Madagascar Plan de Contingence National 2012-13
Madagascar Plan de Contingence National 2012-13
Madagascar Plan de Contingence National 2012-13
on
REPOBLIKAN’I MADAGASIKARA
Fitiavana - Tanindrazana – Fandrosoana
MINISTERE DE L’INTERIEUR
Pays Madagascar
Période couverte Saison cyclonique 2012_2013
Numéro de la version N° 06
Période couverte par le Plan 1 an
Contingences couvertes Cyclones, inondations
Liste des groupes d’acteurs BNGRC et Directions des Ministères Techniques de
humanitaires impliqués Tutelle en charge de la Gestion des Catastrophes
Equipe Humanitaire du Pays
ONG nationales
Privés : Telma, Orange, Airtel, Ambatovy
1
PLAN DE CONTINGENCE NATIONAL – Cyclones et inondations 2012-13
Sommaire
2
PLAN DE CONTINGENCE NATIONAL – Cyclones et inondations 2012-13
1. RÉSUMÉ EXÉCUTIF
1.1. Contexte
L’île de Madagascar est exposée à de nombreuses catastrophes naturelles telles que les cyclones,
les inondations, la sécheresse, les épidémies/pandémies et auxquelles s’ajoutent les incendies et les
invasions acridiennes.
La dernière saison cyclonique la plus intense remonte à 2007-2008, avec le passage d’un cyclone
tropical de catégorie 4, ayant affecté directement environ 525.000 personnes et dont les dommages et
1
pertes ont été estimés à 333 millions de $US . Plus généralement, le pays a enregistré 46 désastres
naturels (cyclones, sécheresses, épidémies, inondations, invasions acridiennes) affectant
cumulativement plus de 11 millions de personnes au cours des 35 dernières années, causant des
2
dommages estimés à 1 milliard $US .
Des études menées en 2008 par la Direction de la Météorologie Malagasy sur les changements
climatiques prévoient, pour les 50 prochaines années, une plus grande intensification des cyclones
dans le bassin Sud-Ouest de l’Océan Indien, dans lequel se trouve Madagascar, ainsi qu’une
abondance des précipitations.
Entre 2010 et 2011, plusieurs catastrophes naturelles ont simultanément affecté le pays, dont la
tempête tropicale modérée HUBERT et le cyclone BINGIZA ayant causé des inondations
exceptionnelles dans plusieurs régions du pays, dont le Grand Sud-Est, le Grand sud, le Nord-est, etc.
D’autre part, une situation de sécheresse prolongée était présente dans le Grand Sud depuis 2009
jusqu’en 2011, la grippe AH1N1 a touché plus de 1.000 personnes et a provoqué 03 décès humains,
ème
les pestes sous formes pulmonaires et buboniques ont tué en 2011 (jusqu’à la 42 semaine) au total
29 personnes, les invasions acridiennes avaient menacé plus de 500.000 hectares de culture pendant
la campagne 2010 - 2011 et les criquets continuent de nouveau à menacer le pays pendant la
campagne 2012 – 2013. Le Gouvernement a déclaré une situation d’urgence nationale acridienne en
décembre 2012 et 300.000 ha sont infestées. Enfin les incendies ravagent régulièrement des petits
villages dans le pays.
Pour la saison cyclonique 2012/2013 en particulier, d’octobre 2012 à mars 2013, les prévisions de
précipitation émises par le Southern Africa Regional Climate Outlook Forum (SARCOF) pour la zone
SADC et confirmées par la Météo Malagasy indiquent des pluies supérieures à la normale à normales
dans les 2/3 du pays (centrale et nord) ; et des pluies normales à inférieures à la normale pour la
partie sud. Ces prévisions pourraient se traduire par des inondations, accompagnées ou pas par des
cyclones, dans toutes les régions à risque.
Face à la vulnérabilité accrue du pays par rapport à tous ces aléas, le présent plan se limite aux
réponses aux cyclones et aux inondations. Un plan séparé existe déjà pour les pandémies et les
épidémies, un plan sur la sécheresse et un plan national d’urgence acridienne sont en cours de
finalisation. En termes de capacités de réponse immédiate à ces catastrophes, quelle que soit leur
nature, le pays dispose i) d’une soixantaine d’ONG, dont une vingtaine internationales, qui ne
couvrent pas évidemment toutes les zones à risque ; ii) d’environ 15.000 agents humanitaires directs
dont 14.000 volontaires de la croix rouge basés au niveau de la communauté, 400 à 500 agents
humanitaires des Agences onusiennes, ONG et des ministères confondus, 192 éléments de corps de
protection civile et 238 pompiers secouristes, iii) des prépositionnements qui permettront de couvrir
seulement 20% des besoins multi-sectoriels (5% de moins par rapport à 2011). Ce qui est très
insuffisant en cas de catastrophe majeure pour les 20 millions d’habitants répartis sur 587.000 km².
Ce plan de contingence, élaboré pour la première fois en 2007 à travers la structure de coordination
existante, le Bureau National de Gestion des Risques et des Catastrophes (BNGRC), a montré son
utilité en tant qu’outil de référence nationale pendant les saisons cycloniques successives. La
préparation, les évaluations et les réponses ont été coordonnées au niveau central par le BNGRC
avec l’appui du Comité de Réflexion des Intervenants en Catastrophe (CRIC) et d’OCHA pour le
Bureau du Coordonnateur Résident, et réalisées à travers les groupes sectoriels/clusters
opérationnels : Eau et assainissement, Education, Habitat, Logistique, Nutrition, Santé, Agriculture &
Sécurité alimentaire et Protection de l’Enfant. Le mandat de ce dernier sera élargi pour traiter toutes
1
Evaluation des pertes et des dommages selon la méthodologie DALA, Banque Mondiale, 2008.
2
Rapport de mission du Rapport spécial des Nations Unies sur le Droit à l’alimentation, juillet 2011.
3
PLAN DE CONTINGENCE NATIONAL – Cyclones et inondations 2012-13
les dimensions de la Protection. Chaque année, le plan de contingence est mis à jour sur la base des
leçons apprises des saisons précédentes ; chaque version révisée est testée par au moins un
exercice de simulation.
1.2. Eléments de la mise à jour du Plan de contingence pour la saison cyclonique 2012 - 2013
Le processus de la mise à jour de ce plan a été initié pendant l’atelier national du 17 au 19 octobre
2012. En se basant sur i) l’exercice sur les leçons apprises post-saison cyclonique, ii) et sur les
prévisions météorologiques pour la saison cyclonique 2012/2013. Le présent plan, qui est déjà la
sixième version, n’a pas beaucoup changé par rapport à la dernière version de 2011-2012. A titre de
rappelle, les éléments clés maintenus sont :
1. Les deux scénarios ont été toujours maintenus. Le scénario 1 reste le scénario classique
depuis 2007 et qui correspond au passage de 2 ou 3 cyclones dont au moins un très intense ; et le
scénario 2 correspond à une situation d’inondation généralisée affectant plusieurs régions, avec ou
sans passage de cyclone mais les dégâts liés au vent sont très modérés.
2. Les hypothèses de planification se basent sur 16 régions à risque. Le nombre des personnes
affectées directement ou indirectement sont : pour le scénario 1 à 700.000 dont 70.000 ont besoin
d’une assistance multisectorielle immédiate pendant 1 mois ; et pour le scénario 2 ce nombre est
fixé à 250.000 personnes dont 2.500 ont besoin d’une assistance multisectorielle immédiate
pendant 1 mois.
3. Le seuil d’intervention globale a été ajusté à 7.500 personnes temporairement déplacées.
4. Les critères communs de priorisation des zones sont maintenus, il s’agit des critères qui
pendant la phase d’urgence permettraient de localiser les districts ou groupe de districts où la
suite des réponses devront être focalisées. Chaque district aura un score entre 60 à 180 ; plus la
note est grande, plus le district est prioritaire (Annexe 3l. Critères de priorisation des zones)
5. La coordination en temps d’urgence a été maintenue, notamment le fonctionnement du
CRIC. En effet, cette plate-forme d’échange et de coordination humanitaires se réunira très
régulièrement en temps d’urgence, l’ordre du jour a été défini préalablement et reste le même,
chaque secteur est représenté par un(e) seul(e) représentant(e) pour partager les données et
l’analyse de son secteur. La durée de chaque réunion est fixée à 1h15 au maximum et rapport
e.
de réunion doit être partagé le jour même de la réunion (Annexe 1 Fonctionnement du CRIC
en temps d’urgence).
6. Le plan prévoit une éventuelle utilisation d’une équipe locale mise en place au niveau des
régions pour conduire des évaluations rapides multisectorielles. Des Termes de Référence ont été
validés pour harmoniser l’Evaluation Rapide Multi-sectorielle conduite par l’équipe nationale déjà
en place et les équipes récemment mises en place au niveau des huit régions (Sava, Diana, Sofia,
Analanjirofo, Boeny, Atsinanana, Vatovavy Fitovinany, Atsimo Andrefana). Ces Termes de
Référence sont portés dans l’Annexe 4a, la liste de l’équipe nationale et locale se trouve
respectivement dans l’Annexe 4e et 4f.
7. La seule amélioration apportée dans le scénario est la considération d’un facteur aggravant,
qui est lié aux possibles impacts de la situation sécuritaire si cette dernière se dégrade et
s’étend vers les régions à risque de cyclone. Cette situation, pourrait provoquer un déplacement
de 33.000 personnes additionnelles dans 131 communes et 10 régions parmi les 16 régions
concernées. En effet, la plupart des plans sectoriels ont été ajustés pour tenir compte des
impacts de ce facteur aggravant.
8. Au nuveau de la coordination globale, avec la mise en place du centre opérationnel au sein
du BNGRC, il est prévu que les secteurs seront représentés d’une manière permanente au
BNGRC pendant la période d’une crise pour collecter ensemble les données, les traiter et
analyser dans un temps très court.
Sur la base des réponses prévues par les huit groupes sectoriels appuyés par les clusters, les
besoins additionnels du scénario 1 est budgétisé à environ 14 million $US ; ce budget correspond
aux besoins non couverts par les prépositionnements (Annexe 3j. Carte des prépositionnements).
Ces prépostionnements disponibles pourraient assurer les besoins multisectoriels immédiats à
hauteur de 20% des personnes affectées.
4
PLAN DE CONTINGENCE NATIONAL – Cyclones et inondations 2012-13
2.1. Contexte
Située entre 11° 57' et 25° 30' de latitude sud et entre 43° 14' et 50° 27' de longitude est, à cheval
sur le Tropique du Capricorne, Madagascar se trouve dans l’hémisphère Sud, dans le sud-ouest de
l’Océan Indien, séparé de la côte sud-est de l’Afrique par le canal de Mozambique, à 350 km des
côtes sud-est de l’Afrique.
