COURS - DE - GEOLOGIE - Appliquée GC - EPAC
COURS - DE - GEOLOGIE - Appliquée GC - EPAC
COURS - DE - GEOLOGIE - Appliquée GC - EPAC
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Université d’Abomey-Calavi
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Filière : Génie-civil
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A. COURS THEORIQUE
V. Notions d’hydrogéologie
B. TRAVAUX PRATIQUES
3. Sortie pédagogique ?
1. A.E. KEHEW (1995) Geology for engineers et Environnement Scientists, Prentice Hall,
ISBN 0-13-303538-
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D. MODE D’EVALUATION
1. Devoirs de table
3. Note d’exposé
3
Chapitre I : Introduction, importance de la géologie pour le Génie civil et pour
l’humanité
1. Introduction
étudier la nature des principaux terrains meubles et roches ainsi que leurs propriétés ;
2. Définition de la géologie
La géologie (du grec ancien gê, qui signifie la terre, et logos, le discours ou science) est la
science dont le principal objet est l’étude de la terre.
Elle est la science comprenant l’étude des parties de la terre directement accessibles à
l’observation et l’élaboration des hypothèses qui reconstituent leur histoire, explique leur
agencement.
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La géologie est la science qui se consacre à la recherche, à l’étude, à la résolution des problèmes
d’ingénierie et d’environnement, la prévention des risques géologiques, et à la mise au point
des mesures préventives et curatives.
Energie: centrale thermique :(charbons, dérivé de distillation ou raffinage du pétrole, ex: gasoil,
gaz) ; Centrale nucléaire (mobilisation d’isotopes fusibles tels que l’uranium) ; carburant (pour
les engins terrestres, aériens et marins)
Portance des sols : (coupe géologique des terrains, chaque roche a une portance plus ou moins
élevée en fonction de sa nature)
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Principaux matériaux de construction : Sable, gravier, ciment, fer, sanitaire, revêtements
verticaux et horizontaux…
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Chapitre II. La terre, sa place dans l’univers et les principaux phénomènes
géologiques
Avant de focaliser notre intérêt sur la terre, il est utile de la placer dans le cadre de l’univers et
en particulier dans le système solaire.
On appelle système solaire, l’ensemble des astres soumis au champ de gravitation du soleil
(notre étoile à elle seule représente 99,8% de la masse totale du système solaire).
Le système solaire évolue dans l’un des bras de notre galaxie spirale, appelée la voie lactée.
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Figure2: Illustration de la position des planètes par rapport au soleil (Google).
La terre appartient au système solaire qui à son tour appartient à la galaxie appelée la voie
lactée.
La Terre est la planète habitée et habitable, seule sur laquelle vivent les hommes et où ils
développent toutes leurs activités
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Un Eon est la division chronostratigraphie de rang le plus élevé, qui comprend plusieurs Ere,
Période, Epoque, Etage et âge.
Hadéen: le début de la naissance de la terre (4,66 à 4,03 Ga). Il est suivi du:
9
o Néogène : (23.03 Ma à 2.588 Ma)
o Pléistocène
o Holocène
Tableau 1: (suite 1)
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Tableau 1: (suite 2)
La Terre est formée de trois principales couches internes avec les sous-couches de natures
différentes:
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croute océanique ;
croute continentale ;
Manteau subdivisé en
Noyau subdivisé en :
La figure ci-dessous montre la coupe de la constitution interne de la Terre avec les différentes
couches et sous-couches.
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A. Le séisme
Un séisme est une secousse ou succession de secousses plus ou moins violentes du sol. Il résulte
du relâchement brutal de contraintes dans la croûte terrestre qui provoque un glissement de
deux compartiments le long d'une faille et un rebond élastique.
Intensité : ampleur des dégâts causés par un séisme (estimée par rapport à l’échelle de
Mercalli (1902)/ MSK (1964)/ EMS (1998).
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Figure 5 : schéma montrant les manifestations de séisme (Google)
14
Le 22 Mai 1960 à Valdivia (Chili) au sud de Santiago a eu un séisme de magnitude 9,5
avec des vagues tsunamis de 10 à 12 mètres de hauteur avec 3 à 6.000 morts et 2
Millions sans abri ;
le 22 mai 1960 un séisme de magnitude 8.5 au Sud de la Cordière des Andes fut à
l’origine d’une vague qui détruisit toutes les villes côtières du Chili sur une distance de
900 km ; elle se propagea jusqu’à Hawaï à 10.000 km de là et termina sa course 22
heures plus tard au Japon et aux Philippines à 15.000 km de la source ;
Les dégâts ne sont pas toujours dus à un défaut de dimensionnement des structures, mais
peuvent subvenir parce que les caractéristiques des sols et sous-sols du milieu non pas
été prises en compte dans la conception. Sur la figure ci-dessous il y a basculement des
immeubles sans que ceux-ci ne se disloquent. C’est un phénomène de poinçonnement
des terrains qui est à la base de ces destructions ;
Le dimensionnement bien fait ce qui explique que les bâtiments ne sont pas disloqués. Mais les
ingénieurs n’ont pas tenu compte des phénomènes sismiques qui peuvent engendrer la
liquéfaction des terrains, source : Parriaux, page 94)
15
Figure 8: avant et après l’escarpement causé par un séisme à Fort Sindree, (source: Parriaux,
page 95)
glissement de terrain : les séismes sont parfois l’élément déclencheur d’un glissement
de terrain et d’un éboulement. Au Pérou par exemple, c’est un séisme dont l’épicentre
était situé à plus de 100 km qui déclencha la coulée de débris de Huascaran le 31 mai
1970 ;
B. Le Magmatisme
Le magmatisme est une série de processus à la suite desquels le magma venant du manteau ou
des chambres magmatiques monte vers la surface. L’ascension peut conduire jusqu’à la surface
ou ‘estomper en profondeur. Quel que soit le lieu, le magma va se refroidir et se solidifier pour
former des roches magmatiques
1. Le volcanisme
Le volcanisme est l’ensemble des processus aux cours desquels le magma qui est en profondeur
vient à la surface pour se refroidir et se solidifier. Dans ce cas, le refroidissement est très rapide
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et parfois presque instantané, ce qui conduit à la formation de roches à structure microlithique
ou vitreuse.
Les roches volcaniques les plus couramment rencontrées sont : le basalte, l’andésite, la ponce,
la kimberlite, rhyolithe, pouzzolane, phonolithe.
