Cours App Juridique l3 Qhse

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Université de Batna 2

Institut d’hygiène et sécurité


Département de conditions du travail
Licence académique QHSE
Document pédagogique
Cours : l’approche juridique et normative du « QHSE »

Chapitre I : Généralités sur le vocabulaire juridique


Introduction :
Les textes juridiques constituent des outils indispensables pour tous les domaines
de la vie publique ou civile.
Leur importance réside dans leur caractère obligatoire, puisque, contrairement aux
normes qui sont facultatives dans leur observation, les textes juridiques sont
obligatoires et s’appliquent sur toutes les personnes physiques ou morales.
Donc, toue personne est censée respecter les lois et les règlements sous peine
d’être poursuivie et punie par l’Etat.
Ainsi, l’Etat veille sur l’application des lois par tous les moyens légaux possibles
(Taxes, amendes), y compris le recours à la contrainte physique (emprisonnement)
ou à l’usage de la force publique (police, gendarmerie, etc.).
Dans le domaine de la sécurité industrielle, l’utilité des textes juridiques, est
indiscutable, surtout lorsque il s’agit de la préservation des vies humaines et du
patrimoine de la nation.

1)- Le rôle de l’approche juridique dans le domaine de la sécurité


industrielle :
Les textes juridiques peuvent contribuer positivement dans la mise en place d’une
culture de sécurité basée sur le respect des règles, des normes et des consignes.
Ainsi l’apport des textes juridiques à la sécurité industrielle peut se résumer dans
les points suivants :
- La définition des prérogatives de chaque intervenant dans le domaine ;
- La définition des droits et des obligations de chaque partie (employeur,
travailleurs, clients, etc.) ;
- La définition des seuils et des valeurs limites à ne pas dépasser ;
- La définition des modes et des moyens de prévention des incidents et
accidents ;
- La définition des modes et des moyens d’intervention en cas d’accident ;
- La définition des délais vérification périodiques des installations ;
- La définition des modes d’indemnisation et de réparations les victimes et les
ayants droits en cas de sinistre.

Toutefois, il faut signaler que ces points ne sont donnés que pour un titre indicatif,
car les avantages des textes juridiques ne peuvent être résumés seulement dans ces
points, mais il peut s’étaler à d’autres aspects, difficile à les cerner dans
l’immédiat.

2) – les types des textes juridiques :


2-1) les textes législatifs :
2-1-1) définition :

Les textes législatifs ce sont des textes juridiques produits par le pouvoir législatif.
On peut distinguer :

a) Les textes législatifs ordinaires : ils sont produits par le parlement, sous
forme de lois et ce pendant le fonctionnement normal de celui-ci.
b) Les textes législatifs exceptionnels : ils sont produits à titre exceptionnel, par
le président de la république, sous formes d’ordonnances, soit entre les deux
sessions du parlement, soit pendant la vacance de celui-ci.

2-2) les textes réglementaires :


2-2-1) définition :

Les textes réglementaires ce sont des textes juridiques, produits par le pouvoir exécutif
(Président de la république, gouvernement, collectivités locales).

2-2-2) types de textes réglementaires :


on peut distinguer :
Décret présidentiel : c’est un texte juridique émanant du président de la république, il porte,
soit sur des questions d’ordre général, ou sur des nominations individuelles.
Décret exécutif : c’est un texte juridique pris par le chef du gouvernement ou le premier
ministre. Il peut avoir une portée générale (décret d’application de certaines dispositions
législatives, décret autonome qui concerne d’autres domaines de la vie publique), ou une
portée individuelle (nominations dans des postes par exemple).
Arrêté ministériel : un arrêté est une décision exécutoire à portée générale ou individuelle
émanant d’un ou plusieurs ministres (arrêté ministériel ou interministériel).
Arrêté préfectoral ou de wilaya : c’est un texte sous forme d’une décision exécutoire à
portée générale ou individuelle, émanant du préfet ou du wali et dont l’étendue est limitée
uniquement au territoire de la wilaya.
Arrêté municipal ou communal : c’est un texte pris par le président de l’APC (Assemblée
Populaire Communale), sous forme d’une décision exécutoire à portée générale ou
individuelle et dont l’étendue est limitée uniquement au territoire de la commune.
Certains juristes considèrent certains documents administratifs, comme, faisant partie de la
réglementation, parmi lesquels, on peut citer :
L’instruction :
Une note adressée par un responsable hiérarchique à ces subordonnés pour leur instruire sur
l’exécution de certaines tâches.
La circulaire ou lettre circulaire :
C’est une note explicative adressée par le responsable hiérarchique à ces subordonnés, pour
leur expliquer certaines dispositions législatives ou réglementaires ambiguës.

