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Chapitre 1

NUMERATION ET CODES BINAIRES

1.1 SYSTEMES DE NUMERATION

1.1.1 Principes de numération


1.1.1.1 Base d’un système de numération

Un système de numération est utilisé pour la représentation, le comptage et diverses opérations


sur les nombres. Il se caractérise par sa base. La base « b » est le nombre de chiffres différents utilisés
par le système. Les chiffres servant à écrire les nombres dans un système de base « b » sont les entiers
de « 0 » à « b-1 ».
Lorsque « b » est inférieur ou égal à 10, la base se compose des chiffres conventionnels 0 à 9.
Lorsque « b » est supérieur à 10, on complète les chiffres conventionnels par les lettres de l’alphabet
pris dans l’ordre commençant par « A » pour les chiffres supérieurs à 9. Par exemple : A  10, B  11,
C  12, etc.

1.1.1.2 Quelques définitions relatives aux systèmes de numération

Soit un nombre N écrit dans une base b ; on notera b en indice au nombre N en cas
d’équivoque. De façon conventionnelle, N s’écrit :

N  nk nk 1...n1n0 , n1n2 ...n( m1) nm  b .

- On appelle partie entière de N le nombre constitué par les ni chiffres à gauche de la virgule
(avec i entier allant de 0 à k) ;
- On appelle partie fractionnaire de N le nombre constitué par les nj chiffres à droite de la
virgule (avec j entier allant de 1 à m).
- On appelle forme polynomiale de N la décomposition de N en fonction des puissances
entières de b :

N  nk .bk  nk 1.bk 1  ...  n1.b1  n0 .b0  n1.b 1  ...  nm .b  m


- On appelle poids d’un chiffre de N la puissance de b qui est associée à ce chiffre dans
l’écriture polynomiale.
- On appelle rang d’un chiffre de N l’exposant de la puissance de b qui est associée à ce
chiffre dans l’écriture polynomiale.
- On appelle chiffre le plus significatif de N le chiffre nk de poids le plus fort ;
- On appelle chiffre le moins significatif de N le chiffre n-m de poids le plus faible.

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Exemple :

Soit N = (8765,432)10 :

- sa partie entière est 8765 et sa partie fractionnaire est 432 ;

- sa forme polynomiale est :

8765,43210  8  103  7  102  6  101  5  100  4  101  3  102  2  103


- les poids des chiffres 7 et 4 sont respectivement 102 = 100 et 10-1 = 0,1 ;

- les rangs des chiffres 5 et 3 sont respectivement 0 et –2 ;

- le chiffre le plus significatif et le chiffre le moins significatif sont respectivement 8 et 2.

1.1.2 Exemples de systèmes de numération


On peut imaginer une infinité de systèmes de numération. Les systèmes de numération les plus
utilisés sont : le système décimal ou à base 10, le système binaire ou à base 2, le système octal ou à
base 8 et le système hexadécimal ou à base 16.

1.1.2.1 Système décimal (base 10)

C’est le système de numération de référence. Il utilise les 10 chiffres conventionnels :


0, 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9.
Le comptage s’effectue de la façon suivante : 0, 1, 2, …, 9, 10, 11, …, 19, 20, 21, …, 39, 40,
…, 99, 100, 101, …, 999, 1000, 1001, 1002, etc.

1.1.2.2 Système binaire (base 2)


C’est le système de numération le plus simple parce que composé seulement de deux chiffres :
0 et 1. Il peut donc servir à la matérialisation de l’algèbre de Boole par l’utilisation des circuits de
commutation constitués essentiellement d’éléments possédant deux états caractéristiques comme par
exemple, les contacts (fermés ou ouverts), les semi-conducteurs (bloqués ou passants), etc.
Le système binaire est celui utilisé avec les circuits dits logiques (ou digital ou encore
numérique).
Le chiffre binaire est appelé bit (de « binary digit ») et le nombre binaire appelé mot (en
anglais word). Notons cependant que de nos jours, le terme mot est réservé à un nombre binaire de
format 16 bits.
Le comptage s’effectue de la façon suivante : 0, 1, 10, 11, 100, 101, 110, 1000, 1001, etc.