Madagascar est la quatrième plus grande île du monde (superficie totale de 587.041 km²) et
compte de nombreuses petites îles périphériques. L’île s’étend sur environ 1.500 km dans sa plus
grande longueur et près de 500 km dans sa plus grande largeur. Un plateau central montagneux au
climat tempéré, de 800 m à 1.800 m d’altitude - les Hautes Terres -, domine l’île et occupe les deux
tiers de sa superficie. Partiellement volcaniques, les montagnes s’élèvent jusqu’à 2.876 m au
Maromokotro, dans le Massif du Tsaratanana au nord. La chaîne de l’Ankaratra, dont l’extrémité Nord
est située non loin de la ville d’Antananarivo, atteint 2.643 m d’altitude. À l’Est, le terrain s’abaisse en
pente raide vers une étroite bande côtière au climat tropical chaud en bordure de l’Océan Indien,
tandis qu’à l’ouest, il décline doucement vers une plaine côtière plus large bordant le Canal de
Mozambique et au climat en général plus aride typique des régions situées sous le Tropique du
Capricorne. L’aspect massif du relief et la complexité du système hydrologique ne favorisent pas
l’établissement de voies de communication.
Selon le découpage administratif en vigueur, Madagascar compte 22 régions divisées en
119 districts. (Voir Annexe 1a : Carte administrative de Madagascar).
La situation géographique, le relief, l’influence maritime et le régime des vents sont à l’origine de
conditions climatiques très variées. On distingue principalement deux saisons séparées par deux
courtes inter-saisons d’un mois chacune : la saison chaude de novembre à avril, et la saison fraîche
de mai à octobre. La pluviométrie est très variable, pouvant aller de 400 mm à 2.300 mm selon les
régions. La côte Est demeure la plus arrosée; elle est aussi la région la plus exposée aux cyclones
tropicaux qui se forment dans l’Océan Indien. Le sud du pays est moins arrosé et sujet à des périodes
de déficit prolongé de précipitation.
Les aires cultivables du pays représentent environ 9.500.000 hectares dont seuls 24% sont
3
exploités par divers types de cultures spécifiques à chaque région. L’île compte plusieurs lacs
continentaux aux particularités biologiques propres mais qui sont actuellement menacés par la
pollution, l’ensablement et la surexploitation.
En saison cyclonique, du mois de novembre au mois d’avril, de très fortes pluies et des vents
extrêmes ont pour conséquences une mortalité directe ainsi que des inondations, la destruction des
cultures et des infrastructures, des crues soudaines et des glissements de terrain. Les effets
secondaires de ces cyclones et inondations sont une augmentation de l’insalubrité et une baisse de la
sécurité alimentaire entraînant une augmentation importante de la morbidité, en plus de la
dégradation de l’environnement.
Ces conditions physiques et climatiques font de Madagascar un pays fortement vulnérable aux
aléas (le premier pays le plus exposé au cyclone en Afrique et 25% de la population totale qui vit dans
les zones à risque), ce qui génère chaque année des situations de crise. Cette vulnérabilité déjà forte
4
est aggravée par un taux élevé de pauvreté (76,5% en 2010 ), une grande vulnérabilité sociale de la
population et des problèmes d’accès à certaines zones - en raison du manque d’infrastructures. La
combinaison de ces évènements, qui a pour conséquence une augmentation des taux de mortalité et
de morbidité, ralentit le développement du pays, et justifie les interventions de préparation, de
mitigation et de réponse aux urgences menées par le Gouvernement malgache à travers le BNGRC et
ses partenaires.
Pour la saison cyclonique 20121/2013, les prévisions saisonières émises par le SARCOF pour la
zone de la SADC montre une tendance à des pluies supérieures à la normale à normales dans le 2/3
3
Source : Système des Nations Unies Madagascar. Présentation de Madagascar à la Session du
Conseil Economique et Social Assemblée générale des Nations Unies - Juillet 2000 - New York.
4
Enquête Permanente auprès des Ménages
5
PLAN DE CONTINGENCE NATIONAL – Cyclones et inondations 2012-13
du pays, de novembre 2012 et mars 2013 et des pluies normales à inférieures à la normale dans la
partie sud du pays.
b) Contexte politique
Depuis son indépendance en 1960, Madagascar s’enlise dans une crise politique cyclique
presque tous les 10 ans : 1972, 1991, 2002 et 2009 dernièrement. Chaque crise entraine toujours la
chute du régime en place et d’une période d’instabilité sociale et économique.
La dernière crise politique de 2009, qui dure plus longtemps que les autres, a entrainé des
impacts négatifs lourds sur le plan socio-économique, voire humanitaire, et a conduit le pays dans
une période de transition qui va continuer jusqu’en 2013.
Les activités de gestion des risques et catastrophes n’en n’ont pas été épargnées. Pour la saison
cyclonique 2008/2009 (année de début de la crise de 2009), l’impact s’était traduit par une
coordination affaiblie, des réponses sporadiques par les acteurs humanitaires, des pertes de biens
humanitaires stockés dans les magasins du BNGRC sur le terrain, des plaidoyers de mobilisation de
ressources sans résultat. La crise a ainsi révélé la limite du plan de contingence national et du Comité
Permanent dont la mise en œuvre a été fortement perturbée pendant les interventions en 2009.
Depuis la saison cyclonique 2011-2012, la situation politique a évolué avec la reconnaissance par
la Communauté Internationale après la signature de la feuille de route et la coordination inter-agences
avec les partenaires humanitaires et le BNGRC a pu reprendre progressivement. Cependant, tant que
le pays ne sorte pas de cette crise, cette coordination reste fragile.
c) Contexte socio-économique
La population malagasy est estimée à 21 millions d’habitants en 2012, avec une croissance
5
démographique de 2,9%. La mortalité infantile s’élève à 48 pour 1 000 pour les enfants moins de
6
4 ans, et l’espérance de vie moyenne à la naissance est de 61 ans . La densité moyenne est de
2
34 habitants au km en 2010, les Hautes Terres étant plus densément peuplées que les côtes.
Madagascar est classée parmi les pays les moins avancés, à faible revenu et à déficit vivrier. Le taux
7
d’incidence à la pauvreté est estimé à 76,5 % , soit un recul de près de 8% par rapport à la situation
de 2005.
8
En 2010, l’Indicateur de Développement Humain (IDH) est de 0,435% (0,509 en 2007/2008),
Madagascar entre ainsi dans le groupe des pays à développement humain faible (IDH<0,5). Le taux
de croissance économique du PIB en 2009, année du début de la crise politique, était de -3,7%, ce
9
taux est passé à 0,7% en 2011. La crise socio-politique s’est traduite au niveau de la vie quotidienne
par l’accroissement du taux de chômage, environ 200.000 emplois (directs et indirects) ont été perdus
depuis le début de la crise politique en 2009.
Le secteur primaire occupe une place essentielle dans l’économie malgache. Bien qu’il mobilise la
quasi majorité de la population active de Madagascar (75,4 % de la population active travaille dans le
secteur agricole) et contribue pour 80% aux exportations, il ne contribue que pour environ un tiers du
PIB. Les principales activités du secteur primaire sont : l’agriculture, avec principalement des cultures
vivrières (riz, maïs, patate douce, manioc), des cultures industrielles (coton, canne à sucre) et des
cultures d’exportation (notamment la vanille, le girofle et le café) - qui représentent plus du tiers des
recettes. L’ancienne province d'Antananarivo regroupe plus des deux tiers des entreprises
10
industrielles du pays. La part du secteur tertiaire (52,4% du PIB en 2006 ) comprenant le secteur
informel est prépondérante à Madagascar. C’est le secteur qui contribue le plus au PIB, à travers ses
d) Sécurité alimentaire
12
En 2008, Madagascar est considéré parmi les 30 pays les plus vulnérables à la flambée des prix
des denrées alimentaires en raison d'une forte dépendance vis-à-vis des importations de produits
pétroliers et de céréales. Par ailleurs, l'état nutritionnel de la population est fragilisé : 42% des enfants
13
de moins de cinq ans souffrent d’insuffisance pondérale et 48% de retard de croissance .
Madagascar se trouve actuellement parmi les 5 pays les moins avancés en matière d’indicateurs
nutritionnels. Les aléas climatiques deviennent de plus en plus fréquents, et ont des conséquences
importantes sur l’état nutritionnel de la population, et sur celui des enfants et des femmes en
particulier.
Les ménages ruraux sont confrontés à deux périodes de soudure chaque année, généralement
de février à avril et de septembre à novembre. L’insécurité alimentaire saisonnière est beaucoup plus
sévère pendant ces périodes de soudure. Pendant cette phase, on enregistre une diminution des
stocks alimentaires des ménages, une hausse saisonnière du prix des denrées de base et la chute de
production des cultures de rente. Comme une des périodes de soudure coïncide avec la saison
cyclonique, l’insécurité alimentaire saisonnière est aggravée par l’impact des cyclones et des
inondations.
11
Annuaire Base de données Eau et Assainissement de base, 2010, Ministère de l’Eau.
12
Note de référence concernant l’impact des prix mondiaux de produits alimentaires de base sur les groupes de
population les plus vulnérables de Madagascar _ Système des Nations Unies - 2008.
13 Enquête démographique et sanitaire 2004 (données à jour non disponibles dans EDS 2008)
7
PLAN DE CONTINGENCE NATIONAL – Cyclones et inondations 2012-13
d’insécurité alimentaire atteint souvent des seuils critiques dans les régions les plus vulnérables
(Office National de la Nutrition, Enquête anthropométrique 2008). L’ensablement des rizières et des
réseaux hydroagricoles, la destruction de récoltes et des semences, l’inaccessibilité accrue par la
destruction des infrastructures routières et l’augmentation des prix des denrées créent une situation
extrêmement défavorable aux ménages les plus vulnérables.
