Acquisition

Télécharger au format pdf ou txt
Télécharger au format pdf ou txt
Vous êtes sur la page 1sur 9

MP∗ 22-23

Exercices d’acquisition
I. Révisions
1. Pour tout a ∈ Z, on note aZ = { ka, k ∈ Z } (ensemble des multiples de a dans Z).
a. Soit a ∈ Z. Montrer que aZ est un sous-groupe du groupe additif Z.
b. Soit H un sous-groupe, non réduit à {0}, du groupe additif Z. On pose: a = min H ∩ N∗ . Justifier.
Prouver: H = aZ.
c. Décrire les sous-groupes du groupe additif Z.
2.
a. Montrer que Z est le seul sous-anneau de l’anneau Z.
b. Décrire les idéaux de l’anneau Z. Dans l’anneau Q, trouver un sous-groupe additif, qui ne soit pas un idéal.
c. Montrer que IdZ est le seul endomorphisme de l’anneau Z.
3. Pour tout n ∈ N∗ , on note D(n) l’ensemble des diviseurs de n dans N∗ .
Pour tout n ∈ N∗ , on considère la fonction θ de N∗ dans N∗ définie par: ∀n ∈ N∗ , θ(n) =
P
d.
d∈D(n)
a. Soit (m, n) ∈ (N∗ )2 . On suppose que les entiers naturels non nuls m et n sont premiers entre eux.
i. On considère l’application f définie sur D(m) × D(n) par: ∀(d1 , d2 ) ∈ D(m) × D(n), f ((d1 , d2 )) = d1 d2 .
Montrer que l’application f est une bijection de D(m) × D(n) dans D(mn).
ii. En déduire: θ(mn) = θ(m) θ(n).
b. Soit p un nombre premier. Soit α ∈ N∗ . Calculer θ(pα ).
c. Soit n ∈ N∗ . Calculer θ(n) à l’aide de la décomposition en produit de facteurs premiers de n.

4. Soit r ∈ N∗ . Soient p1 , p2 , . . . , pr des nombres premiers distincts. Montrer que p1 p2 . . . pr est irrationnel.
5. Donner une méthode pour trouver les racines rationnelles d’un polynôme non constant à coefficients entiers.
Montrer que le polynôme 2X 3 − 3X 2 + X − 3 est irréductible dans Q[X].
6. Soient I et J des intervalles réels non triviaux. Soit f une fonction continue de I dans C.
Soient u et v des fonctions dérivables de J dans R. On suppose: u(J) ⊂ I et v(J) ⊂ I.
R v(x)
On considère la fonction g de J dans C définie par: ∀x ∈ J, g(x) = u(x) f (t) dt.
Justifier la définition de la fonction g. Montrer qu’elle est dérivable sur J et calculer sa fonction dérivée.

II. Algèbre linéaire


1. Soit E un K-espace vectoriel non nul.
a. Soit (φ, ψ) ∈ (E ∗ )2 . Montrer: ker φ ⊂ ker ψ ⇔ ∃α ∈ K, ψ = αφ.
b. Soient φ et ψ des formes linéaires non nulles sur E. Donner une condition nécessaire et suffisante pour qu’elles
définissent le même hyperplan de E.
2. Soit n ∈ N.
a. Déterminer la base duale e∗ de la base canonique e du R-espace vectoriel Rn [X].
R1
b. Justifier que l’application φ : P 7→ 0 Pb est une forme linéaire sur Rn [X] et la décomposer dans la base e∗ .
3. Soit n un entier naturel supérieur ou égal à 2. Soit f une application non constante de Mn (K) dans K.
On suppose: ∀(A, B) ∈ Mn (K)2 , f (AB) = f (A)f (B).
a. Calculer f (0nn ) et f (In ).
b. Soit M ∈ Mn (K).
i. Montrer que si M n’est pas inversible, alors elle est équivalente à une matrice carrée nilpotente.
ii. Prouver: M ∈ GLn (K) ⇔ f (M ) ̸= 0K .
c. Construire (simplement) une telle application f .
4. Soit n ∈ N∗ . Montrer qu’il n’existe pas de couple (A, B) ∈ Mn (R)2 tel que AB − BA = In .
5. Soit n ∈ N∗ .
4
a. On note (Eij )1≤i,j≤n la base canonique de Mn (R). Calculer Eij Ekl pour tout (i, j, k, l) ∈ [[1; n]] .
2
b. Déterminer toutes les formes linéaires φ sur Mn (R) vérifiant: ∀(A, B) ∈ Mn (R) , φ(AB) = φ(BA).
c. Prouver que tout endomorphisme de la R-algèbre Mn (R) conserve la trace.
6. Soit E un K-espace vectoriel non nul de dimension finie n. Soit u ∈ L(E). Soit e = (ei )1≤i≤n une base de E. On
n
note e∗ = (e∗i )1≤i≤n sa base duale. Montrer que le scalaire e∗i (u(ei )) est indépendant de la base e de E choisie.
P
i=1
7. Pour tout α ∈ C, on considère la fonction fα définie sur R par: ∀x ∈ R, fα (x) = eαx .
Montrer que (fα )α∈C est une famille libre de vecteurs du C-espace vectoriel F(R, C).