1.1.2.3 Système octal (base 8)


Il se compose des 8 chiffres allant de 0 à 7. Il est utilisé lorsqu’on recherche des facilités de
conversion par rapport au système binaire.
Comptage en octal : 0,1,2,…,6,7,10, 11, 17, 20, 21, …,77,100, 101, 102, etc.

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1.1.2.4 Système hexadécimal (base 16)
C’est un système à 16 caractères (qu’on appelle « digits ») : 0, 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, A, B, C,
D, E, F.
Tout comme le système octal, ce système est utilisé lorsqu’on recherche des facilités de
conversion par rapport au système binaire. C’est le système hexadécimal qui est utilisé pour exprimer
les codes machines.
Comptage en hexadécimal : 0, 1, 2, …,E, F, 10, 11, …, 19, 1A, 1B, …, 1F, 20, …, 2F, 30, …,
FF, 1000, …, 2D9, …, EA1, …,etc.

1.1.3 Changements de base


La plupart des calculatrices scientifiques de poche permettent les changements des nombres
entiers entre les 4 bases principales.

1.1.3.1 Passage d’un système quelconque au système décimal

La valeur décimale du nombre N de base b quelconque s’obtient par la forme polynomiale vue
précédemment. La méthode est applicable à un nombre avec partie fractionnaire, mais, nous ne
considèrerons que les nombres entiers.

Exemples :

a) Conversion en décimal du nombre binaire N = (110101)2.

1101012  1  20  0  21  1  22  0  23  1  24  1  25 10  1  0  4  0  16  3210


 (53)10

b) Conversion en décimal du nombre octal N = (3047)8.

30478  7  80  4  81  0  82  3  83 10  7  32  0  153610


 (1575)10

c) Conversion en décimal du nombre hexadécimal N = (2B9)16.

3C916  9  160  12  161  3  162 10  9  192  76810


 (1152)10

1.1.3.2 Passage du système décimal à un système quelconque

Soit ( N )10  ( N e , N f )10 avec Ne et Nf respectivement les parties entière et fractionnaire du

nombre décimal (N)10 à convertir dans la base b. On décompose le nombre (N)10 en deux parties :

( N e , N f )10  ( N e )10  (0, N f )10

On procède selon les étapes suivantes :

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a) Conversion de la partie entière.

La méthode consiste à diviser (Ne)10 par la base b et à conserver le reste r0. Le quotient obtenu,
q0, est à son tour divisé par b et le reste r0 est conservé. On répète ce processus en considérant chaque
fois le nouveau quotient jusqu’à ce que qu’il devienne nul. La figure 1.1a schématise la méthode. Le
résultat final est constitué par l’ensemble des restes : le premier reste, r0, est le chiffre le moins
significatif (CMS) et le dernier, rk, le plus significatif (CPS).

b) Conversion de la partie fractionnaire.

La méthode consiste à multiplier (0,Nf)10 par b et à conserver la partie entière. On répète ce


processus en considérant chaque fois la partie fractionnaire obtenue jusqu’à ce que cette dernière
devienne nulle ou qu’on ait atteint la précision désirée. Le résultat est constitué par toutes les parties
entières prises du début et disposées de la gauche vers la droite. La figure 1.1b schématise la méthode.

c) Résultat complet de la conversion

Le nombre complet de la conversion est donné par :

( N e , N f )10  (rk rk 1    r1r0 , e1e2    em ) b

( N e )10  (rk rk 1    r1r0 ) b (0, N f )10  (0, e1e2    em1em ) b

a) Conversion de la partie entière b) Conversion de la partie fractionnaire

Figure 1.1 : Illustration de la conversion d’un entier décimal vers une base b.

Exemples :
Convertir respectivement en binaire, en octal et en hexadécimal les nombres décimaux :

N = (19,69)10 N = (459)10 N = (7624,65625)10.

