Support Food Truck e Learning Concept Et Marché
Support Food Truck e Learning Concept Et Marché
Support Food Truck e Learning Concept Et Marché
FORMATION E-LEARNING
Vous avez décidé d’ouvrir votre propre affaire dans la restauration et nous vous en
félicitons !
Avant toute chose, il est important que vous fassiez le point sur vous et sur les motivations
qui vous animent.
Créer son propre commerce est un rêve pour beaucoup d’entre nous. Notre objectif va
donc être de déterminer s’il est possible de faire de ce rêve une réalité.
Pour cela, nous allons étudier un certain nombre de points concernant le créateur et le
projet tels que :
afin de déterminer si le projet tel que vous l’imaginez vous correspond et quels sont les
moyens à mettre en œuvre pour le réaliser dans les bonnes conditions.
A l’issue de cette étape vous chercherez, si cela est nécessaire, comment mettre vos
objectifs et vos compétences en cohérence avec votre projet.
Objectifs du module :
• Définir le projet de création
• Faire le point sur les objectifs, points forts et points faibles du créateur
• Vérifier que le projet correspond aux objectifs et aux compétences du créateur
L’idée
Qu’elle ait été murie depuis des années ou qu’elle vous soit apparue comme une évidence il y a seulement
quelques jours, votre idée est au centre de votre projet de création de d’entreprise. C’est elle qui vous a
donné la conviction qu’elle valait la peine d’être transformée en un projet de création d’entreprise.
C’est votre idée qui vous permettra de remporter l’adhésion des premières personnes (entourage,
professionnels, futurs partenaires, etc) à qui vous parlerez de votre projet, d’où l’importance de vous arrêter
un instant pour décrire de façon simple mais exhaustive votre idée.
Votre idée doit répondre simplement aux questions suivantes : « Quoi, qui et où ? ».
Par exemple : « J’ai pour idée de créer une roulotte de pâtisserie ambulante avec ma meilleure amie dans la région
de Toulouse »
Objectifs personnels
S’il n’y a pas de bonne ou de mauvaise raison pour créer une entreprise, il est néanmoins important de se
questionner sur les objectifs que vous poursuivez à travers votre projet de création d’entreprise. Ces objectifs
peuvent être de plusieurs natures :
Maintenant questionnons-nous sur votre situation personnelle au regard de votre projet. Sur quoi et sur qui
pouvez-vous vous appuyer pour faire de ce projet une réussite ?
Plusieurs éléments composent votre bilan, ces éléments peuvent représenter des forces ou des faiblesses :
par exemple, si vous n’avez aucune expérience en restauration, cela peut être une fragilité dans votre
profil de food-entrepreneur mais en aucun cas un élément qui vous empêchera de créer.
Ce bilan est fait pour vous ! Réalisez-le en toute sincérité sans oublier de mentionner les éléments de votre
situation qui vous semble ne pas avoir grand-chose à voir avec votre projet de food-entrepreneuriat. Par
exemple, si vous avez, par le passé, rempli des fonctions de vendeur, si vous avez déjà géré une équipe
même dans des domaines étrangers à la cuisine et à la restauration, cela vous a surement permis de
développer des compétences et des savoir-faire que vous pourrez mobiliser dans votre nouvelle activité de
food-entrepreneur.
Maintenant que vous avez pris le temps de faire votre bilan, plusieurs questions peuvent désormais être
posées pour s’assurer que votre projet est celui qu’il vous faut :
• Êtes-vous certain que votre projet peut vous permettre d’atteindre les objectifs personnels que
vous vous êtes fixés ? A titre d’exemple, vous devez être conscient que votre projet va vous
demander (du moins dans les premières années) beaucoup d’investissement personnel et
souvent des journées de travail à rallonge… Si vous avez pour ambition d’avoir à court terme un
meilleur équilibre entre votre vie professionnelle et votre vie personnelle, peut-être devriez-vous
reconsidérer la question.
• De même, la recherche du gain financier, s’il est souhaitable à moyen terme, survient rarement
avant la fin de la deuxième année d’activité. Si votre projet, doit devenir votre source principale
de revenu, vous devez dès à présent réfléchir à des moyens de « tenir » au cours des premières
années d’activité.
• Si, en revanche votre objectif principal est d’avoir plus d’autonomie dans votre travail ou avoir la
chance de défendre votre cuisine, vous êtes sans doute sur la bonne voie.
• Parmi les éléments que vous avez listé dans vos « faiblesses » ou vos « manques » y a-t-il des
éléments qui vous semblent bloquants pour démarrer votre projet ?
• Que vous manque-t-il pour démarrer votre projet ?