1
III. Réduction des endomorphismes
1. Soit K un corps. Soit (A, B) ∈ (K[X] \ {0})2 .
a. Montrer que AK[X] + BK[X] est un idéal non nul de K[X]. On note ∆ son générateur unitaire.
Montrer que les diviseurs de ∆ sont exactement les diviseurs communs de A et B. Que peut-on dire de ∆ ?
Quelle relation retrouve-t-on ?
b. Montrer que AK[X] ∩ BK[X] est un idéal non nul de K[X]. Que peut-on dire de son générateur unitaire M ?
c. Reprendre les deux questions précédentes pour une famille finie non vide de polynômes non nuls.
d. Reprendre les trois questions précédentes dans l’anneau Z.
2. Soit K un corps. Soit E un K-espace vectoriel non nul. Soit u ∈ L(E). Soit P ∈ Iu .
a. On suppose: P (0K ) ̸= 0K . Montrer: u ∈ GL(E) et u−1 ∈ K[u].
b. On suppose: P ′ (0K ) ̸= 0K . Montrer: ker u = ker u2 et Im u = Im u2 . En déduire: E = Im u ⊕ ker u.
3. On note E = C ∞ (R, C) le C-espace vectoriel des fonctions de classe C ∞ de R dans C.
a. Justifier que u : f 7→ f ′ estRun endomorphisme de E. Déterminer ses éléments propres. Qu’en déduit-on ?
x 
b. Justifier que v : f 7→ x 7→ 0 f est un endomorphisme de E. Déterminer ses éléments propres.
n
4. Soit n ∈ N∗ . Soit A = (aij )1≤i,j≤n ∈ Mn (C). Pour tout i ∈ [[1; n]], on pose: Li =
P
|aij |.
j=1
a. On suppose: ∀i ∈ [[1; n]], |aii | > Li . Montrer: A ∈ GLn (C). j̸ =i
S
b. Pour tout i ∈ [[1; n]], on note Di le disque fermé de centre aii et de rayon Li . Montrer: SpC A ⊂ Di .
1≤i≤n
5. Soit K un corps. Soit E un K-espace vectoriel non nul de dimension finie. Soit u ∈ L(E). Soit P ∈ K[X].
Montrer que l’endomorphisme P (u) est inversible si et seulement si P est premier avec Πu .
6. Soit n ∈ N∗ . On considère la matrice carrée A ∈ Mn (R) dont tous les coefficients valent 1.
a. Montrer, sans calcul, que la matrice carrée A est R-diagonalisable et la diagonaliser.
b. Diagonaliser A de façon effective.
c. Soit (a, b) ∈ R2 . Reprendre les questions précédentes avec la matrice carrée B ∈ Mn (R) dont les coefficients
diagonaux valent a et les autres coefficients valent b. On donnera deux méthodes.
 
0 1 (0)
 .. 

 0 . 
7. Soit n ∈ N . On considère la matrice carrée: J =    ∈ Mn (C).
.. 
 (0) . 1 
1 0
a. Montrer que la matrice carrée J est C-diagonalisable et la diagonaliser de façon effective.
b. Soit (ai )0≤i≤n−1 ∈ Cn . On considère la matrice carrée circulante: A = (a(j−i) mod n )1≤i,j≤n ∈ Mn (C).
Montrer: A ∈ C[J]. En déduire que A est C-diagonalisable et la diagonaliser de façon effective. Calculer det A.
8. Soit n ∈ N∗ .
a. Soit M ∈ Mn (C) telle que M n = In et la famille (In , M, . . . , M n−1 ) soit libre. Calculer la trace de M .
b. Déterminer les matrices M ∈ Mn (C) telles que M n = In et Tr M = n.
9. Soit n ∈ N∗ . Soit M ∈ Mn (R). On suppose: M 2 = −In .
a. Montrer que n est pair et la trace de la matrice carrée M est nulle.  
0pp −Ip
b. Montrer que la matrice carrée M est R-semblable à la matrice carrée A = ∈ Mn (R) où p = n
2 ∈ N∗ .
Ip 0pp
10. Soit n ∈ N∗ . Soit M ∈ Mn (R). On suppose: M 3 = M + In . Montrer: det M > 0.
 
a −b
11. Pour tout (a, b) ∈ R × R∗ , on considère la matrice carrée: M (a, b) = ∈ M2 (R).
b a
a. Soit (a, b) ∈ R × R∗ . Montrer que M (a, b) est C-diagonalisable et la diagonaliser. Est-elle R-diagonalisable ?
b. Soit M ∈ M2 (R). On suppose: SpR M = ∅. Montrer que la matrice carrée M est R-semblable à une matrice
carrée de la forme M (a, b) où (a, b) ∈ R × R∗ .
12.
a. Etudier la diagonalisabilité et la trigonalisabilité d’une matrice carrée diagonale par blocs. On donnera une
méthode reposant sur le calcul du polynôme minimal de cette matrice et une méthode par double implication.
 
a1 (0) bn
b. Soient a1 , . . . , an , b1 , . . . , bn des réels. On considère la matrice carrée: A =  (0) × (0)  ∈ Mn (R)
b1 (0) an
(si n = 2p − 1 est impair (où p ∈ N∗ ), le coefficient central de cette matrice carrée est ap + bp ).
Donner une condition nécessaire et suffisante sur (a1 , . . . , an , b1 , . . . , bn ) pour que la matrice carrée A soit
C-diagonalisable (R-diagonalisable) (R-trigonalisable).

2
13. Soit n ∈ N∗ . Soit A ∈ Mn (R).
a. Justifier que l’application u : M 7→ AM est un endomorphisme du R-espace vectoriel Mn (R).
b. Soit P ∈ R[X]. Expliciter P (u). Etudier la diagonalisabilité et la trigonalisabilité de l’endomorphisme u.
c. Soit λ ∈ R. Déterminer ker(u−λIdMn (R) ). Etudier ainsi la diagonalisabilité de u et, dans ce cas, diagonaliser u.
Etudier, par une méthode analogue, la trigonalisabilité de u et, dans ce cas, trigonaliser u. Comparer les méthodes.
d. Ecrire la matrice de l’endomorphisme u dans la base canonique de Mn (R) convenablement ordonnée.
Etudier ainsi la diagonalisabilité et la trigonalisabilité de u. Comparer avec les deux méthodes précédentes.
14. Soit K un corps. Soit E un K-espace vectoriel non nul de dimension finie. Soit (u, v) ∈ L(E)2 .
a. On dit que u et v sont codiagonalisables s’il existe une base de E diagonalisant u et v. Montrer que u et v sont
codiagonalisables si et seulement s’ils sont diagonalisables et commutent. Enoncé matriciel associé.
b. On suppose dans cette question: K = C.
i. Justifier: Sp u ̸= ∅. Cette propriété est-elle encore valable en dimension infinie ?
ii. On suppose que u et v commutent. Montrer que u et v admettent un vecteur propre commun.
iii. On suppose que u et v commutent. Prouver que u et v sont cotrigonalisables. Enoncé matriciel associé.
15. Soit K un corps. Soit n ∈ N∗ . Soit A ∈ Mn (K). Le commutant de la matrice carrée A, noté Com(A), est
par définition l’ensemble des matrices M ∈ Mn (K) qui commutent avec A.
a. Montrer que Com(A) est une sous-algèbre de la K-algèbre Mn (K).
b. On suppose que la matrice carrée A est K-diagonalisable. Décrire Com(A), puis calculer sa dimension.
 
