République Algérienne Démocratique et Populaire ﻲﻤﻠﻌﻟا ﺚﺤﺒﻟاو ﻲﻟﺎﻌﻟا ﻢﯿﻠﻌﺘﻟا ةرازو ﺪﯾﺎﻘﻠﺑ ﺮﻜﺑ ﻮﺑأ ﺔﻌﻣﺎﺟ - نﺎﺴﻤﻠﺗ

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‫اﻟﺠﻤﻬﻮرﻳﺔ اﻟﺠﺰاﺋﺮﻳﺔ اﻟﺪﻳﻤﻘﺮاﻃﻴﺔ اﻟﺸﻌﺒﻴﺔ‬

République Algérienne Démocratique et Populaire


‫وزارة اﻟﺘﻌﻠﯿﻢ اﻟﻌﺎﻟﻲ واﻟﺒﺤﺚ اﻟﻌﻠﻤﻲ‬
Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique

‫ﺟﺎﻣﻌﺔ أﺑﻮ ﺑﻜﺮ ﺑﻠﻘﺎﯾﺪ – ﺗﻠﻤﺴﺎن‬


UNIVERSITE ABOU BEKR BELKAID
‫ﻛﻠﯿﺔ اﻟﺘﻜﻨﻮﻟﻮﺟﯿﺎ‬ ‫ﻗﺴﻢ اﻟﺮي‬

Faculté de Technologie Département d’hydraulique

Mémoire de projet de fin d’études pour l’obtention du Diplôme de


Master en Hydraulique

Option : Eau, Sol et Aménagement ESA

ETUDE DES APPORTS LIQUIDES ET SOLIDES A L’ECHELLE


EVENEMENTIELLE (CAS DU BASSIN VERSANT DE L’OUED
MOUILAH)

Présenté par :

Mlle Sarradj Madjida

Mlle Benramdane Meriem


Soutenu le : 21 Septembre 2017 devant les membres du Jury :

Mme F. ADJIM Présidente

Mr A. BOUANANI Examinateur

Mlle W. Fandi Examinatrice

Mr A. MEGNOUNIF Encadreur

Mr A. GHENIM Co-encadreur

Année universitaire : 2016-2017


Remerciment
Au nom d’Allah le Très Miséricordieux,le Tout Miséricordieux, à qui on doit tout

Nous voudrons, tout d’abord, exprimer notre profonde gratitude enver le bon Dieu, le tout puissant
de nous avoir donné le courage et la volonté de parvenir à la fin de notre parcours universitaire..
Nous saisons cette occasion pour adresser nos remerciments à nos encadreurs Monsieur
Magnounif.A et Monsieur Ghenim.A d’avoir accepté de diriger notre travail, ses conseils
bienveillant, et pour la confiance qu’il nous accordé ce qui nous a encourager à fournir plus d’efforts
pour être à la hauteur de leur attente.

Nous tenons à exprimer nos gratitudes à notre chef de département Mr M. Bessedik et à tous nos
enseignants, surtout les membres de jury madame Adjim .F d’avoir accepté de présider le jury, à
Monsieur Bouanani .A et Mademoiselle Fandi.W de bien vouloir examiner notre travail. Leur
présence va valoriser, de manière certaine, le travail que nous avons effectué. Pour l’honneur qu’ils
nous font de participer à cette soutenance et pour le temps sacrifie à l’évaluation de ce travail
Nous tenons aussi à exprimer toute notre reconnaissance à nos familles Benramdane et Sarradj
Pour leur soutien et encouragements, rien n’aurait été possible sans le soutien de nos proches.

Et à toute personne ayant participé de près ou de loin à la réalisation de ce travail par une
quelconque forme de contribution.

Dédicaces
A la lumière de ma vie, ma très chère maman « Rachida», tous
les mots du monde ne sauraient exprimer la profonde gratitude et
l’immense amour que je vous porte, c’est les sacrifices que vous

Page i
n’avez jamais cessé de convertir pour mon instruction et mon bien-
être qui m’a permis de vivre ce jour, j’espère avoir répondu aux
espoirs que vous avez fondus pour moi et que vous serez toujours
fière de moi.
ainsi qu’à ma sœur Amina et mes frères Mohammed et
miloud, a mon coussin Mohammed et à toute la famille
Benramdane.
A mes chére amies Waffa et Nnesrine
A ma très chère amie et binôme Madjida avec qui j’avais le
plaisir et l’honneur de partager ce modeste travail.
Et à toute la promotion ESA 2016/2017

Meriem

Dédicaces
Avec un énorme plaisir, un cœur ouvert,
une immense joie, que je dédie mon
travail à mes très chers, respectueux, et

ii
magnifiques parents qui m’ont soutenu
tout au long de ma vie, ainsi qu’à mes
sœurs et mon frère, mes neveux et nièces,
Mon cher oncle Ouhib Zoubir et à toute
la famille Sarradj.
A mes chères amies Sarah, Nawel et
Fatima, sans oublier mon cher binôme
Meriem pour le climat sympathique
dans lequel j’ai travaillé avec elle.
Et à toute la promotion ESA
2016/2017

Madjida

Résumé

Une étude hydrologique sur le transport solide en suspension est menée sur le bassin de l’Oued
Mouilah, situé au Nord-Ouest Algérien. L’étude est réalisée pour améliorer la compréhension
du phénomène de transport des sédiments et son estimation.
La détermination des paramètres morphologiques, hydro-climatiques des sous bassins versants
de Mouilah a été effectuée.

iii
L’analyse quantitative et qualitative détaillée des débits liquides et des débits solides mesurés
au niveau du bassin versant représentatif sur une période allant de 1977-1993 a permis de
dégager des relations entre le transport solide des oueds et leurs débits.
L’examen détaillé des relations entre les débits liquides et les débits solides instantanés puis
saisonniers et celles des concentrations en fonction des débits de crue par l’utilisation des
courbes en hystérésis, ainsi que la relation concentration- débit liquide, ont permis d’identifier
les principales classes d’évolution.

Mots clés : Mouilah, bassins hydrographiques, transport solide en Suspension, débit,


crue, hystérésis C-Q

Abstract

Hydrological study of suspended sediment transport was conducted on Mouilah basin


watershed, located in north western of Algeria. The study improves the knowledge of the
phenomenon of sediment transport and its estimate.
The determination of morphological, hydro-climatic parameters of the Wadi Mouilah
watershed was performed. The detailed quantitative and qualitative analysis of water and
sediment discharges measured at the representative basin over a period of 1977-1993 allowed
to identify the relationship between sediment transport and flow.
Detailed examination of the relationship between the discharge and sediment discharge and
seasonal snapshots of concentration and those based on flood flows by the use of hysteresis
curves and the concentration water discharge, have identified the main change classes.

Keywords: Mouilah, watersheds, solid transport in Suspension, flow, flood, hysteresis C-Q

‫ملخص‬

.ٌ‫ انىاقع فٍ انشًال انغزبٍ انجزائز‬،‫حجزٌ دراست هُذرونىجُت عٍ انُقم انًعهق انصهب عهً حىض وادٌ انًىَهح‬
‫ وقذ حى ححذَذ انبارايخزاث انًىرفىنىجُت وانهُذرو يُاخُت نًسخجًعاث‬.‫حهذف هذِ انذراست نخحسٍُ فهى وحقذَز َقم انزواسب‬
.‫انًُاِ فٍ وادٌ انًىَهح‬

iv
‫وكشف انخحهُم انكًٍ وانُىعٍ انًفصم نهخذفقاث انسائهت وانخذفقاث انصهبت انًقاست عهً يسخىي انحىض انفزعٍ انًًخذ عهً‬
‫يذي انفخزة يٍ ‪ 7771-7711‬عٍ وجىد عالقت بٍُ انُقم انصهب نألودَت وحذفقاحها‪.‬‬
‫إٌ دراست يفصهت نهعالقت بٍُ انخذفقاث انسائهت وانخذفقاث انصهبت انهحظُت وانًىسًُت وحذفقاث انفُضاَاث باسخخذاو يُحُُاث‬
‫انخباطؤ‪ ،‬فضال عٍ عالقت حذفق انخزكُز انسائم‪ ،‬جعهج يٍ انًًكٍ ححذَذ انطبقاث انزئُسُت نهخطىر‪.‬‬

‫الكلمات المفتاحية ‪ :‬يىَهح‪ ،‬يسخجًعاث انًُاِ‪ ،‬انُقم انصهب فٍ حعهُق‪ ،‬حذفق‪ ،‬انفُضاَاث‪ ،‬انخباطؤ‪.C-Q ،‬‬
‫‪..‬‬

‫‪v‬‬
Liste des tableaux
Tableau III.1 : Caractéristiques générales du bassin versant de l’oued Mouilah (Bouanani),
2004)…………………………………………………………………………………………39

Tableau III.2 : Répartition altimétrique du bassin versant de l’oued Mouilah(Bouanani),


2004)………………………………………………………………………………………….40

Tableau III.3 : Classification du relief selon Ig par l’ORSTOM (Bouanani), 2004)……….42

Tableau III.4: Paramètres morphométriques de l’oued mouilah (Bouanani), 2004)………..45

Tableau III.5 : Distribution du couvert végétal dans le bassin d’oued Mouilah (Bendimerad
2012)………………………………………………………………………………………….45
Tableau IV.1 Paramètres de position des précipitations à la station de Maghnia…………...49

Tableau IV.2 : Calcul de pour la loi normal……………………………………………..52

Tableau IV. 3 : Test du , comparaison entre les effectifs observés et effectifs théoriques
issus de la loi Log-normale…………………………………………………………………...54

Tableau IV.4 : variation des moyennes mensuelles…………………………………………56

Tableau IV.5 Calcul annuel des des apports liquides (Al), solides (As) et les dégradations
spécifiques (Ass) au niveau du bassin de Mouilah…………………………………………...65

Tableau IV.6 calculs effectuée par saisons……………………………………….………..70


Tableau IV.7 Différents types de classe d’hystérésis G.P. Williams, 1989……………….73
Tableau IV. 8 Classement des hystérésis (1977-1993)…………………………………….74

vi
Listes des figures
Figure I.1 : une crue simple………………………………………………………………..…4
Figure I.2 : une crue complexe…………………………………………………………….....4
Figure II.1 : Erosion en nappe……………………………………………………………....13
Figure II.2 : l’érosion en rigole…………………………………………………….………..16
Figure II.3 : L’érosion en ravine…………………………………………….……………..16
Figure II.4 : approfondissement en ravine…………………………………………………..16
Figure II.5 : L’érosion en griffe……………….…………………………………………….16
Figure II.6 : glissement du sol …………………..………………………………………….17
Figure II.7 : Lave torrentielle ………………...…………………………………………..18
Figure II.8 : Coulées boueuses…….……………....………………………………………..18
Figure II.9 : L'érosion en masse par éboulement…………………………………………..19
Figure II.10 : Schématisation des étapes liées à l’érosion……………..……………………20
Figure II.11 : L'éclatement par humectation………………………………………………..21
Figure II.12 : Détachement par spalsh………………………………………………..……..21
Figure II.13 : Rejaillissement du sol et de l’eau suite à l’impact d’une goutte d’eau ou effet
splash ……………………………………………………………………………………….….22
Figure II.14 : détachement par ruissellement…………………………………………………24
Figure II.15 : Modes de transport par ruissellement …………………………………………24
Figure II 16: différents types de transport solide……………………………………………..33
Figure II.17 : Bouteille de prélèvement………………………………………………….…35
Figure III.1 :Situation géographique de l’oued Mouilah(Adjim et Bensaoula, 2004)……...28
Figure III.2 : Courbe hypsométrique et fréquences altimétriques du bassin de Mouilah…..42
Figure III.3 : Carte de pente du bassin versant de l’oued Mouilah. (khennane ,2015)……...43
Figure. III.4 : Couvert végétal du bassin versant de l’Oued Ghenim et al ,2008)………….46

Figure IV.1 : Ajustement graphique des précipitations annuelles à la loi de distribution


normale………………………………………………………………………………………51
Figure IV.2 Ajustement des pluies annuelles par la loi log normale………………………...53
Figure IV.3 Ajustement des pluies mensuelles maximales par la loi Gumbel………………55
Figure VI.4 : Variations interannuelles des précipitations à la station de Maghnia (1973-
2005)…………………………………………………………………………………………56
Figure IV.5: Différentes périodes de l’année hydrologique…………………………………57

vii
Figure IV.6 : Histogramme des précipitations moyennes mensuelles à la station de Maghnia
(1973-2005)…………………………………………………………………………………….57
Figure IV.7 : Répartition saisonnière des précipitations à la station de Maghnia(1973-2005)
………………………………………………………………………………………………58
Figure IV.8 : Débits moyens annuels de l’oued Mouilah…………………………………..59
FigureVI.9 :Simple cumul des débits liquides et débits solides en fonction des années (1977-
1993) …………………………………………………………………………………………60
Figure IV.10 Evolution du cumul des débits liquides moyens en fonction du cumul des débits
solides moyens ………………………………………………………………………60

Figure VI.11 : Répartition interannuelle du débit maximal saisonnier……………………...61

Figure VI.12 : Evolution des débits solides en fonction des débits liquide instantanés ……62
Figure IV.13 : .Evolution de la concentration moyenne en fonction des années……………62
Figure IV.14 : Evolution de la concentration maximale en fonction du débit maximal……..63
Figure VI.15 : Evolution des apports solides et liquides en fonction des années……………66

Figure IV.16 : Variation de l’apport annuel liquides ‘rond bleu’ et solides ‘carré rouge’ à la
station de Mouilah…………………………………………………………………………….67

Figure VI.17 : Evolution des apports liquides moyens saisonniers………………………….68

Figure IV.18 : Evolution des apports solides moyens saisonniers…………………………..68

Figure IV.19. Evolution du temps d’arrivée de la première crue……………………………69


Figure IV.20 : Nombre de crues en fonction des saisons……………………………………72
Figure IV.21 : Modèles des relations concentration débit liquide (Williams,G.P.,
1989)……………………………………………………………………………………….…74

viii
Sommaire

Remerciement ____________________________________________________ I
Dédicace _______________________________________________________ II
Résumé _______________________________________________________ III
Liste des tableaux _______________________________________________ IV
Liste des figures _________________________________________________ V

Introduction générale ______________________________________________1


Chapitre I. Généralités sur les crues ________________________ 3
I.1. Introduction __________________________________________________ 3
I.2. Processus de formation d’une crue ________________________________ 5
I.2.1. influence des facteurs naturels _________________________________________________________ 5
I.2.1.1. Surface et forme du bassin versant ____________________________________________________ 5
I.2.1.2. Configuration du lit du cours d'eau_____________________________________________________ 5
I.2.1.3. Densité des cours d’eaux et perméabilité du bassin versant _________________________________ 5
I.2.1.4. Couvert végétal ____________________________________________________________________ 6
I.2.2. Facteurs anthropiques ________________________________________________________________ 6

I.3. Type de crue __________________________________________________ 6


I.3.1. Les crues lentes ______________________________________________________________________ 6
I.3.2. Crue rapide _________________________________________________________________________ 6

I.4. Différentes méthodes d’évaluation des crues ________________________ 7


I.4.1. Méthodes historiques_________________________________________________________________ 8
I.4.2. Méthodes empiriques ________________________________________________________________ 8
I.4.2.1. Formule de Mallet – Gauthier _________________________________________________________ 8
I.4.2.2. Formule de POSSENTI _______________________________________________________________ 8
I.4.2. 3. Formule de Turraza_________________________________________________________________ 9
2.2. Formule de SOKOLOVSKY _______________________________________________________________ 9

I.5. Conclusion : ______________________________ Erreur ! Signet non défini.


Chapitre II. Erosion et transport solide ____________________ 10
en suspension _________________________________________ 10
II.3. Transport solide _____________________________________________29
II.3.1. Définition _________________________________________________ 29
II.3.3. Nature des apports solides ___________________________________31

ix
II.3.4. Capacité de transport d’un cours d’eau _________________________ 32
II.3.4 La capacité de transport est variable dans le temps et dans l’espace ___32
II.3.5 Mesure de la concentration de la matière en suspension ____________33
II.3.6 Erosion et transport solide en Algérie __________________________ 33
II.3.7 Conclusion 36

Chapitre III __________________________________________ 35


Bassin versant de l’oued Mouilah _________________________ 35
III.1.Introduction ________________________________________________ 36
III.2.Position géographique ________________________________________36
III.3.Etude morphométrique _______________________________________37
 La forme du bassin versant ____________________________________________________________ 37

III.4. Etude de relief ______________________________________________38


III.4.1. Hypsométrie ______________________________________________________________________ 38
III.4.2. Les pentes ________________________________________________________________________ 39
II.4.2.1. La pente moyenne du bassin versant _________________________________________________ 39
II.4.2.2. Indice de la pente globale Ig ________________________________________________________ 40

III.5.Réseau hydrographie du bassin versant __________________________ 41


III.5.1. Densité de drainage ________________________________________________________________ 42
III.5.2. Rapport de confluence ______________________________________________________________ 42
III.5.3. Rapport des longueurs ______________________________________________________________ 42

III.6-Sols et végétation ____________________________________________43


III.7-Le climat __________________________________________________ 44
III.8-Conclusion _________________________________________________ 45
Chapitre IV ___________________________________________ 46
Etude hydro-climatique du bassin de l’oued Mouilah _________ 46
IV.1. Introduction________________________________________________ 47
IV.2. Etude des pluies _____________________________________________47
IV.2.1 Pluviométrie annuelle _______________________________________________________________ 47
IV.2.1.1. Approche graphique ______________________________________________________________ 48
IV.2.1.2.Approche par un test d’adéquation __________________________________________________ 48
a) Loi normale ou Laplace-Gauss ____________________________________________________________ 48
b) Application de la loi log normale sur les précipitations annuelles _______________________________ 51
c) Application de la loi de Gumbel sur les précipitations mensuelles maximales annuelles _____________ 52
IV.2.2 Variation annuelle des précipitations (1973-2005) ________________________________________ 53
IV.2.3 Variation mensuelle des précipitations (1973-2005) _______________________________________ 54

x
VI.3. Etude des débits _____________________________________________56
IV.3.1 Variation annuelle des débits (1977-1993) ______________________________________________ 57
IV.3.2. Variation des débits extrêmes saisonniers ______________________________________________ 59

IV.3.3 Corrélation entre débits solides en suspension et débits liquides _____60


IV.4. Etude des apports ___________________________________________62
IV.4.1. Apports liquides et solides annuels ____________________________________________________ 64
IV.4 .1 .Apports liquides et solides saisonniers _________________________________________________ 65

IV.5. Etude des crues : ____________________________________________67


IV.5.1 Evolution de la concentration des sédiments en suspension et des débits liquides durant les crues
(courbes hystérésis) ______________________________________________________________________ 70
IV.5.2. Application au bassin de l’oued Mouilah : ______________________________________________ 72
IV.5.3 Analyse des hystérises : -----------------------------------------------------------------------------------------------74

IV.6. Conclusion générale 76

xi
Etude des apports liquides et solides à l’échelle événementielle Cas du bassin versant Mouilah

Introduction générale

L’eau constitue l’un des éléments essentiels à la vie. Son intérêt a incité de nombreux
scientifiques à faire des recherches approfondies afin de mieux contrôler et modéliser son
cycle. Plusieurs sciences ont découlées de ces études effectuées durant des siècles, parmi
lesquelles nous trouvons la mécanique des fluides, l’hydraulique, l’hydrologie………, selon le
but et l’objet que l’on veut modéliser et estimer, on choisit la discipline adapté au but de
l’étude.
Le travail mené dans le cadre de ce mémoire porte sur les crues, c'est-à-dire l'augmentation plus
ou moins brutale du débit des cours d'eau, et leur origine par le biais de l'étude des pluies et des
débits. Les crues sont décrites par leur débit, leur durée, et leur fréquence. Les crues ont un rôle
marquant et leur compréhension présente un intérêt scientifique et pratique de premier ordre,
pour s’en protéger efficacement, il importe qu’on connaisse les causes et les caractéristiques
des phénomènes naturels que l’on doit prévoir avec d’autant plus de soin qu’ils peuvent être
désastreux et meurtriers.
Dans ce travail, on s'est intéressé à l'Oued Mouilah, considéré comme le plus important affluent
de la Tafna. Pour ce faire, on étudie les différents épisodes de crue, leur rôle dans
l'amplification du transport solide et l’érosion, ainsi que le comportement du bassin lors de ces
évènements exceptionnels.
La région d’étude est caractérisée par un climat semi-aride. Les précipitations y sont
irrégulières ; la pluie moyenne annuelle est de 302.7mm, dont la période humide s’étale du
mois de novembre jusqu’à Mai.
La pluie ne tombe pas d’une façon continue, mais peut même se manifester en périodes
sèches.
D’autre part cette région est soumise à des précipitations intenses qui peuvent engendrer des
crues et des inondations catastrophiques.

