Ecole Modele 2

M’BALLA ATSAMA
Contribution pour l’amélioration de notre

école
DES PRINCIPES D’UNE

ECOLE DE QUALITE A LA
PHILOSOPHIE DU
CONCEPT D’ECOLE
MODELE
18/19
Collection ''Enfants de chez nous''

L'école doit offrir un cadre
épanouissant à l'enfant
2
L’école est l’un des milieux où l’enfant passe le plus de

temps et où il puise l’essentiel pour sa vie. Tout ce qui s’y
fait doit l’être dans l’intention d’assurer son
développement holistique (global, total). L’enfant doit se
développer cognitivement, intellectuellement,
physiquement, socialement, psychologiquement,
moralement et culturellement. Le rôle de l’école est de
le préparer à la réalité de la vie qu’il va affronter dans
son processus d’intégration sociale. Ce qui suppose
qu’un minimum d’éléments matériels et immatériels
existe à l’école pour l’aider à s’équilibrer. L’école et la
famille doivent toutes agir pour l’intérêt supérieur de
l’enfant. L’enfant est tout ce qui est cher à l’Etat et aux
familles et sa formation doit être une préoccupation
constante des éducateurs. Il doit trouver à l’école tout ce
qui lui permet de s’épanouir. Car, le chez soi de l’enfant,
c’est à l’école. Puisqu’il y vit, y grandit et y apprend tout
ce qu’il faut pour son présent et son futur.
Le souci de tout formateur, de tout éducateur est que

l’apprenant, l’éduqué ou l’enfant réussisse, qu’il acquiert
les éléments nécessaires lui permettant de faire face aux
réalités de la vie, qu’il réponde positivement aux
attentes de la société dans laquelle il est appelé à être un
acteur majeur. Pour ce faire, son milieu de formation,
d’éducation doit tout mettre en jeu pour lui offrir ce qui
est bien, bon ou mieux ce qui lui permet de rêver. C’est-
4
à-dire, ce qui lui permet d’appréhender positivement la

vie, de développer en lui des ressources
d’émerveillement, du beau, de paix, d’amour, de
solidarité, de générosité, d’équité, de respect de l’autre,
de compréhension et de travail. Le ressenti de l’enfant à
l’école doit le pousser à percevoir le monde
positivement et ce n’est que de cette façon qu’on est sûr
de former, d’éduquer des hommes et des femmes, bref
des citoyens intègres. C’est donc à l’école de former et
d’éduquer l’enfant afin qu’il soit demain un homme, une
femme tel qu’on l’aurait souhaité. L’école doit, pour y
arriver, présenter un visage modèle afin que l’enfant
reproduise dans toute sa vie ce qu’il y a appris.
L’intervention de l’enseignant est alors de toute
délicatesse.
Le souci de tout superviseur est d’avoir une boussole au

service d’un processus d’amélioration collective de la
qualité de l’éducation lui servant de poser un diagnostic
afin de mettre en œuvre un plan qualité. Tout ce
processus exige la collaboration, la participation de tous :
enfants/élèves, parents, enseignants et personnes
ressources. Ce qui permet de mettre en exergue le cadre
référentiel de la Convention des Droits de l’Enfant. On
arrive ainsi à l’intégration de l’école dans son milieu et à
une réduction significative du nombre de
décrochages/abandons
5
Afin d’harmoniser la compréhension du concept, il

semble judicieux de rappeler les missions traditionnelles
de l’école.
6
MISSIONS DE L’ECOLE
7
Notre école, comme toutes les autres écoles à travers le

monde, assure l’éducation des enfants et a pour mission de
conduire les élèves à la réussite, pour ce faire, elle a besoin de
l’appui de tous, enfants, jeunes et moins jeunes. Mais cet
appui ne lui sera accordé que si les missions qui lui sont
confiées sont connues et font consensus, sinon, l’ambiguïté
persistera et l’école continuera de se voir adresser des
demandes qui risqueront de la distraire de son objectif. Il
importe donc de mieux définir le champ d’action de l’école.
Instruire/former les enfants en vue de leur épanouissement

physique, intellectuel, civique et morale, une volonté
réaffirmée
L’école a une fonction irremplaçable en ce qui a trait à la

transmission de la connaissance. Réaffirmer cette mission,
c’est donner de l’importance au développement des activités
intellectuelles et à la maîtrise des savoirs. Dans le contexte
actuel de la société du savoir, la formation de l’esprit doit être
une priorité pour chaque institution.
Développer les capacités intellectuelles des enfants, une

mission ardue
Aussi bien les enfants que les parents, la société et l’Etat sont
à éduquer, à élever au-dessus d’eux-mêmes.
SOCIALISER, pour apprendre à mieux vivre ensemble, ou

CONSTRUIRE les valeurs, pour être un (e) homme/femme
complet (e)
8
Dans une société pluraliste et plurielle comme la nôtre, l’école

doit être un agent de cohésion : elle doit favoriser le
sentiment d’appartenance à la communauté/collectivité, mais
aussi l’apprentissage du « vivre ensemble ». Dans
l’accomplissement de cette fonction, l’école doit être
attentive aux préoccupations des enfants et des jeunes quant
au sens de la vie ; elle doit promouvoir les valeurs qui fondent
la démocratie, la participation, la protection des minorités et
préparer les jeunes à exercer une citoyenneté responsable ;
elle doit aussi prévenir en son sein les risques d’exclusion qui
compromettent l’avenir des enfants. Car, elle donne les armes
d’égal accès à tous ses pensionnaires.
Tout acteur gardera présent à l’esprit que l’école est un milieu

de construction : construction de la personnalité, construction
des savoirs- savoirs faire- savoirs être. L’école construit la
mobilité et l’inclusion sociales, bref, l’école construit
l’Homme. Car, ne dit-on pas souvent que «Dieu créa l’Homme
et l’école lui donna un contenu… ». Tous devront œuvrer pour
cela afin d’offrir au monde des ressources de survie.
Qualifier, selon des voies diverses
L’école a le devoir de rendre tous les élèves aptes à

entreprendre et à réussir un parcours scolaire ou à s’intégrer
dans la société par la maîtrise de compétences de base. Pour
ce faire, des programmes scolaires répondant aux besoins et
défis des enfants sont mis sur pied. Ceci prédispose l’enfant à
une meilleure orientation, gage d’une meilleure insertion
sociale future.
9
Coopérer, un lieu de synergie
Parce que l’école est un fait social, elle appelle ainsi

l’intervention des forces plurielles pour provoquer la joie,
l’émotion et l’émerveillement des élèves. L’école a besoin
d’une synergie d’actions pour contribuer au développement
progressif et à l’autonomie des enfants.
10
CONTENU DU CONCEPT
D’ECOLE MODELE
11
Pour réaliser le concept d’école modèle, il est question

de mettre sur pied un ensemble d’activités suivant les
principes de base qui sont ainsi des axes d’orientation :
le clean school, l’école communautaire, la pédagogie
pour tous et la détection des talents.
Dans l’axe ‘clean school’, il sera question de mettre

l’accent sur la « propreté » intellectuelle, physique,
infrastructurelle et morale. La propreté est ici à
comprendre dans son sens le plus large possible qui
permet à l’enfant de s’introduire dans le monde des
valeurs universelles, de l’éthique. Pour être jugé
compétent, l’élève doit travailler dur en s’intéressant à
son corps, à son environnement tout en restant dans le
respect de l’autre et cultivant le sens de l’humain. Par ce
fait, il apprend à découvrir la beauté de la vie, de
l’espace dans lequel il vit et la bonté de ceux qui
l’éduquent. Ainsi, l’enfant grandit dans un état d’esprit
lui permettant de s’accomplir pleinement et de
recherche des valeurs.
La propreté de l’environnement intègre la notion

d’assainissement de l’espace, des coins wash, de
l’embellissement de l’école (intérieur et l’extérieur des
classes). L’élève doit apprendre à changer son espace de
vie pour le rendre gai et accueillant. Enfin, dans le clean
school, la notion d’accueil prend une place importante.
12
Comment accueille-t-on à l’école et dans la vie tout

court ? Quelles sont les dispositions à mettre en jeu pour
un meilleure vivre-ensembles ? L’on comprend dès lors
tout ce qu’il y a à faire, à être pour accueillir l’autre et
rendre convivial l’instant de la rencontre..
Dans l’axe école communautaire, il s’agit de