3)- Veille juridique et réglementaire :


Les règles juridiques ou les règles de Droit ce sont des « règles de conduites sociales », c'est-
à-dire elles évoluent avec les progrès que connait la société dans tous les domaines de la vie
(Industriels, économiques, sociaux, culturels, etc.).
Dans le domaine de la sécurité industrielle, les entreprises sont obligées de suivre cette
évolution pour être au diapason avec tous les changements opérés dans le domaine.
Les grandes entreprises élaborent elles-mêmes leur veille réglementaire (règlement interne,
règlement technique, convention) par le biais de juristes affectés à cette tâche.
Ces juristes essayent d’anticiper les effets des nouveaux textes qui seront promulgués par les
autorités publiques.
En outre, il y a des normes et des référentiels qui obligent les entreprises à organiser cette
veille (ISO 14001, ISO 50001, etc.).
4)- quelques mots clés :
Responsabilité pénale :

Elle consiste à répondre en justice du dommage causé par la contravention à certaines


dispositions pénales, censées protéger l'ordre public ou les droits des personnes. La mise en
œuvre de cette responsabilité a pour spécificité de pouvoir aboutir à un emprisonnement légal
ou à une amende.

Responsabilité civile :
Le principe général de la responsabilité civile est défini comme une obligation légale, qui
impose à toute personne de réparer les dommages causés à une victime de son fait, de celui
des personnes dont elle doit répondre ou des choses dont elle a la charge.

Personne physique :
Au sens du Droit, un être humain auquel on a attribué la jouissance de droits ou une personne
humaine dotée de la personnalité juridique.

Personne morale :
En Droit, une personne morale est une entité dotée de la personnalité juridique, ce qui lui
confère des droits et la soumise à des obligations en lieu et place des personnes physiques qui
la composent ou qui l'ont créée.
Jurisprudence :

La « jurisprudence » est l'ensemble des arrêts et des jugements qu'ont rendus les Cours pour la
solution d'une situation juridique donnée. La jurisprudence est rassemblée dans des revues de
collections mises à jour périodiquement.

Elle utilisée dans la résolution de certaines questions juridiques qui échappent aux lois et aux
règlements.

Doctrine :

Le mot "doctrine" désigne généralement les travaux l’ensemble des opinions exprimées par des
juristes. La doctrine est indissociable de l'enseignement du Droit, mais elle ne se limite pas au
discours pédagogique, elle est véhiculée par les articles, les notes, le analyses, publiés par les
revues spécialisées.
Chapitre II : Fonctionnement de la normalisation
1) Définitions
1-1) Définition des normes :
Les normes ce sont des documents contenant des spécifications techniques, d'un
produit, d'un service ou d'un processus,émanant d'un organisme reconnu par son
activité normative, et dont l'observation n'est pas obligatoire.
En Algérie, l'organisme compétent en matière de production normative est l'IANOR :
www.ianor.dz
1-2 Définition de la normalisation :
La normalisation est une activité d’intérêt général qui a pour objet de fournir des documents
de référence élaborés de manière consensuelle par toutes les parties intéressées, portant sur
des règles, des caractéristiques, des recommandations ou des exemples de bonnes pratiques,
relatives à des produits, à des services, à des méthodes, à des processus ou à des
organisations.
Elle vise à encourager le développement économique et l’innovation tout en prenant en
compte des objectifs de développement durable » (

1-3) Définition des spécifications techniques :