Page 1
Etude des apports liquides et solides à l’échelle événementielle Cas du bassin versant Mouilah

Notre étude s’articulera sur quatre chapitres :

 Chapitre I : « étude des crues »


Ce chapitre traite et définie les processus de formation des crues dans les bassins versants et
les méthodes d'estimation de crues.

 Chapitre II : « généralité sur le transport solide et l’érosion »


Une revue bibliographie, que nous intitulons ‘érosion et transport solide’, inclus les définitions,
les types, les causes et les facteurs de l’érosion et du transport solide dans le bassin versant,
ainsi que les méthodes d’évaluation du transport solide en suspension.

 Chapitre III: « présentation du bassin versant de l’Oued Mouilah »


Ce chapitre englobe la présentation générale du bassin versant dont : la situation géographique,
le sol, la végétation et les principaux paramètres morphométriques.

 Chapitre IV : « étude hydro-climatique du bassin de l’oued Mouilah »


Ce chapitre contient quatre parties essentielles
- la première concerne l’étude des pluies, Cette étude est basée sur une analyse
statistique par les trois lois d’ajustement loi de Gumbel ; loi normal et log normale.
- la deuxième concerne l’étude des écoulements et traite les relations reliant les
différentes données (débits liquide, débit solide, concentration).
- une troisième partie étudie les apports liquides et solides de l’oued Mouilah, dans
laquelle nous avons effectué les différents calculs pendant la période d’étude, pour
mettre en lumière l’évolution de ces deux grandeurs, et pour connaitre les années et
les saisons les plus importantes pour ce bassin.
- une quatrième partie représente une étude globalisée sur tous les évènements qui
sont produits le long des 16 années hydrologique (1977-1993).

2
Etude des apports liquides et solides à l’échelle événementielle Cas du bassin versant Mouilah

Chapitre I. Généralités sur les crues

I.1. Introduction

3
Etude des apports liquides et solides à l’échelle événementielle Cas du bassin versant Mouilah

Une crue est un phénomène hydrologique qui s’exprime par une pulsation brutale dans le
niveau du cours d’eau. Elle est décrite à partir de trois paramètres : le débit, la hauteur d'eau et
la vitesse du courant.
Selon F. Frécaut (1971), il convient de distinguer crues et hautes eaux ; les hautes eaux
moyennes représentent une situation saisonnière durable. Les crues au contraire, constituent
avec les étiages une situation extrême dans le comportement des cours d’eau. Il s’agit de
gonflements fluviaux exceptionnels et irréguliers, tant en saison froide (période de hautes
eaux), qu’en saison chaude (période de basses eaux). Pour certains auteurs les crues sont des
débits égaux ou supérieurs à un certain multiple du module annuel (03 à 05 fois le module).
On distingue :
- Les crues simples qui sont caractérisées par une seule montée du niveau d’eau, suivit d’une
descente de ce niveau. (figure I.1)
- Les crues complexes : Elles sont caractérisées par plusieurs baisses et plusieurs hausses des
niveaux d’eau, ce qui témoigne de la pluralité des facteurs responsables de la crue.(figure I.2 )

Figure I.1 une crue complexe Figure I.2 une crue simple

Une crue est influencée par de nombreuses variables parmi lesquelles : l’intensité, la durée et la
distribution de la pluie dans le bassin, la topographie et l’occupation du sol. Les débits de crues
ont une influence directe sur le régime hydrologique et en particulier sur les Oueds, à cause de
la grande irrégularité, passant de débits nuls à des débits de crues exceptionnels (Asnouni. F,
2014 )

4
Etude des apports liquides et solides à l’échelle événementielle Cas du bassin versant Mouilah

I.2. Processus de formation d’une crue

Comprendre les processus de formation d’une crue revient à analyser les différents facteurs
concourant à l'augmentation temporaire des débits d'un cours d'eau. En simplifiant, on
distingue:

• l'eau mobilisable, constituée de l'eau reçue par le bassin versant.


• Le ruissellement, qui correspond à la part de l'eau qui n'a pu s'infiltrer dans le sol. Il
dépend de la nature du sol, de son occupation de surface et de l'intensité de l'épisode pluvieux
• Le temps de concentration, qui est défini par la durée nécessaire pour qu'une goutte d’eau
partant du point le plus éloigné de l'exutoire du bassin versant parvienne jusqu'à celui-ci.

I.2.1. influence des facteurs naturels

I.2.1.1. Surface et forme du bassin versant

Pour une même surface, l'allure de l'hydrogramme de crue résultant d'une pluie donnée, est très
différente suivant la forme du bassin versant ; un bassin très allongé ne réagit pas comme un
bassin de forme ramassée ce qui a amené l'utilisation d'un indice « coefficient de compacité de
Gravelius » pour caractériser la forme du bassin versant. Plus l’indice est faible, plus la
concentration des eaux apportées par les affluents est rapide et plus les crues risquent d'être
brutales et bien différenciées (Roche, 1963).

I.2.1.2. Configuration du lit du cours d'eau

La pente exerce une influence directe sur la rapidité de l'écoulement et donc sur la puissance de
la crue. Si le profil en long du cours d'eau est assimilable à une suite de segments plus ou moins
pentus, il exerce une action visible sur la crue. Le profil en travers est aussi important ; pour un
même débit de crue, un cours d’eau encaissé verra sa hauteur d'eau monter beaucoup plus vite
qu'un cours d'eau à profil plus évasé. En contrepartie, ce dernier a de plus grands risques de
débordements (Cosandy & Robinson 2012).

I.2.1.3. Densité des cours d’eaux et perméabilité du bassin versant

La densité des cours d'eau est fonction de la nature du sol. Le réseau est d'autant plus
développé et complexe que le terrain est moins perméable. Plus l’imperméabilité est forte et
plus les eaux de pluies sont disponibles pour le ruissellement de surface. Ainsi, les cours d'eau
drainant les régions imperméables ont une plus forte probabilité à développer des crues
dangereuses (Asnouni, 2014).

5
Etude des apports liquides et solides à l’échelle événementielle Cas du bassin versant Mouilah

I.2.1.4. Couvert végétal

L'on sait depuis longtemps qu'une couverture végétale dense réduit et ralenti considérablement
l'écoulement (Cosandy & Robinson 2012), elle agit sur le ruissellement, retient une quantité de
pluie, évapore l’eau, donc elle est considérée comme un facteur indispensable dans la
protection contre les crues.

I.2.2. Facteurs anthropiques

Les actions de l’homme se résument principalement à :


• l’imperméabilisation des sols en conséquences d'aménagements urbains ou agricoles;
• Défiance des dispositifs de protection comme les digues et déversoirs.

I.3. Type de crue

On distingue 2 types de crues, les crues lentes et les crues rapides

I.3.1. Les crues lentes

Les crues lentes sont plutôt des crues d’hiver. La lente montée des eaux permet de prévoir le
phénomène quelques heures voir plusieurs jours à l’avance. Crue par remontée de la nappe, elle
se produit sur les sols poreux, perméables et sans couverture étanche favorisant les crues de
nappes en augmentant la capacité de stockage de l’eau. Suite à plusieurs années humides
consécutives, le niveau de la nappe souterraine est élevé. L’arrivée d’un épisode très pluvieux
durant la saison humide, fini par saturer la nappe et le niveau de l’eau remonte jusqu’à l’air
libre. Certains points hauts du bassin versant peuvent alors être inondés. Ces crues sévères sont
fortes et durables dans le temps [1].

I.3.2. Crue rapide

Lorsque des précipitations intenses, telles des averses violentes, intéresse un bassin versant, les
eaux de ruissellement se concentrent rapidement dans le cours d’eau engendrant des crues
rapides. Généralement le temps de concentration des eaux est minime devant les crues lentes.
Les crues rapides ou torrentielles sont caractérisées par une augmentation brutale du débit des
cours d’eau et une vitesse élevée des écoulements, en raison d’averses intenses et/ou de la
présence de fortes pentes. Ces crues concernent donc le plus souvent les torrents montagnards,
mais aussi les cours d’eau méditerranéens et les oueds des zones semi-arides.

6
Etude des apports liquides et solides à l’échelle événementielle Cas du bassin versant Mouilah

Un système torrentiel présente trois parties : une partie amont, le bassin de réception, qui
collecte les eaux de ruissellement ; une partie médiane, le chenal d’écoulement, qui les
concentre ; à l’aval, le cône de déjection torrentiel sur lequel divaguent parfois eaux et débris
torrentiels. La crue torrentielle est consécutive à des précipitations violentes, qui peuvent
provoquer en outre de nombreux ravinements dans le bassin de réception en amont. Le
ruissellement très rapide s’accompagne de forts transports solides pouvant constituer des laves
torrentielles, qui s’écoulent à grande vitesse dans le chenal pour s’accumuler ensuite sur les
cônes de déjection. L’histoire des catastrophes laisse apparaitre que le risque de crue
torrentielle est privilégié sur les cônes de déjection, où de nombreux villages montagnards se
sont souvent impliqués [1].

Il est aussi possible d’observer des crues torrentielles sur des rivières situées hors zone de
montagne, à l’aval immédiat de reliefs marqués par exemple, mais dont la pente moyenne est
forte, compris entre 1 et 6 %. Leurs débits de crue sont plus importants que pour les torrents et
la vitesse des écoulements plus élevées. On parle parfois de crue rapide, de crue subite et même
de crue éclair, ou flash-flood des auteurs anglo-saxons. Les crues torrentielles peuvent
provoquer des affouillements, des érosions de berges qui sont liées à la vitesse du débit et à la
forte proportion de transports solides.

Pour les crues rapides, généralement, les eaux transportent de grandes quantités de sédiments et
de flottants (bois morts, débris …) ce qui se traduit par une forte érosion du lit et un dépôt de
matières transportées. Ces dernières peuvent former des barrages, appelés embâcles, qui s’ils
viennent à céder, libèrent une vague pouvant être très dangereuse voire mortelle [1].

I.4. Différentes méthodes d’évaluation des crues

Les techniques utilisées pour la détermination des crues dépendent pour une grande part des
données disponibles. Presque chaque problème qui se produit est uniquement, du aux variations
des conditions et des données, qui fait que c’est la disponibilité des données plutôt que la nature
des problèmes qui conditionnent la procédure. Il n’existe pas encore une unicité de calcul des
crues, les méthodes de calcul diffèrent aussi selon le chargé d’études. (Krim, 2006)
Nous rappelons ci-dessous, les différentes méthodes de calcul des crues citant les avantages et
les inconvénients de chacune.

7
Etude des apports liquides et solides à l’échelle événementielle Cas du bassin versant Mouilah

I.4.1. Méthodes historiques

Comprend les études des archives, les enquêtes auprès des populations et les recherches
d’anciennes traces des crues (les niveaux atteints par les crues du passé).

I.4.2. Méthodes empiriques

Les méthodes empiriques sont des excellents outils pour la détermination d’un hydrogramme.
En effet, elles permettent toute au long du développement du calcul, de rationaliser les résultats
et de dégager ainsi les meilleures caractéristiques du projet. (Boudjerda, 2005). Les méthodes
consistent à établir les relations entre le débit et la surface du bassin versant, la pluie et la
période de retour comme les formules de Greager, Fuller, Snyder, Possenti, etc.…
Voici quelques formules :

I.4.2.1. Formule de Mallet – Gauthier

Qmaxp%= 2K log(1+A.Pmoy (1+√ )


K : une constante comprise entre 1-3.


Pmoy : Pluie moyenne annuelle (m)
S : Surface du bassin en Km².
L : Longueur du talweg principal en Km.
T : Période de retour.

I.4.2.2. Formule de POSSENTI

Pmax j% : Pluie maximale journalière correspondante à la période de retour donnée (m).


μ : Coefficient compris entre 700 et 800
Lp : Longueur du cours d'eau principal en (Km)

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Etude des apports liquides et solides à l’échelle événementielle Cas du bassin versant Mouilah

I.4.2. 3. Formule de Turraza

Cette formule utilise l’intensité moyenne maximale de précipitations déterminées sur un


intervalle de référence égal au temps de concentration du bassin versant.

Qmax,p%

Avec :
S : Surface du sous bassin. itc
itc : Intensité moyenne maximale des précipitations pendant une durée égale au temps de
concentration en mm/h.
C : coefficient de ruissellement de la crue considérée pour une probabilité P%.
Cette formule est bien adaptée aux petits bassins (Taha et Hugo Année et Bobee et Lemonier,
2001).

2.2. Formule de SOKOLOVSKY

Qmax,p%=

S: superficie du bassin versant (km2)


H0 : pertes initiales en mm. H0 = 8 mm
αp% : coefficient de ruissellement de la crue probable pour une période donnée ;
F : Coefficient de forme de la crue ;
tm= tc

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Etude des apports liquides et solides à l’échelle événementielle Cas du bassin versant Mouilah

Chapitre II. Erosion et transport solide


en suspension

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Etude des apports liquides et solides à l’échelle événementielle Cas du bassin versant Mouilah

II.1. Introduction

L’Algérie, caractérisée par un climat semi-aride, est menacée par l’érosion des terres qui
provoque l’augmentation du transport solide et un envasement croissant des barrages. Ce
phénomène constitue un problème majeur au niveau des bassins versants. La dégradation des
sols a des conséquences très néfastes sur la productivité des terres et sur la qualité des eaux.
Malgré les efforts de luttes antiérosives telles que le reboisement et la reforestation (Bouguerra,
2014).

C’est Dans ce contexte que nous allons étudier dans ce chapitre le phénomène de l’érosion et de
transport solide en suspension, pour connaitre les processus et les facteurs influençant les deux
phénomènes : leurs différents mécanismes, causes, et caractéristiques.

II.2. L’érosion

II.2.1. Définition de l’érosion

L’érosion des sols correspond au détachement et au transport des particules du sol, par différent
agents (gravité, eau, vent, glace), de leur emplacement d’origine à un endroit de dépôt à l’aval.,
EINSTEIN (1950) affirme que chaque particule qui passe dans une section de mesures doit
satisfaire deux conditions : (a) elle doit être érodée à un endroit quelconque des versants à
l'amont et (b) elle doit être transportée par l'écoulement (ruissellement) de l'endroit d'érosion
vers l'exutoire du bassin. Donc, la production de sédiments est limitée par la disponibilité de
sédiments sur les versants et par la capacité de transport de l'écoulement. Les sédiments qui
arrivent aux cours d'eau sont produits dans le bassin versant par les agents naturels et par les
processus chimiques qui dégradent les roches et les transforment en sols. Ce processus est très
lent, dont la vitesse d'érosion est de l'ordre de 10 t/ha/an, c'est à dire, 0.4 mm/an (KIRKBY,
1980).

La dynamique des particules érodées est gérée par des processus discontinus à fortes variation
spatio-temporelles, difficiles à décrire sous forme d’équation mathématique.La pluie et le vent
sont les deux facteurs climatiques qui influencent le plus l’érosion des sols .

Dans cette étude on s’intéresse à l’érosion hydrique, qui est un phénomène largement répandu
au Maghreb. En Algérie, elle affecte durement le patrimoine foncier et touche 45% des zones
telliennes, soit 12 millions d’hectares cultivables. Ce phénomène devient encore plus grave si

11
Etude des apports liquides et solides à l’échelle événementielle Cas du bassin versant Mouilah

l’on sait que 85% des surfaces cultivables, sont situées dans les zones les plus sensibles à
l’érosion (Chibbaniet al.,1999).

II.2.2. Formes de l’érosion hydrique

II.2.2.1. L'érosion en nappe ou "sheet érosion"

En fait, ce n'est qu'après formation des flaques et débordement de l'eau non infiltrée d'une
flaque à l'autre, que naît le ruissellement en nappe. Celui-ci s'étalant à la surface du sol gardera
une faible vitesse même sur des pentes de 5 à 10 % à cause de la rugosité du sol (mottes,
herbes, feuilles, racines, cailloux, etc...) qui l'empêchent de dépasser la vitesse limite de 25
cm/seconde.