Hawaïen: volcan effusif, laves chaudes et fluides (les laves coulent très vite)
Strombolien: volcan dont la lave est fluide avec une certaine explosibilité. Le cône
formé est plus raide
Vulcanien: volcan caractérisé par une éruption explosive composée d’une succession de
jet de cendres et de magma consolidés dans l’atmosphère
Péléen: volcan dont le magma est tellement visqueux et constitué abondement de gaz
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Figure 9: Les quatre grands types d’éruptions volcaniques (source: Parriaux, page 198)
Importance du volcanisme
Pouzzolane : roches volcaniques utilisées dans l’industrie du ciment (un ciment résistant à long
terme).
Les roches volcaniques vacuolaires qui sont concassées pour être utilisées pour la construction
des bétons légers.
Les basaltes concassés peuvent être utilisés comme gravier pour les infrastructures routières et
les bâtiments.
Le soufre natif se forme ordinairement dans les roches volcaniques. Ce matériau est très utilisé
pour le surfaçage dans les laboratoires de génie civil.
Certains sols volcaniques sont par conséquent très fertiles (dépôt pyroclastiques riches en
potasse), ce qui explique le développement des habitations autour de ces zones.
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Les volcans actifs sont des lieux touristiques. Ce qui implique le développement du tourisme et
les infrastructures hôtelières et routières
C. Le plutonisme
1. Définition
Le plutonisme est l’ensemble des processus aux cours desquels le magma qui vient du manteau
ou de la chambre magmatique n’atteint pas la surface de la terre avant de se refroidir lentement
et se solidifier à l’intérieur de la terre.
2. Importance du plutonisme
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Granite: roches plutoniques utilisées pour les ouvrages des travaux publics et du bâtiment
(route, béton …)
D. Le Métamorphisme
1. Définition
Le métamorphisme est l’ensemble des processus à la suite desquels une roche se transforme en
une autre roche sans fusion sous l’effet de la température et ou de la pression.
La foliation : Une alternance des lits clairs et des lits sombres (gneiss) ;
Le gneiss de structure foliée ou ayant des minéraux orientés ou formé d’une alternance
de lits clairs et sombres et résultant de l’argile, schiste, granite ;
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Les schistes (du grec skhistos qu’on peut fendre) sont des roches de faible
métamorphisme. Ils sont facilement se débiter.
Les micaschistes (mica et schiste) sont des schistes riches en mica (biotite ou
muscovite), quartz ; les feldspaths y sont presque absents ou en faible quantité.
1. Altération
L’altération est une série de processus à la suite desquels une roche se dégrade et perd sa
cohésion sous l’effet des facteurs climatiques (pluie et vent), les végétaux et des contraintes
tectoniques.
Altération physique
- Action de sape des animaux fouisseurs (rats, thermites, vers de terre), action des racines
des plantes ;
Altération chimique
- La carbonatation ;
2. Erosion
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L’érosion est l’enlèvement ou ablation d’une partie des roches altérées. Ce qui conduit à la
modification du relief. Sur les terrains dénivelés, il faut bien protéger les fondations des
ouvrages afin d’éviter des déchaussements par érosion.
3. Sédimentation
La sédimentation est le dépôt des particules soit sous l’effet de la gravité, soit par précipitation
chimique à la faveur de la sursaturation des solutions, ou soit par accumulation de matières
organiques lors de leur dépôt.
Le dépôt des particules résulte d’une diminution de la vitesse du fluide les déplaçant.
Concernant le transport dans l’eau, ceci se produit dans les lacs, fleuves, rivières, etc.
L’érosion, le transport et le dépôt des sédiments par un cours d’eau se font en fonction de la
vitesse du courant liée pour partie au débit, au relief et à la taille des grains.
Selon l’origine des particules, on distingue sur les continents trois classes de sédiments.
Les matériels transportés forment le sédiment. Ce sont des amas généralement lâches de
particule de taille et de nature diverses s’étant déposés après une phase de transport. Le transport
est précédé par les phénomènes d’érosion. L’altération des roches prépare à l’érosion.
Figure 10: schéma montrant les phénomènes intervenant dans la sédimentation, source (Hubert
Bril, Université de limoges)
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F. Autres phénomènes géologiques
1. Transport en masse
Dépôt de bas des pentes relativement fin et dont les éléments ont subi un faible transport. Ce
sont les roches tendres et altérables qui donnent lieu à des colluvionnements lorsque les versants
sont arrosés de fortes pluies. Ils s’accumulent aux endroits où le versant marque une flexion ou
au pied de celui-ci.
4. Alluvions
Dépôt des cours d’eau et des lacs composés, selon les régions traversées et la force du courant,
pour les fractions grossières de galets, de graviers, et de sables et pour les fractions fines de
limons et d’argiles (c’est elle qui domine les zones inondables).
23
Chapitre III. Les minéraux et les roches : Classification-identification
1. Les minéraux
A. Définition
Un minéral est l’unité constitutive d’une roche. Il est défini comme des solides naturels formés
par des processus essentiellement inorganique et organique (dans quelques rares cas). Chaque
minéral a ses propriétés physiques et compositions chimiques qui lui sont propres.
B. Classification
Il existe plusieurs types de classification. Mais la plus utilisée est basée sur la composition
chimique des minéraux.
Les principales classes minéralogiques sont : les silicates, les carbonates, les sulfates, les
sulfures, les oxydes et hydroxydes, les halogénures, les corps ou éléments natifs.
1. Les silicates
Minéral majeur dans les roches cristallines (granite) et détritiques. Par circulation
hydrothermale, il est mobilisable pour former des filons blanchâtres. On le reconnait par sa
forme quelconque, absence de clivage et une structure conchoïdale. De couleur grise
translucide, rarement coloré avec une dureté de 7 sur l’échelle de Mohs.
Importance: on fond du sable de quartz pour la fabrication du verre, et des matériaux isolants
(laine). Matière de base des fibres optiques. Pour ses propriétés piézo-électriques, il est utilisé
dans l’industrie électronique.
Il provient des roches mafiques et ultamafiques riche en magnésium par des processus
hydrothermaux (métamorphique). Il est savonneux au toucher et a un éclat nacré. Sa couleur
est soit blanc argenté soit vert pomme. Sa densité varie entre 2.7 et 2.8 avec une dureté de 1
avec l’échelle de Mohs.
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1.3. Biotite: K(Mg, Fe)3(AlSi3O10)(OH)2
La biotite (ou mica noir) est un minéral ferromagnésien de couleur noire ou brune fumé, à éclat
vitreux, nacré sur le clivage. On le retrouve dans les roches magmatiques, en particulier les
granites, ainsi que les roches métamorphiques comme les gneiss et les micaschistes. C’est un
minéral des roches sédimentaires détritiques.
