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Résumés de cours
1. Les grands modes de reproduction…
Il existe schématiquement deux grands modes de reproduction des êtres vivants :
өө Reproduction conforme (= asexuée) : elle assure la multiplication des
organismes unicellulaires et elle permet le développement des organismes
pluricellulaires à partir d’une cellule-œuf unique. Dans le cadre de cette repro-
duction, une cellule donne naissance à deux cellules qui lui sont identiques.
Dans les deux cas, le principe est de transmettre tout ou partie de l’information
génétique de l’individu. Dans le cas de la reproduction conforme, c’est la totalité de
l’information génétique qui est transmise, les cellules-filles recevant l’intégralité
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d’ADN présentes dans les cellules. Ce doublement de la quantité d’ADN, copie
de l’information génétique, est la réplication.
Réplication
Mécanisme de copie des molécules d’ADN d’une cellule, préalablement à
toute division (mitose ou méiose).
Il peut être noté que les cellules procaryotes (bactéries par exemple), même si
elles ne présentent pas de mitose ni de méiose, ont tout de même, pour leur multi-
plication, des phases de division (par scissiparité) qui sont également précédées
d’une réplication des molécules d’ADN.
Le principe général exposé précédemment devient alors :
La molécule d’ADN
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en cours de séparation.
À partir d’un point d’initiation de la réplication, des enzymes partent dans eux
directions opposées en répliquant l’ADN. Des « yeux de réplication » apparaissent.
Un œil de réplication
Suite à cette réplication, les molécules d’ADN formées sont identiques deux à
deux. Ces molécules sont constituées d’un brin provenant de la molécule initiale
(brin dit « ancien ») et d’un brin nouvellement formé (brin « néoformé »), complé-
mentaire au brin ancien. Autrement dit, chacune des molécules ainsi formées
conserve la moitié de la molécule initiale. La réplication est dite « semi-conser-
vative », ainsi que l’a montré l’expérience historique de Meselson et Stahl (1958).
À l’issue de ce phénomène, les deux molécules formées, sauf erreur en cours de
réplication, sont identiques l’une à l’autre et identiques à la molécule initiale. Il
existe donc à présent deux exemplaires identiques de chaque molécule d’ADN.
En réalité, lors de cette réplication, il n’y a pas une, mais plusieurs enzymes qui
vont simultanément travailler. Ceci permet d’augmenter considérablement la
vitesse de réplication (voir exercice 4, page 17).
3. Chromosomes et caryotypes
La réplication de l’ADN se déroule avant les divisions cellulaires. Lorsque
les cellules se divisent, l’ADN va être compacté, condensé, et cette forme
condensée de l’ADN est visible au microscope, sous forme de petits bâtonnets :
les chromosomes.
Les chromosomes représentent la forme condensée de l’ADN qui se trouvait
dans le noyau sous forme décondensée. Chromosomes et noyau ne sont donc pas
simultanément visibles (même si, par abus de langage on parle parfois de chromo-
somes à propos des molécules d’ADN dans un état interphasique décondensé).
Un chromosome « classique » est bichromatidien, c’est-à-dire constitué de deux
chromatides. Chaque chromatide est une molécule bicaténaire d’ADN, associée
identiques.
Suite à la réplication, les deux molécules d’ADN produites à partir d’une molécule
initiale sont restées associées et, à l’entrée en division elles se compactent en
restant encore accolées.
L’ensemble des chromosomes d’un organisme (c’est le même pour toutes les
cellules d’un même organisme, à l’exception des cellules reproductrices) peut
être visualisé sous la forme d’un caryotype. Sur un tel document, on ne voit pas
les gènes, mais on ne peut observer que le nombre et la forme des chromosomes
présents. Le caryotype n’est donc pas spécifique à un individu, mais il est carac-
téristique d’une espèce.
À partir du caryotype, on peut donner la formule chromosomique caractéristique
de l’espèce, c’est-à-dire donner le nombre de chromosomes, en précisant le sexe
de l’individu et la ploïdie de la cellule (chromosomes allant ou non par paire).
Dans l’espèce humaine, la formule chromosomique normale est :
2n = 46, XY pour un individu masculin
2n = 46, XX pour un individu féminin
Les chromosomes d’une paire (c’est ce que signifie le « 2n » : les chromosomes
vont deux par deux) sont semblables morphologiquement, mais pas identiques
génétiquement. En un même endroit d’un chromosome on va trouver un gène,
et ce gène sera localisé au même endroit sur l’autre chromosome de la paire (la
localisation d’un gène sur un chromosome se nomme un locus). Mais, sur le locus
considéré, il est tout à fait possible de trouver un allèle sur l’un des homologues
et un autre allèle du même gène sur l’autre homologue.
Les deux chromatides d’un chromosome sont identiques, mais les deux
chromosomes d’une paire ne sont qu’homologues.
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de chromosomes, translocations de morceaux de chromosomes sur d’autres…).
4. Réplication et mutations
La réplication, du fait de la stricte complémentarité entre les bases azotées, est
un mécanisme « Haute-Fidélité ». Il arrive toutefois que des erreurs de copies
soient commises. Il s’ensuit une modification de la séquence des nucléotides de
l’ADN : substitution, délétion ou insertion.
Ces modifications brutales, aléatoires du patrimoine héréditaire sont à l’origine
d’une diversité allélique. Tous les allèles d’un gène se sont formés par des
mécanismes de mutation.
Toutefois, si les mutations génèrent de nouveaux allèles, elles ne provoquent pas
nécessairement l’apparition d’un caractère nouveau.
Les conséquences des mutations, très variables, seront abordées à la suite de
l’étude de la synthèse protéique (chapitre 3).
La molécule d’ADN
a. A est un nucléon.
b. C est l’acide phosphorique.
c. E est le désoxyribose.
d. C est le désoxyribose.
3. Soit le brin d’ADN suivant :
---AATCCTAGGTGTCAGCGTCAA---
Le brin complémentaire du brin donné ici est :
a. ---AATCCTAGGTGTCAGCGTCAA---
b. ---AACTGCGACTGTGGATCCTAA---
c. ---TTAGGATCCACAGTCGCAGTT---
d. ---CCGAAGCTTGTGACTATGACC----
4. On cultive des bactéries dans un milieu de culture contenant uniquement
de l’azote lourd « 15 N ». D’autres bactéries sont cultivées dans un milieu
normal, c’est-à-dire contenant de l’azote ordinaire « 14 N » ou azote léger.