Ladministration FranA Aise Dans Les Lutt
Ladministration FranA Aise Dans Les Lutt
Ladministration FranA Aise Dans Les Lutt
The Tijāniyya Brotherhood was created in the Algerian desert by Ahmad al-
Tijānı̄ in 1781. While some researchers place emphasis on individual branches
in West Africa, most have ignored analyzing this important movement through
a transnational lens. This article examines the process of dissemination of the
Tijāniyya, taking into consideration its historical conflicts of succession in North
Africa after the death of the second Khalifa Ali Taması̄nı̄. It places particular
emphasis on the struggle for succession during the French colonial period. First,
it shows how the French administration exerted its authority over the masters
and disciples of the Tijāniyya, always advocating for their candidate, who
resides in Ayn Mādı̄ (Algeria) or Fez (Morocco). Next, it analyzes how the North
African tijānı̄ hierarchy and the French administrators succeeded in forming
relations with other influential West African families, notably Senegalese ones,
such as the Sy, Aidara, and Niasse families. Finally, I clarify how the French
administrations utilized these networks to attempt to disseminate their policies
through the Tijāniyya in sub-Saharan Africa.
la Tijāniyya est considérée comme l’une des plus grandes confréries du monde
musulman, rappelons qu’elle domine aussi sur toutes les autres en Afrique de
l’Ouest. La question de la naissance de la Tijāniyya a été étudiée par des spé-
cialistes (historiens, islamologues, littéraires, etc.), depuis le précurseur Abun
Nasr1 jusqu’aux dernières analyses de l’auteur.2 Imed Milliti a abordé dans
une perspective sociologique, la fonction de socialisation de la confrérie dans
la société tunisoise actuelle3 et le rôle prépondérant des femmes dans les
processus rituels.
D’autres auteurs se sont interrogés sur la question de la mystique et de
la littérature, et ont joué un rôle de premier plan dans les études de la con-
frérie, de ses ramifications notamment en Afrique subsaharienne. Il s’agit
de Bousbina,4 précédé par les synthèses du même auteur,5 sur la théorie de
la préexcellence de la Tijāniyya sur toutes les autres confréries, telle que le
soutenait El Hadji Oumar Tall (c.1797–1864). Avant Bousbina, Robinson
s’était penché sur le débat suscité par la jihād du marabout propagateur de
la Tijāniyya, la plus connue de l’histoire de l’islam ouest-africain. Ailleurs et
cette fois-ci, dans une démarche islamologique, Mbaye s’est peu étendu sur
les origines, la doctrine et les critiques de la confrérie.6 C’est dans ce reg-
istre doctrinal que nous mettrons le résumé de la mystique tijānı̄ de P. J.
Ryan.7 Pour le moment, c’est à El Adnani que nous devons l’essentiel des
études sur la fondation de la Tijāniyya,8 même si l’auteur ne s’étend pas,
autre mesure, sur la période post-Ahmad al-Tijānı̄. Pour résumer, nous ren-
verrons aux ouvrages fondamentaux dirigés par Robinson et Triaud,9 pour
une étude plus approfondie de l’idéologie de la confrérie et de ses dif-
férentes branches en Afrique subsaharienne.
Au regard de ces divers écrits sur la Tijāniyya, plusieurs probléma-
tiques se télescopent et s’interpénètrent, dont le but ultime est de
combler un déficit historique : celui de la Tijāniyya dans la longue durée.
Qu’est-ce qu’est devenue la Tijāniyya algéro-marocaine après la période
étudiée par El Adnani (1781–1880) et par Bernady (1838–1911) ?
Comment et dans quelle mesure la Tijāniyya s’est-elle alliée au pouvoir
colonial français ? Par quels procédés politiques les administrateurs ont-
ils contribué à l’élection du chef de la confrérie ? Comment les Français
ont-ils pu mettre en relation les marabouts maghrébins favorables « à la
cause coloniale », avec leurs muqqadam subsahariens ? Quel est le degré
d’influence religieuse et politique des marabouts nord-africains sur leurs
homologues noirs africains colonisés ? Dans une première partie, nous
étudierons les problèmes de succession en Algérie et au Maroc, et dans
LA TIJĀN IYYA NORD-AFRICAINE 149
C’est Dieu qui a donné aux Français l’Algérie et tous les pays qui en dépen-
dent, c’est lui qui protège leur domination. Restez donc en paix et ne faites
pas parler la poudre. Dieu vous a délivrés de nos oppresseurs qui ne con-
naissent d’autres règles que la violence. Laissez faire aux autres ce qu’ils
veulent car ils paraissent quoique, infidèles, avoir pris le chemin de la jus-
tice et de la sagesse pour lequel, justifiera le bien de tous. Ce droit suit le
droit, tout ce qui vient de Dieu doit être respecté.12
seront unis par le rite hanbalite devant le mufti d’Alger et par le rite
catholique devant Mgr Lavigerie. Aurélie Picard (1849–1933), devenue
Aurélie al-Tijānı̄ (Lalla Amina), s’installera à Ayn Mādı̄ en 1872 avec, pour
principale préoccupation, de « remettre de l’ordre dans la gestion financière
de l’Ordre ».19
La Française installe une grande propriété agricole en faisant venir des
experts français. En 1882, elle participe à la création d’une école française
à Ayn Mādı̄20 et travaille de concert avec les administrateurs pour satisfaire
les demandes de son mari, facilitant ainsi le travail d’obéissance à la
République. En 1879, Muhammad Bashı̄r al-Tijānı̄ avait déjà rallié les dis-
ciples tunisiens à la cause française, les exhortant à suivre les directives des
administrateurs. C’est à l’administration coloniale d’organiser les voyages
des marabouts21 (notamment en limitant le nombre d’accompagnateurs,
en indiquant les zones de passage, en interdisant les quêtes, en surveillant
les agissements), de mettre en valeur « ses marabouts » mais aussi de sanc-
tionner publiquement ceux-là même comme Ahmad al-Tijānı̄ II qui les
auront toujours soutenus.