En illustration de cette forme d'érosion, voici un ensemble de photos qui montrent clairement
comment l'érosion en nappe se manifeste en plein paysage [2]

Figure II.1 : Erosion en nappe.

C'est le stade initial de la dégradation des sols. Cette érosion en nappe entraîne la dégradation
du sol sur l'ensemble de sa surface. Autrement dit, c’est une forme d’érosion diffuse. De ce fait,
elle est peu visible à courte échelle temporelle ou échelle d’une vie humaine.

Le signe le plus connu de l'érosion en nappe est donc la présence de plages de couleur claire
aux endroits les plus décapés. Egalement, il y a un autre symptôme de l’érosion en nappe est la
remontée des cailloux en surface par les outils de travail du sol. Les paysans disent que "les

12
Etude des apports liquides et solides à l’échelle événementielle Cas du bassin versant Mouilah

cailloux poussent". Il s'agit en réalité d'une fonte de l'horizon humifère et d'un travail profond
du sol qui remonte en surface les cailloux. Après quelques pluies, les terres fines sont
entraînées par les pluies tandis que les cailloux, trop lourds pour être emportés, s'accumulent à
la surface du sol.

L'importance de l’érosion en nappe dépend à la fois : -


de l'intensité maximale des pluies qui déclenchent le ruissellement, -
de l'énergie des pluies qui détachent les particules susceptibles de migrer,
- de la durée des pluies et/ou de l'humidité avant les pluies.

Lorsqu’il y a l’érosion en nappe, le déplacement des particules se fait d'abord par effet "splash"
à courte distance et ensuite par le ruissellement en nappe. La battance des gouttes de pluie
envoie des gouttelettes accompagnées de particules fines dans toutes les directions. L’eau de
pluie non infiltrée vers le sous-sol, forme des flaquent qui débordent et communiques entre
elles pour constituer le ruissellement en nappe. Celui-ci s'étale sur la surface du sol et gardeune
faible vitesse sur les pentes modérées de 5 à 10 % à cause de la rugosité du sol (mottes, herbes,
feuilles, racines, cailloux, etc...) qui l'empêchent de dépasser la vitesse limite de 25
cm/seconde. (Dufour, J. 1990.)

II.2.2.2. L'érosion linéaire (micro-channel ou Rill érosion)

Lorsque l'intensité des pluies dépasse la capacité d'infiltration de la surface du sol, il se forme
d'abord des flaques; ensuite ces flaques communiquent par des filets d'eau et lorsque ces filets
d'eau ont atteint une certaine vitesse, 25 cm par seconde d'après Hjulström (1935), ils
acquièrent une énergie propre qui va créer une érosion limitée dans l'espace par des lignes
d'écoulement. Cette énergie n'est plus dispersée sur l'ensemble de la surface du sol, mais elle se
concentre sur des lignes de plus forte pente. L'érosion linéaire est donc un indice que le
ruissellement s'est organisé, qu'il a pris de la vitesse et acquis une énergie cinétique capable
d'entailler le sol et d'emporter des particules de plus en plus grosses. Contrairement à l’érosion
en nappe qui est sélective, L’érosion linéaire peut arracher et transporter des graviers ou des
cailloux et même des blocs (Yacouba.1999).
L'érosion linéaire est exprimée par tous les creusements linéaires qui entaillent la surface du sol
suivant diverses formes et dimensions (griffes, rigoles, ravines, etc.).
En fait, L'érosion linéaire apparaît lorsque le ruissellement en nappe s'organise et creuse des
formes de plus en plus profondes. On parle de :

13
Etude des apports liquides et solides à l’échelle événementielle Cas du bassin versant Mouilah

· Griffes lorsque les petits canaux ont quelques centimètres de profondeur


· Rigoles lorsque les canaux dépassent 10 cm de profondeur mais sont encore effaçables par les
techniques culturales.
En effet, sur un bassin versant ou une parcelle, l'érosion en rigole succède à l'érosion en nappe
par concentration du ruissellement dans les creux. A ce stade, les rigoles ne convergent pas
mais forment des ruisselets parallèles.
Nappe ravinante lorsque les creux ne dépassent pas 10 à 20 cm mais que leur largeur atteint
plusieurs mètres.
· Ravines lorsque les creux atteignent plusieurs dizaines de cm (plus de 30 cm) et en
particulier, lorsqu'ils ne sont plus effaçables par les techniques culturales.
A l'intérieur des ravines on peut encore distinguer des petites ravines dont le lit est encore
encombré de végétation herbacée et surtout arbustive et qu'on pourra fixer rapidement par des
méthodes biologiques. Par contre, dans des grandes ravines qui peuvent s'étaler sur plusieurs
kilomètres, le canal central comporte des blocs rocheux, témoins d'un charriage important e
d'une certaine torrentialité [3].

Figure II.2 : l’érosion en rigole

14
Etude des apports liquides et solides à l’échelle événementielle Cas du bassin versant Mouilah

Figure II.3 : L’érosion en ravine Figure II.4 : approfondissement en ravine

Figure II.5 : L’érosion en griffe

II.2.2.3. L'érosion en masse

Les mouvements de masse concernent un volume du sol à l'intérieur de la couverture


pédologique. On attribue à l'érosion en masse tout déplacement de terre selon des formes non
définies. Ces phénomènes sont nombreux dont on peut citer :

a- Les glissements

Sont des décollements d'une couche plus ou moins épaisse de sol, glissant sur un horizon plus
compact (souvent de la roche altérée), servant de plan de glissement. Ce phénomène est très

15
Etude des apports liquides et solides à l’échelle événementielle Cas du bassin versant Mouilah

courant sur les schistes et sur les marnes en voie d'altération. Les glissements se produisent
lorsque la contrainte de cisaillement dépasse la résistance du sol ou lorsque la limite de
plasticité ou de liquidité est atteinte [3].

Figure II.6 : glissement du sol

b- Coulées boueuses et laves torrentielles

Ce sont des mélanges d'eau et de terre à haute densité ayant dépassé le point de liquidité et qui
emportent à grande vitesse des masses considérables de boue et de blocs de roches de taille
imposante. Les matériaux fins sont repris ultérieurement par l'érosion hydrique en nappe ou en
rigole, laissant en place une masse de cailloux et de blocs de taille très hétérogène.
Une lave torrentielle est un mélange de matériaux solides (blocs, graviers, etc.) transportés par
un fluide visqueux (composé de sédiments fins, d'argiles et d'eau) sous l'action de la gravité et,
qui prend naissance dans le réseau de drainage.
Une lave torrentielle ne survient qu'à l'intérieur de chenaux préexistants caractérisés par une
inclinaison souvent forte (pente > 5° en général). Par opposition, une coulée boueuse survient
suite à une instabilité de terrain en pente, sans qu'il y ait un chenal. Lorsqu'une coulée boueuse
rejoint un chenal d'écoulement et se mélange à un fluide clair ou visqueux, on parle alors de
lave torrentielle.

16
Etude des apports liquides et solides à l’échelle événementielle Cas du bassin versant Mouilah

Les coulées boueuses consistent en la propagation de matériaux sans cohésion ou ayant perdu
leur cohésion dès la mise en mouvement, matériaux mélangés à une quantité d'eau telle que la
masse en mouvement a franchi sa limite de liquidité. Les matériaux susceptibles de perdre ainsi
leur cohésion sont des argiles, des limons, des sols, des roches décomposées ou des éboulis
fins. L'eau peut pénétrer au sein des matériaux par infiltration avant le déclenchement de la
coulée ou au moment de la rupture par concentration des eaux de ruissellement.
Les laves torrentielles restent difficiles à prévoir. Il n'existe pas de modèle à base physique
utilisés pour la modélisation des avalanches.

Figure II.7 : Lave torrentielle Figure II.8 : Coulées boueuses

C - Les formes locales

Il s'agit d'éboulements rocheux ou d'effondrements de versants qui entraînent des glissements


localisés. Ceux-ci sont très fréquents en tête de ravine: ils entraînent l'éboulement de la partie
supérieure d'une ravine et font progresser la ravine vers le sommet de la colline par érosion
régressive.
En d’autres termes, les éboulements sont des chutes de masses rocheuses et ont des
mouvements rapides, discontinus et brutaux résultant de l'action de la pesanteur et affectant des
matériaux rigides et fracturés tels que calcaires, grès, roches cristallines, ... Ces chutes se
produisent par basculement, rupture de pied, glissement banc sur banc, à partir de falaises,
escarpements rocheux, formations meubles à blocs (moraines par exemple), blocs
provisoirement immobilisés dans une pente.

17
Etude des apports liquides et solides à l’échelle événementielle Cas du bassin versant Mouilah

Figure II.9 : L'érosion en masse par éboulement

- Les facteurs qui favorisent les mouvements de masse sont les secousses sismiques, les
fissurations suite à l'alternance gel/dégel ou à la dessiccation des argiles gonflantes, l'altération
de la roche, l'humectation jusqu'à saturation de la couverture pédologique, l'humectation du
plan de glissement qui devient savonneux (présence de limons issus de l'altération des micas),
des roches présentant des plans de clivage ou de fracture préférentiels (argiles, marnes, schistes,
roches mi-cassées, gneiss).
-Par ailleurs, l'homme peut accélérer la fréquence de ces mouvements de masse en
modifiant la géométrie externe du versant (par terrassement, creusement d'un talus pour
installer une route ou des habitations, surcharge d'un versant par des remblais, modification des
écoulements naturels, érosion au pied d'un versant par une rivière dont le cours est modifié,
etc.).

II.2.3. Origine et Mécanisme

L'érosion hydrique se définit comme le détachement et le transport de particules de sol de leur


emplacement d'origine par différents agents vers un lieu de dépôt. Les trois étapes par
lesquelles passe l’érosion sont le détachement, le transport et la sédimentation. Cependant,la
pluie et le ruissellement superficiel sont à l'origine des mécanismes du détachement, du
transport et du dépôt des particules du sol arrachées comme schématisé dans la figure suivante :

18
Etude des apports liquides et solides à l’échelle événementielle Cas du bassin versant Mouilah

Figure II.10 : Schématisation des étapes liées à l’érosion

II.2.3.1. Le détachement

Les principaux mécanismes conduisant au détachement sont : *


L'éclatement par humectation sous l’effet de l’impact de gouttes de pluies. L’éclatement
correspondant à la désagrégation par compression de l'air piégé lors de l'humectation.
L'intensité de l'éclatement dépend entre autres, du volume d'air piégé, de la teneur en eau
initiale des agrégats et de leur porosité.

Figure II.11 : L'éclatement par humectation

19
Etude des apports liquides et solides à l’échelle événementielle Cas du bassin versant Mouilah

* Le gonflement différentiel : Ce phénomène intervient suite à l'humectation et la dessiccation


des argiles, entraînant des fissurations dans les agrégats. L'importance de ce mécanisme dépend
en grande partie de la teneur et de la nature de l’argile des sols[4].
*La désagrégation mécanique sous l'impact des gouttes de pluie : (c’est le détachement par
« spalsh »). L’impact des gouttes de pluie peut fragmenter les agrégats et surtout détacher les
particules de leur surface. Ce mécanisme intervient en général conjointement aux autres
mécanismes cités précédemment et nécessite une pluie d’une certaine énergie qui est variable
selon les sols.
L’énergie cinétique des gouttes n’est plus absorbée mais est transformée en force de
cisaillement qui provoque détachement et splash.

Figure II.12 : Détachement par spalsh

Les particules détachées par les gouttes de pluie sont généralement des micro-agrégats ou des
particules élémentaires < 100 mm.

La taille et l'impact des gouttes sont des facteurs importants dans ce processus de destruction
et d'arrachement (éclaboussement par effet splash).

L'énergie d'une seule goutte de pluie cause une érosion par éclaboussement ou rejaillissement
qui peut déplacer les particules sur quelques dizaines de cm, la distance dépendant de la masse
des particules et de l'angle d'incidence des gouttes de pluies par rapport à la surface. La masse
de sol détachée peut être de l'ordre de plusieurs dizaines de tonnes par hectare et par an.

20
Etude des apports liquides et solides à l’échelle événementielle Cas du bassin versant Mouilah

Figure II.13 : Rejaillissement du sol et de l’eau suite à l’impact d’une goutte d’eau ou effet
splash.

.L'énergie cinétique des gouttes qui tombent est généralement utilisée comme paramètre pour
déterminer le pouvoir érosif des pluies. Cette énergie cinétique peut être très élevée dans les
régions humides ou semi-arides. En Afrique, par exemple, elle peut être deux à six fois plus
importante que dans les zones tempérées.

Les particules de sol très fines qui sont détachées de la surface par l'impact des gouttes sont
piégées entre les éléments plus grossiers et peuvent obstruer les pores de la couche supérieure
du sol et réduire considérablement le taux d'infiltration (battance). Cette obstruction augmente
les risques d'érosion et de ruissellement en surface. Les sols limoneux sont particulièrement
touchés par ce phénomène. La croûte de battance ainsi formée s'épaissit dans les petites
dépressions où l'eau stagne, permettant la sédimentation des éléments fins. La perméabilité de
la surface peut descendre en dessous de 2 mm/h en période humide. Le micro relief s'estompe
et le sol perd toute capacité de rétention d'eau superficielle. Lorsque la croûte de battance est
formée, les pluies ultérieures, même si elles sont de faible intensité, engendreront du
ruissellement. [4]

Le ruissellement

L'érosion des sols se développe lorsque les eaux de pluie, ne pouvant plus s'infiltrer dans le sol,
ruissellent sur la parcelle en emportant les particules de terre. Ce refus du sol d'absorber les

21
Etude des apports liquides et solides à l’échelle événementielle Cas du bassin versant Mouilah

eaux en excédent apparaît soit lorsque l'intensité des pluies est supérieure à l'infiltration au sol
(ruissellement "Hortonien"), soit lorsque la pluie arrive sur une surface partiellement ou
totalement saturée par une nappe (ruissellement par saturation).

Ces deux types de ruissellement apparaissent généralement dans des milieux très différents,
bien que l'on observe parfois une combinaison des deux. Une fois le ruissellement déclenché
sur la parcelle, l'érosion peut prendre différentes formes qui se combinent dans le temps et dans
l'espace pouvant donner naissance soit une érosion diffuse et /ou soit une érosion concentrée.

Il est donc à noter qu’il y a détachement par ruissellement lorsque la force de friction de l'eau
sur les particules du sol est supérieure à la résistance du sol au cisaillement comme schématisé
sur le graphique suivant :

Figure II.14 : détachement par ruissellement

II.2.3.2. Le transport

Il est dû à la fois aux gouttes d'eau de pluie (par rejaillissement= effet splash) et aux eaux de
ruissellement. Ainsi, le transport est assuré par ces eaux. Cependant, il est à signaler que le
mode de transport par effet splash est généralement négligeable sauf sur pente forte. Alors que
les eaux de ruissellement sont les plus responsables du transport des particules du sol
détachées. Les modes de transport par ruissellement sont illustrés sur le graphique ci-dessous :

22
Etude des apports liquides et solides à l’échelle événementielle Cas du bassin versant Mouilah

Figure II.15 : Modes de transport par ruissellement

Effet splash

Appelé érosion élémentaire est due au choc de la goutte de l’eau de pluie sur le sol. Celle-ci
désagrège les particules du sol qui rejaillissent.
Cette action de rejaillissent est liée à l’énergie cinétique libérée par les gouttes de pluie en
arrivant sur le sol.
L’énergie cinétique est égale au demi-produit de sa masse par le carré de sa vitesse.
Ec=½ mv2
m: la masse de la goutte
v: la vitesse de la goutte
Ec: l’énergie cinétique en joule (si m en Kg et v en m/s).
Le diamètre des gouttes de pluie, leur vitesse de chute et leur masse totale déterminant la
capacité de détachement des particules du sol [4].

II.2.3.3. La sédimentation

L’agent responsable de la sédimentation est l’eau de ruissellement. Les particules arrachées du


sol se déposent entre le lieu d'origine et l’aval en fonction :

• de leur dimension

23
Etude des apports liquides et solides à l’échelle événementielle Cas du bassin versant Mouilah

• de leur densité
• de la capacité de transport du ruissellement ou du cours d’eau.

Les particules se déposent dans l'ordre suivant :

sable
sable fin
limon.

Les argiles et l'humus colloïdal sont généralement transportés jusqu'à l'embouchure du cours
d'eau où il se dépose soit après évaporation de l'eau, soit après floculation [4].

II.2.4. Les facteurs de risque de l’érosion hydrique

L’érosion hydrique qui s’exerce de manière spectaculaire est due à l’action de plusieurs
facteurs dont les plus importants sont :
- le climat.
- La nature du sol.
- La végétation.
- La rugosité.
- Les facteurs anthropiques
- Facteurs lié au l’homme
- Topographie.

a) Le Climat :

Le climat est l’élément moteur de l’érosion. Les changements de température, l’intensité et la


hauteur de précipitation ainsi que le vent ont des effets prépondérants sur la désintégration de la
roche.
Les principales caractéristiques d’une pluie liée à l'érosion sont:
• la hauteur des précipitations est peu liée à l'importance de l'érosion.
• L'intensité est le facteur principal de l'érosion. Plus l'intensité est grande, plus l'effet de
battance est prononcé.
• L'érosivité d'une pluie est donc fonction de ses caractéristiques physiques :

24
Etude des apports liquides et solides à l’échelle événementielle Cas du bassin versant Mouilah

• Le diamètre et la vitesse d'impact des gouttes de pluie.

b) La Rugosité

La rugosité de surface est une propriété qui influe sur plusieurs processus en relation
avec le sol tels que l'infiltration, la capacité de stockage temporaire, le dépôt ou le détachement
de particules. Elle évolue rapidement sous l'influence du travail du sol et des précipitations (
Zobeck T.M., Onstad C.A., 1987).

c) Couvert végétale

C’est le facteur primordial de protection du sol contre érosion. L’interception des gouttes de
pluie dissipe l’énergie cinétique des gouttes de pluies et donc diminue l’effet du Splash. De
plus, le système radiculaire des plantes maintient le sol et favorise l’infiltration. L’eau qui
atteint le sol a moins d’énergie cinétique et peut s’infiltrer le long des racines. De plus, le
réseau de racines maintient la structure du sol. Selon Colonbani et Olivery (1984), l’érosion est
une fonction décroissante de la couverture végétale.

d) Topographie

Plusieurs chercheurs ont mis en évidence l'effet de la topographie sur l'érosion, dont un grand
nombre ont montré que la topographie agit sur le ruissellement et les pertes en sol par deux
composantes (Borst et Woodburd, 1940)

concentrer dans les fissures ou rainures, ce qui entraîne un apport considérable en eau et en
sédiments.
ison des versants est important, plus
l’énergie cinétique de l’écoulement et le détachement des particules du sol sont importantes
(Wischmeieret Smith,1978).

e) Les facteurs liés à l’homme

Les activités humaines qui ont une grande influence sur l'érosion des sols sont l'agriculture,
l'élevage, les exploitations minières, l'abattage du bois, la construction de routes et
l’urbanisation. Les actions non contrôlées telle que les incendies, le défrichement, la

25
Etude des apports liquides et solides à l’échelle événementielle Cas du bassin versant Mouilah

déforestation et le surpâturage sont à l’origine de processus aggravant l’intensité de l’érosion


des terres. Ces actions sont des agents de la dénudation artificielle du sol (Dajoz, 1985).
Les facteurs indirectes comme la croissance démographique a entraîné la dégradation des
ressources naturelles par :

L’urbanisation engendre la suppression de la végétation, des modifications topographiques et


de la destruction de l'équilibre du sol.
Le constat est que chaque civilisation a créée des conditions favorables au développement de
l’érosion et la dégradation de la fertilité des sols, les villes, les routes, les zones des pâtures sont
des milieux peu perméables qui accumulent les volumes ruisselés, et provoquent des
inondations et des dépôts de boue (Melalih,2011).

