Expose Sunny Aciers

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EXPOSE 

: LES ACIERS
INTRODUCTION

L’acier est un alliage métallique composé de fer et de carbone, mais c’est sa teneur en carbone qui lui donne
certaines propriétés. L’acier est un métal très utilisé, il fait d’ailleurs partie des métaux les plus utilisés au
monde dans plusieurs domaines, mais l’on s’en sert à plus de 50% dans le domaine du génie-civil.
L’essentiel de notre travail tournera autour des 4 grands points ci-après :

I. HISTOIRE
II. DIFFERENTES FAMILLES DES ACIERS ET LEURS CARACTERISTIQUES
III. AVANTAGES ET INCONVENIENTS

I. HISTOIRE

Réaumur est le premier à théoriser le fait que l’acier est en état intermédiaire entre la fonte et le fer pur, mais
les technologies de l’époque ne permettent pas d’être scientifiquement précis. C’est en 1786 que l’on voit la
métallurgie comme étant une science. Cette année là, trois savants français de l’école de LAVOISIER, Berthollet,
Monge et Vandesmonde présentent un exposé sur le fer à l’Académie Royale des sciences, exposé durant
lequel ils redéfinissent trois types de produits ferreux : le fer, la fonte et l’acier. L’acier est produit par le fer, lui-
même produit par affinage de la fonte issue du haut fourneau. Il est plus résistant que le fer et moins fragile
que la fonte. Mais même à ce niveau, sa transformation n’est pas encore assez bien élaborée pour
l’industrialisation. C’est en 1856, grâce au procédé de Bessmer que l’on sera capable d’élaborer directement
l’acier à partir de la fonte.

II. DIFFERENTES FAMILLES DES ACIERS ET LEURS CARACTERISTIQUES

A. ACIERS DE CONSTRUCTION

Dans les groupes des aciers de construction, on trouve les aciers au carbone et les aciers alliés, destinés à la
fabrication des éléments de machines, utilisés dans la construction des ouvrages d’art et des édifices. La teneur
en carbone dans ce groupe d’aciers ne dépasse pas 0,5 à 0,6 %.

Un acier de construction doit posséder en plus des bonnes propriétés mécaniques, de bonnes propriétés
technologiques telles que se prêter bien au formage (laminage; forgeage, emboutissage, etc.), à l’usinage, au
soudage, avoir une pénétration de trempe élevée et une faible aptitude aux déformations et aux tapures de
trempe.

Il existe des centaines de nuances d’aciers de construction. Les aciers de construction sont élaborés dans des
fours martin (acides et basiques), dans des fours électriques ouverts et dans des convertisseurs à soufflage
supérieur.

1. Aciers de construction d’usage général (aciers au carbone).

Les aciers de construction au carbone forment deux classes, celles des aciers courants (ordinaires) et de qualité.
D’après les conditions et le degré de désoxydation on distingue trois types de nuances.

 Les aciers calmés :

Ils sont obtenus par désoxygénation complète du métal dans le four puis dans une poche de coulée. Ces aciers
contiennent une quantité minimale de protoxyde de fer en assurant ainsi une solidification « calme » du métal
dans la lingotière, qui s’accompagne de diminution de volume. A la partie supérieure du lingot solidifié, se
forme une retassure et une porosité dues au retrait éliminées par chauffage lors du laminage.

 Les aciers effervescents :

Ce sont des aciers insuffisamment désoxygénés et qui contiennent une quantité non négligeable. Le métal est
dit effervescent à cause des bulles de gaz qui se dégagent suite à la réaction de fer avec le carbone du métal. Le
grand nombre de bulles de gaz, empêche la formation d’une retassure. Les aciers effervescents sont moins
coûteux car les rebuts de leur fabrication sont réduits au minimum. Ils possèdent une plasticité élevée et se
prêtent bien à l’emboutissage à froid.

 Les aciers semi-calmés :

Ce sont des aciers intermédiaires entre les aciers calmés et effervescents et trouvent aujourd’hui un emploi
toujours plus large.

1. Aciers de construction ordinaires (aciers courants).

Ils sont moins purifiés et contiennent donc plus de soufre, de phosphore et certaines autres inclusions non
métalliques. Ils sont employés pour des pièces peu importantes tels que les fers marchands, laminés à chaud
(poutres, barres, cornières, tôles).

