Communication AFC2012 Pilotagecabinet ECversdef
Communication AFC2012 Pilotagecabinet ECversdef
Communication AFC2012 Pilotagecabinet ECversdef
Résumé : Abstract :
Le pilotage de la performance The management control of the organizational
organisationnelle d’un cabinet d’Expertise- performance of an audit and chartered accounting
comptable est aujourd’hui une préoccupation company is still a major preoccupation of the
majeure de l’Ordre des Expert-comptables. French chartered accountants association. Some
Certaines associations d’Expert-comptables professional associations recommend a value
prônent une approche aussi bien interne, based approach concerning as well the internal
organisationnelle, qu’externe, vis-à-vis des organization management as the relationship with
clients, basée sur la valeur. Face aux limites des clients. Faced with the limits of the methods
méthodes de contrôle traditionnelles fondées sur based on a logic of cost, we propose a new
des logiques de coût, nous proposons une method of management control of an audit and
méthode originale de pilotage de l’organisation chartered accounting organization, based on a
d’un cabinet, basée sur une logique de valeur. logic of value.
Key words: Management control, Accounting
Mots clés : Pilotage, Cabinet d’Expertise-
organization, Value based management,
comptable, Pilotage par la valeur, Contrôle,
Resources, Chartered accountant
Ressources
Page 1
Introduction
Cette recherche applicative est issue d’un travail de mémoire d’Expertise-comptable. Le
stage d’expertise comptable comme terrain de recherche, s’est articulé autour de deux
expériences professionnelles différentes dans deux cabinets. Ces deux expériences ont permis
de constater que les deux cabinets avaient des méthodes de pilotage de la performance
organisationnelle relativement identiques, fondées sur une approche par les coûts.
Le principal associé du deuxième cabinet avait néanmoins pour objectif d’optimiser la
performance globale du cabinet par une amélioration du système du pilotage financier. Il
souhaitait mettre en place un système de pilotage, et pas simplement un système de contrôle,
qui dynamiserait l’ensemble de l’organisation et qui permettrait de mieux vendre les missions
sans détériorer les marges. Il était parti du constat que le cabinet était obligé d’avoir une
structure organisationnelle flexible (gestion de planning, arbitrage, gestion des hommes,
etc.…) pour mener à bien les missions mais que ce dernier était doté à contrario de ressources
se caractérisant principalement par des charges fixes. Après plusieurs entretiens, et devant
l’inefficacité et l’inefficience des méthodes utilisées, la décision de traiter cette dualité a été
prise avec la mise en œuvre d’une méthode de pilotage par la valeur, développée dans
certaines entreprises industrielles gérées par affaires, et facilitant la création de valeur ajoutée.
Cette nouvelle approche de pilotage par la valeur permet d’optimiser les charges fixes du
cabinet et d’associer la flexibilité des emplois avec des ressources stables. A ce jour, la mise
en place de ce système de pilotage a été initiée au sein du cabinet.
L’objectif de cette communication est de montrer que pour piloter l’organisation et les
activités, il est possible de substituer une méthodologie basée sur des logiques de coût, très
largement rependues dans les cabinets d’expertise-comptable, par une méthodologie basée sur
une logique de valeur.
Dans une première partie, nous formulons un constat pour énoncer ensuite la
problématique de cette communication. Puis, dans une deuxième partie, nous abordons le
cadre théorique et conceptuel mobilisé ainsi qu’une analyse critique des diverses méthodes de
pilotage de la performance, basées sur des logiques de coût, observées dans les cabinets
d’expertise-comptable. Enfin, dans une troisième partie, nous développons la méthode de la
valeur ajoutée horaire et son application au sein du cabinet.
1.1. Un constat
Page 2
doit être à la fois externe (satisfaction du client) et interne (organisationnelle). Le pilotage de
la performance économique repose donc sur la capacité du cabinet à créer de la valeur c'est-à-
dire à piloter le rapport : Satisfaction des besoins / Utilisations des ressources et des
compétences.
Chaque cabinet doit développer son propre business model avec une typologie de missions
en adéquation avec les points de valeur ajoutée que peut faire valoir le cabinet auprès de sa
clientèle. On entend par point de valeur ajoutée, les éléments jugés par le client comme
apporteur de satisfaction.
Le pilotage consiste essentiellement pour le cabinet à décliner et à concrétiser la stratégie
et le "business Model" à tous les niveaux opérationnels de l’organisation. Pour mettre en
action son business model, un cabinet doit donc veiller au bon déroulement de ses activités
avec un suivi et un contrôle de leurs profitabilités (ex-post), mais surtout grâce à un système
de pilotage (ex-ante).
Un cabinet est une organisation dont la performance économique et la compétitivité sont
basées sur ses ressources et ses compétences. Cela pose le problème de la mesure de cette
performance et de ses critères d’évaluation. Ainsi, une évaluation en terme d’effectivité
(capacité à satisfaire les clients), d’efficacité (capacité à atteindre un objectif) et d’efficience
(capacité à utiliser au mieux les ressources)1 des activités du cabinet paraît indispensable afin
d’améliorer sa performance économique et financière globale. Cela met l’accent sur les types
d’indicateurs que l’on met en œuvre et leurs finalités : indicateurs de contrôle et indicateurs de
pilotage.
La profitabilité globale d’un cabinet se mesure par le résultat net global et sa rentabilité par
le niveau de distribution de ses bénéfices par rapport au capital investi.
Actuellement, l’indicateur à la fois de contrôle de la profitabilité et de pilotage, rencontré
dans la majorité des cabinets est la marge (avec ses variantes : marge sur coût variable, marge
brute ou marge sur coûts directs, ou bien encore la marge nette c'est-à-dire le résultat). Le
choix de l’indicateur dans les cabinets découle souvent d’une mise en équivalence entre le
temps de traitement (donc le coût) et l’information produite (avec les degrés d’imperfection
inhérente à chaque méthode).
Le pilotage des cabinets d’expertise comptable par les coûts entraîne une double
problématique.
- Les cabinets d’expertise comptable associent de manière uniforme les ressources et les
compétences du cabinet à des coûts. Or un coût est l’expression monétaire de la
consommation de ressources. Il n’est donc pas systématiquement générateur de valeur. Il
est paradoxal de considérer les ressources et les compétences uniquement comme un coût
pour évaluer la profitabilité et de ne pas les évaluer comme un générateur de valeur
1
Modèle 3E de la sphère de l’entreprenariat
Page 3
ajoutée bien qu’elles soient mises en valeur auprès de la clientèle. Il serait plus pertinent
pour l’Expert-comptable, en terme de comptabilité de gestion, de considérer les ressources
et les compétences de son cabinet comme des postes de valeur ajoutée à vendre à ses
clients.
- Une analyse de la profitabilité post opératoire n’a jamais été un outil de pilotage à part
entière. Les indicateurs basés sur des coûts ne peuvent pas être de véritables outils de
décision car ils sont essentiellement basés sur des faits passés. Il y a ici un paradoxe car
les entreprises utilisent en fait des indicateurs de contrôle pour piloter leurs organisations
au lieu d’utiliser des indicateurs de pilotage, plus prospectifs. L’analyse du passé nous
permet de comprendre le présent mais ne permet pas de définir l’avenir. Les erreurs
passées ne seront pas forcement les erreurs futures, surtout dans un environnement
concurrentiel et changeant.