II.2.5. Quantification de l’érosion hydrique

II.2.5.1 Formules empiriques

Plusieurs formules ont été conçues pour la quantification de l'érosion hydrique. Nous ne citons
que celles qui impliquent les paramètres physiques représentatifs (morphologie du bassin,
pluies, débit liquide, végétation).

a) Formule de Wischmeier et Smith (1978)

Wischmeier et Smith ont mené un grand nombre d’expériences sur des parcelles de terres
standardisées en surface, ayant différentes structures du sol, avec différentes inclinaisons et
occupation végétales. Ces parcelles sont exposées à des pluies naturelles ou artificielles par
simulateur de pluies. L’objectif est d’estimé la moyenne annuelle des pertes de terres Aà partir
de six facteurs :
A=R. K .LS .C .P

A : Perte en sol moyenne annuelle ( t/ha.an)R : Indice d’érosivité des précipitations (N/h).

26
Etude des apports liquides et solides à l’échelle événementielle Cas du bassin versant Mouilah

K: Indice d’érodabilité du sol, fonction de la texture, du taux d’humus, de la structure de la


couche superficielle du sol ainsi que de sa perméabilité ( t.h / N.ha )
LS: Indice topographique, fonction de la longueur ( L) et de l’intensité (S) de la pente .
C : Indice de couverture végétale et des pratiques culturales.
P: Indice d’aménagement antiérosif.

b) Formule de Fournier (1960)

Fournier présente une formule pour estimer l’apport solide spécifique en fonction de la
superficie du bassin versant, de la pluviométrie moyenne mensuelle et la dénivelée moyenne du
bassin versant :

Ass = ( ) ( )2 (2.65) ( )2 (0.46)


Avec :
Ass : apport solide spécifique (t/km2/an)
Pm : précipitations moyennes mensuelles du mois le plus pluvieux (mm)
Pam : précipitations moyennes annuelles (mm)
h: dénivelée moyenne (m)
S: superficie du bassin versant (km2).

c) Formule de Tixeront (1960)

Tixeront présente une formule pour estimer l’apport solide spécifique en fonction de la lame
d’eau écoulée et deux constantes empiriques caractérisant la région d’étude, exemples de
formules :

Ass = 354. E0.15 pour les bassins tunisiens

Ass = 92. E 0.21 pour la région est algérien

Ass = 200. E pour la région centre algérien


Avec :
Ass : Apport solide spécifique en( t/km2/an)
E : Ecoulement en (mm)

27
Etude des apports liquides et solides à l’échelle événementielle Cas du bassin versant Mouilah

d) Formule de la SOGREAH

La formule de SOGREAH est semblable à celle de Tixeront avec un exposant fixe et un


coefficient lié à la perméabilité du sol :

Ass = α .E0.15
Avec :
Ass : Apport solide spécifique (t/km2/an)
α: Coefficient dépendant de la perméabilité du sol,
E : Ecoulement annuel (mm).

II.2.5.2. Analyse critique

L’équation universelle de Perte en sol est un modèle empirique. Fondamentalement, elle


représente les descriptions statistiques des données collectées au niveau de 10000
parcelles/année d'érosion ayant des pentes uniformes et gérées sous des pratiques culturales
communes. Bien qu'elle soit largement utilisée à travers le monde, elle possède certaines
limitations. Parmi celles-ci, le redéploiement de l’équation à des échelles plus importante
aussi, la difficulté de collecte des sédiments déposés..
A la lumière de la compréhension du processus d'érosion des sols, d'autres modèles ont été
développés. Parmi les plus importants, l'on peut citer d'après (Renard et al,1991) :
- le Water Erosion Prediction Project (WEPP),
- le Soi1 and Water Assessment Tool (S WAT),
- le Chemicals, Runoff, and Erosion from Agricultural Management Systems (CREAMS).
- L'application de la formule Wischmeier et Smith semble être difficile elle exige la
disponibilité d’une grande quantité de données d’entrée qui reste inaccessibles pour le cas des
bassins de notre région. Il s'agit en particulier des facteurs inhérents à l’occupation, l’utilisation
et les pratiques de conservation des sols.
- La formule de Fournier quant à elle introduit des termes qui sont fonction de la
pluviométrie des mois les plus pluvieux. Pour le cas de notre série Or, dans la région d’étude
(Nord de l’Algérie), l’Hiver cumule la plus importante lame précipitée de l’année, alors que
c’est le printemps qui totalisent le maximum de l’écoulement. Ce ci semble être une des
caractéristiques de la réponse hydrologique des cours d'eau de la région du Nord-Ouest
Algérien.

28
Etude des apports liquides et solides à l’échelle événementielle Cas du bassin versant Mouilah

-La formule de Tixeront s’applique à des bassins de l'Est et du Centre algérien. Toutefois, la
faible pluviométrie dans les bassins de l'Ouest algérien limite son application. En effet la région
de l'est algérien reçoit une pluviométrie annuelle plus importante par rapport à l'Ouest Algerien
(Seltzer, 1946 ; Meddi et al., 1998) , une variabilité spatio-temporelle de la dégradation des
terres en est la conséquence (Terfous et al., 2001 ; Achite et Meddi, 2005).
-La formule de Sogreah fait intervenir deux paramètres essentiels : la perméabilité du sol et
l'écoulement annuel du cours d'eau. Néanmoins Walling et al. (1992) rapportent que souvent
près de 90% de la charge solide annuelle est transportée en moins de 5% du temps annuel
durant les événements de crues. L'influence de l'écoulement annuel dans ce cas se voit donc
diminuer.

II.3. Transport solide

II.3.1. Définition

Le transport de particules solides par un cours d’eau est appelé transport solide ou transit
sédimentaire, c’est la seconde phase de l'érosion. Il désigne le phénomène de transport
d’éléments solides plus ou moins grossiers. Le transport solide est un phénomène complexe,
dépendant d’une multitude de facteurs géologiques, géomorphologiques, météorologiques,
hydrologiques, mais également humains [5].

La dynamique des matériaux arrachés au sol et transportés par le réseau d'écoulement dépend
essentiellement de la vitesse d'écoulement et de la granulométrie.

II.3.2 Les types de transport solide

L'eau met en jeu trois types de mécanisme : le charriage et la suspension qui sont les
principaux types de transport solide et le troisième c’est la saltation.
La capacité de charriage est liée à la nature granulométrique des matériaux et varie dans le
temps et dans l'espace avec le débit liquide.
La répartition entre le charriage et la suspension dépend essentiellement de la dimension des
matériaux rapportés à la vitesse de l'eau et à la turbulence de l'écoulement.
En tout point d'une rivière, l'alimentation en débit solide est définie par les caractéristiques
hydrologiques de son bassin versant (Mokhtari, 2007).

29
Etude des apports liquides et solides à l’échelle événementielle Cas du bassin versant Mouilah

II.3.2 .1 Le transport solide par charriage

Le transport solide par charriage, représente la progression de sédiments grossiers (sables,


graviers, galets et blocs) de diamètre supérieur ou égale à 1 mm, qui se déplacent par roulement
ou glissement, au voisinage immédiat du fond du cours d’eau. Les particules en charriage
parcourent des distances relativement petites et discontinues dans le temps et dans l’espace.
Leur vitesse est inférieure à celle de l’écoulement.
Les mesures sur terrain du transport solide par charriage sont très onéreuses à cause des
perturbations de l’écoulement. L’évaluation de ce type de transport est difficile à mener en
l’absence de base de données. On se contente généralement d’études sur modèles réduit pour
déterminer la proportion du charriage par rapport à la suspension ou au transport total. Pour
quelque bassin versant le taux de charriage a été estime 12.5% de la suspension (Bouanani,
2004).
Dans les retenues Algérienne, les apports par charriage représentent entre 10 à15 %de la
charge solide en suspension (Remini, 2003).

II.3.2 .1 Le transport solide en suspension

Le transport solide en suspension représente le transport de sédiments fins (argiles, limons,


sables fins). Les particules sont maintenues en suspension sur toute la hauteur de la masse
liquide du cours d’eau, sous l’action des fluctuations turbulentes de l’écoulement. Les
sédiments se déplacent sur des grandes distances et le débit solide croît de l’amont vers l’aval.
Quelques valeurs indicatives, permettent de délimiter les deux modes de transport. Ces valeurs
utilisent le rapport entre vitesse de l’écoulement V sur le lit du cours d’eau, et la vitesse W de
chute des particules (Graf, 1971).

V/ W > 0.10 : début de transport par charriage.


V/W > 0.40 : début de transport en suspension

La concentration d’élément en suspension des Oueds Algériens dépasse souvent 100g/l pendant
les premières pluies d’automne. (Remini, 2003).

30
Etude des apports liquides et solides à l’échelle événementielle Cas du bassin versant Mouilah

II.3.2 .2 Le transport solide par saltation

Correspond à des matériaux assez fins pour que les interactions avec le fond ne soient pas
prépondérantes mais trop grossiers pour que les matériaux restent durablement dans
l’écoulement.
Dans les rivières, il s'agit essentiellement de sables .Dans le cas d'un bassin versant granitique,
ce type de transport qui est prépondérant. Or, sa quantification à partir des conditions
d'écoulement n'est pas accessible. Cette lacune n'est généralement pas pénalisante car les
interactions avec le lit sont très modérées, les sables se déposant, plutôt à la décrue, seulement
dans les zones d'eau morte. Par contre, ces matériaux se déposent massivement lorsque la
vitesse - et donc la turbulence - diminue, comme c'est le cas dans les retenues.
Le remplissage des retenues - et donc le bilan d'apport - est alors totalement dépendant de ces
apports de sables [6].

Charriage saltation suspension

Figure II 16: différents types de transport solide

II.3.3. Nature des apports solides

Le débit solide est largement déterminé par les conditions climatiques mais les facteurs tels que
le relief, la végétation, l’activité agricole et la géologie du site jouent également un rôle
important.

31
Etude des apports liquides et solides à l’échelle événementielle Cas du bassin versant Mouilah

Le calcul du débit solide constitue depuis longtemps une difficulté pour les ingénieurs
hydraulique, qui ont élaboré une panoplie de méthode et des formules pour faciliter son
évaluation (Graf 1971, Ylin 1972, Borgadi1974).Ces formules se rapportent généralement aux
paramètres : la pente du lit, la contrainte tangentielle, le débit liquide, la vitesse, le degré de
turbulence, la température de l’eau, la taille des particules et les caractéristiques du lit. Il
n’existe aucune formule universelle qui prend en compte tous ces paramètres. Néanmoins,
toutes les méthodes montrent que lorsque le débit en un point donné diminue, la force tractrice
de l’eau diminue, les matériaux solides se déposent et la configuration du lit devient moins
favorable à l’écoulement, ce qui tend à réduire encore plus la vitesse et la capacité de
transport. [7]

II.3.4. Capacité de transport d’un cours d’eau

Les sédiments qui atteignent le cours d’eau par l’intermédiaire du ruissellement sont transportés
par ce dernier s’il en est capable c’est-à-dire, la capacité de les transportés.

On appelle capacité de transport d’un cours d’eau sa possibilité optimum de transport de


sédiment ; cette possibilité est liée au débit liquide et à la vitesse du courant.

Si la capacité de transport est suffisante, tous les sédiments fournis par l’abrasion seront
transporté ; l’eau conservera un reliquat d’énergie qu’elle pourra employer au creusement du lit
et à l’érosion des berges

II.3.4 La capacité de transport est variable dans le temps et dans l’espace

- Dans le temps puisqu’elle est liée au débite liquide. Si une crue survient, la capacité de
transport du cours d’eau augmente et les alluvions déposées en période d’étiage vont être
reprises par la crue.

-Dans l’espace puisqu’elle est liée aux vitesses de courant. Le long du parcours d’un cours
d’eau, si par exemple, la vitesse est réduite par un changement de pente, la capacité de transport
va diminuer et les matériaux vont se déposer [8].

32
Etude des apports liquides et solides à l’échelle événementielle Cas du bassin versant Mouilah

II.3.5 Mesure de la concentration de la matière en suspension

Cette mesure est basée sur les valeurs instantanées des débits liquides (Ql), données en m 3/s,
mesurés au droit d’une station hydrométrique.
La charge de la matière en suspension est obtenue à partir d’échantillons d’eau prélevés sur les
rives de l’oued au moyen d’une bouteille de 50 cl.
La charge en suspension recueillie sur un papier filtre est pesée après séchage à l’étuve à
105°C pendant 24 heures. On détermine ensuite la charge correspondante à un litre d’eau
prélevé, ce qui établit la concentration, donnée en g/l. La fréquence des prélèvements effectués
dépend de la variation de la hauteur d’eau. En période de crue, chaque demi-heure, on prélève
un échantillon. En période normale on prélève une fois tous les deux jours.

Figure II. : Bouteille de prélèvement

II.3.6 Erosion et transport solide en Algérie

L’érosion hydrique reste un problème majeur en Algérie dont le principal facteur est le
ruissellement dont la répartition spatiale est contrôlée par celles des précipitations, des
caractéristiques géologiques et bio-physiographiques (topographie, couvert végétal,…).
L'érosion se manifeste principalement sur les sols en pente et constitue une des principales
causes de dégradation des sols dans les massifs montagneux en zones semi arides.
Elle s’est accélérée suite aux défrichements des forêts et maquis qui protégeaient les sols
sensibles.

33
Etude des apports liquides et solides à l’échelle événementielle Cas du bassin versant Mouilah

L’intensité de l'érosion hydrique varie d’une zone à l’autre. La partie Ouest du pays est la plus
érodée, où l'érosion touche 47 % de l’ensemble des terres; suivie du Centre (27%) et de l’Est
(26%).
L'érosion spécifique varie de 2000 et 4000 t/km2.an et le taux d’envasement est supérieur à 15
%. L'Algérie est, de ce fait l'un des pays les plus menacés dans le monde par l'érosion. (Achite
M. et Meddi. M. 2004)
Les bassins versant du tell Algérien dominés par un climat semi-aride sont caractérisés par une
pluviométrie saisonnière et interannuelle irrégulière, cette irrégularité a un impact direct sur
l’action érosive et notamment sur le transport solide en suspension, Ce dernier dépend de
plusieurs facteurs dont l’agressivité des averses, l’état du sol et la turbulence de l’écoulement.
Les crues de l’automne et du printemps sont responsables de l’essentiel du transport solide en
effet pendant l’été connu pour ses chaleurs intenses, le sol se dessèche, se fissure, se fragmente
et son couvert végétal réduit, ce qui permet aux premières averse de l’automne de laver le sol
de ces éléments fins détachés, pendant le printemps qui succède a la saison hivernale froide et
pluvieuse , les crues coïncident avec des versants satures et déblayes l’activité érosive dépend
alors des mouvements de masse et des sapement de berges qui se produisent dans les zones mal
protégées au bas des versants on assiste alors pendant ces crues une croissance rapide du
volume ruisselé et de turbidité. Ces périodes de crues de l’automne et de printemps représentent
une courte période de forte érosion qui dure entre 2 à 4 mois mais responsable de la majeur
partie du transport solide. Le reste de l’année est à érosion faible (Terfous, 1999).
Annuellement le comportement morphologique irrégulier des bassins versant Algériens
passerait d’une année à l’autre d’un régime méditerranéen à érosion élevée et à écoulement
abondant au régime de la zone tempérée caractérisée par un écoulement abondant et une
érosion faible ou encore au régime de la frange aride à érosion élevée et à faible écoulement
(Bourouba, 1998).

II.3.6 Conclusion

Les deux agents principaux de l’érosion hydrique sont les précipitations et le ruissellement
superficiel. Néanmoins d’autres facteurs liés au climat, à la morphologie du site, au couvert
végétal et l’état hydrique initial du sol influencent l’érosion du sol.
L’étude de l’érosion et du transport solide est basée sur la précision et la connaissance des
facteurs et les cause de ces phénomènes qui constituent une étape indispensable pour une mise
au point des techniques d’aménagement anti-érosives.

34
Etude des apports liquides et solides à l’échelle événementielle Cas du bassin versant Mouilah

Chapitre III
Bassin versant de l’oued Mouilah

35
Etude des apports liquides et solides à l’échelle événementielle Cas du bassin versant Mouilah

III.1.Introduction

Le bassin versant de l’oued Mouilah est situé dans la rive gauche de la haute Tafna. Il est
considéré comme l’un des bassins les plus importants dans le territoire algérien et appartient à
l’ensemble du bassin hydrographique de l’Oranie Chott Chergui selon la structuration des unités
hydrologiques en Algérie.

