Syndrome Coronarien Aigu ST+ (Infarctus Du Myocarde)
Syndrome Coronarien Aigu ST+ (Infarctus Du Myocarde)
Syndrome Coronarien Aigu ST+ (Infarctus Du Myocarde)
myocarde)
La maladie
Le syndrome coronarien aigu (SCA) avec sus-décalage du segment ST (ST+), correspond à l'infarctus aigu du myocarde des anciennes définitions. Il
est défini sur l'ECG par un sus-décalage persistant du segment ST (en anglais STEMI pour ST-segment Elevation Myocardial Infarction).
L'organisation en urgence de la prise en charge et des transports vise à la réalisation d'un geste de reperfusion dans les 1res heures.
Physiopathologie
Le SCA ST+ correspond à une nécrose ischémique d'une région myocardique en rapport avec une occlusion complète et prolongée d'une artère
coronaire.
Epidémiologie
En France, on dénombre 100 000 cas de SCA ST+ par an. La mortalité à 30 jours est passée de 13,7 % en 1995 à 4,4 % en 2010. Cette réduction
est probablement en rapport avec l'évolution de la prise en charge : augmentation des reperfusions (de 49,4 % à 74,7 %) ; association systématique
de bithérapie antiplaquettaire/anticoagulant rapidement efficace/statine/bêtabloquant/IEC (ou ARA II) ; délai plus court d'appel au 15 (de 120 à
74 minutes) avec prise en charge plus précoce. Le rôle des caractéristiques des patients (plus jeunes, plus de femmes, plus d'obèses) est moins
clair.
Complications
Elles sont hémodynamiques (insuffisance cardiaque aiguë, choc cardiogénique), rythmiques (mort subite par fibrillation ventriculaire, tachycardie
ventriculaire ou asystolie), mécaniques (rupture de paroi entraînant une communication interventriculaire ou une tamponnade, rupture de pilier mitral
à l'origine d'une insuffisance mitrale massive), thromboemboliques.
Diagnostic
Le syndrome coronarien aigu (SCA) avec sus-décalage du segment ST (ST+), ou infarctus aigu du myocarde, se manifeste cliniquement par une
douleur rétrosternale prolongée (> 20 à 30 minutes) constrictive, intense, irradiant vers les mâchoires et les vaisseaux du cou, survenant le plus
souvent au repos. Il s'agit d'une douleur nitrorésistante, cependant le test diagnostique (trinitrine sublinguale) est contre-indiqué en cas d'infarctus du
ventricule droit et de pression artérielle systolique inférieure à 90 mmHg, et n'est pas conseillé en cas d'infarctus inférieur.
Différentes anomalies de l'électrocardiogramme (ECG) se succèdent dans les 1res heures : ischémie sous-épicardique, courant de lésion sous-
endocardique (onde de Pardee) associé à des images en miroir, puis onde Q de nécrose.
La biologie (troponine, CPK) n'a pas de place en phase aiguë.
Prise en charge
syndrome coronarien aigu (SCA) avec sus-décalage du segment ST
1 Appel du 15
La précocité de la prise en charge conditionne le pronostic. Tout patient avec une douleur thoracique évocatrice doit appeler directement le samu
(15).
5 Angioplastie de sauvetage
Elle est indiquée en cas d'échec de la fibrinolyse : évaluation à 90 minutes du début de la fibrinolyse sur la douleur et l'ECG.
Cas particuliers
Choc cardiogénique
Choc cardiogénique par nécrose myocardique étendue sans complication mécanique : l'angioplastie primaire doit être préférée à la
fibrinolyse. La fréquence du choc cardiogénique primaire est restée stable, de l'ordre de 5 à 6 %, malgré les progrès accomplis par l'apport des
techniques de reperfusion en phase aiguë. Une fois installé, le choc cardiogénique expose le patient à une mortalité de l'ordre de 50 à 60 %. Le
traitement classique fait appel au remplissage vasculaire et l'apport de drogues vasopressives (épinéphrine) et inotropes positives (dopamine,
dobutamine). De plus en plus, chez des sujets jeunes, potentiellement transplantables, une assistance circulatoire par ECMO (ExtraCorporeal
Membrane Oxygenation), plus efficace qu'une simple contre-pulsion intra-aortique, est volontiers mise en place d'emblée afin de décharger le
ventricule gauche. Il s'agit d'un système d'assistance circulatoire complète, facilement implantable en salle de cathétérisme. Cette approche
invasive n'a cependant pas été validée dans des études à grande échelle. Les indications de revascularisation myocardique seront à discuter
individuellement au sein de l'équipe médicochirurgicale. Ces patients en choc cardiogénique doivent être d'emblée orientés vers des centres lourds
cardiologiques médicochirurgicaux. Le moyen le plus efficace pour lutter contre cette complication redoutable de l'infarctus est de traiter le plus tôt
possible un plus grand nombre de patients en phase aiguë, afin de réduire la taille de l'infarctus et éviter l'évolution ultime vers le choc
cardiogénique.
