Conversion de Puissance 2
Conversion de Puissance 2
Conversion de Puissance 2
Conversion de puissance 2
Exercice 1 : Electroaimant
On considère l’électroaimant suivant, dont les dimensions sont en mm. Sa profondeur dans la direction
perpendiculaire au plan de la figure est de 10 mm. La perméabilité relative du noyau est de 1500. Le
ressort maintient la partie mobile dans une position telle que l’on ait un entrefer de 𝑒 = 3 mm. La
figure est dans un plan horizontal.
1
Exercice 2 : Contacteur électromagnétique
On considère le contacteur ci-dessous formé par deux noyaux cylindriques identiques de perméabilité
relative 𝜇𝑟 = 1500. La bobine est composée de 𝑁 = 100 spires et parcourue par un courant 𝐼. La
raideur du ressort est 𝑘 = 5 N.m−1. Lorsqu’il n’y a pas de courant, l’entrefer mesure 𝑒 = 2 mm.
2
Exercice 4 : Moteur à réluctance variable
Un moteur à réluctance variable (MRV) est constitué d’un stator en fer doux de perméabilité relative
𝜇𝑟 ≫ 1 muni d’un enroulement de 𝑁 spires parcourues par un courant 𝑖. Le rotor, également en fer
doux, peut tourner autour d’une liaison pivot d’axe (𝑂, 𝑢 ⃗⃗𝑧 ). Sa position angulaire est repérée par
l’angle 𝜃. La section du circuit magnétique est carrée de côté 𝑎. On note ℓ la longueur totale du circuit
magnétique pour 𝜃 = 0, et 𝑏 la longueur du rotor. L’entrefer a pour épaisseur totale 2𝑒 supposée très
inférieure à ℓ, 𝑏 et 𝑎.
1. La figure ci-dessous représente l’allure des lignes de champ magnétique pour les positions
𝜋
𝜃 = 0 et = . Exprimer les inductances propres 𝐿𝑀 et 𝐿𝑚 pour ces deux configurations
2
respectives, en supposant que la norme du champ magnétique est approximativement
uniforme par morceaux dans le stator, dans le rotor et dans l’air. Simplifier ces expressions
dans le cas où 𝑏 = 2𝑎. Comparer 𝐿𝑀 et 𝐿𝑚 .
2. Pour une position quelconque du rotor, l’inductance propre vaut 𝐿(𝜃). Quelle est la période
de la fonction 𝐿(𝜃) ? On se propose de modéliser 𝐿(𝜃) par une fonction sinusoïdale variant
entre 𝐿𝑀 et 𝐿𝑚 . Donner son expression et tracer sa courbe représentative.
1
Soit ℰ𝑚𝑎𝑔 = 𝐿(𝜃)𝑖 2 , l’énergie magnétique du système. On admet que le moment Γ du couple
2
𝜕ℰ𝑚𝑎𝑔
s’exerçant sur le rotor est donné par : Γ = ( ) .
𝜕𝜃 𝑖
3. Dans le cas où le courant est constant, quel est le couple moyen subi par le rotor ? Conclure
quant à la réalisation d’un moteur.
Le principe d’alimentation d’un MRV est d’injecter un courant lorsque l’inductance 𝐿(𝜃) est
croissante, et de ne pas en injecter lorsque 𝐿(𝜃) est décroissante, avant d’annuler le couple instantané
lors des phases de décroissance de 𝐿(𝜃). On utilise à cette fin un onduleur permettant d’obtenir un
créneau de courant 𝑖 = 𝐼 ou 𝑖 = 0.
3
4. Déterminer les plages angulaires d’alimentation en courant. En déduire la valeur du couple
moyen en fonction de 𝐼, 𝐿𝑀 et 𝐿𝑚 .
5. On peut aussi choisir de faire tourner le rotor en appliquant un courant alternatif sinusoïdal
𝑖(𝑡) = 𝐼𝑒𝑓𝑓 √2 cos(𝜔𝑡 + 𝜑). En supposant que le rotor tourne à vitesse angulaire constante
Ω > 0 (c’est-à-dire : 𝜃(𝑡) = Ω𝑡), préciser les conditions à imposer à 𝜔 et 𝜑 pour que le
fonctionnement en moteur soit effectivement possible.
Soit une machine synchrone bipolaire diphasée à rotor bobiné. On considère une des phases (bobines)
du stator et l’on note −𝛼 et 𝜑 (supposés indépendants de la phase choisie) respectivement le
déphasage de la fcém 𝑒(𝑡) et de la tension 𝑢(𝑡) par rapport au courant 𝑖(𝑡) dans cette phase. Soit 𝑅
et 𝐿 la résistance et l’inductance de chacun des enroulements du stator avec 𝑅 = 0,9 Ω.
Chaque phase de l’induit d’un alternateur est connectée au réseau de distribution afin de fournir une
certaine puissance électrique. On étudie une des phases qu’on modélise par une inductance propre 𝐿,
une résistance 𝑅 et une force électromotrice induite par la rotation du rotor. L’alternateur étant
connecté à un réseau de distribution de grande dimension et comportant d’autres éléments de
production, la tension 𝑢(𝑡) aux bornes de la phase étudiée est fixée et servira de référence de phase :
𝑢(𝑡) = 𝑈𝑒𝑓𝑓 √2 cos 𝜔𝑡. Le courant circulant dans la phase, indéterminé à ce stade, est noté
4
𝑖(𝑡) = 𝐼𝑒𝑓𝑓 √2 cos(𝜔𝑡 − 𝜑).
