Le Costume Historique - Tome 1

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TOME I

PRÉFACE DES ÉDITEURS.

A
U moment de faire paraître le complément de ce vaste re-
cueil, déjà terminé pour la partie principale par l’apparition
successive des vingt livraisons comprenant les 500 Planches
avec leurs Notices, nous ne saurions prendre congé de nos
souscripteurs sans les remercier une fois de plus de leur fi-
dèle et persévérant concours.
Ils ont compris que, s’il a fallu plus de temps que nous l’avions d’abord sup-
posé pour élever le monument dont nous posons aujourd’hui la dernière pierre,
c’est au profit de la qualité et de l’utilité de l’œuvre que ce temps a été employé.
Nous avons expliqué déjà dans l’Avis aux souscripteurs, joint au dernier
fascicule, par suite de quelle modification de méthode, dictée par l’expérience
et pratiquée dès la seconde et la troisième livraison, les notices accompagnant
chaque planche, loin d’être réduites à une sèche nomenclature des documents
représentés avec indication de leurs sources, sont devenues de véritables mo-
nographies, vivifiées par l’image qu’elles suivent pas à pas, en racontant, pour
chaque époque ou chaque race, les origines, les caractères du costume et ses
transformations sous les influences diverses du climat, des mœurs, des usages
et du courant des idées contemporaines.
Ce système, qui rendait inutile une histoire générale, à peu près impossible
à coordonner et dont le développement eût été constamment entravé par les
multiples renvois à cinq cents planches rejetées loin du regard, avait pour
conséquence d’obliger le directeur du recueil à pénétrer plus avant dans la
philosophie de son sujet, et à se faire écrivain, sans appel à une collaboration
étrangère dont le moindre inconvénient eut été d’enlever à l’ouvrage la rare
unité de vues qui le caractérise.
VI Préface des éditeurs

De quelle manière M. Racinet s’est acquitté de cette partie de sa tâche, en


évitant l’écueil de la monotonie et de l’aridité, c’est ce sur quoi le suffrage du
public nous dispensera d’insister. On s’est plu et on se plaira encore à recon-
naître dans cette série d’études sociales (qui n’occupe pas moins de 1800 pages
dans la petite édition) non seulement une patiente érudition puisée aux meil-
leures sources, mais encore un intérêt de récit, une variété de ton, une finesse
d’aperçus et souvent une sorte d’émotion communicative qui attachent le lec-
teur, même sans le secours de l’image.
Ces développements assuraient à l’ouvrage un caractère complet, dès l’ap-
parition de la vingtième livraison ; mais ce que nous offrons aujourd’hui au pu-
blic, sans aucune addition de prix, n’en est pas moins d’une importance réelle
pour la mise en valeur du recueil, en offrant au lecteur un guide sûr pour se
diriger dans l’étude des innombrables documents qu’il renferme.
Ce complément, qui formera le Tome I des six volumes dont se compose l’en-
semble, comprend :
1° Une Introduction générale, dans laquelle sont esquissés à grands traits les
côtés les plus saillants du sujet ;
2° Des Tables analytiques des 500 Planches et Notices, classées dans un
ordre définitif et suivant des divisions raisonnées, tables où se trouve résumé le
contenu de chacune d’elles ;
3° Une Table des personnalités historiques représentées et une Bibliogra-
phie de la matière aussi complète que possible ; bibliographie dont l’étendue
seule suffirait à prouver combien cette matière du costume, si fortement liée à
l’histoire dont elle présente un des aspects les plus vivants, a de tout temps pré-
occupé les chercheurs ;
4° Un Glossaire des termes français et étrangers employés dans l’ouvrage,
suivi lui-même d’un Index géographique et ethnographique, avec renvoi aux
numéros des Planches et des Notices ; instrument de maniement dont il est su-
perflu de faire ressortir l’utilité pratique ;
5° Un exposé, en douze tableaux au trait, de la forme et de la coupe des prin-
cipales pièces du vêtement, appuyées de patrons et accompagnées d’exemples
de costumes portés par des figures authentiques. (Cet exposé, où sont résumés
les principes connus sur la matière, se complète par la représentation, d’après
nature de pièces d’un caractère national et par un aperçu comparatif des effets
de la mode en Europe, depuis l’adoption par les dames du corset renforcé, des
chaussures à talon par tout le monde et de l’habit par les hommes.)
Préface des éditeurs VII

6° Enfin l’Avis au Relieur réglant l’ordre définitif de toutes les parties de


l’ouvrage et donnant le numérotage des 500 Planches et Notices mis en regard
des signes conventionnels qui ont servi à les distinguer au cours de la publica-
tion ; avis sur l’importance duquel nous appelons l’attention toute spéciale de
nos souscripteurs et dont la scrupuleuse observation est de nature à prévenir
toute erreur.
Ainsi se trouve complété au point de vue pratique, et rendu de facile consul-
tation, ce vaste recueil, véritable Dictionnaire Encyclopédique de la matière
qui ne s’adresse pas seulement à nos tributaires directs (artistes de tout ordre,
metteurs en scène, habilleurs de théâtre ou confectionneurs de la mode), mais
aussi aux gens du monde, aux amateurs et aux studieux.
Venu à une heure doublement favorable, qui mettait à notre disposition, en
plus du vieux fonds classique formé par les Montfaucon, les Gaignères, les Wil-
lemin, les Champollion et plus tard par les Quicherat et les Viollet le Duc, le
contingent si riche des photographies et des trésors réunis dans nos expositions
récentes, en même temps qu’elle nous offrait toutes les ressources des perfec-
tionnements modernes apportés aux moyens de reproduction, ce livre a sa place
marquée dans toutes les grandes bibliothèques.
Qu’il nous soit permis, en terminant, de citer les paroles éloquentes de l’un
des maîtres de l’art contemporain, M. Eugène Guillaume qui, chargé de prési-
der l’an dernier la distribution solennelle des prix au lycée Henry IV, disait :

« Il me semble qu’une certaine connaissance de l’art est nécessaire à l’étude des
lettres. Il serait difficile d’avoir, dans un lycée, une galerie historique  : il faudrait
trop d’espace ; et d’ailleurs, un recueil de photographies et d’estampes suffirait pour
chaque classe.
Mais j’ai toujours imaginé que la rhétorique pourrait être professée au milieu de
chefs-d’œuvre choisis parmi ce que l’art antique nous a laissé de plus parfait. J’y
joindrais une petite bibliothèque. Vous expliquez Homère et les tragiques, Hérodote
et Thucydide ; vous vous efforcez d’en pénétrer le sens ; mais ce sens est très étendu.
N’êtes-vous pas frappés de la puissance qu’ont les poètes et les historiens d’éveiller
l’imagination ? Ils possèdent une grande force d’évocation ; leur langue a comme une
vertu plastique ; il se dégage du texte des tableaux des figures qu’on dirait taillées
dans le marbre. Ces épithètes d’Homère ont un sens formel. Peut-être n’est-il pas
indifférent à la complète intelligence des auteurs de se rendre compte de la figure des
personnages qu’ils mettent en scène et de les connaître tels que les Grecs se les repré-
VIII Préface des éditeurs

sentaient. C’est le service que rendrait la bibliothèque composée d’ouvrages destinés


à expliquer l’antiquité figurée.
Je ne m’arrête point à parler des costumes. Les anciens les désignent toujours par
des dénominations précises, et non par des mots vagues ; or souvent les habillements
sont caractéristiques : telle divinité a un ajustement qui lui est propre, et elle ne peut
en avoir d’autre ; cela ne s’apprend bien que sur les monuments. »

C’est sous la protection de ces idées justes et élevées, dont la portée s’étend
d’ailleurs au-delà de l’antiquité classique que nous aimons à placer une œuvre
dont la précieuse sincérité offre le témoignage le plus complet qui ait été fourni
jusqu’à présent sur la manière d’être de l’homme de tous les temps. Elle est le
résultat de longs et consciencieux efforts, auxquels le public a déjà rendu pleine
justice, en reconnaissant le caractère des choses appelées à demeurer et jusqu’à
un certain point définitives.

FIRMIN-DIDOT ET Cie.
INTRODUCTION GÉNÉRALE
INTRODUCTION GÉNÉRALE

« COSTUME. — Les usages, les mœurs, les préjugés d’un pays et d’une époque, considérés par rapport
au soin que doit avoir l’historien, le poète, etc., de les retracer fidèlement, ou de ne rien dire
qui n’y soit conforme. — Se dit, en peinture, des usages relatifs aux édifices, aux meubles, aux
armes, et surtout à l’habillement, dans les différents temps et chez les différents peuples. »

L
(Extrait du Dictionnaire de l’Académie française.)

A définition que nous prenons pour épigraphe, empruntée à


nos pères conscrits, explique nettement le caractère de l’œuvre
à laquelle nous avons consacré nos soins, et le système, par
nous suivi, de fournir, pas à pas, les renseignements immé-
diats concernant les choses représentées, de manière à don-
ner à l’image autant de signification que le pouvait comporter
chaque étude particulière. Quant à discourir sur l’ensemble, cela n’est possible
qu’avec mesure, et en se tenant dans les grandes lignes. Un recueil d’images
dont nous avons dû grouper les éléments en quatre parties, relativement indé-
pendantes les unes des autres, et représentant des hommes ayant vécu en des
temps tantôt fortement distancés, tantôt contemporains entre eux, mais suivant
les conditions si profondément inégales de l’existence humaine selon les mi-
lieux, ne saurait donner lieu à des considérations se développant par la succes-
sion des faits, de manière à former une véritable histoire du costume, en général.
Si l’on songe que, à l’heure qu’il est, les raffinements de nos civilisations se
rencontrent encore avec la pénurie des premiers hommes, de ceux qui chez nous
sont des fossiles des âges du bois et de la pierre, et dont les similaires occupant
de vastes étendues de notre monde, continuent à se réchauffer à notre soleil, on
comprend combien toute tentative de communauté historique serait illusoire.
Toutefois, la matière étant sous certains rapports « d’histoire » dans le sens
de l’historialis des Latins, conservé chez nous (historial, qui marque quelques
points d’histoire. — Dict. de l’Académie française), il est à propos d’indiquer
II INTRODUCTION GÉNÉRALE

ce qui, dans les documents écrits, apparaît comme la plus lointaine origine du
vêtement proprement dit ; non point la primitive ceinture de feuillage servant de
tablier de pudeur dans le jardin délicieux, sous la clémence du ciel de l’Eden, ni
la pièce de fourrure ou d’étoffe qui se drape et ne devient un vêtement que par
l’usage qui en est fait, mais le caractéristique vêtement confectionné en vue du
bien-être, en raison de l’activité nécessaire à l’homme pour son travail ainsi que
pour sa défense ; en un mot, le costume imposé par la nécessité et combiné pour
y satisfaire de toutes les façons.

Le premier tailleur d’habits ne saurait être plus illustre que celui désigné
par la Genèse, montrant le terrible Jéhovah chassant l’homme du paradis, et le
jetant sur une terre « qui lui produira des épines et des ronces » sans toutefois
l’y abandonner entièrement, c’est-à-dire avec un courroux fléchissant, ainsi que
l’indique ce passage du récit mosaïque : « Le Seigneur Dieu fit aussi à Adam et à
sa femme des habits de peaux dont il les revêtit. » De sorte que ces premiers ha-
billements apparaissent comme une pleine confirmation de ce que révèlent au-
jourd’hui les exhumations des anthropologues, au sujet des hommes des temps
glaciaires, qu’ils nous montrent sous des habits de peaux conservant leur poil,
tels qu’on les trouve représentés en notre planche double, 48-49. Les vêtements
eux-mêmes n’existent plus, mais peu importe ; leur conservation n’en dirait pas
plus que les racloirs ou grattoirs servant à la préparation des peaux, les perçoirs
ou les alènes trouant la peau pour le passage des aiguilles en os, avec les petits
polissoirs de grès pour acérer ces aiguilles, et enfin les couteaux en silex pour
diviser les tendons qui servaient de fil. C’est voir l’habit lui-même que de consi-
dérer cet outillage collectionné dans nos musées.
Et c’est tout un monde, des foules et des foules pendant des séries de siècles,
qui se présentent ainsi sous la livrée de notre misère originelle. C’est de ces
temps encore si profondément obscurs, de cette longue nuit des temps précédant
de si loin nos âges historiques, que sont écloses les civilisations, c’est-à-dire les
sociétés ayant prospéré diversement, quand l’immobilité ou la rétrogradation
n’est point fatalement demeurée la loi, partout où l’individualité du barbare est
restée la maîtresse. Règle non absolue, d’ailleurs, puisque, entre les civilisa-
tions complètes et la sauvagerie, nombre de peuples sont devenus et restés des
demi-civilisés.
Entre temps, l’homme paraît avoir imaginé le tatouage ou la gravure de la
peau pour donner du renfort à son système cutané ; les peaux de toutes les races
ont été tatouées, les blanches non moins que les noires, les jaunes et les bistrées.
Le fait est d’autant plus à noter que, si ce renfort de la peau avait pu devenir un
INTRODUCTION GÉNÉRALE III

préservatif suffisant sous tous les climats, on peut supposer que l’homme n’au-
rait peut-être pas été amené à l’usage des vêtements.
Au surplus, dans la rapidité des grandes étapes de la Genèse, on ne trouve
rien touchant les évolutions de l’industrie après le premier pas fait par elle. C’est
sans transition que, selon le récit sacré, les fils immédiats de Caïn construisent
des villes, tandis que d’autres demeurent dans des tentes ; celui-ci est le père de
ceux qui jouent de la harpe et de l’orgue ; celui-là, Tubalcaïn, qui eut l’art de
travailler avec le marteau, se montre habile en toutes sortes d’ouvrages d’airain
et de fer. Le progrès ne chôme pas ; ici ce sont les pendants d’oreilles et les
bracelets de Rebecca, avec les riches vêtements dont son père lui fait présent
pour son trousseau de noces ; là, c’est la robe de plusieurs couleurs que le vieil
Israël fait faire pour son Joseph bien-aimé. Cela est expéditif et mène droit en
plein milieu pharaonique. Or, dès le moment où la graphie du sculpteur égyp-
tien se substitue à celle du calame, les monuments remplacent avec un avantage
incomparable toutes les descriptions, si souvent plus que sommaires en tout ce
qui touche au costume et à la toilette.
Et il en est de même avec Homère, entrant de prime-saut en pleine civilisa-
tion. Pour ne parler que des textiles, Hélène dans son palais travaille à un mer-
veilleux ouvrage de broderie, un grand voile brodé par-dessus et par-dessous,
tout brillant d’or. La reine Hécube descend dans un cabinet parfumé de toutes
sortes d’odeurs les plus exquises, où elle avait quantité de meubles précieux, qui
étaient tous ouvrages de femmes sidoniennes, et parmi tous les tapis qu’elle y
visite soigneusement, elle choisit le plus grand, le plus beau, celui qui lui parut
le mieux travaillé ; il était éclatant d’or et brillant comme le soleil.
C’est donc véritablement sans transition d’aucune sorte que l’on passe de
la misère primitive, indiquée dans la Genèse par un trait puissant, y demeu-
rant comme la tradition vivante d’un frisson ineffaçable dans le souvenir des
hommes anciens, non seulement à des industries perfectionnées, mais au luxe,
et au grand luxe.
Des bégaiements de ces industries, de l’ingéniosité des travaux auxquels
l’homme dut se livrer, de l’expérience qu’il lui fallut acquérir pour se procurer
les tissus et les feutrages propres à remplacer les vêtements de peaux dont il lui
avait fallu d’abord user, de ces efforts collectifs, rien ne parle en ces livres-là.
Comment le misérable, troglodyte pour sa sécurité en face des monstres paléon-
tologiques encore existants, barbare entouré de barbares de son espèce, et sa-
chant de suite, ainsi que le dit l’épouvante de Robinson Crusoé, que de toutes les
espèces féroces la sienne est la plus dangereuse, comment ce chasseur, absorbé
par la poursuite constante de sa nourriture, a-t-il trouvé des loisirs pour se livrer
IV INTRODUCTION GÉNÉRALE

à des travaux manuels en leur faisant suivre une voie progressive, qui le saura
jamais ? S’imagine-t-on, par exemple, quel dut être l’heureux émoi de ceux à
qui l’artisan du premier peigne vint montrer un objet si nécessaire, et sans lequel
la chevelure humaine, loin d’être une parure, ne pouvait guère donner lieu qu’à
la souffrance ? Quel drame dans ce mystère insondable, d’ailleurs merveilleux
par les résultats partout où l’homme a su s’organiser et vivre en société !
Les Grecs, ne tenant aucun compte de leurs aînés, se donnaient comme ayant
tout inventé, et, avec leur mythologie asiatique, ils s’en sont délivré le brevet.
Cela était commode et coupait court aux questions de haute rétroactivité. Nous
apprenons maintenant de quelle autre profondeur sont les solidarités humaines,
et de quelle réalité sont les liens qui nous rattachent à ceux qui ont été nos pre-
miers prédécesseurs, comme se rattacheront à nous ceux qui nous succéderont. Il
faut voir aujourd’hui ces choses de beaucoup plus haut qu’on en avait l’habitude
jadis, et c’est un effort, autrement collectif que celui d’un groupe, qui a fait de
l’homme, de ses costumes, de ses toilettes, de ses ornements et de son outillage,
en général, ce qu’il se trouve être présentement. M. Camille Flammarion, dans
un article publié dernièrement, (Figaro, 30 avril 1887) et dans lequel il analyse
l’organisme humain, une cohésion de molécules, dit à propos de l’immense col-
lectivité de nos ancêtres : « Si tous les hommes qui ont vécu ressuscitaient, il y
en aurait cinq par pied carré sur toute la surface des continents, obligés pour se
tenir de monter sur les épaules les uns des autres ». Nous laissons au brillant as-
tronome, qui veut bien s’occuper de notre planète, la responsabilité d’un calcul
dont nous n’avons pas la base ; mais voilà à quelles vues d’ensemble on doit se
tenir désormais pour considérer les choses, et en particulier celles du costume,
d’une nature si périssable, tout en représentant la plus formidable production
qui soit le fait de l’industrie humaine.
Ce que nous ne trouvons pas dans les livres originaux servant à l’histoire
classique de l’antiquité, telle que l’édictent les programmes universitaires en un
ordre que nous avons d’ailleurs respecté (et ce avec d’autant plus de raison que
nos images reproduisant des documents historiques, comme le sont ceux par
lesquels les Égyptiens, les Assyriens, les Grecs, etc., se sont peints eux-mêmes,
nous offrent les images les plus anciennes qui soient à notre portée), ce que
nous ne trouvons pas, disons-nous, dans le sillon consacré, existe heureuse-
ment en bonne partie autre part. Aujourd’hui, qu’il ne saurait plus être question
d’opposer les unes aux autres des traditions différentes, mais de rechercher, au
contraire, ce qui est de nature à concilier les diverses traditions, en les faisant
concourir, autant que possible, à former une espèce d’histoire de la marche de
l’humanité, à travers les phases par lesquelles l’homme a nécessairement passé
INTRODUCTION GÉNÉRALE V

pour arriver aux civilisations ; aujourd’hui, que les chiffres donnés par la géo-
logie d’une part, et les travaux des anthropologues d’autre part, s’imposent à
l’esprit en faisant reculer fortement les limites du passé classique, y compris
celles mêmes des temps sûrement historiques, il devient d’un réel intérêt de
signaler ce qui nous est révélé sur les époques intermédiaire dont ne parlent ni
les Moïse, ni les Homère, mais que l’on trouve échelonnées dans la tradition
de la haute archéologie des lettrés chinois. La succession des faits s’y présente
avec une pertinence, que l’on peut facilement dégager de la physionomie d’un
fabulaire caduc, donnant aux hommes des premiers temps une figure plus ou
moins mythologique, animale ; et aucun document ne jette plus de jour sur des
événements dont on sent bien que la succession est la logique même de la vrai-
semblance. Au point de vue philosophique, aucun tableau ne saurait mieux faire
valoir le prix de l’acquisition des connaissances pratiques, des conquêtes faites
par l’homme sur la matière par lui pliée à son usage ; rien ne fait mieux ressortir
tout ce que représentent nos industries, aux ressources allant chaque jour s’élar-
gissant, au point que, maintenant, nous ne saurions plus concevoir l’homme
sans toutes les améliorations qu’il s’est créées pour son existence, voire pour
son plaisir, et qui en bien des cas ne datent pas d’hier.
Ce serait comme un conte de fées, si l’enfantement des labeurs sans nombre
ne s’était trouvé mêlé de tant de peines, et d’autant plus le merveilleux d’un
conte de fées que, avec la perspective si trompeuse des longues distances, il
semble que les résultats les plus brillants ne se soient pas fait attendre, l’indus-
trie paraissant avoir marché à pas rapides et décisifs ; car, en somme, ce n’est
pas à nos progrès mécaniques, si intéressants par l’ampleur de la production,
que sont dus les plus beaux tissus servant aux vêtements. Rien n’égale, jusqu’à
présent, les travaux directement issus de la main de l’homme, et pour nous en
tenir aux modernes, qu’ont été les cachemires français en regard des schalls
cachemiriens, lavés et reprisés à Amritsir, dans le Penjab  ? Qui ne sait com-
bien les broderies chinoises et les tissus japonais font pâlir tout ce qu’on en
approche ? Et le point d’Alençon, le beau point à fond de bride avec le relief de
ses fleurs volantes, de combien distance-t-il la physionomie que lui peut pro-
curer la mécanique des sociétés dentellières ? Ce que l’imagination du conteur
invente au sujet des robes de Peau d’âne est, de par la main de l’ouvrière de
Brousse, une réalité dont pourront longtemps rêver les mécaniciens, sans arriver
à nous donner jamais ces belles étoffes tout artistiques, à la couleur de lune ou
de soleil formée de fils d’or, d’argent et de soie, nuancés, suivant le besoin, par
du coton, du chanvre et du lin, dans chaque fleurette, dans chaque branche de
feuillage, avec un goût inné, éclairé par des traditions n’ayant véritablement pas
VI INTRODUCTION GÉNÉRALE

d’âge ; car ces pittoresques étoffes ont un tel caractère de famille avec ce que
les écrivains grecs et romains racontent des merveilles de l’industrie asiatique,
qu’on les peut considérer, dans le renouveau constant de leur fraîcheur, comme
de vieilles connaissances pour les yeux humains. On sait la séduction exercée
sur les Grecs par ces beaux produits, et comment leur conquête s’étendit aux
Romains de l’empire. Et l’on sait encore combien, après la terrible nuit de la
première période du moyen âge, et alors que l’on découvrait, en quelque sorte,
la Syrie, les guerriers des premières croisades furent frappés par la splendeur
de ces tissus au luxe astral, apparaissant aux yeux des Européens comme l’em-
blème même du pays du soleil, ayant à son extrémité cet empire du levant dont
l’industrie, comme découverte à son tour en notre temps, devait causer cette
vision enchanteresse dont les yeux de nos raffinés ne se rassasient pas. Or, c’est
de ce point d’arrivée du goût et de l’industrie de l’homme qu’il convient de
remonter à l’origine de ce qui s’est passé chez les gens du Céleste Empire qui,
sous tant de rapports, ont le caractère d’initiateurs ayant conservé la mémoire
des évolutions progressives ; ce qui devient d’un intérêt commun à toutes les
civilisations.

L’analyse que nous donnons de la haute archéologie chinoise étant une ré-
duction de la traduction fournie par Pauthier, dont les savants travaux sur la
Chine jouissent d’une autorité incontestée, il y a là une certitude qu’il suffit de
rappeler. Toutefois, comme le merveilleux nous gêne plus qu’il ne nous attire
lorsqu’il est mélangé de surnaturel, nous ne prenons de cette transcription que
ce qui, de plus ou moins près, touche à notre sujet, en dehors de la figuration et
du pouvoir mythologique des personnages.
Pan-Kou ou Hœn-Tun (chaos primordial) le premier homme et le premier em-
pereur, fut le premier ordonnateur du monde (d’où cet autre nom Yu-chi) ; son
action commença dès que le ciel et la terre furent séparés, c’est-à-dire, depuis
129-600 ans, divisés en douze parties appelées conjonctions, chacune de 10 800
années. Ce ne serait qu’à la fin de la septième période que les êtres humains au-
raient cessé d’habiter les cavernes, et que l’on vit le règne d’un grand nombre
de rois qui commencèrent la civilisation et l’empire de l’homme sur la nature.
Pendant la huitième période, les hommes se couvraient de vêtements d’herbe ;
les serpents et les bêtes étaient en grand nombre, les eaux débordées n’étant
point encore rentrées ; les hommes étaient très malheureux. Ils se couvrirent
ensuite de peaux de bêtes pour se préserver du froid et des vents, et ils furent
nommés : « hommes habillés de peaux. » Les animaux armés d’ongles, de dents,
de cornes et de venin, attaquaient les hommes qui ne pouvaient leur résister, ce
INTRODUCTION GÉNÉRALE VII

qui les porta à se retirer dans des maisons de bois pour se préserver des bêtes
féroces, après s’être perchés sur des arbres, ou enfoncés dans des cavernes. On
attribue au premier empereur de la neuvième période, nommé Tsang-Kie, l’in-
vention des premiers caractères chinois ; les premières lois parurent sous son
règne, et le premier gouvernement régulier fut établi. Au septième empereur
de cette dynastie sont attribués : l’invention des chars, les monnaies de cuivre,
l’usage de la balance pour juger du poids des choses. Sous le règne du dou-
zième, on coupait les branches d’arbres pour tuer les bêtes. Il y avait alors peu
d’hommes, on ne voyait que de vastes forêts, et les bois étaient pleins de bêtes
sauvages. Sous le quatorzième empereur, les vents furent grands et les saisons
tout à fait dérangées ; c’est pourquoi le souverain donna ordre à Sse-Kouki de
faire une guitare à cinq cordes pour remédier au dérangement de l’univers, et
pour conserver tout ce qui a vie. Cependant au temps du quinzième empereur,
les eaux ne s’écoulant pas, et les fleuves ne suivant pas leur cours ordinaire,
on vit naître une quantité de maladies ; cet empereur institua alors les danses
nommées ta-vou ; ce dernier exercice était un précepte hygiénique, si réellement
efficace que sous le seizième empereur le monde se trouva en quelque sorte
repeuplé, et que, partout, d’un lieu à l’autre, on entendait le chant des coqs et la
voix des chiens ; les hommes vivaient jusqu’à une extrême vieillesse, sans avoir
grand commerce les uns avec les autres.
Puis ce fut Fou-hi, compris dans cette même neuvième période. Le premier
il créa des ministres d’État institués sous le nom de Dragons, emblème de la
force nécessaire pour pouvoir gouverner les peuples, et qui trouve sa plus haute
expression dans l’Empereur, le plus puissant des dragons, faisant des autres les
ministres de sa volonté. Il y en avait six : l’un chargé de composer les livres,
l’autre de rédiger le calendrier  ; un troisième eut l’intendance des bâtiments,
le quatrième fut chargé de prévenir les misères du peuple et de le soulager ; le
cinquième prenait soin des terres, et le sixième avait à faire croître les bois et les
plantes, en s’occupant de procurer la communication des sources d’eaux vives.
Cet empereur aurait été le premier homme qui ait fait des filets, et qui ait nourri
les six sortes d’animaux domestiques : le cheval, le bœuf, la poule, le cochon,
le chien et le mouton.
Dans les portraits de Fou-hi, dont Confucius admet l’existence, et où on
donne à cet empereur un corps de serpent et une tête de bœuf, son vêtement est
d’écorce ou de grandes feuilles d’arbres. Au commencement de son règne on
gouvernait les peuples par le moyen de certains nœuds que l’on faisait à des
cordes (ce système mnémotechnique, formant un langage, est l’antique wam-
pum des Américains, dont on retrouve encore la pratique chez certains Peaux-
VIII INTRODUCTION GÉNÉRALE

Rouges. — Voir la notice de la pl.  81). On mit ensuite à la place l’écriture,


permettant aux officiers publics de remplir tous leurs devoirs, et aux peuples
d’examiner la conduite de ces officiers.
Avant Fou-hi les sexes se mêlaient indifféremment ; il établit les mariages, et
ordonna les cérémonies avec lesquelles ils devaient se contracter, afin de rendre
respectable le premier fondement de la société humaine ; et le peuple vécut de-
puis avec honneur. Fou-hi voulut que les femmes fussent vêtues d’une manière
différente de celle des hommes. Avant cette époque, les hommes n’étaient guère
différents des bêtes, dit un écrivain chinois, « ils connaissaient leur mère, mais
ils ignoraient quel était leur père ». C’est ce désordre qui fut réprimé par les lois
sur la société conjugale.
Fou-hi travailla beaucoup sur l’astronomie ; il établit un calendrier pour fixer
l’année, en même temps qu’il divisait le ciel en degrés et inventait la période
de soixante années, formant le cycle chinois, encore maintenant en vigueur. Il
inventa des armes de bois et se servit encore du bois pour la lyre longue de sept
pieds, le Kin, dont les cordes étaient de soie ; puis il fit la guitare à trente-six
cordes, nommée Sse, et enfin, après avoir institué l’art de pêcher, il composa une
chanson pour les pêcheurs.
Puis, viennent progressivement sous les successeurs, notamment sous l’em-
pereur Chin-Noung, le laboureur divin, 3 200 ans environ avant J.-C., l’in-
vention de la charrue et les leçons pour apprendre aux hommes à cultiver les
champs. Cet empereur sema les cinq sortes de blé, et le peuple apprit à se nourrir
de grains et à tirer du sel de l’eau de la mer. Chin-Noung établit des marchés
publics, et en y faisant arriver tous les peuples du monde, il y ramassa toutes
les marchandises de l’univers. C’est à lui qu’on attribue encore l’invention de
la médecine, lui qui distingua toutes les plantes, et en détermina les diverses
propriétés. Habile à la guerre, il fit un livre sur l’art militaire. Il composa des
chants sur la fertilité de la campagne, et ces chants, accompagnés par la lyre et
la guitare, adoucissaient les mœurs du peuple en le rappelant à la vertu. Il fut
le premier homme qui mesura la figure de la terre ; il sacrifiait au Seigneur su-
prême dans le temple de la lumière.
Après le règne de quelques descendants de Chin-Noung on arrive enfin à
Hoang-Ti, l’empereur jaune, dont l’avènement, 2 698 ans avant notre ère, ouvre
la période des temps véritablement historiques. Nous n’avons point à parler
des événements politiques, mais il est intéressant pour notre sujet de faire une
dernière incursion dans l’histoire de ces temps là, pour montrer comment l’Em-
pire chinois possédant un gouvernement régulier dès ces hautes époques, une
administration organisée par Chun et Yu, types des empereurs philosophes par-
INTRODUCTION GÉNÉRALE IX

venus au trône par leur sagesse, on rencontre dans leurs institutions celle d’une
étiquette officielle, qu’un fonctionnaire spécial, le ministre des cérémonies et
des rites ou le ministre des Cultes, était chargé de faire observer rigoureusement.
Or, une étiquette, réglée par le costume, devenant une liturgie administrative, et
qui n’a cessé d’être observée depuis ces lointaines époques, vaut la peine qu’on
s’y arrête. On trouve la gradation des insignes du mandarinat dans la notice de
la pl. 87 ; quant à Chun, il fut installé héritier de l’empire, 2 255 ans avant J.-C,
et le règne de Yu, d’abord l’associé de Chun et son successeur après sa mort, se
termina 2 198 ans avant l’ère vulgaire. Ces empereurs étaient vêtus de chanvre
en été, et portaient des peaux en hiver. Leurs institutions sont celles de législa-
teurs à grandes vues, et leur but, en créant un costume officiel, a une autre portée
que celle des ordonnances sans cesse répétées pendant notre moyen âge, où les
édits somptuaires avaient pour objet de réfréner le luxe, selon la classe des gens.
Le luxe existait-il en Chine au temps de Chun ? C’est assez probable, quoiqu’on
en puisse douter en voyant la simplicité du costume habituel de l’empereur.
Dans tous les cas, ce n’était point le luxe des soieries, l’emploi de la soie tissée
pour les vêtements ne remontant pas en Chine au-delà de 1 122 avant J.-C, à la
dynastie des Tcheou.
Pour en terminer avec ce qui concerne l’étiquette officielle à son origine,
nous nous ferons ici un emprunt à nous-mêmes, ayant eu l’occasion, dans la
deuxième série de l’Ornement polychrome1, de parler du vêtement des man-
darins, qui reçut justement à propos du rôle de Yu, la marque complémentaire
qui fait de la robe du fonctionnaire public chinois un véritable poème, par la
largeur du sentiment auquel il dut son cachet définitif. Nous ne nous faisons pas
volontiers des emprunts, nous qui nous sommes gardés de répéter nos images en
nos ouvrages d’un caractère encyclopédique sur l’Ornement et sur le Costume,
lesquels, dans notre pensée, ne font véritablement qu’un seul et même livre, les
deux recueils se complétant l’un par l’autre ; mais une fois n’est pas coutume.
Voici donc ce qui concerne Yu et son souvenir persistant dans le vêtement offi-
ciel des Chinois de tous les ordres.
« Les Chinois qui, depuis plus de quatre mille années, forment un empire
historique dont les changements dynastiques n’ont pas autrement modifié la
puissante unité, ont trouvé dans leur propre génie, et par leurs arts, le moyen de
lier étroitement entre elles toutes les innombrables générations qui se sont suc-
cédé sur le sol de la patrie commune, en y conservant intact l’esprit de famille,
et sans qu’aucune de ces générations successives puisse perdre le souvenir du
1 L’Ornement polychrome, Albert Racinet, 2 vol. 1869.
X INTRODUCTION GÉNÉRALE

passé le plus lointain, constamment retracé dans ses phases les plus frappantes
et les plus dramatiques.
« Rappeler par des images de toute sorte ce que les aïeux ont eu de misères
à affronter, d’épreuves à subir, c’est invoquer la mémoire des longs efforts col-
lectifs de la race pour arriver à créer la patrie. En même temps, en représentant
aux yeux de l’homme les périls encourus jadis, les grands cataclysmes qui sem-
blèrent devoir triompher de son énergie en détruisant les fruits de son travail,
c’est réveiller, entretenir, exciter sans cesse au cœur de chacun, et à travers tous
les âges, la profonde reconnaissance méritée par les bienfaits dus aux vaillants
et aux forts, aux hommes de génie, de science et de labeur, qui ont eu à lutter
contre les forces déréglées de la nature, pour assurer à leurs descendants des
jours meilleurs et une vie plus douce ; c’est ce qu’on voit dans le mâle lan-
gage tenu par Yu, après que, par ses immenses travaux de nivellement, d’en-
diguement, il eut réparé les désastres d’un déluge, en mettant, pour l’avenir,
le pays à l’abri d’aussi terribles dévastations : “Il y a longtemps que moi, Yu,
j’ai complètement oublié ma famille pour réparer les maux de l’inondation. Par
ma prudence et mes travaux, j’ai ému les esprits ; mon cœur ne connaissait pas
les heures de repos ; c’est en travaillant sans cesse que je me reposais. Mon
affliction a cessé ; la confusion de la nature a disparu. Les grands courants du
midi se sont écoulés dans la mer. Les vêtements de toile pourront être confec-
tionnés, la nourriture préparée ; les dix mille royaumes sont désormais en paix,
et pourront se livrer éternellement à la joie.” Ce langage émouvant du grand
homme qui, 2 200 ans avant J.-C., employait le triangle rectangle pour exécuter
ses grands travaux de nivellement, qui, allant d’une montagne à l’autre, coupant
les forêts, faisait rentrer les fleuves dans leurs lits, les maintenant dans leur che-
min en les conduisant à la mer, parfois sur des longueurs de plus de cinq cents
lieues (comme le parcours du fleuve Kiang, dont les chaussées et les digues
construites par Yu subsistent encore, dit-on), ce langage, gravé par ses soins sur
un rocher conservé dans la province du Chen-Si, au musée de Singanfou, où le
père Amyot en a pris copie, on peut dire qu’il n’a cessé de retentir au cœur de
chacun des Chinois qui ont vécu depuis Yu, c’est-à-dire depuis quelque 3 970
ans, et en y conservant l’impression des profondes solidarités qui font les patries
immortelles. »
Nous renvoyons à notre Ornement, où le détail des choses est représenté,
pour reconnaître par quel moyen les Chinois ont inscrit, en le perpétuant, l’équi-
valent de l’héroïque langage que l’on vient d’entendre sur le vêtement de leurs
fonctionnaires, y compris celui des empereurs. On y verra comment le bas de
la robe d’honneur, formant un horizon circulaire, offre le spectacle de tout ce
INTRODUCTION GÉNÉRALE XI

qui se produit de plus grave, lorsqu’à la violente irruption des eaux s’ajoutent
les révolutions volcaniques, et que les fragments des roches basaltiques vomies
par les cratères viennent, dans la marche tumultueuse de pierres dont le roulis
fera des galets, effacer les sillons du labour, semant en place leur stérilité. Mais
on y verra, en même temps, comment ce désolant spectacle d’une destruction
qui paraît universelle est dominé par la puissance humaine. L’empereur est là,
représenté par le dragon à cinq griffes, et tout sera réparé par sa haute interven-
tion. On n’y voit pas le mirage de l’arc d’alliance, mais un emblème qui en joue
le rôle, et qui, par sa nature, va peut-être plus sûrement au cœur de l’homme de
la terre, en offrant à ses yeux désolés, enrubannée comme un bouquet de fête, la
fleur horticole, la rose de Chine, annonçant à chacun que, malgré le déluge, on
reverra les beaux jours des cultures florissantes. C’est une véritable transcrip-
tion du langage de Yu, « les dix mille royaumes pourront se livrer éternellement
à la joie, » comme c’est le souvenir même de l’action de l’homme de génie qui
a mis tant de cœur à se rendre utile à son pays ; et nous ne croyons pas trop nous
aventurer, en assurant que chez aucun peuple aucune broderie de vêtement n’a
offert un intérêt égal à cette broderie du costume officiel de tous les gens de cour
et des mandarins.
Ainsi que nous l’avons fait observer, nous ne cherchons dans les lointaines
annales de la Chine que ce qui peut servir à constituer de véritables archives
pour la famille humaine ; or, par l’échelonnement des temps fabuleux, par l’his-
toire des conquêtes de l’homme sur la matière aboutissant à des faits historiques
certains, il résulte des travaux des lettrés chinois le tableau le plus complet,
le plus heureusement gradué, que l’on possède sur ces hautes et si obscures
époques. Leur date originelle est déjà bien élevée, quoique certes elle ne soit
pas faite pour étonner les géologues, et cependant, nous devons le signaler,
l’homme et les premières civilisations, selon certaines versions, remonteraient
encore beaucoup plus au loin. De Gobineau, dans ses études sur l’inégalité des
races humaines, pénétré d’ailleurs d’une idée fixe au sujet des blancs de la race
indo-germaine, qui seuls, selon lui, auraient eu le génie nécessaire aux créa-
teurs de civilisation, s’occupe de Pan-Kou qui n’aurait nullement été le premier
homme existant ; il n’était pas seul, d’abord, puisqu’il était empereur, et la qua-
lité de premier homme qui lui est donnée par la légende chinoise, c’est celle
d’un créateur, parce qu’il commença à régler les rapports de l’humanité. Les ha-
bitants de la Chine, du Honan où Pan-Kou vint opérer, étaient les Miao, peuples
étrangers aux plus simples notions de sociabilité ; des sauvages vivant dans des
trous, dans des grottes, se donnant comme étant des fils de singes, attrapant les
animaux à la course, en buvant le sang et se nourrissant de leur chair crue ; à son
XII INTRODUCTION GÉNÉRALE

défaut, de l’herbe et des fruits sauvages. Ce serait à une époque postérieure aux
premiers temps héroïques de l’Inde que la Chine aurait été civilisée par une na-
tion immigrante de la race hindoue, kschattrya, ariane, blanche, et Pan-Kou, lé-
gislateur, « était ou l’un des chefs, ou le chef, ou la personnification d’un peuple
blanc, venant opérer en Chine les mêmes merveilles qu’un rameau, également
hindou, avait antérieurement préparées dans la vallée supérieure du Nil. »
Telle est cette version qu’il n’est pas de notre ressort d’apprécier, mais que
nous ne pouvions cependant passer sous silence, puisque, selon elle, l’homme
et les civilisations auraient encore une ancienneté beaucoup plus éloignée que
celle qui est chiffrée par les Chinois, dont les dates historiques suffisent, d’ail-
leurs, pleinement pour le rapprochement à en tirer.

On a vu finir le règne de Yu 2 198 ans avant l’ère chrétienne ; il n’était alors


nullement question de l’existence des Grecs, et sans remonter à une origine fort
embrouillée, il suffira ici de reconnaître quel était l’état des choses chez eux à
l’époque de la guerre de Troie, une guerre fratricide entre gens de même langue
et de même souche, datant de 1193-1184.
À cette époque les arts de la paix se réduisaient encore pour les Grecs à leur
procurer les choses nécessaires aux besoins de la vie. Les meubles étaient gros-
siers ; la charrue à peine ébauchée. Les héros faisaient eux-mêmes leur cuisine ;
Achille prépare de ses mains le repas qu’il veut offrir aux ambassadeurs d’Aga-
memnon. Ulysse sculpte son lit. Nausicaa, fille du roi des Phéaciens, demande
à son père la permission d’aller au fleuve avec ses compagnes pour y laver les
hardes de la famille. Lorsque Ulysse rentrant dans ses domaines aborde Eumée,
un assez gros personnage puisqu’il était l’intendant du roi d’Ithaque, le divin
Eumée « travaillait à se faire une chaussure de cuir de bœuf avec tout son poil. »
En fait, on ne pratiquait pas l’étude ; on ne connaissait de l’arithmétique que
les calculs qui convenaient au cercle étroit des affaires ; l’or et l’argent servaient
aux échanges, mais les métaux n’étaient pas monnayés. Comme outillage, Ho-
mère cite la hache, l’herminette, le vilebrequin, le rabot, le niveau, en omettant
de parler de la scie, de l’équerre et du compas, dont on se serait peu servi, l’art
de tailler et de polir les marbres ne paraissant point avoir encore été connu.
Quant à l’astronomie des Grecs, elle consistait à observer les constellations les
plus apparentes pour se diriger dans leur cabotage, qui avait presque toujours
lieu en vue de la terre. Homère ne parle que de la grande et la Petite Ourse, des
Pléiades, des Hyades, d’Orion et de Sirius.
Sans l’éclair projeté par l’Iliade et l’Odyssée, on serait loin de connaître
même cet état de choses ; car la longue période qui suivit la guerre de Troie et
INTRODUCTION GÉNÉRALE XIII

qui s’étend du douzième au cinquième siècle, où l’éclatante action des Grecs


apparaît alors dans le vrai jour de l’histoire, cette longue période de siècles n’est
connue dans ses principaux éléments que d’une manière générale, aucune partie
des annales de la Grèce n’offrant aussi peu de renseignements.
Rapprocher deux états sociaux d’une pareille inégalité, et alors que le plus
rudimentaire est d’une telle postériorité, c’est obtenir en conclusion le renver-
sement de l’ordre traditionnel chez nous pour l’étude de l’antiquité classique ;
et c’est tout ce que nous avons voulu faire ressortir, estimant ce résultat utile à
la sincérité de la chronologie des civilisations, et, partant, à la véritable filiation
des industries se rattachant aux choses du costume.
Assurément, cette observation peut prendre l’aspect d’une digression inu-
tile pour un certain nombre de nos souscripteurs auxquels elle n’apprendra rien
qu’ils ne sachent ; mais nous avons cru devoir considérer que si nous avons
quelque peu, et même tout à fait, l’air d’enfoncer une porte ouverte pour ceux
qui l’ont franchie, il n’y avait pas d’inconvénient à ce que cette porte devînt de
plus en plus largement ouverte. La certitude d’être de quelque utilité à ceux qui
ont besoin de guide sur ces questions de priorité, de primordialité, nous a décidé
à passer outre, notre but étant net et simple, et sans arrière-pensée de pédan-
tisme ; car la science que nous invoquons n’est point la nôtre : c’est une archéo-
logie toute faite dont nous résumons les éléments pour ceux qui ne possèdent
pas les documents originaux, c’est-à-dire ces livres plus ou moins anciens que
Montesquieu appelle les livres d’auteur, en les distinguant spirituellement des
nouveaux, qui sont, dit-il, pour les lecteurs.
Pour en terminer sur la question des âges, et sur ce que les peuples ont pu
se devoir les uns aux autres, à en juger par les dates de leur civilisation, ce
n’est pas d’aujourd’hui que l’on s’est préoccupé de ce que les Grecs ont pu em-
prunter aux gens du Céleste empire. J. Hoger, en 1805, publiait le « Panthéon
chinois, avec de nouvelles preuves que la Chine a été connue des Grecs, et que
les Sères des auteurs classiques ont été des Chinois.  » Un exemple modeste
mais significatif peut servir ici à caractériser l’action des Grecs ; les plus anciens
objets chinois sont ornés de ces lignes droites et anguleuses, au parcours plus
ou moins compliqué, auxquelles est resté le nom de grecques, et l’âge inscrit
sur les vieux vases en bronze de la Chine où l’on rencontre des ornements de
cette espèce ne laisse aucun doute sur la priorité de ceux-ci. Mais qu’ont fait
les Grecs des ornements de ce genre, qui se retrouvent, au surplus, et avec plus
ou moins d’ingéniosité chez tous les peuples primitifs ? Ils se le sont approprié,
ce genre, avec une telle supériorité qu’il n’est point de grecques qui valent les
leurs, et avec leur imagination, en les baptisant méandres, parce qu’à leurs yeux
XIV INTRODUCTION GÉNÉRALE

le caprice des retours de ces lignes suivant néanmoins une marche continue était
une image de ce fleuve Méandre, qui joue son rôle dans l’Iliade, ils ont donné
à une conception qu’ils n’avaient point inventée un cachet aussi supérieur que
possible, par l’exécution matérielle, en même temps qu’ils la dotaient d’une
sorte de poésie se rattachant à leur tradition héroïque. C’est la caractéristique de
leur part dans l’histoire des arts, en général, et elle est assez belle pour n’avoir
point besoin de fables, c’est-à-dire de mensonges. Enfin, pour dernier mot sur
ce point, il semble que l’on doive considérer de même, dans l’ordre historique,
les Égyptiens, ces aînés immédiats de l’art des Grecs, et quoique il soit vrai que
sur ce sujet les papyrus soient loin d’avoir encore tout dit.

Le costume, déterminant l’apparence extérieure de tous ceux qui ont vécu,


est inséparable du souvenir laissé par les aïeux ; il appartient en propre à l’his-
toire. Pour les postérités, et quoiqu’en dise le proverbe, dont le véritable sens
s’applique à l’intimité de l’être, « l’habit fait le moine » ; il fait l’Égyptien, le
Grec, le Romain, le Chinois, l’Indou, etc., et les anciens l’entendaient ainsi, en
usant des ressources de leurs langues pour ne faire qu’un de l’homme et de son
costume, en le désignant par quelque pièce caractéristique de son accoutrement.
Sans remonter plus haut que les Latins, il était d’usage chez eux, lorsqu’on ne
nommait pas simplement l’Égyptien, le Grec, le Perse, le Scythe, le Germain,
de parler de chacun d’eux en termes dérivant du costume seul ; tantôt d’une
manière générale, et tantôt d’une façon assez précise pour que les classifications
mêmes de la société romaine et jusqu’au caractère des individus, fussent indi-
qués avec clarté pour tous les gens de la langue.
Le liniger était l’Égyptien, particulièrement le prêtre, vêtu de lin.
Le palliatus, le chlamydatus, le crepidatus, était le Grec, portant le pallium,
la chlamyde et les crépides ; et, non moins expressément, aux temps de l’em-
pire, ce fut le phæcasiatus, qui porte le soulier, les phæcasia.
Le pellitus était l’homme du Nord, en même temps qu’il était le Grec des
temps héroïques et le Romain des temps primitifs, vêtus de fourrures et de
peaux. On donnait encore le nom de galeritus aux premiers habitants du Latium,
qui portaient un bonnet de fourrure.
Bracatus ou braccatus, celui qui porte des culottes ou des pantalons, était une
épithète caractérisant surtout les peuples de l’Asie et du Nord, les Sarmates, les
Scythes, les Mèdes, et encore les Gaulois de la Narbonnaise, portant le haut-de-
chausses, le caleçon ou la braie.
Le mitratus était l’habitant de la Perse, de l’Arabie, portant les mitres d’Asie,
y compris celle des Phrygiens et des Amazones.
INTRODUCTION GÉNÉRALE XV

Le comatus ou le chevelu, était le Germain portant les cheveux longs et


épais ; et particulièrement l’habitant de la Gaule transalpine, la Gallia comata.
Le togatus, le citoyen romain caractérisé par le port du manteau national,
trouvait son contraire, c’est-à-dire le non-citoyen, et quoique tous portassent des
tuniques, dans le tunicatus, qui n’avait pas le droit de prendre la toge. Et il en
était de même entre le paludatus, l’officier supérieur portant le grand manteau
militaire, le paludamentum, et le sagatus, ou caligatus, le simple soldat, endos-
sant la courte casaque, la saie ou sayon, et chaussant les caligæ.
Le pileatus, qui porte le pileus, est le marin, le pêcheur, l’artisan ; et, plus
généralement, l’homme, par opposition aux femmes coiffées du bonnet.
Le petasatus, coiffé du pétase à grands bords, est l’homme des champs ; et le
peronatus, avec les perones, les guêtres, est le laboureur, le pâtre, etc.
Le subligatus, portant le subligar, caleçon, ou le maillot, subligaculum, est le
jongleur, le gymnaste.
Le sica, couteau ou poignard, donne son nom à l’homme qui en est armé ;
c’est le sicarius, un bandit.
Le tonsus, l’homme à la tête rasée, est le rustre, l’esclave ; et, plus expres-
sément encore, le stigmatias ou stigmosus est l’esclave marqué d’un stigma
imprimé au fer chaud.
Le soleatus, qui porte des pantoufles, des soleæ, est un efféminé, un homme
à mépriser, comme l’est encore l’indusiatus, empruntant aux Égyptiens, aux
Perses, aux Thraces, l’indusium ou indutus, la blouse ou le peignoir à l’usage
des femmes chez le Romain. En fait, et quoique la langue française n’ait point
la ressource de la concision par l’agglutination, il en est de même pour nous ;
l’image de l’homme est inséparable de la physionomie qui lui est donnée par
son accoutrement. L’être et son costume sont si étroitement liés l’un à l’autre
que, aux yeux du peintre et de l’historien, ils ne font réellement qu’un, et que
c’est surtout au costume qu’il convient d’attribuer le résultat de la diversité
des physionomies, modifiées par mille et mille circonstances aux conséquences
desquelles, la plupart du temps, l’individu n’a pas la liberté de se soustraire.
L’homme social est un être particulièrement subjectif, et il ne saurait échapper
aux influences du milieu où il vit. La façon qui lui demeure aux yeux de la
postérité s’est trouvée lui être imposée ; elle est ce qu’elle est, et l’homme ne
représenterait rien si son accoutrement était en dehors des choses de son temps.
La robe arménienne adoptée un instant par Jean-Jacques ne saurait entrer dans
l’histoire du costume de l’Europe du dix-huitième siècle.
XVI INTRODUCTION GÉNÉRALE

Cette sujétion de l’individu social à des collectivités dominantes a produit


d’étranges contrastes dans la filiation du costume européen depuis le moyen
âge ; c’est naturellement en observant le costume des gens des deux sexes fai-
sant partie des élégants, c’est-à-dire les rois ou les esclaves de la mode, que l’on
juge le mieux des évolutions successives, qui ne se sont nullement accomplies,
dans la majeure partie des cas, en raison de certaines lois constantes se basant
sur la commodité des choses, par exemple sur l’amélioration de la coupe des vê-
tements, ou autres motifs de cette sorte. Dans le domaine de la mode, le caprice
est rapide, et le progrès y est d’autant plus lent que, parfois, le caprice est rétro-
grade. Il n’est donc point de règle sûre y pour conduire l’induction, et il n’existe
pas de boussole pour guider sur les surfaces de cette nature, en remontant ou en
descendant le cours du temps. Tantôt il semble qu’une certaine sagesse mène les
choses, puis et peut-être plus souvent encore, le gouvernail est aux mains de la
franche folie, portant, la plupart du temps, le masque de l’anonyme ; de façon
que nul ne sait vraiment qui crée le courant auquel chacun obéit, l’homme so-
cial n’ayant pas le choix, et le « il faut faire comme les autres » étant la devise
indiscutable, par excellence. Molière conseille aux gens de se laisser habiller
par leur tailleur ; mais d’où viennent au tailleur les nouvelletés par lesquelles il
trouble sans cesse la possession de l’héritage des choses qui si souvent ont pu
paraître définitives, et qui ne le demeurent jamais ; et combien de fois est-ce le
faquin qui décide de l’habit qui sera porté par l’honnête homme ?
Quant à la singularité offerte par le spectacle des transformations successives
dans une même filiation, il suffira ici de quelques rapprochements pour la faire
ressortir, en restant dans le domaine des élégances françaises.
Aux quatorzième et quinzième siècles les dames portent la cotte-hardie, une
robe traînante, étroitement lacée par-derrière, moulant les seins et faisant va-
loir les hanches ; les manches ajustées ont de longues pentes s’étalant sur le
sol ; cette robe, sans linge apparent, marche avec l’escoffion, le couvre-chef en
bourrelet. Pendant plus d’un siècle les plus furieux emportements des prédica-
teurs ne prévalent pas contre cet accoutrement, qui ne fit en quelque sorte que
s’aggraver, lorsque la robe fut lacée par devant, en laissant transparaître par une
ouverture prolongée à peine voilée une partie des seins et du buste, que l’œil
considérait par ce que l’on appelait la fenêtre d’enfer. À peu près cent ans après,
on se trouve en face de dames affublées de la cage du vertugadin en tambour,
surmonté par l’armature du corset busqué ; les manches sont ballonnées par des
gigots ; on porte un caleçon emprunté aux hommes, et la fraise godronnée ou la
collerette en éventail. Au dix-septième siècle, la vertugade perd son caractère,
se trouve réduite au rôle d’un polisson, devient la criarde, et tout à coup, ap-
INTRODUCTION GÉNÉRALE XVII

paraissent les énormes cerceaux des paniers à coudes et en gondoles, des pseu-
do-bergerades du dix-huitième siècle, pour aboutir aux légèretés de la robe en
chemise du temps de Marie-Antoinette, et à la transparence des tuniques portées
sans chemise à l’époque de la grécomanie.
Les physionomies sont encore plus diversifiées qu’on ne l’imagine par ces
transformations, et, ainsi que le remarque Viollet-le-Duc, les exigences de la
mode ont occasionné de tels martyres que, pour y satisfaire, il semble que la
configuration du corps humain s’en soit trouvée modifiée par moments, et ce
qui paraît surtout difficile, celle du visage même. Ainsi, au temps des hennins,
il seyait que le front découvert fût plein et en avancée ; or, toutes les femmes
eurent ce front saillant, ainsi qu’en témoignent les portraits sculptés et peints à
l’époque. Lorsque vint la mode des ferronnières, tous ces fronts ne se retrouvent
plus sous la division en bandeaux plats des cheveux, et, en somme, ils n’ont ja-
mais reparu ; car le front découvert des femmes, mis en valeur par les Léonard
du dix-huitième siècle élevant de la chevelure le galant édifice, et rejetant en
arrière le grand tapet, n’était point ce front réellement saillant que les élégantes
du quatorzième siècle avaient su se procurer, le diable seul, aurait dit un ser-
monneur, devait savoir par quel moyen ; car le fait reste encore autrement in-
compréhensible que ne le fut l’espoitrinement des dames, au temps des éclisses
meurtrissant leur pauvre charnure, comme l’appelle Brantôme.
Et à propos du sexe fort c’est la même mobilité, ce sont les mêmes change-
ments de costumes et de physionomies. Qui donc imaginerait que le petit maître
portant l’habit à la française avec le long justaucorps, la culotte, la perruque
poudrée et en queue, le chapeau-lampion et les souliers à boucle de l’époque de
Louis XV, fut le descendant de celui qui avait porté le gigot des mahoîtres, le
corset-sangle laissant à découvert tout le haut-de-chausses, les longs souliers à
la poulaine, le chaperon et les chapels des temps de Charles V à Charles VII ;
et, sans s’arrêter aux variétés des époques intermédiaires, les capes du seizième
siècle aboutissant au frisque et troussé mantelin de Henri III, le pourpoint avec
le panseron et les mancherons, les cheveux en raquette, le toquet à l’espagnole,
la fraise à la confusion, les grégues avec le bas d’attache ; sans compter la botte
mignonne des cavaliers de salon du temps de Louis XIII, ni le pourpoint de la
jeunesse de Louis XIV, devenu une brassière.
Et la mine des gens, se fardant au blanc de céruse pour faire ressortir la pâleur
du visage, considérée sous Henri III comme un agrément, le noir du costume
secondant l’effet. Puis cette pâleur remplacée par les dames de la seconde partie
du règne de Louis XIV usant du vermillon, un rouge d’Espagne flamboyant, qui
XVIII INTRODUCTION GÉNÉRALE

faisait paraître jaune tout ce qui l’environnait, les fardements étant, en outre,
criblés de mouches.
Tantôt les courants littéraires ont un effet immédiat, comme celui qui pro-
duisit les précieuses et leur superbe. Tantôt, et tout au contraire, le costume
n’est qu’une répercussion éloignée de choses littéraires dont le succès ne s’était
cependant point fait attendre, ainsi qu’en témoigne Montesquieu en parlant de
celui qu’il appelle l’abeille de la France «  un honnête homme (M.  Rollin) a,
par ses ouvrages d’histoire, enchanté le public ». Eh bien ! cet enchantement
n’a son effet sur le costume qu’à l’époque de la révolution, où éclate la gré-
comanie, et il ne fallut rien moins qu’un renouveau d’école d’art et de graves
événements publics pour qu’on osât la mettre au jour. Les roués du dix-huitième
siècle n’avaient pu que la rêver.
Quel champ d’études nécessiterait la connaissance des causes et des effets
dans ce domaine des frivolités, dont l’historien est cependant obligé de tenir un
certain compte qui ne laisse pas d’être sérieux ! La physionomie des accoutre-
ments n’est point, d’ailleurs, toute de caprice. Les changements successifs des
costumes de guerre sont intimement liés aux choses de l’armement, et c’est en
raison d’une logique étroite que l’on voit d’abord s’accomplir les progrès de
l’armement défensif pendant toute une longue période, au bout de laquelle on
rencontre la dernière expression de l’armure complète, dite chevaleresque, for-
mant à l’homme d’armes une carapace d’acier dont le guerrier est entièrement
enveloppé. Puis, par une conversion non moins logique, résultant du perfec-
tionnement progressif des armes à feu, de la balle du mousquet et du pistolet
perforant l’acier des cuirasses, on renforce les pièces principales en abandon-
nant successivement les autres, jusqu’à ce qu’enfin, généralement, tout le vieux
système soit délaissé.
Dans nos sociétés compliquées et avec leurs nombreuses vicissitudes, il y a
lieu d’hésiter parfois lorsqu’il s’agit d’affirmer à quel courant il convient d’attri-
buer l’impulsion de la mode. Est-ce toujours d’une élite qu’elle dépend ? N’est-
ce jamais une écume qui l’impose ? Plus notre politesse s’est perfectionnée,
et plus la mode a dépendu chez nous d’une élite. En d’autres cas, antérieurs à
la vraie politesse, on hésite à considérer comme telle nombre de ceux qui, par
l’exemple de leurs caprices et de leur luxe, ont décidé du goût de leur époque.
Les Isabeau de Bavière, les Catherine de Médicis et les reine Margot com-
posent-elles une élite ? Ou faut-il les confondre avec les duchesse d’Étampes,
les Diane de Poitiers, les Gabrielle d’Estrées, les Montespan, les Pompadour,
etc. ? Nous n’avons rien à décider sur ce sujet, notre tâche n’étant nullement
celle du moraliste, et ne voulons retenir des points de vue de celui-ci qu’une
INTRODUCTION GÉNÉRALE XIX

seule observation de fait, c’est que, en définitive, ce n’est point sur l’extérieur
des gens, et quelque osés que puissent paraître certains accoutrements, qu’il
convient d’apprécier la moralité de telle ou telle société.
Les femmes nobles qui accompagnèrent les guerriers des premières croisades
en revinrent éprises du goût oriental ; elles rapportèrent chez nous l’usage des
ouvrages sarrasinois, entre autres celui des étoffes légères, élastiques, en petits
plis, de ces crêpes de soie que l’on voit dans la statuaire de nos vieilles ca-
thédrales, moulant les formes du torse qu’elles dessinent dans toute sa pureté,
jusqu’à l’arrêt de la ceinture lâche à bouts flottants suivant les contours du bas-
sin, la robe se prolongeant par les plis de la gipe ou gipon. La hardiesse de ces
dames, exhibant en public des vêtements inspirés de certains costumes portés
dans l’intérieur des harems, peut-elle faire supposer que les dames et damoi-
selles de haut lignage revenaient chez nous avec un caractère plus ou moins
approchant de celui de la femme asiatique, traitée comme une esclave ? Ce
serait commettre une erreur complète, et loin de répondre à une époque d’avi-
lissement de la femme européenne, ce mouvement de la coquetterie féminine
répond à la naissance de la galanterie chevaleresque, c’est-à-dire à une transfor-
mation saisissante du rôle de femme chez nous. C’est plus qu’un prélude, c’est
son véritable anoblissement qui date de ce temps-là. Avant, et telle qu’on la
voit par les plus vieilles chansons de gestes, la femme est en butte à de brutales
colères ; les anciens preux l’injurient grossièrement, la soufflètent, la saisissent
par les cheveux, la bâtonnent et la menacent de l’épée. Tout à coup, les rapports
se trouvent tellement changés entre les deux sexes, que la femme devient, en
quelque sorte, l’objet d’une adoration perpétuelle pleine du plus profond res-
pect. Le guerrier tremble devant elle ; il se soumet pour lui plaire aux plus dures
épreuves ; il expose sa vie en aspirant pour prix de son dévouement absolu à
l’obtention d’une parole aimable, d’un sourire, d’un bout de ruban que la dame
aura porté. Des compositions littéraires d’un goût tout nouveau préconisent ce
genre de servitude, en répandant les leçons d’un sentimentalisme plein de subti-
lités. Et cette importance acquise par les femmes dans le manoir seigneurial, dit
Quicherat, s’étendit à celles des autres classes de la société. L’épouse, quittant
le rôle de pupille ou de domestique, fut réputée l’égale et l’associée du mari.
L’aspect extérieur que donne le costume ne saurait donc servir de base pour ju-
ger de la moralité des gens ; et nous n’avons point de révélations sur les mœurs
des dames moulées par la cotte-hardie qui équivalent à celles de Brantôme sur
les honnestes dames pudiquement habillées par la robe au collet en carcan, que
l’on portait dans l’entourage de Catherine de Médicis.
XX INTRODUCTION GÉNÉRALE

L’anecdote racontée par Paul Louis au sujet de la grande dame de l’entourage


de Louis XIV qui vint au sermon en habit de chasse, un habit clos, et que le pré-
dicateur en chaire rappela au respect de la maison de Dieu en l’envoyant s’ha-
biller (ce que la dame fit en revenant décolletée et la poitrine en vue, selon le ton
de la toilette de cour), donne des exigences de ce qu’on appelle le monde une
idée très précise ; et malgré l’intention du railleur qui rapporte cette anecdote,
on peut voir dans cette leçon un rappel légitime à des convenances respectables,
c’est-à-dire ayant été respectables en leur temps, toutes singulières que puissent
nous paraître aujourd’hui de pareilles toilettes à l’église. Pour le bal paré, ainsi
que pour les assemblées de grande cérémonie, nos dames s’habillent encore ain-
si en se déshabillant, comme on l’a dit souvent ; mais quiconque a vu de près la
vraie et noble femme du monde obéissant à cette obligation a pu se convaincre
que plus l’épaule est nue, moins, en quelque sorte, elle est exposée à un danger
qui reste imaginaire ; l’invisible mur d’airain qui la protège n’est point de ceux
que l’on franchit. Les convenances exigent, et rien de plus despotique que les
exigences des convenances, que l’œil qui voit ne s’arrête point sur ce qu’on lui
montre, et que même il n’ait point l’air de voir.
Il ne faut donc point chercher à faire dire au costume plus qu’il ne signifie,
en réalité. La mode changeante n’est d’ailleurs point l’indice le plus sûr sur
lequel on puisse juger du caractère des sociétés. Ses caprices et ses libertés ont
été véritablement beaucoup moins contagieux qu’on le suppose, à en juger par
la ténacité de ce qu’on appelle les costumes nationaux, perpétuant des traditions
locales, dont les évolutions lentes indiquent tout autre chose que la mobilité du
caractère des masses ; et enfin, nous avons eu souvent à en faire la remarque,
contrairement à tous nos préjugés sur ce chapitre, la coquetterie des femmes se
montre généralement, c’est-à-dire dans les classes populaires, beaucoup moins
éprise des nouveautés que ne l’est la coquetterie des hommes, dont la brave-
rie prend un caractère significatif en se rattachant à l’importance de l’homme
dans la famille agricole, particulièrement. (Voir à ce propos notre Essai sur la
philosophie du costume inséré dans la notice de la pl. 413, traitant des mœurs
norvégiennes, suédoises.)
Mais abandonnons ce champ, en nous souvenant de la parole de La Bruyère :
« Il est bon d’être philosophe, il n’est guère utile de passer pour tel. »

Nous nous arrêterons quelque peu sur les costumes populaires, dits natio-
naux, le sujet étant de nature à redresser certaines données sur le fond du carac-
tère des populations, entre autres sur la soi-disant mobilité du Gaulois ; opinion
INTRODUCTION GÉNÉRALE XXI

si généralement acceptée, et depuis un si long temps, qu’on nous l’a inculquée à


nous-mêmes. Notre argumentation sur ce sujet est directement tirée du costume.
La reconnaissance que nous avons dû faire de quelques-unes des choses du
passé des Ibériens et des Gaulois, retrouvées en partie parmi les usages modernes
en Espagne et en France, expliquera en même temps le nombre de planches, en
un ordre exceptionnel, qui sont consacrées dans la quatrième partie de notre
recueil aux costumes régionaux des deux pays. Leur ensemble offre l’une des
plus heureuses diversités dans l’unité qui subsistent encore en Europe. Ce que
nous avons à consigner à ce propos n’est qu’une glane légère, ces questions
étant relativement jeunes ; mais elles se renforcent tous les jours par l’attention
des studieux qui s’y intéressent, en recherchant sur place à quelle origine il
convient de faire remonter les coutumes locales. Lorsqu’il s’agit du costume la
question s’élargit, et avec lui les traditions héréditaires deviennent souvent des
choses nationales, qui, par quelque raison accidentelle, se sont trouvées locali-
sées. Il se forme actuellement des bribes du passé un petit trésor dont les pièces
sont encore éparses, mais qui deviendront tout à fait précieuses dans le concert
des confrontations, lorsque tous les éléments seront réunis. Pour le moment, et
afin de ne point paraître composer un de ces tableaux de fantaisie disposés pour
seconder une argumentation préconçue, nous emprunterons ce qui concerne le
costume des Gaulois et des Ibériens à Ch.  Louandre, l’éminent érudit qui a
fourni l’historique des Arts somptuaires de Ferdinand Séré, en aboutissant à
des conclusions sur cette première partie de son travail très différentes de celles
auxquelles, et sur son propre témoignage, on est amené aujourd’hui. Le grand
sens, ou si l’on veut, le véritable sens des choses est un produit du temps, et
la lumière ne jaillit, en quelque sorte, qu’à un certain degré de la maturité des
questions. L’introduction générale des Arts somptuaires a été publiée en 1857
et depuis ces trente années on a fait de singuliers progrès sur la saine apprécia-
tion de plus d’une chose historique, et en particulier sur ce qui se rattache aux
costumes d’un caractère national ; mais laissons parler le savant archéologue.
Louandre reconnaît d’abord que tout ce qui se rattache aux temps primitifs
de la Gaule est couvert d’une obscurité d’autant plus profonde que tout le pas-
sé s’est trouvé tout à fait dénaturé chez les Gaulois par le fait de la conquête
romaine, et qu’il faut, au sujet de l’histoire du costume national à son origine,
et lorsqu’on veut être exact, laisser bien des questions sans réponse, sous peine
de ne rencontrer que des hypothèses ou des mensonges. Il parvient, néanmoins,
à reconstituer assez de choses pour en faire un tableau intéressant et instructif.
Voici ce que, d’après son travail, les auteurs grecs et latins distinguaient comme
étant gaulois chez ceux que le courant de la civilisation conquérante devait ame-
XXII INTRODUCTION GÉNÉRALE

ner à user de la toge et du costume romain, et dans les colonies grecques de la


région du Midi, du costume hellénique.
Au moment où la civilisation commence à naître dans les Gaules et où l’his-
toire commence à parler, on distingue deux grandes familles, la famille ibérienne
et la famille gauloise ; la première comprenant les Aquitains et les Liguriens ;
l’autre les Galls ou Celtes et les Kymris. Ces deux familles étaient séparées par
des inimitiés profondes ; leur aspect et leurs costumes n’étaient pas les mêmes.
Les Ibères ou Aquitains, de souche espagnole, étaient couverts d’un vêtement
court fabriqué de laine grossière et à long poil, et portaient des bottes tissues
de cheveux. Sombres sous ce costume sévère, ils étaient remarquables par une
grande propreté, qui se retrouve encore aujourd’hui parmi les femmes sur les
bords du Gave et de l’Adour. Ces femmes, dont le type était différent de celui
des femmes gauloises, avaient les cheveux d’un noir luisant, les yeux noirs, et
déjà du temps de Strabon elles portaient autour de la tête un voile noir comme
leurs cheveux et leurs yeux. J. J. Ampère y reconnaît l’origine de la mantille, en
ajoutant avec raison : « Les traditions de la coquetterie sont plus durables qu’on
ne le croirait. » (Histoire littéraire de la France avant le douzième siècle.)
Les Celtes et les Kymris, les deux grandes nations gauloises, occupant le ter-
ritoire depuis Lyon jusqu’en Belgique, et laissant à l’écart la Gallia togata, font
usage du costume vraiment national ; la principale pièce est le pantalon, large,
flottant et à plis chez les races kymriques  ; étroit et collant chez les peuples
d’origine celtique. Ce pantalon nommé bracca ou braga, ce sont les braies  ;
elles descendaient primitivement jusqu’à la cheville ; elles furent ensuite rac-
courcies en s’arrêtant aux jarrets ; on y voit le modèle de la culotte. Une espèce
de gilet serré s’adaptait à la partie supérieure du corps et descendait jusqu’à mi-
cuisse. Le tout était recouvert d’une saie rayée, laquelle, selon Varron, était faite
de quatre pièces carrées, ou bien encore était double par-derrière comme par
devant. Le sagum virgatum, la sagula, avec ou sans manches, était attaché sous
le menton par une agrafe. On reconnaît dans la saie la blouse de nos paysans, et
il est parlé de ce vêtement par la plupart des écrivains anciens qui se sont occu-
pés du costume gaulois. Chez les Belges et leurs voisins la saie était d’un usage
tout à fait populaire. Aux braies, au gilet serré et à la saie s’ajoutait le manteau à
capuchon, le bardocucullus, le manteau-coiffure dont Martial indique nettement
l’origine en lui donnant dans ses vers le nom de bardocuculle de la Saintonge.
L’usage s’en conserve de nos jours dans le costume des habitants du Béarn et
des Landes. On le retrouve au moyen âge dans le capuchon des moines et le
chaperon des bourgeois ; on le revoit maintenant dans la cape de nos cabans,
ainsi que dans le costume carnavalesque des dominos.
INTRODUCTION GÉNÉRALE XXIII

Parmi les pièces secondaires figurent les chlamydes artésiennes, dont il est
parlé dans Suidas ; les courtes vestes à manches nommées cerampelines, vestes
ouvertes par devant et teintes en rouge, fabriquées par les Atrebates ; le petit
manteau court, et l’espèce de simarre descendant aux talons, à laquelle est resté
le nom de caracalle, de Caracalla qui l’avait adoptée ; c’était un habit civil et un
habit militaire. Nous passons sur la chaussure des Gaulois, moins connue que
leur costume.
Dans l’habillement des femmes, plus simple que celui des hommes, on
trouve, avec l’emploi de la robe et de la tunique, l’usage du tablier attaché à la
hauteur de la taille, et, dans quelques tribus on portait des poches ou sacs de cuir
nommées bulgæ, qui se voient encore dans quelques villages du Languedoc, où
leur nom même n’a pas changé : ce sont les bouls ou boulgètes.
Cette longévité des choses usuelles est déjà frappante par elle-même ; elle
témoignerait seule, au besoin, que, tout au moins sous le rapport du costume,
les Gaulois n’ont pas montré l’inconstance qu’on leur reproche si volontiers, et
avec d’autant plus d’injustice que les anciens constatent un fait des plus signi-
ficatifs à ce sujet. Hommes et femmes, les Gaulois étaient tellement attachés
à leur costume national, que les bandes de cette race qui se répandirent sur la
Grèce, la Thrace, et se fixèrent en Asie, gardèrent dans ces contrées lointaines
l’aspect qu’ils tenaient de leurs costumes. « Mêlés en Asie à la race la plus douce
du genre humain, dit Tite-Live, ils restèrent ce qu’ils étaient dans la Gaule ; ils
conservèrent leur forme guerrière, leur mobilité, et les cheveux rouges. »
Donc, à bien considérer les choses du costume, il se trouve, non seulement
que les Romains ont emprunté aux Gaulois, les braies, le bardocuculle et la
caracalle, sans compter les galoches, dont le nom dit l’origine, mais en outre
que, si leur sanglante conquête amena pour un temps dans les Gaules l’usage
inégalement répandu de la toge latine et du costume romain, en résultat final,
la toge a disparu, tandis que nombre de pièces du vieux costume national sont
tellement restées en usage chez nous, que l’on reconnaît encore aujourd’hui,
en plusieurs de nos provinces, en Auvergne et particulièrement dans la vieille
Armorique, c’est-à-dire chez les Celtes et les Kymris les plus avérés, nombre de
pièces du costume marquées au coin de leur origine certaine. Ce que les vête-
ments populaires de ces contrées ont pu subir d’altération dans les détails avec
le temps est d’importance secondaire en la matière, et ce n’est d’ailleurs que par
échappées que l’on rencontre sur ce sujet, quelques lumières d’une portée très
incertaine. L’illustre caillette du dix-septième siècle, voyant M. de Chaulnes
s’occupant des milices, écrit de Rennes : « C’est une chose étrange que de voir
mettre le chapeau à des gens qui n’ont jamais eu que des bonnets bleus sur la
XXIV INTRODUCTION GÉNÉRALE

tête. » La chose était si nouvelle pour les bas Bretons que la dame s’égaye à les
regarder ne sachant point faire usage de cette coiffure. « S’ils voyaient passer
M. de Chaulnes, ils enfonçaient leurs chapeaux et se gardaient bien de le sa-
luer. » Doit-on, sur ce témoignage de Mme de Sévigné, tenir pour évident que
les bas Bretons ne connaissent l’usage du chapeau que depuis 1689 ? On peut
dire que cela est possible, sans cependant être vraisemblable. Toutes les origines
sont obscures, écrit Quicherat dans son Histoire du Costume en France ; on peut
ajouter qu’il y a des choses non moins obscures que les origines, ce sont les
dates des transformations.
Pour en venir aux conclusions de Louandre, après avoir reconnu que pendant
tout le temps où la Gaule fut indépendante, les costumes dont on a vu l’énu-
mération, ceux des hommes comme ceux des femmes, paraissent avoir subi
peu de modifications, l’écrivain ajoute : « Ce fait peut étonner chez un peuple
mobile et ami des nouveautés comme le peuple gaulois, » et il conclut que « ce
fait s’explique par l’imperfection des arts technologiques, parce que pour faire
des étoffes nouvelles, il faut inventer de nouveaux métiers, de nouveaux ins-
truments, et qu’il est évident que lorsque les arts sont stationnaires, les modes
doivent l’être aussi. » N’insistons pas sur la valeur de cette appréciation, et sur
l’assertion d’un érudit qui fut de nos amis. Qui ne sent aujourd’hui que l’espèce
d’immutabilité du Breton, du vieux Celte et du vieux Kymri, est indépendante
des progrès de l’industrie ? On nous envoie du beurre de Bretagne dans de petits
pots qui ne sont pas seulement de la même argile, noire ou brune, que celle des
vieux vases celtiques, mais dont les fins profils sont exactement les mêmes que
ceux de la céramique trouvée dans les dolmens, comme on en peut juger par
la collection sous verre au musée de Cluny. Il y a chez les Bretons autre chose
qu’une hérédité d’un certain fatalisme ; il y a d’abord un goût natif, parfois d’un
caractère si oriental, si asiatique, que l’on a pu commettre à son sujet des erreurs
qui, tout étonnantes qu’elles fussent, ne laissent pas cependant de rester com-
préhensibles. Dans l’intéressante collection ethnographique du musée du Tro-
cadéro, on rencontre une suite de ces cuillers dont on fait parade en Bretagne,
lorsqu’on s’y met en habit de fête, en les accrochant à quelque boutonnière de la
veste ; les artisans du cru, et souvent le paysan lui-même, dépensent un travail
précieux pour la parure de ces cuillers de bois, devenant une joaillerie rustique
d’une telle parenté avec certaines marqueteries orientales qu’il en est résulté un
incident curieux. Lors du recrutement des objets bretons pour le Musée du Tro-
cadéro, on a trouvé une très belle suite de ces cuillers dans un de nos musées de
province, qu’il nous serait facile de désigner expressément ; elles y étaient ca-
taloguées comme autant d’objets de provenance orientale ; et, encore une fois,
INTRODUCTION GÉNÉRALE XXV

tout étrange que soit l’erreur de l’étiquette, l’aspect de l’ornementation de ces


cuillers rend compréhensible l’inexactitude de l’attribution. Nous avons dans
notre recueil, pl. 58, rapproché de la bijouterie gauloise des broderies bretonnes
modernes au dessin du plus pur celtique. Il y a donc tout à la fois chez les Armo-
ricains, hérédité du goût et persistance d’affection pour les choses nationales,
tenant leur caractère de la haute antiquité de la race, et de la plus lointaine,
puisque l’origine asiatique se fait encore sentir dans les choses usuelles.
Que deviennent donc les vieilles imputations au sujet de l’inconstance du
Gaulois en toutes choses ? Que penser d’une opinion accréditée d’abord par les
Romains, des ennemis, et scientifiquement formulée comme un caractère spéci-
fique de la race : « La mobilité organique du Gaulois est conforme à la mobilité
de son caractère » ? Qui donc en Europe a, non seulement parmi les costumes
nationaux de plus pittoresques et plus charmants vêtements que ceux des pay-
sans bretons et pyrénéens, mais encore des habits marqués au coin d’une plus
haute ancienneté ? Et en présence de cette solidité d’affection parmi nos popu-
lations où le sang originel est resté le plus pur, que devient le vieux et singulier
procès historique intenté à la race ? Il y a vraiment lieu de revenir sur bien des
jugements tenus pour acquis, et il est intéressant que la nécessité de cette révi-
sion puisse ressortir de l’étude des costumes nationaux.
Ces questions sortent du cercle des curiosités sur les modes changeantes,
mais il importe au moins autant de s’en occuper que des choses qui, ayant été
passagères, peuvent égarer, lorsqu’il s’agit d’apprécier sous son véritable jour
le caractère des peuples.
Parmi les groupes européens, et ses voisins l’en raillent volontiers, c’est le
Français ou le Gaulois qui, plein de l’amour de sa belle terre, se montre l’un des
plus casaniers. Sortir de chez lui est toujours un si grand effort qu’il manque
même aux colonies lointaines que la politique de ses gouvernants décide de
fonder. S’expatrier ! mais ce ne sont guère que ses voisins qui le puissent faire
sans beaucoup d’efforts. Quant à lui, on pourrait dire qu’il faudrait des révo-
cations d’édits de Nantes pour l’y obliger. Où donc est cette inconstance en
toutes choses, cette mobilité dont on le taxe ? Ce n’est certainement point par
les choses du costume, et malgré les mouvements de la mode passagère, qu’on
en pourrait établir la réalité.
Dans l’ensemble du costume historique, les costumes héréditaires ont un rôle
important. Ils sont, par excellence, une expression des solidarités humaines,
tout au moins un indice de la filiation des groupes qui forment le fond de nos
sociétés à la surface mobile. Aussi, dans notre recueil, avons-nous fait aux cos-
XXVI INTRODUCTION GÉNÉRALE

tumes populaires, tenant encore leur cachet de l’hérédité, une place aussi large
que possible.
Le spectacle qu’ils offrent est nécessaire pour l’étude générale des temps
modernes.
Et qu’est-ce que les temps modernes ? En écoutant la supposition de La
Bruyère : « Si le monde dure seulement cent millions d’années, il est encore
dans toute sa fraîcheur, et ne fait presque que commencer. Nous-mêmes nous
touchons aux premiers hommes et aux patriarches ; et qui pourra ne nous pas
confondre avec eux dans des siècles si reculés ? »
Que nous n’en soyons qu’à une aurore, et que le soleil soit suffisamment
alimenté pour nous éclairer pendant un nombre d’années aussi mirifique, on en
peut vraiment douter ; mais ce qui est certain, avec un siècle comme le nôtre,
« Et quel temps fut jamais plus fertile en miracles ! » c’est que le monde marche,
et rapidement, à des transformations dont il devient impossible de sonder la
profondeur. Parmi les pertes qu’entraînent avec eux les progrès indiscutables
auxquels nous assistons celle des costumes de haute hérédité, appartenant aux
classes populaires et empreints d’un caractère national est une de celles dont il
faut bien prendre le parti de porter le deuil. C’est l’uniformité des confections
à la grosse qui l’emporte désormais, non point seulement en Europe, où le pou-
voir de l’économie des mécaniques étend de plus en plus son action irrésistible ;
cette action est encore bien autrement envahissante et s’étend bien autrement
loin qu’on ne le pouvait prévoir il y a peu de temps encore, ainsi qu’on est à
même d’en juger par la « Mort du Japon, que raconte M. Paul Bonnetain dans
un charmant volume de touriste, En mer, paru récemment. Le chapitre de ce
livre sur la mort du Japon débute ainsi « Un décret de l’impératrice du Japon
vient de proscrire à la cour la toilette et la coiffure nationales. Les dames ne
seront reçues désormais qu’en costume européen, et coiffées à l’américaine. »
(septembre 1886). En avril 1887 nous trouvions d’autre part dans Le Figaro :
« Le Japon se civilise de plus en plus. Le prince Komatzu, qui habite Vienne
depuis quelques mois, vient de demander à la cour de Vienne l’autorisation de
faire copier les livrées des cochers, piqueurs, laquais et écuyers de la Hofburg.
Cette autorisation a été naturellement accordée, et l’on verra bientôt, à Yeddo,
des perruques poudrées et des bas de soie.  » Nous connaissons depuis assez
longtemps déjà le Japonais portant l’habit noir pour circuler chez nous en gar-
dant l’anonyme, absolument persuadé que « ça ne se voit pas », mais pour se
rendre bien compte de la révolution nouvelle, dit le touriste, il faut avoir rencon-
tré des Japonaises affublées de chapeaux à plumes, de corsets, de crinolines et
de robes à falbalas. » Et M. Bonnetain parle d’une rencontre de cette sorte qu’il
INTRODUCTION GÉNÉRALE XXVII

fit à Yokohama, un spectacle inoubliable, mais dont il se trouva si douloureuse-


ment saisi que, dit-il, le premier jour, « je n’eus pas la force d’en rire ».
À Tokio, dit encore le voyageur en parlant des bureaucrates ministériels, une
armée, les malheureux ronds-de-cuir sont forcés, à partir d’un certain chiffre
d’appointements, de se costumer comme les nôtres. Les commis subalternes,
pour qui le complet et le gibus seraient trop coûteux, gardent la robe nationale ;
ils se coiffent d’un chapeau melon et portent des gants blancs en filoselle, à
l’instar des tourlourous endimanchés.
Heureusement nos photographes ont eu le temps, avant ce désastre final, de
prendre les effigies du Japonais encore dans toute sa pureté. Et grand’merci au
soleil des images dont la véracité est d’une autre qualité que les portraits que
les Japonais nous auraient laissés d’eux-mêmes, malgré l’esprit qu’ils y ont
dépensé.
On peut juger, en notre recueil, de l’un des effets de l’œuvre civilisatrice, en
ce qui touche la réforme des mœurs par le costume, dans la partie concernant
les Indous. Ce que nous en représentons remonte à la première partie de notre
siècle, et les Indous dont il s’agit sont des hommes aux pieds nus, affublés du
pantalon et de la robe courte ou de la jaquette en indienne, c’est-à-dire de ces
cotonnades à fleurs et à ramages dont John Bull a trouvé dans ses possessions
indiennes le large placement qui l’intéresse. À en juger par les peintures, le ré-
sultat esthétique a été de procurer à des hommes bien conformés un aspect fort
approchant de celui du singe habillé pour la foire. En regard de ces singuliers
travestis subsistent encore des costumes du plus pur caractère national, au sujet
desquels il est utile de consigner une observation pour les peintres soucieux des
anachronismes.
L’âge des documents qui nous ont fourni nos exemples n’implique nullement
l’âge des costumes représentés  ; il y a d’abord lieu de penser, en considérant
l’aspect des femmes et des hommes, comme on les voit particulièrement dans la
pl. 126, et dont la physionomie, ainsi que l’a senti Jacquemont, évoque le sou-
venir de la statuaire grecque, que ces costumes de haute antiquité nous montrent
l’une des premières familles du monde civilisé, et peut-être la plus ancienne de
toutes. Ils sont en tout semblables, en tous les cas, à ce que les anciens les ont
connus, et à ce qu’en ont dit Apollodore, Strabon, Philostrate, Quinte-Curce, etc.
All-right, laissons passer les civilisateurs modernes ! Mais vraiment les pertes
que leur action entraîne ne seront pas facilement réparées. Il ne reste plus guère
au vieux brahme qui tient à mourir dans l’impénitence finale, c’est-à-dire sous
la livrée de ses pères, qu’à se faire porter en terre par ses consanguins, assis dans
la corbeille en palanquin suspendu, comme on le voit dans notre pl. 123. Adieu,
XXVIII INTRODUCTION GÉNÉRALE

vieux pénitent à la face découverte pour montrer le signe de ton affiliation à la


secte de Siva imprimé sur ton front, et selon la tradition « habillé à l’ordinaire ».
L’ordinaire, pauvre vieillard, c’est ce vêtement des ancêtres, d’une multitude
d’ancêtres, ton cher costume national, dont le tambour frappé par la main, la
trompette aux ondes sonores et les cymbales, sonnent le glas funèbre, ainsi que
celui des costumes nationaux sous tous les cieux. C’est fini pour eux, for ever,
à jamais, éternellement.

Notre chronologie des modes européennes s’arrête à l’aurore du dix-neu-


vième siècle, à l’admission définitive du pantalon dans la tenue des hommes
élégants. Elle se résume en une composition de fantaisie, rapprochant des cos-
tumes qui appartiennent encore aux derniers temps de la monarchie, mêlés aux
nouveautés de la mode en 1805, et formant un tableau gradué dans lequel De-
bucourt s’est proposé d’exprimer le mélange pittoresque de l’époque, en même
temps que d’indiquer par l’habillement la position sociale des gens, et aussi
la profession des artisans de la toilette du riche. Ces distinctions extérieures,
objets d’une observation quelque peu subtile, ont tendu de plus en plus à dis-
paraître dans le costume civil en avançant dans le siècle ; en principe, on n’a
rien conservé de hiérarchique dans l’habillement ordinaire. Ce n’est toutefois
qu’après quelques tentatives infructueuses que ce résultat est demeuré définitif ;
après, entre autres, l’essai des saint-simoniens ayant imaginé un vêtement aux
couleurs voyantes, que le disciple ne pouvait passer sans le secours d’un autre
disciple, ce qui donnait lieu à l’échange quotidien d’un service mutuel, rappe-
lant sans cesse à l’esprit de chacun le besoin de la fraternité.
Dans le livre si vivant que MM. de Goncourt ont consacré à Gavarni, le
maître, après avoir eu pendant un certain temps de dandysme le goût du cla-
quant par l’accoutrement : « Ah ! vous ne m’avez pas connu du temps où je
portais des bagues sur mes gants, » en arrive à formuler la loi du goût qui régit
maintenant la question des habillements, question qu’il traitait sérieusement,
disent MM. de Goncourt auxquels nous passons la parole : « Un jour, à Londres,
chez Ward, dans la salle à manger, — devenant le dimanche une parlotte, où
s’agitaient, entre artistes et littérateurs anglais, toutes les questions imaginables,
— ces messieurs, au moment de l’Exposition universelle (1851) voulurent es-
sayer une révolution dans le costume, trouvant que l’occasion se présentait de
débarrasser à tout jamais l’Europe moderne de son vilain habillement. L’un ap-
portait un chapeau qu’il avait inventé, et dont il défendait le mérite et l’élégance,
l’autre un vêtement dont il préconisait la beauté et la commodité. Gavarni, au
beau milieu de l’enthousiasme révolutionnaire, prit la parole et dit que, dans une
INTRODUCTION GÉNÉRALE XXIX

société égalisée, il fallait que la distinction du costume ne fût pas dans le cos-
tume, mais dans la manière de le porter, ne fût pas dans la richesse de l’étoffe,
mais dans le goût de l’habillé, dans ce je ne sais quoi qui fait que, dans un
monde de redingotes, l’homme distingué est discerné. Et, sur le speech de Ga-
varni, l’Europe continua à porter l’habit noir et le chapeau en tuyau de poêle. »
L’heureuse définition du maître, si excellemment français, devait d’autant
plus rester souveraine, qu’elle résultait de l’observation de mœurs réellement en
cours depuis le commencement du siècle. Elle expliquait un fait patent, en don-
nant une base de raison à l’uniformisation des costumes, et l’on peut penser que
cette opinion consciente a beaucoup contribué au développement de l’industrie
des confections préventives qui, de l’habillement des classes populaires sont en-
trées depuis ce temps dans le domaine des élégances, non point assurément des
plus relevées, mais enfin en prenant une place si réellement importante que le
nombre de ces habilleurs, tailleurs et bottiers, auxquels Michelet donne le nom
d’artistes, en admirant le mérite, la perfection, la grâce de leurs œuvres person-
nelles, a singulièrement diminué depuis cette époque. Le caractère artistique de
la plupart des fins artisans d’antan s’est même assez curieusement transformé,
et si l’on voulait chercher un nouveau titre de noblesse à décerner aux habilleurs
modernes, il semble qu’on pourrait le rencontrer dans le sentier où fleurissent
les ingénieurs. C’est en effet sur des théorèmes que l’on établit maintenant les
confections ; c’est l’A + B de « la mathématique » comme l’appelle Gavarni,
qui conduit les choses. Un Philippe Latour réduit le pied humain à un certain
nombre de formules chiffrées, et les fabriques fonctionnent là-dessus avec une
imperturbabilité de certitude qui fait que dans les magasins de vente des pro-
duits de cette sorte on est toujours assuré de trouver chaussure à son pied.
Et maintenant, et la mode actuelle ? Mais elle est charmante, comme toutes
les modes présentes. Nos jeunes gens tiennent des exercices gymnastiques, des
leçons d’escrime, de l’obligation du volontariat, une tournure autrement dé-
gagée qu’ils ne l’avaient il y a quelques années ; leur aspect est plus agréable
et réellement plus mâle. La jaquette est un peu exiguë, le pantalon est un peu
étroit, le soulier un peu bien pointu, mais ce soulier pourrait être en bec de
canard comme au temps de Louis XII ; il n’y a pas si longtemps que le bas du
pantalon faisait le pied d’éléphant. L’horreur ! c’était la mode hier. Quant aux
dames, c’est la même chose, et rien ne saurait les rendre plus séduisantes que
la mode en faveur. Il est certain que ce n’est pas le relief de la tournure qui leur
manque. Et il en sera ainsi tant que la défroque actuelle n’aura pas été grossir ce
trousseau des charades dont parlait dernièrement un chroniqueur mondain, en
expliquant que ce trousseau se compose de vêtements, au fur et à mesure mis au
XXX INTRODUCTION GÉNÉRALE

rebut par la mode nouvelle. Il forme un trésor incomparable pour les charades
que l’on joue en famille, et rien ne vaut mieux pour exciter la gaieté que la réap-
parition des gigots, des robes à cœur, des crinolines, des chapeaux en cabriolets,
etc., des choses d’avant-hier ou seulement de la veille, offrant aux yeux des plus
jeunes un spectacle nouveau, en même temps qu’un souvenir aux personnes qui
se sont parées de ces modes, subitement surannées. C’est irrésistible, et le fou
rire pour tout le monde. Attendons l’entrée de la prochaine charade, pour savoir
ce que les modes actuelles auront vécu.

En terminant, c’est-à-dire en ayant la satisfaction de mettre la dernière main


à une entreprise que nous avons conduite en toutes ses parties, et dont le ca-
ractère est celui d’une « condensation » ainsi que la définissait M. Ambroise
Firmin-Didot (laquelle condensation, en comprenant nos deux ouvrages sur le
Costume et l’Ornement comporte plus de sept cents planches d’une rare densi-
té), nous ferons remarquer que, particulièrement en ce qui concerne le costume,
la réduction de ses figures à des proportions quelque peu inaccoutumées, né-
cessaire pour obtenir le grand nombre d’exemples que nous avions à réunir, n’a
nullement dans notre ouvrage l’inconvénient de l’à peu près qui résultait jadis
des réductions trop fortes, et cela par une cause facile à expliquer. Le trait sobre
et précis qui suffisait à Ingres pour la gravure de son œuvre exécutée sous ses
yeux par Réveil, ce trait sans indécision, tout affirmatif, que nous appellerions
volontiers « le verbe du dessin », de ce dessin que le maître a défini comme
étant la probité de l’art, a servi de base à toutes nos opérations lithographiques
(avec le verre grossissant le plus ordinaire on le discerne facilement dans nos
estampes) ; or, le dessin de toutes nos figures en couleurs a été exécuté direc-
tement sur les modèles originaux de toute nature, peintures, gravures et photo-
graphies, par le moyen du calque, et avec une scrupuleuse fidélité, si heureuse
souvent que, par exemple, les effigies tirées des photographies conservent dans
la réduction mécanique la valeur de documents ethnographiques.
Ces moyens, qui ne datent que d’hier, nous ont permis d’emprunter dans une
mesure exceptionnelle le secours des artistes-maîtres qui ont laissé des choses
de leur temps des images dans lesquelles on voit le costume porté, vécu en
quelque sorte, et avec le milieu qui lui convient quand il s’agit des intérieurs et
du mobilier. On était loin d’avoir pu y réussir de même, jusqu’à présent.
En exposant le caractère de cette œuvre offrant aux amateurs et aux studieux
l’ensemble le plus complet qui ait été encore mis sous leurs yeux, nous n’en-
tendons point attirer l’attention sur le mérite de l’auteur, ce qui serait déplacé
et de toutes les façons inconvenant de notre part. Les moyens dont nous avons
INTRODUCTION GÉNÉRALE XXXI

usé ne sont point de notre invention, et en signalant la qualité des travaux que
nous leur devons et l’abondance résultant de leur économie, nous entendons
seulement justifier, en quelque sorte, aux yeux du public, l’estime que l’on peut
faire d’un ouvrage dont la supériorité dépend directement des ressources dont
ne disposaient point nos devanciers.
Nous croyons ne pas nous tromper en affirmant que c’est la première fois
qu’en un pareil recueil il aura été fourni une Table analytique de la matière des
planches et des notices, divisée en un aussi grand nombre d’articles. D’habitu-
de, dans les ouvrages à images d’un caractère encyclopédique, la nomenclature
se fait par séries de motifs ayant entre eux de l’analogie ; les armes, les usten-
siles, les coiffures, les chaussures, les parures, etc., y sont l’objet d’un classe-
ment, par époque, et d’une désignation grosso modo s’appliquant à un plus ou
moins grand nombre de planches. Dans notre livre, où souvent les pages ont un
caractère synoptique, il nous est au contraire devenu loisible de faire une table
qui, à elle seule, est un indice certain de l’opulence de nos documents ; nos cinq
cents planches ont fourni cinq cents articles à notre table et il en est dont l’ana-
lyse occupe plusieurs pages.
Avant le seing final, nous avons à adresser des remerciements à ceux de nos
souscripteurs de la France et de l’étranger qui, sans que nous ayons l’honneur
d’être autrement connu d’eux que par nos travaux, nous ont, pendant le cours
de cette publication, soutenu de leur approbation, en nous adressant des lettres
dont l’expression est même devenue si flatteuse, au moment où la collection de
nos images était parue dans son entier, qu’il y aurait immodestie de notre part
à en faire la moindre citation. Oh ! le bon secours pendant la marche longue, et
quelle récompense en arrivant au but, assurément la plus douce et la plus forte
de toutes celles qu’on peut recevoir !
Mais il est encore un autre remerciement public que nous avons à cœur de
faire, et que nous formulerons ici de la manière la plus succincte possible, afin
d’éviter, sachant les dispositions de nos éditeurs qui préparent une préface, afin
d’éviter, disons-nous, les airs empruntés aux sociétés de congratulation mu-
tuelle. Nous souhaitons à tout auteur dont l’œuvre serait de nature à entraîner
d’aussi fortes dépenses que celles nécessitées par le Costume historique, de ren-
contrer des éditeurs comme ceux qui, en sachant nous laisser la plus complète
indépendance, ont été séduits au point de ne reculer devant aucun accroisse-
ment de charges pour donner à un ouvrage, lancé sur des prospectus formant un
contrat avec le public, et partant sans accroissement de dépense de sa part, une
aussi large extension que celle donnée à nos travaux. C’est donc à la vieille et
respectable maison, dirigée, pendant notre exercice, par M. Alfred Firmin-Didot
XXXII INTRODUCTION GÉNÉRALE

et son associé M. Edmond Magimel, que nous adressons un remerciement qui


lui est bien dû.
Et enfin, nous ajouterons ici le nom de M. André Vaillant, notre secrétaire et
notre ami, qui a été notre principal lecteur pendant tout le temps exigé par cet
ouvrage. Et quelle lecture que le dépouillement des documents de toute prove-
nance et de toute sorte, anciens et modernes, dont nous avons fait la condensa-
tion !

Auguste RACINET.

Juin 1887.
DIVISION DE L’OUVRAGE.

1re PARTIE. — L’antiquité classique, depuis les temps primitifs jusqu’à la chute de l’empire
romain d’Occident, au cinquième siècle de l’ère chrétienne ; y compris les Barbares de la
grande invasion........................................................................................... Planches 1 à 59.
2e PARTIE. — Le monde en dehors de l’Europe, Océanie, Afrique, Amérique et Asie, repré-
senté par des modernes d’antique civilisation, et des groupes restés à tous les échelons de
la barbarie ; comprenant la généralité des populations musulmanes...... Planches 60 à 180.
3e PARTIE. —  Les peuples chrétiens à partir des Byzantins, présentant la succession des
modes du costume européen, depuis le haut Moyen âge jusqu’au seuil du dix-neuvième
siècle...................................................................................................... Planches 181 à 410.
4e PARTIE. — L’Europe des temps modernes par nationalités distinctes, comprenant le ré-
trospectif pour les groupes n’ayant point eu d’influence marquée dans le passé sur le mou-
vement général de la mode, proprement dite, tels que la Laponie, la Suède, la Norvège,
l’Écosse, la Russie d’Europe et d’Asie, entrée dans le monde politique européen vers la fin
du quinzième siècle, et la Pologne, dont le peuple s’est fait remarquer par la persistance en
ses propres traditions............................................................................ Planches 411 à 500.
SOMMAIRE DES QUATRE PARTIES.

PREMIÈRE PARTIE.

Égyptien. Pl. 1 à 9. — Assyrien et Hébraïque. 10 à 13. — Phrygien, Perse,


Parthe, etc. 14. — Grec. 15 à 28. — Étrusque et Gréco-Romain. 29 à 33. — Ro-
main. 34 à 46. — Chaussures. 47. — Celte ou Gaulois, Slave ou Sarmate, Ger-
main ou Teuton, etc., jusqu’au Franc-Salien, et depuis les fossiles des âges du
bois et de la pierre. 48 à 59.

DEUXIÈME PARTIE.

OCÉANIE. —  Noirs et bruns  : Alfourous, Papous, Australiens. Jaunes et


bistrés : Malais et Malayo-Polynésiens. 60 à 66.
AFRIQUE, régions équatoriales et australes. — Les familles noires : gui-
néenne, sénégambienne, soudanienne, abyssinienne, abantou ou cafre. La fa-
mille jaune. Hottentots et Boschjesmans. 67 à 75.
AMÉRIQUE, du sud extrême au pays des grands Esquimaux. — Naturels du
Brésil, du Paraguay, du Chili, du Tucuman, du Nouveau-Mexique, de la Sonora,
des États du Colorado, du Kansas, de Nebraska et de l’Orégon ; haute Califor-
nie. — Les Minas, noirs d’origine africaine, du Brésil et de l’État de Buenos
Aires. — Les Chiliens d’origine espagnole, et les métis. — Les Mexicains de la
race conquérante et les sang-mêlé. 76 à 82.
AMÉRIQUE et ASIE. — Les Esquimaux. 83 à 84.
ASIE. — Chinois. 85 à 93. —  Japonais. 94 à 106. —  Chinois-Japonais,
Indo-Chinois .107 à 109. — Indous. 110 à 131. — Singhalais et Malais.132 à
134. — Types généraux, coiffures, le turban. 135 à 136. — Persans. 137 à 143.
— Attirail de fumeur. Turkestan, Perse, Inde. 144. — La prière musulmane ; le
4 Le costume historique — Tome I

salut oriental. 145 à 146. — Orient, moines et religieux chrétiens. 147. — Syrie,
montures de voyage. 148.
AFRIQUE, partie septentrionale. — Algérie, Tunisie, Égypte. Les Kabyles,
les Arabes, les Maures, etc., 149 à 168.
TURQUIE D’ASIE. —  Constantinopolitains, Arméniens, Kurdes, Grecs,
Turcomans, Bithyniens, Syriens, Druses, Bédouins, etc. Musulmans, chrétiens
et israélites. 169 à 180.

TROISIÈME PARTIE

Byzantin, Abyssin, Franco-Byzantin. 181 à 183. — EUROPE, du cinquième


siècle au commencement du dix-neuvième. 184 à 410.

QUATRIÈME PARTIE.

Suède, Norvège, Islande et Laponie. 411 à 418. —  Hollande. 419 à 424.


— Écosse. 425 à 427. — Angleterre. 428 à 431. — Allemagne, y compris le
Tyrol et la Bohême. 432 à 433. — Suisse. 434 à 436. — Types généraux, atti-
rail de fumeur, 437. — Russie d’Europe et d’Asie. 438 à 448. — Pologne. 449
à 457. — Hongrie, Croatie, Bulgarie, Roumanie, Moldavie, Valachie, Grèce.
458 à 464. — Italie. 465 à 468. — Espagne. 469 à 481. — Portugal. 482 à 483.
— France. 484 à 500.

Nota bene. Nous rappelons que, chaque volume contenant cent planches, le numérotage
de chacune d’elles désigne toujours le volume lui-même. Le tome premier étant consacré aux
tables et au texte général, la série des planches commence par le tome second, planches de 1 à
100. Le tome troisième va de 101 à 200, et ainsi de suite. Nous engageons d’ailleurs les sous-
cripteurs à numéroter légèrement au crayon, d’après la table de concordance des chiffres avec
les signes, contenue dans l’avis au relieur, soit la planche soit la notice qui l’accompagne, de
façon que la consultation de l’ouvrage n’offre plus aucune indécision.
TABLE ANALYTIQUE DES PLANCHES ET NOTICES.

PREMIÈRE PARTIE. PLANCHES 1 A 59 INCLUSIVEMENT.

Planches.
ÉGYPTIEN........................................................................................................................ 1 à 9
ASSYRIEN ET HÉBRAÏQUE...................................................................................... 10 à 13
PHRYGIEN, PERSE, PARTHE, ETC. .................................................................................. 14
GREC............................................................................................................................. 15 à 28
ÉTRUSQUE ET GRÉCO-ROMAIN............................................................................. 29 à 33
ROMAIN....................................................................................................................... 34 à 46
Types généraux, chaussures................................................................................................... 47
CELTE OU GAULOIS, SLAVE OU SARMATE, GERMAIN OU TEUTON, etc., jusqu’au
Franc-Salien, et depuis les fossiles des âges du bois et de la pierre......................... 48 à 59

PLANCHES ET NOTICES.

Pl. 1. — ÉGYPTIEN.

Costumes de guerre de Ramsès le Grand (Sésostris). Le char de combat des Pharaons et son
attelage. L’étendard royal et ses gardes. L’Égyptien brûlant de l’encens. Coiffures en cheveux,
en métal, cuir et étoffe.

Pl. 2. — ÉGYPTIEN ET DIVERS.

Tenues de guerre, comportant en outre de l’égyptienne, les familles humaines représentées


dans les vieilles peintures : les Noirs, les Asiatiques (Tyriens, Troyens, Bactriens) les gens du
Nord, à peau blanche. Chars de combat, habillement des attelages. L’homme d’armes et le
cocher ou servant d’armes.
Le vêtement militaire national égyptien. Le claft et la calasiris rayée. Le casque d’airain.
La cuirasse de lin. Les boucliers. L’arc, les javelots, les haches d’armes, le casse-tête et le
6 Le costume historique — Tome I

poignard. La canne gravée d’hiéroglyphes, insigne du commandement. L’uræus, insigne de la


souveraineté. L’offrande aux dieux des cheveux coupés. Le sort des vaincus.
Le nègre aux grosses lèvres avec la chevelure teinte en rouge et les grands anneaux d’oreilles.
Emploi simultané dans les armes des bois durs et des bois souples, des os, du bronze, du
fer et du silex.

Pl. 3. — ÉGYPTIEN.

Costumes civils. Égyptiens siégeant ; l’Égyptienne accroupie. La joueuse de mandore.


Ramsès II Meryamon. Les cheveux frisés, les chevelures nattées et les perruques. Les pein-
tures du visage ; les collyres ; la teinture de la peau, le henné ; l’onction du corps.
Le klaft ou claft, coiffure nationale, et les bonnets ajustés. Les vêtements de coton, de lin
et de laine ; les mousselines transparentes. Bracelets, colliers et bandeaux d’orfèvrerie et de
verroterie. L’oskh, le large collier en figure de pèlerine. L’uræus.

Pl. 4. — ÉGYPTIEN ET NUBIEN.

Les parures divines et les parures rustiques. Dieux et déesses. Pharaons et reines de l’ancien
et du nouvel empire, c’est-à-dire des temps ptolémaïques. L’usage des plumes et des plumages
dans les vêtements et les coiffures. La personne teinte entièrement en jaune, en rouge orangé,
en indigo ou en vert.
Le schenti, pagne bridé ; la jupe, avec ou sans bretelles, à l’usage des femmes. Le corselet
des hommes. Klafts divers, le capuchon embrassé par un plumage d’oiseau. La grande robe
servant de manteau. Le tablier royal. Les colliers à plusieurs rangs, et le menat leur servant de
contrepoids. Les parures d’orfèvrerie et autres.
Le pschent complet, composé du casque de guerre et de l’atew, la haute mitre flanquée de
plumes d’autruche. Les insignes du souverain : le nekkekh, fouet à deux lanières ; le pedum,
crosse ou houlette ; le lituus ; l’uræus ; le long cordon ; la croix ansée. La canne servant de
sceptre aux déesses.
Trônes. L’étendard de Ramsès III.

Pl.5. — ÉGYPTIEN.

Mobilier. Lits, divans et trônes. Lits pour la nuit et lits de repos pour le jour ; l’escabeau
pour y monter ; le chevet mobile, l’ouol, servant d’oreiller. Le miroir sur pied. La matière des
chaises, fauteuils, marchepieds et divans ; les étoffes dont on les recouvrait.

Pl. 6. — ÉGYPTIEN.

Ustensiles et objets domestiques. Les grandes harpes. Les prêtres musiciens. La danseuse
noire. L’esclave égyptienne.
Boîtes à parfums. Offertoires ou cuillers à parfums. Unguentaires. Boîtes de toilette. Miroir
de main. Ventouse en corne. Vases à collyre, peigne, etc. L’ouol, le chevet mobile.
Le costume historique — Tome I 7

Pl. 7. — ÉGYPTIEN.

Ustensiles domestiques et objets servant au culte. Amphores, aiguières et cruchons. Vases


balsamaires et autres, de toutes les dimensions, y compris les flacons. Corbeilles, coupes, sacs,
offertoire. Types d’esclaves.

Pl. 8. — ÉGYPTIEN.

Palanquins et bateaux. Palanquins royaux : 1° le grand naos ; 2° le petit naos, sous l’umbel-
la ou le parasol, avec le tréteau, pour les arrêts ; 3° la chaise avec le marchepied des trônes
portée sur un plancher. Les porteurs, les longs éventails et les émouchets. Le palanquin de
voyage et son parasol.
Le cange ou le bateau du Nil ; avec l’aviron seul, et avec la voile et les avirons.

Pl. 9. — ÉGYPTIEN.

Cour intérieure d’une habitation privée, quatorzième siècle environ avant l’ère chrétienne.
Restauration, avec plan d’ensemble, de la maison riche et de ses dépendances. Les maté-
riaux des constructions de ce genre.

Pl. 10. — ASSYRIEN, alias HÉBRAÏQUE.

Costumes de cour et de guerre. Meubles, armes et objets divers.


Le souverain sur le lit de repas ; la reine sur une chaise ayant le marchepied des trônes. Tous
deux élevant la coupe des libations. Leurs serviteurs agitant les émouchets.
Les visages peints et fardés ; les frisures ; la chevelure et la barbe poudrée, parfois d’or ; la
perruque et les postiches. Les stigmates du front et des poignets ; les aromates et les onguents.
Les bandelettes, les robes et les couvertures frangées. Les joailleries.
Tables d’offrande et de libation ; table basse ; trône en forme d’escabeau. Le brûle-parfum ;
les nattes ; les émouchets. L’incrustation des meubles ; la matière des coupes. Épée, poignard
et carquois. Soldats d’infanterie armés du grand bouclier et de la pique.

Pl. 11 et 12. — ASSYRIEN, alias HÉBRAÏQUE. (Notice commune.)

Rois, reines, seigneurs, soldats, eunuques, etc. Costumes d’apparat et tenues de chasse. Les
chariots massifs pour la chasse des grands fauves. Le char attelé en triga, les chevaux empa-
nachés ; leur harnais.
Les tiares et le diadème, les bonnets et le turban. La candys, la robe médo-persique ; la
stole ; les tuniques ; le surtout à frange ; la double ceinture. Le pectoral du roi. La sandale
à quartier, dite chaussure persique. Les bottes. Les bottines lacées. Le justaucorps piqué
formant cuirasse ; le long poignard, la courte épée et son baudrier. Le gantelet pour le tir de
l’arc. L’arc coudé. Les bracelets d’avant et d’arrière-bras. Le sceptre, bâton court ; le para-
sol, emblème du pouvoir, la pomme de pin, symbole du réveil de la nature. Les psaltérions
aux mains des musiciens.
8 Le costume historique — Tome I

La chasse à courre dans le paradisi. Le souverain monté et suivi de ses pages maniant l’arc.
Pompes royales ; le salut prosterné, etc.

Pl. 13. — HÉBRAÏQUE.

Vêtements sacerdotaux. Les caleçons, tunique, ceinture et haut bonnet du simple prêtre ou
lévite. Le meil, l’éphod, le pectoral ou rational, le minezophet (mitre, tiare ou turban) du grand
prêtre ou le prêtre oint.
Exemples partiels empruntés aux monuments égyptiens pour établir le parallélisme des
pièces du costume sacerdotal des Hébreux avec le costume de l’ancienne Égypte.

Pl. 14. — PERSE, PARTHE, ARMÉNIEN, PALMYRÉNIEN, PHRYGIEN. LES


AMAZONES.

Costumes, armes, meubles et ustensiles. Figures des temps héroïques et de l’époque du


bas-empire romain. La tunique simple, avec ou sans ceinture ; avec deux ceintures ; avec ou
sans manches. La tunique superposée, avec manches courtes ou sans manches. La robe longue
à larges manches ; la demi-longue. Le manteau léger, le manteau court et le demi-long. Le
manteau royal, long, frangé. Le haut-de-chausses ou pantalon. Les anaxyrides et sarabares.
Les bonnets, capuchons, mitres et tiares. Les diadèmes, les couronnes et les bandeaux. Les
gants des Perses et leur chausson. Les bonnets phrygiens.
L’arc du Troyen. La hache et le marteau d’armes ; le bouclier ou la pelta des Amazones et
leur accoutrement de combat.
Sièges et trônes ; émouchet.

P. 15. — GREC.

Costume de guerre.
Nota bene. — Pour étudier avec fruit le soldat grec, il faut le voir en action, comme on
le rencontre dans les peintures des vases ; nos pl. 15 et 16 représentent particulièrement des
attitudes de combat provenant de ces peintures. Seulement le guerrier n’y étant généralement
représenté qu’avec le principal de l’armement des temps héroïques, il est nécessaire de com-
pléter cette première étude par l’accoutrement comportant toutes les pièces accessoires du
costume guerrier, lequel varie selon le temps et suivant le genre particulier de l’arme ; troupes
de ligne ou d’infanterie légère, et cavaliers plus ou moins lourdement armés, selon leur rôle
dans la tactique. Ces armements diversifiés ont fait l’objet de savantes restitutions que l’on
trouve en notre planche double, nos 25 et 26, et pour ne pas avoir à répéter des indications de
détails, décrites avec soin dans la notice de cette planche double, nous n’insisterons pas sur les
sujets représentés par les peintures des vases. À propos de cette série, nous indiquons surtout
l’objet principal des notices, formant l’ensemble préliminaire de l’étude qui se résume avec la
planche double. La pl.15 représente : un cavalier armé à la légère et combattant de la lance ;
le psile ou le voltigeur tirant l’arc apollonien ; un guerrier encore incomplètement armé, dont
on voit la cuirasse, l’épée, la lance, le casque, le bouclier et la chlamyde ; un soldat ornant son
casque de peintures ; des glaives et des casques divers, des boucliers portant des emblèmes.
Le costume historique — Tome I 9

La notice traite du Grec primitif, des mœurs du soldat, des ruses du guerrier, de la mêlée
des batailles, du sort du vaincu ; de la composition d’une armée grecque ; de sa marche en
bataille ; des modes du commandement ; des enseignes, des signes employés par les soldats
pour se reconnaître entre eux, etc. ; enfin des armes défensives et offensives, en général ; du
caractère de chacune d’elles, et la matière dont elles furent successivement faites, depuis le
bois des massues jusqu’à l’âge du bronze et l’emploi du fer.

Pl. 16. — GREC.

Costumes militaires. Chariots de guerre, de course et de triomphe. Harnais de tête du che-


val. Casques de chefs. La pelta.
Chef engageant l’action, portant le bouclier armorié avec pavillon pendant, servant au si-
gnal du combat ; soldat de ligne, accroupi dans l’attitude du phalangite de premier rang, armé
du casque et du bouclier béotiens. Soldate n costume de voyage.
Chars de guerre de l’époque héroïque ; leur attelage et leur usage dans la bataille. Les che-
vaux bardés. Le cocher du guerrier. Le char pompeux, à roues basses. Le chariot rapide, monté
par un seul écuyer menant le quadrige dans les jeux du cirque.

Pl. 17. — GREC.

Vêtements masculins et féminins. Casques de types divers.


La chlamyde ou chloène, le manteau léger ; le grand manteau, pallium (le pharos d’Ho-
mère) ; le pallium léger. La podère, robe longue tombant jusqu’aux pieds. Le catastictos ou
zodiote, la robe bigarrée. Les deux ceintures extérieures, le strophion et la zona. L’impilia, la
chaussure de feutre montant à mi-jambe. Les jambières des marcheurs. Le chapeau thessalien
suspendu dans le dos, à la façon des voyageurs. Le bâton des hérauts ; le caducée, insigne du
messager.
Casques avec le timbre arrondi ou ayant la forme phrygienne, et convenant aux chefs.
Casques à visière immobile, de tournure exotique, et que l’on retrouve à l’usage des gladia-
teurs (voir à la planche double, nos 36-37).

Pl. 18. — GREC.

La parure des femmes depuis la toilette du corps. Pièces du vêtement et objets à leur usage.
La toilette secrète ; le bain suivi de l’onction. Les électuaires, leurs récipients ; les eaux de
senteur. La chevelure et ses usages ; les préjugés à son égard ; ses teintures ; le sapo ou savon
pour lui donner du lustre ; sa frisure. Les perruques, les poudres et les parfums.
Les tissus légers et les tissus transparents, voiles, écharpes, tuniques. Le voile flottant, le
kredemnon. Les bandelettes. Le strophion, ceinture mise sur le vêtement au-dessous des ma-
melles ; la zona, ceinture du ventre ; l’anamaskhalister, se mettant sous les aisselles et passant
par-dessus l’épaule (voir, pour le bandeau mamillaire posé sur la peau, la planche suivante).
Bassins, chaises, miroirs à main, cassette à bijoux, la pyxis, écrin. Types du flabellum,
l’éventail fixe, et de l’umbella, le parasol ou chiroforion. La dame et sa servante.
10 Le costume historique — Tome I

Pl. 19. — GREC.

Pièces diverses, depuis les plus intimes, du vêtement féminin. Le bandeau mamillaire ou le
lien du sein, posé sur la peau. La chemise, l’ésophorium. Tuniques et chitons. La castula, jupe
prenant au-dessous du sein. La tunique ionienne, robe longue, à manches, portée sans ceinture.
La tunique courte et, comme l’ionienne, du genre des blouses, mais sans manches. La tunique
dorienne, descendant jusqu’aux genoux et dont la ceinture était à la hauteur des hanches.
Les légères tuniques couvrant à peine la ceinture. La palla, la grande tunique de cérémonie ;
l’anabole diploïdion et l’hemidiploïdion, selon qu’il est simple ou qu’il se double.

Pl. 20. — GREC.

Vêtements à l’usage des femmes. La palla ou le péplon, de la grande palla à la palla suc-
cincta, et aux pallulæ diverses. Le chlamydion, la chlamyde réduite. La chloène, La tunica ta-
laris ; la tunique podère. Les paryphès, broderies de la tunique transparente. Le léger manteau
brodé, famille du pharos. Le mantelet. Tunique longue du caractère dorien, et chitonique de la
même famille. Coiffures, colliers et periscèlides, anneaux de jambes.

Pl. 21. — GREC.

Coiffures en cheveux des femmes et des jeunes hommes. Voiles, bandelettes, bonnets, dia-
dème, couronne et chapeau. Les perruques et les parties postiches. La teinture et la frisure des
cheveux ; leur ablation dans le deuil.
Le nimbus ; le sphendoné ; le cecryphale ou réseau appelé aussi opisthosphendoné ; la ve-
sica, vessie ; la mitella, petite mitre. Le pétase, chapeau. Le strophion, diadème.
Entrichon, peniké et procomion, parties de la coiffure en faux cheveux. Les triglènes et
triottides, pendants d’oreille. Les cigales et les sequins ou drachmes suspendus à des anneaux
mobiles.

Pl. 22. — GREC.

Instruments de musique et types des musiciens. Lyres et luths ; harpe, le trigone ; cithare,
double-flûte, syrinx.
Le musicien ambulant, chanteur et danseur. La psalteria, musicienne de profession, chan-
tant et dansant dans les festins. La robe brodée en couleur, transparente comme les tarentines.

Pl. 23. — GREC.

Mobilier et ustensiles des repas et des banquets. La façon dont on en usait.


Le triclinium ; les lits drapés ; la table à tiroirs. Les préliminaires du repas ; la place d’hon-
neur ; celle des femmes, lorsqu’elles étaient admises. Les trois services et l’acroama, ou le
divertissement.
Le costume historique — Tome I 11

Les vases, le cratère, le capis, l’hydria. Les kantharos, gobelets à deux anses ; les coupes
et les rhytons. La corbeille à pain ; les vases de verre, les sacs, etc. Les convives. La servante
et la musicienne.

Pl. 24. — GREC.

Costumes de ville et d’intérieur ayant la tournure de l’usage, et portés par les Tanagréennes.
Le chiton ou tunique talaire, robe intime, chemise longue. Le peplos ou himation. La calyptra
manteau léger, voile et châle. Les souliers jaunes à semelles rouges. Les chevelures teintes et
poudrées. Les visages peints. La causia thessalienne, chapeau de paille. L’éventail en feuille
de lotus. La poupée.

Pl. 25 et 26. — GREC (planche double).

Costumes militaires. Parures civiles. La guerrière et la chasseresse mythiques. Les pourpres,


teintures. Les soldats, selon l’arme et le rang : le chef, l’hoplite, le peltaste, le cavalier, le pha-
langite, l’archer ; le guerrier victorieux.
Caractère des armes diverses ; leur maniement ; leur rapprochement avec celles des temps
héroïques ; leur réforme aux époques historiques. Le pas militaire ; la tactique de la phalange.

Armes défensives.

1° Les cuirasses ; la brigandine recouverte de plaquettes de bronze ; la cuirasse en métal


plein, à charnières ; la cotte d’armes, faite de tissus croisés, doublés et feutrés ; le justaucorps,
en cuir renforcé par un poitrinal en bronze formé par une série de disques ; la cuirasse du genre
dit imbriqué, composée d’écailles en bronze posées à recouvrement sur le cuir ; le plastron en
bronze sur un buffletin ; la brigandine en cuir seul.
2° Le prolongement de la cuirasse, cuir en lanières ou en tablier.
3° La ceinture, courroie forte, ou bronze martelé.
4° Les casques  ; à timbre arrondi, crête basse, visière et jugulaires mobiles, crinière en
éventail ; en haute calotte, crête de métal ajouré, cimier en crins, queue flottante ; le casque
béotien, à larges joues fixes et nasal immobile, haut cimier droit formant la crosse, crinière à
queue flottante ; l’étrusque, de forme conique, à grandes antennes, crinière flottante en retom-
bée ; le grand heaume, ou le casque, dit de Minerve, à visière mobile ou simulée présentant les
traits supérieurs du visage humain ; le casque à bombe et celui de forme phrygienne ; le casque
avec les porte-aigrettes pour ficher les plumes ; la calotte métallique nue, et le casque recouvert
par une tête d’animal en nature ; le casque triomphal, et enfin la coiffure en cuir tenant lieu du
casque, et s’additionnant d’un long couvre-nuque.
5° Les bretelles de la cuirasse et les épaulières, parfois prolongées par un brassard d’ar-
rière-bras.
6° Les cuissards en bronze.
7° Les cnémides en bronze, en étain lacées sur une jambière. La demi-cnémide et la talon-
nière. Les jambières de cuir.
8° Les crépides, sandales à lanières ; la semelle rouge pour les chefs ; en bois et cloutée
pour les marcheurs, avec l’éperon pour le cavalier.
12 Le costume historique — Tome I

9° Les boucliers, depuis l’aspès, le grand bouclier argien, rond et bombé ; le bouclier en
bois, recouvert de plaques de bronze ; celui d’airain, et celui en bois renforcé de croisillons,
jusqu’à ceux du genre de la pelta, un treillage d’osier recouvert de cuir. La guige pour la sus-
pension de l’arme ; la grande énarme pour le passage du bras ; sa poignée principale, et les
cordons offrant d’autres poignées à l’occasion.
10° La chlamyde, le manteau enroulé au bras, remplaçant, au besoin, le bouclier.

Armes offensives.

1° La courte épée et l’épée allongée. Les fourreaux de ces armes et les baudriers pour leur
suspension.
2° La hache, au fer coupant, au talon en pointe.
3° La masse d’armes, en bronze.
4° Les piques, lances, javelots et javelines ; l’amentum ou le cordon de cuir pour le jet de
ces armes.
5° La pique haute et les longues lances ; le contus et la sarisse macédonienne.
6° L’umbo du bouclier.
7° L’arc, les flèches ; leur carquois et les trois manières de le suspendre.
8° La main et le pied armés.
L’égide de la guerrière mythique appartient au système défensif, et la gymnastique repré-
sentée par la chasseresse était la première préparation du guerrier.
Les ruses du combat ; le trophée du soldat victorieux. La couleur des vêtements, en général ;
la teinture de l’étoffe et des cuirs des harnais de guerre. La pourpre marine et la pourpre végétale.

Parures civiles.

Grecs du temps des Ptolémées, embaumés à l’égyptienne. Costumes des deux sexes.
Les tuniques ; la robe à manches ; la ceinture en tablier ; les bandes d’orfèvrerie cousues
sur les tissus. Les pieds nus ; la chaussure de fibres végétales. Diadèmes et colliers, dont le
torquis ; la profusion des bagues ; les cordons d’orfèvrerie et les pendants d’oreille.

Pl. 27 et 28. — GREC (planche double).

Pièce principale d’une riche maison athénienne, au cinquième siècle avant l’ère chrétienne.
Restauration, avec le plan d’ensemble des distributions de la construction, qui est celle d’une
maison de ville. Salle à manger, meublée en triclinium, comportant l’antichambre, la chambre
servant à la réception des hôtes, et la chambre de repos ou de sieste. Au centre, la pièce de la
famille, et le portier à son poste, à la porte d’entrée. (Voir l’atrium de tournure grecque, pl. 33.)

Pl. 29. — ÉTRUSQUE.

Costumes de guerre et autres. Chariots divers.


Les tuniques plissées et festonnées. La chaussure lacée, la thyrrénienne. Les jambières en
bandes. Le pétase. Le casque ailé de Hadès (Pluton). Le casque à pointe des Thraces. Le port
Le costume historique — Tome I 13

de la barbe. Le bâton fourchu du laboureur, le bidens. Le caducée de la messagère. Char de


guerre attelé en triga. Chariot de voyage mené par un quadrige.

Pl. 30. — GRÉCO-ROMAIN, alias PHRYGIEN.

Les robes plissées des femmes. La chevelure masculine en chignon noué. Le pas solennel
du défilé en cérémonie. Le char léger attelé d’un quadrige.

Pl. 31. — GRÉCO-ROMAIN.

Objets de parure. Orfèvrerie. Joaillerie.


Couronnes, colliers, pendants d’oreille, bagues, bracelets, fibules, agrafes, boucles, épingles
à cheveux, boutons et amulettes. Les ferrets d’orfèvrerie, les cachets et les joujoux d’enfant.
L’or estampé, l’ambre ou succin, le cristal de roche, les pierres et l’argile. — Des croyances et
des préjugés au sujet des bijoux et de la matière qui les composait. — La couronne de feuil-
lages en or, marque du rang élevé de la femme, et récompense militaire.

Pl. 32. — GRÉCO-ROMAIN.

Sièges d’apparat, les trônes ; et sièges ordinaires avec un personnel grec en faisant usage.
L’affectation des trônes ; leur physionomie, en général. Le solium des premiers Romains ;
le marchepied ou le tabouret en tenant lieu, thrénys et suppedaneum. Parmi les chaises et
pliants, les escabeaux et les banquettes : le bisellium, le klismos ou clismos, le diphros, et, en
outre, le deinos ou delnos, le bassin dans lequel on lavait les pieds du voyageur ou de l’hôte.
La sévérité du costume de la vierge grecque ; la chevelure coupée et la robe ionienne de
l’esclave grec. — Le bonnet de l’affranchi romain.

Pl. 33. — GRÉCO-ROMAIN.

L’atrium de la maison pompéienne du type grec. Restauration avec plan d’ensemble et


profil d’élévation de la maison d’habitation et de rapport du citoyen riche.
La domus, la demeure du Romain ; sa division traditionnelle. L’insula, la maison en ilôt.
Pompéi, ville de province et de négociants ; ses opulents propriétaires ; leurs locataires et leurs
boutiquiers. Les voies de la ville, leurs trottoirs ou margines ; les boutiques ouvertes, thermo-
poles, œnopoles, popinœ ; les cris des vendeurs, etc.
L’aspect extérieur de la maison. La vie toute à l’intérieur. Le solarium ou terrasse. Les
balcons, les mœniana. La porte d’entrée ; ses divinités protectrices ; son marteau et sa sonnette.
Le langage du seuil ; le cave canem, ou le salut cordial. Le vestibule, ostium ou prothyrum,
comprenant la cella ostiari, la loge du portier.
L’atrium tuscanicum ; le tetrastylum, le displuviatum, le testudinatum et le corinthien. Le
tablinum ou tabulinum. Les alœ, les ailes. L’armarium, la bibliothèque. L’hospitium, et l’er-
gastulum. L’atriensis, esclave chargé du soin de l’atrium ; le dispensator, autre esclave occu-
pant la boutique y correspondant. Les imagines majorum, etc.
14 Le costume historique — Tome I

Le peristylium, la cour intérieure ; son impluvium. L’étage supérieur à l’usage des femmes.
Les chambres à coucher ; la salle à manger, le triclinium ; l’œcus ou salle cyzicène, pièce d’été
servant surtout aux festins. Le lararium ou sacrarium, chapelle des dieux domestiques. La
pinacotheca, galerie de tableaux. Le venereum, le musée secret des libidines.
La cuisine et ses dépendances : l’horreum, l’olearium, les cellæ vinariæ et le carniarium.
La déesse Fornax et son autel dans la cuisine.
Les matériaux de construction. La décoration des parois ; les peintures sur enduit, sur pan-
neaux ou sur verre. Le verre dans les meubles, aux murs et sur les plafonds. L’usage des sofas,
des paravents et des portières. Les effigies triomphales placées à l’extérieur sur les murailles
de la maison, et lui donnant le caractère sacré.

Pl. 34. — ROMAIN.

Costumes militaires. Le légionnaire du temps de l’empire. Officiers, soldats et porte-en-


seignes. Troupe en marche ; fantassins combattant, et dans le repos du camp.
Composition de la légion romaine. Le citoyen seul admis. Armes défensives. Le casque,
cassis ; la cuirasse du soldat, lorica ; la cotte d’armes, avec ou sans le prolongement des la-
nières. Les boucliers, le scutum et la pelta.
Armes offensives. L’épée, gladius ; le poignard, clunaculum ; la lance ou dard, hasta.
Effets d’équipement. Tuniques, le subarmale et la tunicula ; les culottes, bracœ ; feminalia
ou femoralia ; la cravate, focale ; la chaussure, caliga. Manteaux, le paludamentum, le sagum
et le sagulum. Les ustensiles de campagne et le filet contenant les vivres portés par le soldat,
etc. (Voir au sujet de ce bagage personnel, de ces armes et de toutes les pièces du costume, la
planche double et sa notice, nos 36-37.)

Pl. 35. — ROMAIN.

Enseignes militaires des temps de la république et de l’empire. Le manipulus, l’aigle, la


concordia, le draco, le vexillum, le flammeum et le labarum.
Le signifer, l’aquilifer, l’imaginarius, porte-enseignes. Les premières enseignes militaires
des Romains. Leur caractère selon la division de la légion en cohortes, et les subdivisions de
celles-ci en manipules. L’aigle, enseigne principale de la légion. Les images des empereurs
qui y furent attachées, le culte qu’on leur rendait. Les symboles particuliers qui y étaient joints
pour distinguer les corps les uns des autres. L’étendard ou drapeau, le vexillum, enseigne de la
cavalerie, ainsi que la flammula. Le labarum, étendard impérial. Le draco ou dragon, enseigne
des barbares, devenu enseigne de cohorte chez les Romains.
La main droite étendue, et ses diverses significations. La suppression des ornements des
enseignes en signe de deuil.

Pl. 36 et 37. — ROMAIN (planche double).

Costumes de guerre et tenues d’escrime. Militaires et gladiateurs. Temps de la république


et de l’empire. L’ancien légionnaire, le triaire ; celui de l’époque impériale en tenue de cam-
pagne, l’impeditus. L’eques, le cavalier. Le centurion. Le tribun militaire, en même temps
phaleratus. Le général en chef, l’imperator.
Le costume historique — Tome I 15

L’enseigne de la légion portée par l’aquilifer, celle de chaque cohorte par le signifer. Le
vexillarius, porte-étendard de la cavalerie.
Variété des costumes de guerre selon les régions, occidentales et orientales. Le fantassin
au port d’armes. Le cavalier chargeant de la lance (pour le cavalier combattant de l’épée, voir
la pl. 40, n° 6). Types d’aigles de légion, et d’une victoire portant le vexillum de la cavalerie.
Les combattants du cirque : le mirmillon, le thraex, l’hoplomachus, le retiarius, le pinni-
rapus, les essedarii, les andabatœ, les dimachœri, les catervarii, les fiscales ou cœsariani, les
auctorati, les rudiarii.
Soldats d’infanterie de ligne de la légion romaine, les triarii, hastati et principes.
Le casque de bronze des plus anciens ; leur cotte d’armes ; le subarmale de laine et les
épaulières. Le pectoral en bronze. L’épée de bronze, sa poignée, son fourreau, son baudrier.
La ceinture avec boucles de bronze. Les cnémides en fer. Le pilum, la lance. La parma,
bouclier rond. Les crépides.
Ce même fantassin, lourdement armé, au temps de l’empire, en marche et en tenue de cam-
pagne, l’impeditus. Casque de fer, le cassis, l’anneau pour le suspendre au côté de la poitrine.
Cuirasse, la lorica, formée de bandes d’acier. Le bouclier, scutum. Ses peintures et ses orne-
ments de bronze. L’épée, le gladius, à lame de fer de la forme dite ibérique. Son fourreau, vagi-
na, le baudrier, balteus, pour suspendre cette arme. La privation du fourreau, punition du soldat.
Le pilum, la lance à longue pointe.
La subarmale en laine. Les femoralia, les culottes ; la cravate, focale ; les caligæ, chaussure
cloutée.
Le bagage porté par l’impeditus, son manteau court, le sagulum, enroulé et porté au bout
d’un bâton, avec l’outre contenant la provision d’eau, un sac en cuir, une puisette et une mar-
mite en fer, et le filet pour le pain et la viande. L’expeditus, et son bagage porté sur des chars.
L’eques, le cavalier.
La cotte d’armes en forme de dalmatique. Cuir et mailles. L’épée et son baudrier. La parma,
le bouclier. La lancea longue. Les caligœ et l’éperon.
Le centurion.
Le casque à cimier argenté, et la crista de plumes ; ses bucculœ, jugulaires. Le subarmale
et les braies. La cotte d’armes et les lambrequins. La cuirasse et ses épaulières articulées. La
ceinture à lanières pendantes. Le baudrier brodé d’argent. Le campagus, demi-brodequin. La
baguette du commandement, le vitis.
Le tribun militaire et le phaleratus.
Le casque doré. La cotte d’armes à double rang de lambrequins. Le cinctorium ou ceintu-
ron. L’épée celtibérienne. Le parazonium, glaive court. Les caligœ du chef, brodequin fermé.
Les récompenses militaires, les phaleræ et les torquis.
Le général en chef, imperator et Cesar imperator. Casque doré ; crista de plumes pourpres.
Cotte d’armes prolongée par un triple rang de lambrequins. Ceinture et ceinturon. Épée à lame
dorée. Parazonium. Bâton de commandement. Paludamentum, grand manteau militaire. La
chaussure, haut brodequin fermé, teinte en pourpre, ainsi que le vêtement. Les signes distinc-
tifs du grade suprême.
Le signifer, porte-enseigne de l’infanterie.
Le cassis de bronze recouvert par une tête de fauve. Le subarmale, les braies et le sagum,
de couleur rouge. Cuirasse, la lorica squamata. Le gladius, le balteus et les caligœ. L’aigle de
la légion. Le signum des cohortes et des manipules.
16 Le costume historique — Tome I

Le vexillarius, porte-éventail de la cavalerie.


Son armement et le caractère du vexillum.
Les gladiateurs.
Le mirmillon ; le casque à grille ; le brassard de lames de fer articulées ; l’épée droite. Les
sangles, ceinture et ceinturon. Le campestre plissé sur les hanches ; les jambes différemment
armées ; la cnémide de bronze ; l’emploi simultané du calceus et de la caliga. Le scutum.
Le thraex. Le casque fermé. La haute jambière de bronze, l’ocrea. Les brodequins lacés.
La sica, l’épée dite de Thrace. Le gantelet de fer de la main tenant cette arme ; la parma thre-
cidica, le bouclier.
Le rétiaire. Son filet et sa fuscina ou tridens.
L’épaulière en bronze et la manche de mailles à gantelet, etc.
L’origine des combats de gladiateurs. Leur caractère religieux. Les différents combattants
du cirque. Les essedarii, andabatæ, dimachœri catervarii. Les fiscales ou cœsariani, et le
rudiarius.
Les aigles des légions. Leur aspect différent. Leur prestige.
La pinea ou la pomme de pin, au sommet du signum.
Les personnifications de Rome, coiffées de la tête d’un animal cornu, ou de casques dont la
forme rappelle l’origine phrygienne.
Le chef militaire romain portant le klaft des Égyptiens.

Pl. 38. — ROMAIN.

Cérémonies religieuses. Les sacrifices et les offrandes.


La purification d’un camp, suovetaurilia. Le martialis ; l’augurale. Le camillus et le spon-
daules, joueur de la double flûte.
Les victimarii et les immolatus. La vitta sacrée, la bandelette à franges du taureau ; la serta,
l’enguirlandement du porc.
Le flamen ; le popa, sa hache la scena ou sacena ; la dolabra. Le cultrarius. Ces deux der-
niers portant le limus, le jupon ; succinctus, lorsqu’il est court. Le libum, gâteau.
L’ara ou l’autel. Ses formes, et les matières qui y furent employées. L’ara thuricrema.
L’ignispicium, la divination de l’avenir par l’observation des matières enflammées.

Pl. 39. — ROMAIN.

Objets du culte et instruments des sacrifices.


Trépieds ; acerra, boîte pour l’encens ; thuribulum, encensoir ; prœfericulum, vase pour le
vin sacré. Bénitier. Patères. Cage pullaire. Bâton augural. Aspersoir. Maileus, maillet. Haches,
acieres et secures. Couteaux pour égorger. Couteaux pour découper : la securis et la dolabra ;
secespita, fusil de boucher. Simpulum, cuiller. Fourchettes et spatules. Cuillers pour l’encens.
Le lituus, la trompette, et le tympanum.

Pl. 40. — ROMAIN.

Costumes civils de l’époque impériale.


Cavalier combattant de l’épée.
Le costume historique — Tome I 17

Les toges. La toga restricta, la rotonda ou toga fusa. La prætexte, du nom de la bande de
pourpre qui la bordait. La toga pura ou virilis. La toga picta et la palmata, la toge du triom-
phateur. La toga rasa, les togæ vitreæ, c’est-à-dire transparentes, et la toga trita.
Le togatus et le togatulus. Le candidatus. Le velatus, voile de la toge. Le cinctus gabinus,
la toge ceinte à la Gabienne.
La toge, privilège du citoyen romain. L’éducation qu’exigeait le soin de la draper. La dis-
position de ses plis : le double sinus, le balteus et l’umbo. De la façon dont on en usait pour
la marche ; des manières dont l’orateur la disposait, et aussi le suppliant, ou encore les gens
en deuil. Ses couleurs, selon les castes. Ses formes diverses. La toge, parure du lit nuptial. La
physionomie sévère de la toge voilée. L’orateur à la tribune du sénat, dans l’inviolabilité de
son droit. L’obscurité de la couleur de la toge de deuil.
La togata, à l’usage des femmes, particulièrement des courtisanes. La tunique portée avec
la toge. Le clavus angustus et l’angusticlave. Le colobium, tunique courte. Les caleçons ou
culottes courtes, feminalia ou femoralia ; les fascia, bandes enroulant la jambe, le sudarium,
cravate ou mouchoir. Le calceus, chaussure fermée. Les chaussettes et les bas. La domestica
vestis, la tenue d’intérieur ; la synthesina.
Le pallium ou la palla. Son caractère différent du grec. Des façons dont en usaient les
dames romaines. La stola, la robe de femme ; ses variétés ; passée par-dessus la tunique intime.
Les deux ceintures. L’instita ; la queue des robes.
Chaussures diverses, depuis le soulier plein et sans épaisse semelle, jusqu’à la crépide à
haute semelle également en usage.
La grande pudicité du costume féminin. Le pallium porté par la matrone romaine. Les che-
velures naturelles teintes ; les perruques, etc.

Pl. 41. — ROMAIN.

Coiffures en cheveux ; perruques et bonnets ; bandelette et diadème.


La causia, bonnet des marins. La perruque, caliendrum.

Pl. 42. — ROMAIN.

Les amulettes et les talismans, les abraxas.


Les probra, servatoria, amolimenta et les præfiscini. L’abraca labra. La crédulité à leur
sujet et l’introduction des pierres ou des métaux dont ces préservatifs étaient faits dans les
parures, comme les colliers, les coiffures et les bagues.

Pl. 43. — ROMAIN.

Instruments de musique : à vent, à cordes, de percussion.


1° Les tibiæ : avena, fistula, la flûte ; la tibia gingrina, le fifre ; la tibia longa ; les tibiæ
pares, la paire de flûtes ; les tibiæ conjunctæ, la double flûte ; les tibiæ impares, d’un diamètre
inégal. La tibia obliqua, la flûte fourchée ; la tibia utricularis, la musette. Les trompettes, faites
de cornes, de coquilles ou d’airain. Le cornu, grand cor circulaire.
2° Monocordes ; dicorde ; trigonum ; lyre, harpe et cithara.
3° Cymbalum ; tintinnabulum ; timbres ou cloches. Tympanon ; tambour et crotalium.
18 Le costume historique — Tome I

Pl. 44. — ROMAIN.

Meubles et objets mobiliers. Chaise curule. Bois de lit. Table basse. Armoire ou buffet.
Coffre-fort en terre. Clef et cadenas ou serrure mobile. Vase de repas.

Pl. 45. — ROMAIN.

Les bains particuliers.


Ustensiles des alipili, les épileurs, et des aliptes, maniant les strigiles. Les huiles, essences
onguents et parfums.
La gausape, blouse de bain.
Type du bain de vapeur et de ses phases successives, fourni par l’antiquité.
Le frigidarium, la salle pour le bain froid  ; le tepidarium, pour le bain tiède  ; le calda-
rium, l’étuve, et la salle du bassin ou labrum, dans lequel l’immersion se fait, en même temps
qu’agissent les aliptes, et tour à tour, les épileurs, les tractatores, les masseurs et les unctores.
L’hypocaustum, pour le chauffage de l’eau et sa distribution.
Le laconicum, élevant la température de l’étuve ; le clipeus la réglant.
Les strigiles, l’étrille, le racloir, le guttus.
Les pincettes de l’épileur.
Les flacons et ampoules. Les bassins pour l’immersion partielle.

Pl. 46. — ROMAIN.

Type de la riche construction étrusco-grecque. Intérieur de palais. Restauration, avec le


plan d’ensemble de l’atrium, et la vue de l’une de ses ailes, les chambres latérales.
Les trophées militaires et maritimes. Ses autels, trépieds, et les tables d’offrande aux dieux
Lares.

Pl. 47. — ANTIQUE.

Chaussures, depuis les primitives jusqu’aux sandales liturgiques des Papes, et les souliers
de cérémonial de Charlemagne.
Types Égyptiens, Perses, Gaulois, Huns, Lombards ; principalement les Grecs et les Ro-
mains, avec leurs modes et usages.
La carbatine  ; la sandale simple, la crepida, la baxea, la solea, la caliga, la gallicci, le
campagus, le sandalium, le soccus, socellus, socculus, le cothurne, chaussures plus ou moins
ouvertes.
Les chaussures closes : l’ocrea, le pero, le calceus, le mulleus ; le phœcasium ; l’udo, odo-
nia, odonaria ; les udones, chaussons et chaussettes.
La sycionia, les laconiques ou amycleïdes, les péribarides, les persiques, le pantophellos, etc.
Les sculponeæ la galoche, la solea des esclaves ; ce qu’il convient d’entendre par les pieds
nus des gypsati et cretati.
La chaussure du pied de l’homme libre.
La ligula, l’agrafe de la crépide, portée par le citoyen.
Le costume historique — Tome I 19

Les lois spéciales déterminant le caractère de la chaussure, selon les classes, chez les Ro-
mains.
La matière et les couleurs des chaussures. La cordouannerie, l’aluta. Les semelles cloutées.
Le luxe effréné des chaussures. L’usage, par les dames romaines, des semelles épaisses
pour se grandir outre mesure.
Le baiser de la jambe et du pied du chef, chez les Francs. Le baiser de la mule des papes, etc.

Pl. 48 et 49. — L’EUROPE BARBARE (pl. double).

Les habitants primitifs de l’Europe, types fossiles, depuis les troglodytes des premiers âges
jusqu’aux habitants des stations lacustres, où se rencontrent les rudiments d’une civilisation
bien antérieure à toutes les civilisations des âges historiques.
La rencontre des hommes les plus anciens avec les monstres paléontologiques. Les races
humaines, différentes de caractère extérieur et de valeur intellectuelle, superposées dans les
couches géologiques.
La chronomètrie préhistorique, ou la chronologie de l’emploi des armes et outils en bois
durs et en os, en silex taillé et en pierre polie.
Les vêtements de peaux d’animaux conservant leur poil ; le cuir travaillé, ainsi que la laine,
le chanvre et le lin. Les parures faites de cailloux, de coquillages, de dents d’animaux, etc.
Les guerriers de race blanche dont les familles ont détruit l’empire romain, et que les gré-
co-latins appelaient communément les barbares. Ages du bronze et du fer.
Les Ibères ou Slaves, les Rasènes ou Étrusques. Les Illyriens et les Thraces. Les Galls,
Celtes et Kymris. Les Germains ou Teutons. Les Scythes ; les Sarmates ; les Scandinaves et
les Francs, les Mérowings (voir au sujet de ces derniers et du Gaulois, la pl. double 56-57).
Période des armes en bronze, et période des armes en fer. Détails de l’ornement, du cos-
tume et de la parure militaire, analysés à chaque figure.
Exemples isolés des armes en bronze, gauloises et celtiques. Cuirasses, haches dont le celt ;
poignard, et poignée d’épée à lame en bronze.
Les armes en fer du caractère mérovingien : la framèe, lance, l’angon, variété de la pique,
l’épée, glaive droit, ainsi que le scamasaxe, épée courte ou dague ; la francisque, hache, et le
bouclier, de forme circulaire.

Pl. 50. — SCANDINAVIE.

Armes, outils, ustensiles, costumes et usages des âges de la pierre, du bronze et du fer.
De l’âge de la pierre. — Silex taillés et pierres polies. Haches, pointes de lances et têtes de
flèches, poignard, couteau, hache, marteau, grattoirs, polissoirs, gouge, scie ; vases en argile,
hameçon en os, perle en ambre. Temps des dolmens.
De l’âge du bronze.
Poignard ; celt à douille, épée, pointe de lance ; vase de suspension.
Costume de femme, paraissant celui des femmes guerrières les Skoldmör, les vierges au
bouclier.
Les tumuli, les cairns.
De l’âge du fer.
20 Le costume historique — Tome I

Guerrier scandinave de la première période de cet âge. Le grand bateau à clin, non ponté,
marchant à la rame. Figures en relief du dernier âge du fer.

