Jérôme Morisset - Mémoire DEIPA
Jérôme Morisset - Mémoire DEIPA
Jérôme Morisset - Mémoire DEIPA
FACULTE DE MEDECINE
UE Mémoire (6 ECTS)
Morisset Jérôme
12/06/2020
1
RESUME
ABSTRACT
The issue of the least recourse to seclusion and restraint (SAR) in psychiatry has been
an important research topic at the international level for several years and a current concern
for caregivers in France. According to the literature, the nursing care provided to persons in
SAR is considered to be particularly complex situations, both for patients and caregivers.
This article proposes a specific look at these nursing interventions and is based on two
complementary approaches.
The first one studies the clinical judgment of nurses (CJN) who care for people in
situations of restricted freedom of movement. It is analysed according to the dimensions of
a scheme with reference to the theory of conceptualization in action which opens a
perspective in professional didactics. The second evaluates, in a quasi-experimental research
design, the influence of the analysis of care activities in SAR on the nurses' self-efficacy.
Developed by Bandura in socio-cognitive theory, it is a favourable element in the
management of situations, in the development of skills and in their implementation.
The results show that nurses have developed cognitive and meta-cognitive elements
specific to SAR situations, relating to the caregiver/patient interrelationship, patient safety
and respect for the patient's humanity. Areas of training and skills development are thus
identified. This work also allows a methodological validation of the evaluation of the self-
efficacy to manage these SAR situations and guides research on a larger scale.
KEY WORDS : seclusion and restraint, psychiatry, clinical nursing judgment, analysis of
the activity, self-efficacy
3
INTRODUCTION ............................................................................................................... 6
PROBLEMATIQUE ........................................................................................................... 8
METHODES ...................................................................................................................... 11
RESULTATS ..................................................................................................................... 13
1. DESCRIPTION ET CLASSEMENT DES CARATERISTIQUES DES SCHEMES
DU GROUPE TEST ........................................................................................................ 14
2. MODIFICATION DES SCHEMES APRES ENTRETIEN
D’AUTOCONFRONTATION CROISEE ...................................................................... 17
3. SCORE DU SEP AVANT ET APRES ANALYSE DE L’ACTIVITE ................... 18
DISCUSSION ..................................................................................................................... 19
CONCLUSION .................................................................................................................. 22
REFERENCES BIBLIGRAPHIQUES ........................................................................... 23
STRATEGIES DE COMMUNICATION DE CETTE ETUDE ................................... 26
ANNEXES A – TEST DU SENTIMENT D’EFFICACITE PERSONNELLE A
GERER DES SITUATIONS DE PATIENT EN ISOLEMENT OU CONTENTION 27
ANNEXE B – LETTRE D’INFORMATION ET FORMULAIRE DE
CONSENTEMENT / PUBLIC : PATIENT .................................................................... 29
ANNEXE C – LETTRE D’INFORMATION ET ORMULAIRE DE
CONSENTEMENT / PUBLIC : PROFESSIONNELS DE SANTE ............................. 32
ANNEXE D – LETTRE D’INFORMATION ET FORMULAIRE DE
CONSENTEMENT / PUBLIC : PROFESSSIONNELS DE SANTE .......................... 34
ANNEXE E - FORMULAIRE DE DROIT A L’IMAGE .............................................. 37
4
REMERCIEMENTS
INTRODUCTION
Lors des soins proposés aux personnes atteintes de troubles psychiatriques, les
soignants sont régulièrement confrontés à une forme d’opposition du patient et de mise en
danger, pour lui-même ou pour autrui. Pour y répondre, ils sont parfois amenés à avoir une
dynamique coercitive, cela pouvant aller de la simple restriction d’aller-venir, à l’isolement
en chambre spécifique et à la contention sur le lit (McLaughlin, Giocco et Priebe, 2016).
L’utilisation de l’IEC en France est aujourd’hui encadrée (Haute Autorité de Santé, 2017)
pour en limiter les abus, comme ceux observés par le Contrôleur général des lieux de
privation de liberté (Hazan, 2019) et ne doivent être utilisés qu’en dernier recours.