La fém induite peut être réglée par un courant d’excitation continu 𝐼𝑒 circulant dans l’inducteur (circuit
associé au rotor). Elle est notée 𝑒(𝑡) = 𝐸𝑒𝑓𝑓 √2 cos(𝜔𝑡 + 𝛿) avec 𝐸𝑒𝑓𝑓 = 𝐾𝐼𝑒 , où 𝐾 est une constante
et 𝛿 est l’angle de décalage interne.
1. Exprimer la puissance moyenne 𝒫 produite par une phase de l’alternateur en fonction de 𝑈𝑒𝑓𝑓 ,
𝐼𝑒𝑓𝑓 et 𝜑. À quelle condition cette puissance est-elle positive ? À puissance fixée, pourquoi
vaut-t-il mieux chercher à augmenter le facteur de puissance cos 𝜑 dans une problématique
de transport de l’énergie ?
2. Dessiner le schéma électrique équivalent d’une phase de l’induit.
3. D’une manière générale, on note 𝑋 = 𝑋𝑒𝑓𝑓 √2 exp 𝑗𝛼 l’amplitude complexe associée à la
fonction sinusoïdale 𝑥(𝑡) = 𝑋𝑒𝑓𝑓 √2 cos(𝜔𝑡 + 𝛼). Exprimer, en notation complexe, la loi des
mailles correspondante.
4. Dans la suite, on négligera la chute de tension à travers la résistance 𝑅. Sur un diagramme de
𝜋
Fresnel, représenter les images de 𝑈, 𝐼, 𝐸 et 𝑗𝐿𝜔𝐼 dans le cas 𝜑 ∈ [0, ].
2
5. La puissance 𝒫 produite par une phase de l’alternateur est égale à la puissance mécanique de
la turbine entraînant le rotor, divisée par le nombre de phases. À 𝒫 et 𝑈𝑒𝑓𝑓 fixées, déterminer
les lieux possibles de l’image de 𝐸 dans le plan de Fresnel pour différentes valeurs de 𝐼𝑒𝑓𝑓 .
𝜋
Pour une valeur initiale de 𝐼𝑒𝑓𝑓 conduisant à 𝜑 ∈ [0, ], dans quel sens faut-il modifier
2
l’excitation 𝐼𝑒𝑓𝑓 pour relever le facteur de puissance ?
6. À 𝒫 fixée, en négligeant les pertes, déterminer le courant d’excitation 𝐼𝑒𝑓𝑓 et l’angle de
décalage interne 𝛿 pour obtenir le facteur de puissance optimal cos 𝜑 = 1 ?
Exercice 7 : Traction et freinage d’un véhicule électrique par une machine synchrone
On étudie un moteur synchrone diphasé, bipolaire, dont on cherche à déterminer les principaux
paramètres. Le circuit rotorique est parcouru par le courant d’excitation continu 𝐼𝑒 maintenu constant.
Le circuit statorique est alimenté par un onduleur de courant commandé qui impose dans les deux
𝜋
phases des courants sinusoïdaux de pulsation 𝜔, déphasés de , de valeurs efficaces identiques égales
2
à 𝐼. Cet onduleur, non étudié ici, est alimenté par une batterie et l’électronique de commande est
pilotée par un calculateur. Un ensemble de sondes positionnées dans la machine permet par la mesure
du champ magnétique de déterminer la position angulaire du rotor. De même, deux capteurs de
courant permettent de déterminer toutes les propriétés du courant dans chaque phase. Un calculateur
inclus dans le dispositif d’autopilotage, non étudié, analyse ces données et génère la commande
adéquate de l’onduleur de courant permettant de fixer l’angle d’autopilotage 𝜓 (cf. infra). On
supposera en outre que les matériaux magnétiques constituant la machine sont idéaux.
1. Paramètres de la machine
1.1 En régime permanent de rotation quelle est la relation entre Ω, vitesse de rotation du rotor et
𝜔?
1.2 On désigne par 𝐿 l’inductance d’une phase et on néglige la résistance des enroulements. En régime
permanent de rotation, on note 𝑈 la représentation complexe de la tension d’alimentation de la
phase, 𝐼 celle du courant et 𝐸 celle de la force contre-électromotrice. Rappeler le schéma
électrique d’une phase en fonctionnement moteur et en fonctionnement alternateur.
1.3 La valeur efficace de la force contre-électromotrice s’écrit sous la forme 𝐸 = 𝜙𝜔. Que représente
la grandeur 𝜙 ? De quels paramètres dépend-elle ?
5
1.4 Afin de mesurer 𝜙, on réalise un essai en circuit ouvert, le rotor de la machine synchrone étant
entraîné par un moteur auxiliaire à la vitesse de 6000 tr.min−1. On mesure la tension efficace aux
bornes d’une phase, égale à 120 V. Calculer la valeur de 𝜙.
1.5 Pour mesurer la valeur de l’inductance d’une phase, on réalise un essai en court-circuit, le rotor
étant toujours entraîné par le moteur auxiliaire à 6000 tr.min−1. La sortie d’une phase étant court-
circuité, la mesure du courant efficace de court-circuit dans la phase donne la valeur 𝐼𝐶𝐶 = 120 A.
Calculer l’inductance 𝐿 d’une phase.
2. Traction du véhicule
Le véhicule électrique est une navette de masse voisine de 800 kg, qui doit être capable de monter
une pente de 10% à la vitesse constante de 50 km.h−1.
