Éditorial

L
e Syndicat mIxte pour l’Enlèvement et le Traitement des
REsidus Ménagers (SIETREM) est une collectivité territoriale
qui a pour compétences la collecte et le traitement des dé-
chets ménagers des habitants de ses 31 communes adhérentes.
Seuls les déchets des particuliers sont gérés par le syndicat.
Toutefois, une tolérance est accordée par le SIETREM aux
professionnels pour la collecte et le traitement d’une partie de leurs
déchets assimilés aux ordures ménagères.
Je tiens à rappeler que tout producteur ou détenteur de
déchets est tenu d’en assurer la gestion jusqu’à leur élimination.
Et puisque le meilleur déchet est celui qui n’existe pas et qu’il est
urgent de réduire notre impact environnemental, j’encourage les
Alain LEGRAND particuliers comme les professionnels à réfléchir à des alternatives
qui permettent de réduire le volume de déchets produits.
Vice-Président en charge
Le SIETREM a élaboré ce guide qui vous permettra de
des services aux artisans,
aux commerçants comprendre le rôle et les obligations de chacun et vous aidera à
et aux entreprises gérer au mieux les déchets issus de vos activités professionnelles.

Bonne lecture.

Sommaire
1  Présentation du SIETREM……………………………………………………………………………………………… p. 3
2  Les déchets d’activités économiques (DAE)… …………………………………………………… p. 4
3  Les obligations des professionnels…………………………………………………………………………… p. 5
4  La gestion des déchets au sein de l’entreprise…………………………………………………… p. 7
5  Le SIETREM et l’entreprise…………………………………………………………………………………………… p. 9
6  Les sites de traitement adaptés aux déchets des professionnels…………… p. 11

2
 1 Présentation du SIETREM

S
itué au nord du département de la de l’ensemble des déchets des particuliers. Il
Seine-et-Marne, à l’est de la petite cou- n’est pas compétent pour la gestion des dé-
ronne parisienne et limitrophe du Val- chets des professionnels (toutefois, une tolé-
de-Marne et de la Seine-Saint-Denis, le terri- rance est accordée aux professionnels pour la
toire du SIETREM s’étend sur 31 communes, collecte et le traitement d’une partie de leurs
sur une superficie de 172 km2. déchets assimilés aux ordures ménagères.
Le SIETREM exerce les compétences de la Voir page 9).
collecte, du traitement et de la valorisation

Le territoire du SIETREM ➤

3
 Les déchets d’activités
2 économiques (DAE)
ON APPELLE COMMUNÉMENT DÉCHETS D’ACTIVITÉS ECONOMIQUES (DAE) TOUS
LES DÉCHETS QUI NE SONT PAS DES DÉCHETS MÉNAGERS (AU SENS DE L’ARTICLE
R. 541-8 DU CODE DE L’ENVIRONNEMENT). ILS SONT DIVISÉS EN 3 CATÉGORIES :

LES DÉCHETS ASSIMILÉS AUX ORDURES MÉNAGÈRES

(les déchets non dangereux)
Les déchets dits assimilés regroupent les déchets des activités économiques
qui sont de même nature que les déchets ménagers. Il s’agit des déchets des
entreprises privées (artisans, commerçants, bureaux, etc.) et des déchets du
secteur public (administrations, hôpitaux, etc.). Ils peuvent donc être collectés
par le service public à condition qu’ils n’entraînent pas de sujétions techniques
particulières par rapport à la gestion des déchets des ménages (article
L.2224-14 du Code général des collectivités territoriales)  ; c’est-à-dire que les
types et les volumes de déchets collectés sont les mêmes que ceux des particu-
liers. Pour plus d’informations, reportez-vous à la partie 5 de ce guide.

LES DÉCHETS INERTES 

Les déchets inertes sont principalement des
déchets minéraux produits par l’activité de
construction (BTP, industrie de fabrication
de produits de construction) : béton, tuiles et
briques, agrégats d’enrobés, déblais, vitrage,
etc. (le plâtre n’est pas un déchet inerte).

