Chapitre IV
Chapitre IV
Chapitre IV
Bouremmad
Chapitre IV
Fluidisation
1- Principe
La fluidisation consiste à mettre en suspension un ensemble de particules solides par courant d’un ou
plusieurs fluides ascendants. Elle peut être biphasique : solide + fluide (gaz ou liquide), comme elle
peut être triphasique (solide+gaz+liquide).
Le mot fluidisation vient du mot fluide car le mélange est perçu comme un fluide.
La mise en contact commence par le lit fixe passant par le lit fluidisé arrivant au phénomène
d’entrainement, cela dépend de la vitesse du fluide qui est uniforme (schéma ci-dessous).
La fluidisation commence à une vitesse dite vitesse minimale de fluidisation U minf qui correspond au
détachement des particules solides et à l’augmentation de H, elle se termine à une vitesse maximale
de fluidisation Umax f à partir de laquelle il y a le phénomène d’entrainement utilisé pour le transport
des solides pulvérulents.
Remarque : Le lit fluidisé passe lui-même par plusieurs régimes de fluidisation selon la vitesse du
fluide.
2- Paramètres hydrodynamique de la fluidisation
Les paramètres qui contrôlent la fluidisation sont
- Pertes de charges,
- Vitesse minimale de fluidisation Uminf
- Porosité du lit fluidisé,
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Selon le type de régime d’écoulement : on peut avoir les expressions suivantes pour U min f
Régime laminaire :
U min f
f
150
.
1 min f
Régime turbulent :
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f .d . s f
1
g . min
3 2
U min f
1,75. f
On peut adopter le même raisonnement que dans le cas de la sédimentation en utilisant l’analyse
adimensionnelle, on introduit alors le nombre d’Archimède et pour avoir la vitesse au minimum de
fluidisation, on détermine généralement : Ar qui permet de déterminer Reminf et par la suite Uminf
On peut démontrer les relations suivantes :
Re min f C12 C2 . Ar C1
Elle peut être résolue et donner :
Parmi les relations proposées pour déterminer min f la plus générale est celle de Murashman :
mp
min f 1
hmin f . A. s f
mp : masse totale des particules solides
hminf : hauteur du lit au minimum de fluidisation
A : section droite de la colonne
s : masse volumique des particules solides
f : masse volumique du fluide
La relation suivante a été démontrée en reliant min f à la hauteur et à la porosité à n’importe quel
moment de la fluidisation
hmin f .(1 min f ) h.1
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4 g.d p s g 2
1
U max f Ut
3 C
f D
Ut : vitesse minimale de la chute des particules.
CD : coefficient de trainée qui s’exprime en fonction de Reynolds qui s’écrit comme suit dans le cas de
la fluidisation
24
Re≤0,4 f
Re
10
0,4<Re≤500 f
Re
500<Re≤2.105 f 0,43
Dans un système liquide-solide, les particules ne se comportent pas isolement les unes des autres,
dans ce cas, la vitesse maximale de fluidisation U maxf est égale à la vitesse terminale de chute des
particules ; la relation la plus utilisée est celle de Richardson-Zaki donnée par :
U L U t . n
: Porosité du lit
Ut : vitesse terminale de chute des particules= Umaxf
UL : vitesse du liquide
n : paramètre expérimental qui dépend des conditions opératoire (dp,colonne, Re…)
18d p 0,33
n 4,4 Re t 0,2˂Ret≤1
Dc
18d p 0,1
n 4,4 Re t 1˂Ret≤200
Dc
n 4,4 Re t0,1 200˂Ret≤500
n 2,4 Ret˃500
Classification de Geldart
- Région A (catégorie A) : les matériaux classés dans cette catégorie sont des particules de
petites tailles dont le diamètre d est compris entre 20mm et 100 mmde masse volumique
ne dépassant pas 1500 kg.m3, ces particules sont faciles à fluidiser, la défluidisation est
lente, c’est le cas de polystyrène et catalyseurs de craquage d’hydrocarbures.
- Région B (catégorie B) : catégorie sont des particules de petites tailles dont le diamètre d est
compris entre 80mm et 800 mm de masse volumique variant des 1500 kg.m3 à 4000
kg.m3,c’est une fluidisation aisée utilisée en combustion parmi les particules à fluidiser :
sable, la défluidisation est rapide.
- Région C (catégorie C) : entrent dans cette catégorie les poudres ayant un diamètre de 30
mm sont adhésives ayant une grande interaction entre les grains, la fluidisation devient
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difficile à utiliser elle est généralement assistée par une agitation ou une vivration c’est le
cas des : argiles, farine, talc…
- Région D (catégorie D) : fluidisation très difficile , Uminf est très élevée, les particules sont
grosses, elles sont fluidisée d’une manière hétérogène exemple : gravier, céréales dp˃800
mm,de préférence utiliser d’autres technique de mise en contact.
4) Applications de la fluidisation :
L’utilisation des lits fluidisés, permet d’obtenir une grande homogénéité et une bonne répartition
de la phase solide, elle assure alors un parfait échange thermique et à des vitesses moyennes de
fluidisation, elle donne une grande efficacité de transfert de matière.
Tous les processus où il y a échange de chaleur ou de matière entre une phase solide et une phase
fluide peuvent utiliser la fluidisation on peut citer :
o Le séchage de toute sorte de particules comme les céréales
o De nombreuse synthèses chimiques, sont réalisées au lit fluidisé, le cas de réacteurs (gaz-solide,
liquide-solide)
Le solide est fluidisé ;
le gaz soit c’est un gaz de combustion
Exemple : la réaction de calcination des carbonates :
O2+CaCO3 CaO+CO2
Le gaz aussi peut être un réactif
3
PdS+ O2 PdO+SO2
4
Exercices d’application
1) Un lit fluidisé est constitué de particules sphériques uniformes de diamètre 3 mm et de densité
4200 kg / m3
Déterminer la vitesse minimale de fluidisation dans un liquide de viscosité 3.10-3 mPL, et de
densité 1100 kg /m3 en utilisant les constantes de Richardson.
Réponse :
Uminf=36,4 mm/s
2) 24,75 kg de sable, ayant des particules de taille moyenne égale à 778 m et de masse volumique
de2540 kg/m3 sont fluidisées par l’air dans un réacteur cylindrique de diamètre D=0,216 m.
Au minimum de fluidisation le lit a une hauteur de 0,447 m, si le fluide a une masse volumique de
1,2 et sa viscosité de 18 SI
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