Pl. 51. — CELTIQUE.

Parures des Celtico-scandinaves de l’âge du bronze. Diadèmes, colliers, bracelets, bagues,


fibules, épingles, boutons, peigne et objets divers en bronze, du premier âge et de la seconde
période.
Des commencements de l’âge du bronze en Scandinavie.

Pl. 52. — CELTICO-SCANDINAVE ET ANGLO-SAXON.

Objets usuels ; agrafes et boucles. Époques du bronze et du fer.


Fibules, broches, agrafes, boucles et fragment de châsse.

Pl. 53. — CELTICO-SCANDINAVE.

Parures, agrafes, boucles, etc. Usages funéraires. Premières périodes de l’âge du fer.
Diadèmes, colliers, bracelets, pendeloques, annulaires, fibules, boucles en or, en argent
plaqué d’or, en bronze, en fer.
Bride en bronze d’un mors de cheval. Aiguillettes de lanières en bronze.
Le cheval de bataille, ses harnais, et jusqu’au chariot de combat, inhumés avec le chef.
De même, le guerrier dans son navire.
L’habitant du tumulus, le hogbon, assis sur sa chaise dans la chambre sépulcrale.

Pl. 54. — CELTICO-SCANDINAVE.

Armes, objets de parure, ustensiles de l’âge du fer. Première période, Moyen âge, et dernier
âge du fer. Pointes de lances et têtes de flèche ; épées et pommeaux d’épées ; fourreaux et
bouterolles ; éperons ; étrier, umbo de bouclier ; plaques, garnitures d’embouchure des four-
reaux ; fibules, dans lesquels on rencontre l’emploi de l’or, de l’argent, du bronze et du fer, de
l’or massif, de l’argent niellé, du bronze doré, des grenats enchâssés, de l’ivoire, des os et des
incrustations.
Cuillers en corne d’élan.

Pl. 55. — CELTICO-SCANDINAVE.

Parures et objets divers. Moyen âge et dernier âge du fer.


Colliers, bracleates, bracelets, annulaires, pendeloques. Fibules, épingles, boucles. Parure
en pendentifs. Perles, bijoux filigranés etc. Le marteau de Thor, et l’étain.
Clef, et trousseau de clefs porté par la mère de famille scandinave. Ornement en diadème.
Pince et cure-oreilles en bronze. La pince tenant lieu du rasoir. Peigne en corne d’élan.
Les sjökonungar, les rois de la mer, du nom que se donnaient les vikings.
Le costume historique — Tome I 21

Pl. 56-57. — GAULOIS ET FRANCS-SALIENS.

Les habitants de la Gaule avant la conquête romaine, et du temps de Jules César.


Chef mérovingien et soldat franc. Chefs, guerriers, paysans, laboureurs et soldats. Les
femmes.
L’arme-outil en pierre ; les armes défensives et offensives en bronze ; les armes en fer.
Vêtements masculins. La saie ou blouse ceinte, de couleur unie ou rayée, comme la verga-
ta, la saie aux couleurs de la guerre de l’indépendance. La braie, la culotte longue et fermée.
La caracalla ou palla-gallica, tunique à manches couvrant le bras en entier. Le bardocuculle,
manteau à capuchon, ou réduction de ce vêtement (voir le bardocuculle, grand manteau, chez
les anciens Bretons, pl. 425. Écosse). La pèlerine mise en châle ; le sagum, le court manteau du
soldat romain. Vêtements généralement de laine, parfois décorés des rayures de la limousine.
Souliers fermés et bottines lacées. Pileus de forme phrygienne ou bonnet de peau conservant
son poil. Dans la tenue ordinaire, les cheveux flottants, ou leur masse tombante retenue par une
bandelette, à un ou plusieurs tours, nouée sur le côté.
Pour les femmes. Deux tuniques superposées, la supérieure à manches, et descendant plus
ou moins bas. La robe plus ou moins longue et le tablier. Le corsage ; le manteau, le pallium.
Le soulier fermé. La bulga, la sacoche faisant l’office du ridicule.
Cheveux flottants, ou noués en corymbe, ou enveloppés d’un mouchoir de tête enroulé.
Pour leur parure, la résille, les bandelettes et la tiare. Les chevelures poudrées, les joues ver-
millonnées, les sourcils teints, le fard.
Type de la coiffure en cheveux du guerrier. L’arcantodon, le chef de cent-têtes ; de même
pour le simple soldat. Soldats et paysans armés, sans aucun armement défensif.
Guerriers plus ou moins armés de toutes pièces du temps du bronze : casques, cuirasses,
jambières, boucliers, épée, poignard, lances et hache.
Cavaliers chargeant ; le harnais de leurs chevaux.
L’enseigne nationale, le sanglier d’or, servant de masse d’armes. Type du coq dans l’atti-
tude du combat.
Guerriers gaulois de l’époque du fer, du temps de Vercingétorix.
Soldat sous les armes pour le combat.
Le casque à cornes, à cimier en rouelle. Le bouclier avec l’umbo ; le glaive à lame de fer.
Le soldat portant le carnyx, la trompe de guerre, porte-voix de bronze faisant aussi l’office
d’une longue massue. La calotte de fer sous le bonnet de fourrure.
Le chef gaulois portant l’enseigne de guerre.
Le casque ailé, bronze doré à crinière flottante, accoté d’une paire d’ailes d’oiseau de proie.
Cotte d’armes ou brigandine renforcée de bronze ; haut-de-chausses.
Le chariot, ou la paire de roues, avec la faulx taillée en scie, et l’éperon, engin de bataille.
Le casque celtibérien.
Le guerrier vaincu, les mains liées derrière le dos, dépouillé de ses armes et de tous ses
vêtements ; la saie figurant dans les trophées du vainqueur.
L’indépendance individuelle du Gaulois. Les Belges, les Aquitains et les Celtes.
Les Gaels primitifs, tatoués ou le corps teint. Le c’hlan et la tribu. Le déploiement de la
race des Gallo-Kymris. Pasteurs, chasseurs, agriculteurs, industriels et commerçants. Leur tac-
tique militaire.
22 Le costume historique — Tome I

La magnificence des costumes et des armes des chefs ; leur prodigalité. Le luxe de leurs
repas. La foule de leurs dévoués clients. La passion du vin.
Le premier regard de l’enfant, le glaive de bronze.
La table ronde, la table de l’égalité.
Les autels du druidisme.
À quel prix la Gaule conquise fut romanisée.
(Voir, pour les récompenses et les parures militaires, ainsi que pour la bijouterie des Gau-
lois, les deux planches suivantes nos 58 et 59.)

Francs-Saliens.

Chef mérovingien, cavalier ; et soldat franc, fantassin.


Pour le cavalier, la tunique courte, la jupe et le manteau.
Pour le fantassin, la tunique courte et les culottes serrées ou le haut-de-chausses. Pour les
deux la chaussure à semelle épaisse, assurée par les liens entrecroisés et montant sur la jambe.
L’éperon au pied du cavalier.
Casque du chef, calotte de cuir et de bronze.
Le soldat, tête nue, n’y ayant pour défense que de grosses tresses de ses cheveux.
Armement défensif. Une peau conservant son poil, tenant lieu de cuirasse ; une rondelle à
main à ombilic pointu.
Armes offensives, l’épée suspendue à un baudrier, le scamasaxe, la framée, l’angon, et la
francisque, arme et cognée.
Détails du collier du chef, de la poignée de son épée décorée d’émaux cloisonnés, et de
l’orfèvrerie du baudrier du soldat.
(Voir, au sujet des armes, la planche double ci-dessus, nos 48-49 et pour les pièces d’or-
fèvrerie-joaillerie, la pl. 58.)

Pl. 58. — GAULOIS ET MÉROVINGIEN.

Parures forgées et orfèvreries. Bijouterie. Broderies modernes conservant le caractère celtique.


Torques, colliers militaires. Rouelles, ornements de cou. Bracelets, agrafes, fibules, épingles
et aiguillettes. Boucles et plaques de ceinturon. Ornements divers ; les clefs, passe-partout.
L’aigle, décoration militaire, de la famille des phaleræ pectorales.
Or ; argent ; bronze ciselé et gravé ; bronze doré et émaillé ; verroteries simulant les pier-
reries. Pierres montées en cabochons ou incrustées. Émaux cloisonnés.
Broderies bretonnes.

Pl. 59. — GRANDE-BRETAGNE.

Les Britanni du temps de l’occupation romaine.


Les nations galliques, Celtes ou Gomers (le Kimbr ou Cimri, Gumiri, Kymri, Cimbre).
L’Irlandais et le Calédonien (Scoti et Picti) ou l’Albanien.
Le guerrier nu, tatoué et peint au pastel.
Le costume d’hiver des habitants de l’île d’Irne, l’Irlande.
Le costume historique — Tome I 23

Costume de guerre des Bretons, chefs et soldats, piétons et cavaliers. L’officier en costume
romanisé.
Insulaire des Cassitérides (les Sorlingues).
Druides juges, femmes et prêtresses.
Les Galli, prêtres de Cybèle à Rome.
Les brehonnes, les vieilles lois de l’Irlande, et les chefs militaires, les rois dalriadiques.
Les chiens de combat des armées bretonnes ; la tactique militaire.
Les armes de métal, bronze et fer, et aussi de pierre. La masse d’armes en argile cuite.
Le copar, le métal pour la fabrication des épées. Les fils de métal en spirale. Les ouvrages
d’or et d’ivoire, peignes, aiguilles de tête, cuillers, etc.
Le verre et les verreries colorées. Le drap de laine et les étoffes bariolées dans le goût des
tartans écossais, aux couleurs du clan.
(Voir les costumes écossais, pl. 425, 426 et 427, formant la suite historique jusqu’aux temps
modernes.)
TABLE ANALYTIQUE DES PLANCHES ET NOTICES. (SUITE.)

DEUXIÈME PARTIE. PLANCHES 60 À 180 INCLUSIVEMENT.

Planches.
OCÉANIE. — Noirs et bruns : Alfourous, Papous, Australiens ; jaunes et bistrés : Malais et
Malayo-Polynésiens.................................................................................................. 60 à 66
AFRIQUE. Régions équatoriales et australes. — Les familles noires : guinéenne, sénégam-
bienne, soudanienne, abyssinienne, abantou ou cafre  ; la famille jaune : Hottentots et
Boschjesmans........................................................................................................... 67 à 75
AMÉRIQUE, du sud extrême au pays des grands Esquimaux. — Naturels du Brésil, du Para-
guay, du Chili, du Tucuman, du Nouveau-Mexique, de la Sonora ; des États du Colorado,
du Kansas, du Nébraska et de l’Orégon, haute Californie. — Les Minas, noirs d’origine
africaine du Brésil et de l’État de Buenos Aires. Les Chiliens, d’origine espagnole, et les
métis. Les Mexicains de la race conquérante et les sang-mêlé................................. 76 à 82
AMÉRIQUE ET ASIE. — Les Esquimaux................................................................... 83 à 81
ASIE. — Chinois........................................................................................................... 85 à 93
— Japonais.................................................................................................................. 94 à 106
— Chinois et Japonnais....................................................................................................... 107
— Indos-Chinois........................................................................................................ 108 à 109
— Indous..................................................................................................................... 110 à 131
— Singhalais et Malais.............................................................................................. 132 à 134
— Types généraux ; coiffures ; le turban................................................................... 135 à 136
— Persans.................................................................................................................. 137 à 143
— Attirail du fumeur ; Turkestan, Perse, Inde, etc.............................................................. 144
— La prière musulmane ; le salut oriental................................................................. 145 à 146
ASIE. — Chrétiens ; moines et religieux............................................................................. 147
— Syrie. — Montures de voyage......................................................................................... 148
AFRIQUE (partie septentrionale). — Montures et moyens de transport............................ 149
— Algérie, Tunisie, Égypte. — Les Kabyles, les Arabes, les Maures, etc................. 150 à 168
TURQUIE D’ASIE. — Constantinopolitains, Arméniens, Kurdes, Grecs, Turcomans, Bithy-
niens, Syriens, Druses, Bedouins, etc. — Musulmans, chrétiens et Israélites...... 169 à 180
Le costume historique — Tome I 25

PLANCHES ET NOTICES.

Pl. double 60-61. — OCÉANIE.

LES NOIRS ; Alfourous, Papous et Australiens. Kanaques. Nouka-Hiviens.

Le costume et la toilette, l’armement et les parures de guerre.


Les âges du bois et de la pierre, encore durant.

Le Vitien. — Cheveux crêpés et teints ; peigne pour les orner ; oreille traversée par une tige.
Colliers de coquilles, de dents d’animaux, de mâchoires des petites espèces. Ceinture en tapa ;
casse-tête, massue, lance barbelée.

L’indigène des Nouvelles-Hébrides. — Casque en bois ; poitrinal en joncs tressés ; glaive


en scie ; lance barbelée garnie de piquants.

L’Arossien (archipel des Salomon). — Aiguillettes et anneau du nez percé ; dents noires et
lèvres écarlates, résultant de l’usage du bétel ; chevelures ébouriffées, divisées, teintes ; peigne
orné de glands et de plumes ; parure frontale ; collier de dents humaines ; hausse-col ; ceinture
et bracelets de coquillages. Les coquilles travaillées, percées et polies, jouant les perles dans
les parures, et formant la monnaie du pays ; tissu végétal, le tablier riche et les jarretières ;
arc, sagaie et casse-tête, dards en bois ou en os, barbelés, empoisonnés, la pointe restant dans
la plaie.
Le village fortifié ; les pièges de ses approches. Les embuscades et les surprises.
Le jupon des danseurs ; le casse-tête de cérémonie, la chorégraphie entre les hommes seu-
lement. La condition des femmes. La nudité de la fille non mariée. L’Arossienne et la chauve
souris vivante, la roussette, qu’elle loge dans sa chevelure.

Naturel des îles de l’Amirauté. — Cheveux rougis artificiellement, ou teints en blanc ou


en jaune ; peigne à plume de coq ; visage barbouillé, présentant un masque blanc ou rouge ;
tatouages ; ornements du front, du nez et des oreilles. Collier de coquilles ; humerus pendu au
cou ; bracelets ; tablier en tapa fin ; arc ; fronde, casse-tête. Couteau de ceinture à lame d’ob-
sidienne. Le signe d’amitié.

Papous de la Nouvelle-Guinée et des îles voisines. — Le Papou-mafor, le Papou élégant et


le Papou habillé de laine.
Papou-mafor  : chevelure non teinte, peigne et bouquet de plumes  ; amulette au cou, en
forme de figure humaine. Bracelets, la diversité de leur matière et leur accumulation. Ceinture
supportant la boîte à bétel. Le peda, sabre couperet, arme-outil ; arc flexible, flèches barbelées.
Bouclier orné de chevelures humaines.
L’élégant : chevelure dressée, teinte en roux, poudrée en blanc ; peigne de guerre. Diadème
de plumes et bandeau en oblique ; visage peint en rouge. Bâtonnets au nez et aux oreilles.
Ceinture frangée. Collier de dents de cachalot et grand collier de coquilles  ; bracelet mo-
26 Le costume historique — Tome I

bile, orné d’une mâchoire humaine. Massue en bois et son casse-tête en serpentine ; marteau
d’armes en pierre. Lance au dard en os barbelé. La flèche légère servant de petit marteau.
Le Papou habillé de laine, d’une antique civilisation : vêtement en sac, ouvert pour le pas-
sage des bras et de la tête, chapeau hémisphérique, riche baudrier portant un sabre droit. Lance
forte. Bouclier en bois orné d’incrustations. Bracelets et longs pendants d’oreilles.

Kanaques de la Nouvelle-Calédonie. — Esquisse de leur société. Les deux races : noir


bleuâtre et couleur chocolat. Le morceau de tapa, soutenu par la ceinture, seul vêtement ha-
bituel ; manière de fabriquer le tapa, étoffe végétale. Ce que pense le Kanaque de la chemise
et du pantalon, qu’il tient à posséder sans en user. L’usage qu’il fait de la couverture de laine,
son prix pour lui.
Les huttes, les paillotes en figures de ruches, les trophées qui les surmontent. Leur ingé-
nieuse fixité dans les plus fortes tourmentes. La femme appartenant à la tribu ; les femmes vi-
vant entre elles. Le collier des fiançailles, seule sanction du mariage. Les femmes aux cheveux
rasés, ayant pour tout vêtement une ceinture en corde, et fumant la pipe en travaillant la terre.
Les chefs, Aou ou Alikirs et leurs sujets les Tambuet. Le takata, prêtre, sorcier et médecin.
Le pilou-pilou ; le caractère de cette fête par excellence de la tribu, donnant le spectacle de
la guerre. La toilette des combattants selon le goût personnel ; le moinheau complétant leur
tenue. Le masque de guerre, le dangat, donnant à l’homme qui le porte sur sa tête, une appa-
rence gigantesque. La danse et les chants dont cette hideuse apparition est le signal devenant
une frénésie de cannibales. Le début des hostilités ouvertes, le défi à l’ennemi. Les vestiges
d’ancienne civilisation. La fronde, les sagaies ; le court casse-tête en bois, celui des chefs com-
portant une hache en jadeïte polie. Marteau d’armes, dit cagou, en forme de pic.
Parmi les insignes du chef, l’annulaire du petit doigt de la main gauche, le tillet.
Le vampire ou roussette dont les poils, teints en rouge, servent à faire des tresses et des
glands. La valeur de ces tresses servant de monnaie. La femme vendue pour un clou ; la gran-
deurdu clou selon la beauté.
Le tomahawk ou la hache, inséparable compagnon de l’indigène ; en expédition, la gourde
et un sac à provisions. La mimique traditionnelle de l’étonnement parmi ces populations.

Australiens. — La terre ingrate et non cultivée par les nomades. La marche de la famille
absorbée par la poursuite de la nourriture. La femme, bête de somme. La dura, la cabane de
branchages élevée en quelques minutes. Le sacrifice des puînés. La dureté du châtiment des
femmes ; leur mutilation quand périt l’enfant que le père voulait conserver.
L’Australien ne sachant plus lire les écrits laissés par ses ancêtres. La dégradation physique
et morale en raison de l’éloignement des côtes maritimes. Les épreuves par lesquelles on
passe avant d’être un homme fait, un wilyalkinyis. Le manka ou le tatouage nécessaire pour
être un homme fait, un guerrier de la tribu. L’os ou le roseau passé dans la cloison du nez, ou
planté dans les narines. Le corps barbouillé de rouge et de blanc. La peau frottée d’huile qui
s’y accumule ; l’incisive arrachée aux jeunes gens. Le court manteau de kangourou. Lance
longue en bois dur, unie et barbelée. Javelots ou sagaies, projetés à l’aide du vummera. Bou-
merang, casse-tête. Bouclier en bois ou en écorce d’arbre ; haches taillées, en pierre. Petit sac
en filet contenant les ingrédients pour la peinture du corps et le bois sec pour faire du feu par
le frottement. L’instinct sauvage de l’Australien se révélant à l’âge de la puberté. Le danger
Le costume historique — Tome I 27

d’habiller ces gens à l’européenne, et les conséquences meurtrières qu’ont pour eux les bas et
les souliers, la chemise et le paletot.

Naturels des îles Marquises ; chefs Nouka-hiviens en tenue de guerre.


Tatouages de la tête aux pieds (voir à leur sujet et à propos de l’emploi du moko, la notice de
la pl. double 63-64). Grande coiffure de plumes de coq ; diadèmes, aigrettes, appendices aux
joues, hausse-col, anneaux de jambes et bracelets, souvent formés de chevelures conquises.
Pagne en tapa, parfois un petit tablier de peau. Grand manteau de tapa. Coquille nacrée en
pendeloque. Collier de vertèbres de requin ; moitié d’un crâne d’ennemi, pour vase à boire,
et, comme insigne du chef, l’éventail en jonc tressé, muni d’un manche. Casse-tête, longues
lances et javelots. Trompe de guerre.

Pl. 62. — OCÉANIE.

Coiffures de la Papouasie ou Nouvelle-Guinée et des îles Viti ou Fidji.


La chevelure devenant le principal objet de la parure parmi les peuplades allant nues, à
peu de chose près. Le besoin de parure, instinct de la sociabilité. L’arrangement des cheveux
variant d’autant plus, dans la Mélanésie et la Polynésie, que leur nature diffère.
(Parmi les exemples que renferme cette planche, on voit souvent apparaître comme une
grande épingle le manche du peigne en bambou dont on orne les chevelures ; on trouve ce
peigne caractéristique isolé dans la pl. 66.)

Pl. double, 63-64, et pl. simples, 65 et 66. — OCÉANIE. (Notice commune.)

MALAISIE, MICRONÉSIE, MÉLANÉSIE, POLYNÉSIE. — Costumes et parures, armes


et ustensiles ; usages. Les tatouages et l’opération du moko, le tatouage incisé et enduit, le
tataou des Nouveaux-Zélandais.

Personnages. — Malais de Java et de Bornéo. Dayas ou Dayaks ; le Binua de Singapour,


divers Dayas en tenue de chasse et de guerre ; leurs femmes. Karens ou Chinois de Bornéo et
Parsi de cette île. Timorienne de l’île Rotti, dans les Moluques. Indios des Philippines. Guer-
rier Havaïen et danseuse (fragment) des Sandwich. Papous, Alfourous ou Touradjas des îles
Célèbes, parmi lesquels l’Alfour catholique et les dames du même sang partageant la même
croyance, en grande parure. Le milicien bourgeois de Tondano en 1828, et des matelots de la
baie de Gounong-Tello, nid de pirates.

Pièces détachées. — Coiffures, chapeaux d’homme et de femme, (Micronésie, Mélanésie).


Le chapeau de forme conique des Carolins. Les saraous des Guébéens, servant de parasols.
Les casques des Havaïens. Le chapeau de guerre d’un Soulthan des Moluques. Le bonnet du
guerrier des îles Salomon, et celui des îles Marquises ; enfin celui fait d’une écorce de fruit, en
usage chez les Papous.
Chaussures. Sandale en feuilles de palmier (Micronésie, Mélanésie). Sandale en paille et
mule de créole des Philippines.
Ceintures, en filaments végétaux, coquilles et graines (îles Célèbes) ; décorée en rondelles
de coquilles (îles Carolines).
28 Le costume historique — Tome I

Cuirasse ou cotte d’armes en fibres de coco (îles Célèbes).


Colliers des îles Carolines.
Ornements de cou des îles Salomon.
Ornement de tête des îles Marquises, et le peigne de Tongatabou.
Pendants d’oreille des îles Salomon.
L’émouchoir des Sandwich. La pipe en bois sculpté des îles Marquises. Le peigne à tatouer,
ou le peigne du moko de Taïti ; une cuiller en bois de coco, des Moluques ; une bouteille en
terre entourée de vannerie et la grande calebasse servant de vase aux Taïtiens, et l’oho, la
grande spatule de six pieds de long, leur instrument aratoire.
Armes.
Marteau d’armes en pierre des îles Mariannes. Fronde, haut de lance en bois, carquois et
tambour de la Papouasie ; variétés du kris, le poignard des Malais, l’arme et son fourreau. Le
kampilan ou coupe-tête de Bornéo. Le klevang ou klervang de Sumatra, et son fourreau avec
l’agrafe pour la suspension de l’arme.

Dayas. — L’orang-outang, l’homme du sol, le Binua de Singapour, existant au fond des


forêts et n’ayant que des armes exclusivement en bois. Le sipet, soumpit ou sumpitan, la sar-
bacane et ses petites flèches empoisonnées ; la pique, le glaive et le bouclier, le tavalang. Pour
vêtement, le tablier, un casque en calotte paré d’une peau de léopard et de plumes, une large
genouillère de cordons à une jambe pour les longs affûts du chasseur accroupi. La garniture
de plumes du sipet court, utile pour guider le tir de l’arme. La douceur des mœurs du Binua.
Daya à peau claire, tatouée du Moko. — Cheveux relevés en chignon, maintenus par un
bandeau. Daya, coiffé de même, portant là cuirasse travaillée en claies.
Daya, coupeur de tête, en tenue de guerre. — Dalmatique étroite servant de cuirasse ; long
sipet garni d’un fer de lance et ayant un point de mire en acier. Aux pieds de ce guerrier, l’ottat,
le seau ou panier servant au transport de la tête fraîchement coupée. La rentrée triomphale de
l’ottat avec sa garniture dans la tribu. Le traitement et le sort de la tête du vaincu. Les longs
affûts du chasseur d’hommes ; son habileté pour trancher les têtes. La superstition religieuse
mêlée à la passion sanguinaire. Les chasseurs ou coupeurs de tête de Sacaran vivant dans un
état de luxe supérieur à celui de leurs voisins, et en possession d’industries remarquables.
Femmes dayas de la famille des Biadjoux, l’une des plus civilisées de Bornéo. — Vête-
ments de coton, et coiffure de paille tressée. La petite hotte en bois peint pour récolter des
provisions. Les Dayas des plaines et les pêcheurs, différents au moins par le teint de la peau.
Leur aversion réciproque et l’état d’hostilité dans lequel ils vivent. Le village fortifié, retran-
ché ; les maisons construites sur des pieux élevés ; les trois échelles mobiles pour accéder aux
habitations. Préjugés de la jeune fille Daya, à laquelle son prétendant doit montrer, au moins,
la tête d’un ennemi vaincu.

Naturel de Bornéo, en tenue de guerre. — Cuirasse en forme de dalmatique étroite, faite de


plusieurs pièces. Panier en étui fermé pour les flèches du sipet. Collier et bracelets formés de
griffes de tigre ou de léopard. Casque en jonc.

Malais de Bornéo. — Chapeau en forme de cuvette renversée ; robe coupée et large cein-
ture aux bouts tombant. Kris à lame flamboyante, et dard de lance du même mode.
Le costume historique — Tome I 29

Javanais. Homme et femme, vêtus du long et ample caleçon de caractère indo-persique.

Les pièces principales du costume en Malaisie : le saroeng, sarung, sarong, sahrung, et


sahrong ; le kolambi ; le sabouk, le jarit ; le sikapan ; la cabaie, le chelana, le semboug et le
koulouk.
La beauté physique selon les préjugés traditionnels. L’aplatissement du nez en vigueur
dans toute la Malaisie. Les dents noircies par un vernis ; limées jusqu’à la racine, à Sumatra ;
cachées en les enchâssant dans une plaque d’or, chez les Lampoungs. L’habitude de mâcher
le siri, commune aux deux sexes, entretenant chez tous la couleur noire. Chez les Carolins,
les oreilles allongées par le percement du lobe inférieur au point de toucher presque l’épaule.
La couleur jaune passant pour une beauté  ; nobles et dames se la procurant à l’aide du
henné et du curcuma.
La Javanaise mangeant de la terre, l’ampo, pour se garder de l’embonpoint. Le bétel chiqué
par les hommes, les femmes et les enfants. Le mouchoir rouge à l’épaule de certaines créoles,
devenant une pièce du costume. La chique de bétel passant de la bouche du seigneur dans celle
de son subordonné, en signe de bienveillance. Les amants échangeant leur chique.

Karen ou Chinois de Bornéo, et la femme indigène qu’il épouse temporairement. L’homme


dans le costume des jours ordinaires ; la Daya en toilette.

Parsi de Bornéo. — Costume indou.

Timorienne de la race des Lesghiens, archipel des Moluques. — Costume moulant les
formes, dans lequel entrent la cotonnade aux vives couleurs, et la soie mêlée de fils d’or. Le
pagne, seul vêtement conservé, d’ordinaire, dans l’intérieur de la maison ; les seins voilés à
l’arrivée d’un étranger. La beauté des Lesghiennes, leur donnant des privilèges de souveraines.
Le mari, de condition inférieure à celle de sa femme, étant à la merci de celle-ci, et pouvant
être vendu comme esclave par la famille de son beau-père.

Indios des Philippines, Carayos, Loutas ou Soubanis, en costume de guerre. — Armure,


dite de mailles, en réalité faite de filaments végétaux. De l’utilité de la dossière, et de l’usage
qui en est fait dans le combat par le piquier, homme d’armes accompagné de servants.

Papous des deux sexes, portant des pièces de vêtement de fabrication indo-malaise, plutôt
comme une parure, que comme une protection de leur quasi-nudité habituelle.

Guerrier de la garde du roi, aux îles Hawaï ou Sandwich (Polynésie). — Manteau, dit de
plume, dont la trame est un filet ; casque en ié, sorte d’osier ; herminette, insigne de comman-
dement. Tatouage spécial, damier en carrés, triangles et losanges.

Buste d’une danseuse de l’île Mowi, une des Sandwich. — Tatouages au cou, aux bras, à la
poitrine, de petites chèvres contournant ses seins. Le caractère de la chorégraphie hawaïenne.
Le grand ton pour les femmes des premières classes de recevoir les visites en étant couchées
à plat ventre sur les nattes.
30 Le costume historique — Tome I

Le tatouage, ou la gravure de la peau, son origine probable ; les avantages qu’il procure au
système cutané.
Le tatouage océanien, marque de distinction, privilège de castes ; coquetterie des guerriers
et des femmes ; moyen de reconnaissance entre les frères de la tribu ; chaque famille ayant son
dessin propre.
Le tatouage incisé pour être imprégné de moko, et la série de dents en fer constituant le
peigne à tatouer (voir le modèle de cette herminette, pl. 66). Le stoïcisme nécessaire pour sup-
porter l’opération du moko. La façon dont agit l’opérateur, introduisant la teinture indélébile
dans la plaie saignante au moyen d’un pinceau. Le long temps qu’il faut pour la guérison des
plaies ; et les reprises, pendant des années, pour arriver à tatouer un Zélandais, du front à la
plante des pieds. Le moko du Polynésien, équivalent des armoiries de la noblesse européenne.
Le chef signant du dessin de son moko. Les honneurs rendus par l’ennemi à la tête du guerrier
tué dans le combat, lorsque cette tête est convenablement tatouée. Celui qui refuse de se faire
tatouer, demeurant sans influence dans la tribu.
L’époux glorieux des décorations imprimées sur la peau de sa femme. Celle-ci ne pouvant
faire tatouer son visage que dans une mesure déterminée, mais ayant toute liberté sur le reste
de son corps.
La variété des dessins mêlés aux linéaments des tatouages, animaux et végétaux, récoltes
et fruits, combats, sacrifices humains.
La couleur noire du moko, remplacée par l’indigo chez les Timoriennes. Les tatouages,
polychromes, distinctions militaires chez les Orang-Matawis.
Le tatouage du bas-âge pratiqué par la mère sur son enfant.
Enfin, parmi les populations faisant le plus grand usage des tatouages, le moko interdit aux
esclaves.

Alfourous ou Touradjas des Célèbes.


Le guerrier en tenue de cérémonie. Le tapa ou le papier mûrier, remplacé par les soieries et
les cotonnades à Gorontalo ; saroeng malais, veste en camisole, mouchoir enroulé en turban ;
Kampilan, et le bouclier, Salamako.
Catholiques alfourous des deux sexes, en grande parure.
Les deux écharpes en croix sur la poitrine des hommes.
L’énorme peigne en forme de croix sur la tête des femmes.
Ces dames, plus ou moins habillées à l’européenne, mais ayant toujours les pieds nus.
Le prêtre des Alfours idolâtres prophétisant sur l’aspect des entrailles frémissantes. Le
principal chef de la tribu, le kapulabalak, ajoutant à ses fonctions celle de prêtre ou devin.
Le salut par l’attouchement du nez, le tchoumik des îles Mariannes, le baiser réciproque,
d’usage général parmi les indigènes, partout sauvegarde pour l’étranger qui le reçoit.
L’anéantissement complet de la plupart des indigènes de l’Océanie dans un avenir pro-
chain. L’apport des Européens chez ces insulaires.

Pl. double 67-68. — AFRIQUE.

Les familles noires : guinéenne, sénégambienne, soudanienne, abyssinienne, et celle des


Abantous ou Cafres, représentées par 1° l’indigène de la côte de Guinée ; 2° le Yoloff et le Peul
du Sénégal ; 3° le Pahouin, les femmes M’Pongwés et le féticheur Bakalais du Gabon ; 4° le
Le costume historique — Tome I 31

Bertas du sud du Kordofan ; 5° le Galla des tribus du sud de l’Abyssinie ; 6° l’Abyssin ; 7° le


Bassouto et le Zoulou de la Cafrerie.

Le Guinéen de la côte appartenant à des tribus guerrières, faisant usage du fusil à silex,
arme en fer rappelant la hache coudée des anciens Égyptiens.

Chef Yoloff et chef Peul.


Yoloffs, Mandingues et Foulahs, ces derniers subdivisés en Torodos, en Peuls et en Tou-
couleurs.
Yoloffs ; vivant en corps de nation, divisés en castes, polygames.
La guinée, la toile de coton bleu dont leurs vêtements sont faits.
Le Koussab, la longue chemise sans manches. Les talismans, le tob, préservatif infaillible.
Le tamaka, suppléant au tabac.
Le chapeau de paille, du genre dit bambarra ; l’ample dalmatique, la boubou ; la culotte
appelée yata.
Habitude de relever les vêtements en les fixant pour la marche, la chasse et le combat. Le
stratagème du combattant s’enveloppant d’un nuage de poussière en remuant le sable avec ses
mains.
Les Peuls, Poules, Foulbès, Fellanes, etc., nomades, généralement bergers, campant sous
des huttes de paille. Chevelure en petites tresses sous lesquelles on loge le reste en tampons,
l’ensemble largement imprégné de beurre. La blouse ceinte par une étoffe en replis. Le collier
des Peuls, grand collier blanc et bleu. Large emploi du cuir, travaillé avec habileté, et de la
paille, tressée avec un goût remarquable. Sabre suspendu à l’épaule ; arc long et fer des flèches
souvent empoisonné. L’archer creusant un trou pour se terrer, et tirer son arme sans s’exposer
lui-même. (Voir la suite des costumes du Sénégal, pl. 72.)

Gabonais, divisés en M’Pongwés, Shekianis, dits Boulous, Bakalais, et Fans ou Pahouins :


ces derniers supérieurs aux autres par leur énergie et leur industrie ; polygames et fétichistes,
anthropophages et trafiquant de leurs morts, habiles à travailler le fer. L’arbalète, la plus dan-
gereuse de leurs armes, et le terrible poison de ses petites flèches.
Tatouages de race ; incisives limées en pointe. Population toujours sur ses gardes ; village
disposé en forteresse, les enfants ayant des armes à leur taille.
Femmes M’Pongwés. — Fichu ne cachant pas les seins ; pièce d’étoffe tenant lieu de jupe
ou de tunique ; pantalon ; ceinture-collier portant les moondah, les fétiches, et aussi les clefs
des coffres. Boucles d’oreille, bracelets, jambières formées d’anneaux accumulés ; bagues aux
mains et aux gros orteils.
Coiffure en cheveux indiquant la condition de la femme, mariée ou fille. Le dégoût que
l’homme blanc inspire à ces négresses, et leur manifestation lorsqu’elles en rencontrent.
Bakalais fournissant les recrues de l’école de médecine où l’on forme les féticheurs, école
produisant des ventriloques qui se donnent pour des médiums. Le double caractère du devin
et du médecin, indispensable pour attirer la confiance des noirs ; accoutrement de ces espèces
de lévites. Pagne bakalais retenu par une ceinture de perles ; emploi de la chenille rouge, de
grappes de perles et de sonnettes ; collier au cou et colliers passés en sautoir.
32 Le costume historique — Tome I

Les Bertas, peuplade du haut Nil. — Nègres indépendants, ne se couvrant que par derrière
d’une peau d’animal tombant de la ceinture ; n’employant pour la chasse et la guerre que le ja-
velot, l’épée, une courte-massue ou casse-tête, et un grand bouclier. Collier de fer, non fermé,
de ceux que l’on ne peut arracher à l’homme qui le porte qu’en le décapitant.

Nigritiens-Gallas, tribus errantes et chasseresses, divisées en hordes, d’un caractère primi-


tif, un seul chef gouvernant la tribu. — Terribles voisins, scalpant leurs ennemis à la façon des
Peaux-Rouges de l’Amérique ; forgeant le fer avec habileté, et possédant des armes remar-
quables. Un peu moins nus que les Bertas.
Chevelure à l’état naturel, ou disposée en longues tresses, toujours enduite d’une épaisse
couche de beurre. Front tatoué, ceinture en peau. Parfois l’anneau d’argent à l’oreille. Ban-
deau de peau de panthère ceignant la tête, insigne du chef. Lances, grand arc, épée courte et
droite, long casse-tête, couteau à dépecer. Bouclier ; collier de coquillages. Bracelets en fer. Le
nombre des anneaux du bras disant celui des ennemis vaincus par le guerrier.

Abyssins. — L’anarchie constante de leurs trois États principaux, le Choa, l’Amhara et le


Tigré.
L’Abyssin ne pouvant rester laboureur, et prenant, comme soldat, le caractère d’un bandou-
lier du moyen âge ; sa femme l’accompagnant dans les expéditions. La bastonnade donnée aux
femmes de l’entourage des négus. L’Abyssin habitué à porter le manteau ; les inconvénients
qui peuvent résulter pour lui de l’abandon de ce vêtement ; usage du caleçon et d’une pièce
d’étoffe de grande longueur autour du corps. Le métab, le cordon de cou distinguant le chré-
tien. Le sachet de cuir pour les gris-gris.

Cafres, Bassoutos et Zoulous.


Les Bassoutos, pasteurs et agriculteurs, d’un vieux sang guerrier persistant dans les cou-
tumes du berger ; l’incision à la cuisse, rendue ineffaçable, et servant de chevrons indiquant le
nombre des ennemis tués à la guerre.
Kobo, manteau de peau ; pukoye, tablier de peau ; jambières lacées ; sandales, les lichaaku.
Phuru, calotte de cuir. Bouquet de poils d’antilopes, formant une parure martiale de la tête.
Collier. Grand hausse-col en bronze, dont la composition ressemble au bronze des anciens.
Bouclier devenant un étendard, un bâton pastoral et un engin de chasse. Zagaies  ; tipa, ou
couteau ; thako, poinçon ou alène ; sifflet et amulettes, portés au cou ; massue et casse-tête, arc
dont les flèches sont souvent empoisonnées. Le Bassouto sortant toujours armé.
La misère du Cafre privé de bétail. La restitution que le vainqueur fait souvent au vaincu
d’une partie du butin, parce que « on ne doit pas laisser périr de faim son ennemi. »
L’onction générale du corps avec des matières grasses. Le sibilo, poudre ; le mulokla,
parfum ; le lekaata passé dans l’oreille. La tête rasée par plaques, formant des sillons dans la
chevelure. Les bracelets en boyau ou en écorce ; l’ivoire, le cuivre et les verroteries.

Ama-Zoulous ou Zoulous. — Pasteurs et agriculteurs ; surtout nation guerrière, tous sol-


dats, assujettis à une sévère discipline. Leur état, sorte de réunion par sélection des meilleurs
éléments de la race cafre.
Kobo, pukoye, tablier, bonnet de peau. Bracelet militaire, anneau de jambes. Double pare-
ment en peau de léopard du manteau, insigne du chef ; plastron ayant le caractère d’un trophée.
Le costume historique — Tome I 33

Casse-têtes, zagaies, bouclier pourvu d’un bâton pouvant servir d’appui pour la main. Arc et
flèche à fer empoisonné, etc.
Sauf pour les chefs, enterrés avec quelque cérémonie, point d’inhumation chez les Zoulous,
commençant d’abord par éloigner le malade.

Pl. 69. — AFRIQUE.

Nubiens. — Costumes, armes, ustensiles, et campement.

Ressemblance des Kennous ou Barabras avec les anciens Égyptiens. Leur chevelure
les préservant de l’insolation, les grands soins qui lui sont donnés, et l’extrême propreté
de ces gens. Caleçon de toile ; ample pièce d’étoffe de laine drapée. Soulier de cuir. Poi-
gnard ; marteau de fer. Bracelet portant un couteau ; plus souvent l’amulette du musul-
man. Lance ferrée au talon. Épée longue, large et droite, arme nationale par excellence ;
fourreau spécial. Bouclier.
Tente basse ou cabane couverte de nattes, close par des portières. Tête ossifiée d’hippopo-
tame et œufs d’autruche, servant de parure à l’entrée de la cabane, etc. Le parasol à l’usage du
chef, planté auprès de la tente.

Pl. 70. — AFRIQUE.

Indigènes de Tombouctou, Chillouks, Niams-niams, Bazy ou Bary (régions du haut Nil.)


La femme non voilée et jouissant de la plus grande liberté à Tombouctou, portant la gan-
doura à larges manches et le mouchoir de tête. L’homme coiffé de la chechia, habillé d’un gilet
et d’une veste.

Chillouks, pasteurs et agriculteurs ; peu vêtus, protégeant leur corps au moyen d’une
couche de cendre de bois, ou d’un composé de bouse et d’urine de vache. Chevelure
disposée en crête, en casque, en éventail, les cheveux étant raidis avec de l’argile, de la
gomme, etc. Colliers de coquilles ou de morceaux d’ivoire ; peau de panthère pour vête-
ment. Lance, sabre recourbé.

Chirs, du fleuve Blanc. — Calotte de coton sur les cheveux tressés en cordons ; pagne,
collier et bracelets. Javelot pour la chasse aux éléphants.

Niams-niams, Soudan oriental. — Tatoués, incisives limées en pointe, cheveux en nattes ou


en boucles. Bonnet en calotte et haut bonnet surmonté de plumes. Parures en dents d’animaux.
Peau tombant de la ceinture, unique vêtement. L’appendice de l’homme à queue s’épanouis-
sant en arrière en un large éventail. Javelots ; lance barbelée ; le sabre à lames courbes et à
plusieurs pointes, le troumbache.

Bazy ou Bary, du Nil blanc. — Hommes entièrement nus, arrangeant leur chevelure dans le
genre des Chillouks et des Niams-niams. Femmes vêtues d’un pagne élégant, orné de coquilles
et de verroteries. Long bouclier ; lance et flèches barbelées.
34 Le costume historique — Tome I

Pl. 71. — AFRIQUE. (Régions australes.)

CAFRES ET CAFRINES, pays de Makololo et pays des Beschouanas. — Beschouanas,


Bassoutos, Mattabbelés, Amakosas et Amazoulahs ou Zoulous.

Le tatouage, base de la parure pour les deux sexes. L’onction du corps entier, prélude de la
toilette. Climat n’exigeant pas de vêtements, et la pudeur se contentant de peu, sous ce rapport.
Le tatouage en saillie sur la peau, cicatrice en relief procurée par la brûlure de l’incision faite
au bistouri. La jeune fille bravant la souffrance pour recevoir cette parure ; les femmes tatouées
à profusion.
Les enduits graisseux, oignant la tête et le corps tout entier, mesure hygiénique devenue un
élément de coquetterie. Le comble de l’élégance pour l’Africaine : se montrer luisante sous la
couche de mpafou, huile parfumée.
Le beurre végétal, le cé, les pommades fortement aromatisées, et leurs émanations.
L’enlèvement d’une incisive en haut et une en bas, ou ces dents taillées de façon à former
un vide triangulaire, marque de race pour les deux sexes.
Arrangement des cheveux très varié. La chevelure des femmes servant de pelote où sont
fourrés les menus objets. Les arrangements de cheveux demandant plusieurs jours de travail,
et ayant une durée de six mois et plus. La tête rasée des élégants portant la perruque en corde-
lettes. Le nkola, rendant les cheveux complètement rouges.
L’épilation générale, sauf aux aisselles. Sourcils des hommes et des femmes également
rasés. Les repeints ajoutés aux tatouages, et au fard du visage ; le kohl pour l’agrandissement
des yeux. Manteau de peau : sa forme variant suivant le sexe ; celui des hommes fort exigu.
Chakal, recouvrant les parties sexuelles. Jupe, ou tabliers, l’un par devant, l’autre par derrière.
Ceinture en cordelette servant à les soutenir. Blouse, espèce de scapulaire. Bandelette voilant
les seins des dames, ayant surtout le caractère d’une parure.
Le singulier tablier de l’arrière en usage chez les femmes des Nassickais qui ne portent pas
de jupe.
Les bandelettes de cuir enroulées aux jambes, et les anneaux qu’on y accumule. La sandale
de cuir.
Colliers, bracelets d’avant et d’arrière-bras accumulés sur un seul membre. Les clochettes
suspendues aux jambes des dandys. Bagues aux mains et aux orteils des femmes. Cartilage du
nez souvent percé, lobe de l’oreille largement fendu et les bijoux spéciaux pour ces ouvertures.
Tout le monde fumant la pipe de bois.
Zagaies, massue, bouclier en peau, etc. ; (voir le Bassouto et le Zoulou, pl. double 67-68).
Les vêtements, parures et armes sont désignés dans la notice avec le nom qui leur est propre.

Pl. 72. — AFRIQUE.

Costumes du Sénégal.

Les noirs et les Maures. — Le Tiedos, l’homme d’armes. — Ferdah, manteau drapé ; tobé,
surtout en forme de chemise.
La guinée et la toile d’Amérique.
Le costume historique — Tome I 35

Les signores ; les hauts bonnets ; le mouchoir de tête ; le turban disposé en pointe. Les va-
riétés de la lance, l’arme nationale. (Voir le Yoloff et le Peul, pl. double 67-68.)

Pl. 73. — AFRIQUE.

Hottentots, Cafres et Betchouanas ; particulièrement le Hottentot pur et les Boschjesmans.

Physionomie du Hottentot, de nuance jaune enfumée, produit d’un croisement de races.


Le krosse ou kaross, manteau en peau d’animal, matelas pour dormir, linceul pour la sé-
pulture. Le kut-krosse, tablier de pudeur ; le second tablier ajouté au kut-krosse et tombant sur
les reins, pièce importante de la toilette des dames. Calotte de peau pour l’hiver et en temps
de pluie. La chevelure enduite de suif et de graisse faisant un bonnet de mortier noir dans les
grandes chaleurs.
L’habileté des Hottentots pour la préparation des peaux.
Les avantages sanitaires de l’onction du corps entier par une matière grasse. L’infection de
la graisse de mouton et du beurre animal et végétal combattue par le buku ou bucku, parfum
à odeur forte.
Les peintures dont les Hottentotes se barbouillent le visage. Les verroteries et les perles
fausses entrant dans la composition des colliers, bracelets, ceintures et tabliers. Le soin parti-
culier donné au tablier exigu tombant des reins, de manière à attirer le regard sur le dévelop-
pement postérieur dont la Vénus hottentote se montre fière.
Types de la femme riche portant le krosse en double ; de l’homme en toilette de guerre, et
de la grande parure nationale de la femme de la famille des Boschjesmans. Sarah Bartmann,
telle qu’on la voyait en public et dans les salons, à Paris, en 1815.

Cafres et Betchouanas. — Le kerriou induku, bâton ou courte-massue en paire. La cheve-


lure des femmes disposée en plate-forme pour y porter des fardeaux, un grand panier, un vase
de terre cuite, etc. Le collier de griffes d’ours d’un chef de tribu. Le bandeau de front, dit le
« cordon des mariés » porté par les Betchouanas des deux sexes.

Pl. 74. — AFRIQUE. — Attirail du fumeur.

Pipes, calumets, porte-cigares et accessoires. —  Exemples provenant de la Kabylie, du


Gabon, du Sénégal, de la Hottentotie, de l’Afrique centrale, de l’Algérie, de Madagascar, de
la côte d’Ajan, des rives de la mer Rouge et du Haut-Nil, de l’Abyssinie, de Karthoum et de
l’embouchure du Congo.

Pl. 75. — AFRIQUE. (Partie centrale.)

Suite des types ci-dessus.


L’usage du matokouané, le chanvre ; la manière dont on le fume, les femmes comme les
hommes, et ses effets sur la force physique et sur le moral des gens.
36 Le costume historique — Tome I

Pl. 76. — AMÉRIQUE.

Indigènes du Brésil et du Paraguay : Guaranis, Caraïbes ou Caribes, Botocudos, Cama-


cans-Mngoyos, Puris.

Nomades en marche ; port des enfants. Bagage de la famille. Bonnet de plumes, le charo
ou sharo. La barbote, botoque, gnimato. Parure de l’oreille, le houma. Le giucann, tacanhoba,
tacanioba ; kyranayka. Tablier féminin.
Le hamac du Puris ; la hutte de verdure, cuari. Trophée : tête desséchée d’un ennemi. Cou-
teau, ciseau, l’ororo. Instrumentde danse, le kechiceb.
L’arc, bigonia. Flèches de guerre et de chasse.
Colliers  ; chapelet  ; plumes. —  Cheveux en couronne, flottants. —  Teinture du corps  ;
l’urucu, le genipaba.
Filet ; ustensiles ; outils ; briquet, le nom-nan ; marmite de terre, courges, kekrock ; gobe-
lets ; le porte-voix, countchoun cocann ; hache de fer, celle de pierre, caratou.
Poté, le feu ne s’éteignant jamais.

Pl. 77. — AMÉRIQUE.

Brésil. — Chili indien. — État de Buenos Aires.


Les noirs musulmans du Brésil, les quittandeiras de la nation Mina, portant le turban.
L’estado indomito, l’État indompté du Chili. Les Araucaniens qui l’occupent ; les
Peguenches. Les Gauchos des pampas du Rio de la Plata.
L’éperon chilien ; une voiture primitive. — L’industrie des Araucaniennes. — Le long
manteau, ichella ; le toupou, la broche qui le fixe. Le poncho, manteau et couverture. Le chi-
ripa, remplaçant le pantalon. Le tirador, ceinture-valise, etc. Le couteau porté sur le dos ; le
lazo, les bolas et le rebenque, le fouet.

Pl. 78. — AMÉRIQUE.

Chiliens, Araucans, Créoles espagnols, et Guassos, métis issus des deux races.

Le poncho, dalmatique sans manches, vêtement national d’antique origine ; son décor en
bandes rappelant l’ornementation des vêtements de peau. Le chapeau en pain de sucre tronqué,
du même caractère indigène. Les calzoneras de toile blanche ; les guêtres ou jambières de serge ;
les ajotes, sandales de peau, et l’éperon qui s’y ajoute ou s’adapte au pied nu, du côté droit.
Les péons, agriculteurs et pasteurs du Chili, de Tucuman et du Paraguay. La descente des
montagnes, à la ramasse. Les Chiliens, excellents cavaliers, domptant le cheval sauvage.
Indiens arrachant leur barbe en se servant de pinces faites avec des coquilles.

Pl. 79. — MEXICAIN.

Race indigène, race conquérante et les métis, sangs-mêlés.


Le costume historique — Tome I 37

Les Indios bravos, nomades, insoumis, représentés par un chef Lipan en costume de guerre.
Accoutrement typique : diadème de plumes, tunique de peau de bison ; sifflet cylindrique, in-
signe du chef ; bouclier empanaché, arc et dard de roseau à pointes barbelées.
Mexicains de la race espagnole, costumes de cheval, de ville et de fête. Caballeros et senoras.
Le sarapé, manteau à l’usage des deux sexes ; les calzonaros. Le pantalon de peau ouvert
sur le côté. Les chaparreros, couvrant la jambe en s’élargissant sur les pieds. La toquille, ru-
ban du chapeau des femmes. Le rebozo, mantille. Le magua, jupon sans corsage. Les petits
souliers de satin portés sans bas.
Sangs-mêlés, femme métisse aux pieds nus ; cordonnier ; aguador ou porteur d’eau, et les
leperos, représentés par un marchand de perroquets.

Pl. 80. — AMÉRIQUE. — Les Peaux-rouges.

Types yutes, sioux ou dacotas, chippeways, ponkas, etc. (Bassins du Mississipi et du Colorado.)

Le costume répondant aux besoins du cavalier, chasseur et guerrier. Les parures conservant
un caractère traditionnel. —  Coiffures de peau, de fourrures  ; mouchoirs de tête  ; plumets
et couronne de plumes ; cravate ; blouse ; jaquette ; manteau, le blanket ; tunique ; couver-
ture ; pantalon ; guêtres ; jarretières ; mocassins. Le tablier, souvenir des temps anciens. Le
tomahawk et la pipe-hache. Le sac à feu, etc. Les Têtes-plates ou Pends-d’oreilles ; l’apla-
tissement de la partie antérieure du crâne, pratiqué sur les enfants pour les embellir. Le pied
particulier produit par l’usage des mocassins.
Les tristes restes du plus grand peuple chasseur qui ait existé dans les âges historiques.

Pl. 81. — AMÉRIQUE.

Les Peaux-rouges des États de Kansas et de Nebraska ; Lacs, Jowas, Pawnies, etc.

L’éventail, insigne du chef. Le soleil de plumes couronnant la coiffure. La tunique en cuir


ornée de peintures, ou de broderies, ainsi que les guêtres. Les visages peints de vermillon et
de blanc. Les pantalons du cavalier. Le grand manteau. La blouse de coton, etc. Les colliers de
griffes ou de dents d’ours. Les ornements en dollars, piastres, médailles, disques de métal ; le
miroir et les verroteries. Les jaquettes de peau, frangées de cheveux. Le bracelet, récompense
de la bravoure. Le totem, gravé sur la poitrine des chefs.
Le wampum, procédé primitif mnémotechnique se retrouvant dans les colliers et les corde-
lettes à nœuds de l’attirail du Peau-rouge.

Pl. 82. — AMÉRIQUE.

Indiens de l’Orégon. — Les Killimous de la haute Californie.

Les squaws et le pappoosse, l’enfant ; son berceau portatif. Dépression artificielle du crâne.
Cheveux rasés, tressés  ; barbe épilée ; peinture du corps pour les solennités. Vêtements de
peaux. Cotonnades. Coiffures en vannerie. Broderies de coquillages. Colliers de pierres, de
graines, de coquilles et de verroteries. Bandeaux de tête. Ustensiles de joncs et d’osier ; po-
38 Le costume historique — Tome I

terie tressée. Filets à provision. Couteau porté par les hommes dans leur chevelure. Lances,
boucliers, arc, carquois ; sabre, arme de jet. Balsa, radeau fait de roseaux.
Ages du bois et de la pierre, sous beaucoup de rapports. Les Cibolos, usant de pratiques
anciennes rappelant celles des Indous.

Pl. double 83-84. — ESQUIMAUX.

Hyperboréens. Les pêcheurs maritimes.

Costumes. Armes de pêche et de chasse. Le canot, kayak. Le traineau et son attelage. Le


patin ou raquette. L’intérieur de l’habitation d’hiver ; les ustensiles de ménage.
Le large emploi des os de morse dans les armes et l’outillage.
Les habits en peau de phoque, à l’usage des deux sexes. Bonnet ; mouchoirs de tête ; ca-
saques ; capuchon ; manteau à manches ; veston ; poches de chasse ; caleçons ; jambières ;
mitaines. Bas ; chaussettes ; bottes, les koumignas.
Broderies : galons de laine.
Bagues ; bandeaux et bandelettes ; anneaux.
Lances ; crocs ; hameçons ; crochets ; harpons ; aviron.
Le collier, la muselière et les souliers des chiens d’attelage. La manière dont le Kamtcha-
dale les conduit. Couteaux ; cuillers ; sacs ; puisette ; tabatière. La lampe kamtchadale. Le
tabouret. Le lit de camp. La tente, le toupic, pour l’été. La hutte où l’on se terre pendant l’hiver.
Les vêtements accumulés en la rude saison. L’adaptation de certaines facultés développées par
l’exercice et l’hérédité, et selon les milieux où l’homme est appelé à vivre.
L’Esquimau jamais oisif. La place importante que l’Esquimaude tient dans la famille.

Pl. 85. — CHINE.

Costumes de cérémonie, d’intérieur. — L’empereur, Thiên-Tseû  ; l’impératrice, Hoâng-


heou ; princesse ; les suivantes, niutze ; mandarins, kwans. Insignes impériaux ; ceux des hauts
dignitaires. Mobilier.
Sceptre de jade ; le grand collier, sou-cheou ; le dragon à cinq, quatre ou trois griffes ; bro-
derie pectorale, le pou-fou ; la plume de paon, xwa-lin ; le globe de cristal, tin-tsô. (Voir pl. 87.)
Diadèmes, velours, pierres précieuses, fleurs artificielles, couronnes, pendentifs, pendants
d’oreilles, épingles, bracelets.
L’éventail, talapat.
Bonnets ; cravates de soie ; la robe de dessus, ma-coual, celle de dessous, haol ; veste,
pèlerine ; pi-kien ; bottes.
Trônes, sièges, tables, brûle-parfum, pipe à opium.

Pl. 86. — CHINE.

L’impératrice ; l’épouse du second rang, sa suivante. Mobilier, broderie, fragment de robe.


Sceptre, le fong ; coiffure dite de phénix. Vêtements impériaux, leur confection.
Prérogatives de la souveraine. Les quatre catégories d’épouses, les fou-gin, les pin, les chi-
fou, les yu-tsi. Les suivantes.
Le costume historique — Tome I 39

Le banc à dossier, kan ; la table dite kan-thoo.

Pl. 87. — CHINE.

Mandarins, grands et petits kwans  ; insignes  ; tenue officielle. Dame tartare  ; chinoise.
Montures ; le mulet ; selle à la tartare. Moyens de transport : la chaise à porteurs. (Voir pl. 88.)
Classes de mandarins. Marques distinctives  : boutons rouge, bleu, blanc, or  ; le grand
collier ; le pectoral, pou-fou ; le xwa-lin ; le lan-lin ; queues de renard ; le parasol rouge ; les
wan-min-san ; bonnet de velours, de satin ou de fourrure ; bottes. Costume d’été ; chapeau
conique ; souliers.
Parure féminine. Pendentifs de perles, le fou-kwan. Bottines à bouts relevés.
Éventails ; pipe ; blague à tabac.
Couleurs réservées à l’empereur, aux princes du sang, aux vieillards, aux mandarins.
Règles d’étiquette.

Pl. 88. — ASIE-CHINE.

Classes élevées, moyennes, celle des travailleurs. — L’omnibus.


Physionomie de la race jaune, des Chinois ; condition des femmes chinoises ; l’épousée,
les petites femmes.
Mutilation des pieds.
Calotte, chapeaux d’hiver, d’été ; chemise, robe, collet, spencer, ceinture, agrafe ou cro-
chet, yu ; caleçons, bas, pantoufles, souliers, bottes.
La queue de cheveux.
Coiffures féminines : cheveux en touffes, tressés, relevés à la chinoise ; épingles de tête ;
opération du kai-mien ; coussinet ; fleurs artificielles ; pierres précieuses ; plumes d’oiseaux.
Le fard, les mouches.
Les ongles longs.

Pl. 89 et 90. — CHINE. (Notice commune.)

Chaussures ; éventails, le talapat ; pendant d’oreille. Mandarin, mandarine. Chinoise du


Tonkin. Types populaires ; ménagère, bourgeoise, marchande de boutons.
Dames chinoises, tartares ; vêtements, parure, accessoires.
Chapeaux ; coiffures à pendentifs. Caleçon, pantalon, chemisette, han-chaol, cravate, ta-
blier jupon. Le haol, le ma-coual, veste, collet ; l’étoffe d’été, kopou ; celle de printemps et
d’automne, siao-kien ; celle d’hiver, touan-tse ; fourrures, le tael-pi ; ceinture, bas ; les trois
genres de chaussures, le brodequin de théâtre.
Appareil du fumeur : pipe, blague.
Éventail ; sachets d’odeur.
Épingles de tête ; coiffure de phénix. Le fong-hoan, diadèmes, coussinets.
Étuis à ongles.
40 Le costume historique — Tome I

Pl. 91. — CHINE.

Coiffures ; parure ; insignes hiérarchiques. Talismans. Objets personnels.


Bonnet d’impératrice ; pendentifs ; coiffure mongole ; calottes ; queue postiche ; chapeaux
de paille, de feutre.
Épingles ; pendants d’oreilles ; broches ; bracelets ; colliers ; boucle de ceinture ; breloque ;
motifs de bijouterie.
Le tin-tso.
Le kaö ou kaö-tsö.
Sac de dame ; peigne, pince-nez.
Collet de velours.

Pl. double 92-93. — CHINE.

Obsèques d’un riche Chinois. Le cortège. Cérémonies préliminaires.


Effets de grand deuil : hyao-i ; le voile de la veuve ; le bonnet du fils, leang-kwan ; ses
vêtements, mai-i ; sa canne de deuil, san-thiang ; le cilice de la famille.
Composition du cortège : valets d’enterrement ; attributs ; musiciens ; les bannières ; les
cassolettes ; le tableau du défunt ; le cercueil ; le catafalque ; palanquins ; bonzes ; porteurs de
provisions.
Banquet des funérailles.
Cimetières, tombeaux.

Pl. double 94-95. — JAPON.

L’ancien archer de pied. — Harnais de guerre.


Phases de la toilette du corps, de l’habillement, de l’armement.
Effets d’équipement. — Ceintures, robe, pantalons, bonnet, ruban, veste, souliers.
Armes défensives. — Couvre-nuque, gantelets, jambières, braconnières, brassards, ailettes,
plates articulées, pansière, dossière, flancard, spalières d’arrière-bras, rondelles de renfort, an-
neau de cuivre.
Armes offensives. — Poignard, sabre, arc, carquois, flèches, éventail. (Voir pl. 96-97.)

Pl. double 96-97. — JAPON. (Notice comprenant la pl. 98.)

Les primitifs, Aïnos. Les conquérants : prince japonais, daïmio ; général d’armée ; sa mon-
ture. Yakounine, officier, porte-étendard ; porte-guidon ; archer ; pompier de Yédo.
Les coolies, bêtos.
Harnais de guerre, d’escrime ; armement.
Casques à oreilles de crin, à cornes, cervelière, gorgerin, chapeau, couvre-nuque, masque à
moustaches, cuirasses,jaquette de mailles, tassettes, épaulières, passe-gardes, ailettes, arrière
et avant-brassards, gantelets, genouillères, jambières, solerets.
Fer de vouge, hallebarde, sabres, fourreau, arc, carquois, flèches ; l’éventail de fer.
Étendard, guidon armorié ; la bannière des pompiers.
Manteau de chef : le djinn-baori.
Le costume historique — Tome I 41

Harnais de cheval : mors, guide, chanfrein, cuirasse, cuirs dorés, garnitures de soie, étriers.
Costume d’escrime : masque grillagé, capuce, plastron, tassettes, gants, bottines ; tige de
bambou ; jeu de bâtons.
Vêtements : jaquette, le fundoshé, ceinture, pantalon, sandales, souliers.
Tatouages ou peintures du corps.
Crâne rasé ; cheveux.
Ère historique du Japon ; civilisation ; système féodal ; castes ; physionomie des Aïnos ;
caractère mongolique des Japonais ; confection des armures ; des armes ; le syakfdo ; le métal
de sawa.
État militaire ; samouraï, samlai ; port des deux sabres ; l’ouverture du ventre.

Pl. 98. — JAPON.

Les artisans : portefaix, ébéniste.


Sabres à deux mains ; étrier.
Objets mobiliers ; les kotons, le damier.

Pl. 99. — JAPON.

Castes armées, désarmées ; yakounines ; lonines ; bourgeois, dames ; pèlerin.


Costumes d’hiver, d’été, insignes corporatifs.
Bonnet de feutre ; chapeaux de paille, de cuir bouilli, de bambou ; le kirimon ou kimono ;
surtout à ailerons ; casaque, justaucorps, tuniques, pantalon, bas, sandales, patins ; les guetta.
Les hors castes : les Kotsedjikis, les Hettas, les Christans.

Pl. 100. — JAPON1.

Costumes civils ; moyens de transport ; le palanquin.

Pl. 101. — JAPON2.

Costume féminin ; robes superposées ; armes de la famille ; la ceinture, obi ; sandales, patins.
Éventail, papier blanc, sachet à parfums, moi-bukooroo.
Coiffures, fleurs, rubans, épingles.
Les parasols.

Pl. 102. — JAPON.

Bonzes. Dames en costume de ville, d’intérieur. — Le sam-sim.


Moyens de transport, le jinrikiska.
1 Cette planche termine le tome II.
2 Première planche du tome III.
42 Le costume historique — Tome I

Pl. 103. — JAPON.

La vie sur les nattes ; la toilette féminine.


Femmes du peuple, dames de la noblesse ; musiciennes ; leurs instruments, le kokiou ou
biwâ, le gottô, le sam-sim. Fonctionnaire, ses deux sabres, celui dit d’office.
Intérieur de la maison, mesures de la natte, les paravents, le matelas, le traversin, l’oreiller,
la veilleuse. Le miroir à chevalet ; nécessaire de toilette, bouilloire, plateau à thé.
Fards, cosmétiques.

Pl. 104. — JAPON.

Vie intérieure, la veillée, le théâtre en famille.


La femme légitime, les makaké, les mimes, les musiciennes, ghekos ; le sam-sim, la flûte
le tambourin.
Objets mobiliers, paravents, stores, lanternes, brasero, bouilloire, accotoir.

Pl. 105. — JAPON.

Costumes d’apparat, d’intérieur, de ville ; servante, dames de qualité, marchand ambulant.


Coiffure féminine. La toilette du corps. Jeunes filles au repos.
Chapeau de bambou, mouchoir de tête ; le kirimon, veste, justaucorps, caleçon, manteaux
ouatés, capuchon, tablier, chaussures à planchettes.
Arrangement des cheveux, épingles.
La lanterne à main.

Pl. 106. — JAPON.

Modes et moyens de transport. — Le norimon, le cango. — Seigneur, gens de sa suite ; le


salut japonais ; cantines de voyage ; le chabinto, barque fluviale ; corporations de porteurs, les
coolies.
Type de paysan. Chapeau, manteau.

Pl. 107. — ASIE.

Chine, Indo-Chine, Japon.

Pipes à tabac, à opium ; nécessaire de fumeur, blagues, étuis, briquets, coupe, lampe.
Le tabacco-bon.

Pl. 108. — ASIE :

Laotiens, Siamois, Coréens.


Vêtements civils, militaires ; interprète, amazone, mandarins. Le costume de pluie. Accou-
trements de théâtre.
Le costume historique — Tome I 43

Madras, serre-tête, bonnet, béret  ; chapeaux de paille, de feutre, de papier huilé  ; che-
mise, le langouti, veste, gilet, justaucorps, tunique, ceinture, écharpe, châle, pantalon, jupes, le
fheile-beag, gibecière, chaussures, sandales.
Cercles d’or, pendants d’oreilles, étuis à ongles.
Le tatouage laotien. Polygamie. Usages siamois, la tonte du toupet ; divertissements ; civi-
lisation chinoise de la Corée.

Pl. 109. — ASIE.

Inde, Perse, Java.

Nécessaire du fumeur, plateau, coupe, couteaux, lampe. Pipes ordinaires, à eau : le gour-
goury-houkka, le kalioum, le houkka. Étuis. (Voir pl. 144.)

Pl. 110. — INDE.

Caste militaire. Les Radjepoutes (enfants des rois). Portraits historiques.


Soleil, ruban d’or, colliers, bracelets, perles, émeraudes, rubis, diamants, ceinture d’orfèvrerie.
Turban, veste, écharpes, pantalon, puyjamas, robe, pantoufles.
Le sabre, kounda, le poignard, kchouttar (v. pl. 120 et 121), bouclier, peau de rhinocéros, guige.

Pl.111. — INDE.

Empereurs mogols. Prince radjpoute, chasseur au vol. Le mouchoir, sudarium.

Pl. 112. — INDE.

Le prince impérial, shahzadeh. Souverain de Delhi, Omrâ.


Le vêtement d’honneur, khelât, manteau d’investiture, le kurta.

Pl. 113. — INDE.

Portraits de souverains. Dames. La cour des empereurs mogols. Vêtements, parure.


Voile féminin, anneau nasal. — Teinture du corps, le safran.
Le trône de grande réception. Parasol.

Pl. 114. — INDE.

Vêtements, sièges impériaux ; audience ordinaire, de cérémonie. Dame en grande parure.


Costume de fiancée.
Robe d’apparat, le raz. Usage du sein découvert ; cheveux tressés, ornés de fleurs. Teinture
du corps : le safran, le henné ; bijoux : le tali, pendants d’oreilles, carcan de joaillerie, colliers,
bracelets, bagues, couronne ; tablier de l’épousée.
44 Le costume historique — Tome I

Pl. 115. — INDE.

Trônes portatifs des empereurs mogols. Les tactravan. Le mickdember, le hauze, celui dit
du paon.
Cortège des empereurs.
Audiences en plein air ; le koutoual, le cadi, l’itimad-oud-deulet.

Pl. 116. — INDE.

Cour intérieure du sérail ou mâhl (voir pl. 117-118).

Pl. double 117-118. — INDE.

Le palais des délices ; les terrasses du mâhl.


Modes de construction : cours, jardins, appartements, chambres.
Les tentes impériales, l’amka, les karguai.
Le souverain, sa favorite ; musicienne, diseuse de bonne aventure ; chef des eunuques ;
type de fakir, le Yoguis ou Saniasse, le gymnosophiste, le gymnasiarque.
L’essence de rose, ather goûl.

Pl. 119. — INDE.

Costumes de guerre du seizième siècle. — Le padishah.


L’étendard royal ; cavaliers, fantassins ; harnachements.
Attributs royaux : l’aigrette, le parasol.
Armes défensives : casque, camail, veste, avant-brassards, cuissarts, genouillères, boucliers.
Armes offensives : lance, sabre, flèches, carquois, massue.
Harnais du cheval ; caparaçon, col, frontal, mors.

Pl. 120. — ASIE.

Armes de l’Inde, du Népaul, de la Perse, de la Turquie.


Poignards, le khouttar, épées, sabres, le kounda, le koukri-kora ; fusil à mèche ; armes
d’hast ; marteau d’armes.

Pl. 121. — INDE.

Armes ; casque, poignards, couteau.


Croc de cornac, bijoux, boutons, broches, boucles d’oreilles, pendeloques.
Livre, éventail, cuillers.
Le costume historique — Tome I 45

Pl. 122. — INDE.

Funérailles d’un brahme (voir pl. 123) ; le porteur du feu sacré. Princes radjpoutes, pathans,
mahrattes. Brahme marchand.
Turbans, le voile, sari, la mèche sacrée, shindou, marques de castes, le cordon sacré ; cale-
çon, le dhoti.

Pl. 123. — INDE.

Sectateurs de Vichnou, de Siva, musiciens des funérailles, dames mahrattes. Le lavage des
cachemires.
Corset, jaquette, le choli, la jupe, écharpe, mules.
Cheveux en catogan.
Anneau nasal, le moncauty, colliers, taïtouns, pendants d’oreilles, bracelets, annulaires bagues.
Instruments de musique : le phounga ou taré, le matalan, le tal, le gopijantar, le tambou-
rah, le puckhaway, les cymbales.

Pl. 124. — INDE.

Moyens de transport : le dôli, ses porteurs, bohis ; gouvernante, l’ayah, femme d’un sonar ;
caste des Soudras, des Vaysias. Filles de danse, nautch-girls.
Calottes ; la robe d’étoffe précieuse, kangra. Le rouge, emblème de la joie ; la ceinture,
commerbund.

Pl. 125. — INDE.

Le char nuptial, chaupal. Les chasse-mouches, les coolies. Étendards, porteurs de bétel,
bayadères, musiciens ; trompettes, crotales, la musette, tourti ou tourry, le matalan.
Classes de danseuses : les devadâses, les nartachis, veschastri, varangana, suarim ; les
bayadères, cancenis, nautch-girls.
Onction de la chevelure, cheveux nattés ; brassière, jupe transparente, pantalon, écharpe ;
bijoux.

Pl.126. — INDE.

Les Indous, les Musulmans ; leurs funérailles.


Types de brahmes.
Sivaïtes, vichnouvites, saktites.
Turbans selon la caste, le cordon sacré, le chapelet, coiffes, ferronnière, colliers, le malla,
bracelets, les sounk, pendants d’oreilles.
Éventail, le pounya.
Ablutions, parfums, emblèmes, marques de sectes, teinture du corps, la chevelure parée.
Usage du bétel.
46 Le costume historique — Tome I

Pl. 127. — INDE.

Castes inférieures, marchands. — Ordres monastiques, moines mendiants. — Types fémi-


nins, la femme porte-fardeaux. — Cérémonie funèbre ; le jâlledar.
Sandales, patins, anneau de jambe, grelots.
Le fléau de balance ; poids, filets.

Pl. 128. — INDE.

Soldats radjpoutes ; princes indigènes, grande parure. — Montagnardes koulou, les Mina,
nautchnis cachemiriennes, leurs danses.
Bonnets brodés, à torsades ; corselet, tunique, voile, culottes, pantalon, manteau, écharpe,
langouti ; guêtres, chaussures recourbées.
Moncautys, broches, colliers, pendants.

Pl. 129. — INDE.

Montagnardes autochtones : Assamaises, Garro, Koli. — Bayadères ; leur joaillerie, le frontal.


Femmes en pèlerinage. Dame Mainpouri.

Pl.130. — INDE.

Le travail accroupi. — Menuisier, ciseleur cachemiri, barbier, marchand de pâtisseries (mi-


tai), colporteurs banyans, multanis. La meule de famille. Montagnards. Mainpouris. Gourkas.
Assamaises.
Bonnets, tunique, chemises, la courtah, l’angarkah, pantalon, caleçon, le janghir.
Coiffures, tresses de laine, plaques de poitrine.

Pl. 131. — INDE.

Types de l’habitation ; maison d’indigènes, de Marwaris.


Moyens de transport : l’outre gonflée, sarna ; voitures, le hackerry, les ruths. Bateaux de
plaisance, le mour-pounky, le fyl-t-chiarra.
Bateaux de pêche marchands : le bangle, le polouar, le gonga, les pinasses, le graab ou paal.

Pl. 132. — ASIE.

Singhalais. Novice. Prêtre, les kapurals. Israélites. Enfants parsis.


Turbans ; robes, le sanghati, l’outtavasangha, l’antarawasaka ; surplis, le sadra, canezou,
veste, jaquette, le comboye, pantalon, souliers, pantoufles.
Yatagan, baudrier.
Pendants d’oreilles, colliers, bracelets. Peignes. Parasol, évent.
Population indigène : Weddahs ou Beddahs. Singhalais ou Chingalais. Malabares. Mores.
Castes : Khastria ou Radjah-Wansé ; Brahmina-Wansé ; Shoudra-Wansé.
Le costume historique — Tome I 47

Out-Castes : les Pariâhs.

Pl. 133. — ASIE.

Maldivais. — Singhalais. — Kandien. — Indous ; nobles, classes populaires, marin.


Calotte, béret, béguin, mouchoir de tête, veste, ceinture, le sari, sandales.
Cheveux, chignon, peigne.

Pl. 134. — ARCHIPEL ASIATIQUE. (MALAISIE.)

Armes offensives. Étendard.


Le kriss, le wedung, javelots, lances, pertuisanes.

Pl. 135 et 136. — ASIATIQUE.

(Notice commune.)

Coiffures. — Types persans. Yezdi. Baktiani. Afghans ou Pouschtounch. Indiens. Parsis.


Thugs. Turcomans. Lesghiens. Yliates. Arabes. Kurdes.
Évêque catholique ; derviches.
Turbans, le dulbend, le kinkab ; bonnets, le fez, le puskul, le coula, calottes.
Calotte damasquinée, nasal, camail de fer.
Parure de fiancée, boucles d’oreilles, perles.
Cheveux, les oreilles de chien, frisures à ondes longues ; barbe.

Pl. 137. — PERSE.

Costumes féminins. — Dames de Trébizonde, de Téhéran. Le hyâder, le roubend (v. pl. 139


à 147). Femmes yliates.
Repas ; les kouftehs, le mach-pilove, l’yugurt.

Pl. 138. — PERSE.

Service intérieur de la maison. Préparation du café, du thé, le samovar. Le kaléan, l’affabeh.


Servantes ; l’endéroum ; derviche ; fiancée turcomane. Teinture des mains, des pieds, le henné.

Pl. 139. — PERSE.

Danseuses, musiciens ; la danse de l’abeille. Tatouages.


Instruments de musique : le bandyn ou bendyn, le dohl, le târ, le kemângeh ou kemânchech,
la zourna ou zournay.
48 Le costume historique — Tome I

Pl. 140. — ASIE.

Bijouterie orientale.
Agrafes, tchaprass, colliers, guerdanlik ; bijoux de suspension, épingles, boucles, pendants
d’oreilles ; bracelets, halhal.
Harnais de cheval ; ornement de suspension.

Pl. 141. — PERSE.

Service du shah. Le porte-pipe, pisch-khedmeth ; musiciens.


Industries populaires : porteur d’eau, l’abdari ; préparateurs de kaléans, de narghilehs.
Derviche indien ; le kouskoul.
Bonnet, le kulah ou coula ; le vêtement de dessus, erkaling ; le caba, le bagali, le tikméh,
le biruni, le katebi.
Le poignard, kangiar.
Port de la barbe.

Pl. 142. — PERSE.

Costumes. — Types de fumeurs.


Le mollah ; le mirab, soldat montagnard ; le tchervadar, muletier. Arméniens.

Pl.143. — PERSE.

L’intérieur de la maison, l’enderoun ; la pièce principale, le talar ; mobilier.


L’architecture dite ottomane ; l’ordre cristallisé, les stalactites, les vitraux.

Pl. 144. — ASIE.

Pipes à eau, ordinaires ; porte-cigares, porte-cigarettes. (Turquie. Arabie. Turkestan. Perse.


Inde.)
Le narguileh, le houkka, le kalioum, kaléan, ghaliân, les chibouks, le bouquin.
Le sariel-houkkah, le tchélem.

Pl. 145 et 146. — MUSULMANS.

(Notice commune.)

Prières musulmanes. Le Namaz. Type de muezzin. — Sabah, Oilah, Akindy, Acham et Yat-
su Namazy, les ablutions, woudou, ghort.
Les prosternations, rick’ah, schefy. — Le istigfar, le tekbir, le tesbihk, le fatihah.
Le salut oriental, salamlek.
Le costume historique — Tome I 49

Pl. 147. — ORIENT.

Moines et religieux chrétiens.


Templiers, carmes, les Barrés ; capucines ; acémètes ou studites ; ordres du Saint-Sépulcre,
de Saint-Antoine ; religieux arméniens, mingréliens, géorgiens, maronites.
Bonnet, calotte, turban, voile, guimpe, capuce, manteaux, le kappa, la chape, le pluvial, tu-
niques, robes, mozette ; le courdy, le cadeby, le roubend, veste, caleçons, pantalons, sandales.
Cheveux, barbe.

Pl. 148. — SYRIE.

Montures ; animaux de transports : dromadaires et chameaux. (Voir pl. 149.)

Pl. 149. — AFRIQUE.

Le vaisseau du désert, les méharas ; le cheval, l’âne. Type de palanquin. Le Touareg ou


Targui masqué. Femme égyptienne.
Les gellâbys.
Blouses ; le lebni.
Harnais, selles, étriers ; montures parées ; le henné.

Pl. 150. — AFRIQUE.

Race berbère : les Kabyles (voir pl. 151 à 156 inclusivement). Algérie. Tunisie.
Tenue de travail, de combat ; moissonneurs ; transport de l’eau, du lait ; criblage des grains ;
hamac de l’enfant ; chef ; guerriers. La femme parée. (Voir pl. 155 et 165.)
La société kabyle ; condition des femmes.
L’anaya, la sgara.
Le fusil ; les flissi ; le yatagan ; baudrier, poudrière, gibecière.
Calotte, chapeaux ; le haïk ; le burnous, capuchon ; le derbal, ceintures ; tunique, la palla ;
jambières, babouches.
Broches, colliers, anneaux de jambes.
Chevelure frisée, rasée.
Vases ; bassins.
Amazighs ou Schellouh. Tibbous. Touaregs.

Pl. 151. — AFRIQUE.

Femmes kabyles, mzabites, mauresques ; artisan des métaux (voir pl. 152-153). Berbères tu-
nisiens ; les Kroumirs, les Ouchetettas. Travaux agricoles, cueillette des olives, récolte des figues.
L’ichouaoun, toque, mouchoir de tête, calotte ; tunique, la gandoura.
Parure, le thibezimin ou thabezimth, ses pendants, les thicherourin ; les pendants d’oreilles,
zerouoïar ; les ibesimen (voir pl. 154 et 155).
50 Le costume historique — Tome I

Pl. double 152-153. — AFRIQUE.

Intérieur du gourbi. Orfèvres ambulants. Les Beni-Yeni. Travail des femmes, confection du
couscoussou ; fabrication céramique. Les Beni-Aïssi. Tatouages.
L’étable ; la soupente, mobilier ; ustensiles, balance, moulin à main, claies, cuillers, écuelles,
burettes, vases de bois, le gaça (voir pl. 154) ; vases de terre, amphores, jarres.
Constitution du village kabyle  : le dehera, les familles, kharoubas, le dhaman, l’oukil,
l’amin, le taleb.

Pl. 154. — AFRIQUE.

Bijoux kabyles.
Le diadème, thacebt ; boucles d’oreilles, les kouneïs, les zerouïar ; colliers, thazath ; bro-
ches, épingles, crochets, ibesimen  ; ceinture, chapelet, bague, anneau de jambe, khatkhal ;
bijoux en argent repoussé, travaillé, corail brut, travaillé, émaux, verroteries, coquillages, les
cauris (monnaie du pays) ; graines.
Caractères de la bijouterie kabyle, ses origines. Tribus d’orfèvres, les Beni-Rhab, les Be-
ni-Ouassif, les Beni-Yeni.
Les Beni-Aïssi, les Beni-Abbès, les Flissahs.

Pl. 155. — AFRIQUE.

La tente arabe ; nomades ; sédentaires. Femme kabyle, grande parure ; femme de Biskra,
Mauresque.
Installation de la tente : les feldja ; sacs de provision, les tellès, les megoud ; ustensiles,
les outres, l’entonnoir, le keskés, le tabag, la guenina, le sindoukh, le guessaa, moulin à bras,
marmite ; mobilier, tapis ; la natte d’alfa, asseïra ; l’oreiller, ougada.
Le douar.
Costumes féminins : coiffures, l’achouaou-thabenikt ; mouchoirs, robes.
Bijoux émaillés, cercle orfévri, chaînettes, sequins, colliers, bagues.
Fards, cosmétiques, teinture des cheveux, des sourcils : l’hadida, le kohl.
Vases en thalakht.

Pl. 156. — MAURESQUE

Costumes de chefs ; le divan, al-dyônan. — Types d’épées, quinzième et seizième siècles.


Le turban, xasia, l’écharpe, marlota, l’albornoz ou burnou ; le capuchon ; l’almofar, robe
de dessous, feredjé ; bottines, borceguies.
L’épée, alfange, baudrier.
Les coussins, almohadas.
Le costume historique — Tome I 51

Pl. 157. — AFRIQUE.

Arabes du Tell, de la tribu des Smélas du désert ; costume de chef. — Berbères, les Chaouïa.
Juives. Algérie (voir pl. 158, 164, 165 et 168).
La chachia, le turban, corde de poils de chèvre, de chameau ; chapeau de plumes ; le yeme-
ni, coiffure en cotonnade, voile ; le haïk ; vêtements à l’ottomane, veste, ceinture tunisienne,
culottes, corsage, jupe, caleçons, babouches, sandales, la torbaga.
Cheveux tressés.
Tribus religieuses, nobles, militaires : les Djouad, les Mehal, les Douaouda. Tribus serves.

Pl. 158. — AFRIQUE.

Population algérienne, Nègre, Berbère vandale ; Maures, Mauresques ; femme Kouloughlis.


Mouchoirs de tête, calotte, robe, corsage, ceinture, habit fermé (pœnula), culotte, le seroual.
Anneaux, boucles d’oreilles, colliers, bracelets.
Tatouages du visage, du bras, de la main, du pied.

Pl. 159. — AFRIQUE.

Costumes populaires. Les enfants ; marchands ; monture orientale. Algérie. Tunisie (voir
pl.160 à 163).
Souhaits arabes. Inégalité des sexes ; la fille, telfa.
Vêtements algériens, maures : la chechia, bonnets, alarakia, sarmah ; le turban ; djemala ;
le kaftan ; le haïk ; les burnous, gefara, barnus ; les gilets, farmela, sadria ; le seroual ; le
caleçon, seroual-dakelani ; le lacet, tuka ; les bas, kelasset ; les souliers, sebbat ; babra ; les
pantoufles, rihiéa, sebbarla ; les savates, besmak ; les socques, kabkab ; chaussures arabes, les
belgha filali.

Pl. 160. — AFRIQUE.

(Notice comprenant la pl. 161.)

Costumes populaires (Algérie, Tunisie) ; femmes kabyles, arabes, juives.


Calottes, l’ichaoun, turbans, voiles de tête, le beskir, le takréta, bonnet, le kuffia ; la che-
mise, cheloulha, la gandoura  ; tunique, corsage, robe, ceinture, tablier, kaïk léger, sassari,
manteau (palla) ; babouches.
Anneaux d’oreilles, colliers, sequins, bracelets, bagues, broches, les ibesimen.
La mandoline, durbakka.

Pl. 161. — AFRIQUE.

Populations arabes, mauresques, nègres ; mendiants ; le Roumi. Type égyptien, la fellahine.


52 Le costume historique — Tome I

Mouchoirs, fichus de tête, le saffaka, l’acbeh ; la calotte, libdeh ; le voile, tarbah ; le bor-
quo ; chemise de soie, djaboli ; veste, farmla ; robes, ielech ; chintyan ; pelisson, ceinture,
tablier.
La guhzla.

Pl. 162. — AFRIQUE.

Mauresques algériennes, tunisiennes, tenue d’intérieur ; chef arabe ; enfants mendiants ; le


fellah portefaix. Spahis, paysanne.
Usages indigènes ; les amulettes, vertus de la topaze, yagout-astar, de la gemme rouge,
hadjar-ed-dam, des turquoises, des rubis, des émeraudes, du diamant, elmâs, de l’hématite,
maghnâttys, du jade, yechm, de l’œil de chat, ayn-el-hor.

Pl. 163. — AFRIQUE.

Costumes des classes inférieures ; mendiante, glaneuse, femme kabyle, soldat tunisien. Les
Berranis, fruitier Mzabis, marchand d’huile, l’ar’ ouati.
Les mar’ rarba, rifiens, chelauk ; le Biskri, le Kabyle, le nègre.
Arabes pasteurs ; le hall-el-badia, le rehhala, le haddar.

Pl. 164. — AFRIQUE.

Populations du littoral algérien.


Danseuses, les a’ouâlem ou ghaouâzy ; Mauresque, costume de ville ; Maures campa-
gnards. Juive, servante, mendiants. Le tanbour boulghâry.
Le darâboukkkéh, le rabâb.

Pl. 165. — AFRIQUE. — ALGÉRIE.

Sahariennes nomades, sédentaires. Lallas (dames) de Tuggurt, de Biskra, des tribus des
Beni-Saad, des Ouled-Naïl ; servante, costume de ville, d’intérieur. Le chebka. Montagnarde
kabyle, grande parure.
Turban, mouchoirs, écharpe, voile, pièce d’étoffe, doumaci, jupe, robe, malhafa ; manteau,
qhamma ; babouches.
Frontal, chaînettes, boucles d’oreilles, broches, colliers, ceintures, bracelets, bagues,
chaînes de cou, talismans, anneaux de jambes.
Fausses nattes.

Pl. 166. — AFRIQUE.

Intérieur de l’habitation riche au Caire.


Le salon de fraîcheur ou d’été.
Plan du rez-de-chaussée de la maison.
Distribution des appartements, le mandarah.
Élévation en coupe du salon d’été.
Le costume historique — Tome I 53

Pl. 167. — MAURESQUE.

Intérieur de l’habitation seigneuriale, treizième et quatorzième siècles. — Salle de la béné-


diction, la sa lade la Barkah, palais de l’Alhambra.

Pl.168. — AFRIQUE.

Habitation mauresque, la cour, patio. Galeries du rez-de-chaussée, du premier étage.

Pl. 169. — TURQUIE. XVIIIe SIÈCLE. (Voir pl. 170 à 173.)

Hauts dignitaires. Les ulémas. Les officiers de cour. Coiffures hiérarchiques.


Schérif de la Mecque. Le reis-effendi, ou reis-el-kittab, le sadria -’zhem, l’agha des janis-
saires, le kizlar-agha, le silidhar-agha.
Cadrys. Le scheik, un derviche.
Officiers de l’intérieur du sérail itsch-aghassys, le tulundjy, l’eunuque, le coz-bekdji-baschi,
le dilsiz, le tschavousch, le capoudji, le capoudji-baschi.
Officiers de l’extérieur, tschocadars : l’iskemlé-agha, le tchantadji, le khass-akhorlu.
Turbans : l’æurf, le tadjh (voir pl. 176), le mudjeweze ; bonnets, le fez, le zarcola, le take,
le takie, le yelkem, le paschaly-cawouk, l’uskief ; calottes, aigrettes, pelisses ; l’habit de cour,
usthkurby, le caftan, khalat ; châle de l’Inde ; ceinture, l’aba ; le pantalon, chalwar ; vestes,
l’ortacouschak ; le tchepken ; chaussures, babouches, bottes.
Le poignard, khanntscher, le couteau, bitschak.

Pl. 170. — TURQUIE.

Costumes d’intérieur, de ville, de pélerinage. — Femme égyptienne, dames turques, es-


clave. — Les fourrures ; habits de printemps, d’été.
Danseurs publics, les tschenguys.
Voile, le yaschmak ; turban, houppe, bonnet ; manteaux, feredjé, ihhrams ; le collet, yaka ;
robes ; chemise ; le beurundjuk ; caleçon, hauts-de-chausses ; châles, gilets, le djamadan, le
yelek ; coiffures ; vestes, le tchepken ; le salta ; le chalwar, pantalon ; les bottines, terliks ;
babouches, souliers.
Frontal ; bouquet filigrané, le serghoutsch ; boucles, pendants d’oreilles, colliers, guerdan-
lik, chaîne, contenance, ceinture, le fermoir, tchaprass, montres, bagues, khatims.
Arrangement des cheveux.

Pl. 171. — TURQUIE.

Salon d’une dame musulmane : le tandour. (Voir pl. 172-173.)


Mobilier, sopha, ses angles, kiochés ; tables volantes.
Le tountounn, les chibouks.
Les doundourmas.
54 Le costume historique — Tome I

Pl. double 172-173. — TURQUIE.

Intérieur du harem impérial. Le palais de bois. — La grande salle, appartements, salle de
travail, chambre de la prière, chambre à coucher ; service intérieur.
Le sérail. La sublime Porte, celle des « salutations », Bab-us-Selam, celle de « la félicité ».
Population : le chef des filles, kizlar aghassy ; le valideh-aghassy ; le shazadeler aghassy ;
le khazinedar aghassy ; le buink oda aghassy ; le kutschukoda aghassy ; la sultan, la valideh
sultane ; la khassegui sultane ; les odaliqs, l’Ousta-cadinne, les guedeklis.

Pl. 174, — TURQUIE.

Architecture intérieure des palais. Salle d’un harem, dix-neuvième siècle.

Pl. 175. — TURQUIE. — XIXe SIÈCLE (voir pl. 176 à 180).

Costumes de Constantinople.
Bourgeois, dames, hanums ; mariée arménienne, juive ; derviche Bektachi ; le porte-faix,
hammal ; le porteur d’eau, sakka ; les Aïvas, les Caïkdji.
Coiffures : le kulah, le saryk, le fez ; voiles, le yachmak, le telpetché ; couronne de mariée.
La chemise de soie bouillie, beureundjuk.
Manteaux, le hyrka, le djubbé, le feredjé ; robes, l’entari.
Vestes, le salta, l’arkalitch.
Gilet, le yelek.
Ceintures, tablier, le foutah.
Dentelles, oya, bibil.
Pantalons, le potour, le chalwar.
Bas, chaussures, les yemeni, les terliks, les paboudjs (voir ces différentes pièces du costume
dans les nos suivants de176à180).
Le Teslim tache ; bagues, boucles d’oreilles.
Usage du khol, du henné, du kermès.
Giberne, djilbend ; cornet à bouquin ; le crochet du porte-faix, semer ; l’outre du porteur
d’eau, kyrba.

Pl. 176. — TURQUIE. — ASIE MINEURE.

Costumes des vilayets d’Aïdin, de Konieh, d’Angora.


Bourgeois, paysans, artisans ; le tisserand de châli ; musulmans, chrétiens. Les Kurdes.
Le hotoz (voir pl. 178) ; vestes, le mintan, le tchepken ; pardessus, le képének ; gilet à la
franka ; le mouchoir, tchévré ; ceinture tunisienne ; les bas, mest ; chaussures, les tcharyk (voir
pl. 179) ; les laptchin, les goundoura. Bottes.
Parure de la tête, le tépélik, l’armoudiè, le suleïmanié.
Boucles d’oreilles, colliers, guerdanlik, plaques de ceinture, chaînettes, bagues.
Le costume historique — Tome I 55

Pl. 177. — TURQUIE.

Populations asiatiques.
Femmes grecques, juives, kurdes, d’artisans musulmans. Bachi-Bozouk. Turcoman ; ca-
valier. Les Zeibek : le sergent, tchavouch, le caporal, onbachi, leur équipement (vilayets de
Konieh, d’Angora, d’Houdavendighiar et d’Aïdin).
Coiffures, la mitre cylindrique, mouchoirs yemeni ; le kavèzé.
Manteaux, le kapout ; gilets, le djamadan.
Couronnes de sequins, le bachlik, pendeloques, grelots, boucles d’oreilles, colliers, bracelets.
Fusil ; le yataghan ; ceinture d’armes, silahlik ; pistolets, baguettes de pistolets, harbi, gi-
berne, palaska, sac de pierres à fusil.
Chibouk, pincettes, macha, sac à tabac, bidon, gourde, kabak. L’enam kécesst.

Pl. 178. — TURQUIE.

Asiatiques turcomans. — Musulmans, chrétiens, israélites (vilayets d’Houdavendighiar,


d’Aïdin, de Konieh).
Artisans, paysans ; le palefrenier, seïs ou saïs ; l’épicier, bakkal ; docteur, le haham.
Le kalpak, le fez azizié, le mandil, le bonneto ; la couronne d’oya, le voile.
Manteau, le binich.
Bas, jarretières, bottines à la franka, souliers, ceinture orfévrie, canne longue.

Pl. 179. — TURQUIE D’ASIE. — SYRIE.

Populations musulmanes de Damas, de Belka, du Liban. Fellahs, Druses. Les Bédouins,


Bedewi. Armement.
Le tantour ; le voile, le pouchi, le kefié, l’akal.
L’entari de koutnou ; le machlah ; le bach eurtussu ; le tcharchaf ; le fistan.
Ceinture, kemer ; tablier, eunluk.
Patin, le naleun.
Le tas tepelik, les tchaprass, l’anilik ; anneaux, pendants d’oreilles, rosaces, agrafes ; pa-
rure de piastres, d’écus, de thalers ; chaînes de cou, triangle ciselé, bracelets.
Le cimeterre, pala ; la hache, balta ; le couteau, kama.
Fusil, cartouchière, giberne.
Pipes, le tchibouk, le sebil, le lulé, sacs à tabac.

Pl. 180. — TURQUIE. — ASIE MINEURE.

Costumes de ville, d’intérieur. — Dames musulmanes, chrétiennes, israélites, kurdes, ar-


méniennes, Bedewi, Turcomanes (vilayets de Trébizonde, de Sivas, de Diarbekir, de Hedjaz,
d’Erzeroum, d’Alep, d’Houdavendighiar, de Yémen.)
La barrette ; voiles ; le petché ; les mahramas ; le chemsé ; l’asaba ; mouchoirs de tête, le
yazma.
Faux cheveux.
56 Le costume historique — Tome I

Le plastron, gheeuzluk ; la veste, ferméné ; la chape, chapô ; le tablier, pechtimal ; chaus-


sures, les nadass, les tchèdik.
Le muhuri Suleïman (sceau de Salomon) ; épingles de tête, bijou nasal.
TABLE ANALYTIQUE DES PLANCHES ET NOTICES. (SUITE.)

TROISIÈME PARTIE. PLANCHES 181 À 410 INCLUSIVEMENT.

BYZANTIN, ABYSSIN, FRANCO-BYZANTIN.................................................... 181 à 183


EUROPE. — Du Ve siècle à la fin du XVe et partie du XVIe siècle........................... 184 à 254
— XVIe siècle et partie du XVIIe............................................................... 255 à 311
— XVIIe siècle et partie du XVIIIe............................................................ 312 à 365
— XVIIIe siècle et partie du XIXe............................................................. 366 à 407
— XIXe siècle............................................................................................. 408 à 410

PLANCHES ET NOTICES.

Pl. 181. — BYZANTIN.

Costumes civils, religieux. — Mobilier, du cinquième au onzième siècle.


Clergé grec, latin ; patriarches, évêques, abbés, ascètes. Bénédiction grecque, latine. Em-
pereur d’Orient, ses officiers ; consul du Bas-Empire ; patricien. La sella curulis ; trônes, le
bisellium ; siège à dossier, porte-cierge, le phari.
Ruban-diadème, tiare.
Le sceptrum ebumeum, la mappa, l’acatia, la croix dite immissa.
L’amiet, l’aube, sticharium, la tunique, chasuble, le phenolium, pallium, l’homophore,
étole, l’epitrachelium, le superhuméral, le manipule, l’hypogonation (détails de costumes re-
produits dans le n° suivant ; voir aussi les pl. 193 et 194).
La toga trabea, palmata, chlamyda, la subarmalis profundum ou lorum, les calcei aurati.

Pl. 182. — BYZANTIN ET ABYSSIN.

Souverains, princes  ; insignes, vêtements impériaux (treizième au quinzième siècle). Le


costume sacerdotal : maronites, orthodoxes, patriarche, évêques, prêtres, diacres (dix-neu-
vième siècle). La croix abyssinienne.
L’eunapius ; couronnes ; mitres épiscopales (voir pl. 193), le kulah, le kalpak.
Le sceptre ; croix à main, pectorale ; l’annulaire ; la crosse grecque, latine (voir pl. 195).
58 Le costume historique — Tome I

La chape, le djubbé, l’entari.


Les paboudj, les koundoura.

Pl. 183. — FRANCO-BYZANTIN.

Empereurs, impératrices d’Orient : costumes d’apparat, d’intérieur. Effigies de souverains.


Les despotes.
Diadèmes, couronnes.
Sceptres : le nartex ou ferula ; les narticophores.
L’habit consulaire (v. pl. 181), la palla, la stola gemmée ; tuniques, chlamydes de pourpre ;
le clavus ; chaussures, le cuir de Perse.

Pl. 184. — MOYEN ÂGE.

Couronnes royales, sceptres, mains de justice, annulaire. (France, 420-987.)

Pl. 185. — EUROPE. — MOYEN ÂGE.

Europe occidentale, neuvième, dixième et onzième siècles.


Intérieur de l’habitation seigneuriale. Restauration.
L’architecture romano-byzantine ; la vie féodale ; les pièces du donjon ; décoration ; mobi-
lier : le lit, les coussins, la courtine, la lampe.
Les clotets. Service intérieur, le couvert.
Pavage de briques.
L’hypocaustum.

Pl. 186. — EUROPE. — MOYEN ÂGE.

Mobilier ; du septième au quatorzième siècle.


Lits ; trônes, celui de Dagobert ; sièges épiscopaux, faudesteuils, pliants, chaises à dossier,
vases.

Pl. 187. — EUROPE. — MOYEN ÂGE.

Costumes civils, militaires, religieux (v. pl. 193 et 194) ; le célébrant, neuvième siècle.
Casque, cotte d’armes, armure de mailles.
Épée, hache, lance, arc, flèches, carquois, massue.
Chapeaux ; bonnets ; l’esclavine (v. pl. 200).

Pl. 188. — MOYEN ÂGE.

Costumes civils ; onzième siècle.


Le costume historique — Tome I 59

Les bonnets, la tunique, la robe, le bliaut, l’aumusse, le capuchon, les braies à pied, le haut
de-chausses ; manteaux, le pallium, la chlamyde, la pœnula. Le voile féminin ; les chaussures,
(v. pl. 189.)
Sièges ; harnais du cheval ; voiture.

Pl. 189. — EUROPE. — MOYEN ÂGE.

Classes supérieures, costumes civils. Évêque mitré, diacres. (France, douzième et treizième
siècles.)
Couronnes d’orfèvrerie ; robes non traînantes ; chemise, corsage, ceinture, jupe ; le port du
manteau ; plaque de poitrine.
Cheveux tombants, tressés ; la barbe.

Pl. double, 190-191. — EUROPE. — MOYEN ÂGE.

Intérieur français du douzième siècle. — La salle du château, plan.


Mobilier  ; la chaire seigneuriale, chaises, banquettes, l’écran, la forme, dossier mobile,
escabeaux, tables de repas, crédence, bahuts, image sainte, le lit, le berceau.
La cheminée, les fenêtres ; châssis de verre, de toile cirée ; le carrelage ; les tentures ; dé-
coration des murs, du plafond ; les poutres.

Pl. 192. — EUROPE. — MOYEN ÂGE.

Instruments de musique, à cordes pincées, à archet, à vent, à claviers (du douzième au


seizième siècle).
La harpe, le psaltérion, la rote, le luth, la mandore, la guitare, le cistre, la citole.
La rubèbe, la gigue, la vielle ou viole.
Le chalumeau, la flûte, le cor, l’oliphant (v. pl. 201) ou cor sarrazinois, les cornets, la sa-
quebute, ou tambour.
Le clavicorde, les orgues portatives.

Pl. 193. — EUROPE. — MOYEN ÂGE.

Costumes sacerdotaux. Insignes épiscopaux. Les mitres précieuses, les fanons ; quator-
zième siècle (v. pl. 284).
La simplex, l’auriphygiata, la pretiosa ; la crosse (sambuca) ; le sudarium, le superhumé-
ral ; l’anneau ; les gants, les chaussures.

Pl. 194. — EUROPE. — MOYEN ÂGE.

Costumes sacerdotaux. — Évêque, prêtres, diacres ; du quatorzième au seizième siècle


(v. pl. 284).
60 Le costume historique — Tome I

Bonnets, la tonsure. Vêtement de dessous, la soutane. L’aube, ses parements, le rochet,


l’amict, la dalmatique, la chasuble, les orfrois, la chape (pluvial), l’étole, le manipule (ora-
rium, sudarium, fanon), les souliers liturgiques.

Pl. 195. — EUROPE. — MOYEN ÂGE.

Objets religieux.
Crosses d’archevêques, d’évêques, croix processionnelle, chandelier  ; du douzième au
quinzième siècle.

Pl. 196. — EUROPE. — MOYEN ÂGE.

Mobilier religieux (v. pl. 197).


Le chandelier pascal, en bronze, en argent, avec lectrin ; chandelier d’autel, encensoirs,
porte-paix ; du treizième au quinzième siècle.

Pl. 197. — EUROPE. — XVe-XVIe SIÈCLE.

Lustres, couronne de lumière, chandelier d’acolyte, billes de chape, quignon des damoiseaux.

Pl. 198. — EUROPE. — Xe-XVIIIe SIÈCLE.

Costumes monastiques. (Pologne. Allemagne. Flandre.)


Ordres, tiers-ordres, du Saint-Sépulcre, des Servites, de Latran, des Esclavons, de la Ma-
deleine, de Saint-François (les bons Fieux), des pauvres volontaires (frères Nolards), du
Saint-Esprit, des Frères Blancs.
Chanoines, moines, religieux, religieuses, pénitents.
Chapeaux, bonnets, voiles, guimpes ; la soutane, le rochet, la tunique, la coule, le scapu-
laire ; manteau, chape ; ceinture de cuir, de corde ; bas, souliers ; bâton avec crucifix.
Tête rasée, barbe, tonsure.

Pl. 199. — ITALIE. — IXe-XVIe SIÈCLE.

Les doges de Venise ; tenue de guerre, de cérémonie. — Officiers civils, militaires, porte-
glaive, porte-parasol, porte-coussin, trompettes. — Type de juif marchand.
Bonnet ducal ; le corno, le berrettino, calottes, serre-têtes.
Armure de mailles, pièces d’acier, brassards, cuissards, jambières, solerets.
Manteaux, collets de fourrure ; manches à la ducale ; la dogaline ; la gavardina.
Brodequins, souliers.
Le costume historique — Tome I 61

Pl. 200. — ESPAGNE. — XIIIe SIÈCLE1.

Le roi de Castille ; prélat, nobles, guerriers croisés, bourgeois. — Toilette féminine, cos-
tumes de chevauchée. — Aumônières ; objets mobiliers.
Couronne royale, bonnets à oreillères, chapeaux ; la tiare de cendal, le barbuquejo, l’al-
candora, les xomordos.
Armures de mailles, de plates ; brassards, jambières ; épieu.
Les manteaux, le paile (pallium) ; les ganses, cuerdas ; l’esclavine, la gonelle, le peliçon,
quezote ; le loba, la paire de robes, la cyclade, l’aumusse laïque, l’écharpe, faja ; les chausses,
les zaraguellas ; gants de chasse, chaussures.
Chevelure tombante, les mancebas en cabellos.
Harnais du cheval, le jaëz.
Brocs, lampes, chandeliers, éteignoirs.

Pl. 201. — MOYEN ÂGE2.

Costumes militaires. — France, du onzième au treizième siècle. — Guerriers des époques :


de Charlemagne, de Hugues-Capet, de Philippe Ier et de saint Louis. — Armures de cuir, d’an-
nelets, de mailles. Enseignes ; le guidon.
Casque bombé, ovoïde ; heaume cylindrique, lacé ; l’aigrette, nasal normand, mentonnières,
le couvre-nuque, la calotte, le camail, la cotte d’armes, cotte à armer, le haubert, la broigne, le
gambison ; corsage, tunique, chausses, gants, boucliers ; l’umbo, la guige ou guiche.
Épées de taille, d’estoc ; poignées de bronze, fourreau, baudrierde chevalerie, ceinture ;
dague, le grand couteau ou miséricorde (v. pl. 213), marteau d’armes, lance (voir ces princi-
pales pièces de l’armement offensif et défensif dans les nos suivants, de 202 à 210 inclusive-
ment).
Manteau, braies, chaussures.
Éperons à pointes.

Pl. 202. — EUROPE. — MOYEN ÂGE.

Costumes de guerre ; France du treizième au quatorzième siècle. — Armures de plates. Le


fer et le cuir (v. pl. 217). — Armes du douzième au quinzième siècle.
Chevaliers croisés. Le banneret, l’homme de pied, chef de milice. Enseignes  ; la croix
rouge, blanche ; harnais.
Les ouies, les œillères, le timbre du heaume, le tortil, le volet, le plumail, le capel de fer ou
de Montauban, la bavière, la salade, la cervelière, le bacinet (v. pl. 206), le gorgerin ou gorge-
ry, le grand heaume, le grand hoqueton, le haubergeon, la brigandine, la braconnière ; les cui-
ries ; les rondelles ou rouelles ; arrière-bras, avant-brassards, cubitières, cuissots ou cuissards,
genouillères, jambières, grèves, solerets. (Celles de ces pièces défensives composant l’armure
de plates se représentent dans les pl. 203 à 206, et 217 à 220.)
Boucliers armoriés ; écus à flors, à lions, vernissés (v. les pl. 203 à 208).
1 Cette planche termine le tome III
2 Première planche du tome IV.
62 Le costume historique — Tome I

Les pavas, palevas ou talevas ; les paveschieurs (v. pl. 217 et 220).


Bouclier de poing, la rouelle ou boce. La rondache, parma.
L’épée courte, l’arc, le dard, la fronde, la hache de guerre, celle dite danoise, la haute lance,
le glaive, la guisarme ou hallebarde. Le faussard, fauchard ou faucil, la pique flamande ou
godendart, godendag.
Éperons à molette (v. pl. 206 et 209).
Bâton de pèlerin ; le bourdon, le sac.
Bannières, gonfanons, pennons (le bachelier). Étendards.
Le chaperon mi-parti. Costume dit de parement.
Selle ; bâtes de troussequin, d’arçon ; l’étrier (v. pl. 204, 205 et 206).

Pl. 203. — EUROPE. — MOYEN ÂGE.

Armures des chevaliers. — Dames nobles. (France du douzième au quatorzième siècle.)


Le grand haubert ou le blanc haubert, la double maille dite de Chambly, l’écharpe.
La grande épée ; coustel à plates, alenas, haussart, faussart.
Le surcot ou mantel fourré.
Mobilier, le lit (v. pl. 213, 223, 227, 231, 232, 241, 242).

Pl. 204. — EUROPE. — MOYEN ÂGE, XIIIe SIÈCLE.

Costumes militaires. — Le cavalier chargeant. — Maniement de la lance de combat, de


l’épée. Le cheval houssé (voir pl. 205).
Le heaume conique, l’aigrette en éventail ; la pansière, la dossière.
Lance de combat, l’arestoel.
Le fautre ou faucre.
La robe à chevaucher.

Pl. 205. — EUROPE. — MOYEN ÂGE.

Costumes civils, militaires, du douzième au quinzième siècle (voir pl. 206).

Pl. 206. — EUROPE. — MOYEN ÂGE. XIVe SIÈCLE.

Gens de robe courte. Le costume étriqué. — Les plates d’acier ou harnais blanc. — Litière.
Chaperon en capuchon, postiche ; le rondeau ou cloche (voir pl. 211) ; chapeau conique,
plume.
Le jaquet ou la jaquette, broderies, initiales, les demi-manches, boutons, boutonnières ; le
pourpoint ou gipon ; les mouffles (voir pl. 211) ; la ceinture ; la cloche (manteau) ; les chausses
mi-parti semelées ; draps en usage : l’écarlate, l’yraigne ; jarretières, chaussures, solerets à la
poulaine (voir pl. 207 à 216).
Vêtements féminins : la cotte hardie (voir pl. 211, 213, 214), pourfilée ; le surcot. Parure,
colliers.
Cheveux flottants, courts ; la barbe de bouc.
Le costume historique — Tome I 63

Cimier, lambrequin (voir pl. 219) ; brassards d’acier, les canons.


Poignards, badelaire, bazelaire.

Pl. 207 et 208. — MOYEN ÂGE.

(Notice commune.)

Noblesse française, figures historiques ; costumes civils et militaires, du douzième au quin-


zième siècle.
Attributs royaux, le pallium.
Les hennins, voiles en guimpe (voir pl. 211), le frontal, l’escoffion (voir pl. 213, 214).
Le mantel d’honneur ; cotte blasonnée, mi-parti. — L’escarcelle, escar.

Pl. 209. — MOYEN ÂGE. XIIIe-XIVe SIÈCLE.

Nobles ; tenue civile ; costumes de chevalerie. Figures historiques. Bourgeois. — Paysans


(voir pl. 222 et 331), le joueur de flutet ou galoubet. Laboureur, closier ou vendangeur, jardi-
nier, vacher.
Rubans de tête ; le chapelet, le tressoir ; le chapel, voile féminin.
La chlamyde, le surcot des hommes, le pelisson, le corset-sangle, les mahoîtres, la robe de
dessous, gonne. Le sayon court, gonnel ; le camail, carapoue ; le jupel, le haut-de-chausses,
les fourreaux de jambes, gamaches, les houseaux (voir les mêmes pièces de costume dans les
pl. suivantes, jusqu’à 316 inclusivement).
La robe des paysannes.
Panetière ; baguette, la retorta ; la corne du vacher, la massue.
Chevelure, barbe.
Travaux agricoles. — Les gens de service : le puotier, le rogas, l’égossier, le bassibier, le
vastour, le pastor-major, le bouriagre, le botier, le trabotier, le fournier, le prayer, les baylets.

Pl. 210. — MOYEN ÂGE. — FRANCE, DU XIIIe AU XVe SIÈCLE.

Costume royal, ducal. Tenue de cour, de ville, de guerre. Le sergent d’armes.


Ecclésiastiques ; classes populaires. Musiciens, la menestrandie. Joueur de luth, de dicorde.
Couronne (voir pl. 211, 212, 214, 216), frontal, chaperon en bonnet, cornette à la coquarde
ou en patte (voir pl. 212, 216), chapel à bec (voir pl. 211, 216), les affiques.
Pèlerine écarlate ; la robe vermeille, de drap d’or ; manteau, fourrure, dalmatique, ceinture,
surtout, manches à la bombarde ; l’aumusse ecclésiastique.
Colliers d’orfèvrerie, le pentacol (voir pl. 212).
Masse d’argent.
Épée, dague (voir pl. 211 et 212).
64 Le costume historique — Tome I

Pl. 211. — EUROPE. — MOYEN ÂGE.

Noblesse française. Les costumes armoyés. Les pelleteries. Docteur, 1364-1461 (voir
pl. 212).
Chapels cylindriques, bonnet (voir pl.  213, 215 et 216), chaperon à cornette, voile, le
mollequin ; le surcot ajusté (hommes), sa jupe, ses manches, la housse, la cotelle ; la botte
étroite, heuse ; le surcot paré (femmes), les fenêtres d’enfer, les coudières de la cotte hardie (v.
pl. 213), le plastron, garde-corps, jupe blasonnée.
Coiffures en cheveux ; nattes, torsades, les crépines.
Ceintures, colliers, arrêts d’orfèvrerie.
L’épervier chaperonné.

Pl. 212. — EUROPE. — MOYEN ÂGE.

Coiffures ; le bourrelet, chapels coniques, plumes.


Manteau royal  ; l’aumusse laïque, la houppelande (voir pl.  215), manches ouvertes  ;
(surcot).
Parure des hommes : colliers, chaînes, chaînettes, torsades, pendeloques.

Pl, 213. — EUROPE. — MOYEN ÂGE.

France ; quatorzième et quinzième siècle (voir pl. 214).


Ecclésiastique, notaire royal, ménestrel, baladin, guichetier, messager. — Costume fémi-
nin. — Mobilier.
Le chaperon féminin (voir pl. 215).
Cotte à chevaucher, ceinture, bourrelet articulé, le corset court ; chausses à pied ; capu-
chon ; le peliçon. Bottines à poulaine.
La lance courte du piéton.
Aumonière, escarcelle.

Pl. 214. — MOYEN ÂGE.

Assemblées ouveraine. — Docteur. — Costumes féminins.


Chapels pointus, la barette, le grand escoffion, celui à turban.
Coiffure masculine ; cheveux longs, crêpés.
Mobilier, la forme ou fourme (voir pl. 216), le dais, le lutrin.
Instruments de musique.

Pl. 215. — EUROPE. — MOYEN ÂGE.

France, seconde moitié du quinzième siècle.


Costumes civils. Scènes judiciaires. Les gens de robe longue.
Le chaperon déroulé, la guimpe, la ceinture dorée.
Bourse, miroir de suspension.
Le costume historique — Tome I 65

Pl. 216. — MOYEN ÂGE. XIVe-XVe SIÈCLE.

Intérieur d’un château seigneurial ; la salle de parement. Noblesse française. Serviteurs.


Mobilier. La carrosserie (v. pl. 310).
Vêtement de chevauchée, la journade (v. pl. 217).
La table à manger, banc à dossier, marchepied, banc (banquet) ; les nappes, le linge de
haute lice, les serviettes, touailles ; tapis dits sarrasinois.
Solivage, pavage.
Chars d’honneur ; le karrâsche, l’attelage en flèche, le poële ou mantel, le ciel.
Le pilentum, la rheda, le traîneau ou claie, le rouleau, le petoritum, la benna, le carpentum,
le chariot branlant.

Pl. 217. — MOYEN ÂGE.

France ; costumes militaires, 1350-1460.


Hommes d’armes, de pied, le pavescheur (v. pl. 219 et 220).
Harnais de guerre ; les cuiries ; l’armure à plates, partielle, complète.
Bacinets à museau, à bec d’oiseau  ; les chapels de fer, le hanepier, l’avantail, le garde
nuque ; cornette, la croix blanche (v. les pl. 218 à 220).
Le mézail, le nasal, la bavière, l’armet, le grand heaume, le cimier, panache, houppe, le
colletin, le camail.
L’épaulière, le faucre ou arrêt-ferme, les ailettes, spalières, passe-garde ou garde collet, les
brassards, canons, cubitières, gantelets.
Haubergeon de mailles, corselet ou justaucorps, la jacque ou le jacquet, cuirasse, bra-
connière, pansière, tassettes, jupon à plis.
Cuissots, cuissards, genouillères, grèves, solerets, l’ergot du diable, éperons.
L’écu, sa guige.
Le surcot d’armes, le tabard, la manteline, la huque, le paletot.
L’épée courte, perce-mailles ; quillons chevauchés ; épée d’armes ; dague ou miséricorde ;
chaînette de suspension, baudrier, ceinturon ; ceinture orfévrie.
Masse d’armes.
La haute lance, sa rondelle, la grappe de billettes, le glaivelot, la pertuisane, les vouges,
les dardes.
(Pour la plupart de ces pièces de l’armement, voir aussi les nos suivants, jusqu’à 220 in-
clusivement.)

Pl. 218. — EUROPE. — MOYEN ÂGE.

France. Costumes militaires. (1439-1450.)


L’armure complète de fer.
Compagnies d’ordonnance, leur organisation : les lances fournies, page, l’enfant d’hon-
neur, le valet. Les francs-archers. Héraut d’armes, trompette, arbalétrier ; armes, étendards.
Le sous-gorgerin, la brigandine, le haubergeon, arrière-bras, cubitière, avant-bras, armure
des jambes ; le harnas.
Épée de connétable.
66 Le costume historique — Tome I

Flèches ; les sagettes, le quarrel, quarriau, boujon ; arc, carquois, trousse.


Arbalète à tour, ou à moufle (v. pl. 219), à cric.
Fléau, maillet ou plommée, guisarme ou fauchon, hallebardes (v. pl. 220).
Mousquet.
Le hoqueton, la surcotte.

Pl. 219. — EUROPE. — MOYEN ÂGE.

France ; quinzième siècle. — Costumes de guerre, de joute, de tournoi. Adoubement du


tournoyeur, du jouteur. Les hauts cimiers.
Homme de pied, arbalétrier, chevalier. La cotte de fer.
La jouste ou jouxte, par batailles, par bannières, les tournoiements ou tupinets, les trespi-
gnées, les combats à la foule ; la recommandation.
Le heaume à tête de crapaud ; armoiries, tortil, lambrequin, cimier ; le chapel de heaume ;
bacinet ou capeline, vue treillissée  ; cuirasse, lames articulées, faldes ou fauldes, le grand
faucre ; corsage, braconnière, cuissards en brigandines ; la manche honorable, demi-manches ;
jupe, pélerine de mailles ; le clavain, la targe, le grand pavois, pavais ou pavard (v. pl. 220).
Armes courtoises, l’épée rabattue.
Masse, marteau d’armes, la grande dague, quillons à potences, lance, fer à trois dents,
hallebardes, la corsèque, la roncone.
Les sabots-étriers ; la selle, le hourd.

Pl. 220. — MOYEN ÂGE.

France ; quinzième siècle. — L’artillerie. — Armes diverses.


La grande et la petite garde du corps du roi (v. pl. 225) ; les lanciers, archers, crénequiniers,
arbalétriers ; le coustillier, guisarmier ou satellite.
Le grand canon, la bombarde, le veuglaire, le crapeaudeau, les couleuvres, couleuvrines,
coulevrines, la serpentine ; boulets, les pierres à canons, balles, les plommées ou plombets ;
affûts ; la charpenterie, les flasques, le tourillon, le manteau, les grands pavois ; la coulevrine
à main.
Les espées bastardes.
Le crénequin ou cranequin, l’arbalète à pié, à moulinet, le cry, le baudré ou baudrées ;
traits, quarreaux, viretons, raillons, le carquois, carcas ; le pied de biche ; la trousse empanée.
La vouge (le vougier).
Le coustel à plates, la coustelière.
La hache de Créqui, celle d’arçon, à double tranchant, le couteau de brèche.
Cornettes, panonceaux, le soleil d’or.
Les francs-taupins.

Pl. 221. — MOYEN ÂGE ; XVe SIÈCLE.

Tournois, prestation du serment, entrée dans la lice. — Costumes civils. Gentilshommes ;


le fauconnier (règne de Charles VIII).
Le défendant, l’appelant, les hérauts.
Le costume historique — Tome I 67

Calotte, le bicoquet (v. les pl. 246 à 251) ; robe traînante, chaînes d’or.
Harnachement : le cheval houssé, chanfrein, têtière, bossettes.

Pl. 222. — MOYEN ÂGE ; XVe SIÈCLE.

Costumes de chevalerie. — Les paysans, pitaults.


Le banneret, le seigneur-chef, le héraut d’armes, le page.
Le laboureur, le semeur, le faucheur, les fossoyeurs
Armures dorées ; le hallecret, les flancards, gardes des genouillères.
Cheval de tournoi, le grand cheval.
Chapels, calottes ; la livrée, le tabard écartelé.
Cotte, manteau (sagulum), le gonnel, tablier, bas et hauts-de-chausses, les aiguillettes,
heuses à la poulaine, guêtres ou gamaches, houseaux, souliers.

Pl. 223. — EUROPE ; MOYEN ÂGE, XVe SIÈCLE.

Chevalier de la Toison d’or. Costumes civils. Intérieur. Mobilier.

Pl. 224. — EUROPE ; XIVe-XVe SIÈCLE.

Joaillerie ; orfèvrerie dite d’accoutrement.


Ceinture (orfèvrerie en fenestrage), agrafes, boucles, fermaux, mors de chape, broches,
pendeloques, affiques, enseignes, reliquaire, chaînes de colliers, bague, monture d’escarcelle.

Pl. 225. — EUROPE ; VIe, VIIe, XVe ET XVIe SIÈCLES.

Objets usuels. —  Instruments de toilette  ; les peignes, en os, buis, ivoire, à garnitures
d’argent, de pierreries.

Pl. 226. — EUROPE ; XVe-XVIe SIÈCLE.

Escarcelles, bourses. — Coiffures italiennes.


Boursette à cul-de-vilain, le mystère, le demi-ceint, l’épinglier, le couteau, l’étui à ciseaux
les pomandres ; chapelets odorants.

Pl. 227. — EUROPE ; MOYEN ÂGE.

Mobilier ; quatorzième et quinzième siècles.


Lit royal, le poële à gouttières, le couvertoir ; lits bourgeois (v. pl. 231 et 232).
Sièges à bras et à dossier, la chaise, chaire, chaière, forme, fourme. Sièges d’honneur ;
chaire épiscopale ; banc familial, à dais, de confrérie ; le banquier, les couettes ou quarreaux.
Buffets, tables, couronne de lumière.
68 Le costume historique — Tome I

Pl. 228. — EUROPE ; MOYEN ÂGE.

Objets mobiliers ; quatorzième quinzième, seizième siècle.


Images à volets, les ymagiers ; tabernacle, diptyque, lutrin ou lectrin.

Pl. 229. — EUROPE ; XVe SIÈCLE.

Mobilier d’apparat. — Armoires, coffres-forts, le sacrarium crédences (v. pl. 230).

Pl. 230. — EUROPE ; XVe SIÈCLE.

Crédences à dossier, sans dossier ; coffret.

Pl. 231. — EUROPE ; MOYEN ÂGE.

France (Bassin du Rhin) et Flandre, du quinzième au seizième siècle.


Intérieur ; meubles, objets mobiliers, ustensiles ; chambre à coucher (v. pl. 232), le lit, les
pentes, traversin, oreiller, descente.
Le dressoir, la touaille, prie-Dieu.
Carrelage.
Horloge à poids, son timbre, la nolette.
L’autel adossé ; la nappe, doublier, les chandeliers, mestiers ; le reliquaire, custode.
L’arche ; les flacons, les buires, les pichiers, les platelets, les escuelles.
Chaise sans dossier, en chaire, dais seigneurial ; pliants de bois, de métal ; sièges d’hon-
neur, le fauteuil, fadesteuil, faudesteuil, faudestuef, faudestvel ; le berceau, bers.
Réchaud, médaillon, coffret, clef, miroir de suspension, baguier.

Pl. 232. — EUROPE ; MOYEN ÂGE.

Intérieur flamand ; quinzième siècle.


Chambre à coucher : lit sur estrade, couchette, pavillons, queue, couvertoirs, ciel de lit, tra-
versin. Le signet. Banc de foyer, coussins, chaise, crédence. Dinanderies ; l’aiguière, le lustre.
Cheminée, hotte, potence en fer, le paravent ; fenêtres, meneaux, vitres, volets intérieurs,
le retrait.

Pl. 233. — EUROPE ; XVe, XVIe SIÈCLE.

Mobilier. — Porte intérieure, verrou, heurtoir.


Banc de chœur ; coffre de mariage, coffret.

Pl. 234. — ANGLETERRE.

Architecture intérieure ; quatorzième, quinzième, seizième siècles.


Le grand hall. Les charpentes apparentes.
Le costume historique — Tome I 69

Pl. 235. — EUROPE ; MOYEN ÂGE.

Intérieur de l’habitation française ; quinzième siècle.


La cheminée (v. pl. 236) ; meneaux, la croisée, les vantaux ; usage des vitraux ; boiseries,
peintures, plafond, poutres, solives, leur décoration.

Pl. 236. — EUROPE ; XIIIe, XVe, XVIe SIÈCLES.

La décoration des cheminées.

Pl. 287. — EUROPE ; XVIe SIÈCLE.

Allemagne. — Costumes populaires.


Bagage de l’armée ; valets, domestiques, vivandiers, ribauds, ribaudes.

Pl. 238. — ITALIE ; XIVe, XVe, XVIe SIÈCLES.

Costumes civils, militaires ; gentilshommes vénitiens ; le bragard ; un condottiere ; offi-


ciers de livrée, pages.
Chaperon, chapeau, mentonnière, coiffe, bonnet, berrettino, toque, résille, capuchon ; chemise
de soie, la gavardina ; surcot, le pourpoint-fringant, les crevés ; hoqueton, ceinture, ceinturon,
sacoche ; manteaux, la zimarra, le mantellino ; chausses, braguette, culottes ; souliers, bottes.
Bracelets.
Cheveux tirés, ondulés.
Épée, dragonne, pendant, dague (v. pl. 239).

Pl. 239. — ITALIE.

Gondoliers vénitiens (v. pl. 289). — Les Castellani, les Nicolotti ; tenue ordinaire, habits
de parade, de livrée (quinzième et seizième siècles). Pages, costumes de cheval, nains, fous de
cour, du quatorzième au dix-huitième siècle.
Bonnets, jugulaires en pointes, pourpoints tailladés, cuirasse de cuir.

Pl. 240. — ITALIE ; XIVe, XVe SIÈCLES.

Toscane. Époque de la première renaissance. — Types de la maison urbaine.


Les portiques, la loggia, le balcone, le parapetto, le corps de logis.

Pl. double 241-242. — ITALIE ; XVe SIÈCLE.

Costumes civils, religieux. — Noces seigneuriales ; gentilshommes, dames, musiciens ;


religieux dominicain.
La cellule de Savonarole.
Le grand lit de pied. — Médecins.
70 Le costume historique — Tome I

Pl. 243. — ITALIE ; XIVe, XVe, XVIe SIÈCLE.

Costumes féminins. — Dames nobles, demoiselles, suivantes ; types hollandais. Teinture


de la chevelure, le filo d’oro.
Guimpe, voile, celui des épousées, fazzuolo, escoffion, le balzo, (v. pl. 244, 252), capuchon.
Chemisette, cotte ou jupe, robe, les corps, manteaux, fourrures, broderies.
Diadème, plaques, rubans de tête, la ferronnière, les tremoli, broches, colliers, ceinture
d’orfèvrerie.
Cheveux nattés, flottants ; le filet.

Pl. 244. — ITALIE ; COMMENCEMENT DU XVIe SIÈCLE.

Costumes féminins. — Vénitiennes, Napolitaines. Classes nobles, rustiques.


Chapeaux de paille, le barreto, le capitium, capulatus, la tiara-recta (le mitra velatus) ; la
chemise, le casaquin, les brassards, manec, ceinture (la ventrale), tablier, jupe, manteaux, la
lacerna, la parva casa, aumônière, patins.
Gaîne de cheveux ; colliers ; bracelets.

Pl. 245. — EUROPE ; XVe, XVIe SIÈCLE.

Intérieur du manoir ; la salle. Maîtres, gens de maison. Mobiliers, ustensiles. Toilette du


corps, la robe sans ceinture.

Pl. 246. — EUROPE ; XVe, XVIe SIÈCLE.

France. — Costumes civils, 1485-1510 (v. pl. 247 à 251).


Coiffures d’hommes, de femmes. Reine, princesses. Le porte-torche.
La toque, bicoquet, le mortier, l’enseigne ou bague, la coiffe, la templette, le chaperon
(dames), l’escoffion à cornes ; couronne royale.
La chemise, la gorgerette de doulx filet, la cotte, la surcotte, robe de dessus, de beau main-
tien ; chausses (ou bas) des dames, le jarretier ; ceinture d’orfèvrerie, en cordelière, les pate-
nôtres, le demi-ceint, l’èpinglier, le couteau, la bourse ; pantoufles.
Jacquette, pourpoint, manteau, collet dévallant, pelisse, fourrures, le tabar ; hauts et bas de
chausses, souliers pattés.
Colliers, la bague ou diamant.
Chevelure masculine.

Pl. 247 et 248. — EUROPE ; MOYEN ÂGE, FIN DU XVe SIÈCLE. (Notice com-
mune.)
Costumes civils.
Le chapeau et le bonnet ; celui à quatre brayettes, ses rubans d’attache ; panaches, joyaux ;
le grand escoffion, la résille ; couronnes nobiliaires. La robe de cérémonie, manteau nuptial,
chaussures, les becs de canes.
Joueuse de tympanon. L’oliphant.
Le costume historique — Tome I 71

Pl. 249 et 250. — EUROPE ; XVe, XVIe SIÈCLE. (Notice commune.)

Seigneurs, dames  ; coiffures flamandes. Robes, manteaux d’apparat, les manches à la


grand’garre.

Pl. 251. — EUROPE ; XVe, XVIe SIÈCLE.

Pièces du costume féminin ; grand habit de deuil ; la barbette, le couvre-chef.


La tunicelle des hommes.
Ceintures, colliers houppés.

Pl. 252. — EUROPE ; XVIe SIÈCLE, ITALIE.

Costumes féminins. La fille à marier. Coiffures.


Les filets d’or, la résille, la ferronnière, joyaux ; le bourrelet (v. le balzo, pl. 243 et 244),
calotte, serre-têtes, coquilles ou cales.
Guimpe, corsage, manches bouffantes, à crevés, robe longue, broderies en damasquette ;
tunique à la romaine.

Pl. 253. — EUROPE ; XVe, XVIe SIÈCLE, FRANCE.

Habillements de guerre, d’apparat militaire. — Casques de guerre, de joute ; les armures


cannelées. — Chevaliers, coulevrinier ; haut seigneur, archer à cheval. (Règnes de Charles VII,
Louis XI, Louis XII, François Ier.)
Cabasset, oreillères, armet, colletin, mézail, pièces de renfort ; la haute-pièce ; panaches ;
salades, celles de tournoi, visière à soufflets, gorgerin, sous-gorgerin, jugulaire, chapeau, ban-
deau d’orfèvrerie.
Cuirasse, gambison, armoiries, jaquette de mailles, hucque de brigandine ; plates, rondelles,
épaulières, lamettes, passe-gardes, cubitières, brassards, gants ; solerets, en bec de cane, en
pieds d’ours ; chaussures, en mailles de fer, en cuir ; éperons à molette.
Cotte d’armes, pèlerine, jupon.
Épée, pommeau, garde, lame à cannelure, fourreau, dague, le coustel à plates, ceinture,
masse, marteau d’armes, la pointe, le bec de corbin, le mail.
Arc, carquois, flèches empennées.
Le trait à poudre ou couleuvrine.
Sac, amorçoir (v. pl. 254 à 263).

Pl. 254. — EUROPE. — FRANCE ; XVe, XVIe SIÈCLE.

Costumes militaires. Tenue d’apparat. —  Gentilshommes, homme d’armes, officier ca-


nonnier, le porte-mèche ; combattants, fantassins, le soldat suisse. L’armure chevaleresque.
Détails d’équipement, drapeau.
Armet, bourguignotte, morion, calotte, chapeau, plumes.
72 Le costume historique — Tome I

Cuirasse, tassettes, braconnière, cotte de mailles, corselet, pourpoint de cuir ; le plastron en


panse, dit à la poulaine, la fraise godronnée.
Hoqueton de chevauchée, pourpoint, manches tailladées, mancherons.
Hauts-de-chausses, la braguette.
Gantelets, souliers, bottes.
L’épée à deux mains (v. pl. 256), la main gauche, poignard-chargette.
La haute lance, son garde-main.
La rondache, la guige.
Porte-mèche, ses branches, serpentins.
L’amorçoir, flasque.

Pl. 255. — FRANCE ; XVIe SIÈCLE.

Costumes militaires. Règnes de Louis XII, de François Ier, 1507-1520 (v. pl. 256).


La grande, la petite garde du corps du roi. Crénequiniers, gentilshommes à bec de corbin,
archers écossais, leur accoustrement. Les estradiots, l’artillerie (v. pl. 257). Les canonniers,
bastardeurs, les aydes canonniers, les boute-feux. Suisses gardiens de pièces.
Toque, plumails, chapeau à l’albanaise, sayon, hoqueton, casaque, robe, chausses, bottines.
Hallebardes, lances, arbalètes.
Calibres, canons renforcés, doubles ; arquebuses à crochets (Louis XII), basilics, bas-
tardes, serpentines, coulevrines, faucons, passevolants, spirales (François Ier).

Pl. 256. — FRANCE ; XVIe SIÈCLE.

Garde du roi. Les Cent-Suisses, les Écossais, leur livrée. — Infanterie française, étrangère,
les bandes. — Les Suisses, les lansquenets, les légionnaires ; piquiers, arquebusiers, ceux dits
morionnés ; hallebardiers, joueurs d’espée (v. pl. 257), tabourin. 1520-1555.

Pl. 257. — FRANCE ; XVIe SIÈCLE.

Règnes de Henri II, de Charles IX. 1559-1572.


Piquier, arquebusiers, lansquenets, joueur d’espée, mousquetaire, tambour, fifre, laquais,
artilleur suisse.
L’habillement de tête, morion, armet, casaque d’ordonnance ; écharpes, la croix blanche ;
la rondelle à preuve.
Arquebuse, mousquet, bandoulière, fourche d’appui, la fourquine.
Calibres d’artillerie : le canon renforcé, la grande coulevrine, la bâtarde, la moyenne, le
faucon, le fauconneau, la hacquebute à croc.

Pl.258. — EUROPE ; XVIe SIÈCLE, ESPAGNE.

Armures équestres ; armes.


Épées : la Colada, poignée d’espadon.
Éperon.
Le costume historique — Tome I 73

Pl. 259. — EUROPE : XVIe SIÈCLE, ESPAGNE.

Demi-armures ou corselets ; bourguignottes.

Pl. 260. — EUROPE ; XVIe SIÈCLE.

Armes offensives, défensives. — Cavaliers.


Le cheval bardé.
Armet, la vue, le nasal ; cuirasse, pansière, dossière, braconnière, le faucre ou arrêt-ferme,
épaulières, passe-gardes ou garde-collet, brassards, les canons, la cubitière, gantelets, les cuis-
sots, la genouillère ; les grèves, pédieux ou solerets, éperons ; l’étrier, l’appui-lance.
Épée, quillons, hallebarde-pistolet, garnitures d’épée, de dague, de poignard.
Harnais du cheval : têtière, barde de cou, de poitrail, les flançois, les oreillons, la terminale.

Pl. 261. — EUROPE ; XVIe SIÈCLE.

Les armures ciselées (v. pl. 262 et 263). Parure du cheval de guerre.


Corselet en pointe, le tonnelet, le garde-aisselle, le bas de saie.
Étriers, l’arcade à fenêtres.
Pistolet à roue.
Têtière ou chanfrein, fronteau, garniture de queue.

Pl. 262. — EUROPE ; XVIe SIÈCLE.

Armures ; armes offensives, blanches, à feu.


Armet, visière grillagée, mitre, bourguignotte, calotte, oreillettes, gorgerin ou gorgery, cor-
selet, épaulières.
Masse d’armes.
Poignées d’épée, d’estoc, de grand estoc ou d’arçon. Épée à double garde, le pas d’âne.
Dague, la langue de bœuf, le bastardeau.
Pistolets à rouet.

Pl. 263. — EUROPE ; XVIe SIÈCLE.

Armes diverses. — Morion. Poignées de rapière, de flamberge, de dague, l’indague. Tran-


choir ; poudrière ou pulvérin ; poire à poudre ou flasque ; étui de chasse.

Pl. 264. — EUROPE ; XVIe SIÈCLE. — FRANCE, ITALIE.

Dames de la noblesse française ; figures historiques, 1520-1550.


Dames italiennes, fin du siècle  : demoiselle, épousée, femme de marchand, veuve (v.
pl. 265).
Collerettes, fraises, manchettes ; voile de la veuve ; la vasquine ou basquine, l’aileron ou
mancheron ; la vertugale, vertugade, vertugadin ; la cotte, la robe de dessus, surcotte.
74 Le costume historique — Tome I

Couronne, peigne, colliers, chaînes, ceinture, les contenances, la patenôtre, le miroir, la


poste.
Éventoir à plumes.
Chevelure, sa teinture, la couleur d’or (v. ces différents détails du costume aux pl. 265, 266).

Pl. 265. — EUROPE ; XVIe SIÈCLE.

Costumes féminins ; figures historiques. (France. Angleterre. Italie.)


Le chaperon ; manches à rebras, épaulettes.

Pl. 266. — EUROPE ; XVIe SIÈCLE, FRANCE.

Costumes féminins. — Toilettes d’apparat, de ville.


Figures historiques : artisans, piquiers, mousquetaire, capitaine d’infanterie.
Chaperon à la française, les templettes ; chapeau à l’espagnole ; collier dit carcan ; fraises
gaufrées, godronnées ; manches de la chemise, de la surcotte, manches courtes, bouffantes, à
crevés ; les passements ; la robe en redingote (v. pl. 279, 280).

Pl. 267. — EUROPE ; XVIe-XVIIe SIÈCLE.

Dames de la noblesse française ; figures historiques. — Costumes populaires. Milice bour-


geoise, fifres, tambours. Écoliers.
La taille en cornet.
Lois somptuaires de Henri II, Charles IX et Henri III.

Pl. 268. — FRANCE ; XVIe SIÈCLE.

Haute noblesse, magistrature ; chancelier, conseiller (v. pl. 269) ; figures historiques.


Disparition de l’escarcelle, les poches.
Coiffure de cour, la toque, le chapeau, le mortier ; fraise, manchettes, col rabattu, pourpo-
int, manches, chiquetade ; la robe du magistrat, l’épitoge, ceinture, écharpe, la cape (v. pl. 269-
270) ; le haut-de-chausses, bas, aiguillettes, jarretières ; escarpins à crevés, souliers à pont.
Le port de la barbe.

Pl. 269. — FRANCE ; XVIe SIÈCLE.

Modes courantes. (Règnes de Charles IX, de Henri III.)


Costumes officiels. Président de parlement, recteur de l’université, prévôt des marchands,
docteur. Dames, bourgeois.
Coiffure féminine ; les cheveux en raquette (v. pl. 274, 276, 277, 278).
Le bonnet à quatre braguettes (v. pl. 274), le chaperon embronché, l’habit, de deuil (v.
pl. 286) ; manteau des présidents, robes parties, le tanné.
Le costume historique — Tome I 75

Pl. 270. — EUROPE ; XVIe SIÈCLE, 2e partie.

(Notice commune à la pl. 271.)

Costumes civils. Allemagne. Bassin du Rhin (v. pl. 271).


Les « jeune Allemagne ». Seigneur, page, dames, marchand, banquier, tailleur.
Toquet emplumé, le mantelet féminin, le harzkappe, le puffjacke, la schaube.

Pl. 271. — EUROPE ; XVIe SIÈCLE, 2e partie.

Costumes de guerre, de chasse, de représentation. (Allemagne. Bassin du Rhin.)


Prince, veneur, enfant noble, cavalier suisse, le reître ou pistolier, tambour d’infanterie.
La toque, le plumail, chapeau, morion, panache, jupe, corsage, manches tailladées, pourpo-
int de buffle, manteau à la reître.
L’épée, la dague, haute lance, javelot, pistolet à roue, la pistole.
Manœuvre de cavalerie, le caracol ou limaçon. Harnais de cheval.

Pl. 272. — EUROPE ; XVIe SIÈCLE.

Figures équestres. (Allemagne. Pays-Bas.)


Comte, prince, dame, seigneurs, timbalier.
Harnais du cheval, selle à troussequin, houppettes, lanières, manchon.

Pl. 273. — FRANCE ; XVIe SIÈCLE.

Règne de Henri III (v. pl. 274). — Costumes de la haute noblesse, de la bourgeoisie. Le roi.


Dames, demoiselles, bourgeoises. Avocat. Vêtements de deuil.
Le grand attifage.
Le chaperon, le voile de deuil, l’entoilage simple ; la barbe, la collerette en éventail, rabat-
tue. Corsage ; le buse apparent ; la vertugade en tambour ; manches ballonnées ; les rebras ;
les ajourées ; les gigots ; la surcotte fermée, le soutien de la jupe, l’exhibition du cotillon (v.
pl. 276-277, 280, 311) ; le pourpoint ; le caleçon des dames ; les mules de Venise, les pianelles ;
les gants chiquetés.
Colliers, le demi-ceint, la bourse, le miroir.

Pl. 274. — FRANCE ; XVIe SIÈCLE.

Nobles, gens de robe, de livrée. Types populaires ; damoiselle, docteur, page, valets, ser-
vantes, chambrière, crieurs parisiens (v. pl. 283), paysans.
Chapeau, chaperon, bonnet à templettes, le masque (v. le touret de nez, pl. 289) ; le col
féminin, fils d’archal ; la pèlerine, la chape ; le manteau fourré, la mandille, le jupel, le balan-
drau ou balandras, la souquenille ; les grègues, la trousse, les chausses, les bas d’attache, les
jarretières, les gamaches.
76 Le costume historique — Tome I

Pl. 275. — FRANCE ET FLANDRE ; XVIe SIÈCLE.

Costumes militaires. (Règne de Henri III.) — Infanterie. Officiers. Porte-drapeaux ; mous-


quetaire, tambour.
Abandon de l’armure. Bigarrure du costume. L’allure des matamores.
Les coiffures empanachées, le toquet, le sombrero ; col godronné, fraise à la confusion ;
le pourpoint, le panseron à la poulaine, les mancherons ; manteau militaire, l’écharpe ; les
hauts-de-chausses.

Pl. 276 et 277. — EUROPE ; XVIe-XVIIe SIÈCLE. (Notice commune.)

Modes féminines. Figures historiques. Dames nobles, bourgeoises.


Le costume ajusté, les corps espagnolés, l’espoitrinement des dames. Le port de la dentelle.
La lingerie (v. pl. 278).
Fraises, collerettes, leur plus grand développement ; collet de manteau, manchettes ; les
lacis, les passements, les points coupés, la guipure.
Le carcan, le corset, corps piqué ; les trois cottes ; teintures des étoffes, leurs dénominations.
Le soulier à pont, le nœud d’amour.
Colliers, chaînes, joaillerie des vêtements.
Cheveux poudrés, perruques, les arcelets, l’attifet (v. pl. 278).

Pl. 278. — EUROPE ; XVIe SIÈCLE.

Portraits. Gentilshommes. Dames nobles. Costumes militaires. Officier supérieur.


Sergent-major.

Pl. 279. — EUROPE ; XVIe-XVIIe SIÈCLE, ALLEMAGNE.

Costumes féminins ; matrones, dames nobles, jeunes filles. Toilettes nuptiales, de grande
parure, d’épousées, de paysanne.
Couronnes, diadèmes, toquets, coiffes, bonnets, voiles de tête, robes en surcotte, en redin-
gote (v. pl. 280) ; manches ajustées, à gigot, les ailerons, la traîne, collets, tablier, manchon de
fourrure.
Chaînes, colliers.
Chevelure nattée, flottante.

Pl. 280. — EUROPE ; XVIe-XVIIe SIÈCLE.

Costumes belges, français, florentins, anglais, milanais, portugais.


Chapeaux (hommes), cordons, torsades, plumes ; chapeaux en cuvette renversée (femmes) ;
la coiffe de réseau, le voile drapé, le rebozillo (v. pl. 280 et 281).
Le rabat, le col vidé ; les rebras.
Pourpoint busqué, à épaulettes ; basques, corsages, la fausse panse ; manteaux, la simarre.
Hauts-de-chausses, grègues, culottes, celles dites à la sévillane ; les bas, tassettes.
Le costume historique — Tome I 77

Souliers à pont, les oreilles.


Anneaux d’oreilles (hommes).
Le masque des dames (v. pl. 283), l’esvantail, clefs, étuis.
Chevelure, mucilages de poudres, celle de chêne pourri.

Pl. 281. — EUROPE ; XVIe-XVIIe SIÈCLE.

Objets usuels. — Montres ; les œufs de Nuremberg.

Pl. 282. — EUROPE ; XVIe-XVIIe SIÈCLE.

Orfèvrerie, joaillerie.
Chaînes de grâce, d’honneur, ceintures, couteaux, clefs, flacons à odeurs, les barillets, les
pomandres, agrafes, broches, pendeloques, agréments, ornements de colliers.

Pl. 283. — FRANCE ; XVIe SIÈCLE.

Les modes parisiennes au temps de la Ligue. — Costumes religieux, militaires ; miliciens,


bourgeois, gens du peuple, 1590.
Capitaine, page, coureur, curé, chartreux, capucin, crieur de vin, porteuse d’eau, portefaix.
Le chapeau albanais.
L’écharpe noire. Les armures brunies.

Pl. 284. — EUROPE ; XVIe SIÈCLE.

Costumes ecclésiastiques.
Le pape ; cardinal, patriarche, évêque, abbé bénédictin, chanoines, religieux, acolyte.
Vêtements liturgiques, leurs couleurs ; l’habitus religionis.
La tiare (triregnum), chapeau de cardinal, mitres, fanons, croix papale, crosses, le suda-
rium.

Pl. 285. — ALLEMAGNE ; XVIe SIÈCLE.

L’empereur, le roi des Romains ; costumes, insignes. Nobles, bourgeois. Modes compo-
sites, parure de la braguette.
Tunique, dalmatique, pluvial, sandales, couronnes, globe, sceptres, collier de la Toison d’or.

Pl. 286. — EUROPE ; XVIe SIÈCLE.

Funérailles d’un prince-chevalier catholique (v. pl. 324-325, le convoi).


Le chaperon embronché, manteaux de deuil, traînants ; hérauts d’armes, le tabar blasonné.
Étendards ; la couronne impériale, le globe ; corps de musique ; le heaume, l’écu, l’épée de
combat, la cotte d’armes ; massiers.
78 Le costume historique — Tome I

Pl. 287. — ITALIE ; XVIe SIÈCLE.

Modes féminines. — Dames nobles. Italiennes. Hollandaises.


Coiffures ; couronne à la ducale, diadème ; le balzo, bourrelet ; filet, collerette, guimpe ; le
corsage carré, manches tailladées, mancherons ; la simarre, zimarra.
Collier, chaîne, broches, pendants d’oreilles, ceinture, cordelière, fleuron d’orfèvrerie.
Contenances ; éventail ; manchon.