C’est à Gummar que mourut Ahmad al-Tijānı̄ II le 20 avril 1897.
Inhumé dans les mêmes lieux, il sera exhumé quelques jours plus tard
pour rejoindre la demeure d’Aurélie al-Tijānı̄ à Kourdane. Sı̄dı̄ Arusı̄ n’était
pas favorable à cet avis de Muhammad al-Bashı̄r et de madame al-Tijānı̄,
pourtant autorisé par l’administration coloniale.22 A partir de là, certains
disciples véhiculèrent l’idée d’une double sépulture, tel que nous le con-
statons dans le monde musulman : un don d’ubiquité est souvent attribué
aux saints hommes comme le fondateur de la Rahmaniyya, devenu Abu
Qābrayn, Saint aux deux tombeaux.23 C’est ainsi que le 8 mai 1897, lors de
ses obsèques à la mosquée de la Prêcherie à Alger, Jules Cambon, le G.G.A.
défend une France qui « aide l’Islam » et à laquelle tous les musulmans
devraient obéir pour leurs « propres intérêts ». Son discours sera diffusé
un peu partout dans le monde francophone car, sous ses meilleurs jours,
il présentait la loyauté du marabout mais en même temps, invitait les
musulmans du monde entier à adhérer à la cause française.24
Les problèmes de succession ne vont pas tarder à se poser, et ce sera à
l’administration de choisir celui qui doit diriger la confrérie. Nous le con-
statons dans les multiples rapports des chefs de division et de subdivision.
Ils se fixèrent tous sur son frère puîné Muhammad al-Bashı̄r, étant donné
que le défunt n’a pas pris de dispositions particulières au sujet de la « trans-
mission de la baraka » et que la succession collatérale est prescrite par « le
grand livre de la doctrine Tidjaniya, le Kounnache ».25
154 EL HADJI SAMBA AMADOU DIALLO
Ali au contraire, est tout jeune, son caractère est très léger, très facile à cir-
convenir, il a des vices précoces et il est d’une intempérance qu’il prend à
peine soin de dissimuler ; il n’offre aucune garantie et peut se laisser entraîner
dans toutes les aventures.28
Si Benamor ».44 De là, découlent les confusions entre les deux person-
nages quant à la direction de la confrérie. Celui qui est censé représenter
le chef de la confrérie à Ayn Mādı̄, s’est substitué, au fur et à mesure, au
chef lui-même.
La difficulté entre Mahmūd et le défunt Sı̄dı̄ Muhammad al-Kabı̄r est la
même avec le fils aîné de ce dernier, Si Benamor : A qui sont destinées les
recettes des ziyāra qui sont les ressources matérielles de la confrérie ?