N = (19,69)10 = (10011,1011)2 N = (459)10 = (713)8 N = (7624,65625)10 = (1DC8,A8)

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1.1.3.3 Passage d’un système quelconque à un autre système quelconque

Le principe général consiste à utiliser la base décimale comme base de transfert. Cependant,
dans le cas particulier du passage de la base 2 à une autre base b puissance p de 2 ( b  2 p ) ou vice
versa, on fait directement la conversion par bloc de p bits de la droite vers la gauche pour la partie
entière et de la gauche vers la droite pour la partie fractionnaire (voir les 4 exemples ci-après).

a) Conversion en octal du nombre binaire N = (101111011,0011)2.


On a p = 3 ; on utilise la pondération 4, 2 et 1 (du bit de poids fort au bit de poids faible).

(101111011,0011)2  (573,14)8

b) Conversion en hexadécimal du nombre binaire N = (1001110010111010,1)2.


Ici on a on a p = 4 ; on utilise la pondération 8, 4, 2 et 1.

(1001110010111010,1)2  (9CBA,8)16

c) Conversion en binaire du nombre octal N = (304,26)8.


Chaque chiffre octal est directement converti en binaire sur 3 bits. L’ensemble des bits
constitue le résultat de la conversion.

(304,26)8  (11000100,010011)2

d) Conversion en binaire du nombre hexadécimal N = (A78,B2)16.


Chaque digit est directement converti en binaire sur 4 bits. L’ensemble des bits constitue le
résultat de la conversion.

(A78)16  (101001111000,1011001)2

1.2 LES CODES

1.2.1 Généralités sur les codes


Le système de numération utilisé par les circuits digitaux est le système binaire. L’homme
utilise la numération décimale. Chaque système de numération constitue donc une représentation
particulière de l’information, représentation appelée code. Il sera donc nécessaire de passer d’un code
à l’autre pour que l’homme et la machine puissent communiquer et se « comprendre ».

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Cette notion de code est généralisable : on peut mettre au point un code particulier pour une
application particulière. On rencontre ainsi plusieurs types de codes. Deux critères permettent de
classer les codes :
- critère numérique : un code est soit numérique lorsqu’il ne peut représenter que des
informations purement numériques (au sens arithmétique du terme), soit alphanumérique
lorsqu’il peut représenter aussi bien les nombres que les caractères de l’alphabet et des
caractères spéciaux.
- critère de vérification d’erreur : un code est soit non vérificateur lorsqu’il sert uniquement à la
représentation de l’information, soit vérificateur lorsqu’il peut indiquer la présence d’une
erreur dans une information, soit correcteur lorsqu’il peut détecter et corriger une erreur dans
une information.

1.2.2 Codes numériques non vérificateurs


1.2.2.1 Code BCD

Le sigle BCD vient des initiaux de l’expression anglaise « Binary Coded Decimal » qui
signifie Décimal codé Binaire (correspondant au sigle français peut utilisé DCB).
Un code BCD permet la conversion directe d’un nombre décimal en binaire en convertissant
chaque chiffre décimal par un groupe déterminé de chiffres binaires. Ce sont généralement des codes
pondérés c’est-à-dire que dans le groupe, chaque bit situé à une position donnée possède un poids
déterminé.
Le code BCD le plus utilisé est le code BCD 8421 ; ce code utilise des groupes de 4 bits dont
les poids sont, du bit fort au bit faible, 8, 4, 2 et 1. La table 1.1 ci-après indique le code BCD 8421
pour les décimaux de 0 à 9. Lorsqu’on désire coder les décimaux à plusieurs chiffres, chaque chiffre
décimal est représenté par son équivalent BCD appelé quarté ou décade.

Table 1.1 : Code BCD 8421 des décimaux de 0 à 9.

