D31 - BE MA - Octobre 2021 - Sujet

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FÉDÉRATION EUROPÉENNE DES ÉCOLES

FEDERATION FOR EDUCATION IN EUROPE


OING dotée du statut participatif auprès du Conseil de l’Europe
INGO enjoying participatory status with the Council of Europe

UE D – EXPERTISE PROFESSIONNELLE

Bachelor européen Marketing

UC D31 - Épreuve écrite - Marketing

L’utilisation de la calculatrice est autorisée

Type d’épreuve : Étude de cas

Durée : 6 heures

Session : Octobre 2021

© Fédération Européenne Des Ecoles - Federation for EDucation in Europe - Octobre 2021
UC D31 - Marketing - Sujet
UC D31 - ÉPREUVE ÉCRITE - MARKETING

BAREME DE NOTATION

Dossier 1 - Le marché de la trottinette électrique 40 points

Dossier 2 - Trot’air et le développement des ventes 50 points

Dossier 3 - Trot’air et le développement de l’offre 30 points

Total 120 points

LISTE DES ANNEXES

Annexe 1 Le marché de la trottinette électrique en plein essor........................................................ Page 6


Annexe 2 Plus de 2 millions d'utilisateurs de trottinettes électriques en France………………………….. Page 7
Annexe 3 Circulation en trottinette électrique, rollers ou skateboard .............................................. Page 8
Annexe 4 Trottinettes électriques : un marché en or, vraiment ? ............................................. Pages 9-10
Annexe 5 Les trottinettes électriques sont-elles vraiment écologiques ? ................................ Pages 11-12
Annexe 6 Une trottinette électrique imprimée exactement à votre taille, c'est possible.............. Page 13
Annexe 7 Quel est l’endroit idéal pour acheter sa trottinette électrique ? .................................... Page 14
Annexe 8 Les trottinettes électriques causent des accidents à Paris ....................................... Pages 15-16

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 Dossier 1 - Le marché de la trottinette électrique

Question 1
Élaborez le diagnostic externe du marché de la trottinette électrique.

Question 2
Concluez avec une synthèse.

 Dossier 2 - Trot’air et le développement des ventes

L’entreprise Trot’air est une petite entreprise créée à Strasbourg en 2019 par deux étudiants souhaitant
surfer sur la vague de la trottinette électrique. Les deux associés louent un box de stockage et ont fait le choix
de vendre les trottinettes par le biais de leur site de vente en ligne. Ils gèrent leur entreprise en parallèle de
leurs études qui arrivent à terme et n’ont pas de temps à accorder pour le moment à la communication et à
l’animation des ventes. Ils décident donc de vous embaucher en tant que stagiaire pour 6 mois afin de mettre
en place plusieurs actions de développement des ventes et prévoient de prendre le relais à temps plein dès
leurs diplômes en poche.

Leurs clients résident dans toute la France, et accèdent principalement au site par le biais de campagnes
payantes diffusées sur les réseaux sociaux tout au long de l’année. L’entreprise a globalement de bons
retours et avis sur Internet. Vous avez accès à la CRM et à l’ensemble des commandes et des échanges mails,
et êtes en lien avec le Webmaster du site afin de pouvoir gérer les contenus du site.

En 2020, l’entreprise a réalisé un CA HT de 69 522 € HT, pour 126 trottinettes vendues, pour un montant à
l’achat (incluant les frais de livraison) de marchandises de 45000 €. Les frais d’expédition vers les clients
finaux sont facturés directement à l’acheteur lors de la commande. Les associés louent un local de stockage
pour 45 € par mois. Les autres charges fixes (assurances, téléphonie,) représentent 30 € par mois. Les deux
associés se versent chacun un salaire de 900 € (brut), par mois, pour un coût global de 1200 € mensuel par
associé. Les frais liés à la mise en ligne et à la gestion du site internet marchand par une agence de
communication s’élèvent à 1200 € sur l’année.

Question 1
Calculez le seuil de rentabilité de l’entreprise en valeur et analysez le résultat.

Question 2
Afin de développer les ventes et la rentabilité, votre première mission sera de mettre en place un programme
de parrainage.
Listez et explicitez les objectifs d’un programme de parrainage pour l’entreprise, indiquez à quelle
stratégie de croissance ce type d’action correspond ainsi que le type de marketing mis en œuvre
au travers du parrainage. Ce choix (en termes de stratégie et de marketing) vous parait-il adapté
à la situation de l’entreprise ? Vous développerez votre réponse.

Question 3
Présentez et explicitez les étapes de mise en place d’un programme de parrainage. Pour cela, vous
veillerez à préciser l’ensemble des éléments à définir ou à vérifier en amont, pendant et après
l’opération. Vous préciserez également en quoi ces éléments/étapes conditionnent la réussite de
l’opération.

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Question 4
Proposez une cible et une récompense dans le cadre de votre parrainage. Listez ensuite
l’ensemble des biais de communication que vous utiliserez pour diffuser votre message.

Question 5
Dans l’optique de concevoir le tableau de bord relatif au déroulement de l’action, vous
déterminerez des indicateurs de 3 types : indicateurs d’attractivité, indicateurs d’efficacité, et
indicateurs de rentabilité.

 Dossier 3 - Trot’air et le développement de l’offre

Strasbourg est une ville étudiante, au patrimoine culturel et historique important, et dotée d’un important
réseau de pistes cyclables bien aménagées. La ville draine des dizaines de milliers de touristes chaque année,
qui affluent du monde entier pour visiter la capitale alsacienne. La municipalité n’est pas favorable et
restreint la présence de trottinettes en libre-service, car celles-ci ne sont pas considérées par les élus comme
faisant partie des mobilités dites actives.

Vous proposez donc aux associés d’élargir leur offre en proposant un service de location de trottinettes
électriques qui permettrait aux touristes de louer une trottinette à la journée ou à la semaine sur la période
estivale, de juin à septembre.

