Hugo Lamartine

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Lundi 30 mai 2022.

S4,s5

La fonction du poète, Hugo


«À M. Félix de Guillemardet sur sa maladie», Lamartine
Objectif : Comprendre l’évolution du poète
Texte 11 :
1/ Le poète se compare aux prophètes : «pareil aux prophètes ».
Étymologiquement, «prophète» vient du grec, de pro-phémi, et signifie : qui dit
(phémi : dire). Le poète doit donc annoncer l’avenir ; on peut aussi supposer
qu’il se voit comme un médiateur entre Dieu et les hommes.
2/Le terme «utopies » est mis en valeur à la rime : il s’oppose d’ailleurs aux «
jours impies » du premier vers. Ce terme qui désigne une société fictive idéale
montre que le poète est celui qui imagine des « jours meilleurs ». « L’avenir »
est aussi lié à la lumière et donc au bonheur au vers 10 : « faire flamboyer
l’avenir » et le poète est celui qui l’illumine avec ses textes comme « avec une
torche » : la comparaison met ainsi en valeur le côté lumineux, radieux de cet
avenir.
Texte 12 :
3/ Le poète montre qu’il s’est détourné d’une poésie strictement intime et plaintive pour
s’intéresser aux peines de ses concitoyens.
4. Le champ lexical de la plainte traverse tout le poème. En effet, nous relevons « se plaindre
et soupirer » (v. 2), «des chants de deuil » (v. 4), «un écho qui pleure» (v. 5), « la douleur »
(v. 10), «mon cri » (v. 11), « souffert, aimé, perdu, gémi ! » (v. 15), « le lac de mes pleurs »
(v. 22) .
5/. Le poète parle de lui-même à la première personne, et celle-ci est souvent renforcée : «en moi seul
» (v. 11), « à moi seul » (v. 16). Le poète se dévalorise par les comparaisons qu’il emploie : il se
compare à «une faible femme» et utilise la métaphore «ma fourmi ». Il parle souvent de lui par
métonymie, en ne se désignant que par la partie la plus sensible : «mon âme» (v. 1), «ma personnalité»
(v. 13), «mon cœur » (v. 20). À la fin, le poète prend de la distance par rapport à lui-même et parle de
lui à la troisième personne : « l’âme d’un seul ».
6. « L’égoïsme étroit » du poète s’oppose à « l’être universel » v. 7, à « l’univers » v. 9, « la nature» v.
13, au «grand mystère» v. 16 et au « ciel » et « la terre» v. 17 : termes qui reprennent en variant la
même idée, c’est-à-dire le monde qui l’entoure, si vaste. Il y a également une répétition dans le poème
de « tout[e] » (v. 8 et 17), « tous » (v. 22) et « toutes » (v. 25) qui témoigne que le poète sort de
l’intérêt pour sa seule et unique personne et s’intéresse à ceux qui l’entourent.
7. La biographie de Lamartine montre qu’il a d’abord écrit sur ses amours mais qu’il s’est ensuite
engagé en politique comme député et comme républicain.
8. Le point d’exclamation du premier vers ne reflète que l’interpellation. Ceux des vers 6, 12, 15 et 18
renvoient en même temps aux douleurs personnelles qu’il chantait et à l’exaspération, à l’énervement
contre lui-même qu’il ressent. On peut y voir une certaine ironie : l’auteur se moque de lui-même. Les
deux derniers (v. 19 et 25) évoquent une véritable douleur : d’abord le regret d’avoir été égoïste
«Pardonnez-moi, mon Dieu ! », puis un cri qui veut refléter une peine universelle « a gémi toutes les
douleurs ! ».

Bilan 9. Le poète, pour Hugo, doit en quelque sorte guider le peuple comme un «prophète»,
muni d’une « torche». Pour Lamartine, il doit transcrire les émotions de tous. À chaque fois, il
est proche du peuple et assure une fonction en faveur de celui-ci.

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