Chapitre 1
Chapitre 1
Chapitre 1
Un corps est formé de molécules, toutes identiques. Les molécules étant elles-mêmes constitués
par un ou plusieurs atomes suivant le corps considéré,
Au centre de l'atome est situé un noyau duquel gravitent des électrons,
Toute la masse de l'atome est concentrée dans le noyau, ce dernier est constitué de particules
neutres neutrons et particules positives appelées protons,
L'électron a une masse négligeable devant celle du noyau,
La charge d'un électron est négative est égale à : e = -1,6 10-19 C
La charge d'un proton est +e donc égale, en valeur absolue, à celle de l'électron,
Le nombre d'électrons d'un atome est égal au nombre de protons,
Un atome, dans son état normal, est électriquement neutre,
Tout dipôle électrique de bornes A et B placé dans circuit électrique présente entre ses
bornes une différence de potentiel,
A
⎧W en joules (J)
I W ⎪⎪
I UAB = ⎨ q en coulomb (C)
q ⎪
⎩⎪Uen Volt (V)
+- UAB R
B
Remarque :
Cette expression est valable pour un dipôle générateur ou dipôle récepteur.
CHAPITRE 1 : ELECTROCINETIQUE 1
LECON 1 : NOTIONS DE BASE DE L'ELECTRICITE
On dit qu'un corps possède de l'énergie quand il est capable de fournir un travail,
Dans un récepteur électrique traversé par un courant I, les électrons se déplacent d'une borne à
r r
l'autre par des forces de coulomb : F = - e × E
F E
F e F
I I
A B
+ -
L'énergie électrique mise en jeu dans ce récepteur est le travail des forces de coulomb,
Le travail effectué par ces forces est :
WAB = q (VA - VB ) = q × U AB
la puissance électrique P mise en jeu dans un dipôle est le rapport de l'énergie électrique W par le
temps de fonctionnement t :
⎧W en joules (J)
W AB ⎪⎪
P= ⎨ t en seconde (s)
t ⎪
⎪⎩P en whatt (W)
2.1.1 - La résistance
R Tout récepteur passif présentant une bonne conductance de courant
I a une faible résistance et vice-versa,
1
La résistance R est l'inverse de la conductance : R =
G
2.1.2 - la loi d'ohm
R U
I La loi d'ohm s'écrit : U = R.I ⇒ I =
R
U
CHAPITRE 1 : ELECTROCINETIQUE 2
LECON 1 : NOTIONS DE BASE DE L'ELECTRICITE
Pour trouver la puissance dissipée par effet Joule il suffit de diviser l'énergie par le temps :
2
W R.I .t 2
P= = = R.I
t t
2.1.4 - La résistivité
Association en parallèle
A I A I
I1 I2 I3
B B
Association en série
R1 R2 R3 Req
A
I
B ≡ A
I
B
U1 U2 U3 UAB
UAB
CHAPITRE 1 : ELECTROCINETIQUE 3
LECON 1 : NOTIONS DE BASE DE L'ELECTRICITE
R1 . R 2
on sait que : Req =
R1 + R 2
R2 R1
Donc on a : I1 = I. ; I2 = I.