Mahmūd avait par délibération du dahir (assemblée) le droit de percevoir
la ziyāra de la part de ses disciples algériens, tout comme le Shaykh d’Ayn
Mādı̄ avait des biens provenant des Zāwāya tijānı̄ marocaines. Si Mahmūd
eut quelques difficultés pour envoyer les offrandes reçues de Marrakech,
d’où ses démêlés avec la famille de Muhammad al-Kabı̄r notamment Si
Benamor. C’est le seul reproche que l’administration fit à son candidat à la
succession. Malgré tout, le personnage « serait docile et malléable et s’il est
guidé et surveillé, il suivra les traces de son frère et est susceptible de ren-
dre services ».45
• • •
Pour Depont, les Tijānı̄ ont repris dans leur doctrine le principe Taybiyya
de la Providence (Dieu aime les Chrétiens et toutes Ses créatures même
infidèles). Cette fatalité, prêtée aussi à la Rahmaniyya, que le colonisateur
infère dans la doctrine de la confrérie, servira de prétexte à la mise en
œuvre de la politique musulmane en zone tijānı̄. Certes les Français
alléguaient que les musulmans soudanais sont les plus « grands serviteurs »
de l’islam, donc « s’abâtardiront pour le service de la cause coloniale ».46
L’objectif des administrateurs fut donc d’extirper cet islam fanatique des
façons de réagir des populations noires. En rompant avec les shuyūkh
marocains, les négro-africains musulmans retrouveront l’essence même de
leur islam (bien à eux), donc teinté d’animisme ou « islam noir ». Il fallait
alors les faire soumettre aux Tijānı̄ algériens plus favorables à la cause
française, et par voie d’opposition, moins fanatiques que leurs voisins
marocains. Nous avons vu plus haut que cette opposition perd de sa per-
tinence, car suivant les situations sociales et géographiques, les Tijānı̄
seront pro- ou anti-français. Comparativement, au Nigeria les Tijānı̄
étaient taxés de naturellement violents en foi de quoi donc, ils étaient dan-
gereux pour l’islam en place.47 Pour Reynolds et Sani Umar, les concep-
tions anti-tijānı̄ des administrateurs britanniques, ont influencé les visions
anti-tijānı̄ des chefs de la Qādiriyya.
LA TIJĀN IYYA NORD-AFRICAINE 159
ben Muhammad Saghı̄r (Ali ben Si Mahmūd fils du défunt, Si Benamor ben
Si Muhammad Kabı̄r dont la présence n’est pas notée dans les archives)
furent réduits en minorité par la faction dominante. Et comme plusieurs
muqaddam aussi importants que Muhammad Tahar et Amar Ben Si Ali ne
furent pas de la réunion, Si Tayyı̄b fut désigné (si l’on en croit Picod, le
principal organisateur de cette réunion), conformément à la « tradition
qui stipule que le choix s’est toujours porté sur le descendant le plus âgé du
fondateur ».51
Dans quelle mesure les biens matériels comptent-ils pour l’incarnation
du pouvoir spirituel ?
Le conflit perdure jusqu’aux années 1950, pendant lesquelles la rivalité
symbolique se transforma en conflit économique, par des quêtes dans les
différentes régions où les cousins patrilatéraux avaient des disciples.
L’administrateur Hirtz parle même de la volonté de Si Benamor d’évincer
Si Tayyı̄b, « semi-léthargique » du pouvoir califal. Le prétexte invoqué par
Si Benamor est le fait que Si Tayyı̄b, depuis plusieurs années, n’aurait pas
réparti équitablement entre tous les ayants droit, la ‘rbiāa,’ produit des
transferts de diverses mosquées tijānı̄ du Maroc et particulièrement ceux
de Fès et de Tétouan, mais aussi les dons reçus des tournées en Afrique
noire. Hirtz signifia à Si Benamor que « l’histoire de la confrérie n’offre pas
d’exemple de déposition de Cheikh »52 et que cette révolution intérieure
souhaitée par Si Benamor, accoucherait de véritables remous au sein de la
Tijāniyya.
Entre autres répliques, l’administrateur montre que Si Benamor, dont le
père avait pris les « biens de la zaouïa pour le mettre dans ses biens », est
un commerçant « extrêmement avare ».53 Pour lui rien ne prouve qu’il
consacrerait aux œuvres de la Zāwiya les biens de la confrérie, s’il en avait
la disposition. La formelle neutralité prônée par la France prévaudra sur
tout car aucun des deux marabouts, soutenait Picod lors des toutes pre-
mières crises de succession, ne réunit à proprement parler les conditions
de prestige et d’influence indispensables au fonctionnement normal d’une
Zāwiya : « Il semble qu’en présence de cette crise intérieure de la zaouïa,
l’administration doive se montrer particulièrement prudente et ménager
autant Si Tayeb et ses partisans que Si Benamor et les siens ».54 Ainsi, la
confusion entre les biens confrériques et les biens familiaux, et la préten-
due neutralité de l’administration française face aux problèmes de succes-
sion à la tête des différentes confréries, sont des phénomènes que l’on
retrouvera dans le champ islamique subsaharien.
LA TIJĀN IYYA NORD-AFRICAINE 161
les mêmes zones d’influence : l’Oued Rhir (Wadi Righ), le Souf, le Hoggar
et le centre-ouest tunisien (Nefzaoua et Djerid) où Ahmad al-Tijānı̄ fut
interdit de quête de même que dans la côte est, plus précisément à Sfax et
à Gabès. Sur le plan politique, Si Ahmad al-Tijānı̄ deviendra, en octobre
1947, adjoint de la Commune Municipale de l’Annexe de Touggourt. En
1948, sous l’étiquette « indépendant », il est élu délégué algérien à
l’Assemblée nationale française. Réélu en janvier 1954, il mena des cam-
pagnes contre le Front de Libération Nationale (FLN) et sera critiqué par
les différents mouvements de libération nationale.56
Avec Si Benamor qu’il a défendu pour diriger la confrérie, ils se
rendaient au Soudan anglais et en Egypte, d’où ils ramenaient des
‘Ulama—peut-être Muhammad al-Hafı̄z ben Abd al-Latı̄f (1897–1978), la
grande figure de la confrérie au Caire—pour les opposer aux savants
réformistes d’Algérie. Ces derniers attaquaient les marabouts tijānı̄, non
seulement en critiquant les aspects controversés de leur confrérie mais
aussi le fait qu’ils aidaient les Français dans l’œuvre de colonisation.