14
EM-DAT (Emergency Event Database) : The OFDA/CRED International Disaster Database
8
PLAN DE CONTINGENCE NATIONAL – Cyclones et inondations 2012-13
Blessés Affectés
. Crise Année Décès ou (directement ou Observations
malades indirectment)
2006 - - 232.690
2002 - - 600.000
1988 - - 950.000
1981 - - 1.000.000
2.000.000 300.000 ha de surface agricole sont menacées
2011-2012 - -
personnes affectées pendant la saison des pluies 2012-2013
Invasion
acridienne 500.000 ha
2010-2011 - - (13.000 personnes Limité dans le Grand sud et sud-ouest du pays
affectées)
Crise 14.000 enfants Région Sud-est (district Vangaindrano et
2005
nutritionnelle moins de 5 ans commune de Manantenina)
2011 29 - - Peste (nationale)
2009/2010 3 1028 - Grippe AH1N1 (nationale
Epidémie 2008 20 514 - Fièvre de la Vallée du Rift (nationale)
1999 2 638 45 000 Choléra (nationale)
b) Les aléas les plus fréquents à Madagascar (classés selon leur amplitude et fréquence)
Le pays fait face à une large gamme d’aléas d’origine hydrométéorologiques (fortes pluies,
cyclones, sécheresses, invasion acridienne). De par sa topographie très variée, il est également sujet
à une géodynamique particulièrement accentuée qui est à l’origine d’inondations, de glissements de
terrain et d’éboulements fréquents. Les principaux risques auxquels le pays fait face sont les suivants.
i. Aléas hydrométéorologiques
Les systèmes cycloniques se développent vers le Carte n°1. Simulation des trajectoires des
milieu du Bassin Sud-ouest de l’Océan indien, en cyclones dans le bassin Sud-ouest de
général dans une zone comprise entre 50 et Zéro l’Océan Indien pendant 50 ans.
degrés de longitude Est par Zéro à 15 degrés de (Source : Météo Malagasy)
latitude Sud. Renforcés par les conditions de
température de l’Océan, ces systèmes se développent
en tempêtes tropicales de plus en plus intenses, tout
en se dirigeant vers l’ouest en fonction des fronts.
Une étude conduite en 2008 par la Direction de la
Météorologie prévoit les phénomènes suivants pour
les 50 prochaines années : (1) les températures
augmenteront ; (2) les quantités de pluies
augmenteront sur une grande partie de Madagascar
sauf sur les versants Est et Sud–Est ; (3) le nombre de
jours secs augmentera ; (4) le début des pluies
connaîtra des retards ; (5) les fortes pluies seront
fréquentes ; et (6) l’intensité des cyclones touchant
Madagascar augmentera avec un léger déplacement
des trajectoires vers le Nord. Même en l’absence de
cyclones, des inondations surviennent, qui détruisent
les cultures, les biens et les infrastructures et
ensablent les aires agricoles, exposant les ménages à
des maladies diarrhéiques liées à la consommation
d’eau insalubre et au mannque d’hygiène.
9
PLAN DE CONTINGENCE NATIONAL – Cyclones et inondations 2012-13
ii. Sécheresse
La sècheresse est le deuxième facteur de Carte n°2. Carte des isohyètes du Grand sud
risque de catastrophes à Madagascar. Depuis
un siècle, le service de la météorologie a
avancé une petite élévation de la température,
en général, avec des perturbations du climat,
qui pourraient être aggravées par les effets du
changement climatique.
Le Grand Sud de Madagascar, une zone
aride, est fréquemment frappé par une longue
période de déficit de pluies qui est
traditionnellement considérée comme une
sécheresse. En moyenne, 600 mm de pluies
seulement tombent dans cette zone
annuellement.
A titre d’exemple, sur 37 ans d’enregistrement à Ambovombe pour une moyenne de 575 mm, on
comptait 22 années à plus de 500 mm, 8 années à pluviométrie entre 400 à 500 mm correspondant à
des périodes de soudure alimentaire difficile et 7 années à pluviométrie de moins de 400mm
représentant des années de disette.
Entre 2008 et 2010, les précipitations annuelles étaient en dessous de 400 mm et quatre récoltes
successives ont été perdues entre 2008 et 2009. Ces faibles précipitations diminuent
15
significativement la production, et ont des impacts graves et prolongés sur la sécurité alimentaire.
Les cours d’eau qui se tarissent, privent la population d’eau potable saine pour l’alimentation et la
santé, accentuant encore sa vulnérabilité.
Toutefois, cette zone aride a reçu beaucoup de pluies pendant les deux dernières saisons
cycloniques successives (2009-2010 et 2010-2011). Par contre, la prévision de 2012-2013 montre des
pluies normales à inférieures à la normale pour cette même zone.
iii. Le criquet
La partie sud de Madagascar est une zone grégarigène, Carte n°4. Les zones grégarigènes du
et des criquets migratoires et y vivent en permanence. Grand sud de Madagascar
15
80% de perte moyenne en production céréalière en 2009-10 selon le Crop Assessment PAM-FAO
10
PLAN DE CONTINGENCE NATIONAL – Cyclones et inondations 2012-13
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Office National pour l’Environnement
11
PLAN DE CONTINGENCE NATIONAL – Cyclones et inondations 2012-13
En 2008 encore, des incendies sont survenus dans 13 régions du pays - tout le littoral Est, les
Hautes Terres et le Sud -, incendies qui ont affecté directement 3.331 personnes.
Les feux de brousse, qui sont parfois volontairement déclenchés, en raison de l’insécurité rurale et
de certaines pratiques culturales traditionnelles, sont un phénomène destructeur sur les hauts
plateaux. Ils fragilisent les sols, les rendent plus vulnérables à l’érosion, augmentent la fréquence des
glissements de terrain et la disparition des terres arables, et enfin accentuent, sur le long terme, les
changements climatiques.
Pour ce qui est du transport, de la manutention et du stockage de matériaux et produits
dangereux, les déversements d’hydrocarbures (« marées noires ») sont pris en compte par un office
spécialisé – l’OLEP (Organe de Lutte contre l'Evénement de Pollution marine par les hydrocarbures
en mer) – et lors des accidents enregistrés, des réponses ont été apportées avec les moyens
disponibles à Madagascar ou des moyens déployés par la plate-forme régionale sur la lutte contre les
épanchements pétroliers. Le principe du « pollueur payeur » a été en outre adopté. Le risque
d’accident industriel existe en particulier dans les régions d’Alaotra Mangoro et d’Atsinanana avec
l’installation du projet d’exploitation à très grande échelle de Cobalte et de Nickel. Un plan de
contingence spécifique sera élaboré pour ces deux régions avec les acteurs concernés.
a) Vulnérabilité naturelle
o Madagascar figure parmi les trois pays les plus vulnérables au changement climatique, après
l'Inde et le Bangladesh.
o La saison des pluies, de novembre à avril, coïncide en grande partie avec la période de soudure
chez les ménages qui vivent dans les zones à risque de cyclones et d’inondation, alors que déjà
35% de la population souffre d’une situation de faim chronique et environ 50% vulnérables à
l’insécurité alimentaire.
o Les caractéristiques topographiques du pays (pente raide, accidentée) favorisent la force des
torrents, ainsi en provoquent les érosions des collines et les inondations des plaines. D’où, un
risque de destruction des villages qui y sont affectés. De nombreux communes et districts sont
isolés des routes principales, et parfois complètement coupées du reste du pays pendant les
périodes cycloniques.
.
b) Vulnérabilité socio-économique
o Après chaque crise ou catastrophe, la situation socio-économique des ménages et de la
communauté n’a pas été toujours rétablie à son niveau pré-crise pour différentes raisons (perte de
terres agricoles à cause de l’ensablement, diminution de rendement de leurs plantations,
infrastructures sociales de base non réhabilités/reconstruites dans les normes, etc). En effet, les
impacts cumulés des catastrophes pendant plusieurs années ont beaucoup contribué à
l’augmentation de la vulnérabilité de ces communautés.
o La crise politique a eu des impacts sur les secteurs socio-économiques tels que la perte d’emploi
et la rupture de certains services sociaux de base (chaîne de froid, vaccination,
approvisionnement en médicaments essentiels, fermeture de centres de santé, augmentation du
17
taux d’incidence de la pauvreté) qui est passé de 68,7% avant la crise à 76,5 actuellement fixé à
234 $US par personne par an.. Cette pauvreté affecte les zones rurales, qui sont les plus
exposées aux cyclones, que les zones urbaines ; où ce taux est respectivement de 82,2% et de
54,2%.
o Une croissance démographique et une urbanisation rapides, entrainant une forte dégradation de
l’environnement et des ressources forestières. A Madagascar, l’érosion des sols qui découle de
cette déforestation est de l’ordre de 200 à 400 t/ha/an contre 11 t/ha/an la moyenne mondiale.
18
o 50% des enfants moins de 5 ans souffrent de malnutrition chronique (24% modérée et 26%
sévère).
19
o Un fort taux d’analphabétisme de 47% pour l’âge de 15 ans et plus ;
o Un accès insuffisant aux centres de santé et à l’eau potable : 38% de la population rurale et 56%
de la population urbaine seulement ont accès à l’eau potable ; 44% de la population rurale et 66%
de la population urbaine ont accès à l’assainissement de base et seuls 40% consultent un service
20
sanitaire en cas de difficulté .
c) Vulnérabilité physique
o Des infrastructures précaires : faute de moyens matériels et financiers, les pauvres vivent dans
des endroits exposés à des aléas, sans respect ni du plan d’urbanisme ni des normes minimum
de construction, et construisent des habitations qui n’offrent aucune sécurité en cas de
catastrophe.
o Les réseaux de transport sont faibles et ont été construits sans tenir compte des risques liés aux
aléas naturels. La plupart des infrastructures importantes telles que les voies ferrées, les ports et
le réseau routier, les réseaux hydro-agricoles sont fragilisés par le manque d’entretien et/ou de
réhabilitation périodiques ou post-catastrophes (Annexe 6g. Carte de vulnérabilité des routes).
d) Vulnérabilité culturelle
18
Enquête Démographique et Sanitaire (EDS) 2008.
19
Rapport national de suivi des OMD - 2007
20
Annuaire base de données Eau et assainissement, Ministère de l’eau, 2010
13
PLAN DE CONTINGENCE NATIONAL – Cyclones et inondations 2012-13
o Au niveau décentralisé, des ONG appuient la coordination régionale pendant les périodes
d’urgence. Les clusters humanitaires, présidés par les Agences onusiennes et en appui à la partie
nationale commencent progressivement à se décentraliser : le cluster Wash est opérationnel
dans huit régions sur les 16 concernées par le plan de contingence, le cluster Sécurité
alimentaire dans 3 régions. .