Importance: Souvent, elle contient de lithium et de Niobium (Nb) qui entrent dans la
composition des alliages métalliques.
Ce mica alumineux (ou mica blanc) peut se présenter en feuillet. Sa dureté est faible, entre 2 et
2,5, de densité comprise entre 2,76 et 2,88. L’éclat est vitreux. Le minéral est incolore et
transparent s’il est mince et en feuillet. Ce minéral est commun des roches magmatiques riches
en silice et dans les roches métamorphiques comme les micaschistes. Il forme de cristaux de
plusieurs mètres de diamètres dans les veines de pegmatites.
Importance: par ses propriétés de transparence et de résistance à la chaleur, le mica blanc est
utilisé en électrotechnique.
Les feldspaths constituent la famille la plus importante des minéraux constitutifs des roches
magmatiques (60%) et métamorphiques. On distingue deux groupes: les feldspaths alcalins et
les plagioclases. On distingue les feldspaths potassiques KAlSiO3O8 (orthose, microcline,
sanidine), et les feldspaths sodio-calciques ou plagioclases NaAlSiO3O8 (albite), CaAl2Si2O8
(anorthite).
Les plagioclases forment une série allant de l’albite à l’anorthite (albite, oligoclase, andésine,
labrador, bytownite, anorthite)
Importance: On utilise les plagioclases dans la fabrication des céramiques (son ajout augmente
une résistance au choc thermique)
25
Le terme d’argile est utilisé à la fois pour désigner une famille de minéraux et un terrain meuble
composé essentiellement de ces minéraux. Selon le rapport de la surface des particules, on a:
La Kaolinite, Illite et montmorillonite
Kaolinite: Al2Si2O5(OH)4
C’est le minéral le plus commun des argiles en climat tempéré. Ils proviennent de l’altération
des feldspaths et, plus rarement de micas. Ils dominent les fractions fines des roches détritiques
Importance: On l’utilise dans l’industrie de la terre cuite dans le domaine des matériaux de
construction (briques, tuiles etc.).
Les smectites forment un groupe de minéraux argileux dont la propriété principale est
l’absorption d’énormes quantités de molécule d’eau dans sa structure avec un effet de
gonflement du minéral.
Importance: En fondation, les terrains contenant des montmorillonites donnent lieu à des
déformations importantes. Elle a une plasticité élevée. Comme exemple, la bentonite à l’ajout
de sodium peut servir dans les usages suivants;
Agent plastifiant des bétons. Ajout au ciment dans les coulis d’injection.
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1.7. Topaze Al2 ((SiO4)(F, OH2))
Aluminosilicate. Elle est assez fréquente dans les granites hyperalumineux et leurs pegmatites.
Les grenats constituent un groupe de silicates, facilement identifiable dans les roches courantes.
Le groupe des grenats contient plusieurs minéraux de teintes variées (incolore, jaune, brun,
rouge, vert ou noir). Ils sont les minéraux secondaires des roches métamorphiques, plus
rarement dans les roches magmatiques.
Importance : les grenats sont bien cristallisés sont utilisés comme gemme.
2. Carbonates
Minéral d’origine sédimentaire par excellence, la calcite se crée par transformation avec le
temps de squelettes de mollusques et autres organismes marins constitué d’aragonite (d’origine
biogénique). La calcite forme des cristaux blancs ou incolores et translucides lorsqu’elle est
pure. Elle peut se présenter avec des teintes beiges et rosâtres. L’éclat est vitreux et à nacré et
peut présenter des irisations.
Incolore ou de couleur blanchâtre avec un nuage de rose ou de grise, elle a une dureté entre 3,5
et 4 pour une densité de 2,85. Son éclat est vitreux et perlé. La roche constituée essentiellement
de dolomite est appelée dolomie. Mélangé avec la calcite, elle donne les calcaires dolomitiques.
27
L’aragonite est instable sous l’effet de la pression et de la température.
La sidérite est un minerai de fer lorsque sa teneur est élevée dans les roches.
3. Sulfates
Ce sont des minéraux faiblement représentés sur terre (<0,5% de l’écorce terrestre). Les deux
formes du sulfate de calcium revêtent un intérêt particulier pour l’ingénieur. Le gypse et
l’anhydrite
C’est un minéral transparent et généralement incolore ou blanc (mais aussi gris ou jaune), à
éclat vitreux, nacré, de forme tabulaire ou, souvent allongée. Les variétés tabulaires développent
des macles. De dureté 2 sur l’échelle de Mohs et de densité 2,32. Il est le minéral le plus soluble
après la halite.
Importance: le gypse est abondamment exploité pour fabriquer du plâtre: chauffé à 165°C, il
perd une partie de son eau d’hydratation.
Il est aussi utilisé comme ajout dans certains ciments en tant qu’agent retardateur de prise.
La barytine de couleur incolore, blanchâtre, jaune miel à rougeâtre avec un éclat vitreux à nacré.
Sa dureté est de 3 à 3,5 avec une densité de 4,48. C’est un minéral important dans les filons
hydrothermaux et dans les roches sédimentaires
Importance: produits de peinture, le papier, verre, caoutchouc, les plastiques, les matériaux de
friction ainsi que les barrières de protection contre les rayonnements. Il est aussi utilisé comme
boue de forage dans certains cas.
La Célestine est un minéral bleu ciel transparent. Son nom vient du latin ‘coelestis’ qui signifie
céleste en rapport à la couleur
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3.4. Anhydrite: CaSO4
L’anhydrite est souvent associée au gypse dans son dépôt sédimentaire. Elle est transparente et
incolore (plus rarement blanche ou rougeâtre), à l’éclat vitreux. Sa dureté est 3 à 3,5 et sa densité
3.
4. Les halogénures
C’est le nom que porte le sel de cuisine en minéralogie. Il est incolore ou blanc. Dans la nature,
on le trouve aussi de couleur rose, grise ou violette en raison d’inclusion d’algues, de matière
organique ou d’élément radioactifs. Il a un éclat vitreux. La halite est un minéral à dureté faible
(2,5). Sa densité est 2,16. Halite se forme par évaporation d’eau de mer dans des lagunes à
faible circulation d’eau.
Importance: Il est utilisé comme agent de déverglaçâge routier ainsi que comme produit de
régénération des résines des déminéralisateurs.