Plusieurs concurrents sont déjà présents sur ce créneau à Strasbourg, mais les deux associés valident votre
proposition. Leur local actuel leur permettrait de stocker une vingtaine de trottinettes qui pourraient être
dédiées à l’activité de location ainsi que des casques et protections.

Question 1
Quelle serait la stratégie de croissance mise en œuvre dans ce cas de figure ?

Question 2
Vous décidez dans un premier temps de calculer le prix psychologique lié à cette prestation.
Rappelez la définition du prix psychologique ainsi que ses limites dans une démarche de fixation
des prix.

Question 3
Au terme du sondage administré auprès d’un panel de 1000 personnes, vous obtenez les résultats ci-dessous.
Calculez le prix psychologique.

Prix à la journée € Doutes sur la qualité du produit Prix trop élevé


10 943 0
15 901 11
20 875 85
25 162 161
30 112 226
35 71 365
40 32 502
45 23 653
50 0 925

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Question 4
Présentez les différentes stratégies de prix basées sur la concurrence et précisez celle qui vous
parait la plus pertinente concernant Trot’air. Vous justifierez votre réponse.

Question 5
Déterminez la copy stratégie de votre campagne de communication.

Question 6
En vous basant sur la méthode SONCASE, listez l’ensemble des arguments que vous utiliserez dans
le cadre de votre communication globale.

Question 7
Présentez un plan de communication sur la période de mai à septembre, en optant pour une
stratégie multi canal.

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Annexe 1

Le marché de la trottinette électrique en plein essor

Les trottinettes électriques n’ont pas encore fini de faire parler d’elles. En 2018, elles ont constitué un
véritable phénomène, devenant peu à peu le véhicule incontournable des micro-mobilités, ces nouveaux
modes de transport urbain, comme les trottinettes, mais aussi les gyropodes et autres hoverboards. D’après
une étude publiée ce lundi par la Fédération des professionnels du secteur (FP2M), presque 233.000 de ces
engins ont été vendus l’an dernier, soit une hausse de +129% par rapport à 2017. Ce marché représente près
de 111 millions d’€. Les trottinettes électriques viennent peu à peu à remplacer les trottinettes mécaniques,
toujours les plus vendues, avec un million environ d’unités écoulées l’an dernier, mais qui se vendent de
moins en moins (-20% par rapport à 2017).

« Il y a un vrai basculement sur l’électrique, et sur la mobilité urbaine qui prend le pas sur la mobilité loisirs »,
a expliqué à l’AFP Jean Ambert, le directeur général de Smart Mobilité Lab. L’étude révèle en effet une réelle
explosion du marché des « nouveaux véhicules électriques individuels » qui représentaient encore 9% des
volumes en 2016 et 23% en 2017, et sont passés à 35% l’an dernier. Et leur part en valeur est même de 61%.

Comment expliquer un tel engouement ? Si ces véhicules séduisent autant, c’est parce que leur prix moyen
baisse, explique la FP2M. Par exemple, le prix moyen d’une trottinette électrique est passé de 767 € en 2016
à 477 € en 2018. « La micro-mobilité est entrée dans le quotidien des Français. « Elle répond à des besoins
profonds de mobilité légère, agile et intermodale ». Pour lui, l’arrivée massive des opérateurs de trottinettes
en libre-service n’est absolument pas une concurrence au marché. Bien au contraire, ils permettent « à de
nombreux utilisateurs de tester ce nouveau moyen de déplacement avant de faire le choix de l’achat ».
Toujours selon cette étude, l’essor de l’électrique fait énormément de bien au marché des micro-mobilités.
Il a ainsi atteint 278 millions d’€ l’an dernier, accessoires compris ; contre 134 millions d’€ en 2016.

Plus globalement, cette étude relève aussi un véritable basculement des pratiques de déplacement en ville.
Avec l’essor de l’électrique, les engins de déplacement personnel (EDP) constituent de plus en plus un moyen
de mobilité urbaine et sont de moins en moins utilisés pour les loisirs. « Il y a un besoin de ponctualité qui
n’est pas rendu possible par les transports publics ou par les voitures, mais qui est rendu possible par ce type
d’engins qui sont très maniables et très mobiles », analyse Jean Ambert. Cet essor des services de trottinettes
en libre-service ne décourage d’ailleurs pas les ventes, puisqu’il permet aux usagers de tester le concept
avant l’achat, remarque-t-il.

Pour Fabrice Furlan, le président de la FP2M, «si le phénomène de la micro-mobilité urbaine a fait ressurgir
des problèmes de sécurité, les nouvelles réglementations vont dans le bon sens ». Dans le cadre de la loi
d’Orientation sur les mobilités (LOM), «la création d’une catégorie spécifique dans le Code de la route est
une première étape majeure pour la profession qui permet d’inscrire aujourd’hui les EDP comme faisant
partie intégrante de la mobilité urbaine», souligne Jocelyn Loumeto, administrateur délégué de la FP2M.

Le Figaro – Avril 2019

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Annexe 2

Plus de 2 millions d'utilisateurs de trottinettes électriques en France

Les ventes ont progressé de 8% en valeur et de 34% en volume en 2020, avec 640.000 unités vendues pour
207 millions d'euros de chiffre d'affaires.

Les ventes de trottinettes électriques ont dépassé pour la deuxième année celles des vélos électriques.

Le marché des trottinettes électriques a poursuivi plus lentement sa croissance en 2020, passant le cap des
2 millions d'utilisateurs en France, selon des chiffres de la profession publiés mardi 20 avril. Les ventes de
trottinettes électriques ont progressé de 8% en valeur et de 34% en volume en 2020, avec 640.000 unités
vendues pour 207 millions d'€ de chiffre d'affaires, selon le baromètre de la Fédération des professionnels
de la micromobilité (FP2M) et de l'agence de prospective Smart Mobility Lab.

