Dissertation L'intervention de L'etat Est-Elle Nécessaire Dans Une Économie de Marché 2014

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CorrigéCorrige de la Dissertation 

: l’intervention de l’Etat est-elle nécessaire dans une économie de


marché

Introduction :

Accroche :

Depuis le mercantilisme, la question du rôle de l'Etat dans l'économie fait l'objet de rudes controverses
entre d'un côté, un courant d'essence libéral qui fait plutôt confiance au marché et à l'initiative privée et
de l'autre, un courant interventionniste qui sollicite l'action publique pour pallier les insuffisances du
marché ;

Définitions :

Ainsi, l'interventionnisme est une politique préconisant l'intervention des pouvoirs publics dans la vie
économique d'un pays.
L'intervention de l'Etat ne se pose que dans le cadre d'une économie de marché qu’est un système
économique qui  consiste à prendre les décisions (concernant la production, le prix des produits, la
qualité...) en fonction de l'offre et la demande dans le cadre d'un marché libre.
Intérêt de sujet/PROBLEMATIQUE/ANNONCE DU PLAN :
❖ La théorie libérale, fondée sur le dogme du marché autorégulateur, considère que l'Etat doit se
cantonnecantonnerrcantonne à ses fonctions régaliennes d'administration, de justice et de défense.
De leur côté, les différentes écoles néo-classiques considèrent qu'il incombe à l'Etat de corriger les
imperfections de la régulation par le marché. Cette vision a été depuis remise en cause, notamment
au vu des événements des dernières décennies.  D’où la question, est il nécessaire que l’Etat
intervient dans une économie de marché ?
Pour tenter d’y répondre, nous verrons dans un premier temps que l’intervention de l’État est une
nécessité puis nous montrerons cependant que l'Etatcependant l’Etat peut être néfaste à l’économie de
marché.
Développement

I. L’intervention de l’Etat est nécessaire dans une économie de marché

1. Il revient à l’Etat de combler les carences du marché

L’intervention de l’État peut se révéler utile pour pallier les insuffisances du marché à plusieurs
niveaux.

Ainsi tout d’abord, selon l’économiste britannique Arthur Cecil PIGOU, c’est à l’État de gérer les
externalités, une externalité étant un acte de consommation ou de production commis par un agent qui
agit de façon positive ou négative sur l’utilité d’un autre agent, sans que cette interaction ne transite pas le
mécanisme des prix c’est-à-dire par le marché.
Il y a sous-optimalité (Pigou), car les effets positifs, non payés par les bénéficiaires, ne rémunèrent pas le
producteur et n'incitent pas à accroître la production ; inversement, les effets négatifs, non payés par le
producteur, n'incitent pas à baisser la production ;
- l'Etat doit donc intervenir pour encourager les activités dont les effets sont positifs, et décourager
les activités dont les effets sont négatifs par divers moyens (faire payer des amendes aux pollueurs,
imposer des normes, aider les
victimes, créer un marché des droits à la pollution, etc.).
L’État est également indispensable pour s’occuper des biens collectifs purs, c’est-à-dire des
infrastructures.
En effet, il existe des biens indispensables à la société comme les routes ou les phares par exemple,
mais qui ne peuvent pas être pris en charge par un seul individu car la dépense serait trop importante. Dès
lors, il appartient à l’État, à travers les impôts, de financer ses biens.
Par ailleurs, l’État intervient aussi dans le domaine des monopoles naturels. En effet dans certains
domaines une seule entreprise est plus rentable que plusieurs.
Si l’État intervient en tant que suppléant du marché, il s’avère aussi être un instrument efficace de
reprise économique.
2. En situation de sous-emploi, la relance de l’économie nécessite l’intervention de la puissance publique

Selon KEYNES, la seule façon de sortir du sous-emploi est de relancer la demande. En effet, selon lui,
tout part de la demande effective et non pas de l’offre.
Ainsi, pour KEYNES, la demande effective est la demande anticipée par les entrepreneurs pour leur
per mettre de mettre en œuvre un certain niveau de production et donc d’emploi. Seulement pour que les
entreprises embauchent, il faut que les perspectives de ventes soient bonnes, c’est-à-dire que la demande
soit importante. Or, celle-ci est faible en situation de sous-emploi en raison d’une faiblesse des revenus.
Dès lors, il appartient à l’État de la stimuler en injectant de la monnaie dans l’économie, c’est ce que l’on
appelle le principe du multiplicateur. En effet, celui-ci décrit les mécanismes en chaîne à l’issue desquels
une injection de revenus dans l’économie par un investissement autonome de l’État, a provoqué une
augmentation de la production supérieure à l’investissement initial. Cette relance se fait donc à travers le
budget. Ici l’État peut aller jusqu’au déficit budgétaire qui sera résorbé ultérieurement car les recettes vont
augmenter.
Par ailleurs, plus la propension à consommer est forte et plus l'effet multiplicateur sera efficace ; dès
lors il faut augmenter les bas salaires car leurs détenteurs ont une plus forte propension à consommer. En
effet, ceux qui ont un revenu élevé consacrent une part de leur revenu à la consommation moins
importante que ceux qui ont un faible revenu. C'est ce que KEYNES appelle la loi psychologique
fondamentale, la consommation augmente avec le revenu mais à un niveau rythme, c'est-à-dire que la
propension marginale à consommer est positive mais elle serait décroissante.
Ensuite, KEYNES explique que l'épargne a un rôle néfaste pour l'économie car c'est une fuite. Les
effets du multiplicateur sont de moins en moins efficaces car tous les revenus distribués ne sont pas
réinjectés dans le circuit économique puisqu'une partie est épargnée. Il ne faut pas omettre qu'en
économie ouverte, une partie des revenus sert à payer les importations et qu'ainsi le multiplicateur est
moins efficace.
Par son investissement autonome, l'État va donc distribuer des revenus qui permettent d'augmenter
le pouvoir d'achat des consommateurs, les entreprises face à l'augmentation de la demande devront
produire plus et donc embaucheront. Pour KEYNES, cela est possible car l'offre est infiniment élastique
jusqu'à la situation de plein-emploi des facteurs de production. En effet, celle-ci peut augmenter car tous
les facteurs de production ne sont pas utilisés. Selon cet auteur, il existe une demande globale de plein-
emploi et c'est ce niveau que l'économie doit atteindre.
II. les effets néfastes de l’intervention de l’Etat dans une économie de marché