Pl. 288. — ITALIE.

Costumes vénitiens (seconde moitié du seizième siècle). Les gentildonne.


Bonnet en pointe. La chevelure blonde. Parure de la tête, du cou, de la poitrine ; robes de
brocart, de soie ; lingerie brodée.
Costume des hommes ; la couleur noire ; pelleteries de dosso, les ducales, la toge, l’étole.

Pl. 289. — ITALIE ; XVIe SIÈCLE.

Moyens et modes de transport. — Costumes d’apparat.


Gondoles, litières, chevaux, mules. Habitants de Turin, médecin padouan, pénitent, dame
romaine, courtisane vénitienne. —  La grande stature, l’allongement du buste des femmes,
vêtements de dessous à la masculine.
Coiffure en frisons, le croissant, les cornes ; le touret de nez ; bonnet plissé (docteurs).
Manteau de chevauchée, corsage, le panseron ; chausses, culottes marinesques, proven-
çales, guègresques, braguesques ; bas à coins. Les hauts patins ; éperon à molette.
Éventail plissé.

Pl. 290 et291. — EUROPE ; XVIe SIÈCLE. (Notice commune.)

Galerie Henri II, salle des fêtes (palais de Fontainebleau). Côté de la cheminée ; côté de la
tribune des musiciens. Les bancs des fenêtres (v. pl. 299).

Pl. 292. — FRANCE ; XVIe SIÈCLE.

La belle cheminée (palais de Fontainebleau). Chenets, chiennetz  ; cheminées, queminel,


soufflets.

Pl. 293. — FRANCE ; XVIe SIÈCLE.

Décoration intérieure. — Le lit de parade (v. pl. 294). La chambre du lit ou des parements ;
les grands appartements.
Le costume historique — Tome I 79

Pl. 294. — EUROPE ; XVIe SIÈCLE.

Mobilier français. —  Lit dit à ruelle, buffet, coffre, bahut, table à manger, siège curial,
chaire seigneuriale, pliant à dossier.

Pl. 295. — EUROPE ; XVIe SIÈCLE.

Objets mobiliers. — Les bahuts. Le coffre de mariage.


La huche. Les huchers ou huchiers. Les bahutiers.

Pl. 296. — EUROPE ; XVIe SIÈCLE, ALLEMAGNE.

Mobilier ; le poëte de terre cuite. Armoire de plusieurs bois.

PL 297. — EUROPE ; XVIe SIÈCLE.

Armoire. Orgue de chambre.

Pl. 298. — EUROPE ; XVIe SIÈCLE.

Chaires, escabeau, prie-Dieu, cabinets, kunstschrank (v. pl. 316).


Les coussins, banquiers.

Pl. 299. — ANGLETERRE ; XVIe SIÈCLE.

Habitation seigneuriale. La « pièce de réception », drawing-room (v. pl. 300).


L’Elizabethean.

Pl. 300. — ANGLETERRE ; COMMENCEMENT DU XVIIe SIÈCLE1.

Habitation seigneuriale. — La grande salle. Le hall.


Fenêtres, lambris, portes basses, tribune.

Pl. 301. — FRANCE ; XVIe, XVIIe SIÈCLE2.

Costumes militaires ; armes, détails d’équipement. (Époques de Charles IX, Henri III, Hen-


ri IV, Louis XIII.)
Gentilhomme, colonel général de l’infanterie, officier général de cavalerie, officier ingé-
nieur, arquebusier, mousquetaire.
Chapeau de fer, nasal, cabasset, le pot-en-tête, le morion, hausse-col, cuirasse, buffletin,
manches de maille, tassettes, bouclier, bottes.
1 Cette planche termine le tome IV
2 Première planche du tome V
80 Le costume historique — Tome I

La couleur blanche, l’écharpe, la croix.


L’épée en verrouil (v. pl. 34), pendant d’épée, arquebuse, la fourquine, mousquet, arme de
chasse, pistolets, amorçoir ou pulvérin, cartouchière.

Pl. double 302-303. — ANGLETERRE.

Architecture intérieure (époque d’Élisabeth). — Habitation seigneuriale. La salle à manger.

Pl. 304. — EUROPE ; XVIe, XVIIe SIÈCLE.

Meubles d’apparat : buffet, cabinet.


L’armoire (aumaire, amaire, aumoires), les layettes.
Meubles en bois sculpté, leur décoration.

Pl. 305. — EUROPE ; XVIe, XVIIe SIÈCLE.

Ameublement civil. — Tables, chaises, fauteuils, petit cabinet.

Pl. 306. — EUROPE ; XVIe, XVIIe SIÈCLE.

Chaire épiscopale disposée en stalle ; la patience ou miséricorde. —  Objets mobiliers,


cadres de peintures, de miroirs, dits historiés.

Pl. 307. — EUROPE ; XVIe, XVIIe SIÈCLE.

Objets mobiliers (v. pl. 308 et 309).


Crédence, fontaine, brasero, chaise, clefs, clef de maîtrise.

Pl. 308. — EUROPE ; XVIe, XVIIe SIÈCLE.

Hanaps, cruche, chandeliers, verres (v. pl. 309).

Pl. 309. — EUROPE ; XVIe, XVIIe SIÈCLE.

Verreries gravées, et cristal de roche monté ; aiguière, drageoir, broc.

Pl. 310. — EUROPE ; XVIe, XVIIe SIÈCLE.

Moyens de transport : le char branlant, le carrosse (v. pl. 349).

Pl. 311. — FRANCE ; XVIe, XVIIe SIÈCLE.

Costumes de la noblesse (règne de Henri IV).


Le costume historique — Tome I 81

Les vêtements de couleurs sombres ; toilettes de grande cérémonie.


Corsage busqué, la cotte de couleur, le manteau d’étiquette.
Collerettes, manches, parure de perles, pendants d’oreilles, carcan, boutons d’orfèvrerie.
Le chapeau français ; la fraise, le rabat, le pourpoint sans buse, épaulettes à la Henri IV
les tissus d’or, ceinture, pendant d’épée, l’épée en verrouil, la cape ou manteau ; les hauts-de-
chausses, ceux à bourse, les grègues (v. pl. 340), la petite chiquetade, les coques ; jarretières
longues d’une aune, souliers à pont, bottes éperonnées, le cuir de roussy, le surpied chiqueté.

Pl. 312. — HOLLANDE ; XVIIe SIÈCLE.

Intérieur. — Salon de conversation.

Pl. 313. — EUROPE ; XVIe, XVIIe SIÈCLE. (Notice commune à la pl. 314.)

Lit flamand, comprenant l’armoire et la garde-robe ; fauteuil, chaises simples et à bras.

Pl. 314. — EUROPE ; XVIe, XVIIe SIÈCLE.

La chambre d’honneur. — Lits à colonnes, en alcôve, houssé, de parade ; les courtines, les
gouttières ; les panaches : le bers ou berceau.

Pl. 315. — EUROPE ; XVIIe SIÈCLE.

L’ameublement français.
Fauteuils, chaises, les montants, le tour tors ; usage du cuir gaufré.

Pl. 316. — EUROPE ; XVIIe SIÈCLE.

Meubles, objets usuels.


Cabinets (armoires artistiques) ; poires à poudre.
Meubles d’ébène, les ébènes noires, vertes, celles dites du Portugal ; les ébénistes, les
charpentiers de la petite cognée.

Pl. 317. — EUROPE ; XVIIe SIÈCLE.

Objets de luxe ; orfèvrerie allemande.


Les nautiles, œufs d’autruche, coupes, drageoirs, hanaps, porte-allumettes. Pendule astro-
nomique.

Pl. double 318-319. — HOLLANDE ; PREMIÈRE PARTIE DU XVIIe SIÈCLE.

Intérieurs ; chambre nuptiale ; la toilette de l’enfant ; costumes, jeux, coutumes.


Le lit encastré, le berceau, les vitres maillées de plomb ; bahut, chaises, escabeaux, le mi-
roir extérieur, l’espion, chaufferette, brosse, rouet.
82 Le costume historique — Tome I

La danse, la main chaude.


Type de pompe, jardinets.

Pl. 320. — HOLLANDE ; XVIIe SIÈCLE.

Moyens de transport ; le labyrinthe de verdure ; gentilhomme ; barbier-barbant.


Le carrosse, le ciel, les quenouilles, les mantelets ; intérieur bourgeois ; l’horloge à poids.

Pl. 321. — HOLLANDE ; XVIIe SIÈCLE.

Noblesse et bourgeoisie, 1630-1660.


Toilettes féminines, modes françaises. Tenue de ville, d’intérieur. — Costumes civils, mili-
taires. Gentilshommes, cavaliers ; le raffiné, le précieux (v. pl. 326 à 329).

Pl. 322. — EUROPE ; XVIIe SIÈCLE.

Chambre à coucher (époque de Louis XIII).


La garde-robe et les habits emmalés. Chandelier à platine, mouchettes.
Tapisseries, les tentures à figures de bêtes, les portières, huis verts, les annelets, la cou-
chette, baldaquin, les pentes, cabinet ou secrétaire, les layettes ; sièges, le tabouret ou placet.
La hiérarchie des sièges, depuis le banc ou banquet.

Pl. 323. — HOLLANDE.

Costumes civils, militaires (première moitié du dix-septième siècle).


Le messager de confrérie, knape. Distinctions corporatives. La montre d’orfèvrerie. Ghildes
d’arquebusiers. Repas de corps.
Officier de cavalerie, capitaine, lieutenant, porte-drapeau, sergent, tambour.
Chapeaux de feutre, corselets, buffletins, pourpoints, celui à la Candale, ceinturon, haut-
de-chausses, canons, bas à botter (v. pl. 326) ; bottes à entonnoir, à chaudron.
Colliers de corporation, disques, coupes, hanaps, le drinkhoorn.
Le drapeau de confrérie.

Pl. double 324-325. — HOLLANDE.

Funérailles d’un prince-chevalier-protestant, dix-septième siècle.


Le manteau, le chapeau de deuil, le char funèbre.
Gardes, domestiques, tambours, trompettes, hérauts d’armes, armes, blason du prince, gui-
dons, cornettes, bannières, banderoles, pennons, étendard, heaume, gorgerin de tournoi, la
devise, le casque, l’écu, la cotte d’armes. Le cheval de bataille, celui de cérémonie. Insignes
de chevalerie. L’épée, la couronne.
Princes, nobles, représentants de la chevalerie ; ambassadeurs, députés, conseillers, magis-
trats, pasteurs, garde civique.
Le costume historique — Tome I 83

Pl. 326. — EUROPE ; XVIIe SIÈCLE.

France et Flandre. — Intérieur. Costumes civils. Instruments de musique ; l’épinette.


Costumes de chasse, la couleur rouge, chapeaux, perruques, la moustache, la cadenette
(voir pl. 327 et 328) ; les bas de bottes (bas à botter), bas superposés, les bas, l’estame, jarre-
tières, bottes, éperons.
Dentelle, point coupé, le col vidé.

Pl. 327. — FRANCE ; XVIIe SIÈCLE.

Classes nobiliaires ; les différents ports du manteau. Les raffinés, une veuve (1629-1630) ;
une amazone historique (1645).
Castor à la cordelière, panache en queue de renard, bords en mauvais garçon, chevelure
à la comète, les coins de perruques ; les vêtements de pluie, manteau à la balagnie, le caban,
gaban, le frisque maintelin ; pourpoints, ceux à épaulettes, rabat, baudrier ; chausses à chi-
quetade, aiguillettes, culottes à fond de cuve, gants, souliers ; les laitues pommées, les bottes
mignonnes, éperons cambrés, mules, patins (v. pl. 328 et 329).
Col en rotonde, réseau de tête, fils d’archal, la modeste.

Pl. 328. — FRANCE ; XVIIe SIÈCLE.

Réforme du costume ; noblesse, bourgeoisie. (Époque de Louis XIII.)


Toilettes de dames, pour la promenade, pour la ville, pour l’assemblée ; le décolleté. Va-
riétés des modes ; accoutrements mythologiques : les Dianes, les Junons ; gentilshommes de
cour, de grand chemin, les cavaliers, les élégants hors de pair, le joueur de boules, le capitaine
d’aventures, le marcher des chevaliers du Saint-Esprit. Le roi, son porte-manteau (1635-1640).
Le chapeau empanaché des dames, l’enseigne ; cheveux abattus, les garcettes, les bouf-
fons, nattes, torsades, la cadenette, le galant, la culbute ; coiffures de Champagne ; le rond
(voir pl. 339), les serpenteaux, les moustaches, pendant d’oreille, la perle, Cadet la perle, les
mouches, étoiles, croissants, emplâtres.
L’esclavage de perles, manchettes de perles, pierreries, pendeloques.
Le demi-ceint, la chaîne, les clés, les ciseaux, le couteau, la bourse, les poires de parfums.
Le col en rotonde, le fichu-pèlerine, rabat dentelé, à la guimbarde.
Corsage, le corps de jupe ; bouillons, les devants ; la petite oie ; robe à la commodité, la
modeste, manches ballonnées ; la robe de dessous, jupe, la friponne, la secrète, le corps de
jupe, le bas de jupe ; casaque, la hongreline.
Gants de chasse, ceux dits à la frangipane, le manchon.
Toquets à l’espagnole ; cols de point coupé ; pourpoint ; le tabit, le buffle ; le grand man-
teau, le petit manteau à la clistérique.
La moustache, bouquet à la royale.
Les petits fers, le réchaud, le miroir à chevalet, le peigne, la vergette, la mallette, les fards,
le blanc d’Espagne, l’espagnol vermillon, les flacons, l’eau d’Ange ou de Chypre, parfums,
ceux pour embaumer la chambre.
La mandoline.
Les gens du bel air, du beau procédé, de la belle manière, la personne accomplie.
84 Le costume historique — Tome I

Le coeffeur.
Les danses.

Pl. 329. — FRANCE ; XVIIe SIÈCLE.

Modes, époque de Louis XIII.


La bourgeoisie ; scène d’intérieur, le contrat de mariage, le notaire royal.
La Galerie du Palais, les babioles ; la lingère, cols, nœuds, vertugades ; le mercier ; gants
à l’occasion, à la nécessité, à la Phyllis, à la Cadenet, éventail. Le libraire du roi. Les galants,
leurs dames.

Pl. 330. — EUROPE ; XVIIe SIÈCLE.

Parures. Orfèvrerie ; joaillerie. — Époques de Louis XIII, Louis XIV (v. pl. 341).


Pendants d’oreilles, colliers, pendeloques, broches, agrafes, boucles, bagues, camées, bra-
celets, breloques, cachet, aumônière.
Filigrane, émail, jais, le jayet, pierreries, jaspe, perles.
Le lapidaire-faussetier ; la haute verrerie, la verrerie simple.

Pl. 331. — FRANCE ; XVIIe SIÈCLE.

Les paysans  : vendangeurs, fermiers, filles de ferme, berger, moissonneur, botteleuse  ;


tabellion, cortège nuptial, musiciens ; la danse en branle.
Coiffure en cheveux, chapeaux, paille, feutre ; corsages, robes, le drap, la serge, la futaine ;
tablier, saye ou sayon, cape, sorquenie, souquenille ; cordons, fourreaux de jambe, gamaches,
garravaches, calzar, arsoulètes ; souliers.
Houlettes en spatule, en pelle, la houe, le tonnelet, la pannetière.
Le caractère du rural au dix-septième siècle.

Pl. 332. — ITALIE ; XVIIe SIÈCLE.

Costumes religieux. — Ordres de Saint-Étienne, de Saint-Georges, des Humiliés, des Bé-


nédictines, des Augustines, des Pénitents, tiers ordre de Saint-Dominique ; le porteur de morts.
Abbesse, religieux, religieuses nobles, chapelain, chanoine ; habits ordinaires, de chœur, de
cérémonie.

Pl. 333. — ITALIE ; XVIIe SIÈCLE.

Ordres religieux. (Rome.)


Ursuline, religieuse de Sainte-Catherine, dite des Cordiers, orphelines, vierge misérable,
Zaccoletta. Élèves des collèges Salviati, Mattei, de celui des Grecs, des Nazaréens, des Écos-
sais, des Allemands, des Hongrois. Habits ordinaires, de chœur, de ville.
Le costume historique — Tome I 85

Pl. 334. — FRANCE ; XVIIe SIÈCLE.

Ordres religieux. — Costumes des femmes.


Carmélite, religieuses sachettes, madelonnettes, pénitentes, de l’Hôtel-Dieu de Saint-Jean-
Baptiste de Beauvais (v. pl. 335) des Prémontrés, novice, hospitalières do Sainte-Catherine,
nobles bénédictines.

Pl.335. — FRANCE.

Ordres religieux. — Costumes féminins.


Converse, religieuses du Saint-Sépulcre, Feuillantine hospitalière de Loches, de Saint-Ger-
vais, fille Trinitaire.

Pl. 336. — ALLEMAGNE ; XVIIe SIÈCLE.

Le courant des modes, selon les classes.


Gentilshommes. Le ruffian tudesque. Ministre protestant ; femmes d’Augsbourg, de Bâle,
de Strasbourg, la marraine.
Le pelzkappe, coiffures cambrées (v. pl. 338), chapeaux, bonnets, les cadenettes.
Le kittel, plastron, corsage, jupe, bourrelets, pelisse, manteau troussé, manchon.
Buffletin, pourpoint ; hauts-de-chausses, aiguillettes, les galants, les canons ; bottes à entonnoir.

Pl. 337. — ANGLETERRE.

Costumes féminins. 1642-1649. — Ladies, bourgeoises, filles de marchands, la femme du


lord-maire de Londres (v. pl. 339).
Modes françaises, leur influence, le chapeau, la hongreline, la fraise.

Pl. 338 et 339. — EUROPE ; XVIIe SIÈCLE. (Notice commune.)

Angleterre, Brabant, Allemagne, France. 1640-1650.


Dames nobles, bourgeoises, filles de marchand, costume nuptial. Toilettes de printemps,
d’été, d’automne, d’hiver. Coiffures. Les dames houppées. L’huiken ou la cape. Le costume
habillé ; bonnets d’épousée, celui de fourrure, zibeline ou gibeline ; béguin, fraises, collerettes
tuyautées, godronnées, le masque, la mentonnière, le fichu, corsets, épaulettes, jupes superpo-
sées ; le soulier à pont.
Arrangement des cheveux ; les anglaises.
Le chien favori.

Pl. 340. — FRANCE ; XVIIe SIÈCLE.

Costumes de la noblesse, 1646-1670.


Gentilshommes, dames, page. Les rois de la mode. Montauron, Candale. Le débraillé. Ex-
hibition du linge. Modes à la Fronde, à la paille, au papier.
86 Le costume historique — Tome I

Chapeau conique, bas, emplumé ; le rabat ; la chemise ; jabot, manches, poignets, den-
telles ; le point-coupé ; le pourpoint, les brassières, le justaucorps à brevet (v. pl. 344-345) ;
ceinture ; chausses à la Candale ; les culottes, la rhingrave (v. pl. 344-345) ; rubans, aiguil-
lettes, les canons ; baudrier, épée ; la botte mignonne ; éperons, souliers, nœuds, talons rouges.
Corsage ; linon, gaze, mouchoirs de cou ; la robe décolletée, la gueuse ; manches courtes ;
la mante, les galants, les faveurs, la jupe ou manteau, la queue.
Cheveux longs (hommes), moustache à coquille, la bigotère.
Ruban de cheveux (dames).

Pl. 341. — EUROPE ; FRANCE, XVIIe SIÈCLE.

Parure, joaillerie émaillée. Objets usuels.


Médaillon, agrafe, crochet de ceinture, colliers, pendeloques, cachet, bague, montre, étuis.
Insignes : ordre de la Jarretière ; croix de Malte.

Pl. 342. — FRANCE. XVIIe-XVIIIe SIÈCLE.

Costumes militaires (règnes de Louis XIII, Louis XIV, Louis XV),


Les gardes-françaises, officiers, enseignes, sergents, soldats ; piquiers, mousquetaires, tam-
bour, fifre. La livrée royale.
Création des gardes-françaises. Habits d’ordonnance. L’uniforme. La garde en dehors du
Louvre.
Casque, hausse-col, corselet, cuirasse, buffletin, tassettes.
La pique, l’esponton, la hallebarde, l’épée, pendant, ceinturon porte-giberne, baudrier,
fourreau de baïonnette, mousquet, la fourquine, bandoulière, les cartouches, cofins (v. pl. 343),
pulvérin, sac de balles.
Le drapeau, l’écharpe, la cocarde.
Chapeaux, celui à trois cornes ; rubans, bonnets ; justaucorps, hongreline, chausses, cu-
lottes ; bottes à entonnoir.

Pl. 343. — FRANCE ; XVIIe SIÈCLE.

Costumes militaires, 1660-1690.


L’infanterie. Les vieux corps ; piquiers, grenadiers, mousquetaires, fusiliers ; les couteaux
bayonnais ; invention des cartouches. Les miliciens.
Officier général, officier aux gardes, des gardes ; variétés de leurs costumes, le manchon.
Les sergents, leur armement.
Insigne du commandement, la cuirasse.
Les bottes fortes.
La grenadière.
Le costume historique — Tome I 87

Pl. double 344-345. — FRANCE ; XVIIe SIÈCLE.

Intérieur. —  La chambre de parade (v. pl.  347). Costumes d’apparat. L’efféminé  ; per-
ruques, la crinière de lion.

Pl. 346. — EUROPE ; XVIIe SIÈCLE.

Ameublement ; menuiserie, orfèvrerie, buffet, le cabinet d’argent.

Pl. 347. — EUROPE ; XVIIe SIÈCLE.

Alcôve à la française ; celles à la royale, à l’italienne, à la romaine. Mobilier  : table,


console.

Pl. 348. — FRANCE ; XVIIe SIÈCLE.

Le grand appartement. Les réduits, pièces entresolées. Le cabinet de bains (v. pl. 397). Le
lit d’été ou d’ordinaire. La dame de qualité ; costumes de déshabillé, corsage, la gourgandine.
Le précieux, les précieuses, les illustres, les grandes, les petites ou les ridicules. Académies
de la préciosité, les beautés, les muses, l’amant du Parnasse. Les honnêtes gens.
Mobilier, fauteuils, 1675-1680.

Pl. 349. — FRANCE ; XVIIe SIÈCLE.

Équipage de la reine. Carrosse de gala. Le roi ; officiers de sa maison et de celle de la reine ;


pages, valets de pied, cocher. Grande et petite écurie. La livrée royale ; galons en bracelet, en
quille.

Pl. 350. — EUROPE ; XVIIe SIÈCLE.

Moyens de transport. — Marine de guerre, marchande. Construction navale ; vaisseaux de


haut bord ; trois-mâts au radoub, à la bande ; ornementation, la proue ; la poupe, tutela.

Pl. 351. — FRANCE ; XVIIe SIÈCLE.

Costumes civils ; noblesse. Le port de la perruque, de l’épée. Habit de cheval. Parure de


bal, 1670.
Chapeaux ; celui à trois gouttières, tour de plumes ; cravate ; la chaconne ; justaucorps ;
les manches à bottes ; veste ou casaque, boutons, boutonnières, cordons d’ordres, écharpe,
culotte ; jarretières, bas de Barbarie, souliers à la cavalière, boucles, cannes, pommes d’or,
d’ivoire, la dragonne (v. ces pièces de l’habillement masculin aux pl. 352, 354, 359, 360, 362
et 364).
Perruques in-folio, en crinière de lion, à calotte, d’abbé, de bichon, à la moutonne, à l’espa-
gnole, blondes, noires, poudrées, la cavalière ou carrée, la financière ; cheveux gris de Maure,
88 Le costume historique — Tome I

blanc agate, blanc de lait, quart blanc, blanc fond jaune, châtain, châtain clair, châtain brun,
noir, petit noir, noir jais ; le devant à la Fontange, frisures sur rien, à l’angle (v. pl. 261).

Pl. 352. — FRANCE ; XVIIe, XVIIIe SIÈCLE.

Les robes de chambre, les bonnets. Hommes de qualité. L’abbé perruquet, soutane, man-
chon, passe-caille. Toilette féminine (v. les pl. suivantes), corset, la gourgandine. La grande,
la petite Pandore.
L’habillement du roi.
Le petit lever, la première entrée.
Bonnet de nuit, camisole, robe de chambre, pantoufles.
La perruque du lever, caleçons, haut-de-chausses ; bas, souliers, boucles, jarretières ; che-
mise, épée, ceinturon, veste, cordon du Saint-Esprit, justaucorps, cravate, soucoupe aux mou-
choirs, la salve, montre, reliques, les bourserons, gants, chapeau, manchon, canne.
Le maître de la garde-robe, porte-manteaux, écuyer ; le débotté ; changement d’habits, de
perruques.
Le grand coucher, bougeoir du roi, de la reine, du dauphin.
Le petit coucher, toilette de nuit, le déshabillé, bonnet, camisole.

Pl. 353. — FRANCE ; XVIIe SIÈCLE.

Costumes féminins ; toilette d’apparat, le décolleté.


Bonnet, la fontange (v. pl.354), la palissade, le monté-là-haut, la commode  ; frisures,
boucles, les cruches, chevelure en paquet ; collier de perles ; corsage en pointe, le tour de
manches, basquines, rubans, les échelles ; cravate, la Steinquerque ; la jupe de dessus ; man-
teau, le volant, le manteau de cour, jupe de dessous, falbalas, prétintailles. Langlé, la tournure,
criarde ; gants, manchon masque.

Pl. 354. — FRANCE ; FIN DU XVIIe, COMMENCEMENT DU XVIIIe SIÈCLE.

Le costume austère ; gens de qualité, habits d’hiver, d’été ; abbé, le petit-collet, la souta-
nelle ; garnitures en Amadis, l’écharpe féminine, cape (v. pl. 355).
Coiffures : la Fontange, la duchesse, le solitaire, le chou, le mousquetaire, le croissant, le
firmament, le dixième ciel, la, souris, l’effrontée, l’altière Fontange ; la culbute, les cornettes,
guêpes, papillons ; le battant-l’œil.
Corsages ouverts, fermés ; les demi-manches, les engageantes.
Les fardements, les mouches, l’enseigne du mal de dents.
L’esclavage de perles, le boute-en-train, le tâtez-y.
L’éventail en ocaignée.

Pl. 355. — FRANCE ; FIN DU XVIIe SIÈCLE.

Modes féminines ; toilettes d’apparat, de ville, d’intérieur.


Le costume historique — Tome I 89

Coiffure de cérémonie, cheveux en monte-au-ciel, les palissades ; palatine, casaquin, bas-


quine, tablier, jupe ; les freluches ; la cape ; robes de chambre d’été, d’hiver ; le manchon, la
canne des dames.

Pl. double 356-357. — FRANCE ; XVIIe SIÈCLE.

Vue intérieure de l’habitation riche ; son double caractère.


Les deux appartements ; salles d’assemblée, de compagnie ; chambre du lit.
Les chambres d’habitation, grand cabinet, cabinet paré, arrière-cabinet ; lambris à hauteur
de chambre, à hauteur d’appui ; panneaux, fausses portes ; cheminée, miroir.

Pl. 358. — FRANCE ; FIN DU XVIIe SIÈCLE, COMMENCEMENT DU XVIIIe.

Meubles en façon de Boulle. — Escablons ou guênes (gaînes de termes). La marqueterie


métallique. Bois d’ébène, des Indes, bronzes ciselés. — Objets usuels ; râpes à tabac, grivoises.

Pl. 359. — ITALIE.

Vénétie. — Les modes françaises. Dogaresse, gentildonne, patriciens, le procurator ; ha-


bits d’hiver, d’été, de deuil. Personnages de théâtre, Donna Angelica, Cassandre. Marchand
ambulant.
Le corno, la barrette, voile de tête ; costume à la ducale, le manteau troussé ; le noir, cou-
leur vénitienne, la robe des hommes ; manches à coude ; l’étole.

Pl. 360. — ALLEMAGNE ; XVIIe ET XVIIIe SIÈCLES.

Courant des modes, l’influence française. — Costumes de cour, de ville. Toilettes d’hiver,
d’été ; habillements de Berlin, d’Augsbourg. Gens de livrée, l’heiduque, le coureur, l’écuyer.
Costumes militaires : officier général, timbalier. Amazone historique.
Chapeau empanaché. Coiffure à la noblesse, thérèse ; polonaise, circassienne (v. pl. 389) ;
manches à l’espagnole ; redingote, robe flottante.

Pl. 361. — ALLEMAGNE ; XVIIe ET XVIIIe SIÈCLES.

Transformations de la barbe, des cheveux, des perruques. Ecclésiastiques, gens de robe,


magistrats civils, professeurs, hommes de guerre.
Moustache à la coquille ; barbes en éventail, en feuille d’artichaut, en queue d’aronde ou
d’hirondelle, barbes frisées ; la royale.
Les grands cheveux, les frisottés, les postiches ; perruques à calotte, les in-folio, les cri-
nières de lion, les poudrées.

Pl. 362. — FRANCE ; XVIIe SIÈCLE.

Bourgeois, tapissier, ouvriers du roi. 1667-1677.


90 Le costume historique — Tome I

Classe nobiliaire ; toilettes de bal. Danseurs, musiciens. Les différents pas : le menuet, la
pas sacaille, la chaconne, la courante, la sarabande, la gavotte.

Pl. 363. — FRANCE ; XVIIe SIÈCLE.

Costumes féminins. — Toilette de cour. Danseuses. Enfant paré. Habit de cheval. Le courtisan.

Pl. 364. — EUROPE ; XVIIe ET XVIIIe SIÈCLES.

Costumes civils. — Le port des insignes de chevalerie militaire. (Règnes de Louis XIV, de
Louis XV, de Louis XVI.)
Chevaliers des ordres de Saint-Louis, des Deux-Épées, de Malte (page du roi), de l’hôpital
d’Aubrac, de l’Étoile ; chevalière de la Hache (Espagne) ; costumes parés, habits du matin.

Pl. 365. — EUROPE ; XVIIe SIÈCLE.

Le buffet, le dressoir. Surtouts ; orfèvrerie de table.

Pl. 366. — FRANCE ; XVIIIe SIÈCLE.

Coiffures masculines ; les chapeaux, les perruques. Cheval de main.


Le chapeau tricorne, ses variantes, galons, plumes, ganse.
Perruques nouées, à bourse, à la brigadière ; le derrière de bourses, les touffes, les cade-
nettes, la queue, le bout-de-rat ; perruques à la régence.
Poudre à graine d’épinard ; toupets en vergette.

Pl. 367. — FRANCE ; XVIIIe SIÈCLE.

L’habit. — Modes féminines. Les paniers. Toilette champêtre. Le règne des coquettes.
L’habit à pans bouillonnés (v. pl. 368, 369, 370). Vêtement de haut luxe. L’habit complet
européen ; justaucorps, veste, culotte. Costume de voyage, les guêtres, les bas, la chemise, la
cravate ; perruques, les ailes, hauts toupets, le fer à cheval.
Étoffes bourgeoises ; le gros drap, la ratine, le bouracan, le camelot, le droguet.
Chapeaux de paille ; cornettes ; cheveux frisés ; le tour de gorge ; le parfait contentement
(v. pl. 388) ; la palatine ; volant en queue ; panier à guéridon, à la coupole, à coudes ; le tra-
quenard ; les demi-paniers, les jansénistes ; paniers à l’anglaise, à la française, à l’espagnole,
à l’italienne, les considérations ; le casaquin ou pet-en-l’air ; tablier ; souliers.

Pl. 308. — FRANCE ; PREMIÈRE PARTIE DU XVIIIe SIÈCLE.

Types de la mode. — Les mantilles, la bagnolette, les paniers (v. pl. 369). Habits ordinaires,
les manches en pagode.
Le costume historique — Tome I 91

Pl. 369. — FRANCE ; XVIIIe SIÈCLE.

Costumes de la noblesse, de la bourgeoisie, des classes populaires. (Règne de Louis XV).


— Le casaquin ; vêtements à la polonaise.
Le chignon, la physionomie, les crochets, les dragonnes ; coiffes en marli, la dormeuse (v.
pl. 371).
Le devant de gorge ; manches en éventail, les engageantes ; la robe volante.

Pl. 370. — FRANCE ; XVIIIe SIÈCLE.

Le cabinet de toilette (1760). Le maintien, les hommes de cour, les philosophes.


La femme de l’époque Louis XV. La physionomie, le piquant, visage au-dessus du joli, le
teint de couvent, les rengorgements d’ostentation.
Chevelure à la grecque ; chemise, corsage, l’oranger en caisse ; bas à coins, souliers, talons.
Le galant ; la soubrette.

Pl. 371. — FRANCE ; XVIIIe SIÈCLE.

Toilettes féminines, 1720-1789. —  Les couleurs claires  ; dames, fillettes, classes nobi-
liaires, bourgeoises.
Cornettes, les papillons ; cheveux poudrés, le tapé, les favoris. Robes à la Watteau, le
volant, falbalas, corsage, les échelles de rubans, les fausses-robes, le fourreau, le corps, les
engageantes ; manchettes en éventail.
Modes à l’anglaise, à l’américaine.

Pl. 372. — FRANCE ; XVIIIe SIÈCLE.

Le monde élégant. Les filles du peuple, 1735-1755.


Dames, gentilshommes, celui à bec de corbin ; types d’abbés ; la ravaudeuse, la dentellière,
la grisette. Le demi-toilette, en négligé, en polisson.
Le tricorne, cocarde, la mouche assassine, les cadenettes ; mouchoir de cou, le venez-y-
voir, tablier à bavette ; le manchon des hommes.

Pl. 373. — FRANCE ; XVIIIe SIÈCLE.

Classes moyennes. Petites bourgeoises, leurs enfants  ; boudoir. Toilette négligée, 1739-
1749. Le coqueluchon, la fanchon.

Pl. 374. — EUROPE ; XVIIIe SIÈCLE.

France. Seconde partie du siècle. — Meuble de salon ; canapé, fauteuil, chaise. La chaise à
porteurs (v. pl. 396). L’origine de la chaise vitrée.
Les chaises dorées, bleues ; porteurs, les bricoliers ; les aboyeurs.
92 Le costume historique — Tome I

Pl. 375. — EUROPE ; XVIIIe SIÈCLE.

Mobilier bourgeois. — L’armoire, le buffet.

Pl. 376. — EUROPE ; XVIIe ET XVIIIe SIÈCLES.

Objets mobiliers ; orfèvrerie.


Chandeliers, flambeaux, mouchettes.
Cérémonial du chandelier.
Le bronze doré.

Pl. 377. — ANGLETERRE.

Intérieur bourgeois, dix-huitième siècle (v. pl. 378 et 379).

Pl.378. — ANGLETERRE ; XVIIIe SIÈCLE.

Scènes d’intérieur. Courant des modes. Mœurs de la noblesse. Le mariage à la mode. Ta-
bleau des réjouissances conjugales. La toilette pour le bal.

Pl. 379. — ANGLETERRE : XVIIe-XVIIIe SIÈCLE.

Puritains, les saints, les têtes rondes ; le home bourgeois.

Pl. 380. — FRANCE ; XVIIIe SIÈCLE.

Objets de parure, joaillerie, meunerie. Épées de parade.


Boette à portraict, croix branlantes, poignée d’épée, coquille, trousses, épingliers, pince
à épiler, grattoir, escurètes, têtes d’épingles, guêpes, papillons, bijoux de suspension, bre-
loques, les apanages, fafioles, cachets, glands, broches, bagues, bijou de ceinture, la châte-
laine, montres.
L’or, l’argent doré, l’acier ; bijoux rustiques, les pierres de couleur, le similor. Strass, bi-
joutiers-faussetiers, les trois ors de couleur ; joaillerie de grand deuil, les grandes pleureuses,
bijoux bronzés, le petit deuil.

Pl. 381. — FRANCE ; XVIIIe SIÈCLE.

Costumes militaires (v. de la pl.381 à 387) ; cavalerie, infanterie (règne de Louis XV, 1724-1745).
Maréchal de France.
Maison du roi ; chevau léger (v. pl. 383), mousquetaire noir (v. pl. 382 et 383), gendarmerie
officier (v. pl. 382 et383).
Régiment Colonel-général, maréchal-des-logis (v. pl. 382) ; Royal-carabinier, colonel-gé-
néral ; dragon (v. pl. 382) ; garde de la connétablie ; maréchaussée de France ; prévôt général.
Grenadier, sergent, la fourche à croc ; infanterie étrangère, régiment de Linck ; tambour-major.
Le costume historique — Tome I 93

Hallebardes, épées, mousquetons, carabines, pistolets, bandoulières, fusils, baïonnettes,


haches, pioches, bêches.
Chapeaux, bonnets de fourrure, soubreveste, la croix, culotte de peau, bottes fortes, jam-
bières, galons, broderies, parements, livrée du colonel.
Couleur des chevaux (v. pl. 382).
La cornette blanche ; la compagnie colonelle.

Pl. 382. — FRANCE ; XVIIIe SIÈCLE.

Musique de la cavalerie. Timbaliers, tambours, hautbois, trompettes. —  Mousquetaires,


gardes du corps, gendarmes ; compagnies du roi, compagnies des princes ; dragons du Dau-
phin, d’Orléans, de Bauffremont ; régiments Colonel-général, Villeroy, Royal-Pologne.
Livrée royale ; l’habit bleu-de-roi, dit à la Pologne.

P. 383. — FRANCE ; XVIIIe SIÈCLE (première moitié).

Le roi, sa maison militaire, cavalerie ; la garde du corps, gardes du dedans du Louvre, la


compagnie écossaise, gardes du dehors du Louvre, chevau-léger, gendarme.
Volontaires étrangers : hussards (Cravates, Polaques), ceux de Ratzky, de Berchény, vo-
lontaires nobles, les uhlans, les pacolets, le poulcomènic. Régiments du maréchal de Saxe, de
Clermont-Prince.
La lance, la masse d’armes, le ceinturon, la bandoulière, la giberne, cartouche ; sabres re-
courbés, droits, la sabretache (panseretesche).
Bonnet, aigrette, casque, la cocarde ; habits bleus ; les escadrons rouges ; l’épaulette, la
guenille à la Choiseul (v. pl. 385, 386) ; veste, habit-veste, manteau ; l’habillement à la tar-
tare ; pantalon, bottes molles, bottines, éperons.
Selles, étriers.

Pl. 384. — FRANCE ; XVIIIe SIÈCLE.

Le dauphin ; maison militaire du roi (1757). Mousquetaires gris, noirs ; grenadier à cheval,
garde de la porte (archer du capitaine de la porte, portier de la garde du roi) (1745). — Artil-
lerie royale ; canons de campagne, avant-trains à limonières, coffret, attelages ; les hussards
de Leuchères.
Bonnets d’ourson, le pokalem, sarreaux, manteau, culottes, bas, bottines, galons en onde,
broderies, carreaux.
Buffleteries, baudrier, fusil, baïonnette, mousqueton, pistolets, l’esponton (v. la pl. sui-
vante).

PL 385. — FRANCE ; XVIIIe SIÈCLE.

Gardes françaises et suisses ; grande, petite tenue, 1724-1786.


Maréchal de France, colonel des gardes françaises  ; officiers, caporal, grenadier, soldat,
tambour, cymbalier, officier invalide.
94 Le costume historique — Tome I

Bonnets à poils, chapeaux à cornes, cocardes en rubans, hausse-cols ; habit dit à la fran-
çaise, les retroussis ; guêtres, bas, souliers, boucles.
Le sabre-briquet ou coupe-chou.
Réformes de d’Argenson, de Saint-Germain : les caleçons, le havre-sac, sa garniture, usage
des perruques.
Les écoles de trompettes.

Pl.386. — FRANCE ; XVIIIe SIÈCLE.

Marine royale, républicaine, 1786-1792.


Corps des officiers : l’amiral, le vice-amiral ; celui du Ponant, celui du Levant ; officiers
de vaisseaux, chirurgien, garde du pavillon amiral, garde de la marine (aspirants), matelots.
Infanterie de marine, gardes-côtes, officiers, soldats.
Chapeau bordé à la mousquetaire, cocarde ; habit, veste, bordés à la Bourgogne, revers,
parements, boutons dorés d’or ; culotte, bas, aiguillettes ; l’habit-veste, gilet à la matelote,
pantalon rayé ; les couleurs nationales.
Cheveux en catogan.

Pl. 387. — ALLEMAGNE ; XVIIIe SIÈCLE.

Costumes militaires. (Guerre de Sept ans, 1656-1763.) Prusse. Autriche.


Figures historiques ; souverains, princes, généraux, dragon.
Uniformes de la garde royale prussienne, des officiers généraux de la cavalerie, de l’infan-
terie autrichienne, des huzars hongrois.
Insignes de l’ordre du Mérite militaire ; cordons de l’Aigle noir, de l’ordre de Marie-Thé-
rèse, de la Toison d’Or.

Pl. 388. — FRANCE ; XVIIIe SIÈCLE.

Costumes féminins. — La grande robe à la française ou robe parée. Les dames à la mode.
Types génériques, 1775-1785.
Bonnet ou pouf dit à la Victoire (v. pl. 389), coiffure aux charmes de la Liberté, chapeau à
l’anglaise, frisure à la physionomie, coques, boucles, le confident, collerette ou médicis, pare-
ments de robe, bouillons, falbalas, volants, manchettes ; le mantelet.
Parure, le collier.

Pl. 389. — FRANCE ; XVIIIe SIÈCLE,

Modes féminines. — Costume d’étiquette, le grand panier, règne de Louis XVI, première


période (v. pl. 390, 391-392) ; les hautes coiffures.
Bonnet demi-rond, dit à la laitière, serre-têtes, la thérèse, la calèche, la Belle-Poule ; fichu
en marmotte ; coiffure en baigneuse (v. pl. 391-392), à l’enfance ; chapeau à la Jâquet ; coif-
fure d’apparat, dite loge d’opéra, ses variantes ; la toque accompagnée de deux attentions pro-
digieuses ; bonnet à la Gertrude, à la Henri IV, aux navets, aux cerises, à la fanfare ; bonnet
Le costume historique — Tome I 95

attristé, des sentiments repliés, de l’esclavage brisé. Les poufs (Léonard), celui au sentiment,
coiffure à la grand’mère (Beaulard).
Le contentement ; le caraco ; robe anglaise, à la circassienne, en lévite ; manches Amadis,
garnitures à la Chartres, au glorieux d’Estaing, aux plaintes indiscrètes, au désir marqué,
préférence, vapeurs, agitation, regrets, doux sourire, composition honnête ; la ceinture, la
polonaise, les ailes, la queue  ; vêtement à l’Austrasienne, manches à l’Isabelle, veste à la
péruvienne ; mantelet, pelisse ; chaussures brodées, le venez-y-voir, les hauts talons.
L’éventail du combat naval. Les cannes.

Pl. 390. — FRANCE ; XVIIIe SIÈCLE.

Règne de Louis  XVI, seconde période. —  La révolution de la simplicité. Coiffures en


cheveux, bonnets, chapeaux. Les déshabillés ou Pierrots (v. pl. 391-392). Habits de bal, de
promenade. La femme du jour.
Frisure à la Chartres, le hérisson, la Gabrielle de Vergy, la Montgolfière ; cheveux flottants,
coulant d’acier, chignon ; coiffures de grande parure, la candeur, la zodiacale ; coiffure au
Colisée, de printemps, d’un nouveau goût ; le pouf, boucles à la chancelière.
Toquet à l’espagnole ; chapeaux à la duchesse, à la Théodore, à la Tarare, au héron, au
Palais-Royal, d’un nouveau goût ; bonnette à l’anglomane, bonnet à la fusée.
Négligé à l’espagnole, caraco, manches à soufflets, à la Pierrot, gilet, redingote, jupon,
tablier ; souliers, bouts en sabot chinois (v. pl. 391-392).
Manchon, queues de martre.

Pl. double 391-392. — FRANCE ; XVIIIe SIÈCLE.

Règne de Louis XVI, seconde et troisième période. — Le beau monde, 1785-86. La tour-
nure masculine chez les femmes.
La grande parure. Le deuil de cour, le demi-deuil. Habits de cheval. Costumes d’enfants.

Dames.

Coiffures : à l’ingénue, le hérisson à crochets, le demi-hérisson, cheveux pendants, en ta-


pet, à la conseillère, le toupet à tempérament ; chignon plat, en-dessous ; l’accommodage de
boucles, le pouf en rocher ; poudre blanche, blonde, rousse ; épingles à la Cagliostro.
Bonnets à la turque, à la Jeannette, à la Captif, à la paresseuse, à la Figaro, à la laitière ;
rubans au diadème, barrières de velours, les papillons ; bonnet rond, la grande baigneuse, la
toque, pouf, toquet à la Virginie ; chapeaux de gaze, de paille, de jonc, à la Marlborough ;
chapeaux à l’anglaise, à la maltaise, à carcasses, chapeau-feutre, chapeau-bonnette ; casques
à la romaine, à la Bellone ; héron de plumes, les follettes, aigrettes.
Fichus à la Henri IV, à collerette ; rubans à l’arc-en-ciel ; camisole en colinette ; man-
chettes en sabot ; corsage, pièce d’estomac ; caraco à l’innocence reconnue ou à la cauchoise ;
habit de bal à la paysanne ; robes en chemise, fourreaux à la lévite, à l’anglaise, à la turque,
à la janséniste, à la circassienne ; redingote à collets ; manches à la marinière, tablier, jupon,
mantelet, pelisse, queues de martre ; habits de cour ; le panier tronqué, le cul postiche, les pe-
tits coudes ; souliers à la Jeannette, à talons plats ; gants, manchon, chèvre d’Angora.
96 Le costume historique — Tome I

Pendants d’oreilles en mirza, grands anneaux, branlants, anneaux unis, à perles, à pois, en
plaquettes, montres, breloques.
Cannes, badines, cravaches (v. pl. 398).

Hommes.

Chapeaux en jockey, à l’Anglaise, à l’androsmane. Cheveux en queue, noués, le catogan,


la bourse ; coiffure grecque carrée, natte à la Panurge ; toupets, carré, en petits crochets, en
vergette, en hérisson ; accommodage à deux boucles, à trois boucles, ou en marron ; perruque
sans tissu, à jour, crêpé naturel.
Col à l’anglaise ; le jabot, manchettes de point ; gilets brochés ; habit, frac, le surtout ;
manches à la marinière, boutons émaillés ; culottes, jarretières, bas, souliers, talons rouges,
boucles carrées, bottes, éperons ; cannes ; épées de parade.

Enfants.

Bandeau de cheveux, chapeau feutre ; chemise en collerette, corset, jupon ; veste, redin-
gote, ceinture, culotte à la marinière.

Les couleurs en vogue. L’importance des faiseuses de modes. Les maîtres d’agréments.
Les figures à sentiment. L’influence du moral sur les modes. Le grand simple, etc.
Le Cabinet des modes ou les modes nouvelles, premier journal du genre d’une périodicité
régulière.

Pl. 393. — FRANCE ; XVIIIe SIÈCLE.

Palais de Fontainebleau. — Décoration intérieure, le boudoir de Marie-Antoinette.

Pl. 394. — FRANCE ; XVIIIe SIÈCLE.

Époque de Louis XVI. — Mobilier ; commode, pendule, fauteuils.


Les bronzes ciselés et dorés (v. pl. 395 et 396).

Pl. 395. — FRANCE ; XVIIIe SIÈCLE.

Objets mobiliers, meubles.


Garniture de cheminée, la pendule, candélabres, les girandoles ; fauteuils, écran.

Pl. 396. — FRANCE ; XVIIIe SIÈCLE.

Chaise à porteurs. — Candélabre dit de l’indépendance. — Table, bois doré, ornements en


bronze ciselé.
Le costume historique — Tome I 97

Pl. 397. — FRANCE ; XVIIIe SIÈCLE.

Le bain domestique, baignoire à la Dauphine. — Perruques de femmes, d’enfants.


L’appartement des bains ; l’antichambre, la chambre du lit, salle de la baignoire, la garde-
robe, le cabinet de toilette, l’étuve.
Perruques féminines : le chignon, le chignon plein, celui à la paresseuse, le croissant, les
favoris de boucles, les boudins, la physionomie.
La poudre à cheveux.
Les gantiers-parfumeurs.

Pl. 398. — FRANCE ; XVIIIe SIÈCLE.

Modes féminines. — Règne de Louis XVI, 1787-92.


La seconde toilette, le grand lever. Les caracos.
Chapeaux à la couronne, au transparent ; chapeau flamand, le bourdaloue ; les bonnets à
cylindre, les chignons en poire ; chemise à la grecque, la gorge anglaise, le fichu menteur, le
demi fichu, le fichu en chemise, à jabot, cravate ; fourreau en col de canard ; caraco, le juste,
ceux à l’Amadis, à la Arlaise, à la Suédoise, à la bostonienne ; manches à l’enfant ; robe né-
gligente, demi-négligente, coupée, en redingote (v. pl. 405).
Parure : la Cléopâtre, bagues à l’enfantement, à firmament, en pierres de Cayenne.
Objets en acier, pommes de canne, étuis, bracelets, pendants d’oreilles, serre-chignons.
Éventail à la Montmédy.
Le joujou de Normandie ou cran.
Le rouge de serkis.

Pl. 399. — EUROPE.

Ustensiles, objets personnels, jolivetés, du quinzième au dix-neuvième siècle.


Le couvert de table, la cuiller, la fourchette, furcheste, forchète, fourchète ; son usage au
moyen âge, fourchettes à deux, à trois dents.
Couteaux ; le gros coustel, le parepain, serpette, tranche-tige, couperet.
Les forces ou ciseaux.
Gaines ou estuys, cylindres.
Poinçons.
Amorçoir, briquet, fermoir d’aumônière, pistolet à rouet, montres, clés, épingles à cheveux.

Pl. 400. — FRANCE ; XVIIIe SIÈCLE1.

Costumes militaires. — Troupes régulières, 1792-1793.


Artillerie, hussards de la liberté, infanterie de ligne, sapeurs. Le drapeau tricolore.
Commandant, officiers, sergent, soldats, tambour-major, tambour.
Chapeau à cornes, cocarde, panache, bonnet à poils, casque à chenille.
Cheveux bouclés, tressés, en queue, nattés ; la poudrure à frimas.
1 Cette planche termine le tome V
98 Le costume historique — Tome I

Le frac, le caraco ; culotte à l’écuyère, pantalon à raies ; guêtres, bottines.


Le sabre-briquet, pistolets.
Harnais de cheval, les chabraques.

Pl. 401. — FRANCE ; XVIIIe SIÈCLE1.

Intérieur provincial, 1794.

Pl. 402. — FRANCE ; XVIIIe SIÈCLE.

Costumes féminins, 1794-1800 (v. les pl. 403 et 405).

Pl. 403. — FRANCE ; XVIIIe SIÈCLE.

Modes féminines. — Parure de la tête, du corsage, 1794-1800.


Bonnets, chapeaux à la lucarne, capotes, coiffure basse, frisures, chignon pendant ; che-
veux à la sacrifiée, leur teinture.
Le fichu menteur.
Robe plissée, collante, la jupe ; les postiches ; ceintures en ruban ; boucles de cuivre, d’acier.
Linon, étoffes rayées, toiles de Jouy.

Pl. 404. — FRANCE ; XVIIIe SIÈCLE.

Époque du Directoire. — Types de la mode. Les sabots tournants, les Croyables, les In-
croyables, les merveilleuses, les impossibles, agioteurs, filous. L’anticomanie, l’anglomanie,
1795-1797.
Dames. — Chapeau à la jockey, bonnets, perruques ; chemise de linon ; costume en ailes
de papillon, robe à l’hypocrite, à la Diane, à la Flore, à l’Omphale ; culotte de soie ; écharpe,
mantille ; bas à coins, sandales, souliers ; gants demi-longs.
Hommes. — Cheveux à la Titus, à la Brutus, perruque poudrée ; la cravate écrouélique, à
la Laignadier ; l’habit carré, le gilet à revers, culottes, rubans pendants ; bas en tire-bouchon,
escarpins, bottines (v. les pl. 405 et 408-409).

Pl. 405. — EUROPE ; FIN DU XVIIIe SIÈCLE.

Costumes civils, militaires. — Les modes françaises en Allemagne, 1783-1803. Dames de


Francfort, d’Augsbourg. Incroyables, merveilleuses.
Chapeaux à la suisse, rond, le bourdalou, chapeau-claque, le bicorne à la russe, à la Vinti-
mille, (v. pl. 408-409). L’habit à basques, redingote demi-carrée, le frac en queue de morue, les
revers, la lévite ; culottes, pantalon ; guêtres, souliers, bottes à revers ; gourdins.
(Pour les modes féminines, v. les pl. 398-402-403-404.)
1 Première planche du tome VI.
Le costume historique — Tome I 99

Pl. 406. — FRANCE ; FIN DU XVIIIe SIÈCLE.

Modes féminines du Directoire et du Consulat. — La Grécomanie. Une héroïne d’au-


jourd’hui.
Modes et manières du jour. Toilette à la vestale (v. pl.  408-409). Le volubilis. Toilettes
d’intérieur, de soirée, de bal, de ville. Les perruques (v. pl. 408-409). Le phaéton. La couronne
de corimbes, les frisons d’ébène.
Voile de tête, résille, capote (le sphendone) le cecryphale, bonnet, aigrette, l’esprit, cha-
peau bonnet, bonnet-calotte (la vesica).
Tuniques (l’hemidiploïdion, la chlœne). Tunique coupée, jupe à queue, à demi-queue, la
ceinture (zona) ; le schall (v. pl. 407), le fichu-shaal, l’écharpe ; coulant d’orfèvrerie, broches,
fermoirs, bracelets, bagues, colliers, épingles de tête, boucles d’oreilles.
Anneaux d’orteils, les carlins.
Souliers à pointe, bandelettes.
Gants, le ridicule.

Pl. 407. — FRANCE ; XVIIIe, XIXe SIÈCLE.

Costumes féminins. — Le châle, 1802-1814. Châles de cachemire, de drap, de laine, de


soie, de coton, de percale, de mousseline, de dentelle, ceux de grande parure, les châles turcs.
Le pas du schall.

Pl. double 408-409. — FRANCE.

Consulat, an X, 1802.
Modes. — La promenade de Longchamp.
L’homme s’habille, mais ne se pare plus ; le ci-devant, le charmant, le godiche, l’agioteur,
le riz-pain-sel. Les voitures, le carrick, le jockey. Les hommes en bottes.
Dames. Cheveux à la Titus, moutonnés ; perruques blondes, brunes, le tour de cheveux,
cache-folie, le voile, coiffure à serpenteaux, chapeaux de percale, de paille, de sparterie, cha-
peau à l’anglaise, capote hongroise, bonnets de négligé, celui dit en battant l’œil, le turban,
l’aigrette les chefs d’argent.
Fichu carré ; peignoir à la Galathée ; corsage à pièces, à l’Etrurie ; manches à l’espagnole,
à la grecque, à l’athénienne ; robes à la Philomèle, à la Glaonice, à la Romaine, à la Pomone,
à la Psyché, à la Rusina ; tablier à la créole ; redingote à la Naxos ; surtout à la grecque ; le
spencer ; châles longs, carrés, cachemires.
Perles bleues, en lapis, serpents, bracelets, colliers.
L’éventail, le mouchoir.
Hommes. Cheveux à la Titus, à la Caracalla. Costumes de parure, de moyenne parure ; les
chapeaux français ; le frac écourté ; gilet, veste à la prussienne ; culotte juponnée, courte ; bas,
bottes à la Souvarow, talons ferrés.
Couleurs à la mode.
100 Le costume historique — Tome I

Pl. 410. — FRANCE.

Costumes civils. — Les hommes suivant la mode, 1801-1805. L’habillement selon la pro-
fession. Le riche, l’homme à la mode, et les pauvres diables  ; poète, peintre, musicien, ar-
chitecte ; bottier, tailleur, ci-devants, et solliciteuses. L’artiste coiffeur. Le costumier intime.
Costumes parés, habillés, du matin. Redingote à l’écuyère, gilet en duvet de cygne, capote,
carrick, pantalon.
TABLE ANALYTIQUE DES PLANCHES ET NOTICES. (SUITE)

QUATRIÈME PARTIE. PLANCHES 411 À 5001.

SUÈDE, NORVÈGE, ISLANDE et LAPONIE, y compris le rétrospectif................. 411 à 418


HOLLANDE (a)......................................................................................................... 419 à 424
ÉCOSSE, y compris le rétrospectif............................................................................. 425à 427
ANGLETERRE (b)..................................................................................................... 428 à 431
ALLEMAGNE (c), y compris le Tyrol et la Bohême................................................ 432 à 433
SUISSE...................................................................................................................... 434 à 436
Types généraux (attirail de fumeur)...................................................................................... 437
RUSSIE D’EUROPE ET D’ASIE, y compris le rétrospectif..................................... 438 à 448
POLOGNE (d), y compris le rétrospectif.................................................................. 449 à 457
HONGRIE, CROATIE, BULGARIE, ROUMANIE, MOLDAVIE,
VALACHIE, GRÈCE................................................................................................. 458 à 464
ITALIE (e).................................................................................................................. 465 à 468
ESPAGNE (f), par provinces...................................................................................... 469 à 481
PORTUGAL............................................................................................................... 482 à 483
FRANCE, par régions provinciales............................................................................ 484 à 500

1 Voir, en outre dans les parties précédentes :


(a) Hollande, Pl. 276, 287, 312, 318, 319, 320, 321, 323, 324, 325, 350.
(b) Angleterre, Pl. 234, 265, 277, 280, 299, 300, 302, 303, 337, 338, 339, 377, 378, 379.
(c) Allemagne, Pl. 198, 237, 258, 260, 262, 270, 271, 272, 278, 279, 285, 296, 317, 336, 338,
339, 360, 361, 387, 405.
(d) Pologne, Pl. 198.
(e) Italie, Pl. 199, 226, 239, 240, 241, 242, 243, 244, 252, 260, 261, 262, 264, 265, 278, 280,
287, 288, 332, 333, 359.
(f) Espagne, Pl. 200, 258, 259, 260, 278, 364.
Nota. — Pour la France et les Flandres nous ne faisons pas de renvois, les exemples étant trop
nombreux, et, comme il était naturel de notre part, la France fournissant dans notre recueille contingent
principal de la chronologie du costume européen.
102 Le costume historique — Tome I

PLANCHES ET NOTICES.

Pl.411. — SUÈDE.

Les Lapons. — Costumes d’hiver, d’été ; objets en usage. Habitation. Moyens de transport traîneau
d’hiver, le pulke (v. pl. 412).
Femmes du Lappmark, Laponie suédoise. — Le bonnet, seite ; variétés des seitars : kalla passe
ware, kalla dem passe, saivo-aimo, saino-olmak, le haltia, le varalde-olmai, varalde-leib ou tjatse ol-
mak, biagga-gallas ; bonnets carrés, bonnets à cimier (femmes), capuce, le kladd, cravate ; blouse ;
collet ; le silfverkrage (v. pl. 412 et 414). Ceinture des femmes, le qvinno-balte ; la kaple, le vuolpo ; la
botte-pantalon ; bottes d’été, sommar-skor ; d’hiver, winter-skor ; souliers à la chinoise ; gants.
Cheveux tressés.
Bagues.
Cuillers en corne de renne, skedars ; cuillers de bois, kokse af bjork ; le knif : le manche, la gaîne ;
cure-oreilles, orslef ; pipes, lerpipa, tobaksdosa ; porte-monnaie, bourse, peningpungar.
Le patin, suksi (v. pl. 413), le bâton du patineur, la houlette, klakka (v. pl. 412).
Le garde-manger des solitudes, njalla.
Tonnelet portatif, le mjolk-kagge.
La tente, kata, sa monture ; le fourneau, l’échelle, place du mari, de la femme, baschio-kiaeshie, des
enfants, kask loido.
Traîneaux couverts, ceux de marchandises ; lakkek ; kerrès ; le bâton du cocher, kor-kapp.
Le renne, son harnais.
Lapons côtiers, montagnards (v. pl. 412), nomades ; celui des sapins, le Graanlaper ; leurs physio-
nomies. Tribus, chefs, le foyer ; laume-guatte.
Travail des femmes : confection des habits, des souliers, des gants, des harnais, broderies.
Superstitions, sorcelleries ; le tambour runique ; le mage ou sorcier, tietaja ; le demi-dieu, puojuma-
la ; l’homme de la bonne aventure, noaaid.

Pl. 412. — SUÈDE, ISLANDE, LAPONIE.

Costumes. Usages populaires.


Lapon de Kaitum, marié (brud), mariée (brugdom) de Karajosk. — Le Lapon montagnard, Fjall-
lapp. Le port de l’enfant : le berceau, katkem (v. pl. 411). Costumes d’hiver, d’été ; le bateau de neige,
akkja ; l’attelage. (Lappmark, Laponie suédoise. Finmark, Laponie norvégienne.)
Jeune fille de Reykiawik, costume de cérémonie. Collets brodés, médaillons, boutons, coiffure à
cimier (v. pl. 413).
Marchande ambulante. Classes rustiques, le paysan libre, danneman ; femmes, enfants ;
toilette nuptiale, le fiancé ; costumes journaliers, du dimanche. Toilette d’été. (Sudermanie.
Dalécarlie. Bleking. Scanie.)
Femmes. Coiffure, laine frangée, bonnets  : celui de la femme mariée, de la jeune fille,
kallarma  ; le béguin des enfants. Chemise  ; manches, corsage, bretelles  ; fichu  ; tablier, le
châlong ; jupe ; pardessus ; sac de cuir, gants, mouchoir ou enveloppe du livre, baklappen.
Arrangement des cheveux. Colliers. Aiguilles de tête.
Hommes. Chapeau, bourdalou, cravate, col, gilet, redingote, épaulettes, broderies, culottes,
bas, jarretières, souliers ; le fouet du fiancé (v. pl. 415).
Le costume historique — Tome I 103

Pl. 413. — SUÈDE, NORVÈGE, ISLANDE, LAPONIE.

Costumes. Parures. Coutumes. Objets usuels.


Patins du Lapon, suksi ; pipe de métal.
Famille de Hnappavellir : chemise, culotte, le vadmal  ; bretelles, bas, souliers, lanières,
bonnet, gland, jupe, galons, broderies, gants, cheveux flottants. Costume de pêche : peau de
phoque, bonnet ou chapeau, blouse ; capuchon, pantalon ; selle de femme ; planchette ; taba-
tière ; ornements de ceinture ; boutons ; grelots.
Toilette de relevailles (v. pl. 496), de deuil. Costume d’hiver : bonnets, béguin, coiffures,
celle de la sjelfvan ou femme mariée, charlakana-mossa  ; celle de l’épousée, la couronne
de laiton, fichu, corsage, ses agrafes ; tablier, cape, pelisse ; bijouterie orfèvrerie, usage des
cannes ; les chevaliers de la noce, le rudiman.
Flambeaux, trépieds, candélabres.
Manoir rustique, la maison d’Ornas.
Essai sur la philosophie du costume. — Le Germain de Tacite. La race indo-germaine. Le
paysan de la Suède et de la Norvège. Les toilettes paroissiales ; leur unité locale. La diversité
entre voisins, représentant l’indépendance de l’ancienne tribu. Les toilettes masculines rajeu-
nies par les femmes, qui, de leur côté, persistent dans l’usage des modes séculaires.

Pl.414. — SUÈDE.

Lapons. Norvégiens. Suédois.


Époux lapons, femmes, enfants ; costume d’été. (Nordlanden. Finmark.)
Mariée, fille d’honneur ; diocèse de Bergen.
Garçon, fille ; toilette nuptiale ; paysan mineur. Les noirs, les blancs. (Scanie. Dalécarlie.)
Costume de cheval ; le tablier du mineur, forskinn ; couteau-poignard, dolkknif, pelisse,
peau de mouton.
Coiffures en couronne (v. pl. 415 et 417), cravate, corsage, épaulette, plastron, jupons su-
perposés, tablier, le mouchoir de la fiancée.

Pl. 415. — SUÈDE, NORVÈGE.

Paysans. — (Scanie, Dalécarnie, Sudermanie, Diocèses de Bergen et de Drontheim.).


Moissonneuse, fermier, toilette du dimanche  ; garçons, filles, costumes d’honneur, nup-
tiaux ; femmes, enfants.
Couronne rayonnante, le haut bonnet de la fiancée ; fichu, pélerine, la chemise d’automne,
hoste sarken, tablier ; couleurs selon les saisons, le jaune, couleur de deuil ; le châlong, le
vadmal ; manchon ; souliers à pattes, à talon central.
Chapeaux, castor, bonnets, fourrure, frac, habit, gilet à basques, lévite, walmar, culotte de
peau, bas, bottes.
Cadeaux du fiancé, de la fiancée : les gants de cheval, le cordon de ceinture, pengtrossen,
la boîte du prétendant.
104 Le costume historique — Tome I

Pl. 416. — SUÈDE, NORVÈGE.

Paysans, horlogers, mariée, fille d’honneur, costumes du dimanche. Toilette nuptiale, de


cérémonie. (Dalécarlie, Scanie, diocèse de Bergen.)

Pl.417. — SUÈDE.

Parures orfévries à l’usage des paysannes suédoises et norvégiennes.


Couronnes de mariage, boucles d’oreilles, colliers, plaques, pendeloques, médaillons,
cœurs, croix, broches, agrafes, rondelles.
La parure de cuivre seul, joaillerie populaire de haute antiquité. La bijouterie gemmée des
Scythes se retrouvant dans le clinquant des parures rustiques. Les pierreries de la Laponie
mises en œuvre par les lapidaires suédois. Les édits somptuaires, chez les Germains, autorisant
pour les filles et demoiselles ce qu’ils défendaient aux femmes mariées ou veuves, béguines
ou autres dames.

Pl. 418. — SUÈDE.

L’habitation en bois. —  Intérieur, maison à plafond chevronné, ryggastuga ; la vie rus-


tique ; matériel domestique, ustensiles.
La maison roulante, le gaard norvégien, le saeter. Isolement des populations.
Pièces de la maison, le vestibule, la chambre commune ; les parois et leurs enluminures ;
le poêle, la cheminée ; lit, bahut, secrétaire, table, boîte à horloge, bancs, rouet, pot à beurre,
chandelier, trépied, tabatière, blague à tabac, sabots de l’enfant ; vaisselle de terre, de bois, jon-
chée de fleurs, de feuilles de sapin ; objets en bois, cafetières, brocs, jatte, boîte à beurre. Les
tasses et les cuillers « pour plaisanter » doubles et triples. La cuiller à soupe et celle d’alliance.

Pl. 419 et 420. — HOLLANDE. (Notice commune.)

Costumes populaires, commencement du dix-neuvième siècle. Les vêtements traditionnels.


Pêcheurs, gens de labour.
Paysans-insulaires, bâtelier, schipper-oom, dame, servante, laitière, marchande de pois-
son ; costumes de fête, de visite, de travail. — (Rotterdam, Scheveningen, îles de Walcheren,
de Marken, d’Ens, de Zuid-Beveland, Nord-Hollande, Frise.)
Hommes. — Tricorne, chapeau droit, calotte, cravate, gilet, pourpoint, justaucorps, redin-
gotes, la kappe, gilet, veste, ceinture, boutons d’orfèvrerie, haut-de-chausses, culottes, sou-
liers, boucles ; le couteau, sa gaîne (v. pl. 422 et 423).
Femmes.—Chapeaux de paille, les bonnets marqués, béguin, coiffe, dentelle, broderie,
brides, rubans.
Le casque, plaques de front, les fers, l’hoofdnaald, (v. pl. 421-422-423). Bandeaux de joail-
lerie, chaînes de cou, pendants d’oreilles, pendeloques, disques, colliers, agrafes, bagues.
Chemisette, manches, tour de gorge, mouchoir de cou, corsage, camisoles, le pectoral, ta-
blier, toile de Frise, jupons superposés (v. pl. 422), les poches, le mantelet ; souliers, boucles,
chaussons, sabots.
La lessive des cheveux.
Le costume historique — Tome I 105

Pl. 421. — HOLLANDE ; XIXe SIÈCLE. (Notice commune à la pl. 422.)

Costumes féminins. — Coiffures ; parures de tête.


Frisonne  ; villageoises de Zaardam, de Kromménie  ; filles des îles d’Ameland, de Gro-
ningue, de Zuid-Beveland ; femmes de Beyerland, de Dordrecht.
Les colliers de corail, bloed-korral, fermoirs d’or, d’argent.

Pl. 422. — HOLLANDE.

Costumes du commencement du siècle ; les modernes.


Matrones, villageoises, femmes de pêcheurs, orpheline, dames, pêcheurs, paysans, prieur
d’enterrement, l’aanspreker ; coiffures ; costumes de travail, de kermesse ; le droit de passage,
heule ; le traîneau de la frisonne, steeksledje. (Îles d’Urk, de Marken, de Schouwen, de Wal-
cheren, Zandwoort, Volendam, Zierickzée, Scheveningen, Nord-Hollande, Frise.)
Femmes. — Les épingles d’or, krullenne bellekens ; le corsage, manteltge  ; le plastron,
buck en kleuren ; robes à fleurs, tablier ; chaînette, ciseaux, aiguilles, anneaux, bagues, boîtes
à parfums, à pastilles, à monnaie.
Hommes. — Chapeaux ronds, en tuyau de poêle, bonnet de fourrure, boucles d’oreilles,
chemise, garniture, boutons, médailles ; le gilet à manches, borstrokken ; blouse à capuchon,
culottes bouffantes, à grand pont, boucles orfèvries ; bottes, souliers à cordons, à boucles ;
parapluie.
Le patin, véritable chaussure de la Frisonne.

Pl. 423. — HOLLANDE.

La joaillerie du paysan. Objets usuels.


Les parures orfèvries. Les fers à l’usage des femmes.
L’épi, hoofdnaald, épingles temporales, pendeloques, krullenne bellekens, spirales, plaque
de front, boucles, pendants d’oreilles, colliers, le bloed koraal, fermoirs, broches, agrafes.
Chaîne, garniture de boutons de chemise, de blouse, plaque de ceinture, chaîne de montre.
Couteau, manche, gaîne, porte-pipes.
Variétés des fers selon les provinces ; pays de Groningue, d’Over-Yssel, Zélande, Zuyder-
zée, Nord-Hollande  : femmes de Volendam, de Kruiningen  ; fers de la petite, de la grande
toilette ; les bandeaux minces, voor hoofden, plats, hoofdyzer ; le cercle d’or de la Frisonne, le
double épi, les petits drapeaux.
Couteau du paysan, arme de combat.

Pl. 424. — HOLLANDE.

L’ancienne habitation frisonne. — Maison bourgeoise ; intérieur, sous deux aspects.


L’alcôve, battants ajourés ; le lit encastré, le berceau, le prie-Dieu, l’armoire vitrée, tables
pliantes, l’escabeau, les chaises, le coucou, la chaufferette, la bassinoire  ; assiettes, plats,
coupes de Delft ; revêtement de faïence.
La cheminée, chauffage, les veenen.
Le coloris du mobilier. Le bahut des ancêtres.
106 Le costume historique — Tome I

Pl. 425 et 426. — ÉCOSSE. (Notice commune.)

Costumes nationaux, depuis les temps païens jusqu’aux temps modernes.


Bardes irlandais, l’awenydd, l’ollamh. Guerrier picte. Les anciens Gaëls. Chefs, lairds,
chieftains ; gentilshommes, druine-usual ;les highianders ; l’archer, cearnaich ; le piper.
Le breacan, l’insigne végétal du clan ; la loi Ilbreachta ; couleurs, formes des vêtements, la
couleur rouge sombre, ruadh ; letartan des Stuarts, breacan dearg na Stinbarlich ; armoiries,
symboles.
Clans Mac Dugal de Lorn, Ferguson, Mac Inne, Mac Cruimin, Mac Coll, Mac Donald
des Iles, Mac Laurin, des Mac Quaaries, des Skenes, des Graennes, Robertson, Mac Ivor, des
Grant de Glenmoriston, des Mac Instoshes, Mac Leod, des Forbes, Mac Donnel de Glengarry,
des Frasers, des Chisholms, des Campbells de Breadalbane, des Menzies, des Ogilvies, des
Davidsons, des Stuarts, Buchanan, des Kennedys, des Mac Machtans, des Mac Intires, des
Murrays, des Mac Donald du clan Ranald, des Mac Aulays, des Mac Lean.
Casque, le clogaid ; l’haubergeon, la chemise de mailles, lurich ; bouclier, le targaid, son
ombilic, capan, poignée, double poignée intérieure.
Lance à main, l’aseth, la triniframma ; l’aropstara ; claymore simple, celle à deux mains,
poignée en forme de panier ou cliabh ; épée, la claidheamb ; la dague, bidag ; sabre, baudrier,
arc, flèches, carquois.
Le capuchon, barrad, le manteau, cochal, des Ollamhs.
Bonnets, le bonaid-gorm, le glengarry ; chemise, la Lein-Croich ; cotte, veste, pourpoint,
jupon, le fheile beag, le kilt ; plaid, le breacan fheile ; chausses, trews ; bas, moggans ; brode-
quins, cuarans ; bourse, sporran ; corne à tabac, snaoisin (v. pl. 427).
Cheveux longs, chignon bas.

Pl. 427. — ÉCOSSE.

Les montagnards. — Costumes féminins, la laitière, banarach ; cavalier, sa monture, poney


highlander. Armes offensives, défensives.
Clans Sinclair, des Colqhons, des Mac Nicols, des Farquharson, des Urqharts, des Mathe-
sons, Mac Niels, Mac Ivor, Chisholm, Mac Lean, Clar Innis, des Frasers, des Guns, des Mac
Lachlaim.
Écharpe, tartans, plaids, le tonag ou guailleachan, l’arisaid ; broches, chaussures, brode-
quins.
Cheveux tressés, rubans.
La grande pique, tuagh-cath ; targaids à lame d’acier tenant lieu d’umbo, claymores.
Harnais du cheval : garrots, baguettes de coudrier, brides, corde de poils, selle, peau de
bouc.

Pl.428. — ANGLETERRE ; XVIIIe, XIXe SIÈCLE.

Costumes de la rue. — Types populaires. Figures historiques. Le bliaut.


Marchandes d’almanachs, de pudding, de poissons, fish-woman ; diseuse de bonne aven-
ture, fortune-teller ; porteuse de lait, milk-girl ; marchands d’orviétan, d’oignons. Les dray-
men. Waterman des voitures publiques ; le marin aux jambes gelées ; conducteur de bétail,
Le costume historique — Tome I 107

drover ; le postman ; le sailor ; le noircisseur de souliers, shoe-black ; le pompier, fireman ; le


maraîcher ; le chaudronnier, tinker (v. pl. 429).

Pl. 429. — ANGLETERRE ; XIXe SIÈCLE, première partie.

Types populaires. — Histoire des cris de Londres. Le concert d’harmonie. Le chapeau droit
à haute forme.
La laitière, milk-maid ; la vendeuse d’allumettes, match girl ; marchande à la brouette, bar-
row woman ; vendeuse de crevettes, female shrimper ; marchande de poissons de Billinsgate, a
Billinsgate fish woman ; le facteur, postman ; le pompier, fireman (la hache-pic) ; le vendeur de
journaux, newsman ; le veilleur, watchman ; (les linkboys, les linkmen) ; le boulanger, baker ;
Welsh women (wooden spatula). La gipsy.

Pl.430. — ANGLETERRE.

Costumes hiérarchiques et professionnels. Première partie du dix-neuvième siècle. — Hauts


dignitaires : juge, évêque, le speaker, le Lord mayor de Londres, alderman, invalides des ar-
mées de terre, de mer ; pensionnaires de Chelsea, de Greenvich. Toilette féminine : dame,
costume d’été (1814). Types populaires : le dustman ; pêcheur d’Hastings, bedeau d’église,
écolier ou garçon de la jaquette bleue.

Pl. 431. — ANGLETERRE ; COMMENCEMENT DU XIXe SIÈCLE.

Moyens de locomotion dans l’intérieur des terres. Les barrières des routes ; le collecteur,
toll gatherer.
La carrosserie : le panier suspendu, la caravane et le sociable, diligence, chaise de poste,
tilbury rustique, la charrette du maraîcher.
Le toll-money ou le péage auquel le souverain lui-même devait se soumettre.

Pl.432. — ALLEMAGNE.

Costumes populaires. — (Bavière. Saxe-Altenbourg.)


Haute et moyenne Franconie. Ashaffenbourg. Basse-Bavière. Haut-Palatinat. Souabe. Ma-
riée altenbourgeoise (v. pl. 433).
Le pelzkappe, bandeau de tête  ; le fronteau, bonnets, coiffes, broderie, dentelle, brides,
ailes, rubans, cheveux tressés  ; la couronne de mariée, hormbt  ; corsets, fichu, jaquette,
manches rembourrées, bouffantes ; robes, tablier, colliers, perles, grenats, orfèvrerie ; bas à
coins, souliers ; franges.
Chapeaux ronds, coniques, cylindriques, à bords larges, étroits  ; gilet, veste, redingote,
boutons d’argent, culotte, pantalon.
Les catholiques et les protestants se distinguant par les couleurs du costume.
108 Le costume historique — Tome I

Pl. 433. — ALLEMAGNE (TYROL).

Costumes populaires. — Toilettes féminines : les bonnets à cimier, coiffure aux longs ru-
bans. Les femmes altenbourgeoises.
Autriche. — Tyroliens ; montagnards, paysans, femmes du Zillerthal, du Pusterthal, du
Sarnthal, du Oetzthal, des vallées de l’Inn, du Passeyer ; Bohémiens d’Auherzen, de Kladau.
Allemagne, Wurtemberg, Silésie. — Femmes de la forêt Noire ; paysan des Monts-Géants
Saxe, femme de Dannstedt, jeune fille wende. Fruitière de Hambourg ; femme de Cobourg.
L’étudiant d’Heidelberg, aux temps romantiques.
Bandeau de tête, stimtüchel, diadème, nadel ; chapeaux, coiffes, bonnets, rubans, broderies
métalliques, col, dentelle, chemisette, fichu, corsage, bretelles, agrafes, jaquette, niederleibel ;
les rebras ; le kurass ; initiales brodées, ceinture, jupe, tournure de crin, tablier ; souliers, bouf-
fettes  ; cheveux tressés, chaînes, croix.
Chapeaux de feutre, glands, aigrettes, cravates ; gilet, brutsfleck, veste, joppe, ceinture ;
boucles de métal, plaque, ornement de ceinture  ; redingote des jours de fête, der gottes-
tischrock ; culottes, bas, souliers lacés, clous à têtes larges, à grosses têtes, stossnâgel.

Pl. 434. — SUISSE.

Costumes populaires (dix-neuvième siècle, première partie).


Cantons de Lucerne, de Fribourg, de Zug, de Berne, de Schwitz, de Schaffouse, Valais, (v.
pl. 435 et 436).
Paysans, paysannes, laitière d’Oberhassli. Costumes habillés, de travail  ; les couleurs
claires. Les vêtements longs, écourtés.
Chapeaux de paille, fleurs, rubans, toque, calot, tresses flottantes, nourries de crin ; la fraise,
chemise ; lettres initiales ; corsages, broderies, bretelles, tablier, cotte, jupe, ceinture ; bas, jar-
retières, colliers ; l’Agnus Dei (v. pl. 435).
Pourpoint, veste, chausses bouffantes, culottes, ceinture de cuir.

Pl. 435. — SUISSE.

Costumes féminins.
Berne, Appenzell, Fribourg, Uri, Lucerne, Schwyz, Unterwalden. — Toilette de mariée. Le
costume des ancêtres.
Coiffures, crête de gaze, haut bonnet, parure de la tête, cuiller d’argent ; bonnet ruché, car-
can d’orfèvrerie, collier de jaseron, pendeloques, bracelets, plastron, caraco ; souliers, boucles,
talons de métal.

Pl. 430. — SUISSE.

Unterwalden, Saint-Gall, Berne, Valais, Zurich, Zug, Lucerne, Bâle.


Corsages coupés à l’italienne, chaînettes, demi-manches, celles à gigot, jupes longues,
courtes.
Le costume historique — Tome I 109

L’influence des habitudes et du milieu matériel et moral sur l’aspect terne ou gai du cos-
tume. La longueur des jupes selon la nature accidentée du pays, ville ou campagne, pour les
femmes ayant besoin d’activité.

Pl. 437. — EUROPE

Pipes anciennes et modernes ; étuis, accessoires à l’usage du fumeur, boîte à briquet, sac à
tabac. Norvège : France, Italie, Belgique, Tyrol, Hongrie, Bohême, Grèce et Allemagne.

Pl. 438 et 439. — RUSSIE ; XVIe-XIXe SIÈCLES. (Notice commune.)

Figures historiques ; tzars, princes, boïars, fille de boïar, le chef des Cosaques, atamane.
Habits de camp, vêtements d’apparat, du matin.
Classes populaires ; femmes, filles de Tver, de Torjok (v. pl. 440), de Riazan. Costumes de fête.
Modes byzantines, mongoles, polonaises ; bonnets, fourrure, velours, chemises brodées,
col, pièce triangulaire, le caftan, le demi-caftan, le ferez ; le sarrau, zipoune ; le col, kozir ; la
pelisse, la manche longue ; soutaches, brandebourgs, cordons, glands, l’essuie-main ; panta-
lon, ceinture en cordelière, bottes à la tartare.
Le port de la barbe.
Costumes féminins. Bonnet-diadème, bonnet de toile, le volosnik, coiffure en pointe, le ko-
koschnik, capuche, kitschka, pièce d’étoffe, povoïnik, voile, le nadzatylnik, collerette ; la robe
longue, sarafan ; mantelet en casaquin, douchegreïka ; vêtement de dessus, ponka, couvremains.

Pl. 440. — RUSSIE.

Slavo-Russes. Mordvien ou Morduin, Kalmouk, Tartare. Femmes d’artisans, filles de la-


bour, cultivateur, habitant des steppes.
Bonnets : le tchepatz, bandeaux, celui en mentonnière, mouchoirs de tête ; manches de lin-
gerie. Le voile-moustiquaire, robes longues, courtes, surtout, ceinture, bottes, chaussures fortes.

Pl. 441. — RUSSIE.

Coiffures populaires ; parure de tête (v. pl. 442).


Habitant de Tikhvin. Femmes des gouvernements de Novgorod, de Koursk, de Kalouga.
Le tschepatz, le kokoschnik, bonnets, serre-têtes, toques, turbans, capuchons, couronnes,
diadèmes, voiles, ruché, broderies, étoffes d’or, paillons, perles, pierres précieuses.
Colliers, boucles d’oreilles.

Pl. 442. — RUSSIE.

Suite des coiffures populaires des femmes Slavo-Russes, dans les gouvernements de Nov-
gorod, de Kalouga, de Tver, de Koursk.
Usage des fards.
110 Le costume historique — Tome I

Pl. 443. — RUSSIE ; partie septentrionale.

L’izba, maison du moujik. La pièce du premier étage, svetlitza.


Le poêle, le lit ; bancs, table ; images de la Vierge, d’un saint (ikona) ; portraits du tzar, de
la tzarine ; murs de sapin.
Pièces accessoires, la chambre de toilette, sény ; celle des ustensiles, des outils de travail.

Pl. 444. — RUSSIE.

Mariage slave. Danse russe.


Le prêtre, habits sacerdotaux ; le saint de la maison, cierges ; les époux, couronnes d’argent,
les drougeki ; bénédiction des anneaux ; divertissements.
Anciens usages ; la demande en mariage, célébration des fiançailles, présents ou dari de la
mariée, cortège de la noce, bénédiction nuptiale, le baiser d’amour, kitra, retour à la maison ;
la coiffe des femmes, la swakha ou pronuba.
La balalaïka, guitare.

Pl. 445. — RUSSIE.

Costumes populaires.
Petits-Russiens, Grands-Russiens, Tchérémisses, Bulgares (gouvernements d’Orel, de
Kherson, de Nijny-Novgorod, de Simbirsk).
Femmes. —  Coiffures  : le tschepatz, le kakolchnik  ; bonnet, capuchon, voile, colliers,
pendants d’oreilles, ceinture, fermoirs, écharpe, chemisette, broderies, plastron, monnaies,
disques ; tunique, robe, tablier, mantelet ; bottes, chaussures, cordelettes.
Hommes. — Bonnet, le kalpak ; gilet, bechmet ; touloupe, caftan, pelisse ; pantalon, chi-
ravari ; boîtes fortes, les laptis.

Pl. 446. — RUSSIE.

Tente du Kalmouk, la kibitka.


Mœurs nomades. Villages temporaires, oulous ; construction de la kibitka  : claies, cou-
verture de feutre, porte de menuiserie. Le trépied, le lit, les coffres, les étagères, les sièges, le
samovar, ustensiles ; les images des dieux, le moulin à prières.
Les Kalmouks, peuple de cavaliers. Costume, nourriture.

Pl. 447. — RUSSIE.

Ostiaks. Toungouses. Indiens de l’Amérique russe. Koloche ou Hinkite. — Coiffures des


Criméens.
Bonnet, capuchon, robe, surtout, laine, drap, fourrure, pendants d’oreilles, perles, perlines :
Les habillements de peau ; la chemise légère et imperméable faite avec des intestins d’ani-
maux de mer ; la chaussure imperméable, peau du gosier des phoques.
Le costume historique — Tome I 111

Pl. 448. — RUSSIE.

Costumes populaires.
Russes : pasteur cosaque ; paysans roumains.
Tartares de la Crimée. Classe de Tartares : les enfants, le maître d’école. — Musulmans,
parlant la langue des Osmanlis.
Podolie, Orel, Roumanie, Crimée.
Chapeaux, bonnet en boule, kalpak, caciola ; chemise, gilet, veste, kyssa-hurk, blouse,
ceinture, pantalon, chalwar ; bas de feutre, souliers, cordelettes, sandales, opinci.
La « horde d’or. » Les ongles des femmes teints en rouge, souvenir de l’origine asiatique.
La haute antiquité du type roumain.

Pl. 449. — POLOGNE ; XIIIe et XIVe SIÈCLES.

Rois, haute noblesse, clergé, ordres religieux, bourgeoisie.


L’origine des Slaves. Leur division en orientaux, occidentaux et méridionaux. Leurs cos-
tumes, en général.
Bonnet, fichu, robe, l’amicula barbarica, l’amie (przyaciolka) ; manteau, pantalon ; ar-
mures d’écaille, de cuir.
Moyen âge. Noblesse. Influence du costume oriental ; modes de l’Europe occidentale ; le
joupane (zupan) (v. pl. 450 à 454). Capuchon, la couleur karmazyn ; ceintures de cuir, d’or-
fèvrerie ; robe, haut-de-chausses ; chaussures, lanières, bottes.
Cheveux rasés, la barbe.
Casques, nasal, armures de mailles, de plaques, d’écailles ; l’épée, le coutelas, la lance,
l’arbalète.
La coiffe des femmes mariées, podwika. Couronnes, bonnets, robes, manteaux, ceintures ;
cheveux flottants, tressés.
Costume de la bourgeoisie ; influence des modes allemandes, italiennes.

Pl. 450. — POLOGNE ; XIVe-XVe SIÈCLES.

Figures typiques, historiques. — Costumes royaux, princiers. L’ordre teutonique ; le man-


teau blanc de ses chevaliers. Gentilshommes, bourgeois, paysans, tenue de travail.
Le vêtement de dessous, kontousch.

Pl. 451. — POLOGNE ; XIVe-XVe SIÈCLES.

Costumes militaires, civils ; tenue ordinaire, d’apparat. — Princes, seigneurs, bourgeois,


l’arbalétrier, le juge, le bourreau.
Manteaux, la chouba (szuba) ; vêtements d’origine turque, la ferezya, la délia, (v. pl. 451
à 453).
La dèliutka ou déliura.
Chaussures pointues.
112 Le costume historique — Tome I

Pl. 452. — POLOGNE ; XVIe SIÈCLE.

Le roi, le grand hetman (connétable), (v. pl. 453), maréchal de camp, dame de la noblesse,
gentilshommes ; paysans de Kalisz, de la Lithuanie.
Vêtement d’origine hongroise, la béchieka.
Pantalons, bottes, talons armés du fer à cheval ; danse nationale, la mazur.
Marque distinctive de noblesse, le sabre recourbé, karabela ; sabres de guerre, de parade ;
l’oboukh.

Pl. 453. — POLOGNE ; XVIIIe-XIXe SIÈCLES.

Costumes de la noblesse, du peuple. — Le connétable, grande dame, paysannes, paysans


de Lublin, de Cracovie, de la Lithuanie, montagnard des Carpathes.
Bonnets : la konfederatka, la krakouska, le kolpak.
Vêtement d’origine tartare, l’opognetcha. Turban, aigrette ; le kontusik.

Pl. 454. — POLOGNE ; XVII-XVIIIe SIÈCLES.

L’influence asiatique. —  Général polonais  ; garde royale  ; capitaine des mousquetaires,


billicpassi ; les janischars, le lieutenant, ottapasch porrutschnik, garde-drapeau, wartaps-
si-consqui, porte-enseigne, beuraktar-gourougi, caporal, jeschemek.
Turban, bonnet, le kulah, panache, uskiuf, aigrettes ; dolman, dolama ; chalwar.
Sabres, hallebarde, fusil, hache d’armes.
L’armée polono-lithuanienne, son organisation ; l’« armée du quart », woysko-kwarciane ;
les hussarz, les pancerns, les petyhorcès ; fantassins, dragons, cavalerie légère ; l’arrière-ban,
pospolité.
La maison militaire des rois de Pologne ; souvenir vivant des victoires sur les Turcs.
Les Cent-Suisses, les heiduques hongrois.

Pl. 455. — POLOGNE ; XVIIe, XVIIIe SIÈCLES.

Le cheval de guerre houssé  : harnais, selle, housse ou chabraque. La parure équestre  :


joaillerie, plaques, agrafes, pendeloque, collier de poitrail, carquois. L’étendard des chefs,
boutschouk.
Le faste de la « nation à cheval ». Les chevaux ferrés d’argent. Le caractère scythique de
la joaillerie slave.

Pl. 456. — POLOGNE ; XIXe SIÈCLE.

Costumes populaires (v. pl. 457).


Types de juifs : le voiturier, paysannes.
Paysans de la Lithuanie, de la Samogitie. Avocat ; marchand de volailles, d’oignons ;
scieurs de bois ; laitière.
Le costume historique — Tome I 113

Pl. 457. — POLOGNE ; XIXe SIÈCLE.

Servante, garçon de ferme ; paysans des environs de Cracovie, de la Samogitie, de la Li-


thuanie ; cosaques de l’Ukraine.

Pl. 458. — HONGRIE ET CROATIE. (Notice comprenant la pl. 459.)

Nobles hongrois ; les magnats.


Costumes populaires.
Les magyars : type de montagnards, le gorale.
Slaves du Nord : les Polonais galiciens ; Wasserpolaken, Mazures, Gorales. Les Ruthènes :
Podoliens, Boïkes, Houzoules. Les Slovaques (feher-nep, peuple blanc).
Slaves du sud ou yougo-Slaves : les Croates.
Fiancée saxonne ; Hongrie.
Femme valaque.
Carte géographique donnant l’emplacement de ces populations. — Étude sur les Houzoules
ou Hutsules, rameau de la tige des Ruthènes.

Hommes.

Coiffures : la kucsma, chapeaux, bonnets, l’image du patron, aigrettes, rubans, fleurs ; cra-
vate, chemises, broderies, camisole, veste, dolman, ceinture, pass, redingote, attila, manteaux,
la mente, le gunia, le sziir, houppelande, pelisse, les ziezak, culotte, braguette, mouchoir de
dentelle, brandebourgs, pantalon, le gatyen ; sandales, les skirpze, bottes, glands, éperons à la
sarmate.
Boucles, chaînes, ceintures d’orfèvrerie.
Sabres, hachette, pistolet, poire à poudre.
Couteau, pipe, briquet, sac.
Cannes.

Femmes.

Toque, toquets, bonnets, la krakousha, bandeaux, mouchoirs de tête, couronne ; chemise,


la camasia, manches larges, bouffantes, chaînettes ; corsage, plastron, veste, broderies, épau-
lettes, ceinture, la cingatoria, courroies, robe, jupes, tablier, le catrintia, dentelles, manteaux,
broderies, soutaches ; bottes, sandales, chaussures de cuir, cisme ou ciobote.
Diadème, frontal, colliers, verroterie, médailles, pièces de monnaie, pendants d’oreilles,
ceintures, bagues.

Pl. 459. — RUTHÈNE.

Broderies ruthènes. Leurs données traditionnelles les rattachant aux traditions asiatiques.
114 Le costume historique — Tome I

Pl. 460. — EUROPE.

Joaillerie hongroise : parure masculine, bijoux féminins, costume de gala.


Agrafes de bonnet, de manteau, attache du sabre, fleurs, fond filigrané ; l’émail de Transylvanie.

Pl. 461. — TURQUIE D’EUROPE ET GRÈCE.

Costumes populaires : paysans grecs, bulgares.


Bonnets de fourrures, d’étoffe, fez, toque, voiles, fichus, mouchoirs de tête, le bachlik, cor-
delettes d’étoupe, sequins, verroterie ; chemise, tablier, culottes, caleçons, redingote, pelisse,
applications ; chausses, bas, guêtres, sandales, chaussures de cuir.
Ceintures d’argent, agrafes.

PL 462. — TURQUIE D’EUROPE.

Costumes usuels. (Scutari d’Albanie.)


Le Hodja ; paysanne, dame, prêtre chrétien, dame musulmane. Toilette de ville, d’intérieur.
Berger, paysans.
Slaves du Sud ; arts populaires, sources primitives ; mœurs des habitants, l’existence en
commun  ; travaux des femmes, les vêtements tapissés, ornementation slavonne, broderies,
applications, l’orfèvrerie-joaillerie (voir pl. 463).
Le bachlik, serviettes, casque, le tépélik, chaînettes, sequins, plaques métalliques, pendants
d’oreilles, colliers ; chemise beurundjuk, poitrinal, corsage collant, gueuchluk, ceinture, mou-
choir, serviette, boucles, agrafes, le tchaprass ; manteaux, l’oustrougha, l’entari, le djubbé, le
féredjé, tablier ; chalwar; bas, paboudj ; sac à ouvrage, terba.
Fez, puskul, sarik, le mintan, le dolama, le binich  ; chaussures, paboudj, mest, tcharyk,
yéméni ; vêtements de peau.
Les duduk (flûtes) du berger.

Pl. 463. — ORIENT.

Parures de caractère asiatique en usage dans le Turkestan, l’Égypte et la Bulgarie.


Frontal, le tepelik, boucles d’oreilles, colliers, le guerdanlik, l’orge, l’eckd, le tock, suspen-
sions de colliers, étuis à hegabs ou amulettes, bracelets, bagues, dibleh, khatims, anneaux de
jambes.
Coiffure féminine, bonnet-casque.

Pl. 464. — TURQUIE D’EUROPE.

Les Arnaout ; classes riches, pauvres ; le hodja, le haham-bachi, paysan, bourgeois, dame
musulmane ; vilayets de Yania, de Sélanik (Épire ou Basse Albanie, Thessalie, Macédoine).
Fez, puskul, le takké, le kavezé ; gilets, djamadan-yelek; veste, tchepken ; ceinture, silahlik ;
le fistan, pardessus, le aklouka kèbèci, les caltchoun, le potour ; guêtres, dizlik, les tcharik, les
laptchin, les goundoura.
Le costume historique — Tome I 115

L’entari féminin, jupe à la franka, mintan djubbé, son ornementation : gansé, soutache,
point de couchure, finition.
Le yachmak.

Pl. 465. — ITALIE ; XIXe SIÈCLE, première partie.

Costumes populaires (voir pl. 466 à 468).


Transtévérines, femmes de Rome, de Milan, de la Vénétie, du royaume de Naples ; chu-
chardes de Mola, de Fondi.

Pl. 466. — ITALIE ; XIXe SIÈCLE, première partie.

Les Transtévérins, de Rome.


Sgherri romaneschi, capo popoli.
Chapeaux, bonnets, cheveux en chignon, résille, cravate, gilet à la napolitaine, carma-
gnole, ceinture, la fascia, haut-de-chausses, genouillères, caleçons, rosettes, souliers, boucles.
Coiffures féminines.
Il meo Patacca, le héros burlesque.

Pl. 467. — ITALIE ; XIXe SIÈCLE.

Province de Rome. — Les contadini, les cociare ou montagnardes ; province d’Ancône,


habitant de Loreto, le barrettino.
Coiffures, pièces d’étoffe, voile, bandeau, planchette, chemise, brassards, fichu, corsages,
les devantiers, le corps, veste, jupe, tablier.
Chaînes, colliers, épingles de cheveux, boucles d’oreilles, les navicelle.
Chaussures des montagnards, les cocie.

Pl. 468. — ITALIE ; XIXe SIÈCLE.

Costumes rustiques. — Paysans de la Terra di Lavoro ; pifferari.


Pièces de la toilette féminine, la coiffure plate, amandille ; fichu, fascelete ; tunique, cami-
sa ; brassards, manec ; corset, corsaletto ; jupe, casacca ; la ceinture, scinda ; la robe, veste ;
étoffe, la panne, les tabliers artistés, le scenalis ; ornements tissés, brodés, appliqués ; le châle,
fascelettone ; chaussures, jugeurs, scarpes ; collier, cannac ou canac  ; boucles d’oreilles,
rocchines.
Instruments des pifferari ; la flûte, la musette, le tambour de basque, le triangle.

Pl. 469. — ESPAGNE ; FIN DU XVIIIe SIÈCLE.

Scène de la vie élégante et divertissement populaire.


Le jeu de la cuiller, la course des échasses, les clarines, les espadas.
116 Le costume historique — Tome I

Pl. 470 et 471. — ESPAGNE. (Notice commune.)

Tauromachie. — Les fiestas de toros. Toreros célèbres. La cuadrilla contemporaine. Tenue


de combat, costume ancien, moderne ; types populaires.
Cortège du quadrille ; les alguaciles, couleurs des ganaderias, la vara de justice, la clef du toril.
Gens à pied, peones : espadas, banderillos, chulos ou capeadores.
Le picadore.
La manterilla, pompons, la tresse de cheveux, coleta, chignon de soie, mona, résille ; veste à
épaulettes ; gilet, chaleco ; ceinture, faja ; culotte collante, pantalons de cuir, jambards ; la capa.
Harnais, selle arabe, étriers de bois.
Les banderillas, palillos, zarcillos, rehiletes.
La muleta ou engano.
Bohémien ou gitano ; villageoises ; (province de Tolède) majo ou andalous, sa veste, calesera.

Pl. 472. — ESPAGNE.

Costumes populaires ; vieille Castille, Léon.


Maire de village, bourgeoise, paysan, fermière, charra, femmes en costume de fête (pro-
vinces de Léon, de Ségovie, de Burgos, d’Avila, des Asturies).
Chapeaux de paille, la montera (v. pl. 473 à 476), madras, épingles, rubans, natte de che-
veux ; châle, fichu, rebozillo, corsage, plastron, tablier, broderies, jupe, appliques ; souliers, ro-
settes ; colliers, bijoux filigranés, boucles, anneaux d’oreilles, joyaux, joyas, croix, médailles.
Mouchoir de tête, veste, gilet, ceinture, couteau, culottes ; alpargatas ou espardeñas (v.
pl. 473 à 476).

Pl. 473. — ESPAGNE.

Maragatos, province de Léon.—Galiciens, leur gourdin, garotte, le tablier féminin, manteo


(v. pl. 476). Asturiennes, leur fichu, dengue. — Aragon, le pregonero, crieur public.
Le paysan de la vieille Castille ; sa montera, coiffure, etc. Les paysans se donnant du don,
entre eux.

Pl. 474. — ESPAGNE.

Catalans, Aragonais (Zaragozanos).


Montagnardes, paysannes riches, pagesas, jeune fille, la muchacha et son novio ; fermiers,
cultivateurs, bedeau de confrérie. Le port de la veste (v. pl. 475).
Bonnet, le gorro ; pardessus, gambeto ; veste, marsille ; capa de muestra ; espadrilles.
Capuchon féminin, bouts de manches, spencer, corpino.
Les Catalans ne se considérant pas comme Espagnols.

Pl. 475. — ESPAGNE.

Vieille-Castille. Aragon. Murcie. Provinces vascongadas ou basques.


Le costume historique — Tome I 117

Moissonneurs, segadores, paysannes, paysans ; enfants, costumes de mariés, tenue de tra-


vail. Curé de village.
Le sombrero, le béret ; la faja ; navajas, cuchillos, puñales, manteau à collet, pantalon,
pièces de velours.
Mouchoirs de tête, tresses de cheveux, la mantille.

Pl. 476. — ESPAGNE.

Costumes de la Galice. — Les Gallegos. La baila de la muyneira, le joueur de cornemuse,


gaitero gallego, le musico tamborilero ; danseurs ; les castañuelas, le tambour de basque,
pandero.
Émigration, professions ; costume, gilet, la manta, les guêtres, polaynas, abarcas, alparga-
tas ; parapluie ; cheveux en oreilles de chien.
Toilette féminine, le dengue, le manteo.
Les jours de fiesta, le magosto. La danse du pays, gallegada.

Pl. double, 477-478. — ESPAGNE.

L’habitation andalouse. — Maison bourgeoise ; l’extérieur, la chambre, le patio. — Cos-


tumes populaires.
Les casas de pupillos ou de huespedes ; pièces intérieures, carrelage, solivage, murs, l’al-
côve, le lit, meubles, le brasero.
L’aguador, paysan, maquignon, charretier, arriero, cultivateur, muletier, gitana (provinces
de Tolède, de la Manche, de Valence, de Burgos).
El tricornio, les caleçons de toile, zaraguellas de lienzo.
Les mules castillanes, celles de la Manche.

Pl. 479. — ESPAGNE.

Salon de porcelaine. (Buen-Retiro ; Palais royal de Madrid.) L’habillement en Trianon.

Pl. 480. — ESPAGNE.

Costumes populaires. — Province de Valence. Îles Baléares, Pytiuses ou Ebuses, Majorque,


Minorque, Iviça. Pâtre, bâtelier, villageois, dames, bourgeois.
Coiffure féminine, le rebozillo.
Chevelure des hommes, la tonsure (v. pl. 481).

Pl. 481. — ESPAGNE.

Îles Baléares. — Pageses (paysans) majorquins, minorquins, les mahonnais (dix-huitième


et dix-neuvième siècle) ; berger, garçon de ferme, fermiers, cultivateurs.
Chapeaux, le moxine, mouchoir en turban, rabat, gilet, guarde-pits, veste, sayo, culottes
bouffantes, cape.
118 Le costume historique — Tome I

Le rebozillo en amount, en volant ; cheveux en estoffade ; la collerette, floqué, mantille, le


mantele ; éventail.

Pl. 482. — PORTUGAL.

Costumes populaires, religieux.


Montagnards, province du Minho ; la femme des guerres civiles. Paysans, rusticos, pay-
sannes, tricanas ; habits de fête, tenue de travail. Le port des fardeaux, berger, les vêtements
de paille, bouvier, marchands de bétail, de cochons de lait. Population maritime, marchands
de poissons, de moules, aveiros, de crevettes ; pêcheurs, pescadores. Clergé régulier, prêtre de
paroisse, ordres monastiques, frère de Saint-Antoine, dominicain, carme, bénédictin.
Mouchoir de tête, le lenço ; manteau, capa ; parasol, chapeo de sol ; souliers, semelles de
bois (v. pl. 483).
Manteau, houra de miranda, les alpargatas.
Barrette, soutane, batina e capa.

Pl. 483. — PORTUGAL.

Joaillerie populaire. — Bijoux d’or, d’argent ; paysanne parée de Vianna ; le soulier féminin.
Pendants d’oreilles, colliers, broches, pendeloques, médaillons, cœurs, croix, forme rayon-
nante ou astrale.
Costume de la paysanne, le tablier, la sacoche.
Industries portugaises ; les dentelles, le genre honiton, les rendeiros ; les tissus : draps or-
dinaires, serguilha, ceux dits saragoça.
Populations rustiques ; le sol, la terre bienheureuse, culture de la vigne, pâturages.

Pl. 484. — FRANCE ; XIXe SIÈCLE.

Auvergnats. Limagniens, Vellaviens. Podotes. Bourbonnichonnes (v. pl. 487). Moulinoises.


— Costumes populaires ; tenue de travail ; toilette du dimanche.
Chapeaux, la cape, capuchon, capette, bonnets, coiffes, bandeaux, cercles de laiton, le
serre-malice  ; châles, fichus, corsage, brassards, tablier, la pièce, la robe relevée, manteau,
cape ; chaînes d’or, les Saint-Esprit, les pendants.
Chapeaux ronds, à grandes ailes, tricornes, bicornes ; la biaude (l’ancien bliaut) ; la casa-
que, surtout ; le poulacre, ceinturon la braye, guêtres, manteaux, la couberlie, l’argo peilloux ;
sabots, la recolle.
Étoffes, le raze, la bure.
Couteaux, le gougou, le tailladou, la coutelière ; bâtons ferrés.

Pl. 485. — FRANCE.

Bordelais, dix-neuvième siècle, première partie. — Costumes féminins, classes populaires.


Les coiffes.
Le costume historique — Tome I 119

Grisettes. Femmes du peuple, la portanière ; marchandes de volailles, de poissons, de


pommes cuites ; laitières, fille de peine, villageoises ; fillettes de Laroque, de Cauderan, de
Blaye.
Mouchoir béarnais, madras, bourrelet, le capedur, cols, collerettes, fichus, brassières, ta-
blier, le fripon, les poches, le clavier, capes, châles ; escarpins en cothurne ; montres, chaînes
en cheveux, croix à la Jeannette.
Les Chartronnais. Bordelais francs-métis, les filleules de Bourdeaux.

Pl. 486. — FRANCE ; XIXe SIÈCLE, première partie.

Landes. Pyrénées occidentales. — Costumes populaires.


Les Landescots ou Lanusquets ; accoutrement d’hiver, d’été ; montagnards ; population
maritime ; Haute-Garonne (Hautes-Pyrénées, Basses-Pyrénées). Le capulet.
Les escasses ou tchanques, échasses ; capuchon, houppette, barrette, dolmar, le camano,
pelisse, capot, manteau de Charlemagne.
Le poêlon à cruchades.
Les cascarottes.

Pl. 487. — FRANCE : XIXe SIÈCLE.

Paysannes morvandelles, du comté de Nice, du Dauphiné ; montagnard savoisien (v.


pl. 496), Bourbonnichonne, Mâconnaises, Bressanes ; chapeau de grande parure, la cape.
Chapeaux de paille, la capellina, résille, la scuffia ; robe de poulan, collerettes, vestes, bras-
sards, mouchoirs de cou, fichu, kaireu, tabliers, cape, mitaines ; souliers, galoches, chaussons.
Pendants d’oreilles, colliers, chaînes de cou, ornements en jaseran.

Pl. 488. — FRANCE.

Alsace. — Coiffures diverses, le bendel, XVIIe siècle. — Costumes populaires, XIXe siècle ;


Jardinière, paysannes ; bonnets simples, à larges rubans ; type moderne.
L’ancienne société alsacienne, classes de la population : les échevins, ammeister, les muni-
cipaux, stadmeister, bourgeois, campagnards ; lois somptuaires ; les modes françaises.

Pl. 489. — FRANCE ; XVIIIe ET XIXe SIÈCLE.

Littoral de la Manche. — Population maritime : pêcheurs dieppois. Les Polletais, costume


de fête, de travail ; paysannes, marchand ambulant.
Coiffes, barbes, col, fichu, corsage, jupe écourtée, brassards, mitaines, escarpins.
Bonnets, toques, aigrette, perruque, boucle d’oreilles, cravate, veste, casaque, culotte, co-
tillon, bas à coins, mules.
Les agrès de pêche.
120 Le costume historique — Tome I

Pl. 490. — FRANCE ; XIXe SIÈCLE, première partie.

Normandie. —  Costumes féminins. Les bonnets. Rouennaises, Havraises, Cauchoises,


Bayeusaines, Caennaises, femmes de Pont-l’Évêque, de Varangeville.
Bonnet cauchois : le fond, la passe, les barbes, bonnets en pointe ; la calipette, voile ; le
bavolet, rubans, le bonnet de coton.
Cheveux en chignon, en bourrelet, épingles.
Le juste-au-corps ou casaquin, tabliers à bavette.
Équitation féminine, la planchette.

Pl. 491. — FRANCE ; XIXe SIÈCLE.

Costumes bretons. — Département du Finistère, arrondissements de Quimperlé, de Châ-


teaulin, de Lorient. Toilette de mariée. Jeune fille de l’île de Batz (v. pl. 482 et 486).

Pl. 492. — FRANCE.

Bretagne. — Costumes des départements du Morbihan et du Finistère. Arrondissements de


Pontivy, de Quimper, de Châteaulin, de Quimperlé, de Morlaix. Femme de l’île de Batz.

Pl. 493. — FRANCE.

Département du Finistère. — Costumes habillés et costumes de travail ; hommes des arron-


dissements de Brest, de Quimper, de Châteaulin.

Pl. 494. — FRANCE.

Bretagne, même département. — Costumes masculins et féminins ; mariés de Kerfeunteun.


Chapeau, toc, gilet, roqueden maoues, rokedennou, ceinture, gouriz, veste, corquen, cu-
lottes, bragou-braz, houseaux.
Coiffes ; la chemise, hirviz, le corsage, justin, le tablier de pardon, tavanger.

Pl. 495. — FRANCE.

Bretagne, même département. — Costumes masculins. Les Roscovites, les « blancs » ou


Guenedouriens, de Quimperlé.
Les souliers, botou-lezr, les galoches, botou-coad ; bâton, pen-bas.

Pl. 496. — BRETAGNE.

Femmes Sablaises ; poissonnière, maraîchère. Illiennes de Batz ; les paludiers ; mariés de


Saillé.
Le manteau de relevailles, ventel. Costume féminin savoisien rapproché du breton. Coif-
fures, les bigoudens, la coiffe frisée ou cabriole, les cabellous ; bonnets des enfants, du garçon.
Le costume historique — Tome I 121

La pièce, le devantier, la mante ; les bas, viroles, ceux à coins dits à fourchette ; sabots,
patines.
Le chapeau à trois pics ; la chemisette.

Pl. 497. — FRANCE ; XIXe SIÈCLE.

Bretagne. — Broderies ; objets de parure.


Cocardes de pèlerinage, cœurs, croix, agrafes, boucles, épinglettes, bagues.
Fibules antiques.
Broderies de chupen, de corquen, de rokedennou, de justin ; ceinture, gouriz ; bordure de
pantoufle.
Le pays des bleus, glazeiz, des bruns, ardaaeded, des blancs, guenedouriens ; les bonnets
bleus et les bonnets rouges.
Costume féminin : la jupe de dessus, bros-uhelen, jupe intermédiaire, lostenn-greiz, jupe
de dessous, bros-gueleden.

Pl. 498. — FRANCE.

Bretagne. — Mobilier rustique ; l’arche.


Le caractère celtique de ses sculptures.

Pl. double 499-500. — BRETAGNE.

La maison de demeurance ; intérieur. — Costumes populaires (Finistère, Loire-Inférieure).


La maison bretonne, ti ou Kear ; l’assié de hu ; la porte pleine, hu ; la demi-porte, contre
hu ; la place, la cheminée, le foyer, les chipots, le g’llaumé.
Mobilier (le malvunuzein) : les lits, le gwilé cloz, les gwilèou steng, les coffres, arch’iou,
grinoliou, vaisselier, les armoires : l’armel, la presse ; la table à manger, taol, le porte-cuillers,
cliquet, la chaise, kador, escabeaux à trois quilles.
Les moques, les briques, les touques.
La planche à pain, râté.
Apprêts d’une noce. La toilette de la mariée ; confection des crêpes ; paludier de Batz ; le
joueur de biniou, kerniad.
TABLE des PERSONNALITÉS HISTORIQUES

AIGUILLON (duchesse d’), XVIIe siècle ; pl. 335. BOURBON (Jean, bâtard de), première moitié du
AJAX, roi de Salamine ; pl. 25-26. XIVe siècle ; pl. 212.
ALBE (duc d’), 1508, † 1582 ; pl. 278. BOURBON (duchesse de), XVIIe siècle ; pl. 354.
ALENÇON (François, duc d’Anjou, de Berri et d’), BOURBON-CONTI (Louise-Adélaïde de), XVIIe
frère de François II, de Charles IX et de Hen- siècle ; pl.363.
ri III, 1554, † 1584 ; pl. 254 et 268. BRECHKA (le Cosaque), XVIIe siècle, pl. 438.
ALEXANDRE III dit le Grand, roi de Macédoine,
CARVILLE (Pierre de), XIVe siècle ; pl 208.
356 av. J.-C., † 323 ; pl. 25-26.
CATAL, chef gaulois ; pl. 56-57.
ALPHONSE X dit le Sage, roi de Castille et de
Léon, 1226, † 1284 ; pl. 200. CATHERINE de BOURBON, (1600) ; pl. 277.
ANNE, dauphine d’Auvergne, femme de Louis II, CATHERINE de MÉDICIS, reine de France,
duc de Bourbon, † 1416 ; pl. 207. 1519, † 1589 ; pl. 266.
ANNE DE BUDES, demoiselle de Guébriant, CHALEU (Agnès de), épouse de Jean, bâtard
XVIIe siècle ; pl. 340. de Bourbon, première moitié du XIVe siècle ;
ANONYMES (Portraits) : XVe siècle, pl. 223 ; pl. 212.
XVIe siècle, pl.  276, 277 et 278  ; XVIIe et CHARLES II dit le Mauvais, roi de Navarre,
XVIIIe siècles, pl. 363 ; XVIIIe siècle, pl. 371, 1332, † 1387 ; pl. 212, pl. 216.
377 et 401. CHARLES V, roi de France dit le Sage, 1337, †
AURENG-ZEB, empereur mogol, 1618, † 1706 ; 1380 ; 216 et (harnais d’armes) 217.
pl. 115. CHARLES  VII, roi de France  1403, † 1461  ;
AZEM-SHAH, empereur mogol de 1706 à 1707 ;
pl. 211.
pl. 111.
CHARLES  IX, roi de France, 1550, †1574  ;
BABER, fondateur de la dynastie indienne de Ti-
mour, † en 1530 ; pl. 119. pl. 268.
BATORY (Étienne), roi de Pologne de 1576 à CHARLES-ÉDOUARD STUART, dit le Préten-
1586 ; pl. 452. dant, 1720, † 1788 ; pl.426.
BÉATRIX de BOURBON, épouse de Jean de CHARLOTTE, landgravine de Hesse-Cassel,
Luxembourg, roi de Bohême, tué à Crécy en reine de Danemark, XVIIe siècle ; pl. 352.
1346 ; pl. 211. CHARLOTTE-ÉLISABETH dite princesse pala-
BEAUMONT (Raoul de), fondateur de l’Estival tine, seconde femme du duc d’Orléans, frère
en 1210 ; pl. 208. de Louis XIV ; 1652 † 1722 ; pl. 351.
BERG (Jean-Jacob de), magistrat civil de Ratis- CHARTRES (Élisabeth-Charlotte d’Orléans, dite
bonne, XVIIe siècle ; pl. 361. Mademoiselle de), sœur du régent  ; 1676, †
BOLESLAS V dit le Chaste, roi de Pologne, 1220, 1744 ; pl. 354 et 355.
† 1279 ; pl. 449.
CHARTRES (duchesse de), XVIIe siècle ; pl. 354
BOLEYN (Anne de), reine d’Angleterre, 1500, †
1536 ; pl. 265. CHIGI (cardinal), neveu du pape Alexandre VII,
BONNE de BOURBON, mariée en 1355 à Amé- XVIIe siècle ; pl. 344-345.
dée VI, comte de Savoie ; pl. 212. CHILDEBERT Ier, roi des Francs, 495, † 558  ;
BOURBON (Louis Ier, duc de), comte de Cler- pl. 189.
mont, premier petit-fils de Louis  IX, 1279, † CHILPÉRIC Ier, roi des Francs, 539, † 584 ; pl. 189.
1341 ; pl. 210. CLOTAIRE Ier, roi des Francs, † 561 ; pl. 189.
BOURBON (Jean Ier, quatrième duc de), † 1433 ; CLOTILDE, épouse de Clovis 1er, 475, † 545  ;
pl. 210. pl. 189.
BOURBON (Charles Ier, cinquième duc de), grand CLOVIS Ier, roi des Francs, 465, † 511, pl. 189.
chambrier de France, 1401, † 1456 ; pl. 211, COLOGNE (duc de), personnage de l’époque de
212 et 221. Charles V ; pl. 210.
Le costume historique — Tome I 123

CONRAD, duc de Mazovie, fils de Kasimir II, roi EUDES, comte de Chartres, XIIIe siècle ; pl. 207.
de Pologne, † 1237 ; pl. 449. EUDOXIE FABIA, épouse d’Héraclius,
CONSTANTIN PORPHYROGÉNÈTE, empe- † vers 612 ; pl.183.
reur d’Orient de 780 à 797 ; pl.183. EURIANTE, femme du comte de Nevers, XVe
CONTI (François-Louis de Bourbon, prince de), siècle ; pl. 208.
1664, † 1709 ; pl. 352. FAROUKSIAR ou FIROUKSIR, empereur mo-
CONTI (princesse douairière de), XVIIe siècle ; gol de 1713 à 1720 ; pl. 114.
pl. 354. FAUSTINE, épouse d’Antonin, 104 apr. J.-C.,
CONTI (Marie-Thérèse de Bourbon, princesse † 141 ; pl. 41.
de) ; pl. 355. FAUSTINE, épouse de Marc-Aurèle, env. 125 apr.
COURTENAY (Raoul de), seigneur d’Illiers et de J.-C, † 175 ; pl.41.
Neuvy, † 1271 ; pl. 209. FERDINAND-ALBERT, duc de Brunswick-Be-
CRÉQUI (François de), maréchal de France, vern en 1666 ; 1636, † 1687 ; pl. 336.
1624, † 1687 ; pl. 352. FERRONNIÈRE (la belle), vers 1540 ; pl. 264.
CRILLON, colonel-général de l’infanterie, 1541, FLORIGNY (Jehan, seigneur de), 1415, époque
† 1615 ; pl.301. de Charles V ; pl. 217.
CVATON-SHAWAY (le faucon noir), chef jowas ; FRANÇOIS Ier, duc de Bretagne, 1414, † 1450 ;
Amérique ; pl.81. pl 210 et 222.
DIANE DE POITIERS, 1499, † 1566 ; pl. 264. FRÉDÉGONDE, reine des Francs, 545, †  596  ;
DIOMÈDE, roi d’Éolie ; pl. 25-26. pl. 189
DJEHANDER-SHAH, empereur mogol, procla-
FRÉDÉRIC (prince), margrave de Bade et
mé en 1712 et décapité peu de mois après  ;
d’Hochberg, 1594, † 1659 ; pl. 361.
pl. 113.
FRÉDÉRIC  III, électeur de Brandebourg, roi de
DJEHANGUIR, empereur mogol de 1605 à
Prusse en 1701 sous le nom de Frédéric Ier,
1627 ; pl. 113.
1657, † 1713 ; pl. 360.
DJIHAN-KHAN, chef radjpoute, XVIIe siècle  ;
FRÉDÉRIC II dit le Grand, roi de Prusse, 1712,
pl. 110.
† 1786 ; pl. 387.
DREUX (Pierre de), surnommé Mauclerc, duc de
FRÉDÉRIQUE-SOPHIE-WILHELMINE. prin-
Bretagne, † en 1250 ; pl. 210.
cesse d’Orange et de Nassau, née princesse
DUMLEZ (Jérémias), 1667 ; pl. 361.
EGMONT comtesse d’), née princesse d’Arem- de Prusse, seconde moitié du XVIIIe siècle ;
berg. XVIIe siècle ; pl. 354 et 355. pl. 360.
ÉLÉONORE DE CASTILLE, reine de France, GAMELIN (Jacques), peintre français, 1739,
deuxième femme de François Ier, 1498, † 1803, et son fils, pl. 401.
† 1558 ; pl. 264. GENEVIÈVE (Sainte), 422, † 512 ; pl. 189.
ÉLISABETH D’ANGLETERRE, 1553, † 1603 ; GERNLERUS (Lucas), professeur de théologie
pl. 277. et d’histoire ecclésiastique à l’Université de
ÉLISABETH D’AUTRICHE, reine de France, Bâle, XVIIe siècle ; pl. 361.
épouse de Charles IX, 1554, †1592 ; pl. 268. GESVRES (marquis de), en chevalier du Saint-Es-
ÉLISABETH DE VALOIS, reine d’Espagne, prit (1633) ; pl. 328.
1545-1568 ; pl. 265. GODOUNOV (Boris), tzar de la Mosco-
ERNEST-AUGUSTE, seizième duc de vieen 1598, † en 1605 ; pl.439.
Brunswich-Lunebourg, premier électeur et duc GOUFFIER (Claude), grand écuyer de France,
de Hanovre ; 1629, † 1698 ; pl. 360. † 1570, pl. 254.
ESTE (Lionel d’), seigneur de Ferrare de 1441 à GRANVAL (Bacot de), comédien français, 1710,
1450 ; pl. 226. † 1784 ; pl. 370.
ESTE (Marie Béatrix), duchesse de Massa, mariée GRAPHEUS (Abraham), Knape, messager de la
en 1771 à l’archiduc Ferdinand ; pl. 369. corporation de Saint-Luc à Anvers (1620)  ;
ÉTAMPES (Anne de Pisseleu, duchesse d’), 1508, pl. 323.
† 1576 ; pl. 266. GUÉBRIANT (maréchale de), † 1659 ; pl. 340.
124 Le costume historique — Tome I

GUESCLIN (Bertrand Du), 1320, † 1380 ; pl. 203 JUSTINIEN II, dit Rhinotmète, empereur d’Orient ;
et (harnais de guerre) 217. 669, † 711 ; pl. 183.
GUILLEMER (maître Jehan), docteur, XVIe KASIMIR III, dit le Grand, roi de Pologne, 1309,
siècle ; pl.269. † 1370 ; pl. 450.
HAREGONDE, reine des Francs, épouse de Clo- LASCY (comte de), général autrichien, 1725,† 1801 ;
taire Ier VIe siècle ; pl.189. pl. 387.
HEDVIGE D’ANJOU, reine de Pologne (1371, LEFÈVRE, entrepreneur de basse lisse attaché
† 1399) ; pl.450. aux Gobelins, XVIIe siècle ; pl. 362.
HÉLÈNE, mère de Constantin, 247 apr. J.-C., Le Noble (Monsieur), XVIIe siècle ; pl. 352.
† 327 ; pl. 41. LÉON IV le Khazare, empereur d’Orient, 750,
HÉLOÏSE, † en 1164 ; pl. 207. † 780 ; pl. 183.
HENRI IV dit le Juste, duc de Silésie, de la dynas- LESZEK le Noir, roi de Pologne de 1289 à 1306 ;
tie des Piasts, † 1290 ; pl. 449. pl. 449.
HENRI III, roi de France, 1551, † 1589 ; pl. 273. L’HOSPITAL (Michel de), chancelier de France,
HENRI IV, roi de France, 1553, † 1610 ; pl. 311. 1504, † 1573 ; pl.268.
HÉRACLIUS, empereur d’Orient, 575, †  641  ; LIMEUIL (mademoiselle de), fille d’honneur de
pl 183. Catherine de Médicis, XVIe siècle ; pl. 267.
HOUMAÏOUN ou OUMAYOUM, empereur mo- LIONORA DE ALTOVITI, femme poète, 1550,
gol, 1508, † 1556 ; pl. 114. † 1606, pl. 226.
HUGUES, vidame de Châlons, † 1279 ; pl. 207. LIVIE, épouse d’Auguste et mère de Tibère, 56
ISABEAU DE BAVIÈRE, reine de France, épouse
av. J.-C., † 29 de l’ère chrétienne ; pl. 41.
de Charles VI, 1371, † 1435 ; pl. 208.
LIVIUS DRUSUS, tribun du peuple en 122 av. J.-
ISABELLE (Claire-Eugénie, infante), fille de
C. ; pl. 40.
Philippe II, épouse de l’archiduc Albert d’Au-
Loison (mesdemoiselles), XVIIe siècle ; pl. 354.
triche, 1566, † 1633 ; pl.276.
LONGUEVILLE (Henri Ier d’Orléans duc de)
ISABELLE STUART, deuxième femme de Fran-
1568, † 1595 ; pl. 268.
çois Ier, duc de Bretagne ; pl. 211.
LONGWY (Jacqueline de), épouse de Louis  II
IVAN IV dit le Terrible, tzar de Moscovie, 1529,
de Bourbon, duc de Montpensier  ; †  1561  ;
† 1584 ; pl. 439.
pl. 268.
JACQUELINE DE LA GRANGE, épouse de Jean
Montaigu, XIVe siècle ; pl. 208. LOUCART (Jakennes), chevalier du roi, XIVe
JAGELLON (Wladislas), roi de Pologne, 1354, siècle ; pl. 207.
† 1434 ; pl.450. LOUIS de FRANCE, premier fils de Louis  IX,
JEAN  Ier, comte de Bretagne, fils, de Pierre de 1243, † 1260 ; pl.209.
Dreux dit Mauclerc, 1217, † 1286 ; pl. 208. LOUIS de FRANCE, comte d’Évreux, fils puiné de
JEAN II dit le Bon, roi de France, de 1350 à 1364 ; Philippe III le Hardi ; † 1319 ; pl. 207 et 209.
pl. 210 et 216. LOUIS Ier de FRANCE, roi de Naples, 1339,
JEAN II, duc de Bretagne, 1239, † 1305 ; pl. 203. † 1384 ; pl. 211.
JEAN III, duc de Bourgogne, † 1341 ; pl. 203. Louis II d’ANJOU, fils de Louis Ier, roi de Naples,
JEANNE D’ALBRET, reine de Navarre, 1528, 1377, † 1417 ; pl. 212.
† 1572, pl. 268. Louis XIII, roi de France, en chevalier du Saint-Es-
JEANNE DE BOURBON, reine de France, prit ; 1601, † 1643 ; pl. 328.
épouse de Charles V, XIVe siècle ; pl. 211. Louis XIV, roi de France, 1638, † 1715 ; pl. 340,
JEANNE DE FLANDRE, épouse de Jean de 344-345, 349 et 351.
Montfort, duc de Bretagne, 1341 ; pl. 207. Louis de FRANCE, dauphin, fils de Louis  XIV,
JOSEPH II, empereur d’Allemagne, 1741, † 1790 ; 1661, † 1711 ; pl.351.
pl.387. Louis XV, roi de France, 1710, † 1774 ; pl. 383.
JULIE, fille d’Auguste, 39 av. J.-C., † 14 de l’ère Louis de FRANCE, dauphin, fils de Louis  XV
chrétienne ; pl. 41. et père de Louis XVI, de Louis XVIII et de
JULIE, fille de Titus, env. 80 apr. J.-C. ; pl. 41. Charles X ; 1729, † 1765 ; pl. 384.
Le costume historique — Tome I 125

LOUISE de LORRAINE-VAUDEMONT, reine MAXIMILIEN, archiduc d’Autriche, XVIIIe siècle ;


de France, épouse d’Henri III ; 1553, † 1601 ; pl. 387.
pl. 267. MONTAIGU (Jean de), surintendant des finances
MAILLY (comtesse de), dame d’atour de la prin- env. 1350, † 1409 ; pl. 212.
cesse de Savoie, duchesse de Bourgogne ; MONTAIGU (Charles II de), fils de Jean de Mon-
XVIIe siècle, pl. 355 taigu, XIVe-XVe siècle ; pl. 212.
MAINE (Louis-Auguste de Bourbon, duc du)  ; MONTAIGU (Yolande de), seconde femme
prince légitimé de France, fils de Louis  XIV d’Erard de Trainel, XIIe siècle ; pl. 207.
et de Madame de Montespan ; 1670, † 1736 ; MONTFORT (comtesse de), XVIIe siècle ; pl. 355.
pl. 352. MOURAD-BACKCHE, fils de Shah-Djehan et
MAINTENON (Françoise d’Aubigné, marquise frère d’Aureng-Zeb, XVIIe siècle ; pl. 112.
de), 1635, † 1719 ; pl. 354 et 355. MUHLDORF (André), professeur de théologie et
MARCEL (saint), évêque de Paris, † 405 ; pl. 189. d’histoire ecclésiastique à Ratisbonne (1636) ;
MARGUERITE de BEAUJEU, épouse de Jacques pl. 361.
de Savoie, prince d’Achaïe et de Morée, XIVe NADASTY (comte), général hongrois, XVIIIe
siècle ; pl. 207. siècle ; pl. 387.
MARGUERITE de BOURBON, épouse d’Ar- NAHGAWAB (l’Anglais), chef peau-rouge ; pl. 81.
naud Amanieu, sire d’Albret, grand chambel- NARISCHKINE (boïar Léon), 1647 ; pl. 439.
lan de France, époque de Charles V ; pl. 212. NÉRON, empereur romain, 37, † 68 de l’ère chré-
MARGUERITE de FRANCE, troisième fille de tienne ; pl. 40.
François Ier, duchesse de Savoie, 1523, † 1574 ; NICÉPHORE BOTONIATE, empereur d’Orient
pl. 264. de 1078 à 1081 ; pl. 181 et 183.
MARGUERITE de FRANCE, reine de Navarre, NOWRÉ-ARI, épouse de Ramsès II, roi égyptien
première femme d’Henri  IV, 1553, †  1615  ; de la XIXe dynastie ; pl. 4.
pl. 311. OAFIA, femme de Conrad, duc de Mazovie, XIIIe
MARGUERITE de LORRAINE-VAUDEMONT, siècle ; pl. 449.
mariée au duc de Joyeuse, en 1581 ; pl. 267. ORLÉANS (Charles, duc d’), 1391, † 1465 ; pl. 217.
MARIE, impératrice d’Orient, épouse de Ni- ORLÉANS (Philippe duc d’), frère de Louis XIV
céphore Botaniate, XIe siècle ; pl. 183. 1640, † 1701 ; pl. 351.
MARIE d’ANGLETERRE, reine de France, ORSINI (princesse), XVIe siècle, pl. 278.
épouse de Louis XII, 1497, † 1534 ; pl 265. PALATINE (princesse). — Voir Charlotte-Élisabeth.
MARIE d’ANJOU, reine de France, épouse de PALÉOLOGUE (Andronic II), empereur de
Charles VII, 1404, † 1463 ; pl. 211. Constantinople, 1258, † 1332 ; pl. 182.
MARIE de BERRI, femme de Jean  Ier, duc de PALÉOLOGUE (Manuel), empereur de 1391 à
Bourbon, époque de Charles VII ; pl. 211. 1425 ; pl.182.
MARIE de MÉDICIS, reine de France, seconde PALÉOLOGUE (Jean), premier fils de Manuel
femme d’Henri IV, 1573, † 1642 ; pl. 277 et 311. Paléologue, associé au trône en 1419 ; pl. 182.
MARIE STUART, reine d’Écosse, 1542, † 1587 ; PÉRICLÈS, homme d’État athénien, 499, †  429
pl. 267. av. J.-C. ; pl. 25-26.
MARIE-LOUISE, impératrice d’Allemagne, fille PEUTINGER (Conrad), célèbre humaniste alle-
de Charles III, roi d’Espagne, mariée en 1765 à mand, 1465, † 1547 ; pl. 361.
Léopold, alors grand-duc de Toscane ; pl. 369. PHILIPPE III dit le Hardi, roi de France, 1245,
MARIE-THÉRÈSE d’AUTRICHE, reine de † 1285 ; pl. 208.
France, épouse de Louis  XIV, 1638,†  1683  ; PHILIPPE IV dit le Bel, roi de France, 1268,
pl. 340. † 1314 ; pl. 208.
MARIE TOUCHET, 1549, † 1638 ; pl. 266. PHILIPPE VI de Valois, roi de France,
MAURIN (Antoine), lithographe français, XIXe 1293,† 1350 ; pl. 214.
siècle, pl. 401. PHILIPPE d’Artois, † 1298 ; pl. 207.
MAXIMILIEN Ier, empereur d’Allemagne, 1459, PHILIPPE de France, roi de Navarre, petit-fils de
† 1519 ; pl. 223. Philippe le Hardi, 1301, † 1343 ; pl. 209,
126 Le costume historique — Tome I

PHILIPPIQUE BARDANE, empereur de Constan- SYROTH (Emeran), magistrat civil de Ratis-


tinople, de 711 à 713 ; pl. 183. bonne, 1664 ; pl. 361.
PIERRE Ier dit le Grand, empereur de Russie, TARAKEE, chef peau-rouge ; pl. 81.
1672 ; † 1725 ; pl. 439. THÉODORE PORPHYROGÉNÈTE, prince de
PLOTINE, épouse de Trajan, † 125 ; pl. 41. Sparte, second fils de Manuel Paléologue, em-
PREZMYSLAS, duc d’Opolé, † 1295 ; pl. 449. pereur d’Orient ; pl. 182.
PTOLÉMÉE PHILADELPHE, roi d’Égypte, 309, THILL (Jean-Christophe), sénateur de Ratis-
† 247 av. J.-C. ; pl. 4. bonne ; 1659, † 1728 ; pl. 361.
RAMIN (Frédéric de), général prussien, XVIIIe THOU (Anne de), épouse d’Hurault de Cheverny,
siècle ; pl. 387. chancelier de France ; époque de Henri III ;
RAMSÈS II MÉIAMOUN (Sésostris), roi égyp- pl. 269.
tien de la XIXe dynastie ; pl. 1 et 2. TOKEE (l’Églantier) ; chef peau-rouge ; pl. 81.
RAMSÈS III, roi égyptien de la XIXe dynastie ; TOULOUSE (Louis de Bourbon, comte de), fils
pl. 2. légitimé de Louis XIV et de Mme de Montes-
RENÉE de VIEUX-CHATEAUNEUF (1550)  ; pan, 1678, † 1737 ; pl. 351.
pl. 266. TROKI (Kieystut, prince de), fils de Ghédymine,
REPNINE (prince Pierre), commencement du grand-duc de Lithuanie, XIVe siècle, pl. 451.
XVIIIe siècle ; pl. 439. ULRIQUE-ÉLÉONORE, reine de Suède, sœur de
RICHELIEU (marquise de), XVIIe siècle ; pl. 355. Charles XII, 1688, † 1741 ; pl. 369.
SAINT-BALMONT (comtesse de), XVIIe siècle ; ULYSSE, roi d’Ithaque, héros grec ; pl. 25-26.
pl. 827. URSINS (dame de la famille des), fille de Jean-Ju-
SAINT-CHAMAND (Antoine de), seigneur de vénal et de Michelle de Vitry, époque de
Mérysur-Oise, commencement du XVIIe Charles VI ; pl. 208.
siècle ; pl. 311. VALENTINE DE MILAN, femme de Louis, duc
SANGUSKO (Roman), maréchal de camp de Li- d’Orléans et frère de Charles VI, 1370, †1408,
thuanie, fin du seizième siècle ; pl. 452. pl. 203.
SARAH BARTMANN (la Vénus hottentote), pre- VITTORINO de FELTRE, instituteur italien, 1379,
mière partie du XIXe siècle ; pl. 73. † 1447 ; pl. 226.
SAVONAROLE, réformateur italien, 1452, † 1498 ; WAKENKOKE (le cheval merveilleux), chef des
pl.241-242. Ottoes et des Missouriens ; pl. 81.
SAVOIE (princesse de), mariée au duc de Bour- WEISS (Léonard), conseiller de Ferdinand III et
gogne en 1697 ; pl. 351. magistrat d’Augsbourg, XVIIe siècle ; pl. 361.
SESOSTRIS. — Voir Ramsès. WIDERHOLTIUS (Conrad), XVIIe siècle ; pl. 361.
SHAH ALEM, empereur mogol de 1707 à 1712 ; WILDIUB (Jean-Christophe), magistrat de Ratis-
pl. 111. bonne ; 1670, † 1743 ; pl. 361.
SHAH SOLIMAN, chef radjpoute du XVIIe WILHELMINE-AMÉLIE d’Hanovre, mariée en
siècle ; pl. 110. 1699 à Joseph-Léopold, roi des Romains  ;
SOPHIE CHARLOTTE de Hanovre, reine de pl. 360.
Prusse, épouse de Frédéric Ier, XVIIe-XVIIIe WIZNA (Ziemovit), prince polonais, XIVe siècle ;
siècle : pl. 360. pl. 451.
STENGLINUS (Zacharie), conseiller du duc de WLADISLAS IV le BREF, roi de Pologne, 1260,
Wurtemberg ; 1604, † 1674 ; pl. 361. † 1333 ; p. 449.
STETTEN (Hieronymus-Petrus), magistrat civil WLADISLAS, duc d’Opolé, palatin de Hongrie ;
de la ville libre de Francfort, 1609 ; pl. 361. 1378 ; pl. 450.
STRAUCH (Œgidius), docteur en théologie, XAINTRAILLES (chevalier portant les armes
1682 ; pl.361. de), commencement du XVe siècle ; pl. 217.
SULIMAN MOASFDIN, chef radjpoute du XVIIe ZIEGLER (Gaspard), conseiller de l’électeur de
siècle ; pl. 110. Saxe, XVIIe siècle ; pl. 361.
SUTTICOS, arcantodon ou chef des cent-têtes ZOLKIEWSKI (Stanislas), grand hetman (conné-
des Véliocasses ; Gaulois ; pl. 56-57. table) de Pologne, 1547, † 1620 ; pl. 452.
BIBLIOGRAPHIE DU COSTUME.

TABLE BIBLIOGRAPHIQUE

DES RECUEILS SPÉCIAUX, ÉTENDUE À UN CERTAIN NOMBRE D’OUVRAGES D’ÂGES DI-


VERS, LESQUELS, PAR LEUR NATURE, SONT UTILES À L’ÉTUDE DU COSTUME PORTÉ.

Nota bene. — Cette table, dont les éléments sont empruntés à la Bibliographie méthodique
et raisonnée des beaux-arts, par Ernest Vinet, est plus développée que ne le sont, d’ordinaire,
les bibliographies particularisées. — L’éminent conservateur-fondateur de la bibliothèque de
l’École nationale des beaux-arts avait des vues plus hautes que celle du simple collecteur d’éti-
quettes, formant une bibliographie étroitement confinée. Désireux de se rendre, avant tout,
utile aux artistes, Vinet, dans la pleine maturité de l’expérience, s’était proposé de leur mettre
en mains un guide sûr, et nul plus que lui n’était capable d’y réussir. Cette entreprise, dont la
lecture de son programme suffit à faire apprécier les vastes proportions, a malheureusement
été interrompue par sa mort ; mais nous avons la fortune que, dans les deux seuls fascicules
parus, ce qui concerne le costume se trouve traité avec l’ampleur que comportait le cadre.
Toutefois nous avons dû retrancher de cet intéressant travail les appréciations personnelles
de l’auteur sur la valeur des publications citées, anciennes ou modernes ; ces annotations sont
assurément d’un grand intérêt, mais, s’il nous était facile d’avoir à répéter les éloges, d’autant
plus précieux qu’ils sont rares de la part de Vinet, il ne pouvait en être de même dans le cas
contraire ; et, sous le couvert malsain de l’irresponsabilité, nous ne pouvions devenir les dé-
tracteurs d’un grand nombre de nos devanciers.
Vinet, dont la bienveillante estime pour nos travaux nous a valu plus d’un témoignage pu-
blic, plus d’un encouragement précieux, alors que nous n’avions encore fait paraître que les
trois premières livraisons du Costume historique, comprendrait assurément l’abstention qui
nous est commandée au sujet de ses appréciations, si nettement exprimées, et que, d’ailleurs,
on est à même de trouver dans les deux fascicules de la Bibliographie méthodique et raisonnée
des beaux-arts (1874, 1877. Firmin-Didot, éditeur).
OUVRAGES D’UN CARACTÈRE PLUS OU MOINS GÉNÉRAL.

BRETON (Richard), éditeur. SPALART (Rob. von):


Recueil de la diversité des habits qui sont de Versuch über das Kostüm der vorzüglichsten
présent en usaige tant es pays d’Europe, Asie, Völker, etc. —  Vienne, 1796-1811, 8 vol. gr.
Afrique et illes sauvaiges, le tout fait après le in-8°, et atlas in-fol. de 590  pl. —  Trad. en
naturel. — Paris, 1562, pet. in-8°, 121 grav. sur franç. (par L. de  Jaubert et M.  Breton)  : Ta-
bois. — Ibid., 1564 ou 1567, petit in-8°, fig. bleau historique des costumes, des mœurs et
BRUYN (Abr. de): des usages des principaux peuples de l’anti-
Omnium pœne gentium imagines, — Cologne, quité et du moyen âge  ; Metz, 1804- 1809,7
1577, in-fol., 50 pl. doubles. — Nouv. édit. : vol. in-8° et atlas in-4° (non terminé).
Anvers, 1581, in-fol., 500 fig. ; Cologne, 1584, ANONYME :
2 part. in-fol., 74 pl. dont 16 doubles ; Anvers, Costumes de tous les peuples connus, avec une
1610, 2 part. in-fol., 84 pl. notice succincte de leurs mœurs et de leurs re-
BRUYN (Abr.de) : ligions, etc. — Leipzig, 1802-3, 2 part. in-4°,
Diversarum gentium armatura equestris, ubi fere fig.
Europae, Asiae, atque Africae equitandi ratio FERRARIO (Jules):
propria expressa est... —  Cologne, 1577, in- Le Costume ancien et moderne, ou histoire
4°, 52  pl. —  Nouv. édit. ; Amsterdam, 1617, du gouvernement, de la milice, de la religion,
in-4°, 79 grav. des arts sciences et usages, de tous les peuples
VECELLIO (Cesare) : anciens et modernes, déduits des monuments,
Habiti antichi et modernidi tutto il mundo ; Ve- etc. — Milan, 1815-29, 17 vol. gr. in-4°, 1414
nise, 1590, in-8°, avec 420 pl. — Nouv. édit. : cartes et pl. — Édit. avec texte ital. : Il Cos-
Venise, 1598, in-8°, avec 507 fig.  ; Venise, tume antico e moderno, etc., ibid., 1815-27, 17
1664, pet. in-8°, 415 fig. ; Paris, Didot, 1859- gr. in-4°. —  Nouv. édit.  : Florence, 1823-38,
63, 2 vol. in-8°, 513 fig. 33 vol. gr. in-8° ; — réimpr. : Livourne, 1830
DUFLOS LE JEUNE: et suiv., 100 vol. in-16, fig., et Naples, 1831-
Recueil d’estampes représentant les grades, 42, 21 vol. in-8°.
les rangs et les dignités, suivant le costume EYRIÈS (J.-B.-Benj.) :
de toutes les nations existantes, etc. — Paris, Costumes, mœurs et usages de tous les peuples.
1779-80, gr. in-fol., 264 pl. Suite nombreuse de gravures coloriées, avec
MARÉCHAL (Sylvain) : leurs explications par E... — Paris (1821-27),
Costumes civils actuels de tous les peuples 8 part. gr. in-8°, 237 pl.
connus, dessinés d’après nature, gravés et MENIN (L.) :
coloriés, accompagnés d’une notice histo- Il Costume di tutte le nazioniedi tutti i tempi
rique. — Paris, 1788, 4 vol. petit in-4°, 305 pl. descritto ed illustrato, etc. —  Padoue, 1833,
d’après Grasset de Saint-Sauveur, Desrais, etc. gr. in-fol., 100 pl.
LEVACHER DE CHARNOIS : ANONYME :
Recherches sur les costumes et sur les théâtres Costümbuch für Künstler. Costumes pour les
de toutes les nations tant anciennes que mo- artistes. Collection des costumes les plus in-
dernes. Ouvrage utile aux peintres, etc. — Pa- téressants de toutes les époques et de tous les
ris, 1790, 2 vol. in-4°, 56 pl. au lavis, dess. par pays, depuis l’ère chrétienne, publiée par une
Chéry et grav. par Alix ; — 2e éd., ibid., 1802, société d’artistes. — Dusseldorf, 1839, gr. in-
2 vol. in-4°, fig. 4°, 24 eaux-fortes.
Le costume historique — Tome I 129

SEYSSEL d’Aix (comte V.): Guide des amateurs d’armes et armures an-
Armeria antica e moderna di S. M. Carlo Al- ciennes, par ordre chronologique depuis les
berto, etc. Turin, 1840, in-8°, fig. temps les plus reculés jusqu’à nos jours. 1700
WAHLEN (Aug.): reprod. d’armes et armures. Paris, Renouard,
Mœurs, usages et costumes de tous les peuples 1869, in-12°.
du monde, d’après les documents authentiques KOEHLER (Karl):
et les voyages les plus récents, etc. — Bruxelles, Die Trachten der Völker in Bild und Schnitt, etc.
1843-44, 4 vol. gr. in-8°, 200 fig. color. Le costume des peuples, aspect et coupe. Expo-
WEISS (Herm.): sé historique et technique de la manière de se
vêtir depuis les temps les plus reculés jusqu’au
Kostümkunde.Handbuch der Geschichteder
XIXe siècle. — Dresde (Modenzeitung), 1871-
Tracht, des Baues, etc. La science du costume.
73. Tome I à III, in-8°, fig. planotyp.
Manuel de l’histoire du costume, de l’ameuble-
KRETSCHMER (Alb.).
ment et des ustensiles, depuis les temps les plus
Die Trachten der Völker vom Beginn der
anciens jusqu’à nos jours ; illustr. d’après les Geschichte bis zum neunzehnten Jahrundert,
dessins de l’auteur. — Stuttgart, Ebner et Seubert etc. Les Costumes des peuples depuis l’époque
(1856 -) 1860-72, 5 parties en 3 vol. gr. in-8°. historique jusqu’au XIXe siècle. — Leipzig, J.
LACOMBE (P.): G. Bach’s Verlag.
Les armes et les armures. Paris, Hachette 1868, HOTTENROTH (Fried.):
in-8°, 60 vign. — Trad. en anglais : Arms and Trachten der Völker alter u, neuer Zeit ; Verlag
Armour in antiquity and the middle ages., v. G. Weise ; Stuttgard.
Londres, 1869, gr. in-8°, 72 fig. Zur Geschichte der Costume ; Munich, Braun et
DEMMIN (Aug.) : Schneider.

OUVRAGES PLUS OU MOINS SPÉCIAUX ET RECUEILS DE COSTUMES


NATIONAUX.
ANTIQUITÉ

GOLTZIUS (Hubert) : Nuremberg, 1757, in-fol. fig. ; nouv. éd., ibid.