Mise en cohérence
Le principe de la mise en cohérence est de trouver pour chaque faiblesse des pistes d’amélioration qui
vous permettent de vous construire un profil solide.
Travailler dans un établissement comparable à votre projet semble incontournable avant de vous lancer
dans l’aventure ! Comment s’assurer sinon que vous êtes en mesure d’assumer votre futur quotidien ?
Si un diplôme n’est pas forcement requis pour ouvrir un concept de restauration, il est grandement conseillé
aux food-entrepreneurs de se former à la cuisine professionnelle, ne serait-ce que pour se familiariser avec
ce nouvel univers. (des exemples de formation vous seront proposés dans un module dédié)
Des situations de stress (telles que le coup de feu, la gestion en urgence des absences de membres de
votre équipe, la gestion des réclamations des clients) se produiront quotidiennement. Apprenez à faire la
part des choses et à décompresser.
Il ne s’agit néanmoins bien souvent que d’une affaire de temps, si les circonstances ne sont pas encore
toutes réunies pour pouvoir créer tout de suite, sachez que dans la plupart des cas un peu de patience
(quelques mois ou quelques années selon les cas) peut vous permettre de créer dans de bonne conditions.
Rien ne vous empêche en attendant d’avancer et de mûrir votre projet.
Si vous créez seul par choix, pensez à vous entourer d’une équipe de professionnels (comptable, juriste,
chef cuisinier) pour vous orienter et vous conseiller dans votre démarche.
Si vous créez seul car vous n’avez pas trouvé le bon associé, entourez-vous et continuez de chercher la
perle rare ! Un associé pourra toujours rejoindre l’aventure par la suite.
Enfin si vous êtes une équipe d’associés, félicitations, vous vous apprêtez à vivre une belle aventure, mais
pour que cette dernière ne vire pas au cauchemar, prenez les devants en prenant conseil auprès d’un
expert-comptable ou d’un juriste qui vous exposera en toute transparence les erreurs à éviter quand on
créée à plusieurs.
• Si vos moyens financiers ne sont pas à la hauteur de vos ambitions, plusieurs choix s’offrent à
vous :
Aller au-delà des moyens traditionnels de financement que sont les banques (voir notre module sur le
financement)
Trouver des associés prêts à investir dans votre projet
Revoir vos ambitions à la baisse et prévoir un projet moins cher mais tout aussi motivant en ne dégradant
pas la qualité et l’essence de votre projet
Attendre ! Et oui, une fois encore, la patience vous permettra sûrement de réunir tous les éléments qui
composent le projet de vos rêves. Mais attendre ne signifie surtout pas abandonner ! Continuez d’avancer
et de mûrir votre projet !
Ce module vous donnera les pistes pour acquérir les connaissances et compétences
personnelles nécessaires pour devenir un professionnel quelque soit la nature de votre projet.
Avant l’ouverture, vous devrez vous soumettre à un certain nombre d’obligations de formation que nous
évoquerons dans le module obligations règlementaires/ formations obligatoires, nous vous engageons à en
prendre connaissance et à vous conformer au plus vitre à ces obligations de formation.
Pour le reste, voici plusieurs pistes de formations facultatives qui peuvent avoir du sens dans votre parcours
de food-entrepreneur.
Si votre projet ne s’appuie pas sur un produit bien spécifique, il n’est pas nécessaire d’envisager une
formation particulière. Nous vous encourageons vivement à vous former d’une manière générale sur la
restauration et la cuisine comme nous venons de le voir dans la partie précédente. Il peut être également
intéressant de connaître vos matières premières et de savoir en parler. Pour cela, n’hésitez pas à parler à
vos fournisseurs pour connaître la provenance de vos ingrédients, les conditions d’élevage ou de culture. Si
ce n’est pas vous qui cuisinez, interrogez votre chef pour qu’il vous explique comment sont préparés les
produits que vous vendez. Il n’y a rien de pire en tant que client d’avoir à faire à un patron ignorant ! Et si
vous avez une équipe (vendeurs, serveurs ou autres), veillez à faire passer le message.
Si votre projet est centré sur un produit en particuliers, vos futurs clients attendent de vous que vous soyez
expert de votre produit. Beaucoup voudront être conseillés par vos soins. Aussi, aucune place ne doit être
laissée à l’approximation. Vous devez parfaitement connaître l’ensemble des produits que vous vendez ou
servez dans votre établissement. Pour cela plusieurs options s’offrent à vous :
Vous documenter seul sur votre produit par les livres ou sur internet
Cette option est intéressante car peu onéreuse, elle a néanmoins l’inconvénient de ne pas être interactive.
