fr
Fiche 1.7/6
Fiche 1.8
les substances herbicides
homologuées en espaces verts
Davantage d’information sur les conditions d’emploi de ces substances sur le site du ministère de
l’Agriculture : http : //e-phy.agriculture.gouv.fr
Fiche 1.8/1
Chapitre 1 - Comprendre les informations de l’étiquette et les caractéristiques des produits
arbres et arbustes
gazons de graminées
2.4.D
2.4.MCPA + 2.4.D
2.4.MCPA + Dicamba
2.4.MCPA + Dicamba + Dichlorprop
2.4.MCPA + Dicamba + Mécoprop + Ioxynil
Bifenox + Ioxynil + Mécoprop
Bromoxynil + Mécoprop + Dicamba
Chlopyralid + 2.4.MCPA + 2.4.D
Chlopyralid + 2.4.MCPA + Fluroxypir
Dicamba + 2.4.D
Fenoxaprop P ethyl + Mefenpyr diethyl
Ioxinil + Dichlorprop
Ioxinil + Mécoprop + Dicamba
Isoxaben + Oryzalin
Mécoprop + 2.4.D
Mécoprop + 2.4.MCPA + 2.4.D
Mécoprop + 2.4.MCPA + Dicamba
Mécoprop + Dichlorprop + 2.4.MCPA
Metsulfuron méthyle
Oxadiazon
Pendiméthaline
Sulfate de fer (mousses)
Sulfate de fer + Mécoprop + 2.4.MCPA (mousses)
Sulfate de fer + Mécoprop + 2.4.D (mousses)
Fiche 1.8/2
Chapitre 2
Chapitre 2
Fiche 2.1
rappel des normes en vigueur
pour la qualite de l’eau potable distribuée
La Directive européenne 80778 transposée en droit français par le décret n° 2001 - 122 du 20 dé-
cembre 2001 fixe à 0,1 micro-gramme par litre (µg/l) la teneur maximale par pesticide. Cette faible
concentration pour l’eau destinée à une consommation humaine correspond à un gramme de pro-
duits actifs déversés dans un fossé de 10 km !
Pour la teneur maximale de l’eau potable en total de pesticides, la norme est de 0,5 µg/l.
Pour les nitrates, la limite de qualité est fixée à 50 mg/l.
Ces seuils peuvent être atteints par une pollution ponctuelle (débordement de cuve, vidange du
fond de cuve emportée par ruissellement) ou diffuse (traitement sur un fossé par exemple).
Fiche 2.1
Fiche 2.2
les obligations de l’employeur en matière
d’utilisation des produits phytosanitaires
L’employeur doit mettre à disposition des agents applicateurs des installations sanitaires conformes
(douches).
La visite médicale annuelle est obligatoire et sous la responsabilité de l’autorité territoriale. Des visi-
tes ou examens complémentaires peuvent être mis en place à la demande du médecin du travail.
Dans le cas de contrat d’apprentissage, les mineurs n’ont pas le droit d’utiliser de produits phyto-
pharmaceutiques, sauf dérogation obtenue par l’employeur auprès des services de l’inspection du
travail.
L’employeur doit veiller au respect du délai de réentrée dans la parcelle traitée (voir fiche 2.7).
L’employeur est responsable de l’hygiène, de la santé et de la sécurité au travail ainsi que de la mé-
decine professionnelle et préventive de ses agents (décret n° 05-603 du 10 juin 1985).
Fiche 2.2
Fiche 2.3
les responsabilités de l’agent applicateur
En tant qu’applicateur, l’agent technique d’une collectivité territoriale doit se conformer à la régle-
mentation en vigueur sur l’utilisation de ces substances, à savoir :
• Utiliser les produits conformément aux décisions de l’autorisation de mise sur le marché.
• Mettre en œuvre, quelle que soit l’évolution des conditions météorologiques, des moyens appro-
priés pour éviter l’entraînement des produits hors de la parcelle ou de la zone traitée (arrêté du 12
septembre 2006).
• Ne pas utiliser en pulvérisation ou poudrage les produits si le vent a un degré d’intensité inférieur
ou égal à 3 sur l’échelle de Beaufort, soit une vitesse inférieure ou égale à 12 km/heure (arrêté du
12 septembre 2006).
• S’assurer que les conditions de stockage obéissent à la législation en vigueur (article R5162 du
Code de la santé publique).
• Respecter la réglementation relative aux déchets pour élimination des reliquats des produits et
emballages (décret n°94-609 du13 juillet 1994).