2 2
16. On considère la matrice: A = ∈ M2 (R). Résoudre l’équation M 2 = A d’inconnue M ∈ M2 (R).
1 3
17. Soit n ∈ N∗ . Déterminer, sans calcul, les matrices de Mn (R) qui commutent avec toutes les autres.
18. Soit n un entier naturel supérieur ou égal à 3. Soient a1 , . . . , an−1 , b1 , . . . , bn−1 des réels non nuls. Soit c ∈ R.
0 ... 0 a1
 
 .. .. .. 
On considère la matrice carrée: A =  . (0) . .  ∈ Mn (R).
 0 ... 0 a 
n−1
b1 . . . bn−1 c
a. Déterminer les éléments propres de la matrice carrée A.
b. A quelle condition est-elle C-diagonalisable (R-diagonalisable) (R-trigonalisable) ?
19. Soit K un corps. Soit E un K-espace vectoriel non nul de dimension finie. Soit u ∈ L(E) de rang 1.
Donner une condition nécessaire et suffisante sur sa trace pour que l’endomorphisme u soit diagonalisable.
20. Soit K un corps. Soit E un K-espace vectoriel non nul de dimension finie. Soit u ∈ L(E). On dit que l’endo-
morphisme u est semi-simple si tout sous-espace vectoriel de E stable par u admet un supplémentaire stable par u.
a. On suppose: K = C. Montrer que l’endomorphisme u est semi-simple si et seulement s’il est diagonalisable.
b. Que peut-on dire lorsque K = R ?
21. Soit E un C-espace vectoriel non nul de dimension finie n. Soit u ∈ L(E). Montrer que l’endomorphisme u
est diagonalisable si et seulement si l’endomorphisme u2 est diagonalisable et ker u2 = ker u.
22. Soit n ∈ N∗ . Soit (A, B) ∈ Mn (R)2 . Soit α ∈ R∗ . On suppose: AB − BA = αB.
a. Montrer que la matrice carrée B n’est pas inversible.
b. Justifier que u : M 7→ AM − MA est un endomorphisme du R-espace vectoriel Mn (R).
Pour tout k ∈ N∗ , calculer u(B k ). En déduire que la matrice carrée B est nilpotente.
23. Soit n ∈ N∗ . Soit A ∈ Mn (C). Montrer que A est nilpotente si et seulement si pour tout k ∈ [[1; n]], Tr Ak = 0.
Retrouver ainsi la conclusion de l’exercice précédent.
24. Soit E un R-espace vectoriel non nul de dimension finie n. Soit u ∈ L(E).
a. On suppose que pour tout x ∈ E \{0}, u(x) est colinéaire à x. Montrer que u est une homothétie de E.
b. Montrer que l’endomorphisme u est de trace nulle si et seulement s’il existe une base de E dans laquelle la
matrice de u est de diagonale nulle. Enoncé matriciel associé.
c. Soit M ∈ Mn (R). Montrer qu’il existe une matrice P ∈ GLn (R) telle que la matrice carrée P −1M P ait le
même scalaire λ sur toute sa diagonale. Le scalaire λ est-il unique ?
d. Déterminer le sous-espace vectoriel de Mn (R) engendré par les matrices nilpotentes.
e. Soit ∆ ∈ Dn (R) de coefficients diagonaux distincts. Montrer que u : M 7→ ∆M − M∆ est un endomorphisme
du R-espace vectoriel Mn (R). Déterminer son noyau et son image. En déduire que la matrice carrée M est de
trace nulle si et seulement s’il existe (A, B) ∈ Mn (R)2 tel que M = AB − BA.

3
IV. Espaces vectoriels euclidiens
R1 1 2
2
1. Calculer inf 3 0 1+ t − at − bt − c dt, ainsi que les triplets (a, b, c) ∈ R3 réalisant cette borne inférieure.
(a,b,c)∈R

2. Soit n ∈ N∗ . Pour tout (A, B) ∈ Mn (R)2 , on pose: ⟨A, B ⟩ = Tr (A⊤B).


a. Montrer que l’application ⟨ , ⟩ est un produit scalaire sur Mn (R). On note ∥ ∥ la norme euclidienne associée.

b. Montrer que pour tout A ∈ Mn (R), |Tr A| ≤ n ∥A∥. Etudier le cas d’égalité.
c. Prouver que ∥ ∥ est une norme d’algèbre, i.e. une norme vérifiant: ∀(A, B) ∈ Mn (R)2 , ∥AB∥ ≤ ∥A∥∥B∥.
d. Déterminer (Sn (R))⊥ .
(aij − mij )2 , ainsi que les M ∈ Sn (R) réalisant cette borne inférieure.
P
e. Soit A ∈ Mn (R). Calculer inf
M ∈Sn (R) 1≤i,j≤n

3. Soit n ∈ N∗ . Soit A = (aij )1≤i,j≤n ∈ On (R). On note e = (ei )1≤i≤n la base canonique de Rn (⟨ , ⟩ usuel).
3
aij2 . Prouver:
P P
a. Calculer |aij | ≤ n 2 . Montrer que si n est impair et n ̸= 1, alors l’inégalité est stricte.
1≤i,j≤n 1≤i,j≤n
n
P P
b. On considère: x = ei . Calculer ⟨x, uA (x)⟩. En déduire: aij ≤ n. Etudier le cas d’égalité.

i=1 1≤i,j≤n
 
0 ... 0 1
 .. .. .. 
4. Soit n un entier naturel supérieur ou égal à 3. Soit a ∈ R. On considère: A =  . (0) . . 
 ∈ Mn (R).