En bref, cette capacité institutionnelle, affaiblie par la crise politique prolongée, arrive quand même à
coordonner les activités de préparation et de réponses aux urgences depuis le niveau national jusqu’à
un certain niveau décentralisé du pays.
b) Capacités physiques
o Il existe environ une soixantaine d’ONG humanitaire à Madagascar, la plupart intervient à la fois
dans le domaine du développement, dont une vingtaine sont des ONG internationales ; les
Agences humanitaires onusiennes ont une présence sur certaines régions. Ces acteurs se
répartissent toutefois inéquitablement sur l’ensemble du pays (voir Annexes 5a. Qui fait quoi où
et Annexe 5b. Carte de présence des acteurs humanitaires).
o Sur l’ensemble du pays, il y a environ 15.000 agents humanitaires directs, dont 14.000 sont des
volontaire de la Croix Rouge basés au niveau de la communauté, 400 à 500 sont des agents des
Agences onusiennes, ONGs et Gouvernement confondus, 192 sont des éléments de la protection
civile et 238 sont des secouristes pompiers. Ces agents de la protetction civile et secouristes
pompiers se concentrent aussi dans les grandes villes.
o Ces acteurs ont la capacité de faire des prépositionnements d’une valeur moyenne de 4 million
$US par an. Pour la saison des pluies 2012-2013, les pré-positionnements disponibles pourraient
couvrir les besoins multisectoriels immédiats pour environ 20% des besoins en cas de scénario le
plus probable (voir Annexe 3j. Prépositionnements pour la saison 2012-2013)
o Madagascar dispose de six ports long courrier internationaux et de 12 ports de cabotage qui
permettent de répondre aux besoins de communication maritime avec l’étranger. Cinquante-sept
(57) aérodromes sont repartis de manière assez homogène sur l’ensemble du pays (trois
aéroports internationaux, 14 aéroports munis de bloc technique et 40 aérogares sans bloc
technique). (Annexe 6. Cartes des ports, et des aéroports).
o Un grand progrès a été enregistré au niveau des télécommunications, avec environ 6 millions de
puces téléphoniques activées dans le pays et une couverture de téléphonie mobile qui est de plus
en plus grande. Cette opportunité a permis le développement de l’utilisation des SMS pour la
transmission des données post-catastrophes. Même si ce projet se limite à une dizaine de
districts, il va augmenter la capacité de réponse en accélérant l’obtention des premières
informations post-catastrophes.
o En matière de capacité en moyens aérien pour la saison cyclonique 2012-2013, le projet
Ambatovy mettra gratuitement à disposition du BNGRC et ses partenaires 20heures de vol
d’hélicoptère pour des missions d’évaluation ou de réponses. L’offre est toutefois limitée dans
trois régions de l’ancienne province de Tamatave et ne peut être activée qu’à partir d’un seuil qui
pourrait être le seuil de déclenchement du plan de contingence. CARE International a la capacité
de pré-financer les missions de survol/évaouation rapide pour une dizaine d’heures de vol, une
campagnie aérienne sur place, qui dispose de quelques petits avions, a obtenu le « clearence » et
peut se contracter par le Système des Nations Unies.
En bref, malgré les grands progrès réalisées avec ses 20 millions d’habitants, la capacité physique du
pays (acteurs, ressources humaines, infrastructures, vivres et non vivres) reste largement insuffisante
en cas de crise majeure.
c) Capacité de la communauté
La capacité d’adaptation de la population se mesure à son aptitude à atténuer l’impact d’un aléa.
Cette capacité varie énormément en fonction du niveau de préparation de la population locale, de la
fragilité de l’environnement, de la diversité des activités génératrices de revenus et de l’état des
infrastructures sociales et routières. Les capacités d’adaptation sont évaluées sur une échelle allant
de « très faible » à « très importante » et permettent d’identifier les populations qui n’ont pratiquement
14
PLAN DE CONTINGENCE NATIONAL – Cyclones et inondations 2012-13
pas les moyens de faire face aux chocs externes et celles qui au contraire peuvent adapter facilement
leur modes de consommation pour compenser les pertes.
o Par tradition, la communauté rurale à une forte capacité de réagir face à un choc. La plupart des
personnes dont les maisons sont inhabitables après un choc sont hébergés par leur proche
(familles ou voisins) ; ce qui réduit significativement le nombre des personnes déplacées après un
cyclone ou une inondation par exemple. Le déplacement vers les sites d’hébergement communs
est souvent une solution de dernier recours.
o La capacité de reconstruction des cases d’habitation, du fait de leur nature de construction (tous en
matériaux locaux tels que les feuilles, les bois, les terres, etc), est très élevée ; la communauté
arrive toujours à réhabiliter leurs cases dans les 3 jours à une semaine après une catastrophe.
En bref, malgré leur vulnérabilité structurelle et leur taux de pauvreté élevé, la communauté vivant
dans les zones à risques a une forte capacité non negligeable de s’adapter et de réagir face à un
choc, en particulier aux cyclones et aux inondations.
Le présent plan de contingence traite les crises qui pourraient être provoquées par les cyclones
et/ou les inondations. Basé sur les prévisions météorologiques de la saison 2012-2013, ainsi que
sur les expériences des deux dernières saisons cycloniques, les trois régions du Grand sud de
Madagascar (Atsimo Andrefana, Androy et Anosy) sont maintenues dans les scénarios nationaux
pour ajouter les zones identifiées comme structurellement vulnérables aux cyclones/inondations, qui
sont la côte Est (régions de Sava, d’Analanjirofo, d’Atsinanana, de Vatovavy Fitovinany et d’Atsimo
Atsinanana), le Nord-Ouest (régions de Diana, de Sofia, de Betsiboka et de Boeny), la côte Ouest
(régions du Melaky et du Menabe) et la partie centrale de l’île (la région d’Analamanga et d’Alaotra
Mangoro).
En effet, 16 régions sont concernées et deux scénarios sont maintenus. Ces scénarios seront
détaillés dans les pages qui suivent, la première représente la localisation des zones menacées et les
risques encourrus par celles-ci pendant la saison 2012-2013, la seconde page montre tous les outils
cartographiés de prévisions utilisés et la troisième page donnera les détails techniques de chaque
scénario et les hypothèses de planification correspondantes.
Cependant, dans le contexte de l’insécurité provoquée par les attaques successives des dahalos
dans le Grand sud du pays, et pendant lesquelles des déplacements temporaires de la population ont
été constatés, les acteurs humanitaires ont décidé de considérer ces conditions d’insécurité comme
pouvant être un facteur aggravant au cas où ces attaques s’étendent vers les zones de cyclone.
Si cette situation se reproduit, 10 régions parmi les 16 vulnérables au cyclone et inondation ont
été indentifiées comme étant les plus à risque et 33.000 personnes déplacées additionnelles
pourraient être enregistrées. Dans le contexte d’insécurité, ces déplacements poseraint à la fois un
problème d’accès, d’identification des besoins et de protection dans les zones concernées.
15
PLAN DE CONTINGENCE NATIONAL – Cyclones et inondations 2012-13
3.1. Localisation des zones à risque pendant la saison cyclonique 2012 – 2013
16
PLAN DE CONTINGENCE NATIONAL – Cyclones et inondations 2012-13
3.2. Outils de prévision dans l’élaboration des zones à risque pendant la saison cyclonique 2012-2013
Octobre à décembre 2012 Janvier à mars 2013
Prévision régionale (source : SARCOF – région SADC)
SN : Supérieure à la
normale
Mise à jour de la prévision de Novembre 2012 à Mise à jour de la prévision de Novembre 2012 à
Janvier 2013 (source : Météo Malagasy) Janvier 2013 (source : SARCOF)
N/A
17
PLAN NATIONAL DE CONTINGENCE – Cyclones et inondations 2012-13
3.3. Description des scénarios retenus et hypothèses de planification pour 2012 – 2013
Scénario 2 : Passage de plusieurs cyclones, tous avec une puissance moyenne ou faible, ou
Scénario 1: Passage de trois ou quatre cyclones, dont au moins un très puissant, de mauvais temps, pouvant entrainer des inondations et affecter les villes vulnérables aux
pouvant affecter des régions parmi les 16 régions à risque de cyclone/inodation à inondations (Antananarivo Renivohitra, Maroantsetra, Mampikony, Amparafaravola,
Madagascar, suivis d’inondations plus fortes que la normale Mandritsara, Basse de Sambirano, Morondava, Tuléar I et II, Vohipeno, Mananjary, Manakara,
Nosy Varika, Farafangàna, Vangaindrano, Ambovombe, Tsihombe, etc)
Présence d’une forte tempête tropicale menaçant une des côtes de Madagascar (vitesse de Présence d’une zone de convergence inter-tropicale ou d’un système depréssionnaire stagnant
Indicateurs d’alerte
vent supérieur à 100km/h) autour de l’île pendant une durée de 4 à 5 jours
Indicateurs de déclenchement d’une Déplacement temporaire (7.500 personnes) de la population dans les sites Déplacement temporaire (7.500 personnes) de la population dans les sites d’hébergement
mobilisation globale d’hébergement communs communs
Durée de la phase d’urgence 1 à 2 mois 1 à 2 mois
Conséquences humanitaires Hypothèses de planification SCENARIO 1 Hypothèses de planification SCENARIO 2
700.000 personnes affectées directement ou indirectement 250.000 personnes affectées directement ou indirectement
Augmentation de la mortalité à
Assistance multisectorielle immédiate pour 70.000 personnes pendant 1 MOIS. Assistance multisectorielle immédiate pour 25.000 personnes pendant 1 MOIS.
court terme et de la morbidité
Education : Education :
dans les jours et semaines suivant
2.340 salles de classe endommagées 420 salles de classe endommagées
la crise
117.000 élèves privés d’éducation, certains à risque de déscolarisation permanente, 21.000 élèves privés d’éducation, certains à risque de déscolarisation permanente,
Augmentation des populations
d’exploitation ou d’abandon d’exploitation ou d’abandon
vulnérables (blessés, Enfants Non
Habitat : Habitat :
Accompagnés, (ENA), ménages
270.000 personnes déplacées de tous types (sites communs et voisins) 80.000 sans abris de tous types (sites communs et voisins)
déstructurés, malades,
114.000 cases endommagées 40.000 cases endommagées
handicapés, etc)
Logistique : Logistique :
Accès restreints aux services de
100 ponts (toutes catégories) endommagés et temporairement non fonctionnels 50 ponts (toutes catégories) endommagés et temporairement non fonctionnels
base (eau potable, nourriture,
30 communes isolées (450.000 personnes) 15 communes isolées (225.000 personnes)
abris, écoles, centres de santé)
5% des routes nationales et 30% des routes secondaires impraticables Réseau ferroviaire interrompu
Réseau ferroviaire interrompu Quelques aéroports impraticables pendant trois jours à une semaine dans les zones
Augmentation du risque
Quelques aéroports impraticables pendant trois jours à une semaine dans les zones affectées et vulnérables
épidémique : choléra, rougeole,
affectées et vulnérables Protection :
maladies diarrhéiques, méningite,
Protection : Vulnérabilité accrue des groupes vulnérables et augmentation de leurs besoins en
etc.
