Sante Mentale
Sante Mentale
Sante Mentale
et pistes d’intervention
Introduction
Plusieurs études se sont intéressées à la qualité de la santé mentale des réfugiés (Javanbakht,
Rosenberg, Haddad et Arfken, 2018; Kirmayer et al., 2011). Même si les recherches portant
spécifiquement sur les jeunes réfugiés sont moins nombreuses (Javanbakht et al., 2018), cette
population a été identifiée comme étant particulièrement vulnérable à cause des conditions
d’adversité dans lesquelles ils vivent et qui sont souvent entraînées par la migration forcée
(Cantekin et Gençöz, 2017; Javanbakht et al., 2018; Pacione et al., 2012). Généralement, les études
montrent une forte prévalence de problèmes de sommeil, des troubles de stress post-traumatique,
anxieux et dépressifs chez cette population (Cantekin et Gençöz, 2017; Hadfield, Ostrowski et
Ungar, 2017; Javanbakht et al., 2018). Par ailleurs, l’exposition à des traumas extrêmes peut aussi
faire émerger chez une personne une colère chronique et incontrôlable, entraînant ainsi une
éventuelle instabilité au niveau familial et social (Silove, Ventevogel et Rees, 2017). L’âge
influencerait également la qualité de la santé mentale comme en témoigne la présence plus marquée
des symptômes anxio-dépressifs et le moins bon fonctionnement psychologique des plus jeunes
réfugiés en raison de l’accumulation d’expériences traumatiques (Cantekin et Gençöz, 2017;
Javanbakht et al., 2018; Fazel et al., 2012; Jossé, 2011). Toutefois, cette relation entre l’âge et la
santé mentale est complexe et n’est pas univoque. En effet, les études tendent à démontrer qu’une
exposition à des évènements potentiellement traumatiques vers la fin de l’adolescence est associée
à de meilleures issues psychologiques puisque les adolescents ont pu bénéficier d’une plus longue
période de stabilité (Fazel et al. 2012). Selon certains auteurs, cependant, l’exposition en bas âge à
de telles expériences peut également favoriser le développement de la résilience du jeune (Fazel et
al. 2012; Joop et de Jong, 2002; Schweitzer et al., 2007; Hutchinson et Dorsett, 2012).
En effet, plusieurs chercheurs mettent en garde les professionnels quant à l’observation unilatérale
du trouble de stress post-traumatique et au traitement réalisé dans une approche
psychopathologisante de la santé mentale des personnes réfugiées (Abou-Saleh et Hughes, 2015;
Silove, Ventevogel et Rees, 2017). Cette revue de littérature dresse un portrait des principaux
facteurs d’influence sur la santé mentale des jeunes réfugiés et demandeurs d’asile. Dans un premier
temps, nous soulignons les potentielles conséquences psychosociales des déplacements forcés et
nous aborderons d’une manière détaillées les problématiques particulières des mineurs non
accompagnés et des enfants soldats. Ensuite, nous traitons de l’exposition aux événements
potentiellement traumatiques et de ses conséquences. Dans un deuxième temps, nous apportons des
précisions sur l’influence des caractéristiques socioéconomiques des familles et de la pauvreté sur
le parcours migratoire et la santé mentale des jeunes réfugiés et nous terminons avec les conditions
de vie générales défavorables en contexte post-migratoire.
aussi significativement plus de détresse psychologique que les non-orphelins notamment en raison
des conditions de vie adverses auxquelles ils ont pu être exposées (Pacione et al., 2012).
que sur le plan psychologique (Pacione et al., 2012). Quoique leur état diffère beaucoup en fonction
de leur implication, plusieurs souffrent d’un trouble de stress post-traumatique, d’anxiété et de
dépression (Pacione et al., 2012). Pour ceux ayant été victimes de violences sexuelles, ils montrent
plus de symptômes dépressifs, post-traumatiques, d’idées suicidaires et de dysfonctionnement
social que ceux n’ayant pas subi de telles violences (Pacione et al., 2012; Asher et al., 2008). Les
jeunes filles ayant vécu de la violence sexuelle sont souvent stigmatisées lors de leur réintégration,
car elles peuvent être perçues comme sexuellement impures ou inaptes au mariage (Pacione et al.,
2012). Or, la stigmatisation et la discrimination peuvent ébranler leur santé mentale et mettre en
danger leur réintégration sociale (Pacione et al., 2012; Brownell et Praetorius, 2017). Afin
d’optimiser les conditions permettant une réintégration réussie à la vie civile, il est nécessaire que
ces enfants se redéfinissent en tant que civil, qu’ils soient désarmés et démobilisés de façon formelle
et que la communauté soit sensibilisée à leur retour (Pacione et al., 2012; Brownell et Praetorius,
2017). La médiation familiale, la réunification familiale, les cérémonies traditionnelles de guérison,
la formation scolaire, l’accessibilité aux soins de santé et à l’éducation ainsi qu’un soutien
individuel en psychothérapie favorisent également cette réintégration (Pacione et al., 2012).
