2ème Cour de L Insulines Et Insulinothérapie

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Insulines et Insulinothérapie

I-Structure chimique de l’insuline :

Pancréas endocrine

Structure de l’insuline
II-Insulinothérapie : histoire
Historique :
1869 Langerhans: Amas de cellules de structure particulière, dans le pancréas.
1889 Minkowski: Diabète sucré, provoqué par l’ablation du pancréas chez le chien.
1893 Laguesse: Lésions des îlots de Langerhans chez les diabétiques.
1909 Jean de Meyer: Le terme d’insuline a été utilisé la première fois.
1921 Banting et Best: Extraits pancréatiques de porc hypoglycémiants chez le chien
diabétique.
1922 Léonard Thomson 1er diabétique de type 1 traité par insuline
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Biosynthèse
1978-81 Production industrielle d’insuline (Novo-Lilly)
1. Hémisynthèse : adaptation de l’insuline porcine
2. Biosynthèse : production d’insuline humaine par des bactéries modifiées
génétiquement pour devenir des « usines » à insuline
Nouvelles insulines
1990 Analogues de l’insuline par modification de la structure moléculaire afin de
modifier la vitesse et la durée d’action
III- Bases physiologiques
 physiologique d’insuline : 0.6 U/kg/j, soit ≈ 40 U si 70 kgs
 Profil nycthéméral :
- 40 à 50%: sécrétion basale
- 50 à 60%: sécrétion prandiale
- sensibilité maximale : 0h - 4h

IV- Bases pharmacocinétiques :


3 paramètres pharmacocinétiques :

1. début d’action
2. période d’activité maximale
3. fin d’action

7 grandes catégories:
1. analogues ultrarapides de l’insuline
2. insulines rapides
3. insulines semi-lentes NPH
4. insulines semi-lentes Zinc
5. insulines lentes Zinc
6. analogues retards de l’insuline
7. insulines prémélangées (NPH/rapide ou ultrarapide)

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V- Indications de l’insulinothérapie :
1- Traitement substitutif : diabète de type 1
2- Quand instaurer l’insuline chez le diabétique de type 2 ?

 La mise sous insuline est trop souvent inutilement retardée


– Au début du traitement par insuline, les patients ont en moyenne un
taux d’HbA1c de 10,4%
– évolution naturelle de la maladie dans beaucoup de cas
– Après 20 ans de diabète, plus de 50% des patients sont
insulinorequérants.
– UKPDS: 7% de patients deviennent insulinorequérants/an
 Echappement au traitement oral :
- HbA1c élevée (>7.5% ou > 7.% si complications) malgré la prise
d’antidiabétiques oraux à doses maximales
- chez les patients sous association d’ADO et développant des contre-
indications pour ce type de traitement
IV-Objectifs thérapeutiques dans la prise en charge du diabète :
1- Objectifs du traitement :
- Normaliser la glycémie à jeun ≤ 1,10 g/l, la glycémie post prandiale entre 1,40
et 1,80 g/l, négativation de la glycosurie, l’Hba1c ≤ 6,5 -7% et négativation de
la glycosurie.
- Eviter les complications aigues.
- Empêcher, voire retarder au maximum les complications dégénératives
- Permettre une gestation sans risque le cas échéant.

2- Indications :
a- Diabète de type 1
b- Diabète de type 2 :

 Insulinothérapie transitoire :

- Infections sévères
- Des complications métaboliques aiguës du diabète (décompensation cétosique),
- Des maladies cardiovasculaires (IDM, AVC…),
- Interventions chirurgicales
- Corticothérapie
- Grossesse mal équilibrée sous régime seul (Antidiabétiques oraux contre
indiqués)
- Traumatisme

 Insulinothérapie définitive :

- Diabète de type 1
- Diabète requérant
- Diabète compliqué
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V-Les différents types d’insuline :
Les insulines disponibles sur le marché médicamenteux sont classées en fonction de leur durée
d’action.
1- Les insulines d’action rapide
Ce sont des insulines solubles d’action courte. Elles s’injectent avant le repas, dans le tissu SC
sous forme d’hexamères avant de se dissocier lentement en dimères puis en monomères.

2- Les insulines d’action lente


Les insulines d’action lente sont représentées aujourd’hui seulement par la classe des analogues
lents

3-Les insulines d’action intermédiaire


Elles sont représentées par les insulines de type NPH

4-L’insuline bi phasique, mixte, pré mélangée


Elle associe en proportion fixe une fraction d’insuline rapide en solution permettant une action
initiale rapide et une fraction d’insuline intermédiaire en suspension assurant l’effet retard.
5- Les insulines d’action lente :
Les insulines d’action lente sont représentées aujourd’hui seulement par la classe des analogues
lents.

