Araignée Trésor

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La Réserve Naturelle Régionale Trésor,

Le Bagne des Annamites,


et quelques araignées
de leurs sentiers...
Sommaire
Un petit peu de lecture..

Page 1 : Introduction

Page 2 : Un guide et des inventaires

Page 3 : Notions et Morphologie

Page 4 : Format des fiches espèces

Quelques fiches espèces

Page 5 : Theraphosidae

Page 6 : Theraphosidae et Ctenidae

Page 7 : Mimetidae et Gasteracanthinae

Page 8 : Gastheracanthinae

Page 9 : Araneidae

Page 10 : Araneidae et Salticidae

Page 11 : Salticidae et Deinopidae

Sparassidae en vadrouille
L’Aranéologie en Eh, elle est pas
super mimi

Guyane
celle-ci ?!

Des victimes d’une réputation injustifiée..


La phobie, la peur de se faire mordre, la laideur, le dégoût.. Heureusement que les arai-
gnées ne parlent pas la même langue que nous, elles se seraient sûrement vexées depuis
longtemps ! Mais si l’on apprend à les observer en passant outre tous ces clichés, on se
rend compte qu’ils sont en réalité bien injustifiés !
Effectivement, le monde de ces animaux à huit pattes regorge de surprises toutes plus
étonnantes les unes que les autres ! Que ce soit pour la chasse, les parades nuptiales, le
milieu de vie, la maternité, l’ingéniosité, la rapidité, le camouflage ou la puissance de la
soie que les araignées sont capables de produire !

L’Aranéologie, qu’est ce que c’est ?


L’Aranéologie, est la science qui étudie un ordre d’Arachnides précis : les Araignées !
L’étude générale des Arachnides est appelée Arachnologie.
Ce domaine passionnant peut prendre différentes ampleurs, en allant de la simple
observation sur le terrain à la publication d’articles scientifiques, en passant par un
examen morphologique approfondi en laboratoire.

Et en Guyane, qu’en est-il ?


Actuellement, la Guyane Française recense 400 espèces d’araignées, contre... 1700
en France métropolitaine ?
Étant donné la richesse de la biodiversité guyanaise, ce chiffre est bien évidement in-
vraisemblable. Mais ce faible recensement d’espèces est dû à un manque de spécialistes
sur place pour étudier ce taxon. En effet, les derniers travaux taxonomiques sont ceux de
Ludovico Di Caporiacco, parus en 1954.
Les araignées guyanaises ont parfois fait l’objet d’inventaires lors d’expéditions, mais
le traitement de ces données est un dur labeur, car la majorité des espèces récoltées sont
nouvelles non seulement pour la Guyane, mais aussi pour la science !
Certaines estimations comptent environ 7 000 espèces d’araignées au sein du territoire
guyanais. Nous sommes encore loin de toutes les connaître !

Une pisaure expectant une proie à la surface de l’eau Ici, une araignée crabe, ou thomise, protège ses œufs
1
A propos de ce
guide
Cette jeune Salticidae est une mère attentive

Le début d’une aventure commence !


Bien qu’elles aient été rencontrées sur les sentiers de Réserve Naturelle Régionale Tré-
sor, et sur les sentiers du Bagne des Annamites, ces araignées peuvent potentiellement
être rencontrées dans d’autres secteurs en Guyane.
La répartition des espèces d’araignées étant encore mal connue à l’heure actuelle, ce
document est un premier pas vers le chemin des connaissances, un chemin plus facile à
arpenter avec l’aide de chacun.
Par exemple, le groupe Facebook "Détermination Faune Guyane" (DFG) est un espace
d’échange utile à l’identification d’espèces, au partage des connaissances, et aussi des
données ! Il existe d’autres supports pour les naturalistes amateurs comme confirmés
nous pouvons citer "Faune Guyane", "Inaturalist", ou encore "GBIF".
Ainsi, il est possible de contribuer à l’avancée de la science en allant se balader n’im-
porte où, puis en partageant ses observations.