2.1. En supposant que la puissance perdue à cause des frottements de l’air et des pertes dans les
transmissions mécaniques à cette vitesse est de l’ordre de 3 kW, estimer la puissance que doit
développer le moteur afin de maintenir la vitesse du véhicule constante.
En régime permanent de rotation à la vitesse 𝜔, on rappelle que l’angle d’autopilotage 𝜓 représente
le déphasage de 𝐸 par rapport à 𝐼. On étudie un régime nominal de rotation du moteur à la vitesse
𝜋
6000 tr.min−1. Lors de ce régime, la commande de l’onduleur impose 𝜓 = − et le moteur doit
3
développer une puissance mécanique nominale de 𝒫𝑚 = Γ𝑁 Ω𝑁 = 15 kW où Γ𝑁 désigne le couple
électromagnétique nominal.
2.2. Déterminer la puissance électromagnétique et en déduire la valeur efficace du courant dans
chaque phase.
2.3. Déterminer la valeur efficace de la tension d’alimentation.
2.4. À 6000 tr.min−1, le couple utile délivré à la charge mécanique vaut Γ𝑢𝑡 = 23 N.m. Calculer le
rendement du moteur.
3. Freinage du véhicule
3.1. Le véhicule électrique dévale une pente de 10% à vitesse constante 50 km/h. Estimer la puissance
de freinage que la machine synchrone doit appliquer au véhicule afin de maintenir sa vitesse constante
en tenant compte des pertes mécaniques de la question 2.1.
𝜋
3.2. En régime nominal de rotation à 6000 tr.min−1, la commande de l’onduleur impose = , 𝜓 étant
3
le déphasage de 𝐸 par rapport à 𝐼, les deux étant définis en convention générateur. Déterminer la
puissance électromagnétique que fournit l’alternateur à sa charge électrique et en déduire la valeur
efficace du courant dans chaque phase.
3.3.Déterminer la valeur efficace de la tension délivrée par chaque phase de l’alternateur.
6
Exercice 9 : Stabilité du fonctionnement d’une machine synchrone
On considère une machine synchrone diphasée à excitation extérieure bipolaire. On suppose que la
machine fonctionne en moteur et que la condition de synchronisme est vérifiée : 𝜔𝑡 = 𝜃(𝑡) + 𝛼, où
𝜃(𝑡) repère la position angulaire du rotor. On note Γ le couple électromagnétique subi par le rotor et
Γ0 sa valeur maximale ; on rappelle que Γ = Γ0 sin(𝜔𝑡 − 𝜃(𝑡)). Le moment résultant Γ𝑐 des autres
actions subies par le rotor (frottements, charge…) vaut Γ𝑐,0 lorsque la condition de synchronisme est
strictement vérifiée. On note 𝐽 le moment d’inertie du rotor.
On envisage une petite désynchronisation entre le champ glissant statorique et le champ glissant
rotorique consécutive à une légère variation du couple Γ𝑐 . Cette désynchronisation est quantifiée par
l’intermédiaire d’un paramètre sans dimension noté 𝜀(𝑡), avec |𝜀 | ≪ 1. On pose :
𝑑Γ
Γ𝑐 = Γ𝑐,0 + 𝜀 𝑐 (0)
𝑑𝜀
𝜃̇ = 𝜔(1 + 𝜀)
𝜃(𝑡) ≈ 𝜔(1 + 𝜀(𝑡))𝑡 − 𝛼
𝜀̇ 1 𝑑Γ𝑐
2. Montrer qu’au premier ordre en 𝜀 : = ( (0) − Γ0 𝜔𝑡 cos 𝛼).
𝜀 𝐽𝜔 𝑑𝜀
3. Pour quelles valeurs de 𝛼 le fonctionnement est-il stable ? instable ?
On s’intéresse ici à un ensemble constitué d’un moteur à courant continu à excitation séparée et d’une
charge mécanique tous deux montés sur un même arbre. On note 𝐽 le moment d’inertie du rotor.
On désire déterminer expérimentalement les paramètres 𝐽 et 𝛼. A cet effet, on effectue deux essais :
Essai 1. Pour différentes valeurs de couple moteur 𝐶, on mesure, après établissement du
régime permanent, la valeur 𝜔 de la vitesse angulaire. On obtient les résultats suivants :
𝐶 (N.m) 5 10 15
-1
𝜔 (rad.s ) 50 100 150
2. Déterminer 𝛼 et 𝐽. Dans l’essai 2, si l’on modifie la valeur initiale 𝜔0 , comment doit se trouver
modifié Δ𝑡0 si le modèle est correct ?
3. La loi 𝐶𝑟 = −𝛼𝜔 rend-elle compte de l’arrêt de la machine au bout d’un temps Δ𝑡1 ? On a
mesuré Δ𝑡1 = 42,0 s. Proposer une correction à la loi liant 𝐶𝑟 à 𝜔 pour pallier ce problème.
Calculer numériquement le ou les paramètres introduits à cet effet, en conservant les valeurs
précédemment obtenues pour 𝛼 et 𝐽. Le nouveau modèle est-il en contradiction avec les
résultats de l’essai 1 ?
7
Exercice 11 : Moteur à courant continu à excitation série
Un moteur à courant continu à excitation série (l’inducteur et l’induit sont en série) est alimenté par
une source de tension continue 𝑈 = 220 V. On note 𝐼 le courant circulant dans l’induit et l’inducteur
et Ω, la vitesse de rotation du rotor. On néglige toutes les pertes.