Décimaux 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9

BCD 8421 0000 0001 0010 0011 0100 0101 0110 0111 1000 1001

Exemples :

870910  1000 0111 0000 1001BCD 8421


13510  0001 0011 0101BCD 8421
Le code BCD 8421, conçu à l’origine pour les circuits arithmétiques, souffre d’une
insuffisance lorsqu’on veut réaliser une addition (on reviendra sur cela dans un chapitre ultérieur).
Cependant, en dépit du fait qu’un nombre BCD s’écrit avec plus de bits qu’un nombre en code binaire
pur, le code BCD offre l’avantage de rendre les circuits de conversion plus simples.

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De nos jours, on rencontre le code BCD dans les appareils numériques à entrées/sorties
décimales comme les multimètres digitaux, l’horloge digitale, la calculatrice, etc.

NOTA : le code BCD 8421 est le plus utilisé des codes BCD ; pour cette raison, l’appellation BCD
sans aucune précision désigne le code BCD 8421

1.2.2.2 Code « plus 3 » ou « excédent 3 »

Ce type de code est encore appelé « XS3 » (de l’anglais excess 3). On obtient le code « plus
3 » d’un nombre binaire en lui ajoutant l’équivalent binaire de 3, soit 0011. Le code « plus 3 » le plus
utilisé est le code BCD+3 qui dérive du code BCD-8421 ; c’est un code non pondéré. La table 1.2 ci-
après indique le code BCD 8421 pour les décimaux de 0 à 9. Pour coder les décimaux à plusieurs
chiffres, on utilise le principe appliqué au nombres BCD 8421 à plusieurs décimaux.

Table 1.2 : Code BCD+3 des décimaux de 0 à 9.

Décimaux 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9

BCD+3 0011 0100 0101 0110 0111 1000 1001 1010 1011 1100

Exemples :

870910  1011 0111 0011 1100BCD3


13510  0100 011 0 1000BCD3
Le code BCD+3 a été conçu pour suppléer aux insuffisances du code BCD 8421 sur le plan
arithmétique : il présente plus de facilité pour réaliser les opérations d’addition.

1.2.2.3 Code GRAY


Table 1.3 : Code GRAY des décimaux de 0 à 15.
Le code GRAY est un code binaire Décimal Binaire Gray Décimal Binaire Gray
non pondéré qui n’est pas du type BCD. Il pur pur
0 0000 0000 8 1000 1100
est basé sur l’ordre binaire réfléchi qui sera 1 0001 0001 9 1001 1101
étudié dans un prochain chapitre. La table 2 0010 0011 10 1010 1111
3 0011 0010 11 1011 1110
ci-après donne les équivalents en Gray et 4 0100 0110 12 1100 1010
5 0101 0111 13 1101 1011
en binaire pur des décimaux de 0 à 15.
6 0110 0101 14 1110 1001
7 0111 0100 15 1111 1000
Le principal avantage du code Gray est que les grandeurs successives ne diffèrent que d’un
seul bit, ce qui réduit considérablement les risques d’erreur dans certains cas de fonctionnement. Par
exemple, pour passer du décimal 7 au décimal 8, nous avons, en binaire pur, le changement d’état des
4 bits simultanément (transition de 0111 à 1100) ; par contre en Gray, seul le bit de gauche change
d’état (transition de 0100 à 1100). En binaire pur, si les temps de transition sont trop différents les uns
des autres, lors des changements d’état multiples, cela peut entraîner des résultats erronés dans les
circuits à mémoire.

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Le code Gray est surtout utilisé dans les dispositifs de détection de position (voir figure 1.2).

a) Disque codé en Gray b) Disque codé en binaire pur c) Récupération du signal de codage

Figure 1.2 : Disque de codage de position.