Le rythme de croissance a toutefois baissé par rapport à 2019, puisqu'on avait alors +73% en valeur et +104%
en volume. « Le marché fait plus que se maintenir. Malgré la fermeture de nombreux revendeurs et malgré
l'absence d'aides par l'État, on a observé la consolidation d'un phénomène », a résumé à l'AFP le directeur de
Smart Mobility, Jean Ambert. « C’est un mode de transport qui s'est démocratisé » avec des prix toujours en
baisse, d'autant que ces engins « permettent de continuer à se déplacer en respectant les gestes barrière »
en ces temps de pandémie, a-t-il remarqué.

« Tensions sur les approvisionnements »


Les ventes de trottinettes électriques ont dépassé pour la deuxième année celles des vélos électriques -
certes plus chers -, avec plus de 2 millions de « trotteurs », selon lui. Le marché de la micromobilité a
parallèlement été marqué l'an dernier par un tassement des ventes de trottinettes mécaniques (-15% en
volume) et de skate-boards électriques (-23%), tandis que les gyroroues et les gyropodes ont eu le vent en
poupe (+30% et +206% respectivement), avec des volumes cependant toujours modestes pour ces engins
plus futuristes.

Désormais dominé par la mobilité urbaine, le marché des engins de déplacement personnels (EDP, dont font
partie les trottinettes) a globalement crû de 1% en volume et de 7% en valeur, avec un chiffre d'affaires
évalué à 291 millions d’euros. L'effondrement des ventes dû au premier confinement au printemps 2020 a
été rattrapé par « un boom » ensuite, les commerçants s'étant largement convertis au « click and collect»
(retrait des achats commandés sur Internet). La tendance se prolonge en 2021, Jean Ambert signalant « des
tensions sur les approvisionnements », tant au niveau de la chaîne logistique que sur les fournitures en
composants électroniques.

Le Figaro – Avril 2021

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Annexe 3

Circulation en trottinette électrique, rollers ou skateboard

Un utilisateur de rollers, skateboard ou trottinette (sans moteur) est considéré comme un piéton et doit
rouler sur le trottoir. Les engins de déplacements électriques (trottinette électrique, hoverboard, gyropode,
monoroue) doivent circuler sur la piste cyclable lorsqu'elle existe. Les vélos doivent circuler sur la chaussée
ou sur la piste cyclable (s'il y en a une).

Trottinette électrique en agglomération :


L'utilisateur doit circuler sur les pistes cyclables. En l'absence de pistes cyclables, il peut circuler :
• Sur les routes dont la vitesse maximale autorisée est de 50 km/h,
• Sur les aires piétonnes, à condition de rouler à une allure modérée (6 km/h) et de ne pas gêner les
piétons.
La circulation sur les trottoirs est interdite, sauf si le maire l'autorise. Dans ce cas, l'utilisateur doit circuler à
une allure modérée (6 km/h) et ne pas gêner les piétons.
Le stationnement sur les trottoirs est autorisé, à condition de ne pas gêner les piétons. Toutefois, le maire
peut décider de l'interdire.

À savoir : à Paris, le stationnement sur les trottoirs des trottinettes en libre-service est interdit. Pour cette
infraction, vous risquez une amende de 49 €. Les frais de fourrière seront également à votre charge.
L'utilisation est également autorisée sur les voiries privées (par exemple, chemin d'une propriété privée, allée
d'une résidence privée).
L'utilisateur doit être âgé d'au moins 12 ans et rouler à une vitesse maximum de 25 km/h. L'engin ne peut
pas transporter plusieurs personnes en même temps.
Le conducteur doit se vêtir d'un équipement rétroréfléchissant en cas :
• De circulation la nuit.
• De visibilité insuffisante la journée.

Depuis le 1er juillet 2020, votre engin doit être


équipé d'un système de freinage, d'un
avertisseur sonore, de feux (avant et arrière) et
de dispositifs réfléchissants arrière et latéraux.

Attention : pour votre sécurité, le port du


casque est conseillé.
L'utilisateur d'une trottinette électrique (y
compris les trottinettes en libre-service) a
l'obligation d'avoir une assurance
responsabilité civile. Cette assurance couvre
les dommages causés à autrui (blessure d'un
piéton, dégâts matériels sur un autre véhicule
...). Il est recommandé de contacter son
assureur pour, par exemple, adapter son
contrat d'assurance habitation ou souscrire un
contrat d'assurance spécifique.

À noter : il est recommandé à l'utilisateur


d'une trottinette en libre-service de vérifier les
conditions d'assurance définies dans le contrat
de location.

Service public.fr - Juillet 2020

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Annexe 4

Trottinettes électriques : un marché en or, vraiment ?

En 2015, les taxis s’opposaient violemment aux VTC, Uber en tête. En 2019, ce ne sont pas les piétons qui
sont à la pointe de la fronde contre les trottinettes électriques, mais les municipalités. Pas question de
bloquer le périphérique parisien ou de mettre le feu à ces “engins de déplacement électrique”, comme
l’administration les appelle, un arsenal réglementaire devrait suffire à apaiser les uns en contraignant les
autres.
Plutôt bien accueillies lorsqu’elles ont commencé à essaimer dans Paris, à l’été 2018, les trottinettes
électriques en free floating, c’est-à-dire sans point de dépôt ou de retrait fixe, ont rapidement proliféré dans
la capitale puis dans d’autres métropoles à la manière de nuisibles. Pas moins d’une dizaine d’opérateurs se
partagent aujourd’hui le marché français, le submergeant de dizaines de milliers d’engins. Signe particulier :
aucun des poids lourds n’est français. Et tout comme celle des startups appâtées par le marché de la micro-
mobilité, la liste des griefs à l’encontre des trottinettes ne cesse de s’allonger.
Lundi 1er avril, Wynd a déployé plusieurs dizaines de trottinettes électriques à Nantes, mais la ville n’a pas
mordu à l’hameçon. Elle a demandé à la société-mère de la marque de retirer au plus vite ses trottinettes.
Autre offensive, cette fois du côté de Paris : la municipalité procède à l’enlèvement des engins mal garés qui
gênent les piétons. Direction la déchetterie pour ces encombrants. Que nos lecteurs écolos se rassurent, les
opérateurs peuvent récupérer leur bien… moyennant une amende de 35 €.

