Cours App Juridique l3 Qhse
Cours App Juridique l3 Qhse
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Toutefois, il faut signaler que ces points ne sont donnés que pour un titre indicatif,
car les avantages des textes juridiques ne peuvent être résumés seulement dans ces
points, mais il peut s’étaler à d’autres aspects, difficile à les cerner dans
l’immédiat.
Les textes législatifs ce sont des textes juridiques produits par le pouvoir législatif.
On peut distinguer :
a) Les textes législatifs ordinaires : ils sont produits par le parlement, sous
forme de lois et ce pendant le fonctionnement normal de celui-ci.
b) Les textes législatifs exceptionnels : ils sont produits à titre exceptionnel, par
le président de la république, sous formes d’ordonnances, soit entre les deux
sessions du parlement, soit pendant la vacance de celui-ci.
Les textes réglementaires ce sont des textes juridiques, produits par le pouvoir exécutif
(Président de la république, gouvernement, collectivités locales).
Responsabilité civile :
Le principe général de la responsabilité civile est défini comme une obligation légale, qui
impose à toute personne de réparer les dommages causés à une victime de son fait, de celui
des personnes dont elle doit répondre ou des choses dont elle a la charge.
Personne physique :
Au sens du Droit, un être humain auquel on a attribué la jouissance de droits ou une personne
humaine dotée de la personnalité juridique.
Personne morale :
En Droit, une personne morale est une entité dotée de la personnalité juridique, ce qui lui
confère des droits et la soumise à des obligations en lieu et place des personnes physiques qui
la composent ou qui l'ont créée.
Jurisprudence :
La « jurisprudence » est l'ensemble des arrêts et des jugements qu'ont rendus les Cours pour la
solution d'une situation juridique donnée. La jurisprudence est rassemblée dans des revues de
collections mises à jour périodiquement.
Elle utilisée dans la résolution de certaines questions juridiques qui échappent aux lois et aux
règlements.
Doctrine :
Le mot "doctrine" désigne généralement les travaux l’ensemble des opinions exprimées par des
juristes. La doctrine est indissociable de l'enseignement du Droit, mais elle ne se limite pas au
discours pédagogique, elle est véhiculée par les articles, les notes, le analyses, publiés par les
revues spécialisées.
Chapitre II : Fonctionnement de la normalisation
1) Définitions
1-1) Définition des normes :
Les normes ce sont des documents contenant des spécifications techniques, d'un
produit, d'un service ou d'un processus,émanant d'un organisme reconnu par son
activité normative, et dont l'observation n'est pas obligatoire.
En Algérie, l'organisme compétent en matière de production normative est l'IANOR :
www.ianor.dz
1-2 Définition de la normalisation :
La normalisation est une activité d’intérêt général qui a pour objet de fournir des documents
de référence élaborés de manière consensuelle par toutes les parties intéressées, portant sur
des règles, des caractéristiques, des recommandations ou des exemples de bonnes pratiques,
relatives à des produits, à des services, à des méthodes, à des processus ou à des
organisations.
Elle vise à encourager le développement économique et l’innovation tout en prenant en
compte des objectifs de développement durable » (
En réalité la question de sécurité sur les lieux du travail ne dépend pas d’un seul
secteur, elle concerne tous les activités (industrielles, agricoles, commerciales,
etc.).
Avant la promulgation de la loi 88/07 du 26/01/1988 relative à l’hygiène, à la
sécurité et à la médecine du travail, la question de la sécurité sur les lieux du
travail n’était prise en charge que d’une manière partielle, voire marginale.
Au cours des années 70, le législateur algérien avait commencé de prendre en
charge la sécurité sur les lieux du travail, et ce à travers :
- L’ordonnance 71/74 du 16/11/1971 relative à la gestion socialiste des
entreprises « GSE » qui prévoyait la mise en place d’une commission
permanente d’hygiène et sécurité « CHS ».
