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I.

Définition :
La langue de spécialité (LSP) est une expression générique pour désigner les langues

utilisées dans des situations de communication qui impliquent la transmission d’une information

relevant d’un champ d’expérience particulier .Elle a été principalement utilisée pour désigner

deux domaines de la linguistique appliquée :

1. le premier se concentre sur les besoins dans l’éducation et la formation.

2. Le deuxième est destiné à la recherche sur les variations linguistiques dans un

domaine particulier.

- La langue de spécialité est un outil, destiné à des fins spécifiques, qui peut s’utiliser dans

n’importe quelle langue cible nécessaire aux apprenants. Elle a souvent été appliquée à

l’anglais (Anglais à des fins spécifiques, (English for specific purposes ou ESP), Français sur

objectifs spécifiques (FOS) etc.

II. Les caractéristiques de la langue de spécialité :

Les langues de spécialité(s) se caractériseraient par une syntaxe réduite et un

vocabulaire spécialisé. Il s’agirait, selon certaines approches des terminologues, d’un sous-

système moins complet de la langue générale qui privilégie certaines tournures ou

constructions, comme les procédés de distanciation (ex. passivation, locutions impersonnelles)

dans le discours scientifique, juridique. Les langues de spécialité(s) ont souvent été réduites à

une question de terminologie.

La langue de spécialité ne se définit plus alors par ses caractéristiques terminologiques,

linguistico stylistiques, mais par les conditions de son utilisation prévue, d’où découlent les

conditions de son enseignement. L’anglais scientifique par exemple devient, en ce sens,


l’anglais que l’on enseigne à un public d’étudiants scientifiques en fonction de ce que l’on

estime être leurs besoins actuels et futurs d’utilisation de l’anglais (lire et comprendre des

textes spécialisés de leur domaine en anglais; rédiger et présenter oralement en anglais leurs

travaux de recherché.

III. La relation entre la langue de spécialité et la langue générale :

De façon générale, on peut donc dire que les langues de spécialité sont des vecteurs

de connaissances spécialisées. Mais outre le fait que cette remarque est pour le moins “

évidente ”, on peut se demander par rapport à quoi une langue est dite spécialisée ; si une

langue de spécialité se définit par rapport à la langue commune, quelles relations les unissent ?

Les langues de spécialités sont-elles des sous-ensembles de la langue commune, des variantes

lexicales de la langue commune (dans le sens où seul le lexique ferait la différence entre

langue commune et langue de spécialité)? Il convient de préciser que nous entendons par “

langue commune ” la langue non-marquée, non-spécialisée. Ainsi,“ Langue de spécialité

s’oppose à langue commune ” et que langue générale désignerait la totalité de la langue, c’est-

à-dire “ langue commune ” + “ langues de spécialité ”. Pour certains théoriciens, entre la

langue commune et les langues de spécialité, il existe une différence de degré plutôt que de

nature, et la spécificité des langues de spécialité se manifeste surtout au niveau de l’usage.

Ainsi : les langues de spécialité sont des codes de type linguistique, différenciés de la langue

commune, constitués de règles et d’unités spécifiques ”. Selon cette position, une langue de

spécialité serait donc une langue à part entière ; mais dans ce cas, comment établir une

frontière nette entre langue de spécialité et langue commune, et “ les phénomènes

linguistiques qui différencient la langue de spécialité de la langue commune sont-ils

suffisamment importants pour maintenir cette séparation ” ? Cette conception semble trop “
exclusive ” ; en effet, si une langue de spécialité était un véritable code spécifique, elle serait

difficilement compréhensible par un non-spécialiste qui ne connaît pas ce code, or ce n’est pas

toujours le cas. De plus, un discours scientifique de vulgarisation, donc d’un degré de

spécialisation moindre, et compréhensible par un grand nombre de locuteurs, entrerait-il

toujours dans cette conception ? D’un point de vue sémantique, les langues de spécialité se

caractérisent par une recherche de la monosémie. Ainsi, en terminologie, l’univocité notion