LES DÉCHETS DANGEREUX

Les déchets dits « dangereux » contiennent, en quantité variable, des
éléments toxiques ou dangereux présentant des risques pour la san-
té humaine et l’environnement (article R. 541-8 du code de l’environ-
nement : les déchets dangereux y sont indiqués avec un astérisque).
Ils peuvent être de nature organique (solvants, hydrocarbures, etc.),
minérale (acides, boues d’hydroxydes métalliques, etc.) ou gazeuse.

4
 Les obligations
3 des professionnels
SELON LE CODE DE L’ENVIRONNEMENT, TOUT PROFESSIONNEL EST RESPON-
SABLE DES DÉCHETS PRODUITS PAR SON ACTIVITÉ ET DES CONDITIONS DANS
LESQUELLES ILS SONT STOCKÉS, COLLECTÉS, TRANSPORTÉS. IL EN EST RESPON-
SABLE JUSQU’À LEUR ÉLIMINATION OU VALORISATION FINALE, MÊME LORSQUE
LE DÉCHET EST TRANSFÉRÉ À UN TIERS À DES FINS DE TRAITEMENT.

LES OBLIGATIONS DE TRI DES DÉCHETS PROFESSIONNELS

Certains déchets présentent un enjeu environnemental particulier et font l’objet de dispo-
sitions réglementaires spécifiques afin de favoriser leur prévention et leur valorisation. Ces
dispositions sont inscrites dans le Livre V du Code de l’environnement.

LE DÉCRET 5 FLUX : Dans le prolongement de la loi de Transition

énergétique, et en complément de l’obligation sur le tri et la valorisation
des emballages professionnels, le décret « 5 flux » précise que depuis le 1er
juillet 2016, les producteurs et détenteurs de déchets sont dans l’obligation
d’effectuer un tri à la source et de procéder à la valorisation des déchets
suivants :

PAPIER/CARTON VERRE PLASTIQUE MÉTAL BOIS

5
LE TRI DES PAPIERS DE BUREAUX
Les emplois de bureaux engendrent la pro-
duction de déchets de papiers, qui sont lourds
mais peu volumineux. Depuis le 1er janvier 2018,
tous les bureaux comptant plus de 20 em-
ployés sont dans l’obligation de trier et de
valoriser leurs papiers. Il est donc recommandé
de mettre en place un tri à la source pour
2 raisons :

Il s’agit de la méthode qui préserve le  e tri à la source implique chaque collabora-
L

1 mieux le recyclage de chaque flux et

permet une valorisation optimale. 2 teur et chaque visiteur : c’est une démarche
pédagogique, citoyenne et valorisante.

LE TRI DES BIODÉCHETS

Depuis 2016, la loi impose aux producteurs
de plus de 10t/an de biodéchets de trier ces
derniers et de les valoriser par compostage ou
méthanisation. Ils sont également tenus de
mettre en place des actions de lutte contre le
gaspillage alimentaire. Les huiles alimentaires
usagées doivent être collectées et valorisées, dès
lors que leur production dépasse 60 litres par an.

ASSURER LE SUIVI DES DÉCHETS DANGEREUX

Les professionnels sont dans l’obligation d’émettre des Bordereaux
de Suivi des Déchets (BSD) permettant d’assurer la traçabilité des dé-
chets dangereux, de leur production jusqu’à leur
élimination. Le BSD doit être rempli à toutes les
étapes de gestion par le producteur, le collec-
teur, le transporteur puis par les installations de
valorisation et de traitement qui renvoient une
copie du BSD final à l’émetteur.

6
 La gestion des déchets
4 au sein de l’entreprise

LE MEILLEUR DÉCHET EST CELUI QUE L’ON NE PRODUIT PAS

La Chambre de Commerce et de l’Industrie (C.C.I.) propose un diagnostic flux (matières pre-
mières, déchets, eau, énergie) aux entreprises de moins de 20 salariés. Le forfait est de 250 € si
les économies prévisionnelles représentent plus de 500 € HT/an. Si tel n’est pas le cas, le coût
du diagnostic est pris en charge par la C.C.I.  