1. Montrer que le couple moteur vérifie les lois 𝐶 = 𝑎𝐼 𝛼 et 𝐶 = 𝑏Ω𝛽 où 𝑎 et 𝑏 sont des
constantes, à tension imposée. On précisera évidemment les valeurs prises par les exposants
𝛼 et 𝛽. On précisera également le lien entre les deux constantes 𝑎 et 𝑏.
2. Que se passe-t-il si le moteur fonctionne à vide ?
3. Sur la notice du moteur, on lit : 220 V ; 1200 tr/min ; 6,8 A. En déduire la valeur numérique des
constantes 𝑏 et 𝑎.
4. Le moteur entraîne un compresseur de couple résistant constant 10 N.m. En déduire la vitesse
de rotation de l’ensemble.
5. Le moteur entraîne un ventilateur dont le couple résistant est proportionnel au carré de la
vitesse de rotation (15 N.m à 1500 tr/min). En déduire la vitesse de rotation de l’ensemble.
Voici la plaque signalétique d’un moteur à courant continu à excitation séparée, fabriqué par
l’entreprise Leroy-Somer dans son usine d’Angoulême :
8
Exercice 13 : Fonctionnement d’une machine à courant continu à excitation séparée
On étudie un moteur à courant continu à excitation indépendante. Le courant d’excitation est fixé à
𝐼𝑒 = 1,5 A. La résistance de l’induit est 𝑟 = 1,0 Ω.
À vide, avec une tension d’alimentation 𝑈0 = 308 V, on mesure une vitesse de rotation
𝑁 = 2100 tr.min−1 en régime permanent.
Le moteur entraîne une charge dont le couple résistant varie en fonction de la vitesse de rotation. La
caractéristique 𝐶𝑟 = 𝑓(𝑁) de cette machine est assimilée à une droite passant par les points
{𝑁 = 0, 𝐶𝑟 = 12 N. m} et {𝑁 = 2000 tr. min−1 , 𝐶𝑟 = 30 N. m}
3. Pour régler la vitesse de rotation de l’ensemble {moteur + charge}, on agit sur la tension
d’alimentation de l’induit. Le démarrage du groupe se fait sans rhéostat. Calculer la tension
minimale à appliquer et le courant dans l’induit au moment du démarrage.
4. Déterminer la relation entre la vitesse de rotation Ω et la tension d’alimentation 𝑈 en régime
permanent.
5. Calculer la vitesse de rotation Ω et le courant dans l’induit pour 𝑈 = 110 V et 𝑈 = 220 V.
Un banc de machines comprend une machine à courant continu (MC) et une machine synchrone (MS)
à stator diphasé, montées sur le même arbre de rotation. Toutes deux sont à excitation séparée et on
suppose l’excitation constante au cours de l’ensemble des expériences réalisées.
1. Essai à vide
La machine à courant continu est alimentée par une source de tension continue 𝑈 que l’on augmente
lentement à partir de la valeur nulle. Les deux enroulements de la machine synchrone ne sont reliés à
aucune charge électrique (ils sont donc en circuit ouvert), et on se contente d’observer et mesurer les
tensions qui apparaissent aux bornes de chacun d’entre eux (pulsation, valeur efficace, déphasage).
Un tachymètre donne en permanence la valeur de la vitesse de rotation de l’ensemble.
1.1. Expliquer ce qui se produit au cours de l’augmentation progressive de la tension, et préciser
l’évolution de la vitesse de rotation.
1.2. Comment évoluent la pulsation et les amplitudes des tensions statoriques de la machine
synchrone ? Que peut-on dire de leur déphasage ?
1.3. On cesse de faire croître la tension 𝑈 lorsqu’on constate que les tensions observées aux
bornes des enroulements statoriques ont même fréquence que celle du réseau d’alimentation
diphasé disponible dans le laboratoire. Peut-on raccorder les phases de la machine synchrone
aux phases du réseau ? Dans le cas contraire, préciser les précautions à prendre
préalablement.
9
1.4. Les éventuelles vérifications sont effectuées et on réalise le raccordement. Peut-on
débrancher l’alimentation de la machine à courant continu ?
2. Essai en charge
La machine synchrone est reliée au réseau d’alimentation diphasé et la source de tension qui
alimentait la machine à courant continu est remplacée par un rhéostat (résistance variable 𝑅 pouvant
dissiper une forte puissance).
2.1. Comment fonctionne dans ce cas la machine à courant continu ?
2.2. Lorsqu’en partant d’une grande valeur de la résistance 𝑅, on diminue celle-ci, que se passe-t-
il concernant la vitesse de rotation ?
2.3. Comment varie le courant dans la résistance ? Comment varie le couple résistant imposé par
la machine à courant continu ?
2.4. Quelles limites pratiques vont s’imposer dans la diminution de la résistance 𝑅 ?
10
Exercice 16 : Réponse d’une machine à courant continu à une ondulation de tension
On considère un dispositif comprenant une machine à courant continu « M » alimentée par une
tension 𝑢(𝑡) par l’intermédiaire d’une bobine d’inductance 𝐿 (appelée inductance de lissage du
courant). Cette machine entraîne une charge mécanique de caractéristique couple – vitesse
𝐶𝑟 = −𝛼𝜔.