 0 ... 0 1
a. Justifier que la matrice carrée A est orthogonalement diagonalisable.
1 ... 1 a
b. Déterminer ses éléments propres.
c. On suppose: a = 2 − n. Diagonaliser orthogonalement A de façon effective. Calculer Ak pour tout k ∈ N∗ .
5. Soit E un espace vectoriel euclidien. Soient u et v des endomorphismes autoadjoints de E qui commutent.
Montrer qu’il existe une base orthonormale de E codiagonalisant u et v. Enoncé matriciel associé.
6. Soit E un espace vectoriel euclidien non nul de dimension n.
1
a. Soit u ∈ S + (E). Montrer: (det u) n ≤ n1 Tr u. Enoncé matriciel associé.
b. Soit u ∈ L(E). Montrer: rg u∗ = rg u, det u∗ = det u, Tr u∗ = Tr u et Sp u∗ = Sp u.
c. Soit u ∈ L(E). Montrer: u∗ ◦ u ∈ S + (E). Montrer: ker(u∗ ◦ u) = ker u, Im (u ◦ u∗ ) = Im u et rg (u∗ ◦ u) = rg u.
Donner les énoncés matriciels associés, puis les prouver par deux méthodes (géométrique et directe).
2 √ √
d. Soit A = (aij )1≤i,j≤n ∈ Sn+ (R). Montrer: ∀i ∈ [[1; n]], aii ≥ 0. Montrer: ∀(i, j) ∈ [[1; n]] , |aij | ≤ aii ajj .
7. Soit E un espace vectoriel euclidien non nul. Soit (u, v) ∈ S + (E)2 .
Montrer: 0 ≤ Tr (u ◦ v) ≤ (Tr u)(Tr v). Enoncé matriciel associé.
8. Soit E un espace vectoriel euclidien de dimension 3. Soit u ∈ SO(E).
Montrer que u est un demi-tour de E si et seulement si −1 ∈ Sp u.
9. Soit E un espace vectoriel euclidien non nul de dimension n. Soit u ∈ O(E).
a. On suppose: n = 2 et det u = −1. Montrer: det(u − IdE ) = 0. En déduire: Sp u ̸= ∅.
b. On suppose: Sp u = ∅. On note v = u + u−1 ∈ L(E). Montrer: v ∈ S(E). Soit x un vecteur propre de v.
Justifier. Montrer que F = vect(x, u(x)) est un plan vectoriel de E, stable par l’endomorphisme u.
c. Prouver le théorème de réduction d’une isométrie vectorielle de E.
10.
a. Soit E un espace vectoriel préhilbertien réel. Soit F un sous-espace vectoriel de dimension finie de E. Définir la
symétrie orthogonale sF de E par rapport à F . Soit x ∈ E. Exprimer sF (x) à l’aide d’une base orthonormale de F .
b. Soit E un espace vectoriel euclidien non nul de dimension n.
i. Soit s une symétrie de E. Montrer que les assertions suivantes sont équivalentes:
(1) s est une symétrie orthogonale de E.
(2) l’endomorphisme s est autoadjoint.
(3) les sous-espaces vectoriels ker(s − IdE ) et ker(s + IdE ) sont orthogonaux.
(4) s est une isométrie vectorielle de E.
ii. Soit u ∈ O(E). Que peut-on dire de det u et Sp u ? Définir les isométries vectorielles négatives de E.
Définir les réflexions de E. Justifier qu’une réflexion de E est une isométrie vectorielle négative de E.
iii. Lorsque n = 2, décrire les isométries vectorielles négatives de E. Même question lorsque n = 3.
11. Soit E un espace vectoriel euclidien non nul de dimension n.
a. Soient a et b des vecteurs unitaires distincts de E. Montrer qu’il existe une unique réflexion de E les échangeant.
b. Soit u ∈ O(E). Prouver, par trois méthodes, que u s’écrit comme composée d’au plus n réflexions de E.
c. Montrer que On (Q) est dense dans On (R).

4
12. Soit E un espace vectoriel euclidien non nul de dimension n. On dit qu’un endomorphisme u de E est antiauto-
adjoint si ∀(x, y) ∈ E 2 , ⟨u(x), y⟩ = −⟨x, u(y)⟩, i.e. u∗ = −u. On note A(E) l’ensemble de ces endomorphismes.
a. Caractériser matriciellement A(E) dans une base orthonormale de E. Que peut-on dire de A(E) ?
b. Soit u ∈ L(E). Montrer: u ∈ A(E) ⇔ ∀x ∈ E, ⟨x, u(x)⟩ = 0. Montrer que si u ∈ A(E), alors Sp u ⊂ {0}.
c. Soit u ∈ A(E). Montrer que Im u et ker u sont supplémentaires orthogonaux. En déduire que rg u est pair.
d. Soit u ∈ A(E). Montrer que u2 admet un vecteurproprex et qu’alors F = vect(x, u(x)) est stable par u.
0 −a
e. Soit u ∈ L(E). Pour tout a ∈ R∗ , on note Ba = ∈ M2 (R). Montrer que u est 
antiautoadjoint si et
a 0 
Ba1 (0)
..

seulement s’il existe une base orthonormale de E dans laquelle sa matrice est de la forme  . 

 Bap 
p
où p ∈ N et (ai )1≤i≤p ∈ (R∗ ) . (0) (0)

13. Soit E un espace vectoriel préhilbertien réel non nul. Soit p ∈ N∗ . Soit (vi )1≤i≤p ∈ E p . On définit la matrice
de Gram de la famille (vi )1≤i≤p : G(v1 , . . . , vp ) = ⟨vi , vj ⟩ 1≤i,j≤p ∈ Mp (R). On note F = vect(vi )1≤i≤p .
a. Montrer: G(v1 , . . . , vp ) ∈ Sp+ (R). Montrer que G(v1 , . . . , vp ) est inversible si et seulement si (vi )1≤i≤p est libre.
b. Montrer: rg G(v1 , . . . , vp ) = rg (vi )1≤i≤p .
det G(v ,...,v ,x)
c. On suppose (vi )1≤i≤p libre. Soit x ∈ E. Prouver: d(x, F )2 = det G(v11 ,...,vpp ) .
14. Soit E un espace vectoriel préhilbertien réel non nul. Soit p ∈ N∗ . Soit (vi )1≤i≤p ∈ E p . On définit la matrice
de Gram de la famille (vi )1≤i≤p : G(v1 , . . . , vp ) = ⟨vi , vj ⟩ 1≤i,j≤p ∈ Mp (R). On note F = vect(vi )1≤i≤p .
a. Soit e une base orthonormale de F . On note A la matrice de la famille (vi )1≤i≤p dans la base orthonormale e.
Exprimer G(v1 , . . . , vp ) en fonction de A. Donner une condition nécessaire et suffisante pour que G(v1 , . . . , vp )
soit inversible. Déterminer le rang de la matrice G(v1 , . . . , vp ).
b. On suppose (vi )1≤i≤p libre. Soit x ∈ E. On note pF le projecteur orthogonal de E sur F . Expliquer comment
utiliser la matrice G(v1 , . . . , vp ) pour calculer les composantes du vecteur pF (x) dans la base (vi )1≤i≤p de F .