1.2.3 Codes détecteurs d’erreur


Lors de sa transmission, un signal numérique peut être entaché d’erreurs à cause du bruit,
d’où la nécessité de détecter les erreurs. Une méthode très répandue de détection d’erreurs est la
méthode de parité.
Le principe de la méthode est basé sur la production d’un bit supplémentaire P appelé bit de
parité, placé de préférence à gauche d’un mot numérique à transmettre. La production du bit P se fait
après un contrôle de parité sur le mot à transmettre.
Il existe deux types de contrôles de parité : la parité paire et la parité impaire (respectivement
« even » et « odd » en anglais). Le contrôle de parité consiste à rendre, dans un mot codé, le nombre de
bit à 1 pair ou impair selon la parité choisie :
- le bit de parité paire est le bit qu’il faut ajouter au mot à transmettre pour que le nombre de bit
à 1 qu’il contienne soit paire.
- le bit de parité impaire est le bit qu’il faut ajouter au mot à transmettre pour que le nombre de
bit à 1 qu’il contienne soit impaire.

La table 1.4 donne les deux types de parités appliqués au code BCD8421

Table 1.4 : Code de parité simple


Décimal BCD BCD + parité paire BCD + parité impaire
8 4 2 1 P 8 4 2 1 P 8 4 2 1
0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 1 0 0 0 0
1 0 0 0 1 1 0 0 0 1 0 0 0 0 1
2 0 0 1 0 1 0 0 1 0 0 0 0 1 0
3 0 0 1 1 0 0 0 1 1 1 0 0 1 1
4 0 1 0 0 1 0 1 0 0 0 0 1 0 0
5 0 1 0 1 0 0 1 0 1 1 0 1 0 1
6 0 1 1 0 0 0 1 1 0 1 0 1 1 0
7 0 1 1 1 1 0 1 1 1 0 0 1 1 1
8 1 0 0 0 1 1 0 0 0 0 1 0 0 0
9 1 0 0 1 0 1 0 0 1 1 1 0 0 1

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La figure 1.3 représente un système de transmission avec détection d’erreur.

Figure 1.3 : Système de transmission avec détection d’erreur par le principe de parité.

Les 4 bits de données A, B, C, D sont transmis avec le bit de parité P produit par n générateur
de bit de parité. Le système récepteur analyse la parité du mot reçu et s’il détecte une différence, il
émet un signal d’alarme pour signaler l’erreur.

Exemple :

Soit à transmettre un mot {DCBA} = {0010} selon la parité paire. Le système doit donc
émettre avec le bit de parité {PDCBA} = {10010}. Supposons qu’au cours de la transmission, une
erreur se glisse à la colonne C . Le mot reçu sera donc {PDCBA} = {10110} : la parité paire n’est plus
respectée, ce que la machine détecte et signale.
L’inconvénient de la méthode de parité simple est qu’on ne peut détecter qu’une seule erreur
(ou un nombre impair d’erreurs).

1.2.4 Code détecteur et correcteur d’erreur


Les codes détecteurs et correcteurs d’erreur sont basés sur des contrôles de parité multiples
soit sur un mot, cas du code de Hamming, soit sur un paquet de mots, cas de la parité croisée que nous
allons étudier ici.
Le test de parité croisée s’applique à un ensemble de mots sur lesquels on effectue des tests de
parité simple sur chaque ligne (parité horizontale PH) et sur chaque colonne (parité verticale PV). De
cette façon, chaque bit du paquet est contrôlé et par conséquent, toute erreur est localisée. La
correction s’effectue en inversant le bit erroné.

Exemple : soit à transmettre le nombre décimal 3625 en code BCD avec contrôle de parité croisée
impaire.

La figure 1.4 décrit l’exemple. Le contrôle détecte une erreur à l’intersection de la 2 e ligne et
de la 3e colonne : la correction s’effectue automatiquement en remplaçant 0 par 1.

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Message transmis Message reçu

NOTA : PH1 et PV1 sont les contrôles de parités effectués sur le paquet de mots avant la transmission.
PH2 et PV2 sont les contrôles de parités effectués sur le paquet de mots tel qu’il a été reçu.
Figure 1.4 : exemple du principe de la parité croisée

1.2.5 Codes alphanumériques


Un code alphanumérique permet de représenter les lettres de l’alphabet, les nombres et bien
d’autres caractères. Le code alphanumérique le plus utilisé avec les micro-ordinateurs est le code
ASCII (« American Standard Code for Information Interchange »). Il permet de traduire les caractères
du clavier en langage machine.
On distingue :
- le code ASCII 7 bits qui permet de coder 27 = 128 caractères ;
- le code ASCII 8 bits (ou ASCII étendu) qui permet de coder 28 = 256 caractères.