R1 + R 2 R1 + R 2
U AB
U1 • U 2 = R 2 .I = R 2
R1 + R 2
UAB R2 U2
U AB
• U1 = R1.I = R1
B R1 + R 2
Association en série
C3 Ceq
C1 C2 I
≡
I
A B A B
U1 U2 U3 U
U
⎫
⎪
• Q1 = Q2 = Q3 = Q (le courant est commun) ⎪
Q Q Q ⎪ 1 1 1 1 1
• Q = U1.C1 = U2 .C2 = U3 .C3 ⇒ U1 = ; U2 = ; U3 = ⎬ ⇒ = + + + ............. +
C1 C2 C3 ⎪ Ceq C1 C2 C3 Cn
Q Q Q 1 1 1 1 ⎪
• U = U1 = U2 = U3 = + + = Q.( + + ) = Q. ⎪
C1 C2 C3 C1 C2 C3 Ceq ⎭
Association en parallèle
I I
A A
I1 I2 I3
U C1 C2 C3 ≡ U Ceq
B B
CHAPITRE 1 : ELECTROCINETIQUE 4
LECON 1 : NOTIONS DE BASE DE L'ELECTRICITE
• I = I1 + I2 + I3 ⇒ Q = Q1 + Q2 + Q3 ⎫
⎪
⎪
• Q1 = U.C1 ; Q2 = U.C2 ; Q3 = U.C3 ⎬ ⇒ Ceq = C1 + C2 + C3 + ......... + Cn
⎪
• Q = U.C1 + U.C2 + U.C3 ⇒ Q = (C1 + C2 + C3 ).U = Ceq.U ⎪⎭
Association en parallèle
I I
A A
I1 I2 I3
U L1 L2 L3 ≡ U Leq
B B
1 1 1 1 1 1 1 1 1
En effet : i = i1 + i2 + i3 ⇒ ∫ u dt = L ∫ u dt + L2 ∫ u dt + L3 ∫ u dt ⇒ L = L + L + L + ....... + L
L eq 1 eq 1 2 3 n
Association en série
L1 L2 L3
I I
A A
U ≡ U Leq
B B
di di di di
En effet : U = Leq. = L1. + L2. + L3 . ⇒ Leq = L1 + L2 + L3 + ....... + Ln
dt dt dt dt
Remarque :
Un circuit électrique est supposé linéaire si ses composants sont supposés linéaires (relations
linéaires entre courants et tensions),
Tous les circuits étudiés seront supposés linéaires,
G
(E,r)
+- U ≡ U ⎧E : f.e.m
⎪⎪
E U = E - r.I avec : ⎨r : résistance interne
⎪
- - ⎪⎩r.I : chute de tension
CHAPITRE 1 : ELECTROCINETIQUE 5
LECON 1 : NOTIONS DE BASE DE L'ELECTRICITE
Caractéristique U=f(I)
U(V)
I(A)
0
Rendement du générateur
Puissance utile Pu U.I U U
Rendement = : η= = = ⇒ η= =
Puissanceabsorbée Pa E.I E E
E1 E2 E3 Eeq
-+ r2 r3 req
≡
-+ -+ r1
≡
I I I
U1 U1 U1 U1 U1 U1 U
U U
En effet : U = U1 + U2 + U3 = (E1 - r1.I) + (E1 - r1.I) + (E1 - r1.I) = (E1 + E2 + E3 ) − (r1 + r2 + r3 ) = Eeq − re .I
Eeq = E1 + E2 + E3 + .............. + En
re = r1 + r2 + r3 + ....................... + rn
I - + (E,r) E
I r
- U + - U + U
En effet :
It = 3.I ⎫⎪ E eq = E
⎬ ⇒ r
U = E - r.I = E eq = re .I = E eq - 3.re .I ⎪⎭ re =
n
CHAPITRE 1 : ELECTROCINETIQUE 6
LECON 1 : NOTIONS DE BASE DE L'ELECTRICITE
Un dipôle récepteur actif est un dipôle capable de transformer l'énergie électrique absorbée
principalement en une autre forme, autre que l'énergie calorifique, (Exemple : moteur, électrolyseur )
⎧E : f.c.e.m
⎪⎪
U = E' + r'.I avec : ⎨r' : résistance interne
⎪
⎪⎩r'.I : chute de tension
Caractéristique U=f(I)
U(V)
I(A)
0
Rendement du générateur
CHAPITRE 1 : ELECTROCINETIQUE 7
LECON 1 : NOTIONS DE BASE DE L'ELECTRICITE
Problème :
Nous voulons déterminer l'expression de l'intensité du courant qui circule dans un circuit
fermé comprenant plusieurs récepteurs et plusieurs générateurs actifs et passifs,
R Re I I
I
R'
⎧E eq = E1 + E 2 + E 3
⎪ ' ' '
⎪E eq = E1 + E 2
' '
'
E eq − E eq ⎪⎪
