Estimation de La Rentabilité D'une Entreprise Industrielle Par L'analyse de La Structure Financière Et Les Indicateurs de Gestion

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Université MOULOUD MAMMERI De Tizi-Ouzou

Faculté des sciences Economiques, Commerciales et des Sciences de Gestion

Département des Sciences de Gestion

Mémoire de fin de cycle


Pour l’obtention d’un diplôme de Master en Sciences Financières et Comptabilité

Option : Finance d’entreprise

Thème :
Estimation de la rentabilité d’une entreprise industrielle par
l’analyse de la structure financière et les indicateurs de gestion :
cas ELECTRO-INDUSTRIES (2013-2015)

Devant le jury composé de : Réalisé par :

Président : ANICHE AREZKI, Maître assistant « A » , UMMTO. MERABET Amar

Examinatrice : KOUDACHE LYNDA, Maître assistant « A », UMMTO. MOKHTARI Oussama

Encadreur : MAHMOUDIA MHENNA, Maître assistant « A », UMMTO.

Co-encadreur : OUKACI DAHBIA, Maître de conférences « A » , UMMTO.

Année universitaire : 2017/2018


Université MOULOUD MAMMERI De Tizi-Ouzou

Faculté des sciences Economiques, Commerciales et des Sciences de Gestion

Département des Sciences de Gestion

Mémoire de fin de cycle


Pour l’obtention d’un diplôme de Master en Sciences Financières et Comptabilité

Option : Finance d’entreprise

Thème :
Estimation de la rentabilité d’une entreprise industrielle par
l’analyse de la structure financière et les indicateurs de gestion :
cas ELECTRO-INDUSTRIES (2013-2015)

Devant le jury composé de : Réalisé par :

Président : ANICHE AREZKI, Maître assistant « A » , UMMTO. MERABET Amar

Examinatrice : KOUDACHE LYNDA, Maître assistant « A », UMMTO. MOKHTARI Oussama

Encadreur : MAHMOUDIA MHENNA, Maître assistant « A », UMMTO.

Co-encadreur : OUKACI DAHBIA, Maître de conférences « A » , UMMTO.

Année universitaire : 2017/2018


Remerciements

Nous remercions toute personne ayant contribué, chacune de sa manière,


à l’accomplissement de ce modeste travail.

Nous remercions spécifiquement M R MAHMOUDIA Mhenna pour, son encadrement,


son aide et sa disponibilité.

Nous tenons aussi à remercier M me OUKACI Dahbia et Mme SADOUN Hayet


et l’ensemble des enseignants qui ont contribué à notre formation et les membres de jury qui
ont accepté de juger ce travail.
Dédicaces

Je dédie ce travail à mes très chers parents et à mes deux frères (Fateh et Yahia) et à
toute ma famille. A mes amis RAHMANI Koceila et GHEZLAOUI Amar.

MERABET Amar

Je dédie ce modeste travail à toute ma famille et à tous mes amis Bilal, Hamid et Sofiane.

MOKHTARI Oussama
 Liste des tableaux :
Page
-Tableau N°1 : Soldes intermédiaires de gestion (compte de résultat)………………....... 30
-Tableau N° 2 : Indicateurs de marge d’exploitation……………………………………... 31
-Tableau N°3 : Indicateurs de rentabilité d’exploitation………………………………….. 32
-Tableau N°4: Typologie des cash-flows……………………………………………..……. 47
-Tableau N°5 : Enquête sur l’adhésion……………………………………………….……. 56
-Tableau N°6 : Le bilan financier……………………………………………………..…… 65
-Tableau N°7 : Chiffre d’affaires par produit d’ELECTRO-INDUSTRIES….……….…... 82
-Tableau N°8 : Bilan financier 2013……………………………...…………………….…. 89
-Tableau N°9 : Bilan financier 2014……………………………………………………..… 90
-Tableau N°10 : Bilan financier 2015…………………………………………………….... 90
-Tableau N°11 : Le bilan en grandes masse de l’exercice 2013…………………………... 91
-Tableau N°12 : Le bilan en grandes masse de l’exercice 2014…………………………... 91
-Tableau N°13 : Le bilan en grandes masse de l’exercice 2015…………………………… 91
-Tableau N°14 : Variations des grandes masses des bilans financiers (2013-2015)……… 92
-Tableau N°15 : Évolution du fonds de roulement d’ELECTRO-INDUSTRIES………… 93
-Tableau N°16 : Évolution du besoin en fonds de roulement d’ELECTRO-INDUSTRIES.... 94
-Tableau N° 17 : Évolution de la trésorerie d’ELECTRO-INDUSTRIE……………………. 95
-Tableau N°18 : Ratios des actifs immobilisés d’ELECTRO-INDUSTRIES…….…………. 97
-Tableau N° 19 : Ratios des actifs circulants d’ELECTRO-INDUSTRIES……..................... 99
-Tableau N°20 : Ratios de structure du Passif d’ELECTRO-INDUSTRIES………………... 101
-Tableau N°21 : Ratios du fonds de roulement d’ELECTRO-INDUSTRIES…………… …. 102
-Tableau N°22 : Ratios de liquidité et solvabilité d’ELECTRO-INDUSTRIES………….…. 103
-Tableau N°23 : Comptes des résultats 2013,2014 et 2015………………………………….. 104
-Tableau N°24 : calcul CAF par la méthode additive……………………………………….. 107
-Tableau N°25 : calcul CAF par la méthode soustractive……………………………………. 107
-Tableau N°26 : Ratio de capacité de remboursement d’ELECTRO-INDUSTRIES……….. 108
-Tableau N°27 : Ratios de marge d’exploitation…………………………………………… 109
-Tableau N°28 : La rentabilité économique d’ELECTRO-INDUSTRIES……………….. 111
-Tableau N°29: Taux de rentabilité d’exploitation d’ELECTRO-INDUSTRIES………... 111
-Tableau N°30 : Rentabilité financière d’ELECTRO-INDUSTRIES…………………….. 112
-Tableau N°31 : Taux de marge nette d’ELECTRO-INDUSTRIES……………………… 113
-Tableau N°32 : Turnover d’ELECTRO-INDUSTRIE……………………………………. 114
-Tableau N°33 : Le taux d’absentéisme des employés d’ELECTRO-INDUSTRIES…….. 115
-Tableau N°34 : Indicateur de productivité travail………………………………………... 116
-Tableau N°35 : Effet de levier d’ELECTRO-INDUSTRIES……………………………… 117
 Liste des figures :

Page
- Figure N°1 : Distinction entre secteur et branche d’activité…………………………….. 10
-Figure N°2 : Le principe de financement………………………………………………... 12
-Figure N°3 : Système de production…………………………………………………….. 16
-Figure N°4: La relation entre les trois formes de rentabilité (d’exploitation, économique, 35
financière)…………………………………………………………………………………
-Figure N°05 : Représentation du fonds de roulement positif……………………………. 67
-Figure N°06 : Représentation du fonds de roulement négatif……………………………. 67
-Figure N°7 : Évolution du chiffre d’affaires par produit d’ELECTRO-INDUSTRIES…... 82
-Figure N°8 : Clientèles d’ELECTRO-INDUSTRIES en fonction du chiffre d’affaires… 83
-Figure N°9 : Effectif d’ELECTRO-INDUSTRIES……………………………………... 85
-Figure N°10 : Évolution des Actifs/Passifs d’ELECTRO-INDUSTRIES………………. 93
-Figure N° 11 : Évolution du FR, BFR et TR d’ELECTRO-INDUSTIES………………. 96
-Figure N°12 : Évolution des actifs circulants d’ELECTRO-INDUSTIRIES…………… 100
-Figure N°13 : Évolution de L’EBE d’ELECTRO-INDUSTRIES………………………. 106
-Figure N°14 : Marge d’exploitation d’ELECTRO-INDUSTRIES……………………… 110
-Figure N° 15 : Évolution de la rentabilité financière et économique d’ELECTRO-
INDUSTRIES………………………………………………….............. 112
-Figure N°16 : Évolution de la marge nette d’ELECTRO-INDUSTRIES………………. 113
-Figure N°17 : Mouvements du personnel d’ELECTRO-INDUSTRIES………………... 114
-Figure N°18 : Absentéisme des employés d’ELECTRO-INDUSTRIES………………… 115

 Liste des schémas :

Page
-Schéma N°1 : Méthode KANBAN……………………………………………………… 23
-Schéma n°2 : Triangle de la performance…………………………………………….. 42
-Schéma N°3 : La forme opérationnelle de GRH………………………………………… 51
-Schéma N°4 : Typologies d’indicateurs RH……………………………………………. 53
 Liste des abréviations :

AC Actif circulant.
AE Actif économique.
AEB Actif économique brut.
AEN Actif économique net.
AI Actif immobilisé.
BFR Besoin en fond de roulement.
CA Chiffre d’affaires.
CAF Capacité d’autofinancement.
Cpr Capitaux propres.
DCT Dettes à court terme.
DLMT Dettes à long et à moyen terme.
EBE Excédent brut d’exploitation.
FR Fonds de roulement.
GRH Gestion des ressources humaines.
i Taux d’intérêt.
KPER Capitaux permanents.
MC Marge commerciale.
PE Passif économique.
RBE Résultat brut d’exploitation.
RE Résultat d’exploitation.
Réco Rentabilité économique.
Rf Rentabilité financière.
RH Ressources humaines.
TR Trésorerie.
VD Valeurs disponibles.
VE Valeurs d’exploitation.
VR Valeurs réalisables.
SOMMAIRE

Introduction générale……………………………………………………………………………. 1

Chapitre (I) : La problématique de rentabilité d’une entreprise industrielle……….............. 3

Section (1) : Notions sur les entreprises industrielles…………………………………............. 4


Section (2) : Le management de l’entreprise industrielle……………………………………... 13
Section (3) : Evaluation de la rentabilité des capitaux………………………………………… 25

Chapitre (II) : Analyse de la structure financière et choix des indicateurs de gestion………. 37

Section (1) : La performance de l’entreprise………………………………………...……....... 38


Section (2) : Les indicateurs de gestion par fonction d’entreprise ……………………………. 50
Section (3) : Analyse de la structure financière de l’entreprise ………………………………. 63

Chapitre (III) : Analyse de la structure financière et de la rentabilité d’ELECTRO-


INDUSTRIES…………………………………………………………………... 79
Section (1) : Présentation de l’entreprise ELECTRO-INDSUTRIES………………………… 80
Section (2) : Analyse de la structure financière d’ELECTRO-INDUSTRIES ………………... 89
Section (3) : Analyse de la rentabilité d’ELECTRO-INDUSTRIE……………………………. 104
Conclusion générale……………………………………………………………………………… 119
Bibliographie……………………………………………………………………………………… 121
Annexes…………………………………………………………………………………………… 124
Introduction générale
Dans un contexte de mondialisation des économies qui se traduit par une exigence de
compétitivité croissante, les politiques de management des entreprises sont plus que jamais
soumises à une contrainte de rentabilité. En effet, dans l’environnement concurrentiel actuel,
la survie d’une entreprise passe nécessairement par l’amélioration de sa performance.

Généralement, l’objectif de toute entreprise est la réalisation de profit. Le manager


doit soigneusement chercher à identifier les meilleures actions permettant la réalisation d’un
niveau performant de rentabilité. Cela ne peut être fait qu’après une étude globale de
l’entreprise, quel que soient sa taille et l’environnement dans lequel elle opère.

Pour commencer à étudier une entreprise, une bonne méthodologie d’analyse


financière s’impose. Il est pratiquement impossible d’estimer la rentabilité d’une entreprise si
l’étude financière n’est pas réalisée d’une manière pertinente. En effet, l'analyse financière
reste un instrument de suivi et d'évaluation de la situation financière de l’entreprise. Elle aide
les dirigeants de l'organisation à prendre les décisions à des moments opportuns. Elle cherche
les conditions d'équilibre financier de l'entreprise, mesure la rentabilité des capitaux investis
et étudie le passé pour en diagnostiquer le présent et prévoir l’avenir. Sa mission consiste à
faire la collecte des données financières, l’interprétation des résultats, et par la suite, d’en tirer
les recommandations sur la santé financière de l’entreprise.

Les entreprises industrielles peuvent être considérées comme le pivot de toutes les
économies. Elles créent de la valeur ajoutée qui représente une part importante du produit
intérieur brut (PIB), surtout dans les pays développés. En revanche, en Algérie, la contribution
du secteur industriel reste toujours modeste. Néanmoins, avec la crise pétrolière récente,
l’Algérie met en place des politiques permettant de relancer le secteur industriel.

L’entreprise industrielle engage des investissements importants assurant le bon


fonctionnement de son cycle d’exploitation. Dans les conditions normales, avec ces moyens
colossaux, la rentabilité sera sure. Or, ce n’est pas le cas pour toutes les entreprises. Partant de
ce raisonnement, nous avons pris un cas d’une entreprise industrielle Algérienne (ELECTRO-
INDUSTRIES). En ce sens, la question principale de notre travail de recherche s’articule
comme suit :

Comment évaluer la rentabilité d’une entreprise industrielle à partir de la structure


financière et de certains indicateurs de gestion jugés significatifs ?

En effet, dans un esprit de clarté, d’autres interrogations méritent d’être posées :

 Quels sont les spécificités des entreprises industrielles sur le plan managérial,
commercial et financier ?
 Quels sont les différents indicateurs utilisés pour l’évaluation de la rentabilité et la
structure financière ?

1
Ainsi, pour répondre à notre problématique, on propose deux hypothèses :

- H1 : L’état de structure financière de l’entreprise détermine son niveau de rentabilité ;


- H2 : La rentabilité de l’entreprise dépend de la performance de ses principales
fonctions (ressources humaines, production et commerciale).

Pour répondre à notre problématique, nous avons adopté une méthodologie descriptive
et analytique, et qui repose sur deux démarches. La première, consiste à faire une étude
théorique sur la rentabilité, indicateurs de gestion et les différents concepts qui sont liés à
l’entreprise industrielle tout en utilisant les ouvrages, sites internet et les revues économiques.
La deuxième démarche, nous avons estimé la rentabilité d’ELECTRO-INDUSTRIES en
utilisant la méthode des ratios. Dans ce cas, il s’agit principalement de collecter, observer et
interpréter l’évolution des données financières (bilans et comptes de résultats) de cette
entreprise durant la période allant de 2013 à 2015.

Pour l’élaboration de notre travail, il a été structuré en trois chapitres. Le premier sera
consacré à la présentation des concepts permettant de comprendre la vie des entreprises
industrielles. Le deuxième chapitre consiste à appréhender les différents indicateurs de
gestion et leurs significations. Enfin, dans le dernier chapitre, nous allons estimer la rentabilité
et l’état de la structure financière de l’entreprise ELECTRO-INDUSTRIES en utilisant les
différents indicateurs de gestion.

2
Chapitre(I) : La problématique de rentabilité d’une entreprise industrielle

Introduction du chapitre (I)

Toute action économique met en œuvre des moyens en vue d'obtenir des résultats.
Ainsi, une action est dite rentable lorsque les résultats obtenus sont supérieurs aux moyens
qui ont été mis en œuvre pour la réalisation de celle-ci, c'est-à-dire qu'il y a création d'un
surplus monétaire. La rentabilité est donc un indicateur d’efficience du fait qu’il exprime le
rapport entre moyens et résultat.

De ce fait, ce qui intéresse aujourd’hui les gestionnaires, c’est de pouvoir analyser


l’entreprise de manière à expliquer sa rentabilité. Elle est considérée comme l’une des
références fondamentales qui oriente les décisions et les comportements des entreprises.

Nous présenterons dans ce chapitre l’analyse de la rentabilité économique et financière


de l’entreprise. Mais, nous présenterons d’abord, dans la première section appelée, notions sur
les entreprises industrielles, les différents concepts qui sont liés à l’économie industrielle.

Ensuite, nous présenterons dans la deuxième section appelée, le management des


entreprises industrielles, les trois composantes majeures des processus de gestion des
organisations (finalisation, organisation et animation) et les différentes méthodes de gestion
de production.

Enfin, on présentera l’évaluation de la rentabilité d’exploitation, économique et


financière d’une entreprise par la méthode des ratios.

3
Chapitre I La problématique de rentabilité d’une entreprise industrielle

Section(1) : Notions sur les entreprises industrielles

Dans cette section, nous présenterons des éclaircissements sur l’entreprise industrielle qui
est l’objet de notre étude. Pour ce faire, nous allons en premier lieux définir l’entreprise sous
ces différents aspects. En suite, pour mieux comprendre la vie des entreprises industrielles,
nous déterminons les notions de « secteur », « branche » et « filière de production ». Enfin,
nous allons procéder à identifier les principes financiers de la firme.

1.1) Notions sur l’entreprise

La notion de l’entreprise a beaucoup évoluée. En effet, avec l’évolution de la théorie


financière, plusieurs auteurs définissent l’entreprise comme une boîte noire, une organisation
ou un système.

1.1.1) Définition de l’entreprise

Selon l'étymologie, l'entreprise dérive du mot « entreprendre » qui signifie prendre un


risque, relever un défi, oser un objectif1. En effet, il est difficile d’en donner une définition
complète d’une entreprise. Néanmoins, nous avons jugé utile de définir l’entreprise à travers
les deux niveaux par lesquels on l’aperçoit : niveau macro et micro-économique.

1.1.1.1) Niveau macro économique

L’entreprise est considérée comme un agent économique dont la fonction principale est la
production de richesse. C’est une cellule de production. L’entreprise peut, sous cet angle, être
définie comme un lieu de création et de distribution de richesse en vue de satisfaire des
besoins.

1.1.1.2) Niveau micro économique

L’entreprise est appréhendée comme une organisation composée d’hommes et de moyens


techniques, financiers et d’informations, réunis en vue de produire des biens et des services.
C’est une organisation complexe. Elle naît et se développe, puis atteint sa maturité avant de
disparaître. Cette existence est commandée par une volonté, traduite en termes de missions et
d’objectifs.

Enfin, nous pouvons rapprocher l’entreprise à cinq (5) aspects majeurs :

 L’organisation : l’entreprise combine les facteurs capital et travail pour en assurer la


production ;
 La production : l’entreprise crée ou transforme des biens ou des services susceptibles
de satisfaire les besoins des individus ;
 Le marché : l’entreprise vend les biens ou les services qu'elle produit sur une place
d’échange de l’offre et demande ;
 Indépendance : c'est-à-dire qu'elle produit et vend de sa propre autorité, sous sa
responsabilité ;
 L’objectif : c’est-à-dire la réalisation des profits.

1
R. Brennemann et S. Sabine : « Economie d'Entreprise », éd DUNOD, Paris, 2001, P.95.
4
Chapitre I La problématique de rentabilité d’une entreprise industrielle

1.1.2) La classification des entreprises

Les entreprises peuvent être classées selon plusieurs formalités (secteur, branche,
taille...etc.). Cependant, nous nous intéressons à la classification qui se présente comme suit :

1.1.2.1) En fonction du secteur

La classification par secteur économique est déterminée par l'activité principale de


l'entreprise 2:

 Secteur primaire : il s'agit d'activités liées à l'extraction des ressources naturelles (les
entreprises agricoles).
 Secteur secondaire : il s'agit d'activités liées à la transformation des ressources
naturelles issues du secteur primaire (les entreprises produisant des biens
économiques).
 Secteur tertiaire : il regroupe toutes les activités économiques qui ne font pas partie
du secteur primaire et secondaire. Il s'agit d'activités marchandes (vente de produit) et
d'activités non marchandes (vente de services, non échangeables).

Au delà de ce découpage classique, un secteur quaternaire est parfois distingué, avec


une définition variante selon les auteurs (entreprises spécialisant dans les technologies de
communications, recherches et développements).

1.1.2.2) En fonction de la taille

Une entreprise est considérée comme une petite, moyenne ou grande entreprise. Pour la
classification, on s’appuie généralement sur les critères suivants 3:

 Nombre d’employés (effectifs) ;


 Chiffre d’affaires (montant total des ventes) ;
 Total du bilan (patrimoine d’une entreprise) ;
 La capacité de production ;
 Le portefeuille d’investissement.

Ces critères peuvent être considérés comme une base de comparaison entre les entreprises
qui ont des caractéristiques communes.

Cependant, plusieurs spécialistes retiennent le critère « nombre d’employés » pour


classer les entreprises. Ce choix se justifie par le fait que « l'effectif » est une variable non
soumise aux fluctuations de la monnaie, c’est une forme de cardinalité présentant
un caractère d'universalité.

2
T. Anelka, P. Pico, J. Dhénin et P. Michel : « Economie – droit », éd. Bréal, 2004, P.29.
3
Rita-Maria Züger : « Gestion d’entreprise- Notions de base en matière de gestion », éd. Compendio, 2005, P.69.
5
Chapitre I La problématique de rentabilité d’une entreprise industrielle

1.1.2.3) En fonction des critères de production

Les entreprises peuvent être classées selon la nature, le type et la quantité des critères de
production à utiliser 4 :

 Facteur travail : Les coûts salariaux représentent une grande partie des coûts de
production d’une entreprise.
 Matériels et installations : les produits des entreprises sont fabriqués en grande partie
à partir des matières premières et une utilisation intensive des moyens de production
(machines, immeubles …etc.).
 Energie : la production des entreprises est très gourmande en énergie.
 Technologie et savoir faire : les entreprises exigent un grand savoir faire et
dépendent particulièrement des innovations technologiques.

1.1.3) Objectifs de l’entreprise

Toutefois, il est difficile de répondre à la question suivante : quels objectifs les entreprises
cherchent-elles à atteindre ? Il s’agit d’ailleurs d’un vif débat entre les spécialistes. En effet,
les objectifs poursuivis par l’entreprise sont multiples, tout dépend du point de vue de
l’organisation.

1.1.3.1) La maximisation de la valeur

Ce que la théorie financière appelle « la création de la valeur ». Cette dernière soit


mesurée par les nouveaux concepts managériaux ou encore la notion de cash-flow
disponible5. Pour créer de la valeur, l’entreprise essaye toujours de chercher des stratégies
permettant de prendre la position monopolistique sur le marché. Pour ce faire, les managers
doivent s’appuyer sur plusieurs fonctions, et surtout celle de détermination par les coûts.

Cependant, qui dit maximisation de la valeur dit aussi les actionnaires. Selon A. Marshall,
le bénéfice disponible pour les actionnaires ne s’obtient qu’après rémunération du coût du
capital employé : « Ce qui reste après déduction du coût du capital à un taux approprié peut
être considéré comme profit d’entrepreneur »6. Ce résultat fait l’objet d’une répartition sous
forme de dividendes. Toutefois, l’entreprise doit fidéliser ses actionnaires par une bonne
politique de gestion et distribution de dividendes. Ce qui permet pour l’actionnaire de
minimiser son coût d’opportunité.

4
Rita-Maria Züger, Op.cit, P.70.
5
Anne Pezet et Samuel Sponem : « Petit bréviaire des idées reçus en management », éd. La Découverte, 2008, P. 21.
6
Idem. P.22.
6
Chapitre I La problématique de rentabilité d’une entreprise industrielle

1.1.3.2) La recherche du profit et la pérennité

Selon Thierry Brunet : « Le profit correspond à la différence entre les recettes issues
de la vente de biens et services d’une entreprise et les dépenses liées à la production et à la
vente de ces mêmes biens et services. En comptabilité, on parle également de résultat
(bénéfice ou perte) »7.

La production des biens et services est un moyen pour réaliser certains objectifs pour
la firme. En effet, l’entreprise ne produit pas des biens pour produire des biens, mais cherche
à réaliser un profit. Elle tire ses revenus de la vente, et si le résultat est positif (bénéfice), cela
signifie qu’elle s’est enrichie. On dit alors qu’elle a réalisé un profit.

Depuis longtemps, la théorie financière définie l’entreprise comme une « boite noire ».
Elle combine les facteurs de production (capital et travail) en vue d’accomplir un objectif
prédéfini. En effet, la maximisation du profit est un objectif porté en réalité par les membres
de l’organisation d’une entreprise. Or, la théorie financière contemporaine explique qu’il y a
divergence d’intérêts entre ces membres. Ils poursuivent des buts propres qui ne se
confondent pas nécessairement avec le principe de maximisation du profit. Ceci illustre les
conflits possibles de pouvoir entre des actionnaires soucieux d’une rentabilité maximum à
court terme et des managers dont les préoccupations sont à plus long terme et orientées aussi
vers la recherche d’une position sécurisante.

Néanmoins, la réalisation des profits reste un objectif classique pour l’entreprise,


quelque soient l’activité et l’environnement dans lequel elle travail. Le profit est donc
indispensable pour garantir la pérennité de l'entreprise car c'est le moyen principal pour
assurer le financement de son développement.

1.2) L’entreprise industrielle

L’économie industrielle a connu un essor spectaculaire au cours de ces dernières


années. En effet, les auteurs élaborent des théories qui se basent sur des concepts. Toutefois,
ces théories ont pour rôle de clarifier l’économie actuelle.

Dans cette partie, nous allons expliquer les concepts de bases qui sont liés à
l’entreprise industrielle (filière, branche et secteur).

1.2.1) La filière de production

La notion « filière de production » a été défini selon plusieurs auteurs à savoir leur
domaine. En effet, la compréhension de celle-ci a évoluée avec le temps. D’abord, nous allons
présenter la définition classique de la filière production comme suit :

Selon Yves MORVAN : « La filière est perçue comme un enchainement d’activités


aboutissant à la mise à disposition d’un bien au consommateur final, situé à l’extrémité du
processus »8.

7
Thierry Brunet et Monique Combes : « Management des organisations », éd. Bréal, 2005, P. 30.
8
Yves MORVAN : « Fondement d’économie industrielle », 2ème édition, éd. ECONOMICA, 1991, Paris, P.246.
7
Chapitre I La problématique de rentabilité d’une entreprise industrielle
La filière de production désigne donc l'ensemble des activités complémentaires qui
concourent, d'amont en aval, à la réalisation d'un produit fini. Autrement dit, Elle constitue
une chaîne d’activités complémentaires partant des matières premières (amont) au produit fini
(aval).

Mais, la notion de « filière de production » ne s’est pas limitée dans son rôle de simple
instrument de description du processus de production, c’est-à-dire, un enchainement
d’opérations permettant de produire un bien. En effet, dans l’environnement actuel, plusieurs
séries de réflexions ont été développées par divers auteurs et économistes qui ont contribués à
l’enrichissement de la notion filière de production. Nous synthétisons ces réflexions comme
suit9 :

 B. Gille et F. Braudel ont mets l’accent sur le rôle et l’importance de la technologie


dans la structuration des systèmes productifs ;
 Les auteurs anglo-saxons ont mis l’accent sur les méthodes de regroupement des
entreprises, telles que les synergies pour en voir ses effets sur les organisations, plus
précisément l’organisation des filiales production ;
 Les économistes français ont privilégié l’analyse des tableaux entrées-sorties et se sont
efforcés de dégager, à partir de l’étude des rapports d’échange, les relations des
activités les unes avec les autres, le degré de hiérarchisation et domination entre les
différentes opérations.
 D’autres réflexions ont été formulées à partir de nombreuses études stratégiques des
entreprises. Ces études ont démontré qu’à partir d’une analyse pertinente de la filière
de production, le manager pourra estimer l’efficacité et l’efficience de l’entreprise.

En ce qui précède, nous allons retenir la définition contemporaine de la filière de


production, présentée par Yves MORVAN comme suit :

« La filière est une succession d’opérations de transformation aboutissant à la


production de biens ; l’articulation de ces opérations est largement influencée par l’état des
techniques et des technologies en cours et est définie par les stratégies propres des agents qui
cherchent à y valoriser au mieux leur capital…la filière apparaît comme un système »10.

Enfin, on constate que la notion « filière de production » reste ambigüe. Elle est
utilisée à plusieurs niveaux d’analyse expliquant que celle-ci est devenue un système
complexe.

1.2.2) La branche et le secteur d’activité

Le système industriel est constitué d’un ensemble d’agents très nombreux (entreprises,
groupes,…etc.). Pour mieux comprendre ce système, il est nécessaire de classer ces agents en
catégories et unités plus au moins homogènes. En effet, pour connaître le placement d’une
telle entreprise sur un marché donné, il est nécessaire de maîtriser les deux notions
de ; « secteur » et « branche ». Elles se définissent en fonction de l’activité exercée, soit
activité « principale » ou « secondaire ».

9
Yves MORVAN, Op.cit, P.247.
10
Idem. p. 269.
8
Chapitre I La problématique de rentabilité d’une entreprise industrielle

1.2.2.1) Le secteur

« Le secteur regroupe l’ensemble des entreprises qui ont la même activité principale »11.
A tire d’exemple : (voir la figure N°1) l’ensemble des entreprises qui ont la même activité
principale (A) constitue le secteur d’activité (A). Autrement dit, qui dit activité principale dit
secteur.

Alors, l’entreprise qui a une seule activité principale ne peut donc appartenir qu’à un
seul secteur. Elle peut évidemment changer de secteur lorsqu’elle change l’activité principale.

1.2.2.2) La branche

« La branche regroupe l’ensemble des fractions d’entreprises qui ont la même activité,
que ce soit à titre principal ou accessoire »12. A titre d’exemple : (voir la figure N°1)
l’ensemble des fractions d’entreprises consacrées à une activité (A) constitue la branche
d’activité (A).

Au final, nous pouvons faire la distinction entre la notion « secteur » et « branche »


comme suit :

Le « secteur » regroupe toutes les entreprises qui ont la même activité principale ou
unique. Autrement dit, qui dit activité principale ou unique dit aussi la spécialisation dans un
secteur donné.

Le concept « branche » découpe les entreprises en fonction des produits qu’elles offrent.
Or, qui dit « branche » ne dit pas forcément l’appartenance au même secteur d’activité.
Dans ce cas, une entreprise qui participe à la production de plusieurs biens peut appartenir à
plusieurs branches.

Cependant, l’écart entre les « branches » et les « secteurs » est lié à la diversification
des entreprises. Ce qui implique à des activités multiples. Toutefois, il est difficile d’en situer
une entreprise dans un secteur ou branche précise.

11
Yves MORVAN, Op.cit, P.486.
12
Idem. P.486.
9
Chapitre I La problématique de rentabilité d’une entreprise industrielle

Figure N°1 : Distinction entre secteur et branche d’activité

Entreprises

1 A

2 A X1 branche

3 A X2 secteur

-Les entreprises font partie de la même « branche A » :

 L’entreprise 1 (qui a comme activité unique le produit A) ;


 L’entreprise 2 (qui a comme activité principale le produit A) ;
 L’entreprise 3 (qui a comme activité annexe le produit A).

-Les entreprises font partie du « secteur A » :

 L’entreprise 1 (qui a comme activité unique le produit A) ;


 L’entreprise 2 (qui a comme activité principale le produit A).

-Pour passer du « secteur A » à la « branche A », il convient :

 De retrancher les activités X1 de l’entreprise 2 ;


 D’ajouté l’activité A de l’entreprise 3.

Donc :

- Le secteur d’entreprise regroupe toutes les entreprises dont l’activité principale est A ;
- La branche A regroupe toutes les fractions d’entreprises exerçant l’activité A.

Source : Yves MORVAN, Op.cit, P.487.

10
Chapitre I La problématique de rentabilité d’une entreprise industrielle

1.3) La finance d’entreprise et la firme

La finance d’entreprise s’intéresse à toutes les décisions qui affectent les finances de
l’entreprise. En matière de prise de décision, il n’y a qu’un seul objectif en finance
d’entreprise est celui de maximiser la valeur de la firme. Pour atteindre cet objectif, trois
séries de principes financiers doivent être respectés (investissement, financement et
dividendes) 13.

1.3.1) Le principe d’investissement

Le principe d’investissement énonce simplement que les firmes investissent en actif


seulement si elles espèrent une rentabilité sur investissements supérieure aux coûts des
capitaux engagés dans ceux-ci.

Avant d’investir, l’entreprise doit faire une comparaison entre « la rentabilité espérée »
et « la rentabilité minimale » pour en décider si l’investissement est réalisable ou non.
Le taux de « rentabilité minimale » doit être suffisamment élevé pour couvrir les risques et
pour rémunérer les capitaux utilisés, que ce soit des capitaux propres ou des capitaux
empruntés. De ce fait, si le niveau de rentabilité minimale est supérieur à la rentabilité
espérée, l’entreprise n’a pas intérêt à faire l’investissement. A tire d’exemple : l’entreprise A
espère une rentabilité de 7% sur un investissement X et que la proportion de rentabilité
minimale requis pour rémunérer le coût des capitaux investis est de 9,32 %. Alors,
L’entreprise A ne pourra pas faire cet investissement.

Ce principe enseigne pour les entreprises que la rentabilité « réelle » d’un


investissement commence après rémunération des capitaux engagés, c’est-à-dire après
soustraction de la rentabilité minimale.

1.3.2) Le principe de financement

Les entreprises peuvent faire deux types de choix quand elles ont à financer des
projets. Elles peuvent choisir une proportion de dettes et de capitaux propres pour financer
leurs investissements. Mais, la question principale que pose la finance d’entreprise est celle de
l’optimum entre les dettes et les capitaux propres. En effet, la finance d’entreprise traite cette
question selon deux problèmes qui sont :

 Le dosage financier : Il suffit de déterminer les proportions de dettes et capitaux


propres permettant de financer un projet d’investissement. A tire d’exemple : capitaux
propres 70%, dettes 30% ;
 Le type de financement : à l’intérieur des deux grandes catégories de financement, il
existe toute une gamme d’instruments financiers différents. Par exemple : la dette peut
être à court terme ou à long terme, elle peut être en euro, en dollar américain...etc.

Donc, la finance d’entreprise non seulement aide les firmes à décider si l’emprunt doit
avoir une place prépondérante ou non, mais encore elle fournit des éléments pertinents sur les

13
Aswath Damodaran: «Finance d’entreprise », éd. De Boeck Supérieur, 2006, PP.30-35.
11
Chapitre I La problématique de rentabilité d’une entreprise industrielle

types de financement à utiliser dans des cas précis. Enfin, pour maximiser la valeur de la
firme, le manager doit soigneusement identifier les caractéristiques des instruments financiers
et les caractéristiques des actifs à financer (les actifs longs termes doivent être financés par les
ressources long terme non pas court terme), cela peut éviter le risque de faillite pour
l’entreprise.

Figure N° 2 : Le principe de financement

 Le problème du dosage financier :


Argent emprunté
-Quelle proportion de dettes et de capitaux propres l’entreprise peut-elle utiliser ?
Dettes
 Le problème financier typique : Fonds des
propriétaires ou des
-Quelle sorte de dettes et capitaux propres l’entreprise peut-elle utiliser ? actionnaires
Capitaux propres

Source: Aswath Damodaran, Op.cit, P.34.

1.3.3) Le principe de distribution du dividende

Le principe de distribution du dividende a une relation étroite avec les décisions


d’investissements. Autrement dit, les managers doivent choisir les bonnes politiques
d’investissements qui génèrent une rentabilité suffisante assurant la rémunération des
actionnaires. En effet, l’investissement se fait d’une manière rationnelle.

