Cours Economie Monétaire Et Techniques Bancaires Version Finale 2021
Cours Economie Monétaire Et Techniques Bancaires Version Finale 2021
Cours Economie Monétaire Et Techniques Bancaires Version Finale 2021
La monnaie n’apparaît, en tant que moyen de paiement, comme nécessité impérieuse que dans le
cadre d’une économie fondée sur l’échange. L’état actuel des choses où la monnaie n’a pas de
valeur intrinsèque, fait que la stabilité de sa valeur , dans le sens de conservation de son pouvoir
d’achat entre deux transactions, n’est possible que si les agents économiques ont confiance en
cette monnaie. C’est l’Etat qui assure cette garantie en lui conférant un cours légal. L’acceptation et
l’utilisation d’une monnaie repose ainsi sur une convention implicite, les agents économiques
l’acceptent parce qu’ils font confiance en l’autorité qui l’émet. Et c’est là qu’elle prend une
dimension institutionnelle, elle peut être considérée au même titre que les institutions sociales qui
servent l’intérêt public.
Autres définitions
" Un bien d’échange généralement accepté au sein d’une communauté de paiement " R.Barre
" La monnaie est constituée par l’ensemble des moyens de paiements, c’est-à-dire par l’ensemble des
actifs acceptés partout, par tous et en tous temps pour le règlement des dettes issus de l’échange »
A.Chaineau
Une définition " institutionnelle " : " la monnaie est l’instrument d’échange qui permet l’achat
immédiat de tous les biens services et titres sans coûts de transactions ni coûts de recherche et qui
conserve la valeur entre deux échanges. C’est un phénomène social car elle repose sur la confiance
des agents dans le système qui la produit "
Une définition dite " fonctionnelle " : " La monnaie est, par nature, l’instrument d’échange universel
dont l’existence préalable est la condition de l’échange. Sa détention est rationnellement justifiée par
la nécessité soit de rompre les relations de troc soit de différer l’échange en situation d’incertitude.
Son utilisation comme numéraire conduit à simplifier le système de prix relatifs «
Une troisième définition qui se réfère aux " propriétés " de la monnaie : " Dans un monde dominé
par l’incertitude et la peur du risque, la monnaie est le bien dont la valeur relative est la plus stable et
qui présente une supériorité absolue sur les autres biens pour conserver le pouvoir d’achat en
minimisant les risques. C’est la raison pour laquelle elle sera toujours acceptée dans l’échange contre
n’importe quel bien " M. de Mourgues
Définition
Définition Synthétique
Synthétique
" La monnaie est un bien ou un actif dont les formes varient en fonction des
structures économiques et sociales et qui est accepté, sur un certain espace, pour
l’évaluation et le règlement des échanges et pour la constitution de réserves. La
création de monnaie, effectuée par des institutions, principalement dans le cadre
d’opérations de crédit, est en relation d’interdépendance avec l’évolution de la
production et des prix. La régulation monétaire, dans ses composantes interne
(politique monétaire) et externe, (politique de change), est au cœur de la politique
économique. »
Les fonctions de la monnaie
permet de constituer
permet de dissocier les
une réserve de pouvoir
permet d’exprimer la opérations d’achat et de
d’achat à partir du
valeur des différents vente qui sont
moment où les
biens en une seule unité. confondues dans le
opérations recettes et
cadre d’un système de
dépenses ne sont pas
troc
synchronisées.
Les formes de la monnaie
L’Eurosystème s’est doté de trois agrégats M1, M2 et M3, allant donc du plus
étroit (M1) au plus large (M3), M3 contenant M2 qui contient M1.
M1 est l’agrégat le plus étroit qui comprend les pièces et les billets en
circulation (la monnaie fiduciaire : fiduciaire signifie confiance si bien que cette
monnaie repose sur la confiance que nous attribuons à ces instruments de
paiement) et les dépôts à vue (monnaie scripturale : cela signifiant que cette
monnaie donne lieu à des écritures bancaires).
M2 comprend M1 à laquelle on ajoute les dépôts à terme d’une durée
inférieure ou égale à 2 ans et les dépôts remboursables avec un préavis.
M3 enfin comprend M2 augmenté des instruments négociables sur les
marchés par le secteur des Instruments financiers et monétaires (IFM)
(pensions, titres de créances, titres d’organismes de placement collectif en
valeurs mobilières – OPCVM –, instruments du marché monétaire).
Les Agrégats monétaires en bref…
Les agrégats monétaires sont l’expression statistique de la monnaie considérée comme un stock.
Ils recensent les instruments monétaires, allant du plus liquide au moins liquide.
L’Eurosystème s’est doté de trois agrégats, M1, M2 qui comprend M1 et M3 qui comprend M2. Le
premier est le plus étroit et plus on se dirige vers M3, plus l’on intègre des monnaies dont le
2- M3 : 2- M3 :
o représente l’ensemble de la monnaie représente l’ensemble de la monnaie
o comprend M1 comprend M1
o comprend M2 comprend M2
5- La politique monétaire est menée à partir: 5- La politique monétaire est menée à partir:
o de M1 o de M1
o de M2 o de M2
o de M3 de M3
Exercice
À partir du tableau suivant:
M1 M2 M3
(10429-7239)/7239*100=44%
Le système monétaire international
Le système monétaire international est l’ensemble des règles et des pratiques qui encadrent les transactions
monétaires entre des pays ayant des monnaies (on dit aussi devises) différentes.