reconsidérer les relations école-famille pour faire d'elle
un bien collectif; celle qui intègre les préoccupations de
fonds d'idées communes. L’école n’est pas un ring où
parents et enseignants se donnent des coups. Au
contraire, l’école et la famille doivent s’organiser pour
mettre sur pied des cadres d’échange pour garantir à
l’enfant les meilleures chances de succès. Autant l’enfant
est cher à la famille, il l’est davantage à l’école et par
ricochet, à la société, à la nation toute entière et à
l’humanité. Chaque acteur doit donc viser le bien de
l’enfant et préparer ainsi son insertion sociale future. Il
est question d’agir sur tous leviers pour faciliter
l'apprentissage/l'acquisition des compétences. Maintenant
que l'école est très proche des réalités de son milieu, les
parents doivent trouver en elle un moyen pour préserver
et pérenniser les cultures. De ce fait, l'école ne sera plus
au sein de la communauté un corps étranger, purement
extérieur peu soucieuse du contexte local. Elle devient
alors un instrument du destin de la communauté. Elle est
insérée fonctionnellement dans l'ensemble qui la supporte
et dont elle doit promouvoir l'évolution. Ainsi, au lieu
d'être une école de promotion intellectuelle et individuelle
d'une minorité, elle devient un instrument de promotion
13
collective. Vue de cette manière, l'école cesse d'être un

bien pour le futur, mais un milieu capable de porter, à la
fois, son propre développement et celui de toute la
communauté. Passer un examen, n'est pas signe de
progrès, l'école se doit de s'intégrer dans sa communauté
et pour ce faire, nous devons arriver à:
- définir un nouveau rapport entre l'école et la société;
- définir une stratégie du passage de l'école fonctionnelle

à une école d'un type nouveau, orientée vers la promotion
collective de tout le milieu.
On aboutit là une école ''poreuse'' qui se dilue dans la

société puisqu'elle porte les valeurs, les cultures et
l'économie endogènes afin que tous en trouvent profit.
L’intérêt supérieur de l’enfant
L’école et la famille doivent, ensemble, œuvrer pour le

BONHEUR de l’enfant, lui assurer de meilleurs
lendemains. Car, l’enfant est le futur ou mieux l'espoir
des familles et la raison d’être de l’école. L’enfant doit se
sentir encadrer par les deux. Il doit les ressentir dans sa
quête de la maturité. Au lieu que la famille abandonne
l’enfant à l’école, la famille doit être présente, participer
à l’effort de moulage et de construction de la
personnalité de l’enfant. Elle doit contribuer à
l’amélioration des contions de vie et de travail de
l’enfant à l’école. L’effort de formation est collectif,
14
collaboratif et participatif. Il importe à ces deux maillons

(familles et école) de regarder dans la même direction. Il
y a donc nécessité d’y avoir des relations de confiance
mutuelle. Or, à bien regarder ce qui se passe sur le
terrain, la famille et l’école évoluent en sens contraire,
chacune calculant les erreurs de l’autre. Conclusion,
l’enfant en paie le lourd tribu : le parent peut arriver à
l’école, injurier, taper ou moquer l’enseignant et ce
dernier se réduit à faire le strict minimum sans véritable
suivi. L’enfant évolue ainsi avec des lacunes graves qui
ne vont pas tarder à le rattraper et le parent qui, dans la
plupart du temps ne comprend pas grand-chose se met à
accuser et à affubler l’enfant de tous les maux. L’enfant
souffre déjà beaucoup dans les familles, l’école devrait
constituer un cadre de rêve où les approches
pédagogiques, ses potentialités, ses temps de loisirs, ses
difficultés… sont toutes traitées avec beaucoup
d’attention, d’affection et de délicatesse. Car, en l’enfant
se joue les enjeux de l’humanité future.
Dans l’axe pédagogie pour tous, l’enfant est le

bénéficiaire final de l’activité de l’enseignant et à ce prix,
l’école doit se soucier de la réussite holistique de toutes
les catégories d’élèves. Chaque élève doit constituer une
réelle préoccupation pour tout enseignant. Les
méthodes pédagogiques utilisées doivent être celles qui
promeuvent le succès du plus grand nombre d’élèves
15
dans une classe et qui tiennent compte de leurs besoins

et difficultés. Il y a donc urgence de pratiquer une
éducation fonctionnelle. Pour cela, chaque enseignant se
rappellera que les enfants devant lui ont chacun son
profil intellectuel car, les intelligences sont multiples
selon H. Gardner* ou R. Sternberg et pour satisfaire tous
ces types d’intelligence, il faut que l’enseignement soit
concret : le matériel didactique utilisé par l’enseignant
motive et affine la sensation et la perception. Il importe
de savoir choisir les supports pédagogiques et les
stratégies afin de tirer de l'enfant le meilleur profit. A
partir de ce matériel, on adapte le travail, non seulement
à son profil mais aussi à son stade de développement.
Devant l’enfant, tout enseignant doit mendier la réussite
de l’élève. Il n’y a aucune honte à bien faire son travail, à
vouloir du bien d’un apprenant. Chaque action éducative
ou stratégie doit solliciter chez l’enfant un type de
pensée pouvant l’amener à trouver les éléments
nécessaires pour résoudre les problèmes de sa vie de
tous les jours. On comprend par là qu’il est question de
la présence ou mieux de la qualité de la présence
pédagogique et on parle alors du confort pédagogique.
Une pédagogie d’accompagnement qui place l’enfant
sous le regard constant de l’éducateur afin de le libérer
de ses craintes, ses insuffisances, ses faiblesses pour ne
pas dire ses ignorances. Tout est considéré pour offrir à
l'élève la meilleure éducation qui soit dans le contexte
16
qui est le nôtre. Ici, il sera question pour l'enseignant

d'exercer deux grandes fonctions interdépendantes: la
gestion des apprentissages et la gestion de la classe et de
son environnement.
Le type d’enseignement doit être explicite : une

pédagogie qui part du réel. Il s’agit là d’une pédagogie
incarnée dans la vie : la parole s’appuyant sur le geste, le
signe, le geste, l’image (à l'heure des nouvelles
technologies, l'image a pris une place prépondérante dans la
construction des savoirs), le symbole, l’objet, bref la
matérialisation de la parole est le fondement de l’acte
pédagogique. Un enseignement durable doit s’appuyer
sur la présence du matériel qui permet de laisser la trace
dans la tête de l’enfant. L’enfant apprend mieux lorsqu’il
entend, voit, observe, touche ou manipule, c’est ainsi
qu’il s’intéresse à ce qui se fait devant lui, lui permet
d’avoir l’expérience de l’action, d’être en action pour se
questionner. On parlera alors d’une motivation qui
résulte de l’insatisfaction de certains de ses besoins
auxquels il est appelé à donner une réponse. L’école doit
jouer ce rôle où l’enfant trouve la réponse aux questions
qu’il se pose à la maison, dans ses jeux avec les autres,
bref, dans ses divers milieux de vie. Ainsi, la classe de nos
élèves doit abonder de matériel de la vie de nos
communautés : objets traditionnels qui retracent le
parcours de nos peuples à travers le temps. Quel est ce
17
peuple qui refuge de parler de son passé, y a-t-il une

école qui conduit à un développement durable sans
s’appuyer sur sa propre histoire, son passé ? Tous les
objets de la vie de nos peuples doivent aider le jeune
élève à s’élever pour apprécier le parcours et imaginer
les pistes de modernisation de ce qui a existé. De
manière claire, le matériel didactique ne doit jamais être
absent des enseignements et celui-ci doit être attrayant,
suscitant la curiosité de l’enfant et adapté à ses besoins
naturels. L’enseignement ne doit jamais être décollé du
matériel. C'est sur ce dernier qu'il prend appui. Car, la
connaissance est un construit à partir du concret qu'on
touche, voit goûte, expérimente. Toute leçon doit
devenir une "leçon de choses".
Il est important de faire voir à l’enfant comment ses

parents, ses arrières-parents vivaient en scrutant tous les
aspects de la vie de nos communautés. Pour ce faire,
plusieurs aspects sont à scruter : comment entrainait-il
son hygiène, sa santé, son alimentation, ses loisirs son,
ses activités…. Et quels étaient les moyens qu’il
mobilisait. Voilà un champ pédagogique qui reste
totalement en friche. Dans ce champ, le modèle proposé
est celui qui s’adosse sur la pédagogie explicite. Elle met
en exergue trois éléments fondamentaux à savoir le
modeling, la guidance et la pratique autonome. Cette
pédagogie développe trois sortes d’habiletés : les
18
habiletés de base, les habiletés cognitives ou

