Cours Finance d' Entreprise
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LES FLUX
L’entreprise est une structure humaine organisée visant à mobiliser des ressources pour produire
des biens et/ou des services. Pour ce faire, l’organisation réalise différentes opérations que l’on peut
classer selon leur objectif : les opérations d’exploitation, d’investissement et de financement.
C’est le décalage entre les flux physiques et monétaires qui crée pour l’entreprise un besoin de
financement ou un excédent de financement. Ainsi, un fournisseur payé 30 jours après la livraison de
sa marchandise permet à l’entreprise de disposer d’un excédent de financement.
Un client qui règle sa dette 30 jours après avoir pris livraison du bien ou service génère pour
l’entreprise un besoin de financement. L’un des objectifs de la gestion financière est alors d’optimiser
la structure des décalages de flux monétaires pour permettre à l’entreprise de disposer des
ressources suffisantes à son activité et à son développement.
Les trois principaux cycles ne sont pas totalement indépendants. Les différents flux doivent être
considérés comme concourant tous à l’atteinte des objectifs de l’entreprise puisque c’est, par
exemple, le niveau de l’excédent de trésorerie d’exploitation qui déterminera les besoins de
l’entreprise en matière de flux de financement.
De la même manière, les flux d’investissement ont pour but d’améliorer le cycle d’exploitation. Ils
sont donc décidés en fonction des résultats et des objectifs des flux d’exploitation.
LA TRANSCRIPTION DES FLUX : L’INFORMATION COMPTABLE
Les documents comptables sont la base indispensable à l’analyse financière. Les systèmes
comptables sont tous organisés autour de la distinction de deux documents principaux : le compte de
résultat et le bilan. Il est indispensable de bien comprendre les mécanismes d’élaboration de ces
deux documents pour pouvoir en faire ensuite l’analyse.
➤ Le compte de résultat retranscrit tous les flux de la période écoulée, généralement une année. Il
est organisé autour des notions de charges (sommes versées ou à verser) et de produits (sommes
reçues ou à recevoir), réparties selon leur nature : exploitation, financier, exceptionnel. Le compte de
résultat permet ainsi de distinguer différents niveaux de résultats : – le résultat d’exploitation est
calculé par différence entre produits et charges d’exploitation. Il est représentatif de la capacité de
l’entreprise à générer, pour la période considérée, un profit ou une perte à partir des seules
opérations du cycle d’exploitation, c’est-à-dire sans tenir compte des modes de financement ou des
opérations d’investissement/désinvestissement.
– le résultat financier est calculé par différence entre produits financiers et charges financières. Il est
représentatif de la capacité de l’entreprise à équilibrer ses opérations de financement (paiement des
frais financiers d’emprunts et encaissement des placements de trésorerie par exemple). Il est
fréquent que le résultat financier soit négatif, notamment dans les entreprises fortement endettées ;
– le résultat exceptionnel est calculé par différence entre produits exceptionnels et charges
exceptionnelles. Il est représentatif des flux non récurrents de l’entreprise et intègre notamment les
opérations de l’exercice associées au cycle d’investissement (cession d’éléments de l’actif
immobilisé). L’analyste portera souvent un regard attentif sur le résultat exceptionnel qui peut
largement améliorer ou amoindrir le résultat net ;
– le résultat courant est calculé par différence entre, d’une part les produits d’exploitation et
financiers, d’autre part les charges d’exploitation et financières. C’est donc la somme du résultat
d’exploitation et du résultat financier.
Le résultat courant permet d’avoir une vision de la capacité de l’entreprise à générer du profit sur la
base de ses activités principales en tenant compte de la façon dont elles sont financées ;
– le résultat comptable ou résultat net est calculé par différence entre tous les produits et toutes les
charges ou par addition des résultats d’exploitation, financier et exceptionnel. Le résultat net sera
ensuite distribué aux actionnaires et/ou mis en réserve.
L’analyse de l’information comptable vise à porter un diagnostic sur la santé de l’entreprise, en vue
de prendre des décisions. Pour réaliser un tel diagnostic, l’analyste utilise quelques concepts de base
qu’il est essentiel de comprendre avant d’entamer l’étude des comptes de l’entreprise : la rentabilité,
le risque, la solvabilité, la liquidité.