En effet : U = E eq - re .I = E eq + R e .I ⇒ I= avec ⎨re = r1 + r2 + r3
'
re + R e ⎪ ' ' '
⎪re = r1 + r2
⎪ ' ' '
⎩⎪R e = R + R' + re + r2
Conclusion :
Σ f.e.m - Σ f.c.e.m
I=
Σ résis tan ce
CHAPITRE 1 : ELECTROCINETIQUE 8
LECON 2 : RESOLUTION PAR LA METHODE DE KIRCHOFF
R1
R3 R5 R6
E1
R4
B C
2.2 - Branches
On appelle d'un réseau électrique, une partie du circuit électrique comprise entre deux Nœuds,
Exemple : Branches : AR2R1E1B ; AE2DR5CR4B ; DR6CR5
2.3 - Maille
On appelle maille tout ensemble de branches qui forment une boucle fermée (circuit),
Exemple : Maille 1 - AR2R1E1BR3CR6DE2A ; Maille 2 - AE2DR5CR4BR3A
5 - Lois de Kirchoff
5.1- La loi des Nœuds
La somme des courants qui rentrent à un nœud est égale à la somme des courants qui sortent,
Exemple :
I2 I3
I1 I4 I1 + I2 = I3 + I 4 + I5 + I6
I6 I5
CHAPITRE 1 : ELECTROCINETIQUE 9
LECON 2 : RESOLUTION PAR LA METHODE DE KIRCHOFF
Si on affecte du signe + l'intensité d'un courant qui traverse se dirige vers un nœud, du singe =
l'intensité d'un courant qui s'en éloigne, nous pourrons dire que : en un nœud de courant, la somme
algébrique des courants est nulle,
Dans ces conditions, nous pourrons écrire : I1 + I2 = I3 + I4 + I5 + I6
En généralisant, et pour un nombre quelconque de conducteurs, la 1er loi de kirchoff s'énoncera :
Dans un nœud la somme algébrique des courants est nulle, soit Σ I = 0
Soit le circuit de la figure suivante, On se propose de déterminer les intensités de courants dans
les trois branches. Sachant que : R1 = 2 Ω ; R2 = 5 Ω ; R3 = 10 Ω ; E1 = 20 V ; E2 = 70 V
R1 R2
R3
E1 E2
B
Solution :
CHAPITRE 1 : ELECTROCINETIQUE 10
LECON 2 : RESOLUTION PAR LA METHODE DE KIRCHOFF
⎧ I1 + I2 = I3 (1 ) ⎧ I1 + I2 = I3 (1 )
⎪⎪ ⎪⎪
⎨5 I2 - 2 I1 = 50 (2) ⇒ ⎨25 I2 - 10 I1 = 50 (2) × 10
⎪ ⎪
⎪⎩5 I2 - 10 I3 = 70 (3 ) ⎪⎩5 I2 - 10 (I1 + I2 ) = 70 ⇒ 15 I2 + 10 I1 = 70 (1) → (3 )
⎧ 320
⎪ 40 I2 = 320 ⇒ I2 = 40 = 8 A (2 ) + (3)
⎪⎪ - 50
⎨25 × 8 - 10 I1 = 250 ⇒ I1 = =-5 A (2)
⎪ 10
⎪8 - 5 = I3 = 3 A (1 )
⎪⎩
Remarque :
Les courants I3 et I2 sont positifs, leur calcul est correct et leur sens choisi est bon,
Le courant I1 est négatif, le calcul est correct, le sens réel est le sens inverse,
CHAPITRE 1 : ELECTROCINETIQUE 11
LECON 3 : RESOLUTION PAR LA METHODE DE SUPERPOSITION ET THEVENIN
E1 - E2
I=
R1 R2 R1 + R 2
R1 R2 R1 R2
R2 R1
+ =
E1 E2 E1 E2
A .N :
⎧ E - E2 12 - 8
• G (E 1 = 12V ; R 1 = 1,5 Ω ) I= 1 = =2A
⎪⎪ R 1 + R 2 1,5 + 0,5
⇒ ⎨
• G (E 2 = 8V ; R 2 = 0,5 Ω ) ⎪I = I1 - I2 = 12 - 8 = 2 A
⎩⎪ 2 2
Dans un circuit électrique linéaire comprenant plusieurs sources indépendantes, l'intensité de courant
électrique dans une branche est égale à la somme algébrique des intensités produites dans cette
branche par chacune des sources considérées isolement, les autres sources étant court-circuités.