Une araignée de la Famille des Pisauridae Cette Deinopis sp. est nouvelle pour la Guyane Une araignée pirate (Mimetidae)

Une étude Aranéologique est en cours sur les


sites dont l’association Trésor est gestionnaire !
Depuis le début du mois de Mai et jusqu’à la fin du mois d’Août,
une étude sur les araignées est en cours. Il s’agit d’un inventaire des-
tiné à améliorer les connaissances en Aranéologie. Pour le moment,
de nouvelles espèces ont été découvertes, de nouveaux genres, et
même de nouvelles familles !
Les photographies des espèces présentées dans ce guide sont
toutes issues de ces inventaires, et donnent sens au titre de ce
document.
Ces deux araignées sont en cours
L’ espèce ci-dessus appartient
d’identification :
probablement à la famille
A gauche Oxyopus sp. : aussi appelée des Zoropsidae, une
araignée Lynx pour sa vue réactive. première pour la Guyane !
A droite Alpaida sp. : des probabilités
sont émises pour l’identification mais
restent à confirmer.

2
Quelques notions
Arachnide Araignée

- 4 paires de pattes - Corps en 2 parties


- 1 paire de chélicères distinctes
- 1 abdomen - 1 paire de pédipalpes
- 1 céphalothorax - Présence de glandes à
- Pas d’antennes soies
- Pas d’ailes - Souvent 8 à 6 yeux
- 2 sous-ordres :
> Opistothèles
(Comprend les Aranéomor-
phes et les Mygalomorphes)
> Mésothèles
Toutes les familles sont
éteintes, sauf une, compre-
nant environ 100 espèces.

Planche de Ernst Haeckel -


Kunstformen der Natur (1904)

Morphologie

3
Les fiches espèces
Son nom scientifique, décomposé
systématiquement en Genre puis espèce

Le bandeau de couleur est associé à une famille,


dont le nom et le sous-ordre figurent en dessous

Phoneutria fera
Aranéomorphe de la famille des Ctenidae

Caractères déterminants :
Présence d’une bande noire sur chaque
pédipalpe, alignement de deux rangées de
taches claires sur l’abdomen.
Taille maximale :
Jusqu’à 35 mm

Biologie :
Cette grosse cténide aime chasser non loin
du sol (rarement au dessus de 2m).
Note :
De toute l’Amérique du Sud, c’est l’une des
araignées qui a le venin le plus actif sur les
humains. Cependant, les cas de morsures
signalés sont rarissimes !

La taille est exprimée en millimètres,


et une araignée se mesure toujours de
l’avant du céphalothorax à l’arrière de
l’abdomen. L’envergure ne compte pas !

Ce symbole signifie que vous pouvez rencontrer


cette espèce au Bagne des Annamites

Celui ci signifie que vous pouvez rencontrer cette


espèce à la Réserve Naturelle Régionale Trésor

Des photos et quelques zooms mettent en évidence certains


caractères utiles à la détermination de l’espèce

4
Pseudoclamoris gigas
Mygalomorphe de la famille des Theraphosidae

Caractères déterminants :
Coloration de roux fauve à orange/rose,
de fines bandes noires sont disposées en
rayons sur le céphalothorax.
Taille maximale :
Jusqu’à 60 mm

Biologie :
Cette espèce est arboricole. Avec un peu
de chance, il est possible de l’observer à
quelques mètres du sol.
Note :
Cette espèce de mygale est endémique de
Guyane.

Ephebopus cyanognatus
Mygalomorphe de la famille des Theraphosidae

Caractères déterminants :
Segments des pattes oranges vif, chélicères
bleues métallique. Attention, la coloration
bleue des chélicères s’atténue chez les indi-
vidus plus âgés, laissant croire qu’il s’agit
d’une autre espèce.
Taille maximale :
Jusqu’à 50 mm

Biologie :
Cette espèce est semi-arboricole. Les jeunes
individus sont facilement observables à
hauteur des yeux.
Note :
Cette espèce de mygale est endémique de
Guyane.

5
Theraphosa blondi Mygalomorphe de la famille des Theraphosidae

Caractères déterminants :
Coloration marron, céphalothorax rond et
taille gigantesque
Taille maximale :
Jusqu’à 110 mm !