Il repose sur :
• la convertibilité des monnaies qui, lorsqu’elle est totale, assure qu’une devise peut être échangée contre une
autre sans restrictions,
• un régime de change qui permet de connaître la valeur des monnaies les unes par rapport aux autres : celui-ci
peut être fixe (la valeur d’une monnaie par rapport à une autre est déterminée par les autorités du pays) ou
flexible (cette valeur est déterminée par l’offre et la demande sur le marché des changes),
• une coopération internationale, qui cherche à éviter les crises de liquidité, les guerres de devises ou les
mouvements spéculatifs excessifs.
Le rôle du système monétaire international
Emergence du
système avec la La livre sterling fut le moyen de règlement
Trois pays qui
décision de la Le système a couramment utilisé lors de cette période.
ont emprunté le
banque centrale été généralisé
chemin de
d’Anglettre depuis les
l’Angleterre: La
d’accepter la années 80 du
France, l’Italie et
conversion en 19ème siècle.
la Suisse,
or des billets L’étalon-Or s’est converti en étalon-Sterling:
émis par elle Cause: Dominance du système bancaire anglais
connu par sa puissance étonnante à l’époque.
En théorie En pratique
La période entre-guerres
Cette période a été caractérisé par un désordre économique mondial avec une tendance
vers les politiques protectionnistes.
L’émergence d’une nouvelle puissance mondiale à savoir les Etats Unis avec
l’essoufflement et la chute de l’Angleterre.
L’étalon Bretton-Woods
Ce système est apparu après la fin de la deuxième guerre mondiale et la victoire des Etats Unis.
La conférence de Bretton Woods était organisée afin d’instaurer un nouveau système monétaire appelé
Système d’étalon or pour le change ou Gold Exchange Standard.
L’or est toujours une monnaie internationale mais qui ne peut circuler
qu’entre les banques centrales.
La démonétisation de l’or qui ne devenait plus une monnaie étalon et a été remplacé
par les DTS ( Droits des Tirages Spéciaux).
L’arrivée de l’Euro en 1999 avec le passage d’une union économique à une union économique
et monétaire entre les pays d’Europe.
Le Fond Monétaire International
Le FMI a été fondé en 1944 et comprend 189 états membres.
Sa mission principale est d’aider un pays confronté à une crise financière.
Il s’agit d’un pays ayant
La balance des paiements est un document statistique élaboré sous forme comptable, élément de la comptabilité nationale recensant les
flux de biens, de services, de revenus, de transferts de capitaux, et les flux financiers que les résidents d'un pays dans leur ensemble
(particuliers, entreprises ou État) entretiennent avec ceux du reste du monde.
Par construction, la balance des paiements est toujours équilibrée, car les opérations sont enregistrées selon le principe de la comptabilité
en partie double. En effet, aucun échange ne peut avoir lieu sans avoir été financé. Par contre, les soldes intermédiaires (des sous-
balances) peuvent être excédentaires ou déficitaires. Ainsi, on dit couramment, que la balance des paiements est en déficit lorsqu'on veut
dire en réalité que la balance des transactions courantes (ou parfois la balance commerciale) est déficitaire (importations plus importantes)
ou excédentaire (exportations plus importantes)
Le Fond Monétaire International
Lorsqu’un agent du
Lorsqu’un agent non
pays fait un
résident investit dans
placement à
le pays
l’étranger
Le Fond Monétaire International
Le déficit de la Balance de paiement peut être comblé grâce aux réserves de devises
convertibles comme les dollars et les euros détenues par la banque centrale du pays,
Lorsque ces réserves s’épuisent, le pays ne peut plus payer ses importations puisqu’il doit les
payer en devises convertibles et personne ne veut lui prêter.
En contrepartie, le FMI impose des conditions sous forme de mesures qui visent à réformer
l’économie du pays afin d’éviter une nouvelle crise;
Il peut s’agir de:
En 2016, 15 pays détiennent 57% des quotes-parts dont 17% détenues par les Etats Unis
(certaines décisions requièrent une majorité de 85%, ce qui donne aux USA un droit de véto.
La politique monétaire constitue l’ensemble des mesures, décisions et actions prises par les
autorités publiques pour :
Selon les dispositions de l’article 6 de la loi n° 40-17 portant Statut de Bank Al-Maghrib, promulguée
par le Dahir n° 1-19-82 du 17 chaoual 1440 (21 juin 2019), « la Banque définit et conduit en toute
transparence la politique monétaire dans le cadre de la politique économique et financière du
gouvernement. L’objectif principal de la Banque est de maintenir la stabilité des prix. »
Cette stabilité permet de préserver le pouvoir d’achat des citoyens et de favoriser l’investissement et
la croissance. La stabilité des prix ne fait pas référence à une inflation nulle, mais au maintien de celle-
ci à un niveau modéré et stable à moyen terme.
Pour la maintenir, nous pouvons agir sur:
la baisse de l’inflation;
l’augmentation de la croissance à travers une politique de relance ( pour faire face au chômage)
Les objectifs intermédiaires
La banque centrale va agir sur la progression du taux de la masse
Objectifs quantitatifs
monétaire
Objectifs de taux
La banque centrale intervient pour orienter le taux d’intérêt.
d’intérêt
EXPANSIVE RESTRICTIVE
Recherche de la
Maitrise de l’inflation
compétitivité
Activité
Economique
Consommation Emploi
l’inflation est
l’accroissement excessif Rechercher la
de la liquidité qui compétitivité des
entraine une hausse biens marocains par
des prix et une rapport aux biens
Baisse du taux d’intérêt dépréciation de la étrangers
monnaie.