Cette pratique reste courante comme le montre plusieurs méta-analyses (Al-Maraira
et Hayajneh, 2019 ; Chieze, Hurst, Kaiser et Sentissi, 2019 ; Gooding, McSherry, Roper et
Grey, 2018) qui s’intéressent également au vécu des patients. Ainsi, même si leur «
perception présente une grande variabilité interindividuelle et peut être positive, avec des
sentiments de sécurité, d’aide apportée, d’amélioration clinique » 1, elle est « principalement
associée à des émotions négatives, en particulier des sentiments de punition et de détresse »
(Chieze et al., 2019, p. 9). De plus, il est montré que « l’isolement et la contention ont des
conséquences physiques ou psychologiques délétères » (Ibid., p. 13) pour ces usagers et il
est relevé « le manque de communication entre le personnel soignant et les patients, tant
avant la retenue et dans un but préventif, que pendant l’isolement. » (Ling, Clerverley et
Perivolaris, 2015, p. 388)
Le vécu des professionnels est également évalué et plus particulièrement celui des
infirmiers (Jalil, Hubert, Sixsmith et Dickens, 2017). Il font « face à un malaise émotionnel,
comme des sentiments de honte, de peur, de détresse mais aussi d’inquiétude en ayant
l’impression d’abuser des droits des patients » (Goulet & Larue, 2016, p. 120). Plusieurs
contradictions sont aussi relevées dans leur pratique, comme celle de « fournir des soins
centrés sur la personne et l’utilisation de mesures restrictives » ou celle de « ressentir de la
culpabilité à utiliser l’IEC » mais paradoxalement de la « peur face à la possibilité de ne plus
y avoir recours » (Muir‐Cochrane, O'Kane et Oster, 2018). E. Perkins et ses collaborateurs
observent que les « variables perçues par le personnel sont souvent contradictoires et leurs
interactions complexes » (2012, p. 48), ils identifient quatre facteurs d’explication : « les
1
Les citations originales en anglais sont traduites dans tout le texte par nos soins.
7
exigences du contexte, l’absence d’alternative, les effets d’escalade générés par la contrainte
elle-même et la perception du risque ».
Dans ces études,
c’est aussi la place de l’équipe infirmière qui est questionnée, sa stabilité, son
rôle de coordination et ses fonctions auprès du patient jouent un rôle majeur face
aux mises en danger de ce dernier. Sa formation initiale et continue, son
encadrement et les rôles qui lui sont impartis doivent donc faire l’objet d’une
réflexion particulière. (Morisset, 2018, p. 15)
PROBLEMATIQUE
Nous avons vu précédemment l’impact des mesures de sécurisation comme l’IEC sur les
soins. Au-delà du retentissement sur les personnes soignées, nous nous intéressons ici plus
particulièrement à leur influence sur l’activité de soin et donc sur le JCI. Tanner le définit
comme une activité de résolution de problèmes, à commencer par l'évaluation et
le diagnostic des soins infirmiers. Il procède de la planification et de la mise en
œuvre d'interventions infirmières visant à résoudre les problèmes diagnostiqués
et culminant dans l'évaluation de l'efficacité des interventions. (2006, P. 204)
Cette résolution de problème comporte une partie réflexive dans l’action, « une grande partie
de cette réflexion […] est tacite et non évidente » (Ibid., p. 209). Ici donc, face aux situations
d’IEC, chaque infirmier perçoit les éléments de contexte spécifiques à la personne soignée
et à son problème de santé, c’est-à-dire l’indication et les conditions de la mesure de
contrainte, son impact sur les troubles du patient mais également sur le vécu de la personne
et de la relation soignant-soigné. Cela confère au jugement clinique un caractère individuel,
propre à chaque infirmier et donc difficilement transposable pour ses collègues. En effet,
Nagels nous fait remarquer que le fait que « la réflexion dans l’action soit tacite et non-
évidente nous renvoie au caractère implicite et non-conscient des processus cognitifs qui
assurent le succès de nos routines au travail » (2017, p. 7). Une partie importante du JCI
serait donc difficilement identifiable car non-consciente au professionnel. Comment dès lors,
expliciter le plus en détails possible le JCI et l’analyser de manière suffisamment structurée
pour permettre une utilisation plus universelle, sans craindre un effet performatif et
normatif ?
Pour cela, nous nous appuyons sur les concepts portés par la didactique professionnelle
(Pastré, Mayen et Vergnaud, 2006) qui traduisent les mécanismes d’acquisition de
compétences, leur organisation et la manière dont un professionnel les mobilisent face à une
activité ou un ensemble d’activités spécifiques relatif à une classe de situation, c’est à dire
un « ensemble de tâches ou de problèmes qui partagent en commun le fait d’être résolus par
une procédure ou un ensemble spécifié de procédures spécifique(s) » (Crahay, 2006, p. 104).