Comment l’Expert-comptable peut-il piloter la performance économique et financière de
son cabinet en considérant ses ressources et ses compétences comme des postes de valeur
ajoutée et pas seulement comme des postes de coûts ?
Une réponse possible :
Pourquoi ne pas s’inspirer de méthodes de pilotage développées avec succès dans certaines
entreprises industrielles gérées par affaires puisqu’un cabinet a les mêmes fondements
organisationnels (Une gestion par mission ou par dossier) et les mêmes préoccupations
lorsqu’il s’agit de chercher les moyens d’accroître sa performance organisationnelle.
Pour répondre à cette double problématique et étudier la validité de cette réponse, nous
décrivons dans la partie suivante les fondements conceptuels et théoriques sur lesquels cette
étude repose. Puis, nous présentons une analyse critique des différentes méthodes de pilotage
rencontrées dans les cabinets d’expertise-comptable.
Dans cette partie nous précisons les concepts mobilisés dans notre étude, comme le
pilotage, la performance organisationnelle ainsi que la création de valeur.
2.1.1. Du contrôle au pilotage
Selon Merchant (1998), « quatre conditions sont nécessaires pour assurer un contrôle de
résultat efficace: la connaissance des résultats désirés, la contrôlabilité des résultats désirés,
la mesurabilité des résultats contrôlés et les objectifs de performance ». Nous retenons le
critère de mesurabilité car la fonction Contrôle de gestion, fondée sur la mesure, se distingue
de la fonction Pilotage qui est perçu comme un système basé sur la responsabilité, la
représentation et l’interprétation des acteurs de l’organisation. Ce que confirme Meyssonnier
(1999), « le contrôle de gestion est fondé sur la mesure et il ne peut qu’être analytique. Le
principe fondateur de l’activité de pilotage repose sur la modélisation financière de
Page 4
l’entreprise et de la comparaison entre la valeur perçue par le client (qui a un prix) et la
consommation de ressources de l’entreprise (qui a un coût). … Les nouvelles pratiques
(benchmarking, coût cible, reengineering, comptabilité par activités, etc.) comme les plus
anciennes (analyse de la valeur, budget base zéro, recherche des coûts cachés, etc.) sont
fondées sur le chiffrage. L’avenir du Contrôle de gestion n’est donc pas dans l’abandon de la
mesure mais dans son application à des champs différents (temps, qualité, etc.) ».
Dans la littérature, le courant constructiviste relève l’importance du rôle des acteurs de
l’organisation dans les interprétations et les représentations qu’ils font des indicateurs de
mesure. Lorino (1995) nous dit que c’est en basculant d’un paradigme de la mesure à un
paradigme de l’interprétation que l’on passe du contrôle au pilotage. Quand les systèmes de
contrôle limitent et contraignent, les systèmes de pilotage développent l’autonomie des
acteurs de l’organisation, et favorisent davantage l’action plutôt que la coordination de la
décision (Besson, 1998 ; Pariente, 1998).
Page 5
la création de valeur par la cognition met également en avant des sources de destruction de
valeur : des coûts de mentoring (pour rapprocher les structures cognitives des dirigeants de
celles des parties prenantes), des coûts de conviction (pour faire comprendre l’intérêt d’un
projet commun) et des coûts cognitifs résiduels (part d’incompréhension mutuelle qui
subsiste).
Pour ces raisons et parmi les diverses approches théoriques de la firme : une série de
couple produit-marché (Ansoff, 1965), un ensemble de fonctions comme la R&D, la
conception, la fabrication, etc. (Snow et Hrebiniak, 1980), un ensemble d’activités liées à une
chaîne de valeur (Porter, 1996), nous retenons pour un cabinet d’expertise comptable plus
particulièrement celle qui considère la firme comme un ensemble de ressources et de
compétences clés (Penrose 1959-1995, Grant 1991), comme source de création de valeur par
l’organisation. Nous développons les raisons de cette approche dans l’explication des
fondements théoriques de la méthode de pilotage par la valeur qu’est la valeur ajoutée horaire
(partie 3).
2.1.3. La performance organisationnelle
De nombreux auteurs (Kaplan et Norton, 1998 ; Malo et Mathé, 2000 ; Mavrinac et
Siesfeld, 1998 ; Paturel, 2007) se sont intéressés aux systèmes d’évaluation de la performance
des organisations. Dans la sphère de la stratégie, Martinet et Reynaud (2004) proposent une
définition tridimensionnelle de la performance globale de l’entreprise : la performance sociale
(égalité de traitement, respect des droits de l’homme, bonnes conditions de travail, etc.), la
performance économique (part de marché, profitabilité, rentabilité, etc.) et la performance
environnementale (diminution de la pollution, sécurité des installations, sécurité des produits,
utilisation de ressources renouvelables, etc.). Chacune de ces dimensions est évaluée par des
indicateurs sociaux, économiques et environnementaux.
La performance organisationnelle et la performance technologique et d’innovation des
produits constituent le socle de la performance globale à piloter dans les organisations.
Compte tenu de notre champ d’étude, les cabinets d’expertise comptable, nous nous
intéressons qu’à la performance organisationnelle en tant qu’organisation par mission (projet).
Comme l’affirme certains auteurs comme Lorino (1995) et Fernandez (2003), le pilotage de la
performance globale ne se fait ni par une démarche par le haut (top down) ni par une
démarche par le bas (bottom up) mais par l’échange entre groupes et à l’intérieur d’un groupe
et par les interactions entre les acteurs de l’organisation. De plus, si nous postulons que
l’optimum global n’est pas la somme d’optima individuels, il n’est donc pas utile de mesurer
les différentes performances individuelles concourant à la performance globale. Pour ces
raisons, le système de pilotage que nous proposons de mettre en œuvre (partie 3) a pour
objectif prioritaire de performer globalement la valeur créée. Mais il doit pouvoir également
faciliter une évaluation objective de certaines performances individuelles.
Page 6
2.2. Les méthodes de pilotage de la performance rencontrées dans les cabinets
2.2.1. Les approches traditionnelles par les coûts (coût horaire, coût complet, coût
partiel, etc…)
Le contrôle de la profitabilité passe par le suivi des temps passés par dossier. L’objectif du
cabinet est d’améliorer le couple efficience et efficacité sur les dossiers afin de vendre le
maximum d’heures. Le système de pilotage par les coûts horaires (ou taux horaires) peut
entraîner le cabinet à vendre des heures à faible marge et risque de remettre en cause son
objectif de profitabilité globale. L’indicateur de mesure de la profitabilité est alors la marge
(avec ses variantes marge s/coût variable, marge brute ou marge s/ coûts directs, ou bien
encore la marge nette c'est-à-dire le résultat).