➤ Le risque est une variable des décisions des investisseurs et des dirigeants. Les partenaires
financiers ou les futurs actionnaires réalisent un arbitrage rentabilité/risque. L’analyse financière a
donc pour objectif, après avoir mesuré la rentabilité de l’entreprise, d’évaluer le degré de risque
auquel les ressources prêtées ou investies sont soumises. Le risque peut notamment se mesurer en
comparant les ressources propres de l’entreprise et ses dettes financières. Une entreprise plus
endettée est synonyme de risque supérieur.
➤ La solvabilité mesure la capacité de l’entreprise à faire face à moyen ou long terme à ses
obligations (dettes financières à long et moyen terme, fournisseurs d’immobilisations).
➤ La liquidité mesure la capacité de l’entreprise à faire face à court terme à ses obligations (salaires,
charges fiscales, etc.). Elle est évaluée en comparant l’actif à moins d’un an de l’entreprise (stocks,
créances clients, disponibilités, etc.) au passif exigible à moins d’un an (fournisseurs, salaires, dettes
fiscales et sociales, concours bancaires). Plus l’actif disponible est supérieur au passif exigible, plus le
degré de liquidité de l’entreprise est élevé.
EXERCICES
EXERCICE 1
TRAVAIL A FAIRE :
1°) Déterminer les montants X, Y, Z.
2°) Présenter le bilan de l’entreprise.
EXERCICE 2
La situation patrimoniale de l’entreprise Jordana au 31/12/N se présente comme suit :
- Capital………………………….…….…… 38 800 000
- Emprunt bancaire………………….……… 12 000 000
- Terrain nus…………………………….…... 10 000 000
- Bâtiments administratifs …………….……. 20 000 000
- Installation et agencements……………… 7 500 000
- Matériel de bureau……………………….…. 8 000 000
- Titres de participation……………………... 19 000 000
- Dépôts et cautionnements versés………… 2 000 000
- Réserves…………………………………… 18 015 000
- Marchandises en stock ………………….…12 500 000
- Dettes envers le fournisseur ………….… ..13 975 000
- Créances sur les clients………………… .. 12 252 000
- Client avances reçues…………………….….. . 400 000
- Impôt à payer………………………………. . 7 121 000
- Autres créances……………………………… . .855 000
- Autres dettes financières …………………. .11 364 000
- Titres de placement ……………………….. . 4 750 000
- Avoir en banque ……………………… … . 3 415 000
- Résultat…………………………………… 3 097 000
- Avoir aux chèques postaux……………… 1 000 000
- Avoir en caisse ………………………………. 500 000
TRAVAIL A FAIRE :
1°) Présenter le bilan au 31/12/N.
2°) Calculer de deux manières la situation nette.
EXERCICE 3
À la clôture de son premier exercice d’exploitation (N–1) le bilan simplifié de l’entreprise Donald se
présentait ainsi :
Par ailleurs, les informations suivantes, relatives à cet exercice N, vous sont données.
Une augmentation de capital d’un montant de 200 000 € a eu lieu ; la moitié de ce montant a été
appelée et entièrement libérée.
Relativement aux dettes financières, un nouvel emprunt de 200 000 € a été souscrit et 45 000 € ont
été remboursés.
Tant à fin N qu’à fin N–1, les postes d’emprunts ou de concours bancaires n’incluent pas d’intérêts
courus non échus.
Des investissements en immobilisations corporelles d’un montant de 529 000 € ont été réalisés ;
l’immobilisation cédée durant l’exercice avait une valeur d’origine de 110 000 €.
Il est précisé qu’à la clôture de l’exercice N les postes ci-après ont varié de la manière suivante par
rapport à la clôture de l’exercice N–1 : Clients : + 82 000. Fournisseurs : + 32 300.
En revanche, les concours bancaires courants ont été entièrement remboursés et sont désormais
nuls.
Travail à faire : Établir le bilan au 31 décembre N. Compte tenu de l’hypothèse relative aux concours
bancaires courants, vous déterminerez la variation des disponibilités permettant d’équilibrer votre
tableau.
Résultat de l’exercice 241 100
+ Dotations aux amortissements 82 500
– Produits de cessions d’immobilisations – 95 000
+ Valeur comptable des immobilisations cédées 85 000
= Capacité d’autofinancement de l’exercice 313 600
EXERCICE 4
6. Salaires : 40 000 € ;
Travail à faire : Vous présenterez le compte de résultat et le bilan au terme de la première période