- consommation
+Consommation +Investissement - Chômage La maitrise de la masse La hausse - investissement
du taux
monétaire d’intérêt + chômage
+ taux de change
Les instruments directs de la politique
monétaire: ancienne version
Encadrement des
Sélectivité des crédits
crédits
- Les opérations d'open market qui consistent à agir sur la masse monétaire en circulation
ainsi que sur les actifs financiers
- Le taux d’intérêt directeur qui constitue des facilités permanentes qui correspondent à la
politique de crédit
L’open market est une technique d'intervention de la banque centrale sur le marché monétaire par
achat et vente de titres.
Avec les opérations d’open market, la banque centrale peut augmenter ou diminuer la masse monétaire
en achetant ou vendant des titres sur le marché monétaire.
Le taux directeur
Les banques commerciales ayant un besoin de liquidité, se refinancent auprès de leur banque
centrale qui leur prête les montants désirés en contrepartie d’un taux fixé au préalable: Taux
directeur.
Les banques commerciales à leur tour accordent des crédits aux clients en appliquant un taux
d’intérêt qui est égal au taux directeur plus une marge.
La hausse ou la baisse du taux directeur impactent directement les taux dont les particuliers
bénéficient pour leurs crédits.
Les réserves obligatoires
Les réserves obligatoires sont des réserves de liquidité que les institutions financières « commerciales
et participatives » doivent déposer auprès de la banque centrale. Le système des réserves obligatoires
a pour objet de stabiliser les taux d’intérêt du marché monétaire, de créer (ou d'accentuer) un besoin
structurel de refinancement et de contribuer, le cas échéant, à la maîtrise de la croissance monétaire.
Le montant des réserves obligatoires à constituer par chaque établissement est déterminé en fonction
d'un pourcentage d'encours des dépôts.
En Bref, les réserves obligatoires constituent des dépôts non rémunérés que chaque banque
commerciale doit effectuer sur son compte chez la banque centrale. Le taux des réserves
obligatoires peut augmenter et limiter la création monétaire ou diminuer et entrainer
l’augmentation de la masse monétaire.
Chapitre 3: Le système bancaire
Les sociétés de financement sont des institutions qui ne peuvent effectuer, parmi les
opérations énumérées par les articles 1et 7 de la loi bancaire, que celles qui sont indiquées
dans les décisions d’agrément qui les concernent ou éventuellement dans les dispositions
législatives ou réglementaires qui leur sont propres. Entre outre ces sociétés ne peuvent, en
aucun cas, recevoir du public des fonds à vue ou pour un terme inférieur de 2ans. Toutefois
elles peuvent être agréées à recevoir du public des fonds d’un terme supérieur à un an. Les
sociétés de financement exercent leur activité au Maroc en tant qu’établissements de crédit.
Elles concourent :
les unes, au financement des particuliers (crédit à la consommation, crédit à l’immobilier et gestion
des moyens de paiement) ;
les autres, au financement des entreprises (crédit-bail, affacturage, mobilisation de créances, fonds de
garantie et cautionnement).
LES OPERATIONS BANCAIRES
Les opérations de crédit présentent deux caractéristiques générales : d’une part, elles sont
lucratives pour le banquier : elles ont donc un coût qui sera supporté par les emprunteurs.
D’autre part, elles sont très nombreuses.
Selon l’article 3 de la loi n° 103-12 relative aux établissements de crédit et organismes assimilés : « Constitue
une opération de crédit tout acte, à titre onéreux, par lequel une personne :
◼ Met ou s’oblige à mettre des fonds à la disposition d’une autre personne, à charge pour celle-ci de les
rembourser
◼ Où prend, dans l’intérêt d’une autre personne, un engagement par signature sous forme d’aval, de
cautionnement ou de toute autre garantie. Sont assimilées à des opérations de crédit
◼ Les opérations de crédit-bail et de location avec option d’achat et assimilées ;
◼ Les opérations d’affacturage ;
◼ Les opérations de vente à réméré d’effets et de valeurs mobilières et les opérations de pension telles
que prévues par la législation en vigueur ».
LES OPERATIONS DE CREDIT
La notion d’opération de crédit repose sur deux éléments, à savoir la rémunération et la
mise à disposition de fonds.
La mise à disposition de fonds repose sur le motif suivant : celui qui la demande souhaite
obtenir immédiatement un avantage qu’il pourrait obtenir plus tard ou moins facilement.
Il peut également consister dans l’obtention d’un crédit ou d’une promesse de crédit, ou
MISE À DISPOSITION DE encore dans une garantie accordée par le banquier afin de faciliter la réalisation d’une
FONDS opération.
La mise à disposition de fonds repose sur trois facteurs : un facteur avantage, un facteur
temps et un facteur risque. Ainsi comprise, la mise à disposition de fonds peut être
immédiate, futur ou éventuelle.
LA MISE A DISPOSITION DE MOYENS DE
PAIEMENT OU LEUR GESTION
Selon l’article 6 de la loi bancaire, « Sont considérés comme moyens de paiement tous les instruments
qui, quel que soit le support ou le procédé technique utilisé, permettent à toute personne de transférer
des fonds ». de ce texte, il résulte que les moyens de paiement sont des moyens de transferts de fonds,
des instruments « permettant de faire circuler la monnaie scripturale ».