Fiche 2.3
Fiche 2.4
la réglementation du stockage
OBLIGATIONS
Utilisation d’un local spécifique, réservé au stockage des produits phytopharmaceutiques, sans lien
avec les produits destinés à l’alimentation de l’homme ou des animaux ou d’autres produits dange-
reux (peintures, engrais, carburants, lubrifiants...).
Le local doit être aéré ou ventilé, dépourvu d’humidité et à une température fraîche pour conserver
les propriétés des produits. Il doit être maintenu hors gel sans aucune source d’ignition, mais par
une isolation suffisante.
S’il contient des produits classés T+, T (toxiques), Xn (nocifs), accompagnés de l’une des phrases de
risques R40, R45, R46, R49, R60, R61, R62, R63, R68, le local doit obligatoirement être fermé à clé.
La clé est gardée par l’employeur ou son préposé.
Dans le local, il faut séparer les produits comburants et les produits carburants, les produits nocifs
et toxiques des autres.
Sol étanche avec un regard destiné à récupérer les déversements accidentels et les produits d’ex-
tinction d’un incendie.
Disposer d’une réserve de matières absorbantes à proximité.
Disposer d’une réserve d’eau et de produits pour le lavage immédiat des souillures accidentelles.
Fiche 2.4/1
Chapitre 2 - Se conformer aux contraintes réglementaires
INTERDICTIONS
Interdiction de stocker les équipements de protection dans le local.
Fiche 2.4/2
Fiche 2.5
mélanges de produits commerciaux
L’arrêté du 13 mars 2006 précise quels sont les mélanges interdits sans évaluation préalable par un
comité d’experts, et ceux envisageables sous la responsabilité de l’utilisateur. Cette possibilité
dépend des phrases de risques associées à chacun des produits constitutifs du mélange.
ZNT=
T+ T R40 R48 R62 R63 R64 R68 Autre
100 m
ZNT=
100 m
T+
R40
R62
R63
R64
R68
Autre
Liste des mélanges autorisés après évaluation sur le site du ministère de l’Agricul-
ture : http://e-phy.agriculture.gouv.fr
Fiche 2.5
Fiche 2.6
zones non traitées (znt)
Une ZNT est caractérisée par sa largeur en bordure d’un point d’eau. Elle est définie pour chaque
produit antiparasitaire à usage agricole, et s’apprécie depuis la berge du point d’eau vers la parcelle
à traiter. Cette zone ne peut recevoir aucune application directe.
Elle peut être cultivée ou non, enherbée ou plantée d’une haie.
Les points d’eau à retenir sont :
- pour les cours d’eau, ceux qui figurent sur les cartes annexées à l’arrêté préfectoral n°2006-2886
du 29 septembre 2006 (une copie de cet arrêté ainsi que la cartographie correspondante à l’échelle
communale est disponible en mairie)
- pour les plans d’eau, ceux dont la superficie est supérieure à 1 000 m² quelle que soit leur locali-
sation.
L’arrêté du 12 septembre 2006 instaure une ZNT minimale de 5 m pour tous les produits, quel que
soit leur classement. Les herbicides utilisables en espaces verts qui n’étaient pas concernés le seront
désormais !
EXEMPLE :
Un produit X de ZNT 20 m et un produit Y de ZNT 15 m : la ZNT retenue sera de 20 m.
Fiche 2.6
Fiche 2.7
délais de réentrée dans un espace traité
Afin de protéger les salariés ainsi que toutes les autres personnes d’une éventuelle contamination
par contact avec des végétaux traités, des délais de réentrée après traitement doivent être respec-
tés.
Ces délais ne concernent que les applications sur la végétation. Une application sur un sol nu n’est
pas concernée.
Ils varient en fonction des phrases de risques mentionnées sur les emballages des produits et sont
fixés par l’arrêté préfectoral du 12 septembre 2006.
Sauf dispositions prévues par les décisions d’autorisation de mise sur le marché visées à l’article
L. 253-1 du code rural, le délai de réentrée est de 6 heures et, en cas d’application en milieu fermé,
de 8 heures. Il est porté à 24 heures après toute application de produit comportant une des phrases
de risque R36 (irritant pour les yeux), R38 (irritant pour la peau) ou R41 (risque de lésions oculaires
graves) et à 48 heures pour ceux comportant une des phrases de risque R42 (peut entraîner une
sensibilisation par inhalation) ou R43 (peut entraîner une sensibilisation par contact avec la peau).
Fiche 2.7
Fiche 2.8
protection des abeilles
L’arrêté du 28 novembre 2003 (Journal Officiel du 30 mars 2004) précise que l’application de tous
les insecticides et acaricides est interdite si des abeilles sont présentes sur les végétaux à traiter, ou
dans les adventices proches de ces végétaux.