intellectuelles et les habiletés affectives. Elle est une
approche structurée pour faciliter l'apprentissage /
l'acquisition des compétences. Elle met l’accent sur
l'action directe de l'enseignant avec ses élèves et
améliore la qualité de l'enseignement offert en salle de
classe. Plusieurs lectures nous conduisent à des données
disponibles convergeant et indiquant que la « qualité des
enseignants est le premier facteur d'explication des
différences de niveaux entre les élèves. À ce propos, les
recherches sur la valeur ajoutée conduites dans l'état du
Tennessee (Sanders et Rivers, 1996) ont fait ressortir
l'importance de la variable enseignant dans la réussite
scolaire des élèves. Aussi, nos observations dans les
écoles nous conduisent à penser que c'est la qualité de
l'enseignement dispensé dans les classes qui explique la
différence de performance des élèves. En nous appuyant
sur les recherches des pédagogues qui mettent l'accent sur
les approches qui favorisent le développement des
compétences. Et là, nous choisissons le référentiel de
l'Enseignement Explicite dont l'épine dorsale est montée
à trois niveaux dans la conduite de la leçon proprement
dite: le modelage, la pratique guidée et la pratique
autonome.
Dans le modelage, l’enseignant joue le rôle essentiel, car

montre le modèle, ce qui doit être fait: l’enseignant commence
la leçon par l’étape du modelage. Il démontre les
apprentissages à réaliser. Ce faisant, il explique comment il
19
procède, il « met un haut-parleur sur sa pensée ». Il verbalise

ainsi chacune des étapes pour réaliser la tâche, les questions
qu’il se pose, les stratégies qu’il utilise.
Dans la pratique guidée ou le guidage/guidance, l’enseignant,

après avoir montré le modèle met l’apprenant en situation de
travail pour reproduire ce qu’il a appris, vu ou observé.
L’apprenant le fait sous l’œil vigilant de l’enseignant qui
circule pour redresser, corriger ce qui doit l’être qui apprécie
les efforts des uns et des autres. Ici, l'enseignant fait travailler
les élèves, généralement en équipe, tout en les supervisant
étroitement. Il pose des questions et travaille à partir de
problèmes déjà résolus. Il met en place des mesures de soutien
appropriées et vérifie la compréhension des élèves. Il rétroagit
et corrige les réponses des élèves. Le principe reposant sur:
- Poser des questions pour expliquer comment on a procédé

pour arriver à la réponse;
- Vérifier la compréhension, pour vérifier les connaissances

traduites par l’acronyme EQACER : (E)nseigner quelque
chose, (Q)uestionner, (A)ttendre un moment, (C)hoisir un
étudiant au hasard, (É)couter sa réponse, (R)éagir. Donner
une rétroaction;
- Travailler à partir de problèmes déjà résolus. Permet

d’éviter de surcharger la mémoire de travail des élèves, ainsi
que de se concentrer sur les étapes à suivre pour les résoudre
et les éléments importants du problème. Les exemples
permettent de démontrer pas à pas la façon de résoudre un
problème;
20
- Utiliser le soutien approprié, l’enseignant donne du soutien

aux élèves, soutien qu’il retire au fur et à mesure que ces
derniers progressent dans leurs apprentissages;
- Rétroagir et corriger. Il existe une forte corrélation entre la

rétroaction et la réussite scolaire. Plutôt que de complimenter
l’élève, l’enseignant privilégie une rétroaction spécifique à la
tâche exécutée par l’élève, afin que ce dernier associe son
comportement au résultat obtenu.
Dans la pratique autonome, l’enseignant envoie l’apprenant

faire ce qu’il a pratiqué. Au cours de cette étape, l’élève
accomplit la tâche demandée seul et sans aide. Si les élèves ne
savent pas comment exécuter seuls la tâche et que l’enseignant
continue à leur demander de s’exercer, ils intégreront dans
leur mémoire des erreurs de compréhension. Il sera alors très
difficile pour l’enseignant de travailler à leur faire
désapprendre ce qui aura été emmagasiné dans leur mémoire.
Il est inutile de donner des dizaines de problèmes à résoudre
lorsque les élèves ne savent pas accomplir le travail demandé.
Il est préférable alors de re-enseigner.
Lors de la pratique autonome, l’enseignant ne donne pas aux

élèves des exercices d’une nature différente de ceux qu’ils ont
faits lors de la pratique guidée.
Ces trois niveaux s'encastrent dans le schéma habituel:

l'ouverture de la leçon où l'on révise, s'assure d'obtenir
l'attention des élèves, présente l'objectif d'apprentissage, on le
justifie au besoin, le lie au contenu vu antérieurement, on
résume le contenu qui sera abordé dans la leçon et en donner
le plan. Puis, l'enseignant active les connaissances préalables
à l'apprentissage des contenus ou des habiletés. A la fin, après
modelage- guidance et pratique autonome, la leçon se clôture
21
par l'objectivation des apprentissages réalisés. L'enseignant

fait ressortir "l'essentiel à retenir", annonce la prochaine
leçon et propose des activités pour poursuivre la consolidation
et l'automatisation.
Disons-le pour clore cette partie que dans la marche

globale, chaque école doit s’habituer à des pratiques
d’auto évaluation- lors du conseil des classes de fin de
trimestre- ce qui lui permet d'établir cinq niveaux de
performance : faible, correct, bon, très bon, excellent. Ce
qui suggère des pistes d’amélioration pour sauver notre
système.
Dans l’axe détection des talents, les activités sportives et

culturelles doivent être mises en jeu pour cultiver le sens
de l’élite, du dépassement, de la saine émulation.
L’enfant de nos écoles doit être ouvert au monde tout en
restant ancré dans sa culture. Il doit être à la fois l’élève
de nos écoles et de nos cultures. Notre école doit former
des élèves fiers d’être camerounais, patriotes et des
gardiens de nos cultures.
Pour y arriver, notre école doit mettre un accent

particulier sur le développement socioaffectif de
l’enfant. Ainsi, à l’école, l’enfant doit avoir le sentiment
qu’il est aimé et qu’il est le souci à la fois de ses parents
et de son école. Et de cette manière, il équilibrera ses
ressources psychologiques et ainsi, ses sensations seront
mieux perçues.
22
L’être humain est un sujet capable de comprendre et de

vouloir, conscient de soi et libre, unique et irremplaçable,
sommet de toutes les réalités terrestres, qui requiert d’être
reconnu comme valeur en soi et mérite d’être toujours
accueilli avec respect, amour et reconnu comme tel.
Il a le droit leurs de ne pas être traité comme une chose qui

peut être manipulée à plaisir, de ne pas être réduit à un
simple instrument au profit des autres et de leurs intérêts. Il a
des droits que nous devons respecter. L’enfant est « déjà un
homme, celui qu’il sera ». Il nous impose de toujours chercher
son développement intégral. Notre amour, s’il est sincère,
doit tendre spontanément à se transformer en attention
préférentielle pour les plus faibles, les plus pauvres et les plus
fragiles que sont les enfants
Malheureusement, la vie des enfants continue à être exposée

à l’abandon, à la faim, à la misère, à la maladie, à la violence,
aux abus, à l’exploitation et à la négligence. Les violations de
ses droits sont devenues si multiples au point où très peu de
consciences s’en émeuvent encore. Il n’y a qu’à regarder ce
qui se passe dans nos écoles pour comprendre le contexte
dans lequel se prépare l’avenir de nos Pays. Tout s’y conjugue
et l’enfant est devenu le centre des enjeux variés et
multiformes.
C’est dans ces jeux et enjeux autour de l’enfant qu’une

conscience aiguë doit naitre pour permettre à l’enfant d’aller
le plus loin possible selon ses dispositions et habiletés.
23
L’école doit offrir à l’enfant les meilleures chances

d’accomplissement. Tout enfant inscrit à l’école ne réussira
pas que par ses aptitudes intellectuelles. Tout doit lui être
proposé afin qu’il se fraie son chemin dans la vie. L’école est
donc un creuset de valeurs provisionnelles pour la vie.
L’enseignant doit en être conscient pour éveiller la conscience
des parents. Son rôle est immense dans le devenir de chacun
de ses élèves. L’école modèle doit être conçue comme celle-là
qui assure l’éclosion des potentialités, des talents qui
sommeillent en chacun des enfants inscrits dans nos écoles.
Chaque enfant a un domaine dans lequel il excelle et c’est à
l’enseignant observateur de le dénicher. Puisqu’il est à son
service et ce service doit être profond et complet.
Malgré cette volonté affichée, les structures scolaires sont

confrontées sur le terrain à de réelles difficultés inhérentes à
la mauvaise compréhension, par divers acteurs, du rôle de
l’école, au changement de l’échelle de valeurs dans nos
sociétés et à la démission quasi généralisée des premiers
éducateurs que sont les parents. Tous ces facteurs réunis
vulnérabilisent la protection de la petite enfance, violant par
ce fait ses droits fondamentaux. L’administrateur scolaire
pense qu’une prise en charge éducative de qualité pendant
les toutes premières années de la vie peut être un tremplin
pour la réussite de tout individu. Pour ce faire, elle développe-
en plus des enseignements en tant que corps de
connaissances structurées- des programmes pour donner la
chance à plus d’enfants de bénéficier de l’éducation de base.
Aussi, en plus des programmes officiels, les écoles doivent
24
répondre au besoin d’une insertion sociale réussie. Tout ceci