V. Topologie des espaces vectoriels normés


1. Soit n ∈ N∗ . On note ⟨ , ⟩ le produit scalaire usuel sur Rn . n
P 1
p p
Pour tout p ∈ ]1; +∞[, on pose, pour tout x = (xi )1≤i≤n ∈ Rn : ∥x∥p = |xi | .
i=1
1 1 up vq
a. Soit (p, q) ∈ ]1; +∞[2 tel que 2
p + q = 1. Soit (u, v) ∈ (R+ ) . Etablir l’inégalité de Young: uv ≤ p + q .
1 1
b. Soit (p, q) ∈ ]1; +∞[2 tel que n 2
p + q = 1. Soit (x, y) ∈ (R ) . Prouver l’inégalité de Hölder: |⟨x, y⟩| ≤ ∥x∥p ∥y∥q .
Indication: on commencera par le cas ∥x∥p = ∥y∥q = 1.
c. En déduire que pour tout p ∈ ]1; +∞[, l’application ∥ ∥p est une norme sur le R-espace vectoriel Rn .
2. On note E l’ensemble des fonctions bornées de R dans R. Pour tout f ∈ E, on pose: ∥f ∥∞ = sup |f |,
R
a. Justifier que E est un R-espace vectoriel. Montrer que l’application ∥ ∥∞ est une norme sur E.
b. On note A la partie de (E, ∥ ∥∞ ) constituée des fonctions injectives. A est-elle ouverte ? A est-elle fermée ?
3. Soit E un espace vectoriel normé. Soit A une partie de E.
a. Déterminer l’intérieur, l’adhérence et la frontière de la partie E \A.

b. Montrer que A (A) est égal à la réunion des ouverts de E contenus dans A (l’intersection des fermés de E

contenant A). En déduire que A (A) est le plus grand ouvert de E contenu dans A (le plus petit fermé de E
contenant A).
4. Soit E un espace vectoriel normé. Soit A une partie de E.
◦ ◦ ◦ ◦
On considère les parties: A1 = A, A2 = A1 , A3 = A2 , A4 = A3 , B1 = A, B2 = B1 , B3 = B2 , B4 = B3 .
a. Montrer: A4 = A2 et B4 = B2 .
b. Trouver une partie A de R telles que les sept parties A, A1 , A2 , A3 , B1 , B2 , B3 soient distinctes.
5. Soit E un espace vectoriel normé. Montrer qu’une suite d’éléments d’un compact de E est convergente si et
seulement si elle admet une unique valeur d’adhérence.
6. Soit E un espace vectoriel normé. Soit A une partie non vide de E. Soit x ∈ E. On pose: d(x, A) = inf ∥x− a∥.
a∈A
a. Justifier cette définition. Etablir: d(x, A) = 0 ⇔ x ∈ A. Montrer que y 7→ d(y, A) est 1-lipschitzienne sur E.
b. On suppose A compacte. Montrer que d(x, A) est atteinte.
Rb
7. Soit (a, b) ∈ R2 tel que a < b. Etudier la continuité des formes linéaires f 7→ a f et f 7→ f (a) sur l’espace
vectoriel normé réel C([a; b], R), muni de chacune des trois normes usuelles.
8. Soit n ∈ N∗ . Soit A ∈ Mn (C). Montrer que (Ak )k∈N converge vers 0nn si et seulement si ∀λ ∈ SpC A, |λ| < 1.
Donner une condition nécessaire et suffisante pour que (Ak )k∈N soit bornée. Même question avec convergente.

5
9. K désigne le corps R ou C. Soit n ∈ N∗ .
a. Montrer que GLn (K) est un ouvert dense de Mn (K) et que la fonction M 7→ M −1 est continue sur GLn (K).
b. Montrer que On (R) et SOn (R) sont des parties compactes de Mn (R).
10. Soit E un espace vectoriel normé non nul de dimension finie. Pour tout u ∈ L(E), on pose: |||u||| = sup ∥u(x)∥.
x ∈B(0,1)
a. Justifier cette définition. Montrer: ∀x ∈ E, ∥u(x)∥ ≤ |||u||| ∥x∥.
Montrer que ||| ||| est une norme d’algèbre sur L(E). On l’appelle la norme sur L(E) subordonnée à la norme ∥ ∥.
b. On suppose que l’espace vectoriel normé E est complexe. Soit u ∈ L(E). Le rayon spectral de l’endomorphisme
u est par définition: ρ(u) = max |λ|. Justifier cette définition. Montrer: ρ(u) ≤ |||u|||.
λ∈ Sp u
c. On suppose que E est un espace vectoriel euclidien. Soit u ∈ S(E). Calculer |||u||| en fonction de Sp u.
11. Pour tout f ∈ C([0; 1], R), on pose: ∥f ∥∞ = max |f |. On rappelle qu’il s’agit d’une norme sur C([0; 1], R).
[0;1]
a. Construire une suite (fn )n∈N de vecteurs unitaires de l’espace vectoriel normé réel (C([0; 1], R), ∥ ∥∞ ) vérifiant
la propriété suivante: pour tout (n, m) ∈ N2 tel que n ̸= m, ∥fn − fm ∥∞ = 1.
b. En déduire que la sphère unité de l’espace vectoriel normé réel (C([0; 1], R), ∥ ∥∞ ) n’est pas compacte.
12. Soit E un espace vectoriel euclidien non nul. On note S + (E) = { u ∈ S(E) / ∀x ∈ E, ⟨x, u(x)⟩ ≥ 0 }.
a. Soit u ∈ S(E). Montrer: u ∈ S + (E) ⇔ Sp u ⊂ R+ .
b. Montrer que S(E) et S + (E) sont des fermés de L(E).
13. Soit E un espace vectoriel euclidien non nul. On note S ++ (E) = { u ∈ S(E) / ∀x ∈ E \{0}, ⟨x, u(x)⟩ > 0 }.
a. Soit u ∈ S(E). Montrer: u ∈ S ++ (E) ⇔ Sp u ⊂ R∗+ .
b. Déterminer l’adhérence de la partie S ++ (E) de L(E).
c.
i. Soit u ∈ S ++ (E). Montrer, par deux méthodes, qu’il existe α ∈ R∗+ tel que pour tout x ∈ E, ⟨x, u(x)⟩ ≥ α∥x∥2 .
ii. Montrer que S ++ (E) est un ouvert de S(E).
14. Soit E un espace vectoriel normé. Soit F un sous-espace vectoriel de dimension finie de E. Soit x ∈ E.
On pose: d(x, F ) = inf ∥x − y∥. Justifier cette définition. Montrer, par deux méthodes, que d(x, F ) est atteinte.
y∈F
15. Soit E un espace vectoriel euclidien non nul. Montrer que S(E), S + (E) et S ++ (E) sont convexes.