Seuls les insecticides et les acaricides portant l’une des trois mentions suivantes seront utilisables,
en dehors de la présence des abeilles.
• Emploi autorisé durant la floraison, en dehors de la présence des abeilles.
• Emploi autorisé au cours des périodes de production d’exsudats, en dehors de la présence des
abeilles.
• Emploi autorisé durant la floraison et au cours des périodes de production d’exsudats, en dehors
de la présence des abeilles.
Cette réglementation implique une organisation des périodes de traitement qui devront se dérouler
tôt le matin ou tard le soir.
Dans le cas de végétation spontanée à proximité, les parties florales fréquentées par les abeilles
devront êtres détruites avant l’application.
Fiche 2.8
Fiche 2.9
RETRAITS d’amm et restrictions d’usages
L’évolution des textes réglementaires européens et nationaux conduit régulièrement à des retraits
d’AMM, des restrictions ou des limitations d’usage des produits phytopharmaceutiques.
Pour savoir quelles substances et quels produits commerciaux sont interdits de mise sur le marché,
de distribution ou d’emploi, consultez le site du ministère de l’agriculture : http://e-phy.agriculture.
gouv.fr. Il fournit des listes mises à jour des substances, produits commerciaux interdits, suspendus
ou dont les usages sont restreints.
Le glyphosate ne doit pas être appliqué sur les talus bordés de fossés en eau.
Fiche 2.9/1
EXEMPLES DE CALCUL DU NOMBRE D’APPLICATIONS ANNUELLES DE GLYPHOSATE, SUR UNE
SURFACE PERMEABLE
Quantité maximale de substance active, en g par hectare autorisée pour une application : 1 800
Quantité maximale de substance active, en g par hectare autorisée pour une année : 2 880
2 880 - 1 800
100 % 1 800 50 % 900 1+1=2
= 1 080
25 % 450 1+2=3
Chapitre 2 - Se conformer aux contraintes réglementaires
1 800 g/ha
équivalent 100 % 1 800 1+1=2
à 5 litres
de produit
2 880 - 900
commercial 50 % 900 50 % 900 1+2=3
= 1 980
dosé à
360 g/litre,
pour un 25 % 450 1+4=5
hectare
2 880 - 450
25 % 450 50 % 900 1+2=3
= 2 430
25 % 450 1+5=6
Plus d’informations dans le plan de désherbage communal-type disponible sur l’extranet départemental :
http : //www.landespublic.org
Fiche 2.9/2
Fiche 2.10
élimination des déchets et des emballages
Les emballages vides de produits phytopharmaceutiques (EVPP) sont des déchets considérés com-
me dangereux selon le décret du 18 avril 2002. Ces déchets doivent être traités comme des déchets
industriels spéciaux (DIS). Il est interdit de les brûler à l’air libre ou de les enfouir.
Le détenteur des EVPP a obligation d’en assurer l’élimination par l’intermédiaire des installations
classées pour la protection de l’environnement autorisées pour le traitement des DIS.
Les EVPP rincés peuvent être stockés en attendant leur élimination, dans le local de produits phyto-
pharmaceutiques, dans un endroit isolé et réservé à cet usage.
Les emballages non rincés sont considérés comme des Produits Phytopharmaceutiques non Utilisa-
bles (PPNU).
Les EVPP peuvent être apportés aux dépôts participant aux opérations de collecte organisées an-
nuellement par ADIVALOR (Agriculteurs, Distributeurs, Industriels pour la Valorisation des déchets
de l’agro-fourniture).
Les produits phytopharmaceutiques périmés ou non utilisables (PPNU) sont des produits dont le
Fiche 2.10/1
ELIMINATION DES RELIQUATS
Rincer les emballages, si possible sur le lieu même de l’épandage, et rendre l’emballage inutilisable
(enlever le bouchon).
Ne jamais vidanger les reliquats de bouillies et les fonds de cuves à proximité de points d’eau,
d’égouts, ou d’avaloirs d’eaux pluviales, mais diluer le reliquat cinq fois, et repasser sur la culture, à
grande vitesse, jusqu’au désamorçage de la pompe.
Après désamorçage, diluer le volume restant 20 fois pour rincer l’appareil. On obtient un effluent
dilué 100 fois (5 fois x 20 fois) qu’il est réglementairement possible d’épandre en respectant les
conditions suivantes :
• l’épandage, la vidange ou le rinçage ne sont pas autorisés à moins de 50 mètres des points d’eau,
des caniveaux, des bouches d’égout et de 100 mètres des lieux de baignade et plages, des pis-
cicultures et zones conchylicoles et des points de prélèvement d’eau destinée à la consommation
humaine ou animale.