est-il suffisant pour penser que tout, dans nos écoles, est pour
le meilleur des mondes possibles ? Tenté de répondre par la
négative, le ‘concept d’école modèle’ propose un cadre
scolaire écologique où l’enfance se structure pour un demain
réussi.
C’est la raison d’être pour laquelle ce projet s’arrête pour

stigmatiser les écarts entre les pratiques et les objectifs de
l’éducation formelle tels que définis par les Nations Unies
déclinés en six principes qui restaurent la dignité de l’enfance.
La présentation de chaque principe est suivie d’un
commentaire qui rend ainsi aisée sa compréhension
1. Nous encourageons un enseignement centré sur
l’enfant.
Il s’agit d’un principe fort, vécu et encouragé par
l’Etat. Le respect de l’individualité de l’enfant qui
est considéré comme un être humain unique et
imaginatif qui participe activement à son propre
développement.
Toutes les actions posées en faveur de l’enfant
doivent apporter une réponse aux besoins
émotionnels, intellectuels, psychologiques,
physiques, socioculturels et spirituels/moraux et
dans l’intérêt supérieur de l’enfant. Parce que
l’enfant est un être humain qui est et qui doit
l’être davantage dans l’avenir, ses droits doivent
être respectés et sa sécurité assurée par tous.
25
2. Nous soutenons les parents dans leur rôle de

premiers responsables et éducateurs de leurs
enfants.
L’école et les éducateurs sont ceux-là qui ont une
connaissance plus large sur l’enfant. Ils doivent
par ce fait, aider les premiers responsables de
l’éducation de l’enfant que sont les parents.
L’enfant, pour son épanouissement total, a besoin
beaucoup plus pendant ses phases précoces de
développement de la compréhension, de la
coopération, de la présence, du respect et d’une
volonté soutenue de tous les acteurs à son
éducation. Pour être sûr que le parent assure son
rôle, l’école doit initier des actions de soutien
pour lui afin de renforcer, de consolider et
d’améliorer la prise en charge familiale de
l’enfant. Il est question pour le parent et les
personnes en charge des enfants de s’engager
activement pour assumer la responsabilité de
l’éducation formelle de leurs enfants et à réclamer
leurs droits à l’éducation.
3. Nous investissons dans la qualité des enseignants.

La formation ou le recyclage des enseignants
restent la clé en ce sens qu’ils donnent des outils
aux enseignants pour une meilleure prise en
charge éducative des enfants. Car ceux-ci évitent
l’amateurisme tant il est vrai que l’éducation est
26
bien plus complexe pour ne pas admettre des

aventuriers. L’enseignant doit s’assurer que tout
acte posé réponde aux besoins de l’enfant. Ainsi,
il met en œuvre et crée des techniques, des
méthodes et procédés d’apprentissage adéquats. Il
s’impose à l’enseignant le respect des élèves et
des parents d’élèves, aussi l’établissement avec
eux des relations positives, encourageantes et
durables fondées sur l’éthique. C’est la raison
pour laquelle, nous encourageons les enseignants
à élargir leurs compétences intellectuelles et
professionnelles dans l’approche éducative
centrée sur l’enfant.
Parce que l'enseignant est un bâtisseur d'avenir,
son travail doit se dépouiller des contrevérités et
contre valeurs. A l'exemple de la recherche
effrénée de l'argent qui tue la société. Or quand
l'argent entre en circulation, la morale fout le
camp et l'avenir n'est plus sereinement garanti.
Nous devons garder présent à l'esprit que le futur
est pour l'enfant qui est devant nous et pour
l'affronter, il nous faut lui donner des armes
sûres, efficaces; celles qui construisent une
personnalité hors de cette pauvreté
anthropologique.
4. Nous encourageons l’efficacité et l’amélioration
des écoles.
27
Les écoles Maternelles et Primaires doivent être

des lieux/cadres où tout est fait pour que
l’enseignement, la protection et le respect des
droits de l’enfant se fassent dans le souci de la
qualité, de la compétence et de la performance.
Dans ce souci, les ressources investies doivent
intégrer et/ou orienter les besoins des enfants aux
aptitudes réduites lesquels nécessitent une plus
grande sécurité.
Nos écoles doivent être des espaces qui apportent
des réponses, en temps réel, aux préoccupations
de tous les enfants et être prêts à se remettre en
cause face à l’altérité. Ainsi, les Directeurs de ces
institutions créent un climat motivant et
encourageant qui rend possible le développement
de tous les enfants, de tous les enseignants et des
autres collaborateurs.
5. Nous travaillons avec des partenaires pour
garantir la continuité.
L’école prépare pour la vie. Elle répond à un
besoin d’insertion et de socialisation. Il revient
ainsi à chaque Etat de définir le type et l’idéal
d’Hommes voulus pour sa société de manière
générale. Devant cette œuvre immense, des
individus et Organisations s’y impliquent, chacun
opérationnalisant pour son compte le but ultime
d’intégration harmonieuse de l’enfant. Travaillant
tous pour la même cause, parents, Organisations,
28
et toute âme de bonne volonté doivent agir pour

une école des valeurs, une école porteuse des
espoirs d’idéaux universels.
6. Nos efforts renforcent la justice sociale.
Il s’agit d’un principe fort, vécu et encouragé par
toutes les institutions. Le respect de l’individualité
de l’enfant est considéré comme un appel à
l’inclusion de tous. Savoir prendre en charge
l’enfance aux besoins éducatifs spécifiques. Agir
pour qu’aucun enfant ne soit laissé en marge de
l’action éducative. Il s’agit d’un clin d’œil pour la
prise en compte de toutes les catégories d’enfants
dans les projets éducatifs. Il s’agit de comprendre
que le rôle de l’école est d’inclure, de rassembler
et non de discriminer. Les techniques
pédagogiques devront intégrer la différence et
même la diversité de situations qu’on rencontre
chez les enfants. Tous doivent être éduqués à
créer des valeurs et non à supporter la vie.
Ces quelques éléments, s’ils sont bien compris et
mis en pratique, permettront de donner à
l’enfance de nos écoles les ressources nécessaires
pour se préparer sereinement à la conquête d’un
monde de plus en plus complexe où ne tiendront
que ceux qui ont des bases solides.
Ce travail doit s'appuyer sur les principes de base
que sont:
29
- la définition des objectifs et la promotion des

modes d'évaluation performants,
- l'utilisation, de façon stratégique, des ressources
humaines et financières,
- la formation continue bien ciblée sur les besoins
réels des enseignants
- l'engagement du leadership scolaire au-delà du
périmètre de l'établissement et la collaboration.
30
ATTENTES DU CONCEPT
D’ECOLE MODELE SUR LE
TERRAIN
Dans la mise en œuvre du concept d’école modèle, qu’est-ce

qu’on attend de voir concrètement dans les écoles ? Sans être
exhaustif, nous essayerons de tracer les appuis qui
matérialisent le concept domaine après domaine. Tant il est
vrai que ce modèle appelle la référence. Il s’agit donc de
dérouler un cadre référentiel de bonnes pratiques dans une
école.
Le Domaine du clean school,
Dans ce domaine, il est question de débarrasser les

écoles de toute « impureté » physique, infrastructurelle,
intellectuelle, morale… pour structurer, restructurer et
restaurer des pratiques saines en milieu scolaire. Pour ce
faire, l’enseignant s’efforcera à cultiver en l’élève l’esprit
de la propreté, du mérite, de l’accueil, du bien-être
individuel et social ; le sens de l’ordre, de la discipline et
du respect de soi et d’autrui.
Il revient à l’école de briller par une propreté interne : les

enceintes des écoles sont propres. Il y a des fleurs autour
des mâts, sur la cour (il ne s’agit pas nécessairement de
réduire des espaces de jeux, mais de permettre à
l’enfant de migrer vers l’essentiel en s’appropriant des
valeurs supérieures); les cours doivent ont des allées
avec des haies de fleurs. Les espaces scolaires doivent
avoir des arbres, au besoin fruitiers, qui serviront en
même temps d’espaces d’ombrage. A l’intérieur des
32
classes, avoir toujours des fleurs. Les murs des classes

doivent être des espaces d’apprentissages par des
formules grammaticales, mathématiques, des dates
historiques, des dessins qui cultivent. Tout doit porter à
instruire et à éduquer.
Parce que l’école est par définition un milieu clos, toutes