C'est l'ensemble des caractéristiques décrivant un produit ou un service telles que : ses
dimensions, sa composition, sa technologie de fabrication, son mode de fonctionnement, ses
dispositifs de sécurité, etc.
Elles peuvent comprendre aussi, l'étiquetage, le marquage, les symboles, les codes, les
emballages, les modes d'analyse et de calcul, etc.
2) Les objectifs de la normalisation :
Malgré le caractère non obligatoire des normes, son importance dans tous les
domaines de la vie est perceptible, et ce à travers :
 Sa contribution dans la promotion des échanges internationaux, dans tous les
domaines (commercial, technique, scientifique, culturel, etc.) ;
 L'instauration de la confiance en matière de qualité et de sécurité chez les
consommateurs ;
 La facilitation de rédaction des cahiers des charges pour les entreprises ;
 La facilitation de choisir les meilleurs produits et service ;
 La lutte contre la contrefaçon et l'imitation ;
 Le renforcement des aspects liés à la préservation de la santé et à la sécurisation des
biens et des personnes ;
 La protection de l'environnement.
3) Les cas où les normes sont obligatoires :
Généralement, l'observation des normes est facultative. Mais, dans certains cas, elle le
devient obligatoires. Parmi ces cas, on peut citer :
 Pour des raisons de sécurité, de santé et d'ordre public, l'Etat peut rendre
l'observation de certaines normes obligatoire, en les incorporant dans textes
juridiques (lois, décrets, etc.).
 Lorsque ces normes sont incluses dans les clauses d'un cahier des charges,
concernant un marché public, elles deviennent des clauses imposées aux
parties signataires de ce marché.
 Lorsque ces normes sont incluses dans les clauses d'un contrat, elles
deviennent des clauses contractuelles imposées aux parties signataires de ce
contrat.
4) L'homologation des normes (normes homologuées) :
L’homologation est une procédure classique qui consiste en l'adoption d'un projet de
norme à l'échelle d'un pays.
Cette procédure comprend 03 étapes :
 La proposition du projet de norme par une commission spécialisée ;
 La mise du projet à l'enquête publique
 L'adoption à la majorité absolue(⅔) par les membres de la commission
Une fois le projet adopté, la norme est désormais reconnue comme norme
nationale homologuée appartenant à la nomenclature des normes à l'échelle
d'un pays.
5) La certification : (évaluation de la conformité)
5-1) Définition :
La certification est une procédure qui consiste à donner une assurance écrite, par un
expert, un laboratoire, ou un bureau d'étude, pour dire qu'un produit, un service, ou un
processus est conforme aux exigences spécifiques d'une norme ou d'un standard
quelconque.
5-2) les conditions de certification :
Pour pouvoir exercer la certification, les organismes certificateurs doivent remplir une
condition principale, à savoir : l'accréditation par les autorités compétentes.
En outre d'autres conditions secondaires doivent être remplie, telles que :
 La compétence humaine et technique,
 L'indépendance ;
 La neutralité ;
 L'objectivité ;
5-3) certification et sous-traitance :
Les organismes certificateurs peuvent sous-traiter certaines tâches ponctuelles, qui nécessitent
des compétences techniques inexistantes à leur niveau, comme les analyses, les tests, les
audits, etc.
Toutefois, la responsabilité de l'organisme certificateur demeure entière en ce qui concerne
toute la procédure de certification.
6) L'accréditation :
C’est reconnaissance formelle (officielle) d'un organisme de certification par les autorités
compétentes.
Cette reconnaissance est délivrée sous forme d'un agrément permettant à cet organisme
d'exercer la certification.
En Algérie, l'organisme chargé de l'accréditation est ALGERAC. www.algerac.dz

7) La normalisation internationale ISO :


ISO ou International organization for standardization en anglais, est une organisation
internationale créée en 1947, dans le but de promouvoir la normalisation à l'échelle planétaire,
et pour favoriser les échanges internationaux dans tous les domaines.
L'ISO regroupe la plupart des organismes de normalisation des pays du monde.
Les travaux d'élaboration des projets de normes se déroulent dans des comités spécialisés,
composés des représentants des instituts de normalisation, des industriels, des scientifiques et
des associations de consommateurs.
Les normes sont adoptées par un vote à la majorité absolue (⅔) des membres.
Le siège de L'ISO se situe à Genève en Suisse.
8) L'état de la normalisation en Algérie :
Avec la consécration de l'économie de marché par la constitution de 1989, l'Algérie avait pris
des dispositions pour protéger les consommateurs contre les produits de mauvaises qualité et
ceux de la contrefaçon.
Pour ce faire, la 1ère loi en matière de normalisation avait vu le jour, à savoir : la loi 89/23 du
19/12/1989.
Cette loi avait mis les fondements de la normalisation en Algérie.
Après 15 ans, et en 2004, on a promulgué la loi 04/04 du 23/06/2004, relative à la
normalisation, dans le but de combler les lacunes entérinées par l'ancienne loi de 1989.
Cette loi a été suivie par plusieurs textes d'application, à savoir :
 Le décret 05/464 du 06/12/2005 relatif à l'organisation de la normalisation ;
 Le décret 05/465 du 06/12/2005, relatif à l'évaluation de la conformité (certification) ;
 Le décret 05/466 du 06/12/2005, relatif à l'accréditation ;
 Le décret 05/467 du 10/12/2005, relatif au contrôle des marchandises importées au
niveau des frontières.
Chapitre III :

Les dispositions législatives et réglementaires


concernant l’hygiène et la sécurité
sur les lieux du travail.
1) Le cadre législatif :
Introduction :

En réalité la question de sécurité sur les lieux du travail ne dépend pas d’un seul
secteur, elle concerne tous les activités (industrielles, agricoles, commerciales,
etc.).
Avant la promulgation de la loi 88/07 du 26/01/1988 relative à l’hygiène, à la
sécurité et à la médecine du travail, la question de la sécurité sur les lieux du
travail n’était prise en charge que d’une manière partielle, voire marginale.
Au cours des années 70, le législateur algérien avait commencé de prendre en
charge la sécurité sur les lieux du travail, et ce à travers :
- L’ordonnance 71/74 du 16/11/1971 relative à la gestion socialiste des
entreprises « GSE » qui prévoyait la mise en place d’une commission
permanente d’hygiène et sécurité « CHS ».
- L’ordonnance 75/31 du 29/04/1975, relative aux conditions générales du
travail dans le secteur privé qui consacré son 3 ème titre à cette question.
- La loi 78/12 du 05/08/1978 relative au statut général du travailleur « SGT »,
qui, par le biais de son article 13, oblige les employeurs à assurer aux
travailleurs les conditions d’hygiène et de sécurité ;
- La loi 90/11 du 21/04/1990 relative aux relations du travail ;
- La loi 90/03 du 06/02/1990 relative à l’inspection du travail.