9
METHODES
En ce qui concerne la méthode pour l’évaluation du SEP des infirmiers relatif aux
soins portés à un patient en IEC, nous avons adapté l’échelle d’auto-efficacité au travail
(Follenfant & Meyer, 2003) en la spécifiant sur l’activité et en rétablissant le caractère
quantitatif continu de la variable (Nagels, 2017) . Elle se compose de dix items orientés
positivement avec un intervalle de réponse allant d’un niveau minimal de 0 point au niveau
13
maximal de 100 points. Cette échelle2 est adaptée à la situation spécifique rencontrée, car le
SEP s’exprime en regard d’une situation particulière et contextualisée, chaque item est donc
ici en relation avec une situation de soins à un patient en IEC. Elle est diffusée par un lien
internet auprès de la population cible. Cette dernière est répartie en deux groupes : un groupe
test qui est composé des six infirmiers confrontés aux séquences d’analyse de l’activité (T
1-2 et 3) sur la base du volontariat et d’un groupe témoin de 14 infirmiers qui n’effectuent
pas ces séquences.
La mesure du SEP est répartie selon deux temps : une mesure effectuée par le groupe
test (pré-test) et le groupe témoin (T-0), puis une mesure effectuée uniquement par le groupe
test (post-test) après les séquences d’analyse de l’activité (T-4).
Pour l’analyse thématique de contenu des discours, les citations de chaque Infirmier
diplômé d’état (IDE) sont classées par éléments du schème puis par situations étudiées, cela
permet une comparaison des schèmes des deux IDE présents. Elles sont ensuite regroupées
par thème de convergence pour permettre une analyse globale de toutes les situations puis
traitées par prévalence. L’analyse des données quantitatives relatives au questionnaire de
SEP est réalisé à l’aide d’un logiciel de statistique : R version 3.6.3 et de la surcouche
logicielle RStudio version 1.2.5033.
Dans ce travail, plusieurs considérations éthiques ont été respectées. Tout d’abord, le
consentement de la personne soignée en IEC a été systématiquement relevé par écrit et son
image floutée lorsqu’elle apparaissait dans les vidéos. Le consentement écrit de chaque
infirmier participant au questionnaire en ligne et/ou aux vidéos a également été relevé.
RESULTATS
2
Cette échelle peut être transmise sur simple demande à l’auteur
14
du genre qui présente une prédominance pour le sexe féminin dans le groupe témoin
(71,43%) alors que nous avons une parité dans le groupe test.
Figures 1-2 et 3 : Histogrammes et courbes de densité de la population totale par âge, par
durée d’exercice professionnel dans le même service puis en psychiatrie
Rappelons tout d’abord qu’un schème est une entité dynamique et qu’il s’adapte à un
ensemble homogène de situations qui présentent des caractéristiques communes appelé
classe de situation. Le tableau ci-dessous nous présente ces éléments pour chaque infirmier :
Dans notre étude, nous observons une certaine diversité dans les classes de situation ce
qui permet difficilement de les comparer. Pour autant, nous observons que deux infirmiers
intègrent la notion d’isolement dans leur classe de situation ce qui semblent, pour eux,
montrer une adaptation à un ensemble d’activités plus restreint.
15
La thématique prévalente pour la catégorie des buts à poursuivre est « entrer en relation »
(IDE 4) avec la personne en isolement avec une dizaine d’items en regard. Prenons l’exemple
de l’IDE 1 qui nous dit qu’elle « favorise le lien, le côté doux de la relation malgré
l’environnement qui ne l’est pas ». Vient ensuite celle de « faire une évaluation clinique
infirmière » (IDE 4) avec neuf items mais qui se montre plus générale avec des points sur
l’état psychique des patients mais aussi sur sa capacité à supporter l’IEC ou son vécu comme
pour IDE 3 : « évaluer sa perception de la situation d’isolement, de l’avancée de ses soins,
de son état psychique ». Viennent ensuite des objectifs parallèles : « évaluer ses besoins et
le respect de ceux-ci » (IDE 2) et de « reconnaître le patient en tant que personne » (IDE 3),
c’est-à-dire être « là pour lui et pour répondre à ses besoins » propose IDE 4. Deux autres
buts sont exprimés mais cette fois spécifiquement par les infirmiers expérimentés. Le
premier peut se résumer par les propos des IDE 3 et 1 : « le sortir de ce confinement » et être
« un facteur de résilience », il s’agit ici de rompre l’isolement du patient, et de tendre vers
un état plus stable. Le dernier objectif cité est « d’identifier si tout est en sécurité » (IDE 1),
que ce soit pour les soignants ou les patients.