GESTION DES La notion de gestion des moyens de paiement couvre le service de caisse :
MOYENS DE les encaissements et les paiements. L’activité de gestion des moyens de
PAIEMENT paiement est logique puisque ceux-ci permettent de faire circuler la
monnaie scripturale.
LE COMPTE BANCAIRE
peut être ouvert aussi bien par une personne physique qu’une
personne morale et par un particulier ou une entreprise
Peut être ouvert aussi bien par une personne physique qu’une personne
morale et par un particulier ou une entreprise.
Les fonds déposés restent bloqués jusqu’à l’échéance fixée d’un commun
accord et le CAT n'est renouvelé à l’échéance qu'à la demande expresse du
client, et sous réserve de l'accord de la banque
Le compte peut être résilié avant terme par le client avec l’accord
de la banque. Cette résiliation anticipée entraîne l’application
des pénalités stipulées à l’ouverture du compte
Le compte courant et compte de chèques
Le compte courant est un contrat par lequel les parties décident de faire entrer en
compte toutes les créances et dettes réciproques de manière à ce que celles-ci soient
réglées immédiatement par leur fusion dans un solde disponible soumis à un régime
compte courant unitaire. On distingue la partie qui inscrit une créance au crédit du compte (le
remettant) et celle au débit du compte (le récepteur). Intérêt dans les relations
Client/Fournisseur : au lieu de régler les opérations séparément, toutes les opérations
sont inscrites sur un compte pour un règlement global et unique à la clôture.
Le compte de chèques peut être ouvert par des particuliers, qu’ils exercent un
compte de chèques commerce ou pas, le solde est principalement créditeurs la banque peut accepter des
dépassements occasionnels à condition de régler la somme au débit dans les délais.
Le comptes individuels, joints et indivis
ouvert par une personne physique qui va le faire fonctionner seule sauf à
Le compte donner procuration à une autre personne d’agir en son nom et pour son
compte. Toute personne peut demander à un établissement bancaire à ce que
individuel celle-ci lui ouvre un compte en banque individuel, personnel. Il suffit juste de
respecter les conditions requises pour cela.
Good to
know
Une banque offshore est une banque située à l'extérieur du pays de résidence
du déposant, typiquement dans un pays à faible imposition (ou paradis fiscal)
qui fournit des avantages financiers et juridiques. Ces avantages comprennent
généralement:
◼ une plus grande protection de la vie privée (voir aussi le secret bancaire, un
principe né avec la Loi de 1934 des banques suisses)
◼ Une imposition faible ou nulle (les paradis fiscaux à savoir)
◼ Un accès facile à des dépôts (au moins en termes de régulation)
Le système bancaire participatif
Associer finance et Islam, c’est faire le postulat qu’il existe une
relation entre économie et religion.
Pour comprendre la finance islamique, il faut la considérer,
comme un tout, non pas homogène, mais un tout dont les
valeurs forment un système qui se veut intrinsèquement éthique.
A l’heure ou la finance conventionnelle est en mal de liquidités,
et est remise en cause par les crises successives, vient l’heure de
réfléchir sur les dérives d’un capitalisme en mal de vivre.
L’homme prend enfin conscience de l’importance de l’éthique et
du développement durable.
La crise de 2008, quelles causes derrière ?
Le manque de discipline du marché;
Surendettement et les prêts excessifs accordés par les
banques;
La pratique des taux d’intérêts faibles;
La banque est devenue une simple entreprise qui
cherche à maximiser son profit en vendant davantage
de produits;
Asymétrie d’information et manque de transparence;
échec du rôle des agences de notation
….etc.
Pour y remédier, il faut:
Se baser sur des règles de bonne conduite;
Ancrer les principes d’une concurrence loyale sur le marché
Etablir un couple rendement-éthique pour assurer la perpétuité des institutions
financières,
Se fonder sur une intermédiation bancaire qui tire ses origines de l’économie
réelle à travers le partage des profits et des pertes.
Investissement, vente, achat et autres Concentration sur l'octroi des crédits contre
Activités principales formules selon la charia des intérêts préalablement fixés
La loi n° 103.12 relative aux établissements de crédit et organismes assimilés introduit les
banques participatives dans le code bancaire à travers la mise en place de nouveaux
fondements reposant sur les principes de partage des gains et des pertes, en faisant appel
exclusivement au Conseil Supérieur des Oulémas pour donner ses avis de conformité.
Le texte pose le cadre réglementaire pour la création, le fonctionnement et les activités de
banques participatives et définit les points concernant le domaine d’application, les dépôts
et les produits commercialisés par les banques participatives. Il prévoit par ailleurs la mise
en place d’un comité d’audit chargé, entre autres, d’identifier et de prévenir les risques de
non-conformité de leurs opérations aux avis du Conseil Supérieur des Oulémas.
La loi n° 103.12 s’applique aux établissements de crédit et organismes assimilés : banques,
sociétés de financement, établissements de paiement, associations de microcrédit,
banques offshore, compagnies financières, la CDG – Caisse de dépôt et de gestion et la
Caisse centrale de garantie.
UN CADRE JURIDIQUE ET INSTITUTIONNEL BIEN INTÉGRÉ AU SEIN DE
LA LOI BANCAIRE
Pour encadrer l’offre de produits participatifs, la nouvelle loi bancaire a instauré deux
instances de conformité :
LE CONSEIL SUPÉRIEUR DES OULÉMA (CSO)
Cette instance a pour rôle d’analyser la conformité des produits et services
participatifs proposés par les banques, assureurs et les sociétés de titrisation. A ce
titre, ces institutions doivent le consulter avant la commercialisation de leurs
produits et services participatifs sur le marché. En outre, les banques participatives
doivent lui adresser annuellement un rapport d’évaluation sur la conformité de leurs
opérations et activités aux avis conformes émis par cette instance.