Nous partons par une logique où il y a disponibilité des fonds qui ne sont pas utilisés
dans des nouveaux projets. Dans le cas où une entreprise qui a une situation actuelle qui ne
génère pas suffisamment de rentabilité (inférieure au taux minimal), les fonds disponibles
seront probablement réinvestis en estimant une rentabilité future meilleure (dépasse le taux
minimal) qui permet de rémunérer les actionnaires. Par contre, si une entreprise estime une
rentabilité actuelle sur ses investissements supérieure aux fonds nécessaires pour faire des
investissements profitables, elle n’aura pas intérêt à réinvestir, il faut plutôt placer ces fonds
disponibles ailleurs.

Enfin, le principe de répartition des dividendes indique que si les entreprises n’ont pas
d’investissements rentables à réaliser à un taux minimal, l’excédent des flux financiers revient
aux actionnaires sous forme de dividendes (les managers de l’entreprise se préoccupent alors
à trouver des investissements rentables).

En conclusion, cette première section nous a donné une compréhension assez large sur
les entreprises industrielles, et cela par la mise en évidence de certains aspects tels que la
branche, le secteur, la filière de production,… Ainsi, on a constaté la raison d’être des
entreprises (création de valeur et maximisation des profits). Cependant, il est intéressant
d’entamer l’aspect managérial des entreprises industrielles pour en voir les méthodes et
techniques de gestion de production, et les différents systèmes de processus de décisions.

12
Chapitre I La problématique de rentabilité d’une entreprise industrielle

Section(2) : Le management de l’entreprise industrielle

La spécificité principale de toute entreprise industrielle est bel et bien sa fonction de


production. En effet, les managers accordent une intention particulière sur l’organisation du
système de production afin de maîtriser les coûts et d’en assurer l’efficience et l’efficacité
souhaitée. Pour y parvenir, les managers doivent prendre des bonnes décisions aux moments
opportuns. Dans cette section, nous allons présenter les processus de décisions, la fonction et
les systèmes de production.

2.1) Les systèmes de gestion

Au sein de toute organisation, le gestionnaire doit prendre des décisions pertinentes en


vue de réaliser les objectifs prédéfinis. Cela dépend des caractéristiques et les orientations de
l’organisation elle-même (chaque organisation à ses spécificités). Alors, on a jugé utile de
présenter les systèmes de gestion. Mais avant cela, on doit définir certains mots clés qui sont
liés à la notion « système de gestion »14 :

 Un système : Ensemble d’éléments interdépendants dotés d’une structure.

 Une décision : La décision est le choix d’une solution à un problème identifié par un
décideur.

 Une organisation : recouvre les entreprises publiques, privées, les administrations,


les collectivités ou encore toutes sortes d’associations ayant des buts clairement définis,
et combinant le plus efficacement possible des moyens et des types d’action
fonctionnellement reliés à la réalisation de ces buts.

Et pour que le gestionnaire conduise l’organisation dans ses projets future, il doit décider,
puis fait réaliser, et enfin évaluer les réalisations. Il oriente les activités des personnes
opérant dans le centre dont il est responsable.

À ce titre :

 Il « finalise » les actions des personnes qui œuvrent avec lui pour réaliser les missions
de l’organe dont il est responsable, et cela par la définition des buts, les critères de
choix des actions, et les contraintes à respecter par ces agents, c’est-à-dire de leur
compétences (ce qui revient de leur droit) ;
 Il « organise » le travail collectif des agents, et cela par définition de tous les
sous-organes de l’entreprise et le rôle de chaque agent dans ceux-ci. Ainsi,
en précisant les relations administratives et décisionnelles entre ceux-ci (soit entre les
sous-organes ou entre les agents qui œuvrent dans un même sous-organe) ;
 Il « Anime » l’activité des sous-organes et des agents en les incitants à réaliser leurs
buts, et cela à l’aide des « analyses » sociologiques, c’est-à-dire identifier tous les
critères de motivation pour la participation à l’action collective.

14
P. TABATONI et P. JARINOU : « les systèmes de gestion », éd. Presse universitaire de France, 1975, P.1.
13
Chapitre I La problématique de rentabilité d’une entreprise industrielle

Selon Pierre Tabatoni, « le système de gestion » se décompose en trois sous-systèmes


comme suit :

 Système de finalisation ;
 Système d’organisation ;
 Système d’animation.

D’après la décomposition citée ci-haut, Pierre Tabatoni définit le système de gestion


comme suit 15 :

« Le système de gestion est un système de processus de décisions qui finalisent,


organisent, animent les actions collectives de personnes ou de groupes de personnes réalisant
les activités qui leur sont assignées dans une organisation ».

2.1.1) Le système de finalisation

Toute organisation est finalisée, c'est-à-dire ses activités et ses structures sont orientées
afin de réaliser une mission. En effet, après la fixation des objectifs, les décideurs constituent
des programmes appelés « programmes d’action» permettant d’atteindre des buts précis, donc
c'est des taches assignés à des sous-organes.

 Définition du processus de finalisation

« Les processus de finalisation sont les processus d’orientation des activités qui
déterminent leur nature, leur localisation, leur niveau, distribution temporelle, leurs
composantes opératoires principales, en référence à des principes d’action collective définis
ou simplement pratiqués par les décideurs »16.

À partir de cette définition, on comprend que le processus de finalisation oriente une


activité donnée en vue de réaliser une mission, et cela sous l’ordre décisionnel effectué par le
gestionnaire.

2.1.2) Le système d’organisation

Le système d’organisation est la base de tous les systèmes de gestion. Autrement dit,
le système organisationnel reflète l’image (décomposition) du système de gestion. Une telle
organisation se fait comme suit :

 En instituant des organes (groupe de personnes) dotés de ressources, et d’en assimilé


pour chaque organe une fonction spécifique donnée (logistique, production, …etc.) ;
 En pratiquant des principes de gestion qui règlent les processus d’activité ou
d’échange entre les différents organes de l’entreprise ;
 En définissant les rôles de chaque personne opérant dans ces organes ;
 La mis en place des structures administratives qui définissent les procédures
relationnelles entre les différents organes, afin de coordonner et contrôler leurs
activités, et donc assurer le pilotage de l’organisation.

15
P. TABATONI et P. JARINOU, Op.cit, P.3.
16
Idem. P.57.
14
Chapitre I La problématique de rentabilité d’une entreprise industrielle

 Définition du système d’organisation

« Le système d’organisation comprend toutes les procédures et relations qui, dans la


pratique, assurent la spécialisation des fonctions et leur coordination »17.

2.1.3) Le système d’animation

Après la finalisation (définition des buts des différents sous-organes et la fixation des
objectifs de l’entreprise) et la mis en place d’un système organisationnel (définir les relations
hiérarchique à respecter entre les différents personnes qui compose les organes), vient le rôle
de système « d’animation ». Son objectif est de faire converger les efforts des membres de
l’organisation. Mais, avant de définir ce dernier système, on doit d’abord clarifier certains
concepts qui sont liés à l’animation qui est souvent exprimée par les notions d’efficacité
organisationnelle et individuelle, de compétence et motivation.

 L’efficacité organisationnelle

Pour dire qu’une organisation est efficace, elle doit assurer l’atteinte des buts auparavant
fixés. En effet, la notion d’efficacité est multivoque, exprimée souvent en fonction de la
nature d’objectif à atteindre par l’organisation.

Si par exemple on considère l’organisation comme agent de production, dans ce cas le


critère d’efficacité est la performance économique (la rentabilité, productivité, ….). Mais,
si on considère l’organisation comme une structure sociale, alors le critère d’efficacité est le
degré de satisfaction des individus au travail (le moral, degré de la motivation, la cohésion du
groupe,…).

 L’efficacité personnelle

Nous entendons par efficacité personnelle le produit de la motivation et de la compétence


d’un participant dans le contexte d’une action collective finalisée.

 La relation entre compétence et motivation

La relation entre la compétence et la motivation est souvent compliquée à expliquer.


Toutefois, il possible de formuler au moins deux hypothèses :

La première hypothèse, est celle qui explique que la personne ne peut être motivée par une
tache, si elle croit de ne pas posséder la compétence requise pour réaliser celle-ci (compétence
puis la motivation).

Pour la deuxième, elle explique par contre que la motivation est autant plus forte que la tache,
où la personne croit au futur posséder la compétence nécessaire (la motivation puis la
compétence).

17
P. TABATONI et P. JARINOU, Op.cit, P.97.
15
Chapitre I La problématique de rentabilité d’une entreprise industrielle

 Définition du système d’animation

« Consiste en définitive à gérer un processus d’intégration des efficacités individuelles,


par une action sur la compétence (formation) et la motivation des individus, pour améliorer
l’efficacité organisationnelle »18.

Enfin, le système d’animation a pour mission de convertir toutes les efficacités


personnelles en organisationnelles, et cela par des décisions qui permettent l’amélioration des
compétences (par exemple : formation) et motivations des individus.

2.2) Système de production

La production est l’activité économique de base car c’est l’opération qui va permettre
la création de biens et services en vue de satisfaire les besoins de la société. Elle est
considérée comme le pivot des économies.

2.2.1) Définition d’un système de production

Le système de production consiste en « un processus de création de biens et services


(sorties ou outputs) par la transformation des facteurs de production (entrées ou inputs) »19.

Figure N°3 : Système de production

Entrées (inputs) Sorties (outputs)


Facteurs de production Processus de Biens et services
production produits

Source : T. Anelka, P. Pico, J. Dhénin et P. Michel, Op.cit, P.125.

Toutefois, l’entreprise est amenée à faire un choix entre les différents systèmes de
production. En effet, chaque entreprise choisit son système en fonction de ses attentes, de ses
objectifs et de son niveau d’équipement (moyens).

Néanmoins, à partir d’une analyse de certains critères à savoir : la nature du produit,


la quantité devant être produite, la qualité, la disponibilité du produit sur le marché… doivent
certainement aider le manager à prendre la bonne décision (c’est-à-dire de choisir le système
de production le plus adéquat).

18
P. TABATONI et P. JARINOU, Op.cit, P.133.
19
T. Anelka, P. Pico, J. Dhénin et P. Michel, Op.cit, P.125.
16
Chapitre I La problématique de rentabilité d’une entreprise industrielle

2.2.2) Typologie des systèmes de production

On distingue généralement trois systèmes de production à savoir la production continue,


unitaire et en série20.

2.2.2.1) La production continue

La production en continu est un mode de production industriel destiné à fabriquer,


construire ou traiter des matériaux sans interruption. Il s’agit de réaliser un flux de produit
(hydrocarbures, électricité,…etc.) en fonction d’un objectif de volume.

Les entreprises qui optent pour ce mode de production emploient des moyens standards
car elles produisent les mêmes types des biens. L’entreprise n’aura qu’à modifier son système
de production que si elle souhaite changer le type de bien à produire.

En conclusion, ce mode de production a généralement les caractéristiques suivantes :

 Produits standards ou quasi ;


 Implantation des machines de façon linéaire ;
 Peu de flexibilité ;
 Peu ou pas d’en cours (stocks de produits intermédiaires) ;
 Investissements importants.

2.2.2.2) Production unitaire

Ce mode de production fait toujours l’objet de réalisation d’un grand projet. Il s’agit
principalement d’élaborer un produit unique souvent complexe et d’une haute technicité
(par exemple : bateau, pont…etc.). Toutefois, l’entreprise doit faire un arbitrage entre le coût
de projet et le respect des délais.

Ce mode de production a généralement les caractéristiques suivantes :

 Production à la commande ;
 Qualité supérieure des projets ;
 Coûts élevés ;
 Investissements importants.

2.2.2.3) Production en série

Il s’agit de la production en petites ou grandes séries. En effet, la taille de la série varie en


fonction de la demande prévisionnelle, et peut être unique ou répétitive.

A) Production en grandes séries

Autrement dit, la production de masse. Ce mode a pour objectif de réaliser des produits
standardisés en très grande quantité pour en bénéficier d’économies d’échelle.
Les équipements sont spécialisés par type de produits. C’est un domaine du travail à la chaîne

20
T. Anelka, P. Pico, J. Dhénin et P. Michel, Op.cit, P.126.
17
Chapitre I La problématique de rentabilité d’une entreprise industrielle

qui ne nécessite pas vraiment une main-d’œuvre qualifiée. Par exemple : fabrication des
voitures, produits électroménagers…etc.

Ce mode de production a les caractéristiques suivantes :

 Economies d’échelle ;
 Peu flexible ;
 Stocks importants.

B) Production en petites séries

C’est une situation intermédiaire entre la production par projet et la production de


masse. L’entreprise est alors organisée en ateliers spécialisés où sont regroupés des
équipements polyvalents et une main-d’œuvre qualifiée. À titre d’exemple : lots de vêtements,
voitures de lux…etc. Toutefois, un arbitrage doit être réalisé entre la productivité
(compétitivité par les coûts) et la flexibilité (pour répondre à des demandes spécifiques et
tenir les délais). Ce système de production est en réalité hybride, peut évoluer vers la
production de masse si la demande augmente. Dans le cas inverse, il opte pour une production
par projet.

Ce mode de production a les caractéristiques suivantes :

 Flexibilité ;
 Coûts de production élevés.

2.3) La fonction de production

La production est au cœur de l’activité de l’entreprise. Afin de mettre à la disposition


des clients des biens et services, l’entreprise rassemble et met en œuvre des moyens humains
et techniques.

2.3.1) Définition de la fonction production

Selon Aurelio Mattei : « On entend par production toute activité organisée dans le but
d’obtenir des biens et services »21. La production consiste donc à transformer des intrants
(inputs : les facteurs de productions, les matières premières, travail,…etc.) en extrants
(outputs) qui représentent les produits de l’entreprise. L’ensemble de ces facteurs et la façon
dont ils ont été mis en œuvre constituent « la fonction de production ».

Donc, on peut retenir la définition de la fonction de production qui est présenté par
F. Guyot comme suit : « La fonction de production consiste à établir une relation entre la
quantité de bien(s) ou service(s) produite et les quantités ou l’intensité d’utilisation des
facteurs employés »22.

21
Aurelio Mattei : « Manuel de micro-économie », éd. Librairie Droz, 2000, P.71.
22
F. Guyot : « Eléments de micro-économie », éd. Technip, 1985, P.63.
18
Chapitre I La problématique de rentabilité d’une entreprise industrielle

2.3.2) Objectifs de la fonction production

 En termes de quantités produites

La production doit permettre à l’entreprise de satisfaire la demande qui lui est


adressée, ce qui suppose que l’entreprise adapte sa capacité de production au volume des
ventes. Ceci passe par des actions visant à maintenir en l’état les capacités productives ou par
la mise au point des plans d’investissements en capacité 23.

 En termes de qualité

Les biens économiques produits doivent être de bonne qualité, c’est-à-dire doivent
permettre de satisfaire les besoins de la clientèle. Mais, la production doit aussi être de qualité
en termes d’utilisation de ressources afin de respecter le critère d’efficience attaché au
système productif. Le système productif doit donc être économe en ressources et constant en
termes de qualité.

 Objectif de coût

Le système productif adopté par l’entreprise doit proposer les plus faibles coûts de
production possibles de manière à garantir la compétitivité de l’entreprise. De plus, les coûts
de production réels doivent aussi être mis en relation avec les coûts de production prévus par
le centre contrôle de gestion pour en déduire les écarts. À long terme, cet objectif de coût se
traduit par la recherche permanente de gains de productivité.

 Objectif de délai

L’entreprise doit certes produire, mais dans des délais raisonnables, c’est-à-dire en
conformité avec le niveau de demande auquel doit faire face l’entreprise. Ceci suppose la
mise en place d’un mode de production dynamique. En termes de productivité, l’objectif de
délai signifie aussi réduire les délais de fabrication.

 Objectif de flexibilité

Le système productif doit être flexible soit pour pouvoir s’adapter aux variations de la
demande, soit pour tenir compte des évolutions de l’environnement (innovations
technologiques…), soit pour permettre une production simultanée de plusieurs types de
produits différents en même temps.

23
Thierry Brunet et Monique Combes, Op.cit, P.97.
19
Chapitre I La problématique de rentabilité d’une entreprise industrielle

2.3.3) Organisation de la fonction production

La fonction de production se décompose en un certain nombre de services qui sont


généralement tous concernés par une mission qui est celle de la production. En effet,
l’organisation de la fonction production diffère d’une firme à une autre à savoir : la structure,
les objectifs, les relations entre les différents services. Néanmoins, nous allons présenter deux
catégories de services qui ont des rôles opérationnels ou fonctionnels24.

2.3.3.1) Services fonctionnels

Le rôle des services fonctionnels est de définir, organiser et contrôler l’activité de


production. Ils partagent tous des activités complémentaires.

A) Bureau d’étude

Le bureau d’étude traduit en termes industriels les caractéristiques des produits conçus
conjointement par les services recherche et développement et marketing. Il réalise les plans et
les dessins des articles, définit leur nomenclature (les éléments du produit) et la nature des
matériaux à utiliser. Il estime le coût de revient prévisionnel à partir des éléments fournis par
le bureau des méthodes et les achats.

B) Bureau des méthodes

Le bureau des méthodes conçoit les procédés de fabrication à utiliser, l’implantation des
machines dans les ateliers et l’organisation du travail à chaque poste. Il détermine également
les gammes de fabrication des produits (séquences des opérations à réaliser sur les différentes
machines) et calcule les temps alloués à chacune d’entre-elles. Il estime la quantité de matière
à utiliser (pourcentage de pertes) ainsi que la taille des séries économiques à lancer.

C) Le service planification

Le service planification a la responsabilité de traduire les prévisions de vente et le carnet


de commandes en un plan de production. Il calcule donc les besoins en ensembles, à moyen
et long terme, à l’aide des nomenclatures (les composantes du produit). Puis il estime, à partir
des gammes, les heures de ressources (main-d’œuvre, machine…) nécessaires et ajuste la
charge ainsi définie à la capacité de production. L’ensemble de ces calculs peuvent être
réalisés à l’aide des logiciels informatiques.

D) Bureau d’ordonnancement

Ce service planifie l’activité des ateliers à court terme. Il coordonne les moyens
nécessaires à la réalisation du plan de production (personnel, matériel, matières et
composants) et définit l’ordre de passage des différentes séries à fabriquer sur les différentes
machines.

24
Armand Dayan : « Manuel de gestion/volume 2 », 2ème édition, éd. Ellipses, Paris, 2004, P.552.

20
Chapitre I La problématique de rentabilité d’une entreprise industrielle

E) Le Lancement

La cellule lancement a en charge la préparation des documents nécessaires à la fabrication


(bons de travaux, fiches suiveuses, bons de sortie matières,…etc.) ainsi que la réalisation
matérielle des décisions prises par l’ordonnancement. Dans la pratique, les deux services
ordonnancement et lancement sont souvent regroupés.

F) Le service contrôle de qualité

Ce service contrôle la conformité des articles aux spécifications définies par le bureau
d’étude et méthodes. Ces opération s’effectuent à tous les niveaux du processus, depuis la
réception, sur les produits achetés jusqu’à la sortie d’usine, sur les produits finis.

2.3.3.2) Services opérationnels

Ils ont pour missions la réalisation et l’expédition des biens produits par l’entreprise.

A) Le service fabrication

Ce service réalise la fabrication des articles selon le planning défini par l’ordonnancement.
Il a en charge l’ensemble du personnel d’atelier, direct et indirect.

B) Service maintenance (entretien)

La maintenance recouvre les activités d’entretien, de réparation des matériels ainsi que la
gestion des pièces de rechanges. La mission de ce service est de maintenir le bon
fonctionnement de la chaîne de production en intervenant sur les pannes éventuelles ou en
assurant une maintenance préventive de l’appareil productif.

C) Le service manutention

Prend en charge l’organisation et la circulation des flux physiques au sein de l’entreprise


entre les différents services et/ou ateliers. Autrement dit, il assure le bon fonctionnement des
flux physiques internes à l’entreprise (par exemple : réception, chargement de véhicules de
livraison).

D) Le service transport/ Expédition/ Magasinage

Il effectue la préparation et la gestion des commandes (prélèvement dans l’entrepôt,


emballage, contrôle) et fait réaliser la livraison aux clients à l’aide des moyens propres à
l’entreprise ou par les transporteurs.

21
Chapitre I La problématique de rentabilité d’une entreprise industrielle

2.4) Pilotage et budget de production

2.4.1) Logique de pilotage de production

Le système de pilotage industriel a pour rôle d’assurer la cohabitation de l’ensemble


de flux de besoins (clients) et les flux de valeur (physiques) 25. Nous allons présenter dans ce
qui suit deux logiques différentes de pilotages de production.

2.4.1.1) Le pilotage par l’amont (production à flux poussé)

La production (quantité à produire) est guidée par les prévisions faites sur la demande.
À partir de ces prévisions, une planification des ressources (matières premières, main
d’œuvre, machines) est établie. Ce mode de production est appelé aussi « production à flux
poussé ». L’inconvénient de ce dernier est celui de la place importante qu’occupent les stocks.
Il est à signaler aussi qu’il est difficile de s’adapter aux marchés en termes de quantités
déterminées par anticipation et en termes de caractéristiques des produits.

Le MRP (management des ressources de production) est l’une des méthodes utilisées
dans le pilotage par l’amont. Elle représente un système d’information centralisé (logiciels de
gestion de production) qui permet d’anticiper les besoins (matières premières, machines,
main-d’œuvre) et coordonner les mises en fabrication des différents composants.

2.4.1.2) Le pilotage par l’aval (production à flux tirés ou tendus)

Les limites du pilotage par l’amont conduisent les entreprises à évoluer vers une
production (quantité à produire) qui se détermine en fonction de la demande réelle, c’est la
logique de pilotage de la production par « l’aval ». Ce mode a été développé dans le but
d’éviter des stocks trop importants où la fabrication d’un produit n’est jamais anticipée.

Ce mode conduit à un système de production appelé « juste à temps » (JAT).


L’objectif consiste à produire des biens ou des services à la demande et de constamment
améliorer la valeur ajoutée des opérations (en supprimant tous les activités et stocks inutiles).
Un poste ne doit produire que les quantités demandés par le poste aval, et ainsi de suite tout
au long du processus productif. Ce système organise les ressources et les flux d’informations
pour permettre à l’organisation d’en tirer le profit 26.

KANBAN est une méthode de gestion des stocks. Elle est mise en place par TAICHI
OHNO chez Toyota en 1958. KANBAN est un mot japonais qui signifie « étiquette ».

25
Armand Dayan, Op.cit. P.540.
26
Larry P. Ritzman, Lee J. Krajewski : « Management des opérations: principes et applications »,2 ème édition,
éd. Pearson, 2010, P.459.

22
Chapitre I La problématique de rentabilité d’une entreprise industrielle

 Le principe de la méthode KANBAN

Les flux informationnels circulent de l’aval à l’amont. À l’inverse, les flux physiques
circulent de l’amont à l’aval. Donc, à chaque fois qu’un poste de l’aval (poste 2) reçoit et
utilise un lot de pièce fabriqués par le poste amont (poste 1). Le poste 2 renvoi l’étiquette au
poste 1 pour redémarrer un autre lot à fabriquer.

Schéma N°1 : Méthode KANBAN

Poste 1 Poste 2 Demande client

Retour KANBAN

Flux physique
Flux informationnel (informations réelles)

Source : élaboré par nous-mêmes, inspiré d’ouvrage : Thierry brunet et Monique Combes, Op.cit, P.96.

2.4.2) Budget de production

Dans l’environnement actuel, le manager doit suivre l’entreprise d’une manière


continue, et si ce n’est pas le cas (une direction par intermittence) implique certainement à
constater des dysfonctionnements au niveau des organisations et donc la faillite de la firme.
À cet effet, pour éviter ces situations difficiles, la direction de l’entreprise devrait s’organiser
méthodiquement. Une telle entreprise ne saurait exister sans plan d’action, ni prévisions.

2.4.2.1) Définition du budget

Selon Réjean Brault : « Le budget annuel d’une entreprise est l’ensemble coordonné
des prévisions, exprimées en unités physiques (vente prévues en unités, nombre de main-
d’œuvre directe,… etc.) et en unités monétaires (chiffre d’affaires, coût de la main-d’œuvre
directe,… etc.), concernant son prochain exercice financier »27.

Donc, le budget est un ensemble des prévisions (en quantité et en valeur) des achats,
vente, production, …etc. Toutes ces prévisions doivent être coordonnées en fonction d’un
objectif commun. Il traduit donc les préoccupations de l’ensemble du personnel de
l’entreprise.

27
Réjean Brault et Pierre Giguère : « comptabilité de gestion », éd. Presse Université Laval, 1997, P.149.
23
Chapitre I La problématique de rentabilité d’une entreprise industrielle

2.4.2.2) La budgétisation de production

Le budget de production consiste à déterminer les quantités (ou les valeurs)


prévisionnelles des biens à produire. Il sert à alimenter le cycle d’exploitation de l’entreprise
pour en assurer son fonctionnement 28.

En effet, il est difficile pour le manager de faire des bonnes prévisions, c’est-à-dire qui
seront compatibles à la situation finale, car la fonction budget est souvent influencée par
plusieurs contraintes futures qui peuvent être internes (humaines et matérielles) ou externes
(l’environnement concurrentiel) à l’entreprise. Par exemple, si une certaine pénurie des
matières premières peut être envisagée pour la période future, le manager doit donc tenir
compte de ce problème, ce qui peut modifier les prévisions.

La mise en place d’un budget de production s’effectue graduellement selon trois


grandes phases29 : la planification, l’action et le contrôle.

A) La planification (analyse)

Cette phase consiste à établir des prévisions et à les chiffrer, c’est-à-dire élaborer un plan
de production. Ce plan contient les donnés en « standard » (la quantité production standard,
quantités standards des matières premières à consommer, unités d’heures de main-d’œuvre
standards par produit) sur une période qui est généralement une année.

B) L’action (exécution)

Cette phase consiste à atteindre les objectifs dans le respect du budget précédemment
alloués dans la production, on parle ainsi du « budget-objectif ». Cette étape traduit les
donnés « réelles » (consommations réelles des matières premières, unités d’heures de main-
d’œuvre réelles par produit, la quantité réellement produite).

C) Le contrôle

Il s’agit de comparer entre les valeurs réelles à celles qui ont été prévues, et d’apporter les
correctifs appropriés. En effet, le budget initial est rarement adéquat à la situation finale,
souvent il y a surconsommation du budget initial, cela dépend de l’organisation et
l’environnement de l’entreprise.

En conclusion, cette section nous a enseigné sur les trois processus décisionnels
(finalisation, organisation et animation) où on a constaté que la décision fait l’action. Ainsi,
nous avons compris l’importance d’organisation de la fonction production dont l’objectif
principal est la réalisation des profits, et donc de rentabilité.

28
Réjean Brault et Pierre Giguère, Op.cit, P.150.
29
C. Boitel et C. Brunnarius : « Comptabilité et finance d’entreprise », éd. Bréal, 2006, P.277.
24
Chapitre I La problématique de rentabilité d’une entreprise industrielle

Section(3) : Evaluation de la rentabilité des capitaux

La rentabilité joue un rôle important pour la survie de l’entreprise, et cela quel que
soient sa taille et l’environnement dans lequel elle opère. L’analyste financier doit
soigneusement évaluer la rentabilité de la firme à l’aide des différents indicateurs
d’appréciation. Dans cette section, nous allons exposer quelques indicateurs qui permettent
de porter un jugement sur la rentabilité. Pour ce faire, en premier lieu, nous allons présenter
la notion de rentabilité. Ensuite, nous présentons les soldes intermédiaires de gestion. Enfin,
les différents ratios permettant l’évaluation la rentabilité économique et financière.

3.1) Notions sur la rentabilité

3.1.1) Définition de la rentabilité

 Selon Armand Dayan :

« Généralement la notion de la rentabilité est liée à celle de profit. Elle représente


l’aptitude d’une entreprise de dégager un résultat compte tenu d’un investissement »30.

 Selon Gérard Melyon :

« La rentabilité est l’aptitude à produire un profit ou un résultat. Pour juger la


rentabilité d’une entreprise, il convient de rapprocher le résultat dégagé avec les moyens mis
en œuvre pour obtenir ce résultat, c’est-à-dire, du capital qui s’y trouve investi »31.

Donc, la rentabilité est le rapport entre les résultats dégagés et les investissements mis
en œuvre pour les obtenir :

é é é
é

3.1.2) La rentabilité déterminante de la performance

La performance est un concept de référence dans les approches théoriques et dans la


pratique économique, intègre des notions diverses dont la plus importante est : la rentabilité.

Pour Albert Corhay : « Le diagnostic financier porté sur les comptes de gestion
consiste principalement à apprécier la rentabilité, fondement de la création de valeur d’une
firme dans la vision néo-classique de la théorie économique. Ce concept de rentabilité
comporte de multiples facettes dont chacune est relative à un objectif bien précis dans la
contribution de la valeur créée. L’analyste financier mènera son diagnostic à l’aune de ces
objectifs. C’est pourquoi, mesurer la rentabilité d’une entreprise revient à déterminer sa
performance par rapport à un objectif bien précis et aux moyens mis en œuvre. Il peut
s’agir de la performance commerciale, sociale, économique, financière…etc. »32.

30
Armand Dayan, Op.cit, P.111.
31
Gérard Melyon : « Gestion financière », éd. Bréal, 2007, P.166.
32
Albert Corhay et Mapapa Mbangala : « Fondements de la gestion financière », éd. CEFAL, 2008, P.76.
25
Chapitre I La problématique de rentabilité d’une entreprise industrielle

En ce qui précède, nous pouvons conclure que la rentabilité est une notion
multidimensionnelle, c’est-à-dire il y a autant des types des rentabilités (sociale, commerciale,
économique,…etc.) où chacune poursuit un objectif spécifique. L’analyse financière porte
donc un avis et juge la qualité d’atteinte de ces objectifs, et cela en utilisant les différents
outils de mesure. En ce sens, on parle aussi de l’estimation de la performance de l’entreprise,
puisque qui dit objectif dit aussi performance.

3.2) Les soldes intermédiaires de gestion

Les soldes intermédiaires de gestion (SIG) permettent de diviser le résultat net en


résultats partiels pour mieux analyser la rentabilité de l’entreprise sur plusieurs niveaux.

3.2.1) Définition des soldes intermédiaire de gestion

Les soldes intermédiaires de gestion sont des indicateurs reclassés dans un tableau
appelé : « compte de résultat ». Ces soldes permettent de mieux comprendre la formulation du
résultat de l’entreprise durant un exercice.

3.2.2) Analyse des différents soldes intermédiaires de gestion

Les soldes intermédiaires de gestion sont utilisés pour évaluer l’activité, profitabilité et
rentabilité de l’entreprise. Ils sont calculés dans le tableau de compte de résultat (TCR) qui
retrace l’ensemble des produits et charges, et qui mentionne à la fin le résultat de l’exercice.

 La marge commerciale

La marge commerciale est un indicateur de performance commerciale pour les


entreprises de négoce. Les marchandises sont des biens achetés et revendus en l’état,
c’est-à-dire sans opérer de transformation. La marge commerciale mesure donc l’excédent
dégagé par le négoce des marchandises. Elle se calcul comme suit :

Avec : Coût d’achat des marchandises vendues se décompose en :

 coût d’achat des marchandises (Cm) ;


 les charges associées à l’achat de marchandises (frais de transport, assurance,…etc.) (C hr ) ;
 la variation des stocks des marchandises S.

Alors :

La marge commerciale joue un rôle important du fait qu’elle assure la pérennité de


l’entreprise. En effet, l’analyse de la marge est plus significative lorsqu’elle est réalisée au
niveau des groupes de produits ou chaque type de produit pour en élaborer des politiques
commerciales.

26
Chapitre I La problématique de rentabilité d’une entreprise industrielle

 La production de l’exercice

La production de l’exercice concerne les entreprises industrielles de transformation et


représente la totalité des biens et services produits au cours de l’exercice. C’est l’expression
de l’activité globale de l’entreprise 33. Cet indicateur s’obtient par l’addition des éléments
suivants :

 La production vendue (Pv) ;


 La production stockée (variation des stocks) ( Ps) ;
 La production immobilisée (Pi).

La production de l’exercice est obtenue par la formule suivante :

La production de l’exercice est donc un indicateur qui permet d’apprécier l’activité


globale de l’entreprise. Dans les analyses les plus fines, il faut tenir compte du caractère
hétérogène des variables utilisables où la production vendue est exprimée en prix de vente.
Par contre, la production stockée ou immobilisée est exprimée en coût de production.

 La valeur ajoutée

La valeur ajoutée est l’accroissement de valeur apportée par l’entreprise à ce qu’elle


achète à l’extérieur, c’est-à-dire aux consommations en provenance des tiers. Elle représente
la richesse créée par la valorisation des ressources techniques, humaines et financières de
l’entreprise34. Autrement dit, c’est la valeur nouvelle créée par l’entreprise au cours de son
cycle de production.

Pour une entreprise de production, la valeur ajoutée est obtenue par la formule
suivante :

Avec : Les consommations en provenance de tiers (consommations intermédiaires)


comprennent : Les matières premières, énergie, services externes,… (tout ce qui est facturé
par les fournisseurs).

Pour une entreprise commerciale (activité de négoce), la valeur ajoutée est obtenue de la
même façon, sauf qu’ici, on fait référence à la marge commerciale (chiffre affaires coût
achat marchandises vendues) :

33
Armand Dayan, Op.cit, P.97.
34
Idem. P.99.
27
Chapitre I La problématique de rentabilité d’une entreprise industrielle

Pour une entreprise mixte (production et négoce), la formule de la valeur ajoutée se présente
comme suit :

é é

La valeur ajoutée permet de rémunérer les facteurs de production (travail et capital) et les
différents partenaires (actionnaires, Etat). En effet, elle mesure l’activité économique réelle de
l’entreprise, c’est-à-dire qu’elle exprime l’apport économique ou le surplus de production
créée par les efforts et ressources de la firme. La valeur ajoutée peut donc être un bon
indicateur d’efficacité.

 Résultat brut d’exploitation (RBE)

Le RBE est un solde intermédiaire de gestion qui présente une signification en termes
de rentabilité. Il indique la contribution de l’exploitation à la formation des résultats de
l’entreprise. Ce résultat, constitue la ressource tirée pas l’entreprise de son exploitation.
L’EBE est dit « brut » car il exclut (calculé avant) les amortissements et provisions.

Le RBE est obtenu par la formule suivante :

Un résultat positif signifie « excédent » brut d’exploitation (EBE). A l’inverse, un


résultat négatif signifie « insuffisance » brut d’exploitation (IBE).

Toutefois, un résultat positif (EBE), fait l’objet d’une répartition pour en couvrir les besoins
de financements qui concernent :

 La rémunération des capitaux investis (actionnaires, banquiers) ;


 L’entretien de l’équipement technique (amortissements) ;
 Le paiement de l’impôt sur les bénéfices.

Enfin, l’EBE est un meilleur indicateur de performance d’exploitation de l’entreprise car


il prend en considération uniquement les charges réellement décaissées et les produits
réellement encaissés dans l’exploitation. Il représente le financement généré par l’activité
principale « seule ».