Icones, vitæ et elogia imperatorum romano- 1767, in-fol. fig. ; — le même en allemand ;
rum. — Anvers, 1557, in-fol. — Édition avec Nuremberg, 1807, in-fol.
texte français : Les images ou médailles de tous MAMACHI (T. M.):
les empereurs depuis Jules César jusqu’à l’em- De’ Costumi de’ primitivi christiani libri
pereur Ferdinand, avec leurs éloges ; Anvers, III.—  Rome, 1753-54,3  vol. in-8°. —  Nouv.
1561, gr. in-fol., avec planches sur bois tirées édit. ; Venise, 1757, 3 vol. in-8°, fig.
en couleur. — D’autres éditions encore. DANDRÉ-BARDON (Michel-François) :
MONTFAUCON (D. Bernard de) : Costume des anciens peuples. — Paris, 1772,
L’Antiquité expliquée (en franç. et en latin) 3 vol. gr. in-4°, 364 pl. — Nouv. édit. : Cos-
et représentée en figures. —  Paris, 1719,5 t. tumes de anciens peuples à l’usage des artistes,
en 10 vol. in-fol. — Supplément ; ibid. 1724, contenant les usages religieux, civils, domes-
5  vol. in-fol., fig. —  Réimpr. en 1772, et le tiques et militaires des Grecs, des Romains,
Supplément en 1757. —  Trad. en angl. par des Israélites et des Hébreux, des Égyptiens,
Humphreys  ; Londres, 1721-25. —  Réduc- des Perses, des Scythes, des Amazones, des
tion publiée sous ce titre : Antiquitates græcæ Parthes, des Sarmates et autres peuples ; éd.
et romance in compendium redactæ a J.-Jak. rédigée par M. Cochin ; ibid., 1784-86, 4 part.
Schatzio. Notas criticas adjecit J. Sal. Semler ; en 2 vol. gr. in-4°, 351 pl. — Trad. en allem.,
130 Le costume historique — Tome I

par Becker : Leipzig, 1776-77, 5 part. in-4°,. Raccolta di cento costumi antichi cavati dai
fig. (non terminé). monumenti e incisi all’aquaforte.—Rome,
LENS (André-Corneille) : 1809, in-fol. obl., 52 pl.
Le Costume, ou essai sur les habillements et JOMARD
les usages de plusieurs peuples de l’antiquité, Description de l’Égypte, ou Recueil des ob-
prouvé par les monuments. — Liège, 1776, gr. servations et des recherches qui ont été faites
in-4°, 57 pl. — 2e éd. : Le Costume des peuples en Égypte pendant l’expédition de l’armée
de l’antiquité prouvé par les monuments. française (ouvrage publié sous la direction de
Nouv. édit., corrigée, rectifiée et consid. augm. Jomard). — Paris, 1809-28, 10 vol. in-fol. de
par G. H. Martini ; 57 pl. ; Dresde, 1785, gr. in- texte, et 12vol. in-fol. de pl. — 2e éd., ibid.,
4°. — Trad. en allemand : ibid., 1784, gr. in-4°, 1820-30, 24 t. en 26 vol in-8°, et 12 vol. in-fol.
19 vign. et 57 pl. de pl.
MONGEZ: BAXTER (Thomas) :
Dictionnaire d’antiquités (encyclopédie mé- An illustration of the Ægyptian, Grecian and
thodique) ; 5 vol. in-4° de texte ; 2 vol.in-4° de Roman Costume, etc. Illustration du costume
fig. ; Paris, 1786-1794. égyptien, grec et romain. —  Londres, 1810,
WILLEMIN (N.-X.): in-4° ; 40 fig. ; trad. en allemand par Chr.-Fr.
Choix de costumes civils et militaires des Michaelis ; Leipzig, 1815, in-4°, 40 fig.
peuples de l’antiquité, leurs instruments de MEYRICK (Samuel-Rush) ET SMITH (Ch.-Ha-
musique, leurs meubles et les décorations in- milton):
térieures de leurs maisons, d’après les monu- The Costume of the original inhabitants of
ments antiques, avec un texte tiré des meilleurs the British Islands, etc. Le costume des ha-
auteurs, dessiné, gravé et rédigé, par N.-X. bitants primitifs des Îles Britanniques de-
Willemin. — Paris, an VI (1798) - 1802, 2 vol. puis les temps les plus reculés jusqu’au VIe
gr. in-fol., 180 pl. siècle ; suivi du costume des peuples goths
ROCCHEGGIANI (Lorenzo) : des côtes occidentales de la Baltique, ancêtres
Raccolta di cento (pour chaque volume) tavole des Anglo-Saxons et des Anglo-Danois, etc.
rappresentanti i costumi religiosi, civili e mi- — Londres 1814-1815 (et aussi 1821), gr. in-
litari degli antichi Egiziani, Etruschi, Greci e 4°, 24 pl.
Romani, tratti dagli antichi monumenti, etc. FOSBROKE (Thomas-Dudley)
—  Rome, 1804, 2 vol. in-fol. obl., 200 pl.  ; Synopsis of ancient costume, egyptian, greek,
— nouv. édit. : Raccolta di sessante tavole, etc. — Le costume ancien, égyptien, grec, ro-
etc.; ibid., 1806, in-4° obl. main, breton, anglo-saxon, normand et anglais.
MALLIOT (Jean) : Extrait de sa Encyclopedia of Antiquities, etc.
Recherches sur les costumes, les mœurs, les — Londres, 1825, in-4°, 71 fig.
usages religieux, civils et militaires des an- CHAMPOLLION LE JEUNE :
ciens peuples, d’après les auteurs célèbres et Monuments de l’Égypte et de la Nubie. — Pa-
les monuments antiques, etc. — Paris, impri- ris, Didot, 1835-45, 4 vol. gr. in-fol., 400  pl.
merie de P. Didot, 1804, 3 vol. in-4°, 296 pl. —  Monuments de l’Égypte et de la Nubie.
— Trad. en allemand ; Strasbourg, 1812, in-4°, Notices, descriptives conformes aux notices
296 pl. autographes rédigées sur les lieux par Cham-
HOPE (Thomas) : pollion ; ibid., 1814, pet. in-fol., avec lith.
Costume of the ancients, etc. — Londres, PRISSE D’AVESNES (E.) :
1809, 2 vol. gr. in-4°, 200 pl. — Nouv. édit. : Monuments égyptiens. Pour faire suite aux
ibid., 1812, 300 pl.  ; 1841, 2 vol.  in-8°, Monuments de l’Égypte et de la Nubie de
323 pl. — Édit. franç. : Costumes des anciens, Champollion le Jeune. — Paris, Didot, 1847,
Bruxelles, 1826, in-4°, 200 pl. gr. in-fol., 52 pl. dont 11 color.
PINELLI (Bartolomeo) : BOTTA (P.-E.) :
Le costume historique — Tome I 131

Monument de Ninive, découvert et décrit par Versuch einer Urgeschichte des Köstums, etc.
P.-E. Botta, mesuré et dessiné par E. Flandin. — Essai sur l’histoire des costumes dans l’an-
Paris, 1849-50,5 vol. gr. in-fol.400 pl. tiquité, envisagée au point de vue de la civi-
LAYARD (Austen-Henry): lisation des plus anciens peuples de la terre.
Nineveh and its remains, etc. Ninive et ce qui — Dresde, 1860, in-16°, 6 pl.
en reste. — Londres, 1849, 2 vol. in-8°, 98 pl. PLACE (Victor) :
— 2e à 5e édit., ibid., 1850, 51, 52, 53, 2 vol. in- Ninive et l’Assyrie. — Paris, Impr. imp., 1867-
8°, fig. —  Trad. en allemand par N.-N.-W. 70, 2 vol. gr. in-fol., 87 pl.
Meissner ; Leipzig, 1850, gr. in-8°, 94 illustr., MULLER (dr. Alb.):
6 plans et 1 carte ; — nouv. éd. avec un appen- Die Trachten der Römer und Römerinnen nach
dice : les Antiquités égyptiennes à Nimroud Ovid und Martial, etc. Costume des Romains
et l’année de la destruction de Ninive, par G. et des Romaines d’après Ovide et Martial.
Seyffarth ; ibid. 1854, in-8°, fig. — Trad. en — Hanovre, 1868, gr. in-8°, 1 pl.
italien par le comte Tortorelli : Delle Scoperte HUCHER (Eugène) :
di Ninive ; Bologne, 1855, in-8°.— Abrégé de L’Art gaulois ou les Gaulois d’après leurs mé-
l’ouvrage original : Popular account of disco- dailles. — Paris, 1868-74, 2 vol. in-4°, 101 pl.
veries at Nineveh ; Londres 1850, in-8°, fig. ; et vign.
trad. en allemand par Meissner, Leipzig, 1852, MONTELIUS (Oscar):
gr. in-8°, 22 fig. Les Antiquités suédoises. — Stockholm, 1873-
PERRET (Louis): 75.
Catacombes de Rome. —  Paris, 1851-55, MONTELIOS (Oscar):
6 vol. gr. in-fol. La Suède préhistorique. — Stockholm, 1874.
KRAUSE(Joh.-Heinr.) : ANCESSI (l’abbé Victor):
Plotina oder die Kostüme des Haupthaares, L’Égypte et Moïse. — Paris, 1875.
etc. — Plotine, ou la coiffure chez les peuples WILKlNSON (John) :
de l’antiquité, rapprochée de quelques coif- The Mannersand Customs ofthe ancient Égyp-
fures modernes ; 200 fig. sur 5 pl. — Leipzig, tians, etc. Mœurs et coutumes des anciens
1858, gr. in-8°. Égyptiens, vie privée, gouvernement, lois, art,
PRISSE D’AVESNES : industrie, religion, etc. — Londres,1837-41,6
Histoire de l’art égyptien d’après les mo- vol. gr. in-8°, 600 pl. —nouv. éd., ibid., 1847,
numents, depuis les temps les plus reculés 6 vol. gr. in-8°, figures.
jusqu’à la domination romaine. — Paris (1858 Terres cuites de Tanagra et d’Asie-Mineure
et suiv.), 36 livr. gr. in-fol. (Catalogue de la collection de M. Camille Lé-
KLEMM (H.): cuyer). — Paris, 1883.

COSTUMES RELIGIEUX

BRUYN (Abr. de): guris..., nuncprimum a Judoco Ammano ex-


Imperii ac sacerdotii ornatus. Diversarum pressi  : neque unquam antehac similiter edi-
item gentium peculiaris vestitus. — Cologne, ti, etc. — Francofurti, 1585, in-4°, 102 fig.  ;
1578, in-fol., 24 pl. de cost. civils et 26 de cost. —  édit. avec texte allem. par J.-A. Lonicer  :
religieux ; nouv. édit., 1592, in-fol. Stand und Orden der heiligen romischen ca-
AMMAN (Jost.) : tholischen kirchen ; etc. ; ibid., 1585, in-4°,
Cleri totius Romanæ Ecclesiæ subiecti, seu 102 fig. ; — nouv. édit. avec texte latin et al-
Pontificiorum ordinum omnium omnino lem. ; ibid., 1661, in-4°, figures.
utriusque sexus, habitus, artificiosissimiis fi- FIALETTI (Odoardo) :
132 Le costume historique — Tome I

Degli abiti delle religioni, con le armi, e breve in-fol., fig. col.
descrition di loro, etc. —  Venise, 1626, in- MAILLART (Ph.. J.) :
4°, 74 pl.  ; —  trad. en franç. par Dufresne  : Collection de costumes de tous les ordres
Briefve histoire de l’institution des ordres re- monastiques supprimés à différentes époques
ligieux  ; Paris, 1658, in-4°, 72 pl.  ; —  autre dans la ci-devant Belgique, etc. — Vilvorde, s.
édit. franç. ; Histoire de l’institution des ordres d. (1811), in-4°, 132 pl.
religieux dispersés par tout le monde ; ibid., PINELLI (Bart.):
1680, in-4°, 72 pl. Raccolta di costumi degl’ ordini religiosi.
MOLINET (le père C. Du) Rome, 1828, in-4°, 60 pl. sans texte.
Figures des différents habits des chanoines ré- GUICCI (G.)
guliers en ce siècle. — Paris, 1666, in-4°, 31 pl. Iconografia storica degli ordini religiosi e ca-
SCHOONEBEEK (Adrien) : valeresclti, etc. — Rome, 1838-43, 6 vol. in-
Afbeeldingen der eygene dragten van alle fol., 287 pl.
geestelyke orders, etc. —  Amsterdam, 1688, CIBRARIO (Luigi) :
in-8°, 73 pl. — trad. en franç. : Courte et solide Descrizione storica degli ordini religiosi, com-
histoire de la fondation des ordres religieux ; pilata sulle opere di Bonani, d’Helyot, di Ti-
ibid. 1688, in-8°. — Afbeeldingen der eygene ron ed altre si edite che inedite, etc. — Turin,
dragten van alle geestelyke vrouwen en nonnen 1815, 2 vol. gr. in-8°, pl., col.
orders, etc.; Amsterdam, 1691, in-8°, 90 pl. ; PASCAL (l’abbé J.-B.):
— trad. en franç. Courte description des ordres Institutions de l’art chrétien. — Paris, 1856.
de femmes et filles religieuses ; ibid. (1691), MARTIGNY (l’abbé) :
in-8°, 86 fig. —  (Refonte des deux ouvrages Dictionnaire des antiquités chrétiennes, conte-
précédents :) Histoire des ordres religieux de nant le résumé de tout ce qu’il est essentiel de
l’un et de l’autre sexe, édit. augm. de 80 fig. ; connaître sur les origines chrétiennes jusqu’au
ibid., 1695, 2 vol. petit in-8°. moyen âge exclusivement. — Paris, Hachette,
HÉLYOT (P.): 1865, gr. in-8°, 270 grav. sur b. — nouv. édit.,
Histoire des ordres monastiques, religieux et ibid., 1877, gr. in-8°, 675 grav.
militaires, et des congrégations séculières de WELBY PUGIN:
l’un et de l’autre sexe (continuée à partir du Glossary of ecclesiastical ornament and cos-
tome VI par le P. Bullot). — Paris, 1714-1719, tume, etc. L’ornement et le costume ecclé-
8 vol.  in-4°, 806 pl. —  édit. success.  : 1721, siastique, d’après d’anciennes autorités et
1792 (812 fig.), 1829 (10 vol.  in-8°), 1838 des exemples. — Londres, 1844, gr. in-4°, 70
(8 vol. gr. in-8°) ; — trad. en allem. (par J.-J. pl. — 2e édit. revue par le R. B. Smith ; ibid.
Schwabe), Leipzig, 1753-56, 8 vol. in-4°, fig. 1846, in-4°, fig. — 3e édit., ibid. 1868, gr. in-
— Abrégés : Histoire du clergé régulier, etc., 4°, 73 pl.
Amsterdam, 1716,4 vol. in-8, fig.  ; Histoire BOCK (Fr.) :
des ordres militaires, etc., Amsterdam, 1721, Geschichte der liturgischen Gewänder der
4  vol.  in-8°  ; Histoire abrégée et costumes Mittelalters, etc. Histoire des vêtements litur-
coloriés des ordres monastiques..., d’après le giques au moyen âge, ou origine et dévelop-
P. Hélyot ; Paris (1830), 2 vol.in-4°, 100 pl. ; pement des ornements et parements ecclésias-
nouv. édit., ibid., 1837, 2 vol. in-4°, fig. tiques, etc. —  Bonn (1856-) 1859-71,3 vol.
BAR (Jacques-Charles) : in-8°, 117 pl.
Recueil de tous les costumes des ordres religieux LINAS (Ch.de) :
et militaires avec un abrégé historique et chrono- Anciens Vêtements sacerdotaux et anciens
logique. tissus conservés en France. — Paris, Didron,
— Paris, 1778 (ou 1786 -) 98, 6 vol. 1860-63, gr. in-8°, avec pl.
DU MOYEN ÂGE AU XIXe SIÈCLE

OUVRAGES SUR LE COSTUME EUROPÉEN, POUR LA PLUPART, ET D’UN


CARACTÈRE PLUS OU MOINS COLLECTIF.

BERTELLI (Ferd.) : si, etc. — Apud Alciatum Alcia et P. Bertel-


Omnium fere gentium nostræ ætatis habitus lium, Patavii, 1589, 1591, 1596, 3 part. in-8°.
nunquam antehac editi. —  Vienne, 1563 ou FABRI (Alex.)  
1569, in-4°, 60 pl. Diversarum nationum ornatus cum suis iconi-
FRONSPERGER (Leonh.) : bus. — Padoue, 1593, 3 parties in-8°, 104, 100
Kriegszbuch, etc. Livre de guerre. — Franc- et 100 pl. grav.
fort-sur-le-Mein, 1573, 3 part. en 1 vol. in-fol., AMMAN (Jost) :
fig. par Jost Amman et autres ; — nouv. édit., Recueil contenant la représentation d’un grand
ibid., 1596, in-fol., fig. nombre de personnages laïques et ecclésias-
AMMAN (JOST) : tiques, Francfort, 1599.
Habitus præcipuorum populorum... Trachten- GLEN (Jean de) :
buch. —  Nuremberg, 1577, pet. in-fol., fig.  ; Des Habits, mœurs, cérémonies, façons
— nouv. édit., Ulm, 1639, in-fol., fig. de faire anciennes et modernes du monde.
BRUYN (Abr. de) : — Liège, 1601, in-8°, 200 pl. grav.
Imperii ac sacerdotii ornatus. Diversarum ANONYME :
Album amicorum,habitibus mulierum omnium
item gentium peculiaris vestitus. His adiunxit
nationum Europæ tum tabulis ac sentis vacuis
commentariolos Cæsar. Pontif. ac Sacerdo-
in æs incisis adornatum, etc. — Lovanii, apud
tum. Hadr. Damman Gand. Excudebat Abr.
Joannem Baptistam Zangrium, anno 1601, in-
Bruin. (Coloniæ, 1578) in-fol., 24 pl. de cost.
4° obl., 32 pl. de costumes.
civils, et 26 de cost. religieux ; — nouv. édit.,
HOLLAR (Wenceslas) :
1592, in-fol.
Theatrum mulierum, sive varietas atque diffe-
BOISSARD (Jac.) : rentia habituum fœminei sexus, diversarum
Habitus variarum orbis gentium. Habitz de Europæ nationum hodierno tempore vulgo in
nations estrâges. Trachten mancherley Voelc- usu à W. Hollar... Bohemo delineatæ et aqua-
ker des Erdskreysz. S. 1., 1581, in-folio, 60 pl., forti æri sculptæ.— Londini, 1643; pet. in-8°,
offrant 179 costumes. 36 pl. sans texte. — Nouv. édit. sous ce titre :
AMMAN (Jost) : Aula veneris, sive varietas fœminini sexus,
Gynæceum, sive Theatrum mulierum, in quo diversarum Europæ nationum, differentiaque
præcipuarum omnium, per Europam in pri- habituum,ut in quâlibet provincia sunt,apud
mis, nationum, gentium, etc. — Francofurti illas nunc ustitati, quas Wencesl. Hollar, etc. ;
ad Mœnum, 1586, pet. in-4°, 122 fig. — Édit. Londini, 1644; pet. in-8°, 100 pl.
avec texte allemand : Im Frauwenzimmer wird SCHOONEBEEK (Adrien) :
vermeldt von allerley schænen Kleidungen Historie van alle ridderlyke en krigsorders,
uund Trachten der Weiber, etc., ibid., 1586, in- etc. — Amsterdam, 1697, 2 vol. in-8°, 113 pl.
4°,121 fig. — Trad. en franç. : Histoire de tous les ordres
BERTELLI (Petrus) : militaires avec les figures de leurs habits,
Diversarum nationum habitus centumet qua- armes et devises ; ibid., 1699, 2 vol. petit in-
tuor iconibus in aere incisis diligenter expres- 8°, fig.
134 Le costume historique — Tome I

ANONYME : mures, de meubles, d’instruments, etc. — Mu-


Habillemens de plusieurs nations représentez nich, 1830-34, 6 livr. in-fol. obl., 48 pl.
au naturel en cent trente-sept belles figures. JUBINAL (A.) :
— Leyde (1710), in-4° obl. La Armeria real, ou Collection des principales
ROYDELL, éditeur : pièces du musée d’artillerie de Madrid. Des-
Recueil des habillements de différentes na- sins de Gaspard Sensi, texte d’Achille Jubinal.
tions anciens et modernes... d’après des des- — Paris (1837-39), 2 vol. in-fol., 40 et 41 pl.
sins de Holbein, de Van-Dyck, de Hollar, et — Supplément, ibid., (1842) in-fol., 40 pl.
de quelques autres. —  Londres  1757-72, 4 sans texte.
vol. gr. in-4°, 480 fig. Nouv. édit., ibid., 1773, HEFNER-ALTENECK (J.-H. von) :
4 vol. in-4°, et 1799,3 vol. in-4°. Trachten des christlichen Mittelalters, etc.
VIERO (Teodoro) : — Manheim (puis Francfort), 1840-54, 3 vol.
Raccolta di stampe che rappresentano figure gr.in-4°, 96, 180 et 170 pl. — Édit. avec texte
ed abiti divarienazioni, secondo gli originali, e franç. : Costume du moyen âge chrétien,
le descrizioni di piu celebri recenti viaggiato- d’après des monuments contemporains, etc.
ri, e degli scopritori dipaesi nuovi. — Venise, — Manheim et Francfort, 1840-54, 3 vol. gr.
1783-90, 3 vol. gr. in-fol., 360 pl. in-4°, fig.
Costumes, being picturesque representations SHAW (H.):
of the dress and manners, etc. Costumes, ou Dresses and décorations ofthe middle ages,
représentations pittoresques des vêtements et etc. Costumes et décorations du moyen âge,
habitudes de la Suisse, de l’Autriche, de la depuis le VIIe jusqu’au XVIIe siècle, avec des-
Chine, de la Russie de la Turquie et de l’An- criptions historiques, etc. —  Londres, 1843,
gleterre, etc. —  Londres, 1814-15, 7 vol. gr. 2 vol. gr. in-8°, grav.
in-8°, fig. color. ANONYME :
LANTÉ (et de LAMÉSANGÈRE) : Das Buchder Ritterorden. Abbildung und
Costumes des femmes de Hambourg, du Tyrol, Beschreibung der Insignien aller Ritterorden,
de la Hollande, de la Suisse, de la Franconie, militair und civil-Ehrenzeichen, Medaillen,
de l’Espagne, du royaume de Naples, etc., des- etc. Le Livre des ordres de chevalerie, ou re-
sinés, la plupart, par M. Lanté, gravés par Ga- présentation et description de tous les ordres
tine, avec une explication pour chaque planche de chevalerie et insignes militaires et civils,
(par de Lamésangère). Paris, 1827, gr. in-4°, médailles, etc., avec un choix de costumes
100 pl. color. remarquables. —  Bruxelles, 1846-48, in-8°,
BONNARD (Camillo) ET MERCURI (Paolo) : 82 pl. — 2e édit., 1852-56, in-8°.
Costumi ecclesiastici,civili e militari de’ secoli ANONYME :
XIII, XIV e XV, raccolti da C. B..., ed accompa- Costume du moyen âge d’après les manuscrits,
gnati da un testo istorico e descrittivo (en ital. les peintures et les monuments contemporains.
et en franç.). — Rome 1827-28, 2 vol. in-4°, — Bruxelles, 1847, gr. in-8°, 164 pl.
98 et 100 pl. color. — Édit. franç. : Costumes ALLOM (Thomas) ET REEVE (Emma) :
des XIIIe, XIVe et XVe siècle. Première édit. Character and Costume of Turkey and Italy,
franç. Paris 1828-36, 2 vol. gr. in-4°, 200 pl. ; etc. Mœurs et costumes de la Turquie et de
— nouv. édit. : Costumes historiques italiens, l’Italie. — Londres (1850), in-fol., 21 pl.
français et allemands des XIIe, XIIIe, XIVe et SERÉ (Ferd.) :
XVe siècles, dessinés et gravés par Mercuri, Histoire du costume et de l’ameublement en
avec un texte historique et descriptif par Ca- Europe, et des arts et industries qui s’y rat-
mille Bonnard ; introd. par Charles Blanc ; tachent, par F. S., avec la collaboration d’Aug.
ibid., 1859-63, 3 vol. gr. in-4°, 200 pl. color. Racinet, et celles de Louandre et de Champol-
WAGNER (H.) : lion-Figeac (pour le texte). —  Paris, 1852 et
Trachtenbuch des Mittelalters, etc. Costumes suiv., gr. in-4°, fig.
du moyen âge. Recueil d’habillements, d’ar- HEWITT (John) :
Le costume historique — Tome I 135

Ancient Armour and Weapons in Europe, etc. Armeria reale di Torino, etc. — Venise, 1865,
Armures et armes anciennes en Europe, de- in-fol. 55 photogr.
puis l’âge de fer des nations septentrionales, DUPLESSIS (Georges) et LECHEVAL-
jusqu’à la fin du XVIe siècle, illustrées par les LIER-CHEVIGNARD (E.) :
monuments contemporains. — Londres, 1855- Costumes historiques des XVIe, XVIIe et
59, 3 vol. in-8°, fig. XVIIIe siècles, dessinés par Lechevallier-Che-
SACKEN (D. Ed. Freih. von) : vignard, gravés par Didier, L. Flameng, Fr.
Die vorzüglichsten Rüstungen und Waffen des Laguillermie, etc. ; texte histor. et descript.
K. K, Ambraser-Sammlung, etc. Les princi- par G. Duplessis. Ouvrage faisant suite aux
pales armures et armes de la collection impé- Costumes des XIIe, XIIIe, XIVe et XVe siècles,
riale et royale d’Ambras. — Vienne, 1859-62, de Mercuri et Bonnard. — Paris (1864-) 1873,
2 vol. gr. in-4°, 128 pl. photogr. 2 vol. in-4°, 149 pl. en couleur.
FALKE (J.) : PAUQUET :
Zür Costümgeschichte des Mittelalters. His- Modes et costumes historiques étrangers, an-
toire du costume au moyen âge. — Vienne, ciens et modernes, dessinés et gravés par Pau-
1861, gr. in-8°, 156 grav. s. b. quet frères, d’après les meilleurs maîtres de
JACQUEMIN (Raphaël) : chaque époque et les documents les plus au-
Iconographie générale et méthodique du cos- thentiques. — Paris (1875), in-4°, 96 pl.
tume du IVe au XIXe siècle (315-1815). — Pa- JACQUEMART :
ris (1863-69), in-fol., 200 pl. à l’eau-forte. Histoire du mobilier. — Paris, 1876.
PAUQUET : HEYDEN (A. von) :
Modes et costumes historiques, dessinées et Blätter für Kostümkunde. Historische und
gravées par Pauquet frères, d’après les meil- Volks-Trachten, etc. Costumes historiques et
leurs maîtres de chaque époque et les docu- populaires. En collaboration avec Brausewet-
ments les plus authentiques. —  Paris, 1864, ter, Breitbach, Burger, Defregger, etc.  ; pu-
in-4°, 96 pl. blié par Von Heyden. — Berlin, Lipperheide,
PERINI (Ant.) : 1881 ; 144 pl.

LE COSTUME
PAR GROUPES NETTEMENT DISTINCTS, DES DIVERSES PARTIES DU
MONDE, PRINCIPALEMENT DE L’EUROPE.

ALLEMAGNE. Vorstellungen von deutschen National Trachten.


— Augsbourg, 1800.
Triumphwagen. Le char triomphal. Suite de grav. DULLER (E.) :
s. b., également désignée sous le titre de Das deutsche Volk in seinen Mundarten, Sitten,
Triomphe de Maximilien. In-fol. obl. — Autre Gebraüchen, Festen und Trachten, etc. Le
titre : le triomphe de l’empereur Maximilien,
peuple allemand, ses idiomes, mœurs, usages,
en une suite de cent trente-cinq planches gra-
fêtes et costumes. — Leipzig, 1847, gr. in-8°,
vées sur bois, d’après les dessins de Hans
Burgmair, accompagnée de l’ancienne des- 50 pl. color.
cription dictée par l’empereur à son secrétaire FALKE (Jacob) :
Marc Treitzsaurwein. —  Imprimé à Vienne Die deutsche Trachten und Modenwelt, etc.
chez Mathias-AndréSchmitt, 1796, gr. in-fol. Histoire du costume et de la mode en Alle-
ANONYME : magne. 1re partie, L’antiquité et le moyen âge.
136 Le costume historique — Tome I

2e partie, Les temps modernes. —  Leipzig, de Frédéric-Guillaume IV. — Berlin, 1843-45,


1858, 2 vol. in-8°. in-fol., 6 livr., 36 pl. color.
KRETSCHMER (Albert) : SCHINDLER(C.-F.) :
Deutsche Volkstrachten, etc. Costumes du Militar-Album des koeniglich Preussischen
peuple en Allemagne, dessinés d’après na- Heeres, etc. Album des troupes royales de
ture, avec un texte explicatif. — Leipzig, Bach Prusse. — Berlin, 1862, gr. in-fol., 50 pl. co-
(1865-) 1870, gr. in-4°,88 pl. chromolith. lor., sans texte.
KRONBIEGEL(Karl.-Fr.) :
Costumes des Provinces. Ueber die Kleidertracht, Sitten und Gebraüche
der altenburgischen Bauern, etc. Costumes,
LIPOWSKY (Félix-Jos.) : mœurs et usages des paysans d’Altenbourg,
Sammlung bayerischer National-Costume, etc. etc. — Altenbourg, 1793 (nouv. titre : 1801 ou
Recueil des costumes nationaux de la Bavière, 1806), in-8°, 13 pl. grav. — 3e édit. complète-
avec un texte historique. —  Munich (1812), ment remaniée par C.-F. Hempel ; ibid., 1839,
in-fol. 48 pl. color. gr. in-8°, avec 10 nouv. pl.
MERZ, éditeur : Abbildung der Churfuerstlich-Sœchsischen
Modes de la ville d’Augsbourg. — Augsbourg, Armee Uniformen. Représentations des uni-
s. d. in-4, 30 fig. color. formes de l’armée de l’électorat de Saxe.
THÆTER (Julius) : —  Dresde, 1789 (ou 1799), in-8°, 31 pl. co-
Deutsche (Nürnberger), Trachten aus dem lor. — Abbildung der Kursæchsischen Armee
sechzehnten Jahrundert, etc. Costumes alle- Uniformen, etc. Dresde, 1805-1807, gr. in-fol.,
mands à Nuremberg au seizième siècle. — S. grav. color. d’après les dessins du peintre Hess.
l., 1827, 6 pl. in-4°. — Abbildung der neuorganisirten sæchsischen
VŒLLINGER (JOS.) : Armee, etc. Costume de l’armée saxonne de-
Grossherzoglich Badisches Militair, etc. L’ar- puis sa réorganisation. — Leipzig, 1811, in-4°,
mée du grand-duché de Bade. — Carlsruhe, 74 fig.
1824, in-fol. 30 pl. color. Das deutsche Bundesheer, etc. L’Armée de la
BADER (J.) : Confédération germanique, dessins d’après
Badische Volkssitten und Trachten, etc. Mœurs plusieurs artistes réunis par H. A. Eckert de
populaires et costumes dans le grand duché de Munich. Recueil de cost. milit. ; sans texte.
Bade. — Carlsruhe, 1843, 4 livr. in-8°, fig. sur
acier et pl. color. AUTRICHE-HONGRIE.
VALERIO (Th.) :
Costumes du grand-duché de Bade et des BRAND (Ch.) :
bords du Rhin. — Paris (1843), in-fol., 36 lith. Zeichnungen, etc. Études prises dans le bas
SUHR (C.) : peuple et principalement les cris de Vienne.
La Regratterie de Hambourg, représentée en — (Vienne) 1775, gr. in-fol., 40 pl., sans texte.
120 fig. color. — Hambourg, 1808, gr. in-8°. ADAM (J.) :
— Édit. avec texte allemand : Der Ausruf in Bildungen des gemeinen Volks zu Wien. Les
Hamburg, etc. ; ibid., 1808, gr. in-8°. portraits du commun (sic) peuple à Vienne, —
SUHR (C.) : S. 1. n. d. (fin du XVIIIe siècle), pet. in-4°, 100
Costumes de Hambourg. — (Hambourg) 1812, pl. grav. par Jacques Adam, sans texte.
in-fol. ; 45 pl. color. ANONYME :
BUEK (F.-Georg.) et BEER (C.) : Schema aller Uniform der kaiserl-koenigl.
Album Hamburgischer National-Costume, etc. Kriegsvolkern. — Uniformes des armées au-
Album des costumes nationaux des Hambour- trichiennes. —  Vienne, 1786, in-12, 142 pl.
geois. — Hambourg (1843-) 1847, gr.in-8°. pl. color.
color. MOLEVILLE (Bertr. de) :
Das preussische Heer unter Friedrich Wil- Costume of the hereditary States of the house
helm IV, etc. L’Armée prussienne sous le règne of Austria, etc. Costumes des États héréditaires
Le costume historique — Tome I 137

de la maison d’Autriche ; 50 grav. color. avec Le Cabinet de toutes les modes d’habits, les-
descriptions par B. de Moleville, trad. par R. quels on porte dans le louable canton de Suisse
C. Dallas (texte angl. et franç.). — Londres, qui s’appelle Zurich, gravés en taille-douce.
1804, gr. in-4°, fig. — Augsbourg, J.-A. Pfeffel, s. d., in-fol., 43
ANONYME : pl. grav. par J. Wolf.
Kleidertrachten der Kaiserl. König. Staaten. VOLMAR :
Habillements de S. M. l’Empereur-Roi (texte Collection de costumes des cantons de la
allem.). — Vienne, s. d. (vers 1808), in-4°, 50 Suisse, dessinés par Volmar. — Berne, Lamy,
pl. color. s. d., in-4°, 16 pl. color.
PETTENKOFFER (A.) et STRASSGSCHWAN- KŒNIG :
DTNER (A.) : Nouvelle collection de costumes suisses,
Die K. K. Osterreichische Armee, etc. L’Armée d’après les dessins de P.-N-Koenig (texte
impériale et royale d’Autriche. — Vienne, s. d. franç. et allem.). — Zurich, 1803, in-12, 40 pl.
(v.1852), gr. in-fol., 36 pl. color., sans texte. color.
ZANA : Collection de costumes suisses, tirés du cabi-
Divers Costumes des peuples du Tyrol. net de M. Meyer d’Aaran, par Kœnig. — Un-
— Augsbourg, 1813,in-4°,16grav.color. terseen, 1804, in-8°, 24 pl. color.
The Costume of Illyria and Dalmatia. Les REINHARD :
Costumes de l’Illyrie et de la Dalmatie. Costumes suisses, dessinés par Haegy d’après
— Londres, 1824, 2 vol. in-4°, 36 pl. color. les tableaux de Reinhard. — Bâle (1810), in-
HEIMBUCHER de BIKESSY (J.) : fol., 44 pl.color.
Pannoniens Bewohner, etc. Costumes des ha- REINHARD :
bitants de la Hongrie, avec un texte par J. H. de Costumes suisses d’après les dessins de R.
B... — Vienne, 1820, in-4°, fig. (texte franç. et angl.). — Londres, 1822, gr. in-
VALERIO (Th.). 8°, 30 pl. color.
Souvenirs de la monarchie autrichienne. Suite PINELLI (Bart.) :
de dessins d’après nature gravés à l’eau-forte Raccolta di quindici costumi li più interessanti
par Th. V. — Paris, Goupil, s. d., 2 parties in- della Suizzera. — Rome, s. d. (v. 1825), in-4°,
fol., 30 et 8 pl. 15 pl. color.
Osterreichisch-ungarische national-Trachten. PINGRET (Ed.) :
— Costumes nationaux de l’Autriche-Hon- Recueil de costumes suisses dessinés d’après
grie, publiés à Vienne par R. Lechner. nature et lithographiés par E. P.—Paris, Engel-
Ornements de l’industrie domestique des pay- mann, s. d. (v.1826), in-4°, 40 pl. color.
sans ruthéniens ; publication du Musée indus-
triel de Léopol ; 1880-1882. ANGLETERRE, ÉCOSSE, IRLANDE.

SUISSE. HOLLAR (Wenceslas) :


Ornatus muliebris anglicanus, or the seve-
HOLBEIN (J.) : ral habits of English women, etc. L’ornement
Recueil de douze costumes suisses, civils et anglais féminin, ou costume des femmes an-
militaires, hommes et femmes du seizième glaises, tant de la noblesse que du peuple, en
siècle, gravés d’après les dessins originaux 1640. — Londres, 1640, in-8°, 26 eaux-fortes,
du célèbre Jean Holbein qui se trouvent à la sans texte.
bibliothèque publique de la ville de Basle. Pu- LAURON(M.) :
blié par Chrétien de Méchel. — Basle, 1790, The cryes of the city of London drawn after the
in-fol. front, et 13 pl. grav. à l’acquatinte. life. Les cris de la ville de Londres dessynez
MÉCHEL (Chr.de) : après la nature. L’Arti communi che vannoper
Costumes suisses, contenant 28 figures d’après Londra. — S. l. n. d. (Londres, 1711), pet. in-
nature. — Bâle, Chrétien de Méchel, s. d., in-4°. fol., 74 pl. grav. par P. Tempest et J. Savage,
PFEFFEL (Jean-André) : avec légendes en angl., franç. et ital. ; —
138 Le costume historique — Tome I

2e édit., Londres, Overton, s. d., petit in-fol., etc. ; Londres, 1797, gr. in-4°, 68 pl. (un seul
74 pl. grav. — Copie par Boitard avec pl. sup- volume paru).
plém. ATKINSON (John-Aug.) :
BOYDELL, éditeur : A pirturesque Representation of the naval, mi-
Recueil des habillements de différentes na- litary and miscellaneous costumes of Great
tions, anciens et modernes, et en particulier Britain, etc. Représentation pittoresque des cos-
des vieux ajustements anglais, d’après les tumes des armées de mer et de terre, et autres, de
dessins de Holbein, de Vandyke (sic), de Hol- la Grande-Bretagne, etc. (texte angl. et franç.).
lar et de quelques autres, etc. (texte franç. et — Londres, 1807, in-fol., 50 pl. color.
angl.). — Londres, J. Boydell, 1757-72, 4 vol. PYNE (W.-H.) :
gr. in-4°, 480 fig. ; — nouv. édit., ibid., 1773, The Costume of Great Britain, etc. Le Cos-
4 vol. in-4°, fig. ; — ibid., 1799, 3 vol. in-4°, tume de la Grande-Bretagne, dessiné, gravé et
avec 360 fig. décrit par W.-H. Pyne (texte angl. et franç.).
STRUTT (Jos.) : — Londres, 1808, pet. in-fol., 60 pl. color.
The Regal and Ecclesiastical Attiquities of En- SMITH (Ch.-Hamilton) :
gland, etc. Antiquités royales et ecclésiastiques Ancient costume of England, etc. Costumes
de l’Angleterre, offrant la représentation la de l’Angleterre (et de l’Irlande depuis le sep-
plus authentique de tous les souverains anglais tième jusqu’au seizième siècle), etc. — Londres
depuis Édouard le confesseur jusqu’à Hen- (1811-15), gr. in-4°, et aussi in-fol., 60 pl. color.
ri VIII, etc. — Londres, 1773, in-4°, 60 pl., et SMITH (Ch.-Hamilton) :
supplément, 1792, 12 pl. — nouv. édit., ibid., Costume of the army of the British empire, etc.
1777 ou 1793, in-4°, 72 pl. — nouv. édit., re- Costumes de l’armée de l’Empire britannique,
vue et accompagnée de notes critiques et ex- dessinés par un officier d’état-major, décrits
plicatives, par J.-R. Planché  ; ibid., 1842, gr. par Ch.-H. S. — Londres, 1812, gr. in-4°, fig.
in-4°, 72 pl. ANONYMES :
STRUTT (JOS.) : Costume of the Army of the British empire, ac-
Horda Angelcynnan, or a complete view cording to the last regulations, 1812. Uniformes
of the manners, customs, arms, habits, etc. de l’armée de l’empire britannique, conformes
—  Londres, 1774-76, 3  vol. gr. in-4°, 157 au dernier règlement en 1812. —  Londres,
pl. — trad.  : Angleterre ancienne, ou tableau 1813, petit in-fol., env. 75 pl. color.
des mœurs, usages, armes, habillements, etc., Costume of the Army of the British empire, ac-
des anciens habitants de l’Angleterre  ; c’est- cording to the regulations of 1814.— Londres,
à-dire des anciens Bretons, des Anglo-Saxons, 1814, fig.
des Danois et des Normands. Ouvrage trad. MEYRICK (Samuel-Rushand SMITH (Ch.-Ha-
de l’anglais de Joseph Strutt, par Boulard, et milton) :
pouvant servir de suite aux recueils de Mont- The Costume of the original inhabitants of
faucon et de Caylus ; Paris, 1789, 2 vol. in-4°, the British Islands, etc. Le Costume des ha-
77 pl. grav. bitants primitifs des Îles Britanniques, etc.
STRUTT (JOS.) : — Londres, (1814-) 1815, gr. in-4° et aussi in-
A complete View of the Dress and habits of- fol., 24 pl. color.
the people of England, etc. Tableau com- WALKER :
plet des costumes et vêtements des Anglais, The Costume of Yorkshire, etc.— Les costumes
depuis l’établissement des Saxons dans la du comté d’Yorkshire ; grav. en fac-similé des
Grande-Bretagne jusqu’au temps actuel, etc. dessins originaux, etc. (texte angl. et franç. par
— Londres, 1796-99, 2 vol. gr. in-4°, 143 pl. Walker). — Londres, 1814, gr. in-4°, 40 pl. color.
color. ; — nouv. édit. revue, corrigée et aug- ANONYME :
mentée de notes critiques et d’éclaircissements Picturesque représentations of the dress and
par J.-R. Planché ; ibid., 1812, 2 vol. in-4°, 153 manners of the English, etc. Représentations
pl. col. ; — trad. en français : Tableau complet, pittoresques des costumes et mœurs des An-
Le costume historique — Tome I 139

glais, illustrés par 64 gr. color. avec leurs des- Illustrations of Mediaeval Costume in En-
criptions. — Londres John Murray, 1814. gland, etc. Illustrations du costume du moyen
CARTER (John) : âge en Angleterre, d’après les mss. du Musée
Specimens of English ecclesiastical Costume, Britannique, de la Bibliothèque nationale de
etc. Spécimens du costume ecclésiastique en Paris, etc. — Londres, s. d. (1851 et suiv.), in-
Angleterre, depuis les temps les plus anciens 4°, 19 pl. color.
jusqu’au seizième siècle. —  Londres, 1817,
in-8°, fig. BELGIQUE.
HULL (E.) :
Costume of the British Army in 1828. MADOU (J.) :
— Londres, 1828, in-4°, 1re livr., 9 pl. lithog. Costumes belgiques, anciens et modernes, mi-
par M. Ganci, d’après les dessins d’E. Hull. litaires, civils et religieux. — Bruxelles, 1830,
PLANCHÉ (J.-R.) : in-4°, 124 pl.
British Costume. A complete history of the- EECKHOUT (J.-J.) et MADOU (J.) :
dress of the inhabitants of the British Islands, Costumes du peuple de toutes les provinces
etc. Costume britannique  : histoire complète des Pays-Bas. — Bruxelles, 1825-28, gr. in-4°,
du costume des habitants des Îles Britanniques. 40 pl. color.
— Londres, 1834, in-12, fig. ; — nouv. édit., MADOU (J.) :
ibid., 1846, petit in-8°, fig. Collection des costumes de l’armée belge en
MARTIN (Charles et Léopold) : 1833. — S. 1. n. d. (Bruxelles, 1833), in-fol.
obl., 22 pl. color.
The Civil Costume of England from the
VIGNE (Félix de) :
conquest to the present time, etc. Le Cos-
Vade-Mecum du peintre, ou Recueil de cos-
tume civil en Angleterre, depuis la conquête
tumes du moyen âge pour servir à l’histoire de
jusqu’au temps présent, etc. — Londres, 1842,
la Belgique et pays circonvoisins. — Bruxelles
gr. in-4°, 61 pl. color.
et Gand, 1835-40, 2 vol gr. in-4°, 195 fig. grav.
MAC-JAN (R.-R.) et LOGAN (James) :
et color.
The Clans of the scotish Highlands, etc. Les
VIGNE (Félix de) :
Clans des montagnes de l’Écosse, leurs vête-
Recherches historiques sur les costumes civils
ments, leurs tartans, leurs armes, armoiries et et militaires des Gildes et des corporations de
occupations sociales. —  Londres, 1845-47, métiers, leurs drapeaux, leurs armes, leurs bla-
2 vol. gr. in-fol., 72 pl. color. ; — nouv. édit., sons, etc., par F. de V...., avec une introduction
ibid., 1852, 2 vol. gr. in-4°, 72 pl. color. historique par J. Stecher. —  Gand (1847), gr.
STOLBERG (John Sobiesky) et STUART in-8°, 35 pl. lithogr. et color. = Mœurs et usages
(Charles-Edward) : des corporations de métiers de la Belgique et
The Costume of the Clans, etc. Les Costumes du nord de la France, pour faire suite aux Re-
des clans, avec des observations sur la littéra- cherches, etc. — Gand, 1857, in-8°, 34 pl.
ture, arts, manufactures, etc. —  Édimbourg, VIGNE (J. de) et BUSSCHER (E. de) :
1845, gr. in-fol., 36 lithogr. Album du cortège historique des comtes de
FAIRHOLT (F.-W.) : Flandre. Personnages et costumes dessinés par
Costume in England. A history of dress, etc. Le de V., texte historique et descriptif par E. de B.
Costume en Angleterre. Histoire de l’habille- — Gand, 1849, gr. in-8°, avec 80 pl.
ment depuis les temps les plus reculés jusqu’à SCHAEPKENS (A.) :
la fin du dix-huitième siècle ; augmentée d’un Choix de costumes de l’époque de Charles V
glossaire illustré des noms de tous les articles à sa joyeuse entrée à Maëstricht en 1520.
d’utilité ou d’ornement portés sur le corps ; — Bruxelles, 1851, in-fol., 11 pl. lith.
avec plus de 600 figures dessinées sur bois par
l’auteur. — Londres, 1846, in-8, fig. ; — nouv. HOLLANDE.
édit., ibid., 1860, in-8°.
DAY (T.-A.) et DINES (J.-H.) : KUYPER (J.) :
140 Le costume historique — Tome I

Af beeldingen, etc. Tableaux de l’habillement, Delineations of the most remarkable costumes


des mœurs et des coutumes dans la république of the différent provinces of Spain, etc. Repré-
batave au commencement du dix-neuvième sentation des principaux costumes de diverses
siècle, etc., (texte franç. et holland.). — Ams- provinces de l’Espagne, ainsi que des uni-
terdam, Maaskamp, s. d. (1803-1805), in-4°, formes militaires, etc. — Londres, 1823, in-4°,
16 pl. color. — nouv. édit. : Tableaux... dans le 40 pl. color.
royaume de Hollande.... ; ibid., 1814, gr. in-4°, PIGAL (Edme-Jean) :
20 pl. color. Collection de costumes des diverses provinces
STEMPLE (Miss) : de l’Espagne, lithographiés d’après des des-
Costumes of the Netherlands. Costumes des sins originaux, par P. — Paris, s. d. (v. 1825),
Pays-Bas. — Londres, 1817, in-4°, 30 pl. co- in-fol., 100 pl. color. sans texte.
lor. d’après les dessins de miss S... VILLEGAS (D.-J.) :
TEUPKEN (J. F.) : Album militar. Coleccion de uniformes del
Beschrijving hoedanig de koninklijke neder- ejercito espanol pintados por D. J. V., y lito-
landsche troepen en alle in militaire betrek- grafados por V. Adam. — Madrid, 1846, in-4°
kingstaande personen gekleed, geëquipeerd 25 pl., sans texte.
en gewapend zijn. Description des uniformes, XIMENEZ :
équipements et armements des troupes royales Los Espanoles pintados por si mismos,etc.
des Pays-Bas et des personnes assimilées à — Madrid, 1852, in-8°, grav. sur bois.
l’état militaire. — La Haye et Amsterdam, CARDERERA Y SOLANO :
Iconografia espanola.— Madrid, 1854, gr. in-
1823, in-fol., 69 pl. color., — nouv. édit.  :
fol. Costumes populaires de l’Espagne ; col-
Beschrijving de Kleeding, équipement, etc. ;
lection de photographies publiée par Laurent.
Amsterdam, 1845, gr. in-4°, 63 pl.
GRUVEN (H.) :
Collection des costumes des provinces septen-
trionales du royaume des Pays-Bas, dessinés
BRADFORD (Rev. William) :
d’après nature par H. G., lithogr. par Vallon de
Sketches of the country, character and cos-
Villeneuve. — Amsterdam, 1828, in-4°, 20 pl.
tume in Portugal and Spain, etc. Esquisses du
color. pays, du caractère et du costume en Portugal
Costumes des femmes de Hollande. Souve- et en Espagne, prises pendant la campagne et
nirs. — Amsterdam (1850), in-4°, 17 cost. sur le parcours de l’armée britannique en 1808
BING (V.) et BRAET VON UEBERFELDT : et 1809, etc. Gravées et coloriées d’après les
Costumes des Pays-Bas, dessinés d’après na- dessins du Rév. W. B. (texte angl. et franç.).
ture (texte franç. et holland.). — Amsterdam, — Londres, 1809, gr. in-fol., 39 pl. — Supplé-
1857, gr. in-fol., 56 pl. chromolith. ment : Chronological and historical retrospect,
etc., ibid., 1813, gr. in-fol., 16 pl. de cost. mi-
ESPAGNE ET PORTUGAL. litaires ; — Revue historique et chronologique
des événements mémorables de la guerre dans
CRUZ (M. de la) : la Péninsule, etc. (texte français et anglais).
Coleccion de trajes de Espana. Dibujado por — Paris et Londres, 1813, gr. in-folio, 54 pl.
D. Manuel de la Cruz, y gravado por D. Juan color. (même ouvrage que le précédent).
de la Cruz. —  (Madrid, 1777), petit in-fol., LEVEQUE :
62 pl. sans texte. Costume of Portugal. Costumes du Portugal
ANONYMES : (par M. L.), 50 grav. color. avec une descrip-
Coleccion general de los trages de Espana, tion des mœurs et usages de ce pays ; texte
segun se usan actualmente.— Madrid, s. d., angl. et franç. — (Londres, 1814), in-4°, fig.
petit in-8°, 112 pl. color. The Costumes of Spain and Portugal. — Cos-
Los Gritos de Madrid.—Madrid, s. d. (v.1800), tumes de l’Espagne et du Portugal. — Londres,
pet. in-8°, 72 pl. color. 1824, in-4°, 27 pl. color.
Le costume historique — Tome I 141

Costumes civils et religieux ; section por- de leur création, et les différentes figures de
tugaise ; exposition internationale de Paris, l’exercice tant de la cavalerie que de l’infante-
1878. rie. Dessiné et gravé par le sieur de M. — Pa-
ris, 1772, in-12, 169 pl.
FRANCE. MOLÉ :
Histoire des modes françaises, ou Révolution
SAINT-IGNY (J. de) : du costume en France, depuis l’établissement
Le Théâtre de France contenant la diversitez de la monarchie jusqu’à nos jours.. , etc. — Pa-
des habits selon les qualitez et conditions des ris, 1773, in-12.
personnes. Dédié à messire Charles Perrochel, POISSON :
seigneur de Grandchamp, etc. — Paris, Estien- Cris de Paris, dessinés d’après nature par
ne Dauvel, 1629, in-4°, 21 pl. grav. par Isaac M.  P... etc. —  Paris (1774), in-8°, 48 pl., s.
Briot, d’après de Saint-Igny. texte.
SAINT-IGNY (J. de) : FUEUDENBERG (S.) et MOREAU le jeune :
Le Jardin de la noblesse française dans lequel Suite (1re, 2e et 3e) d’estampes pour servir à
ce (sic) peut cueillir leur manierre de vette- l’histoire des mœurs et du costume des Fran-
ments. — Paris, M. Tavernier, 1629, in-4°, 18 çais (ou des modes du costume en France)
pl. grav. par Abr. Bosse, d’après de Saint-Igny. dans le dix-huitième siècle. — Paris, Prault,
Recueil de gravures de Bonnard, Mariette, 1775, 1777, 1783, gr. in-fol., 36 pl. ; — nouv.
Trouvain, Berey, etc. ? Personnages de la édit. : Monuments du costume physique et mo-
cour ; fin du dix-septième siècle.
ral de la fin du XVIIIe siècle, ou Tableaux de la
MONTFAUCON (D. Bern. de) :
vie, ornés de figures dessinées et gravées par
Les Monuments de la monarchie françoise qui
M. Moreau le jeune et par d’autres célèbres
comprennent l’histoire de France, avec les fi-
artistes. — Neuwied-sur-le-Rhin, 1789, gr. in-
gures de chaque règne que l’injure des temps a
fol., 26 pl.
épargnées... par le rév. p. D. B. de M., religieux
CHARPENTIER (Louis) :
bénédictin de la congrégation de Saint-Maur
Essais historiques sur les modes et le costume
(texte franç. et latin). —  Paris, 1729-1733, 5
en France. Nouvelle édition pour servir de
vol. in fol., fig.
supplément aux Essais historiques sur Paris,
BOUCHARDON (Edme) :
Études prises dans le bas peuple, ou les cris de Sainte-Foix. — Paris, 1776, in-12.
de Paris. —  Paris, 1737-46,5  part. gr. in-fol., DESNOS, éditeur :
60 pl. grav. par le comte de Caylus, sans texte. Recueil général de coiffures de différents goûts,
ENGELBRECHT (collection dite d’). où l’on voit la manière dont se coëffaient les
DUPIN : femmes sous différens règnes, à commencer
Costumes des diverses classes de la société en 1589 jusqu’en 1778 ; suivi d’une collection
française au dix-huitième siècle. de modes françaises, contenant les différents
EISEN (Ch.) : habillements et coëffures des hommes et des
Nouveau Recueil des troupes qui forment la femmes, la plus complette qui ait paru en ce
garde et la maison du Roy. dessiné d’après na- genre. — Paris, Desnos (1778), gr. in-8°, fig.
ture par E., etc. — Paris, 1756, in-fol., 13 pl. ANONYMES :
gravées par Lebas. Gallerie des modes et costumes français,
LA RUE (P.-B. de) : dessinés d’après nature, gravée par les plus
Nouveau Recueil des troupes légères de célèbres artistes en ce genre, et colorés avec
France, etc. Paris (v. 1760), in-fol., 12 pl. le plus grand soin par Madame Le Beau, etc.
MONTIGNY (de) : — (Paris, 1778-85), in-fol., environ 318 pl.
Uniformes militaires, où se trouvent gravés Magasin des modes nouvelles françaises et an-
en taille-douce les uniformes de la maison glaises. — 1778.
du Roy, de tous les régiments de France, les Cabinet des modes, 1785-89.
drapeaux, étendards et guidons, avec la datte CARRÉ (J.-B.-L.), de Clermont-sur-Meuse :
142 Le costume historique — Tome I

Panoplie, ou réunion de tout ce qui a trait à la commencement du XVIIe ; etc. ; dessinés, gra-
guerre, depuis l’origine de la nation française vés et coloriés d’après les originaux, par N.-X.
jusqu’à nos jours. — Châlons-sur-Marne, Willemin. Classés chronologiquement et ac-
1795, in-4°, fig. compagnés d’un texte historique et descriptif,
LA MÉSANGÈRE (P. de) : par André Pottier, conservateur de la biblio-
Journal des Dames et des modes. —  Paris, thèque de Rouen. — Paris, 1806-1839, 2 vol.
1797-1829, 33 vol. in-8°, pl. ; environ 2700 de in-fol., 302 pl. color.
ces dernières ont été réunies sous le titre de : BEAUNIER (F.) et RATHIER (L.) :
Costumes parisiens de la fin du dix-huitième Recueil des costumes français, ou Collection
siècle et du commencement du dix-neuvième. des plus belles statues et figures françaises,
GARNEREY (Jean-Franç.) : des armes, des armures, des instruments, des
Collection des nouveaux costumes des autori- meubles, etc., dessinés d’après les monu-
tés constituées civiles et militaires. — (Paris, ments, manuscrits, peintures et vitraux, avec
1795), in-4°, 27 pl. dessinées par Garnerey et un texte explicatif, suivi d’une notice histo-
gravées par Alix, plus 3 ajoutées. rique et chronologique devant servir d’histoire
GRASSET DE SAINT-SAUVEUR(J.) : de l’art du dessin en France, depuis Clovis
Costumes des représentants du peuple fran- jusqu’à Napoléon premier inclusivement...
çais, membres des deux conseils, du Direc- rédigé, dessiné et publié par MM. F. B. et L.
toire exécutif, des ministres, des tribunaux, R. —  Paris, 1810, 2 vol. in-fol., 204 pl. (cet
etc., dont les dessins originaux ont été confiés ouvrage s’arrête au règne de Louis XII).
par le ministre de l’intérieur au citoyen Gras- TARDIEU (Ambr.) :
set Saint-Sauveur, gravés par le cit. Labrousse, Galerie des uniformes des gardes nationales de
etc. — Paris, 1795, 15 pl. color. — Trad. en al- France. publiée.... par A. T. — Paris, 1817, in-
lemand : Trachten von den Representanten des 8°, 27 pl. grav.
Franzoesischen Volks, etc.; s. 1. n. d., pet. in- CHARLET (N.) :
8°, avec copies color. des gravures originales. La Vieille Armée française. — (Paris, v. 1817),
MAILLART (Ph.-J.) : 2 part. in-fol., 38 pl. lithogr., sans texte.
Costumes des représentants du peuple fran- CHARLET :
çais, membres des deux Conseils, du Direc- Costumes militaires français. — (Paris, v.
toire exécutif, etc., gravés et coloriés par Ph.-J. 1818), in-4°, 24 pl. lith. color., sans texte.
Maillart et Sœur (avec notices historiques). LECOMTE (H.) :
— Bruxelles (fin du dix-neuvième siècle), in- Costumes civils et militaires de la monarchie
4°, 20 pl. color. française depuis 1200 jusqu’à 1820. — (Paris,
ANONYMES : Delpech, 1821), 3 vol. in-fol, 380 pl. lith. co-
Règlement sur l’uniforme des généraux, des lor., sans texte.
officiers des états-majors des armées et des VERNET et LAMI :
places, des officiers du corps du Génie, des Collection des uniformes des armées fran-
Inspecteurs aux Revues, des commissaires des çaises, de 1791 à 1814, dessinés par H. (et
guerres, etc. 1er vendémiaire an XII. — Paris, Carle) Vernet  ; et Eug. Lami. —  Paris, 1822
imprimerie de la République. (-1823), in-4°, 96 pl. color. = Collection rai-
Modes et manières du jour, à Paris, à la fin du sonnée des uniformes français de 1814 à 1824,
XVIIIe siècle et au commencement du XIXe. 2e partie de la collection générale. — Ibid.,
Collection de 52 grav. color. — Paris (v. 1805), 182 o, in-4°, fig. color.
in-8°, sans texte. PICQUET :
Galerie des enfants de Mars. Offrande à S. Collection des uniformes de l’armée française,
M. impératrice et reine. — (Paris, Martinet, v. etc. — Paris, 1823, gr. in fol., avec 29 pl. color.
1806) in-4°, 45 pl. grav., sans texte. LEBER (C.) :
WILLEMIN (N. X.) : Des Cérémonies du sacre, ou Recherches his-
Monuments français inédits, pour servir à toriques et critiques sur les mœurs, les cou-
l’histoire des arts depuis le VIe siècle jusqu’au tumes, les institutions et le droit public des
Le costume historique — Tome I 143

Français dans l’ancienne monarchie. Paris, Esquisses historiques des différents corps qui
1825, in-8°, 48 pl. gr. composent l’armée française. —  Paris, 1835,
LA MÉSANGÈRE (Pierre de) : gr. in-fol. pl. lith.
Galerie française des femmes célèbres par COGNIET (Léon) et RAFFET :
leurs talens, leur rang ou leur beauté. Por- Illustration de l’armée française depuis 1789
traits en pied, dessinés par M. Lanté, la plu- jusqu’en 1832 d’après MM. Llanta et Ad. Midy.
part d’après des originaux inédits, gravés par — Paris (1837), in-fol., 18 pl., sans texte.
M. Gatine et coloriés avec soin ; avec des no- BELLANGÉ (H.) :
tices biographiques et des remarques sur les Collection des types de tous les corps et les uni-
habillements ; ouvrage édité par M. de La Mé- formes militaires de la République et de l’Em-
sangère. — Paris, 1827, gr. in-4°, 70 pl. color. pire. — Bruxelles, 1843, in-8°, 44 pl. color.
— Nouvelle édit., ibid., 1841. ASSELINEAU (Charles) :
VIEL-CASTEL (le comte Horace de) : Armes et armures, meubles et autres objets
Collection des costumes, armes et meubles, du moyen âge et de la Renaissance, dessinés
pour servir à l’histoire de France depuis le d’après nature, et lith. par Asselineau. — Pa-
commencement du Ve siècle jusqu’à nos jours. ris, 1842- 44, 2 part. in-fol., 186 pl. lith.
—  Paris, 1827-1832, 3 vol. gr. in-4°, 300 pl. MÉRIMÉE et GÉRARD SÉGUIN :
lith. T. IV (Révolution française et Empire), Peintures de l’église Saint-Savin, texte de Mé-
ibid., 1845, gr. in-4°, 120 pl. rimée ; dessins de Gérard Séguin (costumes
ADAM (V.) : français du XIe siècle) ; 1844.
Collection des costumes militaires. Armée
JANET-LANGE :
française, 1832. Représentés dans des sujets de
Uniformes de l’armée française en (1846-)
genre, lithogr. par V. A. — Paris (1832), in-4°
1848. Dessinés d’après les ordres du ministre
obl., 36 pl. color., sans texte.
de la guerre par J.-L. — (Paris, 1848), gr. in-
NUMA :
fol, 64 pl.
Costumes civils et militaires depuis le Ve siècle,
MARBOT (Alf. de) et DUNOYER DE NOIR-
origine de la monarchie française, jusqu’à nos
MONT :
jours, Lithogr. par Numa, d’après les dessins
Costumes militaires français depuis l’orga-
historiques de chaque règne. —  Paris (1833-
35), 96 pl. color., sans texte. nisation des premières troupes régulières en
RAFFET (Denis-Aug.-Marie) : 1439, jusqu’en 1789. Dessins et texte par
Collection des costumes militaires de l’armée MM. Dunoyer de Noirmont et Alf. de Marbot.
et de la marine françaises, depuis août 1830, — Paris, 1850, 3 vol. in-fol., 450 cost. color.
par R. — Paris, 1833, in-fol., 24 lith. color. MARBOT (Alf. de) :
CLUGNY (de) ET MIFLIEZ (A.) : Tableaux synoptiques de l’infanterie et de la
Costumes français depuis Clovis jusqu’à nos cavalerie françaises et des régiments étrangers
jours, extraits des monuments les plus authen- au service de la France, de 1720 à 1789. — Pa-
tiques de sculpture et de peinture, avec un texte ris, 1854, in-fol., 12 pl.
historique et descriptif, etc. — Paris, 1834-39, MARBOT (Alf. de) :
4 vol.  in-8°, 640 pl. dessin et grav. par L. et Costumes militaires français depuis 1789
Alex. Massard, Lafosse, etc. jusqu’en 1814. — Dessins et texte par M. Alfr.
HERBÉ : de Marbot  ; (cet ouvrage est le complément
Costumes français civils, militaires et reli- des deux précédents)
gieux, avec les meubles, les armes, les ar- LACROIX (Paul) :
mures, l’architecture domestique, les ordres de Costumes historiques de la France, d’après
chevalerie, les étendards et les blasons les plus les monuments les plus authentiques, statues,
historiques depuis les Gaulois jusqu’en 1834, bas-reliefs, tombeaux, sceaux, monnaies, pein-
etc. — Paris (1835), pet. in-fol., 95 pl. color. tures à fresque, tableaux, vitraux, miniatures,
offrant 2500 fig. dessins, estampes, etc., etc., avec un texte des-
AMBERT (Joachim) et AUBRY (Ch.) : criptif. par le Bibliophile Jacob (Paul Lacroix).
144 Le costume historique — Tome I

— Paris (1852), 10 vol. in-8°, avec 640 grav. bourg  ; Paris, Rothschild, 1868, pet. in-fol.,
en bistre ou color. 64 pl. color.
COMPTE-CALIX (F.) : QUICHERAT (J.) :
Album-keepsake des costumes de la cour fran- Histoire du costume en France depuis les temps
çaise depuis Charles VII jusqu’à Louis XVI. les plus reculés jusqu’à la fin du XVIIIe siècle.
— Paris, 1854, in-11, 20 pl. color. 481 grav. sur bois par Chevignard, Pauquet et
VIOLLET-LE-DUC : Sellier. — Paris, Hachette, 1875, gr. in-8°.
Dictionnaire raisonné du mobilier français Costumes de l’empire français, publiés par
de l’époque carlovingienne à la Renaissance. Martinet au commencement du siècle.
— Paris, Morel, 1858-74, 6 vol. gr. in-8°, fig. Les Français peints par eux-mêmes, encyclo-
sur bois, sur acier et chromolith.
pédie morale du dix-neuvième siècle. — Paris,
COMPTE-CALIX (F.) :
Curmer.
Costumes historiques français. Dessins inédits
Musée ethnographique du Trocadéro : cos-
gravés par Bracque, etc. — Paris, Philipon,
tumes des provinces françaises.
1864, gr. in-8°, 15 pl.color.
ARMAND DUMARESQ :
Uniformes de la garde impériale en 1857, des-
sinés sous la direction du général de division
Hecquet,d’après les ordres de M. le ministre LANTÉ (et de LA MÉSANGÈRE) :
de la guerre par A. -D. — Paris, impr. impér. Costumes des femmes du pays de Caux et de
1858, tr. gr. infol., 55 pl. color. et 5 tableaux. = plusieurs autres parties de l’ancienne province
Uniformes de l’armée française en 1861, des- de Normandie ; dessinés, la plupart, par M.
sinés par A.-D. — Troupes de ligne. — Ibid., Lanté, gravés par M. Gatine, et coloriés, avec
imprimerie Lemercier, 1861, tr. gr. in-folio, une explication pour chaque planche (par de
54 pl. color. La Mésangère). — Paris, 1827, in-4°, 105 pl.
HEFNER-ALTENECH (J.-H. von) : color. — Nouv. édit. : Cent cinq costumes des
Original-Entwürfe deutscher Meister für départements de la Seine-Inférieure, du Calva-
Prachtrüstungen franzosischer Könige, etc. Des- dos, de la Manche et de l’Orne ; Paris et Caen,
sins originaux de maîtres allemands pour armures s. d., in-4°, fig.
de luxe destinées à des rois de France, photogra- PERRIN ET BOUET :
phiés par Fr. Bruckmann, d’après les dessins origi- Galerie bretonne, ou mœurs, usages et cos-
naux trouvés au Cabinet des Estampes de Munich tumes des Bretons de l’Armorique, par feu
(texte allem. et franç.). — Munich, Bruckmann, O. Perrin, gravé sur acier par Réveil, avec texte
1865, in-fol., 18 photogr. explicatif par MM. Perrin fils et Alex. Bouet.
SUSANE (le général) :
—  Paris, 1835-39, in-8°, 119 fig. — 2e édit.,
Musée rétrospectif de l’infanterie française.
sous ce titre : Breiz-Izel, ou Vie des Bretons de
—  Paris (1866), gr. in-8°, pl. grav. sur bois,
l’Armorique, etc. ; ibid., 1844, 3 vol. in-8°, fig.
sans texte (Ces planches ont d’abord paru
CHARPENTIER :
comme atlas de l’ouvrage du général Susane :
Histoire de l’ancienne infanterie française  ; Recueil de costumes de la Bretagne et de
Paris, 1849-1853, 8 vol.in-8°). quelques autres départements de la France.
SORRIEU (Fréd.) : — Paris, 1836, gr. in-4°, pl. color.
Galerie des modes et costumes français dessi- LALAISSE (Hipp.) :
nés d’après nature par les plus célèbres artistes Galerie armoricaine, costumes et vues pitto-
dans ce genre — règne de Louis XVI — et resques de la Bretagne, dessinés d’après na-
dessinés d’après les orignaux par F. S. — Pa- ture et lithographiés, les costumes par Hipp.
ris, Leconte, 1867, in-4°, 24 pl. lith. Lalaisse, les vues par Benoist. — Nantes et
MOLTZHEIM (A. de) : Paris (1848), in-fol., 125 pl. de costumes.
Esquisse historique de l’artillerie française de- Muséum d’histoire naturelle de Nantes.
puis le moyen âge jusqu’à nos jours. — Stras- GALARD (Gust. de) et GÉRAUD (S.-E.) :
Le costume historique — Tome I 145

Recueil des divers costumes des habitants de Gridatori ed altri costumi popolari di Trieste,
Bordeaux et des environs. — Bordeaux (1818- disegnati ed incisi all’acqua forte, — Milan,
19), pet. in-fol., 36 pl. grav. et color. 1835, in-8°, 24 pl. color.
JOHNSON (J.) : FRANCO (Giacomo) :
The Costumes of the french Pyrenees, etc. Les Habiti d’Huomeni et Donne venetiane, con la
Costumes des Pyrénées françaises, gravés sur Processione della Ser. Signoria et altri parti-
pierre par D. Harding, d’après les esquisses colari,cioè trionfi, feste,cerimonie publiche
originales de J. J. — Londres, 1832, 6 part. gr. della nobil. città di Venetia.— Venetia (v.
in.4°, 30 pl. color. 1610), petit in-fol., 24 pl. grav., sans texte.
FRANCO (Giac.) :
ITALIE. Habiti delle Donne Venetiane intagliatiin
rame nuovamente (texte italien et français).—
CARRACCI (Annibale) : (Venise, v. 1610), pet. in-fol., 20 pl. ; — nouv.
Diverse figure al numero di ottanta, disegnate édit. ; ibid., 1614, 2 part. in-4°,
di penna nell’hore di ricreatione da A. C., in- ZOMPINI (Gaetano) :
tagliate in rame... da Simone Guilino, Pari- Le Arti che vannoper via nella città di Venezia,
gino. — Rome, 1646, in-fol., 80 pl. — Autre inventate et incise da G. Z. — Venise, 1785,
édit. : Le Arti di Bologna originali, etc. Rome, in-fol., 60 pl. grav. à l’eau-forte.
1646, in-fol., 78 pl. — Autre édit., ibid., 1660, MUTINELLI (F.) :
in-fol., 41 ff. —  Nouv. édit.  : Le Arti di Bo- Del Costume veneziano sinoal secolo XVII°.
logna disegnate da A. C..., ed intagliate da S. Saggio,etc. —  Venise, 1831, in-8°, 19  pl.
G.., coll’ assistenza di Alessandro Algardi. Ag- — Nouv. édit. : Del Commercio e costume dei
giuntavi la Vita di Annibale Caracci, etc.; ibid. Veneziani libri II, etc.; ibid., 1835, gr. in-8°,
1740, in-fol., 80 pl. 19 pl.
GREUZE (Jean-Bapt.) : PINELLI (Bartol.) :
Divers Habillemens suivant le costume de Raccolta di costumi pittoreschi incisi all’ac-
l’Italie  : dessinés par Greuze, ornés de fonds quaforte da B. P., Romano. —  Rome, 1809,
par J.-B. Allemand, et gravés par P.-E. Moitte. in-fol. obl., 50 pl., sans texte ; — nouv. édit. :
— Paris, 1768, in-fol., 25 pl. Raccolta di cinquanta costumi pittoreschi,
VECELLIO : etc.; ibid., 1809, in-fol. obl.
Trages de Italia hasta el siglo XVI, disenados- PINELLI (Bartol.) :
por el gran Ticiano y por Cesar su hermano. Raccolta di quattordici motivi di costumipit-
— Madrid, 1794, 2 vol. in-12, fig. color. toreschi di Roma da B. P. — Paris (v. 1814),
PINELLI (Bartol.) : 14 pl. grav. en 1813, sans texte.
Costumi dirersi inventati et incisi da B... P... PINELLI (Bart.) :
— Rome, 1822, in-fol. obl., 25 pl., sans texte. Nuova Raccoltadi cinquanta costumipit-
REMOND (C.) : toreschiincisi all’acquaforte da B. P., etc.
Costumes des différents peuples de l’Italie, — Rome, 1816, in-8° obl., 50 pl., sans texte.
dessinés d’après nature par C. R. — Paris PINELLI (Bart.) :
(v. 1822), infol., 20 lith. color., sans texte. Nuova Raccolta di costumi de’ contorni di
PINELLI (Bartol.) : Roma. — Rome, 1823, in-fol. obl., 50 pl., sans
Raccolta dicostumi italiani i più interessanti,etc. texte.
— Rome, 1828, in-fol. obl., 50 pl., sans texte. FERRARI (J.) :
BOILLY (Jules) : Costumi ecclesiastici, civili e militari della-
Collection de costumes italiens, dessinés cortedi Roma, disegnati all’acquaforte, etc.
d’après nature en 1827 et lithographiés. — Pa- Rome, 1823, gr. in-4°, 68 pl.color.
ris (1829), in-4°, 48 pl. PINELLI (Bartol.) :
Raccolta di cinquanta costumi di Roma e sue
vicinanze, etc. Rome, 1826, in-8°, obl., 50 pl.
BOSA (E.) : grav. par Cottafari, d’après B. P., sans texte.
146 Le costume historique — Tome I

PERUGINI (G.) et PASCAL (l’abbé J.-B.-E.) : POLOGNE.


Collection complète des costumes de la cour
de Rome et des ordres religieux des deux NORBLIN (J.-P.) :
sexes. Collezione completa... Dessinée d’après Zbior wzorowy rozmaitych polskich ubiorow,
etc. Collection de costumes polonais dessinés
nature par M. G. P. ; texte explicatif par M.
d’après nature par N..., et gravés par Debu-
l’abbé J.-B.-E. P. (texte français et italien).
court. — Paris, 1817, petit in-fol., titre en po-
— Paris, 1852, in-4°, 80 lith. color. lon. et en franç. 37 pl. color., sans texte.
PIERACCINI (Fr.) : GOLEBIOWSKI (Luc) :
Collection de costumes de diverses provinces Ubiory w Polszcze, etc. Costumes polonais,
du grand-duché de Toscane (du duché de depuis les temps les plus reculés jusqu’à
Gênes et du Tyrol), lith. d’après des dessins l’époque actuelle, décrits sous forme de dic-
de François Pieraccini de Florence. — Paris tionnaire. —  Varsovie, 1830, in-8°, 1 pl.
(1826), gr. in-4°, 130 pl. color., dont 50 pour la grav. —  Nouv. édit., Cracovie, 1861, in-8°.
=  Ludpolski, etc. — Le peuple polonais, ses
Toscane, 40 pour le duché de Gênes et 40 pour
coutumes, préjugés, etc. — Ibid., 1830, in-8°,
le Tyrol. 1 pl. grav. offrant 44 cost. d’après Norblin.
FABRIS (P.) : ZIENKOWICZ (Léon) :
Raccolta di varii vestimenti ed arti del regno Les Costumes du peuple polonais. — Paris,
di Napoli, etc. — Naples, 1773, in-fol., 27 pl. 1841, in-4°, 40 pl.
grav. à l’eau-forte. PRZEZDZIEÇKI et RASTAWIEÇKI :
Raccolta di varie vestiture che costumano Monuments du moyen âge et de la Renais-
nelle città, terre e paesi inprovincie diverse del sance dans l’ancienne Pologne (texte français
regno di Napoli. —  Naples, 1791-92, 2 part. et polonais). —  Varsovie, 1853-67,3 vol. gr.
in-8°, avec pl. en couleurs.
in-fol., de 30 pl. chacune, grav. par S. Bianchi,
GERSON :
Morghen, etc. Costumes polonais dessinés d’après nature par
Raccolta delle diverse vestiture delle provincie del G..., lithographiés par E. Desmaisons. — Var-
regno di Napoli. Naples, lith.— Cuciniello et sovie (v. 1860), in-4°, 15 pl., sans texte.
Bianchi ; s. d. ; gr. in-8°, env. 100 pl. color. MATEJKO (Jean) :
PINELLI (Bartol.) : Ubiory w Polsce, etc. Costumes polonais de
Raccolta di costumi del regno di Napoli, etc. 1200 à 1795. —  Cracovie, 1860, in-fol., obl.
Rome, 1814, in-fol., 50 pl., sans texte. 12 pl. lith. et color., sans texte ; — 2e édit.,
ibid., 1875, in-fol., obl., 12 pl.
PINELLI (Bartol.) :
LUCHS (Herm.) :
Raccolta di cinquanta costumi li più interes-
Schlesische Fürstenbilder des Mittelalters.
santi delle città, terre,e paesi,in provincie di- L’Iconographie des ducs de Silésie au moyen
verse del regno di Napoli, disegnati, ed incisi âge. — Breslau, 1868-72 ; gr. in-8°, avec pl.
all’acquaforte da B. P. — Rome, 1817, in-8° Ubiory ludu dawnej Polski. Costumes du
obl., 50 pl., sans texte. peuple dans l’ancienne Pologne. — Cracovie,
SGROPPO : 1862, in-8°, 12 lith.
Royaume des Deux-Siciles. Costumes dessi-
nés sur les lieux par S... —  Paris (1826), gr. RUSSIE.
in-4°, 130 pl. color. dont 100 pour les Deux-Si-
DAHLSTEIN (Aug.) :
ciles et 30 pour les États romains.
Russische Trachten und Ausrüfer in St-Peters-
BOUCARD (F. de) : burg. Habillements moscovites et crieurs à
Usi e costumi di Napoli, etc. — Naples, 1853, St-Pétersbourg. Inventés et faits à l’eau-forte
gr. in-8°, 50 pl. color. par A. D. — Cassel, chés W.-C. Maïjr, graveur
de la cour (v. 1760), titre et 49 pl., sans texte.
Le costume historique — Tome I 147

LE PRINCE (Jean-Bapt.) : figures coloriées. — Paris, 1812-13, 2 vol. in-


Divers ajustements et usages de la Russie... fol., 96 pl. color.
dessinés en Russie d’après nature et gravés MARTINET :
à l’eau-forte par J.-B. Le Prince. —  (Paris, Recueil de costumes militaires et autres de
1763-65), in-4°, fig., sans texte. l’empire de Russie. —  Paris, 1815, in-8°, 62
GEORGI (J.-G.) : fig. color.
Beschreibung aller Nationen des russischen HOUBIGANT (A.-G.) :
Reiches, etc. —  Saint-Pétersbourg, 1776- Mœurs et costumes des Russes, représentés en
80,4 part. en 2 vol. in-4°, 95 pl. grav. — Trad. 50 pl. color. — Paris, 1817 (ou 1821), in-fol.,
en français : Description de toutes les nations pl. lithogr.
de l’empire de Russie, où l’on expose leurs KOLLMAN :
mœurs, religions, usages, habitations, habil- Collection de costumes et de monuments de
lements, etc. ; ibid., 1776-77, 3 part. en un Saint-Pétersbourg  ; —  Saint-Pétersbourg,
vol. in-4°, fig. color. 1822, in-4° obl., 12 lithogr.
LE PRINCE (Jean-Bapt.) : FEDOROV et BELOUÇOV :
Œuvres, contenant plus de 160 planches gra- Collection des uniformes de l’armée impériale
vées à l’eau-forte, et à l’imitation des dessins russe. — (Saint-Pétersbourg, v. 1835), in-fol.,
lavés au bistre, le tout représentant divers cos- 41 pl. color., sans texte.
tumes et habillemens de différents peuples du SOLNTZEV :
Nord, etc. —  Paris, 1782, in-fol., fig., sans Antiquités de l’empire de Russie ; grand ou-
vrage publié par ordre de l’empereur Nicolas,
texte. (Costumes russes en majeure partie.)
avec un texte russe et 523 pl. en couleurs, des-
Les Costumes des peuples de la Russie.
sinées par Solntzev et lithographiées par Dre-
— Berne, 1791, in-4°, 26 sujets grav.
ger. — Moscou, 1849-53, texte in-4°, et 7 vol.
GEISSLER (Ch.-G.-H.), et GRUBER (J.-G.) :
de planches in-folio.
Costumes, mœurs et coutumes des Russes,
PAJOL (le lieut.-colonel comte) :
dessinés à Saint-Pétersbourg. Sitten, etc. (texte
Armée russe, 1856. — Paris, 1856, 2 part. gr.
franç. et allem.). — Leipzig (1801-1803), in-
in-fol., 78 pl.
4°, 60 pl. color.
PAULY (Théod. de) :
ATKINSON et WALKER : Description ethnographique des peuples de
A Picturesque Representation of the manners, la Russie. Publié à l’occasion du jubilé millé-
customs, and amusements of the Russians, etc. naire de l’empire de Russie, etc. — Saint-Pé-
Représentation pittoresque des mœurs, coutumes tersbourg, 1862, gr. infol., 1 carte et 62 chro-
et amusements des Russes, etc. (texte angl. et molith.
franç.). — Londres, 1803-1804, 3 part. gr. in-fol.,
avec 3 portraits et 100 pl. grav. et color.
HARDING :
The Costume of the Russian Empire, etc. Cos- Exposition ethnographique de la Société de
tumes de l’empire de Russie. — Londres, Géographie, faite à Paris en 1875  ; section
1803, in-fol., 70 grav. color. —  Nouv. édit., russe.
ibid., 1810, in-fol., fig. Quelques types des peuples de la Russie ; col-
MILLER : lection photographique publiée à Odessa par
The Costume of the Russian Empire, etc. Cos- M. J. X. Raoult.
tumes de l’empire de Russie, illustrés par
73  grav. (texte angl. et franç.). —  Londres, SUÈDE-NORVÈGE.
1803, gr. in-4°, fig.
RECHBERG (Charles, comte de) : FORSSELL (C.) :
Les Peuples de la Russie, ou Description des Ett ar i Sverige. — Une Année en Suède.—
mœurs, usages et costumes des diverses na- Stockholm, 1836.
tions de l’empire de Russie, accompagnée de FORSSEL (C.), premier graveur du roi :
148 Le costume historique — Tome I

Album pittoresque du Nord. Tableaux des par les ordres de M.  de Ferriol, ambassadeur
costumes, mœurs et usages des paysans de du roi à la Porte, et mis au jour en 1712 et 1713
la Suède.—Londres et Berlin, 1838, in-fol., par les soins de Le Hay. — Paris, 1714, in-fol.,
15 pl. color. 100 pl. color. ; — nouv. édit., ibid., 1715, gr.
DUBEN (Gustaf von) : in-fol., 102 pl.
Om Lappland och Lapparne ;... ANONYME :
Recueil des différents costumes des princi-
paux officiers et magistrats de la Porte ; et des
peuples sujets de l’empire ottoman, tels que
Musée d’ethnographie scandinave de les Grecs, les Arméniens, les Arabes, les Égyp-
Stockholm. tiens, les Macédoniens, les Juifs, etc. — Paris,
Expositions universelles de Paris en 1867 et Onfroy (v. 1780), in-fol., 16 pl. grav. d’expli-
1878  ; musée ethnographique  : section sué- cations et 96 pl. de costumes,
doise. MOURADJA D’OHSSON :
Tableau général de l’empire ottoman. — Paris,
PRINCIPAUTÉS DANUBIENNES. Didot, 1790, in-fol.
DALVIMART :
VALERIO (TH.) : The Costume of Turkey, etc. Costumes de la
Les Populations des provinces danubiennes en Turquie illustrés de 60 grav. color. (texte angl.
1854. Suite de dessins d’après nature gravés à et franç.). — Londres, 1802, gr. in-4°.
l’eau-forte par Th. V. — Paris, Goupil, v. 1855, ANONYME :
in-fol., 18 pl. The Military Costume of Turkey, etc. — Les
costumes militaires de la Turquie (texte angl.
TURQUIE. et franç.). —  Londres (1818), gr. in-4°, 30
grav. color.
NICOLAY (Nic. de) : LACHAISE :
Plusieurs descriptions des accoustrements, Costumes de l’empire turc, avec des notes ex-
tant des magistrats et des officiers de la Porte plicatives ; vues de Constantinople, des Dar-
du grand seigneur que des peuples assujectis danelles et de Smyrne, prises de 1817 à 1820,
à son empire, etc. — S. 1. n. d., in-fol., 60 pl. etc. — Paris, 1821, in-4°, 61 pl.
grav. BRINDESI (Jean) :
LORICHIUS [Lorich] (Melchior) : Elbicei Atika. Musée des anciens costumes
Figure disegnate, e intagliate a piedi, e a ca- turcs de Constantinople, etc. — Paris, Lemer-
vallo con parecchi degli Edificj alla maniera cier (1855), 22 pl. chromolith.
Turca, etc. —  Hambourg, M.  Hering, 1626, ARIF-PACHA :
in-fol., 113 pl. grav. — 2e édit., ibid., T. Gun- Les Anciens Costumes de l’empire ottoman,
derman, 1641, in-fol., 122 fig. — 3e édit., ibid., depuis l’origine de la monarchie jusqu’à la
1646, in-fol., 122 fig. ; table explicative en al- réforme du sultan Mahmoud, recueillis par
lemand. S.  Ex. le Muchir Arif-Pacha. —  Paris, 1864,
LA CHAPPELLE (G. de) : in-fol., avec lith. noires ou color.
Recuel (sic) de divers portraits de principales HAMDY-BEY et LAUNAY (Marie de) :
dames de la Porte du Grand-Turc tirés au na- Les Costumes populaires de la Turquie en
turel sur les lieux et dédiez à madame la com- 1873. Ouvrage publié sous le patronage de la
tesse de Fiesque par Georges de la Chappelle, commission impériale ottomane pour l’Expo-
peintre de la ville de Caen. — Paris, 1648, in- sition universelle de Vienne. Texte par S. E.
fol., 12 pl. grav. Hamdy-Bey, commissaire général, et Marie de
LEHAY : Launay, membre de la Commission impériale
Recueil de cent estampes représentantes (sic) du jury international. Phototypie de Sébah.
différentes nations du Levant, gravées sur les — Constantinople, 1873, 3 part. in-fol., 74 pl.
tableaux peints d’après nature en 1707 et 1708 PÉCHEUX et MANZONI :
Le costume historique — Tome I 149

Costumes orientaux inédits, dessinés d’après AFGHANISTAN.


nature en 1796, 1797, 1798, 1802 et 1809  ;
gravés à l’eau-forte, terminés à la pointe sèche, HART (Capt. L. W.) :
et coloriés. — Paris, 1813, in-4°, 25 pl. grav. Character and Costumes of Afghanistan,
par Gatine, d’après Pécheux et Manzoni. etc. Mœurs et costumes de l’Afghanistan.
— Londres, 1843, in-fol., 26 pl.
GRÈCE.
INDE.
CARTWRIGHT :
Selections of the Costume of Albania and Portraits de souverains mogols descendants de
Greece, etc. — Choix de costumes des Al- Tamerlan ; peintures originales formant une
banais et des Grecs, avec des légendes expli- collection faite à Delhi en 1774 par le colonel
catives d’après lord Byron, etc. — Londres Gentil ; bibliothèque de M. Ambr. Firmin-Di-
(1822), gr. in-fol., 11 pl. color. dot.
STACKELBERG (Otto-Magnus, baron von) : Peintures persanes et mogoles ; même biblio-
Trachten und Gebraüche der Neugriechen, thèque.
etc. Costumes et mœurs des Grecs modernes. Peintures exécutées par des mains indoues au
— Berlin, 1831, in-fol., 30 pl. grav. commencement du siècle et provenant de Pon-
dichéry où elles ont été annotées ; propriété de
MM. Didot.
ASIE, AFRIQUE, AMÉRIQUE ET OCÉANIE.
SOLVYNS (Balth.) :
A collection of two hundred and fifty coloured
Muséum de Paris : section anthropologique.
Etchings descriptive of the manners, customs
Musée ethnographique du Louvre ; section de
and dresses of the Hindoos, etc. Collection de
la marine.
250 grav. coloriées représentant les mœurs,
Musée des colonies installé au palais de l’In-
coutumes et costumes des Hindous, etc.
dustrie par les soins du ministère de la marine :
— Calcutta, 1799, gr. in-fol.
Musée ethnographique du Trocadéro.
SOLVYNS (Balth.) :
Collection des costumes de guerre organisée
The Costume of Hindostan, etc. Costumes de
au Musée d’artillerie de Paris, par M. le colo- l’Indostan, dessinés dans l’Inde en 1798 et 1799,
nel Leclercq. et représentés en 60 planches enluminées, avec
explications en angl. et en franç. par B. S..., de
ASIE. Calcutta. — Londres, 1804, in-fol., fig.
SOLVYNS (Balth.) :
ANONYME : Les Hindous, ou Description de leurs mœurs,
Asiatics Costumes, etc. Costumes asiatiques ; coutumes, cérémonies, etc., dessinés d’après
suite de 44 gravures reproduisant les originaux nature dans le Bengale, et représentés en
dessinés d’après nature avec une description 292 pl., texte angl. et franç. — Paris, 1808-12,
de chaque sujet. — Londres, 1828, in-8°. 4 vol. gr. in-fol., fig. color. réduites d’après le
grand recueil ci-dessus.
PERSE. JAMES (Captain) :
The Military Costume of India, etc. Le Cos-
ORLOWSKI (A.) : tume militaire de l’Inde. — Londres, 1813, in-
The Costume of Persia drawn from nature, etc. 4°, pl. color.
Costumes de la Perse dessinés d’après nature BROUGHTON (Thomas Duer) :
par A. O...., et sur pierre par Hulman, Dighton, The Costume, character, manners, domestic ha-
etc. (texte angl. et franç.). —  Londres, 1820, bits and religious ceremonies of the Mahrattas,
gr. in-fol., 25 pl. color. etc. — Costume, caractère, usages, coutumes
privées et cérémonies religieuses des Mahrattes,
10 grav. color. — Londres, 1813, in-4°.
150 Le costume historique — Tome I

JACQUEMONT (Victor) : La Chine, mœurs, usages, costumes, arts et


Voyage dans l’Inde, Paris, Firmin-Didot, 1841, métiers peines civiles et militaires, cérémonies
4 vol. de texte et 2 vol. contenant 295 pl. ; en- religieuses, monuments et paysages, d’après
semble 6 vol. gr. in-4°. les dessins originaux du P. Castiglione, du
peintre chinois Pu-Quà, de W. Alexander, etc.,
CHINE. par MM. Devéria, Régnier, Schaal, Schmit,
Vidal, etc. ; notices explicatives et introduction
BOUVET (J.) : par D. B. de M. —  Paris, Didot, 1825-27, 2
L’Estat présent de la Chine en figures. — Pa- vol. gr. in-4°, 180 pl. color.
ris, 1697, in-fol., 43 pl. gravées par P. Giffart.
DU RUDE (J.-B.) : JAPON.
Description géographique, historique, chrono-
logique, politique et physique de l’empire de HUMBERT (Aimé) :
la Chine et de la Tartarie chinoise. — Paris, Le Japon illustré. —  Paris, Hachette, 1870,2
1735, 4 vol. gr. in-fol., fig., atlas de 42 cartes vol. in-4°.
par d’Anville. — Nouv. édit. : La Haye, 1736, BEAUVOIR (le comte de) :
4 vol. in-4°. Pekin, Yedo, San-Francisco, etc. — Paris,
MASON : Plon.
The Costume of China, etc. Le Costume des
Chinois, illustré de 60 pl. color., texte angl. et AFRIQUE.
franç. — Londres, 1800, gr. in-4°, fig.
PU-QUA :
Costumes algériens et tunisiens ; documents
Tableaux de Pu-Quà, peintre à Canton ; Cabi-
photographiques provenant de chez MM. Bou-
net des estampes de la Bibliothèque nationale
tet et Boyer, d’Alger ; Prod’hom, de Bône ; et
de Paris.
Garrigues, de Tunis.
GROHMANN (J.-God.) :
GRIFFON DU BELLAY :
Mœurs et coutumes des Chinois et leurs cos-
Le Gabon (Tour du monde, année 1865).
tumes en couleur, d’après les tableaux de Pu-
LEJEAN (Guillaume) :
Quà, peintre à Canton, etc. Gebrauche und
Kleidung der Chinesen, etc. (texte franç. et al- La Queue des Niams-Niams (Tour du monde,
lem.). — Leipzig (1803), gr. in-4°, 60 pl. color. 1861).
MASON : LEJEAN (Guillaume) :
The Punishments of China, etc. Les Châti- Voyage en Abyssinie (Tour du monde, 1865).
ments usités chez les Chinois, etc. (texte angl. LIVINGSTONE :
et franç.). —  Londres, 1801, gr. in-4°, 22 pl. L’Afrique australe (Tour du monde, 1866).
color. FLEURIOT DE LANGLE (vice-amiral) :
HEMPEL (Fréd.) : Croisière à la côte d’Afrique (Tour du monde,
Die Strafen der Chinesen, etc. Châtiments usi- 1872).
tés chez les Chinois, représentés dans 22 gra- SCHWEINFURTH (docteur) :
vures enluminées, etc. (texte franç. et allem.). Au cœur de l’Afrique (Tour du monde, an-
— Leipzig, 1804, in-4°. (Copies des planches nées 1874 et 1875).
de l’ouvrage précédent). HARTMANN :
ALEXANDER (William) : Les Peuples de l’Afrique. Paris, Germer-Bail-
The Costume of China, etc. Le Costume des lère, 1878.
Chinois, illustré de 48 pl. color. par W. A.
(texte angl. et franç.). —  Londres, 1805, gr. AMÉRIQUE.
in-4°, fig. — Nouv. édit. : Picturesque repré-
sentations of the dress and manners of the NEU-WIED (prince de) :
Chinese, etc.; ibid., 1814, in-4°, 50 pl color. Reise nach Brasilien in den Jahren, 1815-
MALPIÈRE (D. Bazin de) : 1817. Voyage au Brésil dans les années 1815 à
Le costume historique — Tome I 151

1817. — Francfort, 1819-1820, 2 vol. in-8° et nie et la Physicienne pendant les années 1817,


atlas in-folio. 1818, 1819, 1820 ; publié par L. de F. — Paris,
NEU-WIED (prince de) : 1824-1844  ; partie historique, 5 vol.  in-4° et
Reise durch Nordamerika. — Voyage à travers atlas de 112 pl. par J. Arago, Pellion, etc.
l’Amérique du Nord. Coblentz, 1838-1843, 2 DUMONT D’URVILLE :
vol. in-4° et atlas de planches.
Voyage de la corvette l’Astrolabe, exécuté par
LINATI (C.) :
ordre du roi pendant les années  1826, 1827,
Costumes civils, militaires et religieux du
Mexique, dessinés d’après nature par C. L. 1828 et 1829. Histoire du voyage. Paris, 1832,
etc. — Bruxelles, Sattanino (1828), in-4°, 48 10 vol. in-8° et atlas.
pl. color. DUMONT D’URVILLE :
CHARNAY (Désiré) : Voyage au pôle sud et dans l’Océanie sur les
Le Mexique (Tour du monde, année 1863). corvettes l’Astrolabe et la Zélée pendant les
CHARNAY (Désiré) : années  1837 à 1840. Publié sous la direction
À travers la Pampa et la Cordillère (Tour du de M. Jacquinot, capitaine de vaisseau. — Pa-
monde, 1867). ris, 1841-1854.
SIMONIN (L.) : TEMINCK :
Le Far West américain (Tour du monde, 1867).
Coup d’œil général sur les populations néer-
DIXON (H.) :
landaises de l’Inde archipélagique. — Leyde,
La Conquête blanche (Tour du monde, 1876).
1846-1849, 3 vol. in-8°.
OCÉANIE. CHARNAY (Désiré) :
Six mois en Australie (Tour du monde, an-
FREYCINET (L. Cl. Desaulses de) : née 1880).
Voyage autour du monde, entrepris par ordre CHARNAY (Désiré) :
du roi exécuté sur les corvettes de S. M. l’Ura- Six semaines à Java (Tour du monde, 1880).
OBSERVATIONS SUR LE GLOSSAIRE.

Les diverses tables qui précèdent se complètent par un Glossaire des termes em-
ployés dans l’ouvrage, où le lecteur trouvera, à leur ordre alphabétique, les noms tant
français qu’étrangers, soit des costumes, fragments ou pièces de costumes représen-
tés, soit des accessoires du costume (coiffures, bijoux, armes, moyens de transport,
etc.) ainsi que des dispositions d’intérieur ou des objets mobiliers qui lui servent de
cadre, avec l’indication des qualités, professions, usages caractéristiques de ceux qui
le portent.

Il est superflu de faire remarquer de quelle utilité sera pour la consultation et l’usage
du recueil ce répertoire alphabétique permettant de trouver rapidement, par le renvoi
des termes aux planches et notices qui en traitent, le renseignement désiré.

Les chiffres qui suivent chaque mot et sa définition indiquent le numéro d’ordre
(d’après le tableau de concordance des signes et des numéros) des diverses planches et
notices où ce mot trouve son emploi, chacune séparée par une virgule. Dans le cas où
deux planches n’ont qu’une notice commune, cela est indiqué par le mot et placé entre
les deux chiffres. Ex. : 65 et 66, 207 et 208, etc. — Quant aux planches doubles, elles
sont indiquées par un trait d’union. Ex. : 56-57, 63-64, etc.

Ce glossaire a lui-même pour appendice un Index Géographique, indiquant les di-


verses races et nationalités, considérées au point de vue du Costume, et les principales
contrées qu’elles ont occupées ou occupent encore.
GLOSSAIRE

A Abraxa. — Pierre gravée ; amulette, talisman ;


Romains, 42.
Aalim. — Ulémas qui se livrent à renseignement ;
Turquie, 464. Acatia. — Voir Mappa.

Aanspreker. — « Prieur d’enterrement » ; il fait Acbeh. — Fichu de soie des femmes fellahs ;
part des décès aux habitants et assiste aux cé- Égypte, 160 et 161.
rémonies funèbres ; Hollande, 421 et 422. Acémétes ou Studites (moines chrétiens dits).
Aba. — Étoffe de feutre ; Turquie, 169, 177, 179, 464. — Ordre religieux fondé au commencement
du cinquième siècle ; Syrie, 147.
Abaïa. — Veste brodée ; Maures tunisiens, 159.
Acercomes. — Littéralement, qui porte des che-
Abarcas. — Espèce de guêtres ; Galiciens ; Es-
veux longs, flottants ; femmes gauloises, 56-57.
pagne, 476.
Acerra. — Boîte contenant l’encens des sacrifices
Abattus (cheveux). — Coiffure féminine ; France,
chez les Romains, 38, 39.
règne de Louis XIII, 328.
Acham Namazy. — Prière dite lorsque le soleil
Abbé, c’est-à-dire père. — Nom d’abord réservé
se couche ; religion musulmane, 145-146.
aux titulaires d’abbayes, aux chefs d’ordres
religieux, puis donné aux supérieurs de com- Achmoukl. — Cruche à eau ; Kabylie, 155.
munautés et aux simples ecclésiastiques. Les
Achouaou thabenikt. — Coiffure de la femme
abbés étaient ou mitrés ou crossés, ou bien
mariée ; Kabylie, 155.
encore possédaient les deux prérogatives à la
fois. Il y avait aussi les abbés réguliers et les Acieres ou Secures. — Haches de cuivre ; sacri-
abbés commendataires ; les premiers devaient fices romains, 39.
être des religieux, les autres des membres du
Acroama. — Nom donné par les Grecs et les Ro-
clergé séculier ou même des laïques, 181, 284.
mains à un divertissement qui avait lieu pendant
Abbé perruquet. —  L’abbé de cour, des hautes
sociétés, coiffé de la perruque particulière aux le repas, au moment du troisième service ; 23.
ecclésiastiques pendant la seconde partie du Adoubement ou harnois. — Mot désignant les
règne de Louis XIV, 352, 354. harnais de mailles ou les harnais mixtes com-
Abbé (petit). — L’abbé mondain du dix-huitième posés de mailles et des plates adoptées pendant
siècle, 372, 398. Voir Collet (Petit). le cours du quatorzième siècle ; France, moyen
Abdari. — Porteur d’eau persan, 141. âge, 219.

Abnet. — Ceinture des prêtres israélites, 13. Aferrah. — Casserole pour la cuisson des ga-
lettes ; Kabylie, 155.
Aboukal. — Pot à eau ; Kabylie, 155.
Affabeh. — Aiguière et son plateau ; Perse, 138.
Aboyeurs. — Individus qui appelaient les por-
teurs de chaises à la sortie des assemblées. Affique. — Bijou que l’on plaçait sur le chapel ;
France ; dix-huitième siècle, 374. France, moyen âge, 210, 224.
Abracadabra. — Mot magique, considéré comme Agha. —  Chef des janissaires  ; Turquie, 169.
un préservatif par les Romains ; 42. Agha-Babassi. Voir Baba.
Le costume historique — Tome I 155

Agitator equorum (¹n…ocj) — Cocher ou dès le treizième siècle  ; 268, 285, 327, 328,
conducteur de char ; Grèce, 16. 336, 340.
Agnus Dei. — Médaille d’argent ; parure fémi- Aile. — Partie de l’atrium romain. Voir Ala.
nine ; Suisse, 434, 435. Touffes de côté ; perruques du dix-huitième
siècle, 367.
Agrafe. — Bijou orné d’un crochet et d’un an-
neau, servant à maintenir le manteau ou la Aile de papillon (vêtement en). — Robe diaphane
robe, 31, 52, 53, 54, 55, 58, 140, 154, 224, 417, portée par les dames françaises de l’époque du
423, 460, 483, 497. Voir Broche, Fermail, Fi- Directoire, 404.
bule, Ibesimen, Tchaprass. Aileron ou mancheron. — Espèces d’ailes en
étoffe tombant des épaules, en usage dans le
Aigle (aquila). — Enseigne principale de la légion costume des dames comme dans celui des
romaine, 34, 35, 36-37. Voir Aquilifer. hommes, pendant la seconde moitié du sei-
Aigrette. — Faisceau de plumes effilées et zième siècle ; 254, 264, 274, 275, 276 et 277,
droites ; ornement du casque ou de toute autre 278, 280.
coiffure militaire. — L’homme d’armes de Ailette. — Pièce d’armure qui, vers la seconde
l’époque carolingienne porte une aigrette de moitié du treizième siècle, fut posée sur les
cuir  ; celui du treizième siècle a son grand épaules de l’homme d’armes, afin de garantir
heaume surmonté de l’aigrette des batailles, cette partie du corps contre les coups de masse
plumail en forme d’éventail. — Les radjahs que le camail et la cotte de mailles ne proté-
indous enrichissent cette parure de perles ou geaient pas suffisamment ; 202, 217.
de pierres précieuses. —  25-26, 36-37, 48- Aïvas. — Cuisinier turc, 175.
49, 60-61, 63-64, 65, 110, 111, 112, 113, 114,
115, 116, 119, 122, 202, 204, 453, 454. Voir Ajote. — Sandale de peau ; chaussure des Arau-
les mots Crête, Crista, Panache, Phaloi, Plu- cans ; Chili, 78.
mail, Plume, Plumet. Akal. — Corde en poil de chameau que les Be-
Aigrette ou Esprit. — Coiffure féminine ; France, dewi ou Bédouins du Liban enroulent autour
Consulat, 406. de leurs turbans, 179.
Aiguière (aiguier). — Vase de métal, à anse et à Akindy Namazy. — Prière de l’après-midi ; reli-
bec, reposant sur un plateau ou cuvette, et des- gion musulmane, 145-146.
tiné à contenir de l’eau. Au moyen âge, l’or, Akkja. — « Bateau de neige » ; nom particulier
l’argent, les émaux contribuaient à la déco- du pulke, traîneau d’hiver des Lapons  ; 411,
ration de l’aiguière, affectée au service de la 412.
table ou à plusieurs autres usages, 232, 309.
Aklouka Kébéci. — Vêtement de dessus des Ar-
Aiguillette. Costume militaire. — Tresse ou lacet
naout ou Albanais ; Turquie, 464.
formé d’un tissu d’or, d’argent, de soie ou de
laine, dont les bouts sont en pointe de métal. Ala (aile). — Vaste pièce de la maison romaine
Dans le moyen âge, et depuis l’usage des ar- destinée à recevoir les visiteurs. Il y avait gé-
mures complètes, on donna le nom d’aiguil- néralement deux alœ, une de chaque côté de
lettes ou cordons à ferrets aux lacets qui en l’Atrium (voir ce mot) ; 33, 46.
liaient les différentes parties. Dans la suite, on
Alabastra, Alabastron (¢l£}astra, ¢l£}
en fit une espèce d’ornement qui servit à dis-
astrron). — Vase dans lequel les Grecs ren-
tinguer les différentes armes et les différents
fermaient des onguents ou des parfums ; il avait
grades ; 53, 54, 386, 387.
parfois la forme d’une poire, d’un pendant de
Costume civil. — Cordon terminé par un ferret ou
perle ou d’un bouton de rose (alabastri) ; 18,
une pointe de métal, afin de faciliter le passage
25-26.
de ce lien à travers un ou plusieurs œillets.
On voit les aiguillettes adoptées pour attacher Alarakia. — Bonnet en calicot qui se met sous la
entre elles les diverses pièces des vêtements Chechia (voir ce mot) ; Maures tunisiens, 159.
156 Le costume historique — Tome I

Alaouzi. — Noix donnant une couleur noire dont Aluta. — Cuir pour chaussure que les anciens
les indigènes de l’île Viti (Océanie) font usage préparaient avec de l’alun (aluminata) pour le
pour se peindre le corps, 62. rendre doux et souple.
Aluta laxior. — Chaussure large ne prenant pas
Albarcas. —  Chaussure en peau de bœuf  ; Ara-
exactement la forme du pied, 47.
gon, Espagne, 475.
Amaboutou. — Porteur zoulou ; Afrique, 67-68.
Albornoz. — Le burnous des Maures d’Espagne,
156. Amadis. — Du nom d’un opéra de Lulli : gar-
niture galonnée ou brodée décorant le revers
Alcandora. — Haut bonnet de toile en forme de
de la manche à bottes  ; France, dix-septième
mitre ; Mauresques d’Espagne, 200.
siècle, 354.
Alcôve. —  Réduit pratiqué dans une chambre à
Amadis (manches). — Celles de l’anglaise, redin-
coucher pour y placer un lit ; les riches alcôves gote des dames de l’époque Louis XVI, 389.
des chambres de parade du dix-septième siècle
formaient plutôt comme une seconde pièce, Amadis (caraco à l’). — Modes féminines de
190-191, 347. l’année 1791 ; France, 398.

Alderman. — Magistrat municipal ; Angleterre, Amandille. — Coiffure plate des paysannes du


430. Cassinum ; Italie, 468.

Al-dyônan. — Divan, conseil de chefs ; Maures Amapagatis. — Vétéran zoulou ; Afrique, 67-68.
d’Espagne, 156. Amazones. —  Race fabuleuse de femmes guer-
Alenas. — Épée fine et tranchante en usage pour rières de l’Asie, 14, 29.
combattre de près dans la mêlée ; on la portait Amentum. —  Courroie attachée au bois d’une
par devant, au milieu de la ceinture ; France, lance ou d’une javeline, vers le centre de gra-
fin du douzième siècle, 203. vité, et dans laquelle le guerrier, au moment
Alfange. — L’épée des Maures d’Espagne, 156. de lancer l’arme, engage les deux doigts de la
main droite, de manière à augmenter la force
Algensis. — Pourpre fournie par un coquillage d’impulsion, 25-26, 60-61.
que les anciens pêchaient au milieu des algues
marines, 25-26. — Courroie plate de la crépide, 25-26.

Alguacile. — Agent de l’autorité participant de Amict. — Linge béni que le prêtre catholique met
l’officier de police et de l’huissier ; Espagne, sur ses épaules avant de monter à l’autel, 181,
470 et 471. 182, 189, 193, 194.
Amictus. — Terme général employé par les an-
Alipilus. — Épileur, esclave attaché aux bains ro-
ciens pour désigner tous les vêtements de
mains, 45.
dessus dans lesquels on s’enveloppait (de ami-
Aliptes (¢le…pthj). — Chez les Grecs, celui qui cire), par opposition aux vêtements de dessous
avait double emploi d’unctor et de maître de que l’on mettait (de induere), 20.
gymnastique. — Chez les Romains, l’esclave
Amin. — Celui qui exerce l’autorité dans le déhé-
chargé de frotter ceux qui sortaient du bain, 45.
ra ou village kabyle, 152, 153.
Almaire. — Voir Armoire.
Amkas. — Grande cour réservée aux audiences
Almofar. — Capuchon ; Maures d’Espagne, 156. dans les résidences des souverains mogols,
115, 117-118.
Almohadas. — Coussins ; mobilier mauresque, 156.
Ammeister. — Échevins de l’ancienne Alsace, 488.
Alpargatas, Espardenas. — Chaussure de
chanvre tressé que l’on attache au moyen de Amolimenta. — Préservatif, talisman en usage
rubans ; Espagne, 472, 474, 475, 476, 477-478. chez les Romains, 42.
Le costume historique — Tome I 157

Amorçoir. — Voir Flasque. Angarkah. — Chemise courte ; Inde, 130.


Amphiphalos (¢mf…faloj). — Casque orné de Anglaise. — Robe en redingote ouverte ; modes
deux crêtes ; antiquité grecque, 25-26. féminines ; France, règne de Louis XVI, 389.
Amphore (¢mfopeÚj). — Vase de terre cuite à Angon. — L’arme des Francs ; lance ayant beau-
deux anses. — Amphore non sessile. L’am- coup de rapports avec le pilum romain, 48-49,
phore terminée en pointe, celle qui ne pouvait 56-57.
s’asseoir d’elle-même et qu’on était obligé Angusticlave (clavus angustus). — Tunique des
de poser sur un trépied ou d’enterrer à moitié chevaliers romains, ornée de deux bandes
dans le sable des caves ; Égypte, 7. de pourpre, marque distinctive de l’ordre
Ampoule. — Burette ou fiole dans laquelle les an- équestre. — Angusticlavus, celui qui avait le
ciens conservaient les huiles de toilette et les droit de porter l’angusticlave, 40. Voir Clave,
parfums ; Égypte, 7. Laticlave.

Ampo. — Sorte d’argile que la Javanaise emploie Anilik. —  Ruban d’or élastique, espèce de cou-
comme aliment pour arriver à la maigreur ; ronne ; parure féminine ; Turquie, 179.
Océanie, 63-64. Anneau (annulus). — Bague.
Anneau de fer, insigne des citoyens romains et
Amschir. — Encensoir de bronze ; Égypte, 8.
plus tard des plébéiens, seuls. — Anneau d’or,
Amycléides ou Laconiques. — Chaussures des insigne des patriciens et des chevaliers. — An-
Spartiates. Les amycléides tiraient leur nom neau celtico-scandinave, 31, 53,55. — Anneau
d’une ancienne ville de Laconie, Amyclæ, 47. épiscopal, gage de l’alliance spirituelle que les
évêques contractent avec l’Église, 182, 193.
Anabole (¢na}Òlaion). — Manteau court. Ma-
Anneaux branlants, à perles, unis. — Pendants
nière particulière, chez les Grecs et les Ro-
d’oreilles ; France, règne de Louis XVI, 391-
mains, de porter tout vêtement de dessus, qu’il
392.
appartienne aux hommes ou aux femmes.
Anneaux du nez (moncauty). — Parure des femmes
—  Anabole diploïdion, c’est-à-dire replié sur
indoues, 123, 124, 125, 126, 127, 128, 129.
lui-même, devenu double. — Hemidiploïdion,
Anneaux de jambes, — Océanie, Afrique, Asie,
l’anabole simple non replié, 19.
60-61, 63-64, 67-68, 71, 72, 73, 123, 125, 126,
Anadèma (¢n£dhma), Anadèmata, Anadèsmé. 127, 129, 150, 154, 165, 463. Voir Khatkhai,
— Bandelettes, liens servant à contenir la che- Periscléides.
velure des dames grecques, 21, 56-57. — Ana- Anneaux de cheville, — Voir Compedes, Peripe-
masckchalistères, Masckhalistères. — Bande- zides.
lettes ou colliers qui passaient sur les épaules, 18. Ansa. — Le trou ou l’œil par lequel on passait
Anaxyrides. — Pantalons larges, longs et plissés la courroie ou le lacet de la crépide (voir ce
que, sur les monuments grecs et romains, on mot), 47.
voit aux Phrygiens, aux Perses et aux autres Antarawasaka. —  L’une des robes de couleur
peuples de l’Orient, 14. jaune, la couleur sacrée, des prêtres kandiens ;
Anaya. —  Sauf-conduit du voyageur  ; Kabylie, île de Ceylan, 132.
150. Antithalamus. — Chambre de la maison grecque,
Andabata. —  Gladiateur romain combattant à 27-28.
cheval et les yeux bandés, 36-37. Aou ou Alikirs. — Chefs kanaques ; Océanie, 60-61.
Andron (¢ndrwn). — L’une des deux divisions A’oualem ou Ghaouâzy. —  Danseuses arabes
principales de la maison grecque, celle réser- qui vont dans les harems et qui parcourent les
vée aux hommes, 27-28. Voir Gynécée. places publiques ; Algérie, 164.
158 Le costume historique — Tome I

Apanage. — Nom donné à un certain genre de Arca. — Le coffre-fort romain, 44.
breloques  ; bijouterie-joaillerie du dix-hui-
Arcantodon. — Titre porté par le chef des cent-têtes,
tième siècle ; France, 380.
chez les Véliocasses, peuple gaulois, 56-67.
Aphaloi ou Alophoi. — Casques sans visière, ni Arcelets. — Petits cercles de fer servant à relever
cimier ; Grèce, 25-26. les cheveux au-dessus des tempes ; modes fé-
Apodesme (¢pÒdesmoj). — Lien du sein, que minines ; Europe, seizième siècle, 277.
dans la suite on nomma stéthodesme, tœnia et Arche. — Grand coffre rustique, meuble bas, por-
strophium ; costume féminin ; Grèce, 19. tatif ; France, 231, 498, 499-500. Voir Senn-
Apparat (coiffure d’) dite aussi Loge d’opéra. douk.
— Modes féminines, règne de Louis XVI, 389. Archer (toxeut¾j, sagittarius). —  Combattant
Appui-lance. — Voir Faucre. armé de l’arc,15, 25-26, 94-95, 96-97.

Appelant (l’). — Le seigneur qui envoyait le Archers (Francs). — Milice française créée en
défi ; tournois du moyen âge, 221. 1448 par Charles VII ; ce corps était formé par
les différentes paroisses du royaume ; chacune
Aquila. — Voir Aigle. fournissait un homme armé qui était affranchi
Aquilifer. — Officier romain porteur de l’aigle, de tout subside, de là leur nom ; 218-220.
34. Voir Signifer. Arch’iou.—Nom donné en Bretagne à l’arche ou
Ara. — Voir Autel. bahut rustique ; France, 498, 499-500.

Arabaji. — Cocher turc, 177. Arçon. — La partie de la selle élevée en arc devant
et derrière sous les bâtes du troussequin, 202.
Arbalète. — Arme de jet dérivée de l’arc (arc-ba-
liste), composée d’un arc fait de nerf, de corne Arcuatus currus. — Char antique à deux roues,
ou de métal, d’un arbrier ou corps de bois des- avec une tente demi-circulaire au-dessus ; 216.
tiné à fixer l’arc et à recevoir le projectile, et Arestoel. — Le fer court de la lance de combat ;
d’une noix avec la détente. France, treizième siècle, 204.
Arbalète à cry. — Celle dont l’arc d’acier, était
Argo peilloux. — Voir Coubertie.
bandé à l’aide d’un cric à manivelle  ; à pié,
celle dont l’arbre était pourvu d’un étrier (Voir Arisaid. — Le grand plaid des Écossais, 427.
Cranequin) ; à tour ou à moufle, celle munie Arkalitch. — Veste de cuir du sakka (porteur
d’un treuil à poulies appelé aussi moulinet ; d’eau) turc, 175.
Europe, moyen âge, 218, 219, 220.
Arbalétrier. — Homme de guerre de l’infanterie Arma (¥rma). — Char de guerre à deux roues ;
soldée ou des milices communales, armé de Grèce, 16.
l’arbalète ; Europe, moyen âge, 218, 219, 220. Armarium. — Voir Armoire.
Voir Cranequenier.
Armel. —  Armoire  ; mobilier rustique breton  ;
Arc. — Arme de jet datant de l’antiquité la plus France, 499-500.
reculée ; toutes les races humaines en ont fait
Armet. — Corruption du vieux mot français hiau-
usage ; en Europe, elle ne fut abandonnée dans
met, petit haume. Ancien casque des milices
les armées, que longtemps après l’invention
adopté par les hommes d’armes du XVe siècle.
des armes à feu ; 1, 2, 14, 15, 25-26, 48-49, 50,
Il se composait du tymbre, avec ou sans crête,
60-61, 67-68, 73, 94-96, 96-97, 122, 218, 220.
de la vue, du nasal et du ventail, pièces mo-
Voir Archer.
biles dont l’ensemble est souvent désigné par
Arc-en-ciel (rubans à l’). —  Modes fémi- les noms de mézail et de gorgerin. — France,
nines ; France, dix-huitième siècle, règne de moyen âge et seizième siècle, 202, 217, 218,
Louis XVI, 391-392. 253, 254, 260, 261, 262.
Le costume historique — Tome I 159

Armilla (yšllion). — Bracelet d’hommes com- cannelé et produisait des étincelles qui met-
posé de trois ou quatre tours massifs d’or ou taient le feu à l’amorce. Cette invention eut
de bronze qui couvraient une grande partie du lieu dans la seconde moitié du seizième siècle
bras ; antiquité, 31. et précéda de peu de temps celle des mous-
Armoire (almaire, amaire, armarium, au- quets (voir ce mot).
maire,aumoire). — Chez les Romains, l’arma- Arquebusiers. — Soldats d’infanterie armés de
rium sert d’armoire, de cabinet ou de buffet. l’arquebuse, 256, 257, 283, 301.
Au moyen âge, les mots almaire, amaire, sont Arrêt-ferme. — Voir Faucre.
employés pour désigner un meuble fermé, peu
profond, haut et large, à un ou plusieurs van- Arrière-bras, garde-bras. — Pièce séparée de
taux, destiné à renfermer les objets précieux l’armure garantissant l’arrière-bras contre les
comme ceux d’un usage journalier  ; 33, 44, grands coups d’épée et le choc des masses
46, 229, 230, 375. d’armes ; Europe, moyen âge, 202, 217, 218.
Armoire artistique  ; seizième siècle. —  Voir Arriero. — Muletier espagnol, 477-478.
Kunstschrank.
Arson. — L’archet des instruments à cordes du
Armoudié. — Ornement d’or de forme allongée, moyen âge, 210.
qui orne parfois le puskul des Turcs ; 176.
Arsoulètes. — Les gamaches du paysan français
Armoyés (vêtements). — Invention du treizième du seizième siècle, 331.
siècle qui permit aux gentilshommes de faire
figurer sur leurs habits les emblèmes héral- Artémise (toilette à l’). — Modes féminines,
diques de leur maison. Il y avait des robes par- époque de Louis XIII, 328.
ties et écartelées, c’est-à-dire dont chaque face Artichaut (barbe en feuille d’). — Dix-septième
représentait l’accouplement de deux ou quatre siècle, 361.
blasons ; Europe, moyen âge, 211, 212.
Artillier. —  En France, au quinzième siècle, on
Aropstara (balle agissante). —  La boule creuse appelait ainsi ceux qui fabriquaient les engins
en bronze remplie de pièces de métal, atta- ou machines et les armes de guerre ; 220.
chée à l’extrémité de l’aseth, arme de jet des
Pictes ; 425 et 426. Asaba. — Voile de tête des femmes Bedewi ou
Bédouines ; Turquie, 180.
Ar’ouati. — Marchand d’huiles ; Algérie, 163.
Asagoum. — Cruche à eau ; Kabylie, 155.
Arpides (¢rpidej). — Crépide à semelle forte-
ment cloutée portée par le soldat grec ; 47. Aseth. — Lance à main ; arme de jet des Pictes,
425 et 426.
Arquebuse. — Arme à feu de la longueur d’un fu-
sil : commença à être en usage dans les armées Aspersoir. — Objet employé par les anciens pour
françaises vers l’époque de Louis XII. distribuer l’eau lustrale dans les cérémonies
Arquebuse à croc. — La plus longue de ces armes, publiques, 39.
au canon d’une longueur de 1,20 m à 1,71 m,
Aspès (clipeus). — Grand bouclier grec, 25-26.
et que l’on plaçait, au moment de tirer, sur un
chevalet où elle était retenue par un croc. On Assa. — Longue canne en bois de merisier ; Tur-
enflammait la poudre à l’aide du boute-feu. quie, 178.
Arquebuse à mèche. — Celle munie d’une platine
Asseïra. — Natte d’alfa ou de diss sur laquelle
portant à son extrémité inférieure un chien
dorment les Arabes, 155.
nommé serpentin, lequel était garni d’une
mèche allumée qui s’abaissait sur le bassinet Assié de hu. — Le seuil de la maison bretonne ;
et mettait le feu à l’amorce. France, 499-500.
Arquebuse à rouet. — Arme dont le chien était
Atchat. — Demi-noble mariannais ; Océanie, 63-64.
muni d’une pierre ; lorsqu’on appuyait sur la
détente, cette pierre frottait sur un rouet d’acier Ateuchus. — Bague étrusque, 31.
160 Le costume historique — Tome I

Atew. — Haute mitre ; Égypte, 4. chaient à leur ceinture, et qui contenait la me-
nue monnaie destinée aux aumônes.
Atrium. — Partie principale de la maison ro-
Aumônières sarrazinoises. — Empruntées à
maine, pièce rectangulaire recouverte d’un
l’Orient, elles s’introduisirent en France à
toit, avec une ouverture au centre (complu-
l’époque des croisades, 189, 200, 213.
vium) ; un bassin (impluvium) y correspondait.
Atrium corinthium. — Celui composé de portiques Aumusse (aumuce, almuche). — Mantelet garni
en colonnades d’ordre corinthien ; c’était le d’un capuchon ; ancien vêtement propre aux
plus riche de tous. deux sexes, mais qui, dès le onzième siècle, fut
Atrium displuviatum. — Atrium avec un toit dont spécialement affecté aux chanoines réguliers,
la pente, allant dans une direction opposée au 188, 200, 210, 215.
compluvium, chassait l’eau dans les gouttières
Auriga (¹n…ocoj). — Conducteur de char ; Grèce, 16.
du dehors.
Atrium testudinatum. — L’atrium couvert sans Auriphrygiata. — Mitre de soie et d’or ; moyen
compluvium. âge, 193.
Atrium tetrastylum. — Celui dont le toit était sup- Austrasienne (vêtement à l’). — Modes fémi-
porté par quatre colonnes, une à chaque angle nines ; France, règne de Louis XVI, 389.
de l’impluvium.
Atrium tuscanicum. — L’atrium d’ordre toscan. Autel (Antiquité : ara, qutÉrion, bwmoj).
Atriensis. — Esclave des grandes maisons ro- —  Construction élevée en terre, en gazon, en
maines à qui le soin de l’atrium était spéciale- pierre, en briques, en marbre sculpté, sur la-
ment confié ; 33, 46. quelle on plaçait ou on brûlait les offrandes
faites aux dieux. — Ara thuricrema, celui sur
Attila. — Redingote des magnats ; Hongrie, 458
lequel on brûlait et on répandait de l’encens, 38.
et 459.
(Moyen âge : aultier, auter). — Outre les au-
Aube. —  Tunique blanche à manches, portée, tels fixes qui, depuis que la religion chrétienne
dans les premiers siècles du moyen âge, par avait ses temples, étaient toujours en forme
les laïques et par les clercs, mais qui, dès le de tombeaux, on se servait, pendant le moyen
treizième siècle, ne fut plus considérée que âge, d’autels portatifs. Ces autels étaient trans-
comme vêtement sacerdotal, 181, 182, 193, portés pendant les voyages, et, une fois consa-
194, 198. crés, permettaient de célébrer la messe en tous
lieux, 231.
Auctorate (auctoratus). — Gladiateur libre ; Ro-
mains, 36-37. Avant-brassards. — Pièce de l’armure des bras ;
Europe, moyen âge, 202, 217, 218, 222.
Augurale. — Place à droite de la tente du géné-
ral, dans un camp romain, où l’on prenait les Avantail. — Voir Ventail.
auspices, 38.
Avena. — La flûte de Pan ; antiquité, 43.
Augustines (ordre des). — Ordre de religieuses ins-
Awenydd. —  Élève barde inspiré par Aweh, es-
titué, dit-on, à Hippone, par saint Augustin, 332.
prit de la poésie ; Grande-Bretagne, époque
Aula (aÙl») — Cour intérieure de la maison romaine, 425.
grecque, 27-28.
Ayah. — Gouvernante indoue, 124.
Auléios thura (aÛleioj qÜra). — Porte, entrée
Ayn-el-hor.—La gemme appelée « œil de chat » ;
principale sur la rue ; maison grecque, 27-28.
préservatif que les Arabes croient devoir em-
Aultier. — Voir Autel. ployer contre les mauvais coups du sort, 162.
Aumaire. — Voir Armoire. Aziar. — Cruche à eau ; Kabylie, 155.
Aumônière (aumosnière, aumoisnière, aloière). Azizié (fez de forme dite). — C’est-à-dire, légère-
— Bourse que les dames du moyen âge atta- ment conique : Turquie, 178.
Le costume historique — Tome I 161

B Bagali. — Vêtement croisé sur la poitrine et se


boutonnant d’un côté jusqu’à la hanche  ;
Baba. — Huissiers du sérail ou capoudjis postés Perse, 141.
à l’entrée du harem impérial ; leur capitaine
porte le titre de agha babassi ; Turquie, 169. Bagnolette. — Coiffure d’hiver : capeline cou-
vrant légèrement les épaules ; modes fémi-
Babouche (paboudj). — Pantoufle orientale, 112, nines ; France, première moitié du dix-hui-
113, 150, 160, 175, 176, 177, 178, 179, 180, 182. tième siècle, 368.
Babra. — Souliers minces, à semelles souples ; Bague (annulus). — Anneau de métal, avec ou
Maures tunisiens,159. sans pierre enchâssée, que l’on met au doigt.
Bab-us-Selam. —  «  Porte des salutations  »  ; Les bagues orientales portent le nom de kha-
seconde porte du sérail impérial ; Constanti- tims, de dibleh, 31, 51, 53, 67-68, 108, 110,
nople, 172-173. 113, 114, 123, 127, 128, 129, 154, 165, 177,
180, 380, 411, 417. —  Sous Charles  VIII et
Baccarin. — Parfum en usage dans les bains ro- Louis XI, bague ou diamant signifiait aussi un
mains, 45.
joyau à perdre au cou ou à coudre sur le re-
Bachelier (bas-chevalier). — Le chevalier pauvre troussis du chapeau ; France, moyen âge, 246.
n’ayant pour enseigne que le pennon, ou, aus- Voir Dactylion, Enseigne, Pentacol.
si, le jeune chevalier qui n’avait pas encore Baguier. — Écrin pour les bagues, 231.
le droit de bannière. France, moyen âge, 202.
Bahut (bahu, bahur). —  Meuble domestique le
Voir Bannière.
plus usuel du moyen âge, servant à la fois de
Bach-eurtussu. — Vêtement de dessus ; dames coffre (ce qu’il était primitivement), de huche,
turques, 179. de banc, de lit, et même parfois d’armoire ou
Bachlik. — Plaque d’orfèvrerie ornant le sommet de trésor, 190-191, 230, 294, 295. — Bahutier,
de la coiffure ; parure féminine ; Turquie, 177. nom de l’ouvrier dont le métier était de faire
— Coiffure consistant en une pièce d’étoffe des bahuts, des coffres, des valises, etc., 295.
retombant sur les épaules ; femmes grecques, Baigneurs (maîtres). —  Nom donné aux bar-
bulgares, 461, 462. biers-étuvistes ; France, dix-huitième siècle, 397.
Bachmaqliq. — « Argent des pantoufles », l’équi- Baigneuse (coiffure en). — Modes féminines ;
valent des «  épingles  » en français  ; somme France, époque de Louis XVI, 389, 391-392.
que reçoit une odalisque, lorsqu’elle donne un
enfant au Grand Seigneur, ce qui lui fait obte- Baignoire à la Dauphine. — Type de baignoire
nir le titre de Khassegui ; Turquie, 172-173. dont l’idée a été donnée par Marie-Antoinette,
lorsqu’elle était dauphine ; France, dix-hui-
Bacinet (bassinet).— Casque dont l’origine re- tième siècle, 397.
monte au commencement du quatorzième
siècle. — Bacinet à museau, à bec d’oiseau ; Baila. — Nom que les Galiciens donnent à leur
Europe, moyen âge, 202, 217, 219. danse ; Espagne, 476.
Baculus pastoralis. — Nom donné à la crosse par Baïonnette ou couteau bayonnais. — Arme in-
les anciens, 193. ventée à Bayonne en 1671 ; ce n’est que vers
1703 que toute l’armée française en fut armée,
Badé-badé. — Couteau d’usage courant aux Cé-
343, 385.
lèbes, 65.
Bakkal. — Épicier turc, 178.
Badelaire (bazelaire). — Poignard suspendu au
pourpoint ; costume civil ; France, quator- Bakkum. — Demi-pique ; arme offensive des
zième siècle, 206. Hottentots, 73.
Badjæ-lalie. —  Cuirasse de peau de buffle, ou Baklappen. — Mouchoir servant d’enveloppe de
tressée de filaments végétaux ; Célèbes, 65. livre ; Suède, 412.
162 Le costume historique — Tome I

Balagnie (manteau à la). — Cape que les gentils- Bandes. — Troupes de l’armée française soldées
hommes de l’époque de Louis XIII portaient par les rois, et primitivement composées de
drapée sur le bras on autour du buste ; France, gens venus de toutes les parties de l’Europe.
dix-septième siècle, 327, 328. Depuis Philippe-Auguste jusqu’à Charles V,
on donna à ces réunions de mercenaires les
Balalaika. — Guitare à deux cordes ; Russie, 444.
noms de routiers, cottereaux, brabançons,
Balandrau ou Balandras. — Manteau de campa- grandes compagnies, etc. Sous Louis XI et ses
gnard ; France, seizième siècle, 274. successeurs, elles reçurent une organisation et
constituèrent l’infanterie française.
Balantine. — L’escarcelle des dames du Direc-
Bandes (vieilles). — Nom donné, sous Henri II,
toire ; France, fin du dix-huitième siècle, 404.
à celles dont l’organisation remontait aux rois
Voir Réticule.
Louis XII et François Ier.
Balastre. —  Corbeille plate en usage chez les Bandes (nouvelles). — Bandes levées au fur et à
marchandes bordelaises ; France, commence- mesure des besoins et congédiées à la fin de
ment du dix-neuvième siècle, 485. chaque guerre, tandis qu’on conservait ordi-
Balatte. — Pierre employée dans les construc- nairement les anciennes.
tions de l’Égypte antique, 9. Bandes de Picardie ou bandes de deçà les monts.
— Vieilles bandes qui furent la souche de l’in-
Baldaquin. — Dais d’étoffe élevé au-dessus d’un fanterie française ; milices reconstituées des
lit ou d’un trône, 314, 322, 344-345, 397. francs archers.
Balsa.—Radeau fait avec des bottes de roseau  ; Bandes du Piémont ou bandes de delà les monts.
Indiens de la Californie, 82. — Fondées par Louis XII en 1507 ; 254, 256.

Balta. — Hache à lame d’acier en forme de large Bandelette. — Toilette féminine ; Grèce. Voir
croissant ; Druses du Liban, 179. Anadêma,Aposdème, Sthethodesme et Stro-
phion.
Balteus ou Balteum (telamèn). — Baudrier
du soldat romain, 34, 36-37. —  Le pli de la Banderillas. — Petits bâtons enjolivés de papier
toge qui va de dessous le bras droit jusque sur frisé et terminés par des hameçons que l’on en-
l’épaule gauche, en décrivant la même courbe fonce dans la peau du taureau ; fiestas de toros,
qu’un baudrier ; costume civil ; Romains, 40. Espagne. — Banderillos, ceux qui excitent le
taureau à l’aide des banderillas, 471.
Balzo. — Espèce de bourrelet, coiffure féminine ;
Italie, quinzième et seizième siècle, 243, 244, Bandoulière. —  Large baudrier de cuir auquel
252. les mousquetaires suspendaient leurs étuis de
charge (voir Coffin) ; lorsque la cartouche fut
Bambarra. — Chapeau cylindrique à haute forme inventée, en 1683, la bandoulière ne servit plus
et à larges bords ; Sénégal, 67-68, 72. qu’à soutenir la giberne. Armées françaises  ;
Banarach. — Laitière écossaise, 427. seizième, dix-septième et dix-huitième siècles,
257, 301, 342, 343, 381, 383, 384, 386.
Banc (forme, fourme). — Dans les premiers
siècles de la monarchie française, le banc était Bandyn ou Bendyn. —  Grand tambour de
autant une table qu’un siège. Le mot forme ou basque ; Perse, 139.
fourme s’emploie quelquefois comme chaire, Bangle. — Bateau indou servant aux transports du
mais plus généralement comme banc divisé en riz, 131.
stalles avec appuis, dossier et dais. — Banc de
Banneret (Chevalier). — Voir Bannière.
chœur, de confrérie, à dais, familial ; Europe,
moyen âge, 190-191, 216, 227, 233. Bannière. — Petit drapeau carré. Il y avait en
Banquier. — Pièce d’étoffe tendue sur le dossier France, au moyen âge, la bannière royale, les
et le siège d’un banc ou d’une chaire ; au sei- bannières féodales et celles des communes. Au
zième siècle, on donne également ce nom aux seizième siècle, la bannière prend le nom de
coussins placés sur les escabeaux, 227, 298. cornette, et au dix-huitième celui d’étendard.
Le costume historique — Tome I 163

Banneret (chevalier). — Celui qui portait ban- Baris (b©rij). — Bateau à fond plat ; Égypte, 8.
nière et qui avait à sa solde une troupe d’au
Barnus. — Le burnous des Maures tunisiens, 159.
moins cinquante hommes ; 202, 222. Voir
Bachelier. Barrad. — Capuchon conique ; coiffure des Ol-
Banerolle ou Banderole. — Pièce d’étoffe car- lamhs irlandais, 425.
rée, ornée d’armoiries ou de devises, liée par
Barrés (les). — Nom que l’on donnait aux an-
un côté à la trompette des hérauts d’armes ;
ciens Carmes, à cause de leur kappa (manteau)
France, moyen âge, 218.
largement rayé ; 147.
Banquier. — Voir Banc.
Barrette. —  Originairement, un bonnet de toile
Baptisterium. — Bassin placé au milieu du frigi- mince ajusté sur la tête ; transformée en une
darium ; bains romains, 45. coiffure rigide, la barrette était, au moyen âge,
Barbe. — Collerette droite et fermée ; dames, cos- l’insigne des lettrés  ; France, quatorzième et
tume de deuil ; France, seizième siècle, 273. quinzième siècles, 214.
— Nœud de la ceinture en écharpe ; modes fémi- — Bonnet plat en laine tricotée ; coiffure des ber-
nines ; France, fin du règne de Louis XVI, 398. gers landais ; France, 486.
—  Brides du bonnet féminin  ; dix-huitième et Barrettino. — Bonnet des paysans de la province
dix-neuvième siècle ; France, 367, 490. d’Ancône ; Italie, 467 et 468.
Barbette.—Sorte de mentonnière qui apparaît Barretto. —  Coiffure féminine  ; Italie, seizième
sous la guimpe des dames du treizième au siècle, 244.
quinzième siècle ; Europe, moyen âge, 251. Barrow-woman.— Marchande à la brouette  ;
—  La barbe et la perruque, dix-septième et Londres, commencement du dix-neuvième
dix-huitième siècle, 361. siècle, 429.
Barbitos ou Barbiton (b£r}itoj, b£r}iton). Bas. — On ne connaissait en France, au quin-
— Instrument à cordes du genre de la lyre, zième siècle, que les bas d’étoffe de soie ou de
mais un peu plus grand ; Grèce, 22. laine ; on les appelait chausses. Henri II est le
Barbote. — Voir Botoque. premier roi de France qui ait porté des bas de
soie tricotés. — Quant à la fabrication des bas
Barbuquejo. — Large ruban passant sous le men-
au métier, elle date de 1656.
ton et attaché aux côtés de la tiare des dames
Bas d’attache. — Ceux maintenus au moyen d’ai-
espagnoles du treizième siècle, 200.
guillettes et jarretés au-dessus du genou ; Eu-
Bardach. — Vase de terre spongieuse ; Égypte, 7. rope, seizième siècle, 268, 274.
Bardes. — Pièces d’armure en lames de fer cou- Bas de Barbarie. — Bas de coton, probablement
vrant le poitrail, la croupe et les flancs du che- originaires des États barbaresques, que l’on
val. On commence à voir les chevaux bardés commença à fabriquer en France vers 1684  ;
de fer, avec les hommes d’armes de l’époque 351.
de Charles VII ; cette carapace chevaleresque Bas de bottes ou bas à bottes. — Garniture de ge-
entre dans sa période de décadence vers le nouillères accompagnée d’un rang de dentelle
règne d’Henri  II. Europe, quinzième et sei- retombant sur le revers abaissé de la botte  ;
zième siècles ; 220, 258, 260, 261. France, époque de Louis XIII, 326, 327, 329.
Bas d’estame. — Bas de laine tricotés avec des
Barde. — Chantre guerrier ; Écosse et Irlande, aiguilles ; Europe, seizième siècle, 280.
425 et 426. Bas de chausses. — Voir Chausses.
Bardocuculle. — Manteau avec capuchon (cu- Bas de jupe. — La jupe de dessous des dames de
cullus) ; Gaulois, 56-57. l’époque de Louis XIII ; France, dix-septième
Barillets. — Boîtes rondes en ivoire dans les- siècle, 328. Voir Corps de jupe.
quelles on mettait des parfums ; Europe, sei- Bas de saie. —  Jupon d’étoffe à gros plis
zième et dix-septième siècles, 282. ronds couvrant le tonnelet, partie de l’armure
164 Le costume historique — Tome I

qui succéda aux tassettes  ; Europe, seizième arme. Dans la suite, on remplaça le baudré par
siècle, 261. le pied-de-biche. France, moyen âge, 220.
Bashio Kiaeschie. — Place occupée par le mari et Baudrier. — Courroie servant à attacher l’épée.
la femme dans l’intérieur de la tente laponne ; Au moyen âge, le baudrier ne se portait point
Suède, Norvège, 411. Voir Kata. en sautoir, mais autour de la taille comme un
ceinturon ; c’était un insigne de chevalerie.
Basilic. —  Espèce de canon ou de bombarde  ; Pendant les treizième, quatorzième et quin-
artillerie, quinzième et seizième siècles, 220, zième siècles, on les fabriquait en peau de cerf
255. et on les brodait d’or et de soie. 201, 202, 217,
Basquine ou Vasquine. — Corset de fil de laiton 254, 327, 358, 340, 342, 343. Voir Balteus.
ou de forte toile, garni sur le devant d’un busc Bavière. — Pièce d’armure adaptée an casque pour
de baleine. La basquine avait la forme d’un préserver le bas du visage et le cou. La bavière
entonnoir renversé. Modes féminines ; France, apparaît vers le milieu du quatorzième siècle,
seizième siècle, 264, 266. Voir Vertugade. lorsque les plates commencent à être adoptées
— Nom donné au volant d’étoffe accompagnant la dans l’adoubement de l’homme d’armes. Eu-
ceinture du corsage ; toilette féminine ; règne rope, moyen âge, 202, 217, 218, 219.
de Louis XIV, 353, 355.
Bavolet. — Voile accompagnant le derrière du
Bassibier. —  Gardeur de brebis  ; paysans fran- chapeau ou du bonnet ; France, 490.
çais ; Moyen âge, 209. Bavolette. — Espèce de petit drapeau qui pen-
Bastarde. — Pièce de canon dont le calibre chan- dait derrière la coiffe des servantes, sous
gea selon les époques ; artillerie française, Louis XIII ; c’était le signe distinctif de leur
quinzième et seizième siècles. condition. France, dix-septième siècle ; 322.
—  Bastardeurs  ; nom donné, sous Charles VIII, Baxea. — Chaussure légère ; simples semelles
à tous les canonniers de profession, 255, 257. attachées avec des bandelettes. Romains, 47.
Bastardeau. — Petit couteau juxtaposé sur la gaine Bayadéres. — Du portugais bailadeira, danseuse.
d’une dague ; Europe, seizième siècle, 262. Le mot bayadère désigne certaines femmes de
Batave (à la). — Les dames romaines se tei- l’Inde qui s’adonnent au chant et à la panto-
mime. On distingue parmi elles, celles qui
gnaient les cheveux en jaune, à la batave ;
sont consacrées au culte, les devadâses ; celles
cette lessive des cheveux est encore en usage
qui accompagnent les processions, nartachis,
chez les Schoklandaises et les Markenaises qui
veschatri, varangana, suarim ; celles qui font
ont conservé l’antique tradition de leur pays.
partie de toutes les fêtes, les cancenis, les
Hollande, 420.
nautch-girls, 124, 125, 128, 129.
Bâtes. — Parties élevées de la selle servant à em- Baylets. — Gens de service ; le menu peuple des do-
boîter les cuisses du cavalier et l’empêcher de mestiques paysans du moyen âge, France, 209.
glisser ; 200, 202. Voir Arçon, Troussequin.
Bazelaire. — Voir Badelaire.
Bateau renversé (chapeau en) — Modes fémi-
nines ; France règne de Louis XVI, 390. Beatach. — C’est-à-dire noble ; premiers temps
de la royauté en Écosse, 425 et 426.
Batina e capa. — Soutane du clergé catholique,
au Portugal ; 482. Bec de cane (chaussure en). — Modes françaises
de la fin du quinzième siècle et du commence-
Battant-l’œil. — Coiffure plate et négligée ; cos- ment du seizième, 247 et 248, 253.
tume de déshabillé des dames de l’époque de
Bec de corbin (gentilshommes à). — Compagnie
Louis XIV, 354.
de la grand’garde du roi, instituée en 1474 par
Baudré ou Baudréer. —  Crochet que l’arba- Louis XI ; les gentilshommes qui la compo-
létrier portait à sa ceinture pour bander son saient étaient armés d’une hallebarde au fer
Le costume historique — Tome I 165

transversal en forme de bec de faucon ou de Bères. — Ordre religieux d’ancienne institution et


corbin  ; France, du quinzième au seizième d’origine inconnue ; Géorgie et Mingrélie, 147.
siècle, 255, 372.
Béret. — Coiffure basque ; Espagne, 475.
Bechieka. — Vêtement de dessus d’origine hon-
Berrettino.—Petit bonnet rond à l’usage des
groise ; Pologne, 452.
hommes ; Italie, moyen âge, 199, 238, 239.
Begoum. — Nom donné aux princesses indoues,
Bers. —  Nom donné au berceau, en France, au
117-118. moyen âge, aux seizième et dix-septième
Bechmet. —  Gilet boutonné haut  ; Bulgares du siècles, 231.
gouvernement de Kherson ; Russie, 445. Besague. — Voir Fauchard.
— Espèce de justaucorps agrafé depuis le menton Beskir. — Tissu léger encadrant le visage ;
jusqu’à la ceinture ; Kalmouks, 446. femmes Kabyles, 160 et 161.
Béguin. — Coiffe de toile munie de brides, 413, Beslik. — Voile dont les Mauresques se couvrent
496. Voir Cabellou. le visage pour sortir ; Afrique, 160, 161.
Behourt. — Variante du tournoi : simulacre d’at- Besmak. — Savates sans talons ; chaussure des
taque d’un fort ou tout au moins d’un ouvrage Maures tunisiens, 159.
palissadé ; France, moyen âge, 219.
Besogneurs.—Les ouvriers du moyen âge ;
Bektachi. — Ordre de derviches ; Turquie, 175. France, 281.
Belgha. — Savates jaunes en cuir du Maroc (fila- Bétos. — Nom donné aux coolies des grandes
li), chaussure arabe ; Afrique, 159. villes japonaises, 96-97.
Belhourdeis, Belhourdis. — Tournois qui pou- Beuraktar-Gourouji. — Porte-enseigne des ja-
vaient être tenus à toute occasion et sans nissaires de la garde des rois de Pologne, 454.
être annoncés. Il suffisait que des chevaliers
fussent rassemblés et eussent quelques loisirs Beurundjuk. — Chemise de soie bouillie ; modes
pour organiser un de ces exercices guerriers ; féminines ; Turquie, 170, 175, 176, 177, 178,
France, moyen âge, 219. 179, 180.