De couleur incolore, jaunâtre à rougeâtre, il est un minéral peu abondant associé à la halite
dans les évaporites.
Importance: La sylvite constitue le principal minerai de potasse. Son intérêt est la fourniture de
potassium utilisé dans la fabrication des fertilisants.
La fluorine est translucide et transparente avec un éclat vitreux. Sa couleur la plus commune
est le violet, mais elle peut être jaune, vert ou bleu. Elle détermine la valeur de 4 sur l’échelle
de Mohs, pour une densité de 3,2.
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C’est un minéral de couleur variable (bleu, jaune, blanc ou incolore).
5. Sulfure
Les sulfures se rencontrent à la fois dans le cycle endogène et exogène. On le retrouve aussi
dans la composition des météorites. Les sulfures ont une grande importance économique en
formant de nombreux gisement de métaux tels que Cu, Zn, Pb, etc. Nous nous limiterons ici au
sulfure du métal le plus abondant, le sulfure de fer.
La pyrite est un minéral accessoire courant dans de nombreuses roches. De couleur jaune or à
éclat métallique, ces faces sont striées. Beaucoup plus dure (6 à 6,5) et moins dense (5) que l’or.
La pyrite a une masse conchoïdale. Elle forme une macle d’interpénétration dite en ‘’croix de
fer’’.
Importance: Elle est exploitée pour la fabrication d’acide sulfurique et bien sûr comme minerai
de fer
Minéral présentant un vif éclat métallique et une couleur grise de plomb. Sa densité est forte
(7,5) et sa dureté faible (2,5). On la retrouve dans les calcaires ou grès, dans les filons avec
quartz.
Importance: dans l’Egypte antique, la galène a servi à produire le khol et la céruse, deux
produits utilisés durant toute l’antiquité dans divers maquillages et onguent en dépit de leur
haute toxicité. La galène est l’un des principaux minerai de plomb.
La sphalérite a une couleur jaune claire à miel, marron ou noir. Dureté 3 à 4 avec une densité
3,5 à 4,1 en fonction du pourcentage du fer. Elle se retrouve dans les zones hydrothermaux.
Importance: le sphalérite est un important minerai de Zinc. Environ 95% des minéraux de zinc
proviennent de la sphalérite.
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C’est un minéral tendre qui se coupe au couteau, et est souvent présent dans les gites filoniens
de cuivre. En cristaux aplatis à macles fréquentes, noir de fer à bleuâtre (irisation de bleu).
Minéral à éclat métallique de couleur violet, noir, grisâtre et parfois présente d’irisation. De
densité comprise entre 4,6 et 4,76.
6. Oxydes et hydroxydes
L’oxygène est l’élément le plus abondant sur terre. Il a une teneur de 49% poids de l’écorce
terrestre.
Ce minéral se retrouve souvent en fine plaquettes et parfois dans un assemblage en rose que
l’on appelle ‘’rose de fer’’. On le reconnait par son opacité, son éclat métallique très vif, sa
couleur noire ou brune rougeâtre, sa forte densité (5,3) et une dureté entre 5,5 et 6,5. par
frottement sur une porcelaine dépolie, on obtient un trait de couleur rouge sang, d’où la racine
grecque de son nom.
Minéral incolore, à éclat vitreux, nacré ou bronzé. Sa dureté est (9) est juste inférieure à celle
de diamant.
C’est un minéral brun rougeâtre à noir avec une dureté de 6 à 7 et une densité de 6,8 à 7. Elle
se présente sous forme de prisme lorsqu’elle est automorphe.
31
Importance: c’est un minerai recherché pour l’exploitation de l’étain.
Généralement de couleur noir, brun et dense se retrouve dans les roches sédimentaires, dans les
pegmatites. C’est un minéral radioactif.
La cuprite est un minéral transparent de couleur rouge sombre, rouge brunâtre, noir, gris, rose
à éclat métallique.
D’une couleur noire, avec une légère irisation bleuâtre et un éclat métallique. Sa densité est de
5,18 et sa dureté de 6. La couleur de son trait est noire. On le reconnait essentiellement par sa
forme et par son fort magnétisme qui dévie l’aiguille d’une boussole ou attire la limaille de fer.
Importance: utilisé dans la fabrication de boussole dès le IV siècle. Elle permet d’orienter les
aiguilles sur lesquelles elle est attachée.
Importance: En quantité suffisante, elle est exploitée comme minerai de fer. Elle est à l’origine
des couleurs rouges et ocre de certains sols méditerranéens et équatoriaux.
32
Rarement automorphe, souvent en plaquette. Il a une dureté de 2,5 très malléable et ductile avec
une densité de 9. Le cuivre s’altère en cuprite.
Le graphite a une structure en feuillet. Les cristaux automorphes sont assez rares, le plus souvent
en masse foliacée ou fibreuse. La dureté est de 1 à 2 avec une densité de 2,1 à 2,3.
Fréquemment automorphe, incolore ou teinté de jaune, rose, bleu à inclusion de graphite avec
une dureté de 10. Il est inaltérable avec une densité de 3,5.
Importance: utilisé en bijouterie. Parmi les matériaux de forage, il sert principalement comme
abrasif.
De couleur blanc-gris, le platine se trouve à l’état natif dans les roches magmatiques. Il est
inaltérable et dense.
Importance: Plus lourd et plus résistant que l’or, le platine aide à la fabrication des
médicaments anticancéreux et aussi dans la manufacture d’électrode pour les bougie
d’allumage de voiture.
D’une couleur jaune soufre à jaune miel, il admet une cassure conchoïdale. Sa dureté varie de
1,5 à 2,5 avec une densité de 2 à 3 et très fragile.
Importance: il est utilisé en médecine. Il est utilisé pour le surfaçage dans les laboratoires de
géotechnique.
7.6. Or natif: Au
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Fréquemment, il se présente en paillettes ou en grains irréguliers dans le quartz ou sulfures en
petite massives foliacée. Sa dureté est comprise entre 2,5 et 3 avec une densité de 19,3 et de
couleur jaune d’or à jaune claire.
Aspect (morphologie, ex : quartz prisme bipyramidé, les druses sous forme de fibre),
(forme : rhomboèdre- calcite), (forme : cube -cuivre, pyrite) ;
Couleur (soufre de couleur jaune, l’or couleur jaune or, la glauconite couleur verte) ;
Essai de dureté (aptitude d’un minéral de se laisser railler ou pas par des matériaux pris
comme référence. Couramment la dureté se mesure par rapport à ongle, acier,
verre).Pour plus de précision on utiles dix minéraux étalons suivant l’échelle de Mohs.