Ils sont très employés aussi dans la fabrication des éléments de machines peu importantes (axes, arbres,
pignons, doigts de chenilles, bagues, boulons, écrous), les propriétés mécaniques d’un acier ordinaire peuvent
être sensiblement améliorées par un traitement thermique. Ainsi après trempe à l’eau, la limite élastique des
tôles laminées s’accroît légèrement sans que la plasticité ne se dégrade.

2. Aciers de construction de qualité.

Ces aciers ont une composition chimique plus rigoureuse, des teneurs plus faibles en soufre et en phosphore et
suivant le degré de désoxydation, ils peuvent être calmés ou effervescents. Les aciers à faible teneur en
carbone, donc à faible résistance, à plasticité élevée et à bonne soudabilité, s’emploient pour des pièces peu
sollicitées. Les aciers de qualité sont utilisés :

- Sans traitement thermique.


- Avec le traitement de normalisation.
- Avec un traitement de cémentation lorsque les pièces demandent de faibles charges et une bonne tenue à
l’usure (arbres à came, axes, leviers, etc.). 

3. Aciers de décolletage.

Les aciers de décolletage possèdent de bonnes aptitudes à l’usinage tout en assurant un bon état de surface. Ils
contiennent généralement une teneur accrue en soufre et en phosphore. Le soufre se combine au manganèse
sous forme d’inclusions allongées dans le sens du laminage et contribue à la formation d’un copeau court et
cassant. Le phosphore améliore la dureté et la résistance, et élève le seuil de fragilité à froid.

La teneur en carbone varie de 0,08 à 0,45 %, celle du manganèse de 0,7 à 1,5 %, celle du soufre de 0,08 à 0,30
% et celle du phosphore de 0,08 à 0,15 %. La résistance et la dureté augmentent, alors que la plasticité diminue
avec la teneur en carbone.

Parfois on rajoute à l’acier de 0,15 à 0,30 % de plomb qui fond lors de la coupe et diminue ainsi la résistance,
les frottements et l’effort de coupe.

Les aciers de décolletage étirés à froid (écrouis) ont une résistance assez élevée, l’emploi de ces aciers est
destiné à la fabrication de vis, de boulons, d’écrous, ainsi qu’aux pièces fortement sollicitées.
4. Aciers d’amélioration.

Ce sont les aciers utilisés après trempe et revenu à haute température et contenant entre 0,3 et 0,5 % C. Les
aciers d’amélioration doivent avoir une limite élastique élevée, une faible susceptibilité à l’entaille, une bonne
pénétration de trempe et une faible aptitude à la fragilité de revenu.

Les nuances contenants entre 0.35 et 0,45 % s’emploient surtout pour les pièces de sections relativement
petites, ou sollicitées par des charges relativement faibles. Pour des pièces volumineuses, on emploi les aciers
alliés pour augmenter la pénétration de trempe. Pour des pièces encore plus grandes, on utilise les aciers
fortement alliés exposés ci-après.

5. Aciers alliés au chrome.

L’addition du chrome de 0,8 à 1,2 % accroît la pénétration de trempe et permet de former un carbure plus dur
que la cémentite, ce qui contribue à l’augmentation de la dureté, de la résistance à la rupture et à l’usure, sans
accroître la fragilité.

Les aciers alliés au chrome peuvent contenir d’autres éléments tels que le bore (0,002 à 0,005) % qui augmente
la pénétration de trempe et le vanadium (0,1 à 0,2) % qui renforce les propriétés mécaniques de l’acier.

 Aciers alliés au chrome-manganèse.

L’addition combinée de chrome (0,9 à 1,2 %) et du manganèse (0,9 à 1,2) % permet d’accroître suffisamment la
résistance et la pénétration de trempe. Ces aciers s’emploient pour des pièces de sections variant de 20 à 40
millimètres. L’addition supplémentaire de titane à l’acier, abaisse son aptitude à la surchauffe.

 Aciers alliés au chrome-nickel.

Ces aciers possèdent une bonne résistance, une bonne ductilité et une grande pénétration de trempe. Ils sont
employés pour la fabrication de grosses pièces de formes complexes, sollicitées en service à des chocs et des
charges vibratoires.