Par le biais de la loi 88/07, le législateur a voulu poser les bases d’une législation sécuritaire
visant la mise en place une politique de sécurité basée sur la participation active des
employeurs et des travailleurs.

1-1) Présentation de la loi 88/07 :

Schématiquement cette loi, s’articule autour de dix (10) chapitres, à savoir:


Chapitre I : il porte sur l’objet et le champ d’application.
Comme il est indiqué dans son 1er article, elle a pour objet d’assurer aux travailleurs les
meilleures conditions d’hygiène et sécurité et de médecine du travail et de définir la
responsabilité de chaque intervenant dans ce domaine.
Quant à son champ d’application elle s’applique sur tous les secteurs d’activités.
Nous remarquons qu’elle a supprimé la discrimination qui avait caractérisé les anciens textes
du travail, tout en mettant le secteur public et le secteur privé, sur les mêmes pieds d’égalité.
Chapitre II : il porte sur les règles générales en matière d’hygiène et sécurité.
Ces règles peuvent être résumées comme suit :
- La propreté des locaux du travail et leurs annexes ;
- Les ambiances du travail (aération, chauffage, éclairage, etc.)
- L’intégration de la sécurité dans l’organisation du travail et dans les techniques
utilisées ;
- Les mesures de protection collective et individuelle contre tous les risques ;
- La prévention des risques liés aux gaz et vapeurs toxiques ;
- La prévention des risques d’incendie et d’explosion ;
- Le respect des normes relatives à la sécurité des machines ;
- La protection des travailleurs contre les risques liés à la circulation des engins.

Chapitre III) : il porte sur les règles générales en matière de médecine du travail.
Cette loi a voulu faire de la médecine du travail une partie intégrante de la santé publique tout
en essayant de définir son double rôle préventif et curatif.
Pour ce faire, le législateur en a lui définie les objectifs suivants :
- Le bienêtre physique et mental des travailleurs ;
- La prévention des accidents du travail et des maladies professionnelles ;
- La réduction de l’invalidité chez les travailleurs.

Cette loi fait de la médecine du travail, une charge obligatoire pour les employeurs, mais elle
n’oblige que les grandes entreprises de mettre en place leur propre service de médecine du
travail (l’effectif≥ 500 travailleurs : décret 93/120 relative à la médecine du travail).
Les autres ont le choix, soit de créer un service de MT interentreprises, soit d’établir une
convention avec les structures sanitaires compétentes.
La loi définit aussi les prérogatives du médecin du travail en matière de prévention (prise des
échantillons pour analyses, aménagement pour adaptation physiologique des postes de travail,
etc.).
Le médecin du travail est chargé aussi de suivi médical des travailleurs et ce par
l’organisation des examens médicaux (à l’embauche, périodiques, etc.).
Chapitre IV : la formation et l’information
La loi considère que la formation et l’information relatives aux risques professionnels,
constituent une obligation qui s’impose à tout organisme employeur, comme elles constituent
également un droit et un devoir pour les travailleurs.
Le législateur a, dans ce sens obligé l’employeur :
- D’inclure les règles HSE dans tous les programmes de formation
professionnelle ;
- D’instruire les travailleurs nouvellement recrutés, ainsi que ceux appelés à
changer de postes, des méthodes ou des moyens du travail et des risques
encourus ;
- D’organiser des actions de formation particulières pour les travailleurs
exerçant dans des conditions présentant un haut degré de risque.

Chapitre V : l’organisation de la prévention


Pour organiser la prévention et gérer la sécurité au niveau de l’entreprise, la loi oblige les
employeurs à mettre en place des structures qui seront chargées de ces missions.
Parmi les instances édictées par cette loi :
- La CHS (commission paritaire d’hygiène et sécurité) pour les employeurs
ayant un effectif ≥ 9 travailleurs.
- Le service HS pour les organismes ayant un effectif important (le décret 05/11
relatif au service HS fixe ce nombre à 50 travailleurs).