LA FONCTION CHARIIÂ COMPLIANCE
La nouvelle loi bancaire a instauré aussi au sein des banques participatives et des
banques conventionnelles, proposant les produits et services participatifs, une
fonction conformité Chariaâ « Chariaâ compliance »
Les banques participatives
marocaines:
Le groupe Attijariwafa Bank qui, dès le début, a annoncé son
souhait de capitaliser sur sa marque Bank Assafa.
Le groupe Banque Centrale Populaire a opté pour Bank Al-Yousr,
une filiale fruit d’un partenariat avec le Saoudien Guidance Financial
Group
De son côté, le CIH, en partenariat avec le Qatari QIIB et la CDG a
opté pour une joint-venture dénommée Umnia Bank,
BMCE Bank a a opté pour Bank Tamwil wal Inmae. Cette filiale est
développée en partenariat avec Al Baraka Banking Group du
Bahreïn.
Al Akhdar Bank, filiale du groupe Crédit Agricole du Maroc et de la
Société islamique pour le développement du secteur privé, a
officiellement lancé ses activités bancaires participatifs.
SANAD Tamwil, Filiale de la Caisse Centrale de Garantie.
Les fenêtres participatives marocaines:
La Société Générale a opté
pour la signature Dar Al-
Amane pour sa fenêtre
participative
Pour la BMCI, le choix a porté
sur le label utilisé par sa
maison mère, BNP Paribas,
qui opère dans le segment de
la finance islamique avec
Nejmah.
Le Crédit du Maroc a procédé
au lancement de son activité
participative sous la marque
ARREDA
Le Marché bancaire participatif marocain
Environ 70000 comptes bancaires ont été créés ce qui représente 1% du nombre des comptes bancaires.
Le total des dépôts a atteint 3748 millions de dhs, ce qui fait 0.2% du total des dépôts bancaires ;
Le total des financements a avoisiné 8.56 Millairds de dhs représentant 0.6% du volume des financements
bancaires ;
Le total des actifs représente 9190 millions de dhs, un montant qui symbolise 0.6% du total des actifs
bancaires ;
Le taux de couverture des financements par les dépôts est de 33% alors que ce taux est de 58% dans le
conventionnel.
Challenges à relever
Donner ses avis de conformité des produits et services proposés par les banques
participatives à la charia. Cette nouvelle mission a donné lieu à une réforme
organisationnelle du conseil avec la création d’une nouvelle Commission Chariatique
dédiée à la Finance Participative déclarée le 9 février 2015 via un dahir Royal. Elle est
composée de neuf savants, experts en matière islamique et capables de statuer sur les
cas qui leur sont exposés.
Donner son avis de conformité sur les notes émises par le Wali de Bank Al Maghrib en ce
qui concerne les produits de financement, les dépôts, les opérations d’investissement et
d’assurances.
Groupement Professionnel des
Banques du Maroc
Le Groupement Professionnel des Banques du Maroc est une association professionnelle, syndicats et ordres
professionnels créée en 1943.
Le groupement a pour mission de transmettre les points de vue des professionnels sur les grands sujets liés
au développement du métier bancaire et veiller à la prise en considération desdits points de vue par les
organismes appelés à se prononcer sur ces enjeux.
Le GPBM joue le rôle d’intermédiaire entre les entités membres et les pouvoirs publics et toute autre
instance. Il étudie les questions liées à la pratique et au développement de l’activité bancaire en innovant
des services communs, en introduisant de nouvelles technologies et en formant un personnel qualifié.
Le groupement est actif dans l’organisation des séminaires et des conférences rassemblant des
représentants de la profession, les médias et les instances publiques.
Juste après la publication des agréments leur permettant de démarrer l’activité bancaire, les banques
participatives ont adhéré au Groupement des Banques au même titre que les banques conventionnelles.
Depuis l’avènement de cette industrie, des réunions de concertation régulières se tiennent entre les
dirigeants des huit institutions financières participatives sous l’égide du Groupement.
Autorité de Contrôle des
Assurances et de la
Prévoyance Sociale
L’Autorité de Contrôle des Assurances et de la Prévoyance Sociale est
l’institution compétente chargée du contrôle des entreprises
d’assurances et de réassurance, des intermédiaires d’assurances ainsi
que des organismes de prévoyance sociale (caisses de retraites,
mutuelles de prévoyance sociale et organismes gestionnaires de
l’Assurance Maladie Obligatoire). Elle est créée en vertu de la loi n°
64-12 le 14 avril 2016 et vise la modernisation du secteur financier
marocain.
Autorité Marocaine du Marché des
Capitaux
L’autorité Marocaine du marché de Capitaux est un organisme de régulation du
marché des capitaux instituée par le Dahir n° 1-13-21 portant loi n° 43-12.
Depuis sa création, l’autorité est chargée de nombreuses missions, notamment :
S’assurer de la protection de l’épargne investie en instruments financiers ;
Veiller à l'égalité de traitement des épargnants, à la transparence et à l'intégrité du
marché des capitaux et à l'information des investisseurs;
S'assurer du bon fonctionnement du marché des capitaux et veiller à l'application
des dispositions législatives et réglementaires, y compris le marché des Sukuk ;
Assurer le contrôle de l'activité des différents organismes et personnes soumis à
son contrôle, notamment les Sociétés de gestion des fonds de titrisation et de
Sukuk;
Société de Gestion des Fonds de Garantie
La Société Marocaine de Gestion des Fonds de Garantie des Dépôts Bancaires (SGFG)
a été créée en mai 2015, en vertu de la loi n° 103.12 relative aux établissements de
crédit et organismes assimilés. Elle a pour mission de gérer, conformément aux
dispositions de cette loi, le Fonds Collectif de Garantie des Dépôts et le Fonds de
Garantie des Dépôts des Banques Participatives.