1.3 - Application
Solution :
D’après le théorème de superposition, l'état initial est équivalent à la superposition des états distincts
(1) et (2),
CHAPITRE 1 : ELECTROCINETIQUE 12
LECON 3 : RESOLUTION PAR LA METHODE DE SUPERPOSITION ET THEVENIN
I1 I3 I'1 I'3 I"1 I"3
I2 I'2 I"2
R1 R2 R1 R2
R3 = R2 R3 + R1 R3
E1 E2 E1 E2
Remarque :
I1 est négatif, donc son vrai sens est l'inverse du sens choisi,
2 – Methode thevenin
2.1 – Introduction
Les deux méthodes précédentes permettent de calculer tous les courants dans le réseau alors que
ceci n'est pas toujours indispensable,
Souvent on est appelé à connaître le courant dans une seule branche, pour cette raison on se
propose de chercher une méthode pratique,
CHAPITRE 1 : ELECTROCINETIQUE 13
LECON 3 : RESOLUTION PAR LA METHODE DE SUPERPOSITION ET THEVENIN
Considérons un circuit complexe qui comporte des générateurs ou des récepteurs réels. Le
problème consiste à remplacer ce circuit complexe (dipôle actif), vues de ces deux bornes A et B
par un générateur équivalent dit générateur de Thevenin,
Ce générateur possède une source de Thevenin (ETh) en série avec une résistance (RTh),
RTh
A A
I I
Circuit
Ru = ETh Ru
Électrique
ETh B
B I=
R Th + Ru
2.2 - Principe
2.3 – Applications
2.3.1 - Exercice 1
A
On considère le circuit électrique donné par la figure suivante : I
On donne : E = 8 V ; R1 = 4 Ω ; R2 = 12 Ω ; R3 = 9 Ω R1
Calculer le courant I qui traverse la résistance R3 en R2 R3
appliquant le théorème de Thevenin, E1
Solution : B
1) Calcul de ETh
On débranche la résistance R3, la configuration sera donc :
A
R2
R1
R2 ETH = UAB E1 A
=
E1 R2 ETH = UAB
B B
R2 12
E Th = E= =6V
R1 + R 2 4 + 12
2) Calcul de RTh
R3 étant toujours débranchée, on court-circuite E, la configuration sera donc :
CHAPITRE 1 : ELECTROCINETIQUE 14
LECON 3 : RESOLUTION PAR LA METHODE DE SUPERPOSITION ET THEVENIN
R1.R 2 4 × 12
R1 R2 R Th = = =3Ω
R1 + R 2 4 + 12
3) Calcul de I
RTh
A
E Th 6
I= = = 0,5 A
R Th + R 3 3 + 9
ETh R3
2.3.2 - Exercice 2
E1
E2
B
Solution :
R1 RTh
R2 ETH ETH = UAB
=
E1 ETh
E2
B B
⎧ E1 20 5
⎪⎪I0 = R + R = 10 + 2 = 3 A
⎨ 1 2
⎪ETh = R3 .I0 - E2 = 10. 5 - 70 = - 160 V
⎪⎩ 3 3
2) Déterminons RTh
Supprimons les f.e.m E1 et E2 et calculons la résistance RTh
A
CHAPITRER11 : ELECTROCINETIQUE
R2 15
B
LECON 3 : RESOLUTION PAR LA METHODE DE SUPERPOSITION ET THEVENIN
R1.R 2 2 × 10 5
R Th = = = Ω
R1 + R 2 12 3
3) calcul de I
RTh
A
160
R3 −
ETh ETh 3 =-8 A
I= =
R Th + R3 5
+5
3
B
Remarque :
Le signe (-) veut die que le courant dans la branche 3 circule dans le sens inverse,
2.3.3 - Exercice 3
Solution :
1) Calcul de ETh
On débranche la résistance R4, la configuration sera donc :
A
R1
R2 R3 ETh1
A
E1
R1 R3 B
R2 ETh
= +
E1 E2 A
B
R3
R1 R2 ETh2
E2
CHAPITRE 1 : ELECTROCINETIQUE 16
LECON 3 : RESOLUTION PAR LA METHODE DE SUPERPOSITION ET THEVENIN