Le tableau 1.5 donne une liste partielle de code ASCII 7 bits avec les représentations octales et
hexadécimales qui sont utilisées pour avoir une écriture condensée.

Exemples :

1- Donner la représentation hexadécimale du message ASCII suivant et sa signification :

1010011 ; 1010100 ; 1001111 ; 1010000

Réponse :
 la représentation hexadécimale est : 53 ; 54 ; 4F ; 50
 La signification est : S ; T ; O ; P

2- Coder en ASCII en utilisant la représentation hexadécimale le message suivant :

ZERO+1 = 1

Réponse : nous avons 10 caractères dont 2 espaces (blanc) :

5A ; 45 ; 52 ; 4F ; 2B ; 31 ; 20 ; 3D ; 20 ; 31

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Tableau 1.5 : Liste partielle du code ASCII

ASCII Hexa- ASCII Hexa-


Caractère Décimal Octal Caractère Décimal Octal
à 7 bits décimal à 7 bits décimal
Blanc 010 0000 20 32 040 P 101 0000 50 80 120
! 010 0001 21 33 041 Q 101 0001 51 81 121
« 010 0010 22 34 042 R 101 0010 52 82 122
# 010 0011 23 35 043 S 101 0011 53 83 123
$ 010 0100 24 36 044 T 101 0100 54 84 124
% 010 0101 25 37 045 U 101 0101 55 85 125
& 010 0110 26 38 046 V 101 0110 56 86 126
‘ 010 0111 27 39 047 W 101 0111 57 87 127
( 010 1000 28 40 050 X 101 1000 58 88 130
) 010 1001 29 41 051 Y 101 1001 59 89 131
* 010 1010 2A 42 052 Z 101 1010 5A 90 132
+ 010 1011 2B 43 053 [ 101 1011 5B 91 133
, 010 1100 2C 44 054 \ 101 1100 5C 92 134
- 010 1101 2D 45 055 ] 101 1101 5D 93 135
. 010 1110 2E 46 056 ^ 101 1110 5E 94 136
/ 010 1111 2F 47 057 _ 101 1111 5F 95 137
0 011 0000 30 48 060 ` 110 0000 60 96 140
1 011 0001 31 49 061 a 110 0001 61 97 141
2 011 0010 32 50 062 b 110 0010 62 98 142
3 011 0011 33 51 063 c 110 0011 63 99 143
4 011 0100 34 52 064 d 110 0100 64 100 144
5 011 0101 35 53 065 e 110 0101 65 101 145
6 011 0110 36 54 066 f 110 0110 66 102 146
7 011 0111 37 55 067 g 110 0111 67 103 147
8 011 1000 38 56 070 h 110 1000 68 104 150
9 011 1001 39 57 071 i 110 1001 69 105 151
: 011 1010 3A 58 072 j 110 1010 6A 106 152
; 011 1011 3B 59 073 k 110 1011 6B 107 153
< 011 1100 3C 60 074 l 110 1100 6C 108 154
= 011 1101 3D 61 075 m 110 1101 6D 109 155
> 011 1110 3E 62 076 n 110 1110 6E 110 156
? 011 1111 3F 63 077 o 110 1111 6F 111 157
@ 100 0000 40 64 100 p 111 0000 70 112 160
A 100 0001 41 65 101 q 111 0001 71 113 161
B 100 0010 42 66 102 r 111 0010 72 114 162
C 100 0011 43 67 103 s 111 0011 73 115 163
D 100 0100 44 68 104 t 111 0100 74 116 164
E 100 0101 45 69 105 u 111 0101 75 117 165
F 100 0110 46 70 106 v 111 0110 76 118 166
G 100 0111 47 71 107 w 111 0111 77 119 167
H 100 1000 48 72 110 x 111 1000 78 120 170
I 100 1001 49 73 111 y 111 1001 79 121 171
J 100 1010 4A 74 112 z 111 1010 7A 122 172
K 100 1011 4B 75 113 { 111 1011 7B 123 173
L 100 1100 4C 76 114 | 111 1100 7C 124 174
M 100 1101 4D 77 115 } 111 1101 7D 125 175
N 100 1110 4E 78 116 ~ 111 1110 7E 126 176
O 100 1111 4F 79 117 • 111 1111 7F 127 177