Par ordre de dureté croissante nous avons : le talc, le gypse, la calcite, la fluorite,
l’apatite, orthose, quartz, l’opale, le corindon et le diamant. L’ongle raie le talc et le
gypse. L’acier raie de la calcite jusqu’à l’apatite. Le verre raie l’orthose, mais pas le
quartz ;
Réaction avec le jus de citron ou l’acide dilué. Les minéraux calcaires font effervescence
avec le jus de citron ou l’acide dilué ;
Goût: certains minéraux se reconnaissent par leur goût: Ex: halite, sylvite ;
Aimantation: les minéraux riches en fer font dévier l’aiguille aimantée Ex magnétite ;
Densité: la plus part des minéraux ont une densité entre 2 et 3,5. Ex: quartz 2.65 ;
calcite:2.7. gypse: 2.32; kaolinite: 2.61-2.68. Mais les minéraux métalliques et ceux
contenant du baryum sont relativement lourds. Pt natif: 21.5; l’or natif 19.3; plomb: 11.3
; baryte:4.5 ;
Par ailleurs, certains minéraux ont une densité anormalement légère. Roches volcanique
vacuolaire (ponce) ;
34
Identification microscopique
A. Roches
1. Définition
Une roche est tout matériau ou agrégat de matériaux (minéraux) formé à la suite de phénomènes
géologiques se déroulant soit à la surface (sédimentaire et volcaniques) soit à l’intérieur de la
terre (plutonique et métamorphique).
On distingue trois grandes catégories de roches selon leur origine, leur mode de formation et
leur composition minéralogique : les roches sédimentaires, métamorphiques et magmatiques.
Ce sont des roches issues du dépôt des particules soit sous l’effet de la gravité, soit par
précipitation chimique à la faveur de la sursaturation des solutions, ou soit par accumulation de
matière organique déposée.
Les roches sédimentaires sont les roches couramment rencontrées à la surface de la terre tant
dans le milieu continental que le milieu marin et sont caractérisées par une structure litée et par
la présence de fossiles parfois.
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2.1.1. Roche sédimentaire détritiques
Les principales roches détritiques sont classées par granulométrie (taille des grains)
décroissante des sédiments qui les contiennent.
Les principales roches détritiques classées par granulométrie décroissante sont les
conglomérats, les grés, les microgrès et les argilites.
Conglomérats
Les conglomérats sont les produits de la cimentation des blocs, des pierres et des graviers. Si
les éléments sont arrondis, le conglomérat porte le nom de Poudingue, s’ils sont anguleux, la
roche est une brèche.
Grès
Les grès sont issus de la diagénèse des sables. Ils sont souvent constitués de grains de quartz.
Ces grains de sables sont soudés grâce à un ciment. La nature du ciment peut être carbonatée,
siliceuse ou argileuse.
Microgrès
Argilites
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Pour désigner les roches argileuses, il est utilisé le terme argilite, servant ainsi le nom argile
aux dépôts meubles récents. Les argilites sont des roches détritiques à éléments essentiellement
argileux.
Roches carbonatés: roche contenant à plus de 50% de carbonate (CO3²). Ces roches
regroupent les calcaires et les marnes.
Roches carbonées: Ce sont des roches à plus de 50% de carbone. Elle regroupe les
hydrocarbures et les charbons sédimentaires.
Roches salines notamment les évaporites: roche formées après l’évaporation de l’eau d’une
lagune ou de mer suffisamment riches en sels minéraux.
Ex: Halite (Nacl) ou sel gemme, sylvite (Kcl), le gypse (CaSO4.2H2O), carnallite
(KClMgCl2), anhydrite (CaSO4) etc.
Roches résiduelles : ce sont des roches formées à partir des résidus qui n’ont pas subis
d’importants transports après l’altération des roches préexistantes.
37
Les roches métamorphiques sont les roches issues de la transformation d’une roche préexistante
(magmatique, sédimentaire, métamorphique) sous l’effet de la pression et/ou de la température
sans fusion.
Ex : les schistes
La foliation: la roche se présente sous forme d’alternance de lits clairs et des lits sombres
Ex : Le gneiss
Orientation des minéraux: les minéraux de la roche épousent une direction dans leur majorité.
Ex : orthogneiss
Gneiss: roches dont les minéraux sont orientés ou foliés. Avec les feldspaths et parfois avec le
quartz, forment des lits de minéraux clairs continus séparant les lits de minéraux
ferromagnésiens. La roche est dure et très anisotrope, mais elle devient robuste et dure, grâce à
cette ossature quartzo-feldsphatique. Lorsque le gneiss provient d’une roche originellement
sédimentaire (argilite), on parle de paragneiss, s’il dérive d’une roche magmatique (granite), il
s’agit d’orthogneiss. Ce sont des roches de forte intensité de métamorphisme. Si le gneiss est
issu d’une roche qui fut métamorphique, il est appelé polygneiss.
Importance: les gneiss sont de bonnes roches de construction lorsqu’ils sont assez massifs.
Micaschiste: Les micaschistes présentent une structure schisteuse dont les minéraux sont en
plaquette et visibles. Les micas sont abondants dans les micaschistes comme leur nom l’indique.
Ils sont d’intensité de métamorphisme inferieure relativement aux gneiss et sont fragmentables
par altération. La transformation des minéraux du départ aboutit aux micas (moscovites et
biotites).
Quartzite: les quartzites sont issus du métamorphisme du grès ou sable à élément quartzeux et
ciment siliceux. C’est une roche généralement monominérale assez homogène. Le quartzite est
une roche de couleur blanche, beige, ou verdâtre en raison de la présence de quelques
phillosilicates. Ce sont des roches qui résistent au transport détritique grâce à la grande dureté
38
de quartz et à leur faible altération physico-chimique. C’est ce qui explique la formation des
gisements de sable et de graviers roulés
La classification de ces roches repose sur leur processus de mise en place et sur leur composition
chimique et minéralogique.
Parmi les méthodes de classification, nous allons nous baser sur la teneur en silice de la roche
d’une part et le contexte géodynamique d’autre part.
Familles des granites: ils possèdent beaucoup de quartz, feldspaths et mica noir et ou blanc. Son
équivalent volcanique est la rhyolite, faite d’une pate amorphe ou cryptocristalline claire
Familles des diorites: elles n’ont pas suffisamment de silice pour former le quartz en quantité
importante. Son équivalent volcanique est l’andésite.