III.2.Position géographique

Le bassin versant de l’oued Mouilah est situé au Nord-Ouest de l’Algérie, il s’étend sur une
superficie de 2650 km2, pour un périmètre de 230 km. Affluent rive gauche de la Tafna, oued
Mouilah, s’écoule sur une longueur de 124 km. Il prend naissance dans la région d’El Abed, en
Algérie, à 1250m d’altitude, puis pénètre au Maroc et prend le nom d’oued Isly et suit un cours
intermittent. Il redevient permanent en Algérie aux environs de Maghnia sous l’appellation
d’oued Mouilah. I1 reçoit sur sa rive droite, Oued Ouardeffou avec ses affluents, Oued EL
Abbas, Oued Aouina et Oued Mehaguene et sur sa rive gauche Bouslit, Oued Ben Saria et
Oued El Aouedj.

Figure III.1 : Situation géographique de l’oued Mouilah (A. Terfous, A. Megnounif et A.


Bouanani,2001)

36
Etude des apports liquides et solides à l’échelle événementielle Cas du bassin versant Mouilah

III.3.Etude morphométrique
 La forme du bassin versant
La forme du bassin-versant peut avoir des conséquences hydrologiques importantes,
notamment sur la relation pluie-débit et l’évolution des écoulements et matières solides en
suspension en période de crue. Outre la nature de l’averse les caractéristiques morphologiques
du bassin conditionnent la forme des hydrogrammes observés à l’exutoire.
Les caractéristiques morphologiques du bassin versant de l’oued Mouilah sont résumées dans le
tableau ci-après :

Tableau III.1 : Caractéristiques générales du bassin versant de l’oued Mouilah (Bouanani),


2004)
A P L Kc Rectangle équivalent Ig Ip Hmin Hmoy Hmax
(Km2) (Km) (Km) Longueur Largeur (m/Km) (m) (m) (m)

(Km) (Km)
2650 230 124 1.25 81.63 32.46 0.011 1.16 285 746 1430

Avec :

P : Périmètre du bassin (km)


A : surface (km2)
L : longueur de Talweg (Km)
Hmin : altitude minimale (m)
Hmoy : altitude moyenne (m)
Hmax : altitude maximale (m)
Kc : coefficient de compacité exprime par :

√ √

La valeur de l’indice de compacité de Gravelius Kc (Tableau III.1), nous permet de classer ce


bassin parmi les bassins à forme moyennement allongé.
 Rectangle équivalent

37
Etude des apports liquides et solides à l’échelle événementielle Cas du bassin versant Mouilah

C’est une transformation géométrique qui consiste à la détermination de la longueur(L) et la


largueur (l) sont données par la relation qui suivent :

P = 2 (L + 1) =

Avec:
A= l .L
Pour notre bassin versant de mouilah, on trouve : l = 32.46 Km ; L= 81.63 Km.

III.4. Etude de relief


III.4.1. Hypsométrie
Le relief détermine en grande partie l'aptitude au ruissellement des terrains, l'infiltration,
l'évaporation et caractérise le comportement hydrologique d'un bassin. Partant de la répartition
par tranches d'altitudes (tableau III.2), la courbe hypsométrique est donnée dans (Fig. III.2)

Tableau III.2 : Répartition altimétrique du bassin versant de l’oued Mouilah(Bouanani, 2004)


Tranche d’altitude Ai Ai cumulée Ai % Ai cumulée % Altitude
(m) (Km2) (Km2) (%) cumulée

1430-1400 26.80 26 0.98 0.98 100


1400-1200 306 332 11.55 12.53 97.39
1200-1000 381 713 14.38 26.91 79.92
1000-800 375 1088 14.15 41.06 62.45
800-600 414.5 1502.2 15.64 56.7 44.98
600-400 904 22406.5 34.11 90.81 27.51
400-285 243.5 2650 9.19 100 10.01

38
Etude des apports liquides et solides à l’échelle événementielle Cas du bassin versant Mouilah

H5%
1400

1200
Altitude (m)
1000

800

600

400

200

0
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100
Surface (%)

Figure III.2 : Courbe hypsométrique du bassin de Mouilah

La forme de la courbe hypsométrique Figure (III.2), montre un état d’équilibre du bassin et


donc un potentiel érosif moyen. L’accentuation de la pente de la courbe vers les basses altitudes
indique que la partie aval du bassin est bien occupée par la plaine importante de Maghnia-
Angades. Vers les hautes altitudes, le relief accentué à l’amont du bassin est bien mis en
évidence par la forme de la courbe hypsométrique.

III.4.2. Les pentes


La pente renseigne sur la topographie du bassin. Elle est considérée comme une variable
indépendante. Elle donne une indication sur le temps de parcours du ruissellement direct et
influence sur le débit de pointe lors d’une averse. Selon Stewart (1974), la pente des bassins
versants est un paramètre clé dans le ruissellement.

II.4.2.1. La pente moyenne du bassin versant


La pente moyenne, Pmoy , s’exprime en fonction de la longueur L du rectangle équivalent et la
différence entre les hauteurs extrêmes ΔH.

Pmoy = =

= =14.06 m/km

39
Etude des apports liquides et solides à l’échelle événementielle Cas du bassin versant Mouilah

II.4.2.2. Indice de la pente globale Ig

L’indice de pente global, Ig, permet de déterminer l’importance du relief sur le bassin. Il est
définit comme étant le rapport entre la dénivellation (D) et la longueur (L) du rectangle.

Ig = (m/Km)

Avec :

D : Dénivelée = H5% - H95% (m)


L’altitude H5% correspond à l’altitude lue au point d’abscisse 5% de la surface totale du
bassin, sur la courbe hypsométrique
L’altitude H95% correspond à l’altitude lue au point d’abscisse 95% de la surface totale du
bassin, sur la courbe hypsométrique
La valeur de la pente globale pour le bassin versant mouilah est 0.011, soit 0.01<Ig<0.02 selon
la classification du relief par L’ORTOM (Tableau III.3), la valeur de l’indice du pente globale
du bassin versant de l’oued de Mouilah montre que le relief est modéré

Tableau III.3 : Classification du relief selon Ig par l’ORSTOM

Relief très faible Ig < 0.002m/km

Relief faible 0.002 < Ig < 0.005

Relief assez faible


0.005 < Ig < 0.01
Relief modéré
0.01 < Ig < 0.02
Relief assez fort
0.02 <Ig< 0.05
Relief fort 0.05 <Ig< 0.5
Relief très fort 0.5m/km <Ig

Les pentes sont en général très accentuées .Elles dépassent les 20%au niveau des zones
montagneuses des monts de Traras au nord-ouest et les monts de Tlemcen au sud. Entre ces

40
Etude des apports liquides et solides à l’échelle événementielle Cas du bassin versant Mouilah

zones à relief fort, le relief localisée de part et d’autre de l’oued Mouilah est plus au moins
aplatie avec des pentes plus douces entre 0 et 10%.Cette zone constitue la plaine de Maghnia
qui ne favorisant pas ou peu le transport de sédiment. En plus, la partie médiane du bassin soit
25 % de la surface totale du bassin à une pente inférieur à 5% pouvant constituer une zone de
dépôt des particules solides transportée par l’oued Mouilah (Hamlat.2007).

Figure III.3 : Carte de pente du bassin versant de l’oued Mouilah (ANRH)

III.5.Réseau hydrographie du bassin versant

Le réseau hydrographique se définit comme l'ensemble des cours d'eau naturels ou artificiels,
permanents ou temporaires, qui participent à l'écoulement, Le réseau hydrographique influence
.le régime hydrologique à travers la densité de drainage (Dd), le rapport de confluence (Rc) et
le rapport des longueurs (Rl).

41
Etude des apports liquides et solides à l’échelle événementielle Cas du bassin versant Mouilah

III.5.1. Densité de drainage

La densité de drainage est la longueur totale du réseau hydrographique par unité de surface du
bassin versant. Elle dépend de la géologie (structure et lithologie) des caractéristiques
topographiques du bassin, mais aussi parfois par les conditions climatiques et anthropiques.

La relation de la densité de drainage est donnée par la formule suivante :

Dd=∑

Avec :
Li : Longueur cumulée de tous les thalwegs du bassin (km),
A : Aire du bassin (km²)
La morphologie du système de drainage est conditionnée principalement par la nature des
formations qui constituent la lithologie du bassin du relief ainsi qu’au régime climatique

III.5.2. Rapport de confluence

Rc=

Avec :
Nn : Nombre de cours d’eau d’ordre n.
Si 1’on admet que pour un bassin parfaitement organisé Rc=2, notre bassin est malhiérarchisé
avec une Valeur Rc=3.88 supérieure à 2.

III.5.3. Rapport des longueurs

RL=

Avec :

Ln : longueur de cours d’eau d’ordre n


La valeur est de l’ordre 2.36 (bouanani 2004)

42
Etude des apports liquides et solides à l’échelle événementielle Cas du bassin versant Mouilah

Tableau III.4: Paramètres morphométriques de l’oued mouilah (bouanani 2004)

Dd (km/km²) Rc RL
0.16 3 .88 2.34

III.6-Sols et végétation

D’une manière générale, les sols dans ce bassin sont constitués par :
- les sols calcaires qui longent l’oued Mouilah et se prolongent au Nord-est des monts des
Traras et aux piémonts de Tlemcen. On y trouve généralement une végétation herbacée.
- Les sols calciques : caillouteux et peu profonds, ils se développent surtout le long de la vallée
d’oued Mouilah.
- Les sols alluviaux constitués principalement de sols calcaires lourds recouvrant les basses
terrasses et les lits des oueds. Ils sont localisés au Nord de la plaine de Maghnia.
- Les sols rouges à encroûtement : ces sols formés de marnes du Miocène, couvrent une grande
partie de la plaine de Maghnia où l’on rencontre une culture extensive irriguée.
La distribution du couvert végétal (Tableau II.10), montre que la moitié de la superficie
du bassin de l’oued Mouilah est constitué de terrains nus, localisés dans la partie ouest du
bassin.
Ces terrains susceptibles d’être transpercés par l’effet de pluies violentes, correspondent
à une zone plate à pente inférieure à 5%. L’autre partie du bassin se trouve suffisamment
couverte pour résister aux menaces érosives.

Tableau III.5 : Distribution du couvert végétal dans le bassin d’oued Mouilah (Bendimerad
2012)

Occupation des sols Surface (ha) % des surfaces

Cultures extensives 57 200 21,58


Couvert forestier dégradé 9 500 3,58
Couvert forestier normal 39 000 14,72
Arboriculture 1 200 0,45
Couvert mort (terres nus) 131 000 49,43
Prairies et terrains de pacage 27 100 10,23

43
Etude des apports liquides et solides à l’échelle événementielle Cas du bassin versant Mouilah

Figure. III.4 : Couvert végétal du bassin versant de l’Oued Mouilah (Ghenim et al ,2008)

III.7-Le climat

En Plus des facteurs morphologiques, géologiques et géographiques, les conditions climatiques


d’un bassin versant jouent un rôle capital dans le comportement hydrologique des cours d’eau.
Ce sont les précipitations, surtout liquides, qui constituent le facteur essentiel intervenant par :
- leur hauteur totale annuelle qui détermine l'abondance fluviale,
-leur répartition mensuelle et saisonnière qui influence directement les régimes
hydrologiques,
- leurs totaux journaliers et surtout les averses génératrices de crues.

44
Etude des apports liquides et solides à l’échelle événementielle Cas du bassin versant Mouilah

Ces différents aspects sont plus ou moins modifiés selon l'effet combiné d’autres paramètres
physiques et climatiques (températures et évapotranspiration).
Le bassin versant de l’Oued Mouilah se caractérise par un climat semi-aride. Les températures
annuelles varient entre 15,7 et 18,4°C (période 1977–1995). (Direction des ressources en eau).

Les précipitations sont relativement faibles et inégalement réparties au cours de l’année. La


moyenne interannuelle est de 297 mm (période 1977–1993).

III.8-Conclusion

Les paramètres morphométriques montrent que les sous bassins versants de l’oued Mouilah
présentent une forme assez allongée (kc=1.25). Le bassin est moyennement drainée Dd=0.16.
L’indice de pente moyenne est très fort, donc on assistera à un écoulement rapide.

45
Etude des apports liquides et solides à l’échelle événementielle Cas du bassin versant Mouilah

Chapitre IV
Etude hydro-climatique du bassin de
l’oued Mouilah

46
Etude des apports liquides et solides à l’échelle événementielle Cas du bassin versant Mouilah

IV.1. Introduction

Dans ce chapitre, on examine le bilan des apports liquides et matières solides en suspension au
niveau de la station hydrométrique de Maghnia qui contrôle le bassin de l’oued Mouilah.
L’étude est basée sur l’exploitation des données de mesures instantanées du débit liquide (Ql)
et de la concentration (C) des sédiments transportés en suspension par l’Oued Mouilah.

IV.2. Etude des pluies

Les données de mesure utilisées dans ce travail sont enregistrées au niveau de la station de
Maghnia (X=88,10 Y=176,75 Z=426,0 m). Suivant la nomenclature de l’ANRH, le code de la
station climatique de Maghnia est 160302. L’étude porte sur la série des pluies moyennes
mensuelles pour la station pluviométrique de Maghnia pour contrôler le bassin de l’oued
Mouilah. La série de mesure s’étale sur la période allant de septembre 1973 à août 2005.

IV.2.1 Pluviométrie annuelle

Les principales statistiques : moyenne, écart type et coefficient de la série des pluies annuelles
sont résumées dans le tableau ( IV.1).

Tableau IV.1 Paramètres de position des précipitations à la station de Maghnia

Paramètre Formule Valeur


̅ : Moyenne 303 mm
̅ ∑

Variance 7858.38
∑ ̅

Ecart type √ 90 mm

Coefficient de variation 0.3


̅

Le coefficient de variation Cv < 0,5, laisse fortement penser que l’ajustement suit une loi
normale ou une loi log normale. Le test du χ2 permettra de vérifier cette adéquation.

Pour l’ajustement à une loi de probabilité, il existe deux approches :

47
Etude des apports liquides et solides à l’échelle événementielle Cas du bassin versant Mouilah

IV.2.1.1. Approche graphique

L’ajustement graphique, montrent que la série pluviométrique de la station de l’oued Mouilah


s’ajuste bien à la loi normale ou log normale. La procédure d’ajustement à une loi de
probabilité consiste à :
 Classer la série des précipitations par ordre croissant.
 Calculer les fréquences empiriques F= (i-0.5)/N (i étant le rang et N la taille de
l’échantillon).
 Estimer les paramètres d’ajustement
 Calcul des probabilités théoriques, probabilité au non dépassement pour la loi considérée
 Représentation graphique pour une comparaison entre les probabilités empiriques et
théoriques.

IV.2.1.2.Approche par un test d’adéquation

Parmi les tests utilisés nous avons le test du Khi², le test de Kolmogorov. Nous pouvons aussi
utiliser des indicateurs comme les coefficients de variation, d'asymétrie ou d'aplatissement. Le
test de Khi² mesure l'écart qu'il y a entre les fréquences observées et les fréquences théoriques. Il
est donné par la statistique du χ2. Il est utilisé pour déterminer si une distribution théorique
comme la distribution normale, peut être ajustera une distribution empirique, c'est-à-dire une
distribution calculée à partir des données observées. Dans cette étude, nous appliquons les tests
graphiques, le test du χ2 et le teste de kolmogorov pour illustrer l’ajustement des données de
notre bassin versant à une loi de probabilité.

a) Loi normale ou Laplace-Gauss


La loi normale est définie par deux paramètres : la moyenne ̅ et l’écart type, s.
L’expression de la fonction de densité de probabilité de la loi normale est :

̅
( )

La probabilité au non dépassement est donnée par :
̅
( )

48
Etude des apports liquides et solides à l’échelle événementielle Cas du bassin versant Mouilah

100%

80%

60%

40% Fréquence empirique

20% Fréquence loi Normale

0%
0 100 200 300 400 500 600
Pluviométrie annuelle

Figure IV.1 : Ajustement graphique des précipitations annuelles à la loi de distribution


normale

D’après la figure ci-dessus on remarque que la normalité est plus ou moins adéquate.

 Application du test khi2

La qualité de l’ajustement est appréciée par le test du χ2 avec un risque d’erreur =5%.

Pour la loi normale, le nombre de paramètres estimés est 2, la moyenne et l’écart type. Donc le
degré de liberté est =ddl = k-r-1=k-3, k est le nombre de classes (à choisir).

Pour éviter des classes à effectif moins de 5, on choisit le nombre de classes k parmi les
entiers : r étant le nombre de paramètres estimés pour établir le degré de liberté.

Dans notre exemple, les possibilités de k sont {4, 5 ou 6}. Nous avons effectué le test pour k=6.
Ce qui donne des probabilités théoriques par classe de 1/6 et un effectif théorique np i= 5,5.

Les bornes des classes sont déduites en utilisant la loi normale inverse donnée par Microsoft
Excel de paramètres m= 303 et s=90. Exemple, pour la première classe, la borne a1 est solution
de l’équation Prob(X<a1)=1/6 donnée par Microsoft Excel. Les autres bornes sont déduites de
la même manière et sont solutions des équations Prob(X<ai)=i/6, i=1,6.

Une fois les classes identifiée, on trouve le nombre d’observation, ni, correspondant à chaque
classe.

49
Etude des apports liquides et solides à l’échelle événementielle Cas du bassin versant Mouilah

Dans ce qui suit, nous avons appliqué ce test pour vérifier l’adéquation des lois statistiques
utilisées.

Tableau IV.2 : Calcul de pour la loi normal.

Classe Ni npi

< 228,65 7 5,5 0,41


[228,65 ; 288,6[ 8 5,5 1,14
[288,6 ; 348,55[ 9 5,5 2,23
[348,55 ; 408,5[ 5 5,5 0,05
[408,5 ; 468,45[ 3 5,5 1,14
>468,45 1 5,5 3,68

∑ 8.64

Avec :
ni : effectifs observés
n * pi : effectifs calculés

k : nombre de classes
r : nombre de paramètres estimé

L’écart entre l’observé et le théorique par classe est donné par

La somme des écarts par classe est : ∑ 8.64

Pour un seuil d’erreur α de 5% et un ddl=3, la statistique (ou écart toléré par le test du χ2) est
donné par la table de Pearson,

Le χ2 calculé étant supérieur au χ2 Tabulé, le test du Khi deux ne permet pas un ajustement de
la série de précipitations à la loi normale, au risque d’erreur de 5%.