Parce que les déchets des uns sont souvent la matière première des autres, la bourse-des-
dechets.fr est un service gratuit de publications d’offres ou de demandes de matériaux, objets
et équipements à la vente ou en don pour les établissements franciliens. 16 catégories vous
sont proposées parmi lesquelles le bois, le mobilier, le plastique, le textile, les végétaux ou les
déchets de construction.

Ce site internet est géré par la C.C.I. et subventionnée par la Région.

Les Chambres de Métiers et de l’Artisanat d’Ile-de-France,

en partenariat avec la région Île-de-France, ont rédigé des
fiches métiers  : boulangerie/pâtisserie, charcutier/traiteur,
restauration rapide, coiffure, fleuriste, pressing, mécanique
automobile, imprimerie, menuiserie, nettoyage indus-
triel. Ces fiches rassemblent des conseils importants pour
réduire la production de déchets au sein de l’entreprise. Re-
trouvez-les sur https://www.cma-idf.fr/fr/appui-aux-entre-
prises/developpement-durable/gestion-des-dechets.html

7
COMMENT BIEN GÉRER LES DÉCHETS ISSUS
DE L’ACTIVITÉ PROFESSIONNELLE ?
Pour une meilleure gestion des déchets, il est important
de procéder étape par étape :

1 Réaliser un état des lieux des types et des quantités de déchets produits.
2 Identifier les filières de valorisation ou d’élimination ainsi que les prestataires présents sur
son territoire (voir contact en page 11), en privilégiant dans l’ordre :

LE RÉEMPLOI LE RECYCLAGE LES AUTRES MODES L’ÉLIMINATION

DE VALORISATIONS
DE DÉCHETS, DONT LA
VALORISATION ÉNERGÉTIQUE

3 Dans le cas d’un groupement d’entreprises sur un même site, étudier la mutualisation des
prestations de collecte afin de diminuer le coût du service.

4 Mettre en place le tri à la source.

5 Sensibiliser et accompagner le personnel à la bonne gestion des déchets.
6 Assurer le suivi des différentes filières de déchets. Pour rappel, les professionnels sont res-
ponsables de leurs déchets, de la production jusqu’à leur élimination ou valorisation finale.

Le producteur doit tenir à jour un registre chronologique dans lequel tous les déchets sortants
doivent être consignés afin d’assurer leur traçabilité. Ce document doit être conservé pendant
3 ans.

8
 5 Le SIETREM et l’entreprise

L
es déchets des lieux d’activités qui sont de l’entreprise et non de la collectivité. Il
assimilables aux ordures ménagères relève d’un contrat proposé par une société
(pour les établissements artisanaux, privée et adapté pour la collecte des déchets
industriels, tertiaires, de loisirs et commer- industriels.
ciaux…) sont collectés par le SIETREM à hau-
teur de 1 500 litres hebdomadaires par site* * On entend par site un espace délimité et iden-
et quel que soit le nombre de sociétés pré- tifié comme une seule et même zone d’activité
sentes (voir le règlement du SIETREM télé- professionnelle (industrielle, artisanale, tertiaire,
chargeable sur www.sietrem.fr). Le surplus de loisirs ou commerciale) partageant des
est considéré comme du Déchet d’Activités espaces communs quel que soit le nombre de
Economiques (DAE) qui reste à la charge sociétés ou de bâtiments présents.

- Exemple de bacs utilisés dans

Collecte assurée par le SIETREM.
le cadre d’un contrat de collecte privée.

9
 nagères est prise en charge par le SIETREM.
LES CONTENEURS Le reste des déchets dits assimilés sont à la
Chaque zone d’activité professionnelle peut charge des entreprises (cf. partie 3 « Les obli-
être dotée par le SIETREM d’un ou plu- gations de tri des déchets professionnels »).
sieurs conteneurs dont le volume cumulé ne Aucune collecte sélective n’est proposée par le
dépasse pas 770 litres (les entreprises ou SIETREM pour les professionnels.
groupement d’entreprises peuvent choi-
sir la taille des bacs mis à disposition par le La collecte des bacs dédiés aux ordures mé-
SIETREM). Ceux-ci seront collectés deux fois nagères se déroule selon les règles suivantes :
par semaine.