 Le résultat d’exploitation (RE)

Contrairement à l’EBE (ne tient pas compte des amortissements et provisions), le


résultat d’exploitation (RE) tient compte de tous les produits et toutes les charges
d’exploitation (y compris les amortissements et provisions). Il caractérise les performances
commerciales et industrielles d’une entreprise, indépendamment de la politique financière
(dans ce cas on parle des charges financières ou des produits financiers) et fiscale (impôts sur
le bénéfice) 35.

35
Armand Dayan, Op.cit, P. 104.
28
Chapitre I La problématique de rentabilité d’une entreprise industrielle

Le résultat d’exploitation (RE) est obtenu par la formule suivante :

Le résultat d’exploitation reflète l’activité principale de l’entreprise, c’est-à-dire met


en évidence toutes les charges et produits d’exploitation, d’où il peut être directement calculer
comme suit :

 Résultat courant avant impôts (RCAI)

Il représente le résultat dégagé par les opérations normales et habituelles de


l’entreprise, car il exclut (calculé avant) les éléments exceptionnels (charges exceptionnelles
et produits exceptionnels) ainsi que la politique fiscale (impôt sur le résultat).

Le résultat avant impôt est obtenu par la formule suivante :

é é

Le résultat courant avant impôt est un indicateur de politique financière de l’entreprise,


puisque il est déterminé par les éléments financiers (charges financières sur emprunt et
produits financiers sur placement). Il permet l’appréciation de l’impact des décisions
financières sur le résultat.

 Résultat exceptionnel

Le résultat exceptionnel s’obtient par la différence entre les produits et les charges non
liées à l’activité normale de l’entreprise. Il prend en considération les opérations effectuées à
titre exceptionnel.

Le résultat exceptionnel se calcul comme suit :

Toutefois, le résultat exceptionnel peut réduire la qualité du diagnostic financier. Il vaut


mieux poursuivre l’analyse avec le résultat courant avant impôt 36.

36
Armand Dayan, Op.cit, P.104.
29
Chapitre I La problématique de rentabilité d’une entreprise industrielle

 Résultat d’exercice (net)

Le résultat net traduit l’enrichissement ou l’appauvrissement de l’entreprise au cours


de l’exercice considéré. En effet, il synthétise l’activité économique (production, distribution,
prestations de services...), financière et exceptionnelle d’une entreprise.

Le résultat net se calcul comme suit :

é é
é
é
é é

La valeur de cet indicateur dépend de plusieurs critères à savoir : la politique


d’approvisionnement (les entrées, sorties...), des ventes (politiques des prix), des coûts
facteurs production… Toutefois, l’entreprise essaye toujours de trouver des bonnes stratégies
permettant de maximiser le profit pour en assurer la pérennité.

Tableau N°1 : Soldes intermédiaires de gestion (compte de résultat)


Désignation Charge produits
Vente de marchandises
-Coût d’achat des marchandises vendues
+/-( ) variation des stocks de marchandises
Marge commerciale
+ Production vendue
+ Production stockée
+ Production immobilisée
Production de l’exercice
Achat consommés
Autres charges externes
Valeur ajoutée
+ subvention d’exploitation
-impôt et taxes
-frais personnel
Excédent brut d’exploitation
+ Autres produits de gestion courant
+Reprises sur amortissements et provisions
-Autres charges : de gestion courant
-Dotation aux amortissements et aux provisions

Résultat d’exploitation
+Produits financiers
-Charges financières
Résultat financier
Résultat courant avant impôt
Résultat exceptionnel
-Participation des salariés
-impôts sur le bénéfice
Résultat net de l’exercice
Source : Gérard Melyon, Op.cit, P.98.

30
Chapitre I La problématique de rentabilité d’une entreprise industrielle

3.3) Analyse de la rentabilité économique et financière

La rentabilité de l’entreprise peut être envisagée selon des points de vue différents en
raison de la multitude de variables utilisables, à l’avantage de prendre celles d’exploitation.
De façon générale, les ratios de rentabilité se décomposent en deux grandes catégories : les
ratios de rentabilité d’activité (ratios de marges) et les ratios de rentabilité des capitaux (ratios
rentabilité économique et financière) 37.

3.3.1) Analyse des marges d’exploitation

« Dans la plupart du temps, la notion « rentabilité » est liée à la notion « marge


d’exploitation » (même si le sens est différent). C’est la marge qui, pour partie, permet de
dégager de la rentabilité »38.

Les marges s’analysent par un ensemble de ratios exprimant le rapport entre un


indicateur de résultat (par exemple : l’excédent brut d’exploitation ou le résultat
d’exploitation) et un indicateur de niveau d’activité (par exemple : la production et le chiffre
d’affaires).

Tableau N° 2 : Indicateurs de marge d’exploitation


Niveau d’activité
Chiffre d’affaires
Production
Indicateur de résultat (CA)

Excédent brut d’exploitation


(EBE)

Résultat d’exploitation (RE)


Source : Armand Dayan, Op.cit, P.112.

Les ratios cités dans ce tableau expriment les taux de marges d’exploitation. Ils sont
déterminés à partir des éléments du compte de résultat. Leur niveau est directement influencé
par l’évolution des indicateurs d’activité (les produits, chiffre d’affaires, coût de production
des marchandises vendues…etc.). Cependant, les ratios affichés dans le tableau N°2
expriment la marge d’exploitation dégagée par un certain niveau de chiffre d’affaires ou de
production.

La notion de « profitabilité », exprimée souvent en termes de marges, reste une donnée


incomplète pour apprécier l’efficacité d’une entreprise puisqu’elle n’intègre pas les capitaux
nécessaires pour assurer le fonctionnement et le développement de l’entreprise. Néanmoins,
la profitabilité représente un meilleur indicateur pour juger la performance des ventes (pour
une entreprise de négoce).

Donc, il est nécessaire de faire une distinction entre la « profitabilité » et la « rentabilité ».


La profitabilité, exprimée en termes monétaire, indique le rapport entre le « résultat » et le
« niveau d’activité ». Par contre, la rentabilité exprime le rapport entre le « résultat » et les
« moyens mis en œuvre » pour réaliser ce résultat (caractère relatif).

37
Gérard Melyon, Op.cit, P.166.
38
Armand Dayan, Op.cit, P.111.
31
Chapitre I La problématique de rentabilité d’une entreprise industrielle

3.3.2) Analyse de la rentabilité économique

Le ratio de rentabilité économique vise à exprimer la rentabilité de l’ensemble des


actifs, c’est-à-dire l’intégralité des moyens mis en œuvre pour assurer l’activité de
l’entreprise. Ce ratio montre donc la capacité de l’actif économique à générer du profit.

La rentabilité économique d’exploitation (parfois appelée taux de rentabilité d’exploitation)


peut se calculer comme suit :

é é
é

Avec :

 Résultat économique peut être :


-RBE (résultat brut d’exploitation, sans amortissements) ;
-RE (résultat d’exploitation, après amortissements).

 Capital d’exploitation peut être : Actif économique brut (AEB) ou Actif


économique net (AEN), soient :

- (Avant amortissements) compatible avec RBE ;


- (Après amortissements) compatible avec RE.

Le tableau suivant (N°3) reclasse les ratios de rentabilité d’exploitation tout en


respectant la cohérence entre le numérateur et le dénominateur, c’est-à-dire « brut/ le brut » et
le « net / le net ».

Tableau N°3 : Indicateurs de rentabilité d’exploitation


Capital d’exploitation
Résultat économique AEB AEN

RBE -

RE -
Source : Armand Dayan, Op.cit, P.112.

Le taux de rentabilité d’exploitation peut se décomposer comme suit :

Taux de marge Ratio de rotation du capital


d’exploitation d’exploitation

32
Chapitre I La problématique de rentabilité d’une entreprise industrielle

Le ratio de rentabilité d’exploitation évolue donc en fonction de deux ratios :

é é
- Le taux de marge d’exploitation : ;

- Le ratio de rotation des actifs d’exploitation : .


é

La rentabilité d’exploitation dépend ainsi de la politique des prix de l’entreprise (CA) et la


qualité d’utilisation du capital. Ainsi, une entreprise pourra dégager de la rentabilité
économique (relation entre marge et rotation des actifs d’exploitation) :

 Soit en vendant beaucoup de produits à faible marge : À titre d’exemple les


entreprises de grandes distributions (de négoces), elles réalisent un taux de marge
assez faible mais la rotation des actifs est élevée.
 Soit en vendant peu de produits à forte marges : Ça concerne généralement les
entreprises de l’industrie lourde ou les entreprises qui réalisent les produits de luxe.
Elles réalisent un taux de marge important mais la rotation des actifs est faible.

En ce qui précède, l’étude de la rentabilité a été réduite dans l’exploitation, c’est-à-dire


en prenant en compte uniquement les capitaux engagés dans l’exploitation. Or, elle peut être
élargie en prenant en compte tous le capital investi (total Actif). La formule rentabilité
« totale » peut être représenté par le rapport suivant :

é
éé

3.3.3) Analyse de la rentabilité financière

La rentabilité financière mesure la capacité des capitaux investis par les actionnaires et
associés (capitaux propres) à dégager un certain niveau de profit. Autrement dit, la rentabilité
financière est un indicateur qui permet la comparaison du résultat de l’entreprise aux apports
des actionnaires.

La rentabilité financière s’exprime par le rapport suivant :

é
é

On peut décomposer la rentabilité financière comme suit :

Avec :

- RE : résultat d’exploitation, - CA : chiffre d’affaires.

33
Chapitre I La problématique de rentabilité d’une entreprise industrielle

Soit :

En effet, l’analyste peut juger l’impact de la structure de financement de l’entreprise sur la


rentabilité des capitaux propres par l’étude de l’effet de levier financier. Pour en démonter
cela, on doit décomposer le ratio de rentabilité financière.

 Décomposition du ratio de rentabilité financière

Pour démontrer l’effet de levier dans la rentabilité financière, nous partons du résultat net
(RN). On suppose que l’actif économique (AE) dégage une rentabilité économique (Réco) 39.
Il faut aussi faire abstraction des charges et des produits exceptionnels, des produits
financiers.

On a : é ce qui implique é …..(1)

Le résultat net : …..(2)

Avec : FFi : frais financiers, t : taux d’impôt (IBS)

On remplace (1) dans (2). (2) devient alors:

é …..(2)
On a : AE PE (passif) dettes financières (D) capitaux propres (Cpr)
Et si on pose (i) comme taux d’intérêt sur dettes financière (D) alors : FFi i D
Une fois remplacement de FFi par (i D) et AE par (D Cpr) on divise (2) par (Cpr)

Alors (2) devient :

é é
…..(2)

Par simplification (2) devient :

é é

Avec :

: « Levier » ou structure financière de l’entreprise ;

é : « Bras de levier » ou différentiel du levier financier ;


: Coût des dettes.

39
Armand Dayan, Op.cit, P.114.
34
Chapitre I La problématique de rentabilité d’une entreprise industrielle

 En résumé, la rentabilité financière est influencée par :

- La rentabilité économique é ;

- La structure financière de l’entreprise « levier » ;


- Le coût de la dette ;
- Le différentiel entre la rentabilité économique et le coût des dettes « bras de levier »
é .

Figure N°4: La relation entre les trois formes de rentabilité (d’exploitation, économique, financière)

Ratio de rentabilité
financière

Ratio de rentabilité Levier financier


économique

Taux de Taux de Levier Bras de


marge rotation des (structure levier
d’exploitation actifs financière) (différence
entre la
rentabilité
éco. et coût
dettes)

Source : Armand Dayan, Op.cit, P.115.

Pour une entreprise qui réalise de la rentabilité économique, il est intéressant de s’endetter
à condition que le coût de cet endettement ( ) soit inférieur à la rentabilité économique é ,
c’est-à-dire é .

Au cours de cette section, nous avons constaté que la rentabilité financière joue un rôle
important du moment qu’elle assure la pérennité des entreprises. Ainsi, nous avons déduit que
la rentabilité peut être appréciée selon des points de vue différents en raison de la multitude
des variables utilisables. En ce sens, elle n’est pas appréhendée par tout le monde de la même
façon, c’est-à-dire qu’il y a plusieurs méthodes de mesure de rentabilité, et cela dépend de
l’utilisateur (son objectif à atteindre).

35
Chapitre I La problématique de rentabilité d’une entreprise industrielle

Conclusion du chapitre (I)

Dans l’environnement concurrentiel actuel, la pérennité d’une entreprise industrielle se


fait avec un souci permanent d'amélioration de rentabilité. A l’inverse, les entreprises non
rentables risquent la faillite, voir même de disparaître. Pour cela, le manager doit
soigneusement évaluer et mesurer en permanence la capacité de l’entreprise à générer des
profits, et cela en s’appuyant sur les outils d’analyse financière.

L’intérêt du chapitre présenté était, d’éclairer le plus possible l’évaluation de


la rentabilité d’exploitation, économique et financière d’une entreprise par la méthode des
ratios qui exprime le rapport entre deux variables compatibles.

Ainsi, nous avons présenté les différents concepts qui sont liés à l’économie
industrielle (secteur, branche, fière...) qui nous a donné une compréhension assez large sur le
fonctionnement des firmes industrielles. Puis, le management industriel, où on a appris les
différents systèmes de gestion, de production et structuration des entreprises industrielles.
Enfin, on a fait voir l’interdépendance entre les différentes rentabilités d’exploitation,
économique et financière.

36
Chapitre(II) : Analyse de la structure financière et choix des indicateurs de gestion

Introduction du chapitre (II)

Dans l’environnement concurrentiel actuel, la survie d’une entreprise passe


nécessairement par l’amélioration de sa performance financière. Les managers se préoccupent
de plus en plus à choisir entre les indicateurs permettant de donner des signaux fiables sur tout
ce qui se passe au niveau de l’entreprise. En effet, le choix des indicateurs de gestion dépend
de l’utilisateur, c’est-à-dire en fonction des ses objectifs.

Avoir une bonne structure financière est un signe de performance. Elle peut
s’apprécier par la méthode des ratios, même si elle contient certaines limites, mais reste
comme même suffisante pour en juger l’équilibre financier de l’entreprise.

Nous présentons dans ce chapitre les différents indicateurs de gestion et l’analyse de la


structure financière de l’entreprise. Mais, nous présentons d’abord, dans la première section
appelée, la performance de l’entreprise, le caractère multidimensionnel et polysémique du
concept performance.

Ensuite, nous présentons, dans la deuxième section, les différents indicateurs de


gestion utilisés dans les quartes fonctions suivantes : ressources humaines, production,
approvisionnement et commerciale.

Enfin, on clôture notre chapitre par la troisième section qui porte sur l’analyse de
la structure financière par les indicateurs d’équilibre financier et les différents ratios de
structure.

37
Chapitre II Analyse de la structure financière et choix des indicateurs de gestion

Section(1) : La performance de l’entreprise

L’objet de cette section est de donner des éclaircissements en ce qui concerne le


concept « performance ». Puis, de présenter, d’une manière générale, les différents types
d’indicateurs. Enfin, les indicateurs de performance les plus significatifs pour les entreprises
de négoces et pour les entreprises industrielles.

1.1) Notions sur la performance

La performance est un concept qui est à la fois polysémique et multidimensionnel.


Sa mesure reste toujours une œuvre en cours de construction. Donc, c’est un concept qui se
constate tous les jours par les analystes.

1.1.1) La polysémie du concept performance

1.1.1.1) Origine du concept performance

L’origine du concept « performance » remonte au 19ème siècle dans la langue française.


A cette époque, il désignait à la fois les résultats obtenus par un cheval de course et le succès
remporté dans une course. Puis, il désigna les résultats et l’exploit sportif d’un athlète. Son
sens évolua au cours du 20ème siècle, il indiquait d’une manière chiffrée les possibilités d’une
machine et désignait un rendement.

Étymologiquement, en français, l'usage du mot « performance » implique l’idée de


résultat, de réalisation, de finalisation d’un produit. Par contre, en anglais, le terme se réfère
aux comportements, à la tenue d'un produit ou d'une personne face à une situation donnée.

1.1.1.2) Définition de la performance

La performance n’est pas appréhendée de la même façon par les auteurs. Sa définition
demeure difficile à cause de son caractère multidimensionnel (chaque type de performance à
une définition spécifique). Ceci implique, avec le temps, à un nombre important de modèles
conceptuels proposés autour de ce concept.

« Selon A. Bourguignon, la performance se définit comme la réalisation des objectifs


organisationnels, quelles que soient la nature et la variété de ces objectifs. Cette réalisation
peut se comprendre au sens strict (résultat, aboutissement) ou au sens large du processus qui
mène au résultat (action)…. »40. D’après cette définition, la performance, est après tout
l’atteinte des objectifs. Mais, le sens du concept n’est pas appréhendé de la même façon (avoir
juste l’idée de résultat ou bien c’est un processus qui mène au résultat).

Cependant, Bourguignon a réduit le concept de performance à une simple dimension


financière, définie en trois niveaux41: le « résultat », « l’action » et le « succès ».

40
Bertrand Sogbossi Bocco : « Perception de la notion de performance par les dirigeants des petites
entreprises en Afrique », La revue des sciences de gestion (N°241), 2010, PP.117-124.
41
Idem. P.118.
38
Chapitre II Analyse de la structure financière et choix des indicateurs de gestion

Mais, à la fin des années 80, le concept performance devient plus complexe et
multiforme, c’est-à-dire qui ne se limite pas uniquement à la dimension financière
(conséquences de l’environnement économique de plus en plus concurrentiel). De ce fait,
plusieurs auteurs concluent sur ce concept que42 :

 La performance dans l’entreprise est tout ce qui, et seulement ce qui, contribue à


atteindre les objectifs stratégiques (selon P. Lorino, 1997) ;
 La performance n’est rien d’autre que l’évolution de l’entreprise ou son agrandissement
(selon J.-B. Carriere, 1999) ;
 La performance (selon M. Boyer, 1999 et J.-P. Mamboundou, 2003) peut se résumer à
l’idée du succès ou de réussite de l’entreprise, tout dépend des facteurs externes liés à
l’entreprise (évolution de marché, concurrence,…). Contrairement à l’idée subjective du
succès développée par Bourguignon, ne prend pas en considération les facteurs externes
(la performance dépend de l’organisation interne) ;
 La performance peut se réduire à l’idée du développement (selon W. Azan, 2007).

Enfin, on constate que la nouvelle réalité économique a entraînée l’abandon de


l’approche « unidimensionnelle » de la notion de performance (telle que définie par
Bourguignon, se limiter uniquement à la dimension financière), au profit d’une vision plus
large, c’est-à-dire « multidimensionnelle ».

1.1.2) Le caractère multidimensionnel de la performance

En effet, la synthèse de la littérature distingue trois dimensions essentielles de la


performance : stratégique, concurrentielle et socio-économique. Cependant, nous allons nous
limiter à cette classification. Mais, il faut savoir qu’il y a d’autres dimensions de la
performance (avec la littérature contemporaine).

1.1.2.1) La performance stratégique

Appelée aussi « performance à long terme ». La performance stratégique est appréciée


par la qualité du système d’excellence. Ce dernier, s’établie au niveau de la direction générale
de l’entreprise. Il retrace l’ensemble des décisions, techniques et pratiques managériales qui
assurent le bon fonctionnement de l’entreprise. Il doit être soigneusement structuré par les
managers, à l’aide des différentes informations (communicatives, résultats, situations
difficiles…) dont l’objectif est de trouver un système le plus efficace possible pour atteindre
le degré de performance voulu. L’application systématique d’excellence est donc une garantie
du succès et de pérennité pour les entreprises.

42
Bertrand Sogbossi Bocco, Op.cit, P.119.
39
Chapitre II Analyse de la structure financière et choix des indicateurs de gestion

1.1.2.2) La performance concurrentielle

Le succès résulte non seulement des actions faites par l’organisation, mais aussi de ses
capacités à s’adapter aux règles du jeu concurrentiel dans son secteur d’activité. Cette
performance repose sur la logique, selon laquelle l’atteinte d’un résultat donné dépend de la
nature des systèmes concurrentiels. En ce sens, une entreprise ne peut bénéficier de cette
performance que si elle arrive à déceler de façon claire les caractéristiques changeantes les
systèmes concurrentiels liés à son activité. Une fois détecté tous les aspects de la concurrence,
l’entreprise doit anticiper sur les changements du jeu concurrentiel, cela peut se faire par
exemple par la politique de différentiation. En effet, cette anticipation doit être permanente
pour garantir la performance durable de l’entreprise.

1.1.2.3) La performance socio-économique

Elle regroupe la performance organisationnelle, sociale, commerciale, économique et


financière.

A) La performance organisationnelle

« La performance organisationnelle concerne la mani re dont l’entreprise est


organisée pour atteindre ses objectifs et la façon dont elle y parvient. M. Kalika (1988) 43
soulignera qu’il s’agit d’une performance portant directement sur l’efficacité de la structure
organisationnelle et non pas sur ses éventuelles conséquences de nature sociale ou
économique »44.

En effet, d’après la littérature, il n’y a pas de définition claire en ce qui concerne la


performance organisationnelle. Elle est toutefois exprimée par la « qualité » de structuration
d’une organisation, caractérisée certainement par une hiérarchie, sans prendre en compte les
relations sociales et économiques à l’entreprise.

B) La performance sociale

La performance sociale concerne l’état des relations humaines (sociales) et traduit


la capacité d’intention de l’entreprise au domaine sociale. Cette performance reste un moyen
d’information sur l’organisation, c’est-à-dire qu’elle permet de juger le fonctionnement de
l’organisation (bon ou mauvais) de l’entreprise.

Toutefois, les relations sociales sont directement influencées par les pratiques de la
gestion des ressources humaines (GRH), effectuées par les managers de l’entreprise.
Par exemple : le niveau de satisfactions des salariés, la qualité de prises de décisions
collectives, les conditions du travail, la participation aux décisions stratégiques…etc. Tous ces
facteurs peuvent donc déterminer la nature des relations humaines dans l’organisation.

43
M. Kalika cité par : Bertrand Sogbossi Bocco, Op.cit, P.119.
44
Idem. P.119.
40
Chapitre II Analyse de la structure financière et choix des indicateurs de gestion

Enfin, une entreprise qui estime l’excellence et la compétitivité, passe nécessairement


par l’élaboration des systèmes de gestion qui s’appuient sur le principe d’amélioration des
relations sociales de l’organisation.

C) La performance économique et financière

« La performance économique et financière peut être définie comme la survie de


l’entreprise ou sa capacité à atteindre ses objectifs (R. Calori 1989)45 »46.
Cette performance est mesurée par des indicateurs quantitatifs tels que la rentabilité des
investissements et des ventes, la profitabilité, la productivité, le rendement des actifs,
l’efficacité,… etc.

La performance économique et financière est considérée comme la référence des


performances, c’est-à-dire qu’elle occupe une place primordiale pour l’entreprise.
Mais, la dimension financière à elle seule, n’assure plus la compétitivité de l’entreprise
(interdépendance entre les performances : performance commerciale, sociale,…).

D) La performance commerciale

« La performance commerciale encore appelée performance marketing est la


performance qui est liée à la satisfaction des clients de l’entreprise »47.

Cette performance peut être mesurée soit par les critères quantitatifs (tels que : la part
de marché, le profit, le chiffre d’affaires) ou bien par les critères qualitatifs (tels que : la
satisfaction des consommateurs, leur fidélité, la qualité des produits, …). Pour que
l’entreprise assure sa performance commerciale, elle doit identifier toutes les actions qui
permettent d’offrir la valeur aux clients, et cela quel que soit son environnement. On dit que
l’entreprise « crée de la valeur aux clients » , une fois qu’elle réussit à répondre le plus
précisément possible aux attentes clients sur le marché.

En effet, il apparaît difficile de séparer la performance commerciale des différents


types des performances déjà développés. L’explication est que tous les types de performances
s’inscrivent dans « la raison d’être » de l’entreprise, soit la satisfaction des clients (pas de client
pas d’entreprise). Même si les objectifs diffèrent selon le type de performance privilégié, mais
le but généralement visé par toute entreprise est de donner satisfaction aux besoins des clients
en vue d’en tirer des profits.

45
R. Calori cité par : Bertrand Sogbossi Bocco, Op.cit, P.119.
46
Idem. P.119.
47
Idem. P.119.
41
Chapitre II Analyse de la structure financière et choix des indicateurs de gestion

1.1.3) Le triangle de performance de GILBERT

Généralement, le modèle de GILBERT est considéré comme la base de la littérature


économique portant sur le concept de performance. Selon lui, la performance peut être
exprimée par trois critères qui sont : « résultat », « moyens » et « objectif » à atteindre.

Schéma n°2 : Triangle de la performance

Résultats Efficacité

Efficience performance Objectifs


Pertinence
Moyens

Source : GILBERT, 2000.

 La relation entre objectifs et résultats définie « l’efficacité » permet de savoir si


l’entreprise est suffisamment efficace pour atteindre ses objectifs, et cela quels que
soient le moyens utilisés.
 La relation entre résultats et moyens définie « efficience » permet de savoir si
l’entreprise arrive à atteindre ses objectifs avec un minimum de moyens et de coûts.
 La relation entre moyens et objectifs désigne la « pertinence » permet de savoir si
l’entreprise s’est munie de bon moyens pour atteindre ses objectifs.

D’après le modèle de GILBERT (triangle de performance), on constate que la


performance est avant tout l’atteinte des objectifs stratégiques prédéfinis par l’organisation en
utilisant des moyens divers. En revanche, ce modèle est jugé classique car il ne prend pas en
considération l’humain. Le manager doit faire toutes les possibilités pour atteindre les
objectifs, mais sans tenir compte des éléments de l’organisation.

1.2) Les indicateurs de gestion

Les indicateurs de gestion sont des grandeurs qui permettent de mesurer


la performance des entreprises. Ils sont multiples dont le choix dépend de la nature de
l’objectif à atteindre par l’organisation. Nous allons présenter, en ce qui suit, la définition, les
caractéristiques et les types d’indicateurs de gestion.

1.2.1) Définition d’un indicateur de gestion

Un indicateur (indice) est un ensemble d’informations significatives résultant de


la collecte de données sur un fait. Il permet d’observer l’évolution d’un phénomène donné.
C’est un outil de contrôle de gestion qui juge le niveau de performance de l’entreprise, le
degré d’atteinte des objectifs.

Selon VOYER (1999) : « un indicateur est un élément ou un ensemble d’éléments


d’informations significatives, un indice représentatif, une statistique ciblée et contextualités
selon une préoccupation de mesure, résultant de la collecte de données sur un état, sur la

42
Chapitre II Analyse de la structure financière et choix des indicateurs de gestion

manifestation observable d’un phénomène ou sur un élément lié au fonctionnement d’une


organisation »48.

Selon L. AUBUT-LUSSIER (2013) : « un indicateur est une mesure chiffrée


fournissant au gestionnaire une information synthétique et significative au sujet d’un aspect
de son organisation qui lui permet d’apprécier l’atteinte des objectifs fixés »49.

1.2.2) Les caractéristiques d’un bon indicateur de gestion

Selon VOYER, les caractéristiques d’un indicateur ou un instrument de mesure sont les
mêmes, et se présentent comme suit :

 La pertinence : l’indicateur doit être pertinent par rapport aux objectifs de


l’organisation, spécifique au contexte étudié, significatif pour l’utilisateur (analyste
financier) ;

 La qualité : l’indicateur doit être clair, précis et bien formulé. Il doit être assez
sensible pour faire ressortir toutes variations significatives de l’objet de mesure et
assez homogène pour permettre la comparaison ;
 La faisabilité : la possibilité de mesurer ou/et la disponibilité des données. On doit
d’abord avoir les informations nécessaires pour calculer l’indicateur ;
 La convivialité : elle représente la possibilité opérationnelle, visuelle et cognitive
d’utiliser directement et confortablement l’indicateur. C’est-à-dire accessible,
intelligible et bien illustré.

1.2.3) Les différents types d’indicateurs

1.2.3.1) Indicateurs de résultat

Ils expriment le niveau de résultat atteint grâce aux moyens et aux ressources allouées
durant une période donnée. Ils peuvent également être appelés « indicateurs de réalisation ».
Ces indicateurs doivent être actualisés en fonction de l’état d’avancement des actions.
A tire d’exemple : résultat comptable (résultat net, brut, …), résultat financier (taux
dividende, rentabilité économique, financière…).

1.2.3.2) Indicateurs de moyen

Les indicateurs de moyens indiquent le niveau des ressources consommées, qu’elles


soient financières, matérielles,... Grâce à ceux-ci, nous pourrons savoir la disponibilité des
ressources et la manière dont elles ont été affectées. Par exemple : le taux de consommation
des matières premières, les unités d’heures main d’œuvre,…

48
PIERRE Voyer : « Tableau de bord de gestion et indicateur de performance » 2 ème édition, éd. Presse de
l’Université du Québec, 1999, P61.
49
L. AUBUT-LUSSIER : « le Tableau de Bord : Abc : Les meilleures pratiques », éd. Academia, 2013, P.7.
43
Chapitre II Analyse de la structure financière et choix des indicateurs de gestion

1.2.3.3) Indicateurs de contexte

Les indicateurs de contexte sont des indicateurs externes à l’entreprise. Ils peuvent
indiquer la cause de la baisse ou de la hausse des indicateurs de moyens et ceux de résultats.
A tire d’exemple : le taux d’inflation, concurrence…

1.2.3.4) Les indicateurs opérationnels et stratégiques

Ils correspondent aux indicateurs qui sont classifiés sur un horizon temporel,
c'est-à-dire une périodicité longe ou courte, stratégiques et opérationnels.

A) les indicateurs opérationnels

Sont liés à l’activité quotidienne de l’entreprise, tels que : le degré d’utilisation des
ressources, résultat de production... ils ont généralement une périodicité assez courte. De plus,
ils nécessitent régulièrement un suivi par la mise en œuvre des actions correctives les plus
appropriées.

B) les indicateurs stratégiques

Comme l’indique le mot « stratégique », ils ont une périodicité assez longe. Ils servent
à informer la haute direction sur les dossiers stratégiques, tels que : le degré d’avancement de
projet, les coûts, ...etc.

1.3) Les indicateurs pertinents de performance financière

Le souci de l’analyste financier est aujourd’hui l’appréciation et la mesure de la


performance de l’entreprise. En effet, les indicateurs de performance sont divers. Mais, il est
nécessaire de choisir les plus « significatifs » qui permettent une meilleure lecture sur
l’évolution et comparaison des entreprises pour en tirer les conclusions. Cependant, nous nous
limitons aux indicateurs d’activité (chiffre d’affaires, valeur ajoutée…) et de résultat (EBE,
RE, RN,…). Le choix de ces indicateurs (résultat et activité) reste difficile selon plusieurs
raisons50 :

 La nature d’activité de l’entreprise (commerciale ou mixte) ;


 La taille de l’entreprise (petite, grande, cotée en bourse ou non) ;
 L’hétérogénéité des éléments financiers, ce qui implique à la difficulté
d’interprétation des résultats (les taux d’intérêts, amortissements, …) ;
 Décisions comptables (la politique d’amortissement dégressif ou linéaire,…) ;
 Environnement (concurrence, innovations,…).

Tous ces facteurs cités peuvent compliquer le choix des indicateurs de résultat et
d’activité. Néanmoins, nous allons présenter les indicateurs les plus significatifs (préférés par
les analystes) pour les entreprises commerciales et industrielles.

50
Hubert de La Bruslerie : « Analyse financière : information financière, évaluation, diagnostic » 5ème édition,
éd. DUNOD, Paris, 2014, PP.170-177.
44
Chapitre II Analyse de la structure financière et choix des indicateurs de gestion

1.3.1) Indicateurs de performance pour l’entreprise de négoce

Les analystes financiers choisissent « la marge commerciale », comme indicateur


d’activité, qui exprime la performance commerciale pour les entreprises de négoces.
Cet indicateur mesure la capacité de réalisation des profits que l’entreprise tire de sa position
commerciale et de sa clientèle.

En effet, la marge commerciale n’a de sens que pour les entreprises qui ont une
activité de distribution des produits revendus en l’état. Elle concerne aussi les entreprises
mixtes qui ont une activité à la fois industrielle et commerciale. Mais, la « marge » est plus
significative pour une entreprise qui a une activité purement commerciale. Elle se calcul
comme suit :

La marge commerciale donne une information sur le profit brut procuré par
l’entreprise par ses « seules » activités commerciales. Elle a une importance considérable du
fait qu’elle assure sa pérennité. Elle est suivie dans le temps soit en valeurs absolues ou sous
forme d’une grandeur relative (ratio) :

La marge commerciale n’intègre pas beaucoup d’éléments financiers hétérogènes.


Pour cela, elle reste un meilleur moyen de comparaison dans l’espace, c’est-à-dire entre
entreprises qui ont la même activité. À cet effet, les experts financiers ont considéré celle-ci
comme un indicateur de performance commerciale.

1.3.2) Indicateurs de performance pour l’entreprise industrielle

Certains experts financiers choisissent l’excédent brut d’exploitation (EBE), comme


indicateur de résultat, qui exprime la performance économique des entreprises industrielles.
Cet indicateur et aussi considéré comme un moyen de communication financière entre
entreprises. Il se calcul comme suit :

é é

Ce choix s’explique du fait que la valeur de l’EBE est indépendante de la politique


comptable (mode d’amortissements), financière (mode de financement de l’entreprise) et
fiscale (l’Etat). Cela, permet des comparaisons entre entreprises du même secteur. En effet, il
est difficile de comparer entre deux entreprises qui appliquent par exemple des politiques
comptables différentes (mode d’amortissement linéaire et dégressif). Pour éviter cette
situation, et pour mieux estimer la performance économique d’une entreprise industrielle, il y
a lieu d’utiliser l’EBE comme information financière.

45
Chapitre II Analyse de la structure financière et choix des indicateurs de gestion

L’approfondissement de l’analyse de l’EBE peut être à partir des ratios spécifiques.


L’objectif est de faire des comparaisons dans le temps (évolution durant l’année). A titre
d’exemple : le ratio de marge industrielle. Il se calcul comme suit :

Ce ratio mesure la part des richesses créées par le processus d’exploitation de


l’entreprise dans la valeur ajoutée.

Enfin, l’EBE est la base de calcul de la capacité d’autofinancement (CAF). Ainsi, certains
experts financiers considèrent que la CAF est le meilleur indicateur de la situation financière
de l’entreprise, et donc de performance financière. Pour cela, nous avons jugé utile de
présenter, en ce qui suit, la notion de la CAF et cash-flow.

1.3.3) La capacité d’autofinancement (CAF)

La capacité d’autofinancement est un indicateur qui permet d’apprécier l’aptitude de


l’entreprise à générer les ressources nécessaires au financement de ses besoins sans faire
appel aux ressources externes (emprunts). Mais, avant de présenter la CAF, on doit définir
d’abord un concept similaire qui est le « cash-flow »51.

1.3.3.1) Le cash-flow

« Le cash flow signifie le surplus monétaire généré par une opération particulière ou
par l’ensemble des activités de l’entreprise »52. Contrairement au résultat net comptable qui
est la différence entre la totalité des produits et charges, le cash-flow est un résultat partiel,
c’est-à-dire qui prend uniquement les produits réellement encaissables et les charges
réellement décaissables en tenant compte des décalages d’encaissements et de décaissements
(variation BFR). Le cash-flow traduit donc de façon plus réaliste la création de richesse
monétaire.