1. l’Etat perturbe l’équilibre naturel du marché

L'idée de la primauté du marché dans l'économie a surtout été défendue par HAYEK, pour qui, seul le
marché permet la réalisation des intérêts individuels et de la civilisation. HAYEK voit le capitalisme comme
un "ordre spontané" qui se régule tout seul par l'intermédiaire du système de prix. Ainsi, pour HAYEK, les
prix et notamment les salaires doivent être totalement flexibles. Selon lui, les syndicats sont la cause du
chômage car ils empêchent un juste équilibrage des salaires.
HAYEK explique que l'État ne doit intervenir que pour assurer le fonctionnement dit spontané du
marché et la liberté des individus. Selon lui, seule la soumission au marché permet la liberté et la
satisfaction maximale des individus. Pour cet auteur, ce n'est pas l'insuffisance de la demande qui est la
cause du sous-emploi, mais l'injection trop importante de monnaie de la part des autorités monétaires
(donc l'État). En effet, une injection de monnaie dans l'économie ne permet pas de résorber le chômage, au
contraire, elle entraîne des disparités suffit dans la répartition de la production entre les différents secteurs
(notamment entre ceux qui produisent des biens de consommation et ceux qui produisent des biens
d'équipement) et elle peut aggraver le chômage en précipitant les crises. Les politiques keynésiennes
peuvent atteindre une situation contraire à l'objectif initial. Par ailleurs, HAYEK explique la situation de
stagflation que l'on connaîtra dans l'économie, à savoir une forte inflation et un chômage élevé et il
explique que la crise peut être évitée s'il y a un long détour de production pour les biens d'équipement.
Mais surtout FRIEDMAN expliquera que l'inflation est toujours et partout un phénomène d'origine
monétaire. Dès lors, il explique que les politiques keynésiennes génèrent de l'inflation et que la
responsabilité en revient à l'État. Il préconise donc de fixer un taux de croissance de la masse monétaire et
qu'il faut le caler sur le taux de croissance naturel. Ce taux devra être fixé indépendamment des
gouvernements, par des autorités indépendantes, il proposera, pour cela, de laisser cette fonction aux
banques centrales mais de les rendre indépendantes du pouvoir politique. 
Par ailleurs, certains économistes se sont opposés à KEYNES sur le rôle central qu'il accorde à la
demande. En effet les théoriciens de l'offre, notamment Arthur LAFFER, reprennent la loi de SAY et
expliquent que tout part de l'offre. Il faut la stimuler pour stimuler l'activité économique. Les objectifs sont
de baisser les taux d'intérêt et d'augmenter la profitabilité des entreprises par une politique favorable à
l'épargne et en créant son esprit d'entreprise. Ainsi, les "supply-siders" n'expliquent pas la crise par une
insuffisance de la demande mais par une stagnation de la production. C'est là qu'intervient la thèse de
LAFFER selon laquelle un taux d'imposition trop élevé décourage les individus à travailler et entraîne donc
un ralentissement de l'activité économique. Il faut donc diminuer les impôts, notamment les impôts
progressifs car ils touchent les personnes aux revenus les plus élevés qui épargnent le plus et donc
dynamisent l'économie. Cette thèse sera mise en œuvre par Ronald REAGAN en 1978 dans le cadre de la
proposition 13 qui aboutira à une réduction de 57 % des impôts fonciers dans l'État de Californie.
2. L’Etat ne réagit pas toujours dans l’intérêt et le bien être de la société

Cette idée fondamentale a été défendue par "l'école des choix publics" qui montre que les
gouvernants n'agissent pas toujours dans l'intérêt des citoyens, mais souvent dans leur propre intérêt. Il y a
plusieurs explications qui sont données, nous allons les passer en revue.
Ainsi la théorie des cycles politico-économiques explique qu'à l'approche des élections la nature des
politiques économiques change. Ainsi, avant les élections, il y a en général une augmentation des dépenses
publiques pour relancer l'activité économique. Les gouvernants, par l'augmentation des dépenses, pensent
favoriser leur réélection, en postulant que le climat économique et social sont des facteurs déterminant
pour le résultat des élections.

Conclusion

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