Dans la catégorie des invariants opératoires, IDE 1 nous dit que « l’adaptation de la
distance patient/soignant doit être évaluée. C’est une évaluation de la capacité de relation du
patient dans une action commune » alors qu’IDE 6 dit que « les réponses du patient donnent
des éléments sur son état psychique, ça me donne du sens clinique », de plus IDE 4
remarque : « j’ai besoin de connaître ses habitudes, je m’appuie dessus pour travailler
l’alliance, qu’il puisse identifier qu’il est important pour nous ». Ces propos mettent en avant
la relation comme un élément d’évaluation de l’état psychique du patient en recherchant sa
possibilité, sa disponibilité mais quelle influe également sur la confiance du patient envers
les soins et donc l’alliance thérapeutique. Secondairement, c’est l’impact des connaissances
sur le patient, acquises par l’infirmier avant d’être en situation, qui est pris en compte, ainsi
pour IDE 6 : « avoir une connaissance du patient et de ses symptômes avant d’aller le voir
c’est important mais ça nous influence. Il ne faut pas que le passé du patient nous influence
trop, le plus important c’est l’évaluation sur le moment », alors qu’IDE 3 dit : « avant d’aller
voir un patient qui est en chambre d’isolement, il faut que je connaisse l’indication de
l’isolement, depuis combien de temps il y est et comment il le vit, depuis le début et
actuellement. Ça influence ma façon d’aborder le patient ». Ces éléments de connaissance
semblent être à la fois utiles mais aussi très impactantes sur les soins proposés.
16
Un troisième groupe de savoirs pragmatisés n’est verbalisé que par les professionnels
expérimentés. Cela se retrouve, par exemple, dans les propos d’IDE 5 : « Des fois, la
présence d’un autre collègue influence la qualité de la relation en bien ou en mal » et d’IDE
3 : « si la relation est possible, on privilégie un seul interlocuteur, celui qui le connait le
mieux souvent ». Cela traduit une identification et une prise en compte de la relation
triangulaire entre les deux soignants et le patient.
Terminons par les possibilités d’inférences. Ici, comme le dit IDE 6 : « les interventions
extérieures à la relation sont perturbantes » ou pour IDE 4 : « dans ces moments-là, être
dispersé, c’est compliqué », cela renvoi au caractère déstabilisant de tout élément étranger à
une situation complexe. Certaines notions comme le fait de se « baser sur ses impressions »
(IDE 1), ou l’indentification d’« une évolution » (IDE 3) sont spécifiquement exprimées par
les professionnels expérimentés comme des possibilités d’inférences. Mais ce qui est le plus
marquant sur ce point, ce sont celles apportées très majoritairement par les infirmiers
novices : « l’intolérance du patient à la frustration » (IDE 2), « si ça se passe mal dans la
relation » (IDE 4) ou « un passage à l’acte du patient, qui était imprévisible » (IDE 6). Elles
sont centrées sur des actes, des gestes, des réactions inattendues des patients, créent alors
une forme de déséquilibre et amènent un sentiment d’insécurité pour ces soignants.
Tous les professionnels ont complété leurs propos initiaux lors de ce deuxième
entretien, pour autant, les experts n’ont fait qu’apporter des précisions ou des clarifications
alors que les novices ont systématiquement complété leur discours avec pour IDE 2 et 4 de
nouveaux invariants opératoires ; des règles d’actions supplémentaires pour IDE 2 et 4 ; mais
surtout l’identification de nouvelles possibilités d’inférences : quatre pour IDE 6 et trois pour
IDE 4. Remarquons tout d’abord que pour tous les soignants, les objectifs de soins semblent
clairement identifiés et verbalisés dès les premiers entretiens. Nous pouvons ensuite noter,
que pour les infirmiers novices, un nouveau temps de réflexion sur l’action et la
confrontation à un pair plus expérimenté permet clairement de réajuster et de compléter cette
analyse.
18
Figure 4 : Histogramme des scores de SEP pour les trois groupes étudiés
19
Ces données sont confirmées dans le tableau n° 3. Nous pouvons voir que le test de
Wilcoxon ne montre pas de différence significative entre les scores de SEP obtenus en pré
et post-test, ainsi qu’entre le groupe témoin et le groupe expérimental pré test.
Ces éléments ne permettent donc pas de valider l’hypothèse d’impact positif de l’analyse de
l’activité sur le score du SEP des infirmiers agir en situation d’IEC.
DISCUSSION
sur ce point, cela semble démontrer une identification et une compréhension moins fortes de
cette dimension.
Un autre élément différenciant est celui de l’identification et de la prise en compte
par les experts, de la relation triangulaire qui s’établit entre les deux infirmiers présents et le
patient, que ce soit en termes de connaissances pragmatisées ou d’actions. Sans doute plus
difficile à prendre en compte en situation complexe, cette notion semble nécessiter une
certaine expérience.
Le dernier point est centré sur les inférences et concerne les comportements
inattendus du patient qui engendrent presque systématiquement un sentiment d’insécurité.
Cet élément n’étant pas retrouvé dans les schèmes des infirmiers experts, nous pouvons
supposer que la confrontation régulière à ces situations diminue le seuil de vigilance et/ou a
permis de développer des stratégies d’adaptations.
