PREPARATION DES COMPTES ANNUELS. Contrôler Et Justifier Le Solde Des Comptes Suivants
PREPARATION DES COMPTES ANNUELS. Contrôler Et Justifier Le Solde Des Comptes Suivants
PREPARATION DES COMPTES ANNUELS. Contrôler Et Justifier Le Solde Des Comptes Suivants
http://www.boutique.afnor.org/livre/la-comptabilite-en-pratique-des-ecritures-comptables-a-l-interpretation-des-comptes-annuels/article/674901/fa092236
(1 La déclaration CA3 sert à déterminer, au titre d'un mois ou d'un trimestre, le montant de la TVA à payer (ou du crédit de TVA)
Pour la TVA déductible, le principe est le même.
- Les comptes de stocks et en-cours (classe 3) doivent traduire la valeur des stocks et en-cours
après inventaire, à la clôture de l'exercice
- Les soldes des comptes d'immobilisation (20, 21, 22) doivent correspondre à la valeur brute
en fin d'exercice fournie par le logiciel de gestion (ou le tableau de gestion) des
immobilisations. Les amortissements (28) doivent correspondre au cumul des amortissements
en fin d'exercice fourni par le logiciel de gestion (ou le tableau de gestion) des
immobilisations.
- Les soldes des comptes de capital (101) et réserves (106) doivent correspondre aux soldes de
l'exercice précédent après affectation du résultat de l'exercice précédent (voir le PV de l'AG
des associés statuant sur les comptes de l'exercice écoulé) et après prise en compte
d'éventuelles décisions des A.G.E. (augmentation du capital par exemple).
- Les soldes des comptes d'emprunt (16) doivent correspondre au capital restant dû à la clôture
de l'exercice, montant figurant sur les échéanciers (la part d'intérêts versés à chaque
échéance doit avoir été enregistrée dans un compte de charges financières).
Quelques exemples typiques d’erreurs que l’on trouve dans de très nombreuses comptabilités
Ce type d’erreurs est très fréquent : compte de tiers non soldé, et double enregistrement en
charges.
Parfois, c’est le compte de tiers qui est débité lors du paiement, alors qu’aucune charge n’a
été ou ne sera enregistrée dans ce compte !
CELA EST D'AUTANT PLUS IMPORTANT QUE LES SOLDES DE CES COMPTES SERONT
REPRIS A L'OUVERTURE DE L'EXERCICE SUIVANT (A NOUVEAUX).
Les principales catégories d'écritures de fin d'exercice à enregistrer sont les suivantes :
- variation des stocks et des produits en cours
- charges à payer
- produits à recevoir
- charges constatées d'avance
- produits constatés d'avance
- dotations aux amortissements
- dotations aux dépréciations et aux provisions
Toutefois, des écritures qui n’ont pas d’incidence significative sur la présentation des comptes
annuels peuvent être négligées, si le principe de l’ « image fidèle » des comptes demeure appliqué.
Par exemple, des écritures de charges à payer de quelques euros pourront en général être négligées.
Les stocks sont évalués en fonction de leur coût de revient, ou d’après le cours du jour à l’inventaire
si celui-ci est inférieur (ce dernier cas s’appliquant surtout à l’activité de négoce). Les diminutions de
valeur non définitives doivent faire l’objet de dépréciations.
type ..8 (408 pour les fournisseurs, 428 pour les congés payés dus au personnel 438 pour les charges
sociales à payer, 518 pour les intérêts courus sur comptes courants, 1688 pour les intérêts courus sur
emprunts).
Les principales charges à payer sont dans les petites entreprises :
- les indemnités de congés payés dus au personnel (débiter le compte 6412 et créditer les
comptes 4282 et 438), qui se calculent en fonction du nombre de droits à congés payés
figurant normalement sur les fiches de paies du dernier mois de l'exercice
la part patronale des cotisations sur les congés payés peut être enregistrée au débit du compte
645800 ; elle est couramment enregistrée avec le salaire brut, au débit du compte 6412
- les honoraires de l'Expert Comptable et du Conseil Juridique, relatives à la clôture des
comptes, et qui seront facturés au début de l'exercice suivant
- les agios bancaires et intérêts d'emprunt des derniers mois de l'exercice
- certaines fournitures de services qui sont facturées après relevé des consommations
(téléphone, électricité, etc.) ; la part d'abonnement est en général facturée d'avance et peut être
enregistrée partiellement en charge constatée d'avance
- certains impôts et taxes : contribution économique territoriale (63511) lorsque l'exercice ne
correspond pas à l'année civile, contribution sociale de solidarité (6371) calculée sur le chiffre
d'affaires (C3S), impôts sur les sociétés (695)
- la taxe d’apprentissage et la contribution additionnelle à cette taxe (6312), la participation à la
formation continue (6313), et, le cas échéant, la participation à la construction (6314), si ces
taxes ne sont pas déjà enregistrées en charges. Le compte utilisé au crédit est en général le
compte 4486, bien que ces taxes, assises sur les salaires bruts de l’année écoulée, sont souvent
versées, en début d’année suivante, à des organismes indépendants de l’Etat.