On peut distinguer plusieurs types de cash-flows et peuvent être classés selon les critères
suivants :

 Selon la réglementation de l’impôt :


- Cash-flow brut (avant impôt) ;
- Cash-flow net (après impôt).
 Selon le périmètre d’activité :
- Cash-flow d’exploitation (Il regroupe que les opérations d’exploitation) ;
- Cash-flow global (il regroupe toutes les opérations à savoir économiques et
financières).
 Selon son caractère :
- Cash-flow potentiel (dont une partie de surplus monétaire n’a pas été perçue) ;
- Cash-flow effectif (déjà reçu intégralement).

51
Armand Dayan, Op.cit, PP.108-111.
52
Idem. P.109.
46
Chapitre II Analyse de la structure financière et choix des indicateurs de gestion

Le tableau suivant présente les types de cash-flow dans la théorie (potentiel) :

Tableau N°4: Typologie des cash-flows


Cash-flow d’exploitation Cash-flow global
Cash-flow potentiel Excédent brut d’exploitation Capacité d’autofinancement
(EBE)- avant impôt (CAF)- après impôt
Source : Armand Dayan, Op.cit, P.109.

À partir de ce tableau, on constate que le cash-flow d’exploitation est assimilé à l’EBE


ainsi qu’à la CAF (dans le cas où il n’y a pas des décalages d’encaissements et
décaissements). Ces deux indicateurs (CAF et EBE) prennent uniquement en compte les
charges réellement décaissables et produits réellement encaissables.

1.3.3.2) La capacité d’autofinancement (CAF)

La capacité d’autofinancement peut être définie comme « un surplus monétaire net


global. Le qualificatif de « net » signifie que cet indicateur est calculé après impôt.
Le caractère global s’explique par le fait qu’il est généré par toute l’activité de l’entreprise.
Par rapport à l’excédent brut d’exploitation qui représente un flux monétaire généré
seulement par l’exploitation, la CAF tient compte de toutes les activités de
l’entreprise : exploitation, financière, exceptionnelle »53.

 La CAF permet : la rémunération des actionnaires, le renouvèlement ou acquisitions des


investissements, l’augmentation de la marge de sécurité financière, le remboursement des
emprunts, la couverture des pertes probables …

En effet, la capacité d’autofinancement mesure la capacité de développement de


l’entreprise, son degré d’indépendance financière, et donc son potentiel d’endettement,
c'est-à-dire son aptitude à rembourser les dettes et les emprunts.
Le ratio suivant, dénommé « ratio de capacité de remboursement des dettes financières (R) »,
indique le nombre d’années nécessaires pour rembourser les dettes financières à travers la
CAF annuelle dégagée par l’entreprise :

La CAF peut être améliorée par l’augmentation du chiffre d’affaires (par lancement
d’un nouveau produit, fidéliser les clients, acquisition de nouveaux clients ….etc.) et la
diminution des charges variables (acheter les matières premières à moindre coût, optimiser les
systèmes de production en minimisant les déchets….etc.).

53
Armand Dayan, Op.cit, P.109.
47
Chapitre II Analyse de la structure financière et choix des indicateurs de gestion

La capacité d’autofinancement peut être calculée à partir de l’excédent brut d’exploitation


(méthode soustractive) ou à partir du résultat de l’exercice (méthode additive) :

A) La méthode soustractive

Cette méthode est appelée « soustractive » car le calcul commence à partir de l’EBE. Pour
calculer la CAF, on soustrait uniquement les charges réellement décaissables (par soustraction
des charges calculées, le cas des amortissements), et on ajoute les produits réellement
encaissables.

Excédent brut d’exploitation (ou insuffisance)


+ Transfert de charges (d’exploitation)
+ Autres produits (d’exploitation)
- Autres charges (d’exploitation)
± Quotes-parts de résultat sur opération faites en commun
+ Produits financier(a)
- Charges financières(b)
+ Produits exceptionnels(c)
- Charges exceptionnels(d)
- Participation des salariés aux résultats
- Impôts sur les bénéfices
= Capacité d’autofinancement(CAF)

(a) Sauf reprises sur dépréciations et provisions.


(b) Sauf dotations aux amortissements, dépréciations et provisions financières.
(c) Sauf : -produit de cession d’immobilisations ;
-quote-part des subventions d’investissements virés au résultat de l’exercice ;
-reprises sur provisions exceptionnelles.
(d) sauf : -valeurs nettes comptable des immobilisations cédées ;
-dotations aux amortissements et aux provisions exceptionnelles.

B) La méthode additive

La CAF peut être calculé à partir du résultat net auquel on ajoute les charges calculées
(dotations aux amortissements et provisions) et on déduit les produits calculés (des reprises
sur provisions et amortissements). Autrement dit, on intègre les éléments (produits et charges)
qui ne sont pas considérés par la méthode soustractive.

Résultat net de l’exercice


+ Dotations aux amortissements, dépréciations et provisions
- Reprise sur amortissements, dépréciations et provisions
+ Valeur comptable des éléments d’actif cédés
- Produits des cessions d’éléments d’actif immobilisés
- Quotes-parts des subventions d’investissement virées au résultat de l’exercice
= Capacité d’autofinancement

48
Chapitre II Analyse de la structure financière et choix des indicateurs de gestion

1.3.3.3) l’autofinancement

L’autofinancement représente le reste de la CAF après avoir distribué les dividendes


aux actionnaires. C’est la richesse réellement créée par l’entreprise, et se calcule comme suit :

Autofinancement = CAF – Dividendes

L’autofinancement de l’exercice contribue au renforcement de la structure financière de


l’entreprise. On peut distinguer trois niveaux d’autofinancement à savoir :

 Autofinancement minimum, qui correspond au montant de l’amortissement,


c'est-à-dire l’usure du matériel. Or, cet autofinancement n’est pas suffisant pour
investir et renouveler la totalité des outils de production (à cause d’inflation,
évolution technologique…) ;
 Autofinancement de maintien, il correspond à l’amortissement et plus le montant qui
compense l’augmentation des prix des immobilisations. Elle permet le remplacement
et le maintien du matériel existant dans l’entreprise (à l’identique) ;
 Autofinancement de développement, il regroupe l’autofinancement de maintien plus
une ressource de plus qui permet la croissance de l’entreprise. cet autofinancement
permet la modernisation et l’augmentation de la capacité de production (en achetant
des nouvelles machines).

Au cours de cette section, on a constaté que la notion de performance reste compliquée à


cause de son caractère multidimensionnel. Toutefois, il est difficile d’en mesurer la
performance d’un fait. Néanmoins, le manager doit en choisir les indices les plus significatifs
qui permettent de synthétiser les faits, et enfin de juger la performance globale de l’entreprise.
Pour approfondir notre étude sur les indicateurs de performance, nous allons présenter dans la
deuxième section, les indicateurs utilisés dans les quatre fonctions principales de l’entreprise
(ressources humaines, commerciale, approvisionnement et production).

49
Chapitre II Analyse de la structure financière et choix des indicateurs de gestion

Section(2) : Les indicateurs de gestion par fonction d’entreprise

En lisant et analysant les différents indicateurs de gestion, le manager peut apprécier la


performance globale de l’entreprise. Pour ce faire, il est intéressant de mesurer la contribution
de chaque fonction de l’entreprise pour l’atteinte d’un certain niveau de performance, et cela
en s’appuyant sur des indicateurs spécifiques (chaque fonction a ses propres indicateurs de
mesure).

Dans cette section, nous allons présenter quelques indicateurs de gestion utilisés dans
les quatre fonctions suivantes : la fonction gestion des ressources humaines, production,
approvisionnement et commerciale. Une grande partie sera consacrée à la première fonction
car très importante. D’ailleurs, Adam Smith a classé l’expression « ressources humaines » par
« capital humain » du moment que c’est le personnel de l’organisation qui contribue à
création de la valeur 54, et donc de rentabilité.

2.1) La fonction gestion des ressources humaines

2.1.1) Le choix des indicateurs RH

Il est difficile pour le directeur ressources humaines (ou direction ressources humaine
DRH) de choisir ou « d’élaborer » les indicateurs pertinents qui permettent de mesurer le degré
de performance d’un tel processus gestion ressources humaines (GRH), et cela selon plusieurs
raisons 55:

 Les difficultés psychologiques des managers (DRH) :

C’est-à-dire les managers (de DRH) n’ont pas le même raisonnement en ce qui
concerne la GRH. Il y a ceux qui ont une vision réglementaire (la GRH se réduit au droit
sociale), administrative (la GRH se réduit à un ensemble des procédures à appliquer),…
En ce sens, on pourra dire que la GRH est multiforme qui couvre plusieurs réalités où il n’y a
pas d’indicateurs de mesure ressources humaines standards (plusieurs). Ainsi, certains
gestionnaires (DRH) refusent même l’idée de « mesurer les ressources humaines » car
l’humain est trop complexe et imprévisible pour être quantifié (on ne mesure pas ce que l’on
ne maîtrise pas, et donc la GRH n’est pas une science).

 L’ambiguïté causale et l’objet de l’indicateur :

En gestion des ressources humaines, il est difficile, voir impossible, d’établir des relations
causales entre les phénomènes. Prenant un exemple d’une activité GRH : la formation. Si le
Directeur RH constate que le chiffre d’affaires a augmenté quelques mois après la formation,
il posa la question suivante : est-ce-vraiment c’est la formation qui a causé l’augmentation du
chiffre d’affaires ? bien évidement la réponse sera non, car ça pourrait être le résultat de la
fonction marketing. En ce sens, l’ambiguïté causale du processus GRH freine certainement
les DRH, et donc leur choix en matière d’indicateurs de gestion. Néanmoins, avant de choisir
un indicateur, il faut d’abord déterminer son objet c’est-à-dire de quoi il traite.

54
Jean-Yves Le Louarn : « Les tableaux de bord ressources humaines », éd. LIAISONS, 2008, P.25.
55
Idem. P.26.
50
Chapitre II Analyse de la structure financière et choix des indicateurs de gestion

 La transversalité de la fonction GRH :

On dit que la fonction GRH est transversale car elle intervient dans tous les domaines de
l’entreprise. Autrement dit, la GRH n’est pas pratiquée dans un seul lieu défini de
l’organisation (le service direction des ressources humaine). Les acteurs de la GRH sont donc
multiples (cadres, responsables hiérarchiques,… outre que les professionnels de GRH). Il y a
même les facteurs externes à l’entreprise qui peuvent affecter le processus GRH (les lois
sociales, règlement personnel,…). Enfin, le caractère transversale de la fonction GRH rend
difficile la mesure de performance de celle-ci.

En conclusion, toutes les contraintes citées ci-haut, expliquent pourquoi les professionnels
de gestion des ressources humaines (RH) ont toujours du mal à interpréter, et donc à mesurer
les phénomènes humains. Malgré cela, ils s’appuient sur la logique de « gestion » qui exige la
« mesure ». D’ailleurs, en ces dernières années, la mesure des RH devient même obligatoire
sous l’effet des pressions des dirigeants (DRH) qui posent toujours des questions ressources
humaines difficiles, ainsi que les organismes de certification qui mettent l’accent sur la qualité
de la politique ressources humaine de l’organisation (exemple : ISO 9001). Il s’agit pour
chaque entreprise d’identifier ses mesures de suivi RH en utilisant par exemple les tableaux
de bords.

Enfin, en ce qui précède, on a constaté que la fonction GRH est multidimensionnelle


c’est-à-dire qui peut prendre plusieurs formes (réglementaire, administratives,…). Mais, en ce
qui suit, nous aborderons la dimension « opérationnelle » parce qu’elle repose sur l’idée
suivante : la GRH n’est qu’un ensemble des processus de gestion. En développant cette
logique de « processus », le degré d’ambiguïté chez les managers diminue. Autrement dit,
il est facile pour le manager d’estimer la performance globale de l’organisation puisque les
données sont claires (processus clairs : suite logique d’étapes). Il lui suffit juste de mesurer
les résultats obtenus de chaque étape de processus, pour en déduire, à la fin, la performance
globale.

Schéma N°3 : La forme opérationnelle de GRH

GRH Processus Résultats


Performance globale
(Ʃ étapes) (étape 1,2 …)
Indicateurs de gestion Actions correctives GRH

Source : élaboré par nous, inspiré d’ouvrage : Jean-Yves Le Louarn, Op.cit, PP. 25-40.

Après tout, notre objectif principal est de présenter les différents indicateurs de gestion
par fonction. Dans ce cas, on doit présenter d’abord, d’une manière générale, les types
d’indicateurs RH. Ensuite, pour approfondir notre étude, nous définirons deux types de
tableau de bord RH (opérationnels et résultats RH) qui utilisent justement des indicateurs
spécifiques de mesure RH.

51
Chapitre II Analyse de la structure financière et choix des indicateurs de gestion

2.1.2) Typologie d’indicateurs RH

D’une manière générale, selon Jean-Yves, les indicateurs RH peuvent se classer en


quatre catégories56 :

1. Indicateurs d’activités RH ;
2. Indicateurs de sortie d’activités RH ;
3. Indicateurs de résultat RH ;
4. Indicateurs de résultats organisationnels.

Les indicateurs (1) et (2) mesurent l’efficience. Les indicateurs (3) et (4) mesurent
l’efficacité.

1. Indicateurs d’activités RH :

Un indicateur d’activité RH mesure la quantité ou la durée d’action RH.


Autrement dit, il mesure la consommation des ressources par la DRH (temps et argent). Voici
quelques exemples d’indicateurs concernant l’action « formation » :

- Heures de formation (heures : indicateur d’activité, formation : action RH) ;


- Coût d’une heure de formation.

2. Indicateurs de sortie d’activités RH :

Un indicateur de sortie d’activité mesure les résultats des activités de la gestion des
ressources humaines. Autrement dit, c’est les résultats de consommation des ressources DRH
(c’est un « résultat », et non pas un objectif). En voici quelques exemples d’indicateurs de
sotie d’activités RH de l’action « formation »:

- Nombre des personnes formées ;


- Coût total d’heures de formation.

Les indicateurs (1) et (2) permettent de mesurer l’efficience RH. Dans notre exemple,
il s’agit de mesurer l’efficience de l’action « formation », c’est-à-dire d’utiliser le minimum
possible des coûts et d’heures de formation en vue de former le maximum des personnes dans
l’organisation. Ces indicateurs permettent d’évaluer la qualité du travail de la DRH (le
directeur RH sait s’il fait bien les choses, s’il utilise bien les ressources).

3. Les indicateurs de résultat RH :

Un indicateur de résultat RH mesure l’effet d’une ou plusieurs actions RH sur le


personnel. Autrement dit, il mesure l’impact (positif ou négatif) des actions RH (effectuées
par la DRH, par exemple : la formation) sur les attitudes et les comportements du personnel.
On peut en citer quelques exemples d’indicateurs de comportements et d’attitudes :

- Taux d’absentéisme volontaire (indicateur de comportement) ;


- Climat de travail (indicateur d’attitude).

56
Jean-Yves Le Louarn, Op.cit, PP. 47-51.
52
Chapitre II Analyse de la structure financière et choix des indicateurs de gestion

4. Indicateurs de résultats organisationnels :

Un indicateur de résultat organisationnel mesure l’atteinte des objectifs


stratégiques : financiers (bénéfice par action, dividendes,…), économiques (résultat
d’exploitation,…) et opérationnels (qualité, satisfaction du client,…).

Les indicateurs (3) et (4) mesurent l’efficacité RH, c’est-à-dire l’atteinte par
l’entreprise de ses objectifs stratégiques (savoir si l’entreprise fait les bonnes choses). Ils
permettent donc d’évaluer la qualité de la gestion des ressources humaines (GRH).

Schéma N°4 : Typologies d’indicateurs RH

Action Activités GRH Sortie Résultats Résultats


DRH RH d’activités RH RH organisationnels
Mesurée

Efficience Efficacité
Source : élaboré par nous, inspiré d’ouvrage : Jean-Yves Le Louarn, Op.cit. P.49.

2.1.3) Les tableaux de bord de gestion RH

Pour mieux comprendre les différents indicateurs RH cités auparavant, nous allons
présenter deux types de tableau de bord : opérationnels et résultats RH. En effet, il y a
plusieurs types de tableau de bord (stratégiques, revenus et coûts RH). Mais, nous avons
choisi uniquement deux du fait qu’ils expriment l’efficience et l’efficacité de l’organisation.
Le tableau de bord opérationnels RH exprime l’efficience de la DRH (rapport entre inducteurs
d’activités « consommations » et sortie d’activités RH). Par contre, le tableau de bord
résultats RH exprime l’efficacité de GRH pour atteindre les objectifs stratégiques (rapport
entre résultats RH et résultats opérationnels). Bref, ce qui nous intéresse, c’est de voir quels
sont les indicateurs utilisés dans chaque tableau de bord.

Avant de présenter les deux types de tableau de bord, définissons d’abord ce que le
tableau de bord de gestion : « un tableau de bord de gestion est un outil de pilotage qui
permet de réaliser des prévisions pour assurer l’atteinte d’un objectif. Il comprend un nombre
d’indicateurs de mesure qui orientent la décision ou l’action »57. En ce sens, le tableau de
bord ressources humaines se définit comme « un outil de gestion des ressources humaines.
C’est un outil de pilotage qui aide les DRH (ou direction générale) à orienter leurs actions
en matière de gestion du personnel. Il contient des indicateurs du domaine de la GRH »58.

57
Jean-Yves Le Louarn, Op.cit, P.48.
58
Idem. P.50.
53
Chapitre II Analyse de la structure financière et choix des indicateurs de gestion

2.1.3.1) Les tableaux de bord opérationnels RH

Les tableaux de bord opérationnels RH sont des outils de gestion des activités et des
processus de GRH. Ils contiennent les indicateurs d’activités RH et les indicateurs de sortie
d’activités RH et sont donc des tableaux de bord d’efficience. Ils ont pour but d’aider la DRH
à gérer de manière plus efficiente les activités RH et les processus GRH. D’après Jean-Yves,
il a identifié quatre tableaux de bord opérationnels : tableau de bord recrutement,
rémunération, formation et évaluation59. Cependant, nous allons présenter le premier
(tableau de bord recrutement) ainsi que les indicateurs utilisés dans celui-ci.

A) Tableau de bord recrutement

Le tableau de bord de recrutement doit couvrir deux grands aspects : l’efficience et


l’efficacité du processus recrutement 60. Le processus recrutement se décompose en trois
grandes étapes : recrutement proprement dit, la présélection et sélection. Chaque étape donne
ses propres résultats, et donc a ses propres indicateurs de mesure. Ainsi, le processus
recrutement au complet génère lui aussi un résultat.

 Les indicateurs d’efficience du processus recrutement

Étape 1 : Le recrutement proprement dit :


Le recrutement proprement dit fait appel à une ou plusieurs sources (annonces dans les
journaux, salon de recrutement,…) et consomme du temps et de l’argent. Toutefois, le résultat
de cette première étape est la réception d’un certain nombre de candidatures. On dit que
l’activité recrutement est efficiente si elle permet d’obtenir un grand nombre de candidatures
valables en utilisant un minimum de ressources (temps et argent). Par conséquent,
les indicateurs à mettre dans le tableau de bord, pour cette étape, seront des indicateurs de
quantités et de durées :
- Indicateurs de quantités (résultat à maximiser) : Le nombre de candidats : par poste,
par sources de recrutement, de l’interne,…
- Indicateurs de durées (charge qu’il faut minimiser): Le nombre de jours entre : la
réception orale ou écrite de chaque candidat (e), …

Étape 2: La présélection :

La présélection consiste à trier les candidatures (résultats étapes 1) à partir d’un


nombre limité de critères de sélection. Cette étape est dite efficiente si elle est rapide et prend
moins de temps de travail possible. Le résultat de la présélection est un certains nombre de
candidatures retenues et rejetées. Les indicateurs pertinents, pour cette étape, sont donc des
indicateurs de quantités et durées :

- Indicateurs de quantités (résultat à maximiser) : Le nombre de dossiers retenus et


rejetés, nombre de dossiers analysés,…
- Indicateurs de durées (charge qu’il faut minimiser): le temps mis pour analysé
toutes les candidatures, temps d’analyse moyen par candidature,…

59
Jean-Yves Le Louarn, Op.cit, P.51.
60
Idem. P.54.
54
Chapitre II Analyse de la structure financière et choix des indicateurs de gestion

Étape 3: La sélection :

Le résultat de cette étape est l’offre d’emplois aux candidats jugés les meilleurs. Cela
peut se faire selon plusieurs phases (entretiens, testes sur la personnalité/santé…). On peut en
faire le suivi par des indicateurs de quantités et de durées :

- Indicateurs de quantités : Nombre de candidats ayant réussi un teste ou un entretien,


nombre total de candidats interviewés pour un poste,…
- Indicateurs de durées : durée moyenne d’un entretien, temps passé en sélection,…

Enfin, tous les indicateurs d’efficience cités ci-haut permettent à la DRH de suivre le bon
déroulement des recrutements et lui donnent toutes les informations nécessaires pour
améliorer le processus recrutement, c’est-à-dire le rendre plus efficient.

 Les indicateurs d’efficacité du processus recrutement


Le processus recrutement au complet donne deux résultats : la quantité et la qualité
de recrues. On peut donc parler de deux formes d’efficacité : quantitative et qualitative.

- Efficacité quantitative :

En termes de quantité, il s’agit de voir est-ce les résultats de processus recrutement


sont efficaces, c’est-à-dire compatibles aux objectifs stratégiques de la DRH. L’efficacité
quantitative peut se mesurer à l’aide des indicateurs suivants : nombre de recrues qui
commencent à travailler, pourcentage de postes comblés…

- Efficacité qualitative :

En termes de qualité, il s’agit de voir est-ce les personnes recrutées sont de qualité.
L’efficacité qualitative peut se mesurer à l’aide des indicateurs suivants : niveau d’instruction
moyen des recrues (scolaire), expérience moyenne du personnel, pourcentage de recrues ayant
une note satisfaisante à la fin de la période d’essai,…

2.1.3.2) Les tableaux de bord de résultats RH

Les tableaux de bords de résultats RH sont des outils de pilotage qui permettent de
gérer les attitudes et les comportements au travail du personnel 61. Autrement dit, un tableau
de bord de résultats RH aide le directeur RH (ou la direction générale) à suivre l’évolution
des attitudes et comportements des éléments dont il est responsable, et d’en faire des actions
correctives des processus GRH (car les activités GRH modifient les attitudes et
comportements de l’organisation). Selon Jean-Yves, les tableaux de bord RH se divisent en
trois catégories : tableaux de bord des effectifs (suivre les modifications quantitatives du
personnel), attitudes et comportements (suivre les modifications qualitatives du personnel).
Cependant, nous allons présenter, d’une manière générale, les deux derniers. Après tout, notre
objectif c’est de voir les différents indicateurs de mesure des attitudes et comportements.

61
Jean-Yves Le Louarn, Op.cit, P.52.
55
Chapitre II Analyse de la structure financière et choix des indicateurs de gestion

A) Le tableau de bord des attitudes

Il est difficile d’en mesurer les attitudes. Néanmoins, les managers qui appliquent la
logique de gestion (c’est-à-dire de mesure), utilisent certaines méthodes qui permettent
d’estimer l’état d’esprit des salariés (à l’aide des questionnaires, enquêtes, entretiens,…).
Concernant les attitudes au travail, selon Jean-Yves, a identifié six (06): adhésion,
engagement, motivation, mobilisation, satisfaction et climat de travail. Chacune fera
l’objet d’un indice dans le tableau de bord des attitudes.

 Indicateurs sur les attitudes

La méthode de mesure des six (06) attitudes est la même : il s’agit de faire des
énoncés spécifiques pour chaque attitude. Ensuite, le salarié doit cocher sa réponse sur une
échelle allant de 1 (totalement en désaccord) à 4 (totalement en accord) en passant par 2
(plutôt en désaccord) et 3 (plutôt en accord). C’est une enquête sur le personnel de
l’organisation. Une fois l’enquête est terminée, le manager RH doit calculer la moyenne des
réponses pour en déterminer les différents indices (ensemble d’indicateurs) qui peuvent se
placer dans le tableau de bord résultat RH. Pour mieux comprendre, nous allons prendre un
exemple sur l’attitude « adhésion » :

Tableau N°5 : Enquête sur adhésion


Enoncés Totalement Plutôt en Plutôt en Totalement
« j’adhère en désaccord désaccord accord en accord
au… »
Aux projets de
l’entreprise
Aux objectifs de
l’entreprise
Source : élaboré par nous, inspiré d’ouvrage : Jean-Yves Le Louarn, Op.cit. PP.86-94.

Dans ce cas, le responsable RH doit calculer l’indice d’adhésion du personnel,


c’est-à-dire de calculer la moyenne des scores individuels. Dans cet exemple, le score
individuel varie entre 4 et 8 (é é é ):

é
é

Enfin, pour mesurer les autres attitudes (engagement, motivation, mobilisation,


satisfaction et climat de travail), la procédure est la même (faire des enquêtes), c’est l’énoncé
qui diffère.

56
Chapitre II Analyse de la structure financière et choix des indicateurs de gestion

B) Les tableaux de bord des comportements

Les comportements, contrairement aux attitudes, sont plutôt faciles à mesurer du fait
qu’ils sont visibles sur le terrain. Nous allons présenter quelques indicateurs qui figurent dans
les tableaux de bord des comportements. Selon Jean-Yves, il a identifié quatre comportements
au travail, et donc quatre tableaux de bord : l’absentéisme, le turnover, les accidents de
travail et les arrêts de travail. Cependant, nous allons présenter les indicateurs des deux
premiers comportements (absentéisme et turnover).

 Indicateur d’absentéisme

Le taux générale d’absentéisme se calcul comme suit :

é é é
é

Enfin, il y a des absences que l’entreprise ne maîtrise pas comme : maladies, congés
maternité,... Mais, il y a des absences que l’entreprise peut maîtriser comme : accident de
travail (suite à la négligence de la formation sécurité), absences non autorisées… c’est là où
l’entreprise fait les analyses afin de diminuer le taux d’absentéisme (car l’entreprise
maîtrise).

 L’indicateur Turnover

Le turnover veut dire le taux de rotation du personnel. Il mesure le nombre des départs
ou entrées du personnel à l’entreprise sur une période donnée :
é é

2.2) La fonction de production et ses indicateurs de performance

Les indicateurs de la fonction production permettent de donner des signaux pour les
responsables de l’entreprise afin de suivre de près la production et d’agir en cas de
dysfonctionnement. Dans cette partie, nous allons définir les facteurs de production.
Ensuite, nous présenterons les indicateurs de la fonction production qui doivent être exprimés
en termes de productivité.

2.2.1) Notion de production

La production est toute activité économique permettant d’obtenir des biens et services
pour la satisfaction des besoins des individus. Dans le modèle théorique classique,
la production s’effectue par la combinaison de deux facteurs ; travail et capital :

- Le facteur travail : représente le capital humain (personnel, qualification) ;


- Facteur capital : regroupe les moyens matériels (les machines, les matières,…).

Toutefois, l’objectif de la combinaison des deux facteurs est d’accomplir la transformation


des matières en produits finis.

57
Chapitre II Analyse de la structure financière et choix des indicateurs de gestion

2.2.2) Indicateurs sur la production

La productivité est le rapport entre la quantité produite et les moyens mis en œuvre
pour l’obtenir 62. Elle mesure l’efficacité des facteurs de production et leur combinaison.
Les indicateurs de production les plus couramment utilisés sont : productivité travail et
capital.

 Les indicateurs de productivité de travail

Ce ratio exprime le nombre d’articles produits pendant une heure de travail.

é é
é é

Ce ratio exprime le nombre d’articles produits par un seul employé.

 Indicateur de productivité du capital

La productivité du capital est le rapport entre le volume de production et le capital


utilisé pour l’obtenir :

Ce ratio exprime la capacité du capital à produire des biens et services.

 Autres indicateurs de production

- La capacité de production inutilisée (Cprd):

é é é é

Cet indicateur permet d’estimer le niveau des capacités non utilisées.

- Le taux des produits conformes (Tprd.):

Ce ratio permet d’apprécier le pourcentage des articles produits au premier passage,


c'est-à-dire les articles qui ont été produits dès la première fois sans défauts.

62
KHELASSI REDA : « L’économie d’entreprise contemporaine », éd. HOUMA, Alger, 2010, P.172.
58
Chapitre II Analyse de la structure financière et choix des indicateurs de gestion

2.3) La fonction approvisionnement

La fonction achat et approvisionnement a beaucoup évoluée en ces dernières années


surtout dans les entreprises industrielles. En effet, cette fonction a été considérée auparavant
juste comme un « support » pour les autres fonctions (qui n’a pas beaucoup d’importance).
Mais, dans l’environnement concurrentiel actuel, les managers ont compris l’importance de
celle-ci. Dans cette partie, nous allons présenter en premier lieux la notion du concept
« approvisionnement ». Ensuite, les indicateurs de performance de la fonction
approvisionnement.

2.3.1) Notion d’approvisionnement

La fonction approvisionnement peut se définir comme suit : « l’ensemble des opérations


qui permettent de mettre à la disposition d’un utilisateur un bien ou un service non
disponible »63. L’approvisionnement est un concept global qui associe plusieurs
processus : logistiques (mouvements stockages,…), achats, ventes,…

2.3.2) Indicateurs d’approvisionnement

 Indicateurs sur les achats

- Le co t moyen d’opérations sur achat :

é
é é

Les achats s’effectuent selon plusieurs opérations (passation des commandes,


paiement des factures, …). Chaque opération a un coût. Cet indicateur permet d’évaluer le
coût moyen des opérations supportées dans les achats.

- Le taux d’achat par famille de produit :

’ ’
é

Cet indicateur permet pour le gestionnaire des achats d’apprécier l’évolution des
produits de même nature au cours d’une période donnée.

Gérard Maury et Charles mull : « Economie et organisation de l’entreprise », éd. Faucher, 2009, P. 49.
63

59
Chapitre II Analyse de la structure financière et choix des indicateurs de gestion

 Indicateurs sur les stocks

- Stock moyen de la période :

Cet indicateur (ratio) indique la quantité moyenne des articles disponibles en stock
durant toute la période d’exercice.

- Coefficient de rotation des stocks :

é
é

Cet indicateur permet pour le gestionnaire des stocks de constater le nombre de fois
que le stock du magasin se renouvèle pendant une période donnée.

 Indicateurs sur le transport

- Co t moyen d’opérations sur transport :

é
é é

Cet indicateur permet d’évaluer le coût moyen des opérations supportées dans le
transport (coûts moyen de chargements/ déchargements, déplacements...).

2.4) Indicateurs sur la fonction commerciale

Le rôle de la fonction commerciale dans l’entreprise est de savoir commercialiser les


produits, et cela pour assurer la pérennité de l’organisation sur un environnement
concurrentiel. En effet, cette fonction doit être suivie soigneusement par les managers afin
d’en assurer la performance commerciale de la firme. Dans cette partie, nous allons présenter
le tableau de bord commercial et les différents indicateurs utilisés dans celui-ci.

2.4.1) Le tableau de bord commercial

Le tableau de bord commercial est un outil de gestion qui détecte les forces et les
faiblesses de l’équipe commerciale. C’est un outil d’aide à la décision qui permet aux
managers de percevoir, grâce aux écarts entre prévisions et réalisations, l’efficacité de la
fonction commerciale64. Autrement dit, le tableau de bord commercial est un moyen
d’évaluation de la performance commerciale puisqu’il permet de suivre l’évolution des
activités commerciales par rapport aux objectifs fixés.

64
Jean-François Dhénin : « Management de l’équipe commerciale », éd. Bréal, 2008, P. 82.
60
Chapitre II Analyse de la structure financière et choix des indicateurs de gestion

Il y a plusieurs indicateurs de gestion sur la fonction commerciale. Cependant, nous


allons présenter le taux de marque, la marge nette et commerciale 65 .

 Taux de marge commerciale

La marge commerciale, également appelée marge brut, est un indicateur financier très
important pour les entreprises de négoces. Elle mesure la marge dégagée sur le coût d'achat
des marchandises vendues. Cette marge doit permettre de couvrir l’ensemble des frais de
fonctionnement de l’entreprise.

La marge commerciale se calcule comme suit :

Avec :

Le taux de marge commerciale de l’entreprise, exprimé en pourcentage, est obtenu en


procédant au calcul suivant :

 Le taux de marque commerciale

Le taux de marque indique la marge réalisée par rapport au prix de vente d’un produit
(exprimé en pourcentage). Il permet d’apprécier la rentabilité commerciale sur la vente d’un
produit. Il se calcul comme suit :

Par exemple : si un produit est acheté 5 DA HT est vendu à 10 DA HT (prix de vente),


le taux de marque sera de 50 % (MC =5/prix=10), alors que son taux de marge est de 100 %
(MC=5/coût=5). Il existe souvent une confusion entre le taux de marque (% marge rapportée
aux prix de vente) et le taux de marge (% marge rapportée aux coûts d’achat des
marchandises vendues).

65
Jean-François Dhénin, Op.cit, P. 52.
61
Chapitre II Analyse de la structure financière et choix des indicateurs de gestion

 La marge nette

Contrairement à la marge brute, qui prend juste en considération le coût d’achat HT,
la marge nette prend en considération tous les frais accessoires et les frais généraux liés à la
réalisation de la vente. Elle se calcul comme suit :

Le taux de marge nette représente la marge rapportée au chiffre d’affaires, et se calcul comme
suit :

 Le panier moyen

é
é

Ce ratio exprime le chiffre d’affaires moyen par client.

En conclusion, au cours de cette section, nous avons appris que les indicateurs de
gestion sont des outils qui aident les managers à juger la performance des fonctions
principales de l’entreprise.

Avoir une bonne structure financière est aussi un signe de performance. Cependant, nous
allons présenter, dans la section suivante, les indices qui permettent de porter un jugement sur
l’état de structure financière de l’entreprise.

62
Chapitre II Analyse de la structure financière et choix des indicateurs de gestion

Section(3) : Analyse de la structure financière de l’entreprise

Chaque entreprise a besoin de connaître sa situation financière actuelle, et de la comparer


à celle des années précédentes afin de mettre en place les bonnes décisions qui permettent
d’anticiper l’avenir. En effet, l’analyste financier est tenu d’étudier soigneusement l’équilibre de
la structure financière de l’entreprise. Un tel équilibre est apprécié à travers la capacité à financer
la totalité des emplois par les ressources.

Nous allons présenter, en ce qui suit, l’évaluation de la structure financière par les
différents outils d’analyse. Mais, nous présentons d’abord, en premier lieu, le bilan financier qui
est l’élément de base de toute évaluation de la situation financière de l’entreprise.

3.1) Le bilan financier

Le bilan financier présente une source d’information non négligeable pour l’analyste
financier. En effet, pour effectuer une lecture financière, il faut d’abord s’interroger sur le
contenu économique des postes d’actif et passif du bilan, qui reposent sur une logique purement
comptable.