La loi prévoit la mise en place d’un conseil national d’hygiène, de sécurité et de médecine du
travail qui sera chargé d’émettre des avis et des recommandations sur toutes ces questions.
Ce conseil a été concrétisé par le décret 209-96 relatif au fonctionnement de ce conseil.
Chapitre VI : le financement des activités liées à l’hygiène et la sécurité
Le financement de toutes les actions engagées, en vue de mettre en place des dispositions
relatives à l’hygiène et sécurité (équipements de prévention et de protection, aménagements
divers, budget de fonctionnement des structures de sécurité, etc.), sont à la charge de
l’employeur.
Toutefois, il existe certaines actions de prévention des AT et des MP, qui sont financé par le
fonds national des AT et des MP, prévu par l’article 74 de la loi 83/13 relative à la réparation
des AT et des MP.
Chapitre VII : contrôle de l’application des règles HS
Le contrôle de l’application des règles HS, est du ressort de l’inspecteur du travail, car c’est
lui qui veille sur l’application de la législation du travail.
L’inspecteur du travail, lorsqu’il constate des négligences ou des manquements en la matière,
il peut mettre l’employeur en demeure pour se conformer aux dites règles en lui accordant un
délai. Si l’employeur ne se conforme pas, un procès verbal est dressé à son encontre et sera
traduit en justice.
Si l’inspecteur du travail constate un danger imminent, menaçant la sécurité des personnes et
des biens, il peut directement saisir le wali ou le PAPC afin qu’ils procèdent à la fermeture du
local incriminé.
Chapitre VIII : les sanctions
Les sanctions prévues par cette loi pour les contrevenants, peuvent varier d’une simple
amande qui ne dépasse guère les 6000 DA jusqu’à 6 mois d’emprisonnement.
Toutefois, lorsque les négligences des règles de sécurité, génèrent des AT provoquant des
morts ou des blessures des personnes, les employeurs sont punis conformément au code pénal.
Les chapitre IX et X comportent respectivement des dispositions diverses et dispositions
finales.
2) Le cadre réglementaire :

Les textes réglementaires se rapportant au domaine de l’hygiène et la sécurité au travail, sont


nombreux. Un bon nombre de ces textes constituent des textes d’application des différentes
dispositions contenues dans la loi 88/07.
Ici dans cette partie, nous allons de nous contenter d’examiner les textes réglementaire qui
traitent des questions générales se rapportant au domaine de l’hygiène et sécurité tout en
laissant l’examen des autres textes aux parties thématiques réservées à chaque catégories de
risques.
2-1) le décret 91/05 du 19/01/1991 : fixant les prescriptions générales de protection
applicables en matière d’hygiène et de sécurité en milieu du travail.
Ce décret est venu pour expliquer les dispositions contenues dans le 2 ème chapitre de la loi
88/07, il est structuré en 05 titres, à savoir :
Titre 01 : il traite des mesures générales relatives à l’hygiène et la propreté des locaux et
leurs dépendances.
Ces mesures sont réparties sur 04 sections, à savoir :
 Propreté et prophylaxie ;
 Aération et assainissement des locaux ;
 Ambiances et éléments de confort ;
 Installations sanitaires.

Titre02 : il se rapporte aux mesures générales de sécurité sur les lieux du travail.
Ce titre est structuré en 03 sections, qui sont :
 Les mesures de sécurité relatives à la manutention et au transport des charges ;
 Les mesures ayant trait à la prévention des chutes des niveaux supérieurs ;
 Les mesures de protection contre les risques liés à l’utilisation des machines.
Titre 03 : il porte sur les mesures particulières relatives à la prévention des risques
d’incendie.
Ce titre contient 03 sections, à savoir :
 La prévention des risques d’incendies ;
 L’évacuation du personnel en cas d’incendie ;
 Les méthodes et les moyens de lutte contre l’incendie.

Titre 04 : il se rapporte aux différentes vérifications périodiques des installations et


locaux, tels que :
 Les ambiances du travail ;
 Les moyens de protection collective et individuelle ;
 Les moyens de lutte contre l’incendie ;
 Les véhicules de transport du personnel ;
 Les engins de levage et de manutention ;
 Les installations électriques, les appareils de pression et les appareils radioactifs ;
 Les machines dangereuses.

Titre 05 : il porte sur les délais minima accordés par la réglementation pour exécuter
les prescriptions relatives à la sécurité.
2-2)- Le décret 02/427 du 07/12/2002 relatif à la formation et l’information en matière de
prévention des risques professionnels :
Ce décret est publié en application des dispositions du chapitre IV et notamment l’article 22
de la loi n° 88-07 du 26 janvier 1988, le présent décret a pour objet de fixer les conditions
d’organisation de l’instruction, de l’information et de la formation des travailleurs dans le
domaine de la prévention des risques professionnels.
Ce décret est structuré en 05 chapitres, qui sont :
Chapitre I : Il porte sur des dispositions générales inhérentes à l’organisation des questions
de la formation et l’information en matière de prévention des risques professionnels.
Ce décret oblige les employeurs à inclure les actions liés à la prévention dans tous les
programmes de formation professionnelle.
Aux termes ce décret, les employeurs doivent coordonner avec la CHS, le médecin du travail
et les comités de participation pour la concrétisation de ces actions.
Chapitre II : il porte sur l’instruction et l’information des travailleurs.
Selon l’article 07 du présent décret, « l’instruction et l’information des travailleurs
visent à expliquer aux travailleurs et à les sensibiliser sur les risques professionnels et les
mesures de prévention à prendre pour les éviter.
Ces actions peuvent s’effectuer à travers la distribution de tout document rédigé ou illustré et
l’organisation de conférences et de campagnes de sécurité ainsi que par voie d’affiches et avis
à l’intention des travailleurs ».
Les actions comportent également des séances d’éducation sanitaire.
Des instructions sont données aussi, sur les moyens et mesures à mettre en œuvre en cas
d’incident technique ou d’accident du travail.
Chapitre III : il se rapporte à la formation des travailleurs.
Selon les dispositions de ce chapitre, la formation à la sécurité a pour objet de doter les
travailleurs des connaissances nécessaires en matière de prévention des risques professionnels
et les dispositions à prendre en cas d’accident de travail ou de sinistre.
Elle a également pour objet de préparer les travailleurs sur la conduite à tenir lorsqu’une
personne est victime d’un accident de travail ou d’une intoxication sur le lieu de travail.
L’entreprise est obligée d’organiser des formations spécialisées dans des établissements ayant
des compétences reconnues.
Ces formations sont destinées en premier lieu :
- Aux travailleurs nouvellement recrutés ;
- Aux travailleurs de retour d’une convalescence consécutive à une interruption
imposée par un accident du travail ou une maladie professionnelle ;
- Aux travailleurs dont l’activité a nécessité des modifications dues à
l’introduction de nouvelles technologies ou impliquant l’utilisation de
nouvelles machines ;
- Aux travailleurs ayant changé de poste de travail ;
- Aux travailleurs assurant des missions de secourisme.