Lors de leur parcours migratoire, les jeunes réfugiés et demandeurs d’asile ont pu être exposé à
plusieurs événements traumatiques : conflits armés, torture, la mort et la perte d’êtres chers, etc.
(Cantekin et Gençöz, 2017). De façon générale, l’exposition à la violence a été identifiée comme
étant un facteur clé quant au fonctionnement psychologique des enfants réfugiés (Fazel et al., 2012;
Hadfield et al., 2017). Plus particulièrement, une exposition directe à la violence est associée à la
détresse psychologique (Cantekin et Gençöz, 2017; Fazel et al., 2012). Selon l’étude de Cantekin
and Gençöz (2017) menée dans un camp de réfugiés en Turquie, plus de 50 % des participants ont
rapporté avoir vécu des évènements traumatiques en contexte pré migratoire. L’événement le plus
commun était l’exposition au conflit armé, suivi de la migration forcée sous des conditions
dangereuses, la séparation forcée des membres de la famille et être contraints de se cacher. Quant
à l’exposition indirecte aux évènements traumatiques, les participants rapportent avoir été témoins
de blessures physiques importantes engendrées par les conflits armés et les mines. Toutefois, dans
cette étude, aucun de ces évènements traumatiques vécus en contexte pré migratoire n’a été associé
au fonctionnement psychologique. Seules la séparation forcée et la perte des êtres chers ont été
associées aux symptômes dépressifs. Cette relation serait expliquée par la perte de membres du
réseau social et donc par la perte de ressources favorisant l’adaptation psychologique aux
conditions d’adversité (Cantekin et Gençöz, 2017). La réaction traumatique à un évènement donné
peut être influencée par différents facteurs tels que l’intensité et la gravité de l’évènement, le degré
d’exposition aux facteurs traumatisants (durée, fréquence, récurrence, proximité et multitude)
(Jossé, 2011; Fazel et al., 2012; Eruyar, Maltby et Vostanis, 2018). Lorsque l’évènement
potentiellement traumatogène est causé par un être humain, l’identité de l’agresseur ainsi que la
relation qu’il entretient avec la victime influencent également la réaction du jeune (Jossé, 2011).
Enfin, la présence ou l’absence des parents ou d’une personne de confiance, protectrice, lors de
l’évènement potentiellement traumatique ainsi que leur réaction face à l’évènement influencent la
réaction psychotraumatique du jeune (Jossé, 2011). En effet, le jeune peut baser son interprétation
de l’évènement traumatique sur l’interprétation et la réaction de ses parents. L’évènement peut être
perçu donc comme une menace et peut ainsi engendrer des symptômes post-traumatiques chez le
jeune (Fazel et al., 2012). D’ailleurs, certaines recherches suggèrent que la sévérité des symptômes
anxieux, dépressifs et d’évitement de l’enfant serait plus associée à la détresse et au trouble de
stress post-traumatique de leur mère qu’à leur propre degré d’exposition à un évènement
traumatique (Harpaz-Rotem, Rosenheck et Desai, 2009). De la même façon, la torture ou la
disparition d’un parent en contexte de guerre peut parfois s’avérer plus nuisible à la santé mentale
de l’enfant réfugié qu’à sa propre exposition à la violence (Fazel et al., 2012). Dans leur étude
menée auprès des enfants réfugiés récemment immigrés aux États-Unis, Javanbakht et al. (2018)
se sont intéressés à l’association des symptômes post-traumatiques de l’enfant à la sévérité des
symptômes anxio-dépressifs de la mère. Tout comme d’autres recherches, ces chercheurs ont
démontré une corrélation positive entre la sévérité symptomatologique de la mère et la sévérité des
symptômes anxieux chez l’enfant (Javanbakht et al., 2018).
peut se voir renversé lorsque, par exemple, les gens instruits sont la cible de conflits politiques
(Fazel et al., 2012).