3.1.1) Définition du bilan financier

Le bilan financier est un bilan retraité en masses homogènes selon le degré de liquidité des
actifs et le degré d’exigibilité des passifs. Il est présenté en valeurs nettes. « Le bilan financier
possède les mêmes postes que le bilan comptable avec retraitements déjà effectués. Il permet à
l’analyste de faire une évaluation plus proche de la réalité économique de l’entreprise afin de
détecter les éventuelles anomalies qui existent au sein de cette dernière et de prévoir son avenir
économique »66.Le bilan financier s’établit donc à partir d’un bilan comptable après les
retraitements et reclassements des éléments du passif et actif, et cela en s’appuyant sur divers
informations. C’est un document qui s’adapte aux exigences de l’analyse financière, c’est-à-dire
qui fournit la situation réelle des éléments comptables.

Enfin, il est nécessaire de savoir que les analystes financiers utilisent aussi le bilan
fonctionnel (bilan financier fonctionnel). « L’approche fonctionnelle du bilan correspond aux
exigences d’une analyse dynamique car elle part de l’hypothèse de la continuité d’activité »67.
Il est appelé « fonctionnel » car il reclasse les postes du bilan comptable en trois
fonctions : investissement (en valeurs brutes), exploitation et financement. La fonction
investissement comprend l’ensemble des décisions prises pour acquérir des actifs qui restent à la
disposition de l’entreprise pour une longue période. La fonction exploitation représente l’unité
des opérations d’approvisionnements, de productions, stockages et de ventes…La fonction
financement comprend l’ensemble des opérations entre les entreprises et les bailleurs de fonds.

66
BARREAU, Jean, DELAHAYE, Jacqueline : « Gestion financière » 4éme édition, éd. DUNOD, Paris, 1995, P.74.
67
Armand Dayan, Op.cit, P.85.
63
Chapitre II Analyse de la structure financière et choix des indicateurs de gestion

3.1.2) L’objectif du bilan financier

Le bilan financier permet :

 D’évaluer le patrimoine de l’entreprise et la structure financière ;


 De porter un jugement sur la solvabilité de l’entreprise ;
 Informer les tiers (actionnaires et banquiers) sur la santé financière de l’entreprise ;
 De déterminer l’équilibre financier, en comparant les différentes masses du bilan
classées selon leurs degrés de liquidité et exigibilité, et on observant le taux de
couverture du passif exigible par les actifs liquides ;
 De calculer la marge de sécurité financière à l’entreprise ;
 D’évaluer le risque non-liquidité (trésorerie) et prévoir l’avenir.

3.1.3) La structure du bilan financier

La structure du bilan financier se présente sous forme de deux grandeurs : les emplois
(Actif) et les ressources (Passif).

3.1.3.1) Les emplois (actifs) du bilan financier

Les emplois se divisent en quatre rubriques (VI, VE, VR, VD) classées par ordre de
liquidité croissant.

 Les valeurs immobilisées (VI)

Regroupent l’ensemble des biens durables utilisés par l’entreprise à plus d’un an,
c’est-à-dire toutes les immobilisations corporelles (machines,…), incorporelles (brevets,
logiciels,…) et financières (titres de participations, …). Ainsi, que les éléments après
reclassements et retraitement (stocks outils à plus d’un an,…).

 Les valeurs d’exploitations (VE)

Représentent tous les biens utilisés dans le cycle d’exploitation de l’entreprise,


c’est-à-dire les marchandises, les matières premières, …etc.

 Les valeurs réalisables (VR)

Regroupent toutes les créances ayant une échéance à moins d’un an pour leur
transformation en liquidité (créances clients, les effets à recouvrir,…).

 Les valeurs disponibles (VD)

Comprennent tous les éléments du bilan immédiatement réversibles en monnaie, donc


possédant un degré de liquidité très élevé, tels que : les disponibilités en caisse, en banque et
les chèques à encaisser.

64
Chapitre II Analyse de la structure financière et choix des indicateurs de gestion

3.1.3.2) Les ressources du bilan financier

Les ressources se divisent en deux rubriques (capitaux permanents, DCT) classées selon
l’ordre croissant d’exigibilité.

 Les capitaux permanents (Kper)

Se décomposent-en :

- Capitaux propres : ce sont les ressources internes qui sont à la disposition de


l’entreprise (fonds, réserves…).
- Dettes à long et moyen terme (DLMT) : ce sont les dettes exigibles à plus d’un an (les
dettes d’investissement).

 Les dettes à court terme (DCT)

Ce sont les dettes exigibles à moins d’un an : dettes d’exploitations, les avances
bancaires...etc.

Tableau N°6 : Le bilan financier


Emplois Ressources
Emplois stables (VI) (à plus d’un an) Ressources stables (à plus d’un an)
- Immobilisations corporelles - Capitaux propres
- Immobilisations financières - Dettes financières
- Immobilisations incorporelles
Actif circulant (à moins d’un an) Passif circulant (à moins d’un an)
- Valeur d’exploitations (VE) - Dettes à court terme
- Valeurs réalisables (VR)
- Valeurs disponibles (VD)
Source : réalisé par nos soins.

3.2) La structure financière

3.2.1) Définition de la structure financière

La structure financière d'une entreprise renvoie à la proportion des dettes financières (à


plus d’un an) et des capitaux propres (capital social, réserves,…) dont elle dispose pour
financer son activité. Donc, la structure financière représente les ressources stables de
l’entreprise (capitaux permanents). Par ailleurs, certains ouvrages considèrent que la structure
financière c’est la structure des actifs et passifs du bilan, car dans l’analyse financière, on
s’intéresse non seulement aux ressources mais aussi à l’affectation des ressources (donc à la
fois aux ressources et aux emplois).

65
Chapitre II Analyse de la structure financière et choix des indicateurs de gestion

3.2.2) Objectifs d’analyse de la structure financière

L’étude de la structure financière permet :

 De comprendre tous les emplois de l’entreprise ainsi que leur mode de


financement (connaître l’allocation des ressources), que ce soient : les
emplois permanents (investissements, nouvelles machines …) ou les emplois temporaires
qui sont liés à l’activité de l’entreprise (charges d’exploitation, financières…) ;
 D’évaluer le risque de défaillance et d’analyser la stabilité entre les emplois et les
ressources.

3.3) Analyse par les indicateurs d’équilibre financier

3.3.1) Définition de l’équilibre financier

Selon l’analyse dynamique (par le bilan fonctionnel, en particulier le fond de roulement


net global FRNG), l’équilibre financier suit le principe suivant : « les ressources utilisées
pour le financement des actifs doivent rester dans l’entreprise pour une période égale à la
durée de vie des actifs financés »68. Selon cette règle, les ressources stables sont utilisées
uniquement (réservées) pour le financement des actifs stables.

Mais, en réalité ce raisonnement est faux, car il n’y a pas une règle d’affectation des
ressources aux actifs, c’est-à-dire qu’il n’y a pas le caractère « spécialisation » des ressources
aux emplois. Autrement dit, pour assurer la sécurité financière de l’entreprise, les ressources
stables financent d’une part les actifs stables, et d’autre part les actifs cycliques (pas de règle
d’affectation, ça dépend de la situation de l’entreprise).

3.3.2) Typologie d’indicateurs d’équilibre financier

Les indicateurs d’équilibre financier expriment le degré de couverture des emplois par les
ressources d’entreprise.

3.3.2.1) Le fonds de roulement

A) Définition du fonds de roulement

Le fonds de roulement représente la partie des capitaux permanents qui dépasse la valeur
des actifs immobilisés, et qui peut être affectée au financement des actifs circulants 69.

B) Mode de calcul du fonds de roulement

Le calcul du fonds de roulement se fait de deux façons : par le « haut du bilan » et le


« bas du bilan ».

68
Armand Dayan, Op.cit, P.88.
69
Idem. P.89.
66
Chapitre II Analyse de la structure financière et choix des indicateurs de gestion

 À partir du haut du bilan

 À partir du bas du bilan

Donc, le fonds de roulement présente aussi l’excédent des actifs circulants sur la valeur des
dettes à court terme.

C) Interprétation du fonds de roulement

Le fonds de roulement (FR) peut se présenter en trois cas différents :

 Cas n°01 : Lorsque Kper >VI, Alors FR >0

Un fonds de roulement positif : signifie que les capitaux permanents couvrent largement
les emplois stables, et dégagent un excédent de ressources pour financer l’actif circulant.
Toutefois, un fond de roulement positif ne veut pas dire que l’entreprise est équilibrée à long
terme.
Figure N°05 : Représentation du fonds de roulement positif

Emplois
stables FR Ressources
stables
Actif
circulant Passif
circulant
Source : Dov Ogien : « Gestion financière de l’entreprise », éd. DUNOD, 2008, P.41.

 Cas n°02 : Lorsque Kper <AI, Alors FR <0

Un fonds de roulement négatif : signifie que les capitaux permanents n’arrivent pas à
couvrir la totalité des actifs immobilisés, ce qui implique le financement d’une partie des
immobilisations par des ressources à court terme. En effet, c’est une situation financière
délicate pour l’entreprise (risque d’insolvabilité).

Figure N°06 : Représentation du fonds de roulement négatif

Ressources
Emplois FR stables
stables
Passif
Actif circulant
circulant

Source : Dov Ogien , Op.cit, P.41.

67
Chapitre II Analyse de la structure financière et choix des indicateurs de gestion

 Cas n°03 : Lorsque Kper = AI, Alors FR = 0

Un fonds de roulement nul : signifie que le montant des ressources stables est égal au
montant des actifs immobilisés. Dans ce cas, l’entreprise ne dégage pas la marge de sécurité
(excédent) pour faire face aux risques liés à son fonctionnement.

D) Typologies du fonds de roulement

À partir de l’origine des capitaux permanents, on peut calculer un fonds de roulement


« propre » et un fonds de roulement « étranger ».

 Le fonds de roulement propre (FRP)

Le fonds de roulement propre mesure l’excédent des capitaux propres sur la valeur des
actifs immobilisés70. Il est utilisé pour apprécier l’autonomie financière de l’entreprise.

Le fonds de roulement propre (FRP) peut se calculer comme suit :

é
Ou bien : à

Si : FRP >0 : ceci signifie que les immobilisations sont intégralement financées par les
ressources propres, donc de façon autonome.

Si : FRP <0 : signifie que les immobilisations ne sont financées que partiellement par les
ressources propres. Dans ce cas, l’entreprise doit faire appel à des ressources externes pour
couvrir l’intégralité de ses emplois.

 Le fonds de roulement étranger (FRE)

Le fonds de roulement étranger est la différence entre le fonds de roulement propre (FRP)
et le fonds de roulement par capitaux permanents (FR).

Le fonds de roulement étranger (FRE) peut se calculer comme suit :

3.3.2.2) Le besoin en fonds de roulement

A) Définition du besoin en fonds de roulement (BFR)

Le besoin en fonds de roulement représente le montant des besoins de financement à court


terme d’une entreprise résultant des décalages des flux de trésorerie correspondant aux
décaissements (salaires, achats matières,…) et aux encaissements (paiements clients) liés à
l’activité opérationnelle71.

70
Armand Dayan, Op.cit, P.88.
71
ABDALLAH BOUGHABA : « comptabilité générale », éd. OPU, 2007, P.374.
68
Chapitre II Analyse de la structure financière et choix des indicateurs de gestion

B) Mode de calcul du besoin en fonds de roulement

Le BFR se calcul comme suit :

é à

C) Interprétation du besoin en fonds de roulement

Le besoin en fonds de roulement peut se présenter en trois cas, à savoir :

 Cas n°01 : (VE + VR)> (DCT), Alors : BFR >0


Le BFR positif : on dit que l’entreprise a un besoin de financement d’exploitation, donc
les ressources cycliques n’arrivent pas à financer l’actif circulant. Dans ce cas, ce besoin en
fonds de roulement doit être financé soit par le long terme (fond de roulement), sinon il sera
couvert par le court terme (concours bancaire).

 Cas n°02 : (VE + VR) < (DCT), Alors : BFR <0

Le BFR négatif : Dans ce cas la valeur des ressources cycliques (DCT) est supérieure à la
valeur des emplois cycliques (VE +VR), c’est-à-dire les ressources cycliques couvrent
largement les emplois cycliques, et donc pas de besoin de financement.

 Cas n°03 : (VE + VR) = (DCT), Alors : BFR = 0

BFR est nul : c’est une situation qui signifie que les dettes à court terme arrivent juste à
financer les emplois cycliques (mêmes montants).

D) Typologie du besoin en fonds de roulement

D’après l’analyse fonctionnelle (par le bilan financier fonctionnel), le besoin en fonds de


roulement comprend deux types :

 Le besoin en fonds de roulement d’exploitation (BFRE)

Le BFRE représente la partie des actifs cycliques d’exploitation qui n’est pas financée par
les ressources d’exploitation. Il se calcule comme suit:

’ ’

 Le besoin en fonds de roulement hors exploitation (BFRHE)

Le BFRHE correspond à la partie des actifs hors exploitation qui n’est pas financée par les
ressources cycliques hors exploitation. Il se calcule comme suit :

69
Chapitre II Analyse de la structure financière et choix des indicateurs de gestion

3.3.2.3) La trésorerie

A) Définition de la trésorerie

La trésorerie est la différence entre les ressources de financement de l’entreprise (FR) et


les besoins de financement exprimés par son activité (BFR). L’équilibre de la trésorerie
dépend donc de l’importance du fonds de roulement et du besoin en fonds de roulement 72.
En effet, toute opération réalisée par l’entreprise se traduit par une entrée ou sortie de
trésorerie (peut s’agir des opérations d’exploitation, d’investissement ou de financement).
Donc, la trésorerie joue un rôle fondamental. Elle vérifie l’équilibre financier à court terme.

B) Mode de calcul de la trésorerie

La trésorerie met en relation les éléments les plus liquides d’actif circulant aux dettes à
court terme, ainsi elle peut se calculer de deux manières :

Ou bien :
é

C) Interprétation de la trésorerie

La trésorerie peut se présenter en trois cas :

 Cas n°01 : FRNG > BFR, Alors : TR>0

Une trésorerie positive : signifie que les ressources stables (FR) couvrent largement les
besoins de financement liés à l’activité de l’entreprise (BFR). Le reste des ressources stables
(après couverture BFR) constitue une marge liquide (disponibilité).

 Cas n°02 : FRNG < BFR, Alors : TR<0

Une trésorerie négative : signifie que la valeur du fonds de roulement n’arrive pas à
couvrir la valeur du besoin en fonds de roulement. Dans ce cas, on dit que l’entreprise a une
situation financière déséquilibrée (à court terme).

 Cas n°03 : FRNG = BFR, Alors : TR = 0

Une trésorerie nulle : c’est le cas où la valeur du FRNG est égale à la valeur du BFR.
Dans ce cas, l’entreprise ne dispose pas de liquidité.

72
ABDALLAH BOUGHABA, Op.cit, P. 377.
70
Chapitre II Analyse de la structure financière et choix des indicateurs de gestion

3.4) L’analyse par la méthode des ratios

La méthode des ratios est généralement la plus utilisée en analyse financière. Elle fournit
des indications concernant la situation financière de l’entreprise.

3.4.1) Définition d’un ratio

« Un ratio est un rapport entre deux variables entre lesquelles existe une relation
logique de nature économique ou financière »73. Le ratio est donc une division entre deux
éléments issus du compte de résultat ou du bilan, tout en respectant l’homogénéité entre le
numérateur et le dénominateur afin de garder le sens d’analyse (par exemple : les valeurs
nettes sur le net, et non pas le net sur le brut). Un ratio peut exprimer des liens très larges,
à savoir 74 :

 Une relation de simple comparaison : il s’agit de comparer la valeur d’un poste


financier au total de l’actif ou passif (déterminer le poids). Tel est le cas des ratios de
structure financière.
 Une relation de cause à effet : comme les ratios de productivité où il existe un lien de
causalité entre le capital ou les effectifs de l’entreprise et la valeur ajoutée produite.
 La relation de temps ou d’écoulement dans la durée : il s’agit de mesurer le délai
d’écoulement d’un poste comptable (ratios d’activité).

3.4.2) L’intérêt de l’analyse par les ratios

Les ratios sont des outils de mesure dans le temps et dans l’espace :

 Dans le temps, car les résultats des ratios de l’année en cours peuvent être comparés à
ceux des années précédentes, c’est-à-dire d’apprécier l’évolution des éléments financiers.
 Dans l’espace, car ils permettent d’opérer des comparaisons entre entreprises du même
secteur d’activité (comparaison résultats ratios).

Ainsi, les ratios peuvent être exploités afin d’apprécier la situation financière ou
économique de l’entreprise. Toutefois, chaque type de ratio à un but ou une fonction
particulière. Pour cela, l’analyste financier doit choisir avec prudence les outils les mieux
adaptés et les plus significatifs pour l’entreprise.

Malgré l’utilité des ratios pour l’évaluation des entreprises, ils comportent par contre des
limites telles que :

 L’analyse par les ratios ne permet pas de prédire l’avenir de l’entreprise ;


 La division par une valeur très faible, proche de zéro, donne des valeurs infinies qui
n’ont aucun sens logique75.

73
Hubert de La Bruslerie, Op.cit, P.198.
74
Idem. P. 199.
75
Idem. P.200.
71
Chapitre II Analyse de la structure financière et choix des indicateurs de gestion

3.4.3) Typologie des ratios

3.4.3.1) Les ratios de structure financière

Les ratios de structure financière sont déterminés comme des rapports entre un poste (ou
un groupe de postes) d’actif ou de passif et le total du bilan ou encore le rapport entre les
différents composants d’actif et du passif. Ces ratios fournissent des indications concernant la
situation financière de l’entreprise.

A) Analyse des ratios de structure d’Actif

Les ratios les plus significatifs de structure de l’actif sont les ratios des immobilisations,
des stocks, des créances et des disponibilités. Tous ces ratios reflètent le patrimoine
économique, l’appartenance sectorielle et la nature d’activité de l’entreprise :

 Les ratios des actifs immobilisés

é
é

Ce ratio représente le taux des éléments patrimoniaux qui servent l’entreprise d’une
manière permanente.

Toutefois, les actifs immobilisés peuvent être réduits en immobilisations corporelles


ou financières :

La valeur de cet indicateur est déterminée par la nature d’activité de l’entreprise, par
exemple dans l’industrie lourde ou dans les secteurs qui nécessitent des équipements
importants, ce ratio prend des valeurs élevées. Pour les entreprises du même secteur, le
résultat du ratio dépend de la politique de développement et options stratégiques de
l’entreprise. Pour les entreprises comparables, le ratio des actifs immobilisés mesure la
capacité de celles-ci à résister en cas de crise, de s’adapter aux changements du marché.
Cependant, les entreprises qui ont un taux élevé des immobilisations corporelles, réalisent
plus difficilement la conversion des actifs en liquide.

è
è
é

Ce ratio exprime l’intensité des liaisons financières avec d’autres entreprises, ainsi que le
poids des immobilisations financières dans l’actif immobilisé. Cet indicateurs est élevé dans
les entreprises de grandes taille (ou conglomérat d’entreprises).

72
Chapitre II Analyse de la structure financière et choix des indicateurs de gestion

 Les ratios des actifs circulants

Ce ratio représente le pourcentage des actifs circulants dans le total du bilan. Mais,
pour prendre des décisions opérationnelles, il est important de décomposer le ratio des actifs
circulants en ratios des stocks, créances et disponibilités :

Ce ratio démontre le poids des stocks dans l’actif total. Il affiche une valeur élevée
dans les cas où l’entreprise se confronte à un problème conjoncturel (saisonnier), spéculatif ou
proprement dit de mauvaise gestion des stocks. En effet, à partir de la lecture du ratio,
l’analyste financier peut juger la durée du cycle d’exploitation et d’en déterminer la politique
commerciale (de vente des stocks).

é
é

Ce ratio mesure le poids des créances dans le total actif. Son niveau dépend des délais
paiements accordés aux clients. Il enregistre des valeurs faibles dans les entreprises avec une
clientèle qui paye comptant ses achats. Cependant, il est nécessaire d’approfondir l’étude par
catégorie de créances (douteuses ou réalisables, l’échéance, …).

é
é

Ce ratio représente le poids des disponibilités et placements dans le total actif.


La valeur des disponibilités peut avoir une double signification. Elle peut présenter
l’expression d’une situation favorable en termes d’équilibre financier (à court terme), mais
aussi un signe de détention des ressources insuffisamment utilisées.

B) Analyse des ratios de structure du Passif

Les ratios de structure du passif permettent l’appréciation de la politique financière de


l’entreprise, par la mise en évidence des certains aspects concernant la stabilité et
l’autonomie financière.

Ce ratio reflète le rapport entre le capital dont dispose l’entreprise d’une manière
permanente et le patrimoine total. Il mesure le poids des capitaux permanents dans le total
passif.

73
Chapitre II Analyse de la structure financière et choix des indicateurs de gestion

Il mesure le poids des capitaux propres dans le total passif. C’est un indicateur qui
reflète la politique financière de l’entreprise ainsi que l’efficacité de ses décisions financières.
Les analystes financiers considèrent comme satisfaisant d’avoir un capital propre égal ou
supérieur à un tiers du total passif de l’entreprise (au moins 33,33%, c’est-à-dire : Ratio
d’autonomie financière ), et donc l’expression de l’autonomie financière.

è à

Il est plus significatif que le précédent, puisqu’il permet des appréciations plus exactes
par l’implication de la structure des capitaux permanents. L’autonomie financière à terme est
assurée pour un ratio supérieur à 0,5 (c’est-à-dire les capitaux propres doivent représenter au
moins 50% du total capitaux permanents).

Ce ratio exprime le poids des dettes totales (à long, moyen et à court terme) dans le
patrimoine de l’entreprise. Il doit être inférieur à 1, tout écart par rapport à l’unité signifie la
diminution des dettes et l’augmentation de l’autonomie financière.

è
à

Ce ratio exprime la part des dettes financière (à long terme) dans les capitaux
permanents. Il doit être inférieur à 0,5 (capacité d’endettement saturée à 50% des capitaux
permanents). Plus ce ratio est faible, plus les possibilités d’endettement seront importantes.

Ce ratio exprime le degré d’indépendance financière de l’entreprise. On dit que


l’entreprise est indépendante financièrement si est seulement si la valeur des capitaux propres
est supérieure à la valeur des dettes financières à long terme, et donc le ratio de levier .

3.4.3.2) Les ratios d’activité

En complément des ratios de structure, l’analyste utilise les ratios de gestion construits
par le rapprochement d’un indicateur issu du compte de résultat et un élément issu du bilan.
En effet, les ratios de rotation (gestion, activité) des éléments des actifs et passifs introduisent
une approche dynamique dans l’étude patrimoniale dont l’unité mesure est le nombre de jours.

74
Chapitre II Analyse de la structure financière et choix des indicateurs de gestion

A) Ratios de rotation des actifs

 Ratio de rotation des actifs immobilisés

Ce ratio est plus utile pour les entreprises industrielles (investissements importants en
immobilisations corporelles) où il exprime le nombre de rotations des investissements au
cours d’une période donnée. Il mesure ainsi le revenu dégagé par chaque unité monétaire
investie dans les immobilisations.

 Ratio de rotation des actifs circulants

Les principaux ratios de rotation des actifs circulants sont :

- Ratio de rotation des stocks de marchandises (R. sm) :

Avec: Stock moyen de marchandises (stock initial stock final)/2.

Ce ratio exprime la durée moyenne (en jours) pendant laquelle les marchandises restent
stockées avant d’être vendues.

- Ratio de rotation des stocks de matières premières (R. mp ) :

Avec : Variation stocks de matières premières.

Ce ratio donne la durée moyenne (en jours) pendant laquelle les matières premières restent
stockées avant leur mise en production.

- Ratio de rotation des créances clients (R.ct ) :

Ce ratio exprime le délai moyen de règlement consenti à la clientèle.

B) Ratios de rotation des passifs

- Ratio de rotation du crédit fournisseur (R.cf) :

Il exprime la durée moyenne de règlement des fournisseurs.

75
Chapitre II Analyse de la structure financière et choix des indicateurs de gestion

3.4.3.3) Ratio du fonds de roulement

Appelé aussi ratio de couverture des emplois stables, il se calcul comme suit :

Si ce ratio est supérieur à 1 alors le fonds de roulement est positif. Au-delà de 1, ce


ratio indique le taux de l’excédent du fonds de roulement, c’est-à-dire les ressources
disponibles pour financer le cycle d’exploitation.

3.4.3.4) Les ratios de liquidité et solvabilité

Pour cette catégorie de ratios, les analystes financiers préfèrent utiliser le bilan
patrimoniale (parfois appelé liquide). Le bilan-liquidité s’inscrit dans une optique d’arrêt de
l’activité. À partir de celui-ci, l’analyste financier peut calculer le fonds de roulement
patrimonial et l’actif net (la différence entre les engagements et les avoirs de l’entreprise)
pour en déduire la solvabilité de l’entreprise, c’est-à-dire la capacité à honorer ses
engagements à très court terme 76.

A) Ratio de liquidité générale

é é é
à
Avec :

Ce ratio signifie l’aptitude de l’entreprise à honorer ses échéances par la totalité de son
actif circulant. Si on part d’une logique que le fonds de roulement patrimonial est positif, alors
on doit observer la part relative de l’excédent de l’actif liquide à court terme par rapport aux
dettes court terme. Ce ratio doit être supérieur à 1.

B) Ratio de liquidité réduite

é
é é
à
Ce ratio permet d’estimer la capacité de l’entreprise à honorer ses engagements à court
terme en utilisant les éléments de l’actif circulant les plus liquides (valeurs réalisables et
valeurs disponibles). Autrement dit, la capacité de l’entreprise à honorer ses échéances sans
vendre ses stocks. Ce ratio doit être compris entre 0,3 et 0,5.

76
Hubert de La Bruslerie, Op.cit, PP.108-111.
76
Chapitre II Analyse de la structure financière et choix des indicateurs de gestion

C) Ratio de liquidité immédiate

é é
à
Ce ratio passe du court terme (moins d’un an) vers l’immédiat. L’objectif est
d’apprécier la capacité de l’entreprise à régler ses dettes à court terme avec les seuls fonds
détenus en caisse, c’est-à-dire en fait ce qui relève de ses avoirs de trésorerie. Ce ratio doit
être compris entre 0,2 et 0,3.

En effet, la lecture de la liquidité reste difficile selon plusieurs raisons 77:

 Les actifs liquides sont entachés d’un certain aléa, c’est-à-dire il y a toujours des
décalages entre les montants des encaissements et décaissements. Par exemple : les stocks
des produits finis qui doivent être vendus peuvent ne pas trouver preneurs, et donc pas
d’encaissement (les ratios de trésorerie ne tiennent pas compte de cela), retard
encaissements créances…
 Ça dépend de la politique de gestion de trésorerie ;
 Dire que l’entreprise est solvable, les analystes financiers se réfèrent à l’étude « long
terme » mais pas à celle jugée par les ratios de liquidité (court terme), c’est-à-dire on ne
peut pas parler de la solvabilité dans une optique de liquidation. Les analystes financiers
considèrent que l’entreprise qui est insolvables à court terme peut s’en sortir a vec des
techniques opérationnelles (par exemple : inciter les clients à régler dans les délais).

Enfin, au cours de cette section, nous avons appris les ratios de structure financière et
leur signification. Ces rapports permettent de donner des informations significatives qui
aident le manager à porter un jugement sur la santé financière de l’entreprise (autonome,
endettée,..).

77
Hubert de La Bruslerie, Op.cit, P. 108.
77
Chapitre II Analyse de la structure financière et choix des indicateurs de gestion

Conclusion du chapitre (II)

La performance peut prendre plusieurs dimensions. En ce sens, il n’existe pas une


définition unique du concept du fait que chaque dimension à une notion spécifique.
Sa mesure est une préoccupation majeure des managers. Ils ont des difficultés à choisir entre
les indicateurs de gestion, comme nous l’avons constaté dans la deuxième section et surtout
en ce qui concerne les indicateurs sur les ressources humaines (attitudes).

L’analyse de la structure financière par la méthode des ratios est aussi primordiale.
C’est vrai que cette méthode contient certaines limites, c’est-à-dire ne permet pas de prévoir
l’avenir de l’entreprise, mais reste suffisante pour juger l’équilibre financier de l’entreprise.
Ainsi, une bonne interprétation des résultats donne des informations plus au moins claires en
ce qui concerne la politique financière de l’entreprise.

78
Chapitre(III) : Analyse de la structure financière et de la rentabilité d’ELECTRO-
INDUSTRIES

Introduction du chapitre (III)

Dans ce chapitre, nous allons accompagner nos connaissances théoriques avec un cas
pratique sur l’entreprise ELECTRO-INDUSTRIES. L’objectif est de faire une analyse
financière sur une période allant de 2013 à 2015, et cela à la base des documents comptables
internes de l’entreprise (bilans et comptes de résultats).

Nous analysons au cours de ce chapitre la rentabilité et la structure financière de


l’entreprise ELECTRO-INDUSTRIES par la méthode des ratios. Pour ce faire, nous avons
scindé ce chapitre en trois sections. La première traite sur la présentation de l’entreprise
ELECTRO-INDUSTRIES, son historique, ses partenaires,...

Ensuite, dans la deuxième section, nous allons évaluer l’équilibre financier et présenter
les différents ratios de structure financière sur l’entreprise ELECTRO-INDUSTRIES.

Enfin, la dernière section porte sur l’estimation de la rentabilité d’ELECTRO-


INDUSTRIES où nous présenterons les ratios de rentabilité (financière et économique) ainsi
que l’évolution de la capacité d’autofinancement et les soldes intermédiaires de gestion.

79
Chapitre III Analyse de la structure financière et de la rentabilité d’ELECTRO-INDUSTRIES

Section(1) : Présentation de l’entreprise ELECTO-INDUSTRIES

Avant d’entamer l’analyse financière sur l’ELECTRO-INDUSTRIES pendant une


période allant de 2013 à 2015, nous allons d’abord présenter cette entreprise afin de
comprendre son historique, ses activités, sa clientèle et son organisation. Ensuite, nous allons
présenter la méthodologie adoptée dans notre travail de recherche.

1.1) Généralités sur l’ELECTRO-INDUSTRIES

ELECTRO-INDUSTRIES est à la fois société par action (SPA) et une entreprise publique
économique (EPE) au capital de 4.753.000.00 DA. Elle est spécialisée dans la fabrication et la
commercialisation des transformateurs de distribution et les moteurs électriques monophasés
et triphasés.

1.1.1) Historique de l’entreprise ELECTRO-INDUSTRIES

Avant 1999, l’entreprise était nommée « ENEL » (entreprise nationale des industries
électrotechniques), créée en 1985. Cette dernière a été réalisée dans le cadre d’un contrat
« produit en main » avec des partenaires allemands, en l’occurrence SIEMENS pour le
produit et FRITZ WERNER pour l’engineering et la construction, l’infrastructure est réalisée
par les entreprises algériennes ECOTEC, COSIDER et BATIMETAL 78.

L’entreprise ENEL a deux principales unités de production. La première unité


(transformateur) a commencée la production en 1985. La deuxième unité (moteur/alternateur)
a commencée la production en 1986. Ces produits sont fabriqués sous la licence SIEMENS
jusqu’en 1992.

Suite à la réorganisation du secteur industriel en Algérie (période allant de 1980 à


79
2000) , l’entreprise ENEL a changée de statut pour en devenir une entreprise
nommée : « ELECTRO-INDUSTIES ». Cette dernière est spécialisée dans la fabrication et
commercialisation des transformateurs et moteurs électriques, destinés essentiellement au
marché local.

1.1.2) Les activités d’ELECTRO-INDUSTRIES

Les produits fabriqués par ELECTRO-INDUSTRIES sont réalisés et contrôlés suivant


les normes DIN/VDE (institut allemand des normes/ group allemand d’électricité) et sont
conformes aux normes internationales et recommandations européennes (CEI)80.

En effet, toute la production de l’ELECTRO-INDUSTRIES est destinée


essentiellement au marché local. Elle détient une part de marché importante qui attient les
70%81.

78
Disponible sur https://www.electro-industries.com (rubrique historique), consulté le 20/05/2018.
79
Disponible sur https://www.electro-industries.com (rubrique historique), consulté le 20/05/2018.
80
Document interne de l’entreprise ELECTRO-INDUSTRIES.
81
Disponible sur https://www.electro-industries.com (rubrique produit), consulté le 20/05/2018.
80
Chapitre III Analyse de la structure financière et de la rentabilité d’ELECTRO-INDUSTRIES

L’entreprise ELECTRO-INDUSTRIES est divisée en trois (03) unités de


production : unité de fabrication des moteurs électriques, unité de fabrication des
transformateurs et l’unité prestations techniques.

 Unité de fabrication des moteurs électriques :

Les moteurs électriques, basses tensions (BT), fabriqués par ELECTRO-


INDUSTRIES sont du type asynchrone triphasé à une ou à deux vitesses.

Ces moteurs sont monophasés à deux condensateurs (démarrage et permanent). Ils


sont de construction fermée, à carcasse ventilée, en alliage d’aluminium et en fonte. Les rotors
sont en court-circuit à simple et double cages d’écureuil, en aluminium pur (99,95%) pour les
petites et moyennes puissances et en barres de cuivre et alliage de cuivre pour les grandes
puissances82.

L’entreprise ELECTRO-INDUSTRIES a une capacité théorique de production des


moteurs de 60 000 U/an.

 Unité de fabrication des transformateurs de distribution :

Les transformateurs d’ELECTRO-INDUSTRIES sont conformes en tous points aux


recommandations de la CEI 60076, ainsi qu’a celles de la VDE 0532. Ils sont triphasés, du
type extérieur et intérieur, respirant ou étanches à remplissage total avec bornes embrochables
ou en porcelaines.

Les transformateurs sont de type immergé dans un diélectrique caloporteur


minéral régi par la norme EN CEI 60296 à refroidissement de type ONAN. La partie active
est composée de deux enroulements MT et BT de forme cylindrique en cuivre électrolytique
disposés concentriquement et montés sur un circuit magnétique de tôles à grains orientés et
conçue pour un service continu à une fréquence de 50 HZ pour une altitude et une
température ambiante ne dépassant 1000 m et 40°C.

L’entreprise ELECTRO-INDUSTRIES a une capacité théorique de production des


transformateurs de 5000 U/an.

 Unité prestations techniques :

ELECTRO-INDUSTRIES met à la disposition des entreprises une large gamme de


prestations techniques telles que la réalisation des pièces et accessoires par injection
aluminium, l’usinage, les analyses physiques et chimiques, le traitement thermique …etc.

L’unité prestation technique dispose d’une longue expérience et d’un personnel


qualifié afin de répondre à toutes exigences des clients.

82
Disponible sur https://www.electro-industries.com (rubrique moteur), consulté le 20/05/2018.
81
Chapitre III Analyse de la structure financière et de la rentabilité d’ELECTRO-INDUSTRIES

1.1.3) Évolution des ventes (2013-2015) d’ELECTRO-INDUSTRIES

L’entreprise ELECTRO-INDUSTRIES a une capacité de production de 5000 U/an


transformateurs, et de 60 000 U/an moteurs. Cependant, 70% du montant total du chiffre
d’affaires représente les transformateurs, 20% pour les moteurs et 10% pour prestations
techniques.