Choc cardiogénique secondaire à une complication mécanique (rupture septale ou insuffisance mitrale par rupture complète ou
partielle d'un pilier de la valve mitrale) : plus volontiers rencontré au cours des infarctus vus tardivement, il est devenu plus rare. L'insuffisance
mitrale ischémique aiguë impose une chirurgie d'urgence, le délai opératoire pour une rupture septale est discuté selon les équipes chirurgicales.
Les progrès dans la précocité de prise en charge des patients a probablement contribué à cet effet bénéfique sur la réduction des complications
mécaniques au cours de l'infarctus aigu du myocarde.
Insuffisance rénale
En cas d'insuffisance rénale, et après la phase aiguë, les posologies des médicaments doivent être adaptées au débit de filtration glomérulaire.
Traitements
Médicaments cités dans les références
Antiagrégants plaquettaires (AAP)
Aspirine
L'aspirine inhibe la voie d'activation plaquettaire passant par la cyclo-oxygénase. Elle est administrée initialement par voie IV puis per os. Les
comprimés gastrorésistants induisant une libération différée de l'aspirine ne doivent pas être utilisés à la phase aiguë. L'aspirine permet de
réduire la mortalité de la phase initiale de l'infarctus aigu du myocarde avec sus-décalage du segment ST. Elle est également efficace en
prévention secondaire. Son administration est systématique. En cas d'antécédent allergique grave (type œdème de Quincke), une
désensibilisation doit être proposée.
poso La dose d'aspirine à la phase aiguë est idéalement de 250 mg par voie IV, mais l'administration par voie orale à libération immédiate est
possible si le patient ne vomit pas. La posologie de l'aspirine est ensuite de 75 à 160 mg par jour à vie.
Seuls sont cités ci-dessous les médicaments ayant une AMM spécifique dans cette indication.
acétylsalicylate de lysine
KARDEGIC 160 mg pdre p sol buv
KARDEGIC 300 mg pdre p sol buv
KARDEGIC 500 mg/5 ml pdre p sol inj
KARDEGIC 75 mg pdre p sol buv
MODIXIS 75 mg pdre p sol buv en sachet-dose
acide acétylsalicylique
ASPIRINE PROTECT 100 mg cp gastrorésis
ASPIRINE PROTECT 300 mg cp gastrorésis
Clopidogrel
Le clopidogrel est une thiénopyridine qui inhibe de façon irréversible la voie de l'agrégation plaquettaire via les récepteurs plaquettaires
P2Y12 à l'adénosine diphosphate (ADP). Prescrit systématiquement en association avec l'aspirine à la phase aiguë de l'infarctus du myocarde,
il permet de diminuer le critère combiné de mortalité et de récidive ischémique. Le traitement doit être poursuivi pendant 12 mois. Outre les
risques hémorragiques attendus, il est parfois associé à des purpuras thrombopéniques thrombotiques. Plus récemment, d'exceptionnelles
hémophilies acquises (le plus souvent A) mettant en jeu le pronostic vital ont été rapportées chez des patients traités par clopidogrel (lettre aux
professionnels de santé, ANSM, novembre 2013). L'évolution a été favorable après l'arrêt du clopidogrel et, parfois, un traitement correctif de
l'hémophilie.
poso En cas de fibrinolyse, une dose de charge unique de 300 mg de clopidogrel est recommandée (75 mg si âge > 75 ans), avant la dose
d'entretien de 75 mg par jour. En cas d'angioplastie primaire, selon les recommandations ESC 2012 et ACCF/AHA 2013, cette dose de
charge peut être portée à 600 mg (hors AMM).