Vulnérabilité accrue des groupes vulnérables et augmentation de leurs besoins en assistance immédiate
Dégradation des infrastructures et
assistance immédiate (personnes agées, femmes enceintes et jeunes enfants, personnes à mobilité réduite,
des moyens économiques de la
(personnes agées, femmes enceintes et jeunes enfants, personnes à mobilité réduite, persones souffrant de maladies chroniques, enfants isolés et non accompagnés)
population locale : route, piste,
personnes souffrant de maladies chroniques, enfants isolés et non accompagnés, etc) Dispersion des familles avec risque d’enfants séparés de leurs parents
ponts, électricité, ports,
Dispersion des familles avec risque potentiel d’enfants séparés de leurs parents Risque de discrimination dans l’apport de l’assistance humanitaireRisque de violences
infrastructures hydro-agricoles,
Risque de violences sexuelles et d’accroissement des situations d’exploitation, sexuelles et d’accroissement des situations d’exploitation, particulièrement des enfants de
etc)
particulièrement des enfants de familles démunies, des femmes et jeunes filles familles démunies, des femmes et jeunes filles
Inondation et ensablement des
Santé : Santé :
terrains agricoles
80 infrastructures sanitaires endommagées 40 infrastructures sanitaires endommagées
Inondation des grandes
Services de santé interrompus dans les zones les plus affectées Services de soin interrompus dans les zones les plus affectées
agglomérations (plaine
Incapacité d’assurer les soins aux blessés et malades chroniques pendant plus de Incapacité d’assurer les soins aux blessés et malades chroniques pendant plus de deux
d’Antananarivo) et des
deux semaines semaines
agglomérations du versant ouest
Sécurité alimentaire : Sécurité alimentaire :
du Lac Alaotra, entraînant
30 à 40% des pertes en agriculture 30 à 40% des pertes en agriculture
plusieurs milliers de sans abri.
15 à 20% infrastructures hydroagricoles endommagés 15 à 20% infrastructures hydroagricoles endommagés
18
PLAN DE CONTINGENCE NATIONAL – Cyclones et inondations 2012-13
Scénario 2 : Passage de plusieurs cyclones, tous avec une puissance moyenne ou faible, ou
Scénario 1: Passage de trois ou quatre cyclones, dont au moins
de mauvais temps, pouvant entrainer des inondations et affecter les villes vulnérables aux
un très puissant, pouvant affecter des régions parmi les 16 régions
inondations (Antananarivo Renivohitra, Maroantsetra, Mampikony, Amparafaravola,
à risque de cyclone/inodation à Madagascar, suivis d’inondations
Mandritsara, Basse de Sambirano, Morondava, Tuléar I et II, Vohipeno, Mananjary,
plus fortes que la normale
Manakara, Nosy Varika, Farafangàna, Vangaindrano, Ambovombe, Tsihombe, etc)
Présence d’une forte tempête tropicale menaçant une des côtes de Présence d’une zone de convergence inter-tropicale ou d’un système depréssionnaire
Indicateurs d’alerte
Madagascar (vitesse de vent supérieur à 100km/h) stagnant autour de l’île pendant une durée de 4 à 5 jours
Déplacement temporaire (7.500 personnes) de la population Déplacement temporaire (7.500 personnes) de la population dans les sites
Indicateurs de déclenchement d’une mobilisation globale
dans les sites d’hébergement communs d’hébergement communs
Durée de la phase d’urgence 1 à 2 mois 1 à 2 mois
Conséquences humanitaires Hypothèses de planification SCENARIO 1 Hypothèses de planification SCENARIO 2
Sécurité alimentaire
30 à 40% de destructions de stock alimentaire à cause des déplacements provoqués par l’insécurité
o Problèmes d’insécurité dans les communes 30 à 40% de ménages affectés par le cyclone ou inondation dans l’impossibilitè de continuer les activités quotidiennes : agricole (relance
agricole) et autres AGR :
rurales au niveau de 10 régions : Anosy, Androy,
Atsimo Andrefana, Menabe, Melaky, Atsimo
Atsinanana, Vatovavy fitovinany, Sofia, Alaotra Protection :
Mangoro, Betsiboka. Risques aux violences sexuelles et prostitution pour les filles et les femmes
Accessibilité difficile pour atteindre les populations déplacées
o Accès à l’information limitée à ces 10 régions Problème de sécurité physique des personnes déplacées pendant leur déplacement
o Blocage et perturbation de la mobilisation des
Santé :
équipes techniques et de l’envoi des aides d’urgence
Incapacité du secteur santé d’assurer les soins aux blessés et aux malades chroniques pendant plus de 1 mois
(vivres et non vivres)
o Agravation de niveau de vulnérabilité de la Education :
population Plus de 90 % des élèves et des enseignants qui vivent dans les communes rurales affectées dans les 10 régions dans l’Incapacité d’assurer
la continuité des cours pendant plusieures semaines
o Accès aux établissements sciolaires perturbés
o Impact des rumeurs pour faire peur à la population Habitat
0,41% des populations (par rapport à la population totale de la région) se déplacement vers les sites communs et chez leur voisins dans les 10
régions potentiellement à risque
33.000 personnes déplacées additionnelles dans 131 communes dans 10 régions
19
PLAN NATIONAL DE CONTINGENCE – Cyclones et inondations 2012-13
4. OBJECTIFS DU PLAN
Le présent plan de contingence, comme les plans de réponses sectoriels, a été élaboré
conformément à l’esprit de la Charte de l’action humanitaire qui réaffirme le droit des populations
21
victimes de catastrophes à la protection, à l’assistance et à vivre dans la dignité . Ce plan a pour but
d’identifier les actions à mener :
o Dans le cadre de la préparation de la réponse : cadrage des responsabilités, mécanisme de
coordination, désignation des points focaux ; identification des équipes d’évaluation ;
identification des besoins et des manques, des pré-positionnements des moyens de réponse ;
calcul de coûts initiaux ; identification des bénéficiaires potentiels ; et actions d’information et
de formation pour l’atténuation des impacts.
o Dans le cadre de la gestion de la réponse :
Organisation des premières évaluations d’urgence puis de la réponse immédiate pour
restaurer des conditions de vie convenables aux populations (selon les normes nationales
et/ou internationales).
Planification et coordination du processus de relèvement précoce qui, en renforçant le
travail des humanitaires (en commençant dans la phase d’urgence) et en posant des
fondations solides pour le développement (en stabilisant la situation et en accélérant le
retour à la vie normale d’avant-crise), a pour but de :
suppléer aux opérations d’assistance humanitaire déjà en cours pour veiller à ce que
les ressources injectées favorisent une certaine autonomie et un développement
socio-économique chez les populations touchées ;
promouvoir les initiatives spontanées des populations touchées en s’assurant qu’elles
soient viables et qu’elles puissent éviter les risques futurs ; et
poser les bases d’un relèvement à long terme.
o Dans le cadre de la gestion de la situation d’après-crise : continuum, suivi et évaluation de la
qualité des programmes menés ; évaluations du niveau de relèvement.
Les huit plans sectoriels qui sont présentés en Annexe 3 visent à permettre la mise à disposition
immédiate de moyens de réponse aux besoins les plus urgents. Les secteurs couverts sont les
suivants : Eau et Assainissement, Education, Habitat, Logistique, Nutrition, Protection, Santé et
Sécurité alimentaire. Les objectifs communs des Groupes sectoriels (GS) et les clusters sont :
o la coordination opérationnelle et stratégique des partenaires par secteur ;
o une bonne connaissance de la population vulnérable (avant et après la catastrophe selon les
différentes phases de l’urgence) et de ses besoins ;
o la mise en commun des ressources et informations pour les évaluations et les enquêtes ; et
o l’inventaire commun des capacités et ressources disponibles.
En plus de ces objectifs communs, chaque GS a identifié des objectifs spécifiques conformes à
ses activités propres :
Le Groupe sectoriel EAU, HYGIENE et ASSAINISSEMENT assure l'accès des sinistrés à l’eau et
à l’assainissement en tenant compte des besoins spécifiques liés au genre et cherche à réduire les
risques d’apparition et de propagation des maladies à transmission vectorielles dans les zones
touchées.
21
Charte Humanitaire de SPHERE, basée sur les principes et les dispositions du droit humanitaire
international, du droit international, des Droits de l’Homme, du droit relatif aux réfugiés et du « Code
de conduite pour le Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge et pour les
organisations non gouvernementales (ONG) lors des opérations de secours en cas de catastrophe ».
20
PLAN DE CONTINGENCE NATIONAL – Cyclones et inondations 2012-13
- Le Groupe sectoriel EDUCATION assure la réalisation du droit à l’éducation basé sur les normes
fondamentales de l’Education en situation d’urgence en renforçant la sensibilisation et
l’information avant les crises, en supportant des interventions pour une continuité des
enseignements, un retour rapide de tous les élèves du préscolaire à l’enseignement primaire,
secondaire et technique dans les zones touchées par les catastrophes ou les crises. Il veille à un
accès équitable aux examens et au suivi et retour à l’école des enfants garçons, filles et jeunes
en difficulté en collaboration avec les partenaires de protection.
- Le Groupe sectoriel HABITAT veille à ce que les populations touchées aient, dans les meilleurs
délais, des abris adaptés aux contraintes climatiques existantes, en fournissant des logements
temporaires aux sans-abris et en soutenant les efforts menés par les populations touchées pour
reconstruire ou réhabiliter leurs habitations, tout en promouvant l’adoption de normes et
standards adaptés aux conditions climatiques spécifiques à chaque région.
- Le Groupe sectoriel Logistique appuie les autres groupes sectoriels pour que toutes les
opérations de secours d’urgence, provoquées par n’importe quelle crise, puissent optimiser
l’utilisation des moyens logistiques possibles et disponibles et la coordination des informations
sur l’état des infrastructures.
- Le Groupe sectoriel NUTRITION se prépare à éviter une détérioration du statut nutritionnel de la
population touchée par les cyclones/inondations, en répondant aux besoins alimentaires
immédiats des ménages qui n’ont plus accès à la nourriture et en renforçant la prise en charge
précoce de la malnutrition aigüe par les structures de routine.
- Le Groupe sectoriel PROTECTION veille à la mise en place de mesure de protection contre les
pratiques discriminatoires, la négligence, l'exploitation, la violence et les abus en particulier à
l’encontre des groupes les plus vulnérables et les personnes affectées par la crise humanitaire
(voir Annexe 3a. Critères communs de vulnérabilité).
- Le Groupe sectoriel SANTE réduit la mortalité, la morbidité et les incapacités évitables suite aux
catastrophes naturelles et minimise leur impact sanitaire sur la population en général et celle
des zones affectées en particulier.