Tableau N°7 : Chiffre d’affaires par produit d’ELECTRO-INDUSTRIES Unité (KDA)


Produit Moteurs Transformateurs Prestations techniques Total ventes
Année (20% CA) (70% CA) (10% CA) (CA)
2013 617 401 2 160 903 308 700 3 087 004
2014 339 165 1 187 077 169 582 1 695 824
2015 798 122 1 187 077 399 061 3 990 608
Source : réalisé par nous à partir des documents internes de l’entreprise

D’après le tableau, on constate que l’ELECTRO-INDUSTRIES réalise un chiffre d’affaires


important sur les transformateurs soit de 2 160 903 KDA, 1 187 077 KDA et 1 187 077 KDA
respectivement pour les années 2013, 2014 et 2015.

Figure N°7 : Évolution du chiffre d’affaires par produit d’ELECTRO-INDUSTRIES (unité : KDA)
3000000

2500000

2000000
Moteurs
1500000
Transformateurs
1000000 Prestations techniques

500000

0
2013 2014 2015

Source : réaliser par nous à partir des documents internes de l’entreprise

D’après cet histogramme, qui démontre l’évolution du chiffre d’affaires par produit
d’ELECTRO-INDUSTRIES, on remarque que la valeur réalisée sur les transformateurs est
supérieure à celles réalisées dans les moteurs et prestations techniques. Cela est du
principalement aux coûts de production élevés des transformateurs.

82
Chapitre III Analyse de la structure financière et de la rentabilité d’ELECTRO-INDUSTRIES

1.1.4) Clientèle de l’ELECTRO-INDUSTRIES

ELECTRO-INDUSTRIES sise à la zone industrielle à la route nationale n°12


d’AZAZGA, travail principalement avec trois catégories de clientèle (SONELGAZ, les
revendeurs et les particuliers).

 SONELGAZ

Entreprise publique économique, ses métiers de base assurent la production, le


transport et la distribution de l'électricité et gaz. En effet, SONELGAZ et ELECTRO-
INDUSTRIES signent des contrats de vente portant sur les transformateurs à grande capacité.
D’où, L’entreprise ELECTRO-INDUSTRIES réalise avec SONELGAZ un chiffre d’affaires
record atteignant les 70% du total des ventes 83.

 Les revendeurs

Autrement dit, les commerçants. Ils achètent généralement les moteurs électriques,
rarement les transformateurs, en vue de les revendre. Cependant, l’entreprise ELECTRO-
INDUSTRIES réalise avec les commerçants une proportion importante qui atteint 20% du
total des ventes84.

 Les particuliers

Les particuliers achètent les produits en unité, généralement des moteurs à capacité
minimum ou les pièces électriques (unité prestation). Ils occupent une proportion de 10% du
total chiffre d’affaires d’ELECTRO-INDUSTRIES85.

Figure n° 8: Clientèle d’ELECTRO-INDUSTRIES en fonction du chiffre d’affaires

Chiffre d'affaires
10%

20% SONELGAZ
Revendeurs
Particuliers
70%

Source : réaliser par nous à partir des documents internes de l’entreprise.

D’après cette figure, on constate que le chiffre d’affaires d’ELECTRO-INDUSTRIES


dépend de SONELGAZ (ventes des transformateurs à grande capacité).

83
Document interne de l’entreprise ELECTRO-INDUSTRIES.
84
Document interne de l’entreprise ELECTRO-INDUSTRIES.
85
Document interne de l’entreprise ELECTRO-INDUSTRIES.
83
Chapitre III Analyse de la structure financière et de la rentabilité d’ELECTRO-INDUSTRIES

1.1.5) Informations supplémentaires sur ELECTRO-INDUSTRIES

Au plan national, la signature depuis septembre 2005 de l’accord d’association avec


l’union européenne et l’allégement des droits de douane ont mis ELECTRO-INDUSTRIES
dans un environnement fortement concurrentiel. Les produits fabriqués par ELECTRO-
INDUSTRIES sont concurrencés par des produits importés bénéficiant de droits de douane
favorables.

Au plan international, l’importante augmentation des prix des matières premières


notamment le cuivre et les huiles diélectriques contribuent à la compression des marges.
Malgré ces contraintes, ELECTRO-INDUSTRIES a connue une croissance soutenue de son
chiffre d’affaires, de sa valeur ajoutée et de son résultat net 86.

1.2) Organisation d’ELECTRO-INDUSTRIES

1.2.1) Présentation des différents centres d’ELECTRO-INDUSTRIES

À partir de l’année 2016, l’entreprise ELECTRO-INDUSTRIES a connue une nouvelle


organisation plus pertinente qu’auparavant. Les avantages de cette réorganisation sont :

 La création d’une direction « Achat et approvisionnement » qui assure la gestion des


achats pour tous les ateliers de production (moteurs et transformateurs). Avant 2016,
chaque atelier a un service spécifique achat, ce qui présente une anomalie pour la
gestion de la fonction approvisionnement ;
 La création d’une direction « marketing » qui a pour objectif de faire des publicités sur
les produits (moteurs et transformateurs), de faire reconnaître la qualité, ciblage de la
clientèle, étude de marché…etc.

La structure de la société ELECTRO-INDUSTRIES se divise comme suit :

 La direction générale

À partir de 2016, la direction générale de l’entreprise ELECTRO-INDUSTRIES


comporte :

Six (6) assistants et de six (6) directions (commerciale, ressources humaines, affaires
juridiques, achat et approvisionnement, développement, finance et comptabilité). Et enfin,
de 3 unités de productions (prestations techniques, moteurs et transformateurs).

 Les assistants

L’entreprise ELECTRO-INDUSTRIES a plus précisément 6 assistants qui


sont : secrétariat, sécurité interne, communication d’entreprise, contrôle de gestion, audit
interne et qualité-hygiène-environnement. En effet, l’utilité de ses assistants est de faire
transmettre rapidement l’information au supérieur hiérarchique (Directeur).

86
Disponible sur https://www.electro-industries.com, consulté le 20/05/2018.
84
Chapitre III Analyse de la structure financière et de la rentabilité d’ELECTRO-INDUSTRIES

 Direction Ressources humaines

Les ressources humaines d’ELECTRO-INDUSTRIES constituent un facteur de


réussite déterminant. En effet, l’entreprise est organisée en structures fonctionnelles et
opérationnelles en vue de garder une flexibilité importante pour répondre au mieux aux
fluctuations de l’environnement.

L’effectif de l’entreprise ELECTRO-INDUSTRIES est de 900 agents87 (Mars 2018),


et se répartit comme suit :

 L’unité Transformateur occupe 412 employés vu de l’importante demande sur les


transformateurs ;
 L’unité Moteur avec un effectif de 227 employés. L’unité prestation technique
occupe 110 employés ;
 Et enfin, la direction générale avec un effectif de 151.

Figure N°9 : Effectif d’ELECTRO-INDUSTRIES

16%

Cardre
Maîtrise
54%
Execution
30%

Source : réalisé par nous à la base des documents internes de l’entreprise.

D’après cette figure, qui représente les catégories du personnel d’ELECTRO-


INDUSTRIES, on constate que la classe exécution est au podium du moment qu’elle assure le
fonctionnement du cycle d’exploitation de l’entreprise.

 Direction commerce et marketing

À partir de l’année 2016, la direction marketing est attachée à la direction générale.


Elle occupe un poste clé au sein de l’entreprise.

Le rôle de cette direction est d’élaborer les plans marketing (analyse du marché,
détermination des cibles, plan d’action, choix des axes publicitaires…), c’est-à-dire d’essayer
d’en chercher les opérations destinées à développer la vente des moteurs électriques et
transformateurs.

87
Document internes de l’entreprise ELECTRO-INDUSTRIES.
85
Chapitre III Analyse de la structure financière et de la rentabilité d’ELECTRO-INDUSTRIES

 Direction achat et approvisionnement

La direction achat et approvisionnement définit la stratégie « achat » en collaboration


avec la direction générale de l'entreprise. Le rôle de cette direction est de négocier les contrats
d'achat et faire coordonner la chaîne logistique et les flux d'acheminement.

Les achats de l’entreprise ELECTRO-INDUSTRIES sont principalement : le cuivre, la


tôle magnétique et huiles. Ils s’effectuent soit au niveau local (marché Algérien) ou
internationale.

 Direction juridique

La direction des affaires juridiques exerce une fonction de conseil, d’expertise et


d’assistance auprès de l’entreprise, et qui a un lien direct avec la direction générale de
l’entreprise.

Son objectif est de veiller sur les textes législatifs et réglementaires, et de les
coordonnés face aux situations difficiles qui peuvent se répercuter sur l’entreprise (par
exemple : client douteux n’ayant pas réglé sa dette depuis des années).

 Direction finance et comptabilité

L’objectif de la direction finance et comptabilité est l’animation, la coordination et le


contrôle de l’ensemble des activités financières et comptables de l’entreprise. Autrement dit,
elle s’occupe de l’enregistrement de tous les flux entrants et sortants de l’entreprise.

La direction finance et comptabilité d’ELECTRO-INDUSTRIES se divise en trois


services : finance, comptabilité analytique et comptabilité générale 88.

 Direction développement

L’objectif principal de la direction développement est de chercher les activités nécessaires


au développement des produits (transformateurs et moteurs). En effet, l’ELECTRO-
INDUSTRIES dispose de ses propres laboratoires pour en évoluer les produits.

88
Document interne de l’entreprise, Service comptabilité et finance.
86
Chapitre III Analyse de la structure financière et de la rentabilité d’ELECTRO-INDUSTRIES

1.2.2) Organigramme de l’ELECTRO-INDUSTRIES (2018)

Direction générale

Assistanat audit Assistant contrôle


interne de gestion

Assistant qualité et Assistant


environnement communication

Direction ressources Direction commerce et


humaines et formation marketing

Direction affaires Direction achat et


juridiques approvisionnement

Direction finance et Direction


comptabilité développement

Direction unité Direction unité Direction unité


Moteurs électriques transformateurs prestations techniques

Source : réalisé pas nous à la base des documents internes de l’entreprise.

87
Chapitre III Analyse de la structure financière et de la rentabilité d’ELECTRO-INDUSTRIES

1.3) Méthodologie de recherche

 Design d’étude :

Dans notre travail de recherche, nous procédons une étude descriptive et analytique.
Il s’agit principalement de faire des études quantitatives et d’en utiliser les différents outils
d’analyse financière (ratios, indicateurs de gestions,…). Cette étude porte principalement sur
la rentabilité et la structure financière d’ELECTRO-INDUSTRIES. Après tout, l’objectif de
cette recherche est de corroborer ou réfuter les hypothèses qui ont été formulées dès le début
(voir introduction générale).

 Collecte de donnés :

Nous avons essayé de collecter le plus grand nombre de documents internes d’ELECTRO-
INDUSTIES. Ils s’agissent principalement des bilans et des comptes de résultats des trois
89
exercices 2013, 2014 et 2015 . Ces documents ont été fourni par le service contrôle de
gestion. Ce service nous a informés sur le fonctionnement et l’historique d’ELECTRO-
INDUSTRIES. Cependant, d’autres informations ont été collectées sur des sites internet.

 Etude de cas :

Dans notre cas empirique, nous avons opté pour une étude de cas sur une entreprise
industrielle ELECTRO-INDUSTRIES. Cette dernière est spécialisée principalement dans
production des moteurs électriques et transformateurs. Nous allons essayer d’étudier la
rentabilité de cette entreprise sur une période allant de 2013 à 2015, et cela par l’analyse de la
structure financière et les différents indicateurs de gestion.

 Durée du stage :

Le déroulement de notre stage a été dans une entreprise publique économique algérienne
(ELECTRO-INDUSTRIES). La période de notre stage pratique, au service contrôle de
gestion, a été débutée du mois de janvier jusqu'au mois de mars 2018 (pratiquement deux
mois).

89
N.B : Notre étude se limite à la période 2013-2015 en raison des informations
auxquelles nous avons accès au niveau de l’entreprise ELECTRO-INDUSTRIES.

88
Chapitre III Analyse de la structure financière et de la rentabilité d’ELECTRO-INDUSTRIES

Section(2) : Analyse de la structure financière d’ELECTRO-INDUSTRIES

Dans cette deuxième section, nous allons analyser la structure financière


d’ELECTRO-INDUSTRIES (de 2013 à 2015) à la base des documents internes fournis par
l’entreprise. Pour ce faire, en premier lieu, nous allons étudier l’équilibre financier
d’ELECTRO-INDUSTRIES en calculant les différents indicateurs d’équilibre financier (FR,
BFR et TR). Ensuite, nous procédons à une analyse plus approfondie par la méthode des
ratios de structure financière (ratios de structure des actifs et passifs du bilan).

2.1) Élaboration des bilans financiers

Dans ce qui suit, à la base des documents internes de l’entreprise, nous allons présenter les
bilans financiers des exercices 2013, 2014 et 2015.

2.1.1) Les bilans financiers

Tableau N°8 : Bilan financier 2013 (Unité : KDA)


ACTIF PASSIF
Libellés Montant Libellés Montant
VI : Capitaux propres :
Immob-incorporelles 6 372 Capital émis 4 753 000
Immob-corporelles 2 226 843 Primes et réserves 1 513 489
Immob-encours 15 055 Résultat net 428 425
Immob-financières 1 450 000
Impôts différés actif 66 852
Total actif immobilisé 3 765 122 Total capitaux propres 6 694 914
VE : DLMT :
Stocks et encours 2 406 393 Emprunts et dettes financières 235 224
Total valeur d’exploitation 2 406 393 Prov. et pdts compt, d’avance 305 755
VR : Total DLMT 540 979
Clients 766 392 Total capitaux permanents 7 235 893
Autres débiteurs 83 753 DCT :
Impôts assimilés 8 677 Fournis. et comptes rattachés 255 310
Total valeurs réalisable 858 822 Impôts 77 273
VD : Autres dettes 144 765
Trésorerie 682 904 Total dettes court terme 477 348
Total valeur disponible 682 904
Total actif circulant 3 948 119
TOTAL ACTIF 7 713 241 TOTAL PASSIF 7 713 241
Source : élaboré par nous à la base des documents internes de l’entreprise (voir annexe 1).

89
Chapitre III Analyse de la structure financière et de la rentabilité d’ELECTRO-INDUSTRIES
Tableau N°9 : Bilan financier 2014 (Unité : KDA)
ACTIF PASSIF
Libellés Montant Libellés Montant
VI : Capitaux propres :
Immob-incorporelles 5 699 Capital émis 4 753 000
Immob-corporelles 2 210 342 Primes et réserves 1 829 094
Immob-encours 240 Résultat net 220 987
Immob-financières 1 150 000
Impôts différés actif 76 378
Total actif immobilisé 3 442 659 Total capitaux propres 6 803 081
VE :
DLMT :
Stocks et encours 3 016 177
Emprunts et dettes financières 291 349
Total valeur
3 016 177 Pro. et pdts compt, d’avance 294 856
d’exploitation
VR : Total DLMT 586 205
Clients 579 444 Total capitaux permanents 7 389 286
Autres débiteurs 76 450 DCT :
Impôts assimilés 12 276 Fournis. et comptes rattachés 274 751
Total valeurs réalisable 668 170 Impôts 22 233
VD : Autres dettes 166 031
Trésorerie 725 295 Total dettes court terme 463 015
Total valeur disponible 725 295
Total actif circulant 4 409 642
TOTAL ACTIF 7 852 301 TOTAL PASSIF 7 852 301
Source : élaboré par nous à la base des documents internes de l’entreprise (voir annexe 1).

Tableau N°10 : Bilan financier 2015 (Unité : KDA)


ACTIF PASSIF
Libellés Montant Libellés Montant
VI : Capitaux propres :
Immob-incorporelles 5 068 Capital émis 4 753 000
Immob-corporelles 2 091 239 Primes et réserves 1 948 791
Immob-encours 2550 Résultat net 294 738
Immob-financières 850 000
Impôts différés actif 56 853
Total actif immobilisé 3 005 710 Total capitaux propres 6 996 529
VE :
DLMT :
Stocks et encours 1 995 237
Emprunts et dettes financières 304 707
Total valeur
1 995 237 Prov. et pdts compt, d’avance 254 092
d’exploitation
VR : Total DLMT 558 799
Clients 1 129 955 Total capitaux permanents 7 555 328
Autres débiteurs 342 856 DCT :
Impôts assimilés 3 383 Fournis. et comptes rattachés 375 010
Total valeurs réalisable 1 476 194 Impôts 53 400
VD : Autres dettes 153 107
Trésorerie 1 659 704 Total dettes court terme 581 517
Total valeur disponible 1 659 704
Total actif circulant 5 131 135
TOTAL ACTIF 8 136 845 TOTAL PASSIF 8 136 845
Source : élaboré par nous à la base des documents internes de l’entreprise (voir annexe 2).

90
Chapitre III Analyse de la structure financière et de la rentabilité d’ELECTRO-INDUSTRIES
2.1.2) Les bilans financiers en grandes masses

En ce qui suit, nous allons présenter les grandes masses des éléments du bilan
d’ELECTRO-INDUSTRIES (VI, VE, VR et VD) pour les trois années d’étude (2013,
2014 et 2015).

 Bilan en grande masses 2013 d’ELECTRO-INDUSTRIES

Tableau N°11 : Bilan en grandes masses 2013 (Unité : KDA)


ACTIF Montant PASSIF Montant
AI 3 765 122 CPER 7 235 894
AC 3 948 199 CP 6 694 914
VE 2 406 393 DLMT 540 979
VR 858 822 DCT 477 348
VD 682 904
TOTAL ACTIF 7 713 321 TOTAL PASSIF 7 713 242
Source : élaboré par nous à la base des documents internes de l’entreprise (voir annexe 1).

D’après ce bilan en grandes masses 2013, on remarque que la valeur des actifs
circulants (3 948 199 KDA) est supérieure à la valeur des actifs immobilisés (3 765 122 KDA).
Cela, reflète la nature d’activité d’ELECTRO-INDUSTRIES.

 Bilan en grande masses 2014 d’ELECTRO-INDUSTRIES

Tableau N°12 : Bilan en grandes masses 2014 (Unité : KDA)


ACTIF Montant PASSIF Montant
AI 3 442 659 CPER 7 389 286
AC 4 409 642 CP 6 803 081
VE 3 016 177 DLMT 586 205
VR 668 170 DCT 463 015
VD 725 295
TOTAL ACTIF 7 852 301 TOTAL PASSIF 7 852 301
Source : élaboré par nous à la base des documents internes de l’entreprise (voir annexe 1).

D’après ce bilan en grandes masses 2014, on remarque que les valeurs d’exploitation
(VE) d’ELECTRO-INDUSTRIES ont fortement augmentés soit de 2 406 393 KDA en 2013
à 3 016 177 KDA en 2014. Par contre, les grandes masses des éléments du passif restent
stables.

 Bilan en grande masses 2015 d’ELECTRO-INDUSTRIES

Tableau N° 13: Bilan en grandes masses 2015 (Unité : KDA)


ACTIF Montant PASSIF Montant
AI 3 005 710 CPER 7 555 328
AC 5 131 135 CP 6 996 529
VE 1 995 237 DLMT 558 799
VR 1 476 194 DCT 581 517
VD 1 659 704
TOTAL ACTIF 8 136 845 TOTAL PASSIF 8 136 845
Source : élaboré par nous à la base des documents internes de l’entreprise (voir annexe 2).

D’après ce bilan en grandes masses 2015, on remarque que les valeurs d’exploitation
d’ELECTRO-INDUSTRIES ont diminuées soit de 3 016 177 KDA en 2014 à 1 995 237 KDA
en 2015. Ainsi, on constate une augmentation sur les valeurs disponibles et réalisables.
91
Chapitre III Analyse de la structure financière et de la rentabilité d’ELECTRO-INDUSTRIES

2.1.3) Variations des grandes masses des bilans financiers

Pour mieux apprécier l’évolution des éléments d’Actif et du Passif d’ELECTRO-


INDUSTRIES, nous allons présenter leur taux de variation durant les années 2013, 2014 et
2015. Il s’agit dans ce cas de faire des observations.

Tableau N°14 : Variations des grandes masses des bilans financiers (2013-2015) (Unité : KDA)
Ann. 2013 2014 Taux de 2015 Taux de
Désgn. Montant Mantant Variation Montant Variation
Actif
AI 3 765 122 3 442 659 -8,6% 3 005 710 -12,7%
VE 2 406 393 3 016 177 25,3% 1 995 237 -33,8%
VR 858 822 668 170 -22,2% 1 476 194 120,9%
VD 682 904 725 295 6,2% 1 659 704 128,8%
Total Actif 7 713 241 7 852 301 1,8% 8 136 845 3,6%
Passif
CP 6 694 914 6 803 081 1,6% 6 996 529 2,8%
DLMT 540 979 586 205 8,4% 558 799 -4,7%
DCT 477 348 463 015 -3% 581 517 25,6%
Total Passif 7 713 241 7 852 301 1,8% 8 136 845 3,6%
Source : élaboré par nos soins (voir annexes 1 et 2).

2.1.3.1) Variation des éléments d’Actif

D’après le tableau cité ci-haut, sur la partie Actif, on constate les variations suivantes :

 L’actif immobilisé : Le taux de variation de l’actif immobilisé est en baisse durant


toute la période d’étude soit de -8,6% de 2013 à 2014 et à -12,7% en 2015.
 Valeurs d’exploitation : On constate une augmentation remarquable des valeurs
d’exploitation de +25,3% de 2013 à 2014, puis une diminution de -33,8% en 2015.
 Valeurs réalisables : Le taux de variation des valeurs réalisables a connu une baisse de
-22,2% en 2014 par rapport à 2013, puis une forte augmentation en 2015 de +120,9%.
 Valeurs disponibles : Le taux de variation des valeurs disponibles a connu une légère
augmentation de +6,2% en 2014, puis une augmentation remarquable de +128,8% en
2015.

2.1.3.2) Variation des éléments du Passif

D’après le tableau cité ci-haut, sur la partie Passif, on constate les variations suivantes :

 Capitaux propres : Le taux de variation des capitaux propres augmente de +1,6% de


2013 à 2014, puis de +2,8% en 2015.
 Dettes à long et moyen terme : Les DLMT ont connues une augmentation de +8,4%
de 2013 à 2014, puis une diminution de -4,7% en 2015.
 Dettes à court terme : La valeur des DCT a diminuée de -3% en 2014 par rapport à
2013, puis a augmentée de +25,6% en 2015.

92
Chapitre III Analyse de la structure financière et de la rentabilité d’ELECTRO-INDUSTRIES

2.1.3.3) Représentation graphique de l’évolution du patrimoine d’ELECTRO-


INDUSTRIES

Le patrimoine d’une entreprise peut être apprécié par le total Actif/Passif de son bilan
financier. Nous allons présenter, sous forme d’un histogramme, l’évolution du total bilan
d’ELECTRO-INDUSTRIES durant les trois années d’étude (2013, 2014 et 2015).

Figure N°10 : Évolution des Actifs/Passifs d’ELECTRO-INDUSTRIES (Unité : KDA)

TOTAL ACTIF/PASSIF (KDA)


8200000
8100000
8000000
7900000
7800000
7700000
7600000
7500000
2013 2014 2015

Source : élaboré par nous à la base des documents internes de l’entreprise.

D’après cet histogramme, on constate que le patrimoine d’ELECTRO-INDUSTRIES


s’enrichit d’année en année, ce qui est un bon signe pour l’entreprise.

2.2) Analyse par les indicateurs d’équilibre financier

Dans cette partie, nous allons analyser et évaluer l’équilibre financier d’ELECTRO-
INDUSTRIES par les indicateurs d’équilibre financier (FR, BFR et TR).

2.2.1) Le fonds de roulement (FR)

Le fonds de roulement représente la partie des capitaux permanents qui excède la valeur
des investissements durables. Il permet de financer les besoins générés par le cycle
d’exploitation de l’entreprise.

2.2.1.1) Calcul du fonds de roulement


Le fonds de roulement se calcul comme suit :

Tableau N° 15 : Évolution du fonds de roulement d’ELECTRO-INDUSTRIES (Unité en KDA)


Taux de Taux de
Désigniation 2013 2014 2015
variation variation
CPER 7 235 893 7 389 286 2,1% 7 555 328 2,2%
AI 3 765 122 3 442 659 -8,6% 3 005 710 -12,7%
FR 3 470 771 3 946 627 13,7% 4 549 618 15,3%
Source : élaboré par nous à la base des documents internes de l’entreprise (voir annexes 1 et 2).

93
Chapitre III Analyse de la structure financière et de la rentabilité d’ELECTRO-INDUSTRIES
Nous constatons que le fonds de roulement d’ELECTRO-INDUSTRIES est positif sur
les trois années d’étude soit de 3 470 771 KDA, 3 946 627 KDA et 4 549 618 KDA
respectivement pour les années 2013, 2014 et 2015. Ce qui signifie que les capitaux
permanents d’ELECTRO-INDUSTRIES couvent largement les emplois stables
(investissements), et dégagent un excédent de fonds qui est une « marge de sécurité » qui
permet de financer le cycle d’exploitation. Cependant, un fonds de roulement positif donne
l’idée de l’équilibre financier à long terme.

2.2.1.2) Interprétation des variations du fonds de roulement

D’après le tableau d’évolution du FR d’ELECTRO-INDUSTIES cité auparavant, on


remarque que le fonds de roulement a connu une augmentation de +13,7% en 2014 par
rapport à 2013, puis de +15,3% en 2015. Cela peut s’expliquer par :

 Une diminution successive des valeurs immobilisées sur toutes les années soit de -8,6% en
2014 et de -12,7% en 2015. Il s’agit probablement des cessions des immobilisations non
stratégiques. Ce qui peut diminuer la « pression » sur les ressources stables, c’est-à-dire le
montant des investissements à couvrir ;
 Une augmentation des capitaux permanents de +2,1% en 2014 et de +2,2% en 2015, cela
est dû particulièrement à l’accroissement des primes et réserves soit de 1 513 489 KDA en
2013 à 1 829 094 KDA en 2014 et à 1 948 791 KDA en 2015. Ainsi, une augmentation des
emprunts soit de 235 224 KDA en 2013 à 291 349 KDA en 2014 et à 304 707 KDA en
2015.

2.2.2) Le besoin en fonds de roulement


Le besoin en fonds de roulement exprime les besoins de financements générés par le
cycle d’exploitation de l’entreprise.

2.2.2.1) calcul du besoin en fonds de roulement


Le besoin en fonds de roulement se calcul comme suit :

Tableau N°16 : Évolution du besoin en fonds de roulement d’ELECTRO-INDUSTRIES (Unité : KDA)


Taux de Taux de
Désigniation 2013 2014 2015
variation variation
VE 2 406 393 3 016 177 25,3% 1 995 237 -33,8%
VR 858 822 668 170 -22,2% 1 476 194 120,9%
DCT 477 348 463 015 -3% 581 517 25,6%
BFR 2 787 867 3 221 332 16% 2 889 914 -10,3%
Source : élaboré par nous à la base des documents internes de l’entreprise (voir annexes 1 et 2).

À partir de ce tableau, nous remarquons que le besoin en fonds de roulement


d’ELECTRO-INDUSTRIES est positif pendant les trois années soit de 2 787 867 KDA en
2013 et de 3 221 332 KDA en 2014 et de 2 889 914 KDA en 2015. Ce qui signifie que les
ressources cycliques d’ELECTRO-INDUSTRIES ne couvrent pas l’intégralité des emplois
cycliques. Autrement dit, la valeur des emplois cycliques est supérieure à la valeur des
ressources cycliques.

94
Chapitre III Analyse de la structure financière et de la rentabilité d’ELECTRO-INDUSTRIES

2.2.2.2) Interprétation des variations du besoin en fonds de roulement

D’après le tableau d’évolution du BFR d’ELECTRO-INDUSTRIES cité auparavant,


on remarque d’une part que le besoin en fonds de roulement a connu une augmentation en
2014 de +16%, cela peut s’expliquer par :

 Une augmentation remarquable des valeurs d’exploitation (stocks et encours) de


+25,3%, soit de 2 406 393 KDA en 2013 à 3 016 177 KDA en 2014 ;
 Une diminution des dettes à court terme de -3% soit de 477 348 KDA en 2013 à
463 014 KDA en 2014.

D’autre part, le besoins en fonds de roulement a connu une baisse de -10,3% en 2015,
cela est dû à :

 Un déstockage important de -33,8% soit de 3 016 177 KDA en 2014 à 1 995 237 KDA
en 2015 ;
 Une augmentation des ressources à court terme (DCT) de +25,6% soit de 463 015 KDA
en 2014 à 581 517 KDA en 2015.

2.2.3) La trésorerie

La trésorerie est le résultat de tous les flux d’encaissements et décaissements effectués


par l’entreprise au cours d’une période donnée. Elle permet de juger l’équilibre financier de
l’entreprise à très court terme.

2.2.3.1) calcul de la trésorerie

La trésorerie se calcul comme suit :

Tableau N°17 : Évolution de la trésorerie d’ELECTRO-INDUSTRIE (Unité en KDA)


Taux de Taux de
Désigniation 2013 2014 2015
variation variation
FR 3 470 771 3 946 627 13,7% 4 549 618 15,3%
BFR 2 787 867 3 221 332 15,5% 2 889 914 -10,3%
TR 682 904 725 295 6,2% 1 659 704 128,8%
Source : élaboré par nous à la base des documents internes de l’entreprise.

À partir de ce tableau, nous voyons que la trésorerie d’ELECTRO-INDUSTRIES est


positive sur les trois années soit de 682 904 KDA en 2013 et de 725 295 KDA en 2014 et de
1 659 704 KDA en 2015. Cela signifie que le FR couvre largement le BFR, et dégage un
excédent de trésorerie (TR 0).

95
Chapitre III Analyse de la structure financière et de la rentabilité d’ELECTRO-INDUSTRIES

2.2.3.2) Interprétation des variations de la trésorerie

D’après le tableau d’évolution de la TR d’ELECTRO-INDUSTRIES cité auparavant,


on remarque que la trésorerie a connue une forte augmentation de +128,8% en 2015, cela est
dû à :

 Alimentation de la trésorerie d’une valeur de 300 000 KDA retirée de la banque BEA ;
 Une augmentation du fonds de roulement de +15,3% soit de 3 946 627 KDA en 2014 à
4 549 618 KDA en 2015 ;
 Une diminution du taux du besoin en fonds de roulement de -10,3% soit de 3 221 332 KDA
en 2014 à 2 889 914 KDA en 2015.

2.2.4) Représentation graphique des indicateurs d’équilibre financier

Nous allons synthétiser, sous forme d’un histogramme, l’évolution des indicateurs
d’équilibre financier (FR, BFR et TR) d’ELECTRO-INDUSTRIES sur les trois années
d’étude (2013, 2014 et 2015).

Figure N°11 : Évolution du FR, BFR et TR d’ELECTRO-INDUSTIRES (en KDA)


5000000

4000000

3000000 FR
BFR
2000000
TR
1000000

0
2013 2014 2015

Source : élaboré par nous à la base des documents internes de l’entreprise.

D’après cet histogramme, durant les trois années (2013, 2014 et 2015), on voit bien que
l’ELECTRO-INDUSTRIES génère un fonds de roulement suffisant qui couvre largement ses
besoins de financement à court terme (BFR), et qui assure son équilibre à très cout terme
(trésorerie positive).

 Conclusion sur les indicateurs d’équilibre financier (FR, BFR et TR) :

D’après les résultats des indicateurs d’équilibre financier, on constate que l’ELECTRO-
INDUSTIRES a une situation financière équilibrée à long (FR , FR BFR) et à court
terme (TR ) sur les trois années d’étude (2013, 2014 et 2015). Mais, en 2015, on voit bien
que la trésorerie occupe une place importante dans le bilan suite à une alimentation bancaire
de 300 000 KDA (reclassement des immobilisations financières). En ce sens, on pourra dire
que l’ELECTRO-INDUSTRIES a une mauvaise politique de gestion de trésorerie, du fait
qu’il y a « trop » de liquidité au sein de l’entreprise.

96
Chapitre III Analyse de la structure financière et de la rentabilité d’ELECTRO-INDUSTRIES

2.3) Analyse par les ratios de structure

Pour mieux apprécier la situation financière d’ELECTRO-INDUSTRIES, nous allons


calculer, observer et interpréter l’évolution des résultats des ratios de structure (les ratios
d’Actif et Passif du bilan).

2.3.1) Ratios de structure d’Actif du bilan

Les ratios les plus significatifs de structure d’Actif sont les ratios des immobilisations
(ratios des actifs immobilisés), ratios des stocks, créances et disponibilités (ratios des actifs
circulants).

2.3.1.1) Ratios des actifs immobilisés

Les ratios des actifs immobilisés permettent de juger le patrimoine économique,


l’appartenance sectorielle et la nature d’activité de l’entreprise.

A) Calcul ratios des actifs immobilisés

Nous allons reclasser, dans le tableau suivant, les ratios des actifs immobilisés
d’ELECTRO-INDUSTRIES les plus significatifs : ratio des immobilisations financières,
corporelles et incorporelles.

Tableau N°18 : Ratios des actifs immobilisés d’ELECTRO-INDUSTRIES (Unité : KDA)


Année Taux de Taux de
2013 2014 2015
Total variation variation
Actif 7 713 241 7 852 301 1,8% 8 136 845 3,6%
AI 3 765 122 3 442 659 -8,6% 3 005 710 -12,7%
I.corporelles 2 226 843 2 210 342 -0,7% 2 091 239 -5,4%
I.incorporelles 6 372 5 699 -10,6% 5 068 -11,1%
I.finnancières 1 450 000 1 150 000 -20,7% 850 000 -26,1%
R. des actifs immobilisés
48,81% 43,84% -4,97% 36,94% -6,90%
= AI/ Total ACTIF
R. immob. Corporelles
59,14% 64,20% 5,06% 69,58% 5,37%
= I.corporelles/AI
R. immob. Incorporelles
0,17% 0,17% 0,17%
= I.incorporelles/AI
R. immob. Financières
38,51% 33,40% -5,11% 28,28% -5,12%
= I.financières/AI
Source : élaboré par nous à la base des documents internes de l’entreprise (voir annexes 1 et 2).

D’après le tableau, on remarque que les résultats du ratio des actifs immobilisés
diminuent durant les trois années d’étude soit de -4,97% en 2014 et de -6,90% en 2015.
Ce ratio représente le taux des éléments patrimoniaux qui servent l’entreprise d’une manière
permanente. Autrement dit, ce ratio mesure le poids des immobilisations dans le total du bilan
soit de 48,81%, 43,84% et 36,94% du total du bilan respectivement pour les années 2013,
2014 et 2015.

97
Chapitre III Analyse de la structure financière et de la rentabilité d’ELECTRO-INDUSTRIES

B) interprétation des résultats ratios des actifs immobilisés

En ce qui suit, nous allons interpréter les résultats obtenus dans le tableau cité auparavant
portant sur les immobilisations financières, corporelles et incorporelles d’ELECTRO-
INDUSTRIES.

 Ratio des immobilisations corporelles

Les immobilisations corporelles d’ELECTRO-INDUSTRIES occupent une part


importante du total actif immobilisé soit de 59,14% en 2013 et 64,2% en 2014 et 69,58% en
2015. Cependant, ces résultats élevés reflètent la nature d’activité d’ELECTRO-
INDUSTRIES, c’est-à-dire qu’elle utilise des équipements importants de production.