Un autre élément révélé par cette étude est celui de la dimension vicariante des
entretiens d’autoconfrontation croisée. En effet, nous avons pu voir que les infirmiers
novices ont complété leur schème, parfois de manière assez importante, en amenant de
nouveaux invariants opératoires, règles d’actions ou interprétations de la situation. Nous
pouvons dès lors questionner son intérêt didactique pour la formation de compétences.
Tous les points suscités sont autant d’éléments empiriques, spécifiques aux situations
d’IEC, qui reflètent le JCI en acte des infirmiers étudiés et qui nous permettent de
comprendre plus précisément la manière dont l’activité de ces professionnels est
organisée dans ce contexte. L’approche par le prisme de la didactique professionnelle et le
concept de schème s’avère pertinente, elle permet clairement d’expliciter, de pragmatiser et
d’ancrer dans l’action le JCI.
questionnaire spécifique se sont montrés suffisamment solides pour amener une pertinence
scientifique.
CONCLUSION
REFERENCES BIBLIGRAPHIQUES
Al-Maraira, O. A., & Hayajneh, F. A. (2019). Use of Restraint and Seclusion in Psychiatric
Settings : A Literature Review. Journal of Psychosocial Nursing and Mental Health
Services, 57(4), 32‑39. https://doi.org/10.3928/02793695-20181022-01
Aylé, G. K., & Nagels, M. (2014). Construire l’auto-efficacité par l'analyse de l'activité.
Revue Education, Santé, Sociétés, 1(2), p. 20. https://doi.org/10.17184/eac.627
Bandura, A. (2007). Auto-efficacité : Le sentiment d’efficacité personnelle. De Boeck.
Chieze, M., Hurst, S., Kaiser, S., & Sentissi, O. (2019). Effects of Seclusion and Restraint
in Adult Psychiatry : A Systematic Review. Frontiers in Psychiatry, 10, 491.
https://doi.org/10.3389/fpsyt.2019.00491
Crahay, M. (2006). Dangers, incertitudes et incomplétude de la logique de la compétence en
éducation. Revue française de pédagogie. Recherches en éducation, 154, 97‑110.
https://doi.org/10.4000/rfp.143
Cunha, M., André, S., Bica, I., Ribeiro, O., Dias, A., & Andrade, A. (2016). Chemical and
Physical Restraint of Patients. Procedia - Social and Behavioral Sciences, 217,
389‑399. https://doi.org/10.1016/j.sbspro.2016.02.109
Follenfant, A. et Meyer, T. (2003). Pratiques déclarées, sentiment d’avoir appris et auto-
efficacité au travail. Résultats de l’enquête quantitative par questionnaires. Dans P.
Carré et O. Charbonnier (dir.), Les apprentissages professionnels informels (pp.185-
246). Paris : L’Harmattan.
Gooding, P., McSherry, B., Roper, C., & Grey, F. (2018). Alternatives to Coercion in Mental
Health Settings : A Literature Review. 214. (Consulté le 05.11.2019). Récupéré de :
https://socialequity.unimelb.edu.au/news/latest/alternatives-to-coercion
Goulet, M.-H., & Larue, C. (2016). Post-Seclusion and/or Restraint Review in Psychiatry :
A Scoping Review. Archives of Psychiatric Nursing, 30(1), 120‑128.
https://doi.org/10.1016/j.apnu.2015.09.001
Guivarch, J., & Cano, N. (2013). Usage de la contention en psychiatrie : Vécu soignant et
perspectives éthiques. L’Encéphale, 39(4), 237‑243.
https://doi.org/10.1016/j.encep.2013.02.004
Haute autorité de santé (2017) Isolement et contention en psychiatrie generale - .pdf. (s. d.).
(Consulté le 21.03.2017) Récupéré de :
https://www.has- sante.fr/jcms/c_2055362/fr/isolement- et- contention- en- psychia
trie-generale
Hazan Adeline. (2019). Le contrôleur général des lieux de privation de liberté : Rapport
d’activité 2018. (Consulté le 16.09.2019). Récupéré de :
https://www.cglpl.fr/2019/rapport-dactivite-2018/
Jalil, R., Huber, J. W., Sixsmith, J., & Dickens, G. L. (2017). Mental health nurses’ emotions,
exposure to patient aggression, attitudes to and use of coercive measures : Cross
sectional questionnaire survey. International Journal of Nursing Studies, 75,
130‑138. https://doi.org/10.1016/j.ijnurstu.2017.07.018
Ling, S., Cleverley, K., & Perivolaris, A. (2015). Understanding Mental Health Service User
Experiences of Restraint Through Debriefing : A Qualitative Analysis. Canadian
Journal of Psychiatry. Revue Canadienne de Psychiatrie, 60(9), 386‑392. https://doi-
org.rproxy.sc.univ-paris-diderot.fr/10.1177%2F070674371506000903
24
Mayen, P. (2007). Quelques repères pour analyser les situations dans lesquelles le travail
consiste à agir pour et avec un autre. Recherches en Education, 4, 23-28 (Consulté
le 16/01/2020) Récupéré de : http://recherches-en-education.net/IMG/pdf/REE-
no4.pdf
McLaughlin, P., Giacco, D., & Priebe, S. (2016). Use of Coercive Measures during
Involuntary Psychiatric Admission and Treatment Outcomes : Data from a
Prospective Study across 10 European Countries. PLoS ONE, 11(12).