L'association fixe clopidogrel à 75 mg-aspirine à 75 mg est un médicament de 2e intention indiqué en substitution, chez des patients déjà
traités par le clopidogrel et l'acide acétylsalicylique. L'intérêt d'une association à dose fixe dans la prise en charge des patients avec syndrome
coronaire aigu par rapport à la prise séparée des 2 médicaments aux mêmes doses n'est pas établi (synthèse d'avis de la commission de la
transparence, HAS, juillet 2010).
clopidogrel
CLOPIDOGREL 75 mg cp pellic
PLAVIX 300 mg cp pellic
PLAVIX 75 mg cp pellic
clopidogrel + acide acétylsalicylique
DUOPLAVIN 75 mg/75 mg cp pellic
Prasugrel
Le prasugrel est une thiénopyridine qui inhibe de façon irréversible la voie de l'adénosine diphosphate (ADP) via les récepteurs P2Y12. En
association avec l'aspirine, il dispose d'une AMM dans la prévention des événements athérothrombotiques chez les patients présentant un
syndrome coronaire aigu et devant être traités par une intervention coronaire percutanée (ICP).
L'association prasugrel et aspirine, par rapport à l'association clopidogrel et aspirine, ne modifie pas la mortalité, réduit les événements
cardiovasculaires ischémiques majeurs au prix d'un excès d'hémorragie chez des patients admis pour SCA ST- et qui doivent bénéficier d'une
ICP (synthèse d'avis de la commission de la transparence, HAS, juillet 2009).
poso Il s'administre à raison d'une dose de charge per os de 60 mg, suivie de la prise de 10 mg par jour. Selon l'ANSM et l'EMA, chez les
patients avec un angor instable pour lesquels une coronarographie doit être réalisée dans les 48 heures après l'admission, la dose de
charge de prasugrel doit être administrée uniquement au moment de l'ICP afin de minimiser le risque de saignement (ANSM, décembre
2013).
Le prasugrel n'a pas été testé en association avec la fibrinolyse. Le prasugrel est une alternative au clopidogrel, mais il est contre-indiqué en
cas d'antécédent d'accident vasculaire cérébral, et n'est pas recommandé chez les sujets âgés (> 75 ans) et chez les patients de poids < 60 kg.
prasugrel
EFIENT 10 mg cp pellic
Ticagrélor
Le ticagrélor appartient à une nouvelle classe pharmacologique, les cyclopentyltriazolopyrimidines, dont le mode d'action (antagoniste
réversible du récepteur P2Y12 de l'ADP) est différent de celui des thiénopyridines. Le ticagrélor dispose d'une AMM en association à l'acide
acétylsalicylique, dans la prévention des événements athérothrombotiques chez les patients adultes ayant un syndrome coronaire aigu (angor
instable, infarctus du myocarde sans sus-décalage du segment ST ou infarctus du myocarde avec sus-décalage du segment ST), incluant les
patients traités médicalement et ceux traités par une intervention coronaire percutanée ou un pontage aortocoronaire. Chez des patients pris en
charge pour un syndrome coronaire aigu, l'association ticagrélor/aspirine a réduit, par rapport à l'association clopidogrel/aspirine (9,8 % versus
11,7 %), l'incidence du critère de jugement principal (décès cardiovasculaire, infarctus du myocarde, AVC non mortel) après une durée de
traitement comprise entre 6 et 12 mois (PLATO, New England Journal of Medicine, 2009), mais la réduction de la mortalité globale n'est pas
établie. L'utilisation de l'association ticagrélor/aspirine s'est accompagnée d'un surcroît de risque hémorragique en particulier d'hémorragie
intracrânienne (0,3 % versus 0,2 %), de dyspnées (13,8 % versus 7,8 %) et de troubles du rythme cardiaque. Selon la HAS (synthèse d'avis de
la commission de transparence, décembre 2011), le ticagrélor apporte un bénéfice clinique modeste par rapport au clopidogrel, et représente
une alternative au clopidogrel, quel que soit le type de syndrome coronarien aigu et ses modalités de prise en charge. L'intérêt d'une
prescription pré-hospitalière a été évaluée au cours de l'essai randomisé multicentrique ATLANTIC (Montalescot G. et al., New England Journal
of Medicine, 2014) ayant permis de randomiser 1 862 patients entre ticagrélor donné en pré-hospitalier par l'équipe du samu et ticagrélor donné
à l'arrivée à l'hôpital au cours de l'IDM aigu (< 6 heures) traité par angioplastie primaire. Cette administration précoce de ticagrélor n'améliore
pas les critères de reperfusion, n'augmente pas le risque hémorragique, mais réduit les thromboses de stents à 30 jours (0,2 % vs 1,2 %). Le
ticagrélor n'a pas été testé en association avec la fibrinolyse.