39
Familles des gabbros: dépourvus de quartz, ils sont constitués essentiellement de pyroxène et
de plagioclase calcique. L’équivalent, le basalte, est fait d’une pate microlithique gris foncé
contenant souvent des phénocristaux de pyroxène ou d’olivine.
Familles des péridotites: roches magmatique les plus foncées, elles sont constituées d’olivine
et de pyroxènes à 90%.
Selon le contexte de mise en place des roches magmatiques, on a les roches magmatiques
résultant de la solidification du magma en profondeur (roches plutoniques) ou en surface
(roches volcaniques). Ce sont des roches de texture grenue à vitreuse.
Ce sont des roches faites de minéraux visibles à l’œil nu ou à la loupe. Ce sont des roches
massives, entièrement cristallisées. On est en mesure de distinguer le quartz, les feldspaths et
les micas.
Ce sont des roches dépourvues de minéraux cristallisés. Elles sont faites d’une pate vitreuse ou
microcristalline ou vacuolaire.
2.3.4 Identification
40
Le minéral prédominant a-t-il un gout de sel de cuisine?
Est-ce que les constituants de la roche ont une forme arrondie ou angulaire?
41
Chapitre IV. Notions de cartographie géologique
Introduction
La cartographie est la science dont le but est de représenter en plan la surface des données. Il
existe plusieurs cartes thématiques. Mais notre objet porte sur la carte géologique. Cette
dernière se réalise sur un fond topographique.
I. Carte topographique
A. Définition
Une carte topographique est une représentation dans le plan d’une portion de la surface de la
terre (du grec topo qui veut dire lieu).
B. Notion d’échelle
L’échelle (E) est le rapport des distances entre deux points, mesurées sur la carte (d) et sur le
terrain (D). E=d/D, où d est la distance mesurée sur la carte et D est la distance réelle mesurée
sur le terrain, les deux distances étant exprimées dans la même unité.
l’échelle s’exprime sous forme numérique 1: 1 000 ou 1/1 000, 1:500 000 ou 1/500 000
on lit l’échelle est au millième ou cinq cent millième ;
l’échelle s’exprime également sous forme graphique par des segments qui
correspondent à des distances données sur le terrain. Ainsi 1 cm peut représenter 20 km
sur le terrain ou 0.8 cm de segment peut correspondre à 20 km selon ce qui est choisi
comme pas du segment
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Figure 11: Quelques exemples d’échelles Graphiques
De nos jours, le relief est souvent représenté par les courbes de niveau
1. courbe de niveau
Une courbe de niveau est le lieu géométrique des points se trouvant à la même altitude.
Autrement dit une courbe de niveau est une ligne courbe imaginaire qui relie les points qui se
trouvent à la même « hauteur ». Sur une carte topographique, les courbes de niveau ne sont
jamais sécantes.
On distingue les courbes de niveau maîtresses (trait épais et gras) séparées par des courbes
normales (en trait normal). Il existe aussi des courbes de niveau intercalaires (en tirets) qui
séparent deux courbes de niveau normales consécutives lorsque le relief est très peu accidenté.
2. Equidistance
La distance verticale entre deux courbes de niveau consécutives est appelée équidistance
(exprimée en mètres). En général entre deux courbes maîtresses, il y a quatre courbes normales
Habituellement, l’équidistance est indiquée sur la carte. Mais il arrive qu’elle n’y figure pas.
Dans ce cas, il faut la calculer.
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3. Calcul de l’équidistance
Pour calculer l’équidistance, il faut choisir deux courbes de niveau d’altitudes connues (H1 et
H2). Puis on calcule la différence d’altitude entre ces deux courbes (H1-H2) soit H en mètre.
Ensuite il faut compter le nombre d’intervalles qui sépare les deux courbes de niveau choisies,
soit n intervalles entre les deux courbes d’altitudes connues et choisies. Alors équidistance e
H
sera déterminée par l’équation: e= 𝑛
1. Définition
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Les pendages des structures sont en effet modifiés, leur tangente trigonométrique étant
multipliée par le même coefficient que l’échelle des hauteurs. (Dictionnaire de géologie)
Démarche:
Prendre le papier millimétré et graduer les hauteurs en prenant comme pas (unité
verticale) la valeur de l’équidistance selon l’échelle verticale choisie; (tenir compte de
l’altitude maximale et de l’altitude minimale suivant le trait de profil;
relier tous les points projetés par une ligne à la main (sans une règle de mesure) ; orienter
le profil ;
Marquer en haut du papier millimétré les intersections des courbes de niveau avec le
trait de profil.
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II. Carte géologique
A. Définition
C’est la représentation sur un fond topographique des terrains qui affleurent à la surface du sol,
ou qui ne sont cachés que par une faible épaisseur de formations superficielles récentes (sol etc)
qui, en général ne sont pas figurées. Les terrains sont généralement affectés de couleur et
désignés par des notations qui indiquent leur âge géologique quand on le connaît (cas général
des terrains sédimentaires). Si on l’ignore, on différencie les formations grâce à leur caractère
pétrographique (cas habituel des roches magmatiques et des roches métamorphiques). Les
terrains sont séparés les uns des autres par les lignes que l’on appelle contours géologiques.
Il ne faut pas confondre courbe de niveau et contour géologique. Lorsque les terrains sont
horizontaux, certains contours géologiques peuvent se superposés avec des courbes de niveau.
Mais si les terrains sont déformés, alors les contours géologiques et les courbes de niveau sont
sécants.
B. La légende
C. La notice explicative
C’est un document qui accompagne souvent la carte géologique et qui donne les détails non
seulement sur la nature des roches mais également sur les conditions de leur formation, les
différentes phases et types de déformations, le contenu fossilifère (pour les roches
sédimentaires), les isotopes qui ont servi pour la dation absolue, l’histoire géologique des
formations figurant sur la carte géologique.
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Il est déterminé soit par la dation relative sur la base des fossiles marqueurs ou stratigraphiques.
C’est le cas des roches sédimentaires qui comportent souvent des fossiles.
Pour les roches cristallines et cristallophylliennes utilise la datation absolue. La datation absolue
basée sur la radiométrie c’est-à-dire la désintégration nucléaire des isotopes de certains
éléments chimiques, notamment : uranium, thorium, rubidium, potassium.
ln2
𝑇=
λ
Où T ou période est le temps nécessaire pour que le nombre d’atomes radioactifs soit de moitié ;
47
Chapitre V. Notions d’hydrogéologie
Introduction
L’hydrogéologie (hydro, eau et gê, terre et logos discours-science) est la science qui
s’occupe de la circulation des eaux dans le sous-sol (recherche des nappes, évaluation des
réservoirs, captages et débits possibles etc). De manière plus simple, on appelle hydrogéologie
la science qui étudie les eaux souterraines.