16. Soit E un espace vectoriel normé. Soit A une partie convexe de E. Montrer que A et A sont convexes.
17. Soit E un espace vectoriel normé réel de dimension finie n ≥ 2. Montrer que E \{0} est connexe par arcs.
En déduire que S(0, 1) est connexe par arcs, puis que toute sphère de E est connexe par arcs.
18. Soit n ∈ N∗ .
a. Montrer que C∗ est une partie connexe par arcs de C.
b. Montrer que GLn (C) est une partie connexe par arcs de Mn (C).
c. Montrer que GLn (R) est une partie non connexe par arcs de Mn (R).
19. Soit n ∈ N∗ .
a. Montrer que SO2 (R) est une partie connexe par arcs de M2 (R).
b. Montrer que SOn (R) est une partie connexe par arcs de Mn (R).
c. Montrer que On (R) est une partie non connexe par arcs de Mn (R).
20. Soit E un espace vectoriel normé. Soient A et Bdes parties de E.
On considère la somme des parties A et B: A +B = a + b, (a, b) ∈ A ×B .
a. On suppose A et B compactes. Montrer que A +B est une partie compacte de E.
b. On suppose A ouverte. Montrer que A +B est une partie ouverte de E.
c. On suppose A fermée et B compacte. Montrer que A +B est une partie fermée de E.
2
d. On considère les parties du nR-espace vectoriel (deodimensionnfinie)
 R : 
x x
   o
2
A= ∈R xy = 1 et B = ∈ R2 y = 0 .
y y
Représenter graphiquement A et B. Montrer que les parties A et B sont fermées. Déterminer A+B. Conclusion.
21. Soit E un espace vectoriel normé de dimension finie. Soit A une partie fermée non vide de E. Soit x ∈ E.
a. Montrer, par deux méthodes, que la distance d(x, A) = inf ∥x − a∥ est atteinte.
a∈A
b. Si en outre E est un espace vectoriel euclidien et A est convexe, montrer qu’un unique élément de A la réalise.
22. Soit n ∈ N∗ . Soit A ∈ Mn (C). On note C(A) la classe de similitude de la matrice carrée A.
a. Montrer que pour tout ε ∈ R∗+ , C(A) contient une matrice carrée triangulaire supérieure dont le module de
chaque coefficient non diagonal est inférieur ou égal à ε.

6
b. Montrer que la matrice carrée A est C-diagonalisable si et seulement si C(A) est une partie fermée de Mn (C).
c. On munit le C-espace vectoriel Cn d’une norme ∥ ∥. Pour tout A ∈ Mn (C), on pose: |||A||| = sup ∥AX∥.
X∈ Cn
i. Justifier la définition de l’application ||| |||. Montrer: ∀X ∈ Cn , ∥AX∥ ≤ |||A|||∥X∥. ∥X∥ ≤1

Montrer que ||| ||| est une norme d’algèbre sur Mn (C) (appelée la norme matricielle subordonnée à la norme ∥ ∥).
ii. Soit A ∈ Mn (C). On note ρ(A) le rayon spectral de la matrice carrée A (i.e. le plus grand module de ses
valeurs propres). Justifier. Montrer: ρ(A) ≤ |||A|||.
d. Montrer que la matrice carrée A est nilpotente si et seulement si 0nn appartient à l’adhérence de C(A).
e. Donner une condition nécessaire et suffisante sur A pour que C(A) soit une partie bornée de Mn (C).
23. Soit E un espace vectoriel euclidien non nul de dimension n.
Soit u ∈ S(E). On considère la fonction fu définie sur S(0, 1) par: ∀x ∈ S(0, 1), fu (x) = ⟨x, u(x)⟩.
a. Justifier, sans calcul, que la fonction fu admet un minimum m(u) et un maximum M (u) sur S(0, 1).
b. Prouver: m(u) = min Sp u et M (u) = max Sp u.
c. On suppose: n ≥ 2. Soient a et b des vecteurs non colinéaires de E.
On considère la fonction g définie sur S(0, 1) par: ∀x ∈ S(0, 1), g(x) = ⟨a, x⟩⟨b, x⟩.
i. Déterminer explicitement un endomorphisme symétrique u de E tel que g = fu .
ii. Soit (e3 , . . . , en ) une base du sous-espace vectoriel (vect(a, b))⊥ . Justifier que β = (a, b, e3 , . . . , en ) est une base
de E. Ecrire la matrice de l’endomorphisme u dans la base β.
iii. En déduire que la fonction g admet un minimum et un maximum sur S(0, 1), que l’on déterminera.
24. Soit E un espace vectoriel euclidien non nul de dimension n.
Pour tout u ∈ L(E), on pose: I(u) = { ⟨x, u(x)⟩, x ∈ S(0, 1) }.
a. Montrer que si n ≥ 2, alors la sphère unité S(0, 1) est connexe par arcs.
b. Soit u ∈ L(E). Montrer que I(u) est un segment réel. Montrer: Sp u ⊂ I(u).
c. Soit u ∈ S(E). On pose: λ = min Sp u et µ = max Sp u. Montrer: I(u) = [λ; µ].
d. Soit u ∈ L(E). On suppose: Tr u = 0. Montrer: 0 ∈ I(u). Montrer l’existence d’une base orthonormale de E
dans laquelle la matrice de l’endomorphisme u est de diagonale nulle.
e. Soit u ∈ L(E). Montrer l’existence d’une base orthonormale de E dans laquelle la matrice de l’endomorphisme u
a le même réel λ sur toute sa diagonale. Le réel λ est-il unique ?