Les charges d’un cabinet sont majoritairement constituées de charges fixes avec une
proportion importante de charges de personnel. Les charges variables sont peu importantes
(papiers, énergie, sous-traitance, etc…). L’importance du coût fixe que représente la masse
salariale explique l’attention particulière portée, dans la quasi-totalité des cabinets, au suivi
des heures des collaborateurs. La gestion et l’analyse des heures des collaborateurs deviennent
la préoccupation principale du responsable du cabinet du fait de la proportion importante de
ces frais de personnel par rapport au chiffre d’affaires. Dans ce cas, la mesure de la
performance se fonde donc sur des méthodes de coût partiel (Par exemple : Marge sur coûts
directs). Ce type de méthode est assez simple à mettre en œuvre car une grande partie de la
masse salariale est imputable aux missions en prenant comme clef de répartition : l’heure ou
la journée consacrée aux missions. Par contre, le niveau d’information sur la profitabilité
(marge contributive) n’est que partiel et ne permet pas une optimisation de l’indication sur : le
comment la performance économique se constitue ? L’approche par les coûts complets (coûts
processuels) permet d’obtenir cette information. Mais, cette approche nécessite de définir un
plus grand nombre de clefs de répartition des charges indirectes. Ces clefs doivent être
homogènes au niveau des centres d’analyse (ou centre de responsabilité) et pertinentes par
rapport aux activités mesurées. Elle est par conséquent plus difficile à mettre en œuvre et plus
consommatrice de temps de traitement de l’information de gestion mais surtout plus imprécise
du fait du caractère arbitraire des clefs de répartition utilisées.
Les limites de l’approche du pilotage de la performance organisationnelle par les
coûts sont multiples :
- Ce mode de pilotage est basé sur des faits passés. Une analyse de la profitabilité post
opératoire n’a jamais été un outil de pilotage à part entière. L’analyse du passé nous
permet de comprendre le présent mais ne permet pas de définir l’avenir. Les erreurs
passées ne seront pas forcement les erreurs futures surtout dans un environnement
concurrentiel et changeant.
- Un coût engagé n’est pas forcement générateur de valeur. Il n’est seulement que
l’expression d’une consommation de ressources ou de compétences.
Page 7
- La fixation du prix de vente de la mission à partir d’une marge ou d’un taux horaire n’a
plus vraiment de sens puisque le cabinet est le plus souvent confronté à des prix de
marché dans ses activités.
- L’analyse de la profitabilité se fait par la marge et le respect des budgets. Cette analyse
des temps passés par dossier s’effectue dans un souci de mesurer leur rentabilité mais on
constate que l’objectivité dans l’affectation des heures effectuées est soumise à l’arbitrage
de chaque collaborateur dans la saisie des temps du cabinet. En effet et pour différentes
raisons, on assiste la plupart du temps à des phénomènes de lissage des temps sur une
journée, de report d’un dossier sur l’autre, etc. Cette attitude, propre à la nature humaine,
se comprend par le fait que la performance d’un collaborateur se juge à partir de la
performance de chaque dossier dont il a la responsabilité et pas sur sa performance
globale. De ce fait, l’analyse de la rentabilité repose donc sur une variable technique qui
ne prendra jamais en compte la réalité objective recherchée (un collaborateur cherchera
toujours à ce que sa rentabilité soit en adéquation avec les objectifs qui lui ont été fixés).
Cette analyse des temps collaborateurs ramené au budget ou à la tâche n’a pas d’influence
sur la profitabilité du cabinet en termes de marge et de résultat à périmètre client constant.
Le salaire du collaborateur est en effet le même qu’il passe plus ou moins d’heures sur une
mission ou sur une tâche. L’analyse du temps passé par un collaborateur sur une mission
ou une tâche n’a d’intérêt que dans la renégociation de budget (donc une approche
commerciale), dans l’évaluation annuelle du collaborateur (Promotion, Augmentation de
salaires, Primes potentielles, etc.) et dans la négociation éventuelle d’une facturation
complémentaire avec le client. Le dépassement de budget correspond en fait au coût
d’opportunité que subit le cabinet en ne pouvant pas facturer les heures dépassées sur une
même mission ou sur un autre travail. Il est à noter qu’il y aura quasi-systématiquement
des écarts et que l’expérience montre que la prévision budgétaire parfaite n’existe pas
(surtout dans un environnement normé et déontologique).
L’analyse de la profitabilité par l’analyse des écarts budgétaires est un système vicié. Les
différents entretiens menés et la pratique que nous avons pu observer dans les deux cabinets
où le stage d’expertise comptable a été effectué, montrent que :
- Les écarts de temps résultant d’un dépassement horaire par rapport au budget (mali) sont
systématiquement renégociés avec le client pour faire l’objet d’une facturation
complémentaire à la fin des travaux ou d’une renégociation de budget à la hausse sur les
années suivantes.
- Les écarts de temps résultant d’une production horaire inférieure par rapport au budget
(boni) sont systématiquement absorbés par le cabinet et ne font pas l’objet d’avoir pour le
client.
Cette différence de traitement dans l’analyse des temps passés par rapport à un budget
montre un système d’analyse de la profitabilité incohérent. On pourrait retenir comme
postulat dans un système de pilotage, que les malis soient systématiquement renégociés
(facturation complémentaire, etc…) et que les bonis soient absorbés par le cabinet. Ce
principe est majoritairement retenu dans les cabinets, mais entraîne souvent des tensions avec
les clients sur les négociations de factures complémentaires ou de rattrapage de budget. On
Page 8
constate donc que le système de pilotage par les coûts avec une analyse budgétaire est
malheureusement destructeur de valeur. Il pourrait entraîner l’insatisfaction du client à cause
d’un élément exogène et malgré un travail de qualité effectué.
La méthode ABC/M
Page 9
- L’évaluation du coût de la sous-activité n’est pas mise en évidence du fait du mode de
découpage des activités. La répartition du temps se fait par activité sur une base de 100%
d’occupation.
Sous l’influence conjointe de deux facteurs (éclatement des réseaux et maturité atteinte de
la méthode ABC), trois des chefs de file de l’ABC originel (Kaplan, Brimson et Johnson) se
lancent dans une stratégie de différenciation qui aboutit à la création de trois méthodes
dérivées dont la méthode Time-driven ABC.
La méthode TDABC apparaît comme une des réponses aux faiblesses de l’ABC et permet
de pallier les limites d’une grande majorité des techniques d’évaluation de coûts complets.
Cette méthode a aussi l’intérêt d’être développé par Kaplan et Anderson (2004) initiateurs de
la méthode ABC. La méthode TDABC reprend les grands principes de la méthode ABC avec
le découpage par activité, mais l’inducteur d’activité choisi est systématiquement basé sur le
temps. Le découpage ne se fait pas plus en termes de pourcentage d’occupation en temps mais
par nombre d’inducteurs. Il est défini un temps par inducteur d’activité en introduisant une
pondération sur le temps global d’occupation. Il est défini ensuite un coût unitaire de
production de l’inducteur de l’activité qui est le rapport entre le coût de l’inducteur et le temps
en minute de l’inducteur. Chaque activité est modélisée ensuite sous forme d’équation de
temps qui permet de déterminer « le nombre d’unités de capacité consommées par un objet de
coûts » (De la Villarmois et Levant, 2007). Le coût d’une activité est exprimé sous forme
d’une équation qui est la somme algébrique des coûts des inducteurs (coût unitaire d’un
inducteur multiplié par la consommation de celui-ci par l’activité) nécessaires à la production
de l’activité.
La mise en place de la méthode TDABC dans un cabinet d’expertise comptable est
soutenue par Sartre (2009) dans son mémoire : « Application de la méthode TDABC à un
cabinet d’expertise comptable ». Il défend dans son écrit l’application de la méthode TDABC
dans un cabinet d’expertise comptable en mettant notamment en avant la flexibilité de la
méthode et les avantages concurrentiels que procure cette approche de pilotage : « Une fois
mise en place, elle devient pour la société un avantage concurrentiel et un outil de
flexibilité… ». Il souligne que l’application de la méthode TDABC trouve tout son sens dans
un cabinet d’expertise comptable. Cette méthode repose sur le seul inducteur d’activité qui est
le temps, outil de mesure privilégié des cabinets.