Faudrait-il rappeler que le courant salafiste égyptien gagnait du terrain en
Algérie, notamment avec Rashı̄d Rı̄da (1865–1935) qui critiquait l’attribut
dit divin d’Ahmad al-Tijānı̄ de pouvoir voir le Prophète Muhammad à l’état
de veille et traitait alors ses adeptes d’« infidèles ».57 Le voyage de
Muhammad Abdu (1849–1905) à Alger et à Constantine en 1903, influ-
encera entre autres choses, ‘Abd al-Hamı̄d b. Badı̄s (1889–1940) qui sera
une référence des mouvements réformateurs ouest-africains, donc séné-
galais ayant fréquenté la Badisiyya.
Avec Muhammad al-Habib (ob.1983), Si Ahmad al-Tijānı̄ de Taması̄n
interviendra dans les problèmes de succession de la famille Sy de
Tivaouane (Sénégal) et jouera un rôle diplomatique important :
CONCLUSION
sur toutes les autres. Il nous faut remettre sur les pieds les approches his-
toriques confréries et politiques en Afrique de l’Ouest. Ce n’est plus l’ac-
commodation des marabouts africains à la politique coloniale qu’il faut
s’attarder à analyser, mais plutôt celle des pouvoirs coloniaux aux anciens
modèles africains de relations sociales. Nous l’avons montré par les missions
confiées aux chefs, les subventions octroyées par les supérieurs et enfin par
les lettres de recommandation qui furent une politique d'exploitation des
reseaux maraboutiques. En dernière analyse, cette synthèse historique
(qui doit intégrer les textes arabes des archives et par les marabouts eux-
mêmes, pour ensuite les confronter à une enquête de terrain) n’est pas
l’histoire de la confrérie en Afrique de l’Ouest encore moins au Maghreb.
Elle se veut alimenter et susciter un débat en sciences sociales, sur l’im-
portance transfrontalière des évolutions spatio-temporelles de la grande
confrérie Tijāniyya.
NOTES
1. Jamil Abun Nasr, The Tijaniyya: A Sufi Order in the Modern World (Oxford: Oxford
University Press, 1965).
2. Jamil Abun Nasr, « Al-Tidjânî, Ahmâd Ben Muhmâd b. al Muhtâr », Encyclopédie de
l’Islam, 2e ed. (Leiden-Brill, 2000), tome 10, 497–99.
3. Imed Melliti, La Zāwiya en tant que foyer de socialité: Le cas de la Tijâniyya de Tunis, thèse
de doctorat (nouveau régime), Université de la Sorbonne (Paris V), 1993 ; « Espace
liturgique et formes de l’autorité chez les femmes Tijâniyya de Tunis », dans Mohamed
Kerrou, (sous la direction de), L’autorité des saints : Perspectives historiques et socio-
anthropologiques en Méditerranée occidentale (Paris : Éditions Recherches sur les
Civilisations/I.R.M.C., 1998), 133–49.
4. Said Bousbina, Un siècle de savoir islamique en Afrique de l’Ouest : Analyse et commentaire
de la littérature de la confrérie tijâniyya à travers les œuvres d’al-Hâjj Umar, Unbayda ben
Anbuja, Yirkoy Talfi et al-Hâjj Mâlik Sy, thèse de doctorat de IIIe cycle, Université de
Paris I, 1996.
5. Said Bousbina, « Les Mérites de la Tijâniyya d’après ‘Rimah’ d’al-Hâjj Umar », Islam et
Sociétés au Sud du Sahara, n° 3 (1989) : 253–59.
6. Ravane Mbaye, Le Grand Savant El Hadji Malick Sy : Un pôle d’attraction entre la Charî’a
et la tarîqa, Pensée et Action (Paris : Éditions Albouraq, 2003), vol. 1, section 2,
274–88, 315–66.
7. Patrick J. Ryan, « The Mystical Theology of Tijâni Sufism and Its Social Significance in
West Africa », Journal of Religion in Africa 30, no 2 (2000): 208–24.
LA TIJĀN IYYA NORD-AFRICAINE 169
8. Jillali El Adnani, Entre hagiographie et histoire : Les origines d’une confrérie musulmane
maghrébine : La Tijâniyya (1781–1880) (Université de Provence, Département d’his-
toire, 1998).