Biologie :
Parfaitement terrestre et nocturne, cette
araignée vit dans de profonds terriers, mais
il est cependant fréquent de la voir expec-
tant une proie à l’entrée de son terrier.
Note :
C’est l’une des plus grosses araignées
du monde, elle peut peser plus de 150
grammes !

Phoneutria fera
Aranéomorphe de la famille des Ctenidae

Caractères déterminants :
Présence d’une bande noire sur chaque
pédipalpe, alignement de deux rangées de
taches claires sur l’abdomen.
Taille maximale :
Jusqu’à 35 mm

Biologie :
Cette grosse Cténide aime chasser non loin
du sol (rarement au dessus de 2m).
Note :
De toute l’Amérique du Sud, c’est l’une des
araignées qui a le venin le plus actif sur les
humains. Cependant, les cas de morsures
signalés sont rarissimes !

6
Gelanor juruti Aranéomorphe de la famille des Mimetidae

Caractères déterminants :
Couleurs vives, motifs en forme de visage
sur l’abdomen, et quatre taches distinctes
sur le céphalothorax : deux latérales, une
petite postérieure, et une large antérieure.
Pattes fines et très longues repliées à
l’avant.
Taille maximale :
Jusqu’à 5.5 mm

Biologie :
Vit sous les feuilles, à hauteur d’Homme, et
ne tisse pas de toile.
Note :
Les Mimetidae sont surnommées araignées
pirates, ou araignées cannibales en raison
de leur régime alimentaire composé quasi
uniquement d’autres araignées.

Micrathena clypeata
Aranéomorphe de la famille des Araneidae,
et de la sous-famille des Gasteracanthinae

Caractères déterminants :
Femelle (en haut) : Abdomen en forme
de cœur, orangé et ponctué de taches
sombres.
Mâle (en bas) : Abdomen de forme rectan-
gulaire, marron, et aminci vers les filières.
Taille maximale :
Jusqu’à 9 mm pour les femelles
Jusqu’à 3.5 mm pour les mâles

Biologie :
Cette espèce forestière tisse des toiles
orbiculaires pour chasser. Elle semble se
développer plutôt vers le mois de Juin.
Note :
Le mâle est vraiment très différent de la
femelle et bien plus petit !

7
Micrathena schreibersi Aranéomorphe de la famille des Araneidae,
et de la sous-famille des Gasteracanthinae
Caractères déterminants :
Abdomen jaune et noir, deux pointes termi-
nales noires précédées de rouge vif.
Présente deux autres paires de pointes,
entièrement noires sur les parties latérales
de l’abdomen.
Une bande jaune entoure le céphalothorax.
Taille maximale :
Jusqu’à 10 mm

Biologie :
Tout comme M. clypeata, M. schreibersi
est une espèce forestière tissant des toiles
orbiculaires.

Micrathena sexspinosa
Aranéomorphe de la famille des Araneidae,
et de la sous-famille des Gasteracanthinae

Caractères déterminants :
Coloration le plus souvent violet clair,
ponctué finement de blanc, et plus gros-
sièrement de jaune. Présence d’une tache
jaune en forme de cœur au milieu de l’ab-
domen, ainsi que deux épines postérieures
rouge pâle ponctuées de blanc, et aux
extrémités noires.
Taille maximale :
Jusqu’à 11 mm

Biologie :
Cette espèce est forestière, diurne et
construit des toiles orbiculaires.
Note :
D’après certaines publications scienti-
fiques, d’autres colorations sont connues.

8
Argiope argentata Aranéomorphe de la famille des Araneidae

Caractères déterminants :
Plusieurs couleurs sont connues, le cépha-
lothorax est systématiquement argenté,
et l’abdomen est en losange avec quatre
tubercules sur la partie postérieure. La
couleur peut varier entre jaune doré, jaune
miel et rouge ocre, mais est toujours plus
ou moins ponctuée de blanc.
Taille maximale :
Femelle : jusqu’à 15 mm
Mâle ; jusqu’à 4 mm

Biologie :
L’argiope tisse souvent sur sa toile un
stabilimentum, dont l’utilité varie selon
l’âge de l’individu et l’espèce : se camoufler,
attirer des proies, stabiliser la toile etc...
Ici, le stabilimentum d’un jeune individu évoque une
fleur, et le reflet des ultra-violets permettrait au
stabilimentum d’attirer des proies pollinisatrices!