- L’ordonnance 75/31 du 29/04/1975, relative aux conditions générales du
travail dans le secteur privé qui consacré son 3 ème titre à cette question.
- La loi 78/12 du 05/08/1978 relative au statut général du travailleur « SGT »,
qui, par le biais de son article 13, oblige les employeurs à assurer aux
travailleurs les conditions d’hygiène et de sécurité ;
- La loi 90/11 du 21/04/1990 relative aux relations du travail ;
- La loi 90/03 du 06/02/1990 relative à l’inspection du travail.
Par le biais de la loi 88/07, le législateur a voulu poser les bases d’une législation sécuritaire
visant la mise en place une politique de sécurité basée sur la participation active des
employeurs et des travailleurs.
Chapitre III) : il porte sur les règles générales en matière de médecine du travail.
Cette loi a voulu faire de la médecine du travail une partie intégrante de la santé publique tout
en essayant de définir son double rôle préventif et curatif.
Pour ce faire, le législateur en a lui définie les objectifs suivants :
- Le bienêtre physique et mental des travailleurs ;
- La prévention des accidents du travail et des maladies professionnelles ;
- La réduction de l’invalidité chez les travailleurs.
Cette loi fait de la médecine du travail, une charge obligatoire pour les employeurs, mais elle
n’oblige que les grandes entreprises de mettre en place leur propre service de médecine du
travail (l’effectif≥ 500 travailleurs : décret 93/120 relative à la médecine du travail).
Les autres ont le choix, soit de créer un service de MT interentreprises, soit d’établir une
convention avec les structures sanitaires compétentes.
La loi définit aussi les prérogatives du médecin du travail en matière de prévention (prise des
échantillons pour analyses, aménagement pour adaptation physiologique des postes de travail,
etc.).
Le médecin du travail est chargé aussi de suivi médical des travailleurs et ce par
l’organisation des examens médicaux (à l’embauche, périodiques, etc.).
Chapitre IV : la formation et l’information
La loi considère que la formation et l’information relatives aux risques professionnels,
constituent une obligation qui s’impose à tout organisme employeur, comme elles constituent
également un droit et un devoir pour les travailleurs.
Le législateur a, dans ce sens obligé l’employeur :
- D’inclure les règles HSE dans tous les programmes de formation
professionnelle ;
- D’instruire les travailleurs nouvellement recrutés, ainsi que ceux appelés à
changer de postes, des méthodes ou des moyens du travail et des risques
encourus ;
- D’organiser des actions de formation particulières pour les travailleurs
exerçant dans des conditions présentant un haut degré de risque.
La loi prévoit la mise en place d’un conseil national d’hygiène, de sécurité et de médecine du
travail qui sera chargé d’émettre des avis et des recommandations sur toutes ces questions.
Ce conseil a été concrétisé par le décret 209-96 relatif au fonctionnement de ce conseil.
Chapitre VI : le financement des activités liées à l’hygiène et la sécurité
Le financement de toutes les actions engagées, en vue de mettre en place des dispositions
relatives à l’hygiène et sécurité (équipements de prévention et de protection, aménagements
divers, budget de fonctionnement des structures de sécurité, etc.), sont à la charge de
l’employeur.
Toutefois, il existe certaines actions de prévention des AT et des MP, qui sont financé par le
fonds national des AT et des MP, prévu par l’article 74 de la loi 83/13 relative à la réparation
des AT et des MP.
Chapitre VII : contrôle de l’application des règles HS
Le contrôle de l’application des règles HS, est du ressort de l’inspecteur du travail, car c’est
lui qui veille sur l’application de la législation du travail.
L’inspecteur du travail, lorsqu’il constate des négligences ou des manquements en la matière,
il peut mettre l’employeur en demeure pour se conformer aux dites règles en lui accordant un
délai. Si l’employeur ne se conforme pas, un procès verbal est dressé à son encontre et sera
traduit en justice.