Chapitre IV : il porte sur des dispositions particulières relatives à la formation des


membres des CHS.

Aux termes de l’article21, les membres de la commission paritaire d’hygiène et de sécurité


(CHS), bénéficient d’une formation appropriée pendant l’exercice de leur mandat.
La durée de cette formation est fixée au maximum à cinq (5) jours.
En cas de renouvellement de mandat, la formation est également renouvelée ; elle consiste en
une actualisation des connaissances et un perfectionnement. Elle doit avoir un caractère plus
spécialisé, tenant compte de l’expérience acquise au cours du mandat écoulé.
Chapitre V : il porte sur des dispositions finales.

2-3) Décret 05/09 du 08/01/2005 relatif aux commissions paritaires et aux préposés à
l’hygiène et à la sécurité.
2-2-1) Les conditions de mise en place des CHS :
Aux termes de l’article 02 de ce décret, la mise en place d’une commission paritaire
d’hygiène et sécurité, est obligatoire pour tout organisme employeur ayant un effectif
supérieur à 09 travailleurs. Les petites entreprises employant moins de 09 travailleurs,
peuvent se contenter d’un simple préposé à l’hygiène et sécurité.
Si l’entreprise possède plusieurs unités, elle doit mettre en place une CHS pour chaque unité,
appelée « CHS unité ».
Les « CHS unités » sont chapeautées par une « CHS entreprise » qui doit être installée au
niveau du siège social de l’entreprise.
2-2-2) composition et fonctionnement des CHS :
Les CHS sont composées comme suit :
a) CHS unité : la CHS au niveau de l’unité est composée de 04 membres :
- 02 membres représentent la direction ou l’employeur ;
- 02 membres représentent les travailleurs.
b) CHS entreprise : la CHS au niveau de l’entreprise est composée de 06 membres :
- 03 membres représentent la direction ou l’employeur ;
- 03 membres représentent les travailleurs.
Les membres des CHS sont désignés pour un mandat de 03 ans renouvelables.
Le président de la CHS est choisi parmi les représentants de l’administration.
La commission doit adopter son règlement intérieur dans les 08 jours qui suivent son
installation.
Fonctionnement des CHS :
- Les CHS unités se réunissent, au moins, une fois par mois ;
- Les CHS entreprise se réunissent, au moins, une fois par trimestre.
Le CHS peuvent se réunir aussi à la convocation de leurs présidents, à l’initiative de leurs
membres représentant les travailleurs, à la demande du médecin du travail, ou à l’occasion
d’un accident grave.
Les réunions des CHS, sont sanctionnées par des PV (procès-verbaux) consignés dans un
registre à tenue obligatoire au niveau du service HS, appelé « registre d’hygiène et sécurité et
de médecine du travail ».
2-2-3) les attributions des CHS :
a) Les attributions de la « CHS unité » :
Le chapitre 02 définit ces attributions comme suit :
- s’assurer de l’application des prescriptions législatives et réglementaires en
vigueur, en matière d’hygiène et de sécurité ;
- suggérer les améliorations portant notamment sur les méthodes et procédés de
travail les plus sûrs, le choix et l’adaptation du matériel, de l’appareillage et de
l’outillage indispensables aux travaux exécutés, et l’aménagement des postes de
travail ;
- procéder à toute enquête, à l’occasion de chaque accident du travail ou maladie
professionnelle grave ;
- contribuer à l’information des travailleurs, ainsi qu’à la formation et au
perfectionnement des personnels concernés, en matière de prévention des risques
professionnels ;
- établir des statistiques relatives aux accidents du travail et maladies
professionnelles ;
- établir un rapport annuel d’activités ; une copie de ce rapport est transmise au
responsable de l’organisme employeur, à la commission d’entreprise ainsi qu’à
l’inspecteur du travail territorialement compétent ;
- inspecter des lieux de travail, en vue de s’assurer de l’existence de bonnes
conditions d’hygiène et de salubrité ;
- s’assurer du respect et de l’application des prescriptions réglementaires en matière
de contrôles périodiques et de vérification des machines, installations et autres
appareils ;
- veiller sur l’entretien et du bon usage des dispositifs de protection.
b) Les attributions de la « CHS entreprise » :