les écoles doivent être entourées de clôtures/haies, bref,
l’élève doit évoluer dans un espace sécurisant et
protecteur. Les concessions scolaires doivent préparer à
toutes les disciplines sportives (le football n’est pas le
seul jeu qui nourrissent son Homme). Chaque enfant qui
sort d’une école primaire, doit déjà être fixé sur sa
discipline sportive….
Les écoles doivent avoir des espaces de lavage des mains

après toute activité salissant ou souillant. Les latrines
doivent exister dans un état de propreté visible. L’eau ne
doit jamais manquer à l’école. Tout chef de structure
scolaire doit avoir la propreté pour leitmotiv. L’école sera
désormais un milieu gai où il fait bon vivre.
Le contrôle de propreté (vestimentaire, respect des

règles d’hygiène) des élèves doit être systématique.
Aucun élève ne sera admis à l’école en babouches
encore moins avec des habits déchirés.
33
Dans les écoles, aucune pratique dégradante ne sera

tolérée : pas de chicotte, pas d’insulte, pas de propos
discriminatoires ou dégradants. Tout élève se sentira en
sécurité et chez soi à l’école. Toute situation qui
perturbe la quiétude d’un élève (quelle que soit l’origine)
devra être signalée soit à la hiérarchie soit aux autorités
compétentes, soit aux parents… l’école est désormais un
endroit qui assure l’épanouissement sain de l’élève. Pour
ce faire, toute situation conflictuelle entre enseignants
ou avec la communauté devra être réglée dans le strict
respect de l’intégrité physique et psychologique de
l’enfant.Dans ce domaine, les enseignants
développeront des stratégies visant à familiariser l’élève
avec des pratiques propres. Pour cela, tout chef de
structure devra avoir une claire vision de sa structure.
Cela va nécessiter un leadership fort et une grande dose
d’humanisme. Tous les maillons doivent être mobilisés :
personnel, élèves, parents…
Le préalable de ce domaine est l’existence d’un projet

éducatif qui est communiqué à tous les maillons. Car,
rien ne peut se faire à l’école si on ne s’appuie pas sur
ces maillons.
Bref, il est question de mettre de l’emphase sur

l’environnement scolaire (emplacement de l’école, la
34
notion globale de l’hygiène et la santé des élèves et des

enfants, de l’agréabilité de l’école…).
Le Domaine d’école communautaire
Dans le souci de préparer l’élève à grandir dans un milieu

aimant et propice, familles et école entretiendront des
rapports sains. L’école doit apporter aux parents tous les
éléments utiles leur permettant de bien jouer leur rôle
de premiers éducateurs de leurs enfants. L’action de
l’école doit contribuer à la stabilité, à l’équilibre et à la
paix dans les familles. La famille est le plus grand
bénéficiaire de l’action de l’école et pour ce faire, elle
doit soutenir les efforts et les initiatives de l’école et non
les combattre. S’il est vrai que personne n’a jamais
appris à devenir parent, l’école a le devoir de conduire
les familles vers plus de responsabilité et d’engagement
à la cause de l’enfance. Toute action des parents à
l’école ne doit justifier que le bien de l’élève et de
l’enfant. Vue sous cet aspect, l’APEE (Association de
Parents d’Elèves et Enseignants) doit être perçue comme
un instrument de développement des écoles au service
de l’élève et non le contraire. Les parents ont donc
l’impérieux devoir de supporter l’école car, cette
dernière les aide à mieux se déterminer et à mieux
s’affirmer. Toute décision prise à l’école ne veut que le
bien des élèves/enfants. Le parent ne gagne rien à
35
s’attaquer à l’école. Car, en fin de compte, il est, non

seulement, perdant mais perd et noie les efforts du
gouvernement et de la communauté scientifique
globale. Les parents gagneront à bien comprendre
l’école, à la soutenir dans ses actions et à l’accompagner
dans le dur chemin de la formation des consciences. Ne
dit-on pas souvent que « Dieu créa l’homme et l’école lui
donna un contenu » et dans la même veine, V. Hugo
avait conclu que « chaque enfant qu’on enseigne est un
Homme qu’on gagne ». L’école appelle donc toutes les
initiatives communautaires pour améliorer le vécu, le
séjour et les conditions de travail des élèves/enfants à
l’école. Elle souhaite être une entreprise collective où
chaque partie gagne.
Il faut comprendre dans ce domaine qu’il s’agit de

l’intégration de l’école dans son environnement et des
facilités de travail à l’école (une école bien identifiée,
accueillante avec des structures d’appui à l’action
pédagogique et dont le rythme scolaire est adapté en
concertation avec les parents, la participation des élèves
et familles est fonctionnelle et dynamique).
Le Domaine de la pédagogie pour tous
Sur la base des éléments de base qui leur permettent de

connaitre, de comprendre, d’analyser, d’appliquer,
d’évaluer, de transmettre ou de faciliter l’acquisition des
36
savoirs, des connaissances, les enseignants puiseront

dans leur riche expérience et dans leur volonté
d’accompagner l’élève vers la maitrise des réalités des
temps modernes, les ressorts nécessaires. La pédagogie
pour tous suppose ce que l'on pourrait appeler le
confort pédagogique où l’enseignant prend en compte
tous les profils d’enfants pour les conduire à la
compétence. En d’autres termes, les besoins de
l'enseignant et de tous les élèves dans une classe sont
pris en compte dans le processus enseignement-
apprentissage-évaluation. Toutes les techniques de
développement intellectuel, cognitif, socioaffectif
conatif, psychomoteur et socioculturel sont mises en
œuvre pour lancer l’enfant à la conquête de la science.
Cela veut dire que toutes les activités prévues dans les
emplois du temps et rythmes de vie sont menées avec
les règles de l’art. Le suivi des enfants est régulier et de
qualité. Les enseignements sont concrétisés et que tout
le matériel utilisé est adéquat et stimule la pensée de
l’élève.
Le choix des manuels pour préparer ses leçons est riche

et diversifié afin de donner un enseignement complet,
ouvert et libérateur. La pédagogie utilisée doit être celle
qui permet à chacun de se rendre utile à sa
communauté, de s’accrocher quelque part en raison des
apprentissages reçus. Les grands courants de l’éducation
37
doivent être connus : Education Pour Tous, Education

Formelle, Education Inclusive, Education Fonctionnelle…
ainsi que le concept de droits de l’enfant.
Dans la même rubrique, l’enseignant doit maitriser le

rituel de démarrage des classes, les principes
administratifs de pilotage d’une école. Notons enfin que
le suivi doit être le maitre mot : suivi de proximité des
élèves par les enseignants et celui des enseignants par
les superviseurs locaux.
Il s’agit de créer des conditions favorables aux

apprentissages, d’avoir et d’utiliser un matériel
didactique complet et adapté pour favoriser les
acquisitions, d’encourager la présence des fournitures
scolaires, de renforcer les attitudes positives, les
méthodes, les comportements pédagogiques. C’est-à-
dire que l’enseignant donne une image positive de lui-
même, il a un comportement qui favorise les
apprentissages, les superviseurs affichent un
comportement et une volonté qui favorisent la
progression des enseignants afin que l’élève ait une
bonne image de son école. Toutes choses qui conduisent
à une application des contenus scolaires qui promeuvent
les compétences essentielles. Les élèves apprennent
ainsi à s’enraciner dans leur identité. Car, ils font l’objet
d’un suivi de proximité qui permet de se prononcer sur
38
l’assiduité de l’apprenant, de diagnostiquer les

difficultés, d’imaginer des stratégies de
soutien/remédiation, de proposer des évaluations qui
renseignent sur les valeurs réelles des enfants.
bref, le confort pédagogique se comprend mieux dans le

souci de répondre aux besoins de la pédagogie pour être
efficace. il s'agit là de s'investir totalement avec
beaucoup de volonté pour toucher et éveiller la
sensibilité de l'élève. Le schéma ci-après clarifie la
compréhension du concept:
2 3
1 confort pédagogique 4
8 (CP) 5
7 8
1- formation continue schéma de compréhension du CP
2. Matériel pédagogique
3. accompagnement psychologique des élèves et enseignants
4. conditions générales d'accueil
5. évaluation/notation et documentation y relatives
6. maitrise des techniques, procédés et stratégies pédagogiques
7.administration pédagogique (suivi-animation et rapportage pédagogiques)
8. management des ressources
39
Le Domaine de la détection des talents.
L’enfant qui vient de la famille a un riche potentiel qui ne

demande qu’à être exploité, orienté et exercé. Il est en
pleine découverte de ses forces. Il a besoin du maitre, du
technicien pour l’aider à grandir et à se découvrir aussi
bien dans le domaine des arts, des sports, de l’intellect…,
ce besoin de découverte constitue pour l’école une
grande opportunité pour instituer ou mieux susciter en
lui, de manière solide, les passions fortes, les désirs de
réalisation de soi.
La détection dans tous les domaines de la vie d’un enfant

est la matérialisation du souci de chaque éducateur de
voir l’enfant se frayer un chemin dans la vie. Il s’agit de
l’aider à connaitre ses forces et à les utiliser au mieux.
C’est ainsi qu’on l’aidera en sports à savoir s’appliquer
dans une discipline de son choix ; en arts, à savoir utiliser
son corps, son intelligence pour s’exprimer ;
Il est question pour chaque éducateur de savoir observer

son enfant, de voir ce qu’il sait faire et de l’aider à
exceller dans ce qu’il aime et sait faire. Pour cela,
l’éducateur doit lui proposer une gamme variée
d’activités dans lesquelles, il s’essaie, s’affirme et
s’oriente. Le développement de ses sensations et de
l’affinement de sa perception. Cela suppose beaucoup
de proximité avec les élèves et de culture de l’excellence.
40
Tout enseignant doit permettre à ses élèves d’aller le

plus loin possible dans la vie et chacun selon ses
aptitudes.
De petites compétitions doivent s’organiser dans les