• les distances supérieures, fixées au titre de la réglementation relative aux installations classées
pour la protection de l’environnement, de la réglementation sur l’eau ou sur la protection des
captages d’eau destinée à la consommation humaine, y compris d’eau minérale naturelle ou du
règlement sanitaire départemental, sont à respecter.
Chapitre 2 - Se conformer aux contraintes réglementaires
• toute précaution doit être prise pour éviter les risques d’entraînement par ruissellement ou en
profondeur des effluents phytosanitaires. En particulier, l’épandage, la vidange ou le rinçage sont
interdits pendant les périodes au cours desquelles le sol est gelé ou abondamment enneigé et
sur les terrains en forte pente, très perméables ou présentant des fentes de retrait. Ils doivent être
réalisés sur un sol capable d’absorber ces effluents, en dehors des périodes de saturation en eau
de ce sol et en l’absence de précipitations.
• l’épandage, la vidange ou le rinçage de l’un quelconque de ces effluents (fonds de cuve dilués,
eaux de rinçage externe, effluents des systèmes de traitement) sur une même surface ne sont
possibles qu’une fois par an.
Fiche 2.10/2
Chapitre 3
Chapitre 3
Fiche 3.1
raisonner sa démarche dans un ordre logique
• pour les massifs d’espaces verts, il est possible de combiner la technique du faux semis et de dés-
herbage thermique avant plantation
• pour les massifs d’arbustes, des revêtements plastiques, d’écorces, des galets ou des paillages
permettent d’éviter le recours aux herbicides.
Fiche 3.1/1
Le recours aux herbicides nécessite de se prémunir contre les
risques liés à l’emploi des produits.
Chapitre 3 - Raisonner son intervention et mettre en œuvre les bonnes pratiques
Chaque fois que l’on achète un nouveau produit, il faut exiger du vendeur la Fiche de Données de
Sécurité.
De plus, il faut en envoyer une copie au médecin du travail.
Les produits doivent être exclusivement achetés chez un distributeur agréé.
Votre choix doit s’orienter en priorité vers un produit sans classement toxicologique.
Une formation doit être dispensée aux agents à l’arrivée de chaque nouveau produit.
Rappelons aussi que, selon l’arrêté du 5 juillet 1985, on ne peut utiliser un produit que s’il est ho-
mologué pour l’usage escompté.
Fiche 3.1/2
LA FICHE DE DONNÉES DE SÉCURITÉ
La Fiche de Données de Sécurité (FDS) fournit des informations relatives aux produits chimiques
dangereux, nécessaires pour assurer la protection des travailleurs et de l’environnement.
Fiche 3.1/3
PRINCIPES DE PREVENTION APPLIQUES AUX RISQUES LIES A L’EMPLOI
DES PRODUITS PHYTOSANITAIRES
QUELQUES RÉFLEXIONS
PRINCIPES DE PRÉVENTION
Chapitre 3 - Raisonner son intervention et mettre en œuvre les bonnes pratiques
Evaluer les risques qui ne peuvent être Quelle toxicité ? Combien d’agents expo-
2 évités sés ? Dans quelles conditions ? Pendant
combien de temps ?
Combattre les risques à la source Peut-on réduire la fréquence des traite-
3 ments ? Peut-on améliorer les dosages ?
Le matériel est-il en état (pas de fuite) ?
Adapter le travail à l’homme Les équipements utilisés sont-ils adaptés
4 à la situation de travail ?
Aux agents ?
Tenir compte de l’état d’évolution de la Peut-on réduire les manipulations en utili-
technique sant des produits pré-dosés ou du matériel
doseur ?
5 De nouveaux équipements de travail ou de
nouveaux produits permettent-ils d’amé-
liorer les conditions de sécurité et de maî-
triser les risques ?
Remplacer ce qui est dangereux par ce Peut-on remplacer le produit par un pro-
6 qui n’est pas dangereux ou par ce qui duit moins dangereux ?
l’est moins
Planifier la prévention Existe-t-il un système de gestion des pro-
duits
(guide d’achat, procédure de recyclage,
règles de stockage) ?
7 Peut-on prévoir d’effectuer les traitements
aux périodes les moins chaudes de la jour-
née ?
Dispose-t-on d’une FDS ? A-t-elle été
consultée et analysée ?
Prendre des mesures de protec- Le risque chimique demeure ; est-il possi-
tion collective en leur donnant prio- ble de mettre en place : des protections
8 rité sur les mesures de protection collectives, des protections individuelles ?
individuelle
Donner les instructions appropriées aux Quelles instructions donner à l’agent
9 agents pour travailler en sécurité ? Quelle(s)
formation(s) ?