Données : constante électromécanique Φ0 = 1,4 Wb ; 𝐿 = 5 mH ; résistance globale 𝑅 = 0,5 Ω ;
moment d’inertie du rotor 𝐽 = 1,5 kg.m2 ; 𝛼 = 0,1 N.m.rad-1.s
On se propose d’établir la propriété selon laquelle dans ce système, le dipôle équivalent à l’association
moteur + charge peut être considéré comme une source de courant quasi-idéale.
𝐼(𝑝)
1. Déterminer la fonction de transfert électrique 𝑇𝑒 (𝑝) = du système. Quel est son ordre ?
𝑈(𝑝)
Quelle en est la nature ?
𝛼+𝐽𝑝
2. Justifier numériquement que 𝑇𝑒 (𝑝) ≈ et qu’on peut mettre la fonction de
Φ2 +𝑅𝐽𝑝+𝐿𝐽𝑝2
1+𝜏 𝑝
transfert sous la forme 𝑇𝑒 (𝑝) = 𝑇0 (1+𝜏 3 avec 𝜏2 ≪ 𝜏1 . Exprimer, calculer et
1 𝑝)(1+𝜏2 𝑝)
interpréter les trois constantes de temps introduites.
3. Tracer le diagramme de Bode asymptotique de 𝑇𝑒 (𝑝). Expliquer en quoi ce dispositif atténue
fortement les ondulations en « haute fréquence » (terme que l’on précisera), et en quoi il
constitue une source de courant quasi-idéale.
Ω(𝑝)
4. Reprendre l’étude précédente pour la fonction de transfert mécanique 𝑇𝑚 (𝑝) = et
𝑈(𝑝)
1 1
montrer qu’on peut la mettre sous la forme 𝑇𝑚 (𝑝) = . Conclure quant à
Φ (1+𝜏1 𝑝)(1+𝜏2 𝑝)
l’immunité mécanique du système aux fluctuations de la tension d’alimentation.
11
2. Conversion électronique statique
Exercice 17 : Hacheur indirect tension – tension à stockage inductif
Soit le montage suivant où on supposera que le courant 𝑖𝐿 (𝑡) dans la bobine d’inductance 𝐿 est
toujours positif.
L’interrupteur 𝐾1 est fermé sur [0, 𝛼𝑇] et ouvert sur [𝛼𝑇, 𝑇]. L’interrupteur 𝐾2 2 est ouvert sur[0, 𝛼𝑇]
et fermé sur [𝛼𝑇, 𝑇]. Les interrupteurs sont supposés idéaux.
1. Vérifier que les règles d’associations sont respectées.
2. On suppose le régime périodique atteint. Tracer les chronogrammes des tensions 𝑢1 , 𝑢2 , 𝑢𝐿
et des courants 𝑖𝐿 , 𝑖1 , 𝑖2 . Quelle doit être la relation entre 𝑢, 𝑢′ et 𝛼 ?
3. Quelle doit être la nature des interrupteurs (diode ou transistor) ? Redessiner le montage avec
les interrupteurs effectivement utilisés.
4. Calculer les valeurs moyennes 𝐼1 et 𝐼2 des courants 𝑖1 (𝑡) et 𝑖2 (𝑡) en fonction de la valeur
moyenne 𝐼𝐿 du courant 𝑖𝐿 (𝑡) dans la bobine.
𝐼
5. En déduire la valeur du rapport 2 en fonction de 𝛼. Que peut-on dire du cas 𝛼 = 1 ?
𝐼1
6. Effectuer un bilan de puissance en calculant la puissance moyenne cédée par la source de
tension 𝑢, la puissance moyenne consommée par la source de tension 𝑢′ et les puissances
moyennes consommées par les interrupteurs et la bobine. Ce hacheur est-il dévolteur ?
survolteur ?
7. Quels interrupteurs faudrait-il choisir si le courant 𝑖𝐿 pouvait devenir négatif ?
1. Peut-on laisser simultanément les deux interrupteurs dans le même état ? Justifier la réponse.
2. On note 𝑈𝑚 la valeur minimale de la tension aux bornes du condensateur et 𝑈𝑀 sa valeur
maximale en régime permanent (c’est-à-dire périodique).
Étudier les variations de 𝑢𝐶 , 𝑢𝐾 , 𝑢𝐾′ , 𝑖𝐶 , 𝑖𝐾 et 𝑖𝐾′ . Les représenter en fonction du temps.
12
3. Indiquer la relation qui doit exister entre 𝐼0 , 𝐼0′ et 𝛼 pour que le régime permanent soit
possible.
4. Calculer la puissance moyenne fournie par la source d’entrée puis la puissance moyenne
consommée par la source de sortie. Commenter.
5. En déduire les caractéristiques tension-courant des deux interrupteurs et indiquer à l’aide de
quels composants électroniques ils peuvent être réalisés. Dessiner le montage correspondant.
13
2. Représenter le circuit en précisant les interrupteurs effectivement utilisés et donner le
chronogramme des tensions aux bornes des interrupteurs et de la bobine, du courant 𝑖
circulant dans la machine. Donner leurs valeurs moyennes. On introduira les valeurs 𝐼𝑚𝑎𝑥 et
𝐼𝑚𝑖𝑛 du courant 𝑖.
3. Déterminer la vitesse de rotation du moteur. Commenter.
4. Effectuer un bilan détaillé des puissances mises en jeu. Que vaut le rendement du
convertisseur ?