A titre d’exemple, nous avons listé les organismes pertinents en fonction des produits les plus envisagés par
les food entrepreneurs :
• Concernant les produits les plus envisagés par les food trucks, des écoles privées comme l’Atelier
des Sens ou l’Atelier des Chefs ont mis au point des formations professionnelles de plus ou moins
courtes durées consacrées exclusivement au snacking. Il en existe plusieurs suivant leur objectif.
Sont également proposées des formations personnelles de quelques jours pendant lesquels un
chef vous formera sur votre produit exclusivement.
• Concernant le thé, le café ou le chocolat, plusieurs organismes proposent des cycles de
formation pour connaître, comprendre et goûter le thé, le café ou le chocolat. Cette solution est
quasiment toujours payante, mais elle a l’avantage de vous permettre d’échanger avec
d’autres amateurs et de rencontrer des experts du milieu. Certaines écoles vont jusqu’à délivrer
des certificats. Ces derniers, même s’ils ne sont jamais officiellement reconnus, peuvent être
ajoutés à votre CV et ainsi rendre votre connaissance plus crédible auprès d’éventuels
financeurs :
L’Ecole du thé (du Palais des thés), à Paris, une formation d’excellente qualité dispensée en modules ou en
stage intensif
L’institut du thé de Nadia Bécaud (fondatrice de Cha Yuan) à Lyon, ateliers et conférences sur l’art du thé
L’IESA à Paris, cycle de conférences en soirée sur « l’univers du thé, du chocolat et des épices »
Atelier du thé de Nikosan à Strasbourg, ateliers thématiques d’initiation au thé
L’académie du café (café Richard) à Paris, formations théoriques et pratiques pour professionnels et futurs
professionnels « barristas » sur l’art de l’expresso, la torréfaction, les cafés cocktails, etc modules d’1 à 2
journées chacun.
L’universi thé (café Richard) formations pour professionnels d’une journée sur l’art du thé et aide à la
création de la carte.
Formations privées de barrista (sur 3 jours) : http://www.bb-solutions.fr
Attention, sauf si vous êtes étudiant et que vous pouvez obtenir une convention de stage vous n’avez pas
le droit de travailler sans contrat de travail. Votre rôle devra donc rester celui d’un observateur.
Il est aussi possible pour les demandeurs d’emploi de solliciter une EMT (évaluation en milieu de travail).
Il est difficile de dire qu’il existe un profil idéal de food-entrepreneur, Nous vous livrons néanmoins ici 10
règles d’or issues de notre expérience pour réussir votre aventure.
Par la suite quand vous serez pris dans le flot de la création de votre entreprise, revenez fréquemment sur la
définition de ce concept idéal, cela vous permettra d’éviter de « dégrader » votre projet et d’en garder
l’essence.
Nous vous rassurons sur votre première crainte, légitime mais infondée : s’il arrive parfois que l’on ait à
garder confidentielles des idées vraiment innovantes, les idées de food-entrepreneuriat ne se « volent »
pas ! Il y a d’ailleurs fort à parier que d’autres entrepreneurs aient déjà une idée similaire à la vôtre, ce n’est
pas un problème, non seulement il y a de la place pour tout le monde sur ce marché, mais en plus votre
idée est tellement liée à votre histoire et à votre parcours que même si d’autres projets similaires émergent
ils ne seront jamais tout à fait les mêmes que votre propre concept.
Votre seconde crainte, quant à elle, a toutes les chances de se réaliser ! Dès que vous parlerez de votre
projet, vous ouvrirez la voie à la critique. Mais sachez que ce n’est qu’en parlant de votre projet à vos
proches mais aussi à des connaissances plus éloignées que vous commencerez à activer votre réseau.
Vous serez surpris de constater que c’est souvent la meilleure façon de trouver des « bons plans » : par
exemple un profil intéressant à recruter dont un ami aurait entendu parler, un camion d’occasion qu’un
membre de votre famille aurait repéré...
Pendant toute la phase de préparation de votre projet, n’hésitez pas à vous faire accompagner dans la
création de votre entreprise.
Par la suite quand vous aurez créé, n’hésitez pas à vous entourer de personnes qui « feront » à votre place
ce que vous ne savez pas faire ou n’avez pas le temps de faire.
Savoir déléguer
Vous pensez surement que personne ne sait faire aussi bien que vous quand il s’agit de votre projet et vous
vous trompez sûrement. En effet, personne ne fera exactement « comme » vous, mais en faisant confiance
à votre équipe vous vous rendrez vite compte que d’autres font aussi bien dans leur propre style !