Sartre avance trois avantages importants pour promouvoir la méthode :
- Cette méthode propose un rapport coût d’exploitation sur efficacité du pilotage assez
faible par rapport aux méthodes traditionnelles. L’utilisation de temps comme inducteur
n’est pas étranger à cette facilité de mise en place et d’exploitation dans un cabinet.
- La modélisation des coûts des processus à travers les équations de temps permet une
rationalisation des coûts et donc une optimisation de la facturation clients.
- Cette forme de modélisation définit donc des coûts standards de processus. Cela permet au
cabinet de mettre en évidence une capacité de production par processus et donc une
Page 10
capacité des ressources globales du cabinet. La consommation des processus en minutes
comparé aux coûts standards des processus permet une évaluation de la sur ou sous-
activité.
Il conclut qu’une fois la mise en place de la méthode effectuée, «elle permet au dirigeant
de se munir d’un panel de données nécessaires que ce soit pour établir sa stratégie, ou bien
pour manager ses équipes et bien entendu pour développer sa rentabilité ». Les avantages
avancés par Sartre répondent partiellement aux attentes des Expert-comptables notamment en
matière de pilotage de ses ressources par la mise en évidence de la sur ou sous activité.
En revanche, on peut regretter l’absence dans son mémoire de limites dans l’utilisation de
la méthode au sein d’un cabinet, comme par exemple les problématiques d’allocations des
temps au processus standard, l’application de coefficients permettant de définir le temps de
travail disponible, etc… car en effet cette méthode fait l’objet de certaines critiques.
La littérature retient trois limites principales dans la méthode de TDABC :
- L’évaluation de la sous-activité :
L’évaluation de la sous-activité dépend en majorité du coefficient de pondération introduit
par Kaplan et Anderson dans leur modèle pour définir le temps de travail disponible. Ce
coefficient est de 80% à 85% sur la capacité totale productive pour prendre en compte (les
temps de poses, les temps de déplacement, etc…) alors que ces chiffres avancés sont peu ou
pas justifiés par un modèle.
La mesure de la sous-activité dans la méthode TDABC reflète en fait des temps de
gaspillage ou légaux inhérents à la marche d’une entité. C’est le principe même de
l’introduction de coefficient. Il est donc difficile de se focaliser sur la sous-activité qui ne
reflétera donc pas le coût d’opportunité réel du manque d’emploi.
- Un modèle fondé sur les temps :
L’utilisation de l’unique inducteur temps pose problème dans la conception même de la
méthode. La volte-face faite par Kaplan et Anderson en retenant l’inducteur temps semble
vouloir dire, pour de la Villarmois et Levant (op.cit.), que le capital humain est un aspect
prépondérant dans le processus de création de valeur. « En fait, avec le TDABC, Kaplan et
Anderson semblent vouloir mieux prendre en compte la problématique des services dans le
calcul des coûts, activités dans lesquelles le travail manuel, ou intellectuel de l’homme reste
prépondérant ». L’introduction d’inducteurs différents ou non par activité dans la méthode
ABC a pour but de représenter au mieux le processus de création de valeur.
- Les difficultés de mesure des temps :
Kaplan et Anderson (op.cit.) critiquent la méthode ABC dans les sens où l’estimation des
temps alloués en pourcentage par activité n’est jamais exacte et que le découpage ne peut faire
100%. Or, ils proposent dans ce modèle de définir les temps unitaires par activité. Les études
montrent, que ce soit par entretien ou au moyen d’informatique, des écarts importants entre
les temps alloués à une activité et la réalité. L’expérience montre que l’exécution d’une tâche
identique peut prendre plus de temps à cause de facteurs exogènes (relation client) ou
Page 11
endogènes (motivation de l’employé) à l’organisation. Ces différences de temps de traitement
montrent donc, qu’il est difficile de définir un coût unitaire horaire par activité.
Les critiques concernant l’évaluation de la sous activité et les difficultés de mesure des
temps nous semblent fondées. En revanche, l’introduction du seul inducteur temps dans la
méthode TDABC nous semble une réelle avancée au contraire de la position littéraire. La
capacité productive globale d’une organisation ne peut que se concevoir que par une capacité
globale horaire de l’organisation, que ce soit des machines ou du capital humain. Par exemple,
une organisation industrielle ne vend pas X ou Y quantités, mais vend en réalité Z ou W
temps d’activité de son organisation. L’exemple avec une organisation de prestation de
service comme un cabinet d’expertise comptable est d’autant plus flagrant. Le cabinet cherche
à vendre des heures de son organisation car le capital humain représente la part la plus
importante de ses ressources.
La méthode U.V.A
La méthode UVA (Zaya et ali, 1999) est l’évolution logique de la méthode GP (Perrin,
1962) au regard de l’évolution des entreprises dans le temps. La proportion des charges fixes
dans le coût global des produits a fortement augmenté depuis les années 50. La méthode
repose sur le fait que tous les services sont générateurs de valeur ajoutée dans la conception
d’un produit. Elle est donc développée au niveau de l’ensemble des processus, production et
hors production, contrairement à la méthode GP qui est seulement cantonnée au niveau des
processus de production. La méthode reprend le postulat des constantes occultes de Perrin et
introduit une unité de base dite « unité de valeur ajoutée (UVA)» en remplacement de la
constante GP. L’UVA réunit également comme le GP un ensemble d’opérations mais étend
son périmètre aux opérations hors productions. L’indice de poste exposé dans la méthode GP
devient donc l’indice UVA. La méthode UVA simplifie le système de gestion en ramenant
l’entreprise multi produits/multi-activités à une entreprise mono-produit/mono-activité. On
retrouve ici la philosophie de Perrin. L’objectif principal de celle-ci est d’analyser la
rentabilité des ventes afin d’augmenter les ventes bénéficiaires, réduire les ventes déficitaires
et éliminer les ventes « hémorragiques » du portefeuille clients. Cette analyse est faite en
élaborant une courbe de rentabilité des ventes obtenue en classant de manière orthonormée sur
un axe (l’abscisse), le chiffre d’affaires cumulé des ventes de la période, en partant de celle
qui a le résultat le plus faible jusqu’à celle qui a le résultat le plus fort, et sur l’autre axe
(l’ordonnée) le pourcentage de résultat des ventes. Cette méthode est en ce sens davantage un
outil de pilotage du portefeuille commercial. La méthode UVA permet comme la méthode GP
d’analyser la performance de l’organisation ou du poste en comparant la consommation des
UVA à la production d’UVA. Elle permet également de valoriser le coût des postes UVA de
production et hors production et donc d’évaluer le coût des ventes (production, administratif,
vente, etc…).