poso La posologie initiale est de 180 mg, dose de charge unique, puis le traitement est poursuivi à la dose de 90 mg 2 fois par jour.
ticagrélor
BRILIQUE 90 mg cp pellic
Anti-GPIIb/IIIa
Les anti-GPIIb/IIIa agissent par inhibition compétitive du récepteur IIb/IIIa plaquettaire vis-à-vis du fibrinogène. Ils permettent la diminution du
critère combiné de mortalité et de récidive ischémique à 30 jours. Parmi les anti-GPIIb/IIIa, l'abciximab et le tirofiban disposent d'une AMM en
prévention des complications cardiaques ischémiques (abciximab) ou en prévention de la survenue d'événements cardiovasculaires majeurs
(tirofiban) chez les patients faisant l'objet d'une intervention coronarienne percutanée. Toutefois, l'eptifibatide est également utilisé (hors AMM).
Ils ne sont pas recommandés en association avec la fibrinolyse, ni en pré-hospitalier avant une angioplastie primaire.
abciximab
REOPRO 2 mg/ml sol inj p perf
tirofiban
AGRASTAT 250 µg/ml sol diluer p perf
AGRASTAT 50 µg/ml sol p perf
TIROFIBAN 50 µg/ml sol p perf
Anticoagulants
Héparine
L'héparine, sous sa forme non fractionnée (HNF), injectable par voie veineuse, est un adjuvant obligatoire du traitement de reperfusion.
L'héparine permet de réduire les récidives ischémiques et de prévenir les complications thromboemboliques de la phase aiguë de l'infarctus.
Les HBPM sont préférentiellement utilisées. Leur posologie doit être adaptée à la fonction rénale. L'énoxaparine est la plus utilisée, mais
d'autres HBPM sont également employées (hors AMM).
énoxaparine sodique
LOVENOX 10 000 UI anti-Xa/1 ml sol inj en seringue préremplie
LOVENOX 30 000 UI anti-Xa/3 ml sol inj
LOVENOX 6000 UI anti-Xa/0,6 ml sol inj en seringue préremplie
LOVENOX 8000 UI anti-Xa/0,8 ml sol inj en seringue préremplie
héparine sodique
HEPARINE CHOAY 25 000 UI/5 ml sol inj
HEPARINE CHOAY 5000 UI/ml sol inj IV
HEPARINE SODIQUE PANPHARMA 25 000 UI/5 ml sol inj en flacon IV
Fondaparinux
Le fondaparinux, pentasaccharide de synthèse, a une indication d'AMM dans le traitement de l'infarctus du myocarde avec sus-décalage du
segment ST chez les patients soit pris en charge par un traitement thrombolytique, soit ne relevant initialement d'aucune autre technique de
reperfusion. Le fondaparinux n'est pas recommandé au cours de l'infarctus du myocarde (SCA ST+) vu précocement et orienté pour une
angioplastie primaire.
fondaparinux sodique
ARIXTRA 2,5 mg/0,5 ml sol inj en seringue préremplie
Bivalirudine
La bivalirudine est un inhibiteur direct de la thrombine. Elle est indiquée comme anticoagulant chez les patients subissant une intervention
coronaire percutanée. Elle a été testée en pré-hospitalier au cours de l'essai randomisé EUROMAX chez 2 218 patients (Steg P.G. et al., New
England Journal of Medicine, 2013) en comparaison avec l'héparine (plus anti GP IIb/IIIa optionnel). La bivalirudine réduit le risque de
saignements majeurs (2,6 % vs 6,6 %, p = 0,02), augmente le taux de thromboses de stent (1,1 % vs 0,2 %, p = 0,007) mais sans modification
de la mortalité à 30 jours (2,9 % vs 3,1 %). Elle n'est pas recommandée en association avec la fibrinolyse.