 Application du Test de Kolmogorov-Smirnov

Test de Kolmogorov-Smirnov est un test non paramétré, sa réalisation « sous Excel Microsoft
Office » passe par les étapes suivantes :
1ère étape : Ordonner la série (du plus petit au plus grand ou l’inverse)
2ème étape : A chaque valeur associer la probabilité fréquentielle Fi=(i-0.5)/N

50
Etude des apports liquides et solides à l’échelle événementielle Cas du bassin versant Mouilah

i est le rang de la valeur


N est l’effectif total de la série. Pour cette application N =38.
3ème étape : On calcul les probabilités théoriques (probabilités au nom dépassement). Dans
l’icône fonction, on choisit la fonction de répartition de la loi de probabilité utilisée.
4ème étape : On calcul l’erreur correspondante à chaque valeur de la variable étudiée.
5ème étape : On choisit un seuil de confiance (ou le risque d’erreur toléré). Exemple on choisit
le seuil de confiance de 95%, c’est-à-dire il y-a un risque d’erreur de 5% de rejeter à tore la loi
de probabilité ajustée à la série.
6ème étape : On compare l’erreur maximale à la valeur critique tabulée par Kolmogorov-
Smirnov.
7ème étape : On conclut au seuil de confiance 95% choisi au préalable.
Après avoir appliqué ces étapes, nous avons obtenu le résultat suivant :
L’écart maximale entre la fréquence observée et théorique est de 0.0768. Pour un risque
d’erreur =5%, la valeur maximale tolérée par la statistique de Kolmogorov donnée par la table
est de 0,2242.

b) Application de la loi log normale sur les précipitations annuelles

La loi Log-normale est définie par deux paramètres µ (l’espérance) et (la variance) , données
par les équations suivantes:

∑ et ∑

Le calcul des probabilités théoriques est effectué par Microsoft Excel par la fonction : « LOI
LOG NORMALE » de paramètre µ et

100%

80%

60%

40%
Fréquence empirique
20%
Fréquence Log-normale

0%
0 100 200 300 400 500 600
Pluviométrie annuelle

Figure IV.2 Ajustement des pluies annuelles par la loi log normale

51
Etude des apports liquides et solides à l’échelle événementielle Cas du bassin versant Mouilah

 Application du Test du χ2

Tableau IV. 3 : Test du , comparaison entre les effectifs observés et effectifs théoriques
issus de la loi Log-normale.

Classe ni Npi

<5,32 5 5,50 0,05


[5,32 ; 5,51[ 5 5,50 0,05
[5,51 ;570[ 8 5,50 1,14
[5,70 ;5,89[ 9 5,50 2,23
[5,89 ;6,08[ 2 5,50 2,23
>6,08 4 5,50 0,41
∑ 6.09

L’écart entre l’observé et le théorique est donné par

La somme des écarts est : χ2calculée= ∑ 6.09

- Pour la loi log-normale avec un seuil de d’erreur α de 5% (0,05) et un ddl=3(ddl = 6 - 2 – 1),


la table du χ2 de Pearson nous donne un χ2 Tabulé = 7.81 <6.09 donc l’ajustement des
précipitations par la loi log-normale est satisfaisant

 Test de Kolmogorov-Smirnov

L’écart maximale entre la fréquence observée et théorique est de 0,0652. Pour un risque
d’erreur =5%, la valeur maximale tolérée par la statistique de Kolmogorov donnée par la table
est de 0,2242.

c) Application de la loi de Gumbel sur les précipitations mensuelles maximales annuelles

La loi de Gumbel est définit par deux paramètres a et b, Les paramètres a et b peuvent être
déterminés par la méthode graphique ou bien par la méthode des moments.

 représentation graphique :
 Classer la série des précipitations par ordre croissant.
 Calculer fréquence expérimentale, F= (i-0.5)/N.
Avec :
I: rang

52
Etude des apports liquides et solides à l’échelle événementielle Cas du bassin versant Mouilah

N: taille de l’échantillon.
 On calcule la variable réduite « ou droite » de Gumbel
Ui = axi +b= - ln (-ln (f (xi)))
 Représentation graphique des fréquences empiriques par rapport à la droite théorique.
 Estimation des paramètres a et b par une corrélation simple en utilisant Microsoft Excel.
 Appréciation de la qualité d’ajustement par le graphe.

220
200 y = 29,566x + 74,869
180 R² = 0,9867
160
140
Pm max

120
100
80
60
40
20
0

yi

Figure IV.3 Ajustement des pluies mensuelles maximales par la loi Gumbel

L’ajustement graphique à la loi Gumbel est acceptable d’après (Fig. IV.3)

IV.2.2 Variation annuelle des précipitations (1973-2005)

600

500

400 y = -3,2797x + 357,38


Précipitations(mm)

302.7 mm
300

200

100

Années
Pluviométrie annuelle Pluviométrie moyenne de la période

Figure VI.4 : Variations interannuelles des précipitations à la station de Maghnia (1973-2005)

53
Etude des apports liquides et solides à l’échelle événementielle Cas du bassin versant Mouilah

Les variations interannuelles de précipitations (Fig. VI.4) mettent en évidence une période plus
ou moins sèche avec quelques années humides. La hauteur annuelle maximale est 528.4 mm,
observé en 1973/1974. La plus faible valeur, 168.7 mm, a été enregistrée en 1999/2000. La
moyenne interannuelle des précipitations est m=303 mm. De plus, on remarque une tendance à
la baisse de la pluviométrie avec une diminution annuelle moyenne de 3.3 mm/an, soit une
baisse relative d’une année à une autre de l’ordre de 1%.

IV.2.3 Variation mensuelle des précipitations (1973-2005)

Les précipitations moyennes mensuelles sont présentées dans le tableau VI.4

Tableau IV.4 : variation des moyennes mensuelles

Mois S O N D J F M A M J J A Année

P(mm) 13 23 38 34 32 43 44 38 26 6 2 4 303

P (%) 4.3 7.6 12.5 11.2 10.6 14.2 14.5 12.5 8.6 2.0 0.7 1.3 100

On constate que l’année hydrologique dans notre bassin se divise en trois saisons
pluviométriques:

 Une période sèche qui correspond au mois (juin, juillet et août), cette saison représente 3.96%
par rapport à l’apport annuel moyen en pluviométrie.
 La période relativement sèche, correspond au mois de septembre et octobre qui contribuent à
hauteur de 11.88% ;
 Une période humide qui s’étale du mois de novembre jusqu’à Mai, et qui en moyenne cumule
84.15% de la pluviométrie annuelle.

54
Etude des apports liquides et solides à l’échelle événementielle Cas du bassin versant Mouilah

Répartition des apports pluviométrique de l'année


hydrologique
4%
12%

Période sèche

Période relativement sèche


84%
Période humide

Figure IV.5: Différentes périodes de l’année hydrologique

50
43,1 43,9
45
38,2 38,8
40
34,2
précipitation (mm)

35 31,6
30 26,4
25 22,9

20
15 13,2

10 6,3
2,5 3,9
5
0
S O N D J F M A M J JT A
mois

Figure IV.6 : Histogramme des précipitations moyennes mensuelles à la station de Maghnia


(1973-2005)

Les mois les plus pluvieux sont par ordre d’abondance pluviométrique mars, février, avril et
décembre avec des contributions respectives de 14.5, 14.2, 12.5 et 12.5 %. Les mois secs sont
juillet et août (0.66, 1.32%).

55
Etude des apports liquides et solides à l’échelle événementielle Cas du bassin versant Mouilah

120 108,9 109,1

100

80 74,3

Pmoy men 60

40

20 12,7

0
Automne Hiver Printemps L'été
Saisons

Figure IV.7 : Répartition saisonnière des précipitations à la station de Maghnia (1973-2005)

Les précipitations saisonnières ont été calculées à partir des données mensuelles. Les
précipitations d’automne sont la somme des moyennes mensuelles des mois de septembre,
octobre et novembre. Les précipitations en hiver la somme des moyennes mensuelles des
précipitations des mois de décembre, janvier et février. Les précipitations du printemps la
somme des moyennes mensuelles des précipitations des mois de mars, avril et mai. Les
précipitations d’été la somme des moyennes mensuelles des précipitations des mois de juin,
juillet et août dont on trouve que les saisons les plus pluvieuses sont l’hiver et le printemps
avec une valeur maximale de 109.1 mm.(Figure VI.7).

VI.3. Etude des débits

Pour contrôler les flux d’eau et sédiments associés, l’étude est basée sur les données
hydrométriques fournies par l’Agence Nationale des Ressources en Hydrauliques (ANRH)
(www.anrh.com). Les données fournies dans un fichier sous format Excel, contient les
informations suivantes : la date (année, mois, jour heure et minute), le débit liquide (en m3s-1),
et la concentration (en gL-1).
La série des données hydrométriques représentant Oued Mouilah couvrent la période de 16 ans
hydrologiques (septembre1977- août 1993) et représentent 3468 enregistrements instantanés.

56
Etude des apports liquides et solides à l’échelle événementielle Cas du bassin versant Mouilah

IV.3.1 Variation annuelle des débits (1977-1993)

La variation des débits moyens annuels (ou module annuel) est rapporté sur l’histogramme (fig.
VI.8). Le graphe montre que l’année hydrologique 1986 a reçu le plus grand débit, 54,4 m3/s.
Le débit le plus faible, 1.35m3/s, est observé durant l’année 1982.

Qlmoy=f(Années)
60

50

40
Qlmoy

30

20

10

Années

Figure IV.8 : Débits moyens annuels de l’oued Mouilah

Pour une analyse globale de la tendance des débits annuels et pour repérer s’il y a un
changement dans le comportement d’un paramètre sous l’influence d’un autre paramètre, nous
avons choisi d’utiliser la méthode des doubles cumuls.
La méthode des doubles cumuls a été initiée par MERRIAM (1937). Elle est souvent utilisée
pour vérifier l’homogénéité des données chronologiques et déceler les changements dans le
comportement de phénomènes hydro-climatiques. Cette méthode consiste à tracer la courbe de
valeurs cumulées en fonction des années, ou bien pour une même période le cumul de valeurs
d’une variable en fonction du cumul de l’autre variable (SEARCY et HARDISON, 1960). Dans
les deux cas, la courbe obtenue est une ligne droite dont la pente représente la constante de
proportionnalité. Une rupture de pente indique un changement de cette proportionnalité
(KALRA et KUMAR, 1989; WIGBOUT, 1973; ZAHO et al.,2004). La cassure de pente ainsi
que l’angle formé par les deux droites indiquent la date et le degré du changement dans le
comportement du phénomène. Dans le cas de deux variables, la relation montre le degré
d’influence du changement de comportement d’un phénomène sur l’autre.

57
Etude des apports liquides et solides à l’échelle événementielle Cas du bassin versant Mouilah

1400 Ql moy cumul=f(années) 5000 Qs moy cumul =f(Années)


1200 y = 144,96x - 287549 4500
R² = 0,9922 4000
1000
3500
800 3000
2500 y = 315,6x - 624154
600
2000 R² = 0,9518
400 y = 35,776x - 70751 1500
y = 66,592x - 131450
R² = 0,9797 1000 R² = 0,6592
200
500
0 0

a b

FigureVI.9 :Simple cumul des débits liquides et débits solides en fonction des années (1977-
1993)

D’après la figure (VI.9), on remarque une cassure apparante dans la figure(a) pendant l’année
hydrologique (1985-1986), et par conséquent on observe un saut très important de débit solide
moyen pendant la même année avec un taut de changement de 374%, se qui signifie une
production sédimentaire très importante figure (b).

5000 Ql moy cum=f(Qsmoycum)


4500
4000
3500
Qsmoy annuel

3000
2500
2000
1500
1000
500
0
0 500 1000 1500
Qlmoy annuel

Figure IV.10 Evolution du cumul des débits liquides moyens en fonction du cumul des débits
solides moyens

58
Etude des apports liquides et solides à l’échelle événementielle Cas du bassin versant Mouilah

IV.3.2. Variation des débits extrêmes saisonniers

Dans ce paragraphe, on s’intéresse à la répartition interannuelle du débit maximal saisonnier


durant la période d’étude

2000 Automne 250


1800 Hiver
1600 200
1400
1200 150

Ql (m3/s)
Ql (m3/s)

1000
800 100
600
400 50
200
0 0

Années Années

250 90
Printemp 80
Eté
200 70
60
150
50
Ql (m3/s)

Ql (m3/s)

40
100
30
50 20
10
0 0

Années Années

Figure VI.11 : Répartition interannuelle du débit maximal saisonnier

Nous constatons que les plus forts débits se manifestent à tout moment de l’année. Durant
l’automne le débit maximal peut être très important jusqu’à 1800 m3/s. Durant l’hiver et le
printemps le débit maximal est faible à modéré pour avoisiner les 200 m3/s. Durant l’été le
débit maximal ne dépasse pas les 90 m3/s.

59
Etude des apports liquides et solides à l’échelle événementielle Cas du bassin versant Mouilah

IV.3.3 Corrélation entre débits solides en suspension et débits liquides

Qs=f(Ql)
1000000 y = 0,4241x1,7088
R² = 0,8115
100000
10000
1000
100
Qs (Kg/s)

10
1
0,1
0,01
0,001
0,0001
0,001 0,010 0,100 1,000 10,000 100,000 1000,000 10000,000
Ql (m3/s)

Figure VI.12 : Evolution des débits solides en fonction des débits liquide instantanés

Le graphe présenté dans la figure (IV.12) indique qu’il existe une corrélation acceptable entre
ces deux grandeurs, cette corrélation signifie la dynamique sédimentaire de l’oued Mouilah
.ceci peut s’expliquer par l’effectivité de la relation puissance.

Cmoy=f(années)
30

25

20

15
Cmoy

10

Années

Figure IV.13 : .Evolution de la concentration moyenne

60
Etude des apports liquides et solides à l’échelle événementielle Cas du bassin versant Mouilah

D’après la (figure IV.13) on peut distinguer deux périodes consécutives

- La première entre 1977 et 1984 dont on remarque une production de sédiment plus ou
moins faible avec une moyenne de 3.4g/l et dont la valeur maximale est de 15.4g/l
enregistré en 1979.
- La deuxième entre 1985 et 1990 dont on remarque une production active avec une
moyenne de 15.2mg/l et deux sommets remarquables de valeur ≈ 27.4 g/l enregistrés en
1986 et 1989.

900 Qlmax cumulé =f(Cmax cumulée)


800
700
Cmax cumulées

600
500
400
300
200
100
0
0 1000 2000 3000 4000 5000
Qlmax cumulés

Figure IV.14 : Evolution de la concentration maximale en fonction du débit maximal

Dans cette figure, nous avons utilisé la méthode des doubles cumules pour mieux cerner
l’évolution de la concentration maximale annuelles en fonction du débit de pointe enregistré
durant l’année hydrologique.
Nous observons une relation de corrélation directe entre les deux variables avec une
augmentation remarquable du débit entre 1985 et 1986.

61
Etude des apports liquides et solides à l’échelle événementielle Cas du bassin versant Mouilah

IV.4. Etude des apports

Pour mieux comprendre l’importance et l’état du transport solide en suspension dans la région
d’étude, on opte pour l’estimation des apports liquides et solides et étudier leur évolution
temporelle et surtout pendant les événements de crue.

Entre deux mesures consécutives (Qi ; Ci) et (Qi+1 ; Ci+1), l’apport liquide est évalué suivant les
formules :

Ali,i+1 : Apports liquides ( Hm3) est donné par : Ali,i+1= 0.5×(QLi+QLi+1)×(ti+1- ti)×86400

Asi,i+1 : Apport solide (MT) est donné par : Asi,i+1= 0.5×(Qsi+1+Qsi)×(ti+1- ti)×86400

Avec t: Temps (s) et en kg/s.

L’apport relatif à une période T est la somme des apports Alii+1 (respectivement ASii+1),
correspondant à la période considérée.

La dégradation spécifique ASS relative à une période est l’apport solide de la période considérée
divisée par la superficie du bassin versant : ASS= AS/A

Le calcul des débits liquide ou solide se rapportant à une période annuelle, saisonnière ou
mensuelle passe d’abord par le calcul des apports en eau ou en sédiments de la période
considérée. Le débit liquide (respectivement solide) est l’apport en eau en m 3 (respectivement
l’apport solide en kg) divisé par le temps en seconde de la période considérée.

62
Etude des apports liquides et solides à l’échelle événementielle Cas du bassin versant Mouilah

Tableau IV.5 Calcul annuel des des apports liquides (Al), solides (As) et les dégradations
spécifiques (Ass) au niveau du bassin de Mouilah

Al As Ass Qmoy QS Cmoy Qlmax Qsmax


Année
(Hm3) (103T) (103T/km2/an) (m3/s) (kg/s) (g/l) (m3/s) (Kg/s)

1977/78 51,2 167,9 0,063 1,625 5,3 3,28 86,1 2897,9

1978/79 33,5 14,6 0,006 1,062 0,46 0,44 9,2 108,4

1979/80 112,7 1737,7 0,656 3,574 55,1 15,4 604,4 22393,8

1980/81 78,6 42,6 0,016 2,492 1,35 0,54 219 184,8

1981/82 51,7 188 0,071 1,639 5,96 3,64 37,76 1622,17

1982/83 36 29,1 0,011 1,141 0,9 0,808 9,16 38,6763

1983/84 31,2 45,4 0,017 0,989 1,44 1,46 32 164,48

1984/85 18,6 26,9 0,010 0,589 0,852 1,446 13,26 129,88

1985/86 15,7 94,6 0,036 0,497 3,001 6,032 22,8 671,17

1986/87 92,8 2541,4 0,959 2,943 80,6 27,4 1880 104434

1987/88 22,2 409,5 0,155 0,705 12,9 18,43 124 6586,88

1988/89 49,7 546,2 0,206 1,575 17,319 10,9 230 8100,6

1989/90 72,6 1991,1 0,751 2,303 63,137 27,4 236,5 15354,5

1990/91 55,9 867,2 0,327 1,774 27,5 15,500 600 10019,85

1991/92 117,3 1360,5 0,513 3,719 43,14 11,6 178,3 13197,7

1992/93 14,5 61,9 0,023 0,460 1,96 4,27 16,8 634,7

Le tableau (IV.5) Représente le calcul annuel des apports liquides (Al), solides (As) et les
dégradations spécifiques (Ass) au niveau du bassin de Mouilah relatives à la période de mesure.
L’analyse de ces données permet de déduire que pour le bassin Mouilah les dégradations
spécifiques annuelles varient de 6 t et 960 tonnes/km2/an.