 Ratio des immobilisations financières

Le taux des immobilisations financières du total actif immobilisé est en baisse successive
de -5,11% en 2014 et de -5,12% en 2015. Cela est dû à :

- L’encaissement de l’emprunt obligataire SONELGAZ de 300 000 KDA en 2014 car


c’est une année de crise (mévente). L’ELECTRO-INDUSTRIES était dans
l’obligation de procurer de la liquidité afin d’assurer le fonctionnement de son cycle
d’exploitation ;
- Retrait bancaire (BEA) de 300 000 KDA en 2015.

 Ratio des immobilisations incorporelles

Les immobilisations incorporelles occupent une faible proportion du total actif


immobilisé soit uniquement 0,17% sur les trois années 2013, 2014 et 2015. En ce sens,
l’ELECTRO-INDUSTRIES n’est pas riche en matière du capital intellectuel (brevets,
logiciels,...).

98
Chapitre III Analyse de la structure financière et de la rentabilité d’ELECTRO-INDUSTRIES

2.3.1.2) Ratios des actifs circulants

Les ratios des actifs circulants permettent de juger la performance du cycle


d’exploitation de l’entreprise.

A) Calcul des ratios des actifs circulants

Nous allons présenter, dans le tableau suivant, les ratios des actifs circulants
d’ELECTRO-INDUSTRIES les plus significatifs : ratio des stocks, créances et disponibilités.

Tableau N° 19 : Ratios des actifs circulants d’ELECTRO-INDUSTRIES (Unité en KDA)


Année Taux de Taux de
2013 2014 2015
Total variation variation
Actif 7 713 241 7 852 301 1,8% 8 136 845 3,6%
Actif circulant 3948119 4409642 11,7% 5131135 16,4%
VE 2 406 393 3 016 177 25,3% 1 995 237 -33,8%
VR 858 822 668 170 -22,2% 1 476 194 120,9%
VD 682 904 725 295 6,2% 1 659 704 128,8%
R. des actifs circulants
51,19% 56,16% 5,0% 63,06% 6,9%
= actif circulant/Total Actif
R. des stocks
31,2% 38,4% 7,2% 24,5% -13,9%
= VE/ Total Actif
R. des créances
11,1% 8,5% -2,6% 18,1% 9,6%
= VR/ Total Actif
R. de disponibilités
8,9% 9,2% 0,4% 20,4% 11,2%
=VD/ Total Actif
Source : élaboré par nous à la base des documents internes de l’entreprise (voir annexes 1 et 2).

D’après le tableau, on observe que le taux des actifs circulants augmente de +5% en
2014 et de +6,9% en 2015. Ce ratio représente le poids des actifs circulants dans le total du
bilan soit de 51,19%, 56,16% et 63,06% respectivement pour les années 2013, 2014 et 2015.

B) interprétation des résultats ratios des actifs circulants

En ce qui suit, nous allons interpréter les résultats obtenus dans le tableau cité auparavant
portant sur les stocks, créances et disponibilités d’ELECTRO-INDUSTRIES.

 Ratio des stocks

Les résultats du ratio des stocks démontrent le poids des stocks dans le total actif soit
de 31,2%, 38,4% et 24,5% respectivement pour les trois années 2013, 2014 et 2015. En effet,
on constate que les stocks pèsent lourdement sur le total Actif d’ELECTRO-INDUSTRIES, et
plus particulièrement en 2014 où il y la crise de vente (contrat de vente avec SONELGAZ
non renouvelé). Le ratio des stocks peut indiquer la manière dont les stocks sont géré ainsi
que la politique de vente. Cependant, ces résultats élevés obtenus indiquent que l’ELECTRO-
INDUSTRIES a une mauvaise politique commerciale et de gestion des stocks.

99
Chapitre III Analyse de la structure financière et de la rentabilité d’ELECTRO-INDUSTRIES

 Ratio des créances

Ce ratio mesure le poids des créances commerciales dans le total du bilan soit de 11,1%,
8,5% et 18,1% respectivement pour les années 2013, 2014 et 2015. Les créances diminuent
de -2,6% en 2014, et cela est dû à la non vente (année mévente). Ainsi, les créa nces
augmentent de +9,6% en 2015, augmentation liée principalement à l’accroissement des
ventes, plus précisément le retour du principal client SONELGAZ.

 Ratio de trésorerie

Ce ratio indique la part de la trésorerie dans le total actif soit de 8,9%, 9,2% et 20,4%
respectivement pour les années 2013, 2014 et 2015. Cependant, la trésorerie accroit d’une
année à une autre, et cela est dû aux reclassements des immobilisations financières envers le
court terme (300 000 KDA de SONELGAZ en 2014, 300 000 KDA banque BEA en 2015). À
partir de ses résultats, qui sont élevés, surtout pour l’année 2015 (20,4% du total actif), on
constate que l’ELECTRO-INDUSTRIE a une mauvaise gestion de trésorerie.

C) Évolution des éléments d’actif circulant d’ELECTRO-INDUSTRIES

Nous allons synthétiser, sous forme d’un histogramme, l’évolution des éléments
d’actif circulant (VE, VR et VD) d’ELECTRO-INDUSTRIES sur les trois années d’étude
(2013, 2014 et 2015).

Figure N°12 : Évolution des actifs circulants d’ELECTRO-INDUSTIRIES


45,0%
40,0%
35,0%
30,0%
25,0% VE (Stocks)
20,0% VR (Créances)
15,0% VD (Trésorerie)
10,0%
5,0%
0,0%
2013 2014 2015

Source : élaboré par nous à la base des documents internes de l’entreprise.

D’après cet histogramme, on voit bien que les stocks occupent une proportion
importante dans le total Actif d’ELECTRO-INDUSTRIES pendant les trois années d’étude.
Ainsi, la trésorerie qui a connu une augmentation importante en 2015, ce qui est un mauvais
signe pour l’entreprise ELECTRO-INDUSTRIES.

100
Chapitre III Analyse de la structure financière et de la rentabilité d’ELECTRO-INDUSTRIES

2.3.2) Ratios de structure du Passif

Les ratios de structure du passif permettent l’appréciation de la politique financière de


l’entreprise, par la mise en évidence des certains aspects concernant la stabilité et
l’autonomie financière.

2.3.2.1) Calcul des ratios de structure du Passif

Nous allons calculer, dans le tableau suivant, les ratios de structure du Passif
d’ELECTRO-INDUSTRIES les plus significatifs, à savoir : le ratio de stabilité financière,
d’autonomie, d’endettement et le ratio de levier.

Tableau N° 20 : Ratios de structure du Passif d’ELECTRO-INDUSTRIES (Unité : KDA)


Année
2013 2014 2015 Norme
Total
Passif 7 713 241 7 852 301 8 136 845
CPER 7 235 893 7 389 286 7 555 328
CP 6 694 914 6 803 081 6 996 529
DLMT 540 979 586 205 558 799
DCT 477 348 463 015 581 517
R. de stabilité financière
93,8% 94,1% 92,9%
= CPER/Passif
R. Autonomie financière
86,8% 86,6% 86,0% R>33,33%
=CP/Passif
R. autonomie financière à
92,5% 92,1% 92,6% R>50%
terme= CP/CPER
R. d'endettement global
13,2% 13,4% 14,0% R<100%
= (DLMT+DCT)/Passif
R. d'endettement à
7,5% 7,9% 7,4% R<50%
terme= DLMT/CPER
R. de levier = DLMT/CP 8,1% 8,6% 8,0% R<100%
Source : élaboré par nous à la base des documents internes de l’entreprise (voir annexes 1 et 2).

D’après le tableau, on observe que le ratio de stabilité financière est très élevé. Ce qui
signifie que les capitaux permanents occupent une part importante du total passif
d’ELECTRO-INDUSTIES, soit de 93,8%, 94,1% et 92,9% respectivement pour les années
2013, 2014 et 2015.

2.3.2.2) Interprétation des résultats des ratios de structure du passif

En ce qui suit, nous allons interpréter les résultats obtenus dans le tableau cité ci-haut
portant sur l’autonomie et l’endettement global d’ELECTRO-INDUSTRIES.

 Ratio d’autonomie financière

Ce ratio indique que l’ELECTRO-INDUSTRIES possède une autonomie financière


vis-à-vis les porteurs de fonds étrangers. Les résultats du ratio d’autonomie financière sont
supérieurs à 1/3 (33,33%) du total passif soit de 86% pour les trois années d’étude. Ainsi,
101
Chapitre III Analyse de la structure financière et de la rentabilité d’ELECTRO-INDUSTRIES

le ratio d’autonomie financière à terme, qui est plus significatif que le précédent (autonomie
financière ), confirme que l’ELECTRO-INDUSTRIES est autonome
financièrement car les capitaux propres représentent plus de la moitié des capitaux
permanents (Ratio d’autonomie à terme>50%).

 Ratio d’endettement global


Les taux d’endettement d’ELECTRO-INDUSTRIES affichent des bons résultats. Le ratio
d’endettement global (DCT+DLMT) est uniquement de 13% à 14%, ce qui signifie que les
dettes totales représentent une part minoritaire du total passif d’ELECTRO-INDUSTRIES.
Ainsi, le ratio d’endettement à terme, qui est plus significatif, confirme que la valeur des
capitaux propres d’ELECTRO-INDUSTRIES est supérieure à la valeur des DLMT (Ratio
d’endettement à terme<50%).
 Conclusion sur les ratios de structure d’Actif et Passif :

En conclusion, d’après les résultats des ratios de structure des actifs et passifs, on constate
que l’ELECTRO-INDUSTRIES a une bonne politique financière du fait qu’elle est
autonome, travaille avec les capitaux propres. Mais, la manière dont l’ELECTRO-
INDUSTRIES affecte les ressources comporte certaines anomalies. Cela peut s’apprécier par
les résultats des ratios de structure des actifs circulants qui reflètent directement la politique
opérationnelle de gestion (mauvaise gestion des stocks, liquidités et créances).

2.3.3) Le ratio du fonds de roulement

Le fonds de roulement est un indicateur d’équilibre financier, qui permet d’apprécier le


degré de couverture des emplois stables par les ressources stables de l’entreprise.

2.3.3.1) calcul du ratio fond de roulement

En ce qui suit, nous allons présenter le ratio du fonds de roulement d’ELECTRO-


INDUSTRIES, parfois appelé ratio de couverture des emplois stables, et se calcul comme
suit :

Tableau N°21 : Ratios de fonds de roulement d’ELECTRO-INDUSTRIES (Unité en KDA)


Année
2013 2014 2015 Norme
Total
CPER 7 235 893 7 389 286 7 555 328
AI 3 765 122 3 442 659 3 005 710
Ratio FR
192,2% 214,6% 251,4% >100%
=CPER/VI
Source : élaboré par nous à la base des documents internes de l’entreprise (voir annexes 1 et 2).

D’après le tableau, on remarque le ratio du fonds de roulement est dans les trois cas
supérieur à 100% soit de 192,2%, 214,6% et 251,4% respectivement pour les années 2013,
2014 et 2015. Ce qui signifie que les ressources stables d’ELECTRO-INDUSTRIES couvrent
largement ses emplois stables.
102
Chapitre III Analyse de la structure financière et de la rentabilité d’ELECTRO-INDUSTRIES

2.3.3.2) Interprétation des résultats du ratio du fonds de roulement

Les taux du ratio du fonds de roulement sont très élevés pour les deux dernières
années 2014 et 2015. Ce qui peut être un indice de sous-emploi des ressources stables.
Autrement dit, l’ELECTRO-INDUSTRIES a « trop » de ressources qui n’ont pas été utilisées.
Elle aurait due faire de nouveaux investissements (renouvèlement des machines, création de
nouvelles unités de production à l’échelle nationale, …).

2.3.4) Les ratios de liquidité et solvabilité

Les ratios de liquidités évaluent la capacité de l’entreprise à honorer ses engagements


à court terme.

 Calcul des ratios de liquidité et solvabilité

Pour apprécier la capacité de l’entreprise ELECTRO-INDUSTRIES à honorer ses


engagements à court terme, nous allons calculer, dans le tableau suivant, les ratios de liquidité
générale, réduite et immédiate.

Tableau N°22 : Ratios de liquidité et solvabilité d’ELECTRO-INDUSTRIES (Unité : KDA)


Année
2013 2014 2015 Norme
Total
DCT 477 348 463 015 581 517
Actif circulant 3948119 4409642 5131135
VE 2 406 393 3 016 177 1 995 237
VR 858 822 668 170 1 476 194
VD 682 904 725 295 1 659 704
R. Liquidité générale
827,1% 952,4% 882,4% R>100%
= Actif circulant/DCT
R. Liquidité réduite 323,0% 301,0% 539,3% 30%<R<50%
= (VR+VD)/DCT
R. Liquidité immédiate 143,1% 156,6% 285,4% 20%<R<30%
=VD/DCT
Source : élaboré par nous à la base des documents internes de l’entreprise (voir annexes 1 et 2).

D’après les résultats du ratio de liquidité générale, l’ELECTRO-INDUSTRIES détient


la capacité à honorer ses échéances (remboursement) à court terme. Cependant, c’est un bon
signe pour l’entreprise. Elle couvre la totalité des dettes à court terme par l’actif circulant qui
dégage ainsi un excédent. Par exemple, le ratio de liquidité générale pour l’année 2013 est de
827,1% signifie d’une part que l’actif circulant couvre à 100% les dettes à court terme, et
d’autre part, dégage un excédent de 727,1% (827,1%-100%).

Par contre, les résultats des ratios de liquidité réduite et immédiate dépassent
largement les normes. Ils confirment que l’entreprise ELECTRO-INDUSTRIES a une
mauvaise politique de gestion de trésorerie (trop de liquidité).

103
Chapitre III Analyse de la structure financière et de la rentabilité d’ELECTRO-INDUSTRIES

Section(3) : Analyse de la rentabilité d’ELECTRO-INDUSTRIES

Dans cette troisième section, nous allons analyser la rentabilité d’ELECTRO-


INDUSTRIES de 2013 à 2015, et cela à la base des documents internes fournis par
l’entreprise. Pour ce faire, en premier lieu, nous présentons l’évolution des indicateurs du
compte de résultat (SIG). En suite, nous allons calculer et évaluer la capacité
d’autofinancement de l’entreprise. Enfin, nous procédons à une analyse plus approfondie par
la méthode des ratios de rentabilité (financière et économique).

3.1) Analyse des comptes de résultat d’ELECTRO-INDUSTRIES (2013-2015)

Le compte de résultat retrace l’ensemble des produits et charges de l’entreprise. Il


contient des indicateurs (SIG) qui divisent le résultat net en résultats partiels.

3.1.1) Calcul des soldes intermédiaires de gestion

Nous allons présenter, dans le tableau suivant, l’évolution des soldes intermédiaires de
gestion (SIG) d’ELECTRO-INDUSTRIES pendant les trois années d’étude 2013, 2014 et
2015.

Tableau N°23 : Comptes des résultats d’ELECTRO-INDUSTRIES 2013,2014 et 2015 (Unité : KDA)
Année
2013 2014 variation % 2015 variation %
Éléments
Ventes et produits annexes 3 087 004 1 695 824 -45,1% 3 990 608 135,3%
Varation stocks ptds. Fini et encours 235 284 1 060 254 350,6% -1 145 539 -208,0%
Production immobilisée 0 331 0 -100,0%
Subvention d'exploitation 0 0 420
Production de l'exercice 3 322 288 2 756 409 -17,0% 2 845 489 3,2%
Achats consomées 2 055 862 1 612 096 -21,6% 1 683 118 4,4%
Services exterieurs 53 068 42 785 -19,4% 60 632 41,7%
Consommation de l'exercice 2 108 930 1 654 881 -21,5% 1 743 750 5,4%
Valeur ajoutée 1 213 358 1 101 528 -9,2% 1 101 739 0,0%
Charges de personnel 681 428 608 204 -10,7% 626 550 3,0%
Impôts et taxes assimilés 45 103 26 491 -41,3% 52 811 99,4%
EBE 486 827 466 833 -4,1% 422 378 -9,5%
Autres produits opérationnels 12 081 16 901 39,9% 12 827 -24,1%
Autres charges opérationnelles 24 433 1 742 -92,9% 3 215 84,6%
Dotation/ ammo. Et prov. 207 518 294 263 41,8% 183 904 -37,5%
Reprise sur pertes de valeurs et prov. 207 145 21 793 -89,5% 108 615 398,4%
Résultat opérationnel (d'exploitation) 474 102 209 522 -55,8% 356 701 70,2%
Produits financiers 69 224 60 728 -12,3% 49 163 -19,0%
Charges financières 18 316 3 965 -78,4% 24 975 529,9%
Résultat financier 50 908 56 763 11,5% 24 188 -57,4%
Résultat avant impôt 525 010 266 285 -49,3% 380 889 43,0%
Impôts exigibles sur résultats (IBS) 102 058 54 823 -46,3% 66 625 21,5%
Impôts différés sur résultat ordinaire 5 473 9 525 74,0% 19 525 105,0%
Résultat net de l'exercice 428 425 220 987 -48,4% 294 739 33,4%
Source : élaboré par nous à la base des documents internes de l’entreprise (voir annexes 3 et 4).

104
Chapitre III Analyse de la structure financière et de la rentabilité d’ELECTRO-INDUSTRIES

3.1.2) Interprétation des variations des soldes intermédiaires de gestion

À partir du tableau cité ci-haut des comptes des résultats 2013, 2014 et 2015
d’ELECTRO-INDUSTRIES, nous pouvons apporter quelques interprétations sur l’évolution
des SIG (sur la production d’exercice, consommation d’exercice, …).

 La production de l’exercice

La production de l’exercice représente tout ce qu’a produit l’entreprise durant une


période donnée. On constate qu’elle a baissée de -17% en 2014 par rapport à l’année de
référence 2013. Cela est dû à une diminution des ventes de -45,1% (2014 année mévente, de
stockage, et donc cession de production). C’est la conséquence de résiliation du contrat avec
SONELGAZ qui est client principal d’ELECTRO-INDUSTRIES. Mais, en 2015, on
remarque une légère augmentation de +3,2% due à la forte hausse des ventes soit de +135%,
et cela peut être expliqué par le retour du principal acheteur SONELGAZ.

 Consommation de l’exercice
On remarque que les consommations d’ELECTRO-INDUSTRIES ont diminuées de
-21,5% en 2014 par rapport à 2013. Cette baisse est liée effectivement à la diminution de
-21,6% et de -19,4% respectivement pour les achats consommés et les services extérieurs du
fait qu’en 2014 il n’y avait pas de production (stockage uniquement +350,6%). Cependant,
en 2015, les consommations d’exercice ont connues une légère augmentation de +5,4%. Cette
variation de consommation (une baisse en 2014 puis une hausse en 2015) a été affectée
directement ou indirectement par la résiliation du contrat avec SONELGAZ en 2014, et son
retour en 2015.

 Valeur ajoutée

Elle représente la richesse crée par l’ELECTRO-INDUSTRIES. On observe qu’elle a


connue une baisse de -9,2% en 2014 par rapport à 2013, et cela est dû principalement à la
baisse de la production de l’exercice de -17%. Cependant, la valeur ajoutée reste stable pour
les deux dernières années 2014 et 2015.

 Excédent brut d’exploitation

L’excédent brut d’exploitation est un indicateur de performance économique pour les


entreprises industrielles. Concernant l’ELECTRO-INDUSTRIES, on constate que la valeur de
l’EBE baisse pendant les trois années soit de -4,1% en 2014 et de -9,5% en 2015. Ce qui
explique qu’elle est de moins en moins performante économiquement. Autrement dit, les
richesses créées par le cycle d’exploitation sont en régression.

 Résultat d’exploitation
Le résultat d’exploitation représente la différence entre toutes les charges et produits
d’exploitation. On constate une diminution de -55,8% en 2014, cela veut dire que les produits
d’exploitation sont moins importants par rapport à l’année de référence 2013. Néanmoins, le
résultat d’exploitation a connu une augmentation de +70,2%, cela veut dire que les produits
d’exploitation sont en progression.
105
Chapitre III Analyse de la structure financière et de la rentabilité d’ELECTRO-INDUSTRIES

 Résultat financier

Le résultat financier représente la différence entre les produits financiers et les charges
financières. Il reflète la politique financière de l’entreprise. Concernant l’ELECTRO-
INDUSTIES, on constate que le résultat financier a augmenté de +11,5% en 2014 suite à une
diminution des charges financières de -78,4%. Par contre, en 2015, le résultat financier a
connu une forte baisse de -57,4%, et cela est dû principalement à une augmentation
importante des charges financières +529,9% (paiement des intérêts,….).

 Résultat net de l’exercice

Le résultat net exprime la différence entre toutes les charges et tous les produits de
l’exercice. Concernant l’ELECTRO-INDUSTIES, on constate que le résultat net a diminué de
-48,4% en 2014, cela veut dire que les produits de l’exercice sont moins importants par
rapport à l’année de référence 2013, conséquence de la crise de vente. Néanmoins, en 2015,
le résultat net a connu une progression remarquable de +33,4%.

3.1.3) Évolution de L’EBE d’ELECTRO-INDUSTRIES

L’EBE est le meilleur indicateur de performance économique pour les entreprises


industrielles. Nous allons présenter, sous forme d’un histogramme, l’évolution de l’EBE
d’ELECTRO-INDUSTRIES.

Figure N°13 : Évolution de L’EBE d’ELECTRO-INDUSTRIES (Unité : KDA)

Évolution de l'EBE
500000
480000
460000
440000
EBE
420000
400000
380000
2013 2014 2015

Source : élaboré par nous à la base des documents internes de l’entreprise.

Cependant, la valeur de l’EBE d’ELECTRO-INDUSTRIES est en baisse durant les trois


années d’étude. Ce qui reflète un mauvais signe sur la performance économique de
l’entreprise.

106
Chapitre III Analyse de la structure financière et de la rentabilité d’ELECTRO-INDUSTRIES

3.2) La capacité d’autofinancement (CAF)

La capacité d’autofinancement est un indicateur qui permet d’apprécier l’aptitude de


l’entreprise à générer des ressources nécessaires au financement de ses besoins sans faire
appel aux ressources externes.

3.2.1) Calcul de la CAF d’ELECTRO-INDUSTRIES

En ce qui suit, nous allons calculer et apprécier l’évolution de la CAF d’ELECTRO-


INDUSTRIES selon deux méthodes : additive et soustractive.

 Calcul de la CAF par la méthode additive

Tableau N°24 : calcul CAF par la méthode additive (Unité : KDA)


Année
Désignation 2013 2014 % 2015 %
Résultat net 428 425 220 987 -48,4% 294 739 33,4%
Dotations aux
207 518 294 263 41,8% 183 904 -37,5%
ammortissements,
Reprise sur pertes de valeurs
207 145 21 793 -89,5% 108 615 398,4%
et provisions
CAF 428 798 493 457 15,1% 370 028 -25,0%
Source : élaboré par nous à la base des documents internes de l’entreprise (voir annexes 3 et 4).

 Calcul de la CAF par la méthode soustractive

Tableau N°25 : calcul CAF par la méthode soustractive (Unité : KDA)


Année
2013 2014 % 2015 %
Désignation
EBE 486 827 466 833 -4,1% 422 378 -9,5%
Produits d'exploitation 12 081 16 901 39,9% 12 827 -24,1%
(Charges d'exploitation) 24 433 1 742 -92,9% 3 215 84,6%
Produits financiers 69 224 60 728 -12,3% 49 163 -19,0%
(Charges fiancières) 18 316 3 965 -78,4% 24 975 529,9%
(IBS ) 102 058 54 823 -46,3% 66 625 21,5%
Impôts diférés sur Rt. ordinaire 5 473 9 525 74,0% -19 525 -305,0%
CAF 428 798 493 457 15,1% 370 028 -25,0%
Source : élaboré par nous à la base des documents internes de l’entreprise (voir annexes 3 et 4).

D’après les tableaux (N°24 et N°25), on observe que la CAF est positive soit de
428 798 KDA, 493 457 KDA et 370 028 KDA respectivement pour les années 2013, 2014 et
2015.

3.2.2) Interprétation des résultats de la CAF

La capacité d’autofinancement mesure la capacité de développement de l’entreprise,


son degré d’indépendance financière, et donc son potentiel d’endettement c'est-à-dire la
possibilité de remboursement des dettes. Concernant l’ELECTRO-INDUSTRIES, on constate
que la CAF est positive durant les trois années d’étude soit de 428 798 KDA, 493 457 KDA et

107
Chapitre III Analyse de la structure financière et de la rentabilité d’ELECTRO-INDUSTRIES

370 028 KDA respectivement pour 2013, 2014 et 2015. En ce sens, l’ELECTRO-
INDUSTRIES est apte à générer des ressources propres au financement de ses besoins,
c’est-à-dire qu’elle a un potentiel de financement interne qui lui permet de rembourser les
dettes et financer les investissements (sans faire appel aux ressources externes).

Pour mieux apprécier la capacité de remboursement d’ELECTRO-INDUSTRIES par


l’autofinancement, nous allons présenter le ratio suivant :

R. c.remb.

Ce ratio, dénommé « ratio de capacité de remboursement des dettes financières


(R. c.remb.) », indique le nombre d’années nécessaires pour rembourser les dettes financières
à travers la CAF annuelle dégagée par l’entreprise.

Tableau N°26 : Ratio de capacité de remboursement d’ELECTRO-INDUSTRIES (unité : KDA)


Année
2013 2014 2015
Désgi.
CAF 428 798 493 457 370 028
Dettes financières 540 979 586 205 558 799
R. c. remb.
1,3 1,2 1,5
=dettes financières/CAF
Source : élaboré par nous à la base des documents internes de l’entreprise.

D’après le tableau, on constate que les résultats du ratio sont excellents. L’ELECTRO-
INDUSTRIES détient des ressources d’autofinancement qui peuvent couvrir les dettes
financières pendant une période ne dépassant pas un an et demi (1,5). Ce qui traduit la bonne
qualité de remboursement par les ressources internes (CAF).

3.2.3) Évolution de la CAF d’ELECTRO-INDUSTRIES (2013/2015)

La CAF est indicateur de performance financière pour les entreprises. Cependant, nous
allons présenter, sous forme d’un histogramme, l’évolution de la CAF d’ELECTRO-
INDUSTRIES pendant les trois années d’étude 2013, 2014 et 2015.

Figure N°14 : Évolution de la CAF d’ELECTRO-INDUSTRIES (Unité : KDA)

CAF
600000
500000
400000
300000
CAF
200000
100000
0
2013 2014 2015

Source : élaboré par nous à la base des documents internes de l’entreprise.

108
Chapitre III Analyse de la structure financière et de la rentabilité d’ELECTRO-INDUSTRIES

La CAF d’ELECTRO-INDUSTRIES diminue de -25% en 2015. Néanmoins,


l’entreprise détient les ressources nécessaires au financement de ses besoins sans faire appel
aux emprunts bancaires, ce qui explique que cette entreprise est autonome.

3.3) Analyse de la rentabilité d’ELECTRO-INDUSTRIES par la méthode des ratios

La rentabilité d’une entreprise peut être appréciée selon des points de vue différents en
raison de la multitude des variables utilisables. Autrement dit, il y a plusieurs méthodes de
mesure de rentabilité. Bref, nous allons utiliser celle des ratios. De façon générale, les ratios
de rentabilité se décomposent en deux grandes catégories :
 Ratio de rentabilité des activités (les ratios de marges, même si le sens est différent
car rentabilité marge) ;
 Ratios de rentabilité des capitaux (ratios de rentabilité économique et financière).

3.3.1) Ratios de rentabilité des activités

Appelés ratios de marges (même si le sens est différent, car rentabilité marge). Un ratio
de marge exprime un rapport entre un indicateur de résultat (EBE, résultat d’exploitation,…)
et un indicateur de niveau d’activité (chiffre d’affaire, production de l’exercice,…). Donc,
c’est un rapport entre deux éléments issus du compte de résultat. En effet, les ratios de marge
d’exploitation sont considérés comme des compléments des ratios de rentabilité des capitaux
(économique et financière) car ils ne prennent pas en compte la politique fiscale et de
financement de l’entreprise. On peut dire qu’ils sont plus significatifs que les ratios des
capitaux puisqu’ils n’intègrent pas « beaucoup » d’éléments hétérogènes.

Nous allons présenter, dans le tableau suivant, les marges réalisées par le cycle
d’exploitation de l’entreprise ELECTRO-INDUSTRIES.
Tableau N°27 : Ratios de marge d’exploitation (Unité : KDA)
Année
2013 2014 % 2015 %
Ratio
EBE 486 827 466 833 -4,1% 422 378 -9,5%
Valeur ajoutée 1 213 358 1 101 528 -9,2% 1 101 739 0,0%
Marge industrielle
40,1% 42,4% 2,3% 38,3% -4,0%
=EBE/Valeur ajoutée
chiffre d'affaires (HT) 3087004 1695824 -45,1% 3990608 135,3%
Marge d'exploitation
15,8% 27,5% 11,8% 10,6% -16,9%
=EBE/CA (HT)
Source : élaboré par nous à la base des documents internes de l’entreprise (voir annexes 3 et 4).
Le taux de marge industrielle mesure la part des richesses créées par le processus
d’exploitation d’ELECTRO-INDUSTRIES dans la valeur ajoutée. Autrement dit, il mesure le
poids de L’EBE dans la valeur ajoutée. Les résultats de ce ratio sont satisfaisants, près de 40%
pour les trois années, ce qui est un bon signe pour l’ELECTRO-INDUSTRIES.

Le ratio de marge d’exploitation mesure la mage de l’EBE rapportée au chiffre d’affaires.


D’après les résultats, on constate que la marge d’exploitation d’ELECTRO-INDUSTRIES
augmente de +11,8% de 2013 à 2014. Par contre, elle diminua de -16,9% en 2015, ce qui est
un mauvais signe pour l’ELECTRO-INDUSTRIES.
109
Chapitre III Analyse de la structure financière et de la rentabilité d’ELECTRO-INDUSTRIES

3.3.1.1) Évolution de la marge d’exploitation d’ELECTRO-INDUSTRIES

Nous allons présenter, sous forme d’un histogramme, l’évolution de la marge


d’exploitation d’ELECTRO-INDUSTRIES pendant les trois années d’études 2013, 2014 et
2015.
Figure N°14 : Marge d’exploitation d’ELECTRO-INDUSTRIES
30,0%

25,0%

20,0%

15,0% Taux de marge


d'exploitation (EBE/CA HT)
10,0%

5,0%

0,0%
2013 2014 2015

Source : élaboré par nous à la base des documents internes de l’entreprise.

La marge d’exploitation d’ELECTRO-INDUSTRIES baisse plus de 50% en 2015.


Néanmoins, le cycle d’exploitation d’ELECTRO-INDUSTRIES réalise des « excédents » non
pas des « insuffisances » d’exploitation.

3.3.2) Ratios de rentabilité des capitaux

Les ratios de rentabilité des capitaux se divisent en deux grandes catégories : la


rentabilité financière et la rentabilité économique.

3.3.2.1) La rentabilité économique

Le ratio de rentabilité économique vise à exprimer la rentabilité de l’ensemble des actifs,


c’est-à-dire l’intégralité des moyens mis en œuvre pour assurer l’activité de l’entreprise.
La rentabilité économique (totale) se calcul comme suit :

La décomposition de ce ratio est comme suit :

Taux de marge nette Ratio de rotation du capital

Toutefois, la rentabilité économique totale peut se réduire à l’exploitation, c’est-à-dire on


utilise un résultat d’exploitation à la place du résultat net. L’avantage c’est de mesurer la
capacité des moyens mis en œuvre dans l’exploitation à générer du profit (c’est plus
significatif pour une entreprise industrielle), c’est-à-dire sans tenir compte de la politique
fiscale et de financement de l’entreprise.

110
Chapitre III Analyse de la structure financière et de la rentabilité d’ELECTRO-INDUSTRIES

Le ratio de rentabilité d’exploitation se calcul comme suit :

En premier lieu, nous allons calculer, dans le tableau suivant, la rentabilité


économique des Actifs (total) d’ELECTRO-INDUSTRIES.

Tableau N°28 : La rentabilité économique d’ELECTRO-INDUSTRIES (Unité : KDA)


Année
2013 2014 % 2015 %
Élements
Résultat net 428 425 220 987 -48,4% 294 739 33,4%
Total Actif 7 713 241 7 852 301 1,8% 8 136 845 3,6%
Rentabilité économique
5,6% 2,8% -2,7% 3,6% 0,8%
= Résultat net/ Total actif
Chiffre d'affaires 3 087 004 1 695 824 -45,1% 3 990 608 135,3%
Taux de marge nette
13,9% 13,0% -0,8% 7,4% -5,6%
= Résultat net/chiffre d'affaires
Rotation du capital
0,40 0,22 0,49
= Chiffre d'affaires/ total Actif
Source : élaboré par nous à la base des documents internes de l’entreprise (voir annexes 3 et 4).

D’après le tableau, on constate que la capacité des actifs d’ELECTRO-INDUSTRIES


à générer du profit est faible soit de 5,6%, 2,8% et 3,6% respectivement pour les années 2013,
2014 et 2015. Cela est un mauvais signe pour l’entreprise. Cependant, la rotation des actifs
est très longe, mais c’est normal du fait que l’ELECTRO-INDUSTRIES a une activité
purement industrielle qui nécessite des investissements importants.

La rentabilité est appréciée selon plusieurs variables, à l’avantage de prendre celles


d’exploitation. Pour ce faire, nous allons apprécier, dans le tableau suivant, l’évolution du
taux de rentabilité d’exploitation d’ELECTRO-INDUSTRIES.

Tableau N°29 : Taux de rentabilité d’exploitation d’ELECTRO-INDUSTRIES (Unité : KDA)


Année
2013 2014 % 2015 %
Élements
Résultat d'exploitation 474 102 209 522 -55,8% 356 701 70,2%
Immobilisations nettes (AI) 3 765 122 3 442 659 -8,6% 3 005 710 -12,7%
BFR 2 787 867 3 221 332 15,5% 2 889 914 -10,3%
Rentabilité d'exploitation
7,2% 3,1% -4,1% 6,1% 2,9%
=Résultat d'exploitation/(AI+BFR)
Source : élaboré par nous à la base des documents internes de l’entreprise (voir annexes 3 et 4).

D’après le tableau, on constate que les actifs mis dans l’exploitation ne génèrent qu’une
rentabilité faible soit de 7,2%, 3,1% et 6,1% respectivement pour les années 2013, 2014 et
2015. La rentabilité d’exploitation chute de -4,1% en 2014 suite à une diminution du résultat
d’exploitation de -55,8%. Néanmoins, elle a connue une augmentation de +2,9% en 2015
suite à un accroissement du résultat d’exploitation et une diminution de la valeur du BFR.

111
Chapitre III Analyse de la structure financière et de la rentabilité d’ELECTRO-INDUSTRIES

3.3.2.2) La rentabilité financière

La rentabilité financière mesure la capacité des capitaux propres à générer des profits,
et se calcul comme suit :

Nous allons calculer et apprécier, dans le tableau suivant, l’évolution de rentabilité


financière d’ELECTRO-INDUSTRIES pendant les trois années d’étude 2013, 2014 et 2015.

