Notes n°7-F&B - GIF, 2021

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Notes n°7-F&B- GIF, 2021.

Le cadre réglementaire de la couverture des risques bancaires

• I- La couverture des risques par des produits de marché à l’initiative des banques

• II- Le provisionnement pour risques


• A- Les principaux risques bancaires (données de 2019)
• 1. A- La pondération des risques
• 2. A- Les risques nets pondérés
• 1°- Risque de crédit
• 2 °- Risque de marché
• 3 °- Risque opérationnel
• 3.A- La classification des créances en souffrance : Le taux de sinistralité.

• B- Les provisions
• 1.B- Les normes de provisionnement en vigueur depuis 2018
• 2.B- Les reprises de provisions

• III- Le coût du risque et rentabilité


• Renforcer les capitaux propres des banques
Les principaux risques bancaires
(BAM, Rapport annuel de 2019.)

A- Le risque de crédit dans ses différentes composantes :

(1) - l’endettement bancaire des ménages : s’établir à 358,6 milliards de dirhams en


2019: Financement de l’habitat + Financement de la consommation

(2) - l’endettement bancaire des entreprises non financières . En 2019,


l’endettement bancaire des entreprises non financières s’est accéléré à 5,4%,
contre 1,2% en 2018. Il s’est établi à 511,8 milliards de dirhams, soit une part
dans le total des crédits stable à 51%.
B- Les grands risques des banques : le bénéficiaire ou groupe de bénéficiaires de
crédit dont l’encours est supérieur ou égal à 5% des fonds propres d’une banque.
 Le risque de concentration continue de s’atténuer avec un ratio des grands
risques rapportés aux fonds propres de 2,4 fois les fonds propres, contre 4 fois il y
a une dizaine d’années.
C- Les créances en souffrance : les créances en souffrance des banques ont
enregistré un taux de progression de 7,1% en 2019 contre 3,7% en 2018. Elles
s’établissent à 70 milliards de dirhams en 2019.Il en résulte un taux de
sinistralité en hausse de 0,2 point à 7,5% à fin 2019.
La classification des créances en souffrance

Selon Bank Al-Maghrib, les créances en souffrance sont définies par la réglementation comme
des créances qui présentent un risque de non recouvrement eu égard à la détérioration de
la capacité de remboursement de la contrepartie
• Elles sont, compte tenu de leur degré de risque de perte, réparties en trois catégories,
créances pré-douteuses, douteuses et compromises, et doivent être provisionnées à
respectivement 20%, 50% et 100% de leurs montants, déduction faite des garanties
éligibles
• Elles sont, compte tenu de leur degré de risque de perte, réparties en trois catégories,
créances pré-douteuses, douteuses et compromises, et doivent être provisionnées à
respectivement 20%, 50% et 100% de leurs montants, déduction faite des garanties
éligibles.
• A la fin 2018, le taux de couverture des créances en souffrance par les provisions s’est
amélioré en moyenne au niveau du secteur bancaire à 70% contre 65% il y a 5 ans,
reflétant un effort de provisionnement accru.
• Toujours en lien avec le portefeuille de crédits, les banques peuvent être exposées à un
risque de concentration.
• Sur le plan réglementaire, ce risque est encadré par un coefficient maximum de division
des risques qui limite l’exposition de chacune sur une entreprise ou un groupe à 20% des
fonds propres prudentiels. Le portefeuille de crédits des banques reflète dans une certaine
mesure la concentration du tissu économique.

La pondération des risques

• La pondération des risques a fait accroitre le montant des


provisions. Et elle a gelé une partie importante des fonds
propres des banques pour faire face aux éventuelles crises :
l’émission de obligations subordonnées, l’affectation d’une
part plus importantes de bénéfices au capital, etc.
Les provisions

• Les principaux événements affectant le crédit qui


déclenchent le provisionnement, par ordre décroissant de
gravité (et, aussi, habituellement, en remontant dans le
temps), sont : la défaillance effective de la contrepartie, des
difficultés rencontrées par celle-ci, une modification de la
notation de la contrepartie et la signature d’un contrat avec
cette dernière, générant des risques statistiquement
probables. Calendrier des événements aboutissant à la
constitution de provisions.
• Le taux de couverture minimale  assurer un niveau
suffisant de provisions.
Les provisions