Les enfants réfugiés ont non seulement pu être exposé à la violence notamment engendrée par la
guerre et les conflits politiques mais ils ont également pu vivre sous diverses conditions d’adversité
lors de leur parcours migratoire : pauvreté, travaux forcés, perte de l’un ou des deux parents,
recrutement au sein des forces armées, etc. (Javanbakht et al., 2018; Hadfield et al., 2017; Pacione
et al., 2012; Cantekin et Gençöz, 2017). La pauvreté peut se définir par la privation et l’accès
insuffisant aux ressources permettant de répondre aux besoin de base de l’individu, menaçant dès
lors sa survie (Pacione et al., 2012; Abdu et Delamonica, 2018). Concrètement, il peut s’agir de la
privation de nourriture ou d’une malnutrition sévère, la privation ou l’accès limité à l’eau, le
manque d’installations sanitaires, l’inaccessibilité aux services de santé et d’éducation,
l’inaccessibilité à l’information (internet, télé, radio, etc.) et la privation d’un toit ou un toit trop
petit pour le nombre de personnes qui y sont hébergées (Pacione et al., 2012; Abdu et Delamonica,
2018; Li, Jiang et Yin, 2017). Cet état de pauvreté peut s’appliquer en contexte pré, péri et post
migratoire chez les enfants réfugiés et demandeurs d’asile. Les enfants sont particulièrement
affectés par la pauvreté, car ils dépendent de leurs parents, ce qui les rend conséquemment
impuissants et vulnérables (Pacione et al., 2012). En contexte de pauvreté, les enfants sont d'autant
plus vulnérables lorsqu’ils sont orphelins, sans-abris, des enfants de la rue ou encore des enfants
travailleurs (Pacione et al., 2012). De plus, la pauvreté est fréquemment associée à un faible état de
santé, une iniquité sociale et un déni des droits de l’Homme (Pacione et al., 2012; Abdu et
Delamonica, 2018). Les études montrent que les jeunes filles sont souvent surreprésentées dans
les conditions de pauvreté puisqu’elles sont sujettes à de la discrimination systémique limitant ainsi
leur accès à l’éducation, aux soins de santé et au marché du travail (Pacione et al., 2012). Les
conséquences de la pauvreté, telles que la malnutrition et les problèmes de croissance, peuvent
affecter le développement psychologique et physique des enfants, entraînant ainsi des répercussions
à long terme (Pacione et al., 2012; Li, Jiang et Yin, 2017). De plus, les déficits nutritifs,
l’inaccessibilité aux soins de santé, les problèmes neurodéveloppementaux, la sous-scolarisation,
les séquelles de maladies infectieuses, les anomalies cérébrales peuvent affecter la qualité du
processus développemental (Pacione et al., 2012). Ainsi, ces enfants peuvent montrer des
difficultés quant à leur régulation émotionnelle, des difficultés d’apprentissage, des difficultés
quant à leurs stratégies d’adaptation en contexte d’adversité et des problèmes comportementaux
(Pacione et al., 2012; Li, Jiang et Yin, 2017). De plus, la pauvreté peut affecter le bien-être
psychologique de ces enfants et peut affecter négativement leur santé mentale une fois rendue à
l’adolescence et à l’âge adulte (Pacione et al., 2012; Li, Jiang et Yin, 2017). En effet, un taux plus
élevé d’anxiété, de dépression et une moins bonne santé mentale chez les adolescents et les jeunes
adultes ayant vécu en situation de pauvreté a été démontré dans plusieurs études (Pacione et al.,
2012; Wickham, Barr et Taylor-Robinson, 2016; Li, Jiang et Yin, 2017). On constate également
plus de problèmes internalisés et externalisés chez les enfants de trois ans vivant dans des
conditions de pauvreté, comparativement à une population normale aussi âgée de trois ans (Park,
Fertig et Allison, 2011). Non seulement la pauvreté à elle seule peut influencer négativement la
qualité de la santé mentale des jeunes, mais celle-ci peut aussi interagir avec l’instabilité politique,
les conflits armés, la violence et la discrimination, affectant d’autant plus la qualité de la santé
mentale et le bien-être de ces enfants (Pacione et al., 2012). De plus, afin d’assurer la survie de la
