Application de la théorie des semi-groupes ديستريبيسيو
Application de la théorie des semi-groupes ديستريبيسيو
Application de la théorie des semi-groupes ديستريبيسيو
JAAK P EETRE
Sur la théorie des semi-groupes distributions
Séminaire Jean Leray, no 2 (1963-1964), p. 76-99
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par
JAAK PEETRE
Nous commençons par rappeler quelques faits bien connus sur les s.g. (semi-
groupe) usuels (cf. Hille-Phillips [4] pour les détails et pour des indications bi-
bliographiques).
Soit E un espace de Banach et soit ‘~ E~ l’algèbre des opérateurs bor-
Une des raisons pour qu’on étudie les s.g. est"leur rapport avec-le problème de
du/d t = Au
et à la condition initiale
hypothèses peut-on affirmer que A soit le g.i, d’un s.g. G ? Le résultat clas..
satisfasse a l’inégalité
b) L’équation des
L 2 - Yoshida, Lions etc.
0) L’équation de
L .
Par contre, la méthode ne s’applique pas dans les cas suivants :
En effet, par exemple dans le cas de d), on peut démontrer (cf. Littman [7J)
qutil existe des données dans
L P (p 1 2) telles que la solution correspondante,
du point de vue du problème de Cauchy, beaucoup trop étroite. D’où vient la né-
On notera que (11) correspond à (1)t et (12) à (2). On arrive maintenant aussitôt
application G de eD+ dans t (E) telle que les propriétés (9) - (12) ci-dessus
ont lieu.
L’étude des s.g.d. a été commençée par Lions [5]. (Cf. également Foias [3J,
où l’on étudie le cas des s.g.d. d’opérateurs normaux dans des espaces de Hilbert,
et Yoshinaga [12].) En particulier, Lions établit, pour la classe des s.g.d.
dits un théorème analogue au théorème de Hille-Yoshida :
79 .
assez grand,
Remarquons qu’il y a pourtant une différence manifeste entre ces deux résul-
c’est-à-dire que R~ ~, ~ et G(t) sont liés par une intégrale de Laplace à valeurs
lié à la formule d’inversion de Post-Widder, tandis que le théorème de Lions est lié
une classe encore plus restreinte que les s.g.d. réguliersy un résultat de la même
i) Pour déf inir le g, i . dans l.e cas de s , g, d 4 on ne peut plus utili ser la
le (1~; pour la définition dans ce cas, v. n° 5.
80
E ("range" et "null-space" )
2. DEFINITION DE G(T)
1
contenu dans
+
R , muni de la topologie "naturelle". que+
On notera est une
Pour les s.g.d. réguliers ceci a été fait dans Lions [5] qui utilise une idée de
L. Schwartz. Ici nous suivons un autre chemin qui peut-gtre est plus-pratique.
La mgme méthode a été utilisée, indépendamment, par Yoehinaga [12J.
Soit T 6-
+
a ER Posons alors ;
a E avec
G(~ )a . Vu la propriété d’idéal de
Co + 1
le second membre de (1) a un sens. On montre facilement que cette définition est
consistante :
81
G(T)a= G( 9 )a.
Nous pouvons maintenant étendre les propriétés (1.9) - (1.12).
Si
T = Õ tt ’ (masse unité placée au point t)on écrira
tion à l’infini. C’est justement ce qu’on va faire aussi dans le cas des s.g.d.
Nous commençons, dans ce numéro, par discuter la condition à l’ origine .
Steinhaus.
lieu :
.,..
en dehors de (0,1 )
en dehors de
(1’).
On prend T == Z , pour fixer les idées. En utilisant le théo-
On en déduit facilement
f telles que
84
ors G(T) est borné et (2) a lieu,. avec IP remplacé par T et Q§£
et ue
85
0 11
En effet, en appliquant (2) à IÇ n ’
on déduit facilement
d’où l’énoncé dans le cas particulier. Le cas général en résulte aussitôt par
approximation.
Prenons maintenant
Alors les hypothèses 1° et ~° du Cor. 1 ont lieu. On notera que, d’après ~2~~~,
classe SD
/ N
un entier k? 0 tel que I kG (s) est borné pour se (0, T] et tel Que
86
i
DEMONSTRATION : "Suffisance". Spécialisation du
d’ou, vu (17),
-.
E, c’ est une application P (c)
o~
où
pvE Co(C), lpvl
0
Les propriétés (1) - (5) se généra-
lisent immédiatement à ces § . *
DEFINITION 1. On dit Que cr CC satisfait a la condition (F) s’il existe des cons-
tentes A, B, telle
Posons :
me 1.2) que, dans son cas, la condition (F) sur cr (P) est nécessaire pour que
que l’inégalité (3.2) a lieu . De plus, p il résulte de (1) - (5) que (1.9) - (1.12)
et ~9*1b~ sont vérifiés. Donc est un s.g.d. de classe ÉÉ
10
THEOREME 1 . G est de classe m et seulement s’il
si,m existe des constantes C
T (. 5+ +
(sans aucune hypothèse sur le support) satisfaisant aux hypothèses 10 et 2°
tel que .
est bornée
°-’"-°°- ’ °~ ~
’
"’
pour ~ .
"
s c R et tel Que
- .
rw+
Un aspect nouveau est que maintenant on peut définir G(T) pour des distributione
qui ne sont pas nécessairement à support compact. Etant donnée une fonction indéfi-
pourvu que la limite existe et ne dépende pas de C . Nous avons le résultat sui-
COROLLAIRE 2. -
Soit G de classe àfi mm
. Soient C, k comme dans le Th. 1. Soit
question fondamentale de l’existence des s.g.d. dont le g.i. est donné (v. n° 1).
Posons
tenons également :
L 2 (V) par
L p (V), ~ ~ 2. Notre conjecture est qu’on obtient un s.g.d. de
classe
~~ mais nous nt avons résolu cette question que dans un cas très particu-
lier.
Prenons donc E = L
(V). En utilisant (4), on obtient
avec et ensuite
1
95
De même, en intégrant par parties dans ~9~, on déduit que, plus généralement,
un problème pour la fonction spectrale :i démontrer (~), dans le cas général. Dans
cf. Bergendal [2] pour des indications bibliographiques) il s~agit là toujours d’éva-
luer ou la fonction spectrale elle-même, ou bien son intégrale sur la "diagonale"
de V x V. Voici donc un problème pour la fonction spectrale, d’une nature toute
nouvelle.
Enfin remarquons (v. n° 1.) que le s.g.d. engendré par A est lié à
Pour
aE Xo +X1, sE- R posons :
Les espaces d’ interpolation sont alors obtenus en posant des "conditions de crois-
Prenons maintenant :
PROPOSITION 1.. o
+
B.f) (t)dt = 1. Alors on a les inép:alités suivantes :
0
pour toute 1) +
Le Cor. 1 généralise un résultat dû, essentiellement à Lions [6] dans le cas
Finalement remarquons le,y c’est un résultat dans le même ordre d’idées, qu’on
dépend, bien entendu, d’une théorie analogue des g.d. qui n’est pas donnée ici.
N.B. - Une version plus complète du sujet traité dans cet exposé, avec tous les
détails, sera publiée prochaineuent ailleurs.
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BIBLIOGRAPHIE
[11] D.V. WIDDER, The Laplace transforme 2nd ed., Princeton, N.J., 1946.