Par ailleurs sachez déléguer les tâches connexes à votre business qui requiert une qualification particulière
telles que la comptabilité.
Gardez ces bonnes habitudes une fois votre concept créé ! Tenez-vous au fait des tendances, ne vous
reposez pas sur vos lauriers et évoluez chaque fois que cela sera nécessaire : formez-vous, faites-vous
conseiller, continuer d’innover !
Etre organisé
L’ampleur de votre tâche va sans doute vous paraître énorme et à bien des moments vous ne saurez pas
par où commencer…
Une seule solution pour faire face : l’ORGANISATION, apprenez à décomposer votre travail en taches
simples et à en faire des « to do list » avec des objectifs identifiables. Usez de retroplanning et faites souvent
le point sur votre avancement.
Garder de la hauteur
Ne vous noyez pas dans les petits tracas du quotidien, gardez toujours une vision stratégique de votre
entreprise et sachez prioriser les tâches non seulement en fonction de leur urgence mais surtout en fonction
de leur importance pour l’évolution de votre société.
Voici un retroplanning récapitulant l’ensemble des étapes par lesquelles vous allez passer avant de
concrétiser votre projet.
Après un point sur vous en tant que créateur, nous allons nous intéresser dans cette
partie à la définition de votre projet. Cette étape vous permettra de passer de la
simple idée de création au projet d’entreprise.
A l’issue de cette partie, vous aurez précisément défini les contours de votre projet et
vous pourrez engager le travail sur le Marché et votre Mix Marketing.
Un concept se base toujours sur une idée de départ, une envie. Pour définir votre concept, vous devrez
cependant préciser votre idée en faisant votre bilan « QQOQCCP », c’est-à-dire en répondant aux
questions Qui ? Quoi ? Où ? Quand ? Comment ? Combien ? Pourquoi ? :
Qui ? Quelles sont les personnes qui portent ce projet et qui travaillera au sein de votre affaire ?
Quoi ? Quels produits pensez-vous vendre ?
Où ? Dans quelle zone géographique pensez-vous développer votre business ?
Quand ? Dans combien de temps voulez-vous lancer votre affaire ? A quelle saison allez-vous démarrer ?
Comment ? Par quel procédé allez-vous élaborer vos produits ? Où seront réalisées vos préparations ? Allez
vous cuisinez ou simplement faire de l’assemblage de produits ? Quelles compétences devez-vous
acquérir ? Dans quels domaines avez-vous le plus de valeur ajoutée ? Avez-vous besoin de recruter ?
Combien ? A quel prix allez-vous vendre vos produits ? Comment se situent vos prix par rapport à l’existant ?
Pourquoi ? D’où vous est venue votre idée ? Quelle est votre motivation ? (Observation du marché,
compétence personnelle, simple envie d’entreprendre ? Rencontre ? Voyage ? )
La réponse à l’ensemble de ces questions basiques vous aidera à dessiner les contours de votre concept.
Avoir un concept ne suffit pas. Avant de vous lancer vous devez aussi réfléchir à l’identité de votre futur
business. L’identité n’est autre que l’ensemble des éléments qui rendent votre concept unique, c’est-à-dire
qui différencient votre projet de ce qui existe déjà.
- Votre offre de produits (des hamburgers, des plats cuisinés, des pâtisseries fines…)
- La qualité des aliments que vous proposerez (du milieu de gamme, du local, du bio, du sans gluten…)
- Votre positionnement géographique
- Les valeurs que vous souhaitez défendre (la qualité de service, le respect des aliments…)
- Votre savoir-faire
- Votre identité visuelle
Une fois que vous aurez répondu à toutes ces questions, il sera plus aisé de trouver votre nom et votre logo
car ils devront idéalement traduire ou suggérer les éléments principaux du concept et de l’identité du food
truck.
Votre idée sur laquelle se base votre concept se résume ainsi : ouvrir un food truck. Une fois que vous vous
serez approprié toutes les questions du « QQOQCCP », vous serez en mesure de résumer votre idée en une
phrase.
Pour vous aider à comprendre à quel résultat vous devez arriver, nous avons imaginé pour vous le
cheminement d’un homme habitant la Bretagne et ayant comme vous le projet d’ouvrir un food truck.