5. Calculer l’ondulation du courant 𝑖, définie par Δ𝑖 = 𝐼𝑚𝑎𝑥 − 𝐼𝑚𝑖𝑛 . Commenter.
6. Le rotor de la MCC est solidaire du rotor d’une autre MCC identique fonctionnant en
génératrice et branchée sur une résistance 𝑅.
6.1. Déterminer la valeur moyenne du courant 𝑖 en fonction de 𝑅. En déduire la valeur minimale
𝐼𝑚𝑖𝑛 de 𝑖(𝑡).
6.2. Montrer que pour 𝑅 supérieur à une résistance critique 𝑅𝑐 que l’on déterminera, le courant 𝑖
peut s’annuler. Quel problème cela pose-t-il ?
6.3. On revient au régime de conduction continu où 𝑖 ne s’annule pas. On tient compte de la
dissipation dans les bobines et d’un couple de frottement fluide Γ𝑟 = −𝑓Ω s’exerçant sur le
rotor. On notera 𝑅1 la résistance totale dans la branche du moteur et 𝑅2 la résistance totale
dans la branche de la génératrice.
Montrer qu’on trouve encore une vitesse de rotation proportionnelle à 𝛼.
14
1. Associer les trois branchements envisagés aux oscillogrammes précédents (on indiquera les
cas où il est nécessaire d’inverser la voie CH2). A quoi servent les trois résistances 𝑟 ?
2. La période du signal est notée 𝑇. On prend comme origine des temps le début de la conduction
du transistor et on note 𝛼𝑇 l’instant où il se bloque. Établir l’expression de 𝑖(𝑡) dans chaque
𝐿
intervalle en fonction de 𝐼𝑚𝑎𝑥 , 𝐼𝑚𝑖𝑛 et de 𝜏 = , notamment.
𝑅
𝑇
3. Au vu des oscillogrammes observés, que pensez-vous du rapport ? Simplifier en conséquence
𝜏
les expressions du courant 𝑖(𝑡).
4. Donner les expressions de la tension moyenne 𝑈 aux bornes de la charge et du courant moyen
𝐼 dans la charge.
5. Exprimer 𝐼𝑚𝑎𝑥 , 𝐼𝑚𝑖𝑛 et l’ondulation ∆𝑖 du courant dans la charge en fonction de 𝐸, 𝑅, 𝑇, 𝛼 et
𝐿
𝜏= .
𝑅
6. Déduire des oscillogrammes les valeurs de 𝑇, 𝛼 , 𝐸, 𝐿 et 𝑅.
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Exercice 23 : Fonctionnement discontinu d’un hacheur
Le hacheur est alimenté par une source de tension de f.e.m constante 𝐸 et connecté à un récepteur
(𝐿, 𝑟, 𝑒) (comme il s’agit d’un récepteur, un moteur par exemple, la fém 𝑒 est négative !). La fréquence
𝑟
𝑓 de hachage est grande devant le rapport .
𝐿
1. On suppose dans un premier temps que le courant de sortie 𝑖𝑠 (𝑡) est positif.
Déterminer les expressions de 𝑖𝑠 (𝑡) dans les deux phases de fonctionnement. On introduira
les valeurs 𝐼𝑚𝑎𝑥 et 𝐼𝑚𝑖𝑛 du courant 𝑖𝑠 . Tracer l’allure de 𝑖𝑠 (𝑡).
2. Déterminer la valeur critique 𝛼𝑐 de 𝛼 pour laquelle 𝐼𝑚𝑖𝑛 .
Le condensateur, de capacité 𝐶 = 600 µF, est chargé à l’aide de l’interrupteur 𝐾1 , sous une tension
𝐸 = 1500 V. L’interrupteur 𝐾2 permet ensuite de décharger le condensateur dans la bobine
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d’inductance 𝐿 = 0,3 mH et de résistance 𝑅 = 0,2 Ω. Pour des raisons de sécurité, la séquence de
fonctionnement doit se terminer à condensateur déchargé.
2. On envisage la phase de magnétisation du matériau, commençant à 𝑡 = 0. A cet instant initial,
on ouvre 𝐾1 et on ferme 𝐾2 (𝐾3 restant ouvert). La tension initiale aux bornes du condensateur
𝐸 𝑅𝑡
𝑖(𝑡) ≈ exp (− ) sin(𝜔𝑡)
𝐿𝜔 2𝑙
vaut 𝑢(0) = 𝐸. Montrer que { 𝑅𝑡
où l’on précisera la valeur de 𝜔.
𝑢(𝑡) ≈ 𝐸 exp (− ) cos(𝜔𝑡)
2𝑙
Que vaut la tension 𝑢 à l’instant où le courant 𝑖 s’annule ?
3. Expliquer pourquoi il est nécessaire d’utiliser un troisième interrupteur 𝐾3 . Que se passerait-il
sinon ?
4. En déduire la séquence de fonctionnement. Tracer 𝑢(𝑡) et 𝑖(𝑡). Quels types d’interrupteurs
faut-il choisir ?