https://doi.org/10.1371/journal.pone.0168720
Morisset, J. (2018). Isolement et contention en psychiatrie, facteurs d’influence et
alternatives. Recherche en soins infirmiers, 132(1), 78.
https://doi.org/10.3917/rsi.132.0078
Muir‐Cochrane, E., O’Kane, D., & Oster, C. (2018). Fear and blame in mental health nurses’
accounts of restrictive practices : Implications for the elimination of seclusion and
restraint. International Journal of Mental Health Nursing, 27(5), 1511‑1521.
https://doi.org/10.1111/inm.12451
Nagels, M. (2008). Analyse de l’activité et développement de l’auto-efficacité. Contribution
à une théorie agentique de la formation des compétences critiques des cadres et
dirigeants de la santé publique. France : Université Paris Nanterre (Thèse de doctorat
en sciences de l'éducation)
Nagels, M. (2011). Améliorer l’auto-efficacité collective des équipes de cadres formateurs
en IFSI par la didactique professionnelle. Recherche en soins infirmiers, N° 104(1),
30‑50. DOI : 10.3917/rsi.104.0030.
Nagels, M. (2016) Tour de passe-passe (statistique) et auto-efficacité (Consulté le
2.05.2020). Récupéré de : http://www.17marsconseil.fr/tour-de-passe-passe-
statistique-et-auto-efficacite/
Nagels, M. (2017). Le jugement clinique est un schème. Propositions conceptuelles et
perspectives en formation. Recherche en soins infirmiers, 129(2), 6.
https://doi.org/10.3917/rsi.129.0006
Nagels, M., & Letoret, A. (2010). Analyser les compétences en protection maternelle et
infantile pour piloter le changement. Sante Publique, Vol. 22(1), 63‑75. (Consulté le
26.12.2019) Récupéré de : http://www.cairn.info/revue-sante-publique-2010-1-
page-63.htm
Pastré, P. (2011). La didactique professionnelle Approche anthropologique du
développement chez les adultes. Presses Universitaires de France
Pastré, P., Mayen, P. & Vergnaud, G., (2006). La didactique professionnelle. Revue
française de pédagogie. 154, 145‑198. https://doi-org.rproxy.sc.univ-paris-
diderot.fr/10.4000/rfp.157
Perkins, E., Prosser, H., Riley, D., & Whittington, R. (2012). Physical restraint in a
therapeutic setting; a necessary evil? International Journal of Law and Psychiatry,
35(1), 43‑49. https://doi.org/10.1016/j.ijlp.2011.11.008
Perrin-Niquet, A. (2011). Formation et pratique infirmière en psychiatrie : Une structuration
mutuelle. Soins psychiatrie, 32(277), 14-17. (Consulté le 20.03.2017). Récupéré de :
https://www.em- consulte.com/article/670163/article/formation- et- pratique- infirm
iere-en-psychiatriec-u
Piguet, C., & Nagels, M. (2006). Le sentiment d’efficacité : Approche empirique auprès de
professionnels de la santé en France et en Suisse. Communiqué présenté au 7e
colloque européen sur l’Autoformation “ Faciliter les apprentissages autonomes ”,
24.09.2007. Récupéré de : https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-00174685
25
Afin de faire connaître le contenu de cette étude, nous avons développé deux
moyens de communication : le présent article, le poster présenté lors de la soutenance de ce
mémoire et une communication orale. Une stratégie de communication a été pensé pour
chacun d’eux :
Tout d’abord nous souhaitons proposer cet article pour une parution dans la revue
Recherche en soins infirmiers. C’est une revue scientifique à double évaluation par des
pairs qui existe depuis 1985. Publié en français mais également en anglais pour partie, c’est
une des revues de référence dans le domaine des soins infirmiers.
Elle est accessible vie plusieurs banques de données importantes comme HCERES,
Scopus, CINHAL ou MEDLINE.