⎧ R 2 .R 3
⎪ R2 + R3
⎪E Th1 = E1 = 2,5 V
⎪ R 2 .R 3
⎪ + R 1
R2 + R3
⎪⎪
⎨ ⇒ E Th = E Th1 + E Th2 = 3,75 V
⎪ R1.R 2
⎪
⎪ R1 + R 2
⎪E Th2 = R .R E 2 = 1,25 V
⎪ 1 2
+ R3
⎪⎩ R1 + R 2
2) Calcul de RTh
A
1
R Th = = 25 Ω
R1 R2 R3 1 1 1
+ +
R1 R 2 R 3
3) calcul de I3
RTh
A
E Th
ETh R4 I= = 0,03 A
R Th + R 4
2.3.4 - Exercice 4
On donne : E1 = 10 v ; E2 = 5 v ; R1 = R3 = R4 = 100 Ω ; R2 =
R1 R3
E1 B
R2 E2
D 50 Ω
Calculer le courant I en appliquant le théorème de Thevenin
R4 R5
C
Solution :
1) Calcul de ETh
A A
R1 R3 R1 UAB R3 UAD
ETh ETh
B D E1 B D
E1
=
R4 R5
R4 R5
C
C
CHAPITRE 1 : ELECTROCINETIQUE 17
LECON 3 : RESOLUTION PAR LA METHODE DE SUPERPOSITION ET THEVENIN
⎧
⎪E = U - U
⎪ Th AD AB
⎪ R1
⎨U AB = E1 = 3 V ⇒ E Th = U AD - U AB = 3,85 V
⎪ R1 + R 4
⎪ R3
⎪U AD = R + R E1 = 6,85 V
⎩ 3 5
2) Calcul de RTh
A B
R1 R3
R1 R3
B D
= A C
R4 R5
R4 R5
C
C D
R1.R 4 R .R
R Th = + 3 5 = 96,42 Ω
R1 + R 4 R3 + R5
3) calcul de I3
RTh
B
R4
ETh + E2
ETh I3 = = 17,4 mA
R Th + R 2
E2
D
CHAPITRE 1 : ELECTROCINETIQUE 18
LECON 4 : RESOLUTION PAR LA METHODE DE NORTON, MILLMAN ET KENNELY
Le théorème de Norton va nous permettre de réduire un circuit complexe en générateur de courant réel.
Ce générateur possède une source de courant (IN) en parallèle avec une résistance (RN),
A A
I I
Circuit
R = IN RN R
électrique
RN
I= .IN
B RN + R B
1.2 - Principe
Le courant de Norton IN est obtenu par calcul ou par une mesure après avoir court-circuité les bornes A
et B,
La résistance interne RN s'obtient de la même façon que celle du théorème de Thevenin (RN = RTh),
1.3 – Applications
1.3.1 - Exercice 1
Solution :
1) Calcul de IN
On débranche la résistance R3 et on court-circuite les bornes A et B, la configuration sera donc :
A A
R1 E 8
R1 IN = = =2A
R2 IN = IN R1 4
E E
B B
CHAPITRE 1 : ELECTROCINETIQUE 19
LECON 4 : RESOLUTION PAR LA METHODE DE NORTON, MILLMAN ET KENNELY
2) Calcul de RN
R3 étant toujours débranchée, on court-circuite E, la configuration sera donc :
A
R1.R 2 4 × 12
R Th = = =3Ω
R1 R2 R1 + R 2 4 + 12
3) Calcul de I
A
I
RN 3
I= IN = 2 = 0,5 A
IN RN + R 3 3+9
RN R3
B
1.3.2 - Exercice 2
1) Calcul de IN
On débranche la résistance R4 et on court-circuite les bornes A et B, la configuration sera donc :
I1 A I2
A
R1 R3 R1 R3
R2 IN IN
=
E1 E2 E1 E2
B
B
⎧ E1
⎪⎪ I 1 =
R1 10 5
⎨ ⇒ I N = I1 + I 2 = + = 0,15 A
E 100 100
⎪ I2 = 2
⎩⎪ R3
CHAPITRE 1 : ELECTROCINETIQUE 20
LECON 4 : RESOLUTION PAR LA METHODE DE NORTON, MILLMAN ET KENNELY
2) Calcul de RTh
A
1
R Th = = 25 Ω
R1 R2 R3 1 1 1
+ +
R1 R 2 R 3
B
3) calcul de I3
A
I
RN
IN RN R4 I= IN = 0,03 A
RN + R 4
B
1.3.3 - Exercice 3
On donne : E1 = 10 v ; E2 = 2 v ; R1 = 60 Ω ; R3 = 120 Ω ; R4 =
R1 R3
E1 B
R2 E2 I2
D 180 Ω ; R2 = 240 Ω ; R5 = 90 Ω
Calculer le courant I en appliquant le théorème de Norton,
R4 R5
C