- Le Groupe sectoriel AGRICULTURE et SECURITE ALIMENTAIRE relance le secteur de la
production alimentaire (élevage, pisciculture, infrastructures agricoles, équipement et outillages,
cultures de bas-fonds) des ménages après la catastrophe en réhabilitant les réseaux hydro-
agricoles et les circuits d’approvisionnement en intrants et de commercialisation des produits ;
afin de favoriser l'accès à la sécurité alimentaire et éviter une détérioration de la situation de
sécurité alimentaire de la population.
- Le réseau IEC est représenté au niveau de chaque groupe sectoriel et de maximum d’acteurs
humanitaires ; il a pour rôle de fluidifier les échanges d’informations avant, pendant et après les
aléas pour que les intervenants de chaque secteur puissent prendre les mesures adéquates en
vue d’actions pertinentes.
21
PLAN NATIONAL DE CONTINGENCE – Cyclones et inondations 2012-13
Le tableau ci-après reprend les objectifs opérationnels ainsi que les actions pouvant être menées par chaque groupe sectoriel avant et après le cyclone et/ou
l’inondation. Les détails de ces actions sont fournis dans l’Annexe 3 – Plans de réponses sectorielles.
Eau et Satisfaire les besoins en eau potable de la population affectée - Coordination des intervenants. - Evaluation rapide.
Assainissement pendant 15 jours ; - Centralisation des données relatives - Coordination avec les
Approvisionner en eau en quantité suffisante pour satisfaire les aux lieux d’évacuation et aux capacités intervenants et programmes
22
PLAN DE CONTINGENCE NATIONAL – Cyclones et inondations 2012-13
Education Rendre disponible les premières informations sur les dégâts - Assurer l’envoi des informations par les - Communiquer les données
dans les 72 heures Services Techniques Déconcentrés statistiques sur les dégâts au
niveau CISCO
Assurer les petites réparations des salles de classe et des - Prévoir dans le programme d’emploi de - Réaliser les petites réparations
équipements la caisse école les petites réparations
(Directeurs des écoles, FAFF, FRAM)
- Vérifier l’état des salles de classe et
des équipements
Mettre à disposition des salles de classe temporaires - Pré -positionner les équipements et les - Installer les salles de classe
matériels pour les salles de classe temporaire
temporaires, identifier le lieu
d’implantation
Assainir rapidement les salles de classe et l’environnement - Intégrer dans les modules de formation - Procéder à l’assainissement, à la
scolaire en GRC le volet eau et assainissement désinfection avant la reprise des
cours.
- Mettre en place des kits Wash
Opérationnaliser le dispositif pour la pédagogie d’urgence - Consolidation des acquis des - Appliquer des classes
23
PLAN DE CONTINGENCE NATIONAL – Cyclones et inondations 2012-13
Mettre à disponibilité les kits scolaires d’urgence : kits scolaires - Pré-positionner des kits d’urgence - Identifier les élèves ayant perdu
et kits récréatifs pour l’amélioration des conditions de travail des scolaire (Fournitures scolaires, School leurs fournitures scolaires,
enfants in a Box, Recréation Kit…) distribuer les kits et en assurer le
suivi
Disposer des données statistiques de l’évaluation approfondie - Organiser la formation des acteurs - Traiter et consolider les
au plus tard un mois et demi après la catastrophe, incluant éducatifs sur la collecte des données informations puis les mettre à
celles sur le nombre de non-retour des élèves et / ou des spécifiques éducation. En assurer le disponibilité au niveau des
enseignants pré-positionnement des fiches de partenaires pour la réhabilitation
collecte. et la reconstruction.
Faire la préparation psycho - social pour le retour à la vie - Identifier les institutions spécialisées en - Assurer l’accompagnement
scolaire matière d’accompagnement psycho - psycho-social avec les mesures
social. de mise en œuvre : child friendly
space, soutien nutritionnel.
Poursuivre le renforcement des capacités en Réduction des - Organiser la formation des acteurs - Formation à mettre en œuvre
Risques de Catastrophes des acteurs éducatifs au niveau éducatifs en matière de GRC pour les zones OUEST, SUD
déconcentré : enseignants, chefs ZAPs, Equipe Cisco et DREN - Renouveler l’édition des manuels OUEST, CENTRE
élèves et les guides pour les maîtres - Assurer le dispatching des
- Initier les actions de reforestation. manuels et des guides au niveau
des écoles n’ayant pas encore
reçu leur part.
Plaidoyer la mise en place de la filière de GRC au niveau de - Mobiliser et sensibiliser les partenaires
l’enseignement supérieur du MEN (enseignement supérieur) pour
la mise en place de la filière et la
conception des modules de formation.
24
PLAN DE CONTINGENCE NATIONAL – Cyclones et inondations 2012-13
Faire le suivi et l’évaluation des activités réalisées - Planifier les actions - Assurer la mise en œuvre et
établir le rapport
Habitat Fournir des logements temporaires aux sans abris - Identifier structures en dur disponibles - Evaluer les dégâts en termes
Promouvoir les normes et standards adaptés aux conditions (Eglises, Mairies, maisons familiales, d’abris
climatiques spécifiques de chaque région (normes etc) ; - Appuyer les populations affectées
anticycloniques…). - Identifier les sites potentiels dans leur efforts de reconstruction
d’hébergement sécurisés et disponibles / réhabilitation de leurs habitats.
sur lesquels des tentes peuvent être - Recenser les abris à
montées (espace sportifs, espaces non réhabiliter /reconstruire
inondables…) ; - Réaliser des projets de
- Inventorier les stocks d’abri temporaires relèvement précoce en Abris
disponibles au niveau local, national
voire régional.
Logistique Soutien et appui pour que toutes les opérations d’évaluation et - Inventaire des moyens de transport - Coordination des partenaires
de secours d’urgence puissent optimiser l’utilisation de tous les disponibles et relation avec les logistiques.
moyens logistiques possibles. fournisseurs par zone géographique. - Evaluation de l’impact et des
Coordination et partage des informations sur l’aspect - Inventaire de la capacité routière par besoins.
logistique avec l’équipe humanitaire ; zone géographique. - Mise à jour des capacités
Mobilisation des ressources ou appui externe au cas où - Coordination des opérations de pré- logistiques par zone
le « Groupe sectoriel Logistique » est activé entièrement ; positionnement. géographique
Inventorier et actualiser un maximum d’offres - Inventaire des capacités de stockage - Partage d’un bulletin d’information
commerciales en matière de logistique, selon les de fuel par zone géographique. (capacités logistiques, publication
disponibilités et les capacités de rendre des services ; - Faire une convention de prix avec les des états de stocks…)
Mettre à la disposition de tous les autres secteurs les fournisseurs de biens et services - Facilitation de la coordination des
informations les plus actualisées possibles sur les offres (transport, …). opérations logistiques.
existantes ; - Solliciter les autorités compétentes - Support au BNGRC pour
Participer aux évaluations après désastres; locales à recourir à la réquisition en cas coordonner les demandes d’aides
Appuyer et faciliter l’acheminement des moyens de nécessité. extérieures.
humains et matériels sur le terrain en temps opportun, en
qualité et en quantité, au meilleur coût, et au bon endroit ;
avec un minimum de risque possible. (procédure de
dédouanement,…) ;
Rétablir dans un meilleur délai l’électricité, les
25
PLAN DE CONTINGENCE NATIONAL – Cyclones et inondations 2012-13
Nutrition Eviter une détérioration du statut nutritionnel de la population - Coordination des partenaires. - Evaluations.
affectée par le cyclone et/ou l’inondation Préparation des évaluations. - Listing des bénéficiaires.
Mettre en place ou renforcer les services de dépistage et prise - Pré- positionnement de vivres. - Coordination avec les autres GS
en charge de la malnutrition aigüe Création de bases de données impliqués dans le prestation de
Etablir à travers des enquêtes quantitatives l’état nutritionnel population. services.
des enfants de moins de 5 ans - Définition des paquets minimum - Acheminement et distribution des
Organiser et mettre en œuvre la distribution d’aliments (farines) d’intervention. vivres.
enrichis pour les femmes enceintes et allaitantes et les enfants - Préparation logistique et stratégique. - Enquête Nutritionnelle. Mise en
en état de malnutrition modérée - Mise en place de protocoles d’accord. place d’activités de secours et de
Equiper les centres de santé, en personnel formé, aliments - Cartographie des zones d’interventions relèvement.
thérapeutiques et médicaments pour la prise en charge de la et de vulnérabilités. Inventaires des
malnutrition aigüe sévère commodités disponibles.
Protection Assurer la protection contre la discrimination, la négligence, Prévenir l’impact négatif des désastres sur Assurer que l’assistance humanitaire
(Enfant) l'exploitation, la violence et les abus des groupes les plus les populations civiles, particulièrement soit gérée de façon équitable,
vulnérables affectés par la crise humanitaire. l’accroissement des risques sur les plus transparente et non-discriminatoire
vulnérables en mobilisant les différents Veiller à l’intégration des aspects
Mettre en place un système opérationnel de « protection » des partenaires pour la mise en place de relatifs à la « protection», dont celles
populations affectées, dont les victimes de violences et d’abus mesure de prévention et d’assistance liées au genre, dans les interventions
par une prise en charge respectueuse des standards immédiate mises en œuvre par les autres
humanitaires secteurs de réponse (clusters)
Plaidoyer pour et supporter la mise en Avec le secteur Education, mobiliser
Assurer que les besoins de protection spécifiques aux place de mesure de prévention des abus et les acteurs sociaux pour le soutien
personnes et groupes les plus vulnérables soient pris en l’exploitation sous toutes ses formes par des élèves et personnel éducatif ainsi
compte avant, pendant et après les catastrophes l’ensemble de la chaine d’assistance que pour le suivi des élèves ne
humanitaire (institutions étatiques, Nations revenant pas en cours pour prévenir
Assurer que toutes les populations affectées, particulièrement Unies, agences non gouvernementales) la déscolarisation et les situations
les femmes, les enfants et les plus vulnérables, bénéficient d’exploitation
d’une protection et assistance adéquates particulièrement dans Supporter la mobilisation des différents Avec le secteur Santé, veiller à la
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PLAN NATIONAL DE CONTINGENCE – Cyclones et inondations 2012-13
Niveau national
Au niveau national, le Conseil National de Gestion des Risques et des Catastrophes (CNGRC),
présidé par le Premier Ministre et composé des différents Ministres comme membre, définit les
stratégies nationales de Gestion des Risques et Catastrophes (GRC). La Cellule de Gestion et de
Prévention des Urgences (CPGU), rattachée au niveau du Bureau du Premier Ministre, appui le
Premier Ministre dans l’élaboration de cette stratégie nationale, l’analyse et le suivi des activités de
GRC.