Belle (la) [kal»]. — La robe de pourpre propre- Biagga-gallas. — Bonnet lapon ; Suède, 411.
ment dite ; antiquité, 25-26. Biaude. —  L’ancien bliaut  ; blouse des Auver-
Belle-Poule (coiffure à la). — Modes féminines ; gnats de la Limagne, 484.
règne de Louis XVI ; France, dix-huitième Bibil. — Voir Oya.
siècle, 389.
Bicoquet. — Calotte à l’usage des hommes ;
Belleville (la). — Danse française de l’époque de France, quinzième-seizième siècle, 221, 246,
Louis XIII ; France, dix-septième siècle, 328. 249 et 250.
Bendel. — Espèce de tiare ; coiffure alsacienne du Bidag. — Dague écossaise, 425 et 426, 427.
dix-septième siècle, 488.
Bidens (d…kella). — Houe forte et pesante, ar-
Bénédictins. — Ordre fondé au sixième siècle par mée de deux fourchons, et qui servait à dif-
saint Benoît de Nursia, qui en établit le siège férents usages de la culture des champs ; an-
principal à l’abbaye du Mont-Cassin, 482. tiquité, 29.
Bénédictines. — Les religieuses qui suivirent la
Biele pohlavie. —  «  Sexe blanc  »  ; nom donné
règle de saint Benoît, 332.
aux femmes slovaques à cause de leur costume
Benna. — Mot gaulois désignant un char d’osier complètement blanc, 458.
à quatre roues, 216.
Biforis. — Les sons des tibiæ conjunctæ ; anti-
Berceau. — Voir Bers. quité, 43.
166 Le costume historique — Tome I

Bifrons (dimštwpoj). — Figures disposées dos à Fard employé par les dames du temps de de
dos ; décoration antique, 7. Louis XIII, 328.
Bige. — Char tiré par deux animaux attelés de Blanket. — Manteau de laine ; Peaux-Rouges,
front ; Égypte. 2. Amérique, 80, 81.
Bigonia. — L’arc du Botocudo ; Amérique du Blaoutai, Blautæ (blaàtai). — Semelles de
Sud ; 76. liège employées soit pour se préserver de l’hu-
midité, soit pour se grandir ; antiquité, 47.
Bigotère. — Petit instrument à l’aide duquel la
moustache prenait le pli qu’on voulait lui don- Bleu-de-roi, Turquin. —  Nuances de bleu en
ner ; commencement du règne de Louis XIV ; usage dans les armées françaises du dix-sep-
France, dix-septième siècle, 340. tième et du dix-huitième siècle, 343, 344, 381,
382, 383, 384, 385, 386.
Bigouden. — Coiffure des femmes du Pont-l’Ab-
bé ; Bretagne, 496. Bliaut. — Blialt, blial. — Robe de dessus, longue,
tenant à un justaucorps ou corset. Ce nom
Bijoux rustiques. —  Nom donné aux bijoux
s’applique aux robes de dessus des hommes
d’acier en usage sous le règne de Louis XVI ;
et des femmes pendant les onzième, douzième
France, dix-huitième siècle, 380.
et treizième siècles. Bliaud ou Bliad devenu
Bijoutiers faussetiers. — Ceux qui exerçaient bliaude a donné naissance au mot blouse  ;
l’industrie du similor en vogue au temps de Europe, moyen âge, 188, 189, 200, 428. Voir
Louis XIV ; France, dix-huitième siècle, 380. Loba.
Bille de chape. — Agrafe de la chape sacerdo- Bloeld-Koraal (« corail de sang »). — Collier de
tale ; Europequinzième, seizième siècle, 197. corail ; parure féminine ; Hollande, 419, 420,
421 et 422, 423.
Billicpassi. — Capitaine commandant les mous-
quetaires de la garde des rois de Pologne ; dix- Bohis. — Porteurs de palanqnins ; Inde, 124.
septième-dix-huitième siècle, 454.
Bohorder. —  Jouter à la lance  ; France, moyen
Bintings.—Retranchements, fortifications des âge, 219.
villages dayas ; Bornéo ; Océanie, 63-64.
Bokolokolo. — Peau de buffle dont les Bassoutos
Binich. — Manteau ; Turquie, 178, 462, 464. font leur boucliers ; Afrique, 67-68.
Birre. — Étoffe en usage dans la confection des cos- Boïar. — Seigneur russe (du mot boï, bataille) ;
tumes ecclésiastiques ; Europe, moyen âge, 194. Russie, 438 et 439.
Biruni. — Ample vêtement aux larges manches ; Boîte à canon. — Celle dont on chargeait les
Perse, 141. bombardes, les serpentines, les basilics, les
courtauds, de la fin du moyen âge. On l’intro-
Bisellium. — Fauteuil sans dossier ni bras ; anti-
duisait dans la pièce par la culasse, 220.
quité et moyen âge, 32, 181.
Bolas. — Boules réunies par les cordes du lazzo
Bisette. — Galon, passementerie mêlée de fils
et servant à enlacer les jambes des animaux ;
d’or ; Europe, moyen âge. — Dentelle au fu-
Gauchos ; Amérique du Sud, 77, 78.
seau ; Europe, seizième siècle, 276-277.
Boleras. — Danseuses galiciennes ; Espagne, 476.
Bischack. — Couteau turc, 179.
Bombarde. — Canon de fer à bossages ou cercles
Biva ou Kokiou. — Instrument de musique japo-
disposés de distance en distance. Les premières
nais, 103.
bouches à feu, qu’on appela bombardes, pa-
Blanc agate, fond jaune, de lait. — Nuances rurent vers l’an 1330, sous Philippe de Valois ;
de perruques ; France, dix-septième siècle ; elles cessèrent d’être en usage vers la fin du
époque de Louis  XIV, 351. — d’Espagne. quinzième siècle ; France, moyen âge, 220.
Le costume historique — Tome I 167

— Instrument de musique ; espèce de chalumeau. En Figaro, à la fusée, à la Gertrude, à la Henri


perfectionnant ce dernier avec la bombarde, on IV, à la laitière, aux navets, à la paresseuse,
en a fait la clarinette ; Europe, moyen âge, 192. des sentiments repliés. Modes féminines de
— (manches à la). Les longues manches déchi- l’époque Louis XVI ; France ; fin du dix-hui-
quetées du surcot qui flottaient jusqu’à terre ; tième siècle, 389, 390, 391-392,405.Voir Bé-
France, quinzième siècle, 210. guin, Bigouden, Cabellou, Calipette, Chape-
Bombardelle. — La coulevrine à main ; Eu- ron, Coiffe, Cornette, Dormeuse (la), Fichu
rope, moyen âge, 220. en marmotte, Fontange, Kokoschnik, Papil-
Bonaid-gorm. — Bonnet rond ; costume écos- lon, Pezlzkappe, Pouf, Tschepatz, Volosnik.
sais, 425 et 426. Bonnet-calotte. — Dames de l’époque du
Consulat ; France, commencement du dix-neu-
Bonnet (hommes). — Coiffure d’étoffe, de tri- vième siècle, 406.
cot, de feutre, de fourrure. Pendant le moyen Bonnette à l’anglomane. — Dames de
âge, le bonnet était la coiffure du peuple, des l’époque de Louis XVI ; France dix-huitième
gradués et du clergé. Les petits bonnets de siècle, 390. Voir Chapeau-bonnette.
toile à l’usage des hommes portaient le nom
de coiffes. Bonnets ronds, carrés, à quatre Bonze. — Nom générique donné par les Eu-
brayettes, d’intérieur. 11, 18, 21, 29, 48-49, ropéens aux prêtres de la Chine, de la Co-
56-57, 60-61, 63-64, 66, 67-68, 70, 72, 81, chinchine et du Japon, sans distinction des
85, 88, 94-95, 96-97, 108, 135, 188, 199, 200, sectes nombreuses dans lesquelles ils se par-
213, 221, 238, 239, 247 et 248, 249 et 250, tagent, 92-93, 102.
269, 284, 352, 413, 422, 438, 445, 446, 447, Borceguies. — Bottines de cuir teint ; Maures
448. Voir Barette, Bendel, Bonaidgorme, d’Espagne, 156.
Caciola, Causa, Corno, Glengarry, Gorro,
Kalpak, Konfederakta, Krakouska, Kucsma, Bordrok. — Gilet sans manches du paysan hol-
Mitre,Montera, Mortier, Pileus, Sarmah, landais.
Seite,Také, Takie, Uskuef, Yelkem, Zarcola. Borstrokken, gilet à manches, 421 et 422.
Bonnets bleus, rouges. — Surnoms donnés Borquo. — Longue bande de crêpe noir couvrant
aux paysans bretons de Kerlouan et de Plou- la figure à l’exception des yeux, et retombant
gastel ; France, 497. assez bas ; fellahines d’Égypte, 160 et 161.
Bonnets d’ourson ou à poils. Coiffure militaire
dont l’invention est due à Frédéric Guillaume Botier. —  C’est-à-dire bouvier  ; France, moyen
de Prusse, père du grand Frédéric. En France, âge, 209.
les premiers bonnets d’ourson furent portés Botoque, batoque, barbote. — Ornement de la
par les grenadiers à cheval  ; chez les grena- lèvre chez les Botocados  ; Amérique du sud,
diers des troupes de ligne, ils ne parurent que 76.
vers 1756 ; 384, 385, 400.
Bonneto. — Turban légèrement ovoïde ; coif- Botou-coad. — « Souliers de bois » ; galoches du
fure des savants turcs, 178. paysan breton. Botou-lezr, souliers des jours
Bonnette. — Drap de laine dont on faisait les bon- de fête, 495.
nets d’hommes au moyen âge, 213. Botte. — Haute chaussure de cuir enfermant le
Bonnet. — Coiffure féminine faite de toile, pied et la jambe, 83-84, 88, 108, 169, 176, 177,
de gaze, de tulle, de dentelle, de broderie, 179, 180, 445, 458 et 459.
d’étoffe, de fourrure, etc. 124, 125, 128, 274, Botte à entonnoir, botte mignonne ; France,
322, 353, 354, 355, 403, 408-409, 412, 413, époques Louis XIII et Louis XIV, 326, 327, 328,
414, 415, 419 et 420, 421 et 422, 432, 436, 458 329, 340. Voir Bas de bottes ou Bas à bottes.
et 459, 484, 485, 486, 487, 488, 489, 490, 491, Botte forte, chaussure de la cavalerie fran-
492, 494, 496, 499-500. çaise pendant les dix-septième et dix-huitième
Bonnet attristé, au bandeau, à la captif, aux siècles, 343, 349, 381, 383, 384. Voir Bottine
cerises, de l’esclavage brisé, à la fanfan, à la de dragon.
168 Le costume historique — Tome I

Botte à revers ; chaussure civile et militaire ; Pelta,Rondache,Rondelleàpreuve,Scutum,


France, fin du dix-huitième siècle et commen- Umbo.
cement du dix-neuvième, 400, 408-409.
Boudin. —  Coiffure féminine  : boucle placée
Botte à la Russe, à la Souvarow ; costume ci-
derrière l’oreille ; France, dix-huitième siècle,
vil ; France, époque du Consulat, 408-409.
397. Voir Favoris de boucles.
Botte à la tartare, Russie, 438, 439. Voir Ter-
lik et Vinterskor. — La botte des jours de fête Bouffons. — Cheveux massés en petites frisures
des femmes houzoules, 458 et 459. réparties sur les tempes et les oreilles ; modes
Bottes (manches à) ; habit masculin ; France, féminines. France, époque Louis XIII, 328.
dix-septième siècle, 351.
Bougette. — Nom donné à la sacoche pendant le
Botters. — Petites barques des pêcheurs de l’île moyen âge, 56-57.
Marken ; Hollande, 419 et 420. Voir Buiden,
Boujon. — Flèche dont le fer donnait une section
Doggereau.
triangulaire ou carrée ; cette désignation s’ap-
Bottine. —  Petite botte de cuir mince, 11 et 12, pliquait le plus souvent aux carreaux d’arba-
29, 48-49, 56-57, 87, 181, 414. Voir Borce- lètes ainsi ferrés  ; France, quinzième siècle,
guies, Laptchin, Tchedik. 219.
Bottine de dragon. — Chaussure spéciale des
dragons, devenue, vers 1745, celle d’une partie Boumerang. — Arme de chasse des Australiens,
de la cavalerie ; France, dix-huitième siècle, 384. 60-61.

Boubou. — Espèce de dalmatique ; Sénégal, 67- Bouracan. — Étoffe, sorte de gros camelot en
68, 72. usage dans la classe bourgeoise  ; France,
dix-huitième siècle, 367.
Boucle. — Anneau de métal muni d’un ardillon
et qui sert à tendre à volonté une ceinture, une Bourdalou. — Le cordon du chapeau ; France,
courroie, etc. Boucle de ceinture, 31, 52,53, dix-huitième et dix-neuvième siècles, 398, 405.
55, 58, 224. Bourdon. — Bâton de pèlerinage ; France, trei-
Boucles d’oreilles, anneau orné ou non de pen- zième et quatorzième siècles, 202.
dants ; parure féminine, 31, 91, 140, 417, 423,
463, 483, 497. Voir Elenchi, Kouneï, Triglène, Bourdonasse. — Lance de tournoi ; France, quin-
Triopis, Tutulataï, Zerouiar. zième et seizième siècles, 254.
Boucles de souliers. — Parure masculine ; Bourgogne (bordures à la). —  Espèce de galon
France, dix-huitième siècle et Hollande, 391- large dont on ornait l’habit militaire ; France,
392,419. époque Louis XVI, 386.
Bouclette. — Petite mèche de cheveux que les
dames portant le hennin laissaient apercevoir Bourguignotte. — Armure de tête composée
au front ou à la tempe ; France, quatorzième et d’une calotte, d’un couvre-nuque et de deux
quinzième siècles, 211. oreillères ; France, seizième siècle, 254, 255,
257, 261, 262, 283.
Bouclier. — La plus ancienne de toutes les armes
servant à s’abriter des coups et des traits de Bouriagre. — Maître valet ; paysans français du
l’ennemi. On les faisait, soit de cuir, de bois moyen âge, 209.
ou de métal ; leur forme a présenté de nom- Bourrelet. — Coiffure masculine et féminine.
breuses variétés, 1, 10, 11 et 12,15, 48-49, 50, Cette coiffure, chez les dames du quinzième
56-57, 59, 60-61, 63-64, 65, 67-68, 69, 70, 71, siècle, remplaçait le hennin ; Europe, moyen
79, 110, 111, 122, 201. âge, 212, 223, 247 et 248, 252. Voir Balzo.
Bouclier béotien, argien ; Grèce, 16,25-26.
Bourse (bourcète, boursette à cul de vilain).
Bouclier de poing  ; France, quatorzième siècle, — Petit sac destiné à contenir des pièces de
202. Voir Écu, Enarme, Guige, Parma, Pavois, monnaie ; Europe, moyen âge, 226, 246.
Le costume historique — Tome I 169

Bourse. — Le petit sac de taffetas contenant Bragard. —  Sobriquet appliqué aux jeunes
les cheveux de la tête, nommés derrière de gens qui laissaient sortir leur chemise entre
bourse ; coiffure masculine ; France, dix-hui- le pourpoint et le haut-de-chausses ; France,
tième siècle, 366. quinzième siècle, 238, 246.
Bourserons. — Petits sacs contenant des re- Bragou-braz. —  La culotte bouffante des pay-
liques ; on les portait sur la poitrine ; France, sans bretons, 494, 495.
dix-septième siècle, 352.
Braguesques (culottes). — Chausses à l’usage
Bout-de-rat. — Natte tombant dans le dos ; per- des dames ; Europe, seizième siècle, 289.
ruques du dix-huitième siècle ; France, 366.
Braguette ou Brayette. — L’ouverture placée sur
Boute-en-train. —  Nœud de brillants suspendu le devant des braies. Vers le milieu du quin-
au collier ; on l’appelait encore le Tâtez-y  ; zième siècle, elle était attachée par deux bou-
toilette des femmes de la fin du dix-septième tons ou deux aiguillettes. La braguette a plus
siècle, 354. de saillie dès le commencement du seizième
Boute-feux. — Soldats ayant pour fonction de siècle, époque où le haut-de-chausses prend un
mettre le feu aux pièces d’artillerie ; France, grand développement. Dans l’armée, les gens
seizième siècle, 255. de pied avaient la braguette de fer. Europe,
moyen âge et seizième siècle, 238, 254, 285.
Bouterolle. —  Garniture placée au bout d’un
Brahmanes. — Prêtres et docteurs de la religion
fourreau d’epée, 54, 202.
de Brahma ; ils forment la première caste par-
Boutschouk. — Étendard à queue de cheval ; Po- mi les Indous, 122, 123, 126.
logne, 455
Brahmina-Wansé. — Caste brahmine de l’île de
Bouton. — C’est dans les dernières années Ceylan, 132.
du règne de Louis  XIV, que les boutons dé-
Braie (bracæ ou braccæ, ¢naxur…dej). — Cu-
trônèrent les attaches d’aiguillettes et de ru-
lotte, caleçon ; vêtement des peuples de
bans ; France, dix-septième siècle, 351
l’Orient adopté par les Gaulois, ce qui valut
Bracca, Braccata (gens). — Voir Braies. à ces derniers, de la part des Latins, le surnom
de gens braccata. Dans le costume militaire
Bracelet. —  Ornement du bras, parure civile et
des Romains, les braccæ étaient des culottes
militaire  ; 3, 4, 10, 11 et 12, 20, 25-26, 31,
étroites descendant jusqu’aux genoux. Pen-
48-49, 51, 53, 55, 56-57, 58, 60-61, 63-64, dant les neuvième, dixième et onzième siècles,
67-68, 71, 73, 85, 91, 110, 112, 124, 125, les braies étaient encore, en France, une par-
126, 127, 129, 140, 154, 158, 160 et 161, 165, tie du vêtement de toutes les classes ; on les
177, 330, 463. Voir Armilla, Brachiale, Bra- retrouve, de nos jours, chez certains paysans,
chiones, Dah, Dextrale, Halhal, Péricarpies, en Bretagne et en Auvergne notamment. 34,
Spinther, Torques brachialis. 36-37, 56-57, 181, 188, 201, 484, 491, 492,
Brachiale (peri}raciÒnion). — Nom que les La- 493, 494, 495. Voir Anaxyrides, Bragard,
tins donnaient au bracelet, 31. Bragou-braz,Braguette,Breeches,Chausse,
Féminalia ou Fémoralia, Haut-de-chausses,
Braconnière. — Pièce de l’armure attachée à la Sarabella, Trews.
pansière, et à laquelle on suspendait les tas-
settes. La braconnière recevait aussi le nom de Brandebourg. — Ornement en broderie, en tresse
faulde ou flancar. Europe, moyen âge et sei- ou en galon, qui entoure les boutonnières de cer-
zième siècle, 202, 217, 219, 258. tains habits ; costume hongrois, 387, 458 et 459.
Branle. — Danse française ; époque de Louis XIII,
Bractéate. — Pièce faite avec des feuilles de mé-
328.
tal en creux d’un côté et en relief de l’autre ;
orfèvrerie antique, 55. Bras (garde). — Pièce d’armure. Voir Cubitière.
170 Le costume historique — Tome I

Brasero. —  Grande bassine de cuivre posée sur gands ou brigants. Europe, moyen âge, 202,
un trépied et remplie de braise ; en Espagne, le 218, 219, 220.
brasero remplace les cheminées pour chauffer
Broche. —  Bijou servant d’agrafe, 52, 91, 224,
les appartements, 104, 477-478.
380, 417, 423, 483, 497. Voir Fermail, Fibule.
Brassard (brachiale). — Pièce d’armure préser-
Brodequin. — Chaussure couvrant le pied et une
vant le bras ; on la voit figurer chez les Grecs,
partie de la jambe. — Brodequin de théâtre ;
chez les gladiateurs romains. Pendant la se-
soulier chinois haut et court ayant pour but de
conde moitié du treizième siècle, en France,
procurer au pied de grandeur naturelle la phy-
la manche du haubert de mailles est parfois
recouverte d’un brassard. Mais ce nom n’est sionomie du pied qui a subi la réduction, 36-
vraiment appliqué qu’à l’armure du bras arti- 37, 89, 199. Voir Calceus, Mulleus.
culée de l’épaule au poignet, c’est-à-dire vers Broigne (brogne, broine, bronie, brunie). — Es-
la fin du quatorzième siècle, époque où les pèce de cuirasse de peau garnie d’anneaux de
armures complètes sont entièrement faites de fer très rapprochés les uns des autres. — Il est
lames d’acier, 25-26, 36-37, 202, 217, 219. question de la broigne dès le douzième siècle.
Brassière (bracière). — Au quatorzième siècle, — Europe, moyen âge, 201, 202, 204, 217.
le mot bracière s’applique aux manches de Bros-gueleden. — Jupe de dessous des paysannes
peau ou de velours portées sous la maille avant bretonnes. — Bros-ukelen, jupe de dessus, 497.
l’adoption des brassards. —  Sorte de cami-
sole que les hommes, pendant les seizième Brud. — Nom de la fiancée laponne. Brudgom,
et dix-septième siècles, revêtaient la nuit. celui du fiancé. — Suède, Norvège, 411.
— Épithète donnée au pourpoint raccourci Bruighnib. —  Noble des premiers temps de la
des premières années du règne de Louis XIV. royauté écossaise, 425 et 426.
—  La brassière appartient au costume des
paysannes de l’Auvergne, du Bordelais, de Brutsfleck. — Gilet croisé ; Tyrol, 433.
la Bresse, du Mâconnais, etc. — Dans l’Hin- Buccin. — Coquillage plus petit que la pourpre
doustan, elle fait aussi partie de la toilette des pélagienne et qui fournissait une couleur d’un
femmes, et particulièrement de celle des baya- rouge plus clair ; Antiquité, 25-26.
dères. —  123, 124, 125, 126, 127, 129, 340,
352, 484, 485, 487. Voir Camisia. Bucculæ. — Jugulaires du casque romain, 36-37.
Voir Cassis.
Breacan. — Dessin du tartan spécial à chaque clan
écossais. — Breacan dearg na Stinbartich ; le Buccine (bucina ou buccina, buk£nh) — Trom-
plaid couleur rouge des Stuarts. — Breacan pette militaire  ; Romains, 217. —  Bucinator,
fheile  ; le plaid porté en sautoir, 425 et 426, le joueur de trompette. Voir Busine.
427. Buck en Kleuren. — Le plastron de dentelle des
Breeches, Breeks. — Noms anglais et écossais du Zélandaises ; Hollande, 421 et 422.
mot braie, 34. Buffet. — Au moyen âge, ce mot désigne la
Brechet. — Le fer particulier de la lance de joute ; chambre où l’on renfermait la vaisselle et les
Europe, moyen âge, 253. objets précieux. Aux quatorzième et quin-
zième siècles, on donne le nom de buffet au
Bricolier. — Nom donné aux porteurs de chaises ; meuble placé, pendant les repas de cérémo-
France, dix-huitième siècle, 374. nie, au milieu de l’espace réservé au milieu
Brigandine, Brigantine. — Vêtement de guerre des tables en fer à cheval  ; on y rangeait les
dérivé de la broigne et du gambison, et fait de pièces d’orfèvrerie, ainsi que les épices et les
peau renforcée de lames d’acier. Portée par les confitures. La destination de ce meuble n’a pas
gens de pied, la brigandine prend son nom de changé dans les usages domestiques des temps
ces sortes de troupes mercenaires désignées, modernes. 227, 230, 231, 294, 304, 346, 375.
dès le quatorzième siècle, sous le nom de bri- Voir Dressoir, Crédence.
Le costume historique — Tome I 171

— Vieux mot désignant l’ustensile qui sert à ac- peut mettre par-dessus le turban. Le burnous
tiver le feu et appelé aujourd’hui soufflet. Eu- sans le capuchon peut être comparé au pallium,
rope, moyen âge, 245, 292. et avec capuchon, au bardocuculle. — Afrique
Buffle, Buffletin. — Peau chamoisée qui rem- septentrionale, 150, 151, 155, 156, 157, 158,
plaçait le corselet d’acier ; costume militaire ; 159, 160, 161, 162, 163. Voir Albornoz.
France, dix-septième siècle, 301, 321, 323, Busc apparent. — Busc adapté sur le devant du cor-
328, 336, 342. sage ; modes féminines du seizième siècles, 273.
Buffleterie. — Partie de l’équipement du soldat : Busine, Buisine.— Grande trompe légèrement
harnais, ceinturon, faits en buffle  ; Europe, recourbée  ; on les fabriquait en bois, en cuir
dix-septième et dix-huitième siècles, 342, 343, bouilli, et le plus souvent en laiton. —  Bu-
381, 383, 384, 385, 386. sineor, joueur de trompe ; armées françaises,
Buiden. — La grande barque des pêcheurs de l’île quatorzième et quinzième siècle, 217.
Marken, Hollande, 419 et 420. Voir Botters, Bustuaire (bustualius). — Gladiateur qui combat-
Doggereau. tait autour du bûcher, bustum, dans les funé-
Buink oda aghassy. — Surveillant de la grande railles ; Romains, 36-37.
chambre des femmes  ; harem impérial  ; Tur- Byssus. — Matière que les Romains prenaient
quie, 172-173. pour une variété du lin et qui était notre coton
Buire (buie, buye). — Vase en manière d’am- blanc, 25-26.
phore, avec ou sans pied, propre à contenir
des liquides ; Europe, moyen âge et seizième C
siècle, 231.
Caba. — Vêtement persan se serrant sur les reins
Buku ou Bucku. —  Parfum en usage chez les et qui se boutonne d’un seul côté, 141.
Hottentots, 73.
Cabaïe. — Veston des femmes malaises des Cé-
Bulga. — Petite sacoche ; dames gauloises, 56-57. lèbes et de Java, 63-64.
Bulle (bulla). — Ornement en or que les jeunes Caban, Gaban. — Manteau à manches ; France,
Romains de famille patricienne portaient sus- époque Louis XIII, 327.
pendu au cou jusqu’à ce qu’ils prissent la robe
virile, 31. Cabasset. — Casque sans visière ni gorgerin et
— Clou de métal attaché comme ornement à un qui n’est guère usité qu’à dater du seizième
ceinturon ou à un baudrier ; Romains, 36-37. siècle, 253.

Bungalow. — Maison indoue n’ayant qu’un rez- Cabellou. — Nom donné, en Bretagne, aux bon-
de-chaussée. nets d’enfants ; 496.
—  Traweller’s bungalow, sorte de villa pour Cabinet. — Buffet à plusieurs layettes ou tiroirs ;
les voyageurs, 131. meuble d’apparat ; Europe, seizième et dix-sep-
Buni. — Harpe égyptienne, 6. tième siècles, 298, 346. Voir Kunstschrank.
—  Chambre des petits appartements servant aux
Bure (bureau, buriau, burel). — Étoffe de laine réceptions journalières ; maisons seigneu-
grossière laissée au bas-peuple, à dater du trei- riales ; France, dix-septième siècle. — (ar-
zième siècle ; 331, 484. rière), pièce où se trouvaient le bureau, les
Burgerweeshuis. — Orphelinat de la Kal- livres ; — des bains ; — (grand), pièce précé-
ver-Straat, à Amsterdam, destiné aux enfants dant la chambre à coucher ; — paré, où étaient
des oude-poorters, vieux bourgeois de la rassemblés les tableaux et les collections ; 348,
ville ; Hollande, 421 et 422. 357.
Burnous. — Manteau arabe ayant la forme d’un Cabriole ou coiffe frisée. — Bonnet des femmes
cercle, au milieu duquel est un capuchon qu’on sablaises ; Bretagne, 496.
172 Le costume historique — Tome I

Cache-folie. — Perruque féminine ; France, Cagou. — Marteau d’armes en forme de pic ;


époques du Directoire et du Consulat, 408-409. Néo-Calédoniens, 60-61.
Caciola. — Bonnet de peau d’agneau ; coiffure Caïkdji. — Batelier turc, 175.
des Roumains, 448. Cairn. — Sépulture recouverte de pierres et de
Cadeby. —  Habit d’hiver long et pourvu de cailloux ; âge du bronze, 50.
manches ; Perse, 147. Voir Courdy. Calantica (calautica, calvatica, kr»demnon).
Cadenet (gants à la). — France, époque — Espèce de coiffe ; modes féminines ; Italie,
Louis XIII, 329. commencement du seizième siècle, 244.
Cadenette. — Mèche de cheveux pendant sur Calasiris. — Vêtement militaire ; Égypte, 2, 6, 8.
le côté de la tête et nouée à son extrémité avec
Calcar (™gkentr„j). —  Éperons  ; antiquité, 25-
un ruban de couleur : le galant. Cette coiffure,
26, 36-37.
due au seigneur de Cadenet, était à l’usage des
deux sexes ; France, époque Louis XIII, 326, Calceus (cava). — Soulier fermé ; chaussure des
327, 328, 329. Voir Chevelure à la comète, hautes classes ; Romains, 36-37.
Moustache. — auratus. — Chaussure dorée, 47.
— Les deux touffes de côté ; perruques du —  fenestratus. —  Chaussure à bandelettes croi-
dix-huitième siècle, 366. sées sur les jambes, et dont on comparait à des
— Coiffure militaire donnée à l’infanterie fenêtres les intervalles carrés ou en losanges
française vers 1767 : tresse partant du milieu qu’elles laissaient entre elles, 47.
du crâne et se retroussant sous le chapeau, 400. — patricius. — Chaussure des patriciens, 40, 47.
— repandus. — Soulier à pointe recourbée, 47.
Cadi. — Ministre de la justice ; cour du grand mo- — talaris, subtalaris. — Chaussure ne renfermant
gol ; Inde, 115. pas le pied, n’ayant qu’un quartier élevé pour
— Juge civil turc. le talon, et, vers le milieu, une simple cour-
Cadinn. — Nom donné aux épouses du sultan roie attachée des deux côtés pour maintenir le
choisies dans le harem, 172-173. pied ; 47.
Calcearium. — Petite somme donnée au sol-
Cadrys (secte des). —  L’une des douze sectes dat romain pour l’entretien de ses caligæ ;
nées de l’islamisme ; Turquie, 169. —  Calceolarius, le cordonnier romain ;
— Calceolus, diminutif de calceus, petit sou-
Caducée (caduceus, khrÚkeion). — La baguette
lier ou brodequin ; — Calceos mutare, expres-
attribuée par les anciens à Mercure, comme
sion latine : « changer de calceus, » pour chan-
héraut ou messager des dieux ; 29.
ger de condition, 47. Voir Discalceatus.
Cæsarien (cæsarianus). — Gladiateur romain en-
Calculensis. — Pourpre marine dont on trouvait
tretenu aux frais du trésor public, 36-37. Voir le coquillage dans des fonds de mer caillou-
Auctocrate. teux ; antiquité, 25-26.
Cæstus (ƒm£ntej, mÚrmhx). — Gantelet pour le Caldarium. — Salle où l’on prenait des bains de
pugilat ; antiquité, 25-26. vapeur ; Romains, 45.
Caftan. — Pelisse ; vêtement d’origine orientale Cale. —  Calotte ou serre-tête en usage chez les
ayant fait partie de l’ancien costume des Russes dames du seizième siècle, 252.
et des Polonais, 438 et 439. Voir Khalat.
Caleçon. — Nom donné à un haut-de-chausses
Cage pullaire. — Cage dans laquelle les Romains ajusté selon l’usage masculin et porté par les
gardaient les poulets sacrés pour les porter à dames sous leurs vertugades ; Europe, sei-
l’endroit où l’on prenait les auspices, 39. zième siècle, 273, 289. Voir Janghir, Libas et
Seroual, Dakélani.
Cagliostro (Épingles de cheveux à la). — Modes
féminines ; règne de Louis XVI, 391-392. Calesera. — Veste andalouse ; Espagne, 470.
Le costume historique — Tome I 173

Calèche. — Haute coiffure de gaze ; modes fémi- cousus, puis composée de mailles. À dater de
nines ; France, époque Louis XVI, 389. 1440, le camail ne paraît plus que rarement
Caliendrum. — Perruque des dames romaines, 41. dans l’armure. Europe, moyen âge, 119, 135,
201, 203, 206, 217.
Caliga. — Chaussure à l’usage des soldats romains, — (ordre du). — Institution de Charles d’Orléans ;
y compris les centurions, mais non les officiers France, quinzième siècle, 217.
supérieurs ; — Caliga speculatoria, chaussure
moins épaisse portée par les speculalores, sol- Camasia. — Longue chemise de lin aux larges
dats d’infanterie légère chargés d’éclairer la manches ; femmes valaques, 458 et 459. Voir
marche de l’ennemi ; — Caliga (milites), fan- Camisia.
tassin du dernier ordre, 34,36-37, 47. Voir Cla-
Camauo. —  Peau de brebis dont les Landais se
varium, Clavata et Clavi, Caligares.
garantissent les jambes ; France, 486.
Calipette. — Coiffure des Caennaises ; Norman-
Cambuta. — Nom que les anciens donnaient à la
die, 490.
crosse, 193.
Callé (kal¾). — Robe de pourpre, la « belle » par
excellence ; antiquité, 25-26. Camelot. — Gros drap en usage dans la classe
bourgeoise du dix-huitième siècle ; France, 367.
Calotte. —  Espèce de petit bonnet de cuir, de
laine, de satin ou d’autre étoffe ; coiffure à Camillus. — Assistant du grand prêtre, chez les
l’usage des ecclésiastiques. En France, sous Romains ; 38.
Charles VIII et Louis XII, la calotte, façonnée Camisia. — Espèce de camisole que les Grecs
à la mode italienne, prit l’importance d’une portaient la nuit (de cami, chambre). —  Tu-
coiffure à part. Sous Louis XIV, le poids des
nique à manches des femmes de la province
perruques généralement en crin occasionnant
romaine ; Italie, dix-neuvième siècle, 468.
de la transpiration, on mettait dessous des ca-
lottes de toile ou de serge. 48-49, 63-64, 91, Campagus (campagium). —  Demi-brodequin
124, 127, 135, 150, 169, 194, 247 et 248. laissant, comme la caliga, les doigts à décou-
Voir Chachia, Fez, Ichaoun, Libdeh, Pascha- vert ; sa semelle avait une empeigne qui cou-
ly-carvouk, Perruque à calotte, Surmah, vrait le cou de pied et le talon. Le campagus
Tarbouch, Toque. des empereurs était de pourpre et parfois brodé
— Casque à timbre plat ; Europe, moyen âge, 202. d’or ou enrichi de pierres fines et de perles.
Caltchoun. — Chausses ; Arnautes, Turquie, 464. Dans le bas empire, cette chaussure devint
celle des sénateurs romains, 36-37, 47.
Calyptra (kalÚptra). — Vêtement de la fa-
mille du peplos : pièce d’étoffe fine et trans- Campestre. — Sorte de jupon attaché autour des
parente enveloppant la tête et le corps ; dames reins et descendant environ jusqu’aux deux
grecques, 24. tiers des cuisses ; soldats romains, 34,36-37.
Calzar. — Les gamaches du paysan ; France, Campyla. — Soulier crochu ; chaussure grecque,
dix-septième siècle, 331. 47. Voir Uncinatus.
Calzoneras. — Caleçons ; Chili et Mexique, 78, 79. Cancenis. — Troisième classe des danseuses in-
Camail. — Manteau court, ne dépassant pas la doues ; ce sont celles qui parcourent librement
ceinture, et garni d’un capuchon. Le camail, le pays. 125. Voir Nautch-Girls.
pendant le moyen âge, était à l’usage des Caudale (mode à la). — France, dix-septième
laïques et des ecclésiastiques, 213, 223, 284. siècle, 340.
Voir Aumusse, Bardocuculle, Carapoue.
— Partie de l’armure recouvrant la tête et les Candeur (la). — Coiffure de grande parure ;
épaules, et faite de toile double ou de peau ren- dames de l’époque Louis XVI ; France,
forcée de plaques de fer rivées, ou d’anneaux dix-huitième siècle, 390.
174 Le costume historique — Tome I

Candidatus. — Le Romain portant la toge Cap d’escouade. — Caporal, infanterie française
blanche, pour se présenter à l’élection du du seizième siècle ; 256.
peuple ; 40.
Capan. — L’ombilic du targaid ; Écosse, 427.
Candidus color. —  Le blanc des étoffes lus-
trées, ou de celles dont on avait augmenté la Cape (chape, planète, pluvial). — Vêtement de
blancheur ou l’éclat par quelque préparation. dessus destiné à garantir de la pluie ; la pœnu-
la des anciens, manteau à capuchon, cape de
Candys (c£nduj). — Robe médo-persique, 11 et
12,14. voyage ; — tracée sur les bords ; — à collet
rabattu ; — à collet droit ; — à capuchon ou
Canezou. —  Corps de robe sans manches  ; cape de Béarn, manteau de l’époque de Hen-
femmes de l’île de Ceylan ; dames du Direc- ri IV, emprunté aux montagnards pyrénéens ;
toire et du Consulat ; France, dix-huitième et — écourtée, conservée sous le nom de collet.
dix-neuvième siècles, 132, 133, 407, 408-409. —  France, moyen âge, seizième et dix-sep-
Cange. — Embarcation légère ; Égypte, 8. tième siècles, 247, 268, 269, 270, 271, 272,
273, 274, 275, 280, 285, 311. Voir Balagni
Cango. — Palanquin en forme de panier et n’exi-
(manteau à la), Capitium, Manteau.
geant pas plus de deux porteurs ; Japon, 106.
— L’écharpe des dames du dix-septième siècle ;
Canac, Cannac. — Collier, parure des paysannes France, règne de Louis XIV, 354, 355.
de la province romaine ; Italie, dix-neuvième — Manteau des Bourbonnichonnes ; France, 484.
siècle, 468. — La coiffure des Maçonnaises, des Bressanes,
Canne. — En Égypte, la canne était un insigne de 487.
commandement ou de distinction. En France, Capa. — Manteau portugais, 482.
l’usage de la canne commença à se répandre Capa de Muestra. — Manteau du Valencien ;
vers la fin du dix-septième siècle, époque Espagne, 474, 477-478.
où elle acquit une extrême importance dans Capedur. —  Le bourrelet qui garantit la tête
l’attirail des gens qui suivaient le goût du chez les porteuses de fardeaux du Bordelais ;
jour. 2, 4, 178, 351, 355, 364,368,369, 391- France, dix-neuvième siècle, 485.
392,404,405,408-409, 410. Voir Oboukh, Pou-
voir exécutif. Capel de fer ou chapeau de Montauban. — Voir
Chapeau.
Cannetille. — Agréments d’or et d’argent. Cos-
tumes civils et militaires ; France, seizième et Capeline. — Le chaperon des femmes du moyen
dix-septième siècles, 326, 343. âge : coiffe repliée, avançant sur le front et re-
tombant à hauteur de l’épaule ; France, quin-
Canon, Quennon. — Nom donné aux premières zième siècle, 213, 215.
bouches à feu  ; Europe, quinzième siècle, — Nom donné au bacillet, 219.
220, 255, 257, 384. Voir Bastarde, Bom-
Capellina. — Chapeau de paille des femmes
barde, Courtaud, Crapaudeau, Couleuvrine,
de l’ancien comté de Nice, 487.
Faucon, Fuaconneau, Hacquebute à croc,
Passevolant, Pierre à canon, Plomée, Ser- Capette. — Capuchon des femmes de la
pentine, Spirola, Trait à poudre. Haute-Auvergne ; France, 484.
— à main. — Le fusil primitif : arme à canon très
Capis. — Burette à vin ; antiquité, 23.
court, emmanché au bout d’un morceau de
bois ou d’une tige de fer ; Europe, quinzième Capitao. — Expression portugaise désignant le
siècle, 220. chef d’une tribu  ; Indiens de l’Amérique du
—  Nom donné aux brassards d’acier complets  ; Sud, 76.
France, quatorzième siècle, 206, 217.
Capitium. — La cape féminine, chez les Latins,
— Ornement de dentelle attaché au-dessus du
244.
genou ; hommes de cour de l’époque de
Louis XIV ; France, dix-septième siècle, 340. Caporal. — Voir Cap d’escouade, Onbachi.
Le costume historique — Tome I 175

Capot. — Espèce de pelisse aussi nommée Caratou. — Hache de pierre des Botocudos ;
manteau de Charlemagne  ; bergers landais  ; Amérique du Sud, 76.
France, 486. Voir Kapout.
Carbatine (kar}£tinh). — Chaussure de peau
Capote. — Chapeau féminin ; France, époque du fraîche ; antiquité, 47.
Consulat, 406, 408-409.
Carcan. — Le collet de la robe serré et montant.
Capoudji. — Huissier du sérail ; harem impérial ; Dames du seizième siècle ; France, 267, 276 et
Turquie. — Capoudji-baschi  ; premier capi- 277. — (Collier, dit), 266.
taine des huissiers et maréchal de la cour, 169.
Carcas. — Carquois en peau de taisson ou blai-
Captif (bonnet à la). — Modes féminines ; France, reau, à l’usage de l’arbalétrier ; France, quin-
époque Louis XVI, 391-392. zième siècle, 220.
Capuce. — Voir Capuchon. Cardines. — Les gonds de la porte ; maison ro-
Capuchon, Capuce (cucullus). — Vêtement maine, 33.
de tête à l’usage des laïques et des ecclésias- Carlins. — Anneaux de pied ; modes féminines ;
tiques  ; Europe, moyen âge, 198, 201, 202, France, époque du Directoire, 406.
212. Voir Almofar, Aumusse, Bardocuculle,
Camail, Carapoue. Carmagnole (de Carmagnola, nom d’une ville
Capulatus. — Capuchon surmonté d’une italienne de la province de Turin). — Veste
houppe ou d’un gland ; Romains, 244. courte ; costume des Transtévérins et des ou-
Capulet. — Capuchon des Pyrénéennes ; vriers français pendant la Révolution, 466.
France, 486. Carmes. — Ordre religieux qui prit naissance sur
Capucines. — Ordre de femmes placé sous la le mont Carmel (Palestine), vers 1105, Les
direction des capucins ; ces derniers devaient Carmes portaient par-dessus leur robe brune
leur nom à la forme particulière du capuce ou une chape de couleur tannée rayée de blanc, ce
capuchon qu’ils portaient, 147. qui les fit appeler barrés, 147, 482.
Carmélites. — Religieuses assujetties à la même
Carabiniers. — Corps de grosse cavalerie dont règle que les Carmes ; introduites en France
l’institution remonte à l’époque de Louis XIV ; vers 1452 ; 334.
France, dix-septième siècle, 381.
Carnarium. — Dépendance de la cuisine où se
Caracalla. — Manteau gaulois muni d’un capu- trouvaient des crocs de suspension pour la
chon ; introduit à Rome par l’empereur Anto- viande ; maison gréco-romaine, 33
nin Bassianus, d’où son nom de Caracalla  ;
Strabon l’appelle palla gallica. 56-57. Carnyx. — La trompette de guerre des Gaulois,
— (cheveux à la). — Coiffure des hommes ; 56-57.
France, époque du Consulat, 408-409. Carpentum. — Voiture à deux roues pourvue de
Caraco. — L’un des noms que porta, au dix-hui- rideaux ; Romains, 216.
tième siècle, la veste de femme à grandes Carpetta. — Nom que les Vénitiennes du seizième
basques. Caraco à la Arlaise, à l’innocence siècle donnaient à la cotte ou cotillon, 280.
reconnue ou à la Cauchoise, à la Pierrot, à la
Suédoise. France, règne de Louis  XVI, 389, Carquois. —  Étui à flèches. Chez les archers
390, 391-392, 398. français, le carquois disparaît au quatorzième
siècle ; on le remplace par un sac de cuir fermé
Caracol ou Limaçon. — Manœuvre des reîtres
dont, au moment de combattre, on extrayait un
allemands ; Europe, seizième siècle, 271.
certain nombre de flèches qu’on passait dans
Carapoue. — Capuchon des paysans français du la ceinture. 1,2, 10, 11 et 12, 14, 25-26, 48-
moyen âge, l’ancien bardocuculle des Gau- 49, 50,63-64, 67-68, 119, 218, 219, 220. Voir
lois ; 209, 210. Carcas.
176 Le costume historique — Tome I

Carreau (boujon, quarriau, quarrel). — Flèche guignotte, Cabasset, Calotte, Capeline, Cas-
très courte  ; trait de l’arbalète à main ou de sis, Cervelière, Chapel de fer ou Chapeau de
la grande arbalète à tour ; Europe, moyen âge, Montauban,Cimier,Colletin,Couvre-nuque,
218, 219, 220. — Siège bas. Voir Coussin. Crête, Hanepier, Heaume, Mentonnière,
Carrosse (de l’italien carroccio, char). — Voiture Mézail, Morion, Nasal, Salade, Secrette,
à quatre roues, suspendue ; 310, 320, 349. Voir Timbre, Viaire, Visière, Vue.
Char branlant. — dit de Berru, dit de Falaise ; Gaulois, 56-57.
Carruca ou carrucha. — Voiture introduite à —  à chenille. — Infanterie française ; fin du
Rome sous les empereurs, 216. dix-huitième siècle, 400.
—  à grille. — Casque de joute ; France, quin-
Cartouche. — La charge des armes à feu porta-
zième siècle, 219.
tives. C’est en 1683 qu’on fit usage des pre-
mières cartouches, mais pour la charge seule- — Coiffure féminine : casque à la Bellone, à la
ment ; ce ne fut que pendant la guerre de 1744 Romaine  ; France, époque Louis  XVI, 391-
que l’on commença, à faire servir la cartouche 392, 405.
à la charge et à l’amorce. 343. Voir Coffin. — (voor-hoofden). — Coiffure des femmes hol-
Cartouche. — Nom de la petite giberne intro- landaises, 419, 421 et 422, 423.
duite dans l’infanterie française vers le milieu Casquet. — Petit casque à l’usage des offi-
du dix-huitième siècle, 383. Voir Giberne. ciers ; France, seizième siècle, 275.
Casacca. —  Jaquette, casaque  ; paysannes des Cassis. — Casque de métal ; arme défensive des
provinces romaines ; Italie, dix-neuvième Romains, 34,36-37.
siècle, 467, 468.
Castanuelas. —  Castagnettes espagnoles, 476.
Casaque. — Costume militaire ; vêtement de des- Voir Crotale.
sus, à pans prolongés, et à manches longues
et fermées. Les mousquetaires du roi, créés en Castellani. — Gondoliers vénitiens, 239.
1622, eurent la casaque bleue ornée de croix Castisa. — Le descendant d’un Espagnol et d’une
d’argent  ; France, seizième, dix-septième femme métisse ; Mexique, 79.
et dix-huitième siècles  ; 381, 382, 384. Voir
Hongreline, Hoqueton, Mandille, Soubre- Castor à la cordelière. — Chapeau masculin ;
veste, Surtout, Tabard. France, époque Louis XIII, 327, 328.
— La veste des paysans de l’Auvergne ; France, 484. Castula. — Espèce de jupon ; dames grecques,
Casaquin, pet-en-l’air. —  Veste à basques 19, 20.
se mettant par-dessus le corsage ; toilette de
ville ; France, dames du dix-septième siècle et Catastictos ou Zodiote. —  Robe mouchetée  ;
du dix-huitième, 355, 367, 369. Voir Caraco. dames grecques, 17,19.
Casas de pupillos ou de huespedes. — Pensions Catervares (catervarii). —  Gladiateurs combat-
bourgeoises ; Espagne, 477-478. tant par troupes ; Romains, 36-37.
Cascarottes. — Porteuses de poissons entre Cathedra (kaqšdra). — Chaise à dos, mais sans
Bayonne et Saint-Jean-de-Luz  ; France, bras ; — cathedra stata ; chaise couverte d’un
dix-neuvième siècle, 486. coussin ; Greco-Romain, 32. — Chaire épis-
Casque. — Arme défensive faite de cuir, de bois copale, 227.
ou de métal. 1, 2, 4, 14, 15, 16, 17, 25-26, 29, Catogan (coiffure en). — Chevelure dont la touffe
34, 36-37, 48-49, 50, 56-57, 60-61, 63-64, 66, de derrière est serrée par un ruban ; à l’usage
96-97, 119, 121, 135, 201, 202, 204, 205, 206, des deux sexes ; France, dix-huitième siècle,
207, 208, 216, 217, 218, 219, 220, 253, 254,
391-392, 398, 405.
256, 257, 258, 259, 260, 261, 262, 263, 271,
283, 301, 342, 382, 383, 387, 400. Voir Armet, Catrintia. — Tablier à longues franges ; femmes
Avantail ou Ventail, Bacinet, Bavière, Bour- valaques, 458 et 459.
Le costume historique — Tome I 177

Cattuma. — L’une des deux semelles de la crepida, Ceinture orfévrie. — Costume masculin,
l’autre était l’emblema ; chaussure antique, 47. commencement du quatorzième siècle. Es-
pèce de boudin rembourré placé au-dessous
Caunace. — Surtout à franges, appelé aussi la
des hanches, et sur la face extérieure duquel
persane ; Assyrie, 11 et 12.
étaient cousues des plaques d’or ciselées, sou-
Cauris. — Coquillages servant de parure et de vent avec accompagnement d’émaux et de
monnaie ; Afrique, 67-68, 71, 154. pierreries. On y pendait la bourse et un poi-
gnard nommé badelaire. La ceinture orfévrie
Causeuse à la Turque. —  Lit de repos  ; mobilier
se portait aussi sur la cotte d’armes.
Louis XVI ; France, dix-huitième siècle, 391-392.
Ceinture de chevalerie. — Ceinture militaire
Causia (kaus…a). — La coiffure des Macédo- que les chevaliers seuls avaient le droit de por-
niens ; du temps de Caligula, le peuple romain ter, et qui ne fut adoptée que vers 1340.
portait la causia, surtout au théâtre ; antiquité, Ceinture à la tunisienne. — Costume oriental :
25-26, 41. pièce de soie ceignant les hanches et nouée
sur le côté. C’est une parure que l’on rencontre
Cavalier grec. — Voir Hippeus. également en Kabylie, où elle entre dans les
Cavalier romain. — Voir Eques. atours féminins, 40, 157, 176, 177, 178, 180,
189, 211, 215, 217, 273, 328.
Cavalière ou carrée (perruque). — Modes mas- Ceinturon porte-giberne. — Infanterie française ;
culines ; France, époque Louis XIV, 351. dix-huitième siècle ; règne de Louis XV, 342.
Cavœdium. — Cour découverte autour de la- Cella, Cellæ. —  Les chambres composant les
quelle sont disposées les chambres ; la partie bains romains.
creuse de la maison romaine, 33. Cella frigidaria. — Première salle de bain, 45.
Cearnaich. — Archer écossais du seizième siècle, Cella ostiarii. — Loge du portier ; maison ro-
425 et 426. maine, 33.
Cellæ vinariæ. — Magasins pour le vin, 33.
Cecryphale. — Réseau ou filet dont les dames
grecques enveloppaient leur chevelure ; les Celt. — Espèce de hache, 48-49, 50.
Athéniens l’appelaient cecryphante, 21. Celtibérienne ou Espagnole (Épée). — Voir Épée.
Ceinture. — Voir Abnet, Anamakhalister, Apo- Cendal. — Étoffe de taffetas de couleurs unies
desme, Cinctorium, Cingulum, Commerbund, et parfois rayées de deux ou trois nuances.
Derbal, Fundoshé, Kemer, Obi, Qvinno-balte, — Cendal tiercelin, le plus épais ; on peignait
Samla, Sembong, Silahlik, Stêthodesme, dessus des armoiries. — Cendal à or battu,
Strophion, Surceinte, Tirador, Zona. celui recouvert de feuilles d’or découpées et
Ceinture à la gabienne (cinctus gabinus). La collées sur l’étoffe au moyen d’un mordant ;
toge disposée de manière à former voile et Europe, moyen âge, 200.
ceinture. Cent-Suisses. — Compagnie d’infanterie d’élite
Çainture, saincture ; moyen âge. Le port de faisant autrefois partie de la maison militaire
la ceinture était alors pour les femmes une des rois de France ; institué par Charles VIII
marque honorable  ; elles l’ornaient d’or, en 1496 ; 256.
d’argent, de perles, de pierres précieuses. Pen-
dant les quatorzième et quinzième siècles, plu- Centurion (centurio). — Officier de l’armée ro-
sieurs édits royaux défendirent aux femmes de maine d’un rang inférieur à celui du tribun par
mauvaise vie d’en porter, mais celles-ci n’en qui il était nommé, 36-37.
usurpèrent pas moins la «  ceinture dorée  ». Cervelière. — Coiffure de mailles ou de plaques
—  Demi-ceint. La ceinture des bourgeoises de fer enveloppant exactement la partie supé-
du seizième siècle ; elles y suspendaient leur rieure du crâne, comme une calotte ; Europe,
bourse et leur miroir. moyen âge, 202, 217, 219.
178 Le costume historique — Tome I

Cestas. — Les paniers du Brésil, 77. immédiatement après le fauteuil ; le pliant, le


placet ou tabouret, et l’escabeau venaient en-
Chabinto. — Service de thé complet ; Japon, 106.
suite. Europe, dix-septième et dix-huitième
Chabraque. — Ornement de selle impor- siècles, 305, 313, 315, 374.
té en France par les hussards hongrois que Chaise curule (sella curulis, d…froj,
Louis XIV enrégimenta vers 1692 ; 400. ¢gkulÐpouj) ; le siège des rois, puis celui des
consuls, des préteurs, des édiles curules de la
Chachia ou Chechia. — Calotte de feutre de fabri-
république, de tous les grands magistrats, y
cation tunisienne, autour de laquelle on enroule
compris les sénateurs romains, 44, 181.
un turban ; coiffure en usage chez les peuples de
Chaise à porteurs (sella gestatoria, d…froj, ka-
l’Orient et du nord de l’Afrique, 70, 157, 158,
t£stegoj) ; celui qui l’occupait était assis et
159, 160, 161, 163. Voir Fez, Tarbouch.
non couché, comme cela se faisait dans la li-
Chaconne. — Air de danse qui servait de final à tière (lectica) ; elle servait surtout aux femmes,
un ballet ou à un opéra ; née en Italie, la cha- ce qui lui fait donner aussi le nom de sella mu-
conne était fort en vogue, en France, sous les liebris.
règnes de Louis XIV et de Louis XV. En 1693, — Siège fermé et couvert dans lequel on se
on appela chaconne un long ruban qui fut faisait porter par deux hommes ayant sur les
ajouté au col de la chemise ; ce ruban tombait épaules des bricoles qui soutenaient deux
plus bas que la cravate et flottait hors de l’ha- longs leviers placés sur les côtés de la chaise.
bit, 351, 362. Chaises bleues, chaises de la maison du roi de
Chaîne. — Insigne de chevalerie ; marque d’hon- France au service de la cour, et qui, en 1667,
neur. — Parure à l’usage des deux sexes, sous furent mises en régie pour être en même temps
les règnes de Louis XI et de Charles VIII ; les à la disposition du public  ; leurs porteurs
riches seigneurs portaient de grosses chaînes avaient la livrée bleue. Chaises dorées, celles
aux lourds anneaux ; ce luxe existait égale- exclusivement affectées aux membres de la fa-
ment chez les hommes d’armes. Chaîne d’hon- mille royale. Europe, dix-septième et dix-hui-
neur, de grâce. Europe, quinzième et seizième tième siècles, 374, 396.
siècles, 221, 245, 247 et 248, 249 et 250, 251. Chaises de poste ; Angleterre, commencement du
Voir Collier, Patenôtre. dix-neuvième siècle, 431.
Chakal. — Petit sac de peau enveloppant les par-
Chainse. — Tunique de dessous, à manches, faite
ties sexuelles ; Cafres ; Afrique, 71.
de toile de lin ou de chanvre, et même de soie.
Vers la fin du quatorzième siècle, le nom de Châle, Schall. — Longue pièce d’étoffe du Levant
chainse est remplacé par celui de robe-linge ; dont les Orientaux s’enveloppent la tête et qui
France, moyen âge, 188. entre aussi, de diverses manières, dans leurs
vêtements, soit comme écharpe, soit comme
Chaire (chaière, chaise, forme, fourme). — Siège
ceinture ; les châles les plus renommés sont
fixe garni de bras et d’un haut dossier, exclu-
ceux de l’Inde. En Europe, et plus particulière-
sivement réservé au maître de la maison ou
ment en France depuis la fin du dix-huitième
à l’étranger de distinction que l’on recevait.
siècle, le châle est devenu une pièce importante
Chaise curiale, Chaire épiscopale, Chaire
du costume féminin ; il consiste en une pièce
seigneuriale. Europe, moyen âge et seizième
d’étoffe longue ou carrée, ornée dans le genre
siècle, 190-191, 215, 227, 294, 298, 306.
des tissus orientaux, que les femmes portent
Chaise. — Au dix-septième siècle, la chaire ou la sur les épaules, 122, 123, 137, 169, 170, 175,
chaise à haut dossier fut remplacée par le fau- 176, 177, 180, 406, 407, 408-409.
teuil, lequel devint la place d’honneur du chef
Chaleco. — Le gilet brodé des toreros espagnols,
de la famille. Ce que l’on appelle alors plus
470 et 471.
particulièrement la chaise, avait encore un dos-
sier, mais était dépourvu de bras. Dans la hié- Châli. — Tissu confectionné avec le poil de la
rarchie des sièges, ce meuble occupait le rang chèvre ; Turquie, 176.
Le costume historique — Tome I 179

Châlong. — Tissu suédois, espèce de tapis rayé ; 412. Chaparreros. — Espèces de houseaux allant en
s’élargissant sur la chaussure qu’ils couvrent
Chalumeau (chalemie, chalemelle, chalemiau).
complètement ; Mexique, 79.
— Instrument à vent de haute antiquité, primi-
tivement composé d’un roseau ou d’une écorce Chape. — Synonyme de cape, vêtement sacerdo-
de branche d’arbre dont le bois a été extrait. tal ; manteau muni, à l’origine, d’un capuchon.
Le chalumeau du moyen âge est garni d’une On en usait surtout pour les processions loin-
anche et percé de trous permettant d’obtenir taines, afin de pouvoir se garantir de la pluie ;
plusieurs notes ; 192. Voir Syrinx, Fistula. de là le nom de pluvial qui lui est aussi donné ;
— (bille de), grosse broche qui maintenait la
Chalwar. — Pantalon large, flottant ; Turquie, chape ; Europe, moyen âge et seizième siècle,
169, 170, 175, 176, 177, 178, 179, 180, 462, 197, 198, 200, 284.
464. Voir Potour.
Chapeau (capel, chapel, chapelet, chapriau,
Chamarre. — Veste très ample, formée de bandes couvre-chef) : — Le mot chapel, au moyen
d’étoffes réunies par des galons ; costume âge, a d’abord désigné les couronnes de métal
masculin  ; France, seizième siècle, 274. Voir ou de fleurs considérées comme couvre-chefs.
Mandille. Des fabricants de chapels de fleurs est venu
Chambre d’honneur, du lit, de parade, des pa- le nom de chapeliers, donné aux faiseurs de
rements. — Pièce du château ou de la maison chapeaux d’hommes. En France, c’est sous le
seigneuriale où se faisaient les grandes récep- règne de Charles VI que l’on voit les chapeaux
succéder aux chaperons. Ils commencèrent à
tions ; France, moyen âge, seizième et dix-sep-
être en usage à la campagne, puis à la ville,
tième siècles, 293, 344-345, 347.
mais seulement les jours de pluie. La mode
Chambre à coucher. — Europe, dix-septième
d’alors leur donne des formes pointues, rondes,
siècle, 313 et 314, 318-319, 322.
cylindriques ; quelques-uns n’ont presque pas
Chancelière (boucles de cheveux à la). —  Toi- de bords. Une infinité d’agréments y prennent
lette féminine ; France 1786 ; 391-392. place : plumes, houppes, branlants, affiques,
cercles d’orfèvrerie, etc. Chapel à bec, conique,
Chandelier. — Porte-lumière. Ce mot signifiait
hémisphérique, orfévri ; Europe, moyen âge,
aussi candélabre, porte-bougie ou porte-chan-
209, 210, 211, 212, 214, 216, 221, 222, 253.
delle, porte-lampe, etc. Les termes qui servent
Chapel de fer (chapeline, hanepier, chapel de
à désigner cet objet sont nombreux  : tortis, Montauban). — Coiffure militaire. Espèce de
torche, chandélabre, flambiau, cierge, etc. cervelière avec bord plus ou moins saillant
Chandelier à platine. — Celui composé d’un autour du crâne. Au commencement du quin-
plateau circulaire surmonté d’une longue zième siècle, la visière du chapel est percée de
pointe sur laquelle on fichait le cierge de cire ; deux trous, pour permettre de voir en abaissant
ce n’est guère qu’au quatorzième siècle que la cette coiffure sur le visage ; ce chapel prend
pointe est remplacée par une douille. 200, 322, alors le nom de chapel de Montauban. — Cha-
376. pel de heaume, coiffure posée sur le heaume
Chanfrein. — Harnais du cheval, pièce de fer qui de tournoi et ayant pour objet de préserver ce
garantit le front, l’entre-deux des yeux et les casque des rayons du soleil ; Europe, moyen
narines de la bête. Il ne paraît pas que les che- âge et seizième siècle, 202, 217, 219, 220, 301.
vaux fussent armés avant la fin du treizième Chapeau à l’Albanaise. — Coiffure des Es-
siècle ; Europe, moyen âge et seizième siècle ; tradiots ou Albanais incorporés dans l’armée
française, puis celle des « catholiques zélés »
Japon ; 96-97, 220, 221, 261.
du temps de la Ligue. — Chapeau français ou
Chanoine. —  Membre du chapitre d’une église à la Henri IV, castor de forme basse et à larges
cathédrale ou collégiale. Chanoine régulier, bords ; — chapeau à la Huguenote, coiffure de
celui qui faisait des vœux et vivait en commu- feutre aux bords aplatis. — Europe, seizième
nauté, 147, 198, 284. siècle, 255, 283, 285. Voir Sombrero.
180 Le costume historique — Tome I

Chapeau à l’espagnole, en cuvette renversée. Chaperon à bonnet, celui qui formait turban et
— Modes féminines du seizième siècle, 266, n’avait pas de partie pendante.
280. Chaperon embronché, coutume de deuil ; ca-
Feutre à la Bassompierre, Castor à la cor- puchon dont la coiffe s’avançait de manière à
delière. — Chapeaux à larges ailes et empa- cacher le visage, 202, 206, 210, 211, 212, 214,
nachés, portés par les élégants du temps de 215, 221, 223, 241-242, 269, 286.
Louis XIII ; Europe, dix-septième siècle, 321, Chaperon féminin. — Les dames portaient cette
326, 327, 336. coiffure en manière d’aumusse, ou comme la
Chapeau empanaché ou à plumes, à trois capeline actuelle. — Chaperon à templette, ce-
gouttières, c’est-à-dire à bords triangulaires  ; lui garni d’un tour de visage qui est la templette
époque de Louis XIV, 340, 342, 343, 344-345, proprement dite ; la coiffe était l’espèce de bé-
349, 351, 352, 360, 364. Voir Tricorne. guin que l’on mettait dessous. — Chaperon à
Chapeau à l’anglaise, à la duchesse, d’un la française, réduction de l’antique chaperon.
nouveau-goût, du héron, à la Malborough, à —  Europe, moyen âge, seizième et dix-sep-
la Maltaise, au Palais-Royal, à la Tarare, à tième siècles, 213, 245, 246, 247 et 248, 249
la Théodore, au transparent, Chapeaux-bon- et 250, 251, 264, 265, 266, 268, 269, 273, 274,
nettes  ; modes féminines de l’époque 278, 283, 328-329.
Louis XVI ; France, fin du dix-huitième siècle,
390, 391-392, 398. Chapô. — Espèce de chape, Arméniennes ; Tur-
Chapeau à l’Androsmane, à l’Anglaise, en quie, 180.
jockey, à la Suisse, Chapeaux-claques à la Char, Chariot. — Mot qui, dans l’antiquité, sert à
Russe, à Vintimille. Coiffures masculines du
désigner diverses sortes de voitures employées
règne de Louis XVI et de l’époque du Consu-
soit pour combattre, soit pour participer à des
lat ; France, fin du dix-huitième siècle et com-
courses de vitesse, soit encore pour figurer
mencement du dix-neuvième, 391-392, 405,
dans des cérémonies religieuses et profanes ;
408-409.
1, 2, 11 et 12, 16, 29. Voir Arma, Bige, Qua-
Chapelet. — Diadème ou ruban servant à mainte- drige, Trige.
nir les cheveux ; parure masculine ; treizième Chariot à faux et à éperon ; Gaulois, 56-57.
et quatorzième siècles, 209. —  Chapelet de Char ou chariot branlant ; moyen de transport
bois pour la prière ; Kabylie, 154. du moyen âge, 216, 310.
Chapeo de sol. — Parasol ; Portugal, 482. Charlakana-mossa. — Bonnet féminin ; Suède, 413.
Chaperon (cappron). — À l’origine, une petite Charmes de la Liberté (coiffure aux). — Modes
cape, une aumusse qui, par suite des transfor- féminines ; France, époque Louis XVI, 388.
mations de la mode devint un bonnet. C’est
au commencement du quatorzième siècle que Charo ou Scharo. — Coiffure des jours de fête ;
la mode des chaperons est générale chez les chefs Camacans ; Amérique du Sud, 76.
nobles et les bourgeois  ; pendant les guerres Charpenterie. — Assemblage de madriers, espèces
civiles de cette époque, leur couleur eut une d’affûts dans lesquels on encastrait les bom-
signification politique. Cette coiffure fit place bardes ; artillerie française du moyen âge, 220.
au bonnet et au chapeau vers 1449. Charpentiers de la petite cognée ; nom que
Chaperon à cornette, à patte. — Longue bande l’on donne aux huchiers du moyen âge, 316.
d’étoffe roulée autour de la tête et retombant
sur l’épaule  ; le bout de la partie roulée que Chasseurs à cheval, à pied. — (Armée française)
l’on retroussait sur la tête, était appelée patte ; Institution qui date de 1776 : un escadron de
la partie retombante se nommait cornette. Le chasseurs à cheval fut affecté à chaque régi-
chaperon à cornette était une des marques de ment de dragons ; des chasseurs à pied furent
la dignité de docteur, et, au quinzième siècle, introduits dans les bataillons d’infanterie. Ces
régnait encore concurremment avec la barrette derniers donnèrent lieu à la création de régi-
et le bonnet. ments d’infanterie légère, 400.
Le costume historique — Tome I 181

Charros salamanquinos. — Fermiers de la pro- jusqu’au-dessus du genou : ce sont alors les


vince de Salamanque ; Espagne, 472. canons du milieu du dix-septième siècle. À la
brayette, se substitue la petite-oie de rubans.
Chartres (garniture à la). — Les volants de la
Les canons disparaissent dans la seconde moi-
robe à la circassienne ; modes féminines de
tié du règne de Louis XIV et la culotte les rem-
l’époque Louis XVI ; France, 389.
place. — Haut-de-chausses en bourse, celui
Chasuble (de casula, petite case ou demeure). qui allait en s’élargissant vers le bas ; France,
— Vêtement sacerdotal consistant, au moyen seizième siècle  ; —  à chiquetades, haut-de-
âge, en une longue robe sans manches et sans chausses tailladé (il y avait la grande et la pe-
autre ouverture que celle par où le prêtre pas- tite chiquetade), France, seizième et dix-sep-
sait la tête. — À dater du treizième siècle, la tième siècles.
forme de la chasuble commença à se modifier, Bas-de-chausses, partie des chausses enveloppant
pour en arriver insensiblement à celle qui la la jambe et le pied  ; ce que l’on appelle, en
caractérise de nos jours, 181, 182, 193, 194. termes abrégés, les bas, 254, 255, 256, 257,
Voir Phenolium. 266, 267, 268, 269, 270, 271, 272, 273, 274,
Châtelaine. — Bijou de ceinture servant à la sus- 275, 278, 280, 283, 285, 289, 301, 311. Voir
pension de la montre ; Europe, dix-huitième Canon, Culotte, Grègue, Pantalon, Rhin-
siècle, 380. grave, Trousse.

Chauffe-doux. — Espèce de poêle, appareil de Chebka. — Nom que porte l’ensemble de la pa-
la famille des braseros espagnols. — Chauffe- rure chez les femmes du Sahara algérien  ;
pieds, chaufferette en bois. — Europe, moyen Afrique, 165.
âge, seizième et dix-septième siècles, 236, Chechia. — Voir Chachia.
318-319.
Chef-d’argent. — Ruban entrant dans l’arrange-
Chaupal. — Palanquin des mariages, des proces- ment de la coiffure à l’antique ; modes fémi-
sions, et en général des grandes cérémonies ; nines ; France, Consulat, 408-409.
Inde, 125.
Chelana. — Pantalon ; Malais ; Océanie, 63-64.
Chausses. —  C’est à la fin du quinzième siècle Voir Sahrong.
que les braies furent remplacées par les
Chelauk. — Le Berrani qui exerce le métier de char-
chausses, pantalon collant auquel, au moyen
bonnier ou celui de manœuvre ; Algérie, 163.
d’aiguillettes, était attaché le pourpoint.
— Chausses semelées, celles qui dispensaient de Cheloulha. — Chemise de laine ; femmes Ka-
mettre des souliers. — 205, 206, 210, 211, byles, 160 et 161.
212, 213, 214, 215, 222, 238, 239.
Cheminée. — Architecture intérieure. La
Chausses ou braies de mailles ; vêtement adop-
construction des véritables cheminées ne date
té pendant la première moitié du quatorzième
guère que de la fin du treizième siècle ; elles
siècle. — L’armure des jambes ne se compose
étaient larges et hautes, afin qu’une famille
encore, à cette époque, que des grèves ; mais,
pût s’y tenir. Le blason peint et sculpté, la sta-
dès qu’elle se complète de la molletière et des
tuaire, décoraient le devant de ces cheminées à
cuissots, les chausses de mailles disparaissent
l’ornementation desquelles contribua toute la
et sont remplacées par des chausses de peau
richesse de l’architecture du moyen âge. Les
avec partie de mailles au défaut des jarrets,
grandes proportions des cheminées se per-
202, 203, 204, 207 et 208, 209.
dirent au dix-septième siècle, époque où la fa-
Chausses (Haut-de-). —  À la fin du quinzième
brication des glaces d’appartement commença
siècle, le haut-de-chausses est un caleçon
à se développer, 190-191, 232, 235, 236, 245,
court garni d’une brayette ; il prend de l’am-
290 et 291, 292, 299, 302-303, 312, 322, 348,
pleur sous François Ier et devient, à la fin du
356-357, 377, 378, 393.
seizième siècle, une espèce de bourrelet tail-
ladé qui, dans la suite, s’affaisse et s’allonge Chemise. — Voir Chainse.
182 Le costume historique — Tome I

(Robe en). — Chemise à la grecque. — Robes Cheveux en cuideraulx. —  Cheveux tombant


de déshabillé  ; modes féminines  ; France, droit sur le front et coupés horizontalement
époque Louis  XVI, 391-392, 398. Voir An- au-dessus du sourcil  ; France, quinzième et
garkah, Beurundjuk, Cheloulha, Courtah, seizième siècles, 247 et 248.
Derbal, Djaboli, Gandoura. Cheveux à la provençale, c’est-à-dire ras sur
le dessus de la tête, touffus derrière et sur les
Chemsé. — Pièce de coton pliée carrément sur la
côtés ; France, onzième siècle, 188.
tête ; coiffure des musulmanes des environs de
Cheveux tirés. — Garniture de cheveux ajou-
la Mecque, 180.
tée à certaines toques de la fin du quinzième
Chenets (chiennetz). — Ustensiles de cheminée siècle pour donner une chevelure fournie aux
presque toujours en fer  ; ceux du seizième hommes qui s’en coiffaient ; Europe, quin-
siècle étaient parfois de véritables chefs- zième-seizième siècle, 238.
d’œuvre de sculpture, 292. Cheveux blanc agate, blanc de lait, blanc
Cheval (grand). — Cheval de tournoi ; Europe, fond-jaune, quart blanc, châtain, châtain clair,
moyen âge, 222. châtain brun, gris de Maure, noir, petit noir,
noir jais. Nuances de perruques à l’usage des
Chevaleresque (armure dite). — L’armure com- hommes ; France, règne de Louis XIV, 351.
plète du quinzième siècle, 254.
Chibouk, Tchibouk. — La pipe ordinaire ; Orient,
Chevalier. — Nom donné, au moyen âge, au 142, 144, 176, 177, 179.
noble qui avait reçu l’ordre de chevalerie. Dès
le temps de saint Louis, on distingua les cheva- Chieftain, Laird. — Seigneur écossais, chef de
liers de noblesse et les chevaliers de robe ou ès clan ; 425 et 426.
lois. Au seizième siècle, où le titre de chevalier Chien-manchon. — Le petit chien favori que les
fut conféré même à ceux qui étaient simple- femmes tenaient dans leur manchon ; Europe,
ment revêtus d’emplois civils, il devint syno- dix-septième siècle, 339.
nyme de noble, et fut le signe d’une distinction
quelconque, 201, 202, 203, 204, 205, 206, 207, Chi-Fou. — Concubines impériales du troisième
208, 209, 210, 216, 217, 219, 221, 222, 253, rang ; Chine, 86. Voir Fou-gin, Pin, Yu-tsi.
254, 258, 260, 261, 324, 325, 328, 364, Voir Chignon. — Nom donné à la perruque féminine ;
Bachelier, Banneret (chevalier), Page. France, dix-huitième siècle. — Chignon plein,
Chevaliers de la noce, les jeunes gens qui ac- celui monté comme la perruque à oreilles
compagnent et protègent le cortège nuptial ; des hommes, 397. —  Chignon en dessous,
Norvège, 413. en poire ; coiffures en cheveux ; dames de
Chevau-légers. — Ce mot désigna d’abord toute l’époque de Louis XVI, 391-392, 398, 405.
espèce de cavalerie légère, puis fut appliqué, Chintyan. —  Robe d’indienne des fellahines  ;
sous Louis XII, à des compagnies spéciales Égypte, 160 et 161.
montées sur des courtauds et armés à la lé-
Chipot. — Siège que l’on introduit sous le man-
gère. Henri IV forma les chevau-légers du roi
teau de la cheminée  ; mobilier rustique de la
Louis XIII les enrégimenta en cavalerie de
Bretagne, 499-500.
ligne, et leur enleva le nom de chevau-légers
qui ne fut conservé que dans la maison du roi Chiquetade. — Voir Taillade.
pour une compagnie de 150 hommes environ,
Chiravaris. — Pantalon large ; Russie, 445.
tous nobles ; France, dix-septième et dix-hui-
tième siècles, 383. Chiripa. — Pièce d’étoffe tenant lieu de panta-
lon ; Gauchos ; Amérique du Sud, 77.
Chevelure à la comète. — Les cheveux sépa-
rés vers l’occiput et ramenés en mèches iné- Chiton (cla‹na) — Tunique de laine ou de lin.
gales sur l’une et l’autre épaule ; coiffure des —  Chitonique (citwn…sjoj) ou Cypassis, tu-
hommes ; France, époque de Louis XIII, 327, nique courte et étroite, réduction du chiton ;
328. Voir Cadenette, Moustache. Grec, 19, 20, 24. Voir Podère, Tunica, Talaris.
Le costume historique — Tome I 183

Chlæne (cla‹na). —  Manteau parfois doublé Cingulum (tain…a). — Ceinturon de soldat fait
pour garantir du froid ; son ampleur le rendait de métal ou de cuir plaqué de métal ; Grecs et
propre à servir aussi de couverture pour la nuit. Romains, 25-26, 34, 36-37.
— Chlanidion, chlaniscos, chlanis ; manteaux Cinnamominum. — Parfum en usage dans les
de femmes, chlænes courtes et légères ; Grec, bains romains, 45.
15,17, 20.
— Modes féminines ; France, Consulat, 406. Ciogni. — Noms que les anciens Araucaniens
donnaient au poncho ; Amérique du Sud, 78.
Chlamyde, chlamyda, chlamys (clamÚj) ou
Ephestride. — Manteau léger et court, vête- Circassienne (robe à la). —  Modes féminines  ;
ment de cheval des jeunes gens d’Athènes. France, règne de Louis XVI, 389.
— Vêtement militaire des Grecs adopté par les Ciseaux (cisiax, chisel, cisailles, cisel, escherpie,
Romains ; il était quadrangulaire et s’attachait force, forcesces, forcettes, forghes, forselles,
sur l’épaule droite. — Chlamydion, chlamydu- fisel, tézoires). — Les ciseaux à deux branches
la ; chlamydes réduites, 15, 17, 20, 25-26, 40, tranchantes réunies par un axe et terminées
183, 199, 209. par deux anneaux dans lesquels on passe
les doigts, étaient déjà en usage, au dixième
Chochocol. — Cruche de fortes dimensions que
siècle ; Europe, 399.
l’aguador mexicain porte à dos, 79.
Cisme ou Ciobote. — Chaussure valaque, 458 et 459.
Choli. — La petite jaquette à manches courtes des
femmes indoues, 123, 124, 126, 129, 130. Cisterciennes (religieuses), — Celles appartenant
à l’ordre de Citeaux ou des Cisterciens, fondé
Chouba (szuba). — Pardessus d’origine turque ; en France, vers 1098 par saint Robert, abbé de
Pologne 451, 452. Molesmes. Pologne, treizième et quatorzième
Choures. — Éventails en plumes de paon ; Inde, 110. siècles, 449.

Chulos ou Capeadores. — Toreros espagnols, Cistre. — Instrument à cordes pincées, et de forme


470 et 471. triangulaire ; on le posait sur la poitrine ; Eu-
rope, du douzième au treizième siècle, 192.
Chupen. — Veste de dessus, sans manches ; Bre- Citole ou cuitole. — Réduction du cistre.
tagne, 497.
Cithare (cithara, kiq£ra, k…qarij). — Ins-
Cidaris. — Coiffure persane en feutre et de forme trument à cordes ; au moyen âge, la cithare
conique. La cidaris était aussi une coiffure ar- semble se confondre avec la rote ou rothe,
ménienne, 244. instrument à cordes frappées ou pincées ayant
primitivement la forme du D grec. — Cithara
Ciel. — Le haut d’un lit, d’un carrosse, 216, 227,
anglica, nom donné à la harpe du neuvième
230, 232, 293. Voir Dais.
siècle ; antiquité et moyen âge, 22, 43, 192.
Cimier. — La partie supérieure du casque, ornée
Citole. — Voir Cistre.
d’aigrettes, de plumes, de crins, etc. — En
terme de blason, le cimier est tout objet posé Civis inquilinus. — Loueur en garni ; Romains, 33.
sur le timbre du casque qui surmonte les ar- Claft. — Voir Klaft.
moiries, 16, 17, 25-26, 36-37, 48-49, 56-57
202, 205, 206, 217, 219. Claidheamb. — Épée écossaise, 425. Voir Clay-
more.
Cinctorium. — Ceinturon des officiers romains ;
34, 36-37. Clairon (clarion, clara, claraïus, clareta).
Cinctus gabinus — Voir Ceinture à la Ga- —  Trompette à tube étroit et dont le son est
bienne. aigu et perçant ; Europe, moyen âge, 192.
Cingatona. — Ceinture de laine des femmes Clan. — De l’écossais Klaan, race, famille. Nom
valaques, 458 et 459. donné aux tribus des montagnes de l’Écosse,
184 Le costume historique — Tome I

dont les membres croyaient descendre du un disque de métal placé dans une ouverture
même ancêtre que leur chef, 425 et 426, 427. du plafond, et qu’on levait ou qu’on abaissait à
Voir Chieftain ou Laird. volonté ; Romains, 45.
Clarine. — Joueur de clarinette ; Espagne, 469. Cliquet. — Porte-cuillers suspendu, comme un
lustre, au milieu de la chambre ; maisons rus-
Clavain. — Pèlerine de mailles ; France, quin-
tiques de la Bretagne, 499-500.
zième siècle, 219.
Clismos. — Siège à dossier ; antiquité, 32.
Clave (clavus). — Bandes d’étoffes de couleurs
différentes du fond, appliquées sur les vête- Clistérique (petit manteau à la). — Manteau court
ments soit comme ornements, soit comme coupé à l’espagnole ; on le nommait aussi
marque de distinction ; Romains. — Insigne frisque maintelin. France, seizième et dix-sep-
des empereurs byzantins, 40, 181, 182, 183. tième siècles, 328.
Voir Angusticlave, Laticlave.
Cloche. — Long manteau dont l’ouverture était
—  Clavi caligares, clous très fort dont la se-
par devant ; Europe, quatorzième siècle, 206.
melle de la caliga était garnie. — Clavarium ;
Voir Tintinnabulum.
distribution gratuite de clous que les empe-
reurs faisaient aux soldats pour la garniture de Clogaid. — Casque écossais, 425 et 426.
leur caligæ. — Clavata ; nom donné à la caliga
Closier. — Vendangeur ; paysans français du
munie de clavi. — Romains, 47.
moyen âge, 209.
Clavecin (clavicembalum). — L’invention du
Clôtet. —  Sorte d’alcôve ou de cabinet clos par
clavecin et ses premiers essais remontent au
des tapisseries ; Europe, moyen âge, 185.
quinzième siècle  ; c’était alors un petit ins-
trument ayant trois octaves et une tierce, 192. Clunaculum. — Poignard placé dans la ceinture
Voir Clavicorde. du légionnaire romain, 34. Voir Parazonium.
Clavicorde. — Instrument à cordes de laiton frap- Cnémide (knhm…j). — Pièce d’armure couvrant le
pées par des petites lames de métal ; sa forme tibia juste un peu au-dessous du genou ; Grecs
était celle d’une caisse oblongue et rectangle ; on et Romains, 15, 16, 25-26, 36-37. Voir Ocrea.
le posait sur une table. Europe, moyen âge, 192. Cocarde. — Insigne militaire porté au chapeau.
Clavier. — Longue chaîne d’argent à laquelle les La cocarde fut longtemps un nœud de ruban de
portanières de Bordeaux, suspendaient leurs couleurs indéterminées.
ciseaux, leurs clés, leurs pelotes, etc. ; France, Cocarde tricolore. France, dix-septième et
commencement du dix-neuvième siècle, 485. dix-huitième siècles, 342, 343, 381, 382, 383,
384, 385, 386, 387, 400.
Claymore. —  Épée écossaise, 425 et 426, 427.
Cocarde de Sainte Anne d’Auray. — Bretagne,
Voir Cliabh.
497.
Cléopâtre. —  Grosse pierre bleuâtre ornant les
Coccos. — Voir Pourpre.
pendants d’oreilles ; parure féminine ; France,
époque Louis XVI, 391-392, 398. Voir Mirza. Cochal. — Long manteau à capuchon ; Ollamhs
irlandais, 425 et 426.
Cliabh. — La garde en forme de panier de la clay-
more ; Écosse 425 et 426. Cocie. — Morceau de peau rattaché avec des
bandelettes, espèce de carbatine formant la
Clipeus. — Bouclier grec. Voir Aspès.
chaussure des montagnards des provinces ro-
— Bouclier de petites dimensions et orné du por-
maines ; Italie. — Cociare, nom donné aux
trait d’une divinité ou d’un personnage impor-
montagnards chaussés de cocie, 467. Voir
tant ; les enseignes de l’armée romaine étaient
Scarpes.
surmontées de plusieurs clipei. 35, 36-37.
— Appareil employé pour régler la température du Coffin. — Nom désignant la cartouche en bois ou en
laconicum ou bain de vapeur ; il consistait en cuir contenant un coup de poudre, que les mous-
Le costume historique — Tome I 185

quetaires suspendaient à leurs bandoulières. Ar- Col en rotonde. — Col de gaze empesée et à ar-
mée française, dix-septième siècle, 343. mature d’archal ; France, époques Henri IV et
—  à roupies ; le masque des dames du sei- Louis XIII, 311, 327, 328.
zième siècle, 273. Voir Touret de nez. Col vidé. — Col rabattu à l’usage des hommes ;
France seizième et dix-septième siècles, 326.
Coffre. — Nom donné dans la suite au bahut pri-
Collerette en éventail. — Celle qui s’élevait
mitif, celui qui, renfermant les hardes, était
de l’encolure de la robe  ; elle était à un seul
transporté à la suite du seigneur, en voyage
rang et soutenus par un appareil en fil d’archal.
ou dans quelque expédition lointaine. Le nom
Dames du seizième siècle ; Europe, 275, 276
de bahut fut conservé au coffre jusqu’à la fin
et 277, 289, 311.
du quinzième siècle. Europe, moyen âge, 190-
Collerette en rabat. — Hommes ; seizième et
191. Voir Bahut, Huche.
dix-septième siècle, 311.
Coffre de mariage. — Meuble destiné à conte-
Collerettes à tuyaux. —  Dames du seizième
nir tous les menus objets de la toilette des
siècle, 276 et 277. Voir Fraise, Rabat.
dames ; il faisait quelquefois partie de l’apport
de la mariée, Europe, moyen âge et seizième Coleta. — Petite tresse de cheveux ; coiffure des
siècle, 233, 295. Voir Arca. toreros. Espagne, 470 et 471.
Coffret.—Petit coffre parfois en ivoire, en argent Coletos. — Le pourpoint galicien ; Espagne, 476.
ou même en or. On y renfermait des bijoux de
Colinette (camisole en). — Modes féminines ;
prix, des titres. En voyage, ils étaient confiés à
France, règne de Louis XVI, 389, 391-392.
la garde des écuyers, 230, 231, 233.
Colisée (coiffure au). — Dames de l’époque de
Cohanim. — Prêtre israélite, 13.
Louis XVI, 390.
Cohorte (cohors). — Dixième partie de la légion
Collerette. — Voir Col.
romaine, 35.
Collet. — Partie du vêtement qui entoure le cou.
Coiffe. — Bonnet de toile, de laine ou de soie,
Voir Yaka.
juste à la tête, que les nobles, les bourgeois, les
— Nom donné, sous Henri IV, à la cape écourtée.
gens de métier du moyen âge portaient sous
Voir Manteau.
le chaperon, et les hommes d’armes sous le
— (petit), surnom désignant les abbés mondains
heaume ; 219, 223.
du dix-septième siècle, porteurs du manteau à
— Les femmes portaient des coiffes sous les hautes
petit collet  ; France, époque Louis  XIV, 352,
coiffures du quatorzième et du quinzième
354.
siècle ; à la fin de cette dernière époque, la
coiffe consiste en un petit béguin ou calot. Au Colletin. — Pièce de l’armure de plates qui
dix-septième siècle, les femmes du peuple et couvre le cou et à laquelle s’attache souvent
les servantes portent la coiffe garnie du bavolet, la bavière ; France, moyen âge, 216, 219, 253.
213, 246, 247 et 248, 322, 336, 338 et 339, 484,
Collier (monile, m£nnoj). — Objet de parure ou
485. Voir Bigouden, Cornette, Dormeuse.
marque de distinction. 1, 3, 4, 20, 21, 25-26 ;
Coiffe de réseau. — Celle dont le devant est re-
31, 36-37, 48-49, 51, 53, 55, 56-57, 60-61, 63-
levé en diadème, les côtés formant templettes ;
64, 65, 66, 67-68, 70, 71, 72, 73, 91, 110, 111,
Europe, seizième et dix-septième siècles, 280.
112, 113, 114, 115, 116, 117-118, 122, 123,
Coiffe frisée ou cabriole. — Coiffure des Sa-
124, 125, 126, 127, 128, 129, 132, 140, 154,
blaises ; Bretagne, 496.
155, 165, 170, 176, 177, 179, 180, 210, 211,
Coins. — Portions de perruques que l’on introdui- 212, 243, 264, 265, 266, 267, 268, 273, 274,
sait dans la chevelure naturelle pour la four- 276 et 277, 278, 279, 287, 288, 328, 330, 340,
nir ; hommes de l’époque Louis XIII. France, 341, 353, 354, 355, 369, 388, 417, 421, 423,
dix-septième siècle, 327. 441, 442, 445, 462, 463, 468, 472, 483, 487,
— (bas à) ; Europe ; dix-septième et dix-huitième 489. Voir Blœd-koraal, Carcan, Cannac, De-
siècles, 362. raia, Esclavage de perles, Egide, Guerdan-
186 Le costume historique — Tome I

lik, Hormos, Hypodarides, Isthmia, Malla, Compagnie-colonelle. — Voir Colonel.


Maschlistères, Monile, Orge, Perideraia, Compagnies d’ordonnance. — Corps de cava-
Peritrachelia, Taïtoun, Thazath, Torques. lerie organisés par Charles VII ; France, quin-
Collier de chevalerie. — 222, 223, 224, 253, zième siècle, 218.
254, 301, 387, 425. Compagnies des princes, du roi. — Gendar-
Collier orfèvri. — France, moyen âge, 210. merie de France ; dix-huitième siècle, 383.
Colobium. — Tunique à manches courtes et l’un Compedes. — Anneaux de cheville ; antiquité,
des vêtements les plus usités dans les villes ro- 31. Voir Peripezides.
maines, 40.
Compluvium. — Large ouverture carrée, prati-
Colonel (coulonnel, couronnel). — L’officier su- quée au centre du toit de l’atrium de la maison
périeur qui commande un régiment ; les rois romaine, qui rejetait dans l’impluvium l’eau du
instituèrent aussi les titres de colonel général comble en appentis couvrant le cavædium ; 33.
de l’infanterie, de la cavalerie, des Suisses
et Grisons, des dragons, des hussards, etc. Concordia. — Enseigne militaire surmontée
France, seizième, dix-septième et dix-huitième d’une main ; Romains, 35, 36-37.
siècles, 301, 381, 385.
Condottiere. — Nom donné à des aventuriers
Colonel-général (régiment). — Le premier de
italiens du quinzième siècle ; ils louaient leurs
la cavalerie française ; fondé en 1635, il était
services à qui les payait le mieux, 238.
le seul qui eût douze compagnies formant trois
escadrons. France, dix-septième et dix-hui- Coniopodes (koniÒpodej). — Chaussures d’inté-
tième siècles, 381, 382. rieur ; Grecs, 47.
Colonelle (compagnie). — La première com-
Connétablie. — Ancienne juridiction dont le
pagnie d’un régiment ; elle n’avait pas d’autre
connétable du royaume était le chef, et qui
capitaine que le colonel. 381.
subsista après la suppression de la charge de
Combats à la foule. — Voir Tournoi. connétable ; France, 381.
Comboye. — Pièce d’étoffe enroulée autour des Conseillère (cheveux pendant derrière, à la).
hanches et qui, en tombant, affecte la forme — Modes féminines ; France, époque
d’un jupon ; Cinghalais, 132, 133. Louis XVI, 391-392.
Comète. — Voir Chevelure à la Comète. Considérations. — Les petits paniers que
Commerbund. — La ceinture des bohis, porteurs l’on portait le matin ; dames de l’époque de
de palanquins ; Inde, 124. Louis XV. France, dix-huitième siècle, 367.
Commissaire à la conduite. — Celui chargé de Consul. — L’un des deux magistrats qui déte-
recevoir le serment de fidélité à la personne du naient le pouvoir civil et militaire pendant la
souverain des officiers et des soldats apparte- république romaine. Sous l’empire, le rôle des
nant à la gendarmerie du roi ; France, dix-hui- consuls se borna aux affaires d’administration
tième siècle, 383. intérieure ; il devint purement honorifique, à
Commode. — Mot désignant l’édifice entier de l’époque du bas empire, 181.
la coiffure, à la Fontange ; modes féminines ; Contadini. — Paysans italiens, 467.
France, dix-septième siècle, 353.
Contenance. — Les miroirs, les flacons à par-
Commodité (robe à la). —  Toilette féminine  ; fums, les cachets, les clés, les éventails, etc.,
France époque Louis XIII, 328, 329. suspendus à la ceinture et que les dames te-
Compagnie. — Division du bataillon ou de l’esca- naient à la main pour se donner une conte-
dron ; autrefois, ce mot s’appliquait aussi aux nance ; France, seizième siècle, 264, 266, 267,
corps de troupes dont le chef avait le titre de 269, 276 et 277. Voir Ceint (demi-), Patenôtre,
capitaine, quel que fût le nombre d’hommes. Postes.
Le costume historique — Tome I 187

Contus (kontÒj). — Pique de cavalerie longue et Cornette. — Étendard militaire consistant en une
pesante ; Grecs, 25-26. bande de taffetas portée au bout de la lance ;
c’était l’enseigne de tout corps de cavalerie,
Coolie. — Porteur japonais. Coolie ou couli dé-
surtout de cavalerie légère ; l’officier à qui
rive de Koli, habitants du Guzerate méridional,
elle était confiée s’appelait cornette ; Europe,
gens de travail, dont le nom a été attribué à
moyen âge, seizième et dix-septième siècles,
tous les émigrants indous et chinois transpor-
324-325.
tés dans les diverses parties du monde, 106.
Cornette posée sur le chapel de fer : enseigne
Copon. — Tampon de bois à l’aide duquel on re- des Français pendant la guerre de Cent Ans ;
foulait la poudre dans la chambre des premiers commencement du quinzième siècle, 217.
canons ; artillerie française du moyen âge, 220. Cornette blanche. — Étendard du régiment
Colonel-Général, armée française, 381.
Coqueluchon. — Espèce de cape munie d’un ca- — La partie non pendante du chaperon ; l’extré-
puchon  ; dames bourgeoises du dix-huitième mité en évidence sur le haut de la coiffure. La
siècle ; France, 373. cornette était dite à la coquarde, lorsque le
Coquille ou Cale. — Coiffure ronde enveloppant bord en était dentelé ou à crête de coq. Europe,
étroitement la tête ; modes féminines. France, moyen âge, 210, 211, 212, 221.
seizième siècle, 252. — Les pattes pendantes du bonnet à la Fontange ;
— (Moustache à). — Moustaches à pointes re- modes féminines ; France, dix-septième siècle,
troussées et bouclées  ; Europe, dix-septième 354, 355.
siècle, 340, 361. Voir Bigotière. —  Nom donné aux bonnets de négligé  ; sous
Louis XIV, la cornette consistait en un petit
Cor (cornu). — Instrument à vent de forme cir- bonnet de dentelle dont les barbes en pointe
culaire. retombaient par devant jusqu’à la ceinture.
Cor de pin ou des Alpes (Alp-horn). — Le France, dix-septième et dix-huitième siècles,
porte-voix des pâtres suisses. 367, 371, 373.
Cor sarrazinois. — Nom que l’on donnait à
l’oliphant du moyen âge. Cornicen. — Voir Cor.
Corne, cornet (cor d’ivoire, olifant, trompe de Corno. — Le bonnet des doges et des dogaresses
chasse). — Les premiers cornets du moyen de Venise, 199, 359.
âge étaient faits avec des cornes d’animaux ;
Cornu. — Voir Cor.
on les portait en bandoulière, 43, 192, 201.
Voir Olifant. Coroplastes. —  «  Modeleurs de poupées  »  ;
Cornemuse (tibia utricularis). — Instrument Grèce, 24.
à vent propre à la musique champêtre, com- Corpino. — Le spencer des Aragonaises ; Es-
posé d’une outre gonflée et d’un ou plusieurs pagne, 474.
tuyaux  ; 43, 192, 425 et 426, 468, 476, 499-
500. Voir Gaitero, Gallego, Kerniad, Piffe- Corps. — Corsage de robe taillé sur une armature
raro, Piper. emprisonnant la taille ; c’est au seizième siècle
Corner l’eau. — Au moyen âge, le moment du que le corps est substitué au corsage souple.
repas s’annonçait au son du cor ou de la corne, Corps piqué ; seizième siècle. Corps de jupe ;
ce qui s’appelait corner l’eau, parce qu’avant le corsage à armature de la robe, dix-septième
de s’asseoir, les convives se lavaient les mains siècle. Au dix-huitième siècle, le corps for-
dans le bassin que leur présentaient les valets ; mant gaine est en bougran baleiné, 273, 276 et
216. 277, 322, 328, 339, 370, 371, 388.
Cornicen. —  Le joueur de cor, chez les Ro- Corquen. — Veste des paysans bretons ; France,
mains, 43. 494, 495, 496.
Cornes. — Frisons formant des pointes en cornes ; Corsage. — Partie du vêtement féminin qui em-
coiffure féminine ; Italie, seizième siècle, 289. brasse la taille. Souple qu’il était pendant le
188 Le costume historique — Tome I

moyen âge, le corsage, au seizième siècle, de- Cotelle. — Pourpoint collant lacé par-der-
vient une sorte de cuirasse ; il est alors décol- rière  ; France, quatorzième siècle, époque de
leté à l’italienne ou en carré, mode qui subsista Charles V, 211.
pour les robes de cérémonie ou d’assemblée.
Cothurne (kÒqornoj). —  Haut brodequin d’ori-
Puis, le corsage se rapproche, par sa forme,
gine grecque, devenu la chaussure des acteurs
du pourpoint des hommes ; on le voit garni du
tragiques dans l’antiquité ; le cothurne était
plastron en saillie : le panseron. Sous le règne
aussi porté comme marque d’autorité ou de
d’Henri III et dans les commencements de ce-
lui d’Henri IV, le corsage est en entonnoir, ou rang. Cothurno versatilior, « plus changeant
en cornet, ou en pointe allongée. Aux dix-sep- qu’un cothurne », épithète donnée à l’homme
tième et dix-huitième siècles, il est garni de versatile par rapprochement avec le cothurne
basques et donne naissance au casaquin. Pen- dont on pouvait indifféremment chausser l’un
dant ces époques successives, il arrive parfois ou l’autre pied, 47.
que le corsage à armature, lacé par-devant ou Cotillon. — Voir Cotte.
par-derrière, et indépendant de la robe, remplit
en même temps les fonctions de corset ; c’est Cotte (cotte, cotelle, keutisèle, hérigaut, cotte
alors que le nom de corps lui est souvent ap- hardie, cotillon). — La robe de dessous cou-
pliqué. 189, 243, 253, 265, 268, 269, 273, 276 verte par le surcot ; vêtement à l’usage des
et 277, 279, 287, 289, 311, 331, 335, 339, 348, deux sexes pendant le moyen âge. La cotte
353, 354, 355, 362, 367, 369. Voir Buck en cesse d’être portée par les hommes à l’époque
Kleuren, BuscApparent, Corsaletto, Corps, où se produit la mode des vêtements étriqués,
Devants, Devantier, Échelles, Gourgandine, c’est-à-dire vers le quatorzième siècle ; la co-
Justin, Manteltje, Parfait, Contentement, telle, le gipon ou le pourpoint la remplacent.
Pièce, Plastron, Surcot paré. Dans le costume féminin, la cotte, longtemps
Corsage à l’Étrurie. — Dames de l’époque du dissimulée par le vêtement de dessus, ne laisse
Consulat ; France, 1802 ; 408-409. d’abord apparaître que ses manches, plus tard
ses côtés, au moyen du surcot à ouvertures
Corsaletto. — Corset des paysannes italiennes, 468. latérales, celles que les ecclésiastiques de
Corselet (justaucorps). — Armure défensive l’époque ont appelé les fenêtres d’enfer. La
composée de plaques de métal assujetties à cotte complètement affranchie du surcot est la
des pourpoints de peau ; Europe, moyen âge, cotte hardie ; innovée au quatorzième siècle,
217, 218. elle consiste en une robe ajustée sur la poi-
trine et portée sans ceinture. La cotte reprend
Corsèque. — Arme des fantassins corses : halle-
son rôle de vêtement de dessous au seizième
barde munie d’un dard et de deux oreillons  ;
Europe, moyen âge, 219. siècle, et au dix-septième, elle reçoit l’appella-
tion de jupe, tandis que le vêtement supérieur
Corset. — Vêtement garni de baleines placé sous devient la robe proprement dite, 206, 207 et
la robe pour maintenir les seins et envelopper 208, 210, 211, 212, 213, 214, 223, 246, 247 et
étroitement la taille. Les corsets du seizième 248, 249 et 250, 251, 264, 265, 266, 267, 269,
siècle avaient des éclisses de bois ou de métal. 273, 274, 276 et 277, 279, 280, 289, 311, 328.
211, 246, 264, 265, 266, 280, 353, 354, 355, Voir Cotelle, Jupe, Mantel, Pourpoint, Robe,
398. Voir Basquine, Corps, Corsage, Cotte. Surcot, Surcotte.
Corset sangle, corset court. — Voir Surcot. Cotte d’armes ou surcot d’armes. — Espèce de
casaque que les chevaliers mettaient par-dessus
Corymbus (kÒrum}oj). — Coiffure qui, réunis- leur armure ; Europe, moyen âge, 201, 202,
sant les cheveux en touffes sur le haut de la 203, 206, 207 et 208, 209, 210, 217, 253. Voir
tête, rappelait les corymbes du lierre ; les Athé- Hoqueton, Journade, Soubreveste, Tabard.
niens donnaient le nom de crobyle à cette dis-
Cotte à chevaucher. —  Justaucorps très
position de la chevelure féminine, 56-57.
étroit, sorte de cotte hardie propre aux gentils-
Coskei. — Domestique japonais, 99. hommes ; Europe, moyen âge, 204, 213, 222.
Le costume historique — Tome I 189

Cotte de fer. —  L’ensemble de l’armure de gneurs pour que le passage leur fût libre ; Eu-
guerre du quinzième siècle, 219. rope, seizième, dix-septième et dix-huitième
Cotte de mailles. — Vêtement de guerre fait siècles,274, 360.
de peau garnie extérieurement d’un tricot de
Couronne (corona, korwn…j ; stephanos, ste-
mailles de fer ; Europe, douzième, treizième et
fanÒj). — La couronne, emblème de la royau-
quatorzième siècles, 201, 202, 203, 207, 208,
té, a pour origine la bandelette ou diadème.
209, 210, 218, 254. Voir Haubert.
Les empereurs romains eurent la couronne de
Coubertie. — Manteau des Auvergnats, l’ancien laurier, celle ornée de perles ou de pierres, et la
sagum. Lorsqu’il est vieux et rapiécé, on l’ap- couronne dite radiale. Les empereurs byzan-
pelle argo peilloux, 484. tins adoptèrent une couronne couverte. Celle
des rois de France eut des formes variées ; la
Coudes (petits). — Voir Paniers.
plus moderne rappelait celle de Charlemagne
Coudière. — Demi-manche indépendante de la et consistait en une couronne fermée. Chez les
cotte hardie chez les femmes, et du pourpoint Grecs et les Romains, il y avait des couronnes
chez les hommes ; Europe, quatorzième siècle, triomphales, militaires, de sacrifices, de fes-
206. Voir Cubitière. tins, de jeux publics. Les femmes de rang éle-
Couette. — Voir Coussin. vé avaient parmi leurs coiffures, une couronne
de feuillage en or, 21, 38, 40, 181, 182, 183,
Coula. — Bonnet persan, 135 et 136, 141. Voir Kulah. 184, 186, 189, 200, 208, 210, 211, 214, 277,
Coule (cuculla). — Robe monacale à l’usage des 285, 286. Voir Diadème, Mitre, Tiare.
Bernardins et des Bénédictins, 198. Couronne à la ducale. —  Italie, seizième
siècle, 287.
Coulevrine, Couleuvrine. — Ancienne bouche à Couronnes de fleurs, de laurier. — En usage
feu à tir direct ; ainsi nommée par la couleur dans les festins de l’antiquité, 23.
du métal et sa forme allongée qui lui donnaient Couronne funéraire. — Antiquité, 31.
quelque ressemblance avec une couleuvre. Couronnes nobiliaires. — 187, 205, 206, 207,
Couleuvrine à main. — Celle qu’un homme 210, 211, 212, 216, 219, 246, 247 et 248, 251,
pouvait porter et tirer ; elle a été la première en 253, 286.
usage. Voir Trait à poudre. Couronnes nuptiales. —  Norvège, 413, 414,
Couleuvrine à crochet.— Pièce plus forte, 415, 417.
qu’un crochet ou une saillie de métal arrêtait, Couronne de lumières ou roue. — Lustre
dans son recul, à un obstacle fixe. En augmen- d’église d’un grand diamètre et à plusieurs go-
tant les proportions des couleuvrines à cro- dets ; Europe, moyen âge, 197.
chet, on arriva à produire des bouches à feu
qui firent l’office des canons modernes. Courtah. — Chemise indoue, 130.
Couleuvrinier. — Le fantassin porteur de la Courte-pointe (coustepointe, keutespointe), —
couleuvrine à main. Europe, quinzième siècle ; Grande couverture doublée et piquée que l’on
220, 253. posait sur les bancs et tous les meubles pou-
Countchoun-cocann.— Le porte-voix des Boto- vant servir de sièges ou de lits de repos ; 293.
cudos ; Amérique du sud, 76. Voir Couvertoir.
Coupoles. — Voir Paniers. Courtine. — Rideau de lit. Au moyen âge, le lit
placé habituellement dans un angle était entou-
Courante. —  Danse française  ; seizième et
ré d’épaisses courtines ; bien abrité, il formait
dix-septième siècles, 328, 362.
une espèce de clôtet, cabinet clos. 185, 190-
Courdy. — Habit d’été à l’usage des deux sexes 191, 223, 227, 232.
en Perse, 147. Voir Cadeby.
Coussin (carreau, cheuche, couette). — Sac rem-
Coureur. — Nom donné aux valets d’autrefois bourré de laine ou de plume ; s’entend aussi,
qui couraient devant les voitures des sei- au moyen âge, comme oreiller. 227, 232.
190 Le costume historique — Tome I

Coustel, Coustillier. — Voir Couteau. — Coiffure en façon de guimpe ; dames de la fin


du quinzième siècle, 251.
Couteau (coulteaux, cotel, coustel, cuteal, cutel,
knivet). — Désignation générale de plusieurs Couvre-nuque. — Partie du casque qui protège la
armes de main et d’hast. nuque, 96-97, 202, 218, 219.
Coustel (gros). — Trousse contenant un grand
couteau, un ou plusieurs petits, une fourchette, Coz-bekdji-baschi. — Porte-aiguière ; officier de
un poinçon, une lime, des forsetes ou ciseaux, la maison du sultan. Turquie, 169.
un briquet et un tire-bouchon ; Europe, moyen Crakoves, Cracoviennes. — Nom que les Anglais
âge, 399. donnaient aux poulaines du moyen âge, 206.
Coustel à plates. — Arme fine et tranchante
en usage dès le treizième siècle ; elle accom- Cranequin, Crénequin. — Le pied de biche dont
pagnait la grande épée dans l’armement des se servaient les arbalétriers à cheval pour ban-
chevaliers. On la portait dans le milieu de la der leur arme. Crénequiniers ; les arbalétriers
ceinture ; France, moyen âge, 203, 220, 253. à cheval portant à la ceinture le cranequin.
Coustillier, guisarmier, satellite, rougier. La maison militaire des rois de France com-
— Soldat à la suite des gens d’armes armé de prit des crénequiniers jusqu’au règne de Fran-
la vouge, espèce de long couteau emmanché au çois Ier, 220.
bout d’un bâton ; France, quatorzième et quin-
Crapaud. —  Petite bourse circulaire de soie ou
zième siècles, 218, 220.
de laine, dans laquelle les militaires de tous
Couteau bayonnais. — Nom primitivement
grades enfermaient leurs cheveux. Le crapaud
donné à la baïonnette, 343.
succéda à la cadenette. France, dix-huitième
Couteau de brèche. — La hache à long manche
du fantassin ; France, quinzième siècle, 220. siècle, 400.
Couteau (grand). — Voir Miséricorde. — (Heaume à tête de). —  Habillement de tour-
Couteau à scie. — Arme dont faisaient usage noi ; France, quinzième siècle, 219.
les coustilliers pour achever les hommes Crapeaudeau. — Petit canon se chargeant par la
d’armes lorsqu’ils étaient à terre, 218 culasse et tirant de plein fouet ; artillerie fran-
Couteau de table. — Il y avait diverses sortes çaise, quinzième siècle, 220.
de couteaux destinés à la table pendant le
moyen âge : ceux à trancher les viandes, ceux Cratère (krat»r). — Grande coupe dans laquelle
pour le maigre, pour le gras, les couteaux pa- on mélangeait le vin et l’eau, et d’où on puisait
repains (pour le pain), les couteaux de queux ensuite pour remplir les coupes des convives ;
(pour les cuisines), les knivets (d’où l’on a fait Grèce, 23.
le mot canif), petits couteaux de poche avec Cravates ou Croates. — Hommes de cavalerie
étuis, etc., etc., 399.
légère employés depuis Louis XIII dans les ar-
Coutelet. — Nom donné aux cure-dents pen-
mées françaises. Louis XIV en fit un régiment
dant le moyen âge.
qu’il appela Royal-Cravates. 383.
Coutelière. — Gaine du coustel à plates, 220.
— La cravate doit son origine aux Cravates ou
— Nom que les paysans du Velay donnent à
Croates qui servaient dans les armées du roi.
leurs couteaux, 284. Voir Bitschak, Kama.
C’est en 1656 que la cravate remplaça les cor-
Couvert (servir le). — Expression qui provient dons garnis de gros glands qui attachaient le
de l’usage ancien de servir les aliments en les collet rabattu ou rabat. Cravate écrouélique ;
présentant couverts d’un napperon ; Europe, hommes de l’époque du Directoire. France,
moyen âge, 185. dix-septième et dix-huitièmes iècles, 351, 352,
Couvertoir. — Nom donné pendant le moyen âge 353, 355, 404. Voir Chaconne, Steinkerque.
à la couverture du lit, 227, 232. Crêdemnon (kr»demnon). — Voile ceignant la
Couvre-chef. — Long voile fixé à la partie culmi- tête  ; parure des femmes grecques, 18. Voir
nante du cimier. Voir Lambrequin. Calantica.
Le costume historique — Tome I 191

Crédence. — Buffet, cabinet, où l’on renfermait Louis XIV ; Europe, dix-septième siècle, 344-
les objets destinés au service de la table. Dans 345, 351, 359, 361, 362.
les églises, le support placé à l’un des côtés de
Crista. — Voir Crête.
l’autel et sur lequel on place les burettes. Eu-
rope, moyen âge, 190-191, 229-230, 231. Crobyle (crobylus, kpw}Úloj). — Cheveux re-
levés et noués en masses sur le derrière de la
Crénequinier. — Voir Craquenin. tête ; manière d’arranger les cheveux particu-
Crépide (crepida, crépis, krhp…j). — Semelle lière aux femmes d’Athènes. Grèce, 24.
épaisse garnie sur ses bords d’une pièce de Croc de cornac. — L’instrument dont le cornac
cuir étroite ne couvrant que les côtés du pied fait usage pour conduire l’éléphant ; Inde, 121.
et ayant un certain nombre d’œillets (ansæ) ;
on y passait une courroie plate, l’amentum, qui Crochets. — Boucles de cheveux ; dames ;
l’attachait au pied. Antiquité, 25-26, 36-37, 47. France, dix-septième siècle, 369.
Voir Arpides, Cattuma, Emblema, Obstragu- Croissant (cheveux en). — C’est-à-dire avec des
la, Phellos, Pantophellos. frisons formant des pointes en cornes. Italie ;
Crépines. — Filets de soie que les dames por- modes féminines du seizième siècle, 289.
taient au moyen âge, accompagnés d’un fron- — Toupet de devant ayant la forme du crois-
teau, ou d’un cercle d’orfèvrerie, ou bien en- sant ; coiffure féminine ; France, dix-huitième
core du mollequin nommé aussi couvre-chef. siècle, 397.
Les crépines avaient l’avantage de dissimuler Croix. — Insigne ; décoration ; ornement.
le point de jonction des nattes et des torsades
d’emprunt. Europe, quatorzième siècle, 211. Croix blanche. — Celle que les Français por-
taient sur leurs surcots d’armes pendant la
Crête (crista, phaloi). — L’aigrette, la parure de guerre de Cent Ans  ; France, quatorzième et
plume ou de crin fixée au cimier du casque ; quinzième siècles, 217, 220.
Antiquité, 25-26, 36-37, 48-49. Voir Amphi- Double croix de Lorraine. — Croix blanche por-
phalos, Triphaleia. tée par les Ligueurs ; fin du seizième siècle, 283.
— Pièce de métal en forme de crête surmontant Croix branlante. — Bijou féminin ; France,
le timbre du casque ; Europe, seizième siècle, dix-huitième siècle, 380.
253, 254, 259, 260, 261, 262, 263. Croix dite immissa. — La croix latine propre-
ment dite ; Byzantins, 181.
Cretati (gypsati). — Esclaves dont les pieds
Croix à main. — Celle que les patriarches
étaient marqués de craie lorsqu’on les mettait
d’Orient portent toujours avec eux, 182.
en vente ; antiquité, 47.
Croix de Malte (croix pattée). — 364.
Crevés. — Petites ouvertures pratiquées dans Croix papale. — 285
les vêtements des seizième et dix-septième Croix pectorale. — Insigne des évêques, 182.
siècles ; 238, 266, 268, 276 et 277, 287, 311. Croix processionnelle. — 195.
Voir Taillade. Croix rouge. — Celle que les Français des
croisades portaient sur leurs cottes d’armes ;
Criarde. — Tournure en toile gommée que les dames
moyen âge, 202.
plaçaient sous leur manteau pour le faire bouffer
Croix du Saint-Esprit. —  France, seizième,
davantage ; elle faisait du bruit au moindre frôle-
dix-septième et dix-huitième siècles, 268, 273,
ment, de là son nom. France, dix-septième siècle,
311, 328, 351, 352. — Les paysannes de l’Au-
353, 354, 355, 367. Voir Panier.
vergne donnent le nom de Saint-Esprit à leurs
Crinière. — La touffe de crin tombante qui garnit croix de suspension, 484.
le cimier du casque ; 15, 16, 17, 25-26, 36-37, Croix de Saint-Louis (croix pattée). — France,
56-57. dix-septième et dix-huitième siècles, 364.
Crinière de lion (perruque en) ou per- Croix de suspension. Croix à la Jeannette.
ruque in-folio. — Hommes de l’époque de — France, Hollande, Norvège et Portugal,
192 Le costume historique — Tome I

417, 423, 483, 484, 486, 489, 490, 491, 492, Cucullus. — Le capuchon gaulois, 56-57.
494, 496, 497.
Cuerdas. — Ganses retenant le paile ou pallium
Cromlech. —  Chambre sépulcrale  ; âge de la sur les épaules ; Espagne, treizième siècle, 200.
pierre ; Scandinavie, 50.
Cuiller (cochlear, kocli£rion). — Ustensile de
Cromorne (krumhorn). — Instrument à vent ; Eu- la plus haute antiquité. Au moyen âge, il y
rope, moyen âge, 192. avait des cuillers destinées à plusieurs usages :
Crosse. —  Bâton recourbé, insigne de la digni- les cuillers propres à servir les mets liquides,
té épiscopale et abbatiale. — Crosses latines, les cuillers-passoires, les cuillers à manger,
182, 193, 194, 195 et 200. — Crosses byzan- etc., 54, 66, 83-84. 121, 399. 418. Voir Kokse
tines, 182. af bjork, Skhdars.
Crotales (crotalum, kpÒtalon). — Instrument de Cuir de roussy. — « Cuir de Russie » ; celui avec
percussion ; pièces creuses de bois ou de métal lequel on faisait les bottes longues de la fin
réunies par une poignée ; antiquité, 43. du règne de Henri IV ; France, dix-septième
siècle, 311.
Crouth. — Instrument à cordes et à archet. Ex-
cepté en Angleterre où le crouth était national, Cuirasse (lorica, qèrax). — Arme défensive qui
il ne subsista pas au-delà du onzième siècle et fut d’abord de cuir (d’où son nom), puis de lin,
fut remplacé par la rote ; Europe, moyen âge. de bronze, etc. Les Grecs et les Romains se
Voir Rote. servaient de cuirasses de métal ou de peau, ou
Croyables. — Nom donné aux tripoteurs qui se bien encore de tissus croisés, doublés et feu-
tenaient au perron du Palais-Royal, à Paris ; trés. Chez les hommes du moyen âge, la cui-
époque du Directoire, 404. rasse ne reparut définitivement que vers 1400 ;
elle était faite de deux pièces : le plastron et
Cruchade. — Farine de maïs cuite dans l’eau ; un
la dossière. À dater du seizième siècle, on
des aliments des bergers landais ; France, 486.
ne voit plus cette armure défensive que chez
Cruches.—Petites boucles de cheveux placées sur les piquiers et les officiers de toutes armes,
le front ; coiffure féminine ; France, dix-sep- 15,16, 25-26, 34,36-37,48-49, 56-57,217,
tième siècle, 353. 218, 219, 220, 253, 254, 257, 258, 259, 260,
Cuadrilla. — Quadrille ; la réunion des picadores, 261, 262, 301, 342, 343, 381, 383, 384. Voir
des banderilleros, des chulos et des espadas ; Braconnière, Brigandine, Broigne, Buffle,
courses de taureaux ; Espagne, 470 et 471. Buffletin, Colletin, Corselet, Faldes ou
Fauldes, Haubergeon, Jacques, Lorica, Pan-
Cuarans. — Brodequins en peau de daim ;
sière, Pectoral, Tassettes.
Écosse, 425 et 426.
Cuirie (quirie). — On désignait par ce mot, du
Cuari. — La hutte de verdure des Puris ; Amé-
douzième au quinzième siècle, les courroies,
rique du sud, 76.
les doublures, les gambisons et toutes les par-
Cubiculum. —  Petite chambre munie d’un sofa ties de l’armure faite de cuir ; Europe, moyen
ou d’un lit ; maison romaine, 33. âge, 200, 202, 217.
Cubitière ou Coudière. — Partie de l’armure qui Cuissots (cuissards, cuiseaux). — Harnais des
couvre le coude. Les premières cubitières appa- cuisses seulement adopté vers le milieu du
raissent vers le milieu du treizième siècle ; Eu- quatorzième siècle ; Europe, moyen âge. 119,
rope, moyen âge, 202, 217, 218, 219, 222, 253. 202, 217, 219, 220, 222. Voir Genouillère,
Cucharon (del). — Le « jeu de la cuiller » ; Es- Grève.
pagne, 469. Cul postiche. — La tournure des dames de
Cuchillos. — Couteaux fabriqués à Albacète ; Es- l’époque Louis XVI ; France, fin du dix-hui-
pagne, 475. Voir Navaja, Punale. tième siècle, 398.
Le costume historique — Tome I 193

Culbute. — Nœud de ruban posé dans le chignon ; Czarda. — Danse hongroise, 458 et 459.
coiffure féminine de l’époque de Louis XIII.
France, dix-huitième ; siècle, 328. D
—  Fond du bonnet à la Fontange  ; règne de
Louis XIV, 354. Dabieh. — Bateau à grande vergue ; Égypte, 8.

Culotte. — Nom donné aux anciennes chausses. Dactylion, Dactylidion. — Ornement des doigts ;
Culotte à la sévillane. — Europe, du dix-sep- nom générique que les Grecs donnaient aux
tième au dix-huitième siècle, 280. bagues, 31.
Culotte à fond de cuve. — Gentilshommes de Dague (daguette [dague courte], cope-gorgiase,
l’époque de Louis XIII ; France, dix-septième ganivete). — Arme de main, courte, que l’on
siècle, 327, 328. portait, à dater du quatorzième siècle, à la
— Mot désignant les grègues des pages devenues ceinture, du côté droit, la poignée en avant ;
d’une grande exiguïté ; première partie du Europe, moyen âge et seizième siècle, 201,
règne de Louis XIV, 340. 210, 211, 212, 217, 219, 238, 239, 249 et 250,
Culotte in-folio. — Celle des petits-maîtres de 253, 254, 256, 257, 260, 261. Voir Bastadeau,
l’époque de Louis XIV, 351. Langue de bœuf, Main gauche, Miséricorde.
Culotte de daim serrée à l’écuyère. — Costume
militaire de la fin du dix-huitième siècle, 400. Dah. — Bracelet en argent ; bijouterie kabyle, 154.
Culottes marinesques, provençales, gréguesques, Daïmio. — « Prince » ; Japon, 96-97, 99.
braguesgues. — Chausses prolongées jusqu’aux
genoux ; à l’usage des courtisanes vénitiennes ; Dais. — Châssis recouvert d’étoffe et quelque-
Europe, seizième siècle, 289. fois accompagné de courtines, que l’on plaçait
au-dessus d’un siège d’honneur ou d’un lit ;
Cultrarius. — L’assistant du prêtre romain qui
beaucoup de chaires avaient un dais en bois
officie ; il immolait la victime en lui coupant
sculpté, 186, 213, 214, 215, 223, 227. Voir Ciel.
la gorge avec le culter, 38.
Dalmatique (dalmatica). — La longue blouse des
Cuman. — Vase pour le lait ; Écosse, 427.
Dalmates ; costume militaire romain, 36-37.
Curie (curia). —  Salle d’assemblée où les ci- — Costume ecclésiastique ; vêtement que portent
toyens romains se réunissaient, 33. sur leur aube les diacres et les sous-diacres,
Custode. — Le petit pavillon mis sur le saint ci- quand ils assistent le prêtre officiant. Les
boire où l’on garde les hosties consacrées. Re- évêques ont le privilège de porter la dalma-
liquaire en forme de custode ; Europe, moyen tique sous la chasuble, 181, 182, 193, 194, 284.
âge, 231. — Costume civil ; Europe, moyen âge, 209, 211.

Cuvette renversée (chapeau en forme de). — Mo- Damas (ouvrages de), d’Inde, sarrasinois.
des féminines  ; Europe, seizième et dix-sep- —  Étoffes, bijoux, meubles de provenance
tième siècles, 280, 321. orientale  ; France, du douzième au treizième
siècle, 189.
Cyclade (cyclas). — Cotte d’origine wisigothe ; cos-
tume féminin ; Espagne, treizième siècle, 200. Dangat. — Le masque de guerre du Néo-Calédo-
nien ; Océanie, 60-61.
Cymbalum (kÚm}alon). — Instrument de per-
cussion ; antiquité, 43. Danseurs, Danseuses. — Voir A’oualem ou
Ghaouazy, Bayadère, Cancenis, Devadase,
Cyprinum. — Parfum liquide composé avec le
Nartachis,Nautch-girl,Tschenguy,Veschatri.
troène ; bains romains, 45.
Danneman. — « Paysan libre » ; Suède, 412.
Cyrbasie (cyrbasia). — Coiffure persane dans le
genre de la cidaris et de la tiare, 11et12. Danumer malekani. — Étoffe des marchés fun-
djés ; Sénégal, 72.
Cyzicènes. — Salle à manger d’apparat ; maison
grecque, 27-28. Darâboukkéh. — Tambour de basque ; Algérie, 164.
194 Le costume historique — Tome I

Dard (darde, dart, algier). — Arme de main, et, Devadâses. — Classe de danseuses consacrées au
pendant l’époque carolingienne jusqu’au dou- culte ; Inde, 125.
zième siècle, une sorte de javelot empenné. À Devants. — Bouillons de gaze ornant l’encolure
dater du douzième siècle, le dard est une sorte de la robe du décolleté  ; modes féminines  ;
de vouge à manche court, munie d’un fer effilé France, époque Louis XIII,328.
et tranchant ; c’est alors une arme de piéton, du Devant à la Fontange. — Le toupet élevé de la
genre de la baïonnette, 202. perruque des hommes du temps de Louis XIV ;
Dari. — Présents de noces ; Russie, 444. mode imaginée par le marquis de Fontange, 351.

Dari seadet aghassy. — « Chef de la maison de Devantier. — Pièce de corsage des femmes des
félicité » ; l’un des titres du chef des eunuques provinces romaines et de l’ancien comté de
noirs, le Kizlar Aghassy, 172-173. Nice, 467, 496.
Dextrale. — Bracelet porté sur la partie charnue
Défendant (le). — Celui auquel on adressait un
du bras droit ; antiquité, 31.
défi ; tournois ; Europe, moyen âge, 221.
Dhaman. — Le représentant de chaque famille ka-
Dehera.—Village kabyle, 152-153.
byle dans les assemblées municipales, 152-153.
Deïnos ou Delnos. — Petit bassin pour la toilette
Dhoti. —  Longue bande d’étoffe formant cale-
des pieds ; Gréco-Romain, 32. çon ; Indous, 122,123,126,127, 129, 130.
Délia. — Vêtement d’origine turque ; habit d’ap- Diacre.—Dignitaire ecclésiastique, dont le nom
parat de la noblesse polonaise, 451, 452. vient du grec di£konoj, serviteur ; sa princi-
— Déliutka ou Déliura, variété de la délia, 451, pale fonction est de servir le prêtre ou l’évêque
453, 454. à l’autel. Diacres latins, 189, 194. Diacres or-
Demi-ceint. — Ceinture de dessous des dames du thodoxes, 182.
moyen âge, 226, 246, 251, 273. Diadème (diadema,). — Bandelette dont on se
Dengue. — Fichu ou mantelet des Galiciennes et ceignait la tête comme du crédemnon, et qui
des Asturiennes ; Espagne, 473, 476. devint le signe distinctif de la royauté ou du
rang suprême. Les rois de Perse et d’Armé-
Deraia. — Parure féminine ; colliers ornant la nie joignaient cet ornement à leurs cydaris
partie supérieure de la poitrine ; Grèce, 25-26. et à leurs tiares. Le diadème des empereurs
romains était de laurier naturel ou de feuilles
Derbal. — Chemise de laine ; Kabyles, 150.
d’or imitant le laurier. Dans la suite des temps,
Derviches. — C.-à-d. « pauvres » ; moines musul- on chargea le diadème de broderies, de perles,
mans. La Turquie, l’Égypte, Tripoli, le Maroc, de diamants ; puis il devint une parure de
la Perse, la Boukharie, l’Inde, ont plusieurs métal. Les souverains des époques modernes
sectes de derviches indigènes, 135 et 136, 141, ont adopté de préférence la couronne, dont la
169, 175. Voir Bektachi, Cadry. base représente le diadème primitif. Le dia-
dème était aussi une parure civile : les dames
Déshabillé. — Expression générique appliquée grecques et romaines en ornaient leurs fronts ;
à plusieurs variétés de la mode féminine of- et, de nos jours, on le voit encore figurer par-
frant toutes le type adopté en France à dater de mi les bijoux particuliers à quelques nations.
1783, c’est-à-dire celui de la « simplicité » qui Chez les chefs de certaines tribus indigènes de
succéda aux fantaisies exagérées du commen- l’Amérique et de l’Océanie, le diadème est for-
cement du règne de Louis XVI, 390, 398. Voir mé de plumes, de graines, etc., 14, 24, 25-26,
Caraco, Fourreau, Négligé, Robe en chemise, 41, 51, 53, 60-61, 79, 85, 86, 183, 423. Voir
Robe négligente, Demi-négligente. Chapelet, Thacebt, Tressoir.
Despote (despÒthj). — Titre qui remplaça celui de Diane (mis à la). — Toilette féminine ; France,
César chez les empereurs du Bas-Empire, 183. règne de Louis XIII, 328.
Le costume historique — Tome I 195

Diapasma (di£pasma). — Poudre fine dont on se Djaboli. — Chemise de soie ; femmes mauresques
frottait le corps ; antiquité, 18. de l’Algérie, 160 et 161.
Dibleh. — Bague dépourvue de pierre ; bijouterie Djamadan.—Gilet croisé ; Turquie, 170, 177, 178.
orientale, 463. Voir Khatim.
Djemala. — Turban des Maures tunisiens, 159.
Dicorde, Diacorde. — Espèce de guitare à deux
Djilbend. — Le sac de cuir des derviches Bek-
cordes ; antiquité. Long instrument monté de
tachi ; Turquie, 175.
deux cordes. Pour en jouer, l’exécutant ap-
puyait sur les cordés vers le bas et faisait agir Djinn-baori. — Manteau flottant que les chefs ja-
l’archet vers la partie supérieure ; moyen âge, ponais portent sur la cuirasse, 96-97.
43, 210.
Djiuriksha, Jiurikiska. —  Espèce de cabriolet
Diffa. —  Plat de viande de mouton  ; Kabyles, suspendu et traîné à bras ; Japon, 98, 102.
152-153.
Djubbé. — Long manteau à manches qu’on laisse
Dilsiz. — Muet du harem impérial ; Turquie, 169. ordinairement flotter, à l’usage des deux sexes ;
Dimachère (dimachærus). — Gladiateur romain Turquie, 175, 176, 177, 178, 179, 180, 182.
qui combattait avec une épée dans chaque Dogaline. —  Manteau court  ; Italie, seizième
main, 36-37. siècle, 199.
Dinanderie. — Les ouvrages de chaudronne- Doge (dux). — Nom donné aux chefs des répu-
rie historiée qui se fabriquaient à Dinant, en bliques de Venise et de Gênes, 199.
Belgique, et à Lyon. La corporation des di-
Doggereau. —  Grande barque des pêcheurs de
nans existait dès le douzième siècle ; Europe,
moyen âge, 232. l’île Marken ; Hollande, 419 et 420. Voir Bot-
ters, Buiden.
Diota (dièth). — Oreilles de l’amphore ; Égypte, 7.
Dolabra. — La petite lame affilée de la scena  ;
Diphros (d…froj). — Pliant ; antiquité, 32. sacrifices romains, 38.
Diploïdion. — Voir Anabole. Dolama. — Manteau long, parfois sans manches ;
Diptyque. — Chez les anciens Romains, tablettes costume masculin ; Turquie, 462.
à écrire composée de deux feuilles ; on y ins- — La veste des janissaires des rois de Pologne,
crivait les noms des consuls, des magistrats. 454.
L’Église fit également usage de diptyques pour Dolman. — Nom donné par les Hongrois à
y inscrire des noms d’évêques, de bienfaiteurs. la dolama turque, qu’ils transformèrent en
Les diptyques donnèrent naissance aux trip- un court paletot aux manches flottantes. Le
tyques et aux retables, qui, d’une forme plus dolman, en subissant de nombreuses modifi-
architecturale, servirent aussi à la décoration cations, est devenu le vêtement des hussards
des autels  ; antiquité, moyen âge, 181, 228. français et étrangers, 387, 458 et 459.
Voir Images à volet. Dôli. — Palanquin des femmes riches ; Inde, 124.
Discalceatus. —  «  Déchaussé  »  ; les Romains Voir Bohis.
considéraient comme tel celui qui était chaussé Dolkknif. — Le couteau des paysans suédois et
de la solea, 47. Voir Solea, Soleatus. norvégiens, 414.
Dispensator. — Secrétaire intendant d’une mai- Dolman. — Voir Dolama.
son romaine, 33.
Dolmen. — « Table de pierre » ; monument drui-
Divan. — Voir Al-dyonan.
dique composé de pierres plantées en terre
Dizlik. — Guêtres brodées ; Épirotes ou Albanais, verticalement et supportant une autre pierre en
464. forme de table, 50.
196 Le costume historique — Tome I

Domestica vestis. — Vêtements d’intérieur ; Ro- Dressoir (dressouer, dreçouer). —  Meuble en


mains, 40. forme d’étagère, garni de nappes, et sur lequel
on rangeait de la vaisselle de prix, des pièces
Dominicains. — Ordre religieux fondé en 1215,
d’orfèvrerie, etc.  ; Europe, moyen âge, 190-
par saint Dominique, 241-242, 482.
191, 227, 365.
Domus.—Maison, habitation particulière des Ro-
Drinkhoorn.— Hanap ; Hollande, dix-septième
mains ; celle occupée par un seul propriétaire
siècle, 323.
et sa famille, 33. Voir Insula.
Droguet. — Gros drap en usage dans la classe
Dormeuse. — Nom donné à une coiffe en usage
bourgeoise ; France, dix-huitième siècle, 367.
chez les femmes du peuple ; France, dix-hui-
tième siècle, 369, 371. Drougeki. — Assistants qui soutiennent les cou-
ronnes au-dessus des fiancés dans les cérémo-
Dossière. — Partie de l’armure de plates proté- nies du mariage russe, 444.
geant le dos, et qui, réunie au plastron et à la
pansière, composait l’habillement désigné de- Droujka. — Paranymphe ; mariage russe, 444.
puis sous le nom de cuirasse ; Europe, moyen Drover. — Conducteur de bétail ; Angleterre, 428.
âge, 204.
Druine-usual.— Gentilshommes des premiers
Dosso. — Pelleterie de couleur cendrée ; Venise, temps de la royauté écossaise, 425 et 426.
seizième siècle, 288.
Dubliten. — Jupe des femmes bulgares, 462.
Douar. — Réunion de tentes arabes, 155.
Ducale (costume à la) — Celui des dogaresses.
Doublier. — Nappe de table ; France, moyen âge, 231. — (manches à la). — Venise, 199.
Douchegreïka. — Mantelet en forme de casa- Ducales. — Peaux de martre et d’hermine, for-
quin ; dames russes, 438 et 439, 440. mant la doublure des vêtements de cérémonie ;
noblesse vénitienne, seizième siècle, 288.
Doulx-filet. — Dentelle, tissu transparent de filou
de soie dont on confectionnait la gorgerette Duchesse (chapeau à la) — Modes féminines ;
des dames du quinzième siècle ; Europe, 246, France, époque de Louis XVI, 390.
249 et 250, 251. Duduk. — La paire de flûtes des bergers bulgares, 462.
Doumaci. — Étoffe de lin ; Afrique, 165. Dulbend. — Mousseline employée dans la
Dragon (draco). — Enseigne d’une cohorte, em- confection des turbans ; Orient, 135 et 136.
pruntée aux Parthes et introduite dans l’armée Dura. — Cabane des Australiens ; Océanie, 60-61.
romaine vers le temps de Trajan, 35.
Dragons. — Corps de cavalerie créé, en Durbakka. — Grande mandoline arabe, 160 et 161.
1558, par le maréchal de Brissac sous le nom Durbar. — Salle d’audience des souverains in-
d’arquebusiers à cheval ; ils combattaient aussi dous, 114.
à pied ; France, 381, 382.
Dustman. — « Homme de la poussière » ; Angle-
Dragonne. — Boucle de cheveux ; dames ;
terre, 430.
France, dix-huitième siècle, 369.
Drapeau. — Mot qui, depuis le seizième siècle, E
désigne l’enseigne des fantassins ; celle des
Eau d’ange ou de Chypre. — Eau de senteur ; toi-
cavaliers est l’étendard. France, seizième et
lette féminine ; France, règne de Louis XIII, 328.
dix-septième siècles, 275, 342. —  Drapeau
Eau de chair. — Dames du dix-huitième
tricolore, 400.
siècle ; France, 870.
Drawing-room.— Pièce de réception ; Angle-
Ébène. — Nom générique appliqué à tous les
terre, 299.
bois fermes employés dans la fabrication des
Drayman. — Charretier anglais, 428. meubles du dix-septième siècle ; France, 358.
Le costume historique — Tome I 197

— Ébénistes, ceux qui travaillent ces bois ; les sonnes. L’écuelle a précédé l’assiette ; elle
anciens huchiers du moyen âge. était faite de terre cuite vernissée, d’étain, de
cuivre ou d’argent. Dans nos campagnes, on se
Écarlate. — Drap pour les chausses ; France, qua-
sert encore d’écuelles, 227 499-500.
torzième siècle, 206.
Écuyer (scutifer). — Officier de livrée chargé
Écharpe (escharpe, escherpe, escrepe, escerpe,
escherpette, eskerpe). — Bande d’étoffe por- de la direction des écuries. C’était, au moyen
tée en sautoir. Les pèlerins portaient l’écharpe âge, un degré de noblesse inférieur à celui de
et le bourdon ; Europe, moyen âge, 200. Voir chevalier. Il se prenait comme synonyme de
Faja. bachelier, damoiseau, etc. C’était seulement à
— En France, sous Louis XIV, les dames faisaient l’âge de quatorze ans, et après être sorti des
usage de l’écharpe dans leurs toilettes de ville ; pages, que l’enfant noble pouvait être admis au
dans les dernières années du dix-huitième nombre des écuyers. — Grand écuyer ; charge
siècle, les premiers châles furent de longues de la cour des rois de France. — Écuyer d’écu-
écharpes de cachemire ou de taffetas, 354, rie ; celui chargé de dresser les chevaux, 218.
355, 404. Voir Cape, Châle, Mante. Effrontée (l’). — Variété de la coiffure à la Fon-
— Dans l’Inde, les deux sexes s’enveloppent le tange ; ainsi nommée parce que, rejetée en ar-
buste dans une écharpe de gaze ou de soie  ; rière, elle dégageait l’oreille. — On nommait
les femmes en ramènent une des pointes sur la aussi l’effrontée la mouche placée sur le nez ;
tête, 122, 123, 125, 127, 128, 130. modes féminines ; dix-septième siècle, 354.
— L’écharpe militaire est un insigne de comman-
dement, une marque de distinction et un signe Égée. — Peau de chèvre que les Lybiennes por-
de ralliement  ; on la porte en bandoulière ou taient par-dessus leurs vêtements ; antiquité,
en ceinture ; Inde, Europe, seizième, dix-sep- 25-26. Voir Égide.
tième et dix-huitième siècles, 110, 111, 112, Égide, Ægis (a„g…j). — Vêtement de peau ayant
257, 261, 266, 268, 275, 301, 311, 342, 349, l’égée pour origine. En représentant Minerve,
364, 387. on a fait de l’égide tantôt une peau écailleuse
Échelles. — Nœuds étagés des deux côtés du couvrant les épaules, la poitrine et le bras
busc, sur le devant du corsage ; modes fémi- gauche ; tantôt une cuirasse en deux parties ré-
nines ; France, règne de Louis XIV, 353. unies par la tête de Méduse ; antiquité grecque,
25-26.
Eckd. —  Collier arabe  ; parure des classes — Grand collier féminin ; Grèce, 25-26.
pauvres, 463.
Egossier. — Paysan qui gardait les juments ;
Écossaise (compagnie). — Corps d’élite institué France, moyen âge, 209.
par Charles  VII, en 1445, en reconnaissance
des services que quelques troupes écossaises Eider. — Oiseau des régions polaires dont le du-
lui avaient rendus pendant la guerre contre vet est employé par les Esquimaudes à confec-
l’Angleterre. Jusqu’au dix-septième siècle, tionner des chaussettes des tapis, etc., 83-84.
cette compagnie de la maison militaire des Ekandas. — Villages fortifiés, chez les Zoulous ;
rois de France fut toujours commandée par des
Afrique, 67-68.
gentilshommes écossais, 258, 383.
Élégants hors de pair. — Époque de Louis XIII ;
Écu (scutum). —  Nom que prend le bouclier
France dix-septième siècle, 327-328.
à partir du douzième siècle. Le noble faisait
peindre sur son écu ses armoiries ou sa devise ; Elenchi, Tutulati. — Perles longues qui avaient
Europe, moyen âge, 202, 203, 204, 205, 206, la forme des vases nommés alabastra ; Grèce,
207 et 208, 210, 217. 25-26.
Écuelle (escuelle). —  Plat profond avec rebords Elmâs. —  Nom du diamant considéré, chez les
ou oreilles dans lequel, avant le quinzième Arabes, comme un spécifique contre certaines
siècle, mangeaient habituellement deux per- maladies ; Afrique, 162.
198 Le costume historique — Tome I

Elæothesium.—Salle des parfums ; pièce des Enmorache, Morache. — Nom donné, pendant
bains romains où les baigneurs recevaient des le moyen âge, à la guitare mauresque, 192.
onctions d’huiles et d’essences parfumées ; an-
Enseigne. — Signe militaire sous lequel se
tiquité, 45. rangent les soldats selon les corps ou les par-
Émail. — Insigne fleurdelisé que les hérauts d’armes tis auxquels ils appartiennent. Son usage re-
de France portaient sur leur poitrine, 218. monte aux premiers temps historiques. Les
Émail de Transylvanie. — Joaillerie hongroise, Égyptiens avaient pour enseignes les images
460. de leurs dieux ; chez les Grecs des temps hé-
roïques, c’était un bouclier, un casque, une
Emareth-Berathy. — Diplôme que le sultan en- cuirasse portée au bout d’une lance. Les Ro-
voie, en même temps que le manteau d’inves- mains eurent plusieurs enseignes dont l’aigle
titure, au schérif de la Mecque ; Turquie, 169. fut la principale. Au moyen âge, le mot était
Embira. — Écorce filamenteuse dont les Puris appliqué non seulement aux différentes es-
font leurs hamacs ; Amérique du Sud, 76. pèces de drapeaux, mais aussi au cri d’armes,
à la bande, à la croix, au bijou fixé sur le
Emblema. — L’une des deux épaisseurs de la chapel, à toute marque distinctive. — Titre
semelle de la crépide ; chaussure antique, 47. autrefois donné à tout officier portant une en-
Voir Cattuma. seigne, drapeau ou cornette, 1, 4, 15, 34, 35,
Émouchoir. — Voir Flabellum. 36-37, 56-57, 202, 275, 342, 455. Voir Aigle,
Aquilifer, Bannière, Boutschouk, Concor-
Enam Kécesst. —  La boîte de dépêches que dia, Cornette, Dragon, Drapeau, Étendard,
portent avec eux les Zeibek ; Turquie, 177. Flammula. Gonfanon, Guidon, Imaginarius,
Enarmes. —  Jeu de courroies qui maintenait le Labarum,Manipule,Pennon,Sanglier,Signi-
bouclier sur l’avant-bras et la main ; antiquité fer, Signum, Vexillum, Vexillarius.
et moyen âge, 15, 25-26, 201. Voir Guige Enseigne du mal de dents. — Mouche grande
comme un emplâtre que les dames de l’époque
Encensoir (turibulum, thuribulum). — Casso- de Louis XIV s’appliquaient à la tempe ;
lette suspendue à des chaînes, 13, 196. Voir France, dix-septième siècle, 354.
Amschir.
Entari. —  Robe de dessus à l’usage des deux
Endéroum. — Habitation réservée aux femmes ; sexes ; Turquie.
Perse, 138, 143. — Entari de koutnou. — Celui fait d’une so-
Endromis (šndrom…j). — Brodequins ; chaussure lide étoffe de soie, 175, 176, 177, 178, 179,
grecque, 36-37. 180, 182, 462.

Enfant d’honneur. — Nom donné aux pages du Entoilage simple. — Réseau de dentelle dont on
roi ; France, quinzième siècle, 218. faisait le voile des dames veuves ; France, sei-
Enfant (coiffure à l’). — Dames de l’époque zième siècle, 273.
Louis XVI ; France, fin du dix-huitième siècle, Entresolées (pièces). — Architecture intérieure
389. du dix-septième siècle ; France, 348.
Enfantement (bague à l’). — France, règne de
Entrichon. — Cheveux postiches que l’on plaçait
Louis XVI, 391-392,398.
dans les parties de la tête qui en étaient dépour-
Engageantes. — Larges manchettes de linge- vues ; dames grecques, 21.
rie à un seul rang. modes féminines ; France,
Eoud. — Instrument à cordes pincées, transporté
dix-septième siècle, 364, 355, 371.
en Espagne, au huitième siècle, par les Maures
Engano. — Leurre d’étoffe rouge destiné à ef- et que les croisés répandirent en Europe pen-
frayer le taureau ; fiestas de toros ; Espagne, dant le douzième siècle ; l’eoud est devenu le
470 et 471. luth, 192.
Le costume historique — Tome I 199

Épaulette. — Costume civil ; couture, galon, 56-57, 59, 69, 156, 201, 202, 203, 204, 205,
partie saillante placée sur l’épaule. Pourpoint, 206, 207 et 208, 209, 210, 211, 217, 218, 219,
surcotte à épaulettes ; hommes et femmes des 220, 222, 238, 253, 254, 255, 256, 257, 258,
seizième et dix-septième siècles ; France, 268, 260, 261, 262, 268, 270, 271, 272, 273, 275,
273, 276 et 277, 278, 280, 287, 289, 311, 327, 278, 280, 283, 285, 286, 301, 311, 320, 321,
328. Voir Aileron, Mancheron. 327, 328, 336, 340, 342, 343, 351, 352, 354,
— Costume militaire ; ornement et marque dis- 359, 360, 364, 368, 370, 372, 380, 381, 382,
tinctive du grade. C’est en 1762 qu’on la don- 383, 384, 385, 386, 387, 391-392, 400, 425 et
na aux officiers ; ceux-ci, qui l’accueillirent 426, 449, 450, 451. Voir Alfange, Claidheamb,
mal, lui donnèrent le nom de « guenille à la Claymore, Coustel à plates, Espadon, Flam-
Choiseul ». Les épaulettes n’étaient alors que berge, Gladius, Rapière, Sabre, Scamasaxe.
des pattes ; elles devinrent à franges sous le Épée d’arçon ou de grand estoc. — Elle se
règne de Louis XVI ; France, dix-huitième suspendait à l’arçon, du côté droit ; l’homme
siècle, 383, 385, 386, 400. d’armes avait en même temps son épée de
ceinturon qu’il portait du côté gauche. Europe,
Épaulière. —  Pièce d’armes qui relie les bras- quinzième et seizième siècle, 262.
sards à la cuirasse, couvre l’épaule et complète Épée de connétable. — Épée de cérémonie ;
la défense du corps. Dans la seconde moitié du France, moyen âge, 218.
quinzième siècle, l’épaulière de droite chez les Épée ibérique, épée à l’espagnole. — Épée
hommes d’armes, est raccourcie pour leur per- d’origine celtibérienne, à lame courte, droite
mettre, de coucher plus facilement le bois de la et plate. Romains, 34, 36-37.
lance sur l’arrêt ferme de la cuirasse. — Chez Épée à deux mains ou grande épée. — France,
les chevau-légers, ainsi que chez les hommes de pied moyen âge, 217.
du moyen âge, la défense des épaules est assurée par Joueurs d’épée. — Nom donné à l’infanterie
de petites épaulières, par des rondelles ou des pièces suisse et aux lansquenets armés de la lourde
de mailles ou goussets. Antiquité ; Europe, moyen épée à deux mains. France, seizième siècle,
âge, seizième et dix-septième siècles, 25-26, 36-37, 256, 257.
94-95, 96-97,217, 219, 253, 254, 256, 257, 258, 259, Pendant d’épée. — Europe, dix-septième
260, 262. Voir Passes-gardes ou Garde-collet. siècle, 301, 311.
Épée (gladius, x…foj). — Arme offensive et dé- Épée rabattue. — Celle au tranchant émoussé,
fensive. Chez les anciens, l’épée était généra- arme de tournoi ; France, moyen âge, 219.
lement courte ; les Grecs la portaient du côté Épée en verrouil. — L’épée portée horizonta-
gauche et les Romains du côté droit. Les épées lement ; France, dix-septième siècle, 301, 311,
des chevaliers du moyen âge étaient fortes et 320.
longues, et, la plupart du temps, se maniaient Deux-Épées (ordre des). — Ordre militaire
à deux mains. —  Au seizième siècle, elles spécialement destiné aux vétérans. France,
affectent des formes diverses, surtout dans dix-septième et dix-huitième siècles, 364.
la poignée, qui devient très compliquée avec
Éperon (espouron, esporon, esperon). — Pièce
ses gardes, ses contre-gardes, ses pas-d’ânes,
de l’équipement du cavalier. Les Grecs et les
etc. — C’est à partir du règne de Louis XIII
Romains n’en portaient qu’au pied droit. Au
qu’on adopte l’épée d’escrime ; on eut alors
moyen âge, les éperons étaient à pointe co-
des épées en pistolet, à coquille, à garde-en
nique ou à molette ; ceux cambrés furent sur-
croix, en panier, en grille, en miséricorde, en
tout en usage au dix-septième siècle, 26-26,
spatule, à l’espagnole, à la suisse. C’est aussi
36-37, 56-57, 201, 202, 205, 206, 209, 211,
au dix-septième siècle que vint l’habitude de
217, 218, 219, 220, 222, 253, 254, 255, 260,
porter l’épée en tout temps et en tous lieux,
261, 271, 272, 311, 321, 327, 340, 343, 383,
usage qui subsista jusqu’au commencement
384, 387, 449, 450, 451, 454.
du dix-neuvième siècle, époque où l’épée de
parade faisait encore partie du costume d’éti- Épervier. — Emblème du pouvoir souverain ; an-
quette, 15, 16, 25-26, 34, 36-57, 48-49, 50, 54, tiquité égyptienne, 1, 2.
200 Le costume historique — Tome I

Éphod. —  Corselet muni de bretelles  ; costume la miséricorde ; France, moyen âge, 207, 213,
du grand prêtre. Hébraïque, 13. 226. Voir Aumonière.
Épi de front. — Joaillerie ; parure des femmes de Escarpins. — Genre de chaussures consistant en
la Hollande, 423. souliers de satin ou de velours, très couverts et
Épi antique. — Coiffure féminine ; France, crevés ; France, seizième siècle, 268.
Consulat et Empire, 410. — Soulier léger, à simple semelle ; France, fin
du dix-huitième siècle et commencement du
Épinette. — Petit clavecin ; Europe, dix-septième
dix-neuvième, 404.
siècle, 326.
Escasses ou Tchanques. — Les échasses des ber-
Épingle crochet. — Kabylie. Voir Ibesimen. gers landais ; France, 486.
Épinglette. —  Parure des paysans bretons  ; Esclavage de perles (l’). — Le collier de perles
France, 497. des dames de l’époque de Louis XIII et de
Épinglier. — Pelote suspendue au demi-ceint des Louis XIV ; France, dix-septième siècle, 328,
dames du moyen âge, 226, 246. 354, 355.
Épitoge. — Espèce de manteau que les Romains Esclavine (esclave). — Vêtement de chevauchée,
portaient sur la toge. — Souvenir du chaperon sorte de casaque empruntée aux Orientaux
pendant sur les épaules qui consiste, chez les (Sarrazinois), et que les pèlerins paraissent
magistrats et les gens de robe en général, en une avoir adoptée dès le douzième siècle ; Europe,
bande d’étoffe garnie de fourrure, 212, 268. moyen âge, 200.

Epitrachelium. — Voir Étole. Esclavons (ordres des). — Ordre de moines ins-


titué par Wladislas  V, roi de Pologne, vers
Eques. — Cavalier romain, 36-37. 1390 ; 198.
Ergastulum. — Logement des esclaves maison Escoffion. — Coiffure féminine qui naquit vers la
romaine, 33. fin du quatorzième siècle ; c’était un bourrelet
Ergots du diable. — Nom donné aux souliers à la couvert d’une résille enrichie de passemente-
poulaine ; France, moyen âge, 217. ries et de perles. — Grand escoffion, Escoffion
à cornes, 208, 213, 214, 243, 246, 247 et 248,
Erkaling. — Vêtement de dessous ; Perse, 141. 251.
Escabeau (escame). —  Petit banc sans dossier, Escoffle. — Vêtement de peau que l’on endos-
bas et étroit. L’escabeau est plus bas que le sait pour aller à la chasse ; espèce de courte
banc et la chaise  ; l’inférieur, auquel on per- blouse ; Europe, moyen âge et seizième siècle,
mettait de s’asseoir, prenait un escabeau, 298. 270 et 271.
Escabeau à trois quilles. — Mobilier rustique
de la Bretagne ; France, 499-500. Esophorium. — Tunique intime ; Grèce antique, 19.