La mise en conformité aux instructions aux auteurs nécessite quelques modifications sur le
présent article, notamment sa réécriture aux normes dites du groupe Vancouver.
Deuxièmement, nous souhaitons proposer le poster relatif à cette recherche aux 6és
Rencontres soignantes en psychiatrie qui aura lieu le 20 novembre 2020 à la cité des
sciences et de l’industrie – Paris.
Ce congrès est organisé par une des revues professionnelles de référence dans le domaine
des soins en psychiatrie en France et mobilise plus de 500 professionnels chaque année.
Pour terminer, proposition de présentation orale de cette recherche sera faite aux
prochaines Rencontres de la recherche en soins en psychiatrie organisées par le Groupe de
Recherche en Soins Infirmiers.
Un des rares congrès français sur le sujet de la recherche infirmière en psychiatrie, il attire
chaque année plus de 300 professionnels en France et à l’international.
27
Ce questionnaire se présente sous la forme d'affirmations avec lesquelles vous serez plus ou
moins d'accord. Il ne s’agit pas d’une évaluation de votre pratique professionnelle mais de
votre appréciation de votre capacité à agir dans cette situation particulière en relation avec
les patients qui sont isolés en chambre de soins intensif, voir contentionnés.
Le temps n'est pas limité pour répondre. Cependant, essayez de ne pas rester trop longtemps
sur une question car c'est votre réponse la plus spontanée qui nous intéresse. Il n'y a pas de
bonnes ou de mauvaises réponses.
Veuillez répondre en indiquant votre niveau d’accord avec les propositions suivantes par un
nombre compris entre 0 et 10 (deux décimales possibles, exemple : 4,70). De 0, efficacité
nulle, à 10, efficacité maximale.
Pour les soins délivrés aux patients en chambre d’isolement dont j'ai la charge, je parviens
toujours à résoudre les problèmes difficiles si je m’en donne la peine.
Si quelqu'un me fait obstacle dans le cadre de mon travail d'infirmier(e) face à un patient en
chambre d’isolement, je peux trouver un moyen pour obtenir ce que je veux.
Il est facile pour moi de maintenir mes intentions et d’accomplir mes objectifs professionnels
liés aux soins infirmiers aux patients en chambre d’isolement lorsque je délivre des soins
Dans le cadre des soins aux patients en chambre d’isolement, j'ai confiance en moi pour faire
face efficacement aux événements inattendus.
Grâce à mes compétences, je sais gérer les situations inattendues qui surviennent lors des
soins infirmiers aux patients en chambre d’isolement.
28
En tant que soignant, je peux résoudre la plupart des problèmes professionnels (e) rencontrés
face aux patients en chambre d’isolement, si je fais les efforts nécessaires.
Je reste calme lorsque je suis confronté(e) à des difficultés dans les soins aux patients en
chambre d’isolement car je peux me reposer sur ma capacité à maîtriser les problèmes.
Lorsque je suis confronté(e) à un problème dans mon travail face aux patients en chambre
d’isolement, je peux habituellement trouver plusieurs idées pour le résoudre.
Si j’ai un problème dans le cadre des soins infirmiers aux patients en chambre d’isolement,
je sais toujours quoi faire.
Quoiqu’il arrive dans les soins délivrés aux patients en chambre d’isolement, je sais
généralement faire face.
Madame, Monsieur,
La participation à cette étude se fait sur une base volontaire. Vous êtes entièrement
libre de participer ou non et de vous retirer en tout temps sans avoir à motiver votre décision
ni à subir de préjudice de quelque nature que ce soit. Les activités réalisées seront
uniquement en lien avec la recherche et traitées de manière anonyme.
Outre la contribution à l’avancement des connaissances via cette recherche, votre
participation va permettre de contribuer au développement de la recherche en Sciences
infirmières en France.
Un des inconvénients possible sera le temps passé à participer au projet. Il sera de
30
l’ordre de 2h30.
Pour éviter votre identification comme personne participante à cette recherche, les
données recueillies par cette étude seront traitées de manière entièrement anonyme. Votre
anonymat sera assuré par un code numérique.
Un code de sécurité (mot de passe) sera inséré au niveau des fichiers informatisés de
façon à ce que les données brutes ne soient accessibles qu’au chercheur et à son directeur de
recherche. Les résultats de la recherche ne permettront pas d’identifier les personnes
participantes. Les résultats pourront faire l’objet de communications et d'articles
scientifiques. L’étudiant chercheur fournira, sur demande, un exemplaire du rapport de
recherche aux personnes ayant consenti à participer à la recherche.