Cette méthode n’est pas sans limites :
C’est une avancée majeure dans les méthodes de pilotage car elle s’affranchit du calcul des
coûts pour évaluer sa performance. On voit toutefois que la méthode en s’appuyant sur la
comptabilité générale de l’entreprise ne s’affranchit pas totalement de l’approche par les coûts
Page 12
car le calcul des indices UVA passe par un calcul de coût des ressources : coût de l’article de
base et coût de l’ensemble des postes UVA. On peut ajouter que le recoupement avec un
système monétaire est toutefois possible en calculant un coût de revient. L’utilisation alors de
la terminologie « valeur ajoutée » est ici galvaudée. La méthode utilise le terme valeur ajoutée
bien qu’il ne s’agit pas d’une valeur créée pour le client mais simplement une mesure de
consommation de ressources. La remise en cause de l’invariance du postulat des « constantes
occultes » est également relative. Il est difficile d’imaginer une rupture radicale dans la
répartition du prix des ressources à court terme liée à l’innovation technologique,
méthodologique, etc. et « les efforts de production » de valeur ajoutée. L’expérience montre
que l’amélioration permanente des processus de production est beaucoup plus linéaire
(incrémentale) dans le temps. La difficulté et le délai de mise à jour des indices UVA sont
donc relatifs à la fréquence des ruptures technologiques et organisationnelles à court et moyen
terme. Cette fréquence est faible dans les cabinets d’expertise comptable.
La mise en place de la méthode UVA comme outil de pilotage du cabinet est soutenue par
Gramond (2003) dans son mémoire d’expertise comptable : « La méthode des unités de valeur
ajoutée : outil d’optimisation de la rentabilité du cabinet à taille humaine ». Il explique que
l’exploitation de la méthode UVA au sein d’un cabinet permet une connaissance précise du
coût des missions et elle est un outil de management pour le cabinet. Il avance que « si un
système de gestion classique bâti autour d’une simple gestion des heures ne permet pas de
calculer précisément le résultat de chaque mission, l’apport principal de la méthode UVA
réside dans la possibilité de connaître cette information. Dès lors, le résultat d’exploitation
du cabinet s’analyse comme la somme des bénéfices liés à certaines missions, et de pertes
liées à d’autres ».
Intérêt de la méthode pour la gestion du cabinet :
Selon l’auteur, la méthode UVA permet une analyse des ressources par type de mission
(présentation, révision, etc…), par client ou par collaborateur. Pour ce faire, il propose
notamment deux tableaux de suivi : Un tableau de synthèse des UVA consommées par
rapport UVA théorique et un observatoire de l’activité du cabinet par l’intermédiaire d’un
tableau de suivi des UVA consommées (ressources) par rapport aux UVA produites
(missions). Il ressort ensuite un taux d’UVA produites en pourcentage et un taux
d’improductivité en pourcentage.
Gramond articule son analyse de la rentabilité autour de la création des courbes de
rentabilité qu’il décline suivant les analyses de performance qu’il souhaite obtenir (par
mission, par client, pour l’ensemble du cabinet, etc…). Par exemple, la courbe de rentabilité
d’un collaborateur mentionnera en abscisse le Chiffre d’affaires (CA) cumulé du portefeuille
et en ordonnée le résultat en pourcentage du CA de celui-ci.
Selon l’auteur, cette méthode de pilotage permet à l’Expert-comptable de faire les
arbitrages décisionnels dans la stratégie globale du cabinet, par exemple :
- Abandonner une mission parce qu’elle n’est pas profitable. Effectivement, nous pensons
qu’un client peut par exemple dépasser les seuils et avoir une obligation de consolider ses
comptes. La consolidation peut ne pas être un savoir-faire récurrent pour le cabinet
Page 13
(absence de logiciel, etc…). L’Expert-comptable devra arbitrer entre investir dans des
ressources pour établir la consolidation et la rendre profitable. Le fait d’abandonner cette
mission risque la perte du client ou au mieux voir si le manque de profitabilité de la
consolidation est compensé par les autres missions du client (comptes annuels,
déclarations fiscales et sociales) ;
- Développer un nouveau savoir-faire. Effectivement, nous pensons qu’un client peut
demander un travail spécifique et se révéler être un vrai savoir-faire pour le cabinet. Par
exemple, un confrère étranger peut nous demander de produire une mission pour ses soins
en France dans une activité très précise qui n’est pas du tout dans l’activité traditionnelle
du cabinet. Dans le cas présent, il avait été demandé au cabinet de faire un audit
contractuel sur les frais de distribution d’une célèbre série télévisé. Les résultats de cette
mission se sont avérés concluant et un réel savoir-faire s’est développé autour de cette
problématique.
- Capitaliser sur les atouts du cabinet. Nous pensons en effet, que l’analyse de la rentabilité
d’un client peut mettre en évidence un savoir-faire du cabinet ou d’une ressource de celui-
ci. L’exemple de la consolidation peut être repris en ce sens.
La méthode est séduisante, mais on peut regretter qu’elle ne s’affranchisse pas d’une
méthode classique par les coûts comme nous le verrons par la suite. De plus, l’argument
avancé par Gramond qui consiste à dire que cette méthode est plus précise que les autres
méthodes car elle prend l’ensemble des coûts, est discutable. En effet, une approche par les
coûts complets classiques imputés à chaque mission ou l’utilisation d’une méthode ABC
donnera sensiblement les mêmes résultats par mission, par client, etc.
En revanche, il faut davantage retenir le concept d’UVA avec le cabinet comme une
organisation productrice d’UVA. Cette notion est vraiment novatrice car elle est permet de
s’affranchir de l’approche par les coûts et de constituer un outil de pilotage des ressources du
cabinet. Malheureusement, on peut regretter dans la méthode proposée par l’auteur, le passage
obligé par le calcul des coûts pour mettre en évidence les performances du cabinet.
Idéalement, et afin d’éviter les lourdeurs et les incertitudes des systèmes de pilotage fondés
sur des logiques de coûts, nous pensons qu’il faut développer un système de pilotage de la
performance des ressources du cabinet basé sur une méthodologie permettant de mesurer la
performance des ressources par l’analyse de leurs productions (valeur) sans passer par un
calcul de leurs consommations (coûts). C’est ce que nous proposons dans la partie suivante.
L’Expert-comptable associé d’un cabinet est tout autant un dirigeant d’entreprise que le
principal conseil de ses clients. Il doit à la fois répondre à la mission que ces derniers lui
confient et gérer une organisation de façon effective (satisfaire ses clients et d’autres parties
prenantes externes ou internes du cabinet), efficace (atteindre un niveau de profit cible) et
Page 14
efficiente (utiliser au mieux les ressources et les compétences du cabinet) Ces trois
dimensions de la performance organisationnelle sont étroitement liées à la réussite de la
mission chez un client et passent par une bonne gestion des ressources et des compétences du
cabinet.
Les ressources du cabinet se traduisent majoritairement par des charges fixes. De ce fait, le
seul moyen d’améliorer la profitabilité est de mieux vendre (faire valoir) les ressources du
cabinet à ses clients. Ceci n’apparaît possible qu’en passant d’un système de pilotage par les
coûts à un système de pilotage par la valeur.
