Le Maroc Face À La Globalisation Financière

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Le Maroc face à la globalisation financière 

:
Depuis l’accession du Maroc à l’indépendance, son système financier à connues une
multitude de modifications et transformations.

 -  D’abord une phase qualifiée de Répression financière, allant de l’indépendance à la


fin des années 80.
 -  Puis, une deuxième phase, qualifiée de Libéralisation financière.

Eléments de différenciation entre un système de répression financière et un système de

libéralisation financière – Approche de MAC KINNON et SHAW

Système de Répression Système de Libéralisation Financière


Financière

Les taux d’intérêt sont fixés par Les taux d’intérêt sont déterminés par
Niveau des taux d’intérêt décision réglementaire à un l’offre et la demande de fonds
niveau bas, voire négatif en prêtables. Le niveau des taux est
terme réel. positif en terme réel

Des taux d’intérêt réels bas Des taux réels élevés permettent
permettent d’accroitre la d’encourager et de stabiliser l’épargne
demande globale : pour assurer un financement optimal
Objectif de la politique de Facilité l’investissement et de l’économie et d’améliorer les
taux encourage la consommation de investissements au niveau quantitatif
biens durables ce qui favorise la et qualitatif ce qui favorise la
croissance. croissance

Les banques sont soumises à des Les emplois obligatoires sont


Emplois obligatoires taux élevés d’emplois supprimés, les banques sont libres de
obligatoires ce qui permet de décider l’affectation de leurs
financer les secteurs jugés ressources
prioritaires

Instruments de contrôle direct : Instruments de contrôle indirect avec


Principaux instruments de Encadrement du crédit, réserve norme de croissance monétaire:
politique monétaire monétaire, sélectivité en faveur politique de base monétaire, open
de certains secteurs... market
I- Processus de réforme du système financier marocain :

La stabilité macroéconomique est un préalable nécessaire au développement du secteur


financier. A l’instar de la tendance générale observée au niveau des pays émergents, la
situation macroéconomique du Maroc s’est sensiblement améliorée, les indicateurs globaux
de solvabilité et de liquidité externe se sont renforcés, comme en témoignent la maîtrise de
l’inflation, le maintien d’un solde courant excédentaire, l’atténuation du poids de
l’endettement extérieur et le net accroissement des avoirs extérieurs.

Secteur financier à la veille de la réforme:

 -  Système financier diversifié


 -  Système soumis à de fortes contraintes réglementaires
 -  Une politique monétaire basée sur des techniques de régulation quantitative
 -  Un marché des capitaux marginal et des instruments financiers peu diversifiés.

Objectif global de la réforme:

 => Mise en place d’un système financier moderne, libéral et à même d’assurer une
meilleure mobilisation de l’épargne et une allocation des ressources financières plus
efficiente

Etapes du processus de réformes:

 -  Secteur bancaire
 -  Marché des capitaux
 -  Trésor
 -  Organismes mobilisant l’épargne institutionnelle, dont le secteur des assurances
 -  Marché des changes

Secteur bancaire:

 -  Refonte du cadre législatif régissant l’activité de ce secteur


 -  Déréglementation de l’activité bancaire
 -  Renforcement de la réglementation prudentielle
 -  Modernisation des instruments de la politique monétaire

Marché des capitaux:

 -  Modernisation de la gestion de la bourse


 -  Mise en place du Conseil déontologique des valeurs mobilières (CDVM)
 -  Création du Dépositaire Central «MAROCLEAR »
 -  Création des Tires et Créances négociables (TCN)
 -  Mise en place du marché hypothécaire.
II- Benchmark des performances du système financier marocain par rapport à certains
pays de la région euro-méditerranéenne :

Le système financier marocain a connu des mutations profondes suite aux différentes
réformes menées au cours des deux décennies.

Si ces réformes ont permis de renforcer la solidité et l’efficience de ce système, il n’en


demeure pas moins que la comparaison avec les évolutions observées au niveau de certains
pays émergents et en transition laisse entrevoir la persistance de certains gaps qui ne
permettent pas à notre système financier de jouer pleinement son rôle.

Indicateurs de performance :

Poids du système financier et qualité des actifs bancaires:

En matière de crédits octroyés par le système bancaire marocain, la part des prêts en
pourcentage du PIB s’est accrue de manière régulière pour atteindre 59% en 2006 contre 51%
en 2001, avant de rebondir à 72% en 2007.

Ce ratio est largement supérieur à la moyenne de la région MENA (58%) et demeure


nettement au dessus du niveau moyen de certains pays d’Europe Centrale (autour de 30%),
mais s’inscrit en net retrait par rapport au niveau moyen de la zone euro (109,6%).

Outre les facteurs liés à la taille respective des économies et à leurs dynamiques de
croissance, l’écart par rapport à la norme européenne peut être interprété également par la
sélectivité des établissements de crédits, qui se livrent à une forte concurrence pour les
meilleurs risques, ou par une certaine réticence des banques à s’engager dans les prêts aux
petites et moyennes entreprises

Aussi, la préférence du système financier pour l’investissement dans les titres de dette publics,
particulièrement liquides et dont la qualité de la signature assure un risque quasiment nul,
constitue-t-elle un facteur explicatif additionnel.

III- : le système financier marocain face à la crise mondiale :

Le Maroc n’a pas été touché par la crise financière, il n’a pas pour autant échappé aux
premiers effets de la crise économique mondiale, ressentis à travers les activités les plus
sensibles à la conjoncture internationale.

Grâce aux réformes menées ces dernières années, notamment sur le front socioéconomique, et
à une dynamique interne soutenue, le Maroc affronte ces répercussions dans une position
relativement favorable.

Grace à la solidité accrue de son système bancaire et sa faible exposition aux marchés
financiers internationaux, le Maroc n’a pas été affecté par la crise financière internationale.

La dernière évaluation de la stabilité du système financier, réalisée en novembre 2007,


concluait que le « système bancaire marocain était stable, bien capitalisé, profitable et
résistant aux chocs » (FMI 2008).
Cette évaluation conforte la politique de consolidation du système bancaire qui a notamment
consisté en l’alignement du cadre réglementaire sur les standards internationaux de Bale II et
en le redressement des banques publiques, désormais assujetties au même titre que les
banques privées au respect des règles monétaires et prudentielles.

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