Le nickel assure la ductilité maximale, et combiné au chrome, ils assurent une pénétration de trempe élevée.
Combiné au molybdène, le nickel abaisse sensiblement le seuil de fragilité à froid. Enfin nous avons rassemblé
les principales nuances des aciers alliés d’amélioration et leurs caractéristiques dans le tableau ci-dessous.

6. Aciers de cémentation.

Ce sont des aciers à faible teneur en carbone (0,10 à 0,25) %. Après trempe, cémentation et revenu à basse
température. Les aciers de cémentation doivent avoir au cœur des propriétés mécaniques élevées, en
particulier, une très haute limite élastique. Les éléments d’alliage améliorent les propriétés mécaniques.

 Aciers alliés au chrome.

La teneur en chrome des pièces simples, varie de 0,7 à 1 %, la profondeur de la couche cémentée atteint 1,5
millimètres.

 Aciers alliés au chrome-vanadium.

L’addition de vanadium (0,1 à 0,2) % à un acier au chrome, améliore ses propriétés mécaniques, celles-ci,
deviennent au cœur. La faible pénétration de trempe de ces aciers ne permet de les utiliser que pour des
pièces de petites dimensions (axes de pistons, arbres à cames).

 Aciers alliés au chrome-nickel.


L’addition simultanée de chrome et de nickel augmente la résistance, la plasticité et la ductilité au cœur des
pièces. De plus, le nickel augmente la résistance et la ductilité de la couche cémentée.

Ces aciers sont employés pour les grosses pièces supportant, en service, des charges dynamiques importantes.
Ils sont peu susceptibles de surchauffe en cémentation prolongée et n’ont pas de tendance à la sursaturation
en carbone de la couche superficielle. L’addition de tungstène ou de molybdène aux aciers au chrome-nickel,
accroît la stabilité de l’austénite surfusionnée et par conséquent, la pénétration de trempe. 

 Aciers alliés au chrome-manganèse.

Dans beaucoup de cas, puisque les aciers au chrome-nickel coûtent chers, ils sont remplacés par les aciers au
chrome-manganèse qui sont employés pour la fabrication des engrenages, des arbres, etc.

Les aciers alliés au chrome- manganèse sont moins résistants à la surchauffe et possèdent une ductilité plus
faible par rapport aux aciers chrome-nickel.

7. Aciers de nitruration.

Appliquée à un acier non allié, la nitruration ne donne qu’un durcissement faible et la pénétration de l’azote en
profondeur fragilise les pièces. Par conte, il suffit d’introduire une faible quantité d’aluminium (1 à 2) % ou
éventuellement d’autres éléments d’alliage, tels que le chrome, pour que la consolidation en surface
s’intensifie sans affecter le cœur. L’addition d’une certaine quantité de molybdène, assure le maintien prolongé
à 550°C et ne change pas la résilience (pas de fragilisation).

La dureté obtenue dans la couche nitrurée est d’autant plus élevée que le teneur en aluminium est plus forte.
Pour obtenir une résistance au cœur, plus importante, on augmente la teneur en carbone (jusqu’à 0,5 %), en
gardant inchangée celle de l’aluminium.

8. Aciers pour constructions soudées.

Comme leur nom l’indique, les aciers pour constructions soudées doivent d’abord avoir une bonne soudabilité.
De plus, il est nécessaire qu’ils aient une limite élastique assez élevée et ils ne doivent pas être susceptibles de
rupture par fragilité. Ces aciers contiennent en général :
- Une faible teneur en carbone (0,15 à 0,22) % cause des exigences de soudabilité.
- Une teneur relativement élevée en manganèse à cause des exigences de résistance mécanique.
- Eventuellement de faible addition de chrome et de molybdène.

Les aciers pour constructions soudées sont très employés en constructions métalliques soudées et en
chaudronnerie, notamment, dans le domaine ferroviaire (wagons, etc.).

9. Aciers à ressorts.

Les aciers à ressorts doivent répondre aux exigences suivantes :

- Une bonne résistance aux faibles déformations plastiques.


- Une bonne limite de fatigue.
- Un grand pouvoir trempant.
- Une régularité dans le comportement.

Ces propriétés s’obtiennent pour une teneur en carbone supérieure a 0,5 % après trempe et revenu à 500°C, du
point de vue composition chimique, les aciers à ressorts diffèrent très peu des aciers de construction, mais les
conditions d’élaboration sont plus rigoureuses.
10. Aciers à roulements.