Submergées par les trottinettes – les opérateurs ne donnent pas de chiffre précis quant aux nombres d’engins
déployés, mais ils sont estimés à 15 000 dans la capitale-, les municipalités peuvent compter sur leurs
administrés pour partager leur exaspération. Ils sont de plus en plus nombreux à s’élever contre le danger
que peuvent représenter les engins mal garés, notamment pour les publics les plus fragiles (malvoyants ou
aveugles, personnes handicapées, personnes âgées, parents avec une poussette…).
En quelques mois, la solution miracle de micro-mobilité mobilité est donc devenue un problème d’urbanisme.
Et les villes ne comptent pas laisser les opérateurs en roue libre. La mairie de Paris a ainsi réfléchi en urgence
à plusieurs mesures, entérinées début avril. Parmi celles-ci, la création de zones délimitées de stationnement
dédié aux trottinettes. Problème : avec un peu moins de 3000 places créées d’ici la fin de l’année, l’offre sera
clairement insuffisante pour accueillir l’ensemble des engins du marché. La grogne à l’encontre des deux-
roues risque donc de perdurer encore un moment.

Les vandales, bêtes noires des opérateurs de mobilité


Attention toutefois à ne pas diaboliser outre mesure les entreprises de mobilité. En effet, qui de l’opérateur,
qui met les trottinettes à disposition, ou de l’utilisateur, qui les laisse traîner n’importe où et n’importe
comment, est responsable ? Les marques sont elles-mêmes victimes des dérives de certains utilisateurs peu
scrupuleux. La newsletter américaine Oversharing, spécialisée dans l’économie collaborative, a calculé que
la durée de vie moyenne d’une trottinette aux États-Unis était de 28 jours, alors que son seuil de rentabilité
est fixé à 114 jours.
Le directeur France de Gobee.Bike, marque de vélos en libre-service qui s’est retirée de la capitale en février
2018, pointait à l’époque du doigt le manque de civisme dont font preuve les Européens. “C’est la totalité de
notre flotte qui a été endommagée à Paris, révélait Stanislas Jallot dans une interview à nos confrères de La
Tribune. Les pouvoirs publics doivent davantage sensibiliser les populations au respect de l’espace public et
du bien commun, et davantage sanctionner en cas de dérives.”
Cette incivilité ne s’exprime pas que par des dégradations. Comme pour les vélos en libre-service, certaines
trottinettes sont “privatisées” par des utilisateurs qui les conservent dans des cours intérieures ou des halls
d’immeuble. Et les rendent ainsi inaccessibles à d’autres utilisateurs, grippant la mécanique du free floating :
les opérateurs voient leur parc se réduire et sont contraints de déployer beaucoup plus d’engins que
nécessaire pour garantir la continuité et la qualité du service. Engendrant d’autant plus de nuisances dans
l’espace public…

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Le casse-tête est d’autant plus insoluble pour les municipalités et d’autant plus insurmontable pour les
opérateurs de mobilité que la trottinette électrique est – en théorie – interdite de circulation. Le site
ServicePublic.fr rappelle ainsi que “les engins de déplacements électriques sont interdits sur les voiries
publiques (trottoirs et voies de circulation)”. En effet, pourvues d’un moteur, les trottinettes ne peuvent être
assimilées à des piétons et donc circuler sur les trottoirs. Mais, ne nécessitant pas d’homologation et n’étant
donc pas pourvue d’une plaque d’immatriculation, elles ne sont pas non plus admises sur la chaussée. Les
trottinettes sont donc tolérées.

En attendant, les opérateurs de mobilité sont soumis à la bonne volonté des autorités et des maires, qui ont
la possibilité d’interdire sur le territoire de leur commune les fameux “engins à roulettes”, précise encore le
site du service public. Une incertitude réglementaire qui pèse autant sur les autorités publiques – contraintes
à un dilemme de l’extrême entre subir les dérives ou se borner à appliquer l’interdiction pure et simple d’un
engin dont les utilisateurs sont pourtant de plus en plus nombreux – que sur les entreprises. À Paris, un
terrain d’entente pourrait être trouvé grâce à la signature par les opérateurs d’une charte de bonne conduite,
comme cela a déjà été le cas pour les vélos en free floating ou les scooters en libre-service.
Les draisiennes électriques devraient ainsi bientôt donner quelques sueurs froides supplémentaires aux
autorités.

Déjà envahies par les trottinettes, les municipalités s’activent pour réguler le marché et aborder plus
sereinement l’arrivée d’une nouvelle vague d’engins de déplacement électrique. La Ville de Paris a décidé un
double plan d’action, permettant de responsabiliser les utilisateurs tout en limitant le nombre de trottinettes
en circulation. Ainsi, elle a décidé début avril de sanctionner systématiquement les utilisateurs qui
rouleraient sur les trottoirs (135 € d’amende). Et d’imposer aux opérateurs une taxe selon la taille de leur
flotte : de 50 € par appareil pour moins de 500 trottinettes en circulation, elle peut grimper à 65 € par engin
pour des flottes de plus de 3000 appareils, selon les informations de France Bleu Paris. En outre, elle appelle
les entreprises à la responsabilité via la signature, le 13 mai, d’une charte de bonne conduite, engageant
notamment les opérateurs à ne déposer leurs engins que sur des emplacements dédiés.
La loi d’orientation des mobilités (LOM) devrait, elle, permettre d’harmoniser la réglementation sur
l’ensemble du territoire. Elle doit ainsi notamment prévoir la possibilité pour les collectivités locales de définir
un cahier des charges auquel les opérateurs devraient se conformer.
Une telle réglementation n’est pas nécessairement mal vue par les opérateurs, c’est plutôt la temporalité de
la réponse administrative qui interroge. Une fois ce cadre posé, qu’adviendra-t-il du marché sur lequel se
sont positionnées – pour l’instant – plus d’une dizaine d’entreprises ? De poule aux œufs d’or, le marché des
trottinettes électriques se transformera-t-il en canard boiteux ?

