Résumé Les Avantages Offerts Par L'etat Aux Invesstisseurs Étrangéres

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Climat d’investissement et attractivité de l’IDE : le cadre conceptuel

Le climat d’investissement

La Banque Mondiale29 définit le climat d’investissement comme l’ensemble des facteurs locaux influençant les
opportunités et les incitations qui permettent aux entreprises d’investir de façon rentable, de créer des emplois et
de développer leurs activités. Selon cette institution financière internationale, le climat d’investissement inclut les
quatre dimensions suivantes :

(i) la stabilité et la sécurité ;


(ii) la réglementation et la fiscalité ;
(iii) les finances et l’infrastructure ;
(iv) et enfin la main-d’œuvre et le marché du travail.

En termes simples, le climat d’investissement peut être compris comme étant l’ensemble des facteurs politiques,
juridiques, économiques et sociaux qui poussent un investisseur à décider de s’installer dans une région ou dans un
pays donné pour faire ses affaires. Ces facteurs sont multiples, qu’il s’agisse de la stabilité politique, de la stabilité
macroéconomique, de coût de la main d’œuvre, de régime fiscal, de qualité des services bancaires et autres
intermédiaires financiers, de coût de l’énergie et de la disponibilité de ressources énergétiques, etc.

 Climat de l’investissement et attractivité du Maroc pour l’IDE

1- Les composantes du climat de l’investissement au Maroc

Depuis le début des années 1980, dans le but d’améliorer son climat d’investissement, de développer son
attractivité pour l’IDE et d’assurer sa forte intégration dans l’économie mondiale, le Maroc a introduit des réformes
multiples et variées. De telles réformes peuvent être classées en trois grandes catégories : les réformes à caractère
économique, les réformes à caractère juridique et celles à caractère institutionnel.

1. Les composantes à caractère économique

A- Code Général des Impôts et réduction de la pression fiscale

L’Etat a consacré l’aboutissement du processus progressif d’élaboration du ‘‘Code Général des Impôts’’. En effet,
des mesures avantageuses ont été prévues au niveau de l’IS, l’IR, la TVA, et des droits d’enregistrement, pour
l’entreprise privée tant étrangère que nationale.

Au niveau de l’IS, le taux d’imposition a été rabaissé à 30%. Et en ce qui concerne l’IR, le seuil d’exonération à été
porté à 28 000 DH, en 2009, à 30 000 DH en 2010 et les taux d’imposition ont été revus à la baisse (le taux maximal
est passé de 42% à 38%).

Avec la mise en place d’un système fiscal simple, clair, stable et qui tient compte de son niveau chez les pays
concurrents, les investissements privés, et surtout étrangers ont commencé à s’intéresser à la destination Maroc en
tant que lieu d’implantation.

B- Le financement

L’accès aux sources de financement et les conditions de cet accès ont un impact indéniable sur l’investissement. On
a vécu la levée de l’encadrement du crédit, l’assouplissement progressif des emplois obligatoires et la libéralisation
des conditions des taux d’intervention.
c- Le marché des changes

Au niveau des changes, le Maroc a proclamé la convertibilité du dirham pour les transactions courantes (1993) et a
mis en place un marché des changes interbancaire (1996) offrant de nombreux avantages aux investisseurs
étrangers.

d- L’offshoring

Ainsi, le gouvernement marocain a mis en place une offre spécifique compétitive et adaptée aux besoins des
entreprises pour les activités de l’offshoring. Cette offre consiste en la création de zones dédiées aux activités liées à
l’offshoring dotées d’une infrastructure d’accueil et de télécommunication de premier ordre à des coûts très
compétitifs et d’un dispositif incitatif attrayant, notamment en matière de formation et d’impôt sur le revenu.

On ne peut pas clore les réformes économiques introduites par le Maroc sans mettre l’accent sur le lancement, dès
le début de la décennie 1990, d’un vaste programme de privatisation des entreprises publiques ; programme auquel
la participation du capital étranger a joué un rôle déterminant.

2. Les composantes à caractère juridique

Les principales actions de réforme dans ce sens concernent le droit des affaires, la charte d’investissement et les
différentes conventions en la matière.

a-Code de commerce et droit des sociétés

En ce qui concerne le code de commerce, on a introduit des innovations relatives au statut du commerçant, à
l’élargissement de la commercialité et aux procédures de traitement et de liquidation des entreprises en difficulté.

b- Code de travail

En ce qui concerne la législation sociale, le Maroc à adopté un Code moderne de travail qui a apporté une série
d’innovations, visant à associer les salariés à la vie de l’entreprise et à améliorer sa gouvernance. Il met en place de
nouvelles institutions de représentation et de participation des salariés : comité d’entreprise et représentant
syndical et consacre la négociation collective en instituant un conseil de la négociation collective.

c-Charte d’investissement et conventions relatives à l’investissement

Cette charte, qui a aligné le traitement incitatif du secteur public sur celui des entreprises de droit privé, a apporté
une simplification des procédures administratives et des avantages budgétaires pour les entreprises qui remplissent
certaines conditions.

