Le document contient quatre poèmes de Renaud. Les poèmes parlent de sujets comme la relation père-fils, la célébrité, et les difficultés de la vie d'artiste.
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MON FILS MA BATAILLE
Ca fait longtemps que tu es parti maintenant
Je t’écoute démonter ma vie en pleurant Si j’avais su qu’un matin, je serai là Juger sur banc par l’ombre d’un corps Que j’ai serré si souvent pour un enfant
Tu leur dis que mon métier c’est du vent
Qu’on ne sait pas ce je serai dans un an Si ils savaient que pour toi avant, de tout les chanteurs J’était le plus grand, et que c’est pour cela, Que tu voulais un enfant, devenu grand.
-REFRAIN- Les juges et les lois, ça ne me fait pas peur C’est mon fils ma bataille, fallait pas qu’elle s’en aille Oh ! je vais tout casser, si vous touchez au fruit de mes entrailles Fallait pas qu’elle s’en aille
Bien sur c’est elle qui l’a porté, et pourtant c’est moi Qui lui construit sa vie lentement Tout ce qu’elle peut dire sur moi N’est rien à côté du sourire qu’il me tend L’absence a des tord que rien ne défend C’est mon enfant.
-REFRAIN- -REFRAIN-
JE NE SUIS PAS UN HEROS
Des coups de poing dans l’âme, le froid de la lame qui court
Chaque jour me pousse un peu plus vers la fin Quand je monte sur scène, comme on prend le dernier train Même les soirs de drame, il faut trouver la flame qu’il faut Pour toucher les femmes qui me tendent la main Qui me crient qu’elles m’aiment et dont je ne sais rien
-REFRAIN- C’est pour ça qu’aujourd’hui je suis fatigué C’est pour ça qu’aujourd’hui je voudrai crié Je ne suis pas un héros, mes faux pas me collent à la peau Je ne suis pas un héros, faut pas croire ce que disent les journaux Je ne suis pas un héros -REFRAIN-
Quand les cris des femmes, s’accrochent à mes larmes
Je sais que c’est pour m’aider à porter tout mes chagrins Et je me dis qu’elles rêvent, mes ça leur fait du bien A coup de poing dans l’âme, j’ai trouvé la trame qu’il faut Pour mourir célèbre il ne faut rien emporter Que ce que les autres n’ont pas voulu garder -REFRAIN- -REFRAIN-
LE CHANTEUR
Je me présente, je m’appelle Henri
Je voudrai bien réussir ma vie Etre aimé, être beau, gagner de l’argent Puis surtout être intélligent Mais pour tout ça, il faudrai que je bosse à plein temps Je suis chanteur, je chante pour mes copains Je veux faire des tubes, et que ça tourne bien…tourne bien Je veux écrire un chanson dans le vent Un air gai chic et entrainant Pour faire danser dans les soirées de monsieur Durant Et partout dans la rue, je veux qu’on parle de moi Que les filles soient nues, qu’elles se jettent sur moi Qu’elles m’admirent, qu’elles me tuent, qu’elle s’arachent ma vertue
-REFRAIN-
Et partout dans la rue, je veux qu’on parle de moi
Que les filles soient nues, qu’elles se jettent sur moi Qu’elles m’admirent, qu’elles me tuent, qu’elle s’arachent ma vertue
Pour les anciennes de l’école, devenir une idole
Je veux que toutes les nuits, essouflées dans leur lit Elles trompent leur mari, dans leur rêve maudit
Puis après je ferai des galas, mon publique se prostènera, devant moi Des concert de cent mille personnes, où même le tout paris s’étonne Et se lève pour prolonger le combat -REFRAIN-
Puis quand j’en aurai assé de rester leur idole
Je remonterai sur scène , comme dans les années folles Je ferai pleurer mes yeux, je ferai mes adieux Et puis l’année d’après, je recommencerai Et puis l’année d’après, je recommencerai Je me prostituerai, pour la postérité Les nouvelles de l’école, diront que je suis pédé Bruleront mon oréôle, saliront mon passé Alors je serai vieux, et je pourrai crever Je me chercherai un dieu, pour tout me pardonner Je veux mourir malheureux, pour ne rien regretter Je veux mourir malheureux