Les services annexes, le vrai bon filon ?


De la même manière que des services de conciergerie se sont créés dans le sillage d’Airbnb, l’essor des
trottinettes électriques pourrait bien donner naissance à de nouveaux marchés. À l’instar de Box Solutions,
une startup nantaise qui conçoit la Trottibox, une boîte de rangement pour trottinettes, et qui travaille
notamment avec la métropole de Nantes.
Si le nombre d’appareils continue d’augmenter, on devrait voir apparaître des sous-traitants chargés de la
récupération des engins et leur éventuelle réparation. Une manière de professionnaliser le marché des
juicers, ces récupérateurs de trottinettes payés au nombre d’engins récupérés et qui passent leurs nuits à
transporter et recharger les trottinettes afin de les rendre opérationnelles pour le lendemain.
À moins que les autorités ne viennent mettre leur nez là-dedans ? « Il manque un élément crucial (dans la
charte proposée par la Mairie de Paris, NDLR) : le volet social. Alors que tous nos employés sont en contrat à
durée indéterminée, certains de nos concurrents travaillent uniquement avec des autoentrepreneurs, en
exploitant la misère humaine. », plaide ainsi Stéphane MacMillan, le patron de Flash en France. Certaines
collectivités, comme Marseille, ont décidé de passer un appel d’offres pour sélectionner une poignée
d’entreprises autorisées à mettre leurs engins à disposition. Et le volet social devrait faire partie des critères
à remplir pour être choisi.

Madyness.com – Avril 2019

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Annexe 5

Les trottinettes électriques sont-elles vraiment écologiques ?

Le transport constitue un des leviers de la transition climatique, puisqu'il comptabilisait déjà 14 % des
émissions de gaz à effet de serre mondiales en 2010, sans tenir compte des émissions liées aux
infrastructures, à la production des véhicules, et aux autres services adjacents. À ce titre, l'émergence
massive des trottinettes électriques partagées en 2017-2018 aurait pu sembler providentielle : un véhicule
de 17 kg transportant une personne semble prometteur sur le plan environnemental, notamment lorsqu'on
le compare à la voiture, un monstre de 1 300 kg transportant à peine plus de passagers !
Pourtant, très vite, ces nouveaux engins ont créé des conflits entre usagers de l'espace public, devenant
l'objet de nombreuses critiques : accidentogènes, ne dépassant pas les 28 jours de durée de vie en moyenne,
polluantes… Les pouvoirs publics ont réagi plus ou moins vigoureusement, allant jusqu'à interdire les
trottinettes dans certaines villes, à l'image de Barcelone. Reste un dernier aspect, essentiel : l'impact de ces
véhicules en matière d'émissions de gaz à effet de serre. Les trottinettes sont-elles (aussi) néfastes pour le
climat ?
Les trottinettes électriques en libre-service ont perturbé des schémas de mobilité urbaine relativement
stables, remplaçant des déplacements auparavant effectués via un autre mode de transport : c'est ce que
l'on appelle des « reports modaux ». En tant que nouveau service, elles ont aussi généré des déplacements
qui n'auraient pas été effectués autrement, on parle alors de « mobilité induite ». Ensuite, elles permettent
de rejoindre plus directement une destination qu'en transport en commun, le trajet étant moins contraint
par un itinéraire spécifique de desserte. Pour évaluer le caractère écologique des trottinettes électriques, il
faut donc étudier ce mode de transport à la lumière de ces trois aspects.

L'exemple des reports modaux à Paris


Nous avons entrepris l'évaluation des trottinettes pour la ville de Paris, en étudiant comment le bilan carbone
de la mobilité parisienne a été affecté par l'arrivée de ces engins partagés sur l'année 2019. D'abord, les
reports modaux kilométriques ont été estimés sur la base d'une enquête spécifique conduite dans les rues
parisiennes à l'été 2019 : deux tiers provenaient du métro et du RER, un quart du vélo et de la marche. Seuls
7 % des kilomètres parcourus en trottinettes ont remplacé la voiture (personnelle ou taxi). Malgré 8 % de
déplacements induits, les déplacements parisiens ont diminué de 150 millions de kilomètres sur un an, grâce
aux trajets plus directs en trottinette.
Un modèle a ensuite été développé pour évaluer de manière rigoureuse l'impact carbone des principaux
modes de transport à Paris sur leur cycle de vie complet : manufacture, utilisation, entretien et fin de vie des
véhicules et des infrastructures associées. Mobilité et parts des reports modaux kilométriques liés aux
services de trottinettes partagées à Paris en 2019.

L'indispensable prise en compte du cycle de vie


L'approche en cycle de vie est cruciale pour bien évaluer l'impact environnemental, sachant que la plupart
des évaluations relatives à la mobilité sont restreintes aux effets de la consommation énergétique des
véhicules. Or, une part importante de l'impact environnemental peut provenir de la fabrication, de l'entretien
et de la fin de vie des véhicules, ainsi que de l'infrastructure nécessaire au fonctionnement de ces engins.
Le modèle que nous avons utilisé pour nos travaux estime ainsi que l'impact de l'utilisation d'une trottinette
partagée à Paris vient pour moitié de la gestion de la flotte par l'opérateur – collecte des trottinettes pour
les entretenir et les recharger, et pour moitié de la manufacture des trottinettes – production du cadre en
aluminium et de la batterie principalement. Dans le cas de la France, l'impact carbone lié à la consommation
électrique de la trottinette se révèle négligeable.

Bilan carbone peu reluisant


Notre modélisation montre que les trottinettes partagées à Paris auraient généré des émissions de gaz à
effet de serre supplémentaires : environ 13 000 tonnes en un an – soit l'équivalent des émissions annuelles
d'une ville française de 16 000 habitants. Trois raisons expliquent ce mauvais bilan : l'impact de la
manufacture, la gestion de flotte, et les reports modaux de transports peu émissifs.