Les aciers à roulements doivent satisfaire à des exigences très rigoureuses en ce qui concerne les inclusions non
métalliques. Leur présence dans la partie sollicitée, provoque une concentration de contraintes qui entraîne
une rupture de fatigue prématurée Les bagues, rouleaux et bielles, exigent dans les conditions de travail, une
dureté, une tenue à l’usure et une résistance, élevées.

Les bagues, les rouleaux et les bielles sont fabriquées en acier à haut carbone contenant du chrome. Dans le cas
de grosses pièces, on utilise comme addition, du chrome-manganèse-silicium ou du chrome-nickel (aciers de
cémentation.

11. Aciers à haute résistance (Maraging).

Les exigences de ces aciers sont les suivantes :

- Une résistance mécanique élevée.


- Une bonne tenue à la rupture fragile.
- Une fiabilité élevée en service.

Ces prescriptions correspondent, dans une grande mesure, aux aciers martensitiques de vieillissement qui
contiennent très peu de carbone (< 0,03 %) et appelés aciers « Maraging ». Ce sont les ferronickels
martensitiques traités par durcissement structural. Ils sont souvent additionnés de cobalt, de molybdène, de
niobium, etc., pour assurer le vieillissement.

Lors du vieillissement, le chrome consolide la martensite, améliore la tenue à la corrosion. Le manganèse


provoque le vieillissement de la martensite, mais diminue la plasticité et la ductilité de la martensite vieillie.

Le plus utilisé des aciers Maraging est le Z3 NKDT 18-9-5. Son traitement thermique comporte un recuit d’une
heure à 820°C avec un refroidissement à l’air, suivi d’un traitement de vieillissement de 3 heures à environ
480°C. L’acier Maraging se distingue donc par ses bonnes propriétés de résistance et de ductilité. A l’état
trempé, il se prête bien à l’usinage, au corroyage et au soudage. Les aciers martensitiques de vieillissement
s’emploient dans les industries aéronautiques, navales, dans les constructions d’appareils de mesure et de
contrôle, etc.

12. Aciers à haute tenue à l’usure.

Il existe deux classes d’aciers résistant à l’usure :


- Les aciers austénitiques au manganèse.
- Les aciers martensitiques au chrome

13. Aciers austénitiques au manganèse.

Ces aciers n’ont pas une dureté particulièrement élevée, mais ils possèdent une aptitude remarquable à
s’écrouir sous l’effet de faibles déformations plastiques. Ils ont de ce fait, une très bonne tenue au frottement,
convenablement traités, ils sont très peu fragiles. Leur haute aptitude à s’écrouir, les empêche d’être usinables
et ils ne peuvent être mis en forme que par moulage et rectification. Après coulée, ils sont constitués
d’austénite et de carbure en excès (Fe, Mn)3C, qui se précipite aux joints de grains en altérant la résistance et
la ductilité.

Les aciers austénitiques au manganèse conviennent pour des pièces de frottement (rails de chemins de fer,
godets d’excavateur, mâchoires de concasseur, etc.). L’acier le plus connu de cette catégorie est l’acier
‘’Hadfteld’’ de désignation normalisée Z 120 M 12.

L’addition d’environ 1 % de molybdène permet d’éviter les précipitations indésirables de carbure, et de


surclasser l’acier Hadfield du point de vue résistance à l’abrasion.
14. Aciers résistant à chaud.

Le besoin d’aciers pour emploi à haute température se fait sentir dans les domaines industriels suivants :
- Construction des fours; (soles, chemins de roulement, grilles).
- Construction des générateurs de vapeur.
- Boulonnerie.
- Construction des turbines à gaz ou à vapeur.
L’augmentation de température influe fortement sur les propriétés mécaniques, en particulier, elle provoque la
diminution des caractéristiques de résistance (E, Rm, Re et HB) et I’élévation des caractéristiques de plasticité
en particulier, et le fluage. Par conséquent, les exigences d’emploi sont les suivantes :
- Grande résistance à la déformation à chaud (fluage, relaxation, fatigue à chaud).
- Bonne résistance aux chocs thermiques.
- Grande résistance aux agents chimiques à chaud (oxydation, corrosion).
- Facilité de mise en oeuvre (aptitude à la conformation à chaud ou à froid, soudabilité, usinabilité). La
résistance à chaud peut être améliorée par addition d’éléments d’alliages à la solution solide. Ceux-ci
renforcent l’énergie de liaison interatomique et retardent le processus de diffusion, tout en élevant la
température de recristallisation.