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1.3 EXERCICES D’APPLICATION
1.3.1 Convertissez en système décimal les nombres ci-après :

(11110001111011)2 ; (10011110011)2 ;. (736)8 ; (421)8 ; (ABCD)16 ; (67E)16.

1.3.2 Convertissez en système binaire les nombres ci-après :

(999)10 ; (170)10 ; (71)8 ; (123)8 ; (A619)16 ; (E53)16.

1.3.3 Convertissez en système octal les nombres ci-après :

(10110011101)2 ; (1111111)2 ;. (3000)10 ; (399)10 ; (DCBA)16 ; (3EA)16.

1.3.4 Convertissez en système hexadécimal les nombres ci-après :

(100110011)2 ; (11111111111)2 ;. (377)8 ; (10000)8 ; (1996)10 ; (10000)10.

1.3.5 Convertissez en code BCD 8421 les nombres décimaux suivants :

999 ; 1945 ; 187 ; 2306.

1.3.6 Convertissez en décimal les nombres BCD 8421 suivants :

(011100001001)BCD ; (00110111)BCD ; (0001001101011000)BCD.

1.3.7 Convertissez en code BCD+3 les nombres décimaux suivants :

60 ; 395 ; 864 ; 1270.

1.3.8 Convertissez en décimal les nombres BCD+3 suivants :

(01100100)BCD+3 ; (011010010011)BCD+3 ; (1100100101011010)BCD+3.

1.3.9 Convertissez en Gray les nombres décimaux suivants :

15 ; 10 ; 5 ; 2 ; 7 ; 8 ; 6.

1.3.10 Convertissez en décimal les nombres Gray suivants :

1001 ; 1101 ; 0110 ; 1100 ; 0001 ; 0000 ; 1110.

1.3.11 On considère la liste des nombres binaires suivants :

a) 1011111 ; b) 0011110 ; c) 0111110 ; d) 1111100 ;

e) 1111111 ; f) 1100000 ; g) 0000000 ; h) 0001000.

Donnez le bit de parité impaire correspondant à chaque nombre.

1.3.12 La liste des nombres de l’exercice précédent est émise par un système de transmission avec
contrôle de parité simple impaire. On reçoit la liste suivante :

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a) 1011111 ; b) 1011111 ; c) 0101110 ; d) 1111100 ;

e) 1111110 ; f) 1100011 ; g) 0001000 ; h) 0101000.

Donnez le bit de parité correspondant à chaque nombre reçu, comparez-le avec le bit de parité
initial et dites si le résultat de l’indicateur d’erreur est conforme ou pas à la réalité.

1.3.13 Convertissez en code ASCII en utilisant la représentation hexadécimale les messages suivants
(« » signifie caractère « blanc ») :

a) ECOLE POLYTECHNIQUE

b) INSTITUT UNIVERSITAIRE

c) A.B+A.C = A(B+C)

d) (12-3)/2 = 4,5

1.3.14 Décodez les messages ASCII suivants :

a) 47 ; 45 ; 4E ; 49 ; 45 ; 20 ; 45 ; 4C ; 45 ; 43 ; 54 ; 52 ; 49 ; 51 ; 55 ; 45

b) 41 ; 4E ; 4E ; 45 ; 45 ; 30 ; 31 ; 39 ; 39 ; 37

c) 5A ; 20 ; 3D ; 20 ; 32 ; 36 ; 2F ; 57.

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