9. David Robinson et J.-L. Triaud, (sous la direction de), Le Temps des marabouts : Itinéraires et
stratégies islamiques en Afrique Occidentale française v. 1880–1960 (Paris : Karthala, 1997) ;
La Tijâniyya: Une confrérie musulmane à la conquête de l’Afrique (Paris : Karthala, 2000).
10. Octave Depont, « Les Tidjanis et leur rôle politique », Alger 15 avril 1899, CAOM, 16 H
49, p. 27.
11. Julia A. Clancy-Smith, Rebel and Saint: Muslim Notables, Populist Protest, Colonial
Encounters (Algeria and Tunisia, 1800–1904) (Berkeley: University of California Press,
1994), 189.
12. Depont, « Les Tidjanis et leur rôle politique », 16–17. Clancy-Smith (Rebel and Saint,
84) doute sur le fait que c’étaient des délégations de disciples venus du centre-est du
pays notamment de Souf (Suf) et de Touggourt (Tuqqurt), qui cherchaient des conseils
(Abun Nasr, The Tijaniyya: A Sufi Order in the Modern World, 72–73).
13. Lettre de Sid Ahmed El-Tedjani à Louis Henri de Gueydon, Gouvernement Général de
l'Algérie (G.G.A.), Amboise (Indre-et-Loire, France), le 15 avril 1871, CAOM, 16 H 44.
14. Depont, « Les Tidjanis et leur rôle politique ». Al-Mushrı̄ contribuera à la césure entre
les familles al-Taması̄nı̄ et al-Tijānı̄ même si des relations matrimoniales se sont nouées
entre les deux lignages saints. En 1857, rappelle Guillaume Bernady, déjà six filles de
Muhammad al-Saghı̄r, avaient épousé les chefs de Taması̄n, ce qui aggrava les prob-
lèmes successoraux dans la Tijāniyya algérienne, mais qui n’en constitue pas moins une
particularité. Voir Rapports entre la Confrérie Tijâniyya et l’Administration coloniale à Ain
Madi (1838–1911), mémoire de maîtrise, Université d’Aix Marseille I, 1997–1998, 69.
15. Légende : Pouvoir confrérique
2e : Shaykh de la Confrérie : Si Ali ben Aïssa ou Sı̄dı̄ Ali al-Taması̄nı̄ (1766–1844)
4e : Muhammad Laïd al-Taması̄nı̄ (1814–1875), fils du 2e S. T.
5e : Muhammad al-Saghı̄r (ob.1892), frère du 4e S. T.
Relations matrimoniales
0 : marié à Fatma bent Hamza, fille de l’ex-Agha du Djebel Amour
1 : veuve de Muhammad Kabı̄r ben Larabı̄, fils de Sı̄dı̄ Muhammad Laïd, 4e S. T.
2 : veuve de Sı̄dı̄ Ali ben Si Ahmad, 8e S. T.
3 : marié à Mamma bent Si Ali et à Naamet, fille de Hadji Brahim, ancien ministre des
cultes de l’ex-sultan de Turquie Abedlhamid
4 : mariée à Si Muhammad Tahar ben Si Ali
5 : mariée à Ali ben Si Laïd, descendant de Sı̄dı̄ Ali al-Taması̄nı̄
6 : mariée à Mahmūd ben Si Bashı̄r
7 : mariée à Si Kabı̄r ben Si Laïd, descendant du 2e S. T.
8 : mariée à Si Saghı̄r ben Si Laïd, descendant du 2e S. T.
9 : mariée à Si Benamor, fils du 9e S. T.
170 EL HADJI SAMBA AMADOU DIALLO
16. Cette décision rompt d’avec les prescriptions d’Ahmad al-Tijānı̄ I, relatives à l’alter-
nance du pouvoir califal entre les familles al-Taması̄nı̄ et al-Tijānı̄. Voir El Adnani, Entre
hagiographie et histoire, 364. Cela est constatable dans la Rahmaniyya après la mort de
son fondateur Muhammad b. Abd’ al-Rahmān al-Azharı̄ (1715–1794). Cf. Clancy-
Smith, Rebel and Saint, 340 note 94.
17. Octave Depont, « Les Tidjanis et leur rôle politique », 7.
18. « Lettre du 15 avril 1871 ». Certainement, il faut voir le rôle du Général Mac-Mahon,
ancien G.G.A., dans cette intermédiation.
19. Guillaume Bernady, « Rapports entre la Confrérie Tijâniyya et l’Administration colo-
niale à Ain Madi (1838–1911) », mémoire de maîtrise, Université d’Aix Marseille I,
1997–1998, 87.