Fiche 3.1/4
Fiche 3.2
analyser l’espace à traiter
Revêtements stabilisés
Revêtements sablés, compactés En milieu urbain, ces surfaces sont connectées
Pour vous aider à concrétiser votre démarche de mise en œuvre des « bonnes pratiques », respec-
tueuses de la ressource en eau, vous pouvez mettre en place un plan de désherbage dans votre
commune (consultez http://www.landespublic.org/).
Fiche 3.2
Fiche 3.3
Intervenir
dans des conditions climatiques favorables
La pluie
Renseignez-vous sur les risques de pluie à court terme parce qu’elle peut amplifier les risques de
pollution par ruissellement.
Quant à ses conséquences sur l’efficacité du produit, consultez les préconisations du fournisseur.
Si vous le pouvez, traitez de préférence le matin, après dissipation de la rosée ou en fin de jour-
née.
Pensez à utiliser un marqueur en désherbage des espaces gazonnés en particulier.
Fiche 3.3
Fiche 3.4
utiliser du matériel et des accessoires adaptés
On distingue :
• les épandeurs de granulés : très peu utilisés dans les communes, ils sont manuels et adaptés à des
Cache-herbicide
Régulateur de pression
Fiche 3.4/1
1.2 / Les pulvérisateurs tractés ou portés
à rampe ou à lance, plus fréquemment utilisés dans les communes.
Chapitre 3 - Raisonner son intervention et mettre en œuvre les bonnes pratiques
Fiche 3.4/2
2 / les accessoires de pulvérisation : les buses
Fiche 3.4/3
3 / pensez à faire contrôler votre pulvérisateur tracté !
Le contrôle périodique obligatoire concerne tous les appareils attelés, munis d’une rampe horizon-
tale capable de distribuer la pulvérisation sur une largeur supérieure à 3 mètres.
Chapitre 3 - Raisonner son intervention et mettre en œuvre les bonnes pratiques
Si le rapport d’inspection indique que le matériel est défaillant, le propriétaire doit effectuer les
réparations nécessaires et soumettre le matériel réparé à une nouvelle inspection par un organisme
d’inspection agréé, dans un délai de quatre mois suivant la remise de ce rapport.
Soyez vigilants
Il ne suffit pas de mélanger les bonnes proportions de produit
et d’eau pour réaliser le bon dosage.
Il faut aussi répartir la bouillie sur la superficie à traiter.
Fiche 3.4/4
Fiche 3.5
réaliser l’application en toute sécurité
Avant tout traitement, relisez attentivement l’étiquette du produit. Toutes les indications nécessaires
à votre protection y figurent.
La majorité des intoxications aiguës a lieu pendant la préparation de la bouillie.
La peau
La peau n’est pas étanche aux produits toxiques, en particulier si le produit porte les phrases de
risques suivantes :
Phrases de risques simples
Dans 90 % des cas, l’absorption des produits par la peau s’effectue au niveau des mains.
Fiche 3.5/1
Munissez-vous de gants résistants aux risques chimiques et
conformes aux normes européennes, de chaussures adéqua-
tes et d’une combinaison de protection de type T4 minimum.
Chapitre 3 - Raisonner son intervention et mettre en œuvre les bonnes pratiques
Fiche 3.5/2
Les voies respiratoires
Quant vous traitez, les produits phytosanitaires sont en suspension dans l’air. Ils pénètrent donc dans
vos voies respiratoires, et dès l’instant où vous êtes en contact avec la solution commerciale, vous
pouvez inhaler des vapeurs toxiques.
Utilisez impérativement des masques avec filtres pour tous les produits présentant des risques par
inhalation, c’est-à-dire ayant les phrases de risques suivantes :
Vivement recommandés en usage professionnel, ces masques avec filtre de type multigaz à mem-
brane à charbons actifs ou à cartouche filtrante retiennent les molécules par adsorption.
Changez au minimum votre filtre avant chaque période de traitement.
Les cartouches filtrantes de protection individuelle doivent être stockées dans des poches plastique
fermées et vidées de produits toxiques.
Fiche 3.5/3
Les yeux
L’œil est un organe fragile parce que très vascularisé. Il est donc très sensible aux agents corrosifs
et irritants. Certains produits peuvent entraîner des lésions oculaires graves. Portez des lunettes de
protection, en particulier si le produit comporte une des phrases de risque suivantes :
Chapitre 3 - Raisonner son intervention et mettre en œuvre les bonnes pratiques
Ne buvez rien
Surtout ni lait, ni alcool !