famille, un enfant peut être vendu, abandonné, trafiqué, militarisé ou forcé de travailler (Pacione et
al.. 2012 et O’Leary et al., 2018). Dans les régions les plus pauvres du globe, de nombreux enfants
sont contraints de quitter ou de réduire leurs activités scolaires afin d’aider leur famille à surmonter
les difficultés induites par leur faible statut socioéconomique (Pacione et al., 2012; O’Leary et al.,
2018; Agbényiga, 2013; Stewart, 2011). Cette conjonction entre décrochage scolaire et marché du
travail entraîne bien souvent de la détresse psychologique chez les enfants victimes de ces
conditions (Pacione et al., 2012; Agbényiga, 2013). Les emplois occupés par les enfants sont
souvent synonymes d’exploitation ou alors sont non rémunérés comme c’est le cas par exemple
dans le contexte de travaux agricoles en milieu familial (Pacione et al., 2012; Agbényiga, 2013;
O’Leary et al., 2018). Les enfants sur le marché du travail risquent des blessures et des maladies
aiguës ou chroniques telles que des empoisonnement aux pesticides et des maladies respiratoires
(Pacione et al., 2012; Agbényiga, 2013). Malgré qu’il n’y ait que peu d’études à ce sujet, on observe
que les enfants sur le marché du travail sont plus à risque de souffrir de troubles comportementaux
et émotionnels tels que la dépression (Pacione et al., 2012; Agbényiga, 2013). De plus, une grande
proportion des enfants qui travaillent sont victimes d’abus de la part de leur employeur (Pacione
et al., 2012; O’Leary et al., 2018). Les filles engagées dans une activité rémunérée augmentent leur
risque d’être victime d’abus physiques, sexuelles et psychologiques, et ce, particulièrement
lorsqu’elles travaillent dans des milieux domestiques (Pacione et al., 2012). Bref, la pauvreté place
les jeunes réfugiés en situation de vulnérabilité quant à la contraction de maladies infectieuses, les
problèmes de croissance, la sous-scolarisation, l’exploitation en milieu de travail, les abus
physiques, psychologiques et sexuelles.
démontrent que la santé mentale de la mère influence celle de son enfant et que la communication
de l’enfant avec sa mère quant aux difficultés rencontrées lors du parcours migratoire est associée
négativement aux problèmes psychologiques (Javanbakht et al., 2018; Fazel et al., 2012; Eruyar,
Maltby et Vostanis, 2018).
Conclusion
En conclusion, certaines caractéristiques socioéconomiques en contexte pré migratoires telles que
les ressources, le niveau d’éducation des parents et l’âge au moment de la migration peuvent agir
en tant que facteurs de protection. Inversement, les déplacements forcés et les conséquences
psychosociales qu’ils sont susceptibles d’engendrer telles que des séparations entre les membres
de la famille, l’exposition à des évènements potentiellement traumatiques et le recrutement au sein
de groupes armés vulnérabilisent les jeunes réfugiés quant au développement de problématiques en
santé mentale. Quant au contexte post migratoire, la perte de soutien et de culture ainsi que la
discrimination peuvent venir exacerber cette vulnérabilité. Néanmoins, une famille qui reste unis
et soutenante malgré de telle conditions a pour effet de protéger la santé mentale de l’enfant
(Pacione et al., 2012; Hadfield, Ostrowski et Ungar, 2017; Fazel et al., 2012). Pouvant agir en tant
de point de repère à travers ces nombreux bouleversements, la famille peut favoriser la création
d’un équilibre entre le passé et les stratégies d’adaptation quant à l’inconnu et un sentiment de
continuité entre les aspects significatifs de la vie de l’enfant afin de l’aider à surmonter les
difficultés rencontrées lors du parcours migratoire (Pacione et al., 2011).
Cette revue de littérature nous a permis de présenter la situation psychosociale des jeunes réfugiés
et les problèmes de santé mentale que ceux-ci peuvent développer mais nous avons aussi pu voir
que l’existence de personnes et de facteurs de protection peuvent diminuer l’influence des
conditions d’adversité sur ces jeunes et favoriser le développement de leurs stratégies adaptatives.