Après avoir fait son bilan, voici l’ébauche de concept qu’il pourrait formuler :
« Suite à un voyage aux Etats-Unis où j’ai découvert que la street food était très développée, j’ai
eu l’idée de créer un food truck de vente de burger dans ma région en Bretagne où les food trucks ne
sont pas encore très développés. Je souhaite lancer ce projet d’ici un an avec ma sœur qui est cuisinière. Nous
élaborerons les burgers sur place et les vendrons à un tarif accessible. »
Les contours de ce projet étant définis, porteur de projet passe ensuite à la définition de l’identité de son
food truck :
« Partant du constat que les burgers sont proposés par de nombreux food trucks, j’ai l’idée de
différencier mon offre en proposant des hamburgers de qualité préparés exclusivement avec des
produits issus de l’agriculture locale : de la viande bretonne mais aussi du pain acheté auprès de producteurs
locaux et des boissons régionales. »
« Pour illustrer les éléments spécifiques de notre offre, nous nommons notre food truck le « Breizh
Burger » et notre logo rappellera notre identité et notre concept en représentant une croix celte
imbriquée dans un hamburger. »
Depuis 2012 année de création du « camion qui fume » emblématique figure du food truck pionnier de la
street food nouvelle vague en France, beaucoup de nouveaux concepts ont vu le jour en France.
Alors qu’ils n’étaient encore qu’une poignée en 2012, et moins de 30 en 2013, on estime aujourd’hui à
plusieurs centaines le nombre de food trucks en circulation en France.
On constate que si le choix et la production de la spécialité proposée par chaque food truck représente un
facteur clé de succès, la présentation du véhicule (camion, ou véhicule plus léger) en lui-même ainsi que la
maîtrise de la communication sont des éléments essentiels à la réussite d’un concep
Quelques exemples :
Descriptif :
En circulation depuis l’été 2014, et déjà grand
vainqueur du Street Food International Festival 2014,
le camion « bien fait » a la particularité de proposer
une cuisine bistronomique avec une carte signée
par un chef étoilée pour chaque saison (Edouard
Loubet ayant signé la toute première)
Outre une parfaite maîtrise de l’exécution des plats,
c’est une bonne préparation du projet et un plan
de communication parfait assuré par les services
d’une agence RP professionnelle qui a permis le
démarrage encourageant de ce concept
https://www.facebook.com/CamionBienFait
Descriptif :
Une communication et une mise en œuvre parfaite
pour ce food truck breton qui mise sur des produits
frais et de saison dans des plats cuisinés et des
burgers 100% faits maison.
Le duo de créateur a très bien intégré la
communication nécessaire à tout projet de food
truck, à la fois sur un site web moderne et bien
réalisé intégrant notamment un module de
prépaiement et une page FB fréquemment mise à
jour, le talent du chef permet de proposer une carte
au gout du jour qui fait envie.
http://www.optitsoignons.fr/
Descriptif :
En circulation depuis octobre 2013, ce
« motorhome » comme bien d’autres a fait des
burgers sa spécialité. Cependant du propre aveu
du fondateur, à défaut d’être le premier sur ce
marché, il a choisi d’être le plus original.
Côté visuel c’est en effet réussi : de la caravane
Airstream en passant par le site web, tout est étudié.
Pas étonnant que le fondateur soit un ancien
professionnel de la communication.
http://www.eattheroad.com/
Descriptif :
En circulation depuis 2013 ce « food bike » s’est fait
le spécialiste du hotdog végétarien. Si son mini
format lui permet d’obtenir des emplacements
inaccessibles aux camions (à l’intérieur de grands
magasins ou de lieux d’exposition) il ne lui offre
qu’un très faible espace de stockage.
http://www.letricycle.fr/
Vous trouverez beaucoup de concepts de food trucks fréquemment mis à jour sur les sites suivants :
• http://www.easyfoodtruck.com/foodtrucks.html
• http://lestasters.blogspot.fr/2013/06/food-truck-la-revue.html
Objectifs du module :
• Comment choisir son produit
• Quelles conséquences pour votre concept
•
Votre concept peut être limité à un seul produit, on parle alors de concept mono-produit. Il peut s’agir
d’une matière première en particulier comme la pomme-de-terre ou le poulet. Ou cela peut-être une
recette ou un mode de cuisson comme les pizzas, les hamburgers, les cocottes ou encore les papillotes.
Votre concept peut aussi être plus large et englobé plusieurs produits. Pour le définir on utilise alors des
termes plus généraux comme « la cuisine italienne » ou « la cuisine de marché ».