Pour mieux connaître la toxicité des produits, vous pouvez consulter http://www.inra.fr/agritox
Fiche 3.5/4
2/ LA PREPARATION DE LA BOUILLIE
Fiche 3.5/5
comment remplir la cuve de votre pulvérisateur ?
Le remplissage de la cuve du pulvérisateur doit s’effectuer sur une aire adaptée limitant les risques
en cas d’accidents survenant au moment du remplissage.
Chapitre 3 - Raisonner son intervention et mettre en œuvre les bonnes pratiques
Et, si vous ne possédez pas de pompe doseuse, respectez scrupuleusement les étapes suivantes :
1 – versez l’eau dans le fond de la cuve,
2 – ajoutez la dose exacte de produit précisément calculée,
3 – rincez le doseur et versez l’eau de rinçage dans la cuve,
4 – une fois l’emballage vide, rincez-le trois fois et versez l’eau de rinçage dans le pulvérisateur,
5 – complétez avec la quantité d’eau nécessaire,
6 – refermez soigneusement le réservoir, puis agitez afin d’obtenir un mélange homogène,
7 – mettez l’appareil en pression.
Si vous préparez de nouvelles cuves en dehors du siège des services techniques, ne transpor-
tez pas des bidons à demi usagés dans un véhicule. Les conditions de sécurité ne seraient plus
respectées.
Fiche 3.5/6
3/ l’application de la bouillie
Surveillez la météo !
Interrompez l’application dès que la pluie menace.
Attention à la faune !
Ne pulvérisez pas à côté d’insectes pollinisateurs comme les abeilles et vérifiez l’absence de ruches
là où vous traitez.
Fiche 3.5/7
4/ après le traitement
La fin du traitement ne signifie pas la levée des consignes de sécurité, bien au contraire, restez vigilant !
Chapitre 3 - Raisonner son intervention et mettre en œuvre les bonnes pratiques
Une collecte d’emballage vides et de produits phytosanitaires non utilisés est organisée chaque
année dans les Landes. Adressez-vous à votre fournisseur ou rendez-vous sur le site d’ADIVALOR.
Même rincés :
- Ne les réutilisez pas,
- Ne les abandonnez pas n’importe où,
- Ne les brûlez pas.
Même vides, les emballages doivent être rincés trois fois et les eaux de rinçage doivent être rever-
sées dans le pulvérisateur avant le traitement.
Fiche 3.5/8
Il est formellement interdit d’abandonner les déchets d’emballages dans le milieu naturel, de les
enfouir ou de procéder à leur brûlage à l’air libre.
Confiez-les aux services de collecte de votre commune s’ils les acceptent dans les déchets mé-
nagers, sinon renseignez-vous auprès de votre mairie. Dans tous les cas, rendez-les inutilisables à
L’article L 541.1 du code de l’environnement précise que le propriétaire doit assurer l’élimination
dans le but d’éviter tout effet nuisible à la santé humaine. Pensez aux filières d’élimination.
• lavez et désinfectez les protections respiratoires après chaque utilisation suivant si cet équipement
sert à plusieurs agents,
• pour éviter tout risque de contamination ultérieure, lavez le reste de votre équipement,
• retirez vos vêtements de protection avec les gants, une fois ces derniers rincés,
• respectez les délais de réentrée dans la parcelle traitée (voir fiche 2.7).
Fiche 3.5/9
Glossaire
Glossaire
Acarophage
Qui mange les acariens nuisibles aux plantes.
Adjuvant
Substance dépourvue d’activité biologique, mais capable d’améliorer les qualités
physico-chimiques d’une préparation.
Adsorption
Pénétration superficielle d’un gaz ou d’un liquide dans un solide.
Adventice
Au sens botanique, une adventice est une plante introduite accidentellement à
l’insu de l’homme. Par extension, ce terme est aussi utilisé comme synonyme de
mauvaise herbe.
AMM
Autorisation de Mise sur le Marché d’un produit phytopharmaceutique. Délivrée
par le ministère de l’agriculture, elle est matérialisée par un numéro unique sur
l’emballage du produit commercial.
Bouillie
Préparation, généralement à base d’eau, pour pulvérisation, arrosage ou trem-
page contenant le(s) produit(s) formulé(s) et éventuellement, les adjuvants. Liquide
effectivement appliqué.
Cancérogène
Se dit des agents physiques, chimiques ou biologiques pouvant provoquer ou fa-
voriser l’apparition de cancers.
Charge
Substance incorporée dans un produit commercial par le fabricant pour servir de
support à la substance active.
Dérive
Déviation du brouillard de pulvérisation par l’effet du vent au moment de la pulvé-
risation.