BIBLIOGRAPHIE
Agbényiga, E. K. A. (2013). Child Labor and Child Well-Being: The Case of Children in Marine
Fishing in Ghana. In Vulnerable Children (pp. 139-149). Springer, New York, NY.
Abdu, M. et Delamonica, E. (2018). Multidimensional Child Poverty: From Complex Weighting
to Simple Representation. Social Indicators Research, 136(3), 881-905.
Abou-Saleh, M. T. et Hughes, P. (2015). Mental health of Syrian refugees: looking backwards and
forwards. The Lancet Psychiatry, 2(10), 870-871.
Aragona, M., Pucci, D., Mazzetti, M., Maisano, B. et Geraci, S. (2013). Traumatic events, post-
migration living difficulties and post-traumatic symptoms in first generation immigrants:
a primary care study. Annali dell'Istituto superiore di sanita, 49(2), 169-175.
Asher, J., C. Beadling, K. Johnson, L. Lawry, R. Panjabi, A. Raja et S. Rosborough. (2008).
Association of Combatant Status and Sexual Violence with Health and Mental Health
Outcomes in Postconflict Liberia. Journal of the American Medical Association 300(6):
676–90.
Bates, L., Luster, T., Johnson, D. J., Qin, D. B. et Rana, M. (2013). Sudanese refugee youth:
Resilience among undefended children. In Vulnerable Children (pp. 167-183). Springer,
New York, NY..
Beiser, M. et Hou, F. (2017). Predictors of positive mental health among refugees: Results from
Canada’s General Social Survey. Transcultural psychiatry, 54(5-6), 675-695.
Bhui, K., Abdi, A., Abdi, M., Pereira, S., Dualeh, M., Robertson, D.,… Ismail, H. (2003).
Traumatic events, migration characteristics and psychiatric symptoms among Somali
refugees. Social psychiatry and psychiatric epidemiology, 38(1), 35-43.
Brocklehurst, H. et Peters, K. (2017). Constructing and Deconstructing Child Soldier
Narratives. Conflict, Violence and Peace, 71-87.
Brownell, G. et Praetorius, R. T. (2017). Experiences of former child soldiers in Africa: A
qualitative interpretive meta-synthesis. International Social Work, 60(2), 452-469.
Cantekin, D. et Gençöz, T. (2017). Mental Health of Syrian Asylum Seekers in Turkey: The Role
of Pre-Migration and Post-Migration Risk Factors. Journal of Social and Clinical
Psychology, 36(10), 835-859.
CSUCS (2008). Child Soldiers Global Report. Available online at:
http://www.hrw.org/sites/default/files/
reports/Child_Soldiers_Global_Report_Summary.pdf
Eruyar, S., Maltby, J. et Vostanis, P. (2018). Mental health problems of Syrian refugee children:
the role of parental factors. European child & adolescent psychiatry, 1-9.
Fazel, M., Reed, R. V., Panter-Brick, C. et Stein, A. (2012). Mental health of displaced and refugee
children resettled in high-income countries: risk and protective factors. The Lancet,
379(9812), 266-282.
Hadfield, K., Ostrowski, A. et Ungar, M. (2017). What can we expect of the mental health and
well-being of Syrian refugee children and adolescents in Canada? Canadian
Psychology/psychologie canadienne, 58(2), 194.
Harpaz-Rotem, I., Rosenheck, R. A. et Desai, R. (2009). Assessing the effects of maternal
symptoms and homelessness on the mental health problems in their children. Child and
Adolescent Mental Health, 14(4), 168-174.
Hesford, W. S. (2018). Contingent Vulnerabilities: Child Soldiers as Human Rights Subjects.
In The Routledge Companion to Literature and Human Rights (pp. 91-99). Routledge.
Hutchinson, M. et Dorsett, P. (2012). What does the literature say about resilience in refugee
people? Implications for practice. Journal of Social Inclusion, 3(2), 55-78.
Javanbakht, A., Rosenberg, D., Haddad, L. et Arfken, C. L. (2018). Mental Health in Syrian
Refugee Children Resettling in the United States: War Trauma, Migration, and the Role of
Parental Stress. Journal of the American Academy of Child & Adolescent Psychiatry, 57(3),
209-211. e202.