La commission d’entreprise est chargée :


- de coordonner et d’orienter les activités des commissions des unités ;
- de participer à l’élaboration de la politique générale de l’organisme employeur en
matière d’hygiène et de sécurité ;
- d’examiner et /ou de participer à l’élaboration, au suivi, et au contrôle des
programmes annuels et/ou pluriannuels de prévention des risques professionnels
établis au sein de l’organisme employeur ;
- d’organiser des séminaires, rencontres et stages à l’intention des membres des
commissions des unités ;
- de réunir toute information et toute documentation de nature à contribuer au
développement et au renforcement de l’hygiène, de la sécurité et de la médecine
du travail dans les unités ;
- d’établir des statistiques sur les accidents du travail et les maladies
professionnelles au niveau de l’entreprise ;
- d’établir un rapport annuel d’activités qu’elle soumet au responsable de
l’organisme employeur ; elle en adresse une copie à l’inspecteur du travail
territorialement compétent.
2-4) Le décret 05/10du 08/01/2005 fixant les attributions, la composition, l’organisation
et le fonctionnement du « comité interentreprises » d’hygiène et de sécurité.
Conformément aux dispositions contenues dans le 5 ème chapitre et notamment l’article 24 de
la loi 88/07 relative à l’hygiène et à la sécurité et à la médecine du travail, ce décret est publié
pour définir les conditions de mise en place des CHS inter- entreprises.
a)- Les conditions de mise en place du CHS inter-entreprise :
Aux termes de l’article 2 de ce décret, il est obligatoirement institué un comité inter-
entreprises d’hygiène et sécurité, lorsque sur un même lieu de travail, plusieurs entreprises
relevant de la même ou de plusieurs branches professionnelles, sont regroupées en vue de
l’exercice d’une activité pour une durée déterminée. Et font appel à des travailleurs, dont la
relation de travail est à durée déterminée, soit sous forme de réalisation ( bâtiment, travaux
publics et hydraulique), soit sous forme de prestations de services telles que les opérations de
manutention, de transport, et de stockage après enquête et agrément des services
territorialement compétents du ministère chargé du travail.

b)- Composition et organisation du CHS interentreprises :


Ce comité est composé des représentants de toutes les entreprises exerçant une des activités
sur le même site ; chaque entreprise est tenue de désigner deux (2) représentants, un pour la
partie employeur et un pour la partie travailleurs.
Le CHS interentreprises est installé dans les quinze (15) jours qui précèdent le début de
l’activité par le maître d’ouvrage lorsqu’il s’agit d’une réalisation, ou par le responsable de
l’entreprise commanditaire, lorsqu’il s’agit d’une prestation de services.
Le président de ce comité est choisi parmi les représentants des entreprises les plus
importantes qui opèrent sur le lieu de travail, compte tenu :
- de son plan de charges ;
- de sa maîtrise des questions d’hygiène et de sécurité au sein de la branche ou du
secteur d’activité concerné ;
- des moyens financiers et matériels engagés ;
- de la durée de la présence des entreprises.
Après son installation le CHS interentreprises, doit mettre en place une structure d’exécution
et de suivi composée 04 membres, de manière paritaire, de représentants des travailleurs et de
représentants des employeurs.

c) -Fonctionne ment du CHS interentreprises :


Le CHS interentreprises se réunit une (1) fois par trimestre en session ordinaire.
Il peut également se réunir, sur convocation de son président, en cas de nécessité.
Le comité peut inviter à ses réunions toute personne compétente en matière d’hygiène de
sécurité et de médecine du travail, susceptible de l’aider dans ses travaux.
Les délibérations du comité sont consignées dans un procès –verbal établi par le président et
transmis à ses membres, ainsi qu’à la structure d’exécution.

d)- les attributions du CHS interentreprises :