20. Monsieur Loyse, le Général Commandant la Division au G.G.A., « Instruction pri-
maire, école indigène », n° 5, Alger le 4 janvier 1886, CAOM, 16 H 44. Ahmad al-
Tijānı̄ avait remis au commandant supérieur de Laghouat, un acte par lequel il
déclarait faire cession à la commune indigène, pour l’installation de l’école d’Ayn Mādı̄
dans un immeuble appartenant à la zāwiya.
21. Cruise O’Brien insiste comme beaucoup de chercheurs, sur la transposition des
modèles institutionnels algériens au Sénégal comme le Service des Affaires Musulmanes,
en montrant comment les autorités françaises sont allées jusqu’à vouloir faire venir un
« Grand ami de la France » au Sénégal : « Thus, in 1893, the Governor of Senegal
wrote to ask that Si Ahmad Tidjani [II], “one of the heads of the order in Algeria,
should be allowed to visit Senegal, so as to attract the Friendship of the Tijani sect,
which is very popular in Senegal. I thought that was necessary to show them the
nature of our relations with the Tijani of Algeria, all devoted to the French cause” ». «
Towards an “Islamic Policy” in French West Africa, 1854–1914 », Journal of African
History 7, no. 2 (1967) : 306–7. C’est Henri de Lamothe (1843–1926) qui écrivait au
G.G.A., Jules Cambon (1845–1935).
22. « Translation des restes de Sid Ahmed Tidjeni », CAOM, 16 H 45.
23. Julia A. Clancy-Smith, « Between Cairo and the Algerian Kabylia : The Rahmaniyya
tariqa, 1715–1800 » dans Dale F. Eickelman et James Piscatori, Muslim Travelers:
Pilgrimage, Migration, and the Religious Imagination (Berkeley: University of California
Press, 1990), 200–216.
24. Le Mobacher, n° 3890, CAOM, 16 H 49. Ce journal a été co-fondé par Abu al-Qāsim
al-Hafnawı̄ (c.1852–1942) qui incarnait la tendance intellectuelle et pro-française de
l’islam algérien, dans lequel il est une des figures de proue du réformisme (Clancy-
Smith, « Between Cairo and the Algerian Kabylia », 223). Ahmed al-Tijani avait fourni
un mémoire quasi complet (soit 25 pages) sur ses engagements vis-à-vis de la France,
présenté au G.G.A. le 19 avril 1893, pour témoigner de sa « fidélité inaltérable »,
CAOM, 16 H 49.
25. Cf. Lettre du Général Collet Meygret, Commandant de la Division d’Alger au G.G.A.,
1er mai 1897, Affaires indigènes n° 498, objet : a. s. de la succession de Si Ahmed
Tidjeni, CAOM, 16 H 49. Le Kunāsh (pl. kanānı̄sh) est le livre qui réunit les fonde-
ments mystiques et liturgiques de la confrérie.
LA TIJĀN IYYA NORD-AFRICAINE 171
26. Collet Meygret au G.G.A., 18 mai 1897, Affaires indigènes n° 521, objet : a. s. de la
succession de Si Ahmed Tidjeni, CAOM, 16 H 49.
27. Ibid.
28. Ibid. Dans sa lettre datée du 3 septembre 1896 (Affaires indigènes n° 111, objet : a. s.
de la succession de Si Ahmed Tidjeni, CAOM, 16 H 49), alors que le marabout était
malade, Collet Meygret demandait à Aurélie al-Tijānı̄ de lui faire écrire un testament
pour régler de son vivant cet épineux problème. Donc ne l’ayant pas fait, l’adminis-
tration imposera son marabout-candidat, allant même jusqu’à faire des démarches
pour un mariage entre Muhammad al-Bashı̄r et Aurélie al-Tijānı̄ : ce qui fut fait et vu
par les opposants du couple, plus comme un mariage de raison que de cœur, car les
deux mariés ne s’appréciaient pas trop en ce qui concernait la gestion des biens con-
frériques et l’organisation même de « l’Ordre » surtout avec l’affaire de l’école d’Ayn
Mādı̄ et bien d’autres.
29. Guillaume Bernady, Rapports entre la Confrérie Tijâniyya et l’Administration coloniale à
Ain Madi (1838–1911).
30. Monsieur le Gouverneur général, « au sujet du nommé Ahmed ben Abdallah », Oran,
novembre 1871, n° 41, CAOM, 16 H 44. Ailleurs, dans le même carton nous lisons :
« Ahmed ben Abdallah des Abadhia de Boghar (au nord d’Ayn Mādı̄, vers Alger),
moukkadem de l’ordre Tedjini, dont les voyages fréquents sur divers points de
l’Algérie et des relations entretenues par lui à Alger avec des personnages hostiles à
notre domination ferait une personnalité suspecte ».
31. « Sous prétexte de faire du commerce, il récolte des ziaras et distribue le chapelet de
l’ordre des Tedjini », Depont, « Les Tidjanis et leur rôle politique », 2.