Joop, T. V. et De Jong, M. (2002). Public mental health, traumatic stress and human rights
violations in low-income countries. In Trauma, war, and violence: Public mental health in
socio-cultural context (pp. 1-91). Springer, Boston, MA.
Jossé, É. (2011). L'événement traumatique. Le point sur... Psychologie, 1, 17-64.
Li, C., Jiang, S. et Yin, X. (2017). Understanding the Relationship between Poverty and Children’s
Mental Health in Poverty-Stricken Area of China: Social Causation or Social
Selection?. Journal of Child and Family Studies, 1-7.
Kirmayer, L. J., Narasiah, L., Munoz, M., Rashid, M., Ryder, A. G., Guzder, J., ... et Pottie, K.
(2011). Common mental health problems in immigrants and refugees: general approach in
primary care. Canadian Medical Association Journal, 183(12), E959-E967.
Ng, L. C., Ahishakiye, N., Miller, D. E. et Meyerowitz, B. E. (2015). Life after genocide: Mental
health, education, and social support of orphaned survivors. International perspectives in
psychology: research, practice, consultation, 4(2), 83.
O’Leary, P., Cameron, C. M., Lakhani, A., Osborne, J. M., de Souza, L., Hope, K., ... et Majidi, S.
(2018). Violence against children in Afghanistan: concerns and opportunities for positive
change. Child abuse & neglect, 76, 95-105.
Pacione, L., Measham, T., Kronick, R., Meloni, F., Ricard-Guay, A., Rousseau, C. et Ruiz-Casares,
M. (2012). The mental health of children facing collective adversity: poverty,
homelessness, war and displacement. IACAPAP e-textbook of child and adolescent mental
health. Geneva: International Association for Child and Adolescent Psychiatry and Allied
Professions.
Park, J. M., Fertig, A. R. et Allison, P.D. (2011). Physical and mental health, cognitive
development, and health care use by housing status of low-income young children in 20
American cities: a prospective cohort study. American Journal of Public Health, 101(1):
255-261.
Peters, L. (2005). Child Soldiers – Recruitment, Demobilization, Rehabilitation, Reintegration.
Developing Strategies to Deal with Trauma in Children, 1(1): 40–52.
Ringold, S., Burke, A. et Glass, R. M. (2005). Refugee mental health. JAMA, 294(5), 646-646.
Ruiz-Casares, M., Thombs, B. D. et Rousseau, C. (2009). The association of single and double
orphanhood with symptoms of depression among children and adolescents in
Namibia. European child & adolescent psychiatry, 18(6), 369-376.
Saltaji, H. et Al-Nuaimi, S. (2016). Do not forget the orphan children of Syria. The
Lancet, 387(10020), 745-746
Schweitzer, R., Greenslade, J. et Kagee, A. (2007). Coping and resilience in refugees from the
Sudan: a narrative account. Australian & New Zealand Journal of Psychiatry, 41(3), 282-
288.
Silove, D., Ventevogel, P. et Rees, S. (2017). The contemporary refugee crisis: an overview of
mental health challenges. World Psychiatry, 16(2), 130-139.
Stewart, J. (2011). Supporting refugee children: Strategies for teachers. Toronto, Canada:
University of Toronto Press.
Strauss, K., Dapp, U., Anders, J., von Renteln-Kruse, W. et Schmidt, S. (2011). Range and
specificity of war-related trauma to posttraumatic stress; depression and general health
perception: displaced former World War II children in late life. Journal of Affective
Disorders, 128(3), 267-276.
Tello, A. M., Castellon, N. E., Aguilar, A. et Sawyer, C. B. (2017). Unaccompanied Refugee
Minors From Central America: Understanding Their Journey and Implications for
Counselors.
Wickham, S., Barr, B. et Taylor-Robinson, D. (2016). Impact of moving into poverty on maternal
and child mental health: Longitudinal analysis of the Millennium Cohort Study. The
Lancet, 388, S4.
Wu, Z., Schimmele, C. M. et Hou, F. (2012). Self-perceived integration of immigrants and their
children. Canadian Journal of Sociology, 37(4), 381-408.
Zhao, Q., Li, X., Kaljee, L. M., Fang, X., Stanton, B. et Zhang, L. (2009). AIDS orphanages in
China: reality and challenges. AIDS patient care and STDs, 23(4), 297-303.