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Premièrement, considérant une durée de vie de 3 750 km avant d'être mise au rebut, l'impact carbone de la
production de la trottinette rapporté au kilomètre reste important. Ensuite, les émissions liées à une gestion
de flotte entre Paris et la proche banlieue utilisant des vans diesel sont considérables. Certains gestionnaires
sont passés à l'électrique, réduisant leur impact carbone, mais pas suffisamment pour rendre les trottinettes
électriques plus performantes que les transports en commun ou les modes actifs, qui couvrent trois quarts
des reports modaux kilométriques générés par les trottinettes. De fait, les émissions évitées grâce aux
économies d'énergie générées par les transferts modaux vers la trottinette ne compensent pas le surcoût
carbone dû à la fabrication de ces véhicules et leur gestion.

Interdire les trottinettes ?


On l'a compris, l'impact environnemental de ces engins dépend de trois facteurs : leur gestion sur cycle de
vie qui dimensionne leur impact au kilomètre parcouru, la façon dont elles modifient les schémas de mobilité
et l'impact des modes qu'elles remplacent.
L'impact carbone d'une trottinette partagée à Paris est de 60 grammes de CO2 par kilomètre, si l'on exclut
les impacts de gestion de flotte, ce qui est similaire à l'usage d'un vélo en libre-service. Si leur longévité monte
à 5 000 kilomètres, les émissions, elles, tombent à 30 grammes : à Paris, c'est un quart de l'impact d'un
kilomètre parcouru en bus diesel, un septième de celui parcouru en voiture et un dixième des émissions d'un
kilomètre en taxi !

Quelles bonnes pratiques


Trois mots d'ordre s'imposent pour faire des trottinettes électriques un mode de déplacement plus durable :
améliorer leur conception et leur longévité, réduire les émissions liées à la gestion de flotte, favoriser les
reports modaux depuis les modes plus émissifs. Pour améliorer la conception des trottinettes, l'objectif est
de réduire l'impact de leur manufacture rapportée à leur longévité kilométrique. Pour cela, les constructeurs
devraient s'appuyer sur des analyses de cycle de vie de leurs produits, et mettre à disposition des déclarations
de performance environnementale vérifiées par des tiers indépendants, un processus déjà normalisé au
niveau international, européen et français. L'acheteur pourra ensuite se rapporter à cette déclaration pour
réaliser un achat en toute conscience.
Réduire les émissions liées à la gestion de flotte peut passer par l'optimisation des tournées et des véhicules
de collecte, de la localisation des entrepôts de maintenance, ou le passage aux batteries amovibles. On peut
aussi totalement supprimer cet impact en… achetant sa trottinette. Une trottinette personnelle bien
entretenue peut durer 15 000 km : elle devient alors aussi performante que les transports en commun à
Paris, et bien plus performante dans la plupart des autres villes.
Deux raisons à cela : les très forts taux d'occupation des transports publics parisiens minimisent leurs impacts
environnementaux au passager kilomètre, et l'électricité française est l'une des moins carbonées au monde.
La trottinette permet en outre de régler le fameux problème du dernier kilomètre, ce phénomène qui freine
l'utilisation des transports en commun, car ils nous amèneraient à quelques kilomètres de notre destination,
contrairement à la voiture qui permet le porte-à-porte. Bien employée, la trottinette a donc toute sa place
dans un système de mobilité bas carbone.

LePoint.fr – Septembre 2020

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Annexe 6

Une trottinette électrique imprimée exactement à votre taille, c'est possible

Face à la demande bondissante en trottinettes électriques, Scotsman compte bien mettre toutes les chances
de son côté en conquérant la plus grande variété de profils possibles. Pour ce faire, l'entreprise va produire
la toute première trottinette électrique sur-mesure. Une innovation qui devrait ravir les adeptes de précision
et d'objets personnalisés, mais qui chatouillera le portefeuille, puisqu'en l'état actuel des annonces faites par
le constructeur, il faudra compter entre 2 999 dollars et 4 499 dollars, suivant les caractéristiques choisies,
pour s'offrir une telle trottinette.

Scotsman s'est lancée dans un projet pour le moins innovant : celui de fabriquer des trottinettes électriques
sur-mesure, afin qu'elles s'adaptent parfaitement à chaque utilisateur. De fait, le cadre permet de s'adapter
à des tailles allant de 1,37 m à 2,29 m, et pour un maximum de solidité, l'ensemble est fabriqué d'un seul
bloc. Produite en fibre de carbone en lieu et place du traditionnel aluminium, ce nouveau moyen de
locomotion réglé au poil sera décliné en trois modèles.

Le premier, le Scotsman 500, sera équipé de deux moteurs de 250 W pour un poids d'environ 18 kg, lui
permettant d'atteindre les 30 km/h. Le deuxième modèle, le Scotsman 1000, disposera quant à lui de deux
moteurs de 500 W pour une vitesse de pointe potentielle de 50 km/h, tandis que le troisième, le Scotsman
2000, pèsera environ 20 kg et vous permettra d'être flashé à plus de 70 km/h grâce à ses deux moteurs de
1000 W.

Les trois trottinettes se rechargeront en 5 heures environ ; toutes trois seront équipées de deux batteries de
500 à 550 Wh, disposeront d'une caméra frontale, d'un écran LCD et d'un GPS intégré ainsi que d'un
verrouillage par Bluetooth, le tout connectable via l'application Scotsman. Deux modes, « éco » et « sport »,
seront proposés sur l'ensemble des versions, mais la Scotsman 2000 en proposera un troisième
supplémentaire : « performance ». Aucun détail sur les différences de consommation ou de vitesse n'a
cependant été dévoilé par le constructeur au moment d'écrire ces lignes. Enfin, pour satisfaire un peu plus
ses clients potentiels, Scotsman compte décliner sa trottinette en cinq coloris : Cardinal Metal (bordeaux),
Royal Ultraviolet, Buckinghamshire Green, Ultramarine Blue, et, plus classique, en Matte Black.