15. Aciers à haute tenue à la corrosion (aciers inoxydables).

La tenue à la corrosion s’obtient en ajoutant aux aciers ordinaires, des éléments chimiques qui forment en
surface, des pellicules protectrices fortement liées au métal de base et qui empêchent ainsi le contact direct
métal-milieu corrosif. Les éléments d’addition (chrome, aluminium, silicium) se dissolvent dans le fer et
forment, pendant l’échauffement de l’acier, des couches protectrices d’oxydes. Au fur et à mesure que la
teneur des éléments d’addition est élevée, plus la tenue à la corrosion s’élève en température.

B. LES ACIERS A OUTILS

Les aciers à outils sont des aciers au carbone et alliés à plus de 0,5 % C. Ils sont caractérisés par :

- Une dureté élevée (60 à 65) HRC.

- Une grande résistance à l’usure.

- Une forte résistance mécanique.

On distingue actuellement quatre classes d’aciers à outils :

- Classe 1 : aciers au carbone pour travail à froid.

- Classe 2 : aciers alliés pour travail à froid.

- Classe 3 : aciers pour travail à chaud

 avec chocs : forgeage, estampage, matriçage.


 Sans chocs : moules, pièces de filage.

- Classe 4 : aciers à coupe rapide.

 
1) Aciers à outils de la classe 1.

Ce sont des aciers au carbone destinés pour le travail à froid. Cette classe d’aciers est utilisée pour l’outillage à
main. Les aciers au carbone doivent assurer, après trempe et revenu à basse température, une dureté élevée
de l’arête tranchante des outils, nettement supérieure à celle du métal usiné, ainsi qu’une bonne tenue à
l’usure pour conserver l’état de l’arête tranchante.

La faible stabilité de I’austénite surfusionnée affaiblit la pénétration de trempe des aciers à outils au carbone.
La pénétration de trempe totale lors du refroidissement à l’eau ne s’obtient que pour des dimensions
inférieures à (10 à 12) mm des outils. C’est pourquoi les nuances contenant entre 0,5 et 1,2 % de carbone,
s’emploient généralement pour des outils de petites dimensions (limes, forets aléseurs, …).

Pour les outils, (comme les fraises, tirets, scies, grattoirs, …), on emploie des aciers hypereutectoïdes traités et
à structure composée de martensite et de carbures. Les aciers au carbone présentent les avantages suivants :

- Prix modéré.
- Faible dureté et bon usinage à l’état recuit.
- Bonne aptitude à la transformation à l’état recuit.

2) Aciers à outils de la classe 2.

Ce sont les aciers à outils pour travail à froid. Les aciers à outils alliés pour travail à froid, de même que les
aciers à outils au carbone ne sont pas très résistants, et de ce fait, sont employés pour la coupe des matériaux
relativement doux et à de faibles vitesses de coupe, la température en service ne dépasse pas 2350°C.

Les aciers à outils alliés au chrome, vanadium, molybdène, font preuve d’une grande stabilité de l’austénite
surfusionnée et par suite d’une grande pénétration de trempe. Le traitement thermique comporte une trempe
à l’huile et un revenu à 200°C afin de réduire les déformations et les gauchissements des outils. Les aciers à
outils pour travail à froid sont de plusieurs sortes.

3) Aciers au manganèse et au manganèse-vanadium.

Les aciers de cette classe sont appelés aciers indéformables. Ils ont pour principale Caractéristique, une bonne
indéformabilité au traitement thermique due à une température de trempe relativement basse. On les trempe,
soit à l’huile, soit au bain de sels par trempe étagée. Ils forment une solution commode pour les outils de
précision et de mesure, ne demandant pas une résistance particulière à l’usure (poinçons, matrices de
découpage, calibre vérificateurs, instruments de mesure.).

4) Aciers au chrome.

Les aciers à faible teneur en chrome présentent une faible trempabilité et sont employés pour de petits outils à
fabriquer en grande série (mèches, tarauds, …), et pour des pièces demandant une bonne tenue au choc ou à la
flexion (extracteurs, butées, …).