terme est primordiale, et ceci d’autant plus que l’on se situe dans la sphère des vocabulaires

ultraspécialisés. Inversement, lorsqu’on se rapproche de la langue commune, c’est-à-dire

lorsqu’on se situe à un degré de spécialisation moins élevé, la monosémie peut être moins

respectée, et l’on peut se trouver face à des cas de synonymie, tout au moins partielle. Après

ces quelques considérations, il est possible de constater qu’on arrive à une espèce de

consensus en ce qui concerne une définition opératoire des langues de spécialité. Le concept

de « langue de spécialité » est assez commode à certains domaines de la linguistique

appliquée, ceux du traitement automatique et de l’enseignement. Dans ce contexte, la

définition du concept revêtirait un caractère fonctionnel et pourrait être formulée comme suit :

Sous-ensemble linguistique comprenant l’ensemble des moyens d’expression (lexicaux,

morphologiques, syntaxiques et stylistiques), utilisés la plupart du temps par un groupe de

spécialistes, à l’intérieur d’un domaine du savoir humain. Formulée dans ces termes, la

définition laisse sous-entendre que chaque discipline possède sa langue de spécialité et qu’elle

répond avant tout à des impératifs pragmatiques. Toutefois, sur le plan théorique, le consensus

est loin d’être atteint. En effet, tant qu’on ne disposera pas de descriptions exhaustives de

textes spécialisés provenant de plusieurs domaines et d’une description exhaustive de ce qu’on

entend par langue usuelle, les définitions visant à opposer les deux ne restent que des
spéculations. Il a été possible de dégager certaines caractéristiques des langues de spécialité ;

reste à savoir s’il existe plusieurs langues de spécialité et si ces langues de spécialité diffèrent

d’une langue qu’on appelle usuelle.

IV. Enseignement / apprentissage des langues de spécialités :

En didactique, l’expression « langue de spécialité », désigne une approche particulière

qui consiste à organiser l’enseignement d’une langue à partir d’un besoin clairement identifié,

professionnel ou universitaire. Cependant, le processus d’enseignement / apprentissage d’une

langue de spécialité varie en fonction du contexte et du profil linguistique de l’apprenant,

c’est-à-dire, lorsqu’il s’agit d’apprendre une langue de spécialité dans sa langue maternelle,

l’apprenant se trouve, à priori, à son avantage puisqu’il maîtrise le code dans lequel se fera le

transfert des savoirs scientifiques et ceci parce qu’il a développé toutes ses compétences

langagières, les intuitions ainsi que les automatismes cognitifs, dans sa langue maternelle.

De cela, l’enseignement/ apprentissage d’une langue de spécialité exige des méthodes

bien adaptées aux compétences linguistiques des apprenants ainsi qu’à leurs besoins, d’où

l’élaboration des programmes qui doivent répondre à des objectifs spécifiques portant entre

autres sur la construction morphologique et lexicale des termes spécialisés.

Concernant ce point, le rôle incontournable du dictionnaire spécialisé est à souligner, car il

constitue pour les apprenants aussi bien un outil encyclopédique qu’un accès simplifié pour

maîtriser le volet terminologique au niveau duquel les langues de spécialité continuent

toujours à s’affirmer comme le souligne CABRE: « Les langues de spécialité sont les

instruments de base de la communication entre spécialistes. La terminologie est l’aspect

le plus important qui différencie non seulement les langues de spécialité de la langue

générale, mais également les différentes langues de spécialité ».