De même, le Maroc a signé un ensemble de conventions bilatérales et multilatérales en matière d’investissement.


Les principales conventions ont été signées avec l’Allemagne, l’Autriche, le Luxembourg, l’Egypte, les Emirats Arabes
Unis, l’Espagne, les Etats-Unis, la France, le Gabon, la Grèce, la Hongrie, l’Iraq, l’Italie, le Koweït, la République
Tchèque, le Qatar, l’Algérie, et les Pays-Bas.

d- Marchés publics et gestion déléguée

Pour adapter l'administration publique aux changements en cours et aux engagements du Maroc vis-à-vis de ses
partenaires, le gouvernement a réalisé une réforme de la réglementation sur la passation des marchés de l'Etat. La
réforme de cette réglementation traduit l'orientation des pouvoirs publics tendant à moraliser la vie publique et à
lutter contre toutes les pratiques de fraude et de corruption.
e-Lois sur la concurrence et sur la propriété intellectuelle

Une loi sur la concurrence a été adoptée durant l’année 2000. Cette loi affirme le principe de la liberté des prix et
réglemente les pratiques anticoncurrentielles, en matière d’entente et d’abus de positions dominantes ; et ce, pour
renforcer la loyauté et la transparence commerciale.

f-Protection des investissements étrangers

Différents accords et conventions de coopération et de garantie des investissements lient le Maroc avec de
nombreux pays : conventions fiscales, accords de garantie des investissements, ainsi que accords de coopération, de
partenariat, et de création de zones de libre-échange. Par ces conventions, le Maroc accorde aux investisseurs
étrangers la même sécurité, protection et avantages que ceux accordés aux nationaux en matière de garantie contre
les risques de nationalisation et d’expropriation.

Signalons à ce niveau que le Maroc est signataire des conventions multilatérales suivantes :

- la convention instituant « l’Agence multilatérale de garantie des investissements », adoptée à Washington le


11/10/1985 ;

- la convention sur le règlement des différends en matière d’investissements entre les Etats et les nationaux
d’autres Etats, adoptée à Washington le 18/03/1965 ;

- la convention sur la reconnaissance et l’application des sentences arbitrales étrangères adoptée à New York le
18/06/1958.

De même, le Maroc fait partie des pays reconnaissant la compétence du Centre International pour le Règlement des
Différends relatifs aux Investissements.

3. Les composantes à caractère institutionnel

Dès le début de la décennie 1990, dans la perspective de l’intégration de l’économie marocaine dans le système-
monde, de nombreuses institutions ont été créées.

a- L’agence marocaine de développement des investissements

Sous l’impulsion des recommandations des institutions internationales (CNUCED, 2007), le Maroc a dû créer une
agence spécialisée dédiée à la promotion économique (2009). Il s’agit de l’Agence Marocaine de Développement des
Investissements dont les principales missions sont :

-entreprendre toute action de promotion et de communication afin de faire connaître les opportunités
d'investissement au Maroc ;

-mener toute action de communication, de sensibilisation et d'information afin d'attirer les investisseurs ;

-inventorier et évaluer les obstacles à l'investissement ;

-proposer des mesures législatives et réglementaires à même de soutenir et d'encourager l'investissement au Maroc

b- Les centres régionaux d’investissement et la mise en place d’un manuel des procédures
d’investissement

Le Maroc a créé, en 2001, les centres régionaux d’investissement (CRI). Guichets uniques, au nombre de 16 et
implantés dans toutes les régions du Maroc, les CRI permettent de conseiller les investisseurs et de réaliser toutes
les formalités de création d'entreprises dans le même endroit.
Par ailleurs, un manuel des procédures d’investissement a été mis en place pour accompagner les Centres régionaux
d’investissement, de manière à harmoniser, simplifier ainsi que modéliser les procédures relatives à l’acte d’investir,
depuis la conception du projet jusqu’à sa réalisation, et de faciliter la collaboration et la coordination entre les
différentes administrations concernées par les procédures de l’investissement.

c-Autres institutions intervenant dans l’acte d’investissement

Afin de régler les problèmes qui bloquent la réalisation des projets d’investissement et de statuer sur les conventions
liants l’Etat et l’investisseur, une ‘‘Commission Interministérielle des Investissements’’

Par ailleurs, pour régler les différends ayant trait au commerce, au monde des affaires et à l’investissement, des
juridictions de commerce ont été mises en place,

En 1999, ‘‘le Fonds Hassan II pour le développement économique et social’’ a été institué et financé par les recettes
des privatisations. Son apport, en partenariat avec le secteur privé, en termes d’infrastructures de type économique
et social était d’une grande ampleur, en termes d’effets d’entraînement en amont et en aval, sur les autres secteurs
de l’économie nationale. Ainsi, nous pouvons dire que la tangente de la courbe de la dynamique des réformes
pendant les années 90 est plus forte par rapport aux années 80.

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