Toutes les sociétés du site doivent pou- ➜ Les jours de collecte sont les mêmes
voir accéder au(x) bac(s) pour y déposer que ceux en vigueur pour les habitants
leurs déchets de bureaux et de bouche. Les de la commune.
autres types de Déchets d’Activités Econo-
miques sont à la charge de l’entreprise et non ➜ Les conteneurs doivent être char-
de la collectivité. Ils relèvent d’un contrat pro- gés sans excès avec le couvercle fermé
posé par une société privée et adapté pour la afin de faciliter leur vidage. Ils doivent
collecte des déchets industriels. respecter les règles de bonne présen-
Les conteneurs mis à disposition par le tation disponibles sur le site internet
SIETREM sont la propriété de la collectivité. www.sietrem.fr.
Ils sont affectés à une adresse et personnali-
sés par un système d’identification. L’utilisa- ➜ La collecte concerne toutes les voies
teur en est responsable civilement, il doit en ouvertes à la circulation publique, acces-
assurer la garde, le laisser sur place en cas de sibles en marche avant aux véhicules au-
déménagement et ne pas l’échanger avec un tomobiles, suivant les règles du code de la
autre. En cas de vol, le conteneur est rempla- route et des arrêtés de voirie. Des points
cé gratuitement par un autre bac de volume de présentation des déchets sont orga-
équivalent sur présentation d’un procès- nisés dans le cas où les voies ne sont pas
verbal ou d’une main-courante pour vol praticables par les véhicules de collecte.
délivrée par les autorités compétentes.

Il est interdit de confier aux équipages de

LES CONDITIONS collecte les clés, les codes d’accès ou tout
autre moyen particulier pour accéder à un
DE COLLECTE point de regroupement de déchets. Les bacs
Seule la collecte d’une partie des déchets doivent être présentés à la collecte en libre
des entreprises assimilés aux ordures mé- accès.

10
 Les sites de traitement
6 adaptés aux déchets
des professionnels

L
es déchetteries du SIETREM sont exclu- de ces déchets est d’ailleurs prévue dans les
sivement réservées aux particuliers. Les devis des entreprises et répercutée dans le
professionnels doivent se rendre dans prix de la prestation facturée aux clients.
des structures adaptées telles que les déchet- - Pour aider les professionnels à trouver
teries professionnelles pour évacuer les dé- un point de collecte approprié au type de
chets issus de leurs activités (comme les dé- déchets à éliminer, rendez-vous sur le site
chets de chantier par exemple). L’évacuation http://www.dechets-chantier.ffbatiment.fr.

AUTRES CONTACTS UTILES : CCI Seine-et-Marne :

Site web : www.seineetmarne.cci.fr
ADEME IDF :
6-8, rue Jean Jaurès 92807 PUTEAUX Cedex CMA Seine-et-Marne :
Tél : 01 49 01 45 47 Site web : www.cma77.fr
Courriel : [email protected],
Site web : île-de-france.ademe.fr

ORDIF :
Recense certaines filières REP
(Responsabilité élargie du producteur).
Site web : www.ordif.com

Annuaires des entreprises :

Marne et Gondoire :
https://entreprises. marneetgondoire.fr/
etablissements
Paris – Vallée de la Marne :
https://entreprises.agglo-pvm.fr/etablissements
Pour connaître la réglementation en vigueur sur la collecte et le traitement des déchets des professionnels, rendez-vous sur :
https://www.ademe.fr/entreprises-monde-agricole/reduire-impacts/reduire-cout-dechets/obligations-reglementaires.

11
www.sietrem.fr 0 800 770 061 [email protected]
Du lundi au vendredi de 9H00 à 12H30 & de 14H00 à 17H30

3 Rue du Grand Pommeraye,

77400 Saint-Thibault-des-Vignes
Tél. : 0 800 770 061