Escablon, Guène. — Piédestal de menuiserie en Espada. — Celui des toreros qui donne le der-
forme de gaine ; Europe, dix-septième siècle, 358. nier coup au taureau, au moyen de l’épée ; Es-
pagne, 470 et 471.
Escadrons rouges. — Nom donné aux escadrons
Espadon. — Épée à deux tranchants ; Europe,
de la maison royale ; France, dix-septième et
moyen âge et seizième siècle, 258.
dix-huitième siècles, 383.
Espagnole (chapeau à l’). — Modes féminines ;
Escame. — Voir Escabeau.
France, seizième siècle, 267.
Escarcelle (escar, escharcelle, escacel). — Le sac Espagnol vermillon. — L’un des « farde-
suspendu la ceinture ; dans le vieux langage, ments » des dames sous Louis XIII ; France,
escar voulait dire avare. L’escarcelle, plus par- dix-septième siècle, 328.
ticulièrement réservée aux messagers et aux Espagnole (perruque à l’). — Hommes de
pèlerins, était, d’ordinaire, accompagnée de l’époque de Louis XIV, 351.
Le costume historique — Tome I 201

Espardilles, Espardenas, Espardines. — Chaus- longue bande d’étoffe terminée par deux ex-
sure tressée  ; Espagne, 472, 473, 474, 475, trémités plus larges ornées de croix. Pendant
476, 477-478. Voir Alpargatas. les huit premiers siècles, l’étole porta le nom
d’orarium.
Espartos. —  Spartes d’Albacète et de Murcie
Epitrachelium.—L’étole du clergé orthodoxe,
employés pour la fabrication des sandales, des
181, 182, 193, 194.
nattes, des paniers, etc. Espagne, 475.
—  L’étole, privilège de noblesse chez les Véni-
Esponton. — La demi-pique des officiers ; tiens ; Italie, seizième siècle, 289.
France, dix-septième et dix-huitième siècles,
Étrier (estrief estref, estrier, estreu). — L’étrier
342, 343, 385.
primitif, nommé sautoir, fut simplement for-
Esprit. — Voir Aigrette. mé d’une corde pliée en deux ; plus tard, il fut
Essédaire (Essédarius). — Gladiateur romain de fer massif. Les Gaulois, les Grecs, les Ro-
combattant sur des chariots, 36-37. mains, les Francs, les Germains, ne semblent
pas avoir connu l’étrier ; mais les nations mo-
Estame. — Voir Bas d’estame. dernes en ont toutes fait usage. Au moyen âge,
Estivaux. — Bottes collantes de cuir souple, par- la forme la plus simple de l’étrier consiste en
fois garnies de fourrure. On mettait des esti- un triangle suspendu à une courroie ; puis, à
vaux dans les appartements. France, moyen l’avènement de l’armure en fer, les étriers
âge. Voir Gamache, Heuse, Houseaux. prirent mille formes, furent travaillés avec re-
cherche et devinrent de véritables objets d’art,
Estoc (grand). — Voir Épée d’arçon. surtout au seizième siècle, 54, 96-97, 149, 219,
Estoc (frapper d’). — Pointer ou pousser 222, 255, 258, 260, 261.
l’épée pour la faire entrer par la pointe ; frap-
per de taille, donner des coups avec le tran- Eunapius. — Nom que Xénophon donne à la
chant de l’arme ; Europe, moyen âge, 204. tiare, 182.

Estoffade (chevelure en). — C’est-à-dire flot- Eunluk. — Tablier ; Turquie, 176, 179, 180.
tante ; femmes baléariotes ; Espagne, 481. Eunuques. — Voir Itsch-Aghssys, Kizlar-Agha.
Estradiots. — Cavaliers grecs et albanais, appe- Euskara. — Langue des Basques ; les Espagnols
lés, pour cette raison, chevau-légers albanais. l’appellent vascuence «  langue obscure et
Louis XII les employa dans son expédition confuse » ; Espagne, 475.
d’Italie ; France, seizième siècle, 255.
Éventail (flabellum, escentour, éventoir à plumes).
Estudiantes de la Tuna. — Espagne, 477-478. —  L’usage de l’éventail, si répandu chez les
Étendard. — Enseigne formée d’une grande anciens, ne l’a pas moins été dans l’Europe
pièce d’étoffe fendue au milieu et terminée par du quatorzième, du quinzième et du seizième
deux longues pointes. Au commencement du siècle, où trois genres se partagèrent la vogue
seizième siècle, l’étendard ne fut plus en usage pendant cette longue période : les éventails
que dans la cavalerie ; sa forme changea : de plumes, ceux en forme de drapeau, et les
après avoir été une enseigne de la plus grande éventails plissés. Ces derniers étaient aussi
étendue, l’étendard devint un drapeau carré de dans les mains de toutes les dames du dix-sep-
médiocre grandeur ; Europe, moyen âge, 202, tième siècle ; ils étaient d’une peau très mince,
218. Voir Cornette. dite ocaignée, c’est-à- dire parfumée, ou de
— Étendards japonais, indous, de l’archipel asia- papier, de taffetas ou d’autre étoffe légère. Le
tique, 96-97, 119, 134 : dix-huitième siècle, en France, vit des éven-
tails empruntant leurs noms aux événements
Étoile (ordre de). — Ordre de chevalerie institué
de l’époque ; il y en eut du combat naval ;
en 1352, par Jean le Bon, roi de France, 364.
d’autres furent à la Montmédy. En Chine et au
Étole. — Ornement ecclésiastique qui tire son Japon, l’éventail est une partie indispensable
origine de l’antique stola  ; il consiste en une de la toilette, 65, 87, 88, 89 et 90, 99, 102, 108,
202 Le costume historique — Tome I

121, 126, 132, 162, 163, 244, 264, 265, 280, et rouges. Les dames grecques, romaines,
287, 289, 311, 329, 337, 338 et 339, 340, 354, celles du Bas-Empire, se fardaient, et, de plus,
355, 388, 389, 398. Voir Flabellum. se noircissaient les yeux, usage qu’elles te-
Éventail. — Insigne de chefs ; Amérique, naient de l’Orient. Dans les temps modernes,
Océanie, 60-61, 81. le fard fait sa réapparition en Europe au sei-
Éventails de guerre. — Japon, 96-97. zième siècle  ; Catherine de Médicis, arrivant
en France, en propage l’usage de telle sorte
Évêque (episcopus). — Chef et premier pasteur
qu’il devient inséparable de la toilette fémi-
d’un diocèse dans l’Église chrétienne. Ses in-
nine et même masculine. Chez les dames du
signes sont la mitre, la crosse, la croix pecto-
dix-septième et du dix-huitième siècle, il de-
rale et l’anneau, 135, 181, 182, 189, 194, 200. vient un véritable habillement du visage. En
Expeditus. — Le soldat romain légèrement armé Chine, les femmes ont fait, de tout temps, un
et débarrassé de son bagage pour effectuer une usage immodéré du fard, 18, 24, 88, 89 et 90,
marche rapide, 36-37. 273, 354, 398. Voir Henné, Kohol.
Fardements. — Mot du dix-septième siècle
F désignant à la fois les fards, les eaux de sen-
teur, et les morceaux de taffetas gommé appe-
Fafioles, Fanfioles. — Expression du dix-hui- lés mouches, dont les dames de l’époque de
tième siècle : petits bijoux de suspension por- Louis XIV étaient dans l’usage de se couvrir le
tés en breloques ; par extension,les menus or- visage, 354.
nements de la toilette féminine. France, 380,
388. Farmla. — Veste de dessous ; Maures tunisiens,
159, 160, 161.
Faja. —  Écharpe, ceinture  ; Espagne, 200, 471,
475, 477-478. Fascelete. — Fichu de tête ou mouchoir de cou ;
paysannes de Loreto, province d’Ancône. Ita-
Falbalas. — Volants, garnitures plissées de la lie ; 468.
robe ; les écharpes avaient aussi des falbalas. Fascelettone. — Châle des paysannes de la
Ce ne fut que vers 1787 que l’on abandonna province de Rome ; Italie, 468.
les falbalas et les bouillons ; ils furent rempla-
cés par les fronces. Modes féminines ; Europe, Fascia. —  Dans un sens général, toute bande
dix-septième et dix-huitième siècles, 352, 353, d’étoffe longue et étroite.
354, 355, 371, 388, 389, 391-392. Voir Pré- Fascia cruralis. — Bande d’étoffe roulée au-
tintailles. tour de la jambe depuis le genou jusqu’à la
cheville ; antiquité, 16, 40.
Faldes, Fauldes, Flancars. — Court jupon de Fascia mamillaris. — Ceinture placée sous le
mailles recouvert de lames articulées ; France, sein ; dames grecques et romaines.
quinzième siècle, 219. Voir Braconnière. Fasciolæ. — Petites ceintures.
Faldistorium. — Siège en forme de pliant. Eu- Fatihah. — Premier chapitre du Coran dont le
rope, moyen âge,231. musulman récite toujours au moins trois ver-
sets ou ayat dans ses prières, 145 et 146.
Fanchon. — Sorte de petite cape ; toilette fémi-
nine ; France ; dix-huitième siècle, 373. Fauces. — Couloirs de la maison romaine, 33, 46.
Fanfioles. — Voir Fafioles. Fauchart (faussart, fausart, faucil). — Arme
d’hast  : grand coutelas emmanché au bout
Fanfreluches, Freluches. — Houppes de soie
d’un bâton. Il est question de fauchart dès le
garnissant la robe  ; dames de l’époque de
commencement du treizième siècle  ; France,
Louis XIV ; France, dix-septième siècle, 355.
moyen âge, 202.
Fanons. — Les pendants de la mitre épiscopale, 193. Fauchon. — Voir Guisarme.
Fard (fucus). — Chez les anciens, le mot fucus est Faucon, Fauconneau. — Pièces d’artillerie en
un terme générique désignant les fards blancs usage depuis Charles VIII jusqu’au dix-hui-
Le costume historique — Tome I 203

tième siècle ; on les nommait aussi fauconnet, en spirales ou en forme de drapeau, selon les
falconnet, bombarde allongée ; France, 257. provinces, 419 et 420, 421 et 422, 423. Voir
Hoofdnald, Hoof-dyzer, Voor-hoofden.
Faucre ou Arrêt-ferme. — Arrêt fixé au plastron
de fer pour recevoir le bois de la lance quand Fer-à-cheval. — Le haut toupet des perruques du
on chargeait à cheval ; Europe, moyen âge et dix-huitième siècle ; France, 367.
seizième siècle, 204, 217, 259.
Ferdah. — Le manteau des Bedjas et des Fun-
Faudesteuil. — Voir Fauteuil. djés ; Sénégal, 72.
Fauldes. — Voir Faldes. Feredjé. — Robe de dessous ; Maures d’Espagne,
Faussart. — L’épée de la fin du douzième siècle ; 156.
Europe, moyen âge, 203. — Manteau ; Turquie, 170, 175, 177.
Ferezya, manteau de la noblesse polonaise
Fausse robe. — Voir Robe. jusqu’au dix-septième siècle, 451.
Fauteuil (fadesteuil, faudesteil, faudestuef, fau- Ferez, vêtement de dessus ; Russie, 438 et 439.
destuel). —  Pliant de bois ou de métal qui, Fermail (frémail). — Broche de grandes dimen-
recouvert d’un coussin ou d’une tapisserie, sions  ; l’un des bijoux les plus fréquemment
servait de siège aux souverains, aux évêques, adoptés pendant le moyen âge. On avait des
aux seigneurs ; Europe, moyen âge ; 186, 231, fermaux pour attacher les manteaux, les
241-242, 245. Fauteuils du dix-septième, du chapes, les robes  ; pour suspendre les aumô-
dix-huitième siècle (chaises à bras), 305, 313, nières, les cassolettes,etc. En France, sous
315, 348, 394, 395. Charles V, ce bijou reçoit parfois le nom d’at-
Faveurs ou Galants. — Nœuds de rubans ; toilette tache, 189, 224.
féminine ; France, dix-septième siècle, 340. Fermoir. — Ornement de chapeau des gentils-
hommes de l’époque de Charles VII ; France,
Favoris ou Favoris de boucles. — Boucles dis- quinzième siècle, 212. Voir Affique.
posées de façon à dessiner sur le front un crois-
sant renversé ; dames du dix-huitième siècle, Ferméné. — Veste courte ; Turquie, 180.
372, 397. Ferronnière. — Ornement de tête consistant en
Fazzuolo. — Robe des épousées ; Italie, seizième une étroite bandelette se fermant au milieu du
siècle, 243. front par une pierre précieuse ; parure fémi-
nine ; France, seizième siècle, 243, 252.
Felidj, Feldja. — Bandes tissées de laine et de
poils de chameau dont la réunion forme la cou- Ferula, Nartex. — Sceptre des empereur
verture de la tente arabe ; Afrique, 155. d’Orient, 183.
— Nom que les anciens donnaient à la crosse des
Female shrimper. — Vendeuse de crevettes ;
évêques, 194.
Londres, commencement du dix-neuvième
siècle, 429. Feuillantines. — Ordre de religieuses fondé en
France en 1590 ; 335.
Feminalia, Femoralia. — Culottes courtes ou
caleçons qui couvraient les cuisses (femora) ; Fez. — Coiffure orientale consistant en une ca-
elles tombaient un peu au-dessous du genou. lotte de laine foulée, terminée par un puskul,
Les femoralia furent particulièrement adop- flot de soie plus ou moins fourni. Le fez est
tés par les troupes romaines qui combattaient plus élevé et plus cylindrique que le tarbouch ;
dans le nord de l’Europe, 34, 36-37, 40. Voir Turquie, 135 et 136, 169, 175, 176, 177, 178,
Anaxyrides, Braies. 179, 180.
Fenêtres d’enfer. — Voir Cotte hardie. Fheile-beag. — Voir Kilt
Fers. — Pièce d’orfèvrerie ; parure de tête des Fibule (fibula, perÒnh). —  Agrafe ou broche
Hollandaises. Les fers sont oblongs ou plats, en usage pour maintenir le manteau sur les
204 Le costume historique — Tome I

épaules ; antiquité, 31, 48-49, 51, 52, 53, 54, Flabellifères. — Esclaves dont l’emploi était
55, 58, 497. d’éventer leurs maîtres au moyen du flabel-
lum, 8, 32.
Fichu. — Réduction de la mantille : pièce d’étoffe
qui se plie en deux par les angles et dont les Flagellum (m£stix). — Fouet à une ou plusieurs
dames s’enveloppent le cou. L’apparition du lanières. Chez les Égyptiens, le flagellum ou
fichu en France, date de la seconde partie du nekkekh était un insigne de souveraineté et de
règne de Louis XV, 371, 390, 391-392. protection placé dans la main d’Osiris et des
Fichu-pèlerine, toilette féminine de l’époque rois ; antiquité, 4.
Louis XIII ; France, dix-septième siècle, 328. Flambeau (flambiau). —  Jusqu’à la fin du sei-
Fichu en chemise, ample fichu couvrant la poi- zième siècle, le mot flambeau, dont l’étymolo-
trine et garni d’un col tuyauté ; 1786-1792. Fi- gie se trouve dans flamma, flamme, désignait
chu (demi-) ; 1791. Fichu à jabot ; 1787. Fichu la chandelle de cire elle-même. Ces chandelles
en marmotte. Fichu menteur, vaste fichu am- étant venues à diminuer assez de grosseur pour
plifiant la poitrine. Modes féminines du règne être portées à la main, on fabriqua alors des
de Louis XVI et de l’époque de la Révolution ; chandeliers à flambeaux qui, par abréviation,
France, fin du dix-huitième siècle, 389, 391- ne furent bientôt plus désignés que sous le
392,398, 403, 405. nom de flambeaux, 376.
Fiestas de toros. — Divertissement populaire de Flamberge. — Épée d’escrime à poignée sans
l’Espagne, 470 et 471. branche ; Europe, seizième siècle, 263.
Figaro (bonnet de gaze à la). —  Coiffure fémi- Flamine (flamen). — Titre donné à tout prêtre ro-
nine de l’époque Louis XVI ; France, 1785 ; main attaché au service d’une divinité, 38.
391-392. Flammula.—Bannière militaire ; variante du
Figurées (les). — Pas français ; dix-septième vexillum ; Romains, 35.
siècle, 328. Flancards. — Tassettes articulées ; armures du
Filo d’oro. — Nuance de cheveux à la mode chez moyen âge, 222. Voir Braconnière.
les Vénitiennes du seizième siècle, 243, 288. Flançois. — Pièce d’armure protégeant les flancs
Financière (perruque à la). — Voir Perruque. du cheval ; Europe, seizième siècle, 260.

Firmaments. — Épingles à têtes de diamant de Flasque. — De l’italien flasco, flacon. Nom don-
la coiffure à la Fontange ; modes féminines né, pendant le seizième siècle, à la boîte de
du règne de Louis XIV. France, dix-septième bois, d’ivoire, de corne ou de métal, destinée à
siècle, 354, 355. contenir la poudre dont on chargeait les armes
Firmament (bague à). — Époque Louis XVI, à feu portatives  ; 254, 263. Voir Amorçoir,
398. Poire à poudre, Pulvérin.
— Partie de l’affût : le dessous des madriers de côté ;
Fiscales. — Gladiateurs romains entretenus aux artillerie française du quinzième siècle, 220.
frais du trésor public, 36-37.
Fléau.—Insigne de la divinité chez les Égyptiens, 4.
Fistan. — Longue blouse ; Turquie, 169. — Arme des gens de pied, composée d’une masse
— La jupe blanche à tuyaux raides et évasés des de fer retenue à l’extrémité d’un bâton par un
Grecs modernes, 464. bout de chaîne ou une bande de cuir ; France,
moyen âge, 218.
Fistula. — Voir Flûte.
Flèche (sagitta, tÒxeuma ou tÒxon). — Chez les
Flabellifère. — Voir Flabellum.
Grecs et les Romains, la flèche était ordinai-
Flabellum (∙ip…j). — Éventail de feuille de lotus, rement armée d’un fer ovale, sans crochets ;
de plumes de paon, garni d’un long manche ; la flèche à fer crochu, sagita hamata ou adun-
antiquité 8, 18, 24, 32. ca, était en usage chez les peuples du nord et
Le costume historique — Tome I 205

les Asiatiques. Au moyen âge, la flèche pre- Follette. —  Touffes de plumes blanches ornant
nait son nom du fer qui y était attaché. Voir le chapeau ; modes féminines du règne de
Barbillon, Boujon, Carreau, Dard, Raillon, Louis XVI ; France, 1785 ; 391-392.
Sagette, Vireton, 1, 2, 11 et 12, 25-26, 48-49,
Fond de cuve. — Voir Culotte.
50, 54, 67-68, 76, 94-95, 96-97, 119.
Fonda. — Auberge espagnole, 477-478.
Flibots.—Petits bâtiments des pêcheurs de Sche-
veningen ; Hollande, 419 et 420. Fong. —  Animal fabuleux que l’on a donné
comme insigne aux impératrices de Chine, 86.
Flissi. — Sabres kabyles ; Afrique, 150.
Fong-hoan. — Ornement de tête en forme
Floqué. — Espèce de collerette rappelant les an- d’oiseau ; coiffure des dames chinoises, 87, 89
ciennes fraises ; femmes baléariotes ; Espagne, et 90.
481.
Fontange. — Bonnet garni d’une haute passe
Flûte (tibia, aØlÒj). — La flûte a eu pour pre- façonnée en rayons ; du nom de Madame
mier type le chalumeau champêtre, simple tige de Fontange. Modes féminines du règne de
de blé ou de roseau percée de quelques trous. Louis XIV ; France, fin du dix-septième siècle.
Plus tard, on en fit de formes et de matières —  Altière fontange (l’), 352, 353, 354, 355,
très différentes. 360. Voir Commode, Cornette, Culbute, Ef-
Variétés de la flûte antique : frontée (l’), Monté-là-haut, Palissade.
Fontange (devant à la). — Toupet élevé et
Fistula. — Flûte en tige de roseau ou de canne. partagé ; perruques des hommes du règne de
Tibiæ conjunctæ. — Paire de flûtes à embou- Louis XIV, 351.
chure unique.
Tibiæ curvæ.— Celles aux bouts recourbés en Forces, Forceps, Forsetes. — Nom donné aux
forme de corne. ciseaux pendant le moyen âge, 399.
Tibiæ gingrina. — Petite flûte aux sons aigus, Fores. —  Les battants de la porte  ; maison ro-
comme dans le fifre moderne. maine, 33.
Tibiæ impares. — Flûtes de longueur inégale.
Forme, Fourme. — Voir Banc.
Tibiæ longa. — La longue flûte employée dans
les temples pendant les sacrifices. Forminga ou Phorminga. — Grande lyre ;
Tibia obliqua. —  Flûte fourchée assez sem- Grèce, 22.
blable au basson.
Forskinn. —  Le tablier du mineur dalécarlien  ;
Tibiæ pares. — Paire de flûtes de même lon-
Suède, 414.
gueur et de même diamètre.
Tibia utriculalis. — La musette. Fou-Gin. — Femmes de l’empereur, épouses du
— Au moyen âge on connaissait la flûte simple ; second ordre  ; Chine, 86. Voir Chi-fou, Pin,
la flûte double, composée de deux tiges dont Yutsi.
la gauche, plus courte, et nommée féminine,
Foudre (fulmen). — Faisceau de petits dards dis-
donnait des sons aigus, tandis que la droite,
posés en zigzag. Le foudre était le symbole
ou masculine, rendait des sons graves ; la tra-
particulier des légions fulminante (fulminatrix)
versière ; la flûte d’Allemand, garnie de neuf
et jovienne ; Romains, 35.
trous ; la flûte brehaigne ou bohémienne  ; le
claronceau ; la pipe ou pipeau ; le flajos ou- Fouet. — Voir Flagellum.
flageolet ; le flûtet ou galoubet, encore si usité
Fourche à croc. — Arme à branches quadrangu-
dans nos campagnes du midi de la France ; et
laires très longues et à double crochet  ; gre-
le frestel ou frétiau, qui n’était autre que la sy-
nadiers du régiment Dauphin et sous-officiers
rinx antique, 22, 23, 29, 28, 43, 192, 209.
du régiment du Perche ; France, dix-huitième
Focale. — Cravate portée par les soldats des ar- siècle.
mées de Trajan, de Marc-Aurèle et de Sep- Fourche fière. — Arme de la fin du quinzième
time-Sévère ; Romains, 34, 36-37. siècle, 381.
206 Le costume historique — Tome I

Fourchette (furchette). — On avait, dès le trei- Framée. — Lance ayant une hauteur d’homme ;
zième siècle, des fourchettes pour quelques arme des Germains, également en usage pen-
mets exceptionnels ; on n’en avait pas pour la dant l’époque mérovingienne, 48-49, 56-57.
règle commune. Objet de luxe, la fourchette, Francs-Taupins. — Nom donné jadis dans les ar-
emmanchée de cristal, ivoire ou pierre dure, mées, aux ouvriers mineurs qui fouillaient la
n’avait parfois que deux dents. Cet instrument terre à la façon des taupes, et sapaient la base
ne devint commun qu’à partir du seizième des murs et des tours avec des machines de fer
siècle, 399. appelées talpæ. Le nom de taupin fut aussi une
Fourchette (bas à coins, dits à). — Bretagne, 496. injure adressée par la noblesse aux milices des
Fournier. — Homme de service chargé de la campagnes ; France, moyen âge, 220.
confection du pain ; paysans français du Franciscains. —  Membres de l’ordre religieux
moyen âge, 209. fondé en 1208 par saint François d’Assise, 198.
Fourquine. — La fourche d’appui du mousquet ; Francisque. — Hache à un ou deux tranchants
Europe, seizième et dix-septième siècles, 257, dont le fer était épais et acéré, et le manche très
266, 275, 301, 342. court ; on la lançait de loin contre l’ennemi.
Arme des Francs, 48-49, 56-57.
Fourreau. — Fausses robes, c’est-à-dire n’ayant
pas de queue. — Fourreau en col de canard, Freluches. — Voir Fanfreluches.
— fourreau à la lévite. — Dames du dix-hui- Freluquets, Fresques, Fringants. — Noms don-
tième siècle, 371, 389, 391-392. nés aux rois de la mode, en France, vers la fin
Fourrure.—Les fourrures étaient d’un usage gé- du quinzième siècle, 246.
néral chez la noblesse française du moyen âge, Frigidarium. —  Première salle des bains ro-
surtout pendant les quatorzième et quinzième mains, 45.
siècles. L’hermine, la martre zibeline, le gris
(petit gris), le menu vair et le gros vair étaient Fripon. —  Le tablier des Bordelaises  ; France,
réservés aux princes et aux seigneurs de haute commencement du dix-neuvième siècle, 485.
naissance. Les fourrures les plus ordinaires Friponne. — Nom donné, dans le langage
précieux, à la jupe de dessous placée entre
portées par la petite noblesse et la bourgeoisie
la secrète et la modeste ; toilette féminine de
étaient l’écureuil, le lièvre, la genette, l’agneau
l’époque Louis XIII ; France, dix-septième
noir et le renard. Les gens du peuple portaient
siècle, 328.
des fourrures d’agneau, de chat, de loup, de
chèvre, de chien, etc., 203, 208, 210, 211, 212. Frisons d’ébène. — Coiffure féminine de
l’époque du Directoire ; France, dix-huitième
Foutah. — Nom du tablier en Turquie, 175.
siècle, 406.
Frac. — Mot polonais introduit dans la langue Frisure à l’angle, frisure sur rien. — Per-
pour désigner une sorte d’habit plus dégagé ruques du dix-septième siècle, 351.
que l’habit de cour  ; France, fin du dix-hui- Frisure à la Chartres, à la physionomie.
tième siècle, 391-392, 400, 405, 408-409. — Dames du règne Louis XVI, 388, 390.
Frisure à ondes longues. — Espèce de coiffure
Fraise (frèze). — Col en linge fin plissé à tuyaux, en oreilles de chien ; Perse, 135 et 136.
formant plusieurs rangs ; mode importée d’Ita-
lie en France et en Espagne au seizième siècle. Fronde. — Arme consistant en une double lanière
Elle a été en usage chez les deux sexes depuis de crin avec laquelle on lance des pierres ou
Henri II jusqu’à Louis XIII. — Fraise à la des balles de plomb 63-64.
confusion, — Fraise godronnée. — Europe, Fronde (mode à la). — France, minorité de
seizième et dix-septième siècles, 266, 268, Louis XIV, 340.
272, 274, 275, 276 et 277, 279, 280, 285, 311, Frontal. — Espèce de diadème en usage parmi la
320, 321, 323, 328, 329. Voir Col, Collerette. haute noblesse ; France, moyen âge, 210.
Le costume historique — Tome I 207

— Parure des Asiatiques, des Africains et des Gabienne (ceinture à la). — Voir Ceinture.
Océaniens ; 60-61, 129, 165. Voir Thibezimen.
Gabrielle de Vergy (coiffure à la). — Modes
Fronteau. — Bandeau des Altembourgeoises ;
féminines du règne de Louis XVI ; France,
Allemagne, 432. Voir Hormbt.
dix-huitième siècle, 390
— Partie de la têtière qui couvre le front et les
yeux ; harnais du cheval de guerre ; Europe, Gaça. — Grand plat en bois de hêtre dans lequel
seizième siècle, 261. les Kabyles apprêtent leur mets national, le
couscoussou ; Algérie, 154.
Fulminante (légion) ou fulminatrix. — Surnom
donné, vers 174 de notre ère, à une légion ro- Gai. — Danse française en vogue sous Louis XIII ;
maine ; cette légion, composée de chrétiens, France, dix-septième siècle, 328.
avait obtenu en Germanie, par ses prières, une
Gais. — Bâton gaulois, 56-57.
pluie abondante qui sauva l’armée près de pé-
rir de soif ; ce miracle, accompli au moyen Gaita. — La cornemuse des Galiciens ; Espagne.
d’un violent orage, valut à la légion le surnom Gaitero gallego ; joueur de cornemuse gali-
de fulminante, 35. cien, 476.
Fundoshé. — Écharpe roulée en ceinture ; bêtos Galants, Galands. — Coques de rubans qui ser-
japonais 96-97. vaient, chez les deux sexes, à nouer les bouf-
fons, les cadenettes, les moustaches ou les ser-
Funzioni. — Offices religieux ; Italie, 467.
penteaux. Pendant le règne de Louis XIV, on
Fuscina. —  Grande fourche à trois branches  ; attachait des galants à l’épaule, aux poignets,
arme des retiarii, gladiateurs romains, 36-37. à la ceinture du haut-de-chausses ; France,
Voir Tridents. dix-septième siècle, 328, 340, 354.
Fusil. — De l’italien fucile, pierre à feu ; les pre- Gallegada. — La danse des Galiciens ; Espagne,
miers fusils eurent effectivement une platine à 476.
silex. La première arme analogue au fusil fut
Gallica. — Voir Galoche.
l’arquebuse, dont l’usage parmi les troupes
françaises ne date que du règne de Louis XII. Galoche (gallica). — Chaussure à semelle de bois
À l’arquebuse succéda, vers la fin du seizième que les Gaulois portaient en temps de pluie.
siècle, le mousquet. Au mousquet, ou com- Les Romains adoptèrent la gallica pour la
mença, dès 1671, à substituer le fusil ; cepen- campagne, ainsi que la pænula, 47, 56-57.
dant, il ne le remplaça tout à fait dans nos ar-
Galoubet. — Flûte provençale à trois trous.
mées, non plus que dans celle des autres États
— (joueurs de) ; France, moyen âge, 209. Voir
de l’Europe que de 1701 à 1704  ; 342, 343,
Flûte, Flûtet.
384, 385, 386, 400.
— Asie, Afrique ; 67-68, 72, 120, 177. Gamaches. —  Fourreaux de jambes. Paysans
français du moyen âge, du seizième et du
Futaine (fustaine). — Étoffe de coton croisée ; on
dix-septième siècles, 209, 222, 274, 331.
en faisait autrefois des couvertures de carreaux
et aussi des pourpoints ; France, 209, 210. Gambeto. — Le pardessus des Catalans ; Es-
pagne, 474.
Fyl-t-chiarra «  tête d’éléphant  ». —  Bateau de
plaisance des gens riches ; la proue de ce ba- Gambison (gambais, gamboison, gambeson,
teau porte l’image d’une tête d’éléphant, d’où wambison, wamboison). — Vêtement que les
le nom de fyl-t-chiarra ; Inde, 131. hommes d’armes portaient le plus souvent sous
le haubert de mailles pendant les douzième,
G treizième et quatorzième siècles. Le gambison
était fait de peau ou d’étoffe piquée et rem-
Gaard. — Réunion de demeures rustiques ; Nor-
bourrée  ; certains d’entre eux pouvaient être
vège, 418. Voir Saeter.
considérés comme des justaucorps ; d’autres
Gaban. — Voir Caban. descendaient jusqu’au genou. On donnait aus-
208 Le costume historique — Tome I

si à ce vêtement le nom de cotte gamboisée. Garcettes. — Rang de cheveux coupés courts et


Europe, moyen âge. — Gambois  ; La bourre couchés à plat ; modes féminines de l’époque
dont était garni le gambison, 201, 202, 203, Louis XIII ; France, dix-septième siècle, 328.
204, 253.
Garde. — Nom donné aux plaques articulées
Ganaderias. — Les troupes de taureaux qui parti- formant le prolongement des diverses parties
cipent à un combat ; Espagne, 470 et 471. de l’armure ; hommes d’armes du quinzième
Gandoura. — Chemise de laine ou de coton- siècle ; Europe, 222.
nade ; vêtement ordinaire du Kabyle ; Afrique, Garde-aisselle. — Armure du seizième siècle,
151, 157, 160 et 161, 163, 165. Voir Derbal. 261.
Garde-bras. — Armure spéciale de l’avant-
Gants. —  Les gants firent leur apparition chez bras et du coude, destinée, à droite, au combat
les Gallo-Romains ; ils étaient d’un usage à la lance, et à gauche, à tenir lieu d’écu ou de
général pendant la période carlovingienne et targe ; Europe, quinzième siècle, 203.
on en portait en toutes saisons ; ceux d’hiver, Garde-nuque. — La partie du casque qui se
n’ayant pas de doigts, s’appelaient moufles. prolonge derrière le cou, 217.
Pendant le moyen âge, le gant fut considéré Garde (passe-) ou Garde-collet, 253, 260.
comme symbole  : jeter son gant, c’était pro- Garde-reins. — Voir Haguine.
vocation ; le présenter, c’était soumission.
Au quinzième siècle, commence la vogue des Gardes du corps. — Garde de la personne des
gants d’Espagne ; elle se maintient pendant les rois de France ; moyen âge, seizième, dix-sep-
seizième et dix-septième siècles  ; ils étaient tième et dix-huitième siècles, 255, 256, 382,
alors frangés, chiquetés, coupés. Leur réputa- 383. VoirArchers, Cheveau-légers, Crénequi-
tion fut détrônée par celle des gants français, niers, Écossaise (compagnie).
au dix-huitième siècle. Gants à la Cadenet, à Garde « en dehors du Louvre ». — Dans la mai-
la frangipane, à la nécessité, à l’occasion, à la son militaire des rois de France, on comprenait
Phyllis ; France, époque Louis XIII, 273, 274, dans la garde « en dehors du Louvre », parmi
280, 329, 338 et 339, 340, 353, 354, 355, 391- la cavalerie, les compagnies de gendarmes, de
392. chevau-légers, de mousquetaires et de gentils-
Gants de chasse. — Moyen âge et dix-sep- hommes à bec de corbin  ; parmi l’infanterie,
tième siècle, 200, 211, 328. les régiments de gardes françaises et de gardes
Gants liturgiques, 193. suisses. — Garde « du dedans du Louvre » ;
Gantiers-parfumeurs. — La communauté des les quatre compagnies des gardes du corps, les
maîtres-gantiers de Paris, 397. Cent-Suisses, les gardes de la porte et la com-
Gantelet, gants de plates. — Pièce d’armure ordi- pagnie de la prévôté de l’hôtel, 383.
nairement cousue sur un gant de peau. Le gan-
telet change de formes à différentes époques : Gardes françaises. — Régiment d’infanterie de
au treizième siècle, c’est le prolongement du la maison du roi, créé par Charles IX en 1563 ;
haubert qui le fournit sous forme de sac, le France, seizième, dix-septième et dix-huitième
pouce est séparé  ; au quatorzième, les doigts siècles, 342, 385.
sont isolés et couverts d’écailles d’acier ; au Gardes de la marine. — Compagnies de jeunes
siècle suivant, une nouvelle espèce de gantelet,
nobles parmi lesquels se recrutaient les offi-
le miton, ne présente plus de doigts séparés et
ciers de la marine royale, établies en 1670 par
se trouve seulement formé de lames disposées
Colbert ; France, 386.
dans le sens des grandes divisions de la main ;
au milieu du seizième siècle, le pistolet fait son Gardes du pavillon amiral. — Institution de
apparition, ce qui exige le retour du gantelet Louis XIV ; les gardes du pavillon amiral et
à doigts séparés. C’est la dernière forme de les gardes de la marine formaient la première
cette pièce de l’armure, 1, 3, 12, 36-37, 94-95, classe des élèves de marine : ils reçurent dans
96-97, 201, 202, 206, 207, 208, 217, 218, 219, la suite le nom d’aspirants. France, dix-sep-
220, 253, 254, 258, 260, 261. tième et dix-huitième siècles, 386.
Le costume historique — Tome I 209

Gardes de la porte. — Corps de la maison mi- siècle ; elles étaient placées sur des chausses
litaire des rois de France, créé en 1261 par de mailles ou de peau, lesquelles ne préser-
Louis IX, 384. vaient pas suffisamment les articulations. Eu-
Gardes-suisses. — Corps d’infanterie créé en rope, moyen âge, 202, 204, 217, 219, 220, 222.
1573 par Charles IX, pour remplacer les gardes Gentildonne. — Les dames italiennes des sei-
françaises qu’on venait de licencier. L’organi- zième et dix-septième siècles, 288, 359.
sation des gardes-suisses en régiment date de
1616  ; chaque compagnie était recrutée dans Gewin-a-bragaivd. — Boisson galloise, 425 et 426.
un canton suisse particulier, 385. Ghamma. — Nom d’un manteau porté par les
Garravaches. — Les hautes guêtres du paysan fran- femmes du Sahara algérien ; Afrique, 165.
çais ; dix-septième siècle, 331. Voir Gamaches. Ghaouâzy. — Danseuses publiques ; Algérie, 164.
Garotte. — Le gourdin des Galiciens ; Espagne, Ghekos. — Musiciens japonais, 104.
473.
Ghaeuzluk. — Sorte de bavette qui couvre entière-
Gatyen. — Pantalon de toile ; Croates, 458 et 459. ment la poitrine, costume féminin ; Turquie, 180.
Gaunacum. — Tunique féminine ; Britanni, 59. Ghort. — Purification ; immersion totale du corps
Gausape (gaus£phj). — Sorte de pœnula à dans l’eau ; religion musulmane, 145 et 146.
franges, faite d’une étoffe chaude et légère, le Gigue (gigle). — Instrument à cordes et à archet ;
gossypium ou byssus ; antiquité, 45. un de ceux que préféraient les ménestrels.
Gavardina. — Veste courte ; Italie, moyen âge, Avec la gigue, la rubèbe et le monocorde, on
199, 238. avait un dessus, un alto et une basse. Europe,
moyen âge, 192.
Gavotte. — Danse française ; dix-septième et
dix-huitième siècles, 362. Gilet. — Terme créé en même temps que celui de
veston, pour désigner les vestes à mettre sous
Gefara. — Burnous d’été ; Maures tunisiens, 169.
les redingotes. En 1779, le gilet fut donné à
Gellâbys. — Marchands qui traversent le Sahara toute l’armée française, l’artillerie et les chas-
par caravanes ; Afrique, 149. seurs exceptés. En 1786, la mode des hommes
Gendarmerie. — Nom par lequel on désignait, s’étant introduite dans le costume féminin,
au seizième siècle, la cavalerie d’élite que les dames joignirent à la redingote le gilet, la
Charles VII avait formée sous le nom de com- cravate et le jabot. Vers la fin du dix-huitième
pagnies d’ordonnance ; la gendarmerie de siècle (règne de Louis XVI), le gilet était le
France subsista jusqu’en 1788. — Gendarme- plus souvent orné de broderies en soie de cou-
rie de la garde ; compagnie de la maison du roi leur, 385, 386, 391-392.
organisée par Henri IV en 1609 ; elle fut sup- Gippon. — Voir Jupel.
primée en 1787. —  Depuis 1791, on nomma
gendarmerie le corps militaire appelé autrefois Gitanos. — Bohémiens espagnols, 477-478.
maréchaussée. — 381, 382, 383. Giucann. — Gaine protégeant les parties sexuelles
Genipaba. — Arbre dont les fruits procurent au du Botocudo ; Amérique du Sud, 76.
Botecudo une teinture noire pour le corps ; Gladiateur. — Voir Gladius.
Amérique du Sud, 76.
Gladius (x…foj). — L’épée du soldat romain, 36-37.
Génoise (costume à la). — Dames de la fin du Gladiator (l’homme du gladius). — Gladia-
quinzième siècle ; Europe, 247 et 248. teur, combattant du cirque  ; antiquité, 36-37.
Genouillères (genouilles). — Pièces d’armure Voir Andabate, Auctorate, Bustuaire, Dima-
protégeant le genou. On voit apparaître les pre- chère, Essèdaire, Fiscal, Hoplomaque, Mir-
mières genouillères vers le milieu du treizième million, Rétiaire, Samnite, Thrace.
210 Le costume historique — Tome I

Glaive. — Nom de la lance chevaleresque pen- Gorge anglaise. — Nom donné à la collerette
dant les douzième et treizième siècles, deve- à plusieurs rangs de la chemise bouffant sur
nu celui de l’épée vers la fin du quatorzième. la poitrine ; modes féminines. France, fin du
—  Glairelot, petite lance. — Europe, moyen règne de Louis XVI, 398, 405.
âge, 202, 217.
Gorgerette (gorgière). — Fichu d’étoffe fine et
Glengarry. — Bonnet écossais qui ne remonte transparente en usage dans le costume féminin
pas au-delà des premières années du siècle, dès le quatorzième siècle.
425 et 426. Gorgerette de doulx filet ; Europe, quin-
Gleucin. —  Parfum en usage dans les bains ro- zième-seizième siècle 246, 249 et 250, 251.
mains, 45. Gorgerin (gorgery, gourgerit, gorgerite). — Petit
G’llaumé. —  Morceau de bois articulé faisant camail de mailles attaché au bacinet ; il cou-
l’office d’un bras, dans lequel on fiche la vrait le cou et atteignait à peine les épaules.
chandelle de rosine (résine) maison bretonne, Europe, moyen âge, 202, 203, 209, 217, 218,
499-500. 220, 253, 254.

Gnimato. — Ornement de la lèvre ; nations indi- Gorgière. — Voir Gorgerette.


gènes du Brésil et du Paraguay ; Amérique du Gorriers. — Nom donné, en France, aux rois de
Sud, 76. la mode vers la fin du quinzième siècle. Voir
Godendart (godendag, godendaz). — Nom de la Brayards, Freluquets, Fresques, Fringants.
pique flamande ; sorte de vouge ou de fauchart Gorro. — Bonnet de laine des Catalans. Espagne,
avec pointe latérale perpendiculaire au fer ; 474.
Europe, moyen âge, 202.
Goseyens. — Nom générique sous lequel les In-
Gombo. — L’outre qui contient l’hydromel ; dous désignent ceux qui appartiennent aux
équipement du soldat abyssin ; Afrique, 67-68. ordres monastiques, 127.
Gonelle. — Voir Gonne. Gottestischrock (der). — « Redingote de la
Gonfalon ou Gonfanon. — Bannière quadrangu- sainte Table » ; redingote aux pans descendant
laire à plusieurs queues et assujettie au bout de jusqu’aux pieds et que les paysans silésiens
la lance ; Europe, moyen âge, 202, 203, 222. revêtent surtout les jours où ils se rendent à
Gonfalonier, — « Porte-étendard de la jus- l’église. Allemagne, 433.
tice » ; magistrature populaire créée à Florence Gottô. — Grande harpe ; Japon, 103.
en 1292 ; Italie, 365.
Gougou. — Le long couteau à gaine des Auver-
Gonfanon. — Voir Gonfalon. gnats, 484.
Gonga. — Bateau indou en usage pour la pêche
Goujat. —  Valet d’armée  ; France, seizième
au filet, 131.
siècle, 275.
Gonggrifter. — Sépulture à galerie ; Scandina-
Goundoura ou Koundoura. — Souliers commu-
vie, âge de la pierre, 50.
nément noirs ; Turquie, 176, 182.
Gonne. — Robe de dessous ; Europe, treizième et
Gourbi. — L’habitation kabyle ; Afrique, 152-153.
quatorzième siècles, 209.
Gonnel. — Petit sayon des paysans du moyen Gourgandine. — Corsage allongé, entr’ou-
âge, 209, 222. vert par devant et lacé ; dames de l’époque
Gonnelle (gonelle, gonnèle). — Manteau de Louis  XIV, France, dix-septième siècle, 352,
chevauchée garni d’un capuchon ; vêtement 355, 367.
du moyen âge à l’usage des deux sexes, 200.
Gourgoury-houkka. — Pipe à eau de la famille
Gopijantar. — Cimbales en usage dans l’Inde, 123. du kaléan : Inde, 109, 114.
Le costume historique — Tome I 211

Gouriz. — Ceinture avec plaques ajourées et ci- Grenadière. —  La gibecière remplie de gre-
selées ; paysans bretons, 492, 494, 495, 497. nades portée par les grenadiers du dix-sep-
tième siècle, 343.
Gouttière. — Bande d’étoffe entourant le poéle
du lit ; Europe, moyen âge, 227. Grèves. — Pièces d’armes destinées à la défense
Graab on Paal. — Navire à trois mâts avec une des jambes. Europe, moyen âge et seizième
proue en pointe ; Inde, 131. siècle, 202, 217, 219, 220, 222, 253, 254, 260.

Graine d’épinard. — Poudre pour les cheveux ; Grinoliou. — Coffre pour serrer les grains ; mobi-
France, dix-huitième siècle, 366. lier rustique de la Bretagne, 499-500.

Grand’garre (manches à la). — Les larges Griots. — Bouffons africains, 72.


manches des dames de la fin du quinzième Grivoises. —  Nom donné aux râpes à tabac du
siècle, 249 et 250, 251. dix-septième siècle, en raison des sujets ha-
Grand’mère (coiffure à la). — Modes féminines bituellement traités dans leur décoration  ;
du règne de Louis XVI ; France, dix-huitième France, 358.
siècle, 389. Guarde-pits. — Le gilet des Baléariotes ; Es-
Grappe de billettes. — Rangs de billettes de fer en pagne, 481.
pointe de diamant, placés en arrière de la ron- Guedeklis. — Femmes attachées au service parti-
delle d’acier pour empêcher le bois de la lance culier du sultan ; Turquie, 172-173.
de glisser sur le faucre au moment du choc ;
hommes d’armes du quinzième siècle, 217. Guéguesques ou Gréguesques (culottes).
— Chausses à l’usage des dames du seizième
Grecque (costume à la). — Modes féminines du siècle ; Europe, 289.
règne de Louis  XII  ; France, quinzième-sei-
zième siècle, 247 et 248. Guènes. — Voir Escablons.
Grègues. — Haut-de-chausses bouffants descen- Guenille à la Choiseul. — Voir Épaulette.
dant jusqu’à mi-cuisse  ; Europe, seizième et Guenina. — La tasse dont se servent les Arabes
dix-septième siècles, 274, 280, 311, 340. Voir pour traire leurs vaches ; Afrique, 155.
Trousses.
Guêpes. — Épingles à tête de diamant de la
Grenadiers. — Nom donné en 1667 aux anciens
coiffure à la Fontange ; dames du règne de
Enfants perdus qui, pendant les sièges, jetaient
Louis XIV ; France, dix-septième siècle, 354.
des grenades à mains. Les grenadiers conser-
vèrent cette spécialité jusqu’en 1678, année Guerdanlik. —  Collier oriental, 140, 170, 176,
où ils reçurent des fusils. Toujours disséminés 180, 463.
dans les régiments, ce n’est qu’en 1745 qu’ils
Guéridon (panier à). — Voir Panier.
formèrent un corps spécial auquel on donna le
nom de Grenadiers royaux, puis celui de Gre- Guessaa. — Le plat de bois des Arabes ; Afrique, 155.
nadiers de France. À dater de 1791, chaque
Guêtre. — Habillement de la jambe couvrant en
bataillon d’infanterie eut sa compagnie de gre-
même temps le dessus du soulier ; la guêtre se
nadiers ; pendant l’époque impériale, la garde
ferme ordinairement avec des boutons d’étoffe
en réunit plusieurs régiments qui servaient
ou de métal. Europe, costume civil et militaire,
de réserve. — Grenadiers à cheval ; troupe
dix-huitième et dix-neuvième siècles, 385,
d’élite attachée à la maison militaire du roi ;
400, 484, 486, 487, 491, 493, 495.
créée par Louis XIV en 1676, elle fut suppri-
mée en 1775. Il y eut des grenadiers à cheval Guetta. — Patins de bois ; Japon, 101, 102, 105.
dans la garde des consuls, ainsi que dans la
Gueuchluk. — Corsage collant ; Turquie, 462.
garde impériale de Napoléon Ier. — France,
dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième Gueuse (beggars lace). — Dentelle grossière du
siècles, 343, 384, 385, 400. seizième siècle, 276 et 277, 340.
212 Le costume historique — Tome I

Guhzla. —  Instrument à archet d’origine arabe, Gynécée (gineconitis, gunaikwn‡tij). — Partie


160 et 161. de la maison grecque réservée aux femmes,
27-28.
Guidon. — Petit étendard devenu, vers le milieu
du quinzième siècle, l’enseigne de la gendar- Gypsati. — Individus aux pieds marqués de craie,
merie et plus tard celle des dragons ; un of- procédé employé par les anciens pour signaler
ficier le portait, et, par extension, était aussi dans les marchés les esclaves qui étaient à
appelé guidon ; France, 201, 202. vendre, 47.

Guige (guiche). —  La courroie du bouclier qui H


sert à le suspendre au cou de l’homme d’armes.
Antiquité et temps modernes, 15, 25-26, 36- Habit. — Vêtement de dessus, d’abord en usage
37, 56-57, 111, 201, 202, 217, 254. dans le costume militaire de l’époque de
Louis XIV ; il s’introduit dans le costume civil
Guimbarde (rabat à la). —  Toilette féminine  ; vers 1670. Le justaucorps ou habit, la veste ou
règne de Louis XIII ; France, dix-septième gilet, ainsi que la culotte, forment les bases du
siècle, 328. costume moderne.
Habits militaires : habits bleu de roi, bleu tur-
Guimpe. — Sorte de voile en toile ou en mousse-
quin, gris blanc, gris bleu, rouge, habit dit à la
line, en usage chez les dames des treizième et
française.
quatorzième siècles ; on le conserva plus tard
Habits civils  : habit à pans bouillonnés ou à
dans la toilette des religieuses, des veuves ou panier, complet européen, habit carré, 342,
des dames qui menaient une vie retirée, 147, 343, 351, 354, 360, 362, 367, 368, 369, 372,
208, 243, 252, 332, 333, 334, 335. 373, 383, 384, 385, 386, 387, 391-392, 404,
Guinée. —  Toile de coton bleue dont sont faits 410. Voir Frac, Redingote, Surtout.
les vêtements au Sénégal ; Afrique, 67-68, 72. Hache. — Instrument tranchant à large fer et à
Guipure. —  Dentelle de fil  ; Europe, seizième manche.
siècle, 276 et 277. — Hache d’armes, hache de guerre, Hache à un
seul tranchant, avec marteau à l’opposite, 2,
Guisarme (giserme). — Arme d’hast composée 12, 14, 25-26, 48-49, 80, 81, 119, 187, 201,
d’un tranchant long, recourbé, et d’une pointe 202. Voir Celt, Francisque, Marteau d’armes.
droite, d’estoc. Europe, moyen âge, 202, 218. Hache (pipe-) ; Peaux-Rouges, 80.
Guisarmier. — Voir Coustillier. Hache de Créqui. — Hache d’armes munie
d’une pointe élevée qui lui donnait l’aspect d’une
Guitare (guiterne, quiterne). — Instrument à
hallebarde ; France, quinzième siècle, 220.
cordes pincées, dérivé de la cithare et de la
Hache danoise. — Arme à tranchant convexe,
rote, et particulièrement employé pour accom-
avec ou sans pointe au talon, importée en
pagner la voix ; Europe, moyen âge, 192. France au commencement du quatorzième
Gunia. — Le manteau de poils de chèvre du go- siècle par les mercenaires, cavaliers et fantas-
rale (montagnard) hongrois, 458 et 459. sins émancipés sous le nom de sergents, 202.
Haches de sacrifices ; antiquité. Voir Acière,
Gwilé. — Lit rustique de la Bretagne.— Gwilé Dolabra, Scena, Sécures.
cloz ; lit clos dit à hussiaux, c’est-à-dire fer- Haches de travail ; haches-marteaux ; 48-49,
mé par des portes ou panneaux glissant l’un 50, 56-57. Voir Herminette.
sur l’autre. — Gwiléou-steng ; lit à colonnes, Hache (ordre de la). — Ordre espagnol parti-
499-500. culièrement institué pour les femmes vers le
Gymnosophistes. — « Philosophes nus » ; nom treizième siècle, 364.
donné par les anciens Grecs à une secte de phi- Hackerry. — Petite voiture traînée par des
losophes indous, 117-118. bœufs ; Inde, 131.
Le costume historique — Tome I 213

Hacquebute. — Nom donné à une pièce d’artille- Han-chaol. — Chemisette qui se boutonne sur le
rie du seizième siècle ; France, 257. côté ; dames chinoises, 87, 89 et 90.
Hadida. — Pâte dont se servent les Kabyles pour Hanepier. — Couvre-chef de fer ; France, com-
noircir les cheveux ; Afrique, 165. mencement du quinzième siècle, 217.
Hadjar-ed-dam. — « Pierre du sang » ; cornaline Hanum, Hanoum. — Nom de la dame, chez les
ou sardoine réputée, chez les Arabes, comme Turcs, 171, 175.
excellente contre les flux de sang et les hémor-
Haol. — Robe de dessous ; Chine, 85, 86, 89 et
ragies ; Afrique, 162.
90. Voir Macoual.
Hadjieh.— Le serpent figuré dans les coiffures de
l’Égypte antique, 3. Harbi. — Les baguettes de pistolet que le Zeibek
met à même dans sa ceinture ou silahlik ; Tur-
Haguine. — Pièce de l’armure préservant les quie, 177.
reins ; France, seizième siècle, 256.
Harem. — L’appartement des femmes ; Orient,
Haham-bachi. — Docteur juif ès-sciences reli- 171, 172-173.
gieuses ; Turquie, 178, 464.
Harnais. — Pendant le cours du moyen âge,
Haïk. — Grand vêtement de laine, ou pièce de on désignait par ce mot non seulement l’ha-
mousseline, dont les Arabes s’enveloppent la billement du cheval, mais l’équipement de
tête et le corps ; Afrique, 157, 158, 169, 160 et l’homme de guerre, et même le mobilier trans-
161. Voir Burnous. portable dans les camps.
Halhal. — Bracelet oriental, 140. Harnais blanc. — Celui de fer ou d’acier poli ;
on le préférait pour combattre, 206, 217.
Hallebarde. — Arme d’hast introduite en France
Harnas. — L’armure des jambes, 218.
par les Suisses et les Allemands au commen-
cement du quinzième siècle ; la hallebarde ne Harpe (de §rph). — Instrument à cordes dont
paraît toutefois avoir été adoptée d’une ma- la forme antique présentait un dos recourbé
nière régulière, pour les troupes à pied, que comme une faucille. La harpe anglaise (citha-
sous Louis XI. Par la forme de son fer, façonné ra anglica) du neuvième siècle diffère à peine
d’un côté en hache et de l’autre en dard, cette de la harpe moderne. L’usage en fut très grand
arme frappait à la fois d’estoc et de taille, 202, au moyen âge  ; mais au seizième siècle, elle
218, 219, 255, 256, 257, 260. Voir Corsèque, tomba en décadence, on lui préféra le luth, 6,
Esponton, Faussard, Guisarme, Pertuisane, 22, 43, 192. Voir Buni, Sambuca, Trigone.
Roncone, Vouge. Harper. — Le joueur de harpe écossais, 425 et
Hallecret. — Léger corselet couvert de lames en 426.
fer battu ; France, quinzième siècle, 222. Harpè. — L’épée à crochet des anciens Grecs, 15.

Hallristningar. — Grandes sculptures en creux Harzkappe. —  «  Chape du Harz  », manteau à


faites dans le roc. Âge de bronze ; Scandina- manches pendantes  ; Allemagne, seizième
vie, 50. siècle, 270 et 271.

Haltia. — Seite ou bonnet lapon en forme de vase, Hasta (œgcoj). — Lance du légionnaire romain.
411. Hastati. — Soldats romains armés de la lance,
la première des trois classes de l’ancienne lé-
Hammal. — Portefaix turc, 175. gion romaine, 34, 36-37. Voir Pilum.
Hanap (henap). — Vase à boire souvent d’une ca- Hast (armes d’). — Nom donné à toute arme
pacité assez vaste pour permettre à plusieurs composée d’un fer tranchant ou aigu et em-
personnes de boire à la même rasade. Europe, manchée au bout d’un bâton plus ou moins
moyen âge, seizième et dix-septième siècles, long, comme la pique, la lance, le javelot, le
308, 323. fauchard, la guisarme, la hallebarde, etc.
214 Le costume historique — Tome I

Haubert. — Tunique de mailles à capuchon et à Hegabs. — Amulettes renfermées dans des étuis ;
manches. Égypte moderne, 463.
— Grand haubert, haubert blanc ; l’armure Heiduques. — Domestiques costumés à la hon-
complète de mailles que les chevaliers seuls groise ; Europe, dix-septième et dix-huitième
avaient le droit de porter ; Europe, douzième, siècles, 360.
treizième et quatorzième siècles, 201, 202,
203, 209, 210. Héliostérès (½lioster»j). — Chapeau de paille de
Haubergeon. — Légère cotte de mailles jonc des paysans de la Thessalie ; antiquité, 24.
par-dessus laquelle on revêtait parfois la cui- Hembra. — Instrument de musique de la Galice ;
rasse  ; Europe, quatorzième et quinzième Espagne, 476.
siècles, 202, 217, 218, 220, 222.
Hémidiploïdion. — Voir Anabole.
Haussart. — Nom donné à l’épée de la fin du
Henné. — Arbrisseau dont les feuilles desséchées
douzième siècle ; France, moyen âge, 203.
et réduites forment une poussière de couleur
Hausse-col. — Le hausse-col fut primitivement orangée ; en Orient, les femmes de toutes les
un collet de fer remplaçant le gorgerin. Au classes, chrétiennes comme musulmanes, s’en
dix-septième siècle, ce n’était plus qu’une servent pour se teindre les ongles et la paume
petite plaque de fer poli, de cuivre doré ou de la main, 3, 4, 138, 175.
d’argent, servant d’insigne aux officiers d’in- Hennin. — Haute coiffure, soit en pointe, soit à
fanterie, ainsi que l’épée et l’esponton. Le doubles cornes, recouverte de drap, de velours,
hausse-col s’est longtemps conservé dans les de satin, et surmontée d’un voile de mousse-
armées modernes ; les officiers le portaient line légère ; modes féminines ; Europe, moyen
lorsqu’ils étaient de service ou en grande te- âge, de 1395 à 1470 ; 207 et 208, 211.
nue ; France, 275, 301, 342, 381, 385.
— Hausse-cols en nacre, en plumes, en bronze ; Héraut d’armes. — Officier et commensal du
indigènes de l’Océanie et de l’Afrique, 60-61, roi, dans l’ancienne monarchie française. Au
67-68, 72. moyen âge, les hérauts étaient généalogistes
jurés et justiciers en matière héraldique ; on les
Haut-de-chausses. — Voir Chausses. employait dans des missions diplomatiques, à
Hautbois. — Instrument à vent et à anche ; au la guerre et dans les tournois, 218, 222.
moyen âge, le hautbois se nommait douçaine ; Herculéenne (légion). — Romains, 35.
la demi-douçaine était à l’octave au-dessus ;
Hérisson. — Coiffure en cheveux ; hérisson
Europe, moyen âge, 192.
(demi-), hérisson à crochets. Dames de
Hauze. — Siège avec dais soutenu par des colon- l’époque Louis XVI ; fin du dix-huitième
nettes ; trône portatif des souverains mogols ; siècle, 390, 391-392.
Inde, 115. Herminette. — Hache de cultivateur, de charpen-
Heaume (helme, elme, hiaumet, yaume). — Le tier, de menuisier, etc., 56-57.
heaume était le casque noble par excellence, Hermæ (`Erma‹). — Mercures ou Hermès ; es-
réservé aux chevaliers seuls. Il était en fer pèces particulières de statues dans lesquelles
mince et battu, de forme ovoïde ou conique, et on ne sculptait que la tête et quelquefois le
enveloppait la tête entière ; la visière ou ventail buste ; le reste formait un poteau nu à deux ou
donnait du jour et de l’air pour la respiration. quatre faces ; antiquité, 33.
Le heaume devint un casque de parade que les
nobles réservaient pour les jours de revues et Héron (chapeau du). — Dames du règne de
de tournois, tandis que leur coiffure habituelle Louis XVI France, 390.
fut la cervelière ou le bacinet. — Heaume Hetman ou Attaman. — Chef des Cosaques ;
en façon de pot, à tête de crapaud ; Europe, titre créé, en 1576, par Étienne Batory, roi de
moyen âge, 201, 202, 203, 204, 217, 219. Pologne ; 438 et 439, 452.
Le costume historique — Tome I 215

Hettas. — Descendants des anciens chrétiens éta- Hoqueton, Auqueton. — Pourpoint rembourré ;
blis au Japon ; classe hors caste, 99. plus tard, le nom de hoqueton fut donné à une
espèce de casaque vêtement militaire ; France,
Heuses. — Bottes de fatigue, étroitement ajustées
moyen âge, seizième et dix-septième siècles,
et à hautes tiges ; Europe, moyen âge, 211,
202, 218, 220, 238, 254, 255, 256.
222. Voir Houseaux.
Hormbt. — Couronne de mariée ; Saxe-Alten-
Hien-thioun-paé.—Portrait du défunt ; funé-
bourg, 432.
railles ; Chine 92-93.
Hormos. — Mot dont se sert Homère pour dé-
Himation (ƒm£tion) — Manteau de la famille du
signer les colliers en général, 25-26. Voir
peplos ; dames grecques, 24.
Deraia, Hypoderaia, Hypoderides, Isthmia,
Hippeus (†ppeÚj), — Cavalier. — Hippocomos ; Maschalistères, Perideraia, Peritrachelia.
casque au cimier garni d’une crinière de che- Horreum. — Dépendance de la cuisine où l’on
val. — Hippouris ; casque dont le cimier était gardait les provisions d’hiver ; maison ro-
orné d’une queue de cheval ; Grèce antique, maine, 33.
25-26.
Hoschen. — Le pectoral du grand-prêtre des Is-
Hirviz. — La chemise des paysannes bretonnes ; raélites, 13.
France 494.
Hospitia. —  Chambre de la maison romaine ré-
Hoâng-heou. — Nom de l’impératrice, en Chine, 85. servée aux étrangers de passage, 33.
Hodja. —  Membre du corps des ulémas livré à Hoste sarken. — Blouse, chemise d’automne ;
l’enseignement ; Turquie, 462, 464. vêtement des moissonneuses suédoises, 415.
Hogbon. — L’habitant des tumuli, 53. Hottoz, ou Hotoz. — Ensemble de la coiffure des
Homophore. — Le pallium du clergé grec, 181, 182. femmes kurdes et des juives de Brousse ; Tur-
quie, 176, 177, 178, 180.
Hongreline.—Casaque féminine; France, pre-
mière partie du dix-septième siècle, 322, 327, Houkka, Hokka. — Pipe à eau consistant en un
328, 337. vase ayant la forme d’une cloche ; sur cette
— Vêtement militaire de la fin du règne de cloche, deux tuyaux, celui du fourneau et ce-
Louis XIII, 342. lui pour aspirer, sont adaptés l’un à côté de
l’autre ; Orient, 109, 144.
Honiton. — Dentelle portugaise, imitation de gui-
pure et de Chantilly ; Portugal, 483. Houma. — Ornement de l’oreille chez les Boto-
cudos ; Amérique du sud, 76.
Hoofdnaald. — Plaque ciselée ; parure du front
des dames hollandaises, 419 et 420, 421 et Houppe. — Détail de la coiffure des Mâconnaises,
422, 423. des Bressanes ; France, 487. — Voir les dames
houppées, dix-septième siècle  ; bassin du
Hoof-dyzer. — Bandeau plat, en métal, que les Rhin, 338 et 339.
poissonnières de Scheveningen posent droit
Houppelande. — Surtout doublé de fourrure ; vê-
sur leur tête ; Hollande 423.
tement de ville, de chevauchée et de cérémo-
Hoop petticoat. —  Jupon à cerceaux  ; le com- nie. Ce vêtement, qui apparut en France vers
mencement des paniers ; Angleterre, dix-hui- 1350, resta très usité jusqu’à la fin du règne
tième siècle, 367. de Charles VI ; Europe, moyen âge, 212, 215.
Hoplite. —  Le fantassin lourdement armé, chez Hour ou Hourd. — Partie de la selle destinée à
les anciens Grecs, 25-26. protéger le ventre et les cuisses du tournoyeur ;
Europe, moyen âge, 219.
Hoplomaque (hoplomacus, Ðplom£coj). — Le
gladiateur qui combattait armé de pied en cap ; Hours.— Échafauds disposés en gradins ; tour-
antiquité, 36-37. nois, 221.
216 Le costume historique — Tome I

Houra de miranda. — Manteau portugais, 482. fois en France vers 1637  ; ils sont constitués
en régiments à dater de 1692.
Houseaux, Housels, Houziaulx, Estivaux.
Hussards de Bercheny. — Régiment levé en
—  Bottes qu’on portait à cheval aussi bien
Turquie, en 1716 ; 383.
qu’à pied, et qui étaient communes à toutes
Hussards de Ratky. — Régiment sous les
les classes, aux nobles comme aux vilains. Au
quinzième siècle, les houseaux sont parfois ordres d’un officier hongrois, M. de Ratzky,
portés par les coustilliers et les archers ; Eu- 1707 ; 383.
rope, moyen âge, 209, 217, 222. Hussards de la Liberté, de la Mort. — Régi-
ments créés en 1792 ; 400.
Housse. — Surtout en forme de dalmatique ; vê- Hussarz. — Armée polono-lithuanienne ;
tement en usage chez les hommes de l’époque dix-septième et dix-huitième siècles, 454.
de Charles V ; France, moyen âge, 211, 212. Huzars. — Armée autrichienne, 387.
— Habillement d’étoffe du cheval de guerre et de
tournois, 204, 221, 222. Hussiaux. — Voir Huis.

Hu. — Voir Huis. Hyâder. — Long voile porté par les dames per-
sanes, 137, 139.
Huche (huceau, hucheau, huchel, hucellus).
—  Meuble en forme de coffre, monté sur Hyao-i. — Habits de grand deuil ; Chine, 92-93.
quatre pieds, avec dessus formant couvercle. Hydre (hydria, Ødp…a). — Vase antique en forme
—  Huchier, hucher  ; l’ouvrier du moyen âge d’aiguière et ayant le même usage, 23.
qui faisait les huches, les portes, les fenêtres,
les armoires, les bancs. Les mots ébéniste et Hydrobaphès, Psychrobaphès. — Étoffe teinte à
menuisier ont remplacé, à dater du seizième froid ; antiquité, 25-26.
siècle, l’appellation de huchier  ; Europe, Hypocaustum (ØpÒkauston). — Pièce des bains
moyen âge, 230, 295. romains, dont la température était élevée à
Hucque. — Voir Huque. l’aide d’un fourneau et de tuyaux placés dans
les dessous, 45, 185.
Huespedes. — Voir Casas de pupillos.
Hypodêma. — Nom générique que les Grecs
Huiken. — La cape des Néerlandaises et des donnaient aux chaussures ; antiquité, 47.
Brabançonnes  ; Europe, seizième et dix-sep-
tième siècles, 338 et 339, 487. Hypoderaia, Hypodarides. — Parure féminine :
colliers descendant jusqu’au bas de la poi-
Huis. — Vieux mot français qui signifie « porte ». trine ; Grèce, 25-26.
Huis verts. — Portières en tapisseries ; France,
dix-septième siècle, 322. Hyponogation. — Petit sac en losange, tombant à
Hu. — La porte pleine de la maison rustique, la hauteur du genou ; costume du clergé grec,
en Bretagne. 181, 182.
Hu (contre-). — Demi-porte. Hypospeiron, Speiron. — Cheveux noués, coif-
Hussiaux ; — Les portes ou panneaux du lit, fure de caractère bachique ; dames grecques de
499-500. l’antiquité, 21.
Huque (hucque). — Vêtement militaire : cotte Hyrka. — Veste turque, 175, 177, 178, 180.
d’armes flottante. — Huque de brigandine  ;
corselet d’étoffe rembourrée ; Europe, moyen Hysginus. — Couleur ponceau obtenue au moyen de
âge, 217, 253. Voir Journade, Manteline, Pa- la pourpre de Tyr et du coccus ; antiquité, 25-26.
letot, Tabard.
I
Humiliés (ordre des). — Fondé à Milan, en 1134 ;
332. Ibérique (épée dite). — Voir Épée.
Hussards. — Corps de cavalerie d’origine hon- Ibesimen. —  Double broche  ; bijoux kabyles  ;
groise. On voit les hussards pour la première Afrique, 151, 154, 155, 160 et 161, 165.
Le costume historique — Tome I 217

Ichella. — Manteau des Araucaniennes ; Amé- Immolatus. — « Saupoudré de farine » (mola sal-
rique du Sud, 77. sa), victime destinée au sacrifice ; antiquité, 38.
Ichaoun. —  Calotte des femmes kabyles  ; Impeditus. — Le soldat romain chargé de ses
Afrique, 150, 160 et 161, 165. armes, de ses provisions et de son bagage per-
sonnel ; antiquité, 36-37. Voir Expeditus.
Ié. — Sorte d’osier dont on fait une coiffure ; îles
Sandwich, Océanie, 63-64. Imperator. — Titre honorifique que les soldats
romains donnaient par acclamations et sur le
Ielech. — La grande robe des Fellahines ; Égypte,
champ de bataille à leurs généraux victorieux,
160 et 161.
36-37.
Ignispicium.—Branche de l’art de la divination
Impérial. —  Nom donné au baldaquin pla-
chez les Romains, 38.
cé au-dessus des baignoires  ; Europe, fin du
Ihram. — Manteau de pèlerinage à l’usage des dix-huitième siècle, 397.
hommes ; Turquie, 170.
Impilia. — Chaussure de feutre montant à mi-
Ikona. — Image sainte placée dans l’intérieur de jambes ; Grèce, 17.
la maison du paysan russe, 443.
Impluvium. —  Large bassin carré s’enfonçant
Ilbreachta.— Loi écossaise qui remonte aux pre- dans le plancher de l’atrium  ; il recevait les
miers siècles de notre ère, 425 et 426. eaux pluviales qui tombaient par le complu-
vium. Maison romaine, 33.
Image (ymage). — On donnait ce nom, pendant
le moyen âge, à toute représentation sculptée Impossibles (les) ; Inconcevables (les). — Nom
ou peinte qui décorait l’extérieur des monu- donné aux femmes légèrement vêtues de
ments et des habitations privées. Les images l’époque du Directoire ; France, fin du dix-hui-
d’appartements étaient le plus souvent enfer- tième siècle, 404, 408-409. Voir Merveil-
mées dans des sortes de petites armoires dont leuses.
les vantaux étaient décorés de peintures et de Incroyables (les). — Classe de jeunes gens af-
sculptures. Dans les chambres à coucher, il y fectant une mise exagérée et un parler dans le-
avait toujours une image de Notre-Seigneur ou quel se présentait fréquemment l’expression :
de la Vierge, ou du patron de la maison. Les «  c’est incoyable  »  ; France, Directoire, 404.
vantaux qui le cachaient ne s’ouvraient qu’au Voir Muscadins.
moment de la prière du matin ou du soir, ou
lors de quelque solennité de famille. Indague. — Le gentilhomme qui sortait sans poi-
Image à volets ; Europe, moyen âge, 228. gnard ; France, seizième siècle, 263.
Imagiers (ymagiers). — Les artistes peintres Inde (ouvrage d’). —  Étoffes, bijoux, meubles
ou sculpteurs chargés d’exécuter les ymages, de goût oriental ; France, douzième-treizième
228. siècle, 189.
Imagines majorum. — Portraits ou bustes des
ancêtres ; intérieur de la maison romaine, 33. Indounas. —  Officiers de l’armée zoulou  ;
Imaginarius. — Porte-étendard de la légion Afrique, 67-68.
romaine dont l’enseigne était surmontée Induku. — Voir Kerri.
d’images des empereurs, 35.
Ingénue (coiffure à l’). — Dames de l’époque de
Iman. — Prêtre musulman, 172-173. Louis XVI ; France, dix-huitième siècle, 391-392.
Imbrex (kalupt»r). — Tuile faîtière d’une Inquilini. — Les locataires de la maison romaine ;
forme demi-cylindrique, par opposition à la antiquité, 33.
tegula qui était plate ; antiquité, 477-478.
Instita. — Large bande d’étoffe cousue au bas de
Immissa (croix dite). — Voir Croix. la stola ; dames romaines, 40.
218 Le costume historique — Tome I

Insula. — Maison romaine occupée par plus Janghir. — Caleçon collant à l’usage des
d’une famille ; antiquité, 33. Voir Domus. hommes ; Inde, 130.
Iphicratides. — Sandales militaires dont l’inno- Janissaires. — Corps d’infanterie turque formant
vation est attribuée à Iphicrate, général athé- la garde des sultans, institué par Orkhan en
nien ; Grèce, 25-26. 1350 ; 169.
Isimpartlos. —  Recrues de l’armée zouloue  ; Janischars. —  Janissaires de la maison mi-
Afrique, 67-68. litaire des rois de Pologne ; dix-septième et
dix-huitième siècles, 454.
Iskemlé-agha. —  Officier porte-tabouret de la
maison du sultan ; Turquie, 169. Jansénistes. —  Nom donné, vers 1765, aux de-
mi-paniers ; toilette féminine, France, dix-hui-
Isthmia. — Collier dont les dames grecques pa-
tième siècle, 367.
raient le haut de leur poitrine, 25-26.
Janséniste (robe à la). — Dames de l’époque
Istigfar. — Demande de pardon ; prière musul- Louis XVI, 391-392.
mane, 145 et 146.
Janua (aÜleioj qÚra). — La porte extérieure
Itimad-oud-Deulet. — Premier ministre du grand d’une maison particulière chez les Romains,
mogol ; Inde, 115. 33. Voir Ostium.
Itsch-Aghassys. — Officiers de l’intérieur du sé- Jardinière. — Nom de la seule patte qu’avait
rail ; Turquie, 169, 172-173.
une variété du bonnet à la Fontange ; France,
Izba. — La maison du paysan russe, 443. dix-septième siècle, règne de Louis XIV, 365.

J Jarit. — Pagne en forme de jupon ; Malais, 63-64.


Jarretier (le). —  Met du quinzième siècle indi-
Jabot. — Bouillon de chemise que l’ouverture
quant la paire de jarretières, 246.
du pourpoint laissait paraître sur la poitrine.
France, dix-septième et dix-huitième siècles, Jarretière (ordre de la). — Insignes ; joaillerie du
340, 369, 391-392. dix-septième siècle, 341.
Jacque, Jaque. — Pourpoint gamboisé, vêtement Javelot.—Arme de jet qu’on lançait soit à cheval,
de guerre adopté par les archers et les gens des soit à pied ; antiquité. — Javeline ; petit jave-
communes ; France, moyen âge, 217, 218, 220. lot 2, 25-26, 36-37, 48-49, 56-57. Voir Hasta,
Jacquet, Jaquette. — Étroite et courte cami- Pilum.
sole portée par les hommes du quatorzième — Javelot du moyen âge. Voir Glaivelot.
siècle ; le jacquet ou jaquette devient, au quin-
—  Javelot des peuplades sauvages de l’Afrique,
zième siècle, un vêtement de dessus consistant
de l’Amérique et de l’Océanie. Voir Sagaie.
en une robe courte qu’il était d’usage de por-
ter avec une ceinture. Costume civil ; Europe, Jayet. — Par corruption, jais ; orfèvrerie-joaille-
moyen âge, 206, 221, 246, 247 et 248. rie du dix-septième siècle, 330.
Jaez. — Mot espagnol qui signifie harnais, 200. Jeannette (rubans à la). —  Dames de l’époque
Jâlledar. — Le palanquin des rajahs et des grands Louis XVI ; France, dix-huitième siècle, 391-392.
seigneurs ; Inde, 125, 127. — (croix à la). Voir Croix.

Jambières. — Plaques de métal couvrant le de- Jeschemek. — Caporal janissaire de la garde des
vant de la jambe ; antiquité, 15, 16,17, 25-26, rois de Pologne ; dix-septième et dix-huitième
36-37, 48-49, 56-57. Voir Cnémides, Ocrea. siècles, 454.
Jambières de laine ; Kabyles, 150.
Jeux-d’orgues. — Artillerie française du moyen
Jambières de mailles ; Japon, 96-97 ; France,
âge. Voir Ribeaudequin.
treizième et quatorzième siècles, 202.
Jambières de plates. — Voir Grèves. Jinrikiska. — Voir Djiuriksha.
Le costume historique — Tome I 219

Jockey (chapeau en). — Coiffure masculine. Jupon. — Costume féminin : courte jupe de
France, 1785 ; 391-392. dessous  ; France, dix-huitième siècle, 389,
Joppe. — Veston ; costume tyrolien, 433. 390, 391-392.
Jupon de cuir. — En usage chez les hommes
Jota. — Danse populaire de l’Aragon ; Espagne, 474. d’armes de la seconde moitié du quatorzième
Joujou de Normandie. — Aussi appelé cran, siècle ; France, moyen âge, 217.
espèce de « contenance » à la mode chez les Justaucorps. — Le vêtement qui remplaça le
dames françaises vers 1791 ; 398. pourpoint dans le costume des hommes ; il de-
Jou-ci. —  Morceau de jade  ; symbole de com- vint d’abord l’habit militaire et n’entra dans le
mandement ; Chine, 91. costume civil que vers 1670. Au dix-huitième
siècle, le justaucorps prend le nom d’habit.
Joueurs d’espée. — Nom donné aux Suisses por-
Justaucorps à brevet. — Habit qui ne pouvait
teurs de la lourde épée à deux mains ; France,
se porter qu’en vertu d’un brevet signé de la
seizième siècle, 254, 256, 257.
main du roi  ; le justaucorps à brevet date de
Joupane (zupan). — Tunique longue ; Pologne, 1664. —  France, dix-septième siècle  ; 342,
449, 450, 451, 452, 453. 343, 344-345, 349, 351, 352, 354, 359, 360,
Journade. — Surtout, casaque sans ceinture ; vête- 362. Voir Habit, Pourpoint.
ment de chevauchée fort usité pendant le quin- Juste. — Nom donné au caraco très ajusté. Mo-
zième siècle. France, moyen âge, 216, 217. des féminines de l’époque Louis XVI ; France,
Joute (jouste, jouxte). —  Combat singulier à la dix-huitième siècle, 398.
lance ; Europe, moyen âge, 219. Juste-au-corps. — Casaquin des paysannes de la
Jouy (toile de). — Étoffes d’indienne à la mode Normandie ; France, 490.
pendant les dernières années du dix-huitième Justillo. — Nom du velours de coton employé
siècle ; France, 403.
dans les vêtements des femmes aragonaises ;
Jovienne (la). — Nom donné à une des légions Espagne, 475.
romaines, 35.
Justin. — Le corsage des paysannes bretonnes ;
Juges diseurs. — Les juges de tournois ; Europe, France, 494, 497.
moyen âge, 221.
Jugeurs. — Souliers de cuir épais, chaussure des
K
femmes de Cervara, province de Rome ; Italie, Kabak. — Citrouille, la gourde du Zeibek ; Tur-
dix-neuvième siècle, 468. quie, 177.
Jupe. —  Costume féminin, la partie de la robe Kabkab. — Socques ; Maures tunisiens, 159.
tombant de la ceinture jusqu’aux pieds. — La
robe de dessous ; dans la première moitié du Kador. —  Chaise  ; mobilier rustique de la Bre-
dix-septième siècle, la jupe était divisée en tagne, 499-500.
corps de jupe (voir Corps) et en bas de jupe, Kaftan. — Vêtement descendant jusqu’aux ta-
celui-ci désignant la jupe proprement dite ; lons ; Maures tunisiens, 159.
France, dix-septième et dix-huitième siècles,
328, 353, 354, 355, 367. Voir Cotte, Robe. Kagos. — Carosse japonais, 103.
Jupe de mailles. — Vêtement des hommes Kai-Mien. —  Opération qu’on fait subir aux
d’armes de l’époque de Charles VII ; France, femmes chinoises le jour de leur mariage, et
quinzième siècle, 219.
qui consiste à raser le front jusqu’à une cer-
Jupel (jube, jupe, jupon, gippon). — Vête-
taine hauteur, 88.
ment d’homme, sorte de casaque à manches
et à basques ; France, moyen âge et seizième Kaïn. —  Cotonnade en usage chez les Papous  ;
siècle, 209, 274. Océanie, 60-61.
220 Le costume historique — Tome I

Kaireu. — Fichu des femmes de l’ancien comté Kappa. — Manteau rayé, ancien costume des
de Nice ; France, 487. Carmes, 147.
Kaiserlicher-paucker. —  Timbalier impérial  ; Kappe. —  Redingote tombant jusqu’aux pieds  ;
Allemagne dix-septième et dix-huitième Hollande, dix-neuvième siècle, 419 et 420.
siècles, 360.
Kapte. — Vêtement de dessus des Lapons ;
Kakolchnik. — Coiffure féminine ; Russe, 445. Suède-Norvège, 411.
Kaléan, Kalioum, Ghâlian. — Pipe à eau ; Kapurals. —  Prêtres bouddhistes  ; Kandiens de
Orient, 109, 138, 141, 142, 143, 144. Voir l’île de Ceylan ; Asie, 132.
Houkkah, Narguileh.
Karabela. — Sabre polonais, 452.
Kalla dem Passe, Kalla passe ware. — Variétés
du seite ou bonnet lapon ; Suède-Norvège, 411. Karguai. — Petits pavillons surmontés d’une es-
pèce de dôme ; mâhl ou harem indou, 117-118.
Kallarna. — La fille non mariée ; Suède, 412.
Karkhêsion. — Vase à boire ; Grèce, 23.
Kallkistor. — Cistes funéraires ; Scandinavie, 50.
Karmazyn (cramoisin). — Vêtement de couleur,
Kalpak. —  Espèce de chapeau sans bords et de
privilège exclusif de la noblesse polonaise  ;
forme droite ; Turquie, 178, 182.
treizième et quatorzième siècles, 449.
— Bonnet de laine ; Bulgares du gouvernement de
Kherson ; Russie, 445. Karrâsche. — Char d’honneur ; Europe, quin-
Kolpak. — Bonnet de fourrure ; Pologne, 453, zième siècle, 216.
454. Voir Konfederatka, Krakouska.
Karschouni. — L’arabe écrit avec des lettres sy-
Kama. — Couteau à lame droite et à double tran- riaques ; idiome des Maronites, 182.
chant ; Bedewi ou Bédouins du mont Liban, 179.
Kask-loido. — La place des enfants dans l’inté-
Kampilan. —  Sabre en usage dans les îles Cé- rieur de la tente lapone ; Suède-Norvège, 411.
lèbes ; Océanie, 65 et 66. Voir Kata.
Kan. — Meuble chinois qui sert à la fois de lit, de Kata. — Latente lapone, 411.
canapé et de siège, 86.
Katebi. — Vêtement garni de fourrure ; Perse, 141.
Kangiar. — Poignard persan seulement porté par
les nobles et les militaires, 141. Katkem. — Berceau lapon, 411.
Kangra. — Robe d’étoffe précieuse ; Inde, 124, 129. Kavezé. — Longue pièce de coton qui, enroulée,
forme un turban volumineux ; Turquie, 177.
Kanoun. — Canons, énoncé des coutumes en
usage dans la Kabylie ; Afrique, 152-153. Kayak. — Canot du pêcheur isolé ; Esquimaux,
Kantharos (cantharus, k£nqaroj). —  Gobelet, 83-84.
coupe ; antiquité, 23. Kechiceh. — Courge fixée à un manche de bois
Kan-thoo. — Petite table placée sur le kan ou ca- et qui contient des petites pierres. Le bruit pro-
napé, et sur laquelle on pose le service à thé et duit par cet instrument, lorsqu’on l’agite, sert à
les pipes ; Chine, 86. la danse chez les Camacans Amérique du Sud,
76.
Kao ou Kao-tso. — Morceaux de bambou, talis-
mans ; Chine, 91. Kéfié. — Mouchoirs de soie enroulés autour du
turban ; Turquie, 177, 179.
Kapula balaks. — Chefs de tribus ; Alfours des
Célèbes ; Océanie, 65 et 66. Kekrock. — Courges évidées faisant les fonctions
de gobelets ; Botocudos, Amérique du Sud, 76.
Kapout. — Manteau à manches, capote ; Turquie,
177, 180. Kelasset. — Bas ; maures tunisiens, 159.
Le costume historique — Tome I 221

Kelek. — Radeau soutenu par une couche d’outres Kheurouz. — Talismans que les femmes du Saha-
gonflées du genre de la sarna indoue ; Baby- ra algérien conservent dans des boîtes suspen-
lonie, 131. dues à leurs colliers ; Afrique, 165.
Kemângeh ou Kemâncheh. — Instrument à Khouttar.—Poignard indou, 110, 111, 112,120,
cordes Perse, 139. 121, 122.
Kemer. — Ceinture de cuir ; Turquie, 179. Kibitka. — La tente des Kalmouks ; Russie, 446.
Kèpènek. — Pardessus de feutre qui ne laisse Kilt ou fheile-beag. — Jupon écossais ; costume
passer que la tête et les pieds ; Turquie, 176. masculin, 425 et 426, 427.

Keras (keraj). —  Vase à boire en forme de Kioché. — Angle du divan devant lequel on place
corne ; antiquité, 23. Voir Rhyton. le tantour dans les maisons turques, 171.

Kermès. — Liquide avec lequel les hanums Kinkab. — Étoffe brochée d’or et d’argent dont
(dames) turques se rougissent les lèvres, 175. on fait les turbans riches ; Inde, 135 et 136.

Kerniad. — Joueur de biniou ; Bretagne, 499-500. Kirimon. — Robe ouverte, vêtement national des
Japonais ; 99, 105.
Kerres. — Traîneau pour les marchandises ;
Lapons, 411. Kirka. — Manteau à manches ; Turquie, 175.

Kerri ou Induku. — Courte massue ; arme de jet Kitschka. — Capuce de velours ; coiffure des
et arme défensive des Cafres, 73. femmes de Riazan (Russie), 438 et 439.
Kittel. — Petite jaquette de femme ; Allemagne, 336.
Keskès. — Plat employé pour la préparation du
couscoussou chez les Arabes ; Afrique, 155. Kiz. — Nom de la jeune fille chez les Turcs, 171.
Khalat. — Cafetan turc, 169. Kizlar Agha (chef des files) ou Dari-seadet
aghassy (chef de la maison de félicité).
Khanntscher. — Poignard turc, 169.
— Titres portés par le chef des eunuques ; ha-
Kharoubas. —  Les familles kabyles qui com- rem impérial. Turquie, 169, 172-173.
posent un village, déhéra ; Afrique, 152-153.
Kjoekkenmœddings. — Débris alimentaires lais-
Khass-akhorlu. — Sous-écuyer, palefrenier de la sés en monceaux par des populations qui ont
maison du sultan ; Turquie, 169. vécu à l’état sauvage ; Europe barbare, 48-49.
Khass-Odassi. — Compagnies du corps, maison Kladd. — Grand capuchon de femme ; Lapons, 411.
du sultan Turquie, 169. Klaft. — Mot copte signifiant capuchon. On
Khasseguis. — Les odalisques qui ont donné un l’emploie pour désigner, en Égypte, la coiffure
enfant au Grand Seigneur ; la mère du premier nationale formée d’une bande d’étoffe termi-
enfant est sultane favorite, khassegui sultan, née par deux pattes retombant sur la poitrine ;
Turquie, 172-173. 1, 2, 3, 4, 36-37.

Khastria ou Radjah-Wansé. —  Caste royale de Klakka. — Houlette en forme de bêche ; Lapons,


l’île de Ceylan ; Asie, 132. 411.

Khatims. — Bagues avec pierres ; Orient, 170, 463. Klewang. —  Sabre  ; Célèbes et Sumatra, Océa-
nie, 65 et 66.
Khatkhal. —  Anneau de jambe, bijouterie ka-
byle ; Afrique 154. Klismos. — Voir Clismos.

Khazinédar-aghassy. — Trésorier du harem im- Knape. — Messager de corporation ; Flandre,


dix-septième siècle, 323.
périal ; Turquie, 172-173.
Knif. — Couteau lapon, 411.
Khêlat. —  Robe courte et diaphane, vêtement
d’honneur Inde, 112. Knivet. — Voir Couteau.
222 Le costume historique — Tome I

Kobo. — Manteau en peau des Bassoutos ; Koumignas. — Bottes à tige en peau de renne,
Afrique, 67-68. avec la fourrure en dessus ; Esquimaux, 83-84.
Kohl, Kohol, Koheul. — Collyre en usage chez Kounda. — Sabre droit ; Inde, 110, 111, 112, 122.
les Orientaux depuis la plus haute antiquité ; Voir Khouttar.
toilette féminine, 3, 71, 155, 158, 175. Voir Koumdoura. — Voir Goundoura.
Surmeh.
Kouneïs. —  Boucles d’oreilles  ; bijouterie ka-
Kokiou ou Biwâ. —  Sorte de violoncelle  ; Ja- byle, 154.
pon, 103.
Kourbadj. — Cravache en nerf d’éléphant dont
Kokkoums. — Chefs de villages ; Alfours des fout usage les gellâbys, marchands qui tra-
îles Célèbes, Océanie, 65 et 66. Voir Kapula versent le désert par caravanes ; Afrique, 149.
Balaks.
Kouskoul. — Noix de coco dans laquelle les der-
Kokoschnik (crête de poule). — Haute coiffure viches indous reçoivent les offrandes ; Perse,
en pointe ; femmes russes, 438 et 439, 441. 141.
Kokse af bjork. — La cuiller à soupe des Koussab. — Longue chemise, vêtement des Yo-
Lapons, 411. loffs ; Sénégal, 67-68.
Kolambi. —  Habit à manches courtes  ; Malais, Koutnou. — Étoffe de soie ; Turquie, 179, 180.
63-64. Voir Entari.
Kolpak. — Voir Kalpak. Koutonet. — Tunique ; costume des prêtres is-
raélites, 13.
Konfederatka. — Bonnet s’élargissant vers le
sommet, qui est carré et plat ; Pologne, 453. Koutoual. —  Juge civil, cour du grand Mogol  ;
Inde, 115.
Kontousch (kontuaz). —  Habit de dessus, à
manches fendues ; vêtement d’origine orien- Kouyoumdji (esnaf de). — « Corporations des
tale. Pologne, du quinzième au dix-septième bijoutiers » ; Turquie, 463.
siècle, 450, 463, 454. Kozir. — Col droit richement orné, attaché au zi-
poune ; ancien costume russe, 438 et 439.
Kontusik. — Vêtement à manches fendues du
même genre que le kontousch ; costume fémi- Kraal. — Campement, parc enclos où sont ren-
nin. Pologne, dix-huitième siècle, 453. fermés les bestiaux ; Bachapins, nation cafre ;
Afrique, 67-68, 73.
Ko-Pou. — Étoffe d’été ; habillement des dames
chinoises, 89 et 90. Krakouska. — Bonnet carré et plat ; Pologne, 453,
458 et 459.
Kor-Kapp. — Bâton que tient le conducteur d’un
traîneau ; Lapons, 411. Kratanion. — Coupe de forme évasée ; antiquité, 23.

Koton. — « Cabinet » japonais, 96-97 et 98. Krêdemnon. — Voir Crêdemnon.

Kotsedjikis. — Mendiants hors castes ; Japon, 99. Kris. — Poignard malais ; Océanie, 63-64, 65 et
66, 134.
Kouftehs. — Boulettes de hachis cuites dans des
feuilles de vigne ; mets persan, 137. Krosse ou Kaross. — Manteau de peau peinte ;
Hottentots, 73.
Koukis. — Esclaves polynésiens ; Océanie, 63-64.
Krullenne-bellekens. — Pendants attachés aux
Koukri-Kora. — Glaive à lame recourbée ; Né- fers en spirale, parure féminine ; Hollande,
paul, Inde, 120. 421 et 422, 423.
Koulouk. — Bonnet, costume malaisien ; Océa- Ksours. — Villages situés au milieu des oasis du
nie, 63-64. Sahara ; Afrique, 165.
Le costume historique — Tome I 223

Kucsma. — Coiffure de martre ; magnats hon- Laconiques. — Chaussure des Spartiates qui, de
grois, 458 et 459. même que leur tunique, était rouge ; Grèce, 47.
Kuffia. — Coiffure féminine de l’Algérie, 160 et Lakkek. — Traîneau couvert, hermétiquement
161. fermé ; Lapons, 411.
Kulah. — Voir Coula. Laignadier (cravate à la). — La cravate
écrouélique des incroyables  ; France, époque
Kunstschrank. —  « Armoire artistique  », cabi-
du Directoire, 404.
net  ; Allemagne, seizième et dix-septième
siècles, 298, 316. Laird ou Chieftain. — Chef, seigneur écossais,
425 et 426.
Kurass. —  Jaquette de piqué blanc des femmes
de la Bohême ; Autriche, 433. Laitière (bonnet demi-rond, dit à la). —  Modes
féminines du règne de Louis XVI, 389, 405.
Kurta. — Manteau d’investiture ; Inde, 112.
Laitues pommées. —  Larges roses de rubans
Kut-Kross. —  Tablier de pudeur des femmes
dissimulant les oreilles du soulier ; hommes
hottentotes ; Afrique, 73.
de l’époque Louis XIII. France, dix-septième
Kutschuk oda aghassy. — Surveillant de la « pe- siècle, 327, 328.
tite chambre  » des femmes  ; harem impérial,
Turquie, 172-173. Lallas. — « Dames » arabes ; Afrique, 165.

Kwan. — Mandarin chinois, 85. Lambrequin. — Voile adapté au casque ; Europe,


moyen âge, 217, 219.
Kyathos. — Coupe de forme évasée ; antiquité, 23. — Mot qui, au seizième siècle, remplace celui de
Kylix. — Gobelet à anses ; Grèce, 23. gouttière pour désigner la bordure du ciel-de-
lit ; Europe, 293.
Kyranayka. — Voir Guicann.
Laminæ. — Les longues bandes d’acier de la cui-
Kyrba. — L’outre avec laquelle le sakka turc fait rasse qui couvraient les épaules et entouraient
le transport de l’eau, 175. la taille ; Romains, 36-37.
Kyrbasie. — Tiare droite entourée d’un diadème ; Lampadaire. — Espace de lustre ; Europe, moyen
Assyrie, 11 et 12. âge, 227.
Kyssa-kurk. — Veste à fourrure épaisse ; Tartares Lance (lancea, logch). — Arme d’hast de la plus
criméens, Russie, 448. haute antiquité ; au moyen âge, elle devient
l’arme distinctive et caractéristique de la che-
L valerie. La lance était aussi considérée comme
Labarum. — Étendard impérial institué par arme de tournoi. — Lances brisées ; celles qui
Constantin ; Romains, 35. avaient été sciées à demi, près du bout, pour
que le choc fût moins violent. — Lances cour-
Lacerne (lacerna). — Manteau ample qui se toises ; celles qui avaient un fer carré, obtus.
mettait par-dessus la toge ; on l’agrafait sur — La lance de guerre resta en usage en France
l’épaule ou sur la poitrine ; Romains, 40, 244. pendant tout le seizième siècle et jusqu’en
Lacet-Boursault. — Le lacet du corset entr’ou- 1605 sous Henri  IV qui l’abolit en réorgani-
vert nommé gourgandine  ; France dix-sep- sant les compagnies d’ordonnance. —  Chez
tième siècle, époque Louis XIV, 352. les Africains et les Océaniens, la pointe de la
lance varie à l’infini ; elle est tantôt plate, tan-
Lacis. —  Dentelles du seizième siècle  ; Europe,
tôt barbelée, ou en forme de poinçon, 1,10, 11
276 et 277.
et 12, 15, 25-26, 36-37, 48-49, 50, 54, 56-57,
Laconicum. — L’extrémité demi-circulaire du 60-61, 63-64, 67-68, 69, 70, 72, 83-84, 96-97,
caldarium ; bains romains, 45. 119, 134, 201, 202, 204, 217, 218, 220, 254,
224 Le costume historique — Tome I

255, 260. Voir Bourdonnasse, Contus, Sa- Laume-guatte. — La hutte du Lapon, 411.
risse.
Layette. — Coffre léger et de petites dimensions ;
Lance fournie. — Troupe de six hommes
tiroir d’armoire où l’on serre les papiers, les
comprenant un chevalier armé de la lance, un
valeurs, 304.
page ou varlet, trois archers et un coustillier ;
compagnies d’ordonnance. France, quinzième Lazo ou Laço. — Instrument de chasse des Gau-
siècle, règne de Charles VII, 218. chos ; longue corde terminée par un anneau de
métal. Amérique du Sud, 77,78.
Landvogts. — Anciens officiers municipaux de
l’Alsace, 488. Leang-Kwan.— Bonnet de deuil porté par le fils
du défunt ; funérailles, Chine, 92-93.
Langouti. — Pièce d’étoffe couvrant les jambes ;
Inde, royaume de Siam, 108, 128, 129, 130. Lebni. — Blouse de dessus du Touareg ; Afrique, 149.

Langue de bœuf. — Dague italienne de forme ana- Lectrin. — Voir Lutrin.


logue à la miséricorde ; seizième siècle, 262. Lectus.—Voir Lit.
Lan-lin. — Plume d’oiseau ; décoration accordée Lecythus. — Vase à onguents ; toilette des dames
par l’empereur de Chine aux fonctionnaires ci- grecques, 18.
vils et militaires, 87. Voir Xwalin.
Légat (legatus). — Officier général attaché à un
Lanspessade. — De lanza spezzata, « lance rom- corps d’armée on à un gouverneur de pro-
pue » ; cavalier démonté que l’on mettait dans vince ; Romains, 36-37.
l’infanterie pour y remplir les fonctions de ca-
poral ; France seizième siècle, 256. Légion (legio). — L’une des divisions des ar-
mées romaines, et composée entièrement de
Lansquenets. — De lanz-knecht, « valet de citoyens romains. C’était un corps complet qui
lance » ; bandes de mercenaires, la plupart Alle- réunissait infanterie pesante et légère, cavale-
mands, qui apparurent pour la première fois en rie, équipage de siège. Une légion avait un nu-
France sous le règne de Charles VIII. Pendant méro d’ordre et un nom, tel que la Fulminante,
plus d’un siècle, les lansquenets formèrent une la Jovienne, l’Herculéenne, etc. ; un tribun la
partie de l’armée française, 256, 257. commandait.
Lapidaires-faussetiers. — Ceux qui imitaient Légionnaires (légionarii). — Le corps de cinq
les pierres précieuses ; France dix-septième ou six mille soldats pesamment armés qui for-
siècle, 330. maient le contingent fourni par les citoyens
romains à chaque légion ; le reste des troupes
Lapis specularis. — Carreaux de verre ou de tale qui en composaient l’ensemble était com-
donnant de la lumière par les ouvertures du posé d’auxiliaires et de cavaliers (legionarii
caldarium ; bains romains, 45. equites), 34, 35, 36-37.
Laptchin. — Bottines lacées ; Turquie, 176. Lein-Croich. — Chemise colorée au safran, en
Laptis. — Chaussure en écorce de bouleau ; ber- usage chez les Irlandais et les Écossais ; pre-
gers Grands-Russiens, 445. miers temps de la royauté, 425 et 426.

Lararium. — Oratoire réservé aux dieux Lares Lekaata. — Lame de cuivre longue de deux à
ou aux génies tutélaires de la famille ; maison cinq pouces que les Bassoutos s’introduisent
romaine, 33. dans le lobe de l’oreille ; Afrique, 67-68.
Lenço. — Mouchoir de tête des Portugaises,
Lar’ouati. — Berrani exerçant la profession de
482, 483.
marchand d’huiles ; Algérie, 163.
Leperos. — Porte-faix, mendiants, etc. ; Mexique, 79.
Laticlave. — Tunique romaine qui n’avait qu’une
bande de pourpre placée sur le devant de la Lerpipa. — Pipe faite avec une espèce de terre
poitrine ; antiquité, 40. glaise ; Lapons, 411.
Le costume historique — Tome I 225

Leurre. — La patte coupée d’un oiseau que l’on Linge de haute lice. — Nom que l’on donnait,
agitait lorsque le faucon était en liberté, afin de pendant le moyen âge, au linge damassé ;
le ramener sur le poing ganté ; Europe, moyen France, 216.
âge, 221. Lirinum. — Parfum liquide composé avec le lis ;
Lévite. — Costume des hommes : espèce de sur- antiquité, 45.
tout à collet, tombant jusqu’aux pieds ; France, Lissan. — Casse-tête égyptien, 2.
dix-huitième siècle, 405.
Lit (lectus, lektpon). — Meuble employé à divers
— Costume-féminin : peignoir allant jusqu’à mi-
usages chez les anciens  : il y avait ceux pour
jambe pendant le règne de Louis XV, et qu’on
la nuit (lectus cubicularis) et ceux pour le jour,
allongea en jupe traînante sous le règne de disposés dans la salle des repas (lectus triclina-
Louis XVI ; France, dix-huitième siècle, 389. ris) ; 5, 10, 23, 27-28, 44. Voir Triclinium.
Lévite (fourreau en). — Voir Fourreau. Lits du moyen âge ; 185, 186, 190-191, 203,
Libanotris (li}anwtr…j). — Boîte à parfums ; 213, 227, 231, 232.
l’encensoir des Grecs, 25-26. Voir Acerra. Lits de parade, de pied, d’été ou d’ordinaire,
haussé, à la polonaise, à la duchesse, à co-
Libas. — Le caleçon de toile des Fellahines ; lonnes, à deux dossiers à la romaine, en chaire
Égypte, 160 et 161. à prêcher, à la d’Artois  ; France, seizième,
Libdeh. — Petite calotte ; Fellahines, Égypte, 160 dix-septième et dix-huitième siècles, 293, 294,
313 et 314, 318-319, 322, 344-345, 347, 348.
et 161.
Lit encastré  ; Belgique, France (Bretagne),
Libidines.— Peintures licencieuses placées dans Hollande, 312, 313 et 314, 424, 499-500. Voir
le venereum ; maison romaine, 33. Alcôve, Chambre du lit ou des parements,
Ciel-de-lit,Courtepointe,Courtine,Coussin,
Librairie. —  Bibliothèque, cabinet d’étude. On
Couvertoire, Dais, Gouttière, Gwilé, Pente,
donna ce nom, au moyen âge, aux pièces qui Poêle à gouttière, Queue, Ruelle.
renfermaient des meubles en forme de casiers, Litière. — Sorte de lit couvert placé sur un
sur les rayons desquels on plaçait des ma- double brancard et porté par deux chevaux.
nuscrits, et, par extension, aux meubles eux- Dans l’antiquité, on se servait de litières ; cette
mêmes ; Europe, moyen âge, 214. façon de voyager était non moins fréquente
Libum. — Sorte de gâteau que l’on offrait aux pendant le moyen âge, 206.
dieux, dans les sacrifices ; antiquité, 38. Lituus. — Insigne particulier, chez les souverains
égyptiens, de la domination sur le nord ; cet
Lichaaku. — Sandales de cuir de bœuf ; costume
insigne ornait le devant du pschent, 4.
des Bassoutos, Afrique, 67-68.
— (lituon) ; bâton d’augure ; Romains, 39.
Ligneus calceus. — Soulier de bois ou sabot ; an- — Trompette d’airain munie à son extrémité d’une
tiquité, 47. articulation recourbée semblable à la buccina
ou cornu ; antiquité, 38,43.
Ligula. — De ligare, lier. Languette de cuir ou
agrafe d’argent, d’or ou d’ivoire, placée sur le Livrée. — Mot qui désignait, aux douzième, trei-
dessus du pied ; chaussure antique, 47. zième et quatorzième siècles, les vêtements
livrés, dans certaines occasions solennelles,
Limen (bhlÒj). — Seuil de la maison romaine, 33. par les seigneurs à leurs familiers ; ces vête-
Limonière (avant-train à la). — C’est-à dire, à ments étaient tous de même coupe et de même
brancards ; artillerie française du dix-huitième étoffe ; Europe, moyen âge.
Officiers, gens de livrée ; 222, 238, 239, 256,
siècle, 384.
360. Voir Coureur, Écuyer, Heiduque, Page.
Limus. — Jupon, vêtement du popa et des victi- Livrée royale ; France, seizième, dix-septième
marti ; Romains, 38. siècles, 256, 274, 342, 349, 364.
226 Le costume historique — Tome I

Loba. — Le bliaut espagnol ; treizième siècle, 200. deux espèces de lyres : la grande, appelée Bar-
bitos, qui se jouait avec le plectrum, et dont les
Loge d’opéra (coiffure d’apparat, dite). — Mo-
branches étaient ajustées sur un magas ou cof-
des féminines de l’époque Louis XVI (1782) ;
France, 389. fret qui augmentait la sonorité des cordes ; et la
petite, dite chelys ou cithare, dont les branches
Lonines. — Officiers sans emploi appartenant à la avaient pour base une carapace de tortue mise
caste des Samouraïs ; ils ont aussi le privilège de champ. Cette dernière était beaucoup moins
de porter deux sabres ; Japon, 99. grande et l’on en pinçait les cordes directement
Lorica (qèrax). — La cuirasse des Romains. avec les doigts, 22, 43. Voir Magadis, Mandore.
— Lorica squamata ; celle composée de pièces
en forme d’écaillés (squamæ) ; 34,36-37. M
Lostenn-greiz.— Jupe intermédiaire des paysannes Mach-pilove. — Mets persan : haricots verts cuits
bretonnes qui portent trois espèces de cotillons, à l’eau, 137.
497. Voir Brosgueleden, Bros-Uhelen.
Macha. — Paire de pincettes ; fourniment du Zei-
Loup. — Masque en velours noir ; Europe, bek ; Turquie. 177.
dix-septième siècle, 338 et 339.
Machlah. — Manteau turc, 179.
Lovo ou Chino. — Descendant d’un nègre et
Macho. — Instrument de musique galicien ; Es-
d’une indigène ; Mexique, 79.
pagne, 476.
Lucquoise (canons à la). — Canons d’arquebuse ;
Ma-coual. — Robe de dessus ; Chine, 85, 86, 89
France, seizième siècle, 257.
et 90.
Lunula. — Ornement de chaussure en argent, en
or, ou en ivoire, et en forme de croissant ; pri- Madeleine (religieux et religieuses de l’ordre de
vilège des sénateurs patriciens ; Romains, 47. la). — Allemagne, moyen âge, 198.

Lurich. — Haubergeon de mailles ; costume mili- Madelonnettes (religieuses). — France, dix-sep-


taire des anciens Écossais, 425 et 426. tième siècle, 334.

Lutensis. — Pourpre romaine dont on pêchait le Madroni en tamoul. — Plante dont on utilise le
coquillage dans la vase, lutum ; antiquité, 25-26. suc, dans l’Inde, pour teindre les ongles en
vermillon, 113.
Luth (cšluj, celênh, testudo, leuth, luit, lut).
— Instrument à cordes, variété de la lyre. Mœniana. — Balcon en encorbellement ; maison
— Le luth, à la différence de la guiterne, de romaine, 33.
la citole et de la mandore, qui se jouaient avec Magadis. — Lyre à vingt cordes ; antiquité, 22.
les doigts, exigeait le secours d’un petit cro-
chet dans les mains du musicien ; antiquité et Maghnâttys. — L’hématite, qui, selon les Arabes,
moyen âge, 22, 192, 210. calme les douleurs de la goutte, facilite les ac-
couchements, etc. Afrique, 162.
Lutrin (lectrin, leutrin, poulpitre, pupitre). — Il
y avait plusieurs sortes de lectrins : les lectrins Magnat. — Nom donné, en Hongrie, aux membres
fixes, placés au milieu du chœur des églises et de la haute noblesse, 458 et 459.
à l’usage des chantres ; les lectrins facilement Magosto. —  Fête qui se célèbre tous les ans, en
transportables pour lire l’épître et l’évangile Galice et dans la province de Léon, à l’occasion
sur le jubé, à l’entrée du chœur  ; les lectrins
de la récolte des châtaignes ; Espagne, 476.
de librairies, de bibliothèques, sur lesquels on
posait des livres à consulter. Europe, moyen Magua. — Jupon des dames mexicaines, 79.
âge, 214, 228.
Mahitou. — Robe en peau de bison, tannée avec
Lyre. — Instrument de musique à cordes de fil de la cervelle de l’animal, et conservant encore sa
lin, de boyau ou de métal. Les anciens avaient toison. Peaux-Rouges ; Amérique du Nord, 81.
Le costume historique — Tome I 227

Mahl. — Le harem indou, 114, 117-118. Malhafa. —  Ample robe à larges manches  ;
femmes du Sahara algérien ; Afrique, 165.
Mahoîtres, Maheutres. — Carcasses placées
sous les manches du pourpoint, et destinées à Malla. — Collier de corail ; Inde, 126.
faire paraître les épaules plus larges ; Europe,
Malleus. — Le maillet dont le popa se servait,
quatorzième et quinzième siècles, 209, 210,
dans les sacrifices, pour abattre la victime  ;
211, 212, 216, 221.
Romains, 38, 39.
Mahramas. — Coiffure consistant en voiles su-
Maltaise (chapeau à la). — Modes féminines du
perposés ; dames musulmanes, Turquie, 180.
règne de Louis XVI ; France, 391-392.
Mai-i. — Vêtements de funérailles portés par le
Malte (ordre de). — Ordre de chevalerie, reli-
fils du défunt ; Chine, 92-93.
gieux et militaire, dont l’origine remonte aux
Maille. — Tissu formé d’anneaux, de chaînettes croisades.
enchevêtrées ou contreposées, et accrochées Malte (l’ordre de chevaliers français de),
l’une à l’autre. L’armure complète de mailles dix-septième siècle, 364.
dura depuis le règne de saint Louis jusqu’à la Malte (croix de), 341.
fin du treizième siècle, époque où les plates y
Malvunuzein. —  L’artisan qui fait les meubles,
furent adjointes. — Maille (double), dite de
dans le campagnes de Bretagne, 499-500.
Chambly ; une de celles qui offraient le plus de
résistance ; — Europe, moyen âge, 201, 202, Mama. — Femmes de service du palais impérial ;
203, 207 et 208, 210. Chine, 85.
Maillet ou Plommée. — Arme des hommes de pied, Mancebas en cabellos. — Nom autrefois donné
composée en partie de plomb, d’où son autre aux jeunes filles espagnoles, lorsqu’il était
nom de plommée ; Europe, moyen âge, 218. d’usage chez elles, comme chez toutes les
jeunes filles du moyen âge, d’avoir les che-
Main gauche. — Nom que les dagues prirent
veux flottant sur les épaules, 200.
pendant le seizième et au commencement du
dix-septième siècle, parce qu’on les tenait de Manches (demi-). — Manches courtes et plates de
la main gauche en combattant à l’épée ; elles la robe, donnant issue aux engageantes ; modes
servaient alors à parer et aussi à fournir un féminines. France, époque Louis XIV, 354.
coup droit quand on enferrait l’adversaire, Manches (tour de). — Manchettes à trois
222, 254, 256, 262, 263. rangs de dentelle, placées au bord des manches
courtes de la robe ; modes féminines. France,
Main de justice. — Espèce de sceptre que les règne de Louis XIV, 353.
souverains ; revêtus des ornements royaux, Manches à bottes. —  Manches d’habit avec
portaient dans la main gauche, 184. un grand parement retroussé ; hommes de la
Maîtres (petits-). — Nom donné, pendant la fin du dix-septième siècle. France, 354. Voir
Fronde, vers 1650, aux jeunes seigneurs du Amadis.
parti de Condé ; on les appela ainsi, suivant Manches à coudes. —  Italie, seizième et
Mme  de Motteville, « parce qu’ils étaient à dix-septième siècles, 359.
celui qui paraissait être le maître de tous les Manches à l’enfant. — Les manches du ca-
autres ». Ce nom resta depuis aux jeunes gens raco garnies de maline ; dames de l’époque
fats et esclaves de la mode ; France, dix-sep- Louis XVI, 398.
tième siècle, 351. Manches à gigot. — Hommes et femmes ; Eu-
rope, seizième siècle, 273, 279, 285.
Makaké. — Concubines ; Japon, 104.
Manche honorable. — Longue manche
Malborough (chapeau à la). — Modes féminines d’étoffe, traînant parfois jusqu’à terre, que
du règne de Louis XVI ; France, dix-huitième les chevaliers portaient au combat et dans les
siècle, 391-392. tournois ; l’usage de la manche honorable fut
228 Le costume historique — Tome I

maintenu jusqu’au quinzième siècle. France, Mandil. — Mouchoir enroulant le fez ; Turquie, 178.
moyen âge, 219.
Mandille. — Casaque à ailes ouvertes, espèce de
Manches à l’Isabelle. —  Manches en sabot  ;
surtout militaire devenu un vêtement de la-
dames de l’époque Louis XVI, 389.
quais ; France, seizième siècle, 274.
Manches à l’italienne. —  Les manches bal-
lonnées des dames du seizième siècle ; France, Mandore, Pandore (pandura, pandoÜra). — Es-
273, 274, 311. pèce de lyre à trois cordes. Pendant le moyen
Manches à la marinière. — Hommes et âge, la mandore ou lyre d’amour avait la même
femmes  ; France, règne de Louis  XVI, 391- forme que la guitare, mais ses cordes étaient de
392, 398. laiton, 3, 192.
Manches de maille à gantelet. — Armement
Manec. — Brassard d’étoffe que l’on rencontre
du rétiaire ; gladiateurs romains, 36-37.
encore dans le costume des paysannes de la
Manches de maille. — France, quatorzième et
quinzième siècles, 202, 219. province romaine ; Italie, 244, 468.
Manches en pagode. — Manches plates ou- Mangatchangs. —  «  Gens du commun  »  ; îles
vertes en entonnoir et garnies d’un retroussis Mariannes Océanie, 63-64.
chez les hommes ; France, première moitié du
Manichordion. — Voir Clavicorde.
dix-huitième siècle, 368, 369.
Manches en sabot, à soufflet, à la Pierrot. Manipule (manipulus). — L’enseigne primitive
— Dames du règne de Louis XVI ; France, de la légion chez les Romains, consistant en
390, 391-392. Voir Manches à l’Isabelle. une poignée de foin attachée à une perche.
Manchettes. — Ornement du poignet commun — Corps d’infanterie légionnaire composé origi-
aux deux sexes. nairement de cent hommes, puis de deux cents,
Manchettes fraisées, tuyautées, 226, 268, 276 et ayant un signum comme étendard, 35.
et 277. — Bande d’étoffe aux extrémités pattées que le
Manchettes en rebras, 274, 280, 311, 321. prêtre catholique officiant, ainsi que le diacre
Manchettes à entonnoir. —  France, seizième et le sous-diacre, portent au bras gauche au
et dix-septième siècles, 328. moment de la célébration de la messe, 181,
Mancheron. — Manche courte et volante ; sei- 189, 193, 194.
zième siècle. Voir Aileron. Manka. — Tatouage incisé ; Australiens, Océa-
Manchon. — Les premiers manchons firent leur nie, 60-61.
apparition sous le règne d’Henri III ; ils étaient Manta. — Pièce d’étoffe dont se drapent les Gali-
de velours ou de satin doublé de fourrure. Au ciens ; Espagne, 476.
dix-septième siècle, le manchon, faisant aussi
partie de la mise des hommes, est de peluche Mante. — Le long voile des veuves du dix-sep-
et de léopard ; on l’assujettit sur le devant du tième siècle ; chez les dames du dix-huitième,
corps, ou on le suspend au moyen d’un cor- la mante devient une pelisse se boutonnant par
don nommé passe-caille. Sous le règne de devant dans toute sa longueur. France, 340.
Louis XV, le manchon est réduit aux dimen- Voir Manteau.
sions d’un petit fourreau d’étoffe ; il reprend Manteau. — Vêtement de dessus, ample et long.
ses anciennes proportions dans le cours du Manteaux civils et militaires de l’antiquité ;
règne suivant. — Chiens-manchons ; nom 14, 15,16, 17, 20, 24, 25-26, 29, 34, 36-37, 40,
donné aux petits chiens qu’il était de bon ton, 48-49, 50, 56-57, 59, 181, 183 ; Voir Candys,
chez les dames de l’époque Louis XIV, de ni- Chlaène, Chlamyde, Chlamydion, Himation,
cher dans les manchons. — 279, 287, 321, 328, Palla, Pallium, Palliolum, Paludamentum,
336, 337, 338 et 339, 343, 352, 354, 355, 360,
Peplon, Pharos, Sagum, Sagulum, Toge.
364, 368, 372, 373, 389, 391-392, 402, 405.
Manteaux des indigènes de l’Afrique, de
Mandarah. — Premier étage de la maison riche, au l’Amérique et de l’Océanie ; manteaux de
Caire ; le maître y reçoit ses visites ; Égypte, 166. chefs  ; 60-61, 63-64, 71, 77, 78, 79, 80, 81.
Le costume historique — Tome I 229

Voir Blanket, Ferdah, Ichelle, Kross ou Ka- Manteaux d’abbé, Manteaux à petit collet ;
ross, Poncho, Sarapé. France, dix-septième et dix-huitième siècles,
Manteaux asiatiques, des populations musul- 352, 354, 372.
manes de l’Orient et de l’Afrique, 112, 150, Manteau de relevailles ; provinces françaises.
151, 155, 156, 157, 158, 159, 160 et 161, 162, Voir Ventel.
163, 165, 170, 175, 176, 177, 178, 179, 180, Manteau de Charlemagne. — Espèce de pe-
182, 462, 464. —  Voir Albornoz, Barnus, lisse aussi appelée capot  ; bergers landais.
Binich, Burnous, Chapô, Djubbé, Feredjé, France, 486.
Gefara, Ghamma, Haïk, Ihhrams, Kirka, Kur- Manteaux bulgares, écossais, hongrois, po-
tah. lonais, russes, et des provinces françaises.
Manteaux religieux, sacerdotaux, 147, 181, Voir Argo Peilloux, Arisaid, Capa, Capa de
Muestra, Coubertie, Délia, Déliura, Ferez,
182, 193, 194, 198, 200, 284. Voir Chape, Cha-
Ferezya, Gunia, Houra de Miranda, Manta,
suble, Kappa, Phenolium, Pluvial.
Mantèle,Mente,Opognetcha,Oustraougha,
Manteaux (mantels) civils et militaires du
Plaid, Ventel.
moyen âge, des seizième, dix-septième et
Manteau. — Le grand pavois à œillères, à
dix-huitième siècles  ; Europe, 188, 189,
l’abri duquel les artilliers mettaient le feu aux
199, 200, 201, 209, 246, 271, 280, 285, 340, bombardes ; France, quinzième siècle, 220.
343, 384. Voir Balandrau, Cape, Cloche, Mantel fourré. — Voir Surcot, Surcotte.
Harzkappe, Huiken, Mante, Mantelin, Man- Mantel, Mantelet. — Rideaux de voitures ;
teline, Mantellino, Paile, Pallium, ROBE, carrosserie du moyen âge et du dix-septième
Simarre ou Zimarra siècle, 216, 320.
Manteau impérial, royal ; Europe, moyen âge Mantèle. — Variété de la mantille ; femmes
et seizième siècle, 208, 212, 214, 285. baléariotes. Espagne, 481.
Manteaux d’honneur, de cour ; Europe, Mantelet à la reine. — Dames de l’époque
moyen âge, seizième et dix- septième siècles, Louis XVI ; France, dix-huitième siècle, 398.
210,211,247et248,251,311,353, 355,360. Mantelin (frisque) ou petit manteau à la clis-
Manteau (lacer le). — Expression désignant la térique  ; France, seizième et dix-septième
manière de tenir les manteaux plus ou moins siècles, 327, 328.
ouverts à l’aide d’une ganse ou d’un cordon- Manteline. — Petit manteau militaire ; France,
net ; France, douzième siècle, 189. quinzième siècle, 217.
Manteaux de magistrats, de docteurs ; Europe, Mantellino. — Manteau court ; Italie, quin-
moyen âge et seizième siècle, 214, 268, 269, zième siècle, 238.
274. Mantille. — Petite écharpe que les dames de
Manteau à la reitre  ; Allemagne, seizième la première moitié du dix-huitième siècle por-
siècle, 271. taient croisée sur la poitrine et nouée par-der-
Manteaux de deuil  ; Europe, seizième et rière ; 368.
dix-septième siècles ; 269, 286, 324-325.
Manteltje. —  Le corsage des femmes zé-
Manteau. — Le voile des veuves ; France, sei-
landaises ; Hollande, 421 et 422.
zième siècle, 273.
Manteau. — Nom que prend la cape des Manteo. — Le grand tablier des Galiciennes ; Es-
hommes sous le règne d’Henri IV ; France, pagne, 476.
seizième et dix-septième siècles, 311. Mantille. — Voir Manteau.
Manteau à la Balagni. — Hommes de l’époque
Louis XIII ; France, dix-septième siècle, 327, Mapalia ou Magalia. — La chaumière des gens
328, 329. de campagne ; Carthaginois, 152-153.
Manteau ou volant. — La jupe de dessous re- Mappa. — Morceau d’étoffe ou serviette, qu’aux
troussée des dames de l’époque Louis XIV ; fêtes du cirque et dans d’autres jeux, le magis-
340, 353, 354, 355, 360. trat qui les faisait célébrer, jetait en l’air pour
230 Le costume historique — Tome I

le signal des courses. Cet objet se transforma antiques dérive la masse d’armes en métal
en un petit rouleau qui prit le nom d’acatia, des temps chevaleresques, laquelle était aus-
c’est-à-dire sans malice ; Romains du bas em- si usitée dans les tournois, mais seulement en
pire, 181. bois, comme une arme courtoise. Les sergents,
Maréchaussée. — Corps de cavaliers chargé, garde de la personne royale sous Philippe-Au-
avant la Révolution, de veiller à la sûreté pu- guste et Louis IX, avaient la masse comme in-
blique, et ainsi nommé parce qu’il était sous signe de leur charge. — Masse ; bâton à tête
les ordres immédiats des maréchaux de France. d’or ou d’argent que des espèces d’huissiers
Maréchaussée de France. —  Juridiction que ou appariteurs nommés massiers portaient au-
les maréchaux de France avaient, dans l’an- trefois devant les souverains, les hauts fonc-
cienne monarchie, sur les gens d’armes, sur tionnaires ou l’un des grands corps de l’État,
tout ce qui tenait à la guerre, et sur la noblesse. 25-26, 48-49, 210, 217, 253, 262, 286.
On la nommait aussi connétablie, parce que le Mastodeton. — Bandeau mamillaire ; dames
connétable exerçait cette juridiction avec les grecques de l’antiquité, 18.
maréchaux dont il était le chef.
Gardes de la maréchaussée ; France, dix-hui- Matalan. —  Petit tambour que le musicien at-
tième siècle, 381. tache à sa ceinture ; Inde, 123, 125.
Marie-Thérèse (ordre de). —  Fondé en 1760  ; Matelote (gilet à la). — Marine française ; fin du
Autriche, 387. dix-huitième siècle, 386.
Marinesques (culottes). — Chausses à l’usage Matokouané. — Le chanvre que les femmes Ma-
des dames ; Europe, seizième siècle, 289. kololos ont l’habitude de fumer en buvant de
la bière ; Afrique centrale, 75.
Marli (coiffes en). — Le marli était une espèce de
gaze ; dames du dix-huitième siècle, 369. Matouas. — Nobles mariannais ; Océanie, 63-64.
Marlota. — Voile ou écharpe ; Maures d’Es- Mauvais garçon (bords de chapeau retrous-
pagne, 156. sés en). — Modes françaises de l’époque
Maro. — Pagne en forme de tablier ; Océanie, 60- Louis XIII, 327.
61, 62. Mayoral. — Conducteur de diligence ; Espagne, 474.
Marpitch ou Marpiteh. —  Tuyau flexible du Mazur. — Danse polonaise, 452.
hourka ; Orient, 109, 144.
Médicis (collerette). — Modes féminines du
Marsille. — La veste courte des Catalans ; Es- règne de Louis XVI ; France, 388.
pagne, 474.
Megoud. — Sac de provisions ; Arabes, 155.
Marteau d’armes (maillet, mail, martel, martiau,
plommée) — Europe, moyen âge, 219, 223. Méharas. — Nom des dromadaires les plus esti-
més chez les Touaregs ; Afrique, 149.
Martialis. — Prêtre de Mars ; antiquité, 38.
Méhil ou Meil. — Tunique supérieure du grand
Maschalistères.—Colliers placés sur le haut de la prêtre ; Israélites, 13.
poitrine ; antiquité, 25-26.
Mek. — Titre du chef unique des Chillouks ; po-
Masque. — Accessoire de travestissement deve- pulations du Haut-Nil. Afrique, 70.
nu de mode dans l’habillement quotidien, aux
seizième et dix-septième siècles ; Europe, mo- Melamporphyron.—Pourpre noire. Tunique que
des féminines, 280, 283, 289, 329, 338 et 339, portaient les vieillards dans la comédie ; anti-
353. Voir Coffin à roupies, Touret de nez. quité, 25-26.
Masse d’armes (mace, maçue). — Bâton de Mélek. — Roi ; titre que prennent les chefs Ber-
guerre ou massue taillée dans le bois le plus tas à la tête des petits royaumes du Haut-Nil ;
dur et le plus résistant. De cette arme des temps Afrique, 67-68.
Le costume historique — Tome I 231

Memphites. — Les pharaons constructeurs des Mestre-de-camp. — Ancien grade de la cavale-


grandes pyramides ; Égypte antique, 4. rie correspondant à celui de colonel. Il fut créé
sous François Ier et subsista jusqu’en 1788  ;
Menat. — Contrepoids adapté aux grands col-
France, 257.
liers à plusieurs rangs, pour les tenir en place ;
Égypte antique, 4. Métab. — Cordon de soie qui distingue les chré-
tiens en Abyssinie ; Afrique, 67-68.
Menestrandie. — Association en troupe des mé-
nestrels ; France, moyen âge, 210. Mezail. — À proprement parler, le profil du
casque fermé, c’est-à-dire la visière, le ventail,
Ménestrels (menestreux, menestriers). — Poètes-mu- le nasal et la mentonnière : France, moyen âge
siciens du moyen âge, 210. et seizième siècle, 202, 217, 253.
Mente. — Le manteau des magnats hongrois, 458 Michnasaïm.— Caleçons des prêtres israélites, 13.
et 459.
Mickdember. — Petite tour carrée dans laquelle
Menteur (fichu). — Voir Fichu. trônaient les empereurs mogols lorsqu’ils
Mentonnière. —  La partie basse du casque qui voyageaient à dos d’éléphant ; Inde, 115.
emboîtait le menton ; Europe, moyen âge, 217, Migbaah. — Bonnet ou turban des prêtres israé-
238, 253, 261. lites, 13.
Menuerie. — Terme générique du dix-huitième Milanaise (costume à la). — Dames des quin-
siècle servant à qualifier des menus objets zième et seizième siècles, 247 et 248.
tels que les tabatières, les bonbonnières, etc. ;
Milice. — On nommait ainsi, dans l’ancienne
France, 380.
monarchie française, une troupe auxiliaire de
Menuet. — Danse d’un mouvement lent et grave ; l’armée de ligne en temps de guerre, compo-
France, seizième, dix-septième et dix-huitième sée de tous les hommes valides de 16 à 40 ans.
siècles, 362. L’institution permanente de la milice ne date
que de l’époque de Louis XV ; elle a été rem-
Mérite militaire (ordre du). — Fondé par Frédé- placée, au début de la Révolution, par la garde
ric II de Prusse en 1744 ; 387. nationale.
Merveilleuses. — Femmes de la société élégante Milice urbaine de la ville de Paris. — Espèce
de Paris, à l’époque du Directoire ; France, fin de garde bourgeoise qui existait dans toutes les
du dix-huitième siècle, 404, 405, 406, 408-409. villes ; France, moyen âge, 202.
Légionnaires des milices communales.
Mesaule (mesaulos, mšsauloj). — Passage, cor- — France, seizième siècle, 256.
ridor de la maison grecque ; antiquité, 27-28. Milices provinciales. — Règne de Louis XIV, 343.
Meson. — Auberge espagnole, 477-478. Milices gardes-côtes. — Dix-huitième siècle,
386. Voir Archers (francs-).
Mesoporphyra. — Tunique ornée sur le devant,
de haut en bas, d’une bande de pourpre. Le la- Minezophet. — Turban du grand prêtre des Israé-
ticlave des Romains était ce que les Grecs ap- lites, 13.
pelaient une tunique mesoporphyra ; antiquité, Mintan. —  Veste turque, 176, 177, 178, 179,
25-26. 180, 462.
Messager de corporation (knape). — Flandre, Mi-partie (costumes). — Europe, moyen âge, 207
dix-septième siècle, 323. et 208, 212, 213, 222, 238.
Mest. — Bas turcs, 176, 177, 178, 462. Miquelets. — Infanterie espagnole recrutée par-
mi les montagnards catalans pour combattre
Mestiers. — Hauts chandeliers du moyen âge, 231.
l’invasion des Français en 1675. Les miquelets
Mestissa. — Descendant d’un espagnol et d’une étaient ainsi nommés du nom de l’un de leurs
indigène ; Mexique, 79. chefs, Miquelot de Prats, 474.
232 Le costume historique — Tome I

Mir-akhour-ervel. — Grand écuyer de la maison à Dieu adoptèrent la mitre. De nos jours, cette
du sultan ; Turquie, 169. coiffure est encore en usage chez les femmes
Mirab. — Fonctionnaire persan chargé d’ouvrir, de la Syrie. 14, 21, 180, 244. Voir Tiare.
à certaines heures, les conduits qui arrosent les Mitres épiscopales. — Elles sont de trois
cultures maraîchères. sortes : la simplex, l’auriphrygiata et la pretio-
Mirab emirab. — Le « prince de l’eau », char- sa ; clergé catholique, 182, 189, 193, 194.
gé de répartir l’eau entre les cultivateurs, 142. Mitre du clergé orthodoxe, 182.

Mirmillons (mirmillones). — Classe de gladia- Mjolk-kagge. — Tonnelet portatif ; Lapons, 411.


teurs qu’on faisait ordinairement combattre Mocassin. — Chaussure de peau d’élan ou de
contre les Thraces ou les rétiaires  ; ils por- cerf, maintenue par des lanières ; espèce de
taient le casque gaulois, orné, en guise de pa- carbatine en usage chez les Peaux-Rouges  ;
nache, de l’image d’un poisson (mormÚloj) ; Amérique du nord, 47, 80 et 81.
Romains, 36-37.
Modeste. — Nom donné à la robe de dessus, très
Miroir (œnoptron, speculum, mirouer, mirour). étoffée, des dames de l’époque Louis XIII ;
— Les plus anciens miroirs étaient en métal ou
France, dix-septième siècle, 328. Voir Fri-
en pierre polie. Ceux du moyen âge, toujours
ponne, Secrète.
de petites dimensions, se fabriquaient tantôt en
verre étamé, tantôt en métal brillant. Ce n’est Modus. — Gousses de cassia arerch fournissant
qu’au seizième siècle, que Venise commença une substance végétale que les Hottentots em-
à exporter des glaces d’une certaine étendue. ploient pour la teinture des cuirs ; Afrique, 73.
— Miroirs historiés ; Europe, seizième siècle.
Moggans. — Bas écossais, 425 et 420, 427.
— 6, 18, 231, 306.
Moi-bukooroo. — Sachet parfumé ; Japon, 101.
Mirza (pendants d’oreilles en). — Grosse pierre
bleuâtre  ; modes féminines du règne de Moinheau. — Pagne en étoffe ; Néo-Calédoniens,
Louis XVI ; France, fin du dix-huitième siècle, Océanie, 60-61.
391-392, 398.
Moko. — La teinture du tatouage par incision et
Miséricorde ou Grand couteau. — Dague du par abréviation le tatouage  ; Océanie, 60-61,
moyen âge qu’on attachait au côté du ceintu- 63-64.
ron au moyen de courroies ; de l’autre côté, se
trouvait l’épée. Europe, moyen âge et seizième Molette (éperons à). — Voir Éperons.
siècle, 202, 213, 217, 262. Mollahs. — Ceux, en Perse, qui se consacrent à
Miséricorde ou patience. — Support en forme l’étude de la jurisprudence, de la morale et de
de cul-de-lampe pratiqué dans une stalle la théologie, 142.
d’église, au-dessous du siège, et qui se relève
avec lui, 306. Mollequin. — Voilette ou gaze en usage chez les
dames des quatorzième et quinzième siècles ;
Mitella (mitr…on). — Coiffe, bandeau en forme de France, 211.
pointe ; dames grecques de l’antiquité, 21.
Molletières. — Pièces d’armure, défense de la
Mitre (mitra, m…tra). —  Le bonnet des Assy- jambe ; Europe, seizième siècle, 260.
riens, des Perses, des Phrygiens ; la mitre des — Molletières du paysan ; France, 494.
femmes grecques était une écharpe envelop-
pant la tête et passant sous le menton ; on en Mona. — Le chignon des toreros ; Espagne, 470
était comme voilé, d’où le mot mitra velatus. et 471.
Les courtisanes syriennes en ayant apporté
Moncauty. — Anneau nasal ; femmes indoues,
l’usage à Rome, cette coiffure y devint carac-
123, 124, 128.
téristique de la classe des femmes perdues. Au
quatrième siècle en Afrique, et au huitième Monile. — Nom générique que les Romains don-
siècle en Espagne, les jeunes filles consacrées naient aux colliers. De munus, présent ; parce
Le costume historique — Tome I 233

que, de tout temps, ce fut un de ceux qu’on haute ; un rebord assez large en accompagne
faisait le plus ordinairement. Voir Collier. le bas. Europe, seizième siècle, 256, 257, 263,
270 et 271, 301.
Monisque. — Descendant d’un Espagnol et d’une
mulâtresse ; Mexique, 79. Mortier. — Coiffure des empereurs byzantins, de-
venue aussi celle de quelques rois de France.
Monocorde. — Instrument de l’antiquité en forme
Lorsque ceux-ci quittèrent le palais de la Cité,
d’arc. On désignait ainsi, au moyen âge, deux
à Paris, pour en faire le siège de leur parlement,
sortes d’instruments : l’un qui semble n’avoir
ils laissèrent l’usage du mortier à ceux qui
été qu’un diapason ; l’autre, fort grand, mon-
devaient y présider. Le mortier du chancelier
té d’une seule corde, sorte de tympanon dont
était en drap d’or, bordé d’hermine ; celui des
on jouait à l’aide d’un archet ; il tenait alors
présidents, en velours noir, avec deux galons
lieu de l’instrument aujourd’hui appelé contre-
d’or pour le premier président, un seul, pour les
basse. 43. Voir Dicorde.
autres. Le mortier se mettait primitivement sur
Monodermon. — Chaussure grecque faite d’un la tête, par-dessous le chaperon ; puis l’usage
seul morceau de cuir, du genre de la carbatine ; s’établit de le tenir à la main. 251, 269.
antiquité, 47.
Moschetto. — Voir Mousquet, Ribeaudequin.
Montauban (chapeau de). — Voir Chapeau.
Mossa, Mossan. — Le nom de la femme et celui
Montauron (modes à la). — Premières années du de l’homme chez les Lapons, 411.
règne de Louis XIV ; France, 340.
Moucharabiés, Moucharabys. — Parties d’une
Monte-au-ciel.—Coiffure en cheveux conservant construction disposées en encorbellement ; ar-
les hautes proportions de celle à la Fontange ; chitecture orientale, 9, 174.
tenue de cérémonie des dames de l’époque
Mouche. — Bouquet de poils placé sous les
Louis XIV, 355, 360.
lèvres ; première partie du dix-septième
Monté-là-haut. — Les étais de métal de la coif- siècle ; Europe, 361.
fure à la Fontange ; modes féminines du règne — Petit morceau de taffetas noir gommé, de la
de Louis XIV, 353. grandeur d’une aile de mouche, que les dames
du dix-septième siècle, ainsi que quelques élé-
Montera. — Bonnet en pointe ; coiffure des monta-
gants du dix-huitième, se mettaient sur le vi-
gnards galiciens, des habitants de la Vieille-Cas-
sage pour en faire paraître le teint plus blanc.
tille et des hommes et des femmes de la province
— Enseigne de mal de dents ; mouche assas-
de Ségovie. Espagne ; 472, 473, 476.
sine. — 328, 354, 355, 372.
Monterilla. — Le petit chapeau des toreros ; Es-
Mouchettes. — Avant le seizième siècle, époque
pagne, 470 et 471.
où parurent les premières mouchettes à dé-
Montgolfier (coiffure à la). — Modes féminines ; tente, les instruments qui servent à moucher
France, 1783-1784 ; 389. les chandelles sont mentionnés sous le nom de
sisiaux ; Europe, 376.
Montivandé. — Pas français de l’époque
Louis XIII ; dix-septième siècle, 328. Mouffles. — Évasement des manches ; costume
civil du quatorzième siècle. Europe, 206, 211.
Moondah. — Fétiche, ornement en griffe de
tigre ; Gabon, 67-68. Moujick. — Nom du paysan russe, 443.
Moques. — Bols à anses ; ustensiles bretons, 499- Moulinet. — Voir Arbalette à tour ou à moufle.
500.
Mour-pounky. —  « Tête de paon  »  ; bateau de
Morache. — Guitare mauresque, 192. Voir Guitare. plaisance dont la proue porte l’image d’une
tête de paon ; Inde, 131.
Morion. — Casque des gens de pied ; son timbre,
moins sphérique que dans les autres casques, Mousquet. — De l’Italien moschetto. Arme à feu
est plus tranchant et chargé d’une crête très dont l’introduction en France date de 1527.
234 Le costume historique — Tome I

Lourd et grossièrement fait, on ne l’employa ros. La muleta porte aussi le nom d’engano, qui
d’abord qu’à l’attaque et à la défense des signifie « tromperie » ; Espagne, 470 et 471.
places, sous le nom d’arquebuse à mèche ou
Muli mariani. —  Sobriquet donné aux soldats
mousquet biscaïen. Perfectionné en 1567, il
remplaça complètement l’ancienne arque- de Marius, parce que, comme des bêtes de
buse  ; pour s’en servir, on l’appuyait sur la somme, ils portaient leur charge sur le dos ;
fourquine (voir ce mot). — Mousquet à mèche, Romains, 36-37.
à rouet, à miquelet. —  218, 257, 266, 275, Mulleus. —  La bottine des patriciens romains  ;
301, 342, 343. Pline lui donne le nom de mulleus calceus ;
Mousquetaires.—Soldats armés du mousquet. antiquité, 47.
On donna le même nom à un corps de cavale-
rie d’élite qui faisait partie de la maison mi- Multani. —  Colporteurs banyans  ; Pendjab,
litaire des rois de France. Il se composait de Inde, 130.
deux compagnies que l’on distinguait par la
Muscadins. — Les jeunes gens dont les cheveux
couleur des chevaux ; de là les mousquetaires
parfumés, sentaient comme le musc ; telle est
gris et les mousquetaires noirs. France, sei-
l’origine du mot que l’on appliqua aux jeunes
zième, dix-septième et dix-huitième siècles,
257, 275, 301, 342, 343, 381, 382, 384. Lyonnais qui avaient résisté à la Convention,
puis, par extension, à tous les petits-maîtres de
Mousquinn. — Les gens qui sortent seuls, sans l’époque de la Révolution française. 404, 405.
escorte ; les « gens de rien », selon les Arabes ;
Afrique, 72. Muserolle. — Harnais du cheval, 222.

Moustache. —  La barbe de la lèvre supérieure. Musico tamborilero. — Joueur de tambour ; Ga-


— Longue mèche de cheveux nouée avec un lice, Espagne, 476.
ruban de couleur, laquelle s’appela plus tard Muyneira. — « Danse de la meunière » ; Galice, 476.
la cadenette ; France, époque Louis XIII, 326,
327, 328, 361. Mystère. — Nom que l’on donnait à de certaines
escarcelles contenant des objets variés ; moyen
Moyenne. — Pièce de canon du seizième siècle ;
âge, 226.
France, 257.
Mozette. — Pèlerine, costume ecclésiastique, 147. N
Mozos de cordel. — Commissionnaires de Ma- Nacaire. — De l’arabe nakerah ; tambour sarrasi-
drid, Galiciens pour la plupart ; Espagne, 476. nois. Allemagne, seizième siècle, 272.
Mpafou. — Huile parfumée dont se servent les Nadass. — Chaussures légères garnies de brides
Cafrines pour l’onction du corps ; Afrique, 71.
et de houppes ; Arabie, 180.
Mudjeweze. — Turban de velours ; Turquie, 169.
Nadel. — Diadème de cuivre ; parure des femmes
Muezzin. — C’est-à-dire « qui appelle », le crieur de la Bohême, 433.
qui annonce les heures de la prière du haut des
Nadzatylnik. — Pièce d’étoffe retombant dans le
minarets ; musulmans, 145 et 146.
dos ; femmes de Torjok (Russie), 438 et 439.
Muhuri Suleiman. — « Sceau de Salomon » ; bi-
jou que l’on suspend aux colliers ; Turquie, 180. Nakara. — Nuance rouge à la mode dans les
toilettes féminines de la fin du dix-huitième
Mule. — Dérivé de mulleus  ; chaussure litur- siècle et des premières années du dix-neu-
gique, 47, 194. vième ; France, 391-392, 398, 406.
Mules de Venise. — Dames du seizième siècle,
273. Voir Pianelles. Naleun. —  Patin en bois précieux, incrusté de
nacre, d’ivoire et d’argent ; Turquie, 179.
Muleta. — Petit morceau d’étoffe rouge employé
pour effrayer le taureau, dans les fiestas de to- Naos. — Palanquin royal ; Égypte antique, 8.
Le costume historique — Tome I 235

Nardicum. — Huile de lavande en usage dans les Nicollotti. — Gondoliers vénitiens vêtus de cou-
bains romains, 45. leurs sombres ; Italie, 239.
Narghileh, Narguileh. — De narghil, noix de Niederleibel. — Jaquette de drap ; Tyroliens, 433.
coco. Pipe à eau consistant en un tuyau per-
Nimbe (nimbus). — Bandelette que les femmes
pendiculaire adapté à un vase de forme ovoïde
portaient pour fixer leur voile sur le front ;
et terminé en pointe. Dans certaines contrées
Grèce, 21.
de l’Orient, le vase est de cristal ou de métal,
mais à Bagdad la noix de coco est encore d’un Ninon (coiffure à la). — Dames du dix-septième
usage général, 141, 142, 144. siècle, 323.

