Les Escaliers
Les Escaliers
Les Escaliers
1. Introduction et définition
2. Les éléments constitutifs d’un escalier
3. Les Différents formes des escaliers
a. Les escaliers droits
b. Les escaliers balancés
c. Les escaliers hélicoïdaux
d. Les escaliers spéciaux
4. Mesures d’un escalier
Règles fondamentales
a) Hauteur des marches
b) Emmarchement
c) Giron
d) Proportion des marches
5. Traçage des escaliers
5.1 Tracé escalier droit
5.2.1-1er tracé escalier balancé
5.2.2-2eme tracé escalier balancé
6. Les différents types des escaliers
a) Escalier métallique
b) Escalier mécanique
c) Escalier en bois
d) Escalier préfabriqué en béton armé
e) Escaliers en béton armé
Choix d’un escalier
7. Calcul d’un escalier
Exemple
8. Ferraillage
Ferraillage de la paillasse
9. Coffrage
1) Coffrage de la paillasse
2) Coffrage des contremarches
10. Conclusion
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1. Introduction et définition :
L'escalier est de loin, l'ouvrage d'une maison le plus difficile à réaliser. Le
fabricant d'escaliers est tenu d'aviser le client des normes en vigueur. L'aspect
sécurité doit toujours passer avant les souhaits esthétiques. Nous refusons de
réaliser des escaliers dont une conception ou implantation farfelue met en danger
la stabilité ou la sécurité de l'ensemble. Il ne faut pas oublier qu'un escalier est
avant tout un élément de jonction entre plusieurs niveaux, qu'il encaisse des chocs
et que le risque de chute n'est pas à négliger. L'aspect sécurité et stabilité est
prioritaire sur l'aspect esthétique. Un escalier est un ouvrage constitue d’une suite
de plan horizontaux permettant de passe d’un niveau à un autre d’une
construction c'est un "meuble" sur lequel les gens circulent. Il doit donc être
ergonomique; sinon, ce n'est plus un escalier mais une sculpture sans fonction et
donc, sans intérêt.
L’escalier est une Suite de degrés égaux permettant de monter ou de descendre
en toute commodité.
2. Les éléments constitutifs d’un escalier :
Marche :
Partie horizontale sur laquelle on pose le pied. Epaisseur 35 à 40 mm. Elles
peuvent être
- clouées à chaque extrémité sur une crémaillère
- encastrées dans des limons
- clouées d’un bout sur une crémaillère, encastrée de l’autre
Marche droite : En plan, sont d’équerre au limon
Marche balancée : oblique au limon
Marche rayonnante : les devants de chaque marche prolongés ont un point
commun (escalier circulaire).
Marche de départ ou massive : une marche de bois, patin, est solidaire du limon
et du poteau.
Marche palière ou plaquette d'arrivée : dernière marche d’un escalier. Elle est
plus étroite (12 à 15 cm), et se raccorde au revêtement de sol.
Contremarche :
Partie verticale reliant deux marches consécutives. Epaisseur 20 à 25 mm. Elle
est assemblée sur le devant de la marche supérieure par languette bâtarde, et
clouée ou vissée sur le chant arrière de la marche inférieure. Aux extrémités, elles
sont assemblées comme les marches.
Giron :
Distance de nez à nez entre chaque marche. C'est la profondeur utile d'une
marche. Se mesure sur la ligne de foulée.
Volée : Suite ininterrompue de marches comprise entre deux paliers.
Crémaillère :
Pièce de bois, « scellée » contre le mur ou cloison .Ses crans sont déterminés par
le dessous des marches, et la face arrière des contremarches. Epaisseur de 4 à 5
cm. Epaulement minimum de 8 cm.
Limon :
Poutre dans laquelle sont encastrées les marches et qui sert à soutenir l'escalier.
Échappée :
Hauteur utile, pour passer debout dans l’escalier au niveau extrême de la trémie
(+/- 210 cm).
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Emmarchement :
Largeur escalier.
Palier :
C’est une plate-forme
Palier d'arrivée : se trouve à l’étage supérieur
Palier d'angle : se situe à l’endroit d’un changement de direction
Palier de repos : placé dans le parcours de l’escalier, il favorise l’échappée.
Main courante :
Elle sert de barre d’appui, de garde corps. Sa largeur Lest égale à celle du limon.
Ligne de giron ou foulée :
Ligne fictive passant au milieu de l’emmarchement quand il est inférieur à 1m (à
0,50 m du limon quand l’emmarchement est supérieur à 1m).