Dicotylédone
Plante dont les feuilles ont des nervures disposées en arêtes de poisson, et les se-
mences possèdent deux cotylédons.
DT ou désherbage total
Il s’agit d’une mention qui figure sur les emballages d’herbicides, qui signifie que
le produit ne peut pas être employé dans un espace fréquenté par du public. A ne
pas confondre avec le désherbant total qui agit de façon préventive et curative.
Dose
Quantité de substance active ou de préparation appliquée par unité de matériel
traité, unité se rapportant à une longueur (mètre), une surface (hectare ou mètre
carré), un volume (litre, hectolitre, mètre cube) ou une masse (kilogramme, quintal,
tonne).
Glossaire
G1
Dose (suite)
a) Pour éviter toute ambiguïté, on exprime :
- en grammes, les doses de substances actives,
- en kilogrammes ou en litres, les doses des spécialités et des produits indus-
triels simples.
G2
Marqueur
Substance que l’on introduit dans un milieu et que l’on sait retrouver grâce à une
propriété physique particulière (la couleur).
Métabolite
Produit de transformation d’un corps chimique organique dans un milieu
biologique.
Monocotylédone
Plante dont les feuilles ont des nervures parallèles, et les semences possèdent un
cotylédon.
Mouillant
Substance destinée à renforcer l’adhérence du produit sur la plantes.
Mutagène
Susceptible de provoquer des mutations chez les êtres vivants.
Mutation
Modification soudaine et transmissible, spontanée ou provoquée, du patrimoine
génétique.
Mycélium
Organe végétatif des champignons.
Ovicide
Qui détruit les œufs.
PJT ou Parcs, Jardins, Trottoirs
Il s’agit d’une mention qui figure sur les emballages d’herbicides, qui signifie que
le produit peut être employé dans un espace fréquenté par du public.
PPNU
Produit Phytosanitaire Non Utilisable.
Phytotoxicité
Propriété d’une substance ou d’une préparation qui provoque chez une plante des
altérations passagères ou durables. On parle de la phytotoxicité d’un herbicide
pour évoquer ses effets non intentionnels sur la culture.
Prophylactique
Qui prévient une maladie (mesures prophylactiques, traitement prophylactique).
Pulvérisation
Division et émission dans l’air d’une bouillie ou de tout autre liquide sous forme de
gouttelettes.
Reliquat
Se dit du reste de produit contenu dans la cuve après pulvérisation.
Rémanence
Durée pendant laquelle un produit reste actif contre l’agent à combattre. Exprimée
en jours.
Glossaire
G3
Reprotoxique = Teratogène
Toxique pour la reproduction, pour la femme allaitante ou pour l’enfant à naître.
Spore
Organe de conservation des champignons capable de germer comme une graine.
Substance active
Les substances ou micro-organismes, y compris les virus exerçant une action gé-
nérale ou spécifique sur les organismes nuisibles ou sur les végétaux, parties de
végétaux ou produits végétaux.
Stabilisant
Substance incorporée dans un produit commercial par le fabricant pour protéger
la substance active, des dégradations physiques et chimiques.
Surfactant
Substance incorporée dans un produit commercial par le fabricant pour améliorer
l’étalement du produit sur la plante.
Synergisant
Substance incorporée dans un produit commercial par le fabricant pour améliorer
très fortement l’efficacité de la substance active.
Teneur = Concentration
Quantité de substance active contenue dans une unité de masse ou de volume
d’une préparation. La réglementation impose d’exprimer la teneur en substance
active, en masse pour masse ou en masse pour volume, selon qu’il s’agit d’un pro-
duit solide ou d’un produit liquide.
Tératogène
Qui produit des malformations congénitales.
Toxicité
Effet nocif d’une substance après pénétration dans l’organisme d’un animal de
laboratoire.
DJA ou Dose Journalière Admissible
quantité de produit pouvant être quotidiennement absorbée au cours d’une vie
d’homme sans manifestation d’effets secondaires.
DL50 ou Dose Létale 50
dose d’une substance provoquant la mort de 50 % d’un lot d’animaux d’expé-
rience en milligrammes par kilogrammes de poids vif.
ZNT
Zone Non Traitée.
Glossaire
G4
Renseignements pratiques
RP
1/ EN CAS D’INTOXICATION ACCIDENTELLE, INGESTION, INHALATION
OU MALAISES DUS A UN HERBICIDE, APPELEZ LES NUMÉROS D’URGENCE
SAMU 15
S’il s’agit d’un problème médical urgent, appelez le SAMU ; un médecin vous dic-
tera les premiers gestes à faire en attendant les secours qu’il aura envoyés.