écoles afin de mettre l’élève en situation où il faut
l’observer et dénicher en lui quelque habileté. Chaque
chef de structure scolaire doit recenser avec son équipe
toutes les activités possibles sans en privilégier certaines
(une évaluation des OMD en 2013 à laquelle nous avons
pris part nous a amené de constater que dans toutes les
écoles visitées il y avait un terrain de football et rien
pour les autres disciplines… est-ce à dire qu’il n’y a que
le foot ? n’est-ce pas là une discrimination
institutionnellement voulue ?). L’école doit jouer son
rôle : former pour la vie. Tout ce qui se fait dans la vie
doit s’expérimenter à l’école. Les programmes officiels
actuels à l’école primaire et maternelle constituent une
grande opportunité pour expérimenter la politique de
détection de talents. Les champions de demain doivent
se préparer depuis l’école primaire. Aux enseignants et
aux autres acteurs de la communauté éducative de
savoir se donner les moyens. C’est aussi là une école
enracinée dans ses traditions et missions et ouverte au
monde. Nous devons comprendre qu’une école comme
toute autre institution est semblable à un orchestre de
musique où un dysfonctionnement d’un de ses éléments
41
altère la symphonie souhaitée. Cela suppose la mise en

place dans les écoles des infrastructures adéquates.
Toute école doit avoir des espaces de jeux (foot, hand,
tennis, volley, basket, piste d'athlétisme....) et des
enseignants prêts à accompagner les enfants dans leur
processus de développement holistique. En fait, la
présence des espaces dédiés à cette logique devrait faire
l'objet d'un préalable à la création d'une école si l'on
avait à l'esprit la notion de bien pour l'enfant. Car, à
travers la pratique sportive, se développent la culture de
l'amitié, la tolérance, la compréhension, la paix, bref les
valeurs olympiques.
Domaine de l'implémentation et du suivi des

recommandations
Chaque intervenant du système scolaire local doit
''réciter par cœur'' ce qu'on attend de lui.
 L'élève a l'obligation d'être propre à tous points

d'égard: tout élève se présentera à l'école dans
un état de propreté impeccable (la notion de
propreté doit instituer le sens des valeurs
morales. Ainsi, on visera la propreté physique,
spirituelle, motivationnelle et conative...). Il
apprendra à s'occuper de son environnement:
laver la classe, s'occuper de l'embellissement de
42
la classe, planter, arroser et tailler les fleurs. Bref,

garder l'école dans un état de parfaite de
propreté. enfin, les livres, cahiers et cartable de
l'élève sont propres.
Chaque école disposera d'un cubitenaire pour le lavage

des mains après les jeux, les toilettes et le tour à la
cantine.
 Le parent, parce que renseigné sur les mesures

édictées à l'école, accompagnera l'enfant à
l'appropriation des notions de base pour la
maturité. Parce que le port de babouches est
proscrit à l'école, chaque parent s'efforcera à
doter chaque enfant d'une paire de tennis, d'une
tenue de classe exigée par l'école.
Les parents gèrent les fonds mobilisés dans le
cadre de l'Association des Parents d'Elèves et
Enseignants dans le strict souci de l'intérêt
supérieur de l'élève. A ce niveau, la collaboration
entre familles et école devient un impératif qui
raffermit le bien-être de l'enfant en milieu
scolaire. Ainsi, l'existence de cadres d'échanges
entre les parents et les enseignants dans les
écoles offre une chance de réflexion des
problèmes de l'école.
43
 Les enseignants ont l'obligation de maintenir un

climat propice à l'apprentissage, à la formation et
à l'épanouissement des élèves. Par des pratiques
et stratégies maitrisées, les enseignants sont
appelés à préparer l'élève pour la vie tout en se
construisant des ressorts pour une équipe solide.
Parce que tout se moule autour d'une vision, les
formations reçues contribuent à la consolidation
du team bulding et apaise tous les conflits.
L'enseignant dispense qualitativement et
quantitativement le maximum de leçons par jour
et tout enseignement s'appuie sur l'usage du
matériel bien choisi. Toute discipline prévue dans
l'emploi du temps doit être enseignée dans le
souci de rendre l'élève compétent. Ce dernier
doit bénéficier d'une prise en charge éducative
totale. Aux côtés de tout enseignant, l'élève doit
se sentir sécurisé et protégé...
Parce que l'école est le milieu où se construit la
personnalité et le futur de l'élève, l'enseignant
entreprendra des démarches servant à capter les
partenariats pour compléter la formation des
élèves et à disponibiliser les cadres tels que les
clubs et autres associations pour mieux préparer
l'élève à assumer son avenir. Aussi, les résultats
des évaluations doivent servir d'outils d'analyse
pour une meilleure performance des élèves. car,
44
chaque école doit disposer d'un programme de

suivi des acquis des élèves. Cela veut dire que
chaque fin de trimestre doit constituer une étape
pour le conseil des maitres de mieux se prononcer
sur les avancées, les faiblesses des élèves et la
définition des approches pour soit consolider les
acquis, soit améliorer les limites identifiées aussi
bien chez les élèves que chez les enseignants.
Ainsi, l'analyse des résultats devient un instrument
d'amélioration des résultats.
 l'administration scolaire doit mettre sur pied un
ensemble de batteries servant à améliorer les
conditions de travail: un bon chef
d'établissement est appelé à être un bon
manager des ressources à la fois humaines,
matérielles et financières. il doit briller par une
grande capacité d'écoute, de discernement et de
manipulation des techniques et stratégies
professionnelles. Tout collaborateur a besoin
d'un accompagnement de proximité pour être
efficace et tout manager scolaire, selon plusieurs
études, devra comprendre que ''la variable
enseignant est primordiale dans la réussite
scolaire des élèves: c'est la qualité de
l'enseignement dispensé dans les classes qui
explique la différence de performance des élèves ''
(Sanders et Rivers, 1996) et à Pergameni (1844-
45
1913)d'ajouter un préalable absolu pour réaliser

l’École Modèle: "Seulement, on ne peut nier que
la pédagogie nouvelle n’exige de la part de
l’instituteur des qualités d’élite ; c’est à lui
désormais à remplacer le livre, le manuel ; c’est à
lui qu’incombe la direction de la triple culture
morale, intellectuelle et physique de l’enfant.
Responsabilité immense … devant laquelle la
plupart des maîtres sortis de nos écoles normales
se trouveraient impuissants…. L’instituteur n’est
plus en effet… un simple maître d’école capable
d’apprendre à lire, à écrire et à calculer, ce que
l’on peut avoir à bon marché ; c’est un homme
d’élite, dont la science, le dévouement et la
largeur de vues doivent être dignement
récompensés".
46
GRILLE D’OBSERVATION ET DE
SUIVI DE LA MISE EN ŒUVRE
CONCEPT DE L’ECOLE MODELE
47
IDENTIICATION :
- Ecole :
- Directeur :
- Effectif (filles et garçons) :
- Nombre d’années au poste :
- Niveau d’appropriation du CEM
Les éléments de la grille s’observent à travers les divers

domaines du tableau ci-après.
A. ENVIRONNEMENT (EMPLACEMENT, BÄTIMENT,

ETC.)
L’école doit faire l’objet de notre plus grande attention/préoccupation
1. L’emplacement de l’école est Oui Non
propice au développement de (1pt) ( 0pt)
l’enfant
1.1. Le lieu d’implantation de
l’école n’expose l’élève à aucun
danger
1.2. L’école est facilement
accessible
1.3. L’école a des aires de jeux