VI. Suites de fonctions


1. K désigne le corps R ou C. Soit (a, b) ∈ R2 tel que a < b. Soit f une fonction continue de [a; b] dans K.
Pour tout n ∈ N∗ , on considère la subdivision régulière de [a; b] en n sous-segments: ∀k ∈ [[0; n]], ak,n = a + k b −a
n
n−1
et on note Sn (f ) la somme de Riemann de la fonction continue f associée: Sn (f ) = b −a
P
n f (a k,n ).

k=0
a. Construire une suite de fonctions (fn )n∈N∗ ∈ E([a; b], K)N , convergeant uniformément sur [a; b] vers f , telle que,
Rb Rb
pour tout n ∈ N∗ , Sn (f ) = a fn . En déduire que la suite Sn (f ) n∈N∗ converge vers a f .

Rb −a)2
b. Soit K ∈ R+ . On suppose que f est K-lipschitzienne sur [a; b]. Prouver: ∀n ∈ N∗ , Sn (f ) − a f ≤ K(b2n

.
1
2
 
c. Si f ∈ C ([a; b], K), déterminer un développement asymptotique à la précision O n2 de la suite Sn (f ) n∈N∗ .
2. K désigne le corps R ou C. Soit (a, b) ∈ R2 tel que a < b. Soit f une fonction continue par morceaux de [a; b]
Rb
dans K. On considère la fonction g définie sur R par: ∀x ∈ R, g(x) = a f (t) sin(xt) dt.
Montrer que la fonction g tend en +∞ et en −∞ vers 0.
Indication: on commencera par étudier le cas où f est une fonction en escalier de [a; b] dans K.
3. K désigne le corps R ou C. Soit (a, b) ∈ R2 tel que a < b. Soit f une fonction continue de [a; b] dans K.
Rb
On suppose: ∀n ∈ N, a xn f (x) dx = 0. Montrer que la fonction f est identiquement nulle sur [a; b].
4. Pour tout n ∈ N, on considère la fonction fn définie sur R par: ∀x ∈ R, fn (x) = x arctan(nx).
a. Montrer que la suite de fonctions (fn )n∈N est simplement convergente sur R et déterminer sa limite simple f .
Pour tout x ∈ R∗ , calculer arctan x + arctan x1 .

b.
c. Etudier la concavité de la fonction arctan sur R+ . En déduire l’inégalité: ∀t ∈ R+ , arctan t ≤ t.
d. La suite de fonctions (fn )n∈N est-elle uniformément convergente sur R ?
5. Soit A une partie compacte non vide d’un espace vectoriel normé non nul de dimension finie.
Montrer que C(A, R) est un sous-espace vectoriel fermé de l’espace vectoriel normé réel (B(A, R), ∥ ∥∞).
A

VII. Intégration sur un intervalle quelconque


R ∞ t ln t R ∞ (t4+1) sin(t2 ) R ∞ t −1 R 1 ln(1− t) α
1. Soit α ∈ R. Etudier la nature des intégrales 0 1+ t3 dt, 0 tα (et −1) dt, 1 t2 (ln t)α dt, 0 3 |ln t| dt.
t2

7
R∞
2. On se propose de montrer que l’intégrale 0 sint t dt est semi-convergente.
a. A l’aide d’une intégration par parties, montrer que l’intégrale est convergente.
b. En utilisant l’inégalité |sin| ≥ sin2, montrer que la fonction n’est pas intégrable.
3. Soit I un intervalle réel non trivial. On note L1 (I, R) le R-espace vectoriel des fonctions continues intégrables
de I dans R, muni de la norme de la convergence en moyenne: ∀f ∈ L1 (I, R), ∥f ∥1 = I |f |.
R

On note L2 (I, R) l’ensemble des fonctions continues de carré intégrable de I dans R.


2
a. Soit (f, g) ∈ L2 (I, R) . Montrer: f g ∈ L1 (I, R).
b. Montrer que L2 (I, R) est un sous-espace vectoriel du R-espace vectoriel C(I, R).
2
c. Pour (f, g) ∈ L2 (I, R) , on pose: ⟨f, g ⟩ = I f g. Montrer que l’on définit ainsi un produit scalaire sur L2 (I, R).
R

On note ∥ ∥2 la norme euclidienne associée (appelée la norme de la convergence en moyenne quadratique).


2
d. Soit (f, g) ∈ L2 (I, R) . Montrer: ∥f g∥1 ≤ ∥f ∥2 ∥g∥2 .
4. Soit f une fonction de classe C 2 de R dans R. On suppose: f ∈ L2 (R, R) et f ′′ ∈ L2 (R, R).
a. Soit g une fonction CPM intégrable de R+ dans R, ayant en +∞ une limite l (finie ou infinie). Montrer: l = 0.
b. Prouver: f ′ ∈ L2 (R, R) et ∥f ′ ∥2 ≤ ∥f ∥2 ∥f ′′ ∥2 . Etudier le cas d’égalité.
p