5. Calculer le courant maximal dans la bobine.
1. Rappeler les définitions d’une source de tension parfaite et d’une source de courant parfaite.
Compte tenu de la nature de la source de tension 𝐸 et de la nature de la charge, quelles sont
les contraintes d’ouverture et de fermeture des interrupteurs 𝐾𝑛 ? Compléter le tableau
suivant :
𝐾1 𝐾2 𝐾3 𝐾4
𝑈𝑐𝑚 > 0 fermé ouvert
𝑈𝑐𝑚 < 0 ouvert fermé
La tension de commande 𝑈𝑐𝑚 est générée par le montage de la figure ci-dessous, dans lequel
l’amplificateur linéaire intégré est idéal. La tension 𝑈0 est constante, telle que 𝑈0 ∈ [−𝑈ℎ , 𝑈ℎ ], avec
𝑈ℎ > 0. La tension 𝑈𝑝 (𝑡), appelée porteuse, est 𝑇𝑝 – périodique et en dent de scie (suite de rampes
montantes).
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2. Justifier que l’ALI fonctionne en régime de saturation en tension (on note 𝑉𝑠𝑎𝑡 l’amplitude de
la tension de sortie).
3. On choisit 𝑈0 > 0. Tracer la courbe représentant la tension 𝑢𝑠 (𝑡) aux bornes de la charge en
fonction du temps et préciser la valeur de sa période 𝑇𝑠 .
4. Sur une période 𝑇𝑠 de 𝑢𝑠 , on note 𝑡1 la durée où 𝑢𝑠 > 0. Le rapport 𝛼 cyclique est défini par
𝑡
𝛼 = 1. Exprimer la valeur moyenne 〈𝑢𝑠 〉 de 𝑢𝑠 en fonction de 𝛼 et de 𝐸 puis en fonction de
𝑇𝑠
𝑈0 , 𝐸, et 𝑈ℎ . Quelles doivent être les valeurs de 𝛼 et 𝑈0 si on veut que 𝑢𝑠 ait une moyenne
nulle ? On se placera dans ce cas dans la suite.
5. Le développement en série de Fourier de la tension 𝑢𝑠 (𝑡) ainsi générée s’écrit :
2𝐸 2𝜋
𝑢𝑠 (𝑡) = ∑∞𝑛=1 (1 − (−1)𝑛 ) sin(𝑛𝜔𝑡) avec = .
𝑛𝜋 𝑇𝑠
Représenter graphiquement le spectre en amplitude de cette tension. Ce spectre est-il
satisfaisant en vue d’un raccordement de 𝑢𝑠 au réseau de distribution électrique ? Si ce n’est
pas le cas, quels en sont les défauts et quelles conséquences néfastes cela pourrait-il avoir ?
6. La charge est constituée d’une bobine d’inductance 𝐿 en série avec une résistance 𝑅. On pose
𝐿
= . On étudie le régime 𝑇𝑝 – périodique établi du montage. On notes −𝐼 la valeur de 𝑖𝑠 à 𝑡 =
𝑅
𝑇𝑝
0 et +𝐼 sa valeur à = .
2
𝑇𝑝 𝑇𝑝
Exprimer 𝑖𝑠 (𝑡) pour 𝑡 ∈ [0, ] et pour 𝑡 ∈ [ , 𝑇𝑝 ] en fonction de 𝑡, 𝐸, 𝑅, 𝐼, 𝑇𝑝 et 𝛼. En déduire
2 2
l’expression de 𝐼 en fonction de 𝐸, 𝑅, 𝑇𝑝 et 𝛼. Représenter les chronogrammes de 𝑖𝑠 et de 𝑖.
7. Dans la pratique, l’onduleur qui alimente la charge {résistance+bobine} est réalisée avec le
montage ci-dessous.
18
1. Commande simultanée
La commande est la suivante :
𝑇
pour 𝑡 ∈ ]0, [, 𝐾1 et 𝐾4 sont fermés, 𝐾2 et 𝐾3 sont ouverts ;
2
𝑇
pour 𝑡 ∈ ] , 𝑇[, 𝐾1 et 𝐾4 sont ouverts, 𝐾2 et 𝐾3 sont fermés.
2
2𝐸
Le développement en série de Fourier de ce signal s’écrit : 𝑢(𝑡) = ∑∞
𝑛=0 (1 − (−1)𝑛 ) sin(𝑛𝜔𝑡) où
𝑛𝜋
2𝜋
= .
𝑇
1.2. Commenter cette expression et déterminer le rapport des amplitudes de l’harmonique de rang
𝑛 et du fondamental. Le spectre du signal est-il satisfaisant en vue d’un raccordement de 𝑢 au
réseau de distribution électrique ? Si ce n’est pas le cas, quels en sont les défauts et quelles
conséquences néfastes cela pourrait-il avoir ?
2. Commande décalée
𝑇
𝜏 est une durée inférieure à . La commande est la suivante :
2
𝑇
pour 𝑡 ∈ ]0, [, 𝐾1 est fermé, 𝐾2 est ouvert ;
2
𝑇
pour 𝑡 ∈ ]𝜏, + 𝜏[, 𝐾4 est fermé, 𝐾3 est ouvert ;
2
𝑇
pour 𝑡 ∈ ] , 𝑇[, 𝐾1 est ouvert, 𝐾2 est fermé ;
2
𝑇
pour 𝑡 ∈ ] + 𝜏, 𝑇 + 𝜏[, 𝐾4 est ouvert, 𝐾3 est fermé.
2
19
Exercice 27 : Onduleur autonome et filtrage de la tension de sortie assisté par MLI
Commander un onduleur consiste à produire les signaux de commande permettant d'imposer à
chaque instant les états des divers commutateurs et donc les allures des tensions et des courants du
système. Si la commande dite "de pleine onde" vue en cours présente une grande simplicité (concevoir
un signal carré à la fréquence désirée des grandeurs alternatives ne présente pas de difficulté), les
spectres des tensions obtenues révèlent une forte "proximité" du contenu harmonique avec le
fondamental et donc une grande difficulté de filtrage en vue de l’obtention d’un signal sinusoïdal.