32. Said Bousbina, « Al-Hajj Malik Sy : Sa chaîne spirituelle dans la Tijaniyya et sa posi-
tion à l’égard de la présence française au Sénégal », dans David Robinson et J.-L.
Triaud, (sous la direction de), Le temps des marabouts : Itinéraires et stratégies islamiques en
Afrique Occidentale française v. 1880–1960 (Paris : Karthala, 1997), 181–98.
33. Sossie Andezian, Expériences du divin dans l’Algérie contemporaine : Adeptes des saints de
la région de Tlemcen (Paris : Éditions C.N.R.S., « C.N.R.S. Ethnologie », 2001), 62.
34. Jonathan Reynolds, « Good and Bad Muslims: Islam and Indirect Rule in Northern
Nigeria », International Journal of African Historical Studies 34, no 3 (2001): 612.
35. Jamil Abun Nasr, The Tijaniyya: A Sufi Order in the Modern World.
36. En ce qui concerne ces missions, nous renvoyons aux rapports des administrateurs
civils ou militaires, notamment les lettres du Général Ruyssen Commandant de la
Subdivision de Laghouat à Monsieur le Général Commandant la Division, a. s. « de
l’envoi au Sénégal d’un émissaire Tidjanien », n° 1268, Affaires Indigènes, Laghouat le
11 octobre 1899. Celle du G.G.A. à Monsieur le Général Commandant la Subdivision,
20 décembre 1899, n° 3174, a. s. « du Tijanien Mohamed ben Abdelaoui, lui donner
la liste des tidjanis sénégalais ». Cf. Lettre du Ministre des Colonies, (Antoine Guillain)
au Gouverneur du Sénégal, (Barthélémy Chaudié), datée du 21 mars 1899. Abdallawı̄
fut appelé pour aller au Sénégal et rencontrer les chefs religieux de la région de
Njambour où la Tijāniyya Madiyankoobe se livrait à des guerres contre les Français et
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les chefs païens (ceddo). Pour toutes ces lettres et celles envoyées dans d’autres terri-
toires subsahariens, cf. CAOM 2 U 23.
37. Jonathan Reynolds, « Good and Bad Muslims: Islam and Indirect Rule in Northern
Nigeria », 614 ; Muhammad Sani Umar, « The Tijâniyya and the British Colonial
Authorities in Northern Nigeria », dans David ROBINSON et J.-L. TRIAUD, (sous la
direction de), La Tijâniyya: Une confrérie musulmane à la conquête de l’Afrique (Paris :
Karthala, 2000), 341.
38. Ravane Mbaye, Le Grand Savant El Hadji Malick Sy, tome 3, 65.
39. Bousbina, « Les Mérites de la Tijâniyya d’après ‘Rimah’ d’al-Hâjj Umar », (1997), 189.
Sur les lettres de Si Ali en 1914, acheminées par al-Abdallawı̄ fils, vers les marabouts
subsahariens dont El Hadji Malick Sy à Tivaouane, et celles destinées aux autres
Shuyūkh de la Tijāniyya à leurs confrères, pour soutenir les Français pendant la guerre,
voir « Les Musulmans français et la guerre », Revue du Monde Musulman 29 (décembre
1914). D’autres chefs tijānı̄ enverront des lettres de soutien aux Français: Sı̄dı̄
Muhammad Kabı̄r, Sı̄dı̄ Mahmūd, Si Bashı̄r al-Taması̄nı̄, Muhammad Arūsı̄ de
Gummar.
40. De façon certaine, c’est par testament que Sı̄dı̄ Muhammad Kabı̄r devrait succéder à
son père : « Je vous prends à témoins que lorsque Dieu décrétera ma mort inévitable
et contre laquelle, il n’y a aucun refuge pour les créatures vivantes—je désire que mon
successeur à la tête de la zaouïa soit mon fils Mohamed El Kébir, c’est lui qui la dirig-
era en raison de la certitude que j’ai acquise de sa belle conduite, de sa probité et de
son esprit conservateur. » Sidi El Béchir ben Mohamed ben Ahmad Tijani, traduction
de M. Merle Officier interprète 1re Classe, (Capitaine Gauthier, Chef de l’Annexe de
Laghouat, le 4 mars 1911, CAOM 16 H 53). Il y a aussi le fait que son fils Muhammad
Kabı̄r est plus âgé que son neveu Si Ali (voir arbre généalogique).
41. CAOM 16 H 53.
42. Jamil Abun Nasr, The Tijaniyya: A Sufi Order in the Modern World, 97.
43. John O. Hunwick et al., comps. The Writings of Western Sudanic Africa. Vol. 4 of Arabic
Literature of Africa (Leiden: Brill, 2003). 272–73.
44. Capitaine Picod, Chef de l’Annexe à M. le Commandant Militaire du Territoire de
Gardhaïa (C.M.T.G.) à Laghouat. Objet : Zaouia d’Aïn Madhi, 16 décembre 1931,
CAOM 16 H 53.