Narta. — Traîneau des Kamtchadales servant au Niutze. — Suivante, femme de service attachée à
transport des bagages ; son attelage comporte la maison impériale ; Chine, 85.
dix à douze chiens, 83-84. Njalla. — Le garde-manger des solitudes, chez les
Nartachis. — Classe de danseuses qui accom- Lapons, 411.
pagnent les processions ; Inde, 125. Nkola. — Pommade de terre rouge dont les
Nartex. — Voir Ferula. Cafrines enduisent leurs cheveux ; Afrique, 71.
Narticophores. — Les princes grecs porteurs Noaaid. —« L’homme de la bonne aventure »;
du nartex, 183. sorcier lapon, 411.
Nasal. — Partie du casque couvrant le nez et joi- Nœud-d’amour (cordons de chaussure liés en).
gnant le ventail. — Nasal normand. — 201, —  Europe, seizième siècle, 276 et 277, 280.
204, 207, 217, 254, 260. Voir Soulier à pont.
Nautile. — Coquillage univalve de mer et d’eau Noirjais, Noir (petit). — Nuances de perruque ;
douce ; nautiles montés en forme de coupes et France, époque Louis XIV, 351.
de drageoirs ; Europe, dix-septième siècle, 317.
Nolards (frères). — Surnom donné aux religieux
Navaja. — Long couteau en usage dans les flamands de l’ordre des « pauvres volon-
classes populaires de l’Espagne, 475, 477-478. taires », 198.
Voir Cuchillo, Punale.
Nolette. —  Timbre de l’horloge à poids ou à
Nautch-girls. — « Filles de danse », bayadères fai- plombs ; Europe, moyen âge, 231.
sant partie, ainsi que les cancenis, de la troisième
Nom-Nan. — Briquet du Botocudo ; Amérique du
classe des danseuses de l’Inde, 124, 128, 129.
Sud, 76.
Navicella. — Boucles d’oreilles des femmes de la
Norimon. — Palanquin à l’usage de la noblesse
province romaine ; Italie, dix-neuvième siècle,
japonaise, 103, 106.
31, 467.
Neertje ou Oppertje. — Espèce de jeu à pile ou O
face exécuté avec un couteau lancé en l’air ;
Hollande, 423. Obi. —  La large ceinture des Japonaises, 101,
102, 105.
Négligé. — Nom donné à une toilette de moyenne
Obstragula. — Courroie qui attachait la crépide ;
tenue qui eut beaucoup de vogue pendant la
antiquité, 47.
seconde partie du dix-huitième siècle ; France,
modes féminines des règnes de Louis XV et Ocaignée. — Peau parfumée dont on faisait les
de Louis XVI. — Négligé (demi). — Négligé éventails ; France, dix-septième siècle, 354.
à l’espagnole. — 367, 370, 373, 390, 391-
Ocrea (knhm…j). — Armure de la jambe ; nom que
392,398. Voir Déshabillé.
les Romains donnaient à la cnémide, 36-37.
Nekkekh. — Voir Flagellum. — Brodequin ; antiquité, 47.
236 Le costume historique — Tome I

Oculifarium. — Étalage, montre de marchand Olearium.—Dépendance de la cuisine, l’endroit


romain, 33. de la maison romaine où l’on mettait l’huile
renfermée dans des jarres ; 33.
Odalisques, Odaliqs. — La majeure partie des
femmes du harem impérial ; Turquie, 172-173. Olifant, Oliphant. — Corne de guerre et de chasse
habituellement faite d’une dent d’éléphant ; Eu-
Œcus (oŒkoj). — Salle d’invention et d’origine
rope, moyen âge, 192, 201, 247 et 248.
grecque qui servait aux festins ; maison ro-
maine, 33. Ollamhs. — Bardes écossais et irlandais, 425 et
Œcus Ægyptius. — Salle qui avait un toit sup- 426.
porté par un double rang de colonnes. Omrâ. — De omara, commander. Prince, chef
Œcus corynthius. — Comme l’atrium du gouvernant au nom du Grand Mogol ; Inde, 112.
même nom ; il avait un toit en voûte supporté
par des colonnes, mais sans ouverture au mi- Onbachi. — Caporal zeibek ; Turquie, 177.
lieu. Opinci. — Chaussure en peau de chèvre ou en
Œcus cyzicenus. — Celui particulièrement peau de cheval écrue ; Roumains, 448.
installé pour l’été.
Œcus tetrastylos. — Comme l’atrium du Opistosphendonê.—Bandelette dont la partie
même nom, mais sans impluvium et avec un large soutenait les cheveux en arrière comme
toit couvrant le carré compris entre les co- un réseau ; dames grecques, 21.
lonnes et les galeries. Opognetcha. — Ample manteau à manches ;
Œil de poudre. — Légère teinte de poudre je- vêtement que les Polonais empruntèrent aux
tée sur les cheveux. — Petit œil de poudre. Tartares vers le commencement du seizième
— France, dix-huitième siècle, 400. siècle, 453.
Opus signinum. — Composition servant à faire
Œillères. — Partie du casque ; ouvertures réser-
le pavage, qui consistait en tuiles brisées par
vées pour la vue  ; Europe, fin du douzième
menus morceaux mélangés de mortier ; anti-
siècle, 202.
quité, 33.
Œnanthinum. — Parfum fait avec la fleur de
Oraire (orarium). — Bande de linge, espèce de
vigne sauvage ; bains romains, 45.
mouchoir en usage chez les Romains.—Nom
Œnopole (o„nopèlion). — Cabaret ou boutique donné au manipule primitif ; vêtements sacer-
de marchand de vin ; maison romaine, 33. dotaux, 194.
Œris. — Officiers égyptiens porteurs du palan- Orang-Kaya.—Lenoble malais. —  Orang-ma-
quin royal ; antiquité, 8. layou  ; l’homme malais. — Orang-outang  ;
l’homme du sol. — Océanie ; 63-64.
Œurf. — Turban des ulémas ; Turquie, 169.
Oreilles de chien. — Masses de cheveux ca-
Offertoire. — Cuiller à parfums ; Égypte an-
chant les oreilles ; coiffure des femmes yliates
tique, 6, 7.
(Perse), des incroyables du Directoire (France),
Officiers « aux » gardes. — Officiers des gardes-fran- et des Gallegos ou Galiciens (Espagne). 135 et
çaises. 136, 404, 476.
—  Officiers « des » gardes ; Officiers des
Oreillons. — Harnais du cheval de guerre ; Eu-
gardes du corps. France, dix-septième et
rope, seizième siècle, 260.
dix-huitième — siècles, 343.
Orfrois, Orfreis. — Passementeries, franges et
Oho. — Instrument aratoire des îles Sandwich ;
broderies d’or employées pour border les vête-
Océanie, 63-64.
ments. Si un habit était entièrement brodé d’or,
Oilah Namazy. — Prière du milieu du jour ; reli- on disait qu’il était à orfrois ou à seignes d’or-
gion musulmane, 145 et 146. frois. On disait aussi orfraiser ou orfraser une
Le costume historique — Tome I 237

robe, pour border une robe d’orfrois. Europe, Oulous. — Villages temporaires des Kalmouks,
moyen âge, 193, 194. réunion de kibitka ; Russie, 446.
Orge. —  Collier arabe  ; parure des personnes Ouol. — Chevet mobile ; Égypte, 5, 6.
riches, 463. Ousta-cadinn. — Surintendante du harem impé-
Orgues portatives. — Petites orgues d’usage rial ; Turquie, 172-173.
profane ; on en jouait d’une main pendant que Oustaou. — La maison des Landais ; France, 486.
l’autre faisait mouvoir le soufflet. Très répan-
dues pendant le moyen âge, leur usage se pro- Oustrougha. — Manteau des femmes bulgares ;
Turquie, 462.
longea jusque dans le quinzième siècle.192.
Outtavasangha. —  L’une des robes de couleur
Oriflamme (oriflambe, auriflor). — Espèce de
jaune (couleur sacrée) des prêtres kandiens ;
gonfanon en taffetas, sans broderie ni figure,
île de Ceylan, 132.
fendu par le bas en trois pointes, et suspendu
au bout d’une lance. Le nom d’oriflamme, Ouvrages de Damas, d’Inde, Sarrasinois.
donné à la bannière qui était portée devant les — Voir Damas, Inde et Sarrasinois.
rois de France et que l’on conservait pendant Oya (bibil). — Dentelle, passementerie légère,
la paix dans le trésor de l’abbaye de Saint-De- exclusivement fabriquée en Turquie, 175, 176,
nis, semble avoir primitivement désigné tout 177, 178, 179.
étendard royal. France, moyen âge, 202.
Ororo. — Les ciseaux du Botocudo ; Amérique
P
du Sud, 76. Paboudj. — Voir Babouche.
Orslef. — Cure-oreilles ; Lapons, 411. Pacolets. — Dragons volontaires du maréchal de
Orta-couschak. — Veste longue ; Turquie, 169. Saxe ; France, dix-huitième siècle, 383.
Page. — Nom que l’on donnait, au moyen âge,
Oskh. — Collier ; parure égyptienne, 3.
aux enfants des gentilshommes, lorsque, dès
Ostium (qÚpa). — Porte d’intérieur. — Maison l’âge de sept ou huit ans, ils étaient confiés à
romaine ; quelque chevalier ayant un état de maison et
Ostiarius (qurwrÒj) ; le portier, 33. des officiers semblables à ceux qui compo-
saient une cour souveraine. Les pages étaient
Ottapasch Porrutschnik. — Lieutenant des ja-
aussi appelés varlets ou damoiseaux ; ils rem-
nissaires de la garde des rois de Pologne, 454. plissaient de certains services domestiques et
Ottat. — Panier dans lequel le Dayak met la tête faisaient leur apprentissage du métier de la
qu’il vient de trancher ; Océanie, 63-64. guerre. Plus tard, quand les gentilshommes
purent entrer de bonne heure dans l’armée, les
O’ualems. — Danseuses algériennes du premier rois et les princes seuls eurent des pages. Eu-
rang ; Afrique, 164. — Voir Ghaouazy. rope, moyen âge et seizième siècle. 218, 222,
Oude-poorters. —  Les «  vieux bourgeois  » 238, 239, 270, 271. 274. Voir Écuyer, Enfant
d’Amsterdam ; Hollande, 421 et 422. — Voir d’honneur.
Burgerweeshuis, Pagesas. — Paysans de la Catalogne. — Pageses :
Ougada. — Écrin renfermant les objets précieux ; paysans majorquins ; îles Baléares. — Es-
Arabes, 155. pagne, 474, 481.

Ouïes. — Partie du casque : ouvertures percées sur Pagne. — Vêtement qui enveloppe le corps, de la
ceinture jusqu’au genou ; Asie, Afrique, Océa-
les côtés ; France, fin du douzième siècle, 202.
nie, 60-61, 63-64, 67-68, 70, 71, 72, 73, 129.
Oukil. — Gérant de la caisse municipale dans les Voir Jarit, Maro, Moinheau. Sahrong, Tapis.
villages kabyles ; Afrique, 152-153. — Voile d’embarcation ; Océanie, 63-64.
238 Le costume historique — Tome I

Paile. — Voir Pallium. à manches que portaient les Gaulois. Voir Ca-
racalla. — Palla succineta ; Palla serrée au-
Paillotes. — Huttes des villages kanaques ; Nou-
tour de la taille ou au-dessus des hanches au
velle Calédonie. Océanie, 60-61.
moyen d’une ceinture. — Pallula  : palla ré-
Paix, porte-paix. — Tablette de bois, de métal ou duite. — 19, 20, 40, 56-57.
d’ivoire munie d’une anse sur sa face posté- Femmes kabyles portant la palla, 150, 155, 162, 163.
rieure, et destinée à recevoir le baiser de paix
Pallium (ep…}lhma). — Manteau drapé fixé au
que les fidèles, selon les traditions de la primi-
cou ou sur l’épaule par une broche ou fibule ;
tive Église, devaient se donner entre eux pen-
pièce principale de l’amictus, vêtement de des-
dant le sacrifice de la messe, 196.
sus des Grecs, comme la toge l’était de l’amic-
Pala. — Le cimeterre des Druses ; Syrie, 179. tus des Romains. Ces derniers commencèrent
à adopter le pallium vers la fin de la république
Palais-Royal (chapeau au). — Dames du règne de
et l’usage en devint fréquent, sous les empe-
Louis XVI ; France dix-huitième siècle, 390.
reurs ; il remplaçait la toge et se portait sur la
Palanquin. — Espèce de litière portée par des tunique ; les femmes le revêtaient aussi.
hommes, et dont l’usage remonte à la plus — Le pallium des rois du moyen âge ressemblait
haute antiquité. Dans l’Inde, en Chine et au encore au manteau des anciens Grecs. 16, 17,
Japon, les palanquins sont de plusieurs genres 20, 56-57, 181, 188, 189, 207 et 208.
et reçoivent des noms divers, 8, 87, 88, 92-93, Palliatus. — Le Grec porteur du pallium, 40.
100, 106, 124, 125, 127. Voir Cango, Chaupal, Palliolum. — Diminutif du pallium ; dans un
Dôli, Jalledar, Naos, Norimo. Palkys. sens général, tout manteau porté de la même
manière que le pallium, 29.
Palaska. — Giberne du Zeibek ; Turquie, 177.
Pallium. — Ornement ecclésiastique, marque
Palatine. — Ornement de cou en dentelle pen- distinctive des métropolitains ou archevêques,
dant l’été et en martre pendant l’hiver ; modes consistant en une bande d’étoffe blanche ornée
féminines du dix-septième et du dix-huitième de croix noires qui entoure les épaules et re-
siècle, 355, 367. tombe devant et derrière. Le pape envoie le pal-
lium aux archevêques en signe de juridiction.
Paletot. — Nom donné à la huque du moyen
181, 182, 194. Voir Subarmalis profondum.
âge augmentée de manches volantes ; France,
217, 221. Palmata. — Épithète donnée à la tunique que les
Romains portaient sous la toga palmata, 181.
Palillos. — Voir Banderillas.
Voir Toge.
Palissades. — Les étais de métal de la coiffure
Paludamentum. — La chlamyde des Romains ;
à la Fontange : modes féminines de la fin du
manteau militaire que les généraux et les of-
dix-septième siècle. Europe 353, 354, 355,
ficiers supérieurs portaient par-dessus leur
360. Voir Monté-là-haut.
armure. C’était aussi un manteau équestre, les
Palita. —  «  Gens du pal  », désignation donnée Grecs l’appelaient hippostolé, habit de cheval.
jadis aux Mina, habitants des pals, enceintes 34, 36-37, 40.
fortifiées au milieu desquelles étaient leurs de-
Pan. — La partie étoffée du bas de l’habit Habit à
meures ; Inde, 128.
pans bouillonnés ; France, dix-huitième siècle,
Palkys. — Nom générique des palanquins indous, 367, 369.
130. Voir Chaupal, Dôli, Jalledar.
Panache. — Bouquet de plumes surmontant la
Palla (xust…j, pšplon). — Tunique de cérémonie crête d’un casque ou de toute autre coiffure
des dames grecques. — Manteau long, qua- militaire. Vers le milieu du quinzième siècle,
drangulaire, qui était pour les dames romaines cet ornement prit faveur dans les tournois où
comme la toge pour les hommes ; la palla ro- figuraient les chevaliers. Lorsqu’on donna
maine se voyait aussi chez quelques hommes aux panaches un développement exagéré, ils
efféminés. — Palla gallica ; espèce de tunique se composèrent d’une quantité de plumes de
Le costume historique — Tome I 239

héron qui reçurent le nom de masses. Des pa- Panne (pannum, panniculus). — Étoffe de toile dont
naches en queue de renard ornaient le chapeau on fait les robes chez les paysannes de la pro-
des élégants de l’époque Louis XIII. 218,. 220, vince romaine ; Italie, dix-neuvième siècle, 468.
253, 254, 255, 256, 258, 260, 261, 270 et 271, Pannetière. — Marque de pèlerinage au moyen
301, 328, 329, 342. Voir Plumail. âge  ; on la portait en bandoulière. 202. Voir
Panathénaïcon. — Parfum en usage dans la toi- Écharpe.
lette des dames grecques, 18. Pannetière du paysan, 209.
Pancerns. — Cuirassiers de l’armée polono-li- Pannoncel. — Voir Pennon.
thuanienne ; dix-septième et dix-huitième Pano pardo. — Laine grossière fabriquée dans la
siècles, 454. province de Ségovie ; Espagne, 475.
Pancrace(pagkr£tion). —  Combat gymnique Panse, Panseron. — Plastron en panse, dit à la
qui avait lieu entre deux athlètes s’attaquant poulaine (ou à la polonaise), et formé de deux
par tous les moyens du pugilat et de la lutte, épaisseurs de bourre, l’une piquée dans un gi-
25-26. let de dessous, l’autre dans le pourpoint, ce qui
Pandero. — Le tambour de basque des Galiciens ; donnait à celui-ci une saillie projetée en avant.
Espagne, 476. Cette mode commune aux deux sexes, s’éten-
dit jusqu’aux cuirasses des hommes de guerre.
Pandore (grande). — Poupée modèle qu’il était France, seizième siècle, règne d’Henri III. 254,
d’usage d’habiller à l’hôtel de Rambouillet 261, 269, 274, 275, 278, 289.
et dont on envoyait des copies à l’étranger.
Panseretesche. — Voir Sabretache.
— Pandore (petite) ; modèle pour le déshabil-
lé. — France, dix-septième siècle. — 352, 359. Pansière. — Partie de l’armure d’acier couvrant
le devant du corps jusqu’à la ceinture ; l’autre
Pandura (pandoàra). — Instrument à trois
partie était appelée dossière  ; ensemble que
cordes ; antiquité, 43.
l’on a depuis nommé très improprement cui-
Paniers. — Cages composées de cercles ou de rasse. Europe, moyen âge et seizième siècle,
cerceaux en baleine, en jonc, ou en bois léger, 204, 217, 219, 260.
qui reçurent, dans la suite, une application de
Pantalon. —  Culotte à longues jambes portée
toile, de taffetas, et même de soie, de manière
dès le seizième siècle par les prolétaires de la
à en faire de véritables jupes. Cette mode, suite république de Venise. Les Vénitiens étaient
des vertugades, des criardes et des cerceaux, désignés dans la haute Italie par le sobriquet
parut en France dans les premières années de Pantaloni, à cause, dit-on, de la dévotion
du règne de Louis  XV, et subsista, à travers qu’ils professaient pour Saint-Pantaléon ; ce
de nombreuses métamorphoses, jusque vers nom passa à leurs culottes. Ce sont les per-
1787, époque où elle tomba en disgrâce. sonnages de la Comédie Italienne qui firent
Paniers (demi-) ou jansénistes. — Courts ju- connaître en France le pantalon, lequel ne s’in-
pons doublés de crin et piqués, qui ne dépas- troduisit que dans les costumes de fantaisie ré-
saient pas le genou. servés aux ballets ; les seigneurs de la cour de
Paniers à coudes. — Ainsi appelés parce que Louis XIII dansaient en pantalon. Cette pièce
les coudes pouvaient s’appuyer dessus à hau- du costume fit son entrée définitive dans la
teur des hanches. Ils avaient cinq rangs de toilette des hommes vers les premières années
cercles dont le premier se nommait traquenard. du dix-neuvième siècle ; elle avait été la partie
Paniers à la coupole. — Ceux arrondis par fondamentale du déshabillé dit en chenille que
le haut. Ils présentaient une circonférence de les jeunes gens mettaient le matin au temps
trois aunes d’étoffe. de Louis XVI. Les hussards de cette dernière
Paniers à guéridon. — Ceux en forme d’en- époque portaient le pantalon collant avec des
tonnoir. — 367. 368, 369, 370, 371, 372, 388, bottes à revers  ; celui des marins était large.
389, 391-392, 398. Les ouvriers l’adoptèrent aux approches de la
240 Le costume historique — Tome I

Révolution ; ce qui, plus tard, donna naissance Parazonium. — Le glaive des tribuns et des offi-
à l’épithète de sans-culottes. — Pantalons à ciers supérieurs de l’armée romaine ; antiquité,
raies ; armées républicaines. — France, fin du 36-37.
dix-huitième siècle, 386, 400, 405, 410. Voir Parement (ornatus). — Ce qui pare, étoffe qui
Chalwar, Puyjamas, Seroual. pare.
Pantophellos. — Chaussure à semelle de liège ; Parement (costume dit de). — S’entendait au
mot d’où est venu celui de pantoufles ; anti- moyen âge comme vêtement d’étoffe porté sur
l’armure. La cotte d’armes était un parement
quité, 47.
lorsqu’elle recouvrait le haubert ou la broigne.
Pantoufles. — Mules légères. Costume féminin Sous le règne de Charles V, les surcots d’armes
de la fin du quinzième siècle ; Europe, 246. posés sur l’armure de mailles furent de longs
vêtements traînant jusqu’à terre, auxquels on
Panurge (natte à la). — Hommes du règne de
donna aussi le nom de parement. France, 202.
Louis XVI ; France, 1786. — (chapeaux à la) ; Parement. —  Pièce d’étoffe brodée ou bro-
dames de la même époque. — 391-392. chée, cousue aux manches et sur le bord in-
Papillon. — Épingle à tête de diamant faisant par- férieur de l’aube  ; vêtements sacerdotaux du
tie de la coiffure à la Fontange ; modes fémi- clergé latin. Europe, moyen âge ; 194.
nines du règne de Louis XIV. France, dix-sep- Parement. — Revers de la manche de l’habit.
tième siècle, 354. Voir Firmament, Guêpe. Dix-septième et dix-huitième siècles, 351,
367, 369.
— Cornette très légère ; toilette d’intérieur des
Parement (chambre de). — Pièce de récep-
dames du dix-huitième siècle. France, 371, 398.
tion des palais et des maisons seigneuriales ;
Pappoosse. —  Nom donné à l’enfant, chez les Europe, moyen âge, seizième et dix-septième
Killimous de la Californie ; Amérique du siècles ; 293, 344-345, 347.
Nord, 82. Parepain. — Couteau à chapeler le pain ; Europe,
Paquet (chevelure nouée en). — Arrangement moyen âge, 399.
des cheveux accompagnant la coiffure à la Paresseuse (bonnet, chignon à la). —  Modes
Fontange ; modes féminines du dix-septième féminines de la fin du dix-huitième siècle ;
siècle ; France, 353. France, 391-392,397.
Parador. — Auberge espagnole, 477-478. Parfait contentement. —  Nœud de ruban placé
au haut du corsage ; dames du dix-huitième
Paralourgis. — Robe bordée par devant, et dans
siècle ; France, 367, 388.
la longueur, de deux bandes ordinairement de
pourpre marine ; les Ioniens l’appelaient pê- Pariâhs. — Les « hors castes », out castes ; In-
chyalès ; Grèce antique, 25-26. des, 132.

Parang. — Glaive en usage à Bornéo et aux Cé- Pariphès, Paryphès. — Tunique d’un tissu trans-
lèbes ; Océanie, 63-64, 65 et 66. parent, ornée de broderies et parfois bordée
des deux côtés d’une bande de couleur ; Grèce,
Parasol (ski£deion, umbella, umbraculum). 20, 25-26.
— L’usage du parasol était très répandu en
Parma. — Bouclier circulaire à l’usage des ré-
Grèce et à Rome ; on appelait umbelliferæ les
lites, troupes légères des légions romaines.
esclaves qui en étaient porteurs ; antiquité, 8,
— Parma threcidica ; le bouclier des gladia-
11 et 12, 18. teurs armés à la thracienne. — 36-37, 202.
Parasols africains, 69, 71.
Parasols chinois, japonais, indous, 87, 89 et Parva casa. — Cape ronde, sans capuchon ; Ita-
90, 92-93,101, 105, 132. lie, seizième siècle, 244.
Le parasol des souverains mogols, 113, 115, Pas d’âne. — Nom donné à une pièce ajoutée à la
119. — Celui des doges de Venise, 199. garde de l’épée, vers le seizième siècle. Le pas
Le costume historique — Tome I 241

d’âne formait deux anneaux portant des quil- Patère (fi£lh, patera). — Espèce de grande sou-
lons et se recourbant dans le plan de la lame ; coupe servant à contenir le vin des sacrifices ;
Europe, 262. antiquité, 39.
Paschaly-cawouk. —  Calotte brodée recouverte Patience. — Voir Miséricorde.
d’un voile tombant derrière les épaules ; Tur- Patins. —  Pour marcher dans la boue, dès une
quie, 169. époque reculée, on portait des patins plus ou
Pass. — Ceinture de cuir du gorale ou monta- moins élevés ; cet usage existait encore en
gnard hongrois, 458 et 459. France, vers le milieu du dix-septième siècle ;
327. Hauts patins ; Italie, seizième siècle, 327.
Passe. — Les côtés du bonnet féminin ; Norman- Le patin à glace, chaussure des Frisonnes ;
die, 490. Hollande, 421 et 422. Voir. Guetta, Naleun,
Passe-caille. —  Ruban auquel se suspendait le Suksi.
manchon ; ce nom provient d’un air d’opéra Patines. — Chaussure des femmes sablaises ;
très en vogue composé sur un rythme espa- Vendée, France, 496.
gnol, et qu’on appelait passe-caille  ; France, Patio. — De pateo, être ouvert ; cour intérieure
fin du dix-septième siècle, 354, 360. de la maison espagnole et de la généralité des
habitations dans les pays chauds ; c’est le ca-
Passe-gardes ou Garde-collet. — Pièce d’armure
vœdium antique. 167, 168, 477-478.
s’élevant sur chaque épaule pour garantir le
cou  ; Europe, quinzième et seizième siècles, Patriarche. — Titre que l’Église donnait autrefois
203, 217, 253, 260. aux évêques des premiers sièges épiscopaux,
tels que ceux de Constantinople, d’Alexan-
Passements. — Mode d’origine italienne. Passe-
drie, d’Antioche, etc. — Les chefs de l’Église
menteries appliquées sur les vêtements. Sous grecque, des Maronites, des Jacobites, des
le règne de Charles IX, l’or et l’argent furent Nestoriens, etc. ; 181, 182.
tressés en guipures et en dentelles qui prirent
aussi le nom de passements. Les rois de France Patte. — La partie retombante du chaperon ; Eu-
rendirent plusieurs édits contre cette mode ; rope, moyen âge, 210, 211, 221.
on la remplaça en 1620 par celle de la den- Pattés (souliers) ou pattus  : Europe, fin du
telle de fil et du point coupé. Europe seizième quinzième siècle, 238, 246, 251.
et dix-septième siècle ; 266, 267, 268, 276 et Pauvres volontaires (ordre des). — Institué en
277, 327, 328, 329, 337. Allemagne vers 1370 ; 198. Voir Nolards.
Passevolant. —  Pièce d’artillerie du seizième Pavane. —  Danse française des seizième et
siècle ; France, 255. dix-septième siècles, 362.
Pastor major. —  Le chef des bergers, chez les Pavois (palevas, pavais, pavard, talevas).
paysans du moyen âge. — Pastour  ; le deu- — Grand bouclier de forme ovale ou quadran-
xième berger principal. — France, 209. gulaire porté par les fantassins et plus particu-
lièrement par les arbalétriers. — Pavescheurs
Pasvescheurs. — Voir Pavois. ou paveschiers ; ceux qui portaient le pavois.
Patenôtres. — Chapelet de prières ; moyen âge. — Europe, moyen âge. — 202, 217, 219.
À dater du règne de François Ier, le terme de Payes royales. — Les gentilshommes pauvres
patenôtres paraît s’être appliqué alors, non servant dans l’infanterie et soldés par le roi ;
seulement aux chapelets mais aux pendants France, seizième siècle, 256.
des ceintures, sortes de chapelets d’orfèvre-
rie tombant jusqu’aux bas de la cotte. France, Peak. — Coquillages dont les chefs Peaux-Rouges
se font des colliers ; Amérique du Nord, 81.
modes féminines du moyen âge et du seizième
siècle, 246, 264, 266, 267. Voir Contenance. Pechtimal. — Tablier de soie unie ; Turquie, 180.
242 Le costume historique — Tome I

Pechyalês. — Voir Paralourgis. Peltaste (peltast»j). — Soldat armé de la


pelta ; les peltastes formaient un corps de l’in-
Pecques. — Nom donné aux précieuses de pro-
fanterie grecque, 25-26.
vince ; France, dix-septième siècle, 348.
Pelzkappe. — Bonnet de fourrure ; Allemagne,
Pectoral. — Ornement de la poitrine ; Égypte et
336, 432, 488.
Assyrie, 1, 12, 13. Voir Hoschen, Pou-fou.
— (Pectorale, ¹miqwr£kion, kardiofÚlax, gÚa- Pen-bas. — Le bâton de racine de chêne du pay-
lon) ; plaque formant le devant de la cuirasse san breton ; France, 495.
(lorica). Les Grecs appliquaient le mot gÚa- Pendant-d’épée. — Bride qui accompagnait
lon à la plaque de derrière comme à celle de le ceinturon pour porter l’épée en verrouil,
devant ; antiquité, 25-26, 36-37. c’est-à-dire horizontalement  ; France, fin du
Peda. —  Sabre-couperet des Papous  ; Océanie, seizième et commencement du dix-septième
60-61. siècle, 301, 311.
Pedak. — Sabre en usage aux Célèbes, 65. Pênikê. — Partie avancée du tour de cheveux ;
Pédieux. — Nom que l’on donne à la chaussure de coiffures postiches ; Grèce, antiquité, 21.
l’homme d’armes, composée de lames d’acier Pengtrossen. — Cordon supportant plusieurs sacs
articulées ; Europe, seizième siècle, 260. Voir de cuir, ceinture de la ménagère suédoise, 415.
Solerets.
Peningpungar. — Le porte-monnaie ou la bourse
Pedilon. — Chaussure ornée ; antiquité, 47. des Lapons, 411.
Pedum. — Sorte de houlette, insigne de comman- Pénitence des Martyrs. — Ordre religieux établi
dement mis dans la main d’Osiris et des pha- en Pologne vers 1257 ; 198.
raons ; Égypte, 4, 8. Pénitents noirs. — Italie, seizième siècle, 332.
— Nom que les anciens donnaient à la crosse épis- Pénitentes (religieuses). — France, dix-sep-
copale, 193. tième siècle, 332.
Peigne (pigne, tresseoir, tressoir). —  Objet de Pennerès. — Nom donné aux jeunes filles, en
toilette fait, dès les premiers siècles du moyen Bretagne ; 499-500.
âge, d’ivoire, d’os ou de bois dur, 225. Pennon. — Bande d’étoffe longue et finissant
Peignes égyptiens, 6. — Peignes celtico-scan- on pointe que les bacheliers portaient au bout
dinaves, 51, 55. d’une lance. — Pannoncel  ; petit pennon
Peignoir à la Galathée. — Modes féminines ; à une ou deux queues. — Au milieu du sei-
France, époque du Consulat, 408-409. zième siècle, la cornette blanche joua auprès
des généraux d’armée l’ancien rôle du pennon.
Peliçon (pelichon, pelyson, pelisson, pelice). Europe, moyen âge, 202, 220. Voir Bannière,
— Vêtement fort usité du douzième au quin- Gonfanon, Oriflamme.
zième siècle. Appartenant aux deux sexes, il
consistait en une robe de dessus à manches Pentacol. — Bijou que l’on suspendait au milieu
très simples. Le peliçon, ainsi que son nom du collier ; France, treizième, quatorzième et
l’indique, était originairement un vêtement de quinzième siècles, 210, 212.
fourrure. Europe, moyen âge ; 213, 246. Voir Pentes. — Les tentures pendantes qui masquent
Quezote. le chevet et le pied du lit ; elles étaient géné-
Pelisse. — Robe de fourrure ; Turquie, 169, 170. ralement d’une autre étoffe que les courtines
Pelta (pšlth). — Bouclier elliptique d’origine ou rideaux placés sur les côtés. Europe, moyen
âge ; 231, 322.
asiatique ; armées grecques et romaines.
— Pelta lunata ; pelta en forme de croissants. Pentectênes. —  Tuniques ayant une bordure en
— 14, 15, 16, 25-26, 34. dents de scie ; Grèce, 19.
Le costume historique — Tome I 243

Penula (fainÒlhj). — Vêtement romain d’ori- Pero, Perones. — Bottines lacées montant
gine grecque : sorte de blouse ayant une ouver- jusqu’au mollet : antiquité, 47.
ture pour le passage de la tête ; plus tard on en
Perruque. — Du grec dorique purikos pour pur-
fit pour les bras. La penula se mettait comme
ros, fauve, jaune, parce que les premières
un manteau par-dessus la tunique ; elle était
perruques étaient en cheveux blonds. Chez
moins ample que la lacerne dont on couvrait
les Romains, l’usage ne s’en introduisit que
la toge, 40, 188.
sous les empereurs ; les femmes en profitèrent
Péons. — Anciens pâtres espagnols, ancêtres des pour se composer des coiffures très ouvragées
métis chiliens appelés Guassos ; Amérique du qu’elles appelaient tutulus, corymbus, ga-
Sud, 78. lerus, etc. Dans les temps modernes, la mode
Peones. — Les gens à pied qui combattent le tau- des perruques, pour les hommes, commence
reau ; sont compris parmi les peones, les espa- à se répandre en France vers 1630, et prend
das, les banderilleros et les chulos aussi nom- son plus grand développement sous le règne
més capeadores ; Espagne, 470 et 471. de Louis XIV, époque où apparaissent la cri-
nière de lion, l’in-folio, etc. Ces coiffures vo-
Peplon, Peplos, Peplum, Peplus. — Vêtement lumineuses furent remplacées, au dix-huitième
grec servant exclusivement aux femmes et siècle par des perruques à cheveux courts et
jouant le double rôle de la tunica et de la palla poudrées qui, sous différentes formes, subsis-
romaines. On fixait le peplon sur les épaules tèrent jusqu’à la Révolution, concurremment
au moyen de broches  ; les bras étaient entiè- avec les cheveux poudrés, mode à l’usage des
rement à découvert ; antiquité, 20, 24,25-26. personnes dont la chevelure abondante pouvait
Peptarin. — Camisole en peau d’agneau à l’usage supporter les façons de coiffures données aux
des deux sexes ; Valaques, 458 et 459. perruques.
Antiquité ; 21, 41. Voir Caliendrum, Entri-
Perce-mailles. — Épée courte ; arme des fan-
chon, Pênikê, Procomion.
tassins de la première moitié du quatorzième
France, règne de Louis XIII ; coiffure à la comète,
siècle ; France, règne du roi Jean, 217.
Perruque à calotte, Postiches, 327, 328, 329.
Péribarides. —  Souliers des femmes libres et Règne de Louis XIV ; cheveux blanc agate,
nobles ; Grèce, 47. blanc de lait, blanc fond jaune, châtain, châ-
Pericarpe (pericarpia, perik£rpia). — Bracelet tain clair, châtain brun, gris de Maure noir, pe-
du poignet ; Grèce, 31. tit noir, noir jais, quart blanc, crinière de lion,
financière ; perruque d’abbé, de bichon ou à la
Perideraia (peridšraia). — Collier des dames moutonne, perruque à la cavalière ou carrée,
grecques, 25-26. à l’espagnole, perruque grisaille, in-folio, 340,
Peripezide (peripez…dej).— Anneau de cheville ; 344-345, 351, 352, 354, 359, 360, 361, 362.
parure féminine ; Grèce, 31. Règne de Louis XV et Louis XVI ; perruque à
bourse, à la brigadière ; perruques nouées, à
Periscelide (periskel…j) — Anneau de jambe  ; queue, à la régence, perruques sans tissu et à
dames grecques, 20, 31. jour, coiffure grecque carrée, 366, 391-392.
Peristyle (peristylium, per…stÚlon). — Deu- Perruques militaires ; 385, 400.
xième partie de la maison romaine, après La mode des perruques féminines ne com-
l’atrium, derrière le tablinum, et formant la mence que vers la moitié du dix-huitième siècle
partie privée de la maison. Il n’y avait de pé- et subsiste jusqu’à l’époque du Consulat. Chi-
ristyle que dans les grandes demeures ; c’était gnon, chignon plein, chignon à la paresseuse,
une vaste cour, entourée de portiques en colon- cache-folie, perruques à la Titus, à la Caracal-
nades, conduisant aux diverses pièces d’habi- la ; postiches, tour ; 397, 406, 408-409.
tation ; 33.
Pers. — Le bleu intense ; moyen âge et seizième
Peritrachelia. — Collier féminin ; Grèce, 25-26. siècle, 274.
244 Le costume historique — Tome I

Persane. — Nom donné à la caunace, le surtout à Pharos (f©roj). — Nom qu’Homère donne au
franges des Perses ; antiquité, 11 et 12. pallium  ; léger manteau brodé aux couleurs
éclatantes ; antiquité, 17, 20.
Persique. —  Chaussure blanche à l’usage des
courtisanes d’Athènes ; Grèce, antiquité, 47. Phellos. — Haute semelle en liège ; chaussure an-
— (Sandale à la) ; sandale sans quartier ; Assyrie, tique, 47.
11 et 12.
Phénix (coiffure dite de). — Ornement de tête en
Pertuisane. — Arme qui participait de la pique forme d’oiseau ; dames chinoises, 86.
et de la hallebarde ; Europe, moyen âge, 217.
Phenolium. — La chasuble du clergé grec, 181, 182.
Péruvienne (veste à la). — Modes féminines du
Phialé. — Voir Phylaé.
règne de Louis XVI ; France, 389.
Phæcasion, Phæcasium (faik£sion). — Chaus-
Pescadores. — Pêcheurs portugais, 482.
sure fermée, habituellement portée par les
Pétase (petasus, pštasoj). — Chapeau de feutre, prêtres d’Athènes et d’Alexandrie. — Phoe-
coiffure de voyage des Grecs et des Romains ; caciatus ; le Grec chaussé du phæcasium, 47.
antiquité, 16, 21, 29.
Phounga-Taré. — La trompette des funérailles ;
Petché. — Voile épais en canevas de crin ; cos- Inde, 123.
tume féminin ; Turquie, 180.
Phuru. — Calotte de cuir des Bassoutos ; Afrique,
Pet-en-l’air. — Voir Casaquin. 67-68.
Petit-collet. — Nom que portaient les abbés mon- Phyalè (fi£l¾). — Coupe de forme évasée ; vase
dains du dix-septième siècle, vêtus du manteau à onguents. Grèce, 18,23.
court à petit collet ; France, 354.
Phyllis (gants à la). — Règne de Louis XIII ;
Petite-oie. — Nœuds de rubans, ornements acces- France, 329.
soires des habits et du chapeau ; France, dix-sep-
Physionomie. — Toupet de devant en forme de
tième siècle, 285, 323, 340. Voir Galants.
croissant, coiffure féminine ; France, dix-hui-
Petoritum. — Voiture découverte, à quatre roues ; tième siècle. — Frisure à la physionomie. —
Romains, 216. 369, 388, 397.
Petyhorcès. — Cavaliers lithuaniens ; Pologne, Pianelles. — Chaussure à l’italienne ; modes fé-
dix-septième-dix-huitième siècle, 454. minines des seizième et dix-septième siècles ;
Europe, 273, 322.
Phænicis, — Robe d’un rouge vif, teinture d’ori-
gine phénicienne ; antiquité, 25-26. Pic. — Corne de chapeau. — Chapeau à trois pics
des Iliens de Batz, dép. de la Loire-Inférieure.
Phainolè. — Voir Penula.
France, 496.
Phalangite (falagg…thj). — Soldat armé et
Picador. — Cavalier, espagnol qui attaque le tau-
équipé comme ceux de la phalange macédo-
reau avec une pique ; Espagne, 470 et 471.
nienne ; Grèce, 25-26.
Picher, Pichet. —  Petit vase à boire  ; Europe,
Phalères (phalera, ta f£lara). — Plaque
moyen âge. 231.
rondes ciselées, d’or, d’argent ou d’autres mé-
taux  ; décoration militaire chez les Romains. Picques seiches. — Piquiers surnuméraires, à
—  Phaleratus ; le soldat romain porteur de paie simple ; infanterie française du seizième
phalères, 36-37, 58. siècle, 256.
Phaloi. — Crêtes de casques ; Grèce, 25-26. Voir Picturi. — Plante dont les indigènes australiens
Amphiphalos, Triphaleia. mâchent la feuille ; Océanie, 60-61.
Phari. — Porte-cierge, chandelier d’église ; Pièce. — Plastron formant le devant du corsage ;
moyen âge, 181. modes féminines du Bourbonnais, de la Bre-
Le costume historique — Tome I 245

tagne et de la Savoie : France, 484, 496. Voir Pilou-Pilou. — Fête de tribu ; Néo-Calédoniens,
Devantier. Océanie, 60-61.
Pièce (haute-). — Pièce de renfort de l’armet de Pilum (ØssÒj). — Javeline, sorte de lance courte
joute ; France, quinzième-seizième siècle, 253. au fer long et large, employée comme pique et
Pied de biche. — Crochet à l’aide duquel on ban- comme arme de jet ; Romains. — Pilani ; nom
dait l’arbalète de guerre ; France, quatorzième sous lequel se distinguaient primitivement les
et quinzième siècles, 220. Voir Baudré. soldats composant la troisième ligne de l’an-
cienne légion romaine, parce que, seuls alors,
Pied d’ours (solerets dits à). — Voir Solerets. ils étaient armés du pilum, tandis que les deux
Pierres à canon. — Boulets de pierre ; projectiles autres lignes se servaient de la lance ou hasta ;
de la grosse artillerie, an quinzième siècle  ; 36-37.
Europe, 220. Pin. —  Concubines de l’empereur de Chine  ;
femmes du second rang, ayant le titre de prin-
Pierres de Cayenne (bagues en). — France, règne
cesse, 86. Voir Chifou, Fou-Gin, Yu-Tsi.
de Louis XVI, 398.
Pinacotheca (pinakoq»kh). — Galerie de ta-
Pierreries du Temple. — Pierres fausses ; imita-
bleaux ; maison romaine, 33.
tions d’émeraudes, de rubis, de topazes que l’on
fabriquait dans le quartier du Temple, à Paris ; Pinang. — Voir Sin.
commencement du règne de Louis XIV, 340. Pinasse. — Petit navire de haute mer ; Inde, 131.
Pierrot. — Vêtement de déshabillé, variété du ca- Pinea. — Pomme de pin ; figure que l’on ren-
raco ; petit justaucorps décolleté et fermé sur contre fréquemment au sommet du signum
le haut de la poitrine, mais très ouvert par le romain, 36-37.
bas, muni de manches plates à parements et
Pinnirapus. — Tout gladiateur donné comme
de longues basques, avec des garnitures de
adversaire à un Samnite ou à un Thrace ; Ro-
boutons  ; modes féminines. France, règne de mains, 36-37.
Louis XVI. Caraco à la Pierrot, Pierrot-fichu,
Pierrot-hollandais, Pierrot à longues basques Piper. — Joueur de cornemuse ; Écosse, 425 et 426
à la paysanne, 390, 398. Pique (picque). — Arme au fer long et pointu em-
Pifferari. — Musiciens ambulants ; Italie, 468. manché au bout d’un bâton. Au moyen âge,
l’usage de la pique était presque général en
Pi-kien. — Pèlerine ; costume chinois, 85, 86. Europe ; on l’employait à l’attaque et à la dé-
Pilani. — Voir Pilum. fense. — Pique flamande ; arme des hommes
de pied du quinzième siècle ; France 202. Voir
Pilentum. — Voiture, chariot suspendu ; Ro- Godendart.
mains, 216. Piquiers. — Soldats armés de la pique. En
France, jusqu’à la fin du règne de Louis XIV,
Pileus (p‹loj). — Bonnet de feutre à l’usage
il y eut des piquiers dans les régiments d’in-
des hommes. Le pileus variait de forme chez
fanterie ; 256, 257, 342, 343.
les différentes nations de l’antiquité, mais
il conservait toujours le caractère général de Pirtti. — La maison finlandaise, 418.
bonnet rond sans rebords, collant sur la tête. Pisantir. — Voir Santir.
On s’en servait plus à la campagne qu’à la
ville. 11 et 12, 56-57. Pisch-Khedinet ou Pisch-Khedmet. — Domes-
tique spécialement destiné à porter, nettoyer et
Pili. — Vêtement en laine foulée porté par l’infan- remplir de tabac le kaléan ; Perse, 138, 141, 144.
terie grecque ; antiquité, 25-26.
Piscina. — Bassin placé dans l’atrium ou le peristy-
Pilos. — Chausson de laine feutrée, en usage chez lium des maisons particulières ; Romains, 33.
les Grecs ; 47. Voir Udones. Piscina in area. — Bassin des bains romains, 47.
246 Le costume historique — Tome I

Pistolet. — Petite arme à feu ainsi nommée parce Plommée. — Grand marteau d’armes ; s’entend
que les premières de ce genre furent fabriquées aussi comme un fléau à long manche armé de
à Pistole (Italie). masses de fer retenues par des chaînes ; Eu-
— Pistolet à rouet ; en usage jusque vers 1630, rope, moyen âge, 218.
époque à laquelle la platine dite à la mique- Plommées ou Plombets. — Balles pour l’ar-
let commença à prendre le dessus. — Pisto- tillerie de petit calibre  ; France, quinzième
liers  ; cavaliers français armés du pistolet, à siècle, 220.
l’exemple des reitres allemands qui, les pre-
Plotnik. — L’artisan russe, 443.
miers, se servirent de cette arme. — Europe,
seizième siècle, 261, 262, 270 et 271, 301, Plumail. — Voir Plumes.
381, 383, 384, 400. Plumes, Plumet. — Parure civile et militaire en
Pitaults. — Les paysans français du moyen âge, 222. usage chez presque tous les peuples anciens
et modernes, ainsi que chez toutes les tribus
Place. — Le sol de l’habitation rustique, en Bre-
sauvages habitant des contrées où vivent des
tagne ; France, 499-500.
oiseaux à plumes brillantes. Antiquité, 4 ; 25-
Placet. — Tabouret bas et large qui, en évitant de 26, 36-37, 48-49.
s’asseoir par terre, comme il était d’étiquette Europe, moyen âge ; 202, 206, 211, 212, 216,
à la cour d’Henri IV, laissait au moins l’appa- 217, 218, 219, 220, 221, 238, 239, 246, 247 et
rence d’une «  soumission galante  ». France, 248, 249-250.
dix-septième siècle, 322. Europe, seizième siècle ; 253, 254, 255, 256,
257, 258, 260, 261, 268, 270 et 271, 273, 274,
Plaid. — Le manteau des Écossais. L’ancien plaid
275, 278, 279, 280, 285, 301.
consistait en une pièce de laine de huit ou neuf
Europe, dix-septième siècle  ; 321, 326, 327,
aunes de longueur, qui enveloppait tout le
328, 329, 340, 342, 343, 344-345, 346, 351,
corps, et était serré autour de la taille par une
360, 364.
ceinture de cuir, 425 et 426, 427. Voir Arisaid.
Europe dix-huitième siècle  ; 366, 389, 390,
Plaques de front. — Parure des femmes de la 391-392, 398, 400, 402, 406, 408-409.
Hollande. Voir Hoofdnaald. Écosse, Tyrol, Pologne, Hongrie ; 425 et 426,
433, 449, 450, 452, 453, 454, 458 et 459.
Plaquette (boucles d’oreilles à la). — Dames du
Voir Aigrette, Crista, Panache, Xwa-lin.
règne de Louis XVI ; France, 391-392.
Plumail ; costumes militaires du moyen âge et
Plates (platine, plattes). — Nom par lequel on dé- du seizième siècle ; France, 202, 203.
signait, à dater du treizième siècle, les lames Plumes (tour de) ; chapeaux des hommes ;
de fer battu posées sur les arrière-bras, les ge- France, règne de Louis  XIV, 340, 344-345,
noux et les tibias. Peu à peu, on ajouta à ces 346, 351.
pièces des ailettes, des cubitières, des avant- Plumes (héron de) ; Plumet à la follette ; dames
bras ; mais ces renforts placés sur le haubert ou du règne de Louis XVI, 391-392.
sur la broigne ne composaient pas une armure Plumes suédoises ou soies de cochon.
de fer complète. Ce n’est que beaucoup plus — Lames d’épée que les Suédois, sous Gus-
tard, sous le règne de Charles VI, que l’armure tave-Adolphe, avaient imaginé de fixer au
de plates complète fut adoptée. Europe, moyen bout de leurs mousquets  ; Europe, dix-sep-
âge ; 202, 203, 206, 217. tième siècle, 343.
Plectre (plectrum, pl½ktpon). —  Bâton de bois Pluvial. — La penula des anciens ; on donnait
ou d’ivoire avec lequel le musicien faisait vi- aussi ce nom à la chape ecclésiastique. Europe,
brer les cordes de son instrument. Antiquité et moyen âge ; 188, 194.
moyen âge ; 3, 11 et 12, 22, 192.
Podeia, Pelyntra. — Chausson fait de bandes de
Plekté anadesmé. — Diadème, large bande d’or- feutre ; antiquité, 47.
fèvrerie accompagnée de tresses d’or pen- Podrion (fascia, pode‹on) ; chaussettes ou
dantes ; bijouterie orientale, antiquité, 140. bas ; Grèce,15.
Le costume historique — Tome I 247

Podère (podères, poderis, pod»rhj). — Chîton Polonaise. — Pardessus assez court, généralement
tombant jusqu’aux pieds  ; on l’appelait aussi garni de fourrures. — Robe en usage chez les
symmetria, dames grecques ; 17, 20. Voir Ti- dames de l’époque Louis XVI ; France, 389.
nica Talaris. Polouar. — Bateau léger propre à la navigation
Podwika. — Bonnet de toile ; ancienne coiffure intérieure ; Inde, 131.
des femmes mariées, en Pologne, 449. Pomandres. — Pommes de senteur ; toilette fé-
Poêle à gouttières. — Le dais du lit muni de minine. Europe, moyen âge, 226.
lambrequins ; Europe, moyen âge, 227. Poncho. — Espèce de dalmatique sans manches ;
Poêle ou mantel. La couverture surmontant la vêtement national des Chiliens, 77, 78.
carcasse des chars du moyen âge, 216.
Poêle en terre cuite ; Allemagne seizième siècle ; Ponka. — Vêtement de dessus, à manches
courtes  ; femmes russes de Riazan (Russie),
296. — Le poêle de la maison russe, 443.
438 et 439.
Poignard. — 2, 48-49, 56-57, 63-64, 65 et 66,67-68,
Pontificale. — Nom que les anciens donnaient à
94-95, 110, 111, 112, 120, 121, 134, 206, 212,
la crosse épiscopale, 193.
213, 214, 216, 217, 219, 220, 222, 238, 239, 253,
254, 256, 257, 262, 263, 425 et 426, 427. Popa. — Ministre du culte qui conduisait la vic-
Voir Badelaire ou Bazelaire, Bidag, Clunacu- time à l’autel et qui l’abattait avec le côté non
lum,Coustelàplates,Dague,Khouttar,Kriss, tranchant de la hache ; le cultrarius l’achevait
Langue-de-bœuf, Main gauche, Miséricorde. avec le couteau sacré ; Romains, 38.

Point coupé. — Sorte de dentelle de fil faite à Popinæ. — Établissement public où l’on mangeait
l’aiguille ; modes des seizième et dix-septième le reste des sacrifices dont les popæ faisaient le
siècles, 276 et 277, 326, 328, 329. trafic, d’où le nom donné à ces tavernes à bas
prix ; Romains, 33.
Poires de parfums. — Accessoire de la toilette
féminine ; on le suspendait au demi-ceint. Porfillures, Pourfilures. — Agréments d’or et
France, époque Louis XIII, 328. d’argent qui garnissaient les habits civils et
militaires  ; Europe, moyen âge, seizième et
Poires à poudre. — 256, 257, 263, 283, 301. Voir dix-septième siècles, 206, 326.
Amorçoir, Flasque, Pulvérin.
Porphyra. — Pourpre pêchée sur les côtes
Poitou. — Danse française de la première moitié d’Afrique, de la Laconie, et surtout dans
du dix-septième siècle, 328. la mer qui baignait l’ancienne ville de Tyr.
— Porphyrosemos ; robe à bande de pourpre,
Poitrines d’acier. — Plaques de fer posées sur
antiquité. — 25-26.
la poitrine ; hommes de guerre du quinzième
siècle ; Europe, 219. Portanières. — Femmes du peuple ; Bordeaux,
commencement du dix-neuvième siècle, 485.
Pokalem. — Coiffure de petite tenue, d’origine
hongroise. Le pokalem devint en usage dans Porte-mèche. — Instrument à l’aide duquel le
l’armée française sous le règne de Louis XV ; canonnier du seizième siècle enflammait la
France, 384. poudre du canon. — Arme des commissaires
d’artillerie ; France, 254. Voir Boutefeux.
Polaques. — Cavaliers étrangers au service de la
France ; dix-septième siècle, 383. Porte monnaie. — Laponie. Voir Peningpungar.

Polaynas. — Longues guêtres de drap ; Galiciens, Porte-sceptres. — Assyrie. Voir Skeptuques.


Espagne, 476. Porteurs d’eau. — France, seizième siècle ; 283.
Polisson (en). — Toilette de négligé ; hommes Voir Abdari, Aguador, Sakka.
de la première moitié du dix-huitième siècle ; Portique (porticus, stoa). — Maisons grecques
France règne de Louis XV, 372. et romaines ; antiquité, 27-28, 33.
248 Le costume historique — Tome I

Posada. — Auberge espagnole ; 477-478. Pouff. — Arrangement consistant en une pièce


de gaze disposée de diverses manières sur
Pospolité. — Arrière-ban de l’armée polono-lithua-
la chevelure des dames ; France ; règne de
nienne ; dix-septième-dix-huitième siècle, 454.
Louis XVI. Pouffs en rocher, au sentiment, à la
Postes. — Nom donné en Italie aux filets de soie Victoire, à la Virginie, 388, 389, 390, 391-392.
formant les nœuds ou glands de la longue cein-
Pou-fou. — Broderie pectorale, insigne hiérar-
ture aux bouts pendants portée par les dames
chique chez les mandarins ; Chine, 85, 87, 88,
du seizième siècle, 264.
89 et 90.
Postiches. — De posticcio, ajouté ; mèches déta-
Poulacre. — Le surtout en flanelle porté par les
chées que l’on introduisait dans la chevelure
Auvergnats ; France, 484.
naturelle ; hommes de l’époque Louis XIII ;
France dix-septième siècle, 361. Voir Coins. Poulaines. — C’est à dire polonaises. La pou-
laine, mode venue de Pologne, était un allon-
Pot-en-tête. — Coiffure de fer en usage chez les
gement démesuré de la pointe du soulier ou de
officiers ingénieurs de l’époque Louis XIII,
la bottine. Le temps de la vogue des poulaines
lorsqu’ils se rendaient aux tranchées ; France, est compris entre les années  1390 et 1440  ;
dix-septième siècle, 301. elles atteignent leur plus grande longueur
Potour. —  Pantalon large  ; Turquie, 175, 177, vers 1420. À dater de cette dernière époque,
178, 464. on les voit se raccourcir, puis disparaître sous
Charles  VIII, vers1485. France, moyen âge  ;
Pouchi. — Pièce d’étoffe nouée sous le menton,
206, 209, 210, 211, 213, 214, 220.
sur laquelle vient s’appuyer le tantour ; coif-
fure des femmes druses ; Turquie, 179. Poulan. — Étoffe du Nivernais en usage chez les
Morvandelles ; France, 487.
Poudre à cheveux. — Dans l’antiquité, et no-
tamment chez les Romains, les femmes se Poulcoménic. — Colonel des uhlans-volontaires
servaient de poudre pour changer la couleur du maréchal de Saxe ; France dix-huitième
de leurs cheveux ; les Gauloises employaient siècle, 383.
des cendres blanches. —  En France, ce sont Pounya. — Éventail indou, 126.
les dames du seizième siècle qui remirent la
poudre en usage ; elles avaient recours à des Pourpoint (gipon, pourpoinct). — Vêtement
poudres parfumées qui tenaient sur les che- d’homme, ajusté, couvrant le haut du corps,
veux à l’aide d’un mucilage ; les femmes du du cou à la ceinture. Au quinzième siècle, le
peuple employaient la poudre de chêne pourri. pourpoint remplace le corset et le surcot, et de-
Vers la fin du règne de Louis XIV, la vogue de vient surtout de mode vers 1440. Le pourpoint
la poudre revint à la cour, mais la mode abso- est du une grande importance dans l’habille-
lue et générale n’en fut en vigueur qu’à dater ment du seizième siècle et du dix-septième  ;
des premières années du règne de Louis XV ; pendant le règne de Louis XIV, il est rempla-
elle dura jusqu’à la fin du siècle.274,276 et cé par le justaucorps. Europe ; 206, 210, 212,
277, 280, 311, 351, 361,366, 383, 385, 389, 238, 239, 246, 247 et 248, 249 et 250, 268,
391-392,400. 269, 270 et 271, 272, 273, 274, 275, 280, 283,
Poudre (œil de) ; poudrure à frimas. — Lé- 285, 311, 321, 323, 327, 328, 329, 331, 340.
gère couche de poudre jetée sur la chevelure ; Pourpoint à la Henri IV ; pourpoint sans buse,
France, dix-huitième siècle ; 400. avec épaulettes. France, seizième-dix-sep-
tième siècle, 311.
Poudre à graine d’épinard ; grosse poudre
Pourpoint militaire. — 202, 254, 256, 257,
dont on se servait, chez les hommes, pour
342. Voir Hoqueton, Justaucorps.
masquer la jonction d’un toupet formé par les
cheveux naturels avec les cheveux artificiels Pourpre (purpura). — Teinture précieuse dont
de la perruque ; France, première moitié du les anciens coloraient leurs vêtements. Il y
dix-huitième siècle, 366. avait deux espèces principales de pourpre,
Le costume historique — Tome I 249

dont chacune fournissait plusieurs nuances, Pretiosa. — La « précieuse » : mitre de soie et d’or,
selon l’intensité de la couleur ou la proportion enrichie de perles et de pierres précieuses ; or-
du mélange que l’on en faisait. L’une était la nements sacerdotaux du clergé latin, 193.
pourpre marine et l’autre la pourpre végétale. Prieur d’enterrement. — Hollande. Voir Aans-
—  Pourpre marine ; tirée des coquillages, preker.
c’était la plus estimée. — Pourpre végétale
(kÒkkoj, coccos, graine) ; extraite d’une subs- Principes. — Fantassins pesamment armés, qui
tance végétale ou peut-être d’un insecte re- formaient le second des trois corps dont était
cueilli sur certains arbres. — 25-26, 36-37. originairement composée la légion romaine,
36-37.
Voir Algensis, Buccin, Calculensis, Cocco-
baphès, Hydrobaphès, Hysginus, Lutensis, Printemps (coiffure du). — Modes féminines
Melampotphyron, Mesoporphyra, Phænisis, de la seconde partie du règne de Louis XVI ;
Porphyra, Porphyrosémos, Psychrobaphès, France, 390.
Purpura pelagia, Tæniensis. Probra. — L’un des noms que les Romains don-
Pouvoir exécutif. — Le gourdin des muscadins ; naient aux amulettes ; antiquité, 42.
Révolution française, 404. Procation, Procaeton (prokoitèn). — Anti-
Povoïnik. — Coiffure féminine ; Russie, 438 et 439. chambre de la maison grecque ; antiquité, 27-28.

Præfericulum. — Vase pour le vin des sacrifices ; Procomion. — Tour de cheveux postiches ; dames
Romains, 39. grecques, 21.

Præfectus legionis. — Le commandant en chef Procurator. — Questeur du grand conseil ; répu-
de la légion romaine, 36-37. blique de Venise, dix-septième siècle, 359.

Præfiscini. — Préservatifs contre la fascination ; Prostas, Parastas. — Porte de la maison grecque ;


antiquité, 27-28.
Romains, 42.
Prothyrum (prÒquron). — L’allée, le couloir al-
Prætexte. — Voir Toge.
lant de la porte de la rue à celle de l’intérieur ;
Prayer. — Homme de service chargé de la sur- maisons grecques et romaines, 27-28, 33.
veillance générale des prés ; paysans français
Provençale (cheveux à la). — C’est à dire ras sur
du moyen âge, 209.
le devant de la tête ; modes masculines du on-
Précieuse. — Épithète donnée à la femme de bel zième siècle ; France, 188.
esprit ; France, dix-septième siècle. — Pré- Provençale (culottes à la). — Chausses à l’usage
cieux. — 321, 348. des dames ; Europe, seizième siècle, 289.
Pregonero. — Crieur public de village ; Aragon, Przyiaciolka (amie). —  Robe, par-dessus des
Espagne, 473. paysannes polonaises, l’ancienne amicula bar-
Prémontrés (ordre des). — Fondé en 1120 ; barica ; 449.
France, 334. Psaltérion (psalterium, yaltÇrion). — Instru-
Presse. — L’armoire qui sert à ranger les éche- ment à cordes tenant le milieu entre la cithare
veaux de lin récemment filés  ; mobilier rus- et la harpe. Au moyen âge, le psaltérion se
tique de la Bretagne, 499-500. nomme encore psaltère, saltérion, demi-ca-
non  ; il est triangulaire ; ses cordes, placées
Prétintailles. — Ornement de jupe : immenses horizontalement, sont pincées à l’aide d’un
découpures appliquées en couleurs diffé- plectre ou d’une plume. 11, 192.
rentes sur le fond. Modes féminines de la Psaltria. — Nom que dans l’antiquité, on don-
fin du dix-septième siècle ; France, règne de nait en général à toute femme jouant d’un ins-
Louis XIV, 352, 353, 354. trument à cordes, 22.
250 Le costume historique — Tome I

Pschent. — Coiffure des souverains de l’Égypte Quarrel. — Voir Coussin.


antique, 4, 8.
Quennon. — Voir Canon.
Psile. — Archer grec, 15.
Quenouilles. — Montants des voitures ; carrosse-
Psychrobaphès. — Étoffe teinte à froid ; antiqui- rie du dix-septième siècle, 320.
té, 25-26. Queue. —  Terme de coiffure, l’assemblage
Puckhaway. — Tambour de forme légèrement el- des cheveux de derrière couverts ou non de
liptique ; Inde, 123. poudre, attachés avec un cordon et retenus par
un ruban noué. La queue inventée pour la com-
Puffjacke, — Jaquette bouffante  ; Allemagne, modité des voyageurs et des militaires, entra
seizième siècle, 270 et 271. dans le costume élégant vers 1740  ; Europe,
Pukoye. — Le tablier des Cafres ; Afrique, 67-68, 73. dix-huitième siècle, 367, 385, 391-392, 400.
Voir Bouses, Bout-de-rat, Catogan.
Pulke. — Traîneau d’hiver ; Lapons, 411. —  Les tentures pendantes du lit, au seizième
Pullaire (cage). — Voir Cage. siècle ; ce que l’on appelait auparavant gout-
tière, lambrequin, 293.
Puluar. — Sabre indien, avec une lame courbe au Queue de martre. — Garniture des manchons
tranchant taillé en dents de scie, 120. et des redingotes du matin. Modes féminines
Pulvérin. — Poire à poudre ; Europe, seizième et de l’époque Louis XVI ; France, 390.
dix-septième siècles, 253, 263, 311. Queue de renard (panache en). — Voir Pa-
nache.
Punales. — Couteaux espagnols, 475. Queue de renard. — Récompense militaire ;
Puojumala. — « Demi-dieu », sorcier lapon, 411. Chine, 87.
Puotier. — Gardeur de dindons ; paysans français Quille (galons disposés en). — C’est à dire de
du moyen âge, 209. haut en bas ; officiers de livrée de la maison du
roi ; France, règne de Louis XIV, 349.
Purpura pelagia. — Pourpre pélagienne, la plus
belle des pourpres marines ; antiquité, 25-26. Quezote. — Peliçon espagnol ; treizième siècle, 200.

Puskul. —  Houppe de soie surmontant le fez  ; Quittandeiras.—Négresses revendeuses; Brésil, 77.


Orient, 135 et 136, 176, 177, 178, 179, 180. Qvinno balte. — Ceinture de femmes ; Lapons, 411.
Puyjamas. — Pantalon ; Inde, 110, 111, 112, 113,
122, 124.
R
Pyxis (pux…j). — Boîte, écrin ; Grèce, 18. Rabâb, Rebâb. — Instrument à cordes et à archet.
Deux sortes de rebâb sont connues en Arabie
Q et dans tout l’Orient ; la seule différence qui
les distingue consiste en ce que l’un de ces ins-
Qânon. — Instrument polycorde d’origine arabe, truments a deux cordes et que l’autre n’en a
dont la caisse sonore avait la forme d’un tra- qu’une ; 164, 192. Voir Rubère.
pèze. Le qânon fut introduit en France à
Rabat. — Nom donné, à la fin du seizième siècle,
l’époque des croisades, 192.
au collet de la chemise rabattu sur les vêtements.
Quadrige (quadriga, tšqrippon °rma). — Char Sous Louis XIII, le rabat des dames fut d’abord
antique traîné par quatre chevaux de front ; 29, un léger fichu de linon couvrant les épaules et
30. Voir Agitator equorum, Arma, Auriga, posé sur un col rabattu de guipure ou de den-
Triga. telle auquel, plus tard, on donna aussi le nom
de rabat. Pendant la jeunesse de Louis XIV, le
Quadrisolæ. — Chaussure dont la semelle avait
rabat des hommes était attaché avec des cor-
quatre épaisseurs ; Romains, 47.
dons garnis de glands ; après 1656, ces cordons
Quarreau. — Voir Carreau. firent place à la cravate de ruban ou de dentelle.
Le costume historique — Tome I 251

Le rabat ne continua à être en usage que chez Rebenque. — Le fouet des Gauchos ; Amérique
les ecclésiastiques et les gens de robe, tels que du Sud, 77.
les magistrats, les avocats, les professeurs, etc.
Rebozillo. — Variété de la capeline. Rebozillo en
—  Rabat dentelé ; modes féminines du règne
amount, en volant  ; femmes baléaristes  ; Es-
de Louis XIII. — 280, 311, 321, 327, 328, 329,
pagne, 480, 481.
340, 344-345,352, 354, 361.
Rebozo. — La mantille des Mexicaines, 79.
Raffinés. — Nom de ces élégants du temps d’Hen-
ri III, d’Henri IV et de Louis XIII, qui, duellistes Rebras. — Bord retroussé de la toque et du chape-
délicats et susceptibles sur le point d’honneur, ron  ; hommes de la fin du quinzième siècle.
étaient toujours prêts à dégainer et s’appelaient Europe, 247 et 248.
eux-mêmes raffinés d’honneur ; France, sei- Rebras (manchettes en). — Dames du sei-
zième et dix-septième siècles, 321, 328. zième et du dix-septième siècle ; Europe, 265,
274, 280, 311. Voir Manchette.
Raillons. —  Les traits ou carreaux de l’arbalé-
trier ; France, moyen âge, 220. Redimicula. — Appendices ou fanons attachés
à la mitre phrygienne ; on les nouait sous le
Rancho. — Hutte de bambou ; Chili, 78. menton. Antiquité ; 14.
Rapière. — L’arme de duel par excellence : épée Redingote. — De l’anglais riding-coat, habit à
à lame longue et effilée, tranchante vers le chevaucher ; lorsque la redingote parut, un
bout, ayant généralement pour garde une pe- peu avant 1730, on ne la mettait effectivement
tite corbeille appelée coquille, et percée d’une qu’à cheval, c’était alors un long et large habit
multitude de trous pour engager et briser la pouvant se croiser sur la poitrine ; une ceinture
pointe de l’adversaire  ; Europe, seizième et le serrait à la taille. Pendant la seconde partie
dix-septième siècles, 262, 263. du règne de Louis XV, la redingote devint étri-
Raquette (cheveux en). — C’est à dire tirés, de quée ; elle était à cette époque l’habit d’hiver
manière à donner de la largeur au front ; se- par excellence. C’est vers 1786 que la mode
conde moitié du seizième siècle ; France, 269, s’en introduisit chez les dames qui la portaient
274, 276 et 277. avec des revers, des parements, un double col-
let et des boutons de métal. Redingote ajustée,
Rassade. — Perles en verres ; parure du cou à collets. Redingote (robe en). Redingote à la
et de la poitrine des jeunes filles hutsules Naxos. Europe, dix-huitième siècle et com-
(Ruthènes), 458 et 459. mencement du dix-neuvième  ; 390, 391-392,
Râté. — Claie servant de planche à pain ; habita- 398, 408-409.
tion bretonne, 499-500. Réduits. — Nom par lequel on désignait les pe-
Ratine. — Gros drap en usage dans la classe bour- tits appartements aux dix-septième et dix-hui-
geoise ; France, dix-huitième siècle, 367. tième siècles ; Europe, 348.

Rational. — Plaque d’or carrée ; bijou mystique Regilla. — Tunique royale ; vêtement porté par
qui couvrait la poitrine des pontifes du peuple les Romains des deux sexes, le jour de leur
juif, et que l’on voit aussi représenté parfois mariage ; antiquité, 20.
sur celle des évêques des premiers siècles ; 13. Rehilites. — Voir Banderilleros.
Voir Hoschen.
Reis-effendi. — Ministre d’État ; Turquie, 169,
Raz. — Robe transparente ; Inde, 113, 114.
Reis-el-Kittab. — « Chef des gens de plume » ;
Raze.—Drap grossier en usage chez les Auver- titre que l’on donne aussi au Reis-effendi. Tur-
gnats du Cantal, 484. quie ; 169.
Rebec. — Instrument à trois cordes ; on jouait du re- Reîtres. — De l’allemand reiter, cavalier. Corps
bec comme du violon. Europe, moyen âge ; 192. de cavaliers allemands au service de la France
252 Le costume historique — Tome I

pendant presque toute la durée du seizième Rhyton (rhytium, tÕ rutÒn). —  Corne à boire  ;
siècle ; 270 et 271. Grèce, 23.
Relevailles (manteau de). — Suède (Scanie) et Ribeaudequin. —  Ensemble de scolpos (esco-
France (Bretagne) ; 413, 496. Voir Ventel. pettes, armes de petit calibre) placés sur un
même affût. En France, on appelait cette es-
Rendeiros. — Les Portugais qui se livrent au
pèce de mitrailleuse un jeu d’orgues. Moyen
commerce de la dentelle, 483. âge, 220.
Renforts d’épaules. — Voir Épaulières. Rick’ah ou Schefy. — Attitudes prises par le mu-
Résille. — Filet pour les cheveux. Dames de sulman au moment des prières, 145 et 146.
l’antiquité et du moyen âge ; Trastévérins de Ridicule. — Voir Réticule.
la Rome moderne  ; 213, 246, 252, 466. Voir
Cecryphale, Reticulum. Rifiens. — Berranis exerçant le métier de char-
bonnier ou celui de manœuvre ; Algérie, 163.
Retable. — Panneau sculpté placé derrière les au-
tels ; Europe, moyen âge, 228. Rihiéa. — Petites pantoufles ; Maures tunisiens, 159.

Rétiaire (retiarius). — Gladiateur romain armé Robe. — Vêtement long, à manches.


du rete, filet, et du tridens, fourche à trois — Robes de lin ; prêtres égyptiens, antiquité, 6.
— Robes assyriennes, médo-persiques ; 11 et 12.
crocs, 36-37.
Voir Candys, Tunique.
Reticulatus. — Espèce de réseau formé par les —  Robes des dames grecques, romaines, gau-
courroies du campagus ; chaussure antique, 47. loises ; 17,19, 25-26, 40, 56-57. Voir Catastic-
tos, Tunique, Ionienne, Zodiote.
Réticule. — Petit sac en filet ou en étoffe à l’usage
— Robes du moyen âge. À cette époque, le mot
des dames françaises de l’époque du Direc-
robe désigne tantôt un vêtement complet, de-
toire, du Consulat et de l’Empire. Il contenait
puis la chemise jusqu’au surcot, le peliçon et
le mouchoir, quelques menus objets, et se por-
le manteau ; tantôt l’une des parties de l’ha-
tait au bras, pendu à de longs rubans qui ser-
billement, et alors il ne s’applique qu’aux vê-
vaient à le fermer. Des plaisants l’appelèrent tements longs. — 188, 189, 200, 206, 207 et
ridicule ; ce nom lui resta. France, dix-hui- 208, 219, 211, 212, 213, 214, 215, 239, 243,
tième et dix-neuvième siècles, 404, 406. 245. Voir Cotte, Cotte hardie, Cyclade,
Reticulum (kekrÚfaloj). — Filet de tête ap- Surcotte.
partenant aux femmes, bien que les hommes — Robes de chevauchée ; moyen âge, 200, 204.
l’eussent aussi adopté parfois, comme cela se Voir Escalvine, Gonelle.
voyait encore, il y a quelques années, en Ita- — Robe ; nom du manteau des hommes de la fin
lie ; antiquité, 21, 56-57. du quinzième siècle, 247 et 248, 249 et 250..
Retorta. — Baguette servant à piquer l’attelage Robe courte (gens de). — Les hommes du qua-
de la charrue ; Europe, moyen âge, 209. torzième siècle qui avaient adopté les modes
étriquées de cette époque.
Rheda. — Grande voiture à quatre roues ; Ro- Robe longue (gens de). — Les ecclésiastiques,
mains, 216. les hommes de loi, de plume, etc. ; France,
Rhingrave. — Haut de chausses en forme de co- moyen âge, 206, 215.
tillon, très à la mode chez les seigneurs de la Robes d’ecclésiastiques, de religieux ; Europe,
cour de Louis XIV, vers 1666 ; il fut apporté moyen âge et seizième siècle, 147, 198, 283,
284. Voir Soutane.
de Hollande par un comte de Salm, décoré du
Robes de magistrats, d’avocats, de médecins,
titre de rheingraf, « comte du Rhin ». Europe,
268, 269, 274.
dix-septième siècle, 340, 344-345.
Robe de dessus, costume féminin ; l’ancienne
Rhodinum. — Parfum liquide composé de roses ; surcotte, la robe par excellence. — Dames du
bains romains, 45. seizième siècle, 244, 246, 247 et 248, 252, 264,
Le costume historique — Tome I 253

265, 266, 267, 268, 269, 273, 274, 276 et 277, Robes russes, 438 et 439, 440, 445. Voir Sarafan.
279, 280, 287, 288, 289, 311. —  Dames du Robes polonaises, 449, 453. Voir Amicula
dix-septième siècle : 321, 327, 328, 331, 336, barbarica, Przylaciolka.
340, 353, 354, 355, 359, 360, 362. Voir Fri- Robe (garde-). — Europe, moyen âge et
ponne, Manteau troussé, Modeste, Secrète. dix-septième siècle, 190-191,322.
—  Dames du dix-huitième siècle, 367, 369,
Rocchines. — Boucles d’oreilles des paysannes
371, 372, 388, 389, 390, 391-392, 398, 403,
de la province romaine ; Italie, dix-neuvième
404, 405, 406. Voir Déshabillé, Négligé, Po-
siècle, 468.
lonaise.
Robes de beau maintien. — Dames des quin- Rochet. — Vêtement ecclésiastique ; fine tunique
zième-seizième siècles, 246, 249 et 250, 251. blanche, aube courte, 194, 197.
Robes en redingote. —  Dames du seizième Rœnoke. — Coquillages dont les chefs Peaux-
siècle, 279, 280. Rouges se font des colliers ; Amérique du
Robes à la commodité. — Dames de l’époque Nord, 81.
Louis XIII ; France, 328.
Robes de chambre. — Hommes et femmes Rogas. — Le dernier des bergers ; paysans fran-
du dix-septième siècle ; France, règne de çais du moyen âge, 209.
Louis XIV, 348, 352, 355. Roi d’armes. — Chef des hérauts d’armes, dans
Robe (fausse-). —  Robe sans queue réservée l’ancienne monarchie française, 222.
aux jeunes filles ; le corsage était monté sur un
corps. France, dix-huitième siècle, 371, 372. Rokedennou. — Gilet des paysans bretons, 494, 495.
Voir Fourreau. Romaine (tunique à la). — Voir Tunique.
Robes à la Watteau, 371, 373.
Robe à la française (grande). — Costume d’ap- Roncone. — Arme d’hast italienne, 219.
parat des dames de l’époque Louis XVI, 388. Rond. — Torsade de cheveux couronnant un
Robes à l’anglaise, en chemise, à la circas- chignon légèrement incliné sur le derrière de
sienne, à la czarine, coupée, en fourrure, à la tête. Modes féminines ; France, époque
la janséniste, en lévite, négligente, demi-né- Louis XIII, 328, 329.
gligente, en redingote, à la Tippo-Saïb, à la
Turque. Dames du règne de Louis  XVI, 388, Rondache, Rondelle (targe reonde, roiele,
391-332, 398. rouele). —  Petit bouclier circulaire. On don-
Robes à la Diane, à l’espagnole, à la Flore, nait aussi, pendant les douzième et treizième
à la Glaonice, à la Grecque, à l’hypocrite, au siècles, le nom de rouele au bouclier rond que
lever de l’Aurore, à l’Omphale, à la Philo- portaient, en certains pays, les cavaliers et les
mèle, à la Pomone, à la Romaine, à la Rusina. gens de pied. Europe, moyen âge et seizième
Dames du Directoire et du Consulat ; 404, 405, siècle ; 202, 254, 257, 283.
408-409. Rondalla. — Exercices de luttes ; Aragon, Es-
Robes des indigènes de l’Océanie, 65 et 66 ; pagne, 475.
de l’Afrique, 72, 155, 156, 158, 165. Voir Fe-
Rondeau. — Chaperon postiche ; hommes du
redjé, Chintylan, Malhafa ; de l’Amérique,
quatorzième siècle, 206, 209, 211.
77,79. Voir Magua.
Robes des Chinois ; 85, 86, 87, 88, 89 et 90, Rondelles, Rouelles. — Plaques garantissant les ar-
91-92. Voir Haol, Ma-Coual. ticulations du coude et de l’épaule ; armures du
Robes des Japonais, 99, 100, 101, 102, 103, moyen âge et du seizième siècle, 206, 219, 253.
104, 105. Voir Kirimon. Rondelle de lance. — Cône d’acier enfilé dans
Robes des Indous, 110, 111, 112, 113, 114, la hampe de la lance et assez large pour mas-
122, 123, 124, 125, 126, 132. Voir Kangra, quer entièrement la main de l’homme d’armes.
Khélat, Raz. Europe, moyen âge et seizième siècle, 217,
Robes turques, 169, 170, 175, 176, 177, 178, 219, 254.
179, 180, 182. Voir Entari, Féredjé. Rondelle. — Bouclier. Voir Rondache.
254 Le costume historique — Tome I

Rote. — Instrument à cordes pincées. Europe, S


moyen âge, 192.
Sabah-Namazy. — Prière du matin ; religion mu-
Rotonda. — La toge ample ; Romains, 40.
sulmane, 146 et 146.
Roubend. — Percale épaisse recouvrant le visage Sabots chinois (souliers à bouts relevés en).
des dames persanes ; 137, 139, 147. — Modes féminines ; France, règne de
Rouelle. — Ornement de bronze ; bijouterie gau- Louis XVI, 390, 391-392.
loise et mérovingienne, 58. Sabots-étriers. — Étrier en forme de demi-chaus-
— Arme de poing, petit disque que les hommes sure, recouvrant l’avant du pied lorsqu’il y
de pied, au quatorzième siècle, portaient à la était engagé ; France, moyen âge ; harnais de
ceinture, et qui était destiné à être tenu de la joute, 219.
main gauche pour parer les coups de l’adver-
saire. France, moyen âge, 202. Sabots-tournants. — Épithète appliquée aux dan-
seuses de l’époque du Directoire ; France, 404.
Rouge d’Espagne. — Rouge que les dames du
dix-septième siècle employaient pour leur vi- Sabouk. — Veste de soie ou d’indienne. Malais ;
sage. France, règne de Louis XIV, 354. Océanie, 63-64.
Rouge de Serkis. — Dames de l’époque Sabre. — Arme à lame droite ou courbe, à un seul
Louis XVI, 398. tranchant ; 63-64, 65 et 66, 67-68, 70, 94-95,
Roussette. — Chauve-souris que l’Arossienne 96-97, 98, 99, 108,
porte vivante dans sa chevelure, et dont le 110, 111, 112, 113, 119, 120, 122, 132, 150, 169,
poil est utilisé dans la parure des Néo-Calédo- 177, 383, 384, 452, 454, 458 et 459. Voir Cime-
niens ; Océanie, 60-61. terre, Flissa, Kampilan ou Klarwang, Karbe-
Royale. —  Le bouquet de poils du menton  ; la ou Kerbela, Kounda, Pala, Parang, Peda,
France, règne de Louis XIII, 328, 361. Pedax, Troumbache, Yatagan.
Sabre-briquet ou coupe-chou. Infanterie fran-
Ruadh. —  Couleur rouge sombre  ; teinture en çaise, dix-huitième siècle ; 385, 400.
usage chez les Écossais, 425 et 426.
Sabretache. —  Gibecière plate suspendue au
Rubèbe. — Instrument à cordes et à archet. La ru- ceinturon par de longues courroies ; équi-
bèbe primitive n’avait qu’une corde ou deux, pement des hussards. France, dix-huitième
comme le rebab populaire des Arabes. France, siècle, 385, 400.
moyen âge, 192.
Sachems. — Mot par lequel on désigne les vieil-
Rudiarius. — Gladiateur qui avait quitté le métier lards chez les Peaux-Rouges  ; Amérique du
et reçu, comme marque de liberté, la baguette nord, 81.
appelée rudis ; Romains, 36-37.
Sachette, (religieuse). — France, dix-septième
Rudiman. — Nom des « chevaliers de la noce » siècle, 334.
qui escortent le cortège nuptial ; Norvège, 413.
Sacrarium (†erful£kion). — Oratoire, la sacris-
Ruelle. — L’espace entre les côtés du lit et les ri- tie d’un temple ; en général, l’endroit et aussi
deaux du baldaquin. — Pendant la seconde moi- le meuble, dans lequel on garde des objets sa-
tié du dix-septième siècle, on donnait le nom de crés, 33, 229.
ruelles aux réunions de beaux esprits qui se te-
Sacrifiée (à la). — Cheveux coupés sur la nuque ;
naient chez les précieuses ; France, 348.
modes féminines, époque de la Révolution
Rusticos. — Nom donné aux paysans portugais, française, 403, 408-409.
482.
Sadra. — Surplis de caractère sacré que les en-
Rûths. — Voitures indoues couvertes d’un léger fants guèbres revêtent dès l’âge de sept ans ;
dôme d’où pendent des rideaux, 131. Inde, 132.
Le costume historique — Tome I 255

Sadria. — Gilet à boutons ; Maures tunisiens, 159. Saint-Louis (ordre de). —  Fondé en 1693 par
Louis XIV pour récompenser les services mili-
Sadri-a-z’hem. — Grand-vizir ; Turquie, 169.
taires ; France, dix-septième siècle, 364.
Saeter. — Ferme isolée ; Norvège, 418.
Saint-Michel (ordre de). — Ordre de chevalerie
Saffaka. — Mouchoir de tête ; costume féminin, institué par Louis XI, en 1469 ; 268.
Algérie 160 et 161.
Saint-Sépulcre (chanoines du). — Pologne, 198.
Sagaies, Zagaies. — Javelots des Africains et des — (religieuses du) ; France, 335.
Océaniens, 60-61, 67-68, 71, 73.
Sainte-Catherine (religieuses de). — Ordre hos-
Sagettes. — Nom des flèches, au moyen âge ; pitalier ; France, dix-septième siècle, 334.
France, 218.
Saivo aimo. — Variété du seite ou bonnet  ;
Sagosago. — Nom générique donné aux diverses Lapons, 411.
sortes de javelots ; Célèbes, Océanie, 65 et 66.
Sakka. — Porteur d’eau ; Turquie, 175.
Sagulum. — Voir Sagum.
Saktites. — Secte indoue, 126.
Sagum (s£goj). — Manteau de guerre du légion-
Salade. — Du mot espagnol celada : casque léger,
naire romain ; antiquité. — Sagulum, petit sa- sans crête et muni d’un couvre-nuque. Cette
gum, 34, 36-37, 56-57, 59. coiffure fut importée en France sous le règne
Sahrong (saroeng, sarung, sarong, sahrung). de Charles V, soit par les Navarrais ou autres
— Pagne indo-malais, 63-64, 65 et 66. montagnards des Pyrénées qui affluaient dans
les compagnies, soit par les troupes qui firent
Saie. — La blouse des Gaulois, 56-57. Voir Sayo,
l’expédition de Castille avec Duguesclin. Eu-
Sayon.
rope, moyen âge et seizième siècle, 202, 218,
Saino-olmak. — Variété du seite ou bonnet  ; 219, 220, 253.
Lapons, 411.
Salamlek. — Le salut oriental, 145 et 146.
Saint-Dominique (religieuses du tiers ordre de). Salawako. — Bouclier ; Célèbes, Océanie, 65 et 66.
— Fondé en France en 1206, 332.
Salle. — Nom donné à la pièce principale d’habi-
Saint-Esprit (ordre du). — Ordre de chevalerie tation ; France, moyen âge et seizième siècle,
institué en France par Henri III, en 1578 ; 273, 190-191, 245.
328, 383, 384.
Saint-Esprit. Ordre hospitalier fondé par Gui de Salta. — Veste sans manches ou avec manches
Montpellier, au douzième siècle ; Pologne, 198. courtes  ; Turquie, 170, 175, 176, 177, 178,
Saint-Esprit. — Bijou auvergnat ; France, 484. 179, 180.

Saint-François (tiers ordre de). — Dans les Salve (sale). — Soucoupe en vermeil ; France,
Flandres, les religieux de cet ordre portaient le dix-septième siècle, 352.
nom de Bons-Fieux ; 198. Sambuca. — Ancienne crosse faite de sureau, 193.
Saint-Georges in Alga (chanoines de). — Ins- Samla. — La ceinture des Maures tunisiens, 159.
titués à Venise, en 1404, par le patriarche
Laurent Gustiniani et par le cardinal Condel- Samlai. — Soldats japonais qui possèdent des
meri (plus tard le pape Eugène IV), et suppri- terres à titre de fiefs, en considération de leurs
services militaires, 96-97.
més en 1668 ; 332.
Samnite (Samnis). — Gladiateur romain armé à la
Saint-Gervais (religieuses hospitalières de).
samnite, 36-37.
— Religieuses chargées en 1300 du service de
l’hôpital de ce nom, situé à Paris ; elles de- Samouraï. — Nobles japonais ayant le privilège
vinrent, dans la suite, les Filles-Dieu ; 335. de porter deux sabres, 96-97.
256 Le costume historique — Tome I

Samovar. — Récipient en usage pour la prépara- Saraous. — Chapeaux faits avec des feuilles de
tion du thé ; Perse, 138. sagoutier ; îles Guébé, Océanie, 63-64.
Sam sim. —  Instrument à trois cordes  ; Japon, Sarapé. — Manteau à l’usage des deux sexes ;
102, 103, 104. Mexique, 79.
Sandale (sandalium, sand£lion). — Nom tiré de Sarbacane. — Voir Sipet.
sanis, planche ; ce qui indique que la sandale
ne fut d’abord qu’une petite planche mainte- Sari, Sary. — Grande pièce de toile que les
nue sous le pied à l’aide de courroies. Cette femmes de l’Inde enroulent autour de leur
forme générique lui est restée, même lors- taille et rejettent sur l’épaule ou sur la tête,
qu’on y mit de l’élégance, et le genre sandale 122, 123, 124, 126, 127, 130, 133.
comprenait, chez les anciens, toutes les chaus-
Sariel-houkkah. — Pipe à eau ; Inde, 144.
sures ouvertes ou celles qui n’étaient compo-
sées que d’une semelle et de courroies pour la Sarisse (s£rissa). — Pique de la phalange ma-
fixer, 25-26, 47. cédonienne ; Grèce, 25-26.
Sandalium. — Pantoufles à l’usage des dames
Sarmah. — Bonnet conique des femmes mau-
hellènes, 47.
resques ; Algérie, 159.
Sanghati. —  L’une des robes de couleur jaune
(couleur sacrée) des prêtres kandiens ; île de Sarna. — Outre en peau de chèvre gonflée d’air
Ceylan, 132. dont les paysans du Pendjab se servent pour
traverser les rivières ; Inde, 131.
Sanglier. — Emblème de la nationalité gauloise
dès la plus haute antiquité et pendant la pé- Sarrasinois (tapis). — Ceux introduits en France
riode druidique ; il se mettait au sommet des pendant le moyen âge par les Orientaux ; 189,
enseignes militaires. C’était aussi l’enseigne 216.
des Germains, des Celtibériens et des Illy-
Sarong. — Voir Sahrong.
riens ; 56-57.
Saryk. — Turban ; Turquie, 175, 176, 177, 178, 179.
Saniasse. — Fakir indou, 117-118.
Sassari. — Espèce de haïk d’étoffe légère couvrant
Sannka. — Le traîneau des Kamtchadales ; il est
traîné par quatre ou cinq chiens ; Sibérie, 83-84. entièrement le corps ; Afrique, 160 et 161.

San Thiang. — Canne de deuil ; Chine, 92-93. Satellite. — Voir Coustillier.

Santir, Pisantir. — Instrument à cordes des Sayo. — La saie des Espagnols du moyen âge,
Arabes, 192. 200 ; veste des Baléariotes, 481.

Sapo (s£pwn). — Pommade pour teindre les che- Sayon. — Blouse des paysans français ; seizième
veux ; antiquité, 18. siècle, 274.
Saquebute. — Instrument à vent, type primitif et Scabellum. — Petit tabouret à une seule marche ;
grossier du trombone à coulisse ; Europe, qua- antiquité, 32. Voir Scamnum.
torzième siècle, 192.
Scamasaxe. — Glaive du soldat frank, 48-49, 56-57.
Sarabande. — Espèce de menuet ; danse fran-
Scamnum. — Tabouret plus élevé, et par consé-
çaise des seizième et dix-septième siècles, 362.
quent plus honorable que le scabellum ; il était
Sarabellæ. — Braies des Orientaux, 181. formé d’une double marche, de sorte que les
Sarafan. — Robe longue, sans manches, et fermée pieds pouvaient être posés à différentes hau-
devant par des boutons de cuivre ou d’argent ; teurs ; antiquité. 44.
dames russes, 438 et 439, 440. Scapulaire. — Vêtement monacal : bande de drap
Saragoça. — Drap portugais, 483. couvrant le dos et la poitrine, 198.
Le costume historique — Tome I 257

Scarpes. — Chaussure de peau fraîche, carbatine Scolpos (sclopelti, escopettes). — Armes de petit
des montagnards de la province romaine ; Ita- calibre employées en certain nombre sur un af-
lie, dix-neuvième siècle, 468. fût, et dont l’ensemble formait un engin nom-
mé ribeaudequin. Artillerie du moyen âge ;
Scena ou Sacena. — Hache à deux tranchants en
France, 220.
usage dans les sacrifices ; l’un des côtés de
cette hache était la securis, l’autre la dolabra ; Scoparius. — Esclave dont l’occupation consis-
Romains, 38. tait à balayer les chambres ; maison romaine,
33.
Scenalis. —  Le tablier des paysannes de la pro-
vince romain ; Italie, dix-neuvième siècle, 468. Scriptionale. — Pupitre que l’on plaçait sur les
genoux pour écrire ou qui était monté sur
Sceptre. — Originairement la canne ou le bâton pieds ; mobilier du moyen âge, 228.
que les rois et les généraux portaient à la main,
comme marque de commandement. Le sceptre Scuffia. — Résille ; coiffure des femmes de l’an-
devint par la suite l’insigne du pouvoir souve- cien comté de Nice ; France, 487.
rain. — Sceptres égyptiens, assyriens ; 4, 11 et Sculponæ (kroÚpezai). — Sandales à semelles
12. — Sceptres des empereurs byzantins ; 182, de bois ; antiquité, 47.
183. Voir Ferula, Nartex, Narticophores.
Scutum (qureÒj). —  Grand bouclier oblong, à
— Sceptres des rois de France ; 184, 189, 208
surface convexe ; Romains, 34, 36-37.
et 209. — Celui de l’empereur d’Occident et
du roi des Romains ; 285. — Celui des rois de Scythique. — Chaussure fermée de peau crue
Pologne ; 450. conservant tout son poil ; antiquité, 47.
Sceptrum eburneum. — Le sceptre d’ivoire
Seanachies. — Chants des bardes de la Grande-Bre-
des consuls romains, 181. tagne, 59.
Schama. — Manteau abyssin dans le genre de la Sebbarla. — Pantoufles d’intérieur ; Maures tu-
ferdah des Sénégalais ; Afrique, 72. nisiens, 159.
Schaube. — Vêtement de la famille de la cape, Sebbat. — Souliers des Maures tunisiens, 159.
porté par les hommes  ; Allemagne, seizième
siècle, 270 et 271. Sebil. — La pipe des femmes Bedewi (Bé-
douines) ; Turquie, 179.
Schazadeler-aghassy. — Gouverneur des
princes ; maison du sultan, Turquie, 172-173. Secespita. — Couteau en usage dans les sacri-
fices ; Romains, 39.
Scheik. — Supérieurs des différents ordres de
derviches ; Turquie, 169 Secrète. —  Nom de la jupe de dessous, chez
les dames de l’époque Louis XIII ; France,
Schenti. — Pagne égyptien ; antiquité, 4, 6. dix-septième siècle, 328.
Schérif. — Titre des princes-gouverneurs de La Secrette ou Segrette. — Calotte de fer ; infanterie
Mecque, 169. française, seizième siècle, 256.
Schiadi (skiadˆ). — L’ancien héliostérès, le cha- Securis. — L’un des tranchants de la scena, ins-
peau de paille des Thessaliens modernes, 24. truments de sacrifices ; antiquité, 38.
Schindou. — Mèche sacrée que les Brahmes in- Segadores.—Moissonneurs aragonais; Espagne,
dous se laissent pousser sur l’occiput, 122. 475.
Schuttersmaaltijd. — Confréries d’arquebusiers ; Seguidilla. — Danse espagnole, 474.
provinces unies, dix-septième siècle, 323.
Seigneur-chef. — Chevalier qui se trouvait à la
Scinda. — Ceinture des paysannes de la province tête d’un camp ou parti ; tournois du moyen
romaine ; Italie, dix-neuvième siècle, 468. âge, France, 222.
258 Le costume historique — Tome I

Seïs ou Saïs. — Palefrenier turc, 178. Serpenteaux. — Boucles de cheveux du genre


des anglaises modernes ; coiffure féminine
Seite, Seitars. — Nom générique donné aux bon-
du règne de Louis XIII ; France, dix-septième
nets des Lapons, 411.
siècle, 328.
Selamlik. — Partie de l’habitation musulmane ré- Serpenteaux (coiffure à). — Dames de
servée aux hommes, 171. l’époque du consulat ; France, 408-409.
Sella (d…froj). —  Siège bas. —  Sella curulis ; Serpentin. — Pièce du mousquet : sorte de pince
chaise curule. qui, tenant la mèche, amenait celle-ci dans le
—  Sella castrensis ; pliant. — Antiquité, 32, bacinet, lorsque le doigt appuyait sur la clef.
44, 181. Voir Chaise. France, quinzième et seizième siècle, 253.

Sembel. — Pâte odorante que les femmes kabyles Serpentine. —  Canon du plus faible calibre  ;
emploient dans leur fard ; Afrique, 155. France, quinzième siècle, 220.

Sembong. — La ceinture des Malais ; Océanie, Serpyllin. — Parfum fait avec du serpolet ; bains
63-64. romains, 45.
Serre-malice. — Espèce de diadème en laiton ;
Semer. — Le crochet du hammal ou portefaix
coiffure des femmes de la basse Auvergne,
turc, 175.
France, 484.
Senndouk. — Le bahut des Arabes nomades, 498.
Serta. — Guirlandes de fleurs dont on parait les
Sény. — Pièce de l’izba, maison du paysan autels et aussi les victimes quand elles étaient
russe ; 443. préparées pour le sacrifice ; antiquité, 38.
Serge. — Étoffe légère de laine ou de soie ; pay- Servatoria. — L’un des noms que les Latins don-
sans français du moyen âge, 209. naient à leurs abraxas ou amulettes, 42.
Sergent. — C’est-à-dire serviteur  ; nom donné Servites (sœurs du tiers-ordre des). — 198.
pendant le moyen âge, à quiconque était dans Sgara. — Danse guerrière ; Kabyles, 150.
le service, soit d’infanterie, soit de cavalerie,
sans appartenir aux hommes d’armes, aux Shako ou Schako. — Du hongrois czako. C’est
écuyers, aux archers, à aucun corps d’un nom au propre le nom du bonnet particulier dont
déterminé. Quand le nom de soudoyer ou sol- sont coiffés les hussards hongrois. On s’en
sert aujourd’hui dans la plupart des armées
dat eut été généralement adopté pour désigner
pour distinguer la coiffure du soldat, tant dans
les gens de guerre, celui de sergent cessa d’être
l’infanterie que dans la cavalerie. Le shako,
en usage et ne se donna plus qu’au sous-offi-
plus commode que le chapeau, fut d’abord en
cier chargé de l’instruction des soldats. France,
usage, en France, dans les régiments de hus-
moyen âge, 202.
sards, et s’introduisit ensuite dans ceux des
Sergents d’armes ou à masse. — Gardes ins- chasseurs à cheval. Au commencement du
titués en 1215 par Philippe-Auguste pour veil- Premier Empire, tous les corps d’infanterie de
ler à la sûreté de la personne du roi. France, ligne et d’infanterie légère quittèrent le cha-
moyen âge, 210, 220. peau pour prendre le shako qu’ils n’ont plus
Serghoutsch. — Bouquet en filigrane ; bijouterie abandonné ; 400.
turque,170. Shoudra-Wansé. — Castes inférieures de l’île de
Serguilha. — Drap portugais, 483. Ceylan ; Inde, 132.

Seroual. — Culotte bouffante descendant jusqu’au Siao-Kien. — Étoffe non teinte dont on fait usage
genou ; Algérie ; 158, 159, 160 et 161. au printemps et en automne ; Chine, 89 et 90.
Seroual dakelani. — Caleçon des maures tuni- Sibilo. — Poudre ferrugineuse qui, mêlée avec
siens, 159. de la graisse, est employée pour l’onction
Le costume historique — Tome I 259

du corps, chez les Bachapins, nation cafre  ; Simplex. —  Mitre de soie blanche  ; ornements
Afrique, 67-68. épiscopaux, 193.
Sica. — Couteau ou dague très pointue et à lame Simpulum. — Cuiller à long manche en usage
recourbée ; arme nationale des Thraces ; anti- dans les sacrifices, chez les Romains ; antiqui-
quité, 36-37. té, 39.
Siège. — Meuble fait pour s’asseoir. Sindoukh. — Amphore arabe, 155.
Sièges égyptiens, 5. — Assyriens, 10. — Asia- Sinngo-mazzis. — Grosses perles opalines ornant
tiques, 14. —  Grecs, 18. —  Greco-romains, le tablier des femmes nassickaises  ; nation
32. — Romains, 44. — Chinois, 85. cafre, Afrique, 71.
Sièges du moyen âge, 186, 227, 231. — Des
seizième et dix-septième siècles, 294, 298, Sinuosus. — L’arc des Grecs, 25-26.
305, 306, 307, 313, 314, 315, 348. —  Du Sinus (kÒlpoj). — Partie de la toge romaine
dix-huitième siècle, 374, 394, 395. croisant sur la poitrine ; on se servait du sinus
Siège archi-épiscopal, épiscopal, curial, 186, comme d’une poche ; antiquité, 40.
227, 294, 306.
Siny. — Table de service ; intérieur du harem im-
Voir Banc, Bisellium, Carreau, Chaise, périal ; Turquie, 172-173.
Chaire, Clismos, Diphros, Escabeau, Fauteil,
Forme, Kan, Miséricorde, Patience, Placet, Sipet (soumpit, sumpitan). —  Sarbacane des
Scabellum, Scamnum, Sella, Solium, Tabou- Dayas de Bornéo ; Océanie, 63-64.
ret, Trône. Siri (en malais, pinang). — Mélange de bétel, de
Signet. — Image sainte placée au chevet du lit ; chaux vive, de noix d’arec, de tabac et de gam-
Europe, moyen âge, 227, 231, 232. — Bague, bir, que mâchent les Malais ; Océanie, 63-64.
cachet, 224. Voir Signum. Sivaïtes. — Les adorateurs de Siva ; secte in-
Signifer. — Voir Signum. doue, 126.

Signum. — Nom générique donné aux différents Sjelfen. — L’homme marié ; sjelfvan, la femme
mariée ; Suède, 413.
étendards appartenant à chaque manipule, à
chaque cohorte séparée, pour les distinguer de Skedars. — Petites cuillers ; Lapons, 411.
l’aigle ; légions romaines. — Signifer : terme
Skeptuques (skhptoàcoi). — Eunuques porte-
sous lequel on comprend différents officiers
sceptres ; Assyrie, 11 et 12.
de rang inégal, dont chacun recevait son titre
particulier de l’espèce d’enseigne qu’il portait, Skirpze. — Sandales en peau de chèvre ou de
34,35, 36-37. mouton du Gorale ou montagnard hongrois,
Signum.—L’image, le dessin gravé sur le ca- 458 et 459.
chet d’une bague ; antiquité, 42. Skovmoses. — « Marais à forêts » du Danemark,
Sikapan. — Jaquette des Malais ; Océanie, 63-64. 48-49.

Silahlik. — Ceinture de cuir ; Turquie, 177, 464. Sliwowitza. —  Eau-de-vie de prunes fabriquée
chez les Ruthènes de Marmaros ; Hongrie, 458
Silfverkrage. — Ceinture garnie d’orfèvrerie ; et 459.
femmes laponnes, 411.
Snaoisin. — Corne à tabac ; Écossais, 425 et 426.
Silidhar-Agha. — Porte-glaive, grand maître de
Soccifer. — Voir Soccus.
la maison du sultan ; Turquie, 169.
Soccus. — Soulier antique couvrant complète-
Simarre. — Voir Zimarra.
ment le pied, et sans cordons. — Soccifer  ;
Similor (Industrie du). — France, dix-huitième nom donné à l’acteur comique dont le soccus
siècle, 380. était la chaussure de scène, 47.
260 Le costume historique — Tome I

Sociable. — Voiture de promenade, d’excursions ; Soudjoud. — Prosternation ; prière musulmane,


Angleterre, commencement du dix-neuvième 145-146.
siècle, 431.
Soudras. — Caste des artisans ; Inde, 124.
Soffys. — Moines musulmans, appelés depuis
Soufflet. — Voir Buffet.
derviches ; 135 et 136.
Souliers (soliers). — Au moyen âge, on leur don-
Solarium (¿liast»rion). — Terrasse à ciel dé-
nait le nom de soliers s’ils étaient fabriqués
couvert ; maison romaine, 33.
d’étoffes, et celui de cordoans s’ils étaient faits
Solea. — Sorte de sandale ; chaussure grecque de peau. La ville de Lyon était renommée pour
adoptée par les Romains, et qui paraît avoir la broderie des souliers d’étoffe. — Souliers à
été, à plus de légèreté près, la même que la pont  ; seizième et dix-septième siècles, 268,
crepida et les blautæ. — Solea ferrea, argen- 276 et 277, 280, 311. —  Souliers à la cava-
tea, ex-auro, spartea. — Soleatus ; le Romain lière. — Dix-septième siècle, 351, 354.
chaussé de la solea, 47.
Sounk. — Bracelets de coquillages ; Inde, 126.
Solerets. — Chaussures de plates ; armures du
moyen âge ; Europe, 202, 217, 219, 220, 253, Souquenille. — Sarrau avec pèlerine ; paysans
254. —  Solerets à pied d’ours ; en bec de français du seizième et du dix-septième siècle,
cane ; France, quinzième et seizième siècles, 274, 331.
253. Voir Pédieux. Soutane. — On désignait ainsi toute tunique
Soliers. — Voir Souliers. longue portée par les deux sexes. À dater du
quinzième siècle, le mot soutane fut appliqué
Solitaire. — Variété de la coiffure à la Fontange ; plus spécialement à la robe habituellement
modes féminines de l’époque Louis XIV ; portée par les prêtres. — Soutanelle ; la sou-
France, 354. tane courte des abbés mondains du dix-sep-
Solium (qrÒnoj). — Fauteuil à dossier élevé ; an- tième siècle ; France, 354.
tiquité, 32. Voir Suppedaneum. Spaggok. — Grand épieu ; Lapons, 411.
Sombrero. — Chapeau d’origine espagnole, dont Spalières (espalières). — Armure des épaules ;
l’usage était déjà répandu en Europe au sei- Japon, 94-95 ; Europe, moyen âge, 217.
zième siècle. Cette coiffure est restée celle des
Espagnols, des Chiliens et des Mexicains, 78, Spatula (wooden). —  Battoir en bois dont font
79, 275, 285, 471, 475. usage les Welsh women, lavandières galloises ;
Angleterre, 429.
Sommar skor. — Bottes d’été ; Lapons, 411.
Specla domus. —  Nom donné aux tablettes
Sonar. — Marchands de bijoux ; Inde, 124. de verre insérées dans les murs ou dans les
Sopha. — Meuble turc sur lequel on s’assied les meubles ; maison romaine, 33.
jambes croisées, 171. Speculatores.—Soldats éclaireurs ; leur chaus-
Sorquenie.—Nom primitif de la souquenille, sure était la caliga speculatoria. Armées ro-
l’ancien sarrau de toile des paysans français, maines, 47.
274, 331. Speculum (œnoptron, k£topron). — Miroir fait
Soubreveste.—Vêtement militaire qui eut d’abord primitivement d’un métal blanc formé d’un
la forme d’une dalmatique et qui devint un jus- alliage de cuivre et d’étain, puis d’argent ; an-
taucorps sans manches ; mousquetaires de la tiquité, 18.
maison du roi. France, dix-septième et dix-hui- Specularius. — Verrier, 33.
tième siècles ; 381, 382, 384.
Speira, Hypospeiron. — Chevelure nouée ; coif-
Sou-cheou. — Grand collier, marque de haute di- fure qui, chez les dames grecques, avait un ca-
gnité ; Chine, 85,87. ractère bachique ; antiquité, 21.
Le costume historique — Tome I 261

Spencer. — Espèce de veste ; modes féminines de Stratège (strathgÒj). — Nom donné d’une ma-
l’époque du Consulat ; France, 408-409. nière générale, chez les anciens Grecs, à tout
chef d’un corps d’armée ; il était élu par le
Sphendonè. — Bandeau de tête ; dames grecques, 21.
peuple. Ce nom désigna spécialement les chefs
Spinther (sfigkt»r). — Bracelet élastique que des deux ligues achéenne et étolienne, 25-26.
les femmes portaient au bras gauche ; antiqui-
Strigille (strigilis, stlegg…j). — Étrille ou racloir
té, 31. qui servait à faire disparaître l’humidité et
Spirole. — Une des pièces de canon en usage dans les corps étrangers répandus à la surface de
l’artillerie française, au seizième siècle, 255. la peau par la chaleur du bain de vapeur ou
les exercices de la palestre ; bains grecs et ro-
Spondaules (spondaÙlhj). — Musicien qui ac- mains, 45.
compagnait avec la tibia longa les hymnes que
l’on chantait dans les sacrifices ; antiquité, 38. Strophion (strophium, strÒfion). — Bandelette
parfois ornée d’or, de pierres fines et de perles,
Sporran. — Bourse, gibecière ; Écossais, 425 et que les dames grecques se plaçaient sous le
426, 427. sein. — Guirlande portée autour de la tête,
Squaw. — Nom que les Peaux-Rouges donnent à 17,18, 19, 21.
leurs femmes ; Amérique du Nord, 81,82. Style. — Aiguille de métal pour l’application du
Stadmeister. — Magistrats municipaux de l’an- collyre sur le prolongement de l’angle externe
cienne Alsace, 488. des yeux ; Égypte, 6.

Steeksledje.—Le traîneau des Frisons ; Hollande, Suarim. — Les danseuses qui accompagnent les
421 et 422. processions ; Inde, 125.
Subarmale. — Tunique de laine portée sous la
Steinkerque (cravate à la). — Mode de l’époque
cuirasse ; soldats romains, 34, 36-37.
Louis XIV ; France, dix-septième siècle, 353, 355.
— Subarmalis profondum ou lorum ; ornement que
Stendosar, Stendos. — Nom générique donné les consuls du bas empire portaient enroulé au-
aux tombeaux de l’âge de la pierre polie, tels tour du corps ; cette bande se rétrécissant gra-
que les cromlechs et les dolmens  ; Scandina- duellement, devint le pallium sacerdotal ; 181.
vie, 50.
Succinctus. — Jupon court des victimaires, sacri-
Stêthodesme. — Bandelette, lien du sein, cos- ficateurs romains ; 38.
tume féminin ; Grèce, 19. Sudarium (kayidrètion). — Morceau d’étoffe,
Stibium. — Collyre que les Romains employaient mouchoir ; antiquité, 40, 111, 112.
dans leur toilette, 3, 6. — Insigne attaché à la crosse épiscopale ou
archi-épiscopale ; 193, 194, 200.
Sticharium. — L’aube du clergé grec, 181, 182.
Sudatorium. —  Étuve, pièce des bains romains
Stirntüchel. — Bandeau de tête des femmes de la chauffée au moyen de tuyaux disposés sous le
Bohême, 433. plancher et quelquefois aussi percés dans les
Stola. — Tunique royale des Orientaux  ; robe à murs mêmes de la pièce ; c’est particulière-
manches longues et étroites adoptée par les ment dans ce dernier cas qu’on l’appelait su-
dames romaines. La stola descendait jusqu’aux datio concamerata, 45.
pieds, 40. Suisses. — Troupes d’infanterie au service de la
—  La stola des Byzantins, réduction de la stola France, de 1444 à 1830. Voir Cent-Suisses,
romaine, 183. Gardes-Suisses, Joueurs d’espée, 254, 255,
Stossnagel. — Clous à grosses têtes et en forme 256, 257, 385.
de crampons ; montagnards du Zillerthal ; Ty- Suksi. — Longs patins en forme de raquette ;
rol, 433. Lapons, 411.
262 Le costume historique — Tome I

Suléïmanié. — Le sceau de Salomon gravé sur Swakha ou Pronuba. — Femme qui assiste
l’armoudié, espèce de talisman ; Turquie, 176. l’épousée, dans les mariages russes, 444.
Suovetaurilia. — Sacrifice de purification où Syakfdo, métal de Sawa. — Mélange d’or, de
l’on immolait trois victimes mâles : un porc, cuivre et autres métaux, employé dans les or-
un mouton et un taureau ; Romains, 38. nements d’épée ; Japon, 96-97.
Superhuméral. — Large collet de brocart retom- Sycionia. — Chaussure de femme importée de la
bant sur la poitrine et rappelant l’éphod du Grèce à Rome, où elle était devenue l’apanage
grand prêtre israélite ; costume sacerdotal du des jeunes gens oisifs, 47.
clergé latin, 181, 193. Synthèse (synthesis, sÜnqesij). — Vêtement que
Suppedaneum (ØpopÒdion). — Marchepied du les anciens ne portaient qu’aux heures des re-
solium, 32. pas, 23, 40.
Synthesina. — Diminutif de la synthèse, 40.
Surcot, Surcotte. — Vêtement de dessus com-
Syrienne (bonnet à la). — Nom d’abord donné au
mun aux deux sexes  ; au treizième siècle, le
hennin : France, moyen âge, 207. Voir Hennin,
surcot peut être confondu avec le bliaut, tous
Tantour.
deux ayant la même longueur ; mais au quator-
zième, celui des hommes prend une autre phy- Syrinx (sÜrigx). — Nom grec de la flûte de Pan ;
sionomie, il est taillé court. — Surcot paré ; les Romains l’appelaient arundo ou fistula, 22.
surcot ouvert, c’est-à-dire évidé sur les côtés ; Sziir. — Manteau brodé et fourré ; Slovaques, 458
sous les Valois, ce vêtement constituait, avec et 459.
les corsets de drap d’or ou de fourrure, le cos-
tume de cérémonie des grandes dames.—199, T
203, 206, 210, 211, 212, 213, 215, 218, 238,
239, 245, 247 et 248. Voir Robe. Tabacco-bon. — Meuble japonais où l’on dispose
Surcot d’armes. — On désigne ainsi, à da- le charbon, le râtelier de pipes et les provisions
ter du quatorzième siècle, un vêtement étroit du fumeur ; Asie, 107.
couvrant soit un gambison, soit un corselet Tabag. — Le plat dont se servent les Arabes pour
d’acier. Le surcot d’armes remplaça la cotte présenter le couscoussou ou offrir des dattes ;
flottante des siècles précédents ; 207, 217, 219. Afrique, 155.
Voir Cotte d’armes.
Tabard (tabert). — Dalmatique courte, avec de-
Surintendants des pompes. — Magistrature spé- mi-manches, que l’on posait par-dessus l’ar-
ciale qui avait pour fonctions, autrefois à Ve- mure  ; Europe, quinzième siècle, 217, 221,
nise, de réfréner le luxe, 288. 246.
Surplis. — Aube courte ; vêtement de chœur du Tabit. — Gros taffetas moiré et cylindré, en usage
clergé catholique, 210. dans la confection des pourpoints de l’époque
Louis XIII. France, dix-septième siècle, 328.
Surtout. — Vêtement de dessus des hommes
du dix-huitième siècle ; règne de Louis XVI, Table (mensa, tr£peza). — Assyriens, Grecs,
391-392. Romains, 10, 23, 44. —  Europe, moyen
Surtout à la grecque. — Modes féminines de âge, seizième, dix-septième et dix-huitième
l’époque du Consulat ; France, 408-409. siècles ; 190-191, 227, 294, 305, 396. — Table
Surtout de table. — 365. console  ; France, dix-septième siècle  ; 347.
Voir Siny.
Surudja. — Loueur ou conducteur de chevaux ;
Tablier. — Pendant l’époque gallo-romaine, les
Turquie, 177.
affranchies et les esclaves portaient le tablier
Svetlitza. — Pièce du premier étage de la maison avec la tunique. Celui des servantes du moyen
du paysan russe, l’izba, 443. âge consistait en une pièce longue et étroite
Le costume historique — Tome I 263

qui paraît avoir été de drap. Les femmes de Tablinum, Tabulinum. — Dépendance de
la campagne et toutes les femmes du peuple l’atrium ; lieu qui servait soit de zotheca, bi-
en général, en costume de travail et même en bliothèque, soit de pinacotheca, galerie de ta-
toilette, avaient le tablier devant leur robe. bleaux, ou encore de dépôt des archives. Mai-
En France, à la fin du seizième siècle et au son romaine, 33, 46.
commencement du dix-septième, certaines
Taboleiro. — Tablier ; Brésil, 77.
dames portaient des tabliers avec des agré-
ments le plus souvent rouges. Le négligé de Tabouret. Voir Scabellum, Scamnum. — Siège
1672 consistait à s’habiller de noir avec un sans dos ni bras, généralement de peu d’éléva-
tablier blanc. À plusieurs reprises, à dater de tion. Dans les réceptions solennelles de l’an-
la régence, le tablier reparaît chez les dames cienne cour de France, le tabouret était le siège
dans le costume de moyenne tenue ; il n’avait des princes du sang et des ducs et pairs ; leurs
pas la grande bavette qui fut toujours le signe femmes jouissaient du même privilège, 322.
distinctif du tablier affecté aux servantes, mais Tabourin. — Voir Tambour.
un simulacre très réduit de la véritable bavette.
— Gaule ; Europe, seizième, dix-septième et Tabtebs. — Espadrilles confectionnées avec des
dix-huitième siècles, 56-57, 273, 274, 322, feuilles de palmier ; Égypte ancienne, 1, 8.
331, 336, 337, 338 et 339, 355, 369, 372, 373, Tacanhoba. — Voir Giucann.
390-391.
Tactravan. — Trône portatif des empereurs mo-
Tablier à la créole. — Dames de l’époque du
gols, 115.
Consulat ; France, commencement du dix-neu-
vième siècle, 408-409. Tadj, Tadjh. —  C’est-à-dire couronne  ; turban
Tabliers des paysannes des provinces fran- des derviches ; Turquie, 169, 175, 179.
çaises, 484, 485, 486, 487, 488, 489, 490, 491,
Tadjin. — Casserole pour la cuisson des galettes ;
492, 494, 496. Voir Tavanger.
Kabyles, 155.
Tabliers artistés. — Paysannes de la province
romaine ; Italie, 468. Tael-pi. — Rat sauvage dont le poil sert à la
Tablier du mineur dalécarlien. Voir Forskinn. confection des manteaux d’hiver, chez les
Tablier des femmes suédoises, 412, 415 ; — ce- Chinois de haut rang ; 89 et 90.
lui des Hollandaises, 419 et 420, 421 et 422 ; Taillades. — Ouvertures plus ou moins longues
—  des femmes de la Bavière, du Tyrol, 432, pratiquées sur les manches du corsage fémi-
433 ; — des Suissesses, 434, 435, 436 ; — des nin, ainsi que dans le pourpoint et le haut-de-
femmes hongroises, saxonnes, polonaises, va- chausses des hommes  ; Europe, seizième et
laques, croates, 458 et 459. Voir Catrintia ; dix-septième siècles, 254, 256, 270 et 271,
—  des Espagnoles, 472, 473, 474, 475, 476, 275, 285, 311, 321, 327, 328.
480. Voir Manteo ; — des Portugaises, 483.
Tabliers des dames turques. Voir Eunluk, Fou- Tailladou. — Couteaux des Auvergnats de la Li-
tah, Pechtimal. magne, 484.
Le tablier d’épousée  ; dames indoues, 114. Tænia (tain…a). — Ceinture placée sur la peau,
— Tabliers japonais, siamois, 105, 108. à hauteur des hanches ; elle était réservée aux
Tablier de travail des Kabyles, 150 ; — celui jeunes filles ; Grèce, 18,25-26.
des juives algériennes, des femmes fellahs, Tæniensis. — Pourpre marine claire. Son nom
160 et 161 ; — tablier des Cafrines, 71 ; — des indiquerait qu’elle servait principalement à
Guinéens, 67-68. teindre les tæniæ, 25-26.
Tablier des femmes Camacans ; Amérique du
Taisson. — Nom du blaireau dont la peau servait à
sud, 76. Voir Taboliero.
faire le carquois des arbalétriers du quinzième
Tablier des naturels des Célèbes, des îles de
siècle ; France, moyen âge, 220.
l’Amirauté, des Marquises, de Bornéo, de
Sandwich ; Océanie, 60-61, 63-64, 65. Taïtouns. — Colliers indous, 124.
264 Le costume historique — Tome I

Takata. — Sorciers néo-calédoniens, 60-61. Tambuet. — Sujets kanaques ; Océanie, 60-61.


Také. — Grand bonnet de drap porté par les offi- Tanbour. — Instrument à cordes pincées et à long
ciers du sérail ; Turquie, 169. manche ; Orient. — Tanbour boulghâry ; man-
doline bulgare, 3, 164.
Takie. — Petit bonnet de coton blanc ; Turquie, 169.
Tandour. —  Table garnie de couvertures, sous
Takréta. — Voile des femmes de l’Algérie ;
laquelle on met un brasero  ; intérieurs turcs,
Afrique, 160 et 161. 171, 172-173.
Tal. — Instrument de forme analogue aux cym- Tankadères. — « Femmes de bateau ; » Japon, 99.
bales, mais plus petite ; les deux plateaux dont
il se compose sont attachés par un lien ; Inde, Tantour. — Longue corne d’orfèvrerie de la-
123, 125. quelle descend, en la recouvrant, un long voile
traînant jusqu’à terre ; coiffure des femmes
Talapat. — Éventail en forme d’écran, Chine, 85, druses et des juives d’Algérie, 157, 179.
89 et 90.
Taol. — Table de repas ; mobilier rustique de la
Talar. — Le salon d’une maison de plaisance ; Bretagne, 499-500.
Perse, 143.
Tapa. — Étoffe tirée de l’écorce du mûrier ; Océa-
Taleb. — Maître d’école kabyle ; Afrique, 152-153. nie, 60-61.
Talevas. — Voir Pavois. Tapé. — Nom donné à l’ensemble d’une coiffure
Tali. — Bijou de la fiancée ; Inde, 114. féminine consistant à ramener les cheveux de
derrière, qui étaient lisses, sur le sommet de
Talons rouges. — Nom donné aux gentilshommes la tête, et à relever ceux de devant, crêpés très
portant des souliers à talons de bois peints en menu sur le haut du front de manière à former
rouge, ce qui était un privilège nobiliaire  ; un diadème ; France, milieu du dix-huitième
France, dix-septième et dix-huitième siècles, siècle, 371.
372, 391-392. Tapet. — Coiffure à peu près analogue au
tapé et en usage chez les dames de l’époque
Tamboril. —  Le tambour des Galiciens  ; Es-
Louis XVI, 391-392.
pagne, 476.
Tapis, Tapisseries. — L’usage des tapis et ta-
Tambour (tabor, taborellus, taborum, tabour, ta-
pisseries remonte à l’antiquité. Pendant les
bour, sarrasinois, tabourin). —  Le tambour
premiers siècles du moyen âge, on en plaçait
a été de tout temps un corps concave, revêtu
à profusion dans les églises, soit pour cou-
d’une peau tendue ; mais la forme et la dimen-
vrir le sol, soit pour orner les murs. Dans les
sion de cet instrument en ont fait constam-
châteaux, les pièces d’habitation, les salles
ment varier le nom aussi bien que l’usage. Au de parement ou de parade étaient tendues le
moyen âge, il figure généralement dans la mu- plus souvent de tapisseries ou tout au moins
sique de fête, et surtout dans les processions ; de toiles peintes. — Tapis sarrazinois ; tapis
mais c’est seulement au quatorzième siècle veloutés du moyen âge. — Tapis de tenture, de
que, du moins en France, il prend place dans table ; 171, 175, 216, 231, 245, 293, 322. Voir
les musiques militaires  ; les Arabes s’en ser- Tentures à figures de bêtes.
vaient de toute antiquité. — 34, 123, 125, 139, Tapis. — Le pagne des femmes de l’île Rotti ;
141, 256, 257, 270 et 271, 272, 275, 342, 343, Océanie, 63-64.
382, 385, 400, 473, 476. Voir Dohl, Matalan,
Puckhaway, Tamboril, Timbale. Târ. — Petite guitare ; Perse, 139.
Tambour de basque, 139, 468, 476. Voir Ban- Tarare (chapeau à la). — Dames de l’époque
dyn, Pandero, Tympanon. Louis XVI ; France, dix-neuvième siècle, 390.
Tambourah, Tanbourah. — Instrument à Tarbah. — Voile des fellahines de l’Égypte ;
cordes ; Inde, 123. Afrique, 160 et 161.
Le costume historique — Tome I 265

Tarbouch. — Calotte orientale en laine foulée, Tavernæ. — Boutiques sur la rue où se tenaient
135 et 136. des débits de denrées alimentaires ; maison ro-
maine, 33.
Taré. — Voir Phounga.
Taxiarques (tax…arcoi). — Officiers comman-
Targaid. — Le bouclier écossais, 425 et 426, 427. dant les hoplites ; Grèce, 25-26.
Targe. — Bouclier rond, ovale ou losangé. Au Tchantadji. — Porte-sac de la maison du sultan ;
treizième siècle, la targe était le bouclier des Turquie, 169.
sergents habillés de la pleine armure de plates
Tchaprass. — Agrafe de ceinture. Bijouterie
ou de mailles ; Europe, moyen âge, 219.
orientale ; 140, 170, 179, 462.
Tartan. — Étoffe de laine légère, tissue de cou-
Tcharchaf. —  «  Drap de lit  »  ; voile féminin  ;
leurs vives et variées, disposées de manière à Turquie, 179, 180.
former des carrés dont les nuances changent
suivant les tribus ; Écosse, 425 et 426, 427. Tcharyk. — Petites bottes ; Turquie, 176, 179.

Tas Tepelik. Voir Tepelik. Tchavouch. — Sergent zeïbek ; Turquie, 177.


Tchédik. — Bottines molles ; Turquie, 180.
Tassa. — Petit vase en usage chez les Kabyles ;
Afrique, 155. Tchélem. — Pipe à eau du Turkestan, 144.
Tassettes. — Plaques d’acier qui apparurent avec Tchepetz, Tschepatz. — Bonnet brodé à l’usage
l’armure de plates ; elles se fixaient à la der- des deux sexes ; Russie, 440, 441, 442, 445.
nière lame de la braconnière pour compléter la Tchepken. — Veste à longues manches ouvertes ;
défense du haut de la cuisse. Leur forme varia Turquie, 169, 170, 176, 177, 178, 464.
suivant les époques ; Europe, moyen âge et
Tchervadar.—Muletier persan, 142.
seizième siècle, 217, 222, 254, 256.
Tchévré. — Pièce de mousseline agrémentée de
Tassettes. —  Nom donné à des bas du seizième paillettes d’or que les dames turques étalent
siècle ; Europe, 280. sur le devant de leur ceinture, 176.
Tataou. — Mot par lequel on désigne le tatouage Tchoumik. — Le salut par l’attouchement du
chez les naturels de la Nouvelle-Zélande  ; nez ; îles Mariannes ; Océanie, 63-64.
Océanie, 63-64.
Tchounam. — Stuc dont sont revêtues les mu-
Tâtez-y. — Nœud de brillants suspendu à l’escla- railles du mâhl (harem) indou, 117-118.
vage de perles, collier des dames du dix-sep- Tekbir. — Première oraison ; prière musulmane,
tième siècle ; France, époque Louis XIV, 354. 145 et 146.
Voir Boute-en-train.
Telfa. — Nom de la petite fille arabe ; Afrique, 159.
Tatouage. — Assyriens, Pictés, Papous, Dayas,
Tellés. — Sacs de provisions ; intérieur de la tente
Cafres, Japonais, Kabyles ; 10, 59, 60-61, 62,
arabe ; Afrique, 155.
63-64, 71, 96-97, 151, 152-153. Voir Moko.
Telpetché. — Voile de la mariée arménienne, 175.
Tau. — Croix ansée ; symbole égyptien : la clé du
Nil ; antiquité, 4, 8. Telsem. — Talismans donnés par les marabouts ;
Afrique, 162.
Taupins (francs). — Voir Francs-Taupins.
Temba-sembé. — Écharpe ; Sénégal, Afrique, 72.
Tavalang. — Bouclier, espèce de pavois, en usage
chez les Dayas ou Dayaks, 63-64. Templette. — Tour de visage adapté à la coiffe ;
modes féminines  ; Europe, fin du quinzième
Tavanger. — Tablier de « pardon » ; paysannes siècle et commencement du seizième, 245,
bretonnes, 494, 497, 499-500. 246, 247 et 248, 249 et 250, 251, 266.
266 Le costume historique — Tome I

Templiers (ordre des). — Ordre religieux et mili- Thako.— L’alène qui sert à coudre les peaux,
taire fondé en Palestine, en 1118 ; 147. à tresser les corbeilles, chez les Bassoutos  ;
Afrique, 67-68.
Tendido — Grande toile ombrageant le patio des mai-
sons particulières ; les voies publiques sont cou- Thalakt. — Argile dont sont faites toutes les pote-
vertes de la même manière ; Espagne, 477-478. ries kabyles ; Afrique, 150, 160 et 161.
Tentures à figures de bêtes. — Désignation que Thalamus (q£lamoj). — La principale des
l’on retrouve dans les vieux inventaires : tapis- chambres à coucher ; maison grecque, 27-28.
series représentant des animaux ; France, 322. Thasilt. — Voir Thakedourth.
Tépélick, Tépélik. — Plaque d’orfèvrerie ornée Thazath. — Colliers ; bijouterie kabyle, 154.
de chaînettes, qui se place au-dessus de la coif-
fure féminine  ; Turquie, 140, 176, 179, 180, Théodore (chapeau à la). — Dames de l’époque
462, 463. Louis XVI, France, dix-huitième siècle, 390.

Tepidarium. —  Salle du bain tiède  ; bains ro- Thérèse. — Voile de gaze ; modes féminines du
mains, 45. règne de Louis XVI ; France, dix-huitième
siècle, 389.
Terba. — Sac à ouvrage des femmes bulgares, 462.
Thermopoles (qermopèlion). — Sorte de ca-
Terliks. — Bottines de maroquin ; Turquie, 170. barets où l’on vendait des boissons chaudes ;
Terminale. — Pièce de harnais qui sert de pas- Romains, 33.
sage à la queue du cheval ; Europe, seizième Thibezimin. — Voir Thabezimth.
siècle, 260.
Thicherourin. — Les pendants du thabezimth  ;
Tesbihk. — Prière musulmane, 145 et 146. bijouterie kabyle, 151.
Teslim tache. — Large étoile de jade portée par Thiên-Tseû, — « Le fils du ciel »; nom donné à
les derviches bektachi ; Turquie, 175. l’empereur de Chine, 85.
Têtes rondes. — Nom donné, en Angleterre, Thimeserbah. — Voir Thakedourth.
par les cavaliers ou partisans des Stuarts, aux Thimesebbouith. — Voir Thakedourth.
troupes de Cromwell, parce qu’elles avaient
les cheveux coupés courts ; on l’étendit ensuite Thrace (tharax thraex, threx). — Gladiateur armé
à tous les adversaires de la royauté. 379. à la thracienne ; Romains, 36-37.

Têtière. — Harnais du cheval ; Europe, moyen Thrênys. — Marchepied du solium  ; Gréco-Ro-


âge et seizième siècle, 221, 222, 260, 261. mains, 32.

Teutonique (ordre). — Ordre religieux et mili- Thugs, Thags ou P’aousigar. — « Gens au nœud
taire fondé en 1128, par les Allemands ; 450. coulant », association d’étrangleurs ; Inde, 135
et 136.
Thabezimth, Thibezimin. —  Bijou kabyle ré-
servé à la femme qui est mère d’un garçon ; Thuribulum. — L’encensoir des anciens, 39.
Afrique, 151, 155. Thyrorion. — Le passage qui donnait accès dans
Thabouiddouth.— Un des petits vases d’usage le péristyle ; maison grecque, 27-28.
domestique, chez les Kabyles ; Afrique, 155. Ti ou Kear. — Nom de la maison rustique en Bre-
tagne, 499-500.
Thaboukalt. — Pot à eau ; Kabylie, 155.
Tiare (tiara, ti¥ra). — Sorte de bonnet, coiffure
Thacebd, Thacebt. — Le diadème des femmes
nationale de tous les anciens peuples du nord-
kabyles ; Afrique, 154, 165.
ouest de l’Asie. — Tiare droite (tiara rec-
Thakedourth, Thasilt, Thimesebbouith, Thi- ta)  ; insigne de souveraineté chez les Perses.
meserbah. — Poteries kabyles, 155. — Antiquité, 11 et 12,14.
Le costume historique — Tome I 267

La tiare des empereurs byzantins, 182. Voir Tin-tsô. — Globe de cristal placé au sommet du
Eunapius. bonnet officiel des grands dignitaires chinois ;
La tiare du grand prêtre israélite, 13. Voir Mi- 85, 87, 91.
nezophet. Tipa. — Le couteau des Bassoutos ; Afrique, 67-68.
Tiare (triregnum). — Tiare à trois couronnes,
Tippoo-Saïb (robes à la). —  Modes féminines
particulièrement affectée au chef de la catholi-
du règne de Louis XVI ; France, dix-huitième
cité revêtu de ses habits pontificaux, 284.
siècle, 398.
La tiare des évêques latins des premiers siècles
du moyen âge, 181. Tirador. — La ceinture-valise des Gauchos ;
Amérique du Sud, 77.
Tibia. — Voir Flûte.
Tiretaine. — Étoffe de laine portée principa-
Tiedos. — « Hommes d’armes » ; Sénégal, 72. lement par les classes inférieures. Europe,
Tietaja. — Sorcier lapon, 411. moyen âge, 210.

Tignonnée (tête). — Coiffure féminine ; France, Tistet. — Panier de pêcheurs ; Biarritz, France, 486.
dix-huitième siècle, 367. Tituli. — Inscriptions que les Romains plaçaient
sur les vases, les tableaux, etc., 33.
Tikméh. —  Vêtement qui se boutonne par de-
vant ; Perse, 141. Titus (coiffure à la). — Cheveux courts et fri-
sés. — Perruques à la Titus. — France, fin
Tilbury. — Voiture découverte à deux roues et du dix-huitième siècle et commencement du
traînée par un seul cheval. Le tilbury est d’ori- dix-neuvième, 403, 405, 406, 408-409, 410.
gine anglaise. Europe, commencement du
Tob. — Espèce de gui dont la feuille est considé-
dix-neuvième siècle, 408-409, 410, 431.
rée par le Yoloff comme un talisman ; Afrique,
Tillet. — Morceau de tapa noirci avec lequel on 67-68.
confectionne les annulaires réservés comme
Tobaksdosa. — Blague à tabac ; Lapons, 411.
insignes de commandement aux chefs néo-ca-
lédoniens ; Océanie, 60-61. Tobé. — Surtout en forme de chemise ; costume
sénégalais. Afrique, 72.
Timbales (tambour sarrasinois, nacaire). — Ins-
trument militaire introduit en Europe par les Toc. — Chapeau de feutre des paysans bretons ;
France, 494, 495, 497, 499-500.
Arabes qui lui donnaient le nom de nakerah ;
en France, l’usage général des timbales dans Tock. — Collier arabe, 463.
la cavalerie ne date que du commencement du Toge (toga). — Habit distinctif du citoyen romain,
règne de Louis XIV. — Timbaliers ; les cava- ample manteau qui se drapait sur la tunique.
liers qui battaient les timbales. —  Inde, 119, — Toga candida ; toge blanche dont se revê-
Allemagne, seizième siècle, 272  ; France, taient les candidati, c’est-à-dire ceux qui bri-
dix-huitième siècle, 382. guaient les suffrages du peuple. — Toga fusa ;
la toge ample, rotonda. — Toga picta ou pal-
Timbre. — Le sommet du casque, la partie ronde
mata ; toge peinte ou teinte, et ornée de brode-
ordinairement partagée par la crête. Dans les
ries. — Toga pretexta ; toge blanche bordée de
heaumes des douzième et treizième siècles, le pourpre qui faisait partie du costume des au-
timbre est plat. Europe, moyen âge et seizième gures, des pontifes, de quelques magistrats et
siècle, 201, 202, 207 et 208, 260. des jeunes gens, qui la quittaient à l’âge de dix-
Tinker.—Chaudronnier ambulant. Londres, com- sept ans pour prendre la toge virile. — Toga
mencement du dix-neuvième siècle, 428. pura ou virilis ; toge faite d’une laine qui avait
conservé sa blancheur naturelle ; c’était celle
Tintinnabulum. — Clochette, sonnette ; antiqui- de tous les citoyens romains qui n’avaient pas
té, 43. d’emplois administratifs. — Toga rasa ; toge
268 Le costume historique — Tome I

d’été. — Toga restricta ; la toge primitive. — Torques, Torquis (qtreptÒj). — Colliers des
Toga trita ; une toge usée. — Toga vitrea; toge Gaulois,des Perses, des Grecs, des Romains,
d’étoffe transparente. — Togata  ; courtisane, etc. À Rome, le torques était aussi une récom-
prostituée. — Togalulus ; la personne pauvre pense militaire ; celui des soldats auxiliaires
qui avait une toge râpée. — Togatus ; le Ro- était d’or, celui des légionnaires était d’argent.
main portant la toge. — Antiquité, 40. Voir Si- Antiquité ; 25-26, 31, 36-37, 56-57, 58.
nus, Umbo, Velatus. Torquis brachialis ; bracelet à plusieurs tours
Toge-chlamyde  ; patriciens du Bas-Empire, de spirale. On le portait à la partie intérieure du
181.
bras (brachium), entre le poignet et le coude.
Toge des consuls du Bas-Empire ; voir Tra-
Antiquité ; 31.
der.
Tortil. — Cercle en façon de couronne que l’on
Toison d’Or. — Ordre de chevalerie institué à
plaçait au sommet du heaume. Europe, moyen
Bruges en 1429, par Philippe le Bon, duc de
Bourgogne ; 283, 285. âge ; 202, 219.

Tolbas. — Savants ; Algérie, 163. Tortis. — Torche à main, portée par les serviteurs.
Europe, moyen âge ; 213.
Toliban. — Mot du moyen âge désignant le tur-
ban ; 255. Totem. — Signe indélébile, figure d’animal quel-
conque, gravée sur la poitrine des chefs Peaux-
Toll-gatherer. — Collecteur des routes. — Toll-mo-
Rouges ; Amérique, 81.
ney, taxe des routes. — Angleterre, 431.
Touailles. — Serviettes ouvrées et blanches. Eu-
Tomahaw, Tomahawk. — Hache. Océanie et
rope, moyen âge ; 216.
Amérique, 60-61, 80, 81.
Touan-tse. — Satin épais dont les dames chinoises
Tonag ou Guailleachan. — Le tartan carré des
femmes highlanders ; Écosse, 427. font leurs vêtements d’hiver ; 89 et 90.

Tonnelet. — Partie de l’armure en forme de clo- Touï-Touï. — Noix des îles Tonga donnant une
che remplaçant les tassettes du moyen âge. Eu- couleur noire utilisée chez les indigènes pour
rope, seizième siècle, 261. se peindre le corps ; Océanie, 62.

Toque, Toquet. — Calotte de forme cylindrique Touloupe. — Vêtement en peau de mouton ; Rus-
avec un bord retroussé ou rebrassé. La déno- sie, 445.
mination de toque fut aussi employée du temps
Toupet en vergette. — Coiffure des hommes.
de Louis XII pour désigner une sorte de ca-
France, dix-huitième siècle ; 366, 367.
lotte portée sous le chapeau. Sous le règne de
Charles IX, la toque n’était plus de mise que Toupet à tempérament. — Coiffure féminine ;
dans le costume de cour. Europe, quinzième et époque Louis XVI. France, dix-huitième
seizième siècles  ; 238, 239, 246, 247 et 248, siècle ; 391-392.
249 et 250, 256, 268.
Toupic. — Tente recouverte de peaux ; habitation
Toque accompagnée de deux attentions prodi-
gieuses ; Toquet à l’Espagnole ; Toquet à la Vir- d’été des Esquimaux, 83-84.
ginie ; dames de l’époque Louis XVI. France, Toupou. — Broche d’argent ; parure des Arauca-
dix-huitième siècle ; 389, 390, 391-392. niennes. Amérique, 77.
Toquille. — Ruban de chapeau ; Mexique, 79. Touques. — Bouteilles en usage chez les paysans
Torbaga. — Sandale ; chaussure d’été des Arabes. bretons ; France, 499-500.
Afrique, 157. Tour de gorge, Devant de gorge. — Collerette
Torbassi. — Bottes d’hiver garnies d’une semelle de dentelle ; dames du dix-huitième siècle.
en cuir de phoque ; Kamtchadales, 83-84. France ; 367, 369, 371.
Le costume historique — Tome I 269

Tour de manche. — Manchettes à trois rangs de Trews.— Chausses des Écossais ; 425 et 426, 427.
dentelle ; dames de l’époque Louis XIV. France,
Triaires (triarii). — Corps de fantassins pesam-
dix-septième siècle ; 353. Voir Engageantes.
ment armés ; troisième division de l’ancienne
Touret-de-nez, Cache-nez. — Le masque fémi- légion romaine, 36-37.
nin, au seizième siècle. Europe ; 273, 274, 289.
Tricanas. — Paysannes portugaises, 482.
Voir Coffin à roupies
Triclinium (tr…klinon). — Réunion de trois lits
Tourillon. — Parties rondes et saillantes placées
vers le milieu du canon et qui servent à l’assu- sur lesquels les convives, dans les repas, se
jettir sur son affût. Artillerie française, quin- mettaient à demi couchés ; la table était entre
zième siècle ; 220. ces trois lits, le quatrième côté restant libre
pour le service. — Salle à manger où était dis-
Tournoi (tournoyement, tournoiement, combat posé le triclinium. — Grecs et Romains ; 23,
à la foule, trespignée, belhourdis, tupineis). 27-28, 33.
— Combat à la lance, à l’épée, ou à la masse,
entre deux troupes de cavaliers en nombre égal. Tricorne. —  Chapeau dont les bords compor-
Europe, moyen âge ; 219, 221. Voir JOUTE. taient trois retroussis plus ou moins élevés ;
hommes du dix-huitième siècle, costume civil
Tourti, Tourry. — Musette indoue ; 125. et militaire ; Europe, 366, 372, 373, 383, 384,
Toxeutès (toxeut»j). — L’archer grec ; antiquité, 385, 386, 387, 400.
25-26. Tricornio.—Coiffure des estudiantes de la
tuna et des muletiers des environs de Burgos ;
Trabée (trabea). — Toge courte qui s’agrafait sur
Espagne, 477-478.
l’épaule droite. Le nom de trabée viendrait
des larges bandes qui l’ornaient et que l’on Tridens (triÒdouj, tr…aina). — Fourche à trois
comparait à des poutres, trabes. Romains du dents ; arme des rétiaires ; Romains, 36-37.
Bas-Empire, 181.
Triga. — Char attelé de trois chevaux ; antiquité,
Trabotier. — Homme de service au-dessus du 11 et 12, 29.
bouvier. France, moyen âge ; 209.
Triglênes. — Pendants d’oreilles à trois pende-
Tractatores. — Masseurs des bains romains ; an- loques ; dames grecques ; antiquité, 21, 25-26.
tiquité, 46. Voir Triottides.
Traîneau. — Voir Pulke, Steeksledje. Trigone (trigonum, tr…gwnon). — Instrument à
Trait à poudre. — Nom que l’on donnait, au cordes d’origine syrienne. Son coffre était de
quinzième siècle, aux projectiles lancés par les forme triangulaire et les cordes horizontales ;
canons de petit calibre. antiquité, 22, 43.
— La coulevrine à main. — France, fin du Triniframma. — Lance à main, arme de jet des
moyen âge, 220, 253. Pictes ; 425 et 426.
Tranchoir. — Espèce de couteau à découper ; Eu- Trinitaires (communauté des Filles). — France ; 335.
rope, seizième siècle, 263.
Triottides (triopis, triottis, triottium). — Les Athé-
Traquenard. — Voir Paniers. niens désignaient ainsi les triglènes ; Grèce an-
Tremoli. —  «  Tremblants  »  ; ornements légers tique, 21, 25-26. Voir Triglènes.
suspendus aux voiles des dames des quinzième Triphaleia. — Casque à triple aigrette ; Grèce an-
et seizième siècles ; Italie 243, 280. tique, 25-26.
Trespignée. — Voir Tournoi. Triptyque. —  Tablette sculptée, en bois ou en
Tressoir. —  Diadème, ou ruban de cheveux, en- ivoire, consistant en trois panneaux pouvant se
richi de pièces d’orfèvrerie ; haute noblesse du replier les uns sur les autres. Europe, moyen
treizième et du quatorzième siècle ; France, 209. âge ; 228.
270 Le costume historique — Tome I

Triquetra. — Les trois jambes ou le triangle for- Trousse ou épinglier. — Nécessaire de toilette
mant la décoration du bouclier, chez les Grecs servant aussi de bijou de suspension  ; dames
de la Sicile ; antiquité, 25-26. du dix-huitième siècle, 380.
Triregnum. — Voir Tiare. Troussequin. — Pièce cintrée placée sur l’arrière
de la selle ; 202, 204.
Trochades. — De tršcw, courir ; bottines de cou-
reur. Antiquité, 47. Troussoirs. — Agrafes servant à maintenir la robe
retroussée ; modes féminines. Europe, fin du
Trochées. — Branches de pommes que le paysan
quinzième siècle ; 246, 251.
breton, dans l’intérieur de sa maison, place sur
des claies pour se préserver du mauvais air et Tschavousoh. — Musicien de la maison du sul-
des épidémies ; France, 499-500. tan ; Turquie, 169.

Trombone. — La saquebute, en italien trombone, Tschenguys. — Baladins grecs ; 170.


ou grande trombe, existait déjà au quinzième Tschocadars. — Officiers de l’extérieur ; maison
siècle ; sa forme était la même que celle du du sultan. Turquie, 169, 172-173.
trombone à coulisse dont l’usage existe encore
de nos jours. Europe, moyen âge et seizième Tuagh-catth. — Grande lance au fer en forme de
siècle ; 192. hache ; Écosse, 427.

Trompe (trombe, trompette). — Instrument qui Tuka. — Lacet servant à attacher le pantalon au
premier gilet ; Maures tunisiens, 159.
répondait à la tuba, trompette droite des Ro-
mains. La trompe était la trompette de guerre Tummin. — Les pierres précieuses du pectora du
ou des tournois. Europe, moyen âge ; 192, 218. grand prêtre des Israélites, 13.
Voir Phounga et Carnyx, la trompe de guerre
Tumulus. — Sépulture de l’âge de bronze, princi-
des Gaulois.
palement formée de sable et de terre ; 50.
Trompette (tuba, s£lpigx). — Romains ; 43.
Tunique (tunica, citèn). — Vêtement en usage
Trône (solium, qrÒnoj). — Siège de cérémonie, chez la plupart des peuples de l’antiquité ; chez
attribut de la royauté, consistant tantôt en un les Grecs et les Romains des deux sexes, la tu-
fauteuil, tantôt en un pliant, toujours accom- nique était le principal vêtement de dessous et
pagné du marchepied (threnys, suppedaneum). se rapprochait, par son usage, de la chemise, et
—  Trônes égyptiens  : 4, 5, 8  ; —  assyrien  : par sa forme, de la blouse moderne. 1, 10, 11
10  ; —  asiatiques  : 14  ; —  gréco-romains  : et 12, 13, 14. Voir Candys, Chiton, Colobium,
32 ; — trône des empereurs mogols, 113, 114, Koutonet.
115 ; — des souverains, des évêques et des ar- Tunique dorienne. — Dames grecques, 19.
chevêques du moyen âge : 181, 183, 186, 207 Tunique ionienne. —  Robe close, sans cein-
et 208, 227. ture, d’origine asiatique ; 19,32.
Troumbache. —  Sabre à lames courbes garnies Tunique talaire (tunica talaris, citèn pod»-
de pointes ; Niams-Niams. Afrique ; 70. rhj). — Tunique à longs pans à l’usage des
deux sexes. Grèce ; 20, 24.
Trousse. —  Étui dans lequel l’arbalétrier du Tunica recta. — Voir Regilla.
moyen âge transportait des carreaux ou vire- Tunicatus. — Le Romain portant la tunique,
tons. Ces trousses étaient faites de bois recou- 40.
vert d’une penne ou peau, d’où, leur nom de Tunico-pallium. — La tunique qui réunissait les
trousse empanée. France ; 218, 219, 220. caractères de la tunique à ceux du pallium, 20.
Trousses. — Larges culottes de la fin du sei- Tunicula. — Tunique de laine ne descendant
zième siècle. Elles furent longtemps conser- que jusqu’aux hanches. Costume militaire ro-
vées par les pages, les Cent-Suisses et les main, 34.
pairs, en costume d’apparat. France ; 266, 274, Tunique. — Moyen âge ; 181, 182, 183, 188,
340. Voir Grègues. 189. Voir Bliaut.
Le costume historique — Tome I 271

Tunique à la romaine. — Modes féminines ; admettre cette arme en France, et en forma un


Europe, seizième siècle, 252. régiment de mille hommes mêlés à autant de
Tuniques antiques, coupées. — Modes fémi- dragons. Les uhlans français furent licenciés
nines du Directoire et du Consulat. France, 406. à la mort du maréchal. France, dix-huitième
Tunicelle, — Hommes de la fin du quinzième siècle ; 383.
siècle ; France, règne de Charles VIII, 251.
Ulémas. — Docteurs de la religion et de la loi,
Tupineis. — Voir Tournois. chez les Turcs ; 169.
Turban. — Traduction française du mot dulbend, Umbella (ski£deion).— Parasol ou parapluie
écharpe plus ou moins volumineuse qui s’en- formé d’une pièce d’étoffe ronde tendue sur
roule soit autour du fez, soit autour du tar- un certain nombre de côtes ou de baguettes
bouch ; certains peuples portent le turban en- convergentes. Antiquité ; 8, 18.
roulé à même la tête. Europe (Turquie), Asie, Umbo (¥m}wn). — Pointe, cône, faisant saillie au
Afrique et Océanie  ; 62, 63-64, 67-68, 72, milieu d’un bouclier. Antiquité et moyen âge  ;
110, 111, 112, 113, 114, 115, 122, 123, 124, 15,36-37,48-49,54, 56-57, 201. — Masse de plis
125, 126, 127, 129, 130, 132, 133, 135 et 136, maintenus devant la poitrine, sur l’espèce de bau-
137, 141, 142, 145 et 146, 156, 157, 158, 159, drier formé par le sinus ; toge romaine, 40.
160 et 161, 165, 169, 170, 175, 176, 177, 178,
179, 180, 462, 464. Voir Kavézé, Mudjeweze, Uncinatus. — Voir Uncus.
Oeurf, Saryk, Tadjh, Xasia. Unctores. — Les esclaves qui enduisaient les
Turban. — Coiffure des dames du Consulat baigneurs d’huiles et d’essences parfumées  ;
et de l’Empire. France, premières années du antiquité, 45.
dix-neuvième siècle ; 408-409.
Uncus (Ôgkoj). — Chaussure sénatoriale à pointe
Turque (robe à la, bonnet à la). —  Dames de longue et recourbée ; Romains, 47.
l’époque Louis XVI. France, fin du dix-hui- Uncinatus. —  Soulier à pointe recourbée en
tième siècle ; 391-392, 398. dessous ; antiquité, 47.
Tutulati. — Voir Elenchi. Uraeus. — Transcription du nom égyptien ârâ,
Tutundjy. — Page du sérail qui a soin des pipes et de l’aspic hajé. L’image de ce serpent était
du tabac appartenant au sultan ; Turquie, 169. placée sur la tête des dieux ; elle se trouvait
aussi fixée sur la coiffure des rois : le klaft, le
Tympanon. — Instrument à cordes de métal que pschent, le casque de guerre en étaient toujours
l’on frappait avec de petites baguettes  ; Eu- ornés ; Égypte antique, 1, 2, 3, 4.
rope, moyen âge, 192, 247 et 248.
Urin. —  L’ensemble des pierres précieuses qui
Tympanum (tÚmpanon). — Tambour de basque, garnissaient le pectoral du grand prêtre israé-
instrument formé d’un cerceau de bois sur le- lite, 13.
quel une peau est tendue ; de petits grelots en
garnissent les côtés. Antiquité ; 38, 43. — Pay- Ursulines. — Congrégation de religieuses fondée
sans italiens, 468. en Italie vers 1537 ; 333.

Tyrrhénienne. — Chaussure lacée ; antiquité, 29. Uruku. —  Arbre de l’Amérique du Sud dont
l’écorce fournit au Botocudo une teinture
U rouge pour le corps, 76.
Uskief. — Bonnet long ; Turquie, 169.
Udo (oÙdèn). — Espèces de chaussons qui pré-
servaient de l’humidité. Antiquité, 47. Uskiuf. — Panache des janissaires de la garde des
anciens rois de Pologne, 454.
Uhlans. — Cavalerie d’origine asiatique dont
l’usage s’introduisit d’abord en Pologne et en Usth-Kurby. — Robe de drap d’or fourrée de zi-
Lituanie, puis se répandit de là en Allemagne beline  ; habit de cour. Turquie, dix-huitième
et en Russie. En 1734, le maréchal de Saxe fit siècle ; 169.
272 Le costume historique — Tome I

V Ventaille. — Voir Vantail.

Vadmal. — Drap islandais ; 412, 413. Ventel (er). — Manteau de relevailles ; Bretagne,
496.
Vagina (xifoq»kh, koleÒj). — Fourreau d’épée ;
Romains, 36-37. Ventorillo. — Auberge espagnole, 477-478.