(au moins deux)
Total item
2. L’école respecte les conditions Oui Non
d’hygiène et veille à la santé des (1pt) ( 0pt)
élèves
2.1. L’école est loin de toute
48
source de pollution
2.2. L’école dispose de l’eau pour
les enfants
2.3. L’école dispose d’un bloc
sanitaire ou de latrines
fonctionnelles
2.4. L’école dispose de latrines
réservées aux élèves
2.5. l’école est propre à vue d’œil
2.6. l’école dispose des poubelles
fonctionnelles, bien disposées et en
nombre suffisant hors et dans les
classes
2.7. la cour est nettoyée au
moins une fois par jour
2.8. l’école dispose d’une
pharmacie de première main
2.9. la famille est informée sur
l’état de santé de l’élève à l’école
2.10. l’enfant et ses parents
bénéficient de campagnes de
sensibilisation à l’hygiène
Total item
3. l’école est aménagée de façon Oui Non
agréable (1pt) ( 0pt)
3.1. l’école a des fleurs sur la
cour et dans les salles de classe
3.2. l’intérieur des classes est
accueillant : on retrouve des coins
didactiques, des murs agrémentés
49
de dessins faits par les élèves,

d’affiches pédagogiques (des
formules et règles grammaticales)
3.3. l’école dispose d’un espace
vert
3.4. l’école est clôturée
3.5. la cour est aménagée de
façon agréable
3.6. l’école dispose d’un espace
de jeux et les sports
3.7. le mât est entouré de fleurs
3.8. l’école dispose d’un local
bibliothèque
3.9. l’école dispose d’un matériel
TIC
3.10. l’école dispose de logements
de fonction
Total item
4. le bâtiment scolaire est en bon état Oui Non
(1pt) ( 0pt)
4.1. les murs et le toit sont en
bon état : les toits des locaux ainsi
que les murs ne sont pas fissurés, ils
sont imperméables et hermétiques
au froid et à la chaleur
4.2. les bâtiments sont
régulièrement entretenus (peints,
arrangés…)
4.3. l’éclairage des salles est
suffisant
50
4.4. la circulation dans la classe

est aisée
4.5.
Total idem
TOTAL CATEGORIE
B. INTEGRATION DE L’ECOLE DANS SON
ENVIRONNEMENT, FACILITE DE TRAVAIL A L’ECOLE
5. L’identité visuelle de l’école Oui Non
(1pt) ( 0pt)
5.1. L’école est identifiée par des
indicateurs précis, bien visibles et
lisibles à distance par tous
5.2. L’école est différenciée des
maisons de la communauté
5.3. L’école est bien distante des
maisons du voisinage
5.4. L’école a ses structures à elle
(latrines, point d’eau, points de
vente…)
Total item
6. La communication à l’école Oui Non
(1pt) ( 0pt)
6.1. L’école dispose d’un tableau
d’affichage pour informations
6.2. L’école a défini les canaux de
communication interne
6.3. L’école connait une fluidité
de l’information
Total item
7. Les conditions d’accueil à l’école Oui Non
(1pt) ( 0pt)
51
7.1. Le bureau du Directeur est

accueillant (bureau, chaises,
armoire, propreté des meubles,
espace…)
7.2. Des éléments d’information
sur la vie à l’école (tableaux
obligatoires, photos, listes d’élèves
et d’enseignants…) y sont affichés
7.3. Les canaux d’accueil sont
clairement définis dans le
Règlement d’Ordre Intérieur
7.4. L’école dispose des tables-
bancs qui respectent les normes
7.5. L’école dispose le matériel
nécessaire pour le travail des
enseignants
7.6. L’école dispose des tableaux
aux dimensions réglementaires
7.7. L’école maternelle dispose
des espaces de rangement du
matériel (de classe et des enfants..)
7.8. Les partenaires participent à
loger les enseignants
Total item
8. Structures d’appui à l’action Oui Non
(1pt) ( 0pt)
pédagogique
8.1. L’école dispose une
bibliothèque ouverte aux différents
partenaires
8.2. L’école dispose d’une
52
cantine ou a défini des conditions

d’alimentation des élèves à l’école
8.3. L’école organise des
compétitions, des jeux pour cultiver
l’excellence
8.4. L’école maternelle dispose
des équipements et aires de jeux
8.5. L’école dispose un
mécanisme de contrôle de la
qualité de l’alimentation
8.6. L’école dispose des cadres
de concertation avec la
communauté
8.7. L’école a déterminé les
activités à mener avec la
communauté au cours de l’année
Total item
9. Le rythme scolaire a été en Oui Non
(1pt) (0 pt)
concertation avec les parents
Les vacances et les horaires scolaires sont
adaptés aux besoins des élèves selon les
réalités locales
Total item
10. Participation de l’élève à la vie Oui Non
(1pt) (0pt)
scolaire
10.1. L’école dispose des clubs
10.2. L’école dispose d’un
Gouvernement d’enfants
10.3. L’école dispose des cadres
de concertation avec les élèves
53
10.4. Toutes les catégories

d’élèves sont représentées dans les
différents bureaux
10.5. Les représentants des élèves
tiennent des réunions pour exposer
leurs problèmes
sont impliqués dans la tenue des
réunions de l’école avec les
partenaires pédagogiques et
sociaux
proposent des activités de soutien
propre à leurs besoins
pédagogiques
sont impliqués dans les activités
parascolaires
communiquent leurs besoins et
leurs aspirations au Directeur
contribuent à l’élaboration des
projets d’école
proposent l’aménagement de
l’emploi du temps
sont sollicités pour résoudre les
problèmes de leurs amis
54

sont impliqués dans le maintien de
la propreté dans leur école
10.14. La répartition des taches à
exécuter pour l’école ne se fait pas
en fonction du sexe des enfants
Total item
TOTAL CATEGORIE
C. CONDITIONS D’APPRENTISSAGE EN CLASSE
(conditions matérielles)
11. Les classes sont propres Oui Non
(1pt) (0pt)
11.1. Les salles de classe sont
nettoyées au moins une fois par
jour
11.2. Les élèves sont impliqués
dans le maintien de la propreté de
la classe
11.3. Les classes disposent de
corbeilles à papier
Total item
12. Les conditions d’étude dans la Oui Non
(1pt) (0pt)
classe facilitent les apprentissages
12.1. L’effectif de l’école est
raisonnable (normes : zones rurales
20/30 élèves et 30/35 pour les
zones urbaines)
12.2. Dans les classes, filles et
garçons se sentent respectés
12.3. Dans les classes les élèves à
55
aptitudes réduites se sentent

respectés
12.4. Le mobilier est adapté à la
taille des enfants
12.5. Les tables sont disposées de
façon à favoriser la participation des
enfants et la communication
Total item
13. Les classes utilisent un matériel Oui Non
(1pt) (0pt)
didactique complet et adapté
13.1. Des supports didactiques
sont utilisés dans chaque classe au
moment opportun
13.2. Un équipement scientifique
est facilement disponible pour
utilisation dans la classe
13.3. Du matériel complémentaire
est fabriqué localement
Total item
14. Les fournitures scolaires Oui Non
(1pt) (0pt)
Tous les élèves disposent des fournitures
scolaires requises (livres, cahiers, stylos,
crayons, matériel géométrique…)
Total item
TOTAL CATEGORIE
D. ATTITUTES, METHODES, COMPORTEMENTS
PEDAGOGIQUES
15. L’enseignant donne une image Oui Non
positive de lui-même (1pt) (0pt)
15.1. L’habillement de
56
l’enseignant ne porte pas préjudice

15.2. L’enseignant est ponctuel et
assidu, il respecte l’emploi du
temps communiqué aux parents, il
ne s’absente pas
15.3. L’enseignant est conscient
de l’image que lui accorde le
contexte socioculturel, il est à
l’écoute des autres
15.4. L’enseignant donne un
enseignement de qualité
Total item
16. L’enseignant a un comportement Oui Non
qui favorise les apprentissages (1pt) (0pt)
16.1. L’enseignant définit
clairement les objectifs à chaque
discipline
16.2. L’enseignant modifie la
stratégie d’apprentissage en
fonction des besoins des élèves
16.3. L’enseignant identifie et
analyse les erreurs des élèves
16.4. L’enseignant alterne les
temps du travail individuel et le
temps des confrontations
collectives
16.5. L’enseignant se comporte de
la même manière avec les filles et
avec les garçons
16.6. Les représentations
57
(cognitives) sont prises en

considération avant d’entamer une
séquence pédagogique
(d’apprentissage)
16.7. Les élèves sont invités à
construire leur apprentissage
16.8. Les élèves ne sont pas
réprimés à cause de leurs erreurs
16.9. Les élèves affichant des
attitudes négatives ne sont pas
culpabilisés
16.10. Un langage digne, sain et
valorisant est tenu aux élèves
16.11. Les élèves ne sont pas
stigmatisés en fonction de leur
origine
Total item
17. Le Directeur donne une image Oui Non
positive de lui-même et favorise (1pt) (0pt)
les apprentissages
17.1. Le Directeur partage les
préoccupations de la communauté,
il participe aux activités menées par
la communauté autour de l’école, il
participe à la réflexion sur les
problèmes à résoudre
(environnement, scolarisation,
conflit tradition/modernité, etc..)
17.2. Il se concerte avec les
enseignants
58
17.3. Il se concerte avec les