Garde-corps :
C’est la protection pour le vide sur escalier au niveau des étages et paliers
intermédiaires. La main courante est toujours horizontale dans un garde-corps.
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3. Les Différents formes des escaliers :
3.a.Les escaliers droits :
Ce sont des escaliers avec des marches rectangulaires et ne changeant pas de
direction. Se sont les escaliers les plus simples à concevoir et réaliser.
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3.d. Les escaliers spéciaux :
Ce sont des escaliers de conception de plus diversifiée et dont l'aspect les
rendent inclassables dans les autres catégories.
b) Emmarchement :
C’est la longueur intérieure des marches. On peut admettre comme
emmarchement :
- 0,60m à 0,80m pour un escalier de cave
- 0,80m à 1,00m pour un escalier de service
- 1,00m à 1,20m pour un escalier d’habitation
- plus de 1,20m pour un escalier d’honneur.
c) Giron :
C’est la largeur (moyenne) des marches prise sur la ligne de foulée en plan. Tous
les girons dans un escalier doivent être égaux, et dans tous les cas il faut éviter de
descendre la longueur du giron en dessous de 23 cm.
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5. Traçage des escaliers :
5.1 Tracé escalier droit:
La hauteur à donner aux marches, varie de 0,16 à 0,18m suivant que l'on veut
obtenir un escalier plus ou moins doux.
"H" est la hauteur de plancher à plancher. (les hauteurs normalisées des étages
sont des multiples du module 100mm ou au moins de ses sous multiples 50 ou 25
mm).
"h" la hauteur de la marche choisie." H : h = n" nombre de marches.
Il est nécessaire d'obtenir pour "n" un nombre entier, cela oblige parfois à modifier
"h" en appliquant la formule: "h = H : n.
Un escalier commode et normalement conçu, satisfait à la relation: "g + 2h = 0,64m".
"g" étant le giron et "h" la hauteur de la marche. Souvent l'on oublie cette relation.
5.2.1-_1er tracé escalier balancé: (voir dessin ci-dessous) :
Plusieurs tracés permettent de déterminer le balancement des marches. Nous
n'indiquerons ici que deux tracés choisis comme étant les plus simples et les plus
faciles à exécuter.
• Indiquez en plan la ligne de collet et la ligne de foulée, marquez sur celle- ci
des divisions égales au giron.
• Tracez les arêtes droites et rayonnantes.
On constate que les marches droites ont au collet une largeur égale au giron, alors
que les rayonnantes ont un collet très étroit. Le but du balancement est d'atténuer
cette différence en passant progressivement de la largeur réduite à la largeur
normale.
Si d'un coté de l'axe, on a 4 marches rayonnantes, on prend 8 marches sur
lesquelles on fera porter le balancement.
La largeur au collet varie en progression arithmétique.
Les différentes largeurs au collet peuvent être déterminées ainsi:
• Tracez un segment de droite "AB" de longueur quelconque et le partager en 7
parties égales.
• Elevez de "A" une perpendiculaire de longueur égale au collet des marches
rayonnantes, de "B" une perpendiculaire égale au giron.
• Joindre "A1, B1".
Les perpendiculaires élevées des différents points, nous donnent les collets
successifs des marches balancées.
5.2.2eme tracé escalier balancé: (voir dessin ci- dessous) :
Soit à tracer l'épure d'un escalier, d'enmarchement de 1,00m et de giron
0,32m.Tracez la cage d'escalier et la ligne de foulée.
• De l'arrivée porter le pas 0,32 afin d'obtenir les points," 19, 18, 17".
• Tracez la diagonale" BD" du quartier tournant, l'intersection avec la ligne de
Foulée nous donne le point" M".
Le balancement peut porter sur 12 marches, 6 de part et d'autre de "BD".
Le tracé est fait à l'aide de construction appelée herses de balancement.
• 1) Balancement de la marche 6 au point "M". (fig. 1).
Tracez 2 lignes perpendiculaires. Sur l'horizontale portez la longueur "A1, B1" égale
a "AB". Sur la verticale la longueur "A1, M1" égale à la ligne de foulée "6M". Sur
"A1, M1" on porte 5 fois le pas on obtient les points "7, 8, 9, 10 et 11". Joindre
ensuite ces divers points au point "B1".
De "A1" comme centre, rabattre "B1" en "M2" et tracer "AM2". On a ainsi les points
"b, c, d, e, f". Les portions de droite "Ab, bc, cd, de, ef, fM2", nous donnent les
largeurs au collet, il ne reste plus qu'à les porter sur le dessin et les joindre aux
points "7, 8, 9, 10, 11".