Nephila cornuta
Aranéomorphe de la famille des Araneidae

Caractères déterminants :
Le corps est allongé, le céphalothorax est
blanc argenté, avec deux tubercules noirs
en forme de corne. L’abdomen est jaune
ocre, ponctué de tache blanches. Les pattes
Le tout
sont lisses, marron foncé. petit
mâle est
Taille maximale : juste ici !
Femelle : jusqu’à 45 mm
Mâle : jusqu’à 4 mm

Biologie :
Cette espèce apprécie les bâtiments, il est
fréquent de la trouver dans les carbets,
comme en lisière de forêt.
Note :
Attention : ne pas confondre avec Trichone-
phila clavipes, qui n’a pas de cornes sur
l’abdomen, mais des plumeaux aux pattes !
La soie des néphiles est utilisée en chirurgie pour la
réparation des neurones, et est étudiée par l’armée
dans la conception de gilets pare-balles !
9
Eriophora fuliginea Aranéomorphe de la famille des Araneidae

Caractères déterminants :
Partie ventrale de l’abdomen orange, avec
un dessin en forme de ‘‘slip’’. La coloration
orangée s’étend jusqu’au fémur, face ven-
trale (Face dorsale du fémur noire).
La face dorsale de l’abdomen présente
un aspect et une coloration peau de kiwi.
Certains spécimens ont parfois des motifs
blancs très variables.
Taille maximale :
Jusqu’à 25 mm

Biologie :
Cette araignée nocturne tisse en début de
soirée une immense toile orbiculaire munie
d’une retraite dans laquelle elle se cache si
elle est dérangée.
Elle fréquente les sous bois comme les
lisières de forêt.

Freya decorata
Aranéomorphe de la famille des Salticidae

Caractères déterminants :
Mâle (en haut) : L’abdomen est noir entou-
ré de blanc avec une raie blanche longitu-
dinale. Le céphalothorax présente quatre
petits points, et deux motifs plus gros sur
la partie antérieure. De face, trois taches
blanches surplombent le dessus des yeux.
Les deux gros yeux sont entourés d’un fin
cercle orangé.
Femelle (en bas) : Abdomen semblable au
mâle dans les motifs, les couleurs sont ce-
pendant crème sur roux/ocre.
Taille maximale :
Jusqu’à 8 mm

Biologie :
Cette saltique est une araignée sauteuse
fréquentant plutôt les herbes hautes.

10
Lurio solennis Aranéomorphe de la famille des Salticidae

Caractères déterminants :
Femelle : Au soleil, présente des couleurs
vert métallique. Trois paires de points
blancs latéraux sur l’abdomen, plus un
dernier sur les filières. Un collier blanc dé-
marre sous les yeux, puis remonte vers la
partie postérieure dorsale du céphalotho-
rax. Une bande claire traverse l’abdomen
sur presque toute sa longueur.
Le mâle est plus petit, l’abdomen est plus
fin, et il présente les mêmes couleurs.
Taille maximale :
Jusqu’à 9 mm

Biologie :
Quand elle ne chasse pas, elle se cache
sous les feuilles.

Deinopis guianensis
Aranéomorphe de la famille des Deinopidae

Caractères déterminants :
Corps très allongé, gris olivâtre présentant
des tâches blanches sur l’abdomen. Ses
deux grands yeux frontaux sont
entourés d’un fin cercle blanc.
Taille maximale :
Jusqu’à 17 mm

Biologie :
Cette espèce a la particularité de chasser
avec un filet de soie, ce qui la rend d’autant
plus caractéristique. Si elle est menacée, se
raidit pour ressembler à une branche.
Il est fréquent de la trouver à un mètre de
hauteur, au bord des sentiers.
Note :
Cette espèce est endémique de Guyane.
Attention, d’autres espèces de Deinopidae
en Guyane ne sont pas identifiées,
D. guianensis est la seule identifiée pour le
moment.
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