Les données recueillies seront conservées sous clé et la seule personne qui pourrait y
avoir accès en sus de l’étudiant chercheur est le directeur de recherche. Les données ne seront
pas utilisées à d’autres fins que celles décrites dans le présent document. Vos données seront
conservées tout au long de la recherche. Après la fin de la recherche, les données seront
archivées pour une durée de 15 ans, puis détruites.
Si la recherche comprend plusieurs éléments, inclure des cases à cocher. Par exemple :
J’accepte que le chercheur filme les infirmiers qui interviennent dans ma
chambre
J’accepte d’être filmé (e) images et son mais mon image sera alors floutée
traitement des données à caractère personnel et à la libre circulation de ces données (RGPD),
vous disposez d’un droit d’accès, de rectification, et de limitation du traitement de vos
données personnelles. Vous pouvez également porter une réclamation auprès d'une autorité
de contrôle
Madame, Monsieur,
La participation à cette étude se fait sur une base volontaire. Vous êtes entièrement
libre de participer ou non et de vous retirer en tout temps sans avoir à motiver votre décision
ni à subir de préjudice de quelque nature que ce soit. Les activités réalisées seront
uniquement en lien avec la recherche et traitées de manière anonyme.
Outre la contribution à l’avancement des connaissances via cette recherche, votre
participation va permettre de contribuer au développement de la recherche en Sciences
infirmières en France.
Un des inconvénients possibles sera le temps passé à participer au projet. Il sera de
l’ordre de 2h30.
Pour éviter votre identification comme personne participante à cette recherche, les
données recueillies par cette étude seront traitées de manière entièrement anonyme. Votre
anonymat sera assuré par un code numérique.
33
Un code de sécurité (mot de passe) sera inséré au niveau des fichiers informatisés de
façon à ce que les données brutes ne soient accessibles qu’au chercheur et à son directeur de
recherche. Les résultats de la recherche ne permettront pas d’identifier les personnes
participantes. Les résultats pourront faire l’objet de communications et d'articles
scientifiques. L’étudiant chercheur fournira, sur demande, un exemplaire du rapport de
recherche aux personnes ayant consenti à participer à la recherche.
Les données recueillies seront conservées sous clé et la seule personne qui pourrait y
avoir accès en sus de l’étudiant chercheur est le directeur de recherche. Les données ne seront
pas utilisées à d’autres fins que celles décrites dans le présent document. Vos données seront
conservées tout au long de la recherche. Après la fin de la recherche, les données seront
archivées pour une durée de 15 ans, puis détruites.
Si la recherche comprend plusieurs éléments, inclure des cases à cocher. Par exemple :
J’accepte de remplir le questionnaire
J’accepte d’être filmé (e) images et son
Madame, Monsieur,
La participation à cette étude se fait sur une base volontaire. Vous êtes entièrement
libre de participer ou non et de vous retirer en tout temps sans avoir à motiver votre décision
ni à subir de préjudice de quelque nature que ce soit. Les activités réalisées seront
uniquement en lien avec la recherche et traitées de manière anonyme.
Outre la contribution à l’avancement des connaissances via cette recherche, votre
participation va permettre de contribuer au développement de la recherche en Sciences
infirmières en France.
35
Si la recherche comprend plusieurs éléments, inclure des cases à cocher. Par exemple :
J’accepte de remplir le questionnaire
J’accepte d’être filmé (e) images et son
traitement des données à caractère personnel et à la libre circulation de ces données (RGPD),
vous disposez d’un droit d’accès, de rectification, et de limitation du traitement de vos
données personnelles. Vous pouvez également porter une réclamation auprès d'une autorité
de contrôle
(CNIL pour la France : https://www.cnil.fr/fr/webform/adresser-une-plainte/
37
Je soussigné(e) ................................................................................................................................
☐ Autorise
☐ N’autorise PAS
Le Centre hospitalier Georges Mazurelle à utiliser et diffuser à titre gratuit des photographies,
vidéos me représentant, réalisées dans le contexte suivant :
Libellé
Date
L’EPSM de Vendée - Centre hospitalier Georges Mazurelle pourra les diffuser sur les supports
institutionnels suivants (cochez vos choix) :
☐ Tous
☐ Réseaux sociaux
Fait à : ............................................................................
Le .....................................................................................
38
Signature
Conformément à la Loi Informatique et Libertés modifiée et au Règlement Général relatif à la Protection des Données
(RGPD), vous êtes informé(e) que vous disposez d'un libre accès aux données photographiques ainsi que la possibilité de
vérifier l’usage qui en fait et du droit de retrait des photographies. Si vous souhaitez effectuer un changement, merci de
nous en informer à l’adresse suivante : [email protected], en indiquant dans l’objet de votre message
« DAGTC – Droit à l’image »