Vair. — Espèce d’écureuil tiré des provinces Ventrale. — Ceinture ; antiquité, et Italie, sei-
méridionales de la Russie, et dont la fourrure zième siècle, 244.
blanche et grise fut utilisée surtout pendant le Vergata. — Saie des paysans gaulois, 56-57.
moyen âge ; Europe, 211.
Verrerie (haute). — Imitation de pierres pré-
Valideh-aghassy. — Premier eunuque de la sul- cieuses ; dix-septième siècle, 330.
tane mère ; Turquie, 172-173.
Verrouil (épée en). — Manière de porter l’épée
Valideh-Sultan. — Mère du souverain régnant ;
maintenue horizontalement à l’aide d’un pen-
Turquie, 172-173.
dant attaché à la ceinture ; France, dix-sep-
Valet, Varlet. — Nom donné pendant le moyen tième siècle, 301, 311.
âge, aux jeunes nobles placés auprès de
quelque puissant seigneur, pour se préparer Vertugade, Vertugadin, Vertugale. — Sorte de
à recevoir l’ordre de la chevalerie et rendre, crinoline qui fit son apparition sous le règne
en retour, certains services de domesticité ; de François Ier ; sous Henri III, on l’appelait
France, moyen âge, 213. vertugade ou vertugale, et sous Henri IV, ver-
tugadin ou vertugade en tambour ; dames de la
Vantail, Vantaille. — Partie inférieure de l’ouver- fin du seizième siècle, 264, 266, 267, 269, 273,
ture d’un casque. Europe, moyen âge et sei- 274, 280, 311.
zième siècle ; 217, 253.
Veru (saÚnion). — Trait emprunté aux Samnites
Vara de justice. — La canne de l’alguacile, l’em-
par l’infanterie légère des Romains, 36-37.
blème de son emploi ; Espagne, 470 et 471.
Veschatri. — Voir Varangana.
Varalde-leib ou Tjatse olmak Varalde-olmai.
— Variétés du seite, bonnet lapon ; 411. Vesica (kÚstij). — Sorte de bonnet dont se coif-
Varangana, Veschatri. — Classe de danseuses in- faient les dames grecques, 21.
doues qui accompagnent les processions ; 125. Vestale (costume à la). — Dames de l’époque du
Vasquine. — Voir Basquine. Consulat ; France, 408-409.

Vautour. —  Emblème du pouvoir souverain  ; Veste. — Courte tunique à basques et à poches que
Égypte ancienne, 1. les hommes commencèrent à porter sous leur
justaucorps vers 1670. Pendant la seconde par-
Vaysias. — Caste des commerçants ; Inde, 124. tie du règne Louis XV, les vestes qui accom-
Velatus. — Voir Voile. pagnaient les habits et les redingotes, étaient
faites sans basques ni poches  ; elles reçurent
Venereum. — Boudoir où étaient placées les
le nom de veston ou celui de gilet. Cette partie
peintures licencieuses (libidines) ; maison ro-
maine, 33. de l’habillement était aussi commune à toutes
les troupes. — Vers 1786, les dames eurent des
Venez-y-voir. — Mouchoir de cou ; dames vestes à la marinière et aux pierrots ; c’était
du dix-huitième siècle. France, règne de toujours, comme la redingote, un vêtement
Louis XV ; 372. d’apparence masculine, 351, 352, 367, 368,
— La raie de derrière de la chaussure de cérémo- 372, 383, 384, 385, 386, 387, 390, 391-392.
nie, ordinairement garnie d’émeraudes ; dames Veste à la prussienne. — Hommes de l’époque
de l’époque Louis XVI, 389.
du Consulat ; France, 408-409.
Venta. — Auberge espagnole, 477-478. Veste des Fellahines ; Égypte, 161. Voir Tarbah.
Le costume historique — Tome I 273

Vestes des Maures algériens et tunisiens, 159, Vireton. — Trait de l’arbalétrier ; France, moyen
160 et 161. Voir Abaïa, Farmla. âge, 220.
Veste des Turcs  ; 169, 175, 180, 464. Voir
Viroles. — Bas sans pieds ; costume des femmes
Arkalitch,Fermené,Hyrka,Orto-Couschak,
sablaises (Vendée), France, 496.
Salta, Tchepken.
Veste (vestis). —  La robe ou plutôt la jupe Visière. — Partie antérieure du casque percée
des paysannes de la province romaine ; Italie, de trous pour voir et respirer ; elle était fixe
dix-neuvième siècle, 468. ou mobile. Antiquité, moyen âge et seizième
siècle ; 15, 16, 17, 25-26, 36-37,202, 217, 219,
Veuglaire. — Canon long, se chargeant par la cu-
253, 254, 260, 262 Voir Vue.
lasse ; artillerie française du quinzième siècle, 220.
Vitis (klÍma). Le cep de vigne, insigne de com-
Vexillum. — L’enseigne unique et particulière de
mandement du centurion romain ; 36-37.
la cavalerie romaine. — Vexillarius ; porte-éten-
dard de la cavalerie, 35, 36-37. Vitta. —  Ruban que les femmes de naissance
libre, avant comme après le mariage, portaient
Vezok. —  Traîneau des Kamtchadales  ; Sibérie,
autour de la tête. — Diadème des prêtres ro-
83-84.
mains. — Le ruban dont était entourée la tête
Viaire. — Pièce mobile du casque couvrant le vi- de la victime qu’on allait immoler. — Antiqui-
sage ; France, quatorzième siècle, 217. té, 38.
Vichnouvites. — Adorateurs de Vichnou ; secte Vizir (grand). — Voir Sadri-a-z’hem.
indoue, 126.
Voile (velum). —  Habillement de tête qui re-
Victimaires (victimarii). — Ministres inférieurs, monte à la plus haute antiquité. Les femmes
serviteurs employés aux sacrifices chez les grecques et romaines, lorsqu’elles sortaient
Romains ; 38. se voilaient le visage à l’aide de l’himation,
Victoire (Bonnet ou pouf à la). — Dames de de la calyptra, de la palla  ; dans les céré-
l’époque Louis XVI ; France, dix-huitième monies nuptiales, la fiancée était couverte
siècle, 388. d’un voile ; les hommes se voilaient dans les
temples, en signe de deuil, et dans toutes les
Viele, Vielle, Viole. — Noms donnés au violon circonstances graves. Voir Toge, Velatus.
depuis le dixième jusqu’au seizième siècle. — Dans les premiers temps de la chrétienté,
— Vielle à roue ; celle dont les cordes étaient le flammeum virginale était surtout l’insigne
frottées non par l’arson ou archet, mais par des vierges ; le voile et la prise de voile jouent
une petite roue qu’une manivelle faisait mou- encore le même rôle dans les congrégations
voir ; on la nommait aussi symphonie, chiffo- religieuses. — Au commencement du moyen
nie. — Viole (basse de) ou viole de gambe ; âge, les dames portaient de grands voiles de-
celle dont on ne pouvait jouer qu’en plaçant mi-circulaires tombant jusqu’à terre  ; puis,
le corps sonore entre les jambes ; c’est l’ins- on vit des voiles ronds, d’autres en manière
trument qu’a remplacé depuis le violoncelle. d’écharpe, des voiles de lin, opaques, et enfin
— Europe, moyen âge ; 192. les voiles transparents qui commencèrent à
Vierges misérables. — Les orphelines du mo- être à la mode vers le quinzième siècle. — La
nastère de Sainte-Catherine, à Rome ; Italie, tradition antique de se voiler le visage pour
dix-septième siècle, 333. sortir est encore conservée chez les femmes
de l’Orient.
Vignone. — Danse française de l’époque Velatus. — Le Romain dont la tête était voilée
Louis XIII ; France, dix-septième siècle, 328. par une partie de la toge.
Vinter-skor. — Bottes d’hiver des Lapons, 411. Voiles de l’antiquité, du moyen âge et du sei-
zième siècle  ; 21, 24,32, 40,41, 56-57, 188,
Vinter-vantar. — Bonnet de fourrure ; Lapons, 411.
207 et 208, 209, 211, 243, 244, 247 et 248,
Viole. — Voir Vièle. 340 et 250, 264, 265, 280, 287. Voir Guimpe.
274 Le costume historique — Tome I

— Voiles religieux ; 147, 198, 332, 333, 334, W


335. — Voiles des veuves ; France, seizième et
dix-septième siècles, 273, 283, 340. Voir Man- Walmar. — Toile écrue dont les paysans suédois
teau. — Voile, coiffure des dames françaises font leurs vêtements, 415.
de l’époque du Consulat. 408-409. —  Voiles
Wampum. — Moyen mnémotechnique servant
des femmes de l’Orient et du littoral médi-
à exprimer des nombres, même des idées, à
terranéen de l’Afrique  ; 123, 121, 127, 128,
l’aide de fragments de coquilles ou de bois en-
129, 130, 137, 139, 155, 156, 157, 160 et 161,
filés. Peaux-Rouges ; Amérique du Nord, 81.
162, 166, 170, 175, 177, 178, 179, 180, 464.
Voir Asaba, Beslik, Chemsé, Hyader, Ihram, Wan-min-san. — Parasol aux « dix mille noms » ;
Mahramas, Marlota, Petché, Sari, Takréta, l’un de ceux, en Chine, que l’on offre aux ma-
Tarbah, Tcharchaf, Telpetché, Yachmak. gistrats, 87.
— Voiles des dames hollandaises et russes ;
Wartapssi-Consqui. — Garde-drapeau des janis-
421 et 422, 438 et 439, 440.
saires de la maison militaire des rois de Po-
Voiture. — Voir Arcuatus currus, Benna, Car- logne, 454.
pentum, Carrosse, Chaise de poste, Char,
Chariot, Djiuriksha, Hackerry, Karrasche, Watchman. — Veilleur ; Londres, commence-
Mantel, Petoritum, Pilentum, Poèle, Ruth, ment du dix-neuvième siècle, 429.
Sociable, Tilbury. Waterman. — Garçon de service dans les stations
Volant. —  La troussure de la robe, laquelle de voitures. Londres, dix-huitième et dix-neu-
était nommée manteau ; dames de l’époque vième siècles, 428.
Louis XIV. France, dix-septième siècle ; 353, Watteau (robe à la). —  Dames de l’époque
354, 355. Louis XV ; France, dix-huitième siècle, 371, 373.
Volet. — Voile adapté au casque ; France, moyen Wayssia-Wansê.— Castes inférieures de l’île de
âge et seizième siècle  ; 202, 217, 253. Voir Ceylan ; Inde, 132.
Lambrequin.
Wedung. — Couteau malais ; Océanie, 134.
Volosnik. — Bonnet de toile ; dames russes, 438
et 439. Welsh women. — Lavandières galloises ; Angle-
terre, 429.
Volubilis (le). — Toilette féminine ; France, époque
du Consulat, 406. Wilyalkinyis. — C’est-à-dire l’homme fait ; Aus-
traliens, 60-61.
Voor-hoofden. — Bandeaux souples d’or et
d’argent ; parure de tête des Hollandaises, 423. Woudou. — Purification partielle ; religion mu-
Vouge. — Arme de fantassin. La vouge se compo- sulmane, 145 et 146.
sait d’une lame à un seul tranchant emmanchée Woysko-Kwarciane. —  «  Armée du quart  »,
à l’extrémité d’un long bâton. — Vougier ; le force régulière entretenue par la quatrième
fantassin armé de la vouge. — France ; moyen partie des domaines royaux ; Pologne, règne
âge, 217, 220. Voir Coustillier. de Sigismond-Auguste (1562), 454.
Vue. — Les ouvertures qui permettaient à
l’homme d’armes de voir à travers la visière X
du casque  ; Europe, moyen âge et seizième Xasia. — Nom du turban chez les Maures d’Es-
siècle, 202, 217, 260. pagne, 156.
Vummera. — Engin en usage pour lancer le jave- Xomordos. — Bijoux dont les Mauresques or-
lot ou la sagaie ; Australiens, Océanie ; 60-61.
naient leur coiffure, l’alcandora  ; Espagne,
Vuolpo. — Vêtement des femmes laponnes, 411. moyen âge, 200.
Le costume historique — Tome I 275

Xwa-lin. — Plumes de paon ; insigne réservé aux Yu-tsi. — Concubines impériales du dernier rang ;
fonctionnaires chinois de l’ordre le plus élevé, Chine, 86. Voir Chi-fou, Fou-gin, Pin.
85, 87.
Z
Y
Zagaie. — Voir Sagaie.
Yachmak, Yaschmak. —  Grand voile blanc,
marque de pèlerinage  ; dames turques, 170, Zamr. — Voir Zorna.
175, 180. Zaraguellas. — Les chausses des Maures d’Es-
Yagout-astar. —  Topaze considérée chez les pagne, 200. — Zaraguellas de lienzo ; caleçons
Arabes comme un spécifique contre la jaunisse de toile qui flottent jusqu’à la hauteur des ge-
et les affections bilieuses ; Afrique, 162. noux ; prov.ince de Valence. Espagne, 477-478
Yaka. — Collet du féredjé (voir ce mot) ; Tur- Zarcillos. — Voir Banderillas.
quie, 170.
Zarcola. — Haut bonnet de feutre ; Turquie, 169.
Yakounine. —  Officier de moyenne noblesse  ;
Japon, 96-97. Zelaidj. — Revêtements de faïence ; maison mau-
resque, 168.
Yaschmak. — Voir Yachmak.
Zenanah. — Partie des habitations indoues réser-
Yata. — Culotte du Sénégalais ; Afrique, 67-68.
vées aux femmes, 123.
Yatagan. —  Sabre poignard  ; Asie et Afrique,
132, 150, 177. Zerouoïar. — Pendants d’oreilles ; Kabylie, 151,
154, 165.
Yatzu-Namazy. — Prière dite à la nuit close, reli-
gion musulmane, 145 et 146. Ziezak. — Broderies, ornements ; costumes des
Ruthènes de Marmaros ; Hongrie, 458 et 459.
Yazma. — Mouchoir de tête ; Turquie, 180.
Zimarra. — Vêtement de dessus long, d’origine
Yechm. — Nom du jade considéré par les Arabes
comme une garantie contre la foudre et les italienne, dont, en France, on a fait la simarre ;
mauvais rêves, 162. 238, 280, 287.

Yelek. — Gilet droit ; Turquie, 170, 175, 177, 178, Zipoune. — Sarrau russe dérivé du joupane polo-
179, 180. Voir Djamadan. nais, 438 et 439.
Yelkem. — Bonnet brodé ; Turquie, 169. Zoccoletta. — Orpheline pauvre ; Italie, dix-sep-
tième siècle, 333.
Yéméni. —  Étoffe employée dans les turbans  ;
Turquie, 157, 176, 177, 178, 179, 180, 182. Zodiacale. — Coiffure de grande parure des
— Chaussures turques ; 175, 177, 178. dames de l’époque Louis XVI ; France,
Yin. — Cachet, signe de la délégation impériale dix-huitième siècle, 390.
en Chine ; 87. Zodiote. — Voir Catastictos.
Ymagiers. — Voir Imagiers.
Zona (zènh). — Ceinture large et plate que les
Yogui. — Fakir indou, 117-118. jeunes filles portent autour des hanches ;
Yraigne. — L’araignée d’Ypres, tissu en usage Grèce, 11 et 12, 17, 18.
pour les chausses ; Europe, moyen âge, 206. Zorna, Zourna, Zournay. — Espèce de hautbois
Yu. — Crochet de jade ou d’agate servant d’agrafe à anches ; les Arabes l’appellent zamr ; Orient
de ceinture ; Chine, 88. et Afrique septentrionale, 139, 150.
Yugurt. — Lait caillé ; Perse, 137. Zotheca. — Cabinet d’étude ; maison romaine, 33.
INDEX GÉOGRAPHIQUE ET ETHNOGRAPHIQUE
RACES ET FAMILLES, PEUPLES ET GROUPES (TEMPS ANCIENS ET MODERNES)*.

A Antes. — Peuple sarmate, voisin du Danube ; nom


que Procope donne aux Slavo-Russes, 442.
Aâmou. — Nom que les Égyptiens donnaient aux Apaches. — Tribu insoumise du Mexique ; Amé-
Asiatiques ; antiquité, 2. rique, 79.
Abantous. — Peuple cafre ; Afrique, 67-68. Aquitains ou Euskaras. — Peuples d’origine ibé-
Abbadehs. — Peuplade arabe qui parcourt le dé- rienne ; 48-49, 56-57, 485.
sert depuis Kosséïr jusqu’aux frontières de la Arabes. —  Asiatiques et Africains, 135 et 136,
Nubie ; Afrique, 74. 157, 160 et 161, 162, 163.
Abyssins. — Habitants de l’Abyssinie (Æthiopia Araforos. — Musulmans de Bourou et de Céram,
suprà Ægyptum) ; Afrique, 67-68. famille se rattachant à celle des Dayas ; Océa-
Aétos. —  Habitants primitifs des Philippines  ; nie, 63-64.
Océanie, 63-64. Aragonais. — De l’Aragon, province d’Espagne,
Afghans ou Pouschtounch. — De l’Afghanistan 473, 474, 475.
ou royaume de Caboul, contrée du centre de Araucans ou Araucanos. — De l’Araucanie,
l’Asie, 135 et 136.
contrée de l’Amérique méridionale, au sud
Aïnos. — C’est-à-dire hommes, indigènes de l’île
du Chili, entre les Andes et l’océan Paci-
Yéso ou Yézo ; Japon, 96-97.
fique ; 77, 78.
Alains (Alani, ’Alano…). — Peuple scythique im-
Arbenesce. — Nom que se donnent les Épirotes
migré en Europe ; 48-49, 482.
et les Albanais ; Turquie d’Europe, 464.
Albanais. — Quelquefois nommés Arnautes, et
Ardaaeded. — Les « bruns », population des en-
dans la langue nationale Skipetars, c’est-à-dire
virons de Morlaix (Finistère)  ; France, 497,
montagnards, habitants de l’Albanie ; Turquie
499-500.
d’Europe, 464.
Alfourous, Arfackis, Harfours ou Touradjas. Arfackis. — Nom des Alfourous des Moluques et
— Grande race océanienne que l’on rencontre de la Nouvelle-Guinée ; Océanie, 63-64.
dans la Nouvelle-Guinée, à Bornéo, aux Cé- Argiens. —  Habitants de l’Argolide  ; Grèce an-
lèbes, à Sumatra, etc., 60-61, 63-64, 65 et 66. tique, 15, 25-26.
Allobroges. — Peuple qui habitait les montagnes Arians hellènes, Arians hindous, Arias. — Voir
de la Gaule narbonnaise, 48-49. Aryas.
Altenbourgeois. — Du territoire de Saxe-Alten- Arméniens. — Une des plus anciennes familles
bourg ; Allemagne, 432, 433. de la race caucasienne ; Asie occidentale, 14,
Amakosas, Amakosinas, Kousas, Koussas. 142, 147, 175, 180.
— Tribus cafres ; Afrique, 71. Armoricains. — Habitants de l’Armorique, nom
Amazighs ou Schellouh. — Berbères du Maroc ; de la côte nord-ouest de la Gaule depuis la
Afrique, 150. Loire jusqu’à la Seine ; 56-57.
Ama-Zoulahs ou Zoulous. — Voir Zoulous. Arnaout, Arnautes. — Voir Albanais.
Anglo-Saxons. — Nom désignant les peuples ger- Arossiens. — Indigènes de l’île San Christoval,
maniques qui envahirent la Grande-Bretagne archipel des Salomon ; Océanie, 60-61.
au cinquième siècle  : les Jutes, les Angles et Arvernes. — Peuple de l’ancienne Gaule, entre
les Saxons, 52. la Loire, les Cévennes, le Limousin et le Fo-
Annamites. — De l’empire d’Annam ; Asie orien- rez, c’est-à-dire à peu près dans l’Auvergne
tale, 109. actuelle, 56-57.
* Rappel : Cet ouvrage date de 1888. Nous avons respecté la graphie originale des noms de lieux et des
peuples.
278 Le costume historique — Tome I

Aryas, Aryens. — Grande race asiatique qui fit la Basques (Cantaber, Euskaldumac, Euskariens).
conquête de l’Inde environ quinze siècles avant —  Descendants des Ibères occupant les deux ver-
Jésus-Christ, pendant que les autres branches sants des Pyrénées ; Espagne et France, 475, 486.
de cette même race envahissaient l’Europe ; Ba-soutos, Bassoutos. —  Tribu cafre  ; Afrique
130, 143, 462. — Arias hellènes, 449 ; Arias australe, 67-68, 71.
hindous ; 56-57. — Arias germains, 418. Bataves. —  Peuple germanique qui habitait une
Aschantis. — Peuple nègre de l’Afrique occiden- partie de la Hollande actuelle ; 419 et 420, 421
tale, famille guinéenne ; 67-68. et 422, 423.
Assamais. — De l’Assam, vaste territoire de Battak. — Race océanienne comprenant les Al-
l’Inde, limité au nord par les montagnes de fourous, les Bouguis et les Makassarais  ; 65
l’Himalaya, 129, 130. et 66.
Assyriens. — Asiatiques de la contrée située entre Battas ou Biadjoux. — Peuple de la famille des
l’Arménie, la Mésopotamie, la Médie et la Ba- Dayaks ; Océanie, 63-64, 65 et 66.
bylonie, 10, 11 et 12. Bazy. — Voir Bary.
Asturiens. — Du nom de l’Asturie, ancienne Bedewi. — Voir Bédouins.
principauté du nord de l’Espagne ; 473. Bedjas ou Bischari. — Peuple appartenant à la
Atchemis. — Peuple appartenant à la famille ma- famille abyssinienne ; Afrique, 67-68.
laise ; Océanie, 63-64. Bédouins (Bedewi). — Les arabes nomades de la
Aucas. —  «  Hommes libres  », nom que se Syrie, de l’Égypte, des États barbaresques et de
donnent les fils aînés de la famille chilienne ; plusieurs autres parties de l’Afrique, 179, 180.
Amérique, 78. Belges. — Branche de la grande famille gauloise ;
Australiens. — Indigènes de l’Australie ou Nou- antiquité, 56-57.
velle-Hollande, 60-61. Bengalais. — Population du Bengale ; Inde, 126,
Auvergnats. — France, 484. 129, 131.
Aztèques. —  Peuple qui habitait le Mexique à Beni-Abbès, Beni-Aïssi, Beni-Ouasif, Be-
l’arrivée des Européens dans ce pays, 79. ni-Ourtilan, Beni-Rhab, Beni-Yeni. — Tri-
B bus kabyles de l’Afrique septentrionale ; 152-
153,155, 157.
Bachapins ou Matchapis. — Une des principales Beni-Saad. — Tribu du Sahara algérien, 165.
tribus des Betjouanas ; Afrique australe, 67-68. Béotiens. — De la Béotie, contrée de l’ancienne
Bachi-Bozouk. —  « Briseurs de têtes »  ; Tur- Grèce centrale aujourd’hui partie de la Liva-
quie, 177. die ; 16, 25-26.
Bactriens. —  Habitants de la Bactriane  ; cette Berbères. — Nom sous lequel on désigne di-
province de l’empire perse fut comprise dans verses portions de la population aborigène de
les conquêtes d’Alexandre, forma une partie la côte septentrionale de l’Afrique ; 150, 151,
du royaume des Séleucides, puis celui de Bac- 157, 158, 160 et 161, 162, 165. Voir Amazighs
tria, lequel dura jusque vers 125 avant J.-C., ou Schellouh, Kabyles, Kroumirs, Mzabites,
époque où il fut détruit par les Parthes ; 1, 462. Ouchetettas, Tibbous, Touaregs.
Bakalais. —  Partie de la population du Gabon  ; Bercharis. — Tribu du haut Nil ; Afrique, 74.
Afrique, 67-68. Berranis. — « Gens du dehors », étrangers d’ori-
Baktiani. — Habitants du Louristan ; Perse, 135 gines et de races diverses ; Afrique, 163. Voir
et 136. Biskris, Mar’rarba, Mzitis, R’araba.
Baléariotes. — Des îles Baléares ; Espagne, 480, Bertas. — Peuplade occupant le territoire du Ber-
481. Voir Majorquins, Minorquins. tat, au sud du Kordofan ; Afrique, 67-68.
Bambarras. — Population de l’intérieur de l’Afrique Beschouanas, Beschuanas, Betchouanas,
occidentale, famille soudanienne, 67-68. Betjouanas. — Tribu cafre ; Afrique australe,
Barabras ou Kennous. — Habitants de la Nubie, 67-68, 71, 73.
famille abyssinienne ; Afrique, 67-68, 69. Biadjoux. — Voir Battas.
Bary, Bazy. —  Peuplade habitant un territoire Binuas ou Jakuns. — Océaniens de la famille des
voisin du Nil blanc ; Afrique centrale, 70. Dayas-Kayans, 63-64, 65 et 66.
Le costume historique — Tome I 279

Bischari. — Voir Bedjas. Burins. — Paysans des environs de Bourg-en-


Biskris. — Berranis originaires du Zab, qui émigrent Bresse ; France, 487.
à Alger et y exercent le métier de portefaix ; C
Afrique, 163.
Bissages. —  Tribu appartenant à la famille gui- Cachemiri. — Habitants du Kachmir ou Cache-
néenne ; Afrique, 67-68. mire ; Inde, 123, 128, 130, 131.
Bissayes. — Habitants des Philippines ; Océanie, Cadurkes. — Peuple de l’ancienne Gaule ; il
63-64. occupait le pays qui est aujourd’hui celui de
Bituriges-Cubes. — Une des branches des Bitu- Cahors ; 56,-57.
riges, peuple de l’ancienne Gaule ; le pays des Cafres. — De la Cafrerie, vaste contrée de
Bituriges-Cubes ou Cubiens a formé le Berry l’Afrique australe, 67-68, 71, 73. Voir Aban-
et une partie du Bourbonnais, 56-57. tous, Amakosas, Botocudos, Manboukis,
Bohémiens. — Habitants de la Bohême, contrée Tamboukis, Zoulous.
de l’Europe centrale, ancien royaume, au- Calédoniens. — De la Calédonie, nom par lequel
jourd’hui partie des États autrichiens ; 433. les Romains désignaient la contrée monta-
Boïes, Boïens (Boii). — Peuple gaulois divisé en gneuse de l’Écosse située au nord de la Clyde ;
plusieurs branches ; il y avait les Boïens de la peuple de race celtique ou gaëlique dont les
Gaule, ceux d’Italie, de la Germanie, et les To- Pictes et les Scots étaient les principales tri-
listoboii de la Galatie. 56-57. bus. Grande-Bretagne  ; 59, 425 et 426. Voir
Boïkes. — Les Ruthènes du sud de Léopol ou Néo-Calédonniens.
Lemberg (Galicie), 458et459. Californiens. — Indigènes de la Californie ;
Boschjesmans, Boschimans, Bosjesmans.— Peuple Amérique, 82.
de l’Afrique australe (Hottentotie), 73. Camacans-Mongoyos. — Indigènes du Brésil ;
Amérique, 76.
Bostacas. — Peuple se rattachant à la famille ma-
Caragos. — Indios des îles Philippines ; Océanie,
laise, Océanie, 63-64.
63-64.
Botocudos. — Peuplade indigène du Brésil ;
Caraïbes ou Caribes. — Hommes de race rouge,
Amérique, 76.
habitants aborigènes des îles Caraïbes ou pe-
Boughis, Bouguis, Bugis, Woughis. — Indigènes
tites Antilles  ; quelques-uns habitent l’Amé-
des Célèbes ; Océanie, 65 et 66.
rique du Sud, 76.
Boulous. — Voir Schekianis.
Cariens. — Ayant occupé une partie de l’Asie
Britanni. —  Habitants des îles Britanniques ou Mineure à son extrémité sud-ouest ; la Carie
Grande-Bretagne, 59. Voir Celtes. fait aujourd’hui partie du vilayet d’Aïdin. An-
Bretons. — De la Bretagne, province de l’an- tiquité, 25-26.
cienne France, 58, 492, 493, 494, 495, 496, Carnutes. — Ancien peuple de la Gaule, dont la
497, 498, 499-500. Voir Arda-Aeded, Armori- ville principale était Autricum ou Carnutes
cains, Celtes, Glaseiz, Guenedouriens. (Chartres) ; 56-57.
Bruttii, Brettii. — Les « rebelles », habitants du Carolins. — Indigènes des îles Carolines, archi-
Bruttium ayant pris parti pour Annibal, lorsque pel de l’Océan pacifique ; Océanie, 63-64, 65
celui-ci vint porter la guerre en Italie ; 468. et 66. Voir Tagales.
Bulgares. — Peuple de race scythique qui habitait Castillans. — De la province de Castille, Es-
sur les rives du Volga. — Bulgares modernes ; pagne ; 472, 473, 475.
Turquie d’Europe, 445, 461, 462, 463. Catalans. — De la Catalogne (Gothalonta, c’est-
Burgondes. —  Nation primitivement établie en à-dire colonie des Goths) ; Espagne, 474.
Germanie, entre l’Oder et la Vistule ; chas- Cayavabas. — Indigènes de la partie sud du Bré-
sés par les Gépides, la plus grande partie des sil ; Amérique, 76.
Burgondes se fixa sur les rives du Mein  ; au Celtes ou Gomers. — Peuple de race indo-ger-
cinquième siècle, ils passèrent en Gaule et manique qui, dans les temps primitifs occupait
fondèrent le royaume de Bourgogne ; Europe l’Europe centrale et occidentale ; refoulés vers
barbare, 48-49. l’Atlantique, ils se réfugièrent dans la Gaule et
280 Le costume historique — Tome I

la Grande-Bretagne. Le nom de Celtes est sy- Cornouaillais. — Paysans de la Cornouaille


nonyme des Galls ou Gaëls. 48-49, 51, 56-57, (basse Bretagne) ; France, 495, 497.
59. Voir Kymris. Cosaques. — Peuple de la Russie méridionale,
Cellibères ; peuple de l’ancienne Espagne formé de tribus tartares mêlées à des Slaves ;
formé du mélange des Ibères indigènes et des 438 et 439.
Celtes envahisseurs ; 34, 36-37. Crecks. — Tribu indigène de la Californie ; Amé-
Celtico-Scandinaves  ; du mélange des deux rique, 81.
races ; 51, 52, 53, 54,55. Criméens. — De la Crimée (Chersonèse tau-
Chactaws. — (Têtes plates ou Pends d’oreilles). rique), presqu’île au sud de la Russie d’Eu-
— Tribu de Peaux-Rouges ; Amérique, 80. rope ; 448.
Chaouïa. — Berbères du massif intérieur ; Algé- Croates. — Yougo-Slaves ou Slaves du Sud ; Au-
rie, 151, 157. triche, 458 et 459.
Cherokees. — Tribu Peau-Rouge demi-civilisée ; Cro-Magnon (race de). — Type fossile de l’âge
Amérique, 81. de la pierre ; 48-49.
Chicha-Mann. — Sujets du Nipon venant de la Cunches. — Tribu du Chili indien ; Amérique, 78.
terre de Jesso ou île Chicha ; 83-84. D
Chiliens. — Du Chili, États de l’Amérique du
Sud ; 77, 78. Daces. — De la Dacie (Dacia), contrée de l’Eu-
Chillouks. — Population du haut Nil ; Afrique, 70. rope située entre le Danube et les monts Car-
Chippeways. Peaux-Rouges demi-sauvages ; pathes ; peuple d’origine thrace, de même race
Amérique, 80. et de même langue que les Gètes. 36-37, 56-
Chirs. — Peuplade du fleuve blanc ; Afrique cen- 57, 449, 458 et 459.
trale, 70. Dacotas. — Voir Sioux.
Chonos. — Tribu indigène du Chili indien ; Amé- Dalécarliens. — De la Dalécarlie, « pays de val-
rique, 78. lées » ; Suède, 412, 413, 414, 415, 416, 417,
Cibolos. — Indigènes de la haute Californie ; 418.
Amérique, 82. Dalmates. — Peuple qui occupait la côte Est de la
Cimbres (Cimri, Guimri, Kimbr). — Peuple Adriatique ; mer la Dalmatie fait aujourd’hui
d’origine incertaine que quelques-uns rat- partie des États autrichiens. — Slaves méridio-
tachent aux Celtes et aux Celto-Scythes. C’est naux ; 449, 458 et 459.
du Jutland (Chersonèse. cimbrique), que ces Danois. —  Les premiers habitants de Dane-
barbares, unis aux Teutons, aux Embrons et mark, c’est-à-dire les Jutes, les Cimbres et les
aux Tigurins, partirent pour fondre sur l’Eu- Angles ; 59.
rope (114 av. J.-C.) ; 59. Dayaks, Dayas. — Race océanienne qui forme
Cisalpins. — Nom sous lequel les Romains dési- la majeure partie de la population de l’île de
gnaient les Gaulois de l’Italie septentrionale ; Bornéo ; 63-64, 65 et 66. Voir Araforos, Bat-
56-57. — Voir Transalpins. tas, Binuas ou Jakuns, Boughis, Haraforas,
Cocozates.— Surnom donné aux paysans lan- Kayangs, Orang-Matawis.
dais ; France, 486. Djouad. — Nom sous lequel les Arabes désignent
Comanches. —  Tribu indigène du Mexique  ; les tribus nobles ou militaires de l’Ouest de
Amérique, 79. l’Algérie ; 157. Voir Douaouda.
Coptes. — Les chrétiens d’Égypte, mélange des Douaouda. — Tribus guerrières de l’Est de l’Al-
populations qui ont successivement occupé ce gérie ; 157.
pays ; 69. Druses. — Peuple de la Syrie qui habite le versant
Coréens. — Du royaume de Corée ou Tchaosian ; occidental du Liban et presque tout l’Anti-Li-
Asie, 108. ban ; 179.
Corinthiens. — De Corinthe (KÒrinqoj), an- E
cienne ville de Grèce dont le territoire embras-
sait la majeure partie adjacente du Pélopon- Édues, Éduens (Ædui, Hedui). — Peuple cel-
nèse ; 15. tique de la Gaule, entre la Loire et la Saône,
Le costume historique — Tome I 281

sur les départements actuels de la Côte-d’Or, Foulahs. — Une des races principales qui
de Saône-et-Loire et de la Nièvre ; 56-57, 487. peuplent la Sénégambie ; Afrique, 67-68. Voir
Égyptiens. — Race proto-sémitique. Voir Retou Peuls, Torodos, Toucouleurs.
et Shesou-hor. Franconiens. — Descendants mélangés des
Ehstes (Æstii, Æstyi ou Æstui). — Population Francs ; Franconie, Bavière septentrionale, 432.
d’origine finnoise habitant au nord du golfe de Francs (Franci), Franks. — C’est-à-dire fiers, in-
Finlande ; Russie, 438 et 439, trépides, féroces, confédération de tribus ger-
Épirotes. — De l’ancienne Épire (”Hpeiroj, maines formée sur le bas Rhin, laquelle, après
c’est-à-dire continent), aujourd’hui basse Al- avoir soutenu des guerres fréquentes contre les
banie et partie du vilayet de Yania ou Janina ; Romains, s’établit dans la Gaule, sous Clovis,
Turquie d’Europe, 464. en 496. — Francs-Saliens ; ainsi nommés de
Esclavons. — Voir Slavoniens. l’Yssel ou Sala, leur séjour antérieur, 48-49,
Esquimaux. — D’Eski-man-tik, « mangeurs de 56-57.
poissons crus », habitants de l’Amérique arc- Frisons (Frisii). — Peuple de Germanie habitant
tique ; 83-84. le littoral depuis le Rhin jusqu’à l’Ems ; au
Etchéouas. — Tribu cafre ; Afrique, 71. cinquième siècle, ils se joignirent aux Angles
Éthiopiens. — De a‡qw, brûler, êy, visage ; les et aux Saxons pour envahir la Bretagne. 419 et
Grecs désignaient primitivement par le nom 420, 421 et 422, 423, 424.
d’Éthiopiens toutes les nations au teint noir ou G
cuivré qui habitaient tant l’Asie méridionale
que les bords du Nil supérieur. Antiquité  ; 2, Gabonais. —  Nom donné aux différentes popu-
69. lations du Gabon ; Afrique, 67-68. Voir Baka-
Étrusques. — De l’Etrurie, contrée de l’Italie cen- lais, M’Pongwés, Pahouins, Shekianis.
trale  ; mélange d’aborigènes et de Rasènes Gaëls ou Galls. — Les Gaulois primitifs, grande
nation d’origine indo-germanique, venue de
(venus de la Rhétie) appelé par les Romains
l’Est, et qui s’est établie dans le Nord de la
Etrusci ou Tusci et par les Grecs Tyrrheni ou
Gaule, en Angleterre, en Écosse et en Irlande ;
Tyrseni  ; les Étrusques se nommaient eux-
48-49, 54, 56-57, 59. Voir Celtes, Cimbres,
mêmes Rasenæ. 16, 20, 25-26, 29, 31, 33, 36-
Gaulois, Kymris.
37, 40,48-49, 56-57.
Galiciens (Gallegos). — De la province de Gali-
Euskariens, Euskaldumac. — Nom que les
cie ; Espagne, 473, 475.
Basques se donnent à eux-mêmes ; Es-
Galls. — Voir Gaels.
pagne, 475.
Gallaiques ou Callaiques (Gallaeci ou Callae-
F ci). — L’une des cinq grandes tribus celtiques
de l’Espagne ; elle a donné son nom à la Ga-
Fans. — Voir Pahouins. licie, 475.
Fanlis. — Indigènes de la côte de Guinée ; Gallas. — Peuple de l’Afrique orientale apparte-
Afrique, 67-68. nant à la famille abyssinienne ; 67-68.
Fellahs, Fellahines. — Paysans de la haute Gallegos. — Voir Galiciens.
Égypte ; 2, 160 et 161, 179. Gallo-Kymris. — Race mixte composée du mé-
Fennes. — Nom donné aux Finnois dits « de la lange des Galls et des Kymris ; 56-57.
Baltique » ; 411. Gamelas. — Indigènes brésiliens ; Amérique, 76.
Fidjiens. — Voir Vitiens. Garro. — Tribu autochtone des montagnes d’As-
Finnois. — Race ouralo-altaïque disséminée de la sam ; Inde, 129.
Baltique et de l’Océan glacial au plateau cen- Gauchos. — Peuple de l’Amérique du Sud issu
tral d’Asie ; 411, 438 et 439, 440, 445. du mélange des indigènes et des Espagnols, et
Fjall-lapp. — Le montagnard du Lappmark ; disséminé dans les pampas de l’État de Bue-
Suède, 411. Voir Lapons. nos-Aires ; 77.
Flissahs. —  Tribu kabyle dont l’industrie est la Gaulois (Galli, Celtes). — Les descendants des
fabrication des armes ; Afrique, 154. Gaëls ; nom donné aux peuples qui habitaient
282 Le costume historique — Tome I

la Gaule et plus spécialement, au moment de Guinéens. — Indigènes de la côte de Guinée ;


la conquête romaine, aux habitants de la ré- Afrique, 67-68. Voir Aschantis, Bissages,
gion comprise entre la Garonne, la Marne et la Dahomeys, Fanlis, Intas, Jolas, Papels, Tim-
Seine ; 56-57, 58. manies.
Gallo-Romains  ; mélange des populations ro-
maine et gauloise, 56-57.
H
Géorgiens. — De la Géorgie, contrée de l’empire Habesch. — « Peuple mélangé », nom sous lequel
russe dite aussi gouvernement de Tiflis ; 440. les nations orientales désignent les Abyssins ;
Germains ou Teutons. — Branche de la grande Afrique, 67-68.
race indo-européenne, qui, avec les Celtes, Hambourgeois. — De la ville d’Hambourg ; Al-
émigra du Caucase et des bords de la mer lemagne, 433.
Noire et de la Caspienne, pour venir se dissé- Haraforas ou Orangs-Beneno. — De la presqu’île
miner en diverses ramifications à l’occident de de Malacca, et appartenant à la race daya ; 63-64.
l’Europe ; 48-49, 56-57, 413, 418, 449. Havaïens. — Indigènes des îles Havaï ou Sand-
Gètes (Getæ). — Peuple scythe d’Europe, éta- wich ; Océanie (Polynésie), 63-64, 65 et 66.
bli d’abord sur la rive droite du Danube, puis Hébreux (Hebræi). — Nom par lequel on désigna
entre le Borysthène et le Pont-Euxin ; 449. d’abord le « peuple de Dieu », et qu’il échan-
Glaseiz. — Les « bleus » ; nom donné aux paysans gea successivement contre ceux d’Israélites et
bretons des environs de Quimper ; France, 497,
de Juifs ; habitants de la Judée, partie de la Sy-
499-500. Voir Ardaaeded, Guenedouriens.
rie, dans l’antiquité, 10, 13. Voir Juifs.
Granvillais. — De Granville sur la Manche ;
Heiduques, Haydouks (Hajduken). — Peuple
France, 490.
hongrois qui a fourni, à diverses époques, des
Goaytacas. — Indigènes du Brésil ; Amérique, 76.
contingents de cavaliers à plusieurs puissances
Gorales. — Montagnards hongrois, nom aussi
européennes ; 454.
donné aux Polonais des Beskides ; Galicie,
Hellènes. — La généralité des peuples de l’Hel-
458 et 459.
lade (¹ ‘Ell£j) ou Grèce ; 40.
Goths. — Grande nation germanique que l’on
Helvètes (Helvetii). —  Peuple celte qui habitait
trouve, dès le troisième siècle avant J.-C., éta-
blie dans la Scandinavie et au nord de la Ger- entre le mont Jura, le lac Léman, le Rhône
manie ; 58, 481. et le Rhin jusqu’au lac Brigantinus (lac de
Gourkas. — Tribu guerrière du Népaul ; Inde, 130. Constance) ; 48-49, 56-57.
Graanlaper. —  Le Lapon forestier  ; 411. Voir Hérules (Heruli ou Eruli). —  Barbares de race
Lapons. germanique qui, en 476, détruisirent l’empire
Grecs. — Voir Hellenes. d’Occident ; 48-49.
Griquas, Griquois. —  Hottentots du fleuve Highlanders. — Montagnards des Highlands
Orange ; Afrique, 73. « hautes terres » de l’Écosse ; 425 et 426, 427.
Guaranis. — Indigènes du Brésil ; Amérique, 76. Hindoustani. — Voir Indous.
Guassos. — Métis chiliens ; Amérique, 78. Hittites. — Syriens du Nord auxquels les Égyp-
Guaycourous.— Indigènes de la partie sud du tiens donnaient le nom de Khétas ; antiquité, 2.
Brésil, Amérique, 76. Hottentots. — Austro-Africains dont les princi-
Guébéens. — Océaniens de l’île de Guébé, Méla- pales tribus sont les Boschimans, les Koranas
nésie ; 63-64, 65 et 66. et les Namaquas ; 73, 74.
Guèbres ou Parsis. — Adorateurs du feu et sec- Houzoules, Hutsules. — Nom donné aux
tateurs de Zoroastre, répandus dans la Perse Ruthènes des Carpathes orientales ; Galicie,
et surtout dans le Farsistan (d’où leur nom 458 et 459.
de Parsis), dans quelques parties de l’empire Huilliches. —  Tribu indigène du Chili  ; Amé-
russe et dans l’Inde ; 63-64, 132. rique, 78.
Guenedouriens. — Les « blancs », paysans bre- Huns (Hunni). — Peuple d’origine asiatique qui
tons des environs de Pontivy  ; France, 495, passa en Europe et s’établit en Thrace, vers
497, 499-500. Voir Ardaaeded, Glaseiz. 376. Sous Attila, ils poussèrent leurs invasions
Le costume historique — Tome I 283

jusqu’en Gaule et en Italie ; avec ce conqué- Islandais. — D’Islande ; Europe, mer glaciale,
rant, s’éteignit leur puissance. 48-49. 412, 413.
Hutsules. — Voir Houzoules. Israélites. — Voir Hébreux et Juifs.
Hyperboréens. — C’est-à-dire au-delà de Borée ; J
nom donné par les anciens Grecs aux peuples
du nord, dans la région des monts Riphées Javanais. — Peuple de race malaise, habitant l’île
(Scythie). Antiquité, 47. de Java ; Océanie, 63-64.
Jowas. — Peaux-Rouges de l’État de Kansas ;
I États-Unis de l’Amérique du Nord, 81.
Ibères (lberi). — Peuple de l’Hispanie qui fit don- Juifs, Juives. — Voir Hébreux, pour l’antiqui-
ner à cette contrée le nom d’Ibérie (Iberia) ; té ; au moyen âge, Italie, 199 ; dix-neuvième
de leur mélange avec les Celtes sortirent les siècle, Asiatiques et Turquie d’Europe, 132,
Celtibériens ; 48-49. 175, 177, 178, 180 ; Africains, 157, 160 et 161,
Igolottes ou Négritos. — Insulaires des Philip- 163 ; Pologne, 456.
pines ; Océanie, 63-64. K
Illyriens. — Tribus plus ou moins barbares, d’ori-
gine pélasgique, et mélangées de quelques élé- Kabyles. Kobaïls. — Anciens Numides, Berbères
ments celtiques ; elles occupaient tout le pays habitant la chaîne de l’Atlas ainsi que les pays
situé entre la Macédoine à l’Ouest l’Italie et la d’Alger et de Tunis, Afrique, 150, 151, 152-
Rhétie à l’Est, et qui s’étendait au Sud jusqu’à 153, 154, 155, 160 et 161, 163, 165.
l’Épire et au Nord jusqu’au Danube. Antiquité, Kalmouks. — Peuple de race mongole, tributaire
48-49. des Russes, occupant les steppes situées entre
Ilyates. — Voir Yliates. le Don et le Volga ; d’autres hordes de Kal-
mouks sont dispersées en Asie, dans le Thibet
Indiens. — Désignation générique des naturels
oriental et dans la Dzoungarie. 440, 446, 448.
des îles océaniennes et des terres américaines.
Kamtchadales. — Indigènesdu Kamtchatka ;
Indiens caciques. — Indigènes mexicains, les des-
Sibérie orientale, 83-84, 440.
cendants des Aztèques ; Amérique, 79.
Kanaques. — Naturels de la Nouvelle-Calédo-
Indiens californiens. — Amérique, 82.
nie ; Océanie, 60-61.
Indiens serpents. — Peaux-Rouges des hautes
Kandiens. — Population de l’île de Ceylan ; Asie,
vallées du Mississipi ; Amérique du Nord, 80.
133.
Indios. — Nom que les Espagnols appliquent à
Karéliens ou Karialaïset. —  Habitants de la
tous les insulaires des Philippines, excepté les Karélie, contrée située au sud de la Finlande
Bissayes ; Océanie, 63-64. (gouvernement russe de Viborg) ; 438 et 439.
Indios bravos. — Indiens sauvages du nord du Karens. —  Chinois établis à Bornéo  ; Océanie,
Mexique ; Amérique, 78. 63-64.
Indous. —  Habitants de l’Inde ou Hindoustan, Kaws. —  Tribu de Peaux-Rouges de l’État de
110, 114, 117-118, 122, 123, 124, 126, 127, Kansas ; États-Unis d’Amérique, 81.
128, 129, 130, 131. Kayangs. — Les principaux des Dayas ; Océanie,
Ingres. —  Peuple d’origine finnoise occupant île de Bornéo, 63-64.
l’Ingrie, province de la Russie d’Europe, Kennous, Kinous ou Barabras. — Nubiens ap-
aujourd’hui gouvernement de Saint-Péters- partenant à la famille abyssinienne ; Afrique,
bourg ; 438 et 439. 67-68, 69.
Intas. — Tribu de la Côte d’Or, appartenant à la Khêtas. — Voir Hittites.
famille dite guinéenne ; Afrique, 67-68. Killimous.— Indigènes du territoire de l’Orégon ;
Iolas. — Tribu du littoral de la Guinée ; Afrique, Amérique, 82.
67-68. Kirghiz, Kirguises. — Peuple nomade, d’origine
Ioniens. —  Peuple d’origine grecque établi en tartare, répandu dans le Turkestan et dans les
Ionie (’Iwn…a), le long de la mer Égée ; Asie contrées limitrophes des empires chinois et
mineure, 15, 26-27. russes ; 440, 445.
284 Le costume historique — Tome I

Koli. —  Montagnards du Guzerate continental  ; Letto-Lithuaniens. — Nationalité slave occupant un


Inde, 129. vaste territoire partagé entre les gouvernements
Koloches ou Hinkites. — Du territoire de de Wilna, Grodno, Witebsk, Minsk, Mohilev et
l’Alaska ; Amérique russe, 447. Kowno ; Russie d’Europe, 438 et 439.
Koranas. — Tribu hottentote ; Afrique australe, 73. Lipans. — Tribu insoumise du Mexique  ; Amé-
Koriaques. — Nomades du nord du Kamtchatka ; rique, 79.
Russie d’Asie, 83-84. Lombards (Longobardi ou Langobardi). — Tri-
Kouinuks. — Population du Daghestan (gouver- bu germaine de la race des Suèves qui s’établit,
nement de Derbend) ; Russie, 135 et 136. au premier siècle de notre ère, entre l’Elbe et
Koukouses. — Indigènes de l’Orégon ; Amé- l’Oder ; vers 568, ils conquirent tout le nord de
rique, 82. l’Italie, sous la conduite d’Alboin ; 47.
Kouloughlis. — Les descendants des Turcs qui Lougounoriens. — Indigènes des Carolines ;
sont venus s’établir en Algérie ; Afrique, 158. Océanie, 63-64.
Koulous. — Aborigènes du Cachemire ; Inde, 128. Loutas. — Indios des Philippines ; Océanie, 63-64.
Kouriliens ou Aïnos (hommes). — Des Kouriles, Lucaniens. — Alliés des Carthaginois, surnom-
archipel d’Asie, 83-84. més par leurs compatriotes, les Bruttii ou Bret-
Kousch. — Nom sous lequel les Égyptiens de tii, les « rebelles » ; Italie, 468.
l’antiquité désignaient les Éthiopiens ; 2. Lucernois. — Du canton de Lucerne ; Suisse, 436.
Kousas, Koussas. — Voir Amakosas. Lusitaniens (Lusitani). — Mélange d’Ibères et de
Kroumirs. — Berbères de la Tunisie ; Afrique, 151. Celtes, anciens habitants du Portugal ; 482.
Kurdes, Kourdes. — Peuple de l’Asie occiden- M
tale qu’on regarde comme les descendants des
Chaldéens et des Parthes ; 135 et 136, 176, 180. Macédoniens. — De la Macédoine, contrée située
Kymris. — Nation indo-germanique que l’on a au Nord de la Grèce ; population composée de
identifiée avec les Cimbres et qui envahit la tribus thraces et illyriennes, 15, 25-26.
Gaule vers le septième siècle av. J.-C. ; 48-49, Macouas, Makoas, Makoanès. — Nègres de la
51, 54, 56-57, 59. côte de Mozambique, appartenant à la famille
L abantou ou cafre ; Afrique australe, 67-68, 71.
Madécasses. — Voir Malgaches.
Lacédemoniens. — Nom qui s’appliquait plus Madurais. — D’une des îles de la Sonde, peuple ap-
spécialement aux habitants du territoire de partenant à la famille malaise ; Océanie, 63-64.
Sparte ; Grèce antique, 25-26. Voir Spartiates. Magdalanéen. — Type fossile de l’âge de la
Lampoungs. — Indigènes de l’île de Sumatra ap- pierre ; 48-49.
partenant à la famille malaise ; Océanie, 63-64. Magyars. — Peuple hongrois d’origine toura-
Landais. — Du département des Landes ; France, nienne ; 458 et 459, 460.
486. Mahonnais. — De l’île Minorque ; Baléares ; Es-
Landescots ou Lanusquets. — Bergers des Landes ; pagne, 481.
France, 486. Mahrattes (c’est-à-dire grands guerriers). — Oc-
Laotiens. — De l’ancien royaume de Laos, entre cupant primitivement le N.-O. du Dekkan ;
le Tonkin et la Cochinchine ; Asie, 108. Inde, 110, 122, 123.
Lapons. — De la Laponie, se donnant le nom Maindanais. — Insulaires des Philippines ; Océa-
de Samé  ; Suède et Russie. — Tribus de pê- nie, 63-64.
cheurs, de forestiers, de montagnards, 411 et Mainpouri. — Nation de l’Est du Bengale ; Inde,
suivantes. Voir Fjall-lappe et Graanlaper. 129, 130.
Laponoïde. — Types de races fossiles, 48-49. Majorquins. — De l’île Majorque, îles Baléares ;
Latins. — Habitants du Latium, Italie, antiquité, Espagne, 480, 481.
468. Makassarais. — Appartenant à la race battak, îles
Lesghiens ou Lesghiz. — Population du Daghes- Célèbes ; Océanie, 63-64.
tan ; région caucasienne de la Russie, 135 et 136. Makoas, Makoanès. — Voir Macouas.
Le costume historique — Tome I 285

Makololos. — Cafres du voisinage du Zambèse ; d’Espagne, Maures asiatiques, africains ; 72,


Afrique australe, 71. 132, 151, 155, 156, 158, 160 et 161, 162, 163.
Malabares. — Population originaire de l’Inde Mazures. —  Polonais qui habitent le pied des
établie dans l’île de Ceylan ; Inde, 132. Carpathes et le long de la Vistule ; Galicie, 458
Malais. — Grande race répandue dans tout l’ar- et 459.
chipel indien qui en a pris le nom de Malaisie ; Mecos. —  Tribu insoumise du Mexique  ; Amé-
Océanie, 63-64, 65 et 66. rique, 79.
Malékasses. — De Sumatra ; Océanie, 63-64. Mèdes. — De la Mèdie, ancienne contrée de
Malgaches ou Madécasses. —  Tribus habitant l’Asie, au-dessus de la Perse ; soumis aux As-
l’île de Madagascar et qui se rattachent à la fa- syriens, les Mèdes s’affranchissent en 759 av.
mille malaise ; 63-64. J.-C., puis passent sous le pouvoir des Perses
Malo-Russes ou Petits-Russiens. — Slaves du dont ils partagent les destinées ; antiquité, 11
centre et du S.-O. de la Russie ; 448. et 12, 14, 143.
Mamboukis. — Peuplade cafre ; Afrique australe, 71. Mehal. —  Nom désignant, chez les Arabes, les
Mandingues. — Famille sénégambienne ; Afrique, tribus nobles et militaires de l’Ouest de l’Al-
67-68. gérie ; Afrique, 157. Voir Djouad, Douaouda.
Mantchoux. — De la Mantchourie, pays des em- Mélanésiens ou Négro-Océaniens. — Les ha-
pires chinois et russes ; d’origine tartare, ils bitants de la Tasmanie, de la Papouasie, des
appartiennent à la famille toungouse ; ce sont Nouvelles-Hébrides, etc. ; Océanie, 62, 63-64.
eux qui, en 1644, subjuguèrent la Chine où ils Ménapiens (Menapii). — Gaulois de la Belgique,
primitivement établis sur les deux rives du
dominent encore aujourd’hui ; 89 et 90, 96-97.
Rhin et plus tard rejetés sur la rive gauche,
Maoris. — Indigènes de la Nouvelle-Zélande ;
aux environs de l’embouchure du fleuve, et à
Océanie, 63-64.
l’Ouest de la Meuse ; 419 et 420, 423.
Maragatos. — Montagnards de la province de
Mérowings. — Tribu royale des Francs ; 48-49,
Léon ; Espagne, 473.
56-57.
Maransins. —  Nom que les habitants de Dax
Mina. —  Noirs musulmans habitant le Bré-
et de Bayonne donnent aux bergers landais  ;
sil  ; Amérique, 77. — Aborigènes de l’Inde,
France, 486.
royaume du Djaïpour ; Asie, 128.
Maronites. — Peuple chrétien de la Turquie
Minisoufaux. — Tribu de Peaux-Rouges ; Amé-
d’Asie, habitant les vallées du Liban ; 182. rique 80.
Markenaars. — De l’île Marken, Hollande, 419, Minorquins. — Des îles Minorques, Baléares ;
420, 421, et 422. Espagne, 480, 481.
Marquesians. — Naturels des îles Marquises ; Missouriens. — Peaux-Rouges de l’État de Ne-
Océanie, 60-61. braska, riverains du Missouri  ; Amérique du
Mar’rarba. — Marocains exerçant en Algérie le Nord, 81.
métier de charbonnier ou celui de manœuvre ; Moldaves. — De la Moldavie, principauté située
Afrique, 163. au Nord du Danube ; les Moldaves et les Va-
Marwaris. — Négociants du Marwar, Inde, 131. laques ne forment actuellement qu’un seul
Massagètes. — Ancien peuple de l’Asie centrale, peuple, les Roumains ; 458 et 459.
à l’Est de la mer Caspienne, 462. Molouches. — « Guerriers », nom que se donnent
Massaliotes. — Habitants de Massilia, l’ancienne les fils aînés de la famille chilienne ; Amérique
Marseille ; antiquité, 481. du Sud, 78.
Mattabélés. — Famille cafre ; Afrique australe, 71. Mombouttous. — Peuplade du haut Nil ; Afrique,
Mâunyanyas. —  De la tribu des Etchéouas  ; 70.
Cafrerie, 71. Mongols, Mogols. — Rameau de la race tarta-
Maures, Mores. —  De l’arabe maghreb, occi- ro-finnoise  ; ils dominaient dans les armées
dent ; nom sous lequel les anciens désignaient d’Attila, de Gengis-Khan et de Tamerlan.
les habitants de la Mauritanie, aujourd’hui le Ces peuples, enclavés dans l’empire chinois
Maroc et une partie de l’Algérie. — Maures habitent, au Nord de cet empire, la province
286 Le costume historique — Tome I

de Mongolie ; leurs principales tribus sont les Nouka-Hiviens. — Indigènes de Nouka-Hiva,


Mongols proprement dits, les Khalklias, les l’une des îles Marquises ; Océanie, 60-61.
Bouriates, les Soyons et les Kalmouks ; une Nubiens. — Du pays de Noub ou Nubie ; famille
fraction de cette dernière tribu habite en Eu- abyssinienne ; Afrique, 67-68, 69.
rope, entre la Volga et l’Oural inférieur. — 88, Numides (Nomadej). —  Habitants de la Numidie,
89 et 90, 110, 112, 113, 114, 115, 117-118, contrée du Nord de l’Afrique ; antiquité, 150, 154.
119, 438 et 439, 440, 446, 447, 448. O
Moraves. — De la Moravie, province autri-
chienne ; 433, 458 et 459. Ombayens. —  Habitants de race malaise oc-
Mordviens, Morduans, Morduins. — Race fin- cupant l’île d’Ombay, dans l’archipel de la
noise répandue sur les bords de la Volga et de Sonde ; Océanie, 63-64.
l’Oka ; Russie d’Europe, 440. Orangs-Benenos. — Voir Harafouras.
Morvandiaux. — Paysans du Morvan, Niver- Orang-Matawis. — Des îles Pegglis (Sumatra) ;
nais ; France, 487. race daya. Océanie, 63-64.
Moscovites. — Voir Russiens (Grands). Osmanlis. — Voir Turcomans.
Moulinoises. — De la ville de Moulins ; France, Ostiaks. — Peuple sibérien, sur les rives de l’Obi
484. et de l’Iénisséï ; 447.
M’Pongwés. —  Les Gabonais proprement dits  ; Ottœs. — Peaux-Rouges de l’État de Nebraska ;
Afrique, 67-68. Amérique du Nord, 81.
Murciens. — De la province de Murcie ; Es- Ouchetettas. — Berbères de la Tunisie ; Afrique,
pagne, 475. 151.
Mzabites, Mzabis, Mozabites. — Nom que les Ouled-Naïl. — Tribu d’Arabes nomades ; Sahara
Algériens donnent aux Berbères, lorsqu’ils algérien, 165.
viennent des oasis du Sud ; Afrique, 151, 163. Ouraliens (Altaï). — De race touranienne, popu-
Mzitis. — Berranis venant de Mansoura ; Afrique, lation primitive de la Russie ; 438 et 439. Voir
163. Slaves.
N P
Nahsi. — Nom que les anciens Égyptiens don- Pah-Utah, Pai-Utes, Utah ou Yutes. — Peaux-
naient aux nègres, 2. Rouges de l’État du Colorado ; Amérique du
Néo-Calédoniens. — Indigènes de la Nouvelle-Ca- Nord, 80,82.
lédonie ; Océanie, 60-61. Voir Kanaques. Pahouins ou Fans. —  Peuplades du Gabon  ;
Niams-Niams.— Population du Soudan oriental ; Afrique, 67-68.
Afrique, 67-68, 70. Palmyréniens. — De la Palmyrène, capitale
Nigritiens. — De la Nigritie, grande région de Palmyre (H£lmura, ville des palmiers), Sy-
l’Afrique centrale ; 67-68. rie ; antiquité, 14.
Nivernais. — Du département de la Nièvre ; Pampas. — Indigènes du Chili, 78.
France, 487. Papels. — Hordes habitant les rivages de la Caza-
Nogaïs. — Tartares nomades répandus dans le mance, Guinée ; Afrique ; 67-68.
Sud de l’empire russe, au Nord du Caucase ; Paphlagoniens. — De la Paphlagonie, contrée de
135 et 136, 445, 448. l’Asie mineure ; antiquité, 47.
Nord-Hollandais. —  Habitants de la Hollande, Papous, Papouas ou Nègres-Malais. — Grande
419 et 420, 421 et 422,4 23, 424. famille océanienne qui habite les rivages des
Normands-Varègues. — Peuple norvégien qui se îles de la Malaisie ; 60-61, 62, 63-64, 65 et 66.
fixa en Russie après avoir été appelé, au neu- Papou-Mafor. — Papous du Hâvre de Dorey, 60-
vième siècle, par les Novgorodiens pour arrê- 61.
ter les incursions des Finnois ; 438 et 439. Parbattia. — Montagnards du Népaul ; Inde, 130.
Norvégiens. — Peuple de race scandinave. — An- Parents. — Nom que les Bordelais donnent aux
ciens norvégiens  ; 59. —  Norvégiens mo- habitants des grandes Landes ; France, 486.
dernes ; 413, 414, 415, 416, 417. Parsis. — Voir Guèbres.
Le costume historique — Tome I 287

Parthes. — C’est-à-dire bannis, en langue scy- Podoliens. — Les Ruthènesde la Podolie, aux en-
thique ; peuple de l’Asie formé d’exilés virons de Tarnapol ; 458 et 459.
scythes, qui s’établirent à une époque incon- Podotes. —  Habitants du Puy, ancien Velay,
nue au Sud-Est de la mer Caspienne. Les Par- France, 484.
thesfurent soumis successivement aux Perses Pœni. — Nom que certains écrivains latins don-
et aux rois grecs de Syrie ; un de leurs chefs, naient aux Carthaginois, à cause de leur ori-
Arsace, forma du pays une monarchie indé- gine phénicienne ; 154.
pendante (450 av. J.-C.) ; antiquité, 14, 34. Polletais. — Pêcheurs dieppois ; France, 489.
Pathans. — Musulmans de race afghane ; Inde, 122. Polonais.—De Pologne, 449 à 459.
Pawnies. —  Peaux-Rouges du Nebraska  ; Amé- Polovtsi. — Peuple asiatique arrivé en Russie au
rique du Nord, 81. milieu du onzième siècle ; 442.
Peaux-Rouges. — Indigènes de l’Amérique du Polynésienne (race) ou Daya. — Océanie ; 63-64.
Nord ; 48-49, 80, 81. Voir Chippeways, Jowas, Voir Dayas.
Kaws, Minisoufaux, Missouriens, Ottoes, Pompéïens. — De Pompéi (Pompeii), ville de la
Pah-Utah, Ponkas, Renards, Sacs, Sioux. Campanie, située au pied du Vésuve ; Italie an-
Peguenches, Pehuenches. —  Tribu d’Arauca- cienne, 26-27, 33.
niens ; Chili, 77,78. Ponkas. — Peaux Rouges des bassins du Missis-
sippi et du Colorado ; Amérique du Nord, 80.
Pélasges (Pelasgi, Helasgo…) — Premiers habi-
Pouschtoun, Pouschtounch. — Voir Afghans.
tants de la Grèce qui prétendaient descendre
Poutres. —  Nom que les Arabes donnent aux
d’un héros mythique, Pelasgus. On trouvait
Touaregs ; Afrique, 149.
aussi des Pélasges, dans l’Asie Mineure, dans
Poyus. —  Tribu du Chili indien  ; Amérique du
les îles de la Méditerranée, et, suivant quelques
Sud, 78.
écrivains, jusqu’en Espagne ; 462.
Puelches. — Famille chilienne, 78.
Péoniens. — De la Péonie, Grèce septentrionale ;
Puris. — Indigènes du Brésil, 76.
peuple de race pélasgique. Antiquité, 48-49.
Persans. —  Habitants de la Perse moderne, 137 Q
à 143.
Quâmesou Quaners. — Tribu laponne de la Nor-
Perses. — Peuple qui avait une grande analogie
vège, 411.
d’origine avec les Mèdes ; Asie occidentale ;
11 et 12, 14, 25-26, 27-28, 31,47. R
Pétrocores. — Gaulois du Périgord, 56-57.
Radjepoutes, Radjpoutes. — « Enfants des rois »,
Peuls, Peuhls, Pholeys, Poules. — De race sé-
caste guerrière du Radjpoutanah, contrée méri-
négambienne ; indigènes du Sénégal. Afrique, dionale de l’Inde ; Asie, 110, 122, 128.
67-68. R’araba. — Arabes de la province d’Oran  ; Al-
Phéaciens (Pheaces, Fa…akej). — Peuple fabu- gérie, 163.
leux, les habitants de Corcyre (Corfou) dans Rasènes (Rasenæ). — Les premiers habitants de
l’Odyssée ; antiquité, 27-28. la Rhésie ou Rhétie ; vers le dixième siècle
Phéniciens (hommes rouges). — De la Phénicie av. J.-C., ils envahirent l’Italie centrale et s’y
(Phænice, Foin…kh), contrée d’Asie, sur la rendirent célèbres sous le nom d’Étrusques  ;
côte de Syrie  ; habitants de race sémitique, 48-49.
grand peuple maritime qui établit des colonies Rehhala. — L’Arabe pasteur ou nomade ; Algé-
nombreuses dans tout le bassin de la Méditer- rie, 163.
ranée. Antiquité, 25-26. Renards. — Tribu de Peaux-Rouges de l’État de
Phrygiens. — De la Phrygie (Phryyia, Frug…a), Kansas ; Amérique du Nord, 81.
peuple de la grande race pélasgique ; Asie Mi- Retou. — « Les hommes par excellence » ; nom
neure, 14, 29, 30. sous lequel se désignaient les Égyptiens de
Pictes (Picti). — Tribus de l’ancienne Calédonie ; l’antiquité, 2. Voir Shesouhor.
Grande-Bretagne, 59, 425 et 426. Rhêmes, Rêmes (Remi). — Peuple de la Gaule
Poblano. — Habitant de Puebla, Mexique, 79. qui habitait le territoire répondant aujourd’hui
288 Le costume historique — Tome I

aux départements de l’Aube, de la Marne et de en Asie, dans ceux de Tobolsk et Tomsk ; Rus-
l’Aisne ; 56-57. sie, 83-84.
Rhodiens. — De l’île de Rhodes dans l’Archipel Sarmates (Sarmatæ, Sarmatai). — Asiatiques
grec ; antiquité, 25-26. habitant à l’Est du Tanaïs (ancien nom du
Roscovites. — De Roscoff (Finistère) ; France, 495. Don), fleuve qui les séparait des Scythes d’Eu-
Roumains. — De la Roumanie. — Daces latini- rope ; Antiquité, 25-26, 48-49.
sés, nationalité comprenant les Valaques et les Sarniens. — Paysans du Sarnthal, dans le Tyrol
Moldaves ; les Roumains sont aussi répandus (Alpes autrichiennes), 433.
dans la Hongrie, la Transylvanie, la Bessara- Savoisienne. — De la Savoie, France, 487.
bie, etc. ; 448, 458 et 459. Saxons (Saxones). —  Germains habitant ori-
Roumi, Roumy. — Corruption de Romain, sur- ginairement la partie Sud de la Chersonèse
nom que les musulmans donnent aux chré- cimbrique (Holstein moderne)  ; une partie
tiens ; 160 et 161, 162. des Saxons, unis aux Angles, conquirent la
Rugiens. — Tribu germanique qui semble avoir Bretagne, vers le milieu du cinquième siècle
habité primitivement l’île de Rugen et les de notre ère  ; 59, 419 et 420, 421 et 422.
bords de l’Oder ; Europe barbare, 48-49. — Saxons modernes ; 433, 458 et 459.
Russes blancs. — De la Russie blanche, partie de Scandinaves. — De la Scandinavie, nom que les
la Lithuanie détachée de la Pologne, gouverne- anciens donnaient aux îles qui forment l’archi-
ments actuels de Smolensk, de Mohilev et de pel danois, et à la péninsule septentrionale qui
Vitebsk ; 445, 449. renferme la Suède et la Norvège  ; 413, 417,
Russes noirs. — Habitants de la partie occiden- 418. — Scandinaves des âges de la pierre, du
tale de la Lithuanie ; 445. bronze et du fer ; 48-49, 50, 51,53, 54.
Schangallas. — Répandus dans l’Ouest et le Sud
Russiens (Grands) ou Moscovites. — Slaves
de la Nubie ; Afrique, 67-68.
croisés de Tchoudes, de Kirghiz, de Tartares ;
Schellouh. — Voir Amazighs.
ils occupent la Russie centrale ou Moscovie,
Schoklandais. — De l’île d’Ens ou Schokland,
445, 449.
Zuyderzée ; Hollande, 419 et 420.
Russiens (Petits) ou Malo-Russes. — Slaves purs,
Scoti. —  Une des principales tribus des anciens
les descendants des Scythes  ; 445,448et449.
Calédoniens, habitant le Sud de l’Écosse et
Voir Russniaques, Ruthènes.
en Irlande ; c’est d’eux que la première de ces
Russniaques. — Petits-Russiens de la Russie
contrées tire son nom, 59.
blanche ; 448.
Scythes (SkÚqai). — Peuple de souche aryenne qui
Ruthènes. — Petits-Russiens de la Bukovine et occupait, avec les Sarmates, toutes les contrées
de la Galicie  ; 449, 458 et 459. Voir Boïkes, devenues la Russie ; 48-49,417,445,449,462.
Houzoules, Polodiens. Semnons (Semnones). — Germains du rameau
S suève qui habitaient ce qui forme aujourd’hui
la plus grande partie de la Save, de la Silésie et
Sablais. — Des Sables d’Olonne, Vendée, France, du Brandebourg, 449.
496. Séquanes (Sequani). — Gaulois de la Celtique ;
Sacs. —  Tribu des Peaux-Rouges, État de Kan- ils occupaient la partie du pays arrosée par la
sas ; Amérique du Nord, 81. Saône et le Doubs ; 56-57.
Sahariens. — Du Sahara, Afrique, 165. Serbes ou Sorabes. — Slaves d’abord établis au
Samè. —  Nom que se donnent les Lapons, 411 pied des Carpathes, puis dans les contrées que
et suiv. les Avares avaient dépeuplées, c’est-à-dire la
Salamanquinos. — De Salamanque, Espagne, 472. Serbie actuelle. —  Serbo-Loujitches  ; Serbes
Samhariens. — Du Samhara, contrée de l’Abys- de la Lusace. — 449, 458 et 459.
sinie ; Afrique, 67-68. Shekianis, dits Boulous. — Indigènes du Gabon ;
Samoyèdes. — « Mangeurs de saumon », peuple Afrique, 67-68.
de race tchoude répandu, en Europe, dans les Shesou-hor. — Serviteurs d’Horus ; les plus an-
gouvernements d’Arkangel et de Vologda, et ciens Égyptiens, 4. Voir Retou.
Le costume historique — Tome I 289

Siamois. — Du royaume de Siam ou Thai ; Asie, T


108.
Silésiens. — Habitants de la Silésie, Prusse ; 433. Tagales. — Indigènes des Philippines ; Océanie,
Singhalais, Chingalais. — Population indigène 63-64.
de l’île de Ceylan ; Asie, 132, 133. Voir Mala- Taïtiens. — De l’île de Taïti ; Océanie, 63-64.
bares, Weddahs. Tamboukis. — Grande peuplade cafre ; Afrique, 71.
Sioux ou Dacotas. — Nation indigène de l’Amé- Tanagréens. — De Tanagra, ancienne ville de
rique du Nord, la plus nombreuse de celles qui Béotie ; Grèce, 24.
ont conservé leur indépendance ; 80. Tapuyas. — Les ancêtres des Botocudos, du Bré-
Slaves. — Une des familles les plus importantes sil ; Amérique, 76.
de la race indo-européenne ; elle peuple la plus Targuis. — Voir Touaregs.
grande partie de la Russie, la Pologne, l’Alle- Tartares, Tatars. — Nom donné à toutes les
magne orientale, la Hongrie du nord, la Croa- nations nomades sorties de l’Asie centrale ;
tie et les États Danubiens ; 48-49, 438 et 439, sous celui de Tatars, on désigne plutôt une
444, 445, 449, 458 et 459, 462. tribu particulière, habitant entre l’Altaï et le
Slaves occidentaux ; voir Serbo-Louijitches, lac Baïkal et qui paraît avoir été la souche
Slovaques, Tchèques. des Mongols. C’est lorsque Gengis-Khan et
Slaves orientaux ; voir Russes blancs, Rus- ses successeurs eurent soumis à leur empire
siens (Grands), Russiens (Petits-), Ruthènes. toutes les peuplades de l’Asie centrale et en-
Slaves méridionaux ; voir Bulgares, Croates, vahi l’Europe orientale, que les Européens
Serbes, Slovènes. étendirent le nom de Tatars à toutes les nations
Slaves Pannoniens ; habitants de la Hongrie, turques, toungouses et finnoises subjuguées et
du temps des Romains ; 449, voir Slovaques. entraînées par lui. —  Chine, Russie  ; 83, 87,
Slavo-Russes ; 440. 89 et 90, 438 et 439, 440, 445, 447, 448. Voir
Slavoniens. — Hordes sarmates établies au nord Mantchoux, Nogaïs.
du Pont-Euxin ; antiquité, 462. Tavastes. —  Habitants de la partie sud-occiden-
Slovaques. — Slaves de la Hongrie ; 449, 458 et tale de la Finlande ; Russie, 438 et 439.
459. Tchèques. — Les Slaves de la Bohême, que l’on
Slovènes. —  Slaves fixés dans la Carniole et la rencontre aussi dans la Galicie et dans la Bu-
Styrie ; Austro- Hongrie ; 449. kovine ; Autriche, 458 et 459.
Smélas. —  Tribu arabe de la province d’Oran  ; Tchérémisses. —  Peuple finnois de la Russie
Algérie, 157. d’Europe, 445.
Solutréen. — Race anté-historique, type fossile, Tchoudes. — Nom donné par les Russes aux Fin-
48-49. nois, 445.
Sorabes. — Voir Serbes. Teutons. — Germains des bords de la Baltique ;
Soubanis. — Insulaires des Philippines ; Océanie, leur nom a été appliqué à l’ensemble de la na-
63-64. tion. Europe barbare ; 48-49.
Sowauli. — Nègres du Zanguebar ; Afrique, 67-68. Thébains. —  Du territoire de Thèbes (Thebœ,
Spartiates. — De la république de Sparte (Sp£r- QÁ}ai), ville de la Béotie, ancienne Grèce ;
th) ou Lacédémone ; ancienne Grèce, 15, 25- dans la guerre du Péloponèse, les Thébains
26, 47. épousèrent la cause de Sparte, et contribuèrent
Suèves. —  Tribus germaines qui, réunies aux puissamment à la chute d’Athènes ; 25-26.
Burgondes, aux Vandales et aux Alains, enva- Thessaliens. — Habitants de la Thessalie (Thes-
hirent la Gaule, l’Espagne, où elles fondèrent salia, Qessal…a) contrée de l’ancienne
un royaume qui fut détruit en 585 par les Visi- Grèce, 15, 16.
goths. D’autres Suèves, compris dans la confé- Thraces. — De la Thrace (Thracia, ½ QrÇkh),
dération des Alémans, ont laissé leur nom à la pays situé au Nord de l’ancienne Grèce ; 29,
Souabe ; Europe barbare, 48-49. 48-49.
Szekely. — Magyars de la Transylvanie ; Aus- Tibbous. — Berbères habitants entre le Fezzan et
tro-Hongrie, 458 et 459. l’Égypte ; Afrique, 150.
290 Le costume historique — Tome I

Timmanies. —  Guinéens des bords de la Caza- Tyroliens. — Des montagnes du Tyrol, popula-
mance ; Afrique, 67-68. tion d’Allemands et de Slaves ; Alpes autri-
Timoriens. — De l’île Timor (Malaisie) ; Océa- chiennes, 433.
nie, 63-64. Tyrrhéniens. — Voir Étrusques.
Toltèques. — Indigènes du Mexique ; ils conquirent Tziganes. — Occupant particulièrement la Buko-
le pays au neuvième siècle et leur puissance vine ; Hongrie, 458 et 459.
dura jusque vers le onzième, 79. U
Topinamboux, Tupinambas, Tupiniquins. — In-
digènes Guaranis ; Brésil, 76. Unterwaldenais. — Du canton d’Unterwalden,
Torodos. — Sénégalais de race foulah ; Afrique, Suisse, 435.
67-68. Utah Utes ou Yutes. — Voir Pah-Utah.
Touaregs (Targui). —  Berbères nomades du V
Sahara ; Afrique, 149, 150.
Toucouleurs. — Foulahs mélangés de Peuls et de Valaques. — De la Valachie, comprise dans la
Torodos, population sénégalienne ; Afrique, Roumanie ; Europe orientale, 458 et 459.
67-68. Vandales. — Peuple germain, l’un de ceux qui,
Toungouses. — Asiatiques de souche turque, ré- sous le nom collectif de Wendes ou Vindiles,
pandus en Chine et en Russie ; 447. habitèrent à l’Ouest de la Vistule ; Europe bar-
Touradjas. — Voir Alfourous. bare, 48-49.
Touraniens. — Nom donné depuis les temps les Véliocasses. — Gaulois dont la capitale était Ro-
plus reculés par les populations iraniennes tomagus (Rouen) ; 56-57.
ou indo-européennes de la Perse aux peuples Vénétes (Venetii). — Gaulois des environs de
Vannes, les plus puissants des Armoricains par
de l’Asie centrale et occidentale. — Peuples
leur marine ; 56-57.
d’origine touranienne ; 438 et 439, 458 et 450.
Vellaviens.—Habitants du Velay ; France, 484.
Transalpins. — De la Gaule transalpine, c’est-à-
Vikings. — Ancien peuple scandinave, 54, 55.
dire au-delà des Alpes, relativement aux Ro-
Virois. — De Vire, dans le Calvados ; France, 490.
mains ; toute la France actuelle, 56-57.
Visigoths. — C’est-à-dire Goths de l’Ouest,
Trastévérins. —  Du faubourg de Trastevere
grande fraction de la nation germanique des
(l’outre-Tibre) ; Rome, 466, 467, 468.
Goths ; Europe barbare, 48-49, 482.
Troglodytes (Troglodytœ, TrwglodÚtai). Vitiens. — De l’archipel des Viti ou Fidji ; Océa-
— « Habitants des cavernes » ; nom appliqué nie, 60-61, 62.
par les géographes grecs à différents peuples Vogouls. —  Peuple de race finnoise, vivant à
non civilisés qui vivaient dans des cavernes, l’état nomade dans les gouvernements russes
spécialement aux habitants de la côte Ouest de de Perm et de Tobolsk ; 83-84.
la mer Rouge ; il y avait aussi des Troglodytes
en Mœsie, sur les bords du Danube. 48-49. W
Troyens. — De la Troade, territoire d’Ilium ou Wasserpolaken.— « Polaques d’eau »; les Polo-
Troie (Tro…a), Asie Mineure ; antiquité, 2, 14, nais de la Silésie autrichienne, 458 et 459.
25-26. Weddahs ou Beddahs.—Population aborigène de
Tupiaes ou Tupis. — Indigènes du Brésil ; Amé- l’île de Ceylan ; Asie, 132.
rique du Sud, 76. Wendes. — Grande division de la race slave, au-
Turcomans, Turcs Ottomans ou Osmanlis. trefois répandue dans la région orientale de
— Peuple de famille turque répandu dans le l’ancienne Germanie, depuis la mer Baltique
Turkestan, l’Afghanistan, le royaume d’Hérat, la jusqu’aux Alpes illyriennes et Carniques. On
région caucasienne de l’empire russe, la Turquie rencontre encore des restes de cette nation en
d’Asie et la Perse ; 135 et 136, 138, 177, 180. Saxe et en Prusse ; 433.
Tyriens. — Phéniciens de la ville de Tyr (Tyrus, Winnebagœs. — Indigènes de l’Amérique du
TÚroj) ; antiquité, 25-26. Nord, 81.
Le costume historique — Tome I 291

Y Zeïbek. — Montagnards du vilayet d’Aïdin ; Tur-


quie d’Asie, 177.
Yakouts, Jiakoutes. — Peuple de la Sibérie, pro- Zélandais.—Habitants de la Zélande, Hollande
vince d’Iakoutsk ; 83-84. méridionale, 419 et 420.
Yezdi. — Habitants de la ville de Yed ou Jezd, en Zélandais (Nouveaux). — Voir Maoris.
Perse ; 135 et 136. Zenega. — Nation berbère qui a donné son nom
Yliates. — Arabes nomades ; Perse, 135 et 136, au Sénégal ; Afrique, 72.
137. Zmélas. — Voir Smélas.
Yoloffs. — Peuple de la Sénégambie ; 67-68. Zouatna. — Tribu kouloughlis ; Algérie, 158.
Yougo-Slaves. — « Slaves du Sud » ; Voir Croates. Zoulous, Ama-Zoulous. — Race de la famille
Yutes. — Voir Pah-Utah. abantou ou cafre, établie au nord-ouest de la
Z colonie de Port-Natal  ; Afrique australe, 67-
68, 73.
Zammôra. — Tribu kouloughlis ; Algérie, 158. Zoumi. — Le Scythe européen, 411.
COUPES ET PATRONS

DOUZE TABLEAUX AU TRAIT

FORME ET COUPE DES PRINCIPALES PIÈCES DU COSTUME


VÊTEMENTS NATIONAUX
APERÇU COMPARATIF DES EFFETS DE LA MODE EN EUROPE
295

N. B. —  Les sujets compris dans les douze tableaux sont classés d’après une
série unique de numéros, de 1 à 250.
Les renvois aux planches de l’ouvrage sont indiqués par les mots fig. (figures)
et pl. (planches).
296 Le costume historique — Tome I
Le costume historique — Tome I 297

EXPLICATIONS DES DOUZE TABLEAUX

NOMENCLATURE DÉTAILLÉE ET COMMENTAIRE

TAB. I

FORMES DES VÊTEMENTS FLOTTANTS, MANTEAUX ET PIÈCES DIVERSES, À L’USAGE


DES GRECS ET DES ÉTRUSQUES. — TYPES GÉNÉRIQUES DES MANTEAUX PHRYGIENS,
PERSES, SYRIENS, DACES, BYZANTINS, ET DU LONG MANTEAU D’ABBÉ AU DIX-
HUITIÈME SIÈCLE.

N° 1. — Chloène. N°  10. —  Femme portant l’anabole hemidiploï-


N° 2. — Chloène, portée par le combattant, pl. 15, dion, bordé d’un crossos, frange (bronze
fig. 16. d’Herculanum, Musée de Naples).
N° 3. — Chloène, portée par les hommes, pl. 16, N° 11. — Pallium, disposé selon le mode affecté
par les philosophes grecs.
fig.14, pl.17, fig.1.
N° 12. — Xystis, ou Khitonozopharos, de khiton
N° 4. — Chlamyde, portée par la fig. 6, pl. 17.
ou chiton, tunique, et de pharos, manteau, por-
N°  5. —  Pallium, selon Ferrari. Forme en de- tée par les femmes, pl. 20, fig. 1 et 4.
mi-cercle régulier, qui est celle du manteau N° 13. — Pallium ou manteau phrygien, avec la fi-
dace et du manteau impérial byzantin ; le pre- gure de l’Isis du capitole qui le porte. — Cette
mier d’un diamètre de 2,80  m  ; le second de forme en demi-cercle outrepassé est celle du
3,24 m, selon Kœhler. long manteau d’abbé, selon l’Encyclopédie du
N° 6. — Anabole hemidiploïdion ; femme mettant dix-huitième siècle ; il a une échancrure pour
ce vêtement, pl.  19, fig.  9 et 10  ; le portant, le cou, et son diamètre est de 3 m environ.
N°  14. —  Manteau de forme rectangulaire, type
même pl., fig. 11.
syrien et perse, selon Koehler ; le premier de
N° 7. — Peplos, porté plissé par la femme, pl. 20,
1,28 m de longueur et 1,24 m de hauteur, sur
fig. 8. 0,90 m ; le second, 1 m, ou encore 0,75 m, de
N° 8. — Anabole diploïdion, porté par la femme, longueur, sur 0,50 m de hauteur.
pl. 20, fig. 11. N° 15. — Pharos, porté par les fig. 3, 6 et 7, pl. 17.
N° 9. — Pallium, selon Levacher de Charnois. N° 16. — Pallium, drapé sur un bronze étrusque.

Nos 1, 2, 3, 4, 6, 7,8, 12, 15 et 16, d’après Willemin, Choix de costumes civils et militaires des peuples
de l’antiquité. — Nos  5, 9 et 13, d’après Levacher de Charnois, Recherches sur les costumes de
toutes les nations. — No 14, d’après Carl Koehler, Die Trachten der Volker in Bild und Schnitt.
— N° 10, d’après Roux et Barré, Pompéi et Herculanum. — N° 11, d’après Mongez, Encyclopédie
méthodique.
298 Le costume historique — Tome I
Le costume historique — Tome I 299

TAB. II

SUITE DES MANTEAUX. — COUPES GRECQUES, ROMAINES, ASSYRIENNES, SYRIENNES


ET ARABES.

N° 17. — Manteau arabe de haute antiquité, porté vêtement, représentée par un homme debout ;
par les Bédouins, mesurant en longueur 2,40  m, la longueur de la pièce est de 4,20 m, environ.
selon Kœhler, qui donne, en outre, l’exemple N° 20. — Forme de la toge, selon Mongez ; 4,80 m
du manteau quadrangulaire du même âge, chez sur 3,50 m.
ces peuples. N° 21. — Forme de la toge, selon Kœhler ; lon-
gueur 4,50 m.
N° 18. — Manteau à l’usage des prêtres assyriens,
N°  22. —  Toge de médiocre grandeur en forme
babyloniens, long de 3,30 m, d’après le même au-
de croissant ou demi-cercle, représentée sur un
teur. — Enroulé autour du corps et fixé par une
bronze étrusque par un personnage mettant ce
ceinture, ce vêtement, taillé en sifflet, formait vêtement.
le biais sur les jambes, en étageant les franges N° 23. — Forme du pallium, selon Winckelmann.
de bordure. N° 24. — Manteau de forme pyramidale mesurant
N° 19. — Toga fusa ou toge ample, dite rotonda, 1,30 m, en hauteur. Type syrien, selon Kœhler.
avec l’indication de l’arrangement produisant N° 25. — Toga restricta, portée, d’après un bronze
le double sinus, et l’échelle de proportion du étrusque de la galerie de Florence.

Nos  17, 18, 21 et 24, d’après Kœhler. — Nos 19 et 23, d’après Levacher de Charnois. — Nos 20 et 25,
d’après l’Encyclopédie méthodique de Mongez, et le n° 22, d’après Rich, Dictionnaire des antiqui-
tés romaines et grecques.
300 Le costume historique — Tome I
Le costume historique — Tome I 301

TAB. III

ROBES ET TUNIQUES. — TYPES GRECS, ÉTRUSQUES, ROMAINS, MÈDES, PERSES,


PHRYGIENS, PARTHES, DACES, ARABES, ET DES PREMIERS SIÈCLES DU MOYEN ÂGE
EUROPÉEN. — VÊTEMENTS FERMÉS, DU PRINCIPE DE LA BLOUSE.

N° 26. — Robe éthiopienne, avec ouvertures pour à-dire tunique tissée tout d’une pièce, comme
le passage des bras  ; hauteur  1,50  m, selon nos bas  ; elle prenait le corps et marquait la
Kœhler. taille sans qu’il fut besoin de ceinture. — Type
N°  27. —  Robe grecque, à l’usage des femmes, parthe, auquel Kœhler donne une hauteur de
type ionique ancien  ; haut. 1,75  m, selon 1,44. m
Kœhler. N° 35. — Tunicelles du même principe marquant
N° 28. — Tunica manicata ou manuleata, fixée au- la taille, et qui, selon Kœhler, se retrouvent
tour du corps par le cingulum ou ceinture posée chez les Phrygiens et Lydiens, avec une lon-
au dessous du sein, d’origine ionienne ; appar- gueur de 0,90 m ; chez les Perses, de 0,98 m,
tient au genre tunica muliebris, chez les Ro- et chez les Daces, de 1,07 m.
mains, les hommes ne l’ayant jamais adoptée. N° 36. — Aube, tunique à manches portée par les
N° 29. — Robe médique, de 1,50 m, de haut. selon laïques ainsi que par les clercs, avant de deve-
Kœhler, qui répète cette même forme, simple- nir un vêtement exclusivement sacerdotal. Le
ment plus ou moins évasée par le bas, ou plus principe de la forme de celle de saint Thomas
ou moins large à la hauteur de l’encolure, en Becket, ici représentée, rattache cet amictus
donnant à la robe dace, par exemple, 0,80 m, aux tuniques à manches de l’antiquité. Le bas
en largeur par le haut, 1,20 m, par le bas, en de cette aube, ou chemise blanche, mesure en
longueur1,60  m, et pour l’arabe, 1,44  m, de largeur 2,10 m, selon Viollet-le-Duc.
longueur, et 0,60 m, de largeur par le haut. N°  37. —  Tunique talaire (c’est-à-dire couvrant
N° 30. — Robe courte ou tunique, dont la forme les talons) ceinte par la zona, qui se posait à la
est d’un principe analogue, type parthe ; longue hauteur des hanches.
de 0,94 m, selon Kœhler. Les vêtements de ce N° 38. — Stola, la robe des dames romaines, fixée
genre, à encolure taillée en carré, étaient en au corps par deux ceintures, le cingulum et la
usage en Europe, vers l’an 1 000, et le même zona, et donnant l’exemple de l’instita longa,
auteur leur donne la hauteur de 1 m sur une le volant faisant de ce vêtement une robe à
largeur de 0,50 m. queue (voir la notice de la pl. 40).
N° 31. — Tunicula fixée par le cingulum. N° 39. — Tunica talaris, fixée par les deux cein-
N° 32. — Indutus fixé par un cordon en bandou- tures de la stola.
lière, le balteus. N° 40. — Robe étrusque, vêtement féminin, avec
N° 33. — Supparus ou Supparum, tunique de des- collet et manches d’un caractère oriental ; lon-
sus, en usage chez les Romains ; haut. 0,95 m, gueur 1,42 m, selon Kœhler.
selon Kœhler. N° 41. — Robe déceinte, portée par des femmes
N° 34. — Robe du genre dit recta, chez les Latins, chrétiennes, dans les peintures des Cata-
et chez les Grecs Ôrqost£dioj citèn, c’est- combes de Rome.

Nos 26, 27, 29, 30, 33, 34, 35 et 40, d’après les dessins de Kœhler. — Nos 28, 31 et 32, sculptures, d’après
l’Encyclopédie méthodique. — N° 36, d’après Viollet-le-Duc, Dict. du mobilier français. — Nos 37
et 38, peintures de Pompéi, d’après Roux et Barré. — N° 39, statue du musée Worsley, Angleterre
d’après le recueil de Clarac. — N° 14 d’après Normand, Revue des peintures antiques, Didot.
302 Le costume historique — Tome I
Le costume historique — Tome I 303

TAB. IV

MANTEAUX ET TUNIQUES, CAPES ET COLLETS, SE PASSANT COMME LA BLOUSE


FERMÉE. — TYPES DE VÊTEMENTS DONT LE PATRON, À L’EXCEPTION DU MANTEAU
SEMI-CIRCULAIRE, DÉRIVE DE LA DALMATIQUE SANS MANCHES.

N° 42. — Assyrien ; souverain de Babylone por- N°  50. —  Penula, décorée de claves, portée par
tant le manteau royal. une chrétienne de l’an 300 environ.
N° 43. — Coupe de ce manteau, ayant un mètre de N° 51. — Cape ouverte, représentant le principe
hauteur, selon Kœhler. de toutes les capes ou manteaux semi-circu-
N° 44. — L’éphod du grand prêtre hébreu, selon laires ayant l’échancrure de l’encolure que le
le même auteur, qui appelle ce vêtement cafe- n°  5 de cette suite n’a pas. Manteau, mantel
tan, en lui donnant la figure d’une étole dont le et mantelet, le demi-cercle plus ou moins mo-
patron dans son développement a une longueur difié est la base générale de leurs patrons. Le
de 3,20 m. manteau ordinaire de l’abbé du dix-huitième
N°  45. —  Dalmatique sans manches, regardée siècle, était encore taillé en demi-cercle régu-
comme l’originaire. lier et avec l’encolure représentée ici ; son dia-
Nos 46 et 47. — Patrons de la calasiris ou kalasi-
mètre était de 3,10 m environ.
ris, avec ou sans manches, tunique longue des
N° 52. — Forme de la penula, selon Kœhler ; hau-
Égyptiens, sacerdotale, selon Suidas. Ce vê-
teur 1,10 m.
tement était cousu sur les côtés, avec réserve
N° 53. — Collet du principe de la cape ronde, mais
du passage des bras ; c’est une blouse dont la
pièce développée est longue de 2,20 m, selon dont l’ouverture pour le passage de la tête est
Kœhler. excentrique ; diamètre 0,70 m ; appartient aux
N° 48. — Chasuble de forme ovale, modification Syriens de la Cappadoce, selon Kœhler.
de la casula ou cape de forme ronde, pour fa- N° 54. — Cape ronde du XIIIe siècle, ayant deux
ciliter la liberté des bras  ; datant du onzième fentes pour le passage des bras, et fendue par
siècle, selon Viollet-le-Duc. devant jusqu’à une certaine hauteur. Viollet-le-
N° 49. — Vêtement du même genre, dont la lon- Duc y reconnaît le type de la casaque.
gueur ovalaire est en sens contraire. Type N° 55 et 56. — Cape de voyage, manteau à capu-
égyptien, auquel Kœhler donne le nom de col- chon du principe de la pénule, et à l’usage des
let, rabat (kragen) et mesurant, dans sa grande Romains ainsi que des Grecs qui l’appelaient
largeur, 1,20 m. phainolé.

Nos 42, 43, 44, 46, 47, 49, 51, 52 et 53, d’après Kœhler. — Nos 45, 55, et 56, d’après l’Encyclopédie
méthodique de Mongez. — Nos 48 et 54, d’après Viollet-le-Duc. — N° 50, d’après Perret, les Cata-
combes de Rome.
304 Le costume historique — Tome I
Le costume historique — Tome I 305

TAB. V
CHASUBLES SOUPLES ET CHASUBLES RAIDES, DALMATIQUES AVEC OU SANS
MANCHES, CUCULLES, MANTEAUX À CAPUCHON ET FAUX CAPUCHON.
N°  57. —  Chasuble raide, dos et devant, le bas du douzième siècle, montre par la disposition
coupé en demi-cercle  ; type du quinzième de l’ornement de son encolure le souvenir du
siècle, alliant le principe de la dalmatique sans capuchon du pluvial, et le n° 70, qui représente
manches et celui de la pénule couvrant les bras ; cette même chasuble par le devant, offre la phy-
le devant du vêtement étant rétréci pour plus de sionomie de la chasuble souple lorsqu’elle était
liberté d’action, en même temps qu’il est tenu portée. Enfin le n° 69 est la chasuble ronde, à
plus court pour moins embarrasser la marche ; tirettes extérieures, dont les cordons servaient à
hauteur du dos, selon Koehler, 1,50 m. relever plus ou moins le vêtement noué à l’en-
Nos  58 et 67. —  Tabar du quinzième siècle  ; fa- colure. Elle est de l’époque carlovingienne et
mille des dalmatiques à manches, mais sans provient de l’église de Mayence.
qu’aucune partie du vêtement soit fermée par Nos 65 et 66. — Dalmatiques avec manches, types
des coutures. C’est le surcot d’un roi d’armes, de vêtements sacerdotaux des treizième, qua-
dont la coupe, donnée par le n°  67, a été re- torzième et quinzième siècles. Le n° 66 ayant
levée sur l’original que M. A.  Darcel a bien les deux bandes qui rappellent les claves du
voulu nous communiquer. vêtement romain, et l’encolure taillée en carré,
N° 59. — Chape du seizième siècle, dos et devant ; est le plus ancien. Cette dalmatique a 1 mètre
portée par les clercs dans les processions, et à de hauteur, selon Viollet-le-Duc.
laquelle on a longtemps conservé le nom de N° 71. — Surcot ample des quatorzième et quin-
pluvial, quoique cette chape soit dépourvue zième siècles, type laïque ; famille des dalma-
du capuchon de la lacerne et du bardocuculle. tiques sans manches et garnies d’un capuchon,
Cette chape, destinée aux services mortuaires, ainsi qu’on le voit par la figure de ce vêtement
est empruntée à un document photographique vu de dos.
provenant d’Espagne. Nos  72 et 73. —  Cuculle, d’après des bronzes
N° 60. — Lacerna, grand manteau à capuchon ser- étrusques ; petite cape étroite plus ou moins
vant de pluvial chez les Romains, et de la famille prolongée par-devant et par-derrière, munie
du bardocuculle des Gaulois. Statuette antique. d’un capuchon.
Nos  61 et 68. —  Cuculles ou scapulaires, appar- Nos 74 et 75. — Chasuble raide vue de dos, et tail-
tenant aux costumes monastiques du moyen lée par le bas en ligne droite, les angles légère-
âge. Le premier, porté par saint Benoît dans ment arrondis ; type datant du seizième siècle
une mosaïque antique, le second, donné par et resté en usage. La large bande qui en décore
Viollet-le-Duc. le milieu est encore le clave antique. Le n° 75,
Nos  62, 63, 64, 69 et 70. —  Chasubles souples, d’après un original de la première partie du
conservant le caractère de la penule. N°  62, dix-huitième siècle, porte l’ornement addition-
dos d’une chasuble appartenant à l’église de nel que les modernes placent encore souvent à
Brienon, en Champagne, vêtement sacerdotal la hauteur du collet des chasubles ; cette pièce
du quatorzième siècle ainsi que le type n° 63, plate ou faux capuchon rappelle l’origine du
montrant par devant une autre chasuble, d’une vêtement, le pluvial.
hauteur de 1,38 m, selon Kœhler. Le n° 64, dos N° 76. — Esclavine, casaque à capuchon des XIIe,
de la chasuble de Thomas Becket, conservée XIIIe et XIVe siècles. Haut. 1  m, 50, selon
dans le trésor de la cathédrale de Sens, et partant Viollet-le-Duc.
N   57, 63 et 65, d’après Kœhler. — N   56 et 67, d’après nature. — Nos  59, 74 et 75, d’après des
os os

documents photographiques. — Nos 60, 72 et 73, d’après l’Encyclopédie méthodique de Mongez.


— Nos 61, 62, 64, 69 et 70 d’après Quicherat, qui les emprunte, le n° 61 à Camilli, cab. des Est. Bibl.
nat. ; les nos 62, 64 et 70, à Gaussen, Portefeuille historique de la Champagne, le n° 69 à Hefner,
Costumes du moyen âge chrétien. — Les nos 66, 71 et 76, d’après Viollet-le-Duc.
306 Le costume historique — Tome I
Le costume historique — Tome I 307

TAB. VI
BLIAUTS ET CHAISES, AUMUSSES ET CHAPERONS, BRAIES ET CHAUSSES. — GONELLE,
CAGOULE, GARDE-CORPS, MANTEL D’HONNEUR, ETC.
Nos 77 et 81. — Bliauts du treizième siècle, selon Nos 89 et 100. — Garde-corps, petit mantel à capu-
les épures de Viollet-le-Duc. chon, tenant du bardocuculle et de la houppe-
N° 78. — Bliaut du onzième siècle, conservé au lande ; surtout, surcot et hoqueton à manches
musée de Munich. ouvertes ; le premier exemple est de la fin du
N°  79. —  Chainse, dit aube dans les vêtements douzième siècle, le second du quatorzième siècle.
sacerdotaux. Cette robe-linge, comme on N+ 90 et 97. — Bliaut et chainse portés ensemble
l’appela encore au moyen âge, a le caractère par des paysans ; le chainse, plus long que la
de la chemise, et se portait sous le bliaut. Ce blouse, était visible par le bas, ainsi qu’on le
vêtement, en fin tissu de fil, bordures en soie voit encore au n° 96. Le n° 90 sème du blé, le
brochée, hauteur  1,30  m, paraît remonter à n° 97 est un berger ; tous deux de la fin du dou-
l’époque carlovingienne ; il fait partie du Tré- zième siècle. (Voir aux Chausses et aux Braies
sor impérial de Vienne où il est compris dans pourquoi le chainse libre restait visible.) Aux
les vêtements dits de Charlemagne. douzième et treizième siècles, dit Viollet-le-
N° 80. — Bliaut du douzième siècle, en soie tres- Duc, on donnait aux bliauts du genre de ceux-
sée, de même provenance ; il est de même hau- ci le nom de jube, et l’on appela encore ce vê-
teur que le chainse (1,30 m), et l’encolure est tement rocket ou roquet.
de principe analogue, fermée sur le côté quand N° 92. — Mantel d’honneur des douzième et trei-
le vêtement était passé. zième siècles. Sa coupe est celle de la toge
Nos  82 et 91. —  Chaperons relevés, mis en cas- ample des Romains de l’empire, un segment
quette ; le n° 82 disposé en crête de coq, à la d’arc de cercle dont le n°  19 de cette série
mode de 1310. donne le principe. Le mantel d’honneur était
N° 83. — Aumusse de femme, collet à capuchon doublé de fourrure.
fermé par des boutons. Douzième siècle. N°  93. —  Bottine du quatorzième siècle, ayant
Nos 84 et 94. — Aumusse des chanoines réguliers. le prolongement de la poulaine de grandeur
Capuchon doublé et rembourré, faisant saillie moyenne. (Histoire de la chaussure, par P. La-
de chaque côté de la tête ; on en trouve des croix et A. Duchesne.)
exemples datant du douzième siècle. Le n° 94 N° 95. — Capuchon du treizième siècle.
montre cette aumusse, qui était une cape des- N° 96. — Gonelle de la fin du douzième siècle, por-
cendant jusqu’au bas des reins, sur la tête d’un tée par un berger. Ce vêtement n’est autre que la
chanoine du quatorzième siècle ; on la portait pénule avec capuchon servant de pluvial.
encore au quinzième. N° 98. — Chainse porté seul par un chasseur ti-
N°  85. —  Aumusse ou cuculle laïque du quator- rant l’arc. La hauteur des chausses, qui ne sont
zième siècle, à l’usage des deux sexes. que des bas, fait comprendre pourquoi, lors-
N°  86. —  Cagoule, vêtement monastique ; c’est qu’on portait les deux tuniques, la chemise
un surtout de la famille des coules, tenant de la n’était point rentrée dans les chausses, ce qui
cuculle et de la cape, et qui, comme la coule, ne fut praticable qu’avec le haut-de-chausses.
était posé sur le froc. Cette cagoule date du on- Les chausses étaient d’ailleurs souvent des bas
zième siècle  ; selon Viollet-le-Duc, la pointe sans pied, que l’on remontait à volonté ainsi
du capuchon revenait en avant, ainsi que le qu’on le voit par le n° 97, un berger ayant les
montre le fragment joint à l’épure. pieds nus, ou encore par le n°  96, qui a des
N° 87. — Aumusse d’homme, close par des bou- souliers et la jambe nue, probablement jusqu’à
tons, fin du treizième siècle. une certaine hauteur seulement, celle des
N° 88. — Aumusse ayant la figure d’une petite cape braies des dizième et onzième siècles, du type
en forme d’entonnoir renversé. C’est un chape- normand, dont on voit la coupe n° 101, ou tout
ron du douzième siècle, dont on voit, à côté, la au moins le caleçon de même caractère dont le
pointe dans son développement. Cette pointe n° 102 montre l’usage.
retombait en arrière, et il y en eut de prolongées N° 99. — Bliaut porté par un soldat de la fin du
presque de toute la hauteur des personnages ; douzième siècle, et probablement avec le haut-
parfois elle était prise dans la ceinture. de-chausses, le chainse n’étant pas visible.
Nos 77, 81, 83, 84, 85, 86, 88, 94, 95 et 101, d’après les données de Viollet-le-Duc. — Nos 78, 79, 80 et 92,
d’après Quicherat, qui emprunte les trois premiers à Bock (F.), Die Kleinodien des heil, römischen
Reiches deutscher Nation (Vienne), 1864, gr. in-fol.), et tient le n° 92 d’un Ms. français, n° 12467,
Bibl. nat. — Nos 82 et 91, d’après le Ms. de Térence, Bibl. de l’Arsenal. — Nos 89, 90, 96, 97, 98 et
99, d’après un Psautier du douzième siècle, Ms. 1194 du supplément latin ; Bibl. nat. — N° 100,
d’après le livre des Minnesinger, Ms. du quatorzième siècle, n° 7266, Bibl. nat. — N° 102, d’après
un autre Ms. du quatorzième siècle, n° 6829 de la même Bibliothèque.
308 Le costume historique — Tome I
Le costume historique — Tome I 309

TAB. VII
COUPES DE LA ROBE DU CARACTÈRE MONGOL ; DU ferez TURC ET DU caftan POLONAIS.
— LA BOTTE TARTARE ET LES CHAPEAUX. — VÊTEMENTS ET PARURES LITURGIQUES.
— LES BRODERIES EN PERLES DU STYLE GRÉCO-BYZANTIN ; CES DIVERSES PIÈCES
APPARTENANT AU PASSÉ DE LA RUSSIE.
Nos 103, 107, 108, 110, 111, 113, 116, 117, 119, 120 perles fines. C’est une joaillerie souple, d’une
et 121. — Ces fragments donnent l’ensemble et physionomie toute particulière. Ce capuchon de
les détails significatifs de vêtements ayant été Nikon est représenté en soie blanche, bien qu’à
à l’usage d’un patriarche de Moscou, Nikon, partir de 1589, le patriarche de Moscou ait eu le
représenté en pied, et qui fut un personnage privilège de le porter noir, les autres dignitaires
important du commencement du dix-septième devant s’en tenir au blanc.
siècle. La botte à la tartare, n° 111, botte à tige courte et
Le n°  103 offre le développement de la robe en ferrée au talon en demi-lune cloutée, détail
surtout que l’on voit à ce patriarche dans sa n° 121, paraît avoir appartenu, ainsi que le cha-
grande tenue ; c’est le principe même de la robe peau de cuir, n° 117, à un costume de ville d’un
mongole, ouverte droit dans toute sa longueur, caractère laïque dont Nikon faisait usage.
mais boutonnée sur la poitrine. La disposition Nos 104 et 106. — Collets mobiles, ayant la figure
rayonnante des côtés de ce vêtement est celle de larges colliers, et du même caractère que
des lés de l’étoffe persane dont la robe est faite ; celui porté par le patriarche n°  114. Ils sont
le détail n°  103 donne la forme en olive des décorés de ces broderies en perles mêlées de
boutons passementés, d’un genre tout oriental. pierreries de couleur, et parfois aussi de parties
Ce surtout a des manches ouvertes et tombantes métalliques rapportées, dont il est parlé ci-des-
dans lesquelles on passait ou on ne passait pas sus. Ces nos 104 et 106 sont des ornements im-
le bras ; le n° 116 en donne la physionomie de périaux, et ont vraisemblablement une signifi-
profil, le vêtement étant emmanché. cation liturgique sur les épaules de l’empereur,
Le n°  107 est le développement de la robe plus chef de la religion grecque.
étroite portée sous le surtout ; elle est aussi N° 105. — Capuchon de l’archevêque Basile, qua-
longue que le pardessus, et Nikon l’avait seule, torzième siècle ; on en fait remonter la mode au
en été, dans la petite tenue où il est coiffé du dixième siècle. Il est en soie blanche, mêlée de
chapeau jaune n°  110, se rapprochant de la parties moirées ; il a les deux longs pendentifs
forme du chapeau de nos cardinaux ; cette robe, par devant, et dans le dos un seul pendentif, au
boutonnée du haut en bas et à manches fermées moins aussi long que les autres.
au poignet, est également d’étoffe persane ; N° 109. — Développement du ferez porté par Bo-
avec son petit collet, elle a les caractères du ris Godounow, tzar de la Moscovie en 1598,
sarafan, et ses boutons en olive, comme on le pl. 439, fig. 15.
voit par le second n° 107, sont encore du même N°  112. —  Chasuble de l’évêque Nicetas, fin du
genre oriental. onzième siècle et commencement du douzième.
Le capuchon est indépendant du vêtement, ainsi Elle est représentée par-devant et par-derrière,
que le montre par le dos le n° 119, aussi bien en même temps que drapée à l’aide des boutons
que le n°  120 le présentant de face, en figure et agrafes qui se trouvent sur les deux faces du
régulière. Les larges bandes en pendentifs laté- vêtement. Ces boutons sont en forme de grelots
raux donnent à ce couvre-chef une physionomie de cuivre pour la facilité du maniement ; on en
des plus caractéristiques, et avec les broderies voit ici le détail de face et de profil.
de son frontal et le petit couronnement du som- Nos 114 et 115. — Capuchon du patriarche Phila-
met surmonté de la croix grecque en orfèvrerie rète, vu de face et de dos (dix-septième siècle).
émaillée, c’est assurément l’un des plus beaux Nous n’avons point à revenir sur le système de
spécimens du genre. la décoration des bandes ; ce qu’il y a de parti-
Deux modes de décor étaient en usage pour les culier ici, c’est que l’arrière du capuchon tom-
pendentifs, plus ou moins longs et plus ou moins bant dans le dos est orné par une des plaques
larges de ce capuchon. Tantôt l’étoffe était cou- métalliques dont les bandes sont décorées.
verte par une suite de petites plaques métalliques L’aigle qui figure sur l’avant du capuchon est
ornées de nielles, avec encadrement de perles une broderie en perles. Le large collet formant
brodées couvrant les solutions de continuité en collier est du genre des nos 104 et 106 ; il a de
faisant du pendentif une pièce articulée (c’est le plus une peinture émaillée dans la partie cen-
système employé n° 114), et tantôt, comme au trale, représentant le crucifiement.
capuchon de Nikon, le décor était une broderie N°  118. —  Développement du caftan d’honneur
en perles, mêlée de pierreries de couleur, sur un du cosaque Brechka porté par les fig.  2 et 5,
fond de soie en fils d’or. Le fragment n°  113 pl.  438, le vêtement y est représenté sous ses
indique dans son caractère essentiel la broderie deux faces, et l’un des deux exemples montre
en perles du genre gréco-byzantin, dans lequel qu’on le fixait parfois au corps avec une cein-
l’écriture des inscriptions ainsi que les linéa- ture. Il a le caractère polonais, ainsi qu’il est dit
ments du dessin des figures sont des tracés en dans la notice.
Documents empruntés aux Antiquités de l’empire de Russie, grand ouvrage de Solntzev, publié par
ordre de l’empereur Nicolas; Moscou, 1849-53 (texte russe).
310 Le costume historique — Tome I
Le costume historique — Tome I 311

TAB. VIII
ROBES, TUNIQUES ET MANTEAUX DE LA CHINE ET DU JAPON. — LE haol, LE han-chaol, LE
ma-coual ET LE pikien. — LE SURTOUT FLOTTANT DES PORTEURS DU SABRE AU JAPON.

Nous n’avons point à revenir sur le caractère des obvions donc ici à cette lacune, en présentant,
pièces du vêtement chinois représentées ici et sous trois aspects différents, des manteaux du
isolées, et dont la définition se trouve dans les genre de notre exemple principal vu sous une
notices accompagnant les planches, particuliè- seule face, et de manière à contenter l’atten-
rement dans la notice de la pl.  89. Toutes les tion que l’on peut porter à ce vêtement carac-
coupes de ces vêtements étant des plus simples, téristique auquel son cachet national ajoute tant
il n’y a pas lieu de donner les tracés de patrons d’intérêt.
aussi faciles à comprendre. Enfin nous parlons Le n° 125 donne, par moitié, le principe de la coupe
assez longuement dans notre introduction du de ce manteau, et les nos  122 et 127 montrent
caractère du vêtement officiel et du décor de la qu’il reste ouvert par devant, les deux côtés
robe d’honneur pour n’y point revenir non plus. étant reliés, au besoin, par des cordons de soie
N° 123. — Haol, la grande robe fermée par le côté. à la hauteur de la poitrine, mais toujours tenus
Celle-ci est décorée du dragon à cinq griffes, assez écartés pour que le passage de la poignée
et a été portée par un empereur ou quelque du grand sabre à deux mains, le sabre d’office
membre de sa famille, ou encore a été décernée dont les samouraïs ne se séparaient jamais, n’en
par le souverain à titre de jou-y, ou récompense soit pas gêné ; et, de même, le passage de l’autre
honorifique. bout de l’arme ou des deux sabres entrecroisés,
N° 129. — Cet exemple appartient au même vête- selon l’habitude, est assuré par derrière comme
ment, et ayant été photographié en même temps, on le voit par le pli de l’encoche du n° 124, et
il conserve les rapports de proportion relative par l’exemple n° 126. Le large aileron n’a point
qui existent entre les deux pièces. Ce n° 129 est l’entournure de la manche ordinaire, son jeu
le han-chaol, la tunique courte, s’ouvrant dans est particulier, et il ne prend la physionomie de
toute sa longueur, sur le devant ; il se porte sous la manche que lorsqu’il est ramené sur le bras,
la robe, et par-dessus la chemisette de soie. qu’il couvre avec ampleur, l’homme ayant la
N°  128. —  Partie supérieure d’un autre haol im- faculté de rejeter en arrière cet aileron lorsqu’il
périal dont l’aspect modifié aide à mieux faire faut tirer le sabre pour combattre. D’après les
comprendre la disposition des manches, et aussi exemples, nos 122 et 127, il est sensible que pour
le collet en pèlerine, le pi-kien, pièce mobile, se faciliter le maintien de cet aileron sur le devant
fermant étroitement autour du cou, et que l’on du corps, il existe dans la doublure de l’aileron
fixe sur le vêtement avec les agrafes de la fer- simple, un passage formant une petite manche
meture. intérieure pour l’avant-bras, et dont on a le loisir
N° 130. — Ma-coual. C’est le surtout que l’on met de ne pas se servir, ainsi que le fait le n° 122, te-
sur la longue robe ceinte, qui est plus court et nant de la main droite pendante l’éventail en fer,
est fendu sur les côtés. L’ouverture est droite sur insigne du commandement militaire, la main
le devant, fermée à l’encolure par un bouton, gauche relevée à la hauteur de la poitrine, prise
et vers le milieu par un ruban noué aux bouts dans la doublure de l’aileron. Dans d’autres
pendants. Celui-ci est un vêtement de femme. exemples, que nous n’avons pu joindre à ceux-
Les larges manches développées couvrent les ci, faute de place, le système de ces ailerons se
mains, selon l’usage et conformément à l’éti- complète par des cordons à l’aide desquels on
quette. Le pi-kien tailladé est figuré par une rejoint les deux côtés de la fausse manche, et
broderie ; enfin sur ce coquet vêtement en soie il y en a plusieurs à des places distancées, de
brochée de couleur rose, une plaque de soie, dé- façon à fermer plus ou moins l’ouverture, qui
corée de personnages brodés, occupe la place toutefois reste toujours large.
du pou-fou, le pectoral des mandarins. Le magnifique vêtement qui fournit l’exemple
Nos 122, 124, 125, 126 et 127. — La série se rat- principal mérite encore quelques indications.
tache à la représentation du vêtement japonais Il est de satin noir broché, relevé de broderies
que le n° 124 montre par le dos, vêtement qui appliquées qui deviennent de véritables bas-re-
est une sorte de manteau volant, à amples aile- liefs de la plus grande richesse ; ce sont des dra-
rons d’une espèce particulière, un surtout com- gons ailés, soie et or, ayant des yeux d’émail
biné pour les besoins du porteur des sabres. Les et de longues barbes détachées. Un groupe de
chefs militaires de l’ordre le plus relevé en font fleurs et feuilles d’or d’où pendent de longues
usage, ce manteau de grand caractère, devenant soies jaunes forment une frange abondante vers
un vêtement magnifique par la richesse des bro- le milieu de la pièce, ornée encore par les ar-
deries appliquées et les franges qu’on y ajoute. moiries de Dewa en blanc bordé d’or, et autres
Cette pièce du costume ne figurant point dans images en or, en semis capricieux sur le fond.
les planches de notre recueil, nous ne saurions Enfin une riche frange d’or à réseaux garnitle
y renvoyer pour montrer ce surtout porté ; nous bas de ce surtout.
Les n  123 et 129, documents photographiques,proviennent de la collection de l’Art ancien de Frank,
os

n°  1342. Les nos  124, 128 et 130, ayant fait partie de l’exposition du Costume faite par l’Union
centrale en 1874, sont également des documents photographiques, nos 114, 120 et 178 de la série
exécutée par M. Berthaud à l’époque. Les nos 122, 126 et 127, d’après des originaux japonais.
312 Le costume historique — Tome I
Le costume historique — Tome I 313

TAB. IX

VÊTEMENTS DU MODE ORIENTAL MODERNE. — TYPES DE CHAUSSURES.


— EUROPE ET ASIE.

Ces spécimens sont encore de ceux dont la repré- N° 134. — Djubbé à manches, porté par une mu-
sentation d’ensemble suffit ; la coupe des vête- sulmane d’Albanie qui, on le voit, tient ou-
ments destinés à être chargés de broderies plus verte cette robe en surtout. Velours enrichi de
ou moins épaisses et de passementeries doit, broderies d’or du dessin le plus élégant.
en principe, être toujours simple, en présentant N°  135. —  Riche soulier de femme, dont la se-
des surfaces planes et des contours sans com- melle intérieure est brodée comme le dessus.
plication. Le tracé des patrons des vêtements Ce soulier houppé de soie, laisse le pied très
de cette sorte serait inutile, même pour l’œil le découvert.
moins exercé. Nos  136 et 140. —  Yelek ou gilet sans manches,
Nos  131, 141 et 148. —  Le salta, petite veste et mintan, de Salonique, comme on le voit
qu’on ne ferme pas et qui se porte par-dessus particulièrement par la forme de l’extrémité
les autres vêtements ; ses manches sont plus des manches, semblables à celles portées par
ou moins courtes et laissent passer celles de l’homme fig. 1, pl. 464. Boutons en grelot et
la chemise qui se prolongent sur la main, ou broderies d’or sur drap.
s’épanouissent en manchettes, selon les lo- Nos  137, 138 et 142. —  Veste, contre-veste vue
calités. Ce vêtement est en usage partout en de dos, et détails d’un même costume d’Ar-
Orient, les dames en ont de très coquets, or- naout  ; pièces d’habillement sur lesquelles
nés avec luxe ; l’ouvrier, qui dépose son salta nous ne nous arrêterons pas, ce costume étant
pour travailler, le porte simple. Le n° 131 offre porté par la figure n° 7, pl. 464, sur laquelle on
l’exemple du salta très ouvert sur la poitrine voit le jeu de la manche, ouverte dans la partie
d’une chrétienne du Liban, et les nos 141 et 148 supérieure pour laisser apercevoir le linge. Le
celui du salta des dames de Trébizonde, que n° 142 donne le détail caractéristique du bou-
l’on voit porté par la figure  11, pl.  180. Ces ton en passementerie et de la boucle en corde-
petites vestes, sans collet, sont en velours, bro- lette de soie lui servant d’agrafe.
deries et passementeries d’or ; le dessin des Nos 139, 147 et 149. — Babouches ; la première
broderies a le caractère indo-persan. avec le quartier replié qui en fait une mule ; la
Nos  132, 143, 144, 145 et 146. —  Deux pièces seconde avec le quartier debout pour la ville ;
d’un même costume avec des détails agran- ce sont des chaussures de femmes en velours
dis. Le n°  145 est la veste circassienne, une et brodées d’or, les bouts en sont relevés. Le
sorte de gilet sans manches ; elle est fendue n° 149 est en maroquin ; cette chaussure, qui
des deux côtés à la hauteur des hanches, et les n’a pas la pointe des deux autres, est d’un ca-
femmes du Kurdistan la passent par-dessus le ractère arabe et d’usage masculin.
kaftan. Celle-ci est en drap bleu, richement N°  150. —  Patin de femme, qui est une sandale
garnie de galons et de soutachés d’or ; les bou- dont on fait usage les pieds nus. On emploie les
tons (V. n° 144) ont la forme du bouton de la patins de cette sorte à Constantinople comme
fleur de camomille, que la rosace du brande- à Bagdad, et les dames qui en font recouvrir
bourg, n°  143, montre dans son épanouisse- le bois plein avec des incrustations de nacre,
ment. Le n°  132 est la jambière disposée en d’écaillé, des filets d’argent ou d’étain, dispo-
fausse guêtre, décorée, selon l’habitude, dans sés en mosaïques, ne portent en somme, que le
le goût du vêtement ; on en voit ici le caractère nadass, la semelle fixée au pied nu de l’Arabe
par le détail du gansé rond, enroulé ou simple du Yémen et de l’Hedjaz par deux brides de
ou double, ainsi que par la rayure des bandes cuir, l’une transversale, d’où part une seconde
de passementerie. bride étroite et dans le sens longitudinal qui se
N° 133. — Autre jambière en fausse guêtre, pro- trouve prise entre le pouce et le premier orteil.
venant de Trébizonde.

Nos 131 et 134, d’après les Costumes populaires de la Turquie, photogravés par Sebah en 1873. Tous les
autres, d’après les photographies faites par M. Berthaud à l’Exposition du costume, organisée par
l’Union centrale des Arts décoratifs, en 1874.
314 Le costume historique — Tome I

OBSERVATIONS SUR LES TABLEAUX I À IX.

Avant de poursuivre une nomenclature dont la méthode doit se modifier avec le


principe de l’exposition des choses, pour rester en rapport avec les changements pro-
duits par le temps, par exemple avec le sens du mot robe, appliqué chez nous dès les
quatorzième et quinzième siècles à l’ensemble des pièces composant une toilette, ou,
ainsi qu’on l’entend aujourd’hui même, d’un costume, désignant dans l’usage non
plus une pièce de vêtement, mais l’ensemble d’un habillement ; avant donc d’aborder
ce qui touche spécialement à nos modes européennes, nous croyons utile de résumer
ici ce qui nous reste à dire au sujet des formes et des coupes du costume en pièces
isolées, plus ou moins propres à servir de patrons et contenues dans nos neuf premiers
tableaux.

Les vêtements des anciens dont on a pu déterminer la forme appartiennent, gé-


néralement, à la catégorie des habits flottants, lesquels, dans les usages des Grecs et
des Romains, ont surtout le caractère d’accessoires de l’habillement. Ces anciens non
seulement portaient habituellement des tuniques de différentes espèces, superposées
selon le besoin, usaient d’habits et de robes fixés sur le corps, et qui sont, en réalité,
le fond du costume, mais il y avait encore des pièces d’habillement confectionnées
pour l’usage intime, appliquées directement sur la peau, et constituant une toilette
secrète, dont les détails sont loin de nous être parvenus. On connaît la bandelette du
sein, représentée dans notre recueil par des femmes grecques qui se l’ajustent (nos 1
et 2, pl. 19), mais il n’en est pas de même du caleçon, dont les deux sexes paraissent
avoir usé sous leurs vêtements. Parmi une vingtaine d’empreintes en plâtre, telles que
l’on sait les lever maintenant, des malheureux enfouis dans les cendres dont Pompéi
a été recouverte, cendres devenues le fin et solide mortier que l’on sait, figure celle
d’une jeune fille de quatorze ans environ dont les vêtements se sont trouvés relevés
dans sa chute, de telle façon qu’on lui voit le caleçon d’un délicat tissu que les dames
romaines avaient l’habitude de porter. Et c’était là un usage des plus anciens dans les
mœurs de la Grèce ; Homère montre Ulysse menaçant Thersite, l’impudent bavard,
de le frapper à nu, c’est-à-dire de lui donner le fouet, après qu’il lui aura arraché ses
habits, son manteau, sa tunique, et le vêtement qui cache les parties secrètes. Les Grecs
distinguent nettement les endumata, vêtements fixes mis immédiatement sur le corps,
des periblemata, dont on couvrait ou enveloppait les vêtements intérieurs ; division
principale qui comportait elle-même de nombreuses subdivisions. Chez les Romains,
imitateurs des Grecs, il en fut de même, et leurs tailleurs d’habits étaient divisés en
deux séries, représentant des industries très différentes. Les braccarii, les tailleurs pro-
prement dits, ne se confondaient pas avec les sarcinatores, les couturiers qui confec-
tionnaient les menues hardes, les sarcinulæ, du nom que leur donne Catulle.
Mais si l’absence de renseignements positifs sur ces pièces complémentaires du
costume est regrettable, ce sont, en somme, les vêtements flottants qui ont été le prin-
Le costume historique — Tome I 315

cipal élément pour la peinture et la sculpture, en leur offrant un fonds de ressources


presque inépuisable par les manières diverses dont les vêtements flottants s’ajustaient,
grâce à la multiplicité des combinaisons dont une pièce, simple dans sa forme, peut
être l’objet, soit de premier jet, soit dans les mouvements du corps. Ces combinaisons
varient à l’infini  ; par la grâce ou par la sévérité, elles déterminent le caractère du
costume, et jusque dans les dispositions traditionnelles persiste toujours une certaine
liberté tenant au goût personnel, d’un charme constant pour les artistes. On ne saurait
se rendre compte de ces modes variés que par l’observation du costume porté, mais
après avoir, au préalable, pris une connaissance suffisante du principe de la coupe des
vêtements ; et c’est pour satisfaire à cette nécessité que nous avons réuni des études
qui, pour la première partie de ce petit recueil spécial (la plus utilisable peut-être)
sont dues à nos devanciers ; pour en tirer parti on aura à distinguer la valeur de ces
documents, selon l’autorité de ceux qui les ont fournis. Willemin, avec ses recherches
sur le costume des Grecs, est, pour ainsi dire, contresigné par l’Institut de France, et,
depuis le commencement du siècle, son ouvrage est le Vade-mecum par excellence
des logistes de l’école des beaux-arts. Il suffit de nommer Viollet-le-Duc pour dire ce
que valent les épures tracées par le fin dessinateur nourri de tant d’érudition. Quant au
traité général de M. Carl Kœhler, peintre d’histoire à Nuremberg, auquel nous avons
fait d’assez nombreux emprunts, il ne nous appartient pas de nous prononcer sur la
portée de cet ouvrage. Il représente un effort digne d’estime, et ce livre, en langue al-
lemande, devrait, peut-être, être plus connu chez nous qu’il ne l’est jusqu’à présent. Si
cet ouvrage, d’un prix modique, doit rendre de réels services, nous serions heureux d’y
avoir contribué en appelant l’attention sur lui par les citations que nous en avons faites.
En fait de coupes et de patrons, nous n’avions rien à demander à Quicherat, lequel,
dans son excellente Histoire du costume en France, n’a admis que la représentation
de pièces isolées, conservant la physionomie de l’ensemble, et non décomposées par
la divulgation des coupes ; ce qui est le parti auquel nous nous sommes arrêté pour
notre compte, relativement aux pièces du costume provenant de la Chine, du Japon et
de l’Orient, pièces pour lesquelles nous avions le secours de la photographie, et qui,
étant généralement de coupes simples, suffisent par elles-mêmes. Notre contingent
personnel, venant enrichir la matière dans cette première partie, consiste dans l’apport
des figures portant les costumes, selon les monuments de l’art antique ou exotique, ou
d’après les manuscrits du moyen âge étudiés directement, et enfin dans les documents
photographiques appartenant aux costumes d’un caractère national, ou tout au moins
régional, comme le sont ceux qui proviennent de la Turquie d’Europe et d’Asie, com-
posés d’éléments si hétérogènes.
316 Le costume historique — Tome I

RÉFLEXIONS GÉNÉRALES SUR LA MODE EUROPÉENNE.

Nous avons annoncé ci-dessus que la méthode de notre nomenclature demandait


une modification en rapport avec les choses représentées dans la dernière partie de ce
petit recueil, (les tableaux X, XI et XII, concernant les modes européennes,) c’est-à-
dire non plus des vêtements plus ou moins flottants, mais des habillements générale-
ment ajustés sur le corps, et dont on ne saurait donner la véritable physionomie par les
détails qui sont, avec le temps, devenus de plus en plus nombreux. Tous les historiens
qui se sont occupés des mœurs au moyen âge, en Europe, signalent comme un fait ca-
ractéristique que dès le quatorzième siècle on remarqua l’accroissement des pièces de
détail qui, s’accumulant dans les costumes, en renouvelaient sans cesse la physiono-
mie. À quelle époque s’arrêter dans un pareil mouvement pour dégager des exemples
ayant la valeur de véritables types ? et, en admettant que l’on réussît à décomposer
l’ensemble de costumes de cette sorte, de manière à fournir la coupe des différentes
pièces sous forme de patrons réels, de quelle utilité pourrait être un pareil travail ? La
réponse a été faite, et par un écrivain dont l’abstention est une leçon.
Viollet-le-Duc en traitant l’article robe dans son Dictionnaire du mobilier français,
et en traitant cet article avec ampleur, illustré de personnages nombreux, n’a pas in-
troduit un seul patron dans le cours de ses commentaires. Voici d’ailleurs sa définition
du mot robe (reube, roube) ; « ce mot désigne tout un vêtement complet, depuis la
chemise jusqu’au surcot, au peliçon et au manteau ; mais en bien des cas, l’une des
parties de l’habillement, et alors il ne s’applique qu’aux vêtements longs. On appelait
coupeurs de robe les tailleurs, et ceux-ci fournissaient un vêtement complet composé
de plusieurs pièces, chemise, jupe, cotte, bliaut, peliçon, surcot, manteau. Les che-
mises sont désignées par robæ lingæ, etc. » Ainsi qu’il a été dit, c’est ce qu’on appelle
aujourd’hui un costume ; une dame se fait faire un costume, lequel comprend la robe,
le vêtement supérieur, le chapeau, la chaussure, jusques aux bas et aux gants, et aussi
la lingerie. Veut-on savoir, en somme, l’opinion des façonniers, ayant pour profession
de refaire des costumes sur des types historiques ? Voici le langage qui nous a été
tenu par les habiles du genre : « Nous ne nous servons jamais de la coupe des vieux
vêtements, il nous suffit de l’image de leur tournure, et nous obtenons cette tournure
avec des coupes à nous, plus simples et partant meilleures que celles des anciens ar-
tisans agissant avec des moyens personnels, et non d’école, comme le sont ceux de
l’industrie des coupeurs modernes. » Et, préjugés ou non, il en est ainsi pour toutes les
coupes d’antan, auxquelles quelques curieux s’intéressent seuls ; or, les choses sont
rapidement d’antan dans le domaine de la mode.
Nous avons donc dû renoncer à l’isolement des pièces dont se compose le costume
depuis les quatorzième et quinzième siècles, et suivre la progression des choses en
donnant des ensembles indiquant à grands traits les lois auxquelles la mode euro-
péenne se trouve historiquement avoir obéi, et avec une persistance telle, malgré toutes
les tentatives momentanées pour remonter le courant, que, par exemple, l’Européenne
Le costume historique — Tome I 317

avec la tournure particulière que les costumes lui ont procurée, n’a plus qu’un lien de
parenté assez éloigné avec la femme que les anciens ont connue ; c’est là un fait qui
a sa place marquée dans un historique général. L’Européen a été amené à s’écarter de
certaines lois naturelles, et, en quelque sorte, à retoucher la créature humaine, et non,
paraît-il, sans quelque justesse en certains cas ; car si tout le monde est d’accord pour
reconnaître les inconvénients du corset dont il a été usé avec tant d’excès, sans qu’on
soit parvenu, d’ailleurs, à en faire supprimer l’emploi, il n’en est pas de même des
talons de chaussure de hauteur moyenne, et nous connaissons des médecins qui les
approuvent franchement, en s’appuyant sur leurs connaissances anatomiques, particu-
lièrement sur l’anatomie des femmes.

Tout le monde sait que le pied des Européens a été déformé par leurs chaussures,
et comme, ainsi que le dit Charles Blanc dans l’Art de la parure, « c’est par le soulier
que s’achève le caractère d’une toilette », c’est d’abord en examinant la nature des
chaussures que l’on s’explique certaines tournures, et que l’on parvient à reconnaître
quelques-unes des lois factices qui ont régi la mode chez nous.
Rappelons d’abord ici, comme nous le faisons par le dessin, nos 151, 152 et 153, ce
que sont les lois naturelles en ce qui concerne ce que les artistes appellent la pondéra-
tion du corps humain. L’homme, qui se tient naturellement debout sur ses pieds, qui
a la marche droite et des mollets, ce qui le distingue du singe, disent les naturalistes,
s’appuie surtout sur ses talons, dans la marche ainsi que dans l’immobilité, selon les
préceptes de Léonard de Vinci, d’Albert Durer et de Jean Cousin qui nous fournit une
figure démonstrative. Dans l’immobilité, la femme, debout sur ses pieds rapprochés
et posés à plat, a une tendance marquée à porter le ventre en avant, l’arrière du corps
rentrant dans la ligne droite.
Dans la marche lente le corps humain oscille, et c’est une des grâces de la femme
que cette cadence de son corps ; mais dans cette marche le ventre tend de plus en plus
à saillir. Les Grecs connaissaient parfaitement ces lois naturelles et les préceptes de
la pondération du corps humain, ainsi que le montrent les nos 131 et 133, qui en sont
une expression noble, mais sentant le vieux jeu, aurait pu dire la dame du quinzième
siècle ; car la tournure qu’on lui voit aux nos 154, 156, 161 et 164 est une autre expres-
sion de la pondération du corps humain dans des conditions analogues à celles de nos
Grecques, les pieds étant posés de même, à plat sur le sol.
Mais laissons les anciens, tenant de leurs costumes une tournure qui leur est propre,
pour suivre les effets de la mode chez nous, en observant le développement de l’espèce
de métamorphose de la dame européenne, dont la tournure actuelle est très certaine-
ment due aux talons de la chaussure dont ses aïeules lui ont appris à faire usage. Voici,
en grandes lignes, la marche historique d’une innovation véritablement peu ancienne,
puisqu’elle ne remonte pas au-delà du seizième siècle, pendant la durée duquel on
ne porta même que des talons bas (type de chaussure d’homme, n° 173), après avoir
d’abord usé des semelles en plan incliné, dont l’épaisseur allait en s’amoindrissant
vers le bout du pied, type n° 155, qui est la mule simple, pantoufle ou soulier sans
318 Le costume historique — Tome I

quartier que, dans les mêmes conditions d’inclinaison de la semelle, et le pied y posant
en plein, les Vénitiennes firent monter sur le fameux support en forme de pied de vache
(types nos 156-157 et 162-163, complétés par la figure des dames chaussées de cette
mule, nos 159, 193 et 194.) Il n’est pas difficile d’observer ce que le désir de se procu-
rer l’air majestueux, inspirant les modes de l’époque, produisait dans la tournure des
dames ayant les pieds posés à plat, avec ou sans surhaussement, la tension du corps en
avant, le torse rejeté en arrière, les épaules effacées, la cambrure des reins et la coiffure
secondant l’effet général en restant dans la ligne du croissant que formait le profil de
l’attitude. Cette tournure, résultant encore des lois naturelles ainsi qu’on l’a remarqué,
eut une expression que l’on peut qualifier de suprême, pendant le quinzième siècle,
avec les ventres artificiels imaginés par une mode que Michelet dit avoir duré qua-
rante ans, ce qui nous paraît un minimum ; on la fait remonter vers la fin de la guerre
de Cent Ans, les grossesses, dont on se donnait au moins l’apparence, devant réparer
les malheurs de la France, disait-on, ce qui ne devait plus guère préoccuper la dame
allemande dont Durer a fait un type si remarquable, le n° 161. En regard de ces dames,
dont la silhouette en profil se dessine par l’extérieur d’un croissant, notre tab. X montre
chez les femmes de l’époque suivante la verticalité de la façade haute et droite, avec le
monte-au-ciel surmontant la tête et dirigé en avant, le volume des draperies traînantes
rejeté tout à l’arrière, ce qui est le produit direct de la chaussure des types nos 169 et
170, dont les hauts talons obligeaient à porter le poids du corps sur les orteils. De
ces transformations successives, dont la tournure de la dame de la dernière partie du
dix-septième siècle, n° 168, offre un exemple si concluant, on peut induire toutes les
conséquences du changement de principe dans la tournure ; le surplus, suivant le goût
du jour n’étant plus que des tempéraments qui parlent d’eux-mêmes, et pour lesquels
la nomenclature, à laquelle nous laissons le dernier mot, suffit amplement, après tout
ce que nous avons détaillé dans le corps de notre ouvrage.
Nous avons inséré dans ces derniers tableaux des types de la mode présente, qui se
relient virtuellement au passé retracé. Charles Blanc écrivait en 1875 : « La toilette des
femmes devient une image du mouvement rapide qui emporte le monde. On les voit
encore aujourd’hui, tantôt vêtues et boutonnées comme des garçons, marcher sur de
hauts talons qui les poussent en avant, hâter leur pas, fendre l’air, et accélérer la vie
en dévorant l’espace. » À notre sens, l’éminent critique d’art, professeur d’esthétique,
avait mieux à signaler ; nos femmes ne hâtent pas ainsi le pas (ce n’est pas la mode) ;
ce qui est vrai, c’est qu’elles se sont procuré, et même dans l’immobilité, comme on en
peut juger par la jeune fille boutonnant ses gants, n° 184, une tournure alerte, dégagée
comme celle que donne le mouvement à la femme dessinée par Jean Cousin, n° 152 ;
celle-ci marche franchement et la jeune fille est arrêtée, et cependant les deux profils
du corps se présentent presque en même ligne, et il faut reconnaître qu’il y a dans cette
mode de l’adresse et du bon goût, conforme d’ailleurs aux résultats cherchés par les
devancières, qui souvent, semblables aux modernes, voulaient se procurer cet air frin-
gant auquel la fine chaussure à hauts talons a tant de part.
Le costume historique — Tome I 319

Les documents contenus dans nos petits tableaux consacrés à la mode émanent des
sources les plus sûres, et c’est à des maîtres faisant autorité que la plupart des figures
sont dues. En pareille matière il faut de la sincérité pour être utile, et ici, comme par-
tout du reste dans notre recueil, il n’y a aucune place pour l’exagération de la carica-
ture ; les choses parlent d’elles-mêmes, sans ce secours dangereux.
320 Le costume historique — Tome I
Le costume historique — Tome I 321

TAB. X

LES MODES EUROPÉENNES. — LA CHAUSSURE

Nos  151 et 153. —  Peintures des vases grecs, dix-septième siècle ; 176, de Brisac, dix-sep-
d’après Willemin. tième siècle, les pattes du soulier nouées par
N° 152. — Figure tirée du Livre de Pourtraicture, un cordon.
par Jean Cousin. N° 168. — Dame, d’après J. D. de St-Jean ; gra-
N° 154. — Dessin de Bochott, quinzième siècle ; vure datée 1694.
Musée de Francfort. N°  170. —  Bottine de dame, dix-septième
N° 166. — Fragment. Ms. de la fin du quinzième siècle. Hist. de la chaussure par P. Lacroix et
siècle ; n° 7281. Bibl. nat. A. Duchesne.
Nos 156-157 et 162-163. — Profil et face de patins N° 171. — D’après Watteau ; eau-forte.
vénitiens, en forme de pied de vache, à l’usage N° 172. — Mule, dix-septième dix-huitième ; do-
des dames ; seizième siècle. Documents pho- cument photographique.
tographiques. N° 173. — Soulier de bourgeois, seizième siècle ;
N°  158. —  Figure d’après Israël von Mecken  ; d’après Willemin.
quinzième siècle. N° 175. — Monsieur le duc de Chaunes, gouver-
N° 159. — D’après l’eau forte d’Alex. Fabri, Pa- neur de Guyenne, dix-septième siècle ; collec-
doue ; seizième siècle. tion Trouvain.
N° 160. — Philippe le Bon, duc, de Bourgogne, N° 177. — Soulier de cour, sous Louis XIV ; Hist.
recevant l’offrande d’un livre ; Ms. Supp. fran- de la chaussure.
çais, n° 5402. BibI. nat. N° 178. — D’après un dessin de F. Boucher ; mu-
N° 161. — Figure d’Albert Durer, tirée de la co- sée de Francfort.
médie de la mort. N° 179. — Mule, dix-huitième siècle ; document
N° 164. — Groupe appartenant au cérémonial du photographique.
tournoi du roi René ; Ms. du quinzième siècle, N° 180. — Dame, 1784-85 ; d’après Watteau fils.
dit de La Gruthuse, n° 8351. Bibl. nat. N°  181. —  Dame engageant le menuet, époque
Nos  165 et 166. —  Soulier et bottine, quinzième Louis XV ; gravure de J. E. Nilson.
siècle, d’après Bonnard. N° 182. — Fragment ; soulier de Monsieur, frère
Nos  167, 169, 174 et 176. —  Chaussures tirées du Roi, d’après le portrait peint par J.  D.  de
des blasons des cordonniers. Armorial des an- Saint-Jean, dix-septième siècle.
ciennes corporations (Bibl. nat.) : 167, de Gex, N° 183. — Soulier de dame, époque Louis XVI,
ancien type  ; 169, de Châlons (Bourgogne), d’après Moreau le jeune.
type parfait, soulier de dame, dix-septième N° 184. — Jeune fille, tirée de la Mode illustrée.
siècle  ; 174, de Nantes, soulier d’homme, Janvier.
322 Le costume historique — Tome I
Le costume historique — Tome I 323

TAB. XI

LES CORSETS

N°  185. —  Busto, du nom italien du corps de Nos 193 et 194. — Figures d’après César Vecellio,
jupe que ce corset en fer soutenait. On garnis- fin seizième siècle  ; ce sont des Vénitiennes
sait cette armature avec du velours ; seizième montées sur les patins dont les nos  156, 157,
siècle, mode vénitienne. Document photogra- 162 et 163 (Tab. X), fournissent le type. Leur
phique. corset, qui est le busto, s’avance en se prolon-
N° 186. — Corps ouvert à la duchesse, vu de face. geant, et de manière à former la fausse panse
Type du corset, avec épaulettes et basques, que (voir au sujet de ces dames la pl. 289).
l’on laçait par devant (Encyclopédie ; le tail- N° 195. — Dame des Pays-Bas, d’après Van Dyck ;
leur de corps). corsage Médicis.
Nos  187, 188 et 191. —  Corps à la française, N  196 et 197. — Figures de Michel Wolgemuth
os

dans la Chronique de Nuremberg, 1493, mon-


ouvert par devant. Corset baleiné, à baleines
trant par la cambrure du corps l’usage du corset.
pleines et baleines de dressage transversales,
N° 198. — Marie d’Anjou, femme de Charles VII,
épaulettes et basques. N° 187, demi-baleiné ;
recevant, en 1455, l’hommage d’un livre, ce
n° 188, baleines pleines. Le n° 191 est le busc
qui est un autre exemple, remontant plus haut,
de baleine dont on usait en paire, et que l’on
de l’évident usage du corset marchant avec la
glissait dans l’épaisseur du devant du corps, de cambrure des reins. —  Tiré de Douze Perilz
chaque côté, muni d’une boucle pour le retirer. d’Enfer, Ms. de la Bibl. de l’Arsenal.
(Encyclopédie.) N° 199. — Dame d’honneur de la reine Marie-An-
N° 189. — Devant de corsage brodé richement ; toinette, d’après Moreau le jeune.
dix-septième siècle. Doc. phot. N° 200. — Marguerite de Vaudemont, en 1581 ; ta-
N° 190. — Plastron en orfèvrerie ornée de perles bleau des noces de Joyeuse. Musée du Louvre.
et de pierreries ; commencement du seizième N° 201. — Dame de la fin du dix-septième siècle,
siècle. Ms. 7232, Bibl. nat. d’après Bonnard.
N°  192. —  Figure d’après Jost Amman, portant N° 202. — Figure tirée de la Mode illustrée, fé-
le corset busqué, dont la pointe se dirigeait en vrier 1887.
avant, seizième siècle. N° 203. — Le corset-cuirasse, à lames d’acier.
324 Le costume historique — Tome I
Le costume historique — Tome I 325

TAB. XII

L’HABIT ET LA robe de palais. — LES COUPES DU TAILLEUR.

L’habit  : Nos  204, 205, 206, 207, 208, 209, 210, Nos 237 et 238. — Gilets ; le premier en velours,
211, 212, 213, 214, 215, 216, 217, 218, 219. richement brodé de soie de couleur et d’or,
204, devant ; 217 derrière ; 205 et 206, pattes le second, de satin blanc, brodé de fleurs et
des poches ; 207, cran de renfort, gauche ; 208, orné aux poches de médaillons peints ayant la
cran de droite ; 209 et 210, autres crans ; 211, physionomie des dessus de tabatière que l’on
bordure de bougran que l’on met sur les bords mettait dans ces poches. Documents photogra-
de l’habit, entre l’étoffe et la doublure pour phiques.
soutenir d’une part les boutons, et de l’autre les Nos  239 et 240, —  L’habit aux pans rabattus du
boutonnières, comportant une partie du collet ; temps de Louis  XVI et la bourse en crapaud
212, dessous de la manche ; 213, dessus ; 214, marchant avec, d’après Moreau le jeune.
botte de la manche ; 215, collet ; 216, la paire N° 241. — L’habit de 1792, d’après Debucourt et
de poches ; 218, crans de gauche, 219, crans de
Deveria.
droite, pour la réunion des plis de derrière.
N°  242. —  Le collet de l’habit de l’incroyable
La veste ou gilet : Nos 220, 221, 222, 223, 224, 225
marchant avec la cravate écrouélique ; d’après
et 226. — 220, devant ; 221 derrière ; 222-223,
Bosio et Eug. Lami.
pattes des poches ; 224 et 225, crans de gauche
N° 243. — Le collet de l’habit, en 1816. (Journal
et de droite  ; 226, cran du collet de derrière.
Oh ! c’est compliqué ; mais il faut se modérer des modes.)
en ne donnant pas tout intégralement. Robe de palais : nos  244, 245, 246, 247, 248 et
La culotte : Nos 228, 229, 230, 231, 232, 233, 234 249. — 244, coupe de devant, par moitié ; 245,
et 235. — 228, devant ; 229 derrière ; 230, la le derrière, de même  ; 246, la manche  ; 247,
ceinture  ; 231, patte du milieu  ; 232, boucle sa botte ; 248, ensemble de la robe ; 249, cette
de derrière, la boucle, la patte et l’arrêt ; 233, robe portée par un avocat au parlement, M. le
la jarretière, avec la boutonnière de la boucle ; Cauchois, figure historique (1784) ; d’après le
234, le moule du bouton, et 225, montrant dessin de Binet.
comment on façonne le moule en bois en le Robe de l’avocat en 1887, dont on peut ap-
recouvrant d’étoffe ; (Encyclopédie, 1770-71.) précier la différence par ce rapprochement,
N° 236. — L’homme habillé, d’après Lancret, pre- d’après le spirituel tableau de M. Jean Béraud,
mière partie du règne de Louis XV. exposé au dernier salon.

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