• Les provisions sont des charges comportant quelques incertitudes en ce


qui concerne leur montant et dans certains cas leur existence. Les
provisions sont donc des charges probables qu'il convient de rattacher à
l'exercice au cours duquel elles sont apparues afin de dégager un résultat
aussi correct que possible.
• Les provisions pour créances en souffrance ont enregistré une hausse de
7,3%, induisant un taux de provisionnement de 69% à fin 2019. Ce taux
ressort à 77% pour la catégorie des créances compromises, 50% pour les
créances douteuses et 9% pour les créances pré-douteuses contre 76%,
50% et 12% respectivement.
• L’augmentation des provisions réduit les bénéfices comptables, incitant
les banques à restreindre leur offre de crédit précisément au moment où
les emprunteurs ont le plus besoin de liquidité. Cette restriction du
crédit a tendance à accentuer le ralentissement économique, créant ainsi
un cercle vicieux
les provisions pour créances douteuses

Les banques utilisent les provisions pour créances douteuses pour


couvrir les pertes provenant de la défaillance de leurs emprunteurs
ou de l’incapacité des emprunteurs à rembourser le principal et/ou
les intérêts. Les pertes sont généralement enregistrées, poste par
poste, lorsqu’elles interviennent, ou au moment où elles sont
susceptibles d’intervenir, comme conséquence d’une dépréciation
des actifs, d’une appréciation des passifs ou d’une forte présomption
de la dégradation de la valeur d’un engagement.

Sur le plan réglementaire, ce risque est encadré par un coefficient


maximum de division des risques qui limite l’exposition de chacune
sur une entreprise ou un groupe à 20% des fonds propres prudentiels.
Le portefeuille de crédits des banques reflète dans une certaine
mesure la concentration du tissu économique
Le taux de sinistralité

Le principal indicateur d’appréciation porte sur l’évolution des créances en


souffrance et le taux de sinistralité qui se mesure par le rapport de la part des
créances en souffrance sur l’encours global des crédits.

La sinistralité est un indicateur d'assurance qui met en relation le montant des


sinistres à dédommager par une compagnie d'assurance avec la somme des
primes qu'elle a encaissées. Le résultat de ce rapport correspond au taux de
sinistralité. Celui-ci doit être supérieur à un.

Les créances en souffrance, bête noire du système bancaire, ont culminé à 80


milliards de DH, avec un surplus de 10 milliards de DH entre décembre 2019 et
décembre 2020.

En effet, la part des risques excédant 5% des fonds propres prudentiels des banques
représente 2,9 fois les fonds propres à fin 2018 contre près de 4 fois au début de
la décennie.

À la fin 2018, le taux de couverture des créances en souffrance par les provisions
s’est amélioré en moyenne au niveau du secteur bancaire à 70% contre 65% il y
a 5 ans, reflétant un effort de provisionnement accru.
Les normes de provisionnement
• Depuis l’entrée en vigueur de la norme IFRS 9 en 2018, les banques n’attendent
plus qu’une créance fasse l'objet d'un défaut de remboursement pour la
provisionner. Elles doivent calibrer les provisions de toutes leurs créances, y
compris les plus saines, sur la probabilité de défaut attendue. On ne provisionne
donc plus que les pertes subies, mais aussi les pertes attendues. Et là, c’est le
calcul de probabilité de défaut qui définit le niveau de couverture à mettre en
face. »
• A la fin 2018, le taux de couverture des créances en souffrance par les provisions
s’est amélioré en moyenne au niveau du secteur bancaire à 70% contre 65% il y
a 5 ans, reflétant un effort de provisionnement accru.
• Les banques utilisent les provisions pour créances douteuses pour couvrir les
pertes provenant de la défaillance de leurs emprunteurs ou de l’incapacité des
emprunteurs à rembourser le principal et/ou les intérêts. Les pertes sont
généralement enregistrées, poste par poste, lorsqu’elles interviennent, ou au
moment où elles sont susceptibles d’intervenir, comme conséquence d’une
dépréciation des actifs, d’une appréciation des passifs ou d’une forte présomption
de la dégradation de la valeur d’un engagement.
Les normes de provisionnement

• Du point de vue de la surveillance prudentielle, ce


traitement comptable pourrait être amélioré. Actuellement,
étant donné que les pertes ne sont enregistrées qu’après être
intervenues, les risques de crédit apparaissent souvent trop
tard dans le système comptable. En ce sens, les provisions ne
reflètent pas le véritable risque de crédit inhérent au
portefeuille de prêts qui, d’un point de vue économique,
existe dès l’octroi du prêt. Pour ces raisons, on peut affirmer
que le traitement comptable actuel, découlant de la
réglementation, favorise chez les banques un comportement
de prêt procyclique.
Les provisions doivent être constituées dès l’octroi du prêt

• On peut considérer que des provisions doivent être constituées


uniquement en cas de perte réellement subie, ce qui signifie que la perte
est constatée après coup et non anticipée. Les pertes et les provisions
coïncident alors dans le temps.

• À l’opposé, on peut estimer que, pour chaque prêt consenti, une perte
attendue peut être définie en fonction de la qualité du crédit de
l’emprunteur (mesurée notamment par l’évaluation de crédit, la
probabilité de défaut de paiement et la cote de crédit).