• 2) Balancement de la marche 16 au point "M". (fig. 2).
Tracez 2 perpendiculaires, sur l'horizontale portez "C1 et B1 (la dimension est égale
à CB)", sur la verticale "C1 et M1 (la dimension est égale à 17M)". Sur "C1, M1",
portez 5 fois le pas pour obtenir les points "16, 15, 14, 13 et 12". Joindre ces points
à "B1".
De "C1" comme centre rabattre "B1" en "M2». Les portions de droite "C1g, gh, hi, ij,
jk" nous donnent les largeurs au collet.
Les porter sur le dessin et les joindre aux points "16, 15, 14, 13 et 12".
Fig. 1 et Fig. 2.
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6. Les différents types des escaliers :
a) Escalier métallique :
Ce type d’escalier trouve sont intervention Dans des édifice publique ou industriel,
Il peut être escalier décoratif, il peut être escalier de service ou escalier de secoure
Sont implantation est dans les halle, locaux de service ou à l’extérieur, Il peut être
avec ou sans la cage d’escalier.
Avantage:
Sa forme, c’est dimension, sa mise en place et sont aspect.
Inconvenant :
Sont entretien, comme sont implantation à L’extérieur se rouille et sa mauves
résistance au feu Les matériaux utiliser pour ce escalier sont Acier, l’acier
inaxidable, la fonte moulé, alliage d’aluminium.
b) Escalier mécanique :
Escalier mécanique, est suite de marches mues par un système automatique qui
permet de changer de niveau sans effort dans un lieu public.
Escalier dont les marches Sont mises en mouvement par un système
d’entraînement mécanique permettant de monter ou de descendre en toute
commodité.
Constitution :
Les marches sont fixées par leurs tablettes à des chaînes sans fin ; une grande
roue dentée, reliée par une vis sans fin et des engrenages droits à un moteur
électrique, entraîne la chaîne. Les installations les plus récentes sont munies de
deux chaînes, une de chaque côté des marches. Chaque marche est dotée de
quatre roues, positionnées en échelon décalé, permettant ainsi de conserver un
pas de marche horizontal, que la partie inclinée monte ou descende. En haut et en
bas de l’escalier, les pas des marches forment une plate-forme mobile au même
niveau que l’étage. Dans sa partie inclinée, l’escalier se déplace entre de solides
balustrades, en général équipées d’une courroie mobile servant de barre d’appui
et se déplaçant à la même vitesse que les marches. Il s’agit des mains courantes
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Utilisations :
Pour une circulation intense et de faibles déplacements (un à deux étages), les
escaliers mécaniques présentent une alternative très intéressante par rapport aux
ascenseurs.
c) Escalier en bois:
Ce type d’escalier est destiné essentiellement à la décoration
Avantage:
Sont aspect et sa forme
Inconvenant:
Sont entretien, cette escalier est fabriquer en usine et sont transport sur chantier
Est par volé ou par élément.
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e) escaliers en béton armé :
Ce type d’escalier trouve sont intervention dans les édifices d’habitation et
publique et destine en temps que escalier de service au de sou cour dans la
plupart des bâtiment, il est implante soit dans une cage d’escalier ou à l’extérieur
Avantage :
Une bonne résistance au feu, à l’usure et à l’intempérie.
Inconvenant:
Est sa mise en ouvre, Ce type d’escalier est collé sur paillasse et sur place les
armatures principales sont placées dans la partie Inférieure de la paillasse
(zone tendue) Cette escalier est souvent recouvert d’un revêtement de sol.
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7.1. Constitution :
Une volée droite d'escalier qui prend appui à ses extrémités sur les paliers peut être
constituée par deux limons et une dalle en béton formant paillasse. La paillasse, portant
de limon à limon, les aciers principaux sont dans le sens transversal de la paillasse c'est-
à-dire perpendiculaires aux limons. Très souvent il n'y a pas de limon et la volée est
constituée uniquement par une paillasse portant les marches. La paillasse fonctionne
alors comme une poutre dalle inclinée.
7.2. Justification des volées à simple paillasse (sans limons) :
Les charges sont verticales et l'on suppose que l'un au moins des appuis est agencé en
vue d'exercer une réaction uniquement verticale. Cette hypothèse est en général assez
bien réalisée si la volée est préfabriquée.
Les sollicitations sont calculées en considérant la projection horizontale de la poutre
Dalle inclinée.