V. Publics concernés par la langue de spécialité :

Une langue de spécialité naît du besoin que ressentent les spécialistes de communiquer

entre eux de façon concise et sans ambigüité. Elle est, donc, la façon qu’ont de s’exprimer les

gens qui travaillent dans un même domaine ou sous domaine de l’activité humaine. Cette

façon de dire est créée par eux et pour eux. Toutefois, il faut signaler qu’un spécialiste dans la

vie courante s’exprime comme « Monsieur Tout le monde ; sa langue de spécialité ne lui est

alors d’aucune utilité » (ROULEAU, 1995 :29) On peut distinguer, selon le degré « de

spécialisation » entre les différentes catégories d’apprenants concernés par l’apprentissage de

la langue de spécialité:

5.1. Les universitaires : Ils ont besoin d’apprendre une langue de spécialité pour

acquérir des compétences langagières en relation avec leur spécialité. L’apprenant aura donc

besoin de lire, de comprendre des textes spécialisés, d’expliquer des notions, de disserter,

d’exposer et de produire des écrits en répondant à des consignes …. La langue de spécialité

pour les universitaires est également recherchée pour constituer un moyen d’accès à une

documentation spécialisée ou d’échange avec d’autres universitaires de la même spécialité.

L’apprentissage de la langue de spécialité, dans ce cas fera l’objet d’exigences particulières.

5.2. Les professionnels : Ils recourent à la langue de spécialité dans le but de maîtriser

leur profession, s’initier à de nouvelles techniques susceptibles d’améliorer et de développer

leur compétences professionnelles.

5.3. Les traducteurs : A la différence des autres spécialistes, les traducteurs sont des

professionnels qui travaillent sur les langues de spécialité qu’ils doivent connaître et utiliser à

bon escient. Le traducteur doit produire un texte idiomatique c'est-à-dire semblable à s’y
méprendre, à celui qu’écrirait un spécialiste, seulement il n’utilisera cette langue spécialisée

que dans l’exercice de sa profession, autrement dit « l’emprunter le temps d’une traduction »

(Ibid, 1995 : 29) Pour ce faire, le traducteur doit non seulement connaître les termes du texte

spécialisé à traduire mais aussi savoir les enchaîner dans un discours cohérent qui reflète les

usages du domaine. Les particularités d’usage concernent tantôt le terme lui-même, son

évolution, son étymologie et tantôt son articulation en discours (les modes verbaux, les

prépositions à utiliser.
Conclusion

Après ces quelques considérations, il est possible de constater qu’on arrive à une espèce

de consensus en ce qui concerne une définition opératoire des langues de spécialité. Le

concept de « langue de spécialité » est assez commode à certains domaines de la linguistique

appliquée, ceux du traitement automatique et de l’enseignement. Dans ce contexte, la

définition du concept revêtirait un caractère fonctionnel et pourrait être formulée comme suit :

Sous-ensemble linguistique comprenant l’ensemble des moyens d’expression (lexicaux,

morphologiques, syntaxiques et stylistiques), utilisés la plupart du temps par un groupe de

spécialistes, à l’intérieur d’un domaine du savoir humain. Formulée dans ces termes, la

définition laisse sous-entendre que chaque discipline possède sa langue de spécialité et qu’elle

répond avant tout à des impératifs pragmatiques. Toutefois, sur le plan théorique, le consensus

est loin d’être atteint. En effet, tant qu’on ne disposera pas de descriptions exhaustives de

textes spécialisés provenant de plusieurs domaines et d’une description exhaustive de ce qu’on

entend par langue usuelle, les définitions visant à opposer les deux ne restent que des

spéculations. Il a été possible de dégager certaines caractéristiques des langues de spécialité ;

reste à savoir s’il existe plusieurs langues de spécialité et si ces langues de spécialité diffèrent

d’une langue qu’on appelle usuelle.


Sommaire :
Introduction

I. Définition

II. Les caractéristiques de la langue de spécialité

III. La relation entre la langue de spécialité et la langue générale 

IV. Enseignement / apprentissage des langues de spécialités :

V. Publics concernés par la langue de spécialité :

Conclusion
République Algérienne Démocratique et Populaire

Ministère de l’enseignement supérieur

Université : Chadli Benjdid

Faculté des lettres et des langues étrangères

Département de Français

Exposé sur

La langue de
Sous la supervision du : Mr. Hamdaoui

spécialité
Réalisé par l’étudiante : Abdelli Chaima
Année universitaire : 2021/2022

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