I. Aquifères
A. Définition
Un aquifère est une formation géologique perméable et conductrice (sable, gravier, roche
fracturée) qui emmagasine et fournit de l’eau en quantité importante et suffisamment pour
constituer une source d’approvisionnement en eau potable lorsqu’elle est captée par des
ouvrages adaptés (puits, forages, drains, galeries etc.). Les potentialités d’une formation
géologique pour former un aquifère dépendent de la porosité et de la perméabilité des
matériaux.
La porosité est définie comme la fraction du volume total d’une roche ou d’un sédiment qui est
composée de vide (pourcentage de vides). La porosité est forte si les particules de la roche sont
Les aquifères de porosité d’interstices sont constitués de formation géologique meuble dont les
pores sont communicants. Si les pores sont grossiers, ils communiquent entre eux, l’eau peut
circuler dans ces vides (comme les sables, les grès mal cimentés et les graviers, et les
Si les pores ne sont pas communicants ou sont de petite taille (ex, argile), ils ne participent pas
à l’écoulement souterrain, car l’eau est piégée dans les pores. Dans ce cas on ne peut pas parler
48
Exemple : aquifère du continental terminal (Miocène supérieur) de Calavi (Bénin)
Un aquifère à porosité de fissure est formé à partir des roches indurées déformées. Lorsqu’elles
développent des fractures, l’eau peut s’y infiltrer, s’y déplacer et s’y accumuler.
Les aquifères de ce type sont circonscrits à la seule zone de la fissure ou fracture. De tels
Les aquifères à porosité karstique sont formés par les roches solubles dans l’eau et de fissurées
(calcaires, gypses). Les eaux qui s’infiltrent dans les fissures de roches solubles ont tendance à
les élargir. Elles sont capables de conduire très rapidement de grande quantité d’eau sur de
longue distance.
La perméabilité est une aptitude d’un milieu à sa laisser traverser par un fluide. Le fluide ici est
l’eau.
1. Aquifère
Sur la base de perméabilité, on définit un aquifère comme un terrain contenant des vides
2. Aquitard
Ce sont des formations géologiques peu perméables ou semi-perméables qui ne permettent pas
d’exploiter des quantités notables d’eaux souterraines.
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Il existe au moins deux définitions du terme aquitard, terme hydrogéologique employé par
opposition à aquifère et aquiclude :
un aquitard représente une formation contenant une quantité non négligeable d’eau, qui ne
pourrait être récupérée de manière rentable. À une échelle régionale, une telle formation
rendrait toutefois des quantités d’eau appréciables
3. Aquicludes
Ce sont des formations tellement imperméables qu’elles se comportent comme barrière étanche.
Un aquiclude désigne une formation (au sens géologique du terme) ou groupe de formations
qui, bien que poreuses et capables d'absorber l'eau à un rythme lent, ne transmettent pas l'eau
suffisamment vite pour approvisionner en quantité suffisante un puits ou une source, même
lorsqu'elles sont saturées. La formation peut être par exemple composée de strates d'argile.
Comparé à un aquitard, un aquiclude n'est pas transmissif.
A. Définition
Une nappe d’eau représente l'ensemble des eaux comprises dans la zone saturée d'un aquifère,
dont toutes les parties sont en liaison hydraulique.
Les nappes libres désignent des volumes d’eau souterraine dont la surface est libre, c'est-à-dire
à une pression égale à celle atmosphérique. Une nappe libre est comprise dans un aquifère qui
comporte, au-dessus de la zone saturée en eau, une zone non saturée.
Les nappes captives désignent des volumes d’eau souterraine emprisonnés entre les formations
géologiques imperméables, à pression supérieure à celle atmosphérique.
50
Figure 14: Schéma montrant les types de nappes souterraines
3. Nappes artésiennes
Les nappes artésiennes dérivent de nappes captives. Dans le cas ou leur surface piézométrique
est au-dessus de la surface du sol, elles sont appelées, nappes artésiennes. On assiste au
phénomène d’artésianisme jaillissant dans ce dernier.
La loi fondamentale de l’hydrogéologie établie par Henry DARCY en 1856 énonce que la
quantité d'eau Q du sol déchargée à travers une portion donnée de l'aquifère est proportionnelle
à l'aire A qui sectionne le flux, le gradient de portion hydraulique i et la conductivité
hydraulique K
B. Propriétés hydrogéologiques
1. Le Coefficient de perméabilité ou Conductivité hydraulique (K)
La perméabilité (K) défini par la loi de Darcy, est l'aptitude d'un réservoir à se laisser traverser
par l'eau sous l'effet d'un gradient hydraulique (G. CASTANY). Il est exprimé en m/s
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2. La Transmissivité
La Transmissivité est notée T (m²/s) caractérise la productivité d'un captage. C'est parfois le
produit du coefficient de perméabilité K par l'épaisseur de la zone saturée e. On le détermine
suite à un pompage d’essai.
3. Le débit (Q)
Le débit (m3/s) est le volume d'eau traversant une section transversale de l'aquifère en une
unité de temps.
La porosité représente le volume total mobilisable de l’eau libre, circulante dans les pores
« ouverts » des formations géologiques. Elle diminue avec la taille des grains. Elle peut être
déterminée au laboratoire ou sur le terrain, par égouttage de la roche.
5. Coefficient d’emmagasinement
6. Surface piézométrique
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Le rabattement est dû à l’excès de pompage des eaux des nappes, qui excède la recharge. Le
rabattement peut conduire à un tassement des terrains, par compaction des matériaux, baisse de
la porosité et de la perméabilité et subsidence des couches superficielles.
Le rabattement de la nappe dans le cadre des travaux de construction dans les zones où
la nappe est presque affleurant entraîne des tassements préjudiciables pour les ouvrages
existants. Il faut en tenir compte pour éviter les conflits voire les poursuites judiciaires
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Chapitre VI: Aperçu sur la géologie du Bénin
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1. Le Bassin de la Pendjari
Il est dominé par les roches sédimentaires gréseuse, conglomératiques et chimiques (grès,
conglomérat, jaspes). On note en certains endroits la présence de schistes.
2. Le bassin de Kandi
On y trouve des conglomérats et des grès.