Il n’y a pas de méthodologie pour choisir son produit puisqu’il fait partie intégrante de votre concept. Il
existe en revanche des principes à suivre qui permettent de valider son choix. Retenez à minima les
principes suivants :
• Plus votre carte sera complexe plus elle nécessitera des compétences et du temps pour être
réalisée, les prix devront donc naturellement traduire cette contrainte. Votre carte ne
s’adressera vraisemblablement qu’à une clientèle aisée, il vous faudra donc trouver des
emplacements cohérents avec ce positionnement
• Assurez-vous de ne pas proposer une offre trop segmentante, c’est-à-dire qui ne plairait qu’à
une part trop limitée de vos clients potentiels : par exemple, une offre exclusivement
végétarienne vous fermera les portes d’une grande partie des consommateurs, alors que les
burgers (produit le plus communément préparé dans les food trucks) répondent aux goûts d’une
grande majorité de clients. Nous apportons une nuance à se principe en introduisant la notion
de communication. Il est possible de proposer un produit segmentant sans forcément
« segmenter » la communication. Il est par exemple tout à fait envisageable de proposer
uniquement de la cuisine végétarienne sans forcément le revendiquer à corps et à cris. Un client
non végétarien peut envisager de consommer un repas végétarien mais si l’offre lui est
présentée comme excluant les non végétariens, il est quasiment sûr qu’il ne se laissera pas
tenter.
• Si vous avez la chance d’avoir un emplacement fixe, proposez une partie variable dans votre
offre. En effet vos clients habituels se lasseront d’un produit unique.
• La qualité des produits est appréciée par les clients mais pas à n’importe quel prix. Les deux
points essentiels de la street-food sont l’accessibilité des prix et la rapidité du service. Rien ne
vous empêche de proposer une offre créative mais veillez à ce que ces points soient toujours
respectés.
Le choix du (ou des) produit(s) que vous proposerez au sein de votre food truck est un élément primordial
car de ce choix découleront :
• Votre organisation à bord du food truck (possibilité de préparer dans le camion ou uniquement
en laboratoire ?)
• Les compétences nécessaires à l’élaboration de votre produit (nécessité d’avoir un cuisinier
expérimenté ou seulement un commis ? Une ou plusieurs personnes ?)
• L’équipement du truck (nécessité de cuire ou de réchauffer des éléments ? Besoin d’espace
pour avoir plusieurs postes de travail en simultané)
• Votre circuit d’approvisionnement
• La clientèle potentielle
• Les prix de vente
Avant de choisir votre ou vos produit(s), réfléchissez très précisément aux contraintes que ce choix
impliquera.
En choisissant de proposer des hamburgers, je m’impose la contrainte de proposer une cuisson « minute »
(les steaks hachés ne se réchauffant pas). Cela suppose de prévoir :
Ø Un cuisinier (à minima) pendant tout le service qui cuira et assemblera les sandwiches et la nécessité
d’avoir une seconde personne pour la gestion des encaissements (sauf à me limiter à des débits très
réduits).
Ø Un équipement de cuisson à bord du camion avec au moins 2 foyers pour la cuisson des steaks et pour
la friture.
Ø La prise en compte des nuisances olfactives (qui m’empêcheront peut être de stationner dans certains
environnements) et idéalement la mise en place d’une cheminée d’extraction des fumées.
Ø Le respect méticuleux des règles d’hygiène et de la chaine du froid. La viande hachée étant
considérée comme l’un des produits les plus sensibles au développement bactériologique, une
température de 2°C maximum devra être observée dans les réfrigérateurs.
Ø La gestion des graisses usées à bord du camion et le traitement de ces graisses après le service
(interdiction formelle de rejeter les huiles usées dans le réseau sans retraitement).
A contrario un choix de produit tel que le croque-monsieur ou les tartines ne nécessite qu’un équipement
sommaire de cuisson (une salamandre) pas de gestion des graisses et des odeurs, peu de compétences en
cuisine, etc. »
Objectifs du module :
• Diversifier et multiplier les sources de revenus de votre food truck
• Connaitre différents moyens d’augmenter votre rentabilité
•
Votre food truck va vous permettre de gagner votre vie en vendant votre production.
Les prévisions financières vous montreront qu’il n’est pas forcement facile d’atteindre la rentabilité.
Pour vous aider à atteindre puis à dépasser ce votre point mort deux options s’offrent à vous : réduire vos
charges ou augmenter votre chiffre d’affaire. Nous vous offrons ici quelques pistes.
Les pertes
Vous devez minimiser autant que possible les pertes en cuisine. Pour cela il vous appartient d’appliquer
systématiquement la méthode du « first in - first out » qui consiste à consommer de façon séquentielle et
chronologique les denrées livrées dans votre food truck. Autrement dit, les denrées périssables arrivées en
premier doivent être consommées en premier.
Par ailleurs, vous devez insister auprès de vos fournisseurs pour avoir des produits avec des DLC ou DLUO
(date limite de consommation, date limite d’utilisation optimale) les plus éloignées possibles.