45. Le Commissaire Résident Général de la République Française (R.G.R.F.) au Maroc à M.
le G.G.A. Objet : La succession spirituelle de Si Mohamed El Kebir, chef de la zaouïa
Tidjania d’Aïn Madhi, décédé, le 2 octobre 1931, CAOM 16 H 53. Mahmūd a aidé en
1912, la marche sur Marrakech de la colonne du Colonel Mangin (1866–1925).
46. Octave Depont, « Les Tidjanis et leur rôle politique », 24.
47. Jonathan Reynolds, « Good and Bad Muslims », 105, 616.
48. Si Benamor contesta explicitement la nouvelle nomination (voir ses lettres au Colonel
Bertschini en septembre 1934). Lorsque Jules Carde recevait le nouveau calife le même
jour du 7 janvier 1935, il écrit à Bertschini en ces termes : « En réponse à votre lettre
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du 18 décembre 1934, n° 315/C, j’ai l’honneur de vous faire connaître que, confor-
mément à vos conclusions, je donne mon agrément à la désignation de Si Tayyeb ben
Ali en qualité de Chef de l’Ordre des Tidjania », Direction des Territoires du Sud-
Services des Affaires Indigènes n° 89 à M. le C.M.T.G. à Laghouat a/s Tidjanis, le 7 jan-
vier 1935, CAOM 16 H 53.
49. Bertschini, C.M.T.G. à G.G.A. a/s Tidjani, Laghouat le 13 juillet 1934, n° 171/C,
CAOM 16 H 53.
50. Le Colonel Chaverebière de Sal, C.M.T. de Touggourt à M. le Général Commandant
interarmées au Sahara, Office Saharien, n° 1038/8231, objet : Cheikh Tidjani ben
Amor, Alger 18 août 1958, CAOM 16 H 54.
51. C’est nous qui soulignons. Le Capitaine Picod à M. le C.M.T.G. (Bertschini) n° 591
CM/B, Laghouat le 19 mai 1934, CAOM 16 H 53. Dans une lettre à Bertschini (datée
du 17 août 1934, n° 4029, CAOM 16 H 53), Jules Carde reprend les propos de Picod
en s’expliquant ainsi : « Le choix du successeur dans la confrérie ne répond pas à une
règle fixée par écrit, le plus âgé est conforme à la tradition suivie jusqu’à ce jour ».
52. L’Administrateur Hirtz, Chef d’Annexe de Laghouat, objet : Zaouia Tidjania : Conflit Si
Tayeb/ Si Benamor, n° 336 C, Laghouat le 23 novembre 1951, CAOM 16 H 53.
53. Ibid.
54. Ibid.
55. R.G.R.F. à Tunis, à Charles Lutaud, G.G.A., n° 3, S.E.S., objet : zaouia des Tidjania à
Tamassine, « subvention allouée sur le budget de la Tunisie », Tunis, le 29 janvier
1913, CAOM, 16 H 54. Ali al-Taması̄nı̄ recevait de l’argent de Husayn Bey (reg.
1824–1835) qui favorisait la Tijāniyya (Clancy-Smith, Rebel and Saint, 136 ; Abun
Nasr, The Tijaniyya: A Sufi Order in the Modern World, 85). Leurs descendants (lignée
sainte et lignée beylicale) noueront des relations matrimoniales en favorisant ainsi le
déploiement de la confrérie en Tunisie.
56. Notice concernant Si Ahmed Tijani, ben Sidi Mohamed ben Sidi Mohamed Laïd, Chef
de la zaouïa de Tamelhat (Annexe Touggourt), CAOM 16 H 54.
57. Elizabeth Sirriyeh, Sufis and Anti-sufis: The Defence, Rethinking and Rejection of Sufism in
the Modern World, Curzon Sufi Series (Richmond, UK: Curzon Press, 1999), 101–2 ;
Jamil Abun Nasr, The Tijaniyya: A Sufi Order in the Modern World, 177–78.
58. « Note sur la confrérie religieuse musulmane des Tidjania », Demande de renseigne-
ments sur la Confrérie des Tidjania par le Directeur de la Réforme à M. le Directeur
des Territoires du Sud, CAOM 16 H 53.
59. Le C.M.T.G. à Laghouat, pour le Gouverneur général, le Secrétaire général du
Gouvernement, signé Gazagni, a. s. du marabout Si Amor, n° 4307, Laghouat le 18
août 1945, CAOM 16 H 53.
60. Lettre de Sidi Ben Amor Ben Sidi Mohamed El Kebir Tidjani-Khalifa de la zaouïa
Tidjani-mère-d’Aïn Madhi, Aïn Madhi le 5 octobre 1945, CAOM 16 H 53. Le nom du
destinataire n’y est pas mentionné.
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