Tableau N°30 : Rentabilité financière d’ELECTRO-INDUSTRIES (Unité : KDA)


Années
2013 2014 % 2015 %
Élément
Résultat net (RN) 428 425 220 987 -48,4% 294 739 33,4%
Capitaux propres (CP) 6 694 914 6 803 081 1,6% 6 996 529 2,8%
Rentabilité financière
6,4% 3,2% -3,2% 4,2% 1,0%
= RN/CP
Source : élaboré par nous à la base des documents internes de l’entreprise (voir annexes 3 et 4).

D’après le tableau, on constate que les capitaux propres d’ELECTRO-INDUSTRIES


ne génèrent qu’une rentabilité financière faible soit de 6,4%, 3,2% et 4,2% respectivement
pour les années 2013, 2014 et 2015. Cette rentabilité a connue une baisse de -3,2% en 2014,
causée principalement par une baisse du résultat net de -48,4% (année de mévente).

3.3.3) Évolution de la rentabilité économique et financière

Nous allons présenter, sous forme d’un histogramme, l’évolution de rentabilité financière
d’ELECTRO-INDUSTRIES sur les trois années d’étude 2013, 2014 et 2015.

Figure N° 15 : Évolution de la rentabilité financière et économique d’ELECTRO-INDUSTRIES


7,0%

6,0%

5,0%

4,0%
Rentabilité économique
3,0%
Rentabilité financère
2,0%

1,0%

0,0%
2013 2014 2015
Source : élaboré par nous à la base des documents internes de l’entreprise.

D’après l’histogramme, on constate que la rentabilité financière baisse près de 50% en


2014, cela est dû à la crise de vente, c’est-à-dire l’ELECTRO-INDUSTRIES a réalisée un
résultat net faible en 2014. Même chose pour la rentabilité économique qui est en récession en
la comparant à l’année de référence 2013.

112
Chapitre III Analyse de la structure financière et de la rentabilité d’ELECTRO-INDUSTRIES

3.4) Autres indicateurs de gestion sur l’ELECTRO-INDUSTRIES

En ce qui suit, nous allons présenter les indicateurs de performance, les plus
significatifs, utilisés dans les trois fonctions principales de l’entreprise ELECTRO-
INDUSTRIES : la fonction commerciale, ressources humaines et de production.

3.4.1) Indicateurs sur la fonction commerciale


Les indicateurs de gestion des activités commerciales aident les managers à mieux gérer
les pratiques commerciales. Cependant, nous allons présenter, dans le tableau suivant,
le taux de marge nette réalisé par l’entreprise ELECTRO-INDUSTRIES.

Tableau N°31 : Taux de marge nette d’ELECTRO-INDUSTRIES (Unité : KDA)


Années
2013 2014 % 2015 %
Élements
Résultat net (RN) 428 425 220 987 -48,4% 294 739 33,4%
Chiffre d'affaires (CA) 3 087 004 1 695 824 -45,1% 3 990 608 135,3%
Taux de marge nette= RN/CA 13,9% 13,0% -0,8% 7,4% -5,6%
Source : élaboré par nous à la base des documents internes de l’entreprise (voir annexes 3 et 4).

Le ratio de marge nette mesure la mage rapportée par rapport au chiffre d’affaires.
D’après les résultats, on constate que la marge nette d’ELECTRO-INDUSTRIES est stable en
2013 et 2014 soit de 13%. Par contre, elle diminua de -5,6% en 2015, ce qui est un mauvais
signe pour l’entreprise.

Cependant, on n’a pas calculé la marge commerciale et de taux marque, car durant la
période d’étude de 2013 à 2015, l’ELECTRO-INDUSTRIES n’applique pas la comptabilité
analytique (mise en place à partir de 2017). Durant cette période (2013 à 2015) le coût de
production est calculé d’une manière approximative (qui n’est pas exacte), et cela à l’aide
des prix inscrits à l’avance dans un catalogue. La marge commerciale est fixée à 30% pour
les transformateurs et 20% pour les moteurs.

Représentation graphique de la marge nette :


Nous allons présenter, sous forme d’un histogramme, l’évolution de la marge nette
d’ELECTRO-INDUSTRIES sur une période allant de 2013 à 2015.

Figure N°16 : Évolution de la marge nette d’ELECTRO-INDUSTRIES


15,0%

10,0%

Taux de marge nette


5,0%

0,0%
2013 2014 2015

Source : élaboré par nous à la base des documents internes de l’entreprise.

113
Chapitre III Analyse de la structure financière et de la rentabilité d’ELECTRO-INDUSTRIES

D’après cet histogramme, on voit bien que la marge nette d’ELECTRO-INDUSTRIES


diminue d’année en année, est cela peut s’expliquer par une diminution successive du résultat
net (même si le résultat net a connu une augmentation de +33,4% en 2015, mais les coûts de
production sont importants).

3.4.2) Indicateurs sur la fonction ressources humaines

Nous allons présenter deux indicateurs de comportement au travail des employés


d’ELECTRO-INDUSTRIES : le turnover (sorties et entrées des effectifs) et le taux
d’absentéisme.

 Le turnover

Dans le tableau suivant, nous allons calculer le nombre de départs et entrées du


personnel d’ELECTRO-INDUSTRIES.
Tableau N°32 : Turnover ELECTRO-INDUSTRIE
Années
2013 2014 % 2015 %
Élements
Nombre de départs 93 70 -24,7% 68 -2,9%
Nombre des entrées 70 42 -40,0% 98 133,3%
Effectif total (n) 814 786 -3,4% 816 3,8%
Turnover (départ)
11,4% 8,9% -2,5% 8,3% -0,6%
= Nombre départs/n
Turnover (entrées)
8,6% 5,3% -3,3% 12,0% 6,7%
= Nombre entrées/n
Source : élaboré par nous à la base des documents internes de l’entreprise.

Le taux de départ des employés d’ELECTRO-INDUSTRIES baisse de -2,5% et -0,6%


respectivement pour 2014 et 2015. Les départs concernent essentiellement la mise à la
retraite, fins de contrat, démissions, abandon de poste…
Les taux d’entrée des employés baisse en 2014 de -3,3%, et augmente en 2015 de
+6,7%. Cette augmentation est due essentiellement a des recrutements.

Représentation graphique des mouvements du personnel d’ELECTRO-INDUSTRIES :


Nous allons présenter, sous forme d’un histogramme, le mouvement du personnel
d’ELECTRO-INDUSTRIES sur une période allant de 2013 à 2015.

Figure N°17 : Mouvements du personnel d’ELECTRO-INDUSTRIES


15,0%
11,4% 12,0%

10,0% 8,6% 8,9% 8,3%


5,3% Sorties (départs)
5,0% Entrées

0,0%
2013 2014 2015

Source : élaboré par nous à la base des documents internes de l’entreprise.

114
Chapitre III Analyse de la structure financière et de la rentabilité d’ELECTRO-INDUSTRIES

 Le taux d’absentéisme

Le taux d’absentéisme est indicateur de comportement au travail qui reflète la qualité de


gestion des ressources humaines.

Voyons, dans le tableau suivant, l’absentéisme des employés d’ELECTRO-


INDUSTRIES sur la période 2013 à 2015.

Tableau N°33 : Le taux d’absentéisme des employés d’ELECTRO-INDUSTRIES (données annuelles)


Années
2013 2014 % 2015 %
Élements
Nombre d'heures perdues pour absences 98608,39 119388,1 21,1% 103693,2 -13,1%
Nombre d'heures théoriques de travail 1568159 1648950 5,2% 1638538 -0,6%
Taux d'absentéisme= nombre d'heures
perdues pour absences/ nombre 6,3% 7,2% 1,0% 6,3% -0,9%
d'heures théorique de travail
Source : élaboré par nous à la base des documents internes de l’entreprise.

Le taux d’absentéisme des employés d’ELECTRO-INDUSTRIES augmente de +1%


en 2014, et diminua de -0,9% en 2015. Les absences concernent essentiellement les maladies,
congé maternité, les absences non justifiées. Cependant, l’ELECTRO-INDUSTREIS possède
une bonne politique de gestion des ressources humaines, du fait que les taux d’absentéismes
sont faibles.

Représentation graphique des absences des employés d’ELECTRO-INDUSTRIES :

Nous allons présenter, sous forme d’un histogramme, l’évolution des absences du
personnel d’ELECTRO-INDUSTRIES sur une période allant de 2013 à 2015.

Figure N°18 : Absentéisme des employés d’ELECTRO-INDUSTRIES


7,5%

7,0%
2013
6,5%
2014
6,0% 2015

5,5%
2013 2014 2015

Source : élaboré par nous à la base des documents internes de l’entreprise.

Nous pouvons conclure l’ELECTRO-INDUSTRIES a une bonne politique de gestion


des ressources humaines (GRH), du moment que les indicateurs du turnover et d’absentéisme
affichent des résultats satisfaisants.

115
Chapitre III Analyse de la structure financière et de la rentabilité d’ELECTRO-INDUSTRIES

3.4.3) Indicateurs sur la fonction production

À partir de l’analyse des indicateurs de productivité, les responsables de la fonction


production peuvent jugés la performance du système productif.

Nous allons présenter, dans le tableau qui suit, la productivité travail des employés
ELECTRO-INDUSTRIES, et se calcul comme suit :

Elle représente le nombre d’article produit par un employé.

Tableau N°34 : Indicateur de productivité travail (données annuelles)


Années
2013 2014 % 2015 %
Eléments
Quantité produite Moteurs (Qmtr) 9839 11859 2020 12966 1107
Quantité produite transformateurs (Qtran) 4500 3666 -834 4585 919
Effectifs occupés dans les moteurs (Nmtr) 316 318 2 327 9
Effectifs occupés dans les Transformateurs
351 324 -27 338 14
(Ntran)
Productivité sur Moteurs= Qmtr/ Nmtr 31 37 6 40 2
Productivité sur Transformateurs
13 11 -2 14 2
= Qtran/Ntran
Source : élaboré par nous à la base des documents internes de l’entreprise.

D’après le tableau, on constate que la productivité sur les transformateurs est moins
importante à celle des moteurs. Mais, c’est normal, du fait que c’est les transformateurs qui
ont un cycle de production long. Cependant, les résultats sont satisfaisants.

3.4.4) L’effet de levier

L’analyste financier peut juger l’impact de la structure de financement de l’entreprise sur


la rentabilité des capitaux propres (financière) par l’étude de l’effet de levier. Cependant, on
n’a pas le taux d’intérêt, mais l’effet de levier peut se calculer d’une autre manière. Il s’agit de
déterminer la différence entre la rentabilité financière et économique. Dans ce cas, si l’écart
est positif c’est-à-dire que la rentabilité financière s’est améliorée. Par contre, si l’écart est
négatif, la rentabilité financière a baissée.

Dans le tableau qui suit, nous allons calculer l’effet de levier financier sur l’entreprise
ELECTRO-INDUSTRIES durant la période d’étude (2013 à 2015), et doit se calculer comme
suit :

116
Chapitre III Analyse de la structure financière et de la rentabilité d’ELECTRO-INDUSTRIES

Tableau N°35 : Effet de levier d’ELECTRO-INDUSTRIES


année
2013 2014 2015
Taux
Rentabilité financière 6,4% 3,2% 4,2%
Rentabilité économique 5,6% 2,8% 3,6%
Effet de levier 0,8% 0,4% 0,6%
Source : élaboré par nos soins.

L’effet de levier a été favorable, générant une croissance de 0,8%, 0,4% et 0,6% de la
rentabilité financière par rapport à la rentabilité économique respectivement pour les années
2013, 2014 et 2015. Cela veut dire que le différentiel de levier (R.éco-i) a été avantageux à
l’entreprise ELECTRO-INDUSTRIES. Donc, la structure financière d’ELECTRO-
INDUSTRIES a exercée une influence positive sur la rentabilité financière.

117
Chapitre III Analyse de la structure financière et de la rentabilité d’ELECTRO-INDUSTRIES

Conclusion du chapitre (III)

À partir de notre analyse financière sur l’ELECTRO-INDUSTRIES durant la période


allant de 2013 à 2015, nous constatons ce qui suit :

L’ELECTRO-INDUSTIES possède une bonne structure financière à long terme, par


contre, ce n’est pas le cas à court terme. Des problèmes ont été soulevés au niveau des
éléments du bas de bilan, et plus précisément sur les liquidités et les stocks. Le surplus de
trésorerie reflète directement la manière dont celle-ci est gérée, c’est-à-dire l’ELECTRO-
INDUSTRIES applique une mauvaise politique de gestion des disponibilités. Les stocks
importants reflètent à la fois une mauvaise politique commerciale et de gestion. En ce sens, il
est nécessaire pour l’ELECTRO-INDUSTRIES d’améliorer les techniques de gestion des
stocks et de trésorerie. Ainsi, de revoir la politique commerciale (publicités, négociations,…).

L’ELECTRO-INDUSTRIES est rentable étant donné que les ratios de rentabilité


financière et économique affichent des résultats satisfaisants. Ainsi, l’entreprise génère des
ressources internes au financement de ses besoins et un résultat d’exercice positif durant les
trois années.

118
Conclusion générale
En ces dernières années, avec l’environnement qui se caractérise de plus en plus par la
concurrence, la rentabilité ne cesse de préoccuper les managers des entreprises. En effet, la
valeur de l’entreprise est en fonction de sa rentabilité. On dit que l’entreprise crée de la valeur
si et seulement si la rentabilité de ses investissements excède le coût de financement de ces
derniers.

La mesure de la rentabilité n’est pas appréhender par tout le monde de la même façon,
cela dépend de l’objectif à atteindre. En ce sens, il y a plusieurs méthodes à utiliser pour en
évaluer la rentabilité, ce qui rend l’appréciation de cette dernière très compliquée du fait
qu’elle utilise des éléments hétérogènes. Néanmoins, il y a des méthodes classiques de mesure
de rentabilité telles que : analyse par les ratios, indicateurs d’équilibre et d’autofinancement et
autres indicateurs de gestion.

L’analyse par la méthode des ratios est plus significative puisqu’elle exprime un
rapport (division), au lieu de comparer en termes de valeurs absolues. Les ratios permettent
d’une part de suivre l’évolution des variables (financières, immobilisations,…) dans le temps
(sur plusieurs années) et d’autre part, dans l’espace c’est-à-dire de comparer les résultats des
ratios d’une entreprise à une autre dans le même secteur d’activité. Cependant, nous avons
limité notre étude à la comparaison des variables dans le temps. Mais, il faut savoir que
l’évaluation par les ratios reste insuffisante car ils ne fournissent pas des informations
permettant aux managers de prévoir l’avenir de l’entreprise. Autrement dit, on ne peut
calculer un ratio que si on a un résultat, et donc trop tard pour les actions correctives.

Les indicateurs d’équilibre (FR, BFR et TR) permettent aux analystes d’apprécier la
stabilité financière de la firme. Un tel équilibre signifie que les ressources financières
couvrent la totalité des besoins. Mais, la majorité des managers préfèrent l’équilibre à long
terme car lorsque par exemple l’entreprise procède à une ressource externe (solliciter un
emprunt), le banquier s’inquiète à la stabilité financière à long terme. Or, un tel déséquilibre à
court terme pourrait être remédié, et cela par l’amélioration des pratiques managériales
opérationnelles.

L’autofinancement est un indicateur de développement et de rentabilité. Une entreprise


qui a un pouvoir d’autofinancement détient certainement l’indépendance financière. Plusieurs
experts financiers considèrent que la capacité d’autofinancement est le meilleur indicateur de
la performance financière, et cela quelque soient le secteur d’activité et la taille de
l’entreprise.

Par ailleurs, il y a d’autres indicateurs de gestion qui aident les dirigeants à


comprendre et mieux gérer les différentes fonctions de l’entreprise. Ils expriment la
performance des processus de gestion qui contribuent à la création de la rentabilité. En
revanche, il n’est pas évident de trouver les indicateurs les plus significatifs pour toutes les
fonctions et surtout celle de la gestion des ressources humaines, et pourtant l’humain est le
pivot de création des profits, et donc de rentabilité.

119
Suite à notre travail de recherche, nous avons constaté d’une part que la structure
financière de l’entreprise peut impacter positivement ou négativement sa rentabilité. Ainsi,
l’analyste financier peut juger l’impact de la structure de financement de l’entreprise sur la
rentabilité financière par l’étude de l’effet de levier financier (hypothèse 1 confirmée).
D’autre part, la rentabilité d’une entreprise dépend du degré de performance de ses fonctions
principales (ressources humaines, production et commerciale). En effet, la rentabilité n’est
que le résultat d’une gestion efficace des ressources humaines, une maîtrise rationnelle des
coûts et l’obtention des parts de marché intéressantes (hypothèse 2 confirmée).

Concernant notre cas pratique sur l’ELECTRO-INDUSTRIES, qui a porté d’une part
sur l’analyse de la structure financière et celle de la rentabilité d’autre part. Nous avons
aboutis aux conclusions suivantes :

L’entreprise ELECTRO-INDUSTRIES est équilibrée financièrement, autonome, et


donc qui a une bonne structure financière malgré les insuffisances soulevées au niveau des
éléments du bas du bilan (trésorerie et stocks importants).

L’entreprise ELECTRO-INDUSTRIES est rentable du fait qu’elle génère de la valeur


ajoutée durant les trois années, et qui possède une capacité d’autofinancement qui lui permet
de financer ses besoins.

120
Bibliographie
 Les ouvrages :

1- ABDALLAH BOUGHABA : « comptabilité générale », éd. OPU, 2007.


2- Albert Corhay, Mapapa Mbangala : « Fondements de la gestion financière », éd. CEFAL,
2008.
3- Anne Pezet et Samuel Sponem : « Petit bréviaire des idées reçus en management »,
éd. La Découverte, 2008.
4- Armand Dayan : « Manuel de gestion/volume 2 », 2ème édition, éd. Ellipses, Paris, 2004.
5- Aswath Damodaran: «Finance d’entreprise », éd. De Boeck Supérieur, 2006.
6- Aurelio Mattei : « Manuel de micro-économie », éd. Librairie Droz, 2000.
7- BARREAU, Jean, DELAHAYE, Jacqueline : « Gestion financière » 4éme édition, éd.
DUNOD, Paris, 1995.
8- C. Boitel et C. Brunnarius : « Comptabilité et finance d’entreprise », éd. Bréal, 2006.
9- Dov Ogien : « Gestion financière de l’entreprise », éd. DUNOD, 2008.
10- F. Guyot : « Eléments de micro-économie », éd. Technip, 1985.
11- Gérard Maury et Charles mull : « Economie et organisation de l’entreprise », éd. Faucher,
2009.
12- Hubert de La Bruslerie : « Analyse financière : information financière, évaluation,
diagnostic » 5ème édition, éd. DUNOD, Paris, 2014.
13- Jean-François Dhénin : « Management de l’équipe commerciale », éd. Bréal, 2008.
14- Jean-Yves Le Louarn : « Les tableaux de bord ressources humaines », éd. LIAISONS,
2008.
15- KHELASSI REDA : « L’économie d’entreprise contemporaine », éd. HOUMA, Alger,
2010.
16- L. AUBUT-LUSSIER : « le Tableau de Bord : Abc : Les meilleures pratiques », éd.
Academia, 2013.
17- Larry P. Ritzman, Lee J. Krajewski : « Management des opérations: principes et
applications »,2ème éd, éd. Pearson, 2010.
18- P. TABATONI et P. JARINOU : « les systèmes de gestion », éd. Presse universitaire de
France, 1975.
19- PIERRE Voyer : « Tableau de bord de gestion et indicateur de performance » 2 ème édition,
éd. Presse de l’Université du Québec, 1999.
20- R. Brennemann et S. Sabine : « Economie d'Entreprise », éd. DUNOD, Paris, 2001.
21- Réjean Brault, Pierre Giguère : « comptabilité de gestion », éd. Presse Université Laval,
1997.
22- Rita-Maria Züger : « Gestion d’entreprise- Notions de base en matière de gestion »,
éd. Compendio, 2005.
23- T. Anelka, P. Pico, J. Dhénin et P. Michel : « Economie – droit », éd. Bréal, 2004.
24- Thierry Brunet et Monique Combes : « Management des organisations », éd. Bréal, 2005.
25- Yves MORVAN : « Fondement d’économie industrielle », 2ème édition, éd.
ECONOMICA, Paris, 1991.
 Sites internet

1- https://www.electro-industries.com.
 Les revues :

1- Bertrand Sogbossi Bocco : « Perception de la notion de performance par les dirigeants des
petites entreprises en Afrique », La revue des sciences de gestion (N°241), 2010.

 Thèses et mémoires

1- AZZOUGUI Douadi, BEKHAT Aghiles : « Analyse de la strucutre financière et de la


rentabilité d’une entreprise cas : NAFTAL, District carburant de BEJAIA », Université de
Bejaia, 2013.
Annexes
ANNEXE 3
ANNEXE 4
Table des matières
Liste des tableaux
Liste des figures

Introduction générale………………………………………………………………………………….…………………………………1

Chapitre(I) : La problématique de rentabilité d’une entreprise industrielle .......................................3


Section(1) : Notions sur les entreprises industrielles......................................................................4
1.1) Notions sur l’entreprise ........................................................................................................ 4
1.1.1) Définition de l’entreprise ............................................................................................... 4
1.1.1.1) Niveau macro économique ..................................................................................... 4
1.1.1.2) Niveau micro économique ...................................................................................... 4
1.1.2) La classification des entreprises ..................................................................................... 5
1.1.2.1) En fonction du secteur ............................................................................................ 5
1.1.2.2) En fonction de la taille ............................................................................................ 5
1.1.2.3) En fonction des critères de production .................................................................... 6
1.1.3) Objectifs de l’entreprise ................................................................................................ 6
1.1.3.1) La maximisation de la valeur ................................................................................... 6
1.1.3.2) La recherche du profit et la pérennité ..................................................................... 7
1.2) L’entreprise industrielle........................................................................................................ 7
1.2.1) La filière de production.................................................................................................. 7
1.2.2) La branche et le secteur d’activité ................................................................................. 8
1.2.2.1) Le secteur ............................................................................................................... 9
1.2.2.2) La branche .............................................................................................................. 9
1.3) La finance d’entreprise et la firme ...................................................................................... 11
1.3.1) Le principe d’investissement........................................................................................ 11
1.3.2) Le principe de financement ......................................................................................... 11
1.3.3) Le principe de distribution du dividende ...................................................................... 12
Section(2) : Le management de l’entreprise industrielle ..............................................................13
2.1) Les systèmes de gestion ..................................................................................................... 13
2.1.1) Le système de finalisation ............................................................................................ 14
2.1.2) Le système d’organisation ........................................................................................... 14
2.1.3) Le système d’animation ............................................................................................... 15
2.2) Système de production....................................................................................................... 16
2.2.1) Définition d’un système de production ........................................................................ 16
2.2.2) Typologie des systèmes de production ........................................................................ 17
2.2.2.1) La production continue ......................................................................................... 17
2.2.2.2) Production unitaire ............................................................................................... 17
2.2.2.3) Production en série ............................................................................................... 17
2.3) La fonction de production .................................................................................................. 18
2.3.1) Définition de la fonction production ............................................................................ 18
2.3.2) Objectifs de la fonction production .............................................................................. 19
2.3.3) Organisation de la fonction production........................................................................ 20
2.3.3.1) Services fonctionnels ............................................................................................ 20
2.3.3.2) Services opérationnels .......................................................................................... 21
2.4) Pilotage et budget de production ....................................................................................... 22
2.4.1) Logique de pilotage de production .............................................................................. 22
2.4.1.1) Le pilotage par l’amont (production à flux poussé) ................................................ 22
2.4.1.2) Le pilotage par l’aval (production à flux tirés ou tendus) ....................................... 22
2.4.2) Budget de production .................................................................................................. 23
2.4.2.1) Définition du budget ............................................................................................. 23
2.4.2.2) La budgétisation de production............................................................................. 24
Section(3) : Evaluation de la rentabilité des capitaux ...................................................................25
3.1) Notions sur la rentabilité .................................................................................................... 25
3.1.1) Définition de la rentabilité ........................................................................................... 25
3.1.2) La rentabilité déterminante de la performance............................................................ 25
3.2) Les soldes intermédiaires de gestion .................................................................................. 26
3.2.1) Définition des soldes intermédiaire de gestion ............................................................ 26
3.2.2) Analyse des différents soldes intermédiaires de gestion .............................................. 26
3.3) Analyse de la rentabilité économique et financière ............................................................ 31
3.3.1) Analyse des marges d’exploitation ............................................................................... 31
3.3.2) Analyse de la rentabilité économique .......................................................................... 32
3.3.3) Analyse de la rentabilité financière .............................................................................. 33

Chapitre(II) : Analyse de la structure financière et choix des indicateurs de gestion ........................37


Section(1) : La performance de l’entreprise .................................................................................38
1.1) Notions sur la performance ................................................................................................ 38
1.1.1) La polysémie du concept performance ........................................................................ 38
1.1.1.1) Origine du concept performance........................................................................... 38
1.1.1.2) Définition de la performance ................................................................................ 38
1.1.2) Le caractère multidimensionnel de la performance ..................................................... 39
1.1.2.1) La performance stratégique .................................................................................. 39
1.1.2.2) La performance concurrentielle ............................................................................ 40
1.1.2.3) La performance socio-économique ....................................................................... 40
1.1.3) Le triangle de performance de GILBERT ....................................................................... 42
1.2) Les indicateurs de gestion .................................................................................................. 42
1.2.1) Définition d’un indicateur de gestion ........................................................................... 42
1.2.2) Les caractéristiques d’un bon indicateur de gestion ..................................................... 43
1.2.3) Les différents types d’indicateurs ................................................................................ 43
1.2.3.1) Indicateurs de résultat .......................................................................................... 43
1.2.3.2) Indicateurs de moyen ........................................................................................... 43
1.2.3.3) Indicateurs de contexte ........................................................................................ 44
1.2.3.4) Les indicateurs opérationnels et stratégiques ....................................................... 44
1.3) Les indicateurs pertinents de performance financière ........................................................ 44
1.3.1) Indicateurs de performance pour l’entreprise de négoce ............................................. 45
1.3.2) Indicateurs de performance pour l’entreprise industrielle ........................................... 45
1.3.3) La capacité d’autofinancement (CAF)........................................................................... 46
1.3.3.1) Le cash-flow.......................................................................................................... 46
1.3.3.2) La capacité d’autofinancement (CAF) .................................................................... 47
1.3.3.3) l’autofinancement ................................................................................................ 49
Section(2) : Les indicateurs de gestion par fonction d’entreprise .................................................50
2.1) La fonction gestion des ressources humaines ..................................................................... 50
2.1.1) Le choix des indicateurs RH ......................................................................................... 50
2.1.2) Typologie d’indicateurs RH .......................................................................................... 52
2.1.3) Les tableaux de bord de gestion RH ............................................................................. 53
2.1.3.1) Les tableaux de bord opérationnels RH ................................................................. 54
2.1.3.2) Les tableaux de bord de résultats RH .................................................................... 55
2.2) La fonction de production et ses indicateurs de performance ............................................. 57
2.2.1) Notion de production .................................................................................................. 57
2.2.2) Indicateurs sur la production ....................................................................................... 58
2.3) La fonction approvisionnement .......................................................................................... 59
2.3.1) Notion d’approvisionnement ....................................................................................... 59
2.3.2) Indicateurs d’approvisionnement ................................................................................ 59
2.4) Indicateurs sur la fonction commerciale ............................................................................. 60
2.4.1) Le tableau de bord commercial.................................................................................... 60
Section(3) : Analyse de la structure financière de l’entreprise .....................................................63
3.1) Le bilan financier ................................................................................................................ 63
3.1.1) Définition du bilan financier......................................................................................... 63
3.1.2) L’objectif du bilan financier.......................................................................................... 64
3.1.3) La structure du bilan financier ..................................................................................... 64
3.1.3.1) Les emplois (actifs) du bilan financier.................................................................... 64
3.1.3.2) Les ressources du bilan financier ........................................................................... 65
3.2) La structure financière........................................................................................................ 65
3.2.1) Définition de la structure financière............................................................................. 65
3.2.2) Objectifs d’analyse de la structure financière............................................................... 66
3.3) Analyse par les indicateurs d’équilibre financier ................................................................. 66
3.3.1) Définition de l’équilibre financier................................................................................. 66
3.3.2) Typologie d’indicateurs d’équilibre financier............................................................... 66
3.3.2.1) Le fonds de roulement .......................................................................................... 66
3.3.2.2) Le besoin en fonds de roulement .......................................................................... 68
3.3.2.3) La trésorerie ......................................................................................................... 70
3.4) L’analyse par la méthode des ratios.................................................................................... 71
3.4.1) Définition d’un ratio .................................................................................................... 71
3.4.2) L’intérêt de l’analyse par les ratios............................................................................... 71
3.4.3) Typologie des ratios..................................................................................................... 72
3.4.3.1) Les ratios de structure financière .......................................................................... 72
3.4.3.2) Les ratios d’activité ............................................................................................... 74
3.4.3.3) Ratio du fonds de roulement................................................................................. 76
3.4.3.4) Les ratios de liquidité et solvabilité ....................................................................... 76

Chapitre(III) : Analyse de la structure financière et de la rentabilité d’ELECTRO-INDUSTRIES ..........79


Section(1) : Présentation de l’entreprise ELECTO-INDUSTRIES .....................................................80
1.1) Généralités sur l’ELECTRO-INDUSTRIES ............................................................................... 80
1.1.1) Historique de l’entreprise ELECTRO-INDUSTRIES.......................................................... 80
1.1.2) Les activités d’ELECTRO-INDUSTRIES............................................................................ 80
1.1.3) Évolution des ventes (2013-2015) d’ELECTRO-INDUSTRIES .......................................... 82
1.1.4) Clientèle de l’ELECTRO-INDUSTRIES ............................................................................. 83
1.1.5) Informations supplémentaires sur ELECTRO-INDUSTRIES............................................. 84
1.2) Organisation d’ELECTRO-INDUSTRIES ................................................................................. 84
1.2.1) Présentation des différents centres d’ELECTRO-INDUSTRIES........................................ 84
1.2.2) Organigramme de l’ELECTRO-INDUSTRIES (2018) ........................................................ 87
1.3) Méthodologie de recherche ............................................................................................... 88
Section(2) : Analyse de la structure financière d’ELECTRO-INDUSTRIES .......................................89
2.1) Élaboration des bilans financiers ........................................................................................ 89
2.1.1) Les bilans financiers ..................................................................................................... 89
2.1.2) Les bilans financiers en grandes masses....................................................................... 91
2.1.3) Variations des grandes masses des bilans financiers .................................................... 92
2.1.3.1) Variation des éléments d’Actif .............................................................................. 92
2.1.3.2) Variation des éléments du Passif ........................................................................... 92
2.1.3.3) Représentation graphique de l’évolution du patrimoine d’ELECTRO-INDUSTRIES .. 93
2.2) Analyse par les indicateurs d’équilibre financier ................................................................. 93
2.2.1) Le fonds de roulement (FR).......................................................................................... 93
2.2.1.1) Calcul du fonds de roulement ............................................................................... 93
2.2.1.2) Interprétation des variations du fonds de roulement ............................................ 94
2.2.2) Le besoin en fonds de roulement ................................................................................. 94
2.2.2.1) calcul du besoin en fonds de roulement ................................................................ 94
2.2.2.2) Interprétation des variations du besoin en fonds de roulement ............................ 95
2.2.3) La trésorerie ................................................................................................................ 95
2.2.3.1) calcul de la trésorerie............................................................................................ 95
2.2.3.2) Interprétation des variations de la trésorerie ........................................................ 96
2.2.4) Représentation graphique des indicateurs d’équilibre financier................................... 96
2.3) Analyse par les ratios de structure...................................................................................... 97
2.3.1) Ratios de structure d’Actif du bilan .............................................................................. 97
2.3.1.1) Ratios des actifs immobilisés................................................................................. 97
2.3.1.2) Ratios des actifs circulants .................................................................................... 99
2.3.2) Ratios de structure du Passif...................................................................................... 101
2.3.2.1) Calcul des ratios de structure du Passif ............................................................... 101
2.3.2.2) Interprétation des résultats des ratios de structure du passif .............................. 101
2.3.3) Le ratio du fonds de roulement.................................................................................. 102
2.3.3.1) calcul du ratio fond de roulement ....................................................................... 102
2.3.3.2) Interprétation des résultats du ratio du fonds de roulement ............................... 103
2.3.4) Les ratios de liquidité et solvabilité ............................................................................ 103
Section(3) : Analyse de la rentabilité d’ELECTRO-INDUSTRIES .................................................... 104
3.1) Analyse des comptes de résultat d’ELECTRO-INDUSTRIES (2013-2015) ............................. 104
3.1.1) Calcul des soldes intermédiaires de gestion ............................................................... 104
3.1.2) Interprétation des variations des soldes intermédiaires de gestion ............................ 105
3.1.3) Évolution de L’EBE d’ELECTRO-INDUSTRIES................................................................ 106
3.2) La capacité d’autofinancement (CAF) ............................................................................... 107
3.2.1) Calcul de la CAF d’ELECTRO-INDUSTRIES .................................................................... 107
3.2.2) Interprétation des résultats de la CAF ........................................................................ 107
3.2.3) Évolution de la CAF d’ELECTRO-INDUSTRIES (2013/2015) .......................................... 108
3.3) Analyse de la rentabilité d’ELECTRO-INDUSTRIES par la méthode des ratios ..................... 109
3.3.1) Ratios de rentabilité des activités .............................................................................. 109
3.3.1.1) Évolution de la marge d’exploitation d’ELECTRO-INDUSTRIES.............................. 110
3.3.2) Ratios de rentabilité des capitaux .............................................................................. 110
3.3.2.1) La rentabilité économique .................................................................................. 110
3.3.2.2) La rentabilité financière ...................................................................................... 112
3.3.3) Évolution de la rentabilité économique et financière ................................................. 112
3.4) Autres indicateurs de gestion sur l’ELECTRO-INDUSTRIES ................................................. 113
3.4.1) Indicateurs sur la fonction commerciale .................................................................... 113
3.4.2) Indicateurs sur la fonction ressources humaines ........................................................ 114
3.4.3) Indicateurs sur la fonction production ....................................................................... 116
3.4.4) L’effet de levier ......................................................................................................... 116
Conclusion générale…………………………………………………………………………………………………..……………...123

Bibliographie………………………………………………………………………………………………………………………………121

Annexes……………………………………………………………………………………………………………………………………..124
Résumé

La raison d’être des entreprises est la réalisation de rentabilité. Sa mesure est


compliquée, du moment qu’elle dépend de l’utilisateur et intègre des variables différentes.

Ce modeste travail, a touché principalement deux disciplines. La première, était le


management industriel, qui a portée sur les méthodes et techniques de gestion des
entreprises industrielles. La deuxième discipline, était l’analyse financière, dans laquelle
sont traités les différents indicateurs qui permettent de juger la performance globale de
l’entreprise. Toutefois, l’objectif est d’en déduire que la mesure de rentabilité ne se limite
pas à la seule dimension financière, c’est-à-dire qui peut être évaluée par des indicateurs
non-financiers.

Mots clés : Rentabilité, performance, indicateurs de gestion, structure financière.

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