Enfin, il est de la responsabilité du cuisinier (donc peut-être vous) de connaitre parfaitement le contenu des
placards et réfrigérateurs. Avant que les DLC n’approchent, le cuisinier peut par exemple envisager
d’effectuer une recette « du jour » avec les denrées dont la durée de vie restante est la plus faible
Les « jetables »
En offrant un mode de consommation exclusivement « à emporter », vous aurez un poste de dépense
« emballages, vaisselle et papiers jetables » important. Ce matériel coûte cher, d’autant plus s’il est utilisé de
façon dispendieuse. Astreignez-vous à distribuer ce type de matériel « au plus juste ». Par exemple, une
serviette jetable par plat suffit, pour les boissons chaudes, il est très coûteux de doubler les gobelets
(l’utilisation d’une bague est sans doute plus efficace).
Enfin, vous allez sûrement être tenté de personnaliser vos emballages jetables pour faire « plus pro ». Sachez
qu’il est très cher de personnaliser les emballages pour des petites quantités de produits et que si vous
commandez vos emballages en grande quantité vous allez très vite être confronté au problème de
stockage. Pour les premiers mois d’activité, nous vous conseillons donc d’adopter une solution de
personnalisation intermédiaire qui consiste à acheter des emballages unis et à y apposer des stickers
personnalisés.
Votre food truck est un outil de vente d’animation et de promotion extraordinaire qui pourrait vous
permettre de générer du chiffre d’affaire à bien d’autres occasions.
Pour vous positionner sur ce type de prestations, n’hésitez pas à mentionner soit directement sur votre
ardoise et vos menus, mais aussi sur votre site Internet et page facebook que vous pouvez réaliser des
prestations de traiteur.
Pour être plus efficace encore, faites-vous connaitre auprès d’organisateurs d’événements de votre région
tels que les wedding planners
Pensez en amont à quelques exemples d’animations et à un menu spécifique à proposer à une clientèle
corporate. Et n’hésitez pas à faire une campagne d’e-mailing auprès des entreprises de votre région pour
proposer votre offre.
Maintenant que votre projet est précisément défini, c’est à votre Marché
que nous allons nous intéresser.
Qui sont vos futurs clients, où allez vous les trouver ? Qui sont vos concurrents
et comment faire pour vous faire une place au milieu d’eux ? C’est ce que
l’étude de Marché va vous révéler.
La zone de chalandise
La zone de chalandise est l’espace géographique entourant un point de vente dans lequel vivent,
travaillent ou passent les clients potentiels de ce point de vente.
Généralement :
• La zone primaire de chalandise, est celle où les clients potentiels ne mettent pas plus de cinq
minutes à pieds (en zone urbaine) ou en voiture (en zone péri-urbaine ou rurale) pour se rendre
au commerce.
• La zone secondaire est celle où le temps de parcours ne dépasse pas dix minutes.
La détermination de la zone de chalandise ne peut se faire qu’en acquérant une très bonne connaissance
du site : il faut y avoir passé quelques jours en arpentant les rues, en observant attentivement ce qui s’y
passe, de manière à pouvoir répondre aux questions suivantes :
§ Comment vit le quartier à différents moments de la journée ?
§ Quels sont les lieux les plus animés ?
§ Quels sont les commerces qui semblent marcher le mieux ?
§ Comment y circule-t-on ? etc. Source APCE
Pour évaluer le potentiel d’un emplacement, vous devez délimiter cette zone de chalandise et essayer
d’en déterminer :
Quels sont les éléments notables présents dans l’environnement de vos zones de chalandises primaires et
secondaires ?
Rue piétonne
Zone commerçante
Ecole
Marché
Parking
Élément perturbateur
(ex : avenue circulante
à traverser, rivière)
Connaitre votre Marché implique de vous renseigner sur votre clientèle. Pour ce faire, vous devez observer
les habitudes de consommation et les attentes de vos futurs clients en collectant des informations.
Les habitudes de consommation de votre clientèle vont se déduire de votre observation du quartier.
• Dans un premier temps vous devrez évaluer le pouvoir d’achat de la clientèle présente au sein
de votre zone de chalandise. Des éléments de l’environnement de votre zone tels que le type
d’habitations (appartements, maisons modestes, villas ?), le type d’entreprises (PME, sièges de
grandes entreprises ?), éventuellement la qualité des aménagements urbains (présence de
parcs, de transport en commun, de monuments, etc) vous donneront des premiers éléments de
réponse quant au pouvoir d’achat de votre clientèle.