Penrose (1959, 1995) explique que l’entreprise est dotée d’un capital cognitif sur lequel
l’organisation pourra s’appuyer pour développer des stratégies et évoluer. L’entreprise est,
pour elle, beaucoup plus complexe, décentralisée, participative et apprenante que dans sa
définition usuelle. Ce capital cognitif est basé sur les ressources (humaines) et les
compétences (matérielles) de l’organisation qui sont porteuses de savoirs et de compétences
clefs. L’organisation est apprenante et cette connaissance qui en ressort contribue à la
croissance et au développement des entreprises. Penrose assimile donc les ressources et les
compétences d’une entreprise aux services que cette dernière peut en retirer. Elles sont en fait
« un gisement de services potentiels qui peuvent être, en majeure partie, définis
indépendamment de leur usage, les services ne peuvent être définis de cette manière, (…) le
mot service implique une fonction, une activité ». Autrement dit, la performance de
l’organisation n’aura de sens que par la meilleure adéquation des services fournis par les
ressources et les compétences. Koenig (2002) ajoute que « les compétences clés sont devenues
des éléments d’un avantage concurrentiel de la firme dans leurs capacités à gérer la
connaissance spécifique ». Les avantages concurrentiels que retire l’organisation dépendent
des compétences clefs de l’organisation. Mais, l’accumulation de compétences ne garantit en
rien des avantages concurrentiels futurs. La performance organisationnelle dépendra
beaucoup plus de la capacité à mettre en œuvre les ressources et les compétences de
l’organisation. Lorino (1995) appuie cette analyse en exposant que « la source de
connaissances se trouve dans les processus, dans les mécanismes de coordination et non dans
les seules ressources ». On comprend donc que la performance de l’organisation dépend du
pilotage des processus résultant des interactions entre les ressources et les compétences.
Nous prendrons comme postulat qu’une organisation est dotée d’un capital cognitif basé
sur ses ressources et ses compétences qui doivent être pilotées pour atteindre des objectifs
partagés. On parle alors de pilotage organisationnel.
2
Chiffre d’affaires HT (CA) moins les achats directement affectables à la prestation de conseil ou de service
(CD), autrement dit la valeur ajoutée acquise auprès de prestataires externes au cabinet (Ex : sous-traitance
d’expertise, Traitement informatique, etc.).
Page 15
non plus par une approche par les coûts. Le principe n’est plus de savoir : Combien me coûte
une heure vendue ? Mais combien cette heure vendue rapporte-t-elle de VAB au cabinet ?
Le cabinet doit donc définir sa VA horaire, à partir de la VAB à produire déterminée par
son compte de résultat prévisionnel, en la divisant par le nombre d’heures vendables totales
du cabinet sur un exercice. Le concept de « l’heure vendable » est expliqué plus loin. Les
heures qui seront vendues seront donc valorisées à cette valeur ajoutée horaire car, chaque
heure vendue est donc génératrice de VAB. Théoriquement, sur un exercice les heures
vendues doivent correspondre aux heures vendables. Mais en fin d’exercice, s’il reste des
heures non vendues, on met en évidence un taux de productivité organisationnelle inférieur à
100 % (Heures vendues/Heures vendables) évaluant ainsi la performance globale
organisationnelle du cabinet.
Cette méthode nécessite donc de définir au préalable tous les « postes de travail3 » de
l’organisation générateurs de valeur ajoutée lorsqu’ils effectuent une opération à valeur
ajoutée. Un poste de travail ne correspondra pas uniquement et obligatoirement à un salarié du
cabinet (expert-comptable associé, expert-comptable stagiaire, collaborateur, etc.…). Il
regroupe les ressources humaines mises en œuvre ainsi que toutes les autres ressources
nécessaires à la réalisation des opérations productrices de valeur ajoutée effectuées par le
poste de travail (Collaborateurs, Equipements4, Mètres carré de bureau et fournitures
consommées) homogènes sur le plan de la valeur créée. Pour cette raison, nous l’appellerons
« îlot de valeur ». À chaque îlot de valeur sont donc rattachés des coûts et des heures
vendables.
Il s’appuie sur le postulat suivant : Une entreprise ne vend pas des produits ou des services
à ses clients mais des heures de son organisation cristallisées dans les produits livrés et les
services rendus. Les heures vendables représentent les heures annuelles que le cabinet peut
vendre de chaque îlot de valeur car un client n’achète que des heures qu’il considère comme
une valeur ajoutée aux siennes. Il faut donc retirer de chaque îlot de valeur les temps « non
vendables au client » comme, les heures de formations, les temps de congés payés, les heures
de développement commercial, les temps de préparation de dossier hors norme, les temps de
déplacement, etc. Il faudra aussi déduire des temps liés au slack5 organisationnel. Par
exemple, si l’organisation comptable est composée davantage de professionnels aguerris que
de comptables débutants, le slack sera moins important que dans la situation inverse, car un
3
Expression utilisée par les organisations industrielles.
4
L’utilisation du réseau informatique n’est pas la même d’un poste de travail à l’autre. Un opérateur de saisi
ne peut pas travailler si le réseau ne fonctionne pas alors que l’Expert-comptable associé le peut. La valeur
ajoutée du réseau informatique n’est donc pas la même pour l’Expert-comptable associé que pour l’opérateur de
saisi. Il faudra donc affecter plus de dotation aux amortissements du réseau informatique sur l’opérateur de saisi
que sur l’Expert-comptable associé. La dotation aux amortissements est une dotation économique car calculée
sur sa valeur de remplacement et la durée d’utilisation économique de l’équipement.
5
Le slack : est la différence entre le potentiel de valeur de l’entreprise et la valeur qui est effectivement
obtenue. Ce différentiel provient de la difficulté qui existe à contrôler et à gérer l’utilisation qui est faites des
activités, des ressources et des compétences de l’entreprise. (Voir les travaux de H. Bouquin, Professeur à
L’Université de Paris IX - Dauphine et Directeur du CREFIGE).
Page 16
personnel expert sera à priori, à même de mieux gérer les activités et les ressources du
cabinet.
Il est évident que le nombre d’heures vendables d’un Expert-comptable associé du cabinet
n’est pas le même que celui d’un opérateur de saisi. Celui-ci a des temps de développement et
de relation clientèle que l’opérateur de saisi n’a pas ou peu.
L’heure d’un Expert-comptable associé ne génère pas la même valeur ajoutée sur les
dossiers qu’un opérateur de saisi. Cependant, le postulat de Perrin (1962), dit des constantes
occultes6, sur lequel repose la méthode met en évidence que « les efforts de production sont
dans des rapports constants dans le temps ». Il permet ainsi de déterminer un indice de
pondération, stable dans le temps et par îlot de valeur, afin de rendre l’heure vendable de
même poids, en termes de production de valeur ajoutée, comme dans notre exemple entre
l’heure de l’Expert-comptable associé et l’heure de l’opérateur de saisi. Il en est de même par
construction d’un îlot de valeur à l’autre. L’heure de VAB est donc une heure pondérée.
L’heure de VAB d’un îlot à l’autre ayant le même poids, elles peuvent donc s’additionner.
L’indice de pondération par îlot de valeur, que nous nommerons indice de valeur ajoutée,
représente le rapport entre le coût horaire d’un îlot de valeur (coût total de l’exercice de l’îlot
de valeur divisé par les heures vendables sur l’exercice de l’îlot de valeur) et le coût horaire
moyen pondéré de l’ensemble des îlots de valeur du cabinet (coût total de l’ensemble des îlots
de valeur divisé par les heures vendables totales sur l’exercice du cabinet). Par exemple, si
l’indice de pondération applicable à l’heure de l’îlot n°1 est égal à 1 et si celui de l’heure de
l’îlot n°2 est égal à 2, cela signifie que l’heure de l’îlot n°1 « vaut » deux fois plus cher que
celle de l’îlot n°2. Nous partons de l’hypothèse que l’entreprise souhaite avoir le même taux
de profit par heure vendue. Ainsi grâce à cet indice de pondération, une mission chez un client
du cabinet va correspondre à un ensemble d’heures vendues ayant le même poids en termes de
production de valeur ajoutée. Le pilotage des activités du cabinet revient à vendre le
maximum d’heures vendables à une VA horaire fixée pour l’exercice à venir par le ou les
responsables du cabinet.