Les nuances, à plus forte teneur en chrome (13 %) et contenant du vanadium, sont très indéformables et très
résistantes à la flexion et sont destinées à la fabrication, par exemple, de filières, mandrins d’étirage, galets de
formage, matrices d’extension à froid, molettes de coupes, fraises et outils à bois.

5) Aciers au chrome-tungstène.

Ces aciers sont d’un emploi très général, ils sont durs, tenaces et d’un assez grand pouvoir trempant. Leur
application est très variée, outils coupants (forets, mèches, cisailles), alésoirs, tarauds, filières, poinçons,
matrices, etc.
6) Aciers au nickel-chrome.

C’est une nuance particulière, réservée pour les outillages d’estampage à froid, comportant des gravures de
grande finesse et d’un prix élevé.

8) Aciers à outils de la classe 3.

Ce sont des aciers à outils pour travail à chaud. Dans cette catégorie d’aciers, on peut distinguer deux classes
principales : – Les aciers au Cr-W-Mo-V. – Les aciers au Ni-Cr-Mo.

9) Aciers à outils de la classe 4.

Cette classe contient les aciers à coupe rapide. Les aciers à coupe rapide ou simplement les aciers rapides sont
caractérisés par :

- Une bonne tenue à chaud.


- Une bonne dureté.
- Une résistance mécanique et une tenue à l’usure élevée.
- La propriété de garder la structure martensitique à chaud à 600°C.

L’utilisation des aciers de coupe par rapport aux aciers à outils ordinaires, permet d’augmenter sensiblement la
vitesse de coupe de 2 à 4 fois et la tenue de l’outil de 10 à 30 fois.

L’élément d’alliage principal est le tungstène. Plus la teneur en tungstène est élevée, plus les qualités de coupe
de ces aciers sont meilleures et ceci jusqu’à environ 23%. Au delà de cette teneur, le tungstène semble n’avoir
aucun effet.

Les teneurs en chrome sont en général, de l’ordre de 4 à 4,5 %. Le molybdène peut remplacer le tungstène et la
tenue à chaud de ces aciers s’améliore en présence de vanadium et de cobalt.

Les aciers rapides contiennent des carbures lédéburitiques. A l’état recuit, ils sont constitués de ferrite alliée et
de carbures de type M6C, M23C6 , MC, M3C dont le principal acier dans les aciers rapides est le M6C, la ferrite
comporte la plus grande partie dissoute de chrome.

La structure d’un acier moulé comporte un eutectique complexe qui ressemble à la lédéburite et qui se dépose
aux joints de grains.

Pour assurer une bonne tenue à chaud, les outils rapides sont soumis à une trempe de 1200 à 1300°C pour
avoir une meilleur dissolution des carbures secondaires, et obtenir au chauffage, de l’austénite hautement
alliée au Cr, W, Mo, et V. Ceci assure, après trempe, une structure martensitique à haute stabilité, donc une
bonne tenue à chaud. La trempe est suivie d’un revenu multiple à haute température.
III AVANTAGES ET INCONVENIENTS

A/ AVANTAGES

A la différence de certains métaux, l’acier a une famille de dérivés très large et très variée, ce qui la place dans
en tête des métaux les plus utilisés au monde. On peut l’améliorer d’années en années, son coût d’élaboration
reste relativement modéré, car le minerai de fer est abondant sur terre ( 5% de l’écorce terrestre) et sa
réduction est assez simple (par addition de carbone à haute température). Les aciers sont pratiquement
entièrement recyclable grâce à la filière ferraille.

B/INCONVENIENTS

On peut néanmoins reconnaître aux aciers quelques inconvénients, notamment leur faible résistance à la
corrosion, quoique cela soit remédiable par divers traitements tels que la peinture, le brunissage, ou encore
par des nuances d’aciers dits « inoxydables ». Par ailleurs, ils sont difficilement montables, donc peu
recommandés pour les pièces volumineuses de forme complexe (bâtis de machine par exemple) et aussi
lorsque le prix est un critère de choix important.

Conclusion

En définitive, les aciers sont des matériaux métalliques dont la composition rend leur utilisation facile et
diversifiée dans différents domaines, notamment celui du génie-civil. Quoique ce matériau présente de
nombreux avantages du fait de la complexité de sa composition, c’est encore ce dernier trait qui limite son
usage en raison des coûts que peuvent engendrer son entretien et sa maintenance sur le long terme.

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