Au 28 mai 2021, Scotsman, sur Indiegogo, précise que ses trottinettes ne sont encore qu'à l'état de prototype.
Lancée deux jours plus tôt, la campagne de crowdfunding destinée à permettre la mise en production de ces
modèles a déjà permis de récolter plus de 273 000 € sur 82 000 € initialement demandés ; elle doit se clôturer
le 25 juin prochain. En cas de respect du calendrier fixé par Scotsman, les premières trottinettes pilotes
devraient être disponibles en octobre 2021, et les premiers acheteurs pourraient disposer de leur bolide
avant la fin de l'année en cours.

Concernant les prix, les pré-commandes pour les « Early Bird » du site Indiegogo permettent de bénéficier
d'une réduction de 25 % sur le tarif retail annoncé dans la limite des places disponibles. Pour les autres, il
faudra sortir un plus gros chéquier : un premier prix annoncé pour la Scotsman 500 de 2 299 dollars. Il faudra
compter 3 499 dollars pour la Scotsman 1000, et 4 499 dollars pour la Scotsman 2000. Un objet à
scrupuleusement bichonner, qu'il vaudra mieux éviter de se faire voler donc.

clubic.com – Mai 2021

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Annexe 7

Quel est l’endroit idéal pour acheter sa trottinette électrique ?

Les magasins physiques


Pour commencer, vous pouvez vous procurer votre engin dans un magasin physique. Les grandes surfaces
ont parfois des rayons dédiés aux nouvelles technologies. Mais le choix reste limité, car ce n’est pas leur
spécialité et ils ne peuvent pas se permettre d’avoir une quantité de modèles.
Les enseignes d’accessoires de sport se sont elles aussi mises à la page. On remarque de plus en plus ce genre
de véhicules. Mais encore une fois, si vous êtes à la recherche d’une trottinette électrique spécifique, le choix
peut très vite être réduit.
Enfin, il existe des magasins spécialisés dans la vente de ce type de produit. C’est le cas de Glisse Urbaine qui
possède deux boutiques sur Paris. Vous pouvez nous rendre visite et discuter avec nos vendeurs qui sont très
à l’écoute. En tant que professionnel du domaine, vous recevrez les meilleurs conseils de leur part. C’est aussi
l’occasion de tester les produits pour vous faire une idée et les prendre un peu en main avant votre achat.

L’achat en ligne auprès de marques issues du marché asiatique


Ce secteur est très en vogue en Asie, et notamment en Chine. Les sites internet des plus grandes marques
proposent des trottinettes à prix très attractifs. En tant que Français vous pouvez très bien vous procurer
votre objet directement auprès d’eux en passant commande. Cependant des risques existent.
Les produits sont moins chers sur ce genre de sites, car la TVA applicable en France, ne s’applique pas dans
l’autre pays. Il n’y a pas non plus de frais de transport ni de frais de douanes. Bien que les coûts soient très
avantageux, d’autres coûts supplémentaires peuvent s’ajouter. De plus, vous n’avez certainement aucune
garantie en cas de problème technique.
Si vous souhaitez la renvoyer pour n’importe quelle raison qu’il soit, l’expédition sera à vos frais. La plupart
des marques de ce genre de véhicule viennent de Chine, de Corée ou du Japon. Les fabricants asiatiques sont
donc experts dans le domaine. Mais, en tant qu’acheteur français, il est parfois plus sûr et plus simple
d’acheter directement en France.

L’achat dans une boutique en ligne française


En choisissant un site de vente en ligne français comme Glisse Urbaine, vous êtes certain de pouvoir
bénéficier d’un Service après-vente (SAV) de qualité. Nous vous proposons une assistance personnalisée à
distance qui répondra au mieux à toutes vos questions.
En général, tous nos objets sont garantis plusieurs années. Que vous ayez un problème technique au niveau
de la batterie ou bien d’un phare, vous pourrez en faire part à des personnes spécialistes. Vous pourrez aussi
trouver des accessoires adaptés qui vous seront proposés en suggestions. Vous n’aurez qu’à valider votre
panier et attendre patiemment l’envoi de votre colis, rapide pour une adresse en France.
Vous pouvez utiliser un comparateur de sites en ligne pour trouver la meilleure offre au meilleur prix.

L’assurance nécessaire
Un autre élément à prendre en compte lorsque vous décidez d’acheter ce genre de produit est l’assurance.
Selon le Code de la route, il n’est pas considéré comme un engin moteur. Mais dans le Code des assurances,
le discours n’est pas le même.
Les vendeurs français sont au courant de ces lois et peuvent vous aiguiller. Parfois, ils ont établi des
partenariats avec des compagnies d’assurance qui vous permettent d’obtenir un contrat à des prix très
avantageux. Mais il est également possible d’adapter votre contrat de responsabilité civile habitation en y
ajoutant une option (gratuite chez certains organismes).

Glisseurbaine.fr – Mai 2020

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Annexe 8

Les trottinettes électriques causent des accidents à Paris


Dents cassées, traumas thoraciques et aveugles renversés…

Depuis leur arrivée en libre-service il y a plus de huit mois, les trottinettes électriques ont envahi les rues
(mais aussi les trottoirs) de Paris et de nombreuses villes d’Île-de-France. Elles amènent avec elles leur lot
d’accidents.
Pour l’instant, aucune autorité n’est en mesure de donner les chiffres exacts des accidents impliquant des
trottinettes à Paris.
Cependant, à leur niveau, de nombreux acteurs pointent un nombre important d’accidents dus aux
comportements des utilisateurs, aux villes non adaptées ou encore aux engins eux-mêmes.