Ce comité a pour attributions :
- la coordination des mesures à prendre pour assurer le respect des règles de
protection individuelles et collectives ;
- la vérification de l’application des mesures prises ;
- l’harmonisation et la cohérence des plans d’hygiène et de sécurité en fonction des
risques spécifiques au milieu de travail ;
- la coordination des actions des organes d’hygiène et de sécurité ;
- l’adaptation de la formation des personnels en fonction de la nature des travaux et
des risques y afférents ;
- l’examen des cas d’accidents du travail et l’élaboration des statistiques y
afférentes ;
- la gestion des installations communes ;
- l’élaboration d’un rapport de synthèse relatif à ses activités dont il adresse une
copie à l’inspecteur du travail territorialement compétent.
-
2-5)- Décret 05/11 du 08/01/2005 fixant les conditions de création, d’organisation et de
fonctionnement du service d’hygiène et de sécurité ainsi que ses attributions.
2-5-1) Mise en place est organisation du service HS :
L’organisme employeur est tenu de créer un service d’hygiène et de sécurité lorsque le
nombre de travailleurs employés est supérieur à cinquante (50) travailleurs.
La création de ce service concerne les activités relevant du secteur de l’industrie, toutes
branches confondues, ou des secteurs du bâtiment, des travaux publics et de l’hydraulique
(BTPH).
Le service d’hygiène et de sécurité constitue une structure organique de l’organisme
employeur, rattachée directement au chef d’entreprise.
Ce service doit être placé sous la responsabilité et le contrôle d’un personnel ayant les
qualifications et l’expérience requises en matière d’hygiène et de sécurité.
L’organisme employeur doit mettre à la disposition de ce service les moyens humains et
matériels nécessaires à son fonctionnement.

2-5-2) les attributions d service HS :


Comme il est indiqué dans le chapitre 2 du présent décret, le service HS a pour attributions :
- La mise en œuvre des mesures de prévention arrêtées par la commission paritaire
d’hygiène et de sécurité conformément aux lois et règlements en vigueur ;
- L’élaboration, avec la participation de la commission paritaire d’hygiène et de
sécurité, de la politique générale de l’employeur en matière d’hygiène et de
sécurité et de veiller à sa mise en œuvre ;
- La vérification du bon fonctionnement des moyens de prévention dont dispose
l’organisme employeur ;
- L’inspection, en liaison avec la commission paritaire d’hygiène et de sécurité, des
lieux et postes de travail ;
- Contrôle l’application des prescriptions prévues par la législation et la
réglementation en vigueur, ainsi qu’à l’observation des consignes d’hygiène et de
sécurité en milieu de travail ;
- L’élaboration, en liaison avec la commission paritaire d’hygiène et de sécurité, les
plans annuels et pluriannuels de prévention des risques professionnels;
- L’assistance de la commission paritaire d’hygiène et de sécurité dans toute enquête
sur les accidents et incidents ;
- L’établissement des statistiques se rapportant aux accidents du travail et d’en
informer l’inspecteur du travail territorialement compétent ;
- La contribution à l’éducation, à l’instruction et à la formation du personnel de
l’organisme employeur dans le domaine de l’hygiène et de la sécurité ;
- d’établir, en liaison avec la commission paritaire d’hygiène et de sécurité, les
programmes annuels et pluriannuels en matière de formation et de
perfectionnement de l’ensemble du personnel, notamment des nouveaux recrutés ;
- d’informer et sensibiliser les travailleurs concernés par des instructions écrites au
sujet des risques liés au processus de fabrication, postes de travail, équipements de
protection individuelle et de leur utilisation.
En matière de lutte anti-incendie et avec le concours des institutions spécialisées concernées,
le service d’hygiène et de sécurité est chargé :
- de veiller à l’application de la réglementation relative à l’organisation de
l’instruction et le perfectionnement des équipes d’intervention, de sauvetage et de
secourisme ;
- d’établir un plan d’intervention conformément à la réglementation en vigueur ;
- de veiller au contrôle du matériel de lutte anti-incendie et d’intervention.
En matière d’amélioration des conditions et du travail, le service d’hygiène et de sécurité est
chargé avec le concours des organismes spécialisés, particulièrement :
- d’hygiène industrielle et d’environnement en milieu de travail ;
- d’initier toute étude et recherche visant à prévenir, réduire ou éliminer les risques
professionnels par l’introduction de nouvelles normes de travail, de réaménagement de postes
de travail, d’extension ou de modernisation des locaux, d’acquisition d’appareils, outillages
ou équipements, de transformation des procédés et modes opératoires et de l’utilisation de
tout nouveau produit.
En matière de prévention et de sécurité industrielle, le service d’hygiène industrielle et de
sécurité développe toute activité de nature à améliorer les conditions de sécurité au travail en
faisant appel, en cas de besoin, aux organismes spécialisés de prévention, en coordination
avec les services concernés de l’organisme employeur.

2-5-3) les obligations du service HS :


Le responsable du service HS est tenu de tenir les documents suivants :
- Le registre d’hygiène, de sécurité et de médecine du travail ;
- le registre des vérifications techniques des installations et équipements
industriels ;
- le registre des accidents du travail.
Les registres prévus à l’alinéa ci-dessus sont cotés et paraphés conformément à la
réglementation en vigueur.
Le service HS est tenu d’établir un rapport annuel faisant le bilan de l’activité ainsi que les
propositions tendant à l’amélioration de l’organisation et du fonctionnement de ces activités.
Le rapport soumis à la commission paritaire d’hygiène et de sécurité est transmis par
l’organisme employeur à la direction de la santé et de la population et à l’inspection du
travail, territorialement compétentes.

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