La Caisse Centrale de Garantie
• Participations
• Sukuks
• Takaful
• Fonds
• Financement (Assurance
d’investissement
• Dépôt et Islamique)
• Private equity et
Investissements • Re-Takaful
Capital Risk
(Réassurance)
• Immobilier
• Autres
Sources du système financier islamique
Le Coran
Le texte sacré de l’Islam est la première source du droit musulman. Il rend
compte du message de Dieu, tel que relevé au prophète Muhammad.
D’après Youssef Seddik (Seddik, 2004), le Coran récapitule l’héritage biblique
« du récit adamique jusqu’à l’ascension de Jésus et la prédication de Jean
Baptiste, en passant par le Déluge, l’Exode, le règne de David et de Solomon,
[…]»
Notons que, le Coran comprend trois grands ensembles: des textes de pure
spiritualité (louanges de Dieu, évocation de la fin du monde); des textes
narratifs souvent d’inspiration biblique et ayant un rôle d’édification; et des
textes normatifs, qui énoncent des obligations d’ordre éthico-juridique .
Sources du système financier islamique
La Sunna
Al-Ijma
Al Qiyas
La monnaie est une mesure, un étalon de la valeur, elle ne constitue ni une matière
première ni une valeur en soi.
Toute dette constitue une responsabilité et ne peut donc faire l’objet d’un échange
ou d’une transaction
la finance est au service de l’économie réelle, de la création de richesse et pas une
fin en soi, capable de générer une inflation
L’Islam encourage la finance participative, mais elle ne repose pas sur une relation
créancier-débiteur.
l’Islam encourage la partage des risques et des rendements, Toutefois, toutes les
formes de partenariats sont valorisés.
Les objectifs de l’économie islamique
le Riba ou l’usure peut être défini comme toute perception supplémentaire d l’une des
parties contractantes sans aucune contrepartie justifiée du point de vue du droit
musulman. La charia distingue deux types capitaux de Riba, à savoir :
Riba Al-Fadl : C’est un avantage tangible reçu lors d’une transaction directe
mettant en œuvre deux objets de même nature et qui peuvent être mesurés. A
titre d’exemple : l’or.
Riba Annassia : Il s’agit de l’excédent discerné lors de la rétribution ou
remboursement d’une dette dont le paiement a été conditionné par une clause de
manière formulée ou inexprimée dans le contrat, pour motif du délai octroyé pour
le règlement différé. C’est la forme la plus courante dans la communauté via les
crédits et les prêts offerts par les banques et les établissements de financement
traditionnel.
L’interdiction du Riba:
La vente d’un bien ou d’un service est autorisée dans la loi islamique. En
revanche, le Riba est interdite pour ses deux formes, parce que la
perception supplémentaire reçue sans contrepartie est considérée
comme injustifiée d’après les normes de la charia, et elle ne rémunère
pas un effort fourni, une perte de valeur ou un travail accompli. D’où,
l’absence de légitimité pour l’obtention dudit surplus.
L’interdiction du Gharar
La loi islamique interdit la conclusion des transactions faisant l’objet du Gharar en ce qui
concerne les affaires et le commerce. Le Gharar désigne « tout flou non négligeable au niveau
d’un bien des éléments échangés et/ou qui présente en soi en caractère hasardeux et
incertain. ».
Plusieurs situations peuvent renforcer le Gharar, notamment :
L’imprécision au niveau des caractéristiques la marchandise destinée à être vendue ;
Le prix de la marchandise n’est pas déterminée d’une façon claire ;
La marchandise vendue n’est pas possédée par le vendeur au moment de la conclusion de
la vente ;
L’action d la vente est conditionnée par un évènement lié au hasard.
Ces situations renvoient en finance conventionnelle aux produits dont leur réalisation est
incertaine, à savoir, les futures, les swaps ou les produits financiers complexes comme les
subprimes.
L’interdiction du Maysir
Le Salam est un contrat à travers lequel une banque paie à l’avance les
prix relatifs à la livraison future des quantités des biens convenus. Selon
Alaoui et Maftah (2012), nous pouvons déduire de contrats à partir de
cette formule : « le premier engage la banque à acheter les
marchandises auprès du fournisseur en contrepartie d’une avance tout
en fixant la date de livraison en fonction des exigences de son client. Le
deuxième contrat a lieu une fois le premier conclu. Il permet à la banque
de revendre la marchandise par le biais d’un contrat Salam avec des
versements échelonnés. »
le Salam
Il s’agit donc d’une vente à terme : la livraison se fait dans le futur, et le paiement lui se fait
au comptant. En théorie, en Islam, la vente d’un bien non détenu est considérée comme
illicite, car elle fait l’objet du Gharar, de l’incertitude.