Le bassin sédimentaire côtier montre sur le plan géomorphologique deux séries de sept plateaux
répartis de part et d’autre de la dépression de la Lama et séparés par les vallées des principaux
cours d’eau (Mono, Couffo, Ouémé). Ce sont : d’Est en Ouest :
les plateaux de Kétou, de Zagnanado, d’Abomey et d’Aplahoué formant la série des
plateaux du Nord ;
les plateaux de Sakété, d’Allada et de Comé formant la série des plateaux du Sud ;
4. Le socle cristallin
Il est constitué de roches métamorphiques et magmatiques (granites, gneiss, schistes). Les
quartzites de la chaîne de l’Atacora viennent compléter cet ensemble au Nord-Ouest du Bénin.
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Chapitre VII : Mouvements des terrains superficiels
Les terrains qui constituent l’écorce terrestre sont soumis à diverses forces qui peuvent entrainer
leurs cassures, leurs plissements et pour ceux qui sont superficiels leurs déplacements.
Les terrains superficiels sont ceux qui peuvent se déplacer facilement sous l’effet de leur poids
ou à la faveur des tassements ou des gonflements.
Les principaux mouvements des terrains sont :
A. Le creep/-creeping
Ce sont des déplacements très lents sur des plans inclinés et très souvent imperceptibles à
l’observation non expérimentée.
Caractéristiques principales
Le creep affecte tous les versants des collines. C’est un processus continu, (en fait une
déformation plastique). La vitesse décroit avec la profondeur.
Agents responsables
La gravité est la principale cause : dans ce cas c’est tout le terrain superficiel qui se met en
mouvement et de manière continue ; on parle alors de creep continu. Par ailleurs, les variations
saisonnières de températures et d’humidité, les alternances de gel et de dégel accélèrent
sensiblement le creep et sont donc responsables du creep saisonnier.
Conséquences
o Fauchage
Le mouvement entraine le basculement des structures vers l’aval. Le basculement
s’accompagne souvent de dislocation et diminue la cohésion et favorise l’action des agents
d’altération.
Erreur d’interprétation tectonique
Les mesures de direction et surtout de pendage faites sur les terrains en reptation ne
correspondent en rien aux caractéristiques géométriques de formations en profondeur.
Aspects tectonique.
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Sur les terrains
- Les terrains affectés par le creep ont de mauvaises caractéristiques mécaniques.
- Le fauchage réduit la cohésion et l’angle de frottement interne des terrains ;
- Le fauchage augmente la perméabilité des matériaux rendant possible l’existence de
nappe aquifère.
B. Les éboulis
Définition : Ce sont des morceaux de roches arrachés à un des rochers et accumulés au pied
des collines. Le principal moteur ici est encore la gravité mais les pluies diluviennes accélèrent
leur processus.
Aspect tectonique
Les éboulis sont des terrains meubles et par conséquent de mauvaises caractéristiques
mécaniques. Il ne faut donc en aucun cas y édifier des fondations ou y faire des remblais. Par
ailleurs, ils peuvent constitués une source économique de concassés et des matériaux
d’enrochement s’ils ne sont pas altérés. Souvent sous les éboulis on rencontre de nappes
aquifères.
C. les éboulements
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Un éboulement est constitué par une masse rocheuse détachée d’une falaise. La masse qui se
met en mouvement peut être constituée de roche massive ou cohérente.
Agents responsable
L’origine des éboulements est liée aux plans de stratification, aux diverses fissures, aux failles,
au clivage (schistosité) qui isolent les masses rocheuses. Dès que l’équilibre est rompu, les
masses basculent, il y a donc éboulement. D’autres part, les fortes pluies, les gels et dégels ainsi
que les travaux à flanc de collines peuvent être à l’origine des éboulements.
Caractéristiques mécaniques
Les éboulements possèdent de mauvaises caractéristiques. Ils sont sujets soit au tassement soit
à la rupture. Il faut éviter de fonder sur eux.
Prévention et traitement
L’eau étant l’un des principaux moteurs, c’est à elle qu’il va falloir s’en prendre.
Toutes les eaux superficielles doivent être canalisées par un système de rigole et drainées loin
des zones menacées de glissement. Les souterraines sont combattues par la réalisation de drains
soit obliques soit horizontaux.
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On peut ériger des murs de soutènement si la masse menacée de glissement n’est pas énorme
et si le mouvement est encore à son début.
Si les terrains sont compacts mais fissurés on peut prévoir l’injection de béton dans les fissures
pour les colmater.
On peut concevoir un traitement par boulonnage si celui-ci peut s’avérer adéquat et donc
efficace. Il peut être couplé avec l’implantation des tirants.
E. Les affaissements
Ce sont des mouvements des terrains superficiels dont la composition verticale est plus
importante que celle horizontale. Ils sont encore appelés mouvements verticaux. Dans ces
mouvements on range les tassements et les gonflements.
Les tassements
C’est un mouvement vertical des terrains superficiels vers le bas.
Lorsque que le tassement est uniforme il ne cause pas de grave danger pour les ouvrages à part
une dénivellation qui pourrait empêcher l’accès ou la sortie d’un bâtiment. Par contre les
tassements différentiels sont les redoutables.
Causes
Présence de vide dans les terrains. Variation du niveau de la nappe phréatique. Réorganisation
des particules des roches par le phénomène de tassement compactage.
Conséquences
-sur les routes : apparition de nids de poule, existence de points durs (assurer un bon
compactage)
- sur les bâtiments : apparition de fissures, les portes se ferment mal décollement déchaussement
du plancher (éviter si possible les terrains sujets aux tassements, bien réaliser le compactage et
au besoin réaliser des fondations sur pieux. Réaliser la fondation sur radié)
2. Les gonflements
Ce sont des mouvements verticaux dus à la présence de minéraux argileux gonflant.
Les principaux minéraux gonflants sont : la bentonite, l’illite et dans certaines conditions la
kaolinite. Dans la dépression de la Lama qui s’étend d’Ouest à l’Est au bénin, il y a des argiles
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gonflantes. Les localités où l’expression de cette présence est le plus manifeste entre Pobè et
Onigbolo puis entre Sèhouè et Cana.
Conséquences
Destruction des voies, apparition de fissures, qui s’élargissent très rapidement sur des murs
jusqu’à écroulement des bâtiments, déformation des fondations/ enlever la couche gonflante si
elle n’est pas épaisse, charger le sol au prorata de son pouvoir gonflant, construire avec des
matériaux légués et déformables
Tom JAKSON : Quelle est cette roche : reconnaitre 150 roches et minéraux 128p
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