5. R∞ 2
a. Montrer que l’intégrale I = 0 e−t dt est convergente.
√ R ∞ −t R ∞√
b. On donne: I = 2π (intégrale de Gauss). Existence et calcul des intégrales: 0 e√t dt et 0 t e−t dt.
6. R1 1
a. Existence et calcul de l’intégrale: I = −1 √1− t2
dt.
Rb 1
b. Soit (a, b) ∈ R2 tel que a < b. Existence et calcul de l’intégrale: I(a, b) = a
√ dx.
(x− a)(b −x)
Indication: on effectuera un changement de variable affine x = φ(t) paramétrant l’intervalle ]a; b[ par t ∈ ]−1; 1[.
1 1
7. Etudier l’intégrabilité sur [0; +∞[ des fonctions f : t 7→ t2 + t sin t + 2 et g : t 7→ 1
t2 sin( t+1 ) +1
. En cas d’intégrabilité
(de non intégrabilité), donner un équivalent simple de la fonction intégrale reste (intégrale de la borne supérieure).
8. Soit (a, b) ∈ R × R (R × R) tel que a < b. On suppose: I = [a; b[ (]a; b]). Soit f ∈ C(I, K). On suppose que
Rb Rb Rx
l’intégrale a f est convergente. Montrer que la fonction intégrale reste Rf : x 7→ x f (x →
7 a
f ) est de classe C 1
sur I et calculer sa fonction dérivée.
9. R∞
a. Définition et limite éventuelle de la suite réelle (un )n∈N définie par: ∀n ∈ N, un = 0 1 + t2 +1 tn e−t dt.
R∞ n
− t)
b. Définition et limite éventuelle de la suite réelle (un )n∈N définie par: ∀n ∈ N, un = 0 arctan(t
1 + t 2 dt.
√ n

R n t 2
c. Définition et limite éventuelle de la suite réelle (un )n∈N∗ définie par: ∀n ∈ N , un = 0 1 − n dt.
10. Soit f ∈ C 1 ([0; +∞[, C) telle que f ′ (0) ̸= 0. On suppose f et f ′ bornées sur [0; +∞[.
R ∞ f( t )
Définition, limite éventuelle et équivalent simple de la suite réelle (un )n∈N∗ définie par: ∀n ∈ N∗ , un = 0 1+nt3 dt.
11. Soit f ∈ C([0; 1], C) telle que f (1) ̸= 0. Déterminer la limite éventuelle, ainsi qu’un équivalent simple, de la
R1
suite réelle (un )n∈N définie par: ∀n ∈ N, un = 0 tnf (t) dt.
R∞ 2 R ∞ −xt2
12. On note I = 0 e−t dt. On considère la fonction f de R+ dans R définie par: ∀x ∈ R+ , f (x) = 0 e1+ t2 dt.
a. Justifier. Montrer que f est continue sur R+ . Calculer f (0). Déterminer la limite éventuelle de f en +∞.
b. Montrer que f est de classe C 1 sur R∗+ et qu’elle est solution sur R∗+ de l’équation différentielle: y ′ = y − √Ix .
R √x 2 
Montrer: ∀x ∈ R+ , f (x) = π2 − 2I 0 e−t dt ex . En déduire l’intégrale de Gauss I.
13.
a. Soit E un espace vectoriel normé non nul de dimension finie. Soit (a, b) ∈ R2 tel que a < b.
Rb
Soit f ∈ C(E ×[a; b], C). Montrer que la fonction F : x 7→ a f (x, t) dt est définie et continue sur E.
R1
b. Soit f ∈ C ∞ (R, C). Montrer que la fonction F : x 7→ 0 f (xt) dt est définie et de classe C ∞ sur R et exprimer,
sous forme intégrale, ses fonctions dérivées successives.
R∞
14. On considère la fonction f , d’une variable réelle x, définie par: f (x) = 0 ln(1+ xt)
t(1+ t2 ) dt.
a. Déterminer le domaine de définition I de la fonction f .
b. Montrer que la fonction f est de classe C 1 sur I et calculer explicitement sa fonction dérivée.
c. En déduire un équivalent simple de la fonction f en +∞.
R∞
15. On considère la fonction Γ d’Euler, d’une variable réelle x, définie par: Γ(x) = 0 tx−1 e−t dt.
a. Montrer que le domaine de définition de la fonction Γ est égal à R∗+ .

8
b. Soit x ∈ R∗+ . Trouver une relation entre Γ(x) et Γ(x + 1). Calculer Γ(n + 1) pour tout n ∈ N.
c. Montrer que Γ est de classe C ∞ sur R∗+ et exprimer, sous forme intégrale, ses fonctions dérivées successives.
Montrer qu’il existe c ∈ ]1; 2[ tel que Γ′ (c) = 0. Etudier les variations et la convexité de la fonction Γ.
d. Déterminer
 un équivalent simple de la fonction Γ en 0, ainsi que la limite éventuelle de la fonction Γ en +∞.
Calculer Γ 12 . Tracer le graphe de la fonction Γ.
16.
a. Soit (a, b) ∈ R2 tel que a < b. Soit f une fonction continue par morceaux de [a; b] dans C.
Rb
On considère la fonction g définie sur R par: ∀x ∈ R, g(x) = a f (t) sin(xt) dt.
Montrer que la fonction g tend en +∞ et en −∞ vers 0.
b. Soit f une fonction continue par morceaux intégrable de [0;
R∞+∞[ dans C.
On considère la fonction g définie sur R par: ∀x ∈ R, g(x) = 0 f (t) sin(xt) dt.
Justifier. Montrer que la fonction g est continue sur R. Montrer que la fonction g tend en +∞ et en −∞ vers 0.
17. Soit f une fonction de classe C 1 de [0; +∞[ dans R, décroissante et tendant en +∞ R x vers 0.
Soit g une fonction continue de [0; +∞[ dans C. On suppose que la fonction G : x 7→ 0 g est bornée sur [0; +∞[.
R∞
Montrer que l’intégrale 0 f g est convergente (il s’agit de la règle d’Abel pour les intégrales).
R∞
18. Soit f une fonction continue de [0; +∞[ dans C. On suppose que l’intégrale 0 f est convergente.
R∞
a. Montrer que la fonction F : x 7→ 0 f (t) e−xt dt est définie et continue sur [0; +∞[.
R∞
b. Calculer la valeur de l’intégrale semi-convergente 0 sint t dt.

Vous aimerez peut-être aussi