Cependant, et en vue de faciliter certaines opérations à l’instar de certains hadiths tels que:
« Quiconque pratique une vente par Salam, qu’il spécifie la marchandise par son poids ou
son volume et un terme prédéterminé » Hadith rapporté par Ruimy (2008: 112-113), des
exceptions ont été permises sous réserve que le bien soit détaillé le plus distinctement
possible (nature, prix, date et lieu de livraison…). En pratique, la finance islamique, utilise le
contrat Salam comme produits dérivés, généralement offerts aux agriculteurs et artisans.
L’Istisna’a
Malgré la vraisemblance flagrante entre l’Ijara et le crédit-bail, Jouini et Pastré (2009) ont
mis l’accent sur les différences fondamentales :
Le contrat Ijara, n’impose pas de pénalités dans le cas de paiement tardif de redevances ;
Tout changement du caractère du contrat entrainera la conclusion d’un nouveau contrat ;
L’acheteur débutera ses paiements, à partir de date de possession du bien ;
Le bailleur est responsable du bien en matière de bon usage ;
Si l’actif sous-jacent est amené à disparaitre, les paiements disparaissent aussi ;
Dans le contrat Ijara, il est possible de déterminer le montant de chaque paiement à la date de
livraison prévue de l’actif ;
Mécanisme du contrat Ijara
Ijara vs Crédit Bail
L'Ijara est très proche, dans la forme et dans l'esprit, d'un contrat de crédit-bail. Toutefois, il y
a lieu de signaler des différences, certes de détail, mais importantes :
En cas de retard dans les paiements, il n’est pas possible de prévoir le paiement d’intérêts de retard, d'abord,
parce que la pénalité fixe est assimilable à un taux d'intérêt. Mais aussi, parce que la philosophie musulmane
réprouve toute provision dans un contrat financier qui pénalise un débiteur de bonne foi déjà en difficulté.
Dans un contrat de crédit-bail, il est possible, en cas de besoin, de rééchelonner les paiements. Selon la loi
islamique, le caractère d'un contrat est sacré : toute modification des termes contractuels ne peut se faire qu'au
travers de la signature d'un nouveau contrat.
Dans un contrat d'Ijara, les paiements ne peuvent pas commencer avant que le preneur ait pris possession du
bien en question, alors que dans un contrat de crédit-bail classique, les paiements peuvent commencer à partir
du moment où le bailleur achète l'actif sous-jacent.
Dans un crédit-bail conventionnel, le risque de destruction ou de perte de l'actif peut être porté par le bailleur
ou par le preneur (généralement c'est le preneur). Dans un contrat de «Ijara », c'est le bailleur qui continue à
avoir la responsabilité du bien, sauf en cas de malveillance ou négligence du preneur.
En cas de disparition de l'actif sous-jacent, certains contrats de crédit-bail prévoient le maintien des paiements.
Cette clause est contraire aux principes islamiques : contrat financier et actifs sous-jacents sont inextricablement
liés; la disparition du dernier entraîne automatiquement la nullité du premier.
Dans un contrat de «Ijara », il est possible de déterminer le montant de chaque paiement non pas préalablement
mais à la date prévue de la livraison de l'actif sous-jacent. Cette flexibilité rend cet instrument particulièrement
utile dans le cas de financement de projets,
Les instruments de participation
Il s’agit de la prise de participation par une banque islamique dans le capital d’une
entreprise dans le but de générer un bénéfice. Cet instrument est assimilé à une Joint-
Venture ou une société en participation. Il convient de distinguer deux formules de
Moucharaka :
Moucharaka Tabita : le partenariat entre la banque et le client prend fin à la date
d’expiration du contrat
Moucharaka Moutanaqissa : la banque se détache du projet au fur et à mesure de son
avancement.
Les deux parties contractantes participent aux pertes à hauteur de leur participation et aux
profits selon un pourcentage convenu.
Mécanisme du contrat Moucharaka
La Moudaraba
L'année 1961 a vu la restructuration du Crédit Agricole et du Crédit Populaire. Le Crédit Immobilier et Hôtelier, qui a
succédé en 1967 à la Caisse de Prêts Immobiliers du Maroc, a été réorganisé conformément aux dispositions du décret
royal portant loi du 17 décembre 1968. Cette période s'est caractérisée également par la réduction du nombre des banques,
qui a été ramené de 69 à 26 entre 1954 et 1961, sous l'effet conjugué de la fusion et de la disparition de certains
établissements.
La mise en place et la consolidation du
système bancaire marocain: 2ème étape
La seconde étape importante de la mise en place et de la consolidation du système bancaire marocain a
débuté avec la promulgation du décret royal n° 1-67-66 du 21 avril 1967 portant loi relatif à la profession
bancaire et au crédit, dont les principaux apports consistent en une définition plus précise de l'activité des
banques, la délimitation des attributions des autorités de tutelle et de surveillance et l'institution d'une
réglementation plus appropriée.
Cette loi établissait une distinction très nette entre les banques commerciales ou de dépôts, et les
organismes financiers spécialisés (OFS).
A partir de juillet 1993, une importante réforme, relative à l'exercice de l'activité des établissements de
crédit et leur contrôle, a introduit un nouveau concept, largement inspiré de l’expérience internationale à
savoir celui de la banque universelle.
En vertu de cette loi, les banques peuvent exercer et commercialiser l’ensemble des produits et services
bancaires. Cette notion annule la spécialisation établie jusque là entre les banques commerciales et les
organismes financiers spécialisés. Après, une panoplie de textes juridiques, qui visent l’ouverture
internationale du secteur financier marocain et son environnement, ont suivi entre 1993 et 2003.