bivalirudine
ANGIOX 250 mg pdre p sol diluer p sol inj p perf
Fibrinolytiques
Fibrinolytiques
Les fibrinolytiques sont utilisés pour la reperfusion coronaire en urgence. Historiquement, la streptokinase puis l'urokinase ont été largement
utilisées. Actuellement, d'autres fibrinolytiques, plus fibrino-spécifiques, les ont supplantées : altéplase, rétéplase, ténectéplase (TNK-tPA). Ces
traitements permettent de recanaliser l'artère, de limiter la taille de l'infarctus, de préserver la fonction systolique du ventricule gauche et de
réduire la mortalité. Si la ténectéplase est particulièrement utilisée en raison de sa simplicité d'utilisation pour une administration pré-hospitalière
(bolus IV unique adapté au poids) et de sa bonne tolérance, les autres fibrinolytiques peuvent également être employés.
altéplase
ACTILYSE 10 mg pdre/solv p sol inj
ACTILYSE 20 mg pdre/solv p sol inj
ACTILYSE 50 mg pdre/solv p sol inj
rétéplase
RAPILYSIN 10 U pdre/solv p sol inj
streptokinase
STREPTASE 1 500 000 UI pdre p sol inj/p perf
STREPTASE 250 000 UI pdre p sol inj/p perf
STREPTASE 750 000 UI pdre p sol inj/p perf
ténectéplase
METALYSE 10 000 U/10 ml pdre/solv p sol inj
Bêtabloquants
Bêtabloquants
Les bêtabloquants ont, pour la plupart, démontré une réduction de la mortalité de l'infarctus du myocarde dans les 1ers mois d'évolution. Il est
d'usage de les administrer dès l'arrivée aux soins intensifs après évaluation de l'état hémodynamique. Ils ne sont pas recommandés dans la
prise en charge pré-hospitalière. En post-infarctus, les bêtabloquants cardiosélectifs seront préférés, avec comme objectif une fréquence
cardiaque < 70/min, dans le respect de leurs contre-indications.
acébutolol
ACEBUTOLOL 200 mg cp
SECTRAL 200 mg cp pellic
aténolol
ATENOLOL 100 mg cp pellic séc
TENORMINE 100 mg cp enr séc
TENORMINE 5 mg/10 ml sol inj IV
métoprolol
LOPRESSOR 100 mg cp pellic séc
LOPRESSOR LP 200 mg cp séc LP
METOPROLOL 100 mg cp
SELOKEN 100 mg cp séc
timolol
TIMACOR 10 mg cp séc
captopril
CAPTOPRIL 25 mg cp séc
CAPTOPRIL 50 mg cp séc
LOPRIL 25 mg cp séc
LOPRIL 50 mg cp séc
lisinopril
LISINOPRIL 20 mg cp séc
LISINOPRIL 5 mg cp séc
ZESTRIL 20 mg cp
ZESTRIL 5 mg cp séc
périndopril arginine
COVERSYL 2,5 mg cp pellic
COVERSYL 5 mg cp pellic séc
PERINDOPRIL TERT-BUTYLAMINE 2 mg / PERINDOPRIL ARGININE 2,5 mg cp
PERINDOPRIL TERT-BUTYLAMINE 4 mg / PERINDOPRIL ARGININE 5 mg cp
périndopril tert-butylamine
PERINDOPRIL TERT-BUTYLAMINE 2 mg / PERINDOPRIL ARGININE 2,5 mg cp
PERINDOPRIL TERT-BUTYLAMINE 4 mg / PERINDOPRIL ARGININE 5 mg cp
ramipril
RAMIPRIL 1,25 mg cp
RAMIPRIL 10 mg cp séc
RAMIPRIL 2,5 mg cp séc
RAMIPRIL 5 mg cp séc
TRIATEC 1,25 mg cp
TRIATEC 10 mg cp séc
TRIATEC 2,5 mg cp séc
TRIATEC 5 mg cp séc
trandolapril
ODRIK 0,5 mg gél
ODRIK 2 mg gél
ODRIK 4 mg gél