Pompiers 18
En ce qui concerne les accidents (de la route, à domicile, dans la rue, etc.), ap-
pelez plutôt les pompiers. Ils se chargeront d’appeler le SAMU s’ils l’estiment
nécessaire.
Police 17
Pour joindre la gendarmerie ou la police nationale, suivant les communes. En cas
de trouble à l’ordre public.
Centre Anti-Poisons
Contactez-le si la victime a ingéré des produits toxiques (produits d’entretien,
plantes toxiques, champignons vénéneux).
Le centre le plus proche de chez vous :
Centre Anti-Poisons de Bordeaux (Régions Aquitaine et Poitou-Charentes)
Tél : 05 56 96 40 80
Renseignements pratiques
Glossaire
RP 1
Que faut-il dire ?
• Votre identité :
votre nom et le n° de téléphone d’où vous appelez (de chez un particulier ou
d’une cabine publique). Il est possible qu’on vous demande de rester près du
téléphone en attendant l’arrivée des secours au cas où ils auraient besoin de
renseignements complémentaires.
• La nature de l’accident :
plus les secours en sauront, mieux ils pourront évaluer la situation et réagir effi-
cacement ! Aussi, soyez précis dans votre récit de ce qui s’est passé.
- le nombre de victimes,
- leur âge, leur sexe,
- leur état (conscientes ou pas, blessures, sang, respiration…),
- les premiers secours apportés et la position dans laquelle les victimes se trou-
vent,
- les dangers environnants (risque d’explosion, de circulation, d’incendie…).
RP 2
2/ AUTRES SOURCES D’INFORMATION
ASITEST
(Association scientifique d’information toxicologique et d’études de la Sécurité
des thérapeutiques) – Hôpital Fernand Widal.
Centre Anti-Poisons – 200, rue du Faubourg Saint-Denis
75475 PARIS Cedex 10
Tél. : 01 40 05 43 35 – http://www.centres-antipoison.net/
INRS
Institut National de Recherche et de Sécurité pour la prévention des accidents du
travail et des maladies professionnelles – Centre de Paris
30, rue Olivier Noyer - 75680 PARIS Cedex 14
Tél. : 01 40 44 30 00 – http://www.inrs.fr/
Prévisions Météorologiques
Tél. : 08 92 68 02 + 40 – http:// www.meteo.fr/
RP 3
CENTRE NATIONAL DE LA FONCTION PUBLIQUE TERRITORIALE
D’AQUITAINE
71 allée Jean GIONO - 33075 BORDEAUX Cedex
Tél. : 05 56 99 93 50 – http://www.cnfpt.fr/
AFPP
(Association Française de Protection des Plantes)
42, rue Raymond Jaclard - 94140 ALFORTVILLE
Tél : 01 41 79 19 80 - http://www.afpp.net/
AAPP
(Association des Applicateurs Professionnels Phytopharmaceutiques)
Chemin de la Poste – 30131 PUJAUT
http://www.aapp.asso.fr/
UIPP
(Union des Industries de la Protection des Plantes)
2, rue Denfert-Rochereau – B.P. 127 – 92106 BOULOGNE-BILLANCOURT Cedex
Tél. : 01 41 31 52 00 - http://www.uipp.org/
ADEME
(Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie)
Renseignements pratiques
RP 4
3/ INFORMATIONS TECHNIQUES
e-phy
catalogue des produits phytopharmaceutiques et de leurs usages des matières
fertilisantes et des supports de culture homologués en France.
http://e-phy.agriculture.gouv.fr
AGRITOX
base de données sur les propriétés des substances actives phytopharmaceutiques
http://www.dive.afssa.fr/agritox.index.php
Contrôle des matériels agricoles par un organisme agréé
http://www.landes.cuma.fr/topmachine40
Collecte des EVPP et PPNU par un organisme dédié ADIVALOR
http://www.adivalor.fr/
Plan de désherbage communal type
http://www.landespublic.org (accès restreint)
RP 5
Conseil général des landes
Direction de l’environnement
Hôtel du Département
23, rue Victor-Hugo
40000 Mont-de-Marsan
Tél. : 05 58 05 40 40
Fax : 05 58 05 41 41
Mél : [email protected]
www.landes.org
Conception : Conseil général des Landes © Illustrations : Alexandre Gastinel - Gilles Kerlorc’h (Colorisation : Sylvain Chabin) © Crédit Photos : CDT des Landes – Conseil général des Landes – Conseiller technique : CFPPA des Landes
Ce guide peut être consulté sur l’extranet départemental
www.landespublic.org
Les mises à jour sont téléchargeables sur ce même site.