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D'autres charges comptabilisées sur l'exercice en cours et qui concernent en tout ou ou partie des
exercices ultérieurs, sont considérées comme des charges à répartir (compte 481). Depuis 2004,
les seules charges à répartir qui subsistent sont les frais d’émission d’emprunt.
Ces frais peuvent être répartis sur la durée de l’emprunt.
Ces charges à répartir sont comptabilisées par le crédit d'un compte de transfert de charges (79) et
par le débit d'un compte de charges à répartir (481). Elles sont ensuite amorties selon le même
principe général que les immobilisations.
Fiscalement, elles doivent être déduites en totalité de l'exercice où elles sont exposées.
Exemple : un client doit 10 000 euros ; il a déposé le bilan : une dépréciation pour perte de tout ou
partie de cette créance doit être enregistrée ; le montant de cette créance devra en outre être extourné
au compte "clients douteux et litigieux" (416).
Comptabilisation : débiter un compte de dotation aux dépréciations (68) et créditer un sous compte
d'actif en .9 (29 pour les immobilisations, 39 pour les stocks et en cours, 49 pour les comptes de tiers,
59 pour les comptes de trésorerie).
En cas de litige, et lorsque ce litige risque nettement de se dénouer de façon défavorable, avec une
perte de ressources sans contrepartie équivalente, une dotation aux provisions devra être enregistrée,
et non pas une dotation aux dépréciations. Il s’agit là en effet plus d’une dette probable (dette pour
litige, même si elle se compense en partie avec une créance, ce qui peut être le cas avec un client
lorsque ce dernier n’a pas encore payé la créance liée au litige).
La comptabilisation, en cas de litige, sera sensiblement différente, comme vous le verrez ci-dessous :
un compte 68 (6815 pour les dotations aux provisions d’exploitation) sera débité, par le crédit d’un
compte 1515. Par exemple, en cas de litige avec un client, un compte 1515 sera crédité, et non pas un
compte 491. Le montant de la créance devra également être extourné au compte "clients douteux et
litigieux" (créditer le compte 411 par le compte 416).
Attention : la comptabilisation d’une dépréciation ou d’une provision n’est justifiée que si le risque
encouru n’est pas intégralement couvert. Ainsi, par exemple, si le non paiement d’une créance client
est couvert à 40 % par une assurance, seulement 60 % de la dépréciation devra être comptabilisée.
Au premier jour de l'exercice suivant, les écritures de charges à payer, de produits à recevoir, de
charges constatées d'avance, de produits constatés d'avance, doivent être extournées (mêmes
montants, avec crédit et débit inversés). Les dépréciations et provisions peuvent aussi être annulées
par le crédit d'un compte de reprises de dépréciations et provisions (78), puis reconduites si
nécessaire en fin d’exercice.
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Vérifier plusieurs fois en particulier les comptes de bilan (1, 2, 3, 4, 5) et contrôler que leur
solde s'explique simplement et de façon logique, et que leur solde après prise en compte des
amortissements et dépréciations correspond effectivement à leur montant réel au jour de la
clôture de l'exercice. Toutefois la valeur nette au bilan de certains actifs tels que les immobilisations
peut rester sous-évaluée, leur valeur ayant pu augmenter depuis leur inscription à l'actif, et leur
"réévaluation" nécessitant des procédures comptables et fiscales complexes.
Vérifier également que les soldes des comptes de charges et de produits, après prise en compte
des dotations et reprises sur les amortissements, dépréciations, et provisions, des variations de
stocks et des transferts de charges correspondent uniquement aux charges et produits
imputables à l'exercice (sauf comptes de charges et produits sur exercices antérieurs).
Vérifier en particulier que si des charges sont enregistrées à la fin de l'exercice pour des
opérations "à cheval" sur l'exercice en cours et l'exercice suivant, les produits correspondant le
sont également (par exemple si un matériel acheté et comptabilisé à la fin de l'exercice a été livré à
un client à la fin de l'exercice, il doit figurer également en produit à la fin de l'exercice ; si des
marchandises reçues le dernier jour de l'exercice n'ont pas été comptabilisées en achat, ni en charges
à payer, elles ne doivent pas non plus apparaître dans le stock final).
Conseils méthodologiques
- Afin de réaliser rapidement les écritures de fin d’exercice et de ne pas en oublier, il est judicieux de
les préparer tout au long de l’exercice. Par exemple, si vous enregistrez une facture relative à un
contrat de maintenance d’une durée d’un an à cheval sur l’exercice en cours et le suivant, vous
pouvez insérer une note à ce sujet dans un dossier de préparation des comptes annuels.
- Habituellement, on retrouve à, peu près les mêmes
écritures de régularisation d’un exercice à l’autre,
avec des montants différents. Créer un modèle
d’écriture facilitera leur saisie.
- Une partie des écritures étant à extourner au premier
jour de l’exercice suivant, vous pouvez isoler ces
écritures dans un mouvement (ensemble de lignes)
d’écritures, afin de gagner du temps. Si votre
logiciel offre une fonction de contre-passation, cette extourne des écritures sera facilitée (charges à
payer, charges constatées d’avance, produits à recevoir, produits constatés d’avance, stocks finaux).
Attention toutefois au fait que les dotations aux provisions et dépréciations ne sont pas reprises par le
crédit d’un compte 68, mais d’un compte 78.
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