Si l’inspecteur du travail constate un danger imminent, menaçant la sécurité des personnes et
des biens, il peut directement saisir le wali ou le PAPC afin qu’ils procèdent à la fermeture du
local incriminé.
Chapitre VIII : les sanctions
Les sanctions prévues par cette loi pour les contrevenants, peuvent varier d’une simple
amande qui ne dépasse guère les 6000 DA jusqu’à 6 mois d’emprisonnement.
Toutefois, lorsque les négligences des règles de sécurité, génèrent des AT provoquant des
morts ou des blessures des personnes, les employeurs sont punis conformément au code pénal.
Les chapitre IX et X comportent respectivement des dispositions diverses et dispositions
finales.
2) Le cadre réglementaire :
Titre02 : il se rapporte aux mesures générales de sécurité sur les lieux du travail.
Ce titre est structuré en 03 sections, qui sont :
Les mesures de sécurité relatives à la manutention et au transport des charges ;
Les mesures ayant trait à la prévention des chutes des niveaux supérieurs ;
Les mesures de protection contre les risques liés à l’utilisation des machines.
Titre 03 : il porte sur les mesures particulières relatives à la prévention des risques
d’incendie.
Ce titre contient 03 sections, à savoir :
La prévention des risques d’incendies ;
L’évacuation du personnel en cas d’incendie ;
Les méthodes et les moyens de lutte contre l’incendie.
Titre 05 : il porte sur les délais minima accordés par la réglementation pour exécuter
les prescriptions relatives à la sécurité.
2-2)- Le décret 02/427 du 07/12/2002 relatif à la formation et l’information en matière de
prévention des risques professionnels :
Ce décret est publié en application des dispositions du chapitre IV et notamment l’article 22
de la loi n° 88-07 du 26 janvier 1988, le présent décret a pour objet de fixer les conditions
d’organisation de l’instruction, de l’information et de la formation des travailleurs dans le
domaine de la prévention des risques professionnels.
Ce décret est structuré en 05 chapitres, qui sont :
Chapitre I : Il porte sur des dispositions générales inhérentes à l’organisation des questions
de la formation et l’information en matière de prévention des risques professionnels.
Ce décret oblige les employeurs à inclure les actions liés à la prévention dans tous les
programmes de formation professionnelle.
Aux termes ce décret, les employeurs doivent coordonner avec la CHS, le médecin du travail
et les comités de participation pour la concrétisation de ces actions.
Chapitre II : il porte sur l’instruction et l’information des travailleurs.
Selon l’article 07 du présent décret, « l’instruction et l’information des travailleurs
visent à expliquer aux travailleurs et à les sensibiliser sur les risques professionnels et les
mesures de prévention à prendre pour les éviter.
Ces actions peuvent s’effectuer à travers la distribution de tout document rédigé ou illustré et
l’organisation de conférences et de campagnes de sécurité ainsi que par voie d’affiches et avis
à l’intention des travailleurs ».
Les actions comportent également des séances d’éducation sanitaire.
Des instructions sont données aussi, sur les moyens et mesures à mettre en œuvre en cas
d’incident technique ou d’accident du travail.
Chapitre III : il se rapporte à la formation des travailleurs.
Selon les dispositions de ce chapitre, la formation à la sécurité a pour objet de doter les
travailleurs des connaissances nécessaires en matière de prévention des risques professionnels
et les dispositions à prendre en cas d’accident de travail ou de sinistre.
Elle a également pour objet de préparer les travailleurs sur la conduite à tenir lorsqu’une
personne est victime d’un accident de travail ou d’une intoxication sur le lieu de travail.
L’entreprise est obligée d’organiser des formations spécialisées dans des établissements ayant
des compétences reconnues.