Des provisions doivent être constituées dès l’octroi du prêt afin de couvrir
la perte attendue entre ce moment et l’échéance du prêt. La dotation aux
provisions n’est alors fondée sur aucun signe de détérioration de la
qualité du crédit et n’est liée à aucune perte réelle. Même si ces points de
vue sont plus extrêmes que dans les faits, leur divergence illustre bien
l’éventail des visions possibles de la dotation aux provisions dans les
modèles comptable et réglementaire.
Les actifs nets pondérés
1 - Risque de crédit …L es actifs nets pondérés au titre du risque de crédit, calculés
selon les approches dites «standards» de Bâle II, correspondent aux expositions
pondérées - bilan et hors-bilan - calculées après l’application des techniques
d’atténuation des risques. Ils se sont établis à 831 milliards de dirhams, en hausse
de 4,9% contre 3,8% en 2018.
-Sur base consolidée, ces risques ont totalisé 1.171 milliards de dirhams, en hausse
de 6,7%, contre 5,2% une année auparavant
2 - Risque de marché ….Les actifs nets pondérés au titre du risque de marché ont
cumulé, à fin décembre 2019, près de 73 milliards de dirhams, marquant une
hausse de 23,4% après la baisse de 6,7% enregistrée une année auparavant, en
lien avec la progression du portefeuille de titres de transaction.
-Sur base consolidée, ces expositions se sont chiffrées à 74 milliards de dirhams, en
hausse de 18,6%.

3 - Risque opérationnel ….Les expositions au titre du risque opérationnel sont


calculées par la quasi-totalité des banques selon l’approche dite indicateur de
base. Elles ont atteint 88 milliards, en hausse de 3,3%, en relation avec
l’évolution du produit net bancaire. base consolidée, ces risques se sont établis à
131 milliards de dirhams, en hausse de 5,9%.
Les risques net pondérés

• Au terme de l’année 2019, les risques nets pondérés des


banques se sont élevés à 992 milliards de dirhams,
s’inscrivant en hausse de près de 6% contre 3% à fin 2018.
Ils sont constitués à hauteur de 84% des risques nets
pondérés au titre du risque de crédit, 9% au titre du risque
opérationnel, 7% au titre du risque de marché, contre
respectivement 85%, 9% et 6% une année auparavant.
• Sur base consolidée, ces risques ont atteint 1.377 milliards
de dirhams répartis à hauteur de 85% au titre du risque de
crédit, 10% au titre du risque opérationnel et 5% au titre du
risque de marché, soit la même répartition que l’année
dernière.
Les reprises de provisions

• L'enregistrement d'une provision en comptabilité permet de


respecter le principe comptable de prudence. ...
• Si le risque diminue, l'entreprise peut faire
une reprise sur provision, c'est-à-dire qu'elle retire une
partie du montant d'argent affecté à la provision……
• Une reprise est une technique comptable qui permet à une
société de procéder à l'annulation de provisions
principalement dans le cadre de charges futures ou pour des
réductions de valeur. Sur le plan fiscal, la reprise, si elle
avait été admise en déduction du bénéfice de la société, doit
être réintégrée au résultat de l'année pour être taxée.
Le coût du risque

• « Le coût du risque représente l'ensemble des coûts inhérents


aux risques qu'ils soient de change, de défaillance, de contrepartie, de
crédit, etc. L'ensemble de ces risques vont présenter un coup
expliqué par l'obligation de dotations aux provisions.

• Coût du risque est un poste du compte d’exploitation des banques

• Le coût du risque bancaire est un poste qui comprend les dotations et


reprises sur dépréciations des créances sur la clientèle, les
établissements de crédit et assimilés, sur titres à revenu fixe
d'investissement (en cas de défaillance avérée de l'émetteur), les
provisions sur engagements de hors-bilan ainsi que les pertes sur
créances irrécouvrables et les récupérations sur créances amorties et
les autres mouvements de dépréciations liés à un risque de
contrepartie et passifs éventuels liés à ces postes «
Le coût du risque

• Le coût du risque, qui représente les provisions passées par les banques
pour faire face à d’éventuels accidents de remboursement des crédits
accordés, a été multiplié en moyenne par deux pour la plupart des
banques de la place, ce qui a, par ricochet, rogné leurs bénéfices.

• Le coût du risque vient en réduction du résultat brut d’exploitation et


partant du résultat net bancaire. Ainsi, il est nécessaire d’avoir un ratio
coût récupération très important. De plus, les banques doivent plus que
jamais travailler à avoir une bonne qualité de leur portefeuille ce qui
permettra de réduire l'impact de la crise et partant, la réduction du coût
du risque.
• Le coût du risque affecte le résultat des banques.

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