Soit:
L la longueur de la paillasse
l La projection horizontale de « L »
L’angle de la paillasse sur l'horizontale
g le poids propre en kN par mètre carré suivant la pente
q la charge d'exploitation en kN par mètre carré de projection horizontale
On considère la travée isostatique de portée « l » soumise à la charge :
g
À l'état limite de service p = + q (ELS)
Cos
Où
1.35g
À l'état limite ultime p= + 1.5q (ELU)
Cos
Le moment de flexion et l'effort tranchant agissant dans la section d'abscisse x de
cette poutre de référence, comptée depuis le pied de la volée, sont désignés
respectivement par M(x) et V(x).
Au centre de gravité de la section S de la paillasse (normale au plan de trace AB)
s'exercent alors les sollicitations suivantes :
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px(l - x)
- un moment de flexion : M(x) = M(x) =
2
l
- un effort tranchant : V(x) = V ( x ) Cos = p( − x ) Cos
2
- un effort normal : N(x) = V(x) Sin
l l l
A mi-portée, lorsque les charges sont uniformes, M ( ) est maximal, V ( ) et N ( )
2 2 2
sont nuls. Pour des raisons de mise en oeuvre ou de fonctionnement, l'effort normal
peut ne pas exister ou être notablement diminué. Il convient donc d'effectuer
également une vérification en flexion simple; c'est même en général pour cette
sollicitation de flexion simple que sont déterminées les armatures ; les sections ainsi
armées sont ensuite vérifiées en flexion composée.
R = va = pl
Rl pl
Ha = = (Moment en c)
2hv tg
M(x) = M ( x )
V(x) = V(x) Cos Avec
pl
N(x) =V(x) Sin + Hb Cos = V(x) Sin +
2Sin
Comme précédemment la section d'armatures est déterminée en flexion simple
pour le moment M (x) et une vérification en flexion composée est faite ensuite avec
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Exemple : Calcul d'un escalier à deux volées
On connaît :
- la distance verticale entre le palier de départ ou d'arrivée : hv = 1,62m
- la distance lm entre la première et la dernière contremarche : lm = 1,84m
Soit
gm la largeur d'une marche (giron ; gm 0,23 m)
hm sa hauteur (hauteur de la contremarche)
rm la base d'une marche suivant le rampant de la paillasse.
hm 0.18
tg = = = 0.783 D’où =38
gm 0.23
Et rm = 0.182 + 0.232 = 0.292m
1 0.23 0.18 1
g= 25 + 0.08 25 = 4.78kN/m2
Cos38 2 0.292
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- charges d'exploitation : q = 5 kN/ m 2 (par exemple).
D'où le moment maximal, en tenant compte d'un certain encastrement sur les
paliers
pl 2 (1.35 4.78 1.5 5) 2.07 2
Mu = = = 5.98kNm/m
10 10
La méthode exposée, conduit (pour fc28 = 25 MPa) à u = 0.117, k = 24.5 et
Mu 5.98 10- 3
A=k = 24.5 = 2.44cm 2 m
d 0.06
Soit un panneau ST 25
En armatures supérieures, sur les deux paliers extrêmes, on prévoira une section
environ moitié, c'est-dire un panneau ST 10.
Les nez des marches sont armés forfaitairement ( 6 HA, 5 par mètre par
exemple).
8. Ferraillage :
Il faut éviter la pousse au vide car elle produit
Une résultante R qui peut permettre l’effondrement
de l’escalier.
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Ferraillage de la paillasse :
a) Replier les fers d'attente, s'ils ont été prévus, si non percer cinq trous diamètre 10 sur
15cm de profondeur mini.
b) Placer cinq barres tor de 10 dans le sens longitudinal (voir page suivante)
c) croiser six barres tor de 8 en les faisant pénétrer dans les alvéoles des agglos, percés au
préalable.
5T12/ml
4T8/ml
1,5 m 2,4 m
9. Coffrage :
1) Coffrage de la paillasse :
a) Régler sur les extrémités 2 chevrons 6X8 au trait de la paillasse moins
l'épaisseur du contreplaqué à l'aide de chandelles et de coins pour faciliter le
décoffrage. Ensuite régler celui de l'axe par rapport aux autres.
b) Faire l'arrêt de la 1ère marche
c) Placer le contreplaqué. En deux morceaux ou en laissant un joint de papier ou autre
aux extrémités afin de décoffrer facilement. Passer un peu de décoffrant sur ce coffrage
(Fuel par exemple).
10. Conclusion :
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