TRANDOLAPRIL 0,5 mg gél
TRANDOLAPRIL 2 mg gél
TRANDOLAPRIL 4 mg gél
zofénopril
TEOULA 15 mg cp pellic
TEOULA 30 mg cp pellic
TEOULA 60 mg cp pellic
TEOULA 7,5 mg cp pellic
ZOFENIL 15 mg cp pellic
ZOFENIL 30 mg cp pellic
ZOFENOPRIL 30 mg cp pellic
valsartan
NISIS 160 mg cp pellic
NISIS 40 mg cp pellic séc
NISIS 80 mg cp pellic
TAREG 160 mg cp pellic
TAREG 40 mg cp pellic séc
TAREG 80 mg cp pellic
VALSARTAN 160 mg cp pellic
VALSARTAN 40 mg cp pellic séc
VALSARTAN 80 mg cp pellic
Statines
Inhibiteurs de la HMG CoA réductase (statines)
Les inhibiteurs de la HMG CoA réductase (statines) ont démontré (indépendamment des données du bilan lipidique) une efficacité en
prévention secondaire en diminuant la morbimortalité cardiovasculaire après un infarctus du myocarde. Le LDL-c cible doit être inférieur à
0,70 g/l. Le risque d'effets indésirables des statines, en particulier hépatiques et musculaires, augmentent avec la dose administrée.
Lire Dyslipidémies.
atorvastatine
ATORVASTATINE 10 mg cp pellic
ATORVASTATINE 20 mg cp pellic
ATORVASTATINE 40 mg cp pellic
ATORVASTATINE 80 mg cp pellic
TAHOR 10 mg cp à croquer
TAHOR 10 mg cp pellic
TAHOR 20 mg cp à croquer
TAHOR 20 mg cp pellic
TAHOR 40 mg cp pellic
TAHOR 80 mg cp pellic
fluvastatine
FLUVASTATINE 20 mg gél
FLUVASTATINE 40 mg gél
FLUVASTATINE 80 mg cp pellic LP
LESCOL 20 mg gél
LESCOL 40 mg gél
LESCOL LP 80 mg cp pellic LP
pravastatine
ELISOR 10 mg cp séc
ELISOR 20 mg cp séc
ELISOR 40 mg cp séc
PRAVASTATINE 10 mg cp séc
PRAVASTATINE 20 mg cp séc
PRAVASTATINE 40 mg cp
VASTEN 10 mg cp séc
VASTEN 20 mg cp séc
VASTEN 40 mg cp
rosuvastatine
CRESTOR 10 mg cp pellic
CRESTOR 20 mg cp pellic
CRESTOR 5 mg cp pellic
simvastatine
SIMVASTATINE 10 mg cp enr
SIMVASTATINE 20 mg cp enr séc
SIMVASTATINE 40 mg cp pellic
ZOCOR 20 mg cp pellic séc
ZOCOR 40 mg cp pellic
Dérivés nitrés
Dérivés nitrés
Les dérivés nitrés ne sont pas recommandés à titre systématique dans la prise en charge des SCA ST+.
isosorbide dinitrate
RISORDAN 10 mg/10 ml sol inj IV/ICor
trinitrine
NITRONAL 1 mg/ml sol p perf
Antiarythmiques
Antiarythmiques
Les antiarythmiques (lidocaïne ou amiodarone) ne sont administrés qu'en cas de troubles du rythme ventriculaire (tachycardie ventriculaire,
fibrillation ventriculaire, etc.). Les autres antiarythmiques de classe I sont contre-indiqués.
amiodarone
AMIODARONE 150 mg sol inj IV amp
AMIODARONE 200 mg cp
CORDARONE 150 mg/3 ml sol p perf IV
CORDARONE 200 mg cp séc
lidocaïne
XYLOCARD 50 mg/ml sol inj p perf
Antalgiques
Antalgiques
Les antalgiques : après évaluation de l'intensité douloureuse, le traitement de choix est la morphine administrée en titration IV jusqu'à
l'obtention d'une intensité douloureuse ≤ 3 sur une échelle d'autoévaluation de type échelle numérique. Lire Douleur de l'adulte.