Ces formations sont destinées en premier lieu :
- Aux travailleurs nouvellement recrutés ;
- Aux travailleurs de retour d’une convalescence consécutive à une interruption
imposée par un accident du travail ou une maladie professionnelle ;
- Aux travailleurs dont l’activité a nécessité des modifications dues à
l’introduction de nouvelles technologies ou impliquant l’utilisation de
nouvelles machines ;
- Aux travailleurs ayant changé de poste de travail ;
- Aux travailleurs assurant des missions de secourisme.
2-3) Décret 05/09 du 08/01/2005 relatif aux commissions paritaires et aux préposés à
l’hygiène et à la sécurité.
2-2-1) Les conditions de mise en place des CHS :
Aux termes de l’article 02 de ce décret, la mise en place d’une commission paritaire
d’hygiène et sécurité, est obligatoire pour tout organisme employeur ayant un effectif
supérieur à 09 travailleurs. Les petites entreprises employant moins de 09 travailleurs,
peuvent se contenter d’un simple préposé à l’hygiène et sécurité.
Si l’entreprise possède plusieurs unités, elle doit mettre en place une CHS pour chaque unité,
appelée « CHS unité ».
Les « CHS unités » sont chapeautées par une « CHS entreprise » qui doit être installée au
niveau du siège social de l’entreprise.
2-2-2) composition et fonctionnement des CHS :
Les CHS sont composées comme suit :
a) CHS unité : la CHS au niveau de l’unité est composée de 04 membres :
- 02 membres représentent la direction ou l’employeur ;
- 02 membres représentent les travailleurs.
b) CHS entreprise : la CHS au niveau de l’entreprise est composée de 06 membres :
- 03 membres représentent la direction ou l’employeur ;
- 03 membres représentent les travailleurs.
Les membres des CHS sont désignés pour un mandat de 03 ans renouvelables.
Le président de la CHS est choisi parmi les représentants de l’administration.
La commission doit adopter son règlement intérieur dans les 08 jours qui suivent son
installation.
Fonctionnement des CHS :
- Les CHS unités se réunissent, au moins, une fois par mois ;
- Les CHS entreprise se réunissent, au moins, une fois par trimestre.
Le CHS peuvent se réunir aussi à la convocation de leurs présidents, à l’initiative de leurs
membres représentant les travailleurs, à la demande du médecin du travail, ou à l’occasion
d’un accident grave.
Les réunions des CHS, sont sanctionnées par des PV (procès-verbaux) consignés dans un
registre à tenue obligatoire au niveau du service HS, appelé « registre d’hygiène et sécurité et
de médecine du travail ».
2-2-3) les attributions des CHS :
a) Les attributions de la « CHS unité » :
Le chapitre 02 définit ces attributions comme suit :
- s’assurer de l’application des prescriptions législatives et réglementaires en
vigueur, en matière d’hygiène et de sécurité ;
- suggérer les améliorations portant notamment sur les méthodes et procédés de
travail les plus sûrs, le choix et l’adaptation du matériel, de l’appareillage et de
l’outillage indispensables aux travaux exécutés, et l’aménagement des postes de
travail ;
- procéder à toute enquête, à l’occasion de chaque accident du travail ou maladie
professionnelle grave ;
- contribuer à l’information des travailleurs, ainsi qu’à la formation et au
perfectionnement des personnels concernés, en matière de prévention des risques
professionnels ;
- établir des statistiques relatives aux accidents du travail et maladies
professionnelles ;
- établir un rapport annuel d’activités ; une copie de ce rapport est transmise au
responsable de l’organisme employeur, à la commission d’entreprise ainsi qu’à
l’inspecteur du travail territorialement compétent ;
- inspecter des lieux de travail, en vue de s’assurer de l’existence de bonnes
conditions d’hygiène et de salubrité ;
- s’assurer du respect et de l’application des prescriptions réglementaires en matière
de contrôles périodiques et de vérification des machines, installations et autres
appareils ;
- veiller sur l’entretien et du bon usage des dispositifs de protection.
b) Les attributions de la « CHS entreprise » :