Les variations interannuelles des apports liquides et solides sont présentées dans (Fig. IV.16).
On remarque une évolution irrégulière de l’apport liquide entre les années 1977 et 1990 avec

63
Etude des apports liquides et solides à l’échelle événementielle Cas du bassin versant Mouilah

des valeurs plus ou moins faible comprises entre 1.16 et 11.33 Hm3 suivit d’une augmentation
énorme atteint 62.6 Hm3 enregistrée en 1991.

D’après le graphe des apports solide on constate que l’oued Mouilah apporte les plus grandes
quantités des sédiments au cours des années 1989 et 1991 avec les valeurs respectives 539.64 et
993.08 10 3 T.

Cette irrégularité peut être due à la nature des précipitations qui son caractérisées par
l’irrégularité et le caractère torrentiel ainsi les autre facteurs qui favorisent les écoulements
superficiel (couverture végétal dégradée, perméabilité de sol, l’érosion).

IV.4.1. Apports liquides et solides annuels

140 3000
120 2500
100
2000
Al (Hm^3)

As (103T)

80
1500
60
1000
40
20 500

0 0
1975 1980 1985 1990 1995 1975 1980 1985 1990 1995
Années Années

Figure VI.15 : Evolution des apports solides et liquides

Dans (Fig. IV.15) sont superposés les apports annuels liquide et solide. On comparant les deux
courbes, on remarque que la production des sédiments à nettement augmentée à partir de
l’année 1986. En effet avant 1986, la courbe des apports solide au-dessous de la courbe des
apports solides est passée au-dessus après cette date.

64
Etude des apports liquides et solides à l’échelle événementielle Cas du bassin versant Mouilah

140 3000

120 2500

100 2000

As(kg/s)
Al(Hm3)

80 1500

60 1000

40 500

20 0

0 -500

Al (Hm^3) As (10^3 T)

Figure IV.16 : Variation de l’apport annuel liquides et solides à la station de Mouilah

IV.4 .1 .Apports liquides et solides saisonniers

Pendant les 16 années hydrologiques étudiées, les apports liquides de l’automne sont les plus
élevés (19.4 Hm3) (Fig. IV.16), suivi par ceux de printemps puis d’hiver avec des moyennes
respectives de (15.5 Hm3) et (11.2 Hm3). Les écoulements de la saison d’été sont les moins
importants avec une moyenne de (4.7 Hm3).

On observe que la quantité la plus importante des sédiments pendant notre période d’étude est
apportée en automne avec une moyenne de (248.6 103T), suivi par ceux de printemps puis
d’été avec des moyennes respectives de (138.6 103T) et (37.4 103T). Les apports d’hiver sont
les moins importants avec une moyenne de (20.2 103T).

65
Etude des apports liquides et solides à l’échelle événementielle Cas du bassin versant Mouilah

Al=f(Saisons)

19,4
20
18 15,5
16
Al moyens (Hm3)

14
11,2
12
10
8
4,7
6
4
2
0
Automne Hiver Printemps Eté
les saisons

Figure VI.17 : Evolution des apports liquides moyens saisonniers

250 As=f(saisons)

200
T)
3
As moyens (10

150

100

50

0
Automne Hiver Printemps Eté
Saisons

Figure IV.18 : Evolution des apports solides moyens saisonniers

66
Etude des apports liquides et solides à l’échelle événementielle Cas du bassin versant Mouilah

IV.5. Etude des crues :

Les crues prises en considération sont celles qui se manifestent par une variation notable du
débit liquide (supérieur au module moyen annuel), nous avons détecté 106 crues sur notre
période d’étude (16ans) (Annexe I), dont le nombre moyen de crue est de 6 crues/an.

Dans le tableau (IV.6), nous avons effectué les différents calculs par événement dont on
observe que le plus grand nombre des crues s’exécutent en 1989-1990 (14 crues).
Les crues enregistrées pendant la période d’étude apportent entre 0.1 et 70.9 Hm3et un apport
solide entre 0.02 et 2359.8 103 T dont la plus courte crue a duré 6 h, et la plus longue 3264
heure, soit 132 jours. La crue la plus importante est celle enregistrée au cours de l’année
hydrologique (1986-1987) avec un débit de 1880 m3/s, ce dernier portait 2,69 milles de tonnes
de sédiments. La crue a plus faible production est celle enregistrée pendant l’année
hydrologique 1992-1993 avec un débit de 0.5 m /s portait un apport de 0.1 103 T.
3

La figure ci-après montre la date d’arrivée de la 1ère crue d’automne. En ordonnées sont
représentés le nombre de jours à partir du 1erseptembre avant l’arrivée de la 1ère crue.

160
Temps d'arrivée de la première

140

120

100

80
crue

60
y = -3,6118x + 7198,5
40

20

0
1976 1978 1980 1982 1984 1986 1988 1990 1992 1994
Année

Figure IV.19. Evolution du temps d’arrivée de la première crue

Le graphe représenté dans la figure IV.19 désigne une tendance décroissante, dont on remarque
qu’en passant d’une année à l’autre le temps d’arrivée de la première crue diminue de presque 4
jours.

67
Etude des apports liquides et solides à l’échelle événementielle Cas du bassin versant Mouilah

La répartition des crues par saison est représentée dans le tableau suivant :

Tableau IV.6 calculs effectuée par saisons


Année saison nombre Al As Cmoy Qlmax Qs max C max
de crue Hm3 103T g/l m3/s Kg/s g/l
1977 Automne 3 22,5 164,7 7,37 86,1 2897,9 40,2
Hiver 1 12,5 2,5 0,2 1,9 2,46 2,01
Printemps 1 8,97 0,46 0,05 4,97 0,5222 0,15
Eté 0 7,3 0,15 0,021 0,9 0,038 0,04
1978 Automne 1 8,7 0,31 0,036 2,2 0,65212 0,3
Hiver 1 10,4 12,4 1,19 9,2 108,5 35,8
Printemps 2 9 11,2 1,26 9,2 108,5 35,8
Eté 0 7,4 0,4 0,056 1,055 0,17 0,15
1979 Automne 6 72,2 1582,3 21,9 604,4 22393,8 72,3
Hiver 2 15,6 30,4 1,95 60,25 1080,9 22,99
Printemps 2 18,12 124,08 6,85 110,1 2298,8 17,05
Eté 0 6,8 0,9 0,136 0,93 0,32 0,3
1980 Automne 1 6,4 3,4 0,523 7,04 38,02 5,69
Hiver 3 52,8 33,8 0,64 219 184,8 3,2
Printemps 1 13,3 1,1 0,079 4,21 0,512 0,3
Eté 1 6,1 4,5 0,737 12,85 28,35 2,69
1981 Automne 0 16,9 3,4 0,20 1,75 6,03 3,2
Hiver 2 9,4 0,3 0,036 2,86 0,1 0,06
Printemps 3 8,1 2,4 0,30 4,95 3,84 2,06
Eté 2 17,3 181,8 10,5 37,76 1622,2 48,18
1982 Automne 2 12,4 24,8 1,99 9,16 38,68 6,8
Hiver 3 10,9 1,2 0,11 1,75 0,32 0,23
Printemps 1 7,4 1,8 0,25 1,45 0,7 0,45
Eté 0 5,3 1,3 0,24 0,88 0,65 0,64
1983 Automne 1 5 1,4 0,29 1 0,64 0,815
Hiver 4 10,1 19,3 1,91 32 164,48 6,53
Printemps 3 12,2 23,9 1,96 25,6 119,26 6,755
Eté 1 3,9 0,8 0,217 1,282 0,37 0,53
1984 Automne 1 4,6 6,8 1,47 3,250 48,69 13,3
Hiver 1 3,9 1,3 0,3 1,372 1,43 0,99
Printemps 3 8,9 18,6 2,1 13,260 129,88 16,27
Eté 0 1,2 0,2 0,14 0,390 0,06 0,35
1985 Automne 3 3,9 49,8 12,9 9,440 671,2 83,87
Hiver 1 7,7 34,7 4,49 14,1 250,13 17,04
Printemps 2 3,7 9,9 2,7 22,8 400,05 19,59
Eté 0 0,4 0,2 0,51 0,104 0,208 1,65
1986 Automne 5 79,1 25,25 31,9 1880 104434 58,15
Hiver 1 8,3 6,5 0,77 6,750 40,77 5,2
Printemps 0 3,2 1,1 0,35 0,812 0,715 0,88
Eté 1 2,2 8,8 4,05 11,64 337,59 42,1

68
Etude des apports liquides et solides à l’échelle événementielle Cas du bassin versant Mouilah

1987 Automne 2 7,9 251,9 31,9 124 6586,88 75,95


Hiver 2 6,9 42,8 6,23 55,02 975,06 19,17
Printemps 1 4 53,3 13,46 65,14 1354,9 21,05
Eté 1 3,5 61,5 17,58 31,3 851,36 28,03
1988 Automne 2 14 39 2,8 61,5 314,13 23,82
Hiver 0 3,9 0,6 0,153 0,822 0,282 0,44
Printemps 3 31,3 503,3 16,072 230 8100,6 52,05
Eté 1 0,5 3,3 6,219 1,116 31,9 28,10
1989 Automne 6 17,5 393,5 22,4 78,05 3545,7 57,6
Hiver 2 14,3 75,2 5,2 131,5 1643,75 13,9
Printemps 5 32,4 1251 38,64 236,5 15354,5 74,8
Eté 1 8,4 271,3 32,42 83,12 5246,5 68,06
1990 Automne 3 5,2 115,3 22,35 23,18 1895,2 80,4
Hiver 1 6,6 57,2 8,68 68 2181,12 34,78
Printemps / / / / / / /
Eté / / / / / / /
1991 Automne 2 30,5 1279,8 41,89 178,3 13197,76 71,78
Hiver 0 1,9 0,1 0,072 0,492 0,089 0,21
Printemps 4 81 54,8 0,677 119,5 777,2 18,4
Eté 1 3,9 25,8 6,66 8,45 181,8 38,88
1992 Automne 1 3,4 35,6 0,096 16,8 634,7 38,2
Hiver 5 3,8 4,5 1,19 9,31 55,8 5,8
Printemps 2 6,3 21,7 3,46 14,08 211,2 16,02
Eté 0 1 0,1 0,106 0,362 0,048 0,32

D’après l’analyse du tableau au cours des 16 années étudiées on trouve que :


 l’apport liquide moyen saisonnier le plus élevé se place en automne (19.4 Hm3) portait un
apport solide moyen saisonnier de 248.6.10 3 T par rapport aux autres saisons :
Printemps (16.5 Hm3/ 138 .6 10 3 T), Hiver (11.2 Hm3/ 20.2 10 3 T), l’été (5 Hm3/ 37.4 10 3 T).
 La majorité des crues s’accumulent en automne et printemps avec des pourcentages respectifs
36%, 30%, la figure ci-après montre la répartition en pourcentage des crues pendant chaque
saison.

69
Etude des apports liquides et solides à l’échelle événementielle Cas du bassin versant Mouilah

40 36%
35
30%

Nombre de crues moy


30 26%
25
20
15
8%
10
5
0
Automne Hiver Printemps Eté
saisons

Figure IV.20 : Nombre de crues en fonction des saisons.

IV.5.1 Evolution de la concentration des sédiments en suspension et des débits liquides


durant les crues (courbes hystérésis)

Nous présentons, dans cette note, les graphes des relations Concentrations des sédiments en
suspension – débits liquides pour les plus importantes crues au niveau d’oued Mouilah relative
à la période 1977/93. Nous essayons en même temps de caractériser et de classer ces différentes
relations pour une meilleure compréhension du phénomène.

Cette étude est basée sur les travaux de G.P. Williams, 1989. Selon cet auteur, les relations
entre concentration des sédiments en suspension C et les débits liquides Ql pour un événement
hydrologique tel que les crues, peuvent être étudiées qualitativement par l’analyse des courbes
des concentrations et des débits liquides en fonction du temps. A cet effet, l’auteur propose une
classification de ces relations basées sur le rapport C/Ql durant les phases de montée de crue et
de décrue.

Bien que ce n’est pas toujours évident, vu le manque et l’imprécision des données, nous allons
présenter, dans ce qui suit, les graphes des relations C-Ql pour les plus importantes crues au
niveau du bassin étudié.

70
Etude des apports liquides et solides à l’échelle événementielle Cas du bassin versant Mouilah

Tableau IV.7 Différents types de classe d’hystérésis G.P. Williams, 1989


Classe Modèle Critère C/Ql Références
courbe simple (single (C/Ql)r≈ (C/Ql)f les pentes Wood (1977)
line) ligne droite des deux sections montée et
Courbe, la pente croît décrue sont égales les
I quand Ql augmente pentes des deux sections
Courbe, pente décroît montée et décrue sont
quand Q augmente inégales les pentes des deux
sections montée et décrue
sont inégales
Boucle dans le sens des (C/Ql)r> (C/Ql)f pour Paustian et
II aiguilles d’une montre toutes les valeurs de Ql Beschta (1979)
(Clockwiseloop).
Boucle dans le sens (C/Ql)r< (C/Ql)f pour Axelson (1967)
contraire des aiguilles toutes les valeurs de Ql
III d’une montre
(Counterclockwiseloop)
simple plus une boucle (C/Ql)r ≈ (C/Ql)f pour une -
(single line plus a loop) partie des valeurs de Ql
IV (C/Ql)r >< (C/Ql)f pour
une autre partie des valeurs
de Ql
Linéaire Forme en huit . (C/Ql)r> (C/Ql)f pour une Arnborg et al.
(figure eight) partie des valeurs de Ql (1967)
(C/Ql)r < (C/Ql)f pour
l’autre partie des valeurs de
V Ql (C/Ql)r = ( C/Ql) de la
courbe de montée de crue
pour des débits données ;
(C/Ql)f = ( C/Ql) de la
courbe de décrue .

(C/Ql)r = ( C/Ql) de la courbe de montée de crue pour des débits données ; (C/Ql)f = ( C/Ql) de
la courbe de décrue .

71
Etude des apports liquides et solides à l’échelle événementielle Cas du bassin versant Mouilah

Figure IV.21 : Modèles des relations concentration débit liquide (Williams,G.P., 1989)

IV.5.2. Application au bassin de l’oued Mouilah :

Parmi les 106 crues sélectionnées pendant les 16 années étudiées, nous avons choisi de figurer
les plus importants évènements en courbes hystérésis (AnnexeII). On remarque la présence de
crues dont la forme est complexe et qui ne sont pas pris en considération par la classification de
Williams (1989). Dans cette étude, les formes complexes font parties de la classe numéro VI.

Tableau IV. 8 Classement des hystérésis (1977-1993)

classes I II III IV- V figure VI


courbe clockwise Counter- Linéaire en huit Forme
simple clockwise simple plus complexe
une boucle
Nombre 5 19 26 8 32 25
de crues

72
Etude des apports liquides et solides à l’échelle événementielle Cas du bassin versant Mouilah

IV.5.3 Analyse des hystérises :


Les courbes au (Annexe II), montrent que l’évolution des concentrations en fonction des débits
liquides dans l’oued Mouilah pendant les crues suit principalement deux modèles :
- La forme en huit se présente aussi bien pour les crues d’automne. Cela peut s’expliquer par la
disponibilité des sédiments produits par des crues précédentes.
- Le modèle " counterclockwise loop " : les courbes en boucle dans le sens contraire des
aiguilles d’une montre se présente pour les crues survenues en automne après une saison
généralement sans pluie et où le sol est dénudé et fragilisé. L’érosion est active dès les
premières pluies qui, même si elles sont d’un faible apport liquide, peuvent donner des
concentrations importantes en sédiments en suspension.

Les « counterclockwise loop» résultent de l’une des trois causes suivantes :


- Une des causes possible, est le temps de parcourt de l’onde de crue et du flux des
sédiments, particulièrement en raison de la distance entre la source de la crue et la station de
jaugeage (Heidel, 1956). Les variations des débits tendent à suivre les vitesses de l’onde
de crue. Cette vitesse est généralement plus rapide que la vitesse moyenne d’écoulement
(Williams G.P., 1989).
- La deuxième cause rapportée des boucles dans le sens contraire des aiguilles d’une
montre est l’érodabilité importante du sol en même temps que de l’érosion prolongée pendant
la crue (Kung et Chiang, 1977).
- La troisième cause est la variabilité de la distribution saisonnière des pluies et de la
production des sédiments dans le bassin.

73
Etude des apports liquides et solides à l’échelle événementielle Cas du bassin versant Mouilah

Conclusion Générale

L’objectif de ce travail de recherche est l’étude hydrologique, climatique et la modélisation de


transport solide en suspension dans le sous bassin versant de l’oued Mouilah (Nord Ouest
Algérien). L’analyse procédée sur certains paramètres est détaillée comme suit:
Les paramètres morphométriques montrent que le bassin versant de l’oued Mouilah présentent
une forme assez allongée (Kc= 1.25). Le bassin est moyennement drainé Dd=0.16. L’indice de
pente moyenne est très fort, donc on assistera à un écoulement rapide.
La relation liant les débits liquides aux débits solides en suspension pour le bassin du
Mouilah est de type puissance de forme générale (Qs = a.Qlb) indique qu’il existe une
corrélation acceptable entre ces deux grandeurs, cette corrélation signifie la dynamique
sédimentaire de l’oued Mouilah.
Les résultats obtenus montrent que le transport des matières solides en suspension se fait
principalement durant les épisodes de crues. En effet, sur un apport liquide annuel de 53.38
Hm3 déduit d’un apport solide moyen annuel de 632.8 Kg/ s. Avec des dégradations
spécifiques annuelles varient entre 6 et 960 milles de tonnes/km2/an. Soit une moyenne de
240 tonnes/km2/an.
Les courbes C-Ql obtenues, montrent que l’évolution des concentrations en fonction des débits
liquides dans l’oued Mouilah pendant les crues suit principalement deux modèles :
- La forme en huit se présente aussi bien pour les crues d’automne. Cela peut s’expliquer par la
disponibilité des sédiments produits par des crues précédentes.
- Le modèle " counterclockwise loop " : les courbes en boucle dans le sens contraire des
aiguilles d’une montre se présente pour les crues survenues en automne après une saison
généralement sans pluie et où le sol est dénudé et fragilisé. L’érosion est active dès les
premières pluies qui, même si elles sont d’un faible apport liquide, peuvent donner des
concentrations importantes en sédiments en suspension.