Le prix de vente d’une mission du cabinet se résume donc à la somme des coûts
directement affectables à la mission (Déplacements, Fournitures, Sous-traitance, etc.) auquel
s’ajoute un nombre d’heures de VAB vendues multiplié par la VA horaire du cabinet prévu
sur l’exercice comptable.
Par soucis de confidentialité, nous avons modifié les informations financières tout en
préservant une cohérence entre les éléments financiers et non financiers utilisés dans nos
calculs. Les calculs ont été également arrondis pour une meilleure clarté des informations
présentées.
6
« Quels que soient les prix unitaires, les efforts de production, dégagés par les diverses opérations
élémentaires théoriques de travail d’une usine, sont entre eux dans des rapports constants dans le temps »
Page 17
Présentation du cabinet M :
Le cabinet M est un cabinet d’expertise-comptable situé en région parisienne, exerçant
plusieurs activités comme : l’expertise-comptable, l’audit et le conseil aux entreprises. C’est
un cabinet d’une quinzaine de personnes en équivalent temps plein car il emploie des Expert
comptables stagiaires et du personnel administratif à temps partiel.
Calcul des heures vendables pondérées (HVA) et imputation des charges annuelles par îlot de
valeur (en €) :
Coût total Heures Coût de Indice de Heures
vendables l’heure valeur vendables
Îlot de valeur vendable ajoutée pondérées
Îlot 1 Comptabilité 470 000 6340 74,1 74/79 = 0,94 5960
Îlot 2 Audit 265 000 2260 117,3 117/79 = 1,49 3370
Îlot 3 Social 130 000 2010 64,7 65/79 = 0,82 1650
Îlot 4 Fiscal 150 000 2390 62,8 63/79 = 0,80 1910
Îlot 5 Juridique 95 000 1100 86,4 86/79 = 1,10 1210
Total îlots 1 110 000 14100 78,7 14100
Tableau n°1 : Heures vendables et indices de valeur
Les coûts annuels des îlots de valeur correspondent à l’ensemble des ressources qu’ils
consomment : le personnel, les locaux, les assurances, les systèmes informatiques, la
documentation, etc.
Les heures vendables (ou à vendre) ont été calculées à partir des heures payées aux quelles
il a été déduit les heures : de congés et de RTT, de formation individuelle et collective, de
démarche commerciale, d’administration et de planning pour obtenir les heures vendables
potentielles par îlot de valeur. Puis, après une analyse fine des ressources par îlot de valeur, il
a été déduit un nombre d’heures de slack spécifiques à chaque îlot.
Page 18
Prix de vente HT
Îlot de valeur conseillé de l’heure
Îlot 1 Comptabilité 85 x 0,94 = 80 €
Îlot 2 Audit 85 x 1,49 = 127 €
Îlot 3 Social 85 x 0,82 = 70 €
Îlot 4 Fiscal 85 x 0,80 = 68 €
Îlot 5 Juridique 85 x 1,10 = 94 €
Tableau n°2 : Prix de vente conseillé de l’heure
Cette grille peut servir de base à un benchmark des prix pratiqués par la profession sur la
région.
Exemple de valorisation (prix) :
Mission de Commissariat aux comptes (CAC1) Îlot 2 Audit
Plan de mission et programme de travail 5
Contrôle interne 16
Inventaire 16
Comptes sociaux 32
Annexes 6
Vérifications spécifiques 4
Fin de mission 4
Total heures vendues 83
Indice de valeur ajoutée 1,49
Total heures vendues pondérées 124
VA horaire en € 85 €
Prix HT de la mission 10 540 €
Tableau n°3 : Chiffrage d’une mission de CAC
Page 19
Analyse de la performance globale du cabinet M et par îlot de valeur :
1. Sur ces bases, si le cabinet vend la totalité des heures vendables à une VA horaire de 85
€, l’objectif de résultat global (profitabilité) sera assuré. Dans l’hypothèse où la totalité des
heures à vendre n’est pas vendue, on constate un taux de productivité, en termes de
production de valeur, inférieur à 1. Ce qui évalue la performance globale du cabinet et
explique le manque à gagner en termes de résultat puisqu’un écart de 1000 heures, par
exemple, équivaut à une perte de résultat de 85 000 € (85 € x 1000).
2. On peut aussi établir un compte de résultat par îlot de valeur pour évaluer la
performance économique de chacun. A titre d’exemple, si l’îlot de valeur n°1 Comptabilité a
vendu les 5960 heures vendables pondérées prévues alors sa marge contributive au résultat du
cabinet est de 36 600 € (5960 x 85 € = 506 600 € de VAB totale diminuée des coûts annuels
de l’îlot, soit 470 000 €).
3. La performance économique peut être également évaluée globalement par collaborateur
dans sa capacité à produire un certain nombre d’heures de valeur ajoutée sur l’année d’un ou
plusieurs îlots de valeur. La mobilisation de plusieurs îlots dépend de la transversalité dans les
interventions du collaborateur. Celui-ci peut avoir, par exemple, un objectif de 1000 heures de
production de valeur à réaliser sur l’année et ne comptabiliser que 900 heures. Cette
différence peut mettre en évidence des heures non réalisées par baisse de l’activité au sein du
cabinet (Ex : perte d’un mandat de commissariat aux comptes), donc non imputable à la
responsabilité du collaborateur ou bien par des dysfonctionnements dans l’exécution de
certaines missions du fait du collaborateur et dans ce cas la responsabilité de celui-ci peut être
totalement engagée. Une discussion objective peut s’instaurer.
4. On peut aussi établir un compte de résultat par mission ou client. La performance
économique évaluée est significative puisque le système de pilotage élimine les effets pervers
de lissage entre les missions. Il suffit de comptabiliser les heures de valeur ajoutée pondérées
produites sur chaque mission et de les valoriser à la VA horaire du cabinet pour obtenir la
VAB produite par la mission et de la comparer à celle calculée, en prenant comme base le
chiffre d’affaires de la mission facturée diminué des achats de prestations sous-traitées. On
peut également évaluer une marge « contributive » au résultat global du cabinet en valorisant
les heures vendues à une contribution horaire de 6,30 € (Dans notre exemple : la VA horaire
de 85 € moins le coût horaire moyen de 78,70 €). Par construction du système, cette
contribution horaire est la même quels que soient les îlots de valeur concernés.
Page 20
- Mesurer l’efficience d’un îlot de valeur en analysant les heures vendues et produites par
rapport aux heures qui étaient à vendre en fonction du slack négocié en début d’exercice.
- Le prix de vente d’une mission est de plus en plus défini par le marché. Cette méthode
permet de définir non pas un « coût cible » en fonction du prix du marché mais une
« valeur ajoutée cible » déclinée en nombre d’heures de VAB à vendre par mission.