Notez que dans les zones de bureaux, le panier moyen est souvent limité au montant des titres
restaurant (de 7 à 8 € en moyenne)
• Pour obtenir des données quantitatives sur la population d’un quartier, vous pouvez utiliser l’outil
d’aide au diagnostic d’implantation locale de l’INSEE : http://creation-entreprise.insee.fr/
• Généralement les commerçants réalisent une étude de marché avant de s’installer dans un
quartier, alors profitez-en ! En observant le type de commerces implantés dans votre zone
(boutiques bas de gamme ou populaires, grandes enseignes, boutiques de luxe ?)vous
obtiendrez de précieux indices sur le type de clientèle à laquelle vous allez faire face.
• Il vous sera très simple en observant la fréquentation des commerces de bouche de votre future
zone de stationnement (s’ils existent) à l’heure du déjeuner, de savoir quels sont les concepts qui
fonctionnent le mieux. Cela vous permettra de connaître les goûts de votre cible :
- Les clients sont-ils friands d’offres rapides (snack) ou de déjeuners élaborés (restaurants
traditionnels) ?
- Les clients sont-ils prêts à payer un prix modeste ou élevé pour le déjeuner (tarifs moyens
proposés dans les restaurants, snacks ou boulangeries alentours)
• Enfin votre observation vous permettra de repérer si une offre de restauration est absente dans
ce qui existe déjà sur place. Un quartier peut par exemple proposer de nombreux petits
restaurants mais aucune offre de cuisine italienne…
Soyez néanmoins vigilant quant aux conclusions que vous tirerez de votre observation des habitudes
de votre clientèle :
• Un restaurant plein peut ne pas l’être grâce à la qualité des produits proposés mais plutôt grâce
à sa réputation
Sans tomber dans l’espionnage industriel, une bonne façon d’étudier le marché concurrentiel est
d’identifier les offres comparables à la vôtre c’est-à-dire vos concurrents directs.
Les éléments à prendre en compte dans votre observation sont les suivants :
Bien entendu, vos concurrents ne se limitent pas aux établissements similaires au vôtre. En effet tous les lieux
de restauration traditionnels ou rapides constituent des concurrents indirects à votre offre. Aussi, avant de
choisir un emplacement, vous devez vous renseigner sur les commerces et services de restauration en
place. Cela vous donnera des informations précieuses sur les tarifs appliqués dans le quartier où vous allez
travailler et sur la clientèle fréquentant les lieux.
Enfin, renseignez-vous sur la santé financière de vos concurrents. En effet, si vous constatez que tous vos
concurrents directs sont déficitaires, il est nécessaire d’analyser pourquoi. A contrario si l’ensemble de vos
concurrents est largement bénéficiaire, il sera peut être compliqué d’entrer sur le Marché car vos
concurrents auront l’assise financière nécessaire pour vous mettre des barrières à l’entrée (promotions,
communication, etc).
Vous pouvez télécharger les comptes annuels de vos concurrents (bilans, comptes de résultat) sur les sites :
http://www.infogreffe.fr
http://www.societe.com/
Le Mix Marketing est une étape clé de la définition de votre projet. Elle a pour objectif de déterminer
quelles politiques de prix, de produit, de distribution et de communication adopter pour atteindre votre
cible de clientèle (que vous aurez étudiée au cours de l’étude de Marché) et vous frayer une place au
milieu de vos concurrents.
Ces quatre politiques doivent être établies simultanément afin d’être cohérentes entre elles.
Politique de Prix
Quels tarifs allez-vous adopter ? Vos prix seront-ils
bas, moyens ou élevés ? Comment se situent vos
tarifs par rapport à vos concurrents ?
Existe-t-il un prix psychologique pour votre
produit ?
Politique Produits
Quelle qualité de produit allez-vous
proposer (bas, moyen, haut de gamme) ?
Comment allez–vous vous fournir ?
Vos produits sont-il rares ou répandus ?
Votre politique produit doit être en adéquation
avec votre politique de prix
Politique de Distribution
Par quels procédés allez-vous vendre vos
produits ? En direct uniquement ? En prévente sur
Internet ? Sur commande ?
Vos produits seront-ils disponibles uniquement
dans votre établissement ou pensez-vous les
revendre à d’autres commerçants ?
Politique de Communication
Par quel moyen allez-vous vous faire connaitre ?
Par la presse ? Le bouche à oreille ? Le tractage
sur la voie publique ? Internet ?
Vos politiques de Prix, Produits, Distribution et Communication sont étroitement liées et doivent être
cohérentes les unes avec les autres. Les mauvaises expériences clients sont pratiquement toujours liées à une
mauvaise définition du mix marketing.
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