parents
17.4. Il dynamise les différents
conseils de l’école
17.5. Il initie les activités socio-
éducatives
17.6. Il respecte ses
collaborateurs, apprécie chaque
acte en fonction du temps, du
contexte et des caractères des
individus
17.7. Applique la déontologie et
l’éthique administrative de façon
humaine
Total idem
18. Le superviseur a un comportement Oui Non
qui favorise la progression des (1pt) (0pt)
enseignants
18.1. Il évalue les compétences
des enseignants sur la base de
grilles, en les informant sur les
points de vue, en discutant avec eux
de leurs problèmes et en proposant
des solutions
18.2. Il aide à l’application et à la
réalisation des programmes
d’enseignement et de soutien
pédagogique
18.3. Il est un animateur, il
organise et anime des et des
59
rencontres, des réunions

pédagogiques
18.4. Il produit des documents
(recherche pédagogique) répondant
aux innovations, réformes
pédagogiques…
18.5. Il veille à la mise en œuvre
des recommandations, des
approches et des normes
pédagogiques en vigueur édictées
par la hiérarchie
Total item
19. L’image de l’élève dans son école Oui Non
(1pt) (0pt)
19.1. L’école est un lieu de
transition de connaissances
indispensables
19.2. L’école est un lieu de
rencontre et de nouvelles amitiés
19.3. L’école prend en
considération les avis de l’élève
19.4. L’enseignant n’est pas seul à
déterminer le savoir indispensable à
la réussite
19.5. L’enseignant est capable de
découvrir les compétences de
chaque élève, et par la suite,
développer son esprit créatif
19.6. L’enseignant renseigne le
parent sur les talents identifiés
60
chez l’enfant et l’aide à mieux

l’orienter
19.7. Le regard de l’enseignant sur
l’élève est d’identifier les
potentialités
19.8. L’école offre l’opportunité à
chaque élève de pratiquer au moins
deux disciplines sportives
19.9. L’école développe en chaque
élève la possibilité de découvrir les
talents sportifs, artistiques,
culturels et intellectuels qui
sommeillent encore en lui et
d’envisager le futur avec sérénité
19.10. Dans la classe filles et
garçons ne sont pas assis
séparément
19.11. La sanction n’est toujours
pas le meilleur moyen pour corriger
à l’école
19.12. L’appréciation de l’élève doit
rendre compte des efforts fournis
par ce dernier
19.13. L’école ne rejette pas les
élèves qui ne s’adaptent pas au
rythme scolaire. Elle les oriente ou
les réoriente
19.14. L’enseignant est toujours le
premier à venir en classe
Total item
61
TOTAL CATEGORIE
C. CONTENUS SCOLAIRES
20. L’acquisition des compétences Oui Non
essentielles (1pt) (0pt)
20.1. Les élèves s’expriment avec
aisance en français et en anglais
20.2. Les élèves parviennent à
produire correctement des textes
cohérents
20.3. Les élèves lisent
correctement
20.4. Les élèves parviennent à
résoudre des problèmes
mathématiques
20.5. Les élèves sont initiés à la
recherche et habitués à travailler en
groupe hors-classe
20.6. Les élèves exploitent leur
lecture individuelle en classe
20.7. Les élèves sont en mesure
de comprendre et de résumer un
compte
20.8. Les élèves sont habitués à
s’informer des nouveautés
20.9. Les élèves sont initiés à
critiquer l’information qu’ils
reçoivent
20.10. Les élèves apprennent à
pratiquer une démarche
expérimentale
62
20.11. Les élèves arrivent à

analyser et à synthétiser
Total item
21. Enracinement des enfants dans Oui Non
leur identité (1pt) (0pt)
connaitre et à valoriser leurs
patrimoines culturels et à s’ouvrir
sur d’autres civilisations
devenir des citoyens conscients de
leurs devoirs/droits
21.3. Les élèves s’expriment sans
contraintes
21.4. Les objections manifestées
par les élèves sont tolérées et prises
en considération
21.5. Les élèves s’intègrent
facilement au sein d’un groupe
21.6. Les élèves montent des
représentations théâtrales,
culturelles et se produisent
Total item
TOTAL CATEGORIE
F. SUIVI INDIVIDUEL DES ELEVES
22. LES EVALUATIONS Oui Non
(1pt) (0pt)
22.1. L’élève bénéficie de tous les
types d’évaluations
22.2. Il fait l’objet d’évaluation
63
formative
22.3. Il fait l’objet du contrôle
continu des connaissances
Total item
23. Les actions de Oui Non
soutien/remédiation (1pt) (0pt)
23.1. L’élève bénéficie d’activités
organisées en classe
23.2. Il bénéficie d’activités
organisées par l’école
23.3. Il bénéficie d’activités
organisées par les partenaires de
l’école
Total item
24. La communication des résultats Oui Non
des évaluations (1pt) (0pt)
24.1. Les parents sont informés
des résultats
24.2. Les élèves connaissent leurs
résultats
24.3. Les enseignants sont
informés des résultats
24.4. La hiérarchie est informée
des résultats
Total item
25. Le suivi de l’assiduité de Oui Non
l’apprenant (1pt) (0pt)
25.1. Le carnet d’appel est suivi et
exploité
25.2. Une concertation étroite est
64
organisée par les enseignants avec

les parents sur la question de
l’assiduité de leur enfant
25.3. Les facteurs d’absentéisme à
l’école sont bien identifiés
25.4. Des mesures de lutte contre
l’absentéisme sont prises
Total item
26. Des stratégies de lutte contre Oui Non
l’abandon scolaire (1pt) (0pt)
26.1. Les causes de tout abandon
sont connues et analysées à l’école
26.2. Elles sont discutées entre
tous les acteurs
26.3. L’élève profite de mesure
d’amélioration de sa condition
sociale
26.4. A l’école, il existe des outils
d’observation de comportement de
l’élève en classe
26.5. Des stratégies d’intégration
des élèves en difficulté relationnelle
dans le groupe classe sont mises en
place
Total item
TOTAL CATEGORIE
L’équipe pédagogique avec le responsable de structure

analyse les différents résultats obtenus et apporte des
mesures correctives, conseille et fait des suggestions
65
pertinentes afin que l’école assure toujours un service

de qualité à chaque inscrit. La toute première étape est
de savoir détecter, identifier les besoins éducatifs
spécifiques chez un élève. Ainsi, l’école devient un
instrument fiable de développement au service de la
construction du futur. Utilisée de cette manière, la grille
instaure à l’école une culture de la performance. Car,
tout enseignant conscient du devenir de ses élèves doit
savoir faire état du développement d'habiletés, de
stratégies, d'attitudes et de comportements particuliers
qui sont nécessaires à un apprentissage efficace.
66

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M’BALLA ATSAMA

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collaboratif et participatif. Il importe à ces deux maillons

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qui est le nôtre. Ici, il sera question pour l'enseignant

Le type d’enseignement doit être explicite : une

peuple qui refuge de parler de son passé, y a-t-il une

Il est important de faire voir à l’enfant comment ses

habiletés de base, les habiletés cognitives ou

Dans le modelage, l’enseignant joue le rôle essentiel, car

procède, il « met un haut-parleur sur sa pensée ». Il verbalise

Dans la pratique guidée ou le guidage/guidance, l’enseignant,

- Poser des questions pour expliquer comment on a procédé

- Vérifier la compréhension, pour vérifier les connaissances

- Travailler à partir de problèmes déjà résolus. Permet

- Utiliser le soutien approprié, l’enseignant donne du soutien

- Rétroagir et corriger. Il existe une forte corrélation entre la

Dans la pratique autonome, l’enseignant envoie l’apprenant

Lors de la pratique autonome, l’enseignant ne donne pas aux

Ces trois niveaux s'encastrent dans le schéma habituel:

par l'objectivation des apprentissages réalisés. L'enseignant

Disons-le pour clore cette partie que dans la marche

Dans l’axe détection des talents, les activités sportives et

Pour y arriver, notre école doit mettre un accent

L’être humain est un sujet capable de comprendre et de

Il a le droit leurs de ne pas être traité comme une chose qui

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C’est dans ces jeux et enjeux autour de l’enfant qu’une

L’école doit offrir à l’enfant les meilleures chances

Malgré cette volonté affichée, les structures scolaires sont