- La performance économique d’un îlot de valeur en termes de profitabilité (Contribution au
résultat global) est mesurée par la différence entre la VAB produite de l’îlot sur l’exercice
(Egale à la somme des heures de VAB produite par l’îlot de valeur multipliée par la VA
horaire sur l’ensemble des missions sur lequel l’îlot est intervenu sur l’exercice) et son
coût total annuel. Ainsi, chaque îlot de valeur contribue au résultat global du cabinet. De
ce fait, si dans un îlot de valeur le temps passé sur une mission est supérieur aux heures
vendues au client, ce dépassement sera compensé par un boni sur une autre mission. Le ou
les collaborateurs d’un îlot de valeur n’ont plus comme objectif que celui d’une
production globale d’heures de VA horaire sur l’exercice, toutes missions confondues, et
celui de sa contribution au résultat global du cabinet. Cela évite le travail inutile
d’affectation des heures sur les dossiers ou les missions, avec un « effet » de lissage,
puisque personne n’a intérêt à le faire. Bien au contraire, on pourra faire ressortir plus
aisément les missions « déficitaires » afin de les analyser en toute objectivité (Erreurs,
pertes de temps, sous estimation de la valeur facturée, etc.).
- Cette méthode introduit une phase de négociation avec les collaborateurs du cabinet lors
de l’élaboration du plan prévisionnel des heures à vendre par îlot de valeur pour définir le
niveau de slack organisationnel « acceptable » par îlot pour l’exercice budgété à venir.
Les limites de cette méthode pour un cabinet sont à aborder sous l’angle culturel (le
management par la valeur et l’approche global de la performance) et au degré analytique des
outils de gestion utilisés.
C’est cette méthode de pilotage organisation-activités des cabinets d’expertise-comptable
que nous proposons comme alternative aux méthodes utilisées dans le pilotage de la
performance organisationnelle.
Conclusion
Notre approche par la valeur, n’exclut nullement une utilisation des informations sur les
coûts du cabinet. Le contrôle des coûts, se fait sur les charges de la comptabilité générale
ventilées par îlot de valeur. En effet, les dépenses du cabinet sont en grande partie des charges
fixes, si l’on fait abstraction des charges variables constituées par les achats de prestations
externes, non financées par la VAB du cabinet. Ainsi, le contrôle de ces charges ressort d’un
contrôle budgétaire classique. Pour schématiser, toutes prestations comptables et de conseils
facturés au client se résument, en théorie, pour une partie à la valeur ajoutée « produite » par
le cabinet, et pour une autre partie à la valeur ajoutée « achetée » à des prestataires externes au
cabinet. Selon le principe de la méthode, la valeur ajoutée « achetée » est revendue au client,
strictement à sa valeur d’achat. Car, nous partons du postulat que la profitabilité du cabinet ne
Page 21
doit se faire que sur la valeur qu’il crée et qu’il produit et pas sur les prestations qu’il achète,
comme c’est le cas, par exemple, dans une activité de négoce où le service rendu se rémunère
sur la marge prise sur le service lié à la revente. Dans une organisation de services comme un
cabinet d’expertise-comptable, la performance doit être recherchée au sein même de
l’organisation : sa structure (ressources et compétences) et ses processus. L’objectif principal
d’un système de pilotage de la performance organisationnelle doit être l’optimisation du
rapport Satisfaction/Ressources. Nous sommes conscients du manque de recul à ce jour sur le
système de pilotage mis en place. Un bilan plus pertinent doit être fait après une ou deux
années de pratique supplémentaires et un déploiement sur d’autres cabinets du réseau.
Bibliographie
Articles et ouvrages
Bouquin H., (1995), Comptabilité de gestion, Sirey, Paris.
Brodier P.L., (1988), La valeur ajoutée directe, Afnor gestion.
BTE, Bureau des temps élémentaires puis Bureau de transfert d’expertises (1970), « Cahiers du BTE »
Chabanas C., Fievez J, (1999), « La méthode UVA : un système de gestion du profit », Revue
Française de Comptabilité, n°316, novembre.
Demeestère R., Lorino P., Mottis N., (2002), Contrôle de gestion et pilotage de l’entreprise, Dunod.
De la Villarmois O., Levant Y., (2007), « Une évolution de l’ABC : Le Time-Driven ABC », Revue
Française de Comptabilité, n°405, décembre.
Fernandez A., (2003), Les nouveaux tableaux de bord des managers, Editions d’Organisation
Fiore C., (2005), Pilotage de l’offre de valeur, Village mondial
Kaplan R.S, (1984), “The Evolution of Management Accounting”, The Accounting Review, Vol 54,
n°3, pp.390-418, July
Kaplan R.S., Anderson S.R., (2004), “Time-driven activity based costing”, Harvard Business Review,
November, 82, 11.
Koening G., (2002), De nouvelles théories pour gérer l’Entreprise du XXIème siècle, Collectif,
Economica.
Lebas M., Mévellec P., (1999), « 1979-1999 : Vingt ans de chantiers de comptabilité de gestion »,
Comptabilité-Contrôle-Audit, pp. 77-91, Mai.
Lorino P., (1991), Le contrôle de gestion stratégique, Dunod, Paris
Lorino P., (1995), Comptes et récits de la performance – Essai sur le pilotage de l’entreprise, Les
Editions d’Organisation, Paris
Lorino P., (2003), Méthodes et pratiques de la performance - Le guide du pilotage, Éditions
d’Organisation
Mintzberg H., (1982), Structure et dynamique des organisations, éd. d'organisation, Paris
Page 22
Pendaries M., (2011), Le pilotage par la valeur de la performance des organisations : Cas des
entreprises industrielles gérées par affaire, Doctorat de sciences de gestion, Université de la
Méditerranée.
Penrose E.T., (1959, 3rd Edit 1995), The theory of growth of the firm, Oxford University Press,
Oxford.
Perrin G., (1962), Prix de revient et contrôle de gestion par la méthode GP, Dunod.
Perrin G., (1977) « La méthode GP, système de gestion », Revue Travail et Méthodes, Avril.
Simon H.A., (1947), Administrative behavior, a study of decision, New-York MacMillan, traduction
française Economica en 1983
Wirtz P., (2006), « Compétences, conflits et création de valeur : vers une approche intégrée de la
gouvernance », COPISORG, Université Lyon Lumière (Lyon 2).
Zaya R., Fievez J. & Kieffer JP., (1999), La méthode UVA, Dunod.
Zaya R., Fievez J., Levant Y.et Chabanas C., (2001) « La méthode UVA », RFG, Juillet-Août, n°275.
Gramond Sébastien, Novembre 2003 « La méthode des unités de valeur ajoutée : outil d’optimisation
de la rentabilité du cabinet à taille humaine »
Martel Fabrice, Novembre 2002, « La méthode UVA (Unité de Valeur Ajoutée) : un outil de gestion
d’aide à la décision. Application dans un cabinet d’expertise comptable ».
Pernot Jérome, Novembre 2001 « La gestion des coûts par activités (ABC)- Nouvelles missions pour
l’expert-comptable auprès des PME »
Renaud Grégory, Mai 2003 « Comment améliorer la performance des experts-comptables et des
commissaires aux comptes à travers la mise en place d'un système de gestion des connaissances ?
Application dans un cabinet multisite »
Satre Benoît, Novembre 2009 « Mesure de la rentabilité des missions dans un cabinet de taille
humaine par l’application de la méthode ABC pilotée par le temps »
Divers
IFEC (2005), « La planification : processus global de gestion et d’organisation du cabinet ».
Page 23