Les analogues d’insuline : (techniques de biologie moléculaire)


Analogues rapides de l’insuline :
- les insulines ultrarapides : 1 à plusieurs injections/24H

Profil d’activité d’un analogue rapide comparé à celui de l’insuline rapide conventionnelle.
Les insulines pré mélangées avec analogues rapides : 2 injections/24H
Ce genre d’insuline comporte une fraction d’un analogue d’insuline rapide et une insuline
semi-lente.
Ces préparations sont utilisées notamment pour réduire le nombre d’injections
quotidiennes nécessaires. Elles peuvent être intéressantes en particulier chez les

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diabétiques de type 2 qui n’ont pas l’habitude de ce type de traitement et ne souhaitant pas
rentrer dans un schéma thérapeutique aussi contraignant.

Les analogues lents, analogues basales de l’insuline : 1seule injection/24H :


La composante basale mime la petite quantité d’insuline physiologiquement sécrétée de
manière constante par les cellules de Langerhans, ce qui permet de réguler la lipolyse et la
production hépatique de glucose.
Une insuline basale idéale doit donc avoir un profil d’action plat, une absorption SC
reproductible et administrée une à deux fois par jour.

Profil cinétique entre l’insuline NPH et l’analogue lent glargine en fonction du


temps.
Pompe portable à insuline:

La pompe travaille 24h/24, 7jours(j)/7. Une seule sorte d’insuline est utilisée, c'est-à-dire
l'insuline rapide ou ultra-rapide
VI- L’administration d’insuline
Site d’injection :

- abdomen > bras > fesse > cuisse


- soit « 1 horaire = 1 site »
- soit un site pour un type d’insuline donné
- Taille de l’aiguille : 4- 5 - 8 - 12 mm (ID / SC / IM)
- Vitesse d’injection (attention retrait trop rapide)
- Activité musculaire du site d’injection
- Température ambiante et massage local
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- Délai injection - repas
25-50% de variabilité intra et interindividuelle, surtout si I. Retard :

Sites d’injection

VII- Insulines disponibles


Insulines rapides
Classe Nom Labo Durée d’action approximative Spécificités

Début Max Fin -Injections à


Insulines Humalog® Lilly 15 mn 30 à 70 2à5h faire au moment
analogues mn du repas.
rapides
Novorapid® Novo 10-20 mn 1à3h 3à5h -Compatibles
Nordisk avec les pompes
Apidra® Sanofi 10-20 mn 30 à 70 2à5h portables
mn

Umuline® Lilly 30 mn 1à3h 5à7h


Insulines rapid Injection à faire
rapides Insuman® Sanofi 30 mn 1à4h 7à9h 20 à 30 mn
humaines rapid avant le repas
Novo 30 mn 1à3h 8h
Actrapid® Nordisk

Les mélanges d’insulines

Début Pic Durée


Les mélanges fixes d’insuline humaine
Mixtard Novo 30 min 2-8 h Jusqu’à 24 h
Nordisk
Umuline Profil 30 Lilly 30 min 1-8h 18-20 h
Insuman Comb 15, Sanofi 30 min à 1H 2-4 h 12-19 h
25
Insuman Comb 50 Sanofi 30 min 1h30-4 h 12-16 h
Les analogues mélanges fixes
Novomix 30 Novo 10-20 min 1-4 h Jusqu’à 24 h
Nordisk
Humalog mix 25 Lilly 15 min 30-70 min 15 h
Humalog mix 25 Lilly 15 min 30-70 min 15 h

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VIII- Principes d’adaptation de dose :

 L’adéquation d’une dose d’insuline


- se lit sur la glycémie en fin d’action de cette insuline,
- mais doit aussi tenir compte de la glycémie au moment de la période d’action maximale
 L’ajustement doit porter d’abord sur l’insuline basale, ensuite sur l’insuline prandiale
 Les ajustements sont de l’ordre de ± 1 à 3 U par insuline, et ne devraient pas dépasser 10%
des besoins totaux d’un jour à l’autre
 Le risque hypoglycémique devient significatif à partir d’une dose > 0.75 U/kg (adulte) ou
0.85 U/kg (enfant)

IX- Effets secondaires de l’insulinothérapie :


1- Hypoglycémie : écart de régime, dose importante, exercice physique intense.
2- Lipodystrophies : nodules sous cutanés liés à l’administration d’insuline au même site
d’injection
3- Allergies : rares
Conservation avant utilisation
Les flacons, les cartouches ou les stylos se conservent au frais entre + 2 °C et + 8 °C
(Bas du réfrigérateur).

X- -Modalités thérapeutiques
- quatre injections: Rapides
- trois injections: 2 Rapides et 1 intermédiaire
- deux injections: 2 intermédiaires
- Insulinothérapie fonctionnelle : Basale + Rapides ou Basal-Bolus

La tenue du carnet de surveillance


 Contrôle capillaire fiable :
 doigt propre (lavé), attention au sucre du dernier fruit pelé !.. Lecteur propre :
nettoyer la plage de lecture (résidu de sang sec …)
 Le carnet : la mémoire d’un lecteur ne remplace pas un carnet bien tenu !
 Elle peut aider à se remémorer les résultats du jour, auxquels il faudra mettre en
correspondance les doses d’insuline et les évènements.
 La glycémie faite matin et soir ne renseigne pas suffi pour pouvoir espérer
équilibrer un diabète…

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