Nouveau moyen de déplacement = nouveaux conducteurs = nouveaux accidents. « Je suis monté dessus, j’ai
fait à peine quelques mètres et là, j’ai dû faire un léger faux mouvement, j’ai perdu le contrôle de la
trottinette et j’ai chuté en avant. C’est ma main droite et mon genou qui ont pris ».
Il y a un mois et demi, Jérémy, 27 ans, est tombé d’une trottinette électrique en libre-service dans Paris.
Pourtant ce skateur aguerri avec un bon sens de l’équilibre ne roulait qu’à une quinzaine de km/h. « Le
moindre petit geste peut faire dévier la roue avant, comme la pression du frein qui se trouve sur le guidon.
Quand tu fais un faux mouvement, c’est irrattrapable. La trottinette a une configuration telle, qu’on ne peut
pas contrôler la chute. »

Des traumas thoraciques et abdominaux à cause du guidon


Jérémy a eu de la chance de ne souffrir que d’hématomes. D’autres ont beaucoup moins de chance. « Il n’y
a pas un jour où on ne voit pas un ou deux accidentés de trottinette passer », assure Côme Légaut, médecin
urgentiste à l’hôpital privé d'Antony, tout en précisant ne pas non plus observer de suraccidentologie par
rapport aux accidents de vélo.
« Ce sont essentiellement des blessures bénignes, des fractures des membres supérieurs comme les mains.
On voit aussi pas mal de traumas thoraciques et abdominaux parce que les personnes qui chutent en avant
se prennent le guidon. »

Si les loueurs de trottinettes électriques indiquent généralement sur l’application qu’il est nécessaire de
porter un casque, peu d’utilisateurs respectent la recommandation. « Du coup, on voit également passer des
traumas crâniens, des visages râpés et des lésions dentaires », ajoute Côme Légaut.
« Dents cassées, déchirures de la lèvre, parfois du menton », énumère le docteur Bertrand Bismuth. Ce
chirurgien-dentiste assure qu’au minimum deux interventions sur des accidentés de trottinettes électriques
sont réalisées chaque semaine dans sa clinique avec parfois un préjudice esthétique majeur et définitif. »
« Je vois surtout des gosses de 16 ans, dans 80 % des cas, des garçons »

Le chirurgien-dentiste observe également chez ces nouveaux patients quelques points communs. « Je vois
surtout des gosses de 16 ans qui ont voulu aller à toute allure. Je dirais que dans 80 % des cas, ce sont des
garçons. » Un profil type d’accidentés ? De son côté, Nathalie Guibet-Roy, chargée de projets marketing à la
société d’assurance la MAIF , dresse deux portraits d’utilisateurs de trottinettes électriques plus exposés aux
risques d’accident.
« Il y a ceux qui ont plutôt dans les 40-50 ans, il s’agit de leur propre bien, qu’ils utilisent régulièrement et
souvent sur des trajets connus, comme celui pour aller au travail par exemple. Ils vont donc y faire plus
attention, souvent s’équiper de protections et mieux savoir l’utiliser. Ils sont plus responsables, mais aussi
plus fréquemment exposés aux dangers de la circulation.
Il y a ensuite des utilisateurs, souvent plus jeunes, qui louent occasionnellement les trottinettes électriques
en free floating. Eux vont avoir tendance à moins faire attention dans leur conduite, car il ne s’agit pas de
leur bien et à ne pas porter de protection, puisque le déplacement n’était pas forcément prévu. Ils sont moins
fréquemment exposés aux dangers, mais plus irresponsables. »

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« Beaucoup de non-voyants ont énormément de mal à ressortir dans la rue »
La MAIF rappelle également que la plupart des loueurs en free floating n’assurent pas leurs utilisateurs. « Si
vous vous blessez seul, il vous faut une garantie corporelle active. Si vous blessez quelqu’un, c’est votre
assurance responsabilité civile qui prend en charge les frais. »
Et les piétons qui vivent particulièrement mal l’arrivée des trottinettes, ce sont les malvoyants et non-
voyants. « Des accidents avec choc ou chute, on nous en rapporte plusieurs fois par mois en Île-de-France,
assure Thierry Jammes, vice-président de la Fédération des aveugles de France. Les trottinettes électriques
sont silencieuses donc nous ne pouvons pas les anticiper. C’est très traumatisant. Après ça, beaucoup de
non-voyants ont énormément de mal à ressortir dans la rue. » L’expert en mobilité pointe également du
doigt les utilisateurs qui laissent n’importe où les engins une fois leur trajet fini. « Pour nous, c’est encore un
objet supplémentaire à contourner sur des trottoirs déjà très encombrés. »
La fondation a demandé aux autorités à ce que les trottinettes électriques ne soient plus tolérées sur les
trottoirs et que des amendes soient réellement distribuées, mais aussi à ce que soit rendue obligatoire la
mise en place d’un système sonore sur ces engins. « Il faudrait également créer des espaces pour les garer et
redimensionner les pistes cyclables au vu de tout ce que l’on veut mettre dessus. »

De son côté, la Ville de Paris, qui souhaite favoriser ces mobilités douces et innovantes, a annoncé un certain
nombre de mesures pour assurer la sécurité des Parisiens et des Parisiennes. Dans un communiqué du
6 novembre, elle assure par exemple que « les trottinettes électriques circulant sur les trottoirs » seront
verbalisées, tout comme celles « stationnant sur les trottoirs » et gênant la libre circulation des piétons. Des
stationnements réservés sont expérimentés dans les 2e et 4e arrondissements.
La mairie n’est cependant pas très bavarde sur le sujet des accidents. Si on nous glisse qu’effectivement « un
phénomène est observé », le cabinet en charge des transports assure ne pas avoir « d’éléments précis » sur
le sujet. « On sait en revanche avec certitude qu’il n’y a aucun accident mortel en 2018 ni en 2019 impliquant
un usager de trottinette. » Même manque d’informations du côté des pompiers ou de la police où l’on nous
indique cependant qu’en 2018, à Paris, la police est intervenue « sur une vingtaine d’accidents impliquant
des véhicules motorisés et des trottinettes électriques ».

20 Minutes – Le 11 novembre 2019

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