morphine
MORPHINE (CHLORHYDRATE) AGUETTANT 0,1 mg/ml sol inj
MORPHINE (CHLORHYDRATE) AGUETTANT 1 mg/ml sol inj
MORPHINE (CHLORHYDRATE) AGUETTANT 10 mg/ml sol inj
MORPHINE (CHLORHYDRATE) AGUETTANT 20 mg/ml sol inj
MORPHINE (CHLORHYDRATE) AGUETTANT 40 mg/ml sol inj
MORPHINE (CHLORHYDRATE) COOPER 10 mg/ml sol inj
MORPHINE (CHLORHYDRATE) LAVOISIER 10 mg/ml sol inj
MORPHINE (CHLORHYDRATE) LAVOISIER 20 mg/ml sol inj
MORPHINE (CHLORHYDRATE) RENAUDIN 1 mg/ml sol inj
MORPHINE (CHLORHYDRATE) RENAUDIN 10 mg/ml sol inj
MORPHINE (CHLORHYDRATE) RENAUDIN 20 mg/ml sol inj
MORPHINE (CHLORHYDRATE) RENAUDIN 40 mg/ml sol inj
MORPHINE (SULFATE) LAVOISIER 1 mg/ml sol inj
MORPHINE (SULFATE) LAVOISIER 50 mg/ml sol inj
héparine calcique
CALCIPARINE 12 500 UI/0,5 ml sol inj sous cutanée
CALCIPARINE 20 000 UI/0,8 ml sol inj sous cutanée
CALCIPARINE 25 000 UI/1 ml sol inj sous cutanée
CALCIPARINE 5000 UI/0,2 ml sol inj sous cutanée en seringue pré-remplie
CALCIPARINE 7500 UI/0,3 ml sol inj sous cutanée en seringue pré-remplie S.C.
Acides oméga-3
Un médicament contenant des acides oméga-3 dispose d'une AMM en traitement adjuvant en prévention secondaire de l'infarctus du myocarde
(incluant statines, antiagrégants plaquettaires, bêtabloquants et inhibiteurs de l'enzyme de conversion de l'angiotensine).
Une étude ancienne (1998), ouverte, avait montré un bénéfice des acides oméga-3 en association aux traitements de référence de l'époque, en
prévention secondaire de l'infarctus du myocarde. Cependant, les résultats de cette étude, reposant sur des stratégies thérapeutiques non
optimales, ne sont plus transposables à la pratique actuelle. D'autre part, les études plus récentes (randomisées, méta-analyses) n'ont pas mis en
évidence d'efficacité des acides oméga-3 en prévention secondaire, chez des patients traités selon les recommandations actuelles.
L'intérêt des acides oméga-3 en traitement adjuvant n'étant pas établi en prévention secondaire de l'infarctus du myocarde, le SMR (service
médical rendu) de ce médicament est insuffisant pour justifier son remboursement et il n'a plus sa place dans la prise en charge du patient en
post-infarctus (synthèse d'avis de la commission de la transparence, HAS, octobre 2013).
Sevrage tabagique
L'arrêt du tabac est impératif. Lire Tabagisme : sevrage.
Réadaptation cardiovasculaire
Elle est indiquée dans les suites d'infarctus du myocarde, de pontage et d'angioplastie, d'angor stable et d'insuffisance cardiaque stabilisée. Elle
est initialement entreprise dans une structure spécialisée.
Lire Rééducation : Maladie coronaire.
Références
« ESC guidelines for the management of acute myocardial infarction in patients presenting with ST-segment elevation », The task force on the
management of ST-segment elevation acute myocardial infarction of the ESC, European Heart Journal, 2012, n° 33, pp. 2569-2619.
http://eurheartj.oxfordjournals.org/content/ehj/33/20/2569.full.pdf
« 2013 ACCF/AHA Guideline for the Management of ST-Elevation Myocardial Infarction », A Report of the American College of Cardiology
Foundation, American Heart Association Task Force on Practice Guidelines, Circulation, 2013, n° 127.
http://circ.ahajournals.org/content/early/2012/12/17/CIR.0b013e3182742c84.full.p...
« Prise en charge de l'infarctus du myocarde à la phase aiguë en dehors des services de cardiologie », HAS, novembre 2006.