Afin de rapprocher encore davantage la législation nationale des standards internationaux et surtout aux
principes du comité de Bâle, la loi 76-03, portant statut de Bank Al-Maghrib et la loi 34-03, relative aux
établissements de crédit et organismes assimilés, ont été promulgué.
Banques Conventionnelles Marocaines: Zoom
sur les plus connues
Les offres de crédit au Maroc: Définition de la
notion du Crédit
Un crédit est une mise à disposition d'argent sous forme de prêt, consentie par
un créancier (prêteur) à un débiteur (emprunteur). Pour le créancier, l'opération donne naissance à
une créance sur l'emprunteur, en vertu de laquelle il pourra obtenir remboursement des fonds et
paiement d'une rémunération (intérêt) selon un échéancier prévu. Pour l'emprunteur, qu'il s'agisse
d'une entreprise ou d'un particulier, le crédit consacre l'existence d'une dette et ouvre la mise à
disposition d'une ressource financière à caractère temporaire.
Notions relevant du crédit bancaire: A savoir
C’est le coût total d'un crédit, exprimé en pourcentage annuel et calculé selon les
Le taux annuel effectif
global (TEG)
normes fixées par Bank Al-Maghrib. Le TEG permet au client de comparer les
offres de prêt de différents organismes bancaires
C’est la part des revenus que le client consacre aux remboursements de ses
Taux d’endettement
crédits, tout confondu..
Il s'agit d’un document qui reprend, période par période, le détail des échéances
Tableau de remboursement et des montants restant dus.
d’amortissement
Les droits du client lors de la demande de
crédit
A l’information
L’établissement financier est tenu de fournir au client toutes les informations nécessaires et utiles avant la conclusion du
contrat.
A la rétractation
Le client dispose d’un délai réglementaire de sept jours ouvrables pour décliner l’offre de crédit. Pendant ce délai, l’organisme
prêteur n’est pas autorisé à procéder au déblocage partiel ou total du crédit.
A l’OPC
L’ organisme financier doit remettre au client une offre préalable de crédit (OCP) qui englobe tous les détails du crédit, de
manière à ce que le client puisse apprécier la nature et la portée de l’engagement financier ainsi que les conditions d’exécution
du contrat.
A l’arabisation des actes
Tout contrat conclu dans une langue étrangère doit être obligatoirement accompagné d’une traduction en arabe.
Au remboursement anticipé
Le client a la possibilité de rembourser son crédit par anticipation en totalité ou en partie selon les modalités fixées au contrat.
A bénéficier d’un délai de grâce
En cas de licenciement ou de maladie grave, les obligations du client vis-à-vis de l’établissement financier peuvent être
suspendues jusqu’à deux ans par ordonnance du président du tribunal compétent qui peut décider que, durant ce délai de
grâce, les sommes dues ne produiront pas d’intérêt.
Les offres de crédit
Le crédit à la consommation
Le crédit automobile
Le crédit immobilier
Crédit à la consommation
Le crédit consommation est un crédit accordé à un particulier par une banque ou un établissement de
crédit. Également appelé crédit conso, il permet de financer tout ce que le client désire (hors immobilier).
Son montant est compris entre 5000 dhs et 200 000 dhs avec une durée minimum de 3 mois. Plusieurs
prêts à la consommation peuvent être cumulés, il ne faut cependant pas que la totalité des mensualités
de crédit de l’emprunteur (immo et conso) soit supérieur à 40 % de ses revenus pour le prémunir du
surendettement.
Le crédit à la consommation comporte deux catégories distinctes :
• Les crédits affectés pour l’achat d’un bien précis
• Les crédits non-affectés pour un usage libre de la somme empruntée
Crédit immobilier
Le crédit immobilier ou prêt immobilier est destiné uniquement à financer l’achat d’un bien immobilier.
Dans ce contexte, le logement d’habitation servira de résidence principale ou secondaire, immeuble
d’habitation à louer, local commercial, etc. De ce fait, le projet immobilier de l’emprunteur doit être clair.
Il doit savoir au préalable le prix du bien convoité, sa surface, son type, son emplacement, etc.
Le prêt immobilier est un prêt à long terme. Sa durée de remboursement varie entre 10 à 25 ans. Le
montant d’un crédit immobilier se situe généralement entre 50% à 90 % du prix du bien, le reste étant
financé par l’apport personnel.
L’octroi d’un crédit immobilier est plus strict que celui d’un crédit à la consommation. Le profil de
l’emprunteur est étudié à la loupe. Ainsi, des critères comme la situation maritale, le nombre de
personne à charge, la nature du contrat de travail, l’âge, l’état de santé entrent en jeu pour déterminer
la solvabilité du demandeur de crédit.
Crédit Automobile
Le crédit auto est destiné pour l’acquisition d’une voiture. Ainsi, l’achat du véhicule et l’obtention
du crédit son liés. Il s’agit d’un crédit affecté. Dans ce cas, le contrat de prêt doit mentionner
clairement le bien objet du financement. Ici, il s’agit d’une automobile. Le crédit et la vente sont
indissociables c’est-à-dire que si la voiture n’est pas livrée ou la vente n’a pas eu lieu, le prêt auto
est annulé automatiquement. Inversement, si l’emprunteur n’a pas pu obtenir le prêt, le contrat de
vente est nul et non avenu. Le remboursement devient effectif à partir du moment où l’emprunteur
a réceptionné la voiture.
Dans la plupart des cas, la voiture concernée est prise comme garantie c’est-à-dire qu’elle sera
saisie et vendue pour payer la banque en cas de défaut de remboursement de l’emprunteur.