Solution :
1) Calcul de IN
I
A I1 A I3
R1 R3 R1 R3
IN
IN
B D E1 B D
E1
=
R4 R5
R4 R5 I4 C I5
C
⎧
⎪ I =I -I
⎪ N 1 4
⎪ R3 ⎡ R3 R5 ⎤
⎨ I1 = I ⇒ IN = I ⎢ − ⎥
⎪ R1 + R 3 ⎣ R1 + R 3 R 4 + R 5 ⎦
⎪ R5
⎪ I4 = R + R I
⎩ 4 5
E R3 R5 E ⎡ R3 R5 ⎤
On a : I= avec : R eq = + ⇒ IN = ⎢ − ⎥ = 0,04 A
R eq R1 + R 3 R 4 + R 5 R eq ⎣ R1 + R 3 R 4 + R 5 ⎦
CHAPITRE 1 : ELECTROCINETIQUE 21
LECON 4 : RESOLUTION PAR LA METHODE DE NORTON, MILLMAN ET KENNELY
2) Calcul de RTh
A B
R1 R3
R1 R3
B D
= A C
R4 R5
R4 R5
C
C D
R1.R 4 R .R
R Th = + 3 5 = 96,42 Ω
R1 + R 4 R3 + R5
3) calcul de I2
A
IN - I2 I2
⎧ E2 + RN (IN - I2 ) - R 2I2 = 0
R2 ⎪
⎪
IN RN ⎨
⎪ I = RN IN + E2 = 17,4 mA
E2 ⎪⎩ 2 RN + R 2
2 - THEOREME DE MILLMANN
2.1 - Introduction
Ce théorème très pratique permet de déterminer la différence de potentiel aux bornes de plusieurs
branches en parallèle (UAB),
R1 R2 Rn
UAB
E1 E2 En
2.2 - Principe
n Ei n
Σ Σ Ei .Yi ⎧⎪ i : numéro de la branche
i =1 Ri
U AB = = i =1 Avec : ⎨
n n
1 ⎪⎩ Y : admittance de la branhe
Σ Σ Yi
i =1 Ri i =1
Remarque :
Si dans une branche, il n'y a pas de générateur, on considère que la f.e.m correspondante est nulle,
2.3 – Applications
2.3.1 - Exercice 1
On considère le circuit électrique donné par la figure suivante :
CHAPITRE 1 : ELECTROCINETIQUE 22
LECON 4 : RESOLUTION PAR LA METHODE DE NORTON, MILLMAN ET KENNELY
On donne : E1 = 5 v ; E2 = 20 v ; R1 = 5 Ω ; R2 = R3 =
R1 R2
R3 UAB 10 Ω
Calculer UAB,
E1 E2
Solution :
E1 E 2 0 5 20
+ + + +0
R1 R 2 R 3
Calcul de UAB : U AB = = 5 10 = 7,5 V
1 1 1 1 1 1
+ + + +
R1 R 2 R 3 5 10 10
2.3.2 - Exercice 2
On donne : E1 = 5 v ; E2 = 20 v ; E3 = 4 V ; R1 = R3 = 2 Ω ;
R1 R2 R3
UAB R3 = 1 Ω
Calculer UAB,
E1 E2 E3
Solution :
1) Calcul de UAB
E E E
− 1 + 2 − 3 −2+ 5 − 4
R1 R 2 R 3 1 2 = 0,75 V
U AB = =
1 1 1 1 1 1
+ + + +
R1 R 2 R 3 2 1 2
2) Calcul de I dans R4
Calcul de ETh : on remarque que ETh = UAB = 0,75 V
Calcul de RTh
A
1
R1 R2 R3 R Th = = 0,5 Ω
1 1 1
+ +
R1 R 2 R 3
B
3) calcul de I
RTh
A
I
R4 E Th
ETh I= = 0,3 A
R Th + R 4
B
CHAPITRE 1 : ELECTROCINETIQUE 23
LECON 4 : RESOLUTION PAR LA METHODE DE NORTON, MILLMAN ET KENNELY
3 - TRANSFORMATION DE KENNELY
3.1 – Introduction
C'est une transformation sur un réseau passif de résistances qui est souvent utile pour simplifier un
réseau,
Elle permet de transformer une étoile en triangle et réciproquement,
A
I2 I2
A
R2
I I2 - I
r3 r1
R1 R3
r2 I1 I3
I1
C B
C I3 + I - I2 B
3.2 - Démonstration
Intensité supposée nulle Résistance entre dans l'étoile (Y) Dans le triangle (Δ)
r1 (r2 + r3 )
I1 A-B R2 + R3 r1 + r2 + r3
r3 (r1 + r2 )
I2 A-C R2 + R1 r1 + r2 + r3
r2 (r1 + r3 )
I3 B-C R1 + R3 r1 + r2 + r3
En superposant ces trois régimes permanents, on obtient le régime permanent le plus général,
Pour avoir les mêmes intensités et les mêmes d.d.p dans les deux montages, il faut que les