74
Etude des apports liquides et solides à l’échelle événementielle Cas du bassin versant Mouilah

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77
Etude des apports liquides et solides à l’échelle événementielle Cas du bassin versant Mouilah

Annexe I : calculs effectuée par événements

Nbr Cmoy
Al As module Module Ql max Qs max Durée
Année de Date max
Hm3 103T Al As m3/s Kg/s jrs
crues (g/l)
début Fin
Crue 1 13/9 15/9 1,1 23,7 6,04 134,1 40,2 36,38 1440,65 2,04

début Fin
Crue 2 15/9 13/10 4,5 6,3 1,86 2,6 9,4 3,7 24,45 28

1977 début Fin


Crue 3 15/10 4/12 18,2 135,2 4,25 31,56 35,86 86,1 2897,9 49,6

début Fin
Crue 4 12/4 0,9 0,05 3,3 0,19 0,13 4,97 0,52 3
15/4
début Fin
Crue 1 19/11 29/11 2,9 0,2 3,32 0,2 0,3 2,21 0,65 10

début Fin
Crue 2 14/2 25/2 1,9 10,9 1,96 11,5 35,8 5,59 108,45 11
1978
début Fin
Crue 3 27/2 9/3 2,2 1,3 2,49 1,4 2,7 9,2 11,45 10

début Fin
Crue 4 12/4 16/4 0,6 1,2 1,6 3,3 0,44 1,165 0,44 4

début Fin
Crue 1 14/9 15/9 2,7 36,2 26,7 352,4 14,8 46,1 633,5 1,2

début Fin
Crue 2 18/10 23/10 57,2 1491,1 126,7 3300,3 72,3 604,4 22393,8 5,23

début Fin
Crue 3 27/10 0,7 3 8,3 35,4 6,6 16,4 117,2 1
28/10
début Fin
Crue 4 29/10 0,5 1,1 4,3 9,9 3,6 5,3 19,4 1,3
28/10
début Fin
Crue 5 17/11 2,6 45 24,2 416,4 20,05 50,8 844,2 1,25
1979 16/11
début Fin
Crue 6 20/11 1,5 2,1 7 9,7 2,8 13,4 18,8 2,5
17/11
début Fin
Crue 7 21/12 0,1 0,1 6,2 4,4 2 5,4 2,04 0,25
21/12
Crue 8 début Fin
20/02 01/03 9,1 29,1 10,5 33,7 23 60,25 1080,9 10

début Fin
Crue 9 4/3/ 07/03 10,6 122,6 40,9 472,9 17,05 110,1 2298,9 3

début Fin
Crue 1 0,5 2 5,1 19,43 5,7 7,04 38,02 1,19
26/09 27/09
début Fin
1980 Crue 2 28/12 43 29,5 35,8 24,6 1,016 219 184,8 13,9
11/01
début Fin
Crue 3 1,2 0,1 3,5 0,2 0,08 2,86 0,25 4
13/01 17/01

78
Etude des apports liquides et solides à l’échelle événementielle Cas du bassin versant Mouilah

début Fin
Crue 4 25/02 3,4 3,3 3 3 3,2 5,7 16,3 13
12/02
début Fin
Crue 5 20/04 4,2 0,2 3 0,13 0,07 4,2 0,34 16
06/05
début Fin
Crue 6 30/06 2 3,7 5,8 10,7 2,7 12,85 28,35 4
26/06
début Fin
Crue 1 15/01 1,3 0,1 2,6 0,11 0,05 2,9 0,1 6
21/01
début Fin
Crue 2 23/02 26/02 0,5 0,02 1,9 0,08 0,05 1,9 0,08 3

début Fin
Crue 3 02/04 0,5 0,04 1,7 0,15 0,12 2,16 0,26 3,2
30/03
début Fin
1981 Crue 4 24/04 30/04 2,1 0,5 4,1 1,03 0,78 4,95 3,84 6

début Fin
Crue 5 06/05 14/05 1,6 1,1 2,4 1,6 2,06 2,3 0,18 8

début Fin
Crue 6 02/06 22/06 12 172,6 7 99,9 48,2 37,8 1622,2 20

début Fin
Crue 7 30/08 31/08 1 6,5 11,05 72,9 7,8 17,5 142,7 1,028

début Fin
Crue 1 14/10/ 24/11 6,2 9,6 1,8 2,7 5,706 6,25 37,4 41

début Fin
Crue 2 29/01 8,4 1 1,5 0,18 0,37 1,75 0,4 64
26/11
début Fin
1982 Crue 3 08/02 0,6 0,1 1,8 0,15 0,09 1,3 0,14 4
12/02
début Fin
Crue 4 16/02 20/02 0,6 0,1 1,8 0,28 0,23 1,3 0,3 4

début Fin
Crue 5 26/03 0,8 0,2 1,6 0,45 0,35 1,45 0,7 6
20/03
début Fin
Crue 1 01/10 0,4 0,1 1,09 0,2 0,21 1 0,18 4
05/10
début Fin
Crue 2 11/12 3,6 12,4 6,02 20,5 6,53 32 164,5 7
18/12
début Fin
Crue 3 20/12 24/12 0,5 1,1 1,5 3,07 2,65 1,6 5,7 4,021

début Fin
1983
Crue 4 03/01 1 4,3 4,9 20,8 6,13 7,8 44,3 2,375
05/01
début Fin
Crue 5 23/02 26/02 0,6 0,2 2,23 0,64 0,33 2,7 1,035 3

début Fin
Crue 6 21/3/ 01/04 3,6 13,9 3,8 14,6 6,76 17,45 119,3 11

début Fin
Crue 7 5,1 8,8 3,66 6,3 3,25 25,6 72,7 16
29/04 15/05

79
Etude des apports liquides et solides à l’échelle événementielle Cas du bassin versant Mouilah

début Fin
Crue 8 22/05 0,4 0,2 1,4 0,6 0,5 1,54 0,8 3
19/05
début Fin
Crue 9 28/05 09/06 1 0,2 0,98 0,19 0,3 1,3 0,37 12

début Fin
Crue 1 15/11 1,5 6,2 1,7 7,16 13,3 3,25 48,7 10
5/11
début Fin
Crue 2 05/01 01/02 1,7 0,8 0,72 0,34 0,99 1,37 1,43 27

début Fin
1984 Crue 3 03/04 09/04 0,5 0,1 0,96 0,25 0,32 1,37 0,26 6

début Fin
Crue 4 19/05 6,1 12,3 3,2 6,5 13,06 13,26 129,88 21,986
27/04
début Fin
Crue 5 23/05 0,6 5,6 1,8 16,2 16,28 3,6 59,3 4
27/05
début Fin
Crue 1 25/09 30/09 1 41,6 2,21 96,2 83,9 9,4 671,17 5

début Fin
Crue 2 19/10 0,5 1,3 0,92 2,5 3 1,89 4,55 6
25/10
1985
début Fin
Crue 3 25/03 11,9 50,4 1,01 4,3 22,06 22,8 400,05 136
09/11
début Fin
Crue 4 02/04 05/04 0,2 0,04 0,6 0,16 0,3 0,67 0,20 3

début Fin
Crue 1 11/09 0,5 5,3 3,28 33,5 13,76 11,36 148,1 1,817
13/09
début Fin
Crue 2 2,7 90,2 17,6 582,8 39,8 48,88 1950,3 1,792
03/10 05/10
début Fin
Crue 3 11/10 1,9 29,9 7,7 123,77 41,2 28,9 1301,3 2,792
08/10
début Fin
Crue 4 15/10 2,6 38,2 7,5 110,7 21,2 38,1 797,05 3,990
1986 11/10
début Fin
Crue 5 15/11 21/11 69,6 2359,8 141,05 4784,7 58,15 1880 104434 5,708

début Fin
Crue 6 18/02 2,3 5 4,5 9,6 5,2 6,75 40,8 6
24/02
début Fin
Crue 7 14/07 0,3 6,6 6,25 142,7 42,1 11,6 337,6 0,538
15/07
début Fin
Crue 1 13/10 5,7 243,9 6,6 282,3 75,95 124 6586,9 10
03/10
début Fin
Crue 2 23/11 0,6 1,7 0,915 2,85 6,5 1,69 12,3 7,021
30/11
1987
début Fin
Crue 3 31/12 3,6 41,9 6,9 80,9 19,2 55,02 975,06 6
06/01
début Fin
Crue 4 10/02 0,3 0,1 1,12 0,3 0,44 1,9 0,98 3,007
07/02

80
Etude des apports liquides et solides à l’échelle événementielle Cas du bassin versant Mouilah

début Fin
Crue 5 05/05 09/05 3,3 53,2 9,95 162,3 21,05 65,1 1354,9 3,792

début Fin
Crue 6 07/06 2,5 61,4 8,97 219,2 28,03 31,3 851,36 3,240
10/06
début Fin
Crue 1 11/11 14/11 2,1 23,4 8,03 91,6 19,17 23,2 314,13 2,958

début Fin
Crue 2 23/11 11,2 12,2 18,5 20,2 6,76 61,5 95,4 7
30/11
début Fin
Crue 3 18/03 25/03 17,6 133,7 29,16 221,4 32,75 230 8100,6 6,993
1988
début Fin
Crue 4 09/04 11,8 364,2 19,46 602,3 52,05 86,35 4499,7 7
02/04
début Fin
Crue 5 30/04 1,3 5,2 3,1 11,9 16,05 13,1 23,6 5
25/04
début Fin
Crue 6 24/07 0,1 1,8 1,02 19,5 28,1 1,12 31,92 1,069
23/07
début Fin
Crue 1 04/09 07/09 4,2 101,5 16,4 394,2 53,1 78,05 2672,4 2,979

début Fin
Crue 2 22/09 2,2 33,4 5,14 77,3 36,7 12,85 481,4 5
17/09
début Fin
Crue 3 27/09 1,1 31 5,9 162,2 57,6 9 600,5 2,208
25/09
début Fin
Crue 4 18/10 4,8 187,2 14,03 544,4 51,5 73,9 3545,7 3,979
22/10
début Fin
Crue 5 19/11 1,1 18,9 6,2 106,9 17,6 11,9 209,6 2,042
17/11
début Fin
Crue 6 27/11 2,5 19,3 7,3 55,9 8,3 14,56 104,5 4
23/11/
début Fin
Crue 7 31/12 06/01 9,2 63,1 17,8 121,8 12,8 131,5 1643,75 6

1989 début Fin


Crue 8 18/01 2,6 11,3 3,8 16,3 13,9 8,3 68,3 8,007
10/01
début Fin
Crue 9 03/03 06/03 1 18,8 3,96 72,5 29,4 23,04 447,9 3

début Fin
Crue
31/03 03/04 0,7 1,1 2,6 4,05 1,8 4,4 8,04 3
10

Crue début Fin


2,8 6,9 10,07 24,8 4,16 41,9 133,7 3,226
11 10/04 13/04

début Fin
Crue
04/05 3,4 83,8 9,5 232,6 38,2 60,2 2276,6 4,167
12 30/04

début Fin
Crue
10/05 21,4 1137,4 41,1 2181,45 74,9 236,5 15354,5 6,035
13 16/05

Crue début Fin 5,7 270,2 16,5 781,9 68,06 83,1 5246,5 4

81
Etude des apports liquides et solides à l’échelle événementielle Cas du bassin versant Mouilah

14 04/06 08/06

début Fin
Crue 1 1,3 91,3 12,06 818 80,4 23,2 1895,2 1,292
15/09 16/09
début Fin
Crue 2 18/09 19/09 0,5 12,1 5,35 134,3 38,7 6,4 249,7 1,042

début Fin
Crue 3 08/11 09/11 0,2 6,6 3,09 83,6 45,5 8,96 364,7 0,917

début Fin
Crue 4 19/02 2,4 52,7 13,28 292,5 34,8 68 2181,1 2,083
21/02
1990
début Fin
Crue 5 01/03 03/03 1,1 6,5 6,5 38,6 19,8 11,9 300,6 1,958

début Fin
10019,8
Crue 6 13/03 33,3 686,2 101,8 2094,6 50,56 600 3,792
17/03 5

Crue 7 début Fin


29/03 1,4 0,5 3,3 1,2 1,3 4,05 0,064 5
24/03

début Fin
Crue 1 5/009 13/09 10,3 128 14,9 184,7 20,9 60,04 1203,02 8,021

début Fin
Crue 2 16/10 18,8 1145,3 43,5 2651,3 71,8 178,3 13197,8 5
21/10
début Fin
Crue 3 04/03 07/03 1,7 0,4 6,5 1,6 0,27 11,6 3,1 3

début Fin
1991 Crue 4 01/04 2,7 2,3 6,3 5,4 1,17 10,14 9,5 5
27/03
début Fin
Crue 5 05/04 01/05 70,9 7,2 31,5 3,2 17,7 119,5 25,7 26

début Fin
Crue 6 03/05 11/05 5 43 7,3 62,3 14,7 52,8 777,2 8

début Fin
Crue 7 03/08 05/08 0,7 15,3 4,3 92,4 24,4 8,45 181,8 1,917

début Fin
Crue 1 07/11 14/11 1,7 35,4 2,78 58,6 38,25 16,8 634,7 7

début Fin
Crue 2 16/12 20/12 0,2 0,2 0,65 0,6 1,4 0,5 0,9 4

début Fin
Crue 3 19/01 1,1 0,7 0,6 0,37 1,3 0,6 0,77 23
27/12
début Fin
1992 Crue 4 28/01 31/01 0,2 0,3 0,9 0,97 1,18 0,6 0,5 3

début Fin
Crue 5 04/02 11/02 0,4 0,1 0,62 0,2 0,47 0,5 0,3 7

début Fin
Crue 6 27/02 30/03 2,3 4,6 0,87 1,7 5,9 9,3 55,9 31

début Fin
Crue 7 17/05 3,4 19,1 1,7 9,6 16,02 14,08 211,2 22,993
24/04

82
Etude des apports liquides et solides à l’échelle événementielle Cas du bassin versant Mouilah

Annexe II : Courbes des hystérises

50 Crue n°1/1977 50 Crue n°3/1977


40 40
30 30
C

C
20 20
10 10
0 0
0 20 40 0 50 100
Ql Ql

50 4 Crue n°3/1979
Crue n°2/1979
40
3
30
20 2
C

10
1
0
0 2 4 6 0
-10
Ql 0 2 4 6 8 10
-1 Ql

20 100 Crue n°2/1979


Crue n°1/1979
15 80

60
10
C

40
5
20
0
0 20 40 60 0
Ql 0 200 400 600 800
Ql

83
Etude des apports liquides et solides à l’échelle événementielle Cas du bassin versant Mouilah

25 Crue n°5/1979 30 Crue n°8/1980


25
20
20
15 15

C
C

10 10
5
5
0
0 0 50 100
0 20 40 60
Ql
Ql

1,20 Crue n°2/1980 3,50 Crue n°6/1981


1,00 3,00
2,50
0,80
2,00
0,60 C
C

1,50
0,40 1,00
0,20 0,50

0,00 0,00
0 100 200 300 0 5 10 15
Ql Ql

60 Crue n°6/1982 9
8
Crue n°7/1982
50
7
40 6
5
C

30
C

4
3
20
2
10 1
0
0
0,0 5,0 10,0 15,0 20,0
0 20 40 60
Ql Ql

84
Etude des apports liquides et solides à l’échelle événementielle Cas du bassin versant Mouilah

10 Crue n°1/1982 8 Crue n°2/1983


7
8
6
6 5
4

C
4
C

3
2 2
1
0
0
0 2 4 6 8
-2 0 10 20 30 40
Ql Ql

7 Crue n°4/1984 8 Crue n°6/1984


6 7
5 6
4 5
C

4
3 C
3
2
2
1 1
0 0
0 5 10 0 5 10 15 20
Ql Ql

4,50 Crue n°7/1984 16,00 Crue n°1/1984


4,00 14,00
3,50 12,00
3,00 10,00
2,50 8,00
C
C

2,00 6,00
1,50 4,00
1,00 2,00
0,50 0,00
0,00 0,000 1,000 2,000 3,000 4,000
0 10 20 30
Ql Ql

85
Etude des apports liquides et solides à l’échelle événementielle Cas du bassin versant Mouilah

18 Crue n°4/1985 18 Crue n°5/1985


16 16
14 14
12 12
10 10
C

8 8

C
6 6
4 4
2 2
0 0
0 5 10 15 -2 0,0 1,0 2,0 3,0 4,0
Ql Ql

100 Crue n°1/1985 30 Crue n°3/1985


80 25
20
60
C

15
C

40
10
20 5
0 0
0 5 10 15 -10 0 10 20 30
-5
Ql Ql

45 Crue n°2/1986 50 Crue n°3/1986


40
35 40
30 30
25
C

20
C

20
15 10
10
5 0
0 0 10 20 30 40
-10
0 20 40 60 Ql
Ql

86
Etude des apports liquides et solides à l’échelle événementielle Cas du bassin versant Mouilah

Crue n°4/1986 70 Crue n°5/1986


25
60
20 50
40
15
30
C

C
10
20
5 10

0 0
0 20 40 60 -10 0 500 1000 1500 2000 2500
Ql Ql

50 Crue n°3/1986 Crue n°1/1986


16
40 14
12
30
10
20
C

8
C

6
10
4
0 2
0 10 20 30 40 0
-10
Ql -2 0 5 10 15
Ql

35 Crue n°6/1988 30 Crue n°31987


30 25
25
20
20
C

15
C

15
10 10
5 5
0 0
0 10 20 30 40 0 20 40 60
Ql Ql

87
Etude des apports liquides et solides à l’échelle événementielle Cas du bassin versant Mouilah

Crue n°13/1990 16 Crue n°7/1989


80 14
70 12
60 10
50 8

C
40
C

6
30
4
20
2
10
0
0
0 50 100 150
0 100 200 300
Ql Ql

18 Crue n°5/1992 90 Crue n°2/1991


16 80
14 70
12 60
10 C 50
C

8 40
6 30
4 20
2 10
0 0
-50 0 50 100 150 -10 40 90 140 190
Ql Ql

50 Crue n°1/1992 18 Crue n°7/1993


16
40 14
12
30
10
C

8
C

20
6
10 4
0 2
0 5 10 15 20 0
-2 0 5 10 15
Ql
Ql

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Etude des apports liquides et solides à l’échelle événementielle Cas du bassin versant Mouilah

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