La GRC à Madagascar est sous la responsabilité du Ministre de l’Intérieur. La structure de GRC
est décentralisée jusqu’au niveau des Fokontany, le découpage administratif le plus bas de
Madagascar (voir Annexe 1d. Schéma de structure de GRC à Madagascar).
Le Bureau National de Gestion des Risques et des Catastrophes (BNGRC) est la structure
opérationnelle attachée au ministère de l’Intérieur. Le BNGRC a pour mandat d’assurer la
coordination de la GRC au niveau national. Cette responsabilité comprend la préparation, la
planification stratégique ainsi que la réponse humanitaire opérationnalisée à travers le Comité de
Réflexion des Intervenants en Catastrophes (CRIC). Le BNGRC coordonne les structures techniques
des ministères en charge de gestion des urgences, regroupées au sein des groupes sectoriels.
L’Equipe Humanitaire du Pays, présidée par le Coordinateur Résident du Système des Nations
Unies (SNU), est la déclinaison du Comité Permanent Inter-Agences (IASC) au niveau du pays et
constitue l’organe de coordination des appuis apportés par ses membres. Le Coordonnateur résident
du SNU est le premier interlocuteur de l’Equipe Humanitaire auprès du Gouvernement en cas de
crise. Toutefois, le Bureau du Coordonnateur résident est appuyé par l’équipe du Bureau de la
Coordination des Affaires Humanitaires (OCHA), à qui ce rôle peut être confié selon la gravité de la
crise. L’Equipe Humanitaire du Pays coordonne les clusters humanitaires qui sont présidés par les
Agences onusiennes et la Fédération Internationale de la Croix rouge. Cette équipe dispose
également l’Intercluster comme structure technique de coordination des clusters et de conseil/suivi.
L’Intercluster appuie le CRIC à travers des techniciens issus des clusters humanitaires.
Au niveau opérationnel, les groupes sectoriels travaillent en étroite collaboration avec les clusters
humanitaires aussi bien au niveau national qu’au niveau décentralisé, ce qui se traduit par l’unicité et
la mise en œuvre conjointe des activités de planification dans le domaine des catastrophes naturelles.
Ainsi, les groupes sectoriels et les clusters sont alignés par secteur, le plan national dispose
maintenant de huit groupes sectoriels opérationnels (Agriculture & Sécurité alimentaire, Eau et
assainissement, Education, Habitat, Logistique, Nutrition, Protection et Santé), appuyés par huit
clusters humanitaires. Le réseau de l’Information, Education et Communication (IEC) a été
redynamisé et fonctionne de manière transversale.
Dés la menace d’une crise, le BNGRC peut convoquer une réunion restreinte, qui peut décider de
l’activation du plan national de contingence et l’activation immédiatede la matrice de réaction rapide
(cf. tableaux de matrice de réaction rapide, pages 35 à 39). Les groupes sectoriels/clusters
s’activent en même temps selon le contexte.
L’état d’urgence est déclaré par le gouvernement au niveau national, à travers le Ministère des
Affaires Etrangères, sur proposition du BNGRC et après consultation de la CPGU. Au niveau
décentralisé, le Comité Local de GRC peut proposer à sa hiérarchie une situation de crise localisée à
l’intérieur de sa circonscription. Une situation de crise politique peut retarder voire empêcher ce
processus, et l’Equipe Humanitaire doit assumer son mandat et ses responsabilités à défaut d’une
telle déclaration.
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Les techniciens points focaux humanitaires des ministères de tutelles des groupes sectoriels, des clusters/réseaux ainsi que ceux de l’équipe nationale de
coordination sont portés ci-après. Les points focaux de tous les partenaires humanitaires sont fournis dans l’Annexe 5a.Qui fait quoi où 2012-2013.
Président Agence
Point focal Téléphone Mail Coordonnateurs des clusters Téléphone Mail
Technique Cluster Lead
Habitat MAT Vonjihasina Rabetokotany 034 05 522 37 Habitat IFRC/CRM Mika Andrianarivelo 033 14 221 54 [email protected]
Protection MPAS Pilaza Adolphe 034 09 981 65 [email protected] Protection UNICEF Herizo Randriampianina 032 23 426 07 [email protected]
Santé MSanP/SUERCA ANDRIANARISAINA Benalison 033 12 647 77 [email protected]; [email protected] Santé OMS Dr Lamina Arthur 033 75 303 15 [email protected]
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Sécurité alimentaire et
Eau et assainissement Education Habitat Logistique Nutrition Protection Santé
moyen de subsistance
MTPM MinPAS
Ministères ME MEN MAT ONN MSanP MinAgri
MT
Direction des routes (DR) Min Justice Direction des Urgences, de
Direction de Service de la Gestion de
Directions/Services au Riposte et de Lutte contre les
Direction de l'Eau (DEPA) DPFEA l'Aménagement du Direction des Entretiens Routiers Service de la Nutrition (SNUT) PACTE Ministère du Catastrophe et Urgence
sein des Ministères Territoire (DAT) (DER) Travail
Maladies Negligées
(SGCU)
(DURLMN)
ANDEA (MEM) FID (Primature) FID (Primature) OTU (MTPM) FID (Primature) CPC SURECA (MinSanP) GENIE RURAL (MinAgri)
SSENV/ SAGS MinSanP BNGRC CPC OLEP (MEEFT) BNGRC BNGRC SNUT (MinSanP) ONN (Primature)
Structures attachées au BNGRC METEO BNGRC BMH/CUA BNGRC BNGRC
Gouvernement/Ministères MINEAU FID (Primature) PSDR (MinAgri)
APIPA CPC FID (Primature)
BMH/CUA
UNICEF UNICEF IFRC / CRM PAM UNICEF UNICEF OMS FAO
CRM/IFRC BIT OIM UNICEF PAM PNUD DHH UNICEF PAM
BCR/OCHA UNESCO UNHABITAT BCR/OCHA OMS UNFPA ONU SIDA BCR/OCHA
MEDAIR BCR/OCHA PNUD IFRC/CRM BCR/OCHA BCR/OCHA FNUAP ADRA
Equipe Humanitaire du CRS IFRC/CRM BCR/OCHA CARE Interntional IFRC/CRM UNHABITAT IFRC/CRM CRS
Pays CARE International AIDE ET ACTION CARE International CRS CARE International OCHCR BCR/OCHA CARE International
CARITAS CRF-PIROI CRS CICR MDM SIF
SIF ADRA HCDH SIF CARITAS
SIF Handicap InternaitonalMSF RTM
ACF ACF
ONG St Gabriel - FSG IOGA SAF FJKM SAFFJKM TANY MAITSO SPDTS ASOS SAF FJKM
ONG Miarintsoa CRF AQUALMA CIC/CMT ASOS ONG ManaoDE CRM AAA
SOMECA CDA SALFA Manda/PFSCE RTM 2H
PSI Madagascar Projet Ambatovy CDA Groupe Développement SALFA ASOS
PAMOELA TELMA AAA SOS Victime non Droit SFC
ASOS GRET ACAT Madagascar SDC
AQUASURE SAFFJKM SOS Village d'Enfants SPC
Associations, ONG
SAFFJKM RTM Village d'Enfants
nationles, Société Civile,
BUSHPROOF ASERN Association LAKANA
secteur privé CDA CSA TAIZA
VOAHARY SALAMA CDD SAGE
Toutaglos/Manasoa AZAFADY AMU
ONG TARATRA SPC Justice et Paix
WATER AID 2H SAMPATI
MONDOBIMBI ONG ManaoDE
TAMAFA
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PLAN DE CONTINGENCE NATIONAL – Cyclones et inondations 2012-13
NATIONALE
La matrice présente de manière succincte les actions clés à prendre avant, pendant et tout au long de
la phase d’urgence après le passage d’un cyclone ou d’une inondation. C’est un outil de coordination
et de partage de responsabilités très important lors de l’activation du plan de contingence. La liste des
activités n’est pas exhaustive, mais au moins représente le minimum à faire.
Dans la version révisée du plan, deux matrices de réaction rapide ont été élaborées, la première
correspond au scénario 1 (cas de cyclone) et la seconde au scénario 2 (inondation sans cyclone).
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TMB : Taux brut de mortalité
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PLAN DE CONTINGENCE NATIONAL – Cyclones et inondations 2012-13
Scénario 1. Passage de trois ou quatre cyclones, dont au moins un très puissant, pouvant affecter des régions parmi les 16 régions à risque de cyclone/inodation à
Madagascar, suivis d’inondations plus fortes que la normale
2. Annonce de l’activation du Centre Pour permettre à tous les acteurs de s’y rendre à toute heure, de transmettre et recevoir
les informations, etc Lead : Chef CERVO BNGRC
opérationnel
Partager les informations clés pour une mobilisation régionale (détails sur le cyclone,
zones potentiellement vulnérables à prévenir, information par les médias, dont les radios Lead : BNGRC
3. Organisation des échanges de l’information
message Météo par Telma,…) Cible : Présidents des Comités Locaux de
avec les régions potentiellement menacées
GRC
Assurer que les mécanismes de coordination locale de tous les intervenants (au niveau Partenaires sur terrain
des régions, districts, communes) et les plans de contingence régionaux soient activés
Assurer qu’ils ou leurs intérim sont à Tananarive et disponibles
4. Contact de tous les points focaux des
Lead : BNGRC
clusters
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PLAN DE CONTINGENCE NATIONAL – Cyclones et inondations 2012-13
12. Production des premières informations Aider le Gouvernement à prendre une décision sur les réponses qu’il envisage d’apporter
Lead : BNGRC
nécessaires au Gouvernement et la position à prendre par rapport à sa capacité de réponses
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PLAN DE CONTINGENCE NATIONAL – Cyclones et inondations 2012-13
17. Restituer les résultats de la première évaluation conjointe (généralement le survol s’il y a lieu) Chef de l’Equipe conjointe
18. Produire des cartes sur l’état des routes, la situation d’enclavement Ministère des Travaux Publiques, ARM,
19. Réunir les membres des Services Essentiels (en cas de besoin) BNGRC
Leads : BNGRC, OCHA/BCR
20. Etudier la pertinence de lancer le processus d’un appel à l’aide internationale (si nécessaire).
Participants : Chefs des clusters
21. Identifier les zones prioritaires sur la base des critères de priorisation des zones en impliquant les CRIC BNGRC
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PLAN DE CONTINGENCE NATIONAL – Cyclones et inondations 2012-13
Scénario 2. Inondation sans passage de cyclone ou avec passage de cyclone modéré, répartie dans plusieurs zones inondables et dont la taille nécessite une reponse nationale
Lead : BNGRC
2. Diffusion de l’alerte par SMS Atteindre un maximum de population et d’autorités Participants ; opérateurs
téléphonique
Lead : BNGRC
Invités : Météo, APIPA, CPC,
3. Réunion d’information et de prise de décision :
Partager les informations sur la localisation possible, la magnitude et la Travaux Publiques, Ministères des
portion des routes à couper temporairement, mise
durée probable de l’inondation et son impact possible sur les populations, les Transports, Ministère des Forces
ne place des barrages militaires, etc
récoltes, l’accès, etc. Armées, Gendarmerie, OCHA/BCR,
FAO, MinAgri, Croix Rouge
Pour permettre à tous les acteurs de s’y rendre à toute heure, de transmettre
4. Activation du CERVO Lead : BNGRC
et recevoir des informations, de rencontrer les points focaux BNGRC, etc
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PLAN DE CONTINGENCE NATIONAL – Cyclones et inondations 2012-13
12. Premier contact au point focal de l’ESA sur une Informer les services produisant des images satellites la possibilité d’usage Gestion : BNGRC et OCHA/BCR
demande « d’activation probable » de l’Imagerie de leurs services
satellite
Après l’inondation : voir la matrice de réaction rapide cyclone
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PLAN DE CONTINGENCE NATIONAL – Cyclones et inondations 2012-13
Dès l’annonce d’une crise ou en anticipation à une crise, les partenaires vont identifier des
bailleurs de fonds potentiels pour la mobilisation de ressources. Pour beaucoup de donateurs et de
partenaires, les fonds d’urgence et l’assistance extérieure ne pourront être alloués que suite à une
déclaration d’une sitution d’urgence suivi d’un appel à l’aide internationale par le Gouvernement.