Il est ainsi possible d'envisager d'autres types de "stratégies de commande" permettant d'obtenir des
meilleures répartitions spectrales. Parmi celles-ci, la commande dite "MLI" (Modulation de Largeur
d’Impulsions) ou "PWM" (Pulse Width Modulation) est la plus utilisée pour sa simplicité de réalisation
autant sur le plan de l'électronique associée que dans ses possibilités d'intégration à des systèmes
numériques de traitement du signal.
La technique de génération des signaux de commande appelée MLI consiste en la comparaison d'un
signal sinusoïdal dit "de consigne" de fréquence 𝑓𝑠 avec une "porteuse" triangulaire de fréquence 𝑓𝑡
supérieure pilotant ainsi la fréquence des commutations et donc la bande de fréquence occupée par
le contenu harmonique. Le schéma ci-dessous illustre le principe de la comparaison des deux signaux
et l'utilisation du signal de sortie sur l'exemple de l'onduleur en tension. Le comparateur peut être
réalisé avec un simple amplificateur opérationnel ; le signal logique en sortie étant distribué aux grilles
des transistors appariés 𝐾1 et 𝐾4 et son complément aux transistors 𝐾2 et 𝐾3 .
Les différents signaux de commande, ainsi que l'allure de la tension de sortie sont représentés ci-après
sur l'exemple précis d'une porteuse triangulaire de fréquence 6 fois supérieure à celle de la consigne
sinusoïdale. Sur cet exemple, l'amplitude du sinus est égale à celle du triangle ce qui est un cas limite.
De façon générique l'amplitude du sinus doit être inférieure ou égale à celle de la porteuse.
On introduit une nouvelle grandeur 𝑚 appelée "ordre de la MLI" qui représente simplement le rapport
𝑓
entre la fréquence de la porteuse et celle du signal de consigne. Ici 𝑚 = 𝑡 = 6.
𝑓𝑠
20
1. Commenter l’allure du signal de sortie 𝑉(𝑡) et de son fondamental représenté en pointillés.
Quelle est la fréquence du fondamental ?
2. Sont représentés ci-après les allures des tensions obtenues et de leur fondamental (pour une
fréquence de 50 Hz et sur deux périodes) et les spectres correspondants dans le cas d'ordres
plus importants : 𝑚 = 6, 12, 24 et 50.
Expliquer en quoi la MLI est intéressante et pourquoi il est souhaitable d’adopter un ordre 𝑚
le plus grand possible, en vue de l’obtention d’un signal aussi sinusoïdal que possible par
filtrage.
3. Proposer un filtre d’ordre 2 constitué exclusivement de composants passifs, compatible avec
les contraintes imposées par le fait qu’il s’agit d’effectuer une conversion de puissance, et non
un simple traitement du signal. Proposer des valeurs numériques pour les composants.
4. Quel est l’ordre 𝑚 minimal de la MLI permettant d’atténuer le premier harmonique
« dominant » d’un facteur 100, après filtrage ?
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1. Calculer la valeur moyenne 〈𝑢𝑅 〉 de la tension 𝑢𝑅 aux bornes de la résistance 𝑅 = 160 Ω.
2. En déduire les valeurs moyennes 〈𝑖〉 et 〈𝑖𝐷 〉 des courants 𝑖(𝑡) et 𝑖𝐷 (𝑡). Calculer leurs valeurs
efficaces 𝐼 et 𝐼𝐷 .
3. Calculer la puissance consommée par la résistance.
On désire maintenant charger deux accumulateurs Ni-Cd de fém 𝑒 = 1, 4 V et de « capacité » 500 mAh.
On note 𝑢𝑅 (𝑡) la tension aux bornes de la résistance et des deux piles en série.
4. Tracer 𝑢𝑅 (𝑡) et 𝑖(𝑡).
2√2𝑈 2𝑒 2𝛼 𝑒 √2
5. Montrer que 〈𝑖〉 = cos 𝛼 − (1 − ) où 𝛼 = arcsin ( ).
𝜋𝑅 𝑅 𝜋 𝑈
𝑒
6. En déduire les expressions de 〈𝑖〉 et 〈𝑢𝑅 〉 à l’ordre le plus bas dans l’hypothèse où 𝑒 ≪ 𝑈.
en
𝑈
7. En déduire la puissance consommée par les piles et la durée de charge.
On souhaite concevoir une alimentation d’ordinateur portable. Le cahier des charges est le suivant :
2. Une première solution (alimentation « linéaire », à droite sur la photo) est d’utiliser un
transformateur et un pont de diodes. Dessiner le montage et évaluer le rapport de
transformation du transformateur. Quels sont les défauts de cette solution ?
3. On envisage une deuxième solution, mettant en œuvre une « alimentation à découpage
flyback » (à gauche sur la photo). Cette solution met en œuvre successivement :
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Un pont de diodes redresseur
Un filtre LC approprié
Un hacheur à stockage inductif (cf exercice 17), dont l’élément de stockage est un
transformateur de rapport de transformation 𝑚 (ce dernier remplace donc l’inductance
de stockage 𝐿 de l’exercice 17)
Dessiner le montage et expliciter le rôle de chaque sous-ensemble. Quel est l’avantage de cette
solution par rapport à la précédente ?
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