a) Evaluation 24 à 48 heures
La transmission des données post-catastrophes par sms sera a été iniitée pendant la saison
cyclonique 2011-2012. Les données transmises par sms sont consultables sur internet en temps réel
sur le lien http://41.204.124.23/
Les données sont collectées au niveau des fokontany (le découpage administratif le plus bas) à
l’aide soit de la fiche EIMA (Enquête Initiale Multi-Aléa), soit de la fiche d’évaluation par sms (voir
Annexe 4b. Fiche d’évaluation par sms). Des agents de terrain qui habitent dans les fokontany
remplissent les fiches (voir Annexe 4f. Contacts des agents de transmission des données par
sms), puis les transmettent immédiatement au niveau du BNGRC. Les trois opérateurs de téléphonies
mobiles à Madagascar (Airtel, Orange et Telma) travaillent étroitement avec le BNGRC dans le cadre
de la transmission des données par sms (voir Annexes 5e. 5f. et 5g. Cartes de couverture des
opérateurs de téléphonie mobile).
Il faut souligner que l’utilisation de la fiche EIMA (Enquête Initiale Multi-aléas) reste valide pour
toutes les régions, la transmission par SMS n’en étant encore qu’à sa phase expérimentale.
b) Evaluation 72 heures
Le processus des évaluations conjointes, en particulier l’évaluation rapide multisectorielle, a été
standardisé aussi bien au niveau national que régional. Ainsi, une équipe nationale multisecotrielle a
été formée pour être disponible dans les 72 heures après la catastrophe pour mener cette évaluation.
Cette capacité a été aussi mise en place au niveau de huit régions à risque de cyclone et d’inondation
(Sava, Diana, Sofia, Analanjirofo, Boeny, Atsinanana, Vatovavy Fitovinany, Atsimo Andrefana). Ces
capacités existantes se coordonnent au moment d’une crise sur la nécessité et la conduite de
l’évaluation. Les Termes de référence et la liste des techniciens formés sont respectivement portés
dans Annexe 4a. et les Annexes 4e et 4f. Liste et contacts des techniciens pour l’évaluation
rapide multisectorielle
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PLAN DE CONTINGENCE NATIONAL – Cyclones et inondations 2012-13
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PLAN DE CONTINGENCE NATIONAL – Cyclones et inondations 2012-13
6. REPONSES SECTORIELLES
Le présent Plan de contingence a été élaboré sur la base des plans sectoriels, fournis et détaillés
en Annexe 3. Plans de réponses sectorielles. La fonction de ce plan est de faciliter la coordination
de la préparation, des évaluations et des réponses de tous les acteurs humanitaires regroupés au
sein des secteurs, sous l’égide du BNGRC.
Le projet de participation des groupes sectoriels, appuyés par les clusters, dans les différentes
évaluations conjointes et sectorielles est synthétisé dans le tableau qui suit, avec les noms des
organismes y participant. Les noms et les contacts des techniciens sont fournis dans l’Annexe 4e.
Il faut noter que le décalage en termes de temps est différent d’un secteur à l’autre, même s’il
s’agit d’un même type d’évaluation, par exemple l’évaluation approfondie.
Partenaires
Secteur Types d’évaluation Rapporte à qui et comment
participants
Evaluation rapide BNGRC o Dans le cadre du CRIC en utilisant
Coordination
Min SanP/SAGS
Toutagglos
ent
CRS
Aquasure
Voahary Salama
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Partenaires
Secteur Types d’évaluation Rapporte à qui et comment
participants
MEDAIR
DASSA
BUSHPROOF
Evaluation sectorielle o Dans le cadre du groupe
approfondie Membres du Groupe sectoriel/cluster.
sectoriel
o Rapport d’évaluation à restituer et
à transmettre au CRIC
Evaluation Rapide MEN o Dans le cadre du CRIC en utilisant
Educatio
déplacées
23
HeRAMS : Health Ressource Availability and Mapping System
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Partenaires
Secteur Types d’évaluation Rapporte à qui et comment
participants
Evaluation Rapide CRM o Dans le cadre du CRIC en utilisant
Multi-sectorielles (ERM) CARE International la fiche conjointe d’ERM
CRS
CPC
Evaluation sectorielle MAT
approfondie CPC
FID
CRM
OIM
BM
CARE International
Evaluation Rapide UNICEF o Fiche d’ERM
Protecti
Multi-sectorielles (ERM) MT
ARM
que
CPC
PAM
6.2. Budget
La budgétisation du plan s’est basée sur les coûts opérationnels des plans sectoriels élaborés à partir
des différentes phases : la phase de préparation, la phase d’urgence aigüe qui s’étale jusqu’à 15 jours
à 1 mois selon le secteur, et la phase d’urgence/relèvement précoce qui s’étend sur une durée de 1 à
2 mois. Le budget présenté ci-après constitue le budget conjoint des groupes sectoriels et des
clusters de l’équipe humanitaire et correspond au scénario 1 du plan de contingence. Les besoins du
scénario 2 sont relativement couverts par les prépositionnements.
Pour chaque secteur, le calcul tient compte des deux éléments suivants :
o Les besoins identifiés qui incluent les vivres, les non-vivres, et les équipements. Ces besoins
varient en fonction de la population affectée, et sont basés sur les différents standards
minimums définis dans les normes SPHERE ou autres normes.
o Les coûts de fonctionnement liés au personnel requis pendant la durée de l’intervention, ainsi
que les coûts liés aux différents services transversaux tels que les transports, les assurances,
la distribution, etc.
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PLAN DE CONTINGENCE NATIONAL – Cyclones et inondations 2012-13
13,179,500
Sous-total des besoins en intrants
Agriculture & Sécurité alimentaire 234,000
Eau/Assainissement
Personnel
requis ou Education 140,000
services Habitat (IDPs et NFIs) 117,000
divers Nutrition 151,000
Protection 103,000
745,000
Sous-total des services divers
13,924,500
TOTAL GENERAL
Communication et télécommunication
o Le réseau HF (BLU) ne couvre pas tout le o Limitation du transfert d’information par voie hertzienne.
territoire national o Partage d’information sur les opérations limitée.
o Le système réseau téléphonique peut être o Long délais dans la remontée des informations sur les
affecté par les intempéries et va perturber la dégâts humains et matériels dans les zones non
transmission des données par sms. couvertes encore par la transmission par sms
Suggestion : garder toujours le système de transmission par
radio BLU
o Faible équipement des partenaires en o L’incompatibilité des réseaux Tel Sat, filaires et mobiles
téléphone satellite. pose parfois des problèmes de transmission de
l’information, et affecte la sécurité des opérations.
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PLAN DE CONTINGENCE NATIONAL – Cyclones et inondations 2012-13
Sécurité
o Limitation des moyens de communication. o Difficulté à répondre rapidement à un accident/incident
Limitation des infrastructures hors des centres urbains
o Possible tension sociale et épisodes de o Nécessité de protection des stocks, les convois, les biens
violence dans certaines grandes villes et parfois les personnes.
Suggestion : Diffusion de sensibilisation préalable sur la
protection et de messages particuliers sur le droit à la vie, la
non-discrimination et sur la protection des personnels et
biens humanitaires
o Possibilité extension des zones où les o Diffuclité d’accéssibilité aux zones affectées par le
conditions d’insécurité sont mauvaises à cyclone ou l’inondation
cause des attaques inhabituelles des dahalo o Difficulté de protection des personnes humanitaires
o Difficulité de collecte des données post-catastrophes
o Possiblité des personnes déplacées additionnelles à
cause de l’insécurité
Accès / Logistique / Transport
o En saison cyclonique, l’accès par la mer aux o Difficulté de conduire les évaluations, d’apporter de
zones littorales est rendu impossible par la l’assistance et suivre les réponses humanitaires.
houle. o Coût financier élevé des réponses humanitaires
o En saison cyclonique, sur la cote Est,
l’accès par le Canal des Pangalanes (voie
de transport fluvial) présente beaucoup de
risques à cause de la prolifération des
jacinthes d’eau
o Aérodromes souvent inondés pour plusieurs o Impossibilité de poser des avions sur les zones sinistrées.
jours après un cyclone.
o Accès par train : réseau très parcellaire et o Transport de frêt peu opérationnel par le rail.
rendu inopérant en saison des pluies par les
glissements de terrain.
o Le pays ne dispose pas d’hélicoptère cargo o Malgré l’existence des prépositionnements, les réponses
pour acheminer les assistances risquent d’être arrivées en retard en cas de besoins
humanitaires. importants
Suggestions :
Voir la possibiité d’exploiter les appareils de la compagnie
aérienne nationale AIRMAD.
Anticiper les procédures de mobilisation des avions ou
hélicoptères cargo basés à l’étranger
Capacité des partenaires & capacité d’urgence
o Très fiable niveau des stocks de pré- o La capacité de réponse nationale risque d’être rapidement
positionnements (20% de couverture) dépassée en cas de cyclones multiples ou en cas de
o La couverture du territoire est limitée cyclone particulièrement virulent
Suggestions :
Anticiper l’élaboration d’un Flash Appeal
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8. ANNEXES
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