résistances entre les nœuds soient les mêmes dans les deux montages,
⎧ r1 . (r2 + r3 )
⎪ R2 + R 3 = r + r + r (1 )
⎪ 1 2 3
⎪
⎪ r . (r + r )
⎪ R2 + R 1 = 2 1 3 (2)
Soient : ⎨ r1 + r2 + r3
⎪
⎪
⎪ R + R = r3 . (r1 + r2 ) (3)
⎪ 1 3
r1 + r2 + r3
⎪
⎩
CHAPITRE 1 : ELECTROCINETIQUE 24
LECON 4 : RESOLUTION PAR LA METHODE DE NORTON, MILLMAN ET KENNELY
Calcul de R1 :
r .r + r .r - r .r - r .r r . (r − r )
(2) - (1) ⇒ R1 − R 3 = 2 3 1 2 1 2 1 3 = 3 2 1
r1 + r2 + r3 r1 + r2 + r3
r .r − r .r + r .r + r .r r2 . r3
((2) - (1)) + (3) ⇒ 2.R1 = 2 3 1 3 1 3 2 3 ⇒ R1 =
r1 + r2 + r3 r1 + r2 + r3
Donc :
⎧ r2 . r3
⎪ R1 = r + r + r
⎪ 1 2 3
⎪
⎪
⎪ R = r1 . r3
⎪ 2
r1 + r2 + r3
⎨
⎪
⎪
⎪ r1 . r2
⎪ R3 = r + r + r
⎪ 1 2 3
⎪
⎩
Et réciproquement :
⎧ R1 . R 2 + R 2 . R 3 + R1 . R 3
⎪ r1 = R1
⎪
⎪
⎪
⎪ r = R1 . R 2 + R 2 . R 3 + R1 . R 3
⎪ 2 R2
⎨
⎪
⎪
⎪ R1 . R 2 + R 2 . R 3 + R1 . R 3
⎪ r3 = R3
⎪
⎪
⎩
R1 R2
R1 = 2Ω
R2 = 4Ω R3
R3 = 6Ω
R4 = 5Ω C B
R5 = 4Ω
R4 R5
CHAPITRE 1 : ELECTROCINETIQUE 25
LECON 5:ETUDE D'UN CIRCUIT RC ET RL EN REGIME TRANSITOIRE
REGIME TRANSITOIRE
1 Introduction
Lorsqu’on ferme un circuit pour le mettre en fonction, les courants et les tensions mettent un
certain temps à s’établir. C’est le régime transitoire.
Ce chapitre fait l’étude des composants dont ce temps dépend : le condensateur et l’inductance.
Les effets de ces composants sont étudiés dans des montages de base.
Importance du régime transitoire
• utilisation du régime transitoire: filtrage; lissage du courant et de la tension après
redressement; stockage momentané d’énergie; découplage; déphasage entre la tension et le
courant; temporisateurs, oscillateurs.
• effets indésirables (ex.): le démarrage ou l’arrêt d’un moteur d’asservissement doit être le
plus bref possible pour une meilleur précision.
• Pour diverses raisons techniques et/ou économiques, il peut être nécessaire de connaître ce
temps ou du moins d’avoir un ordre de grandeur.
Équation fondamentale du
i = C.
dt
CHAPITRE 1:ELECTROCINETIQUE 26
LECON 5:ETUDE D'UN CIRCUIT RC ET RL EN REGIME TRANSITOIRE
pente I0/C
U0
Remarque : la fermeture d’un interrupteur revient à imposer une variation en échelon du courant ou de la tension
du du I0 I0
I0 = C soit = en intégrant: u= .t + U0
dt dt C C
On obtient donc une « rampe » en alimentant une capacité à courant constant. La vitesse de
progression de u est donnée par le rapport I0 /C. Cette propriété conduit à de nombreuses
applications pour lesquelles le temps est un des paramètres.
Montage Oscillogramme
tension uc (V)
10
9
3
Dans l’exemple: R=500Ω, C=470µF et 2
E=10V.
1
0
0 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5 0,6 0,7 0,8 0,9 1,0 1,1 1,2 1,3 1,4
temps t (s)
Expérience: faire varier R, faire varier C, faire varier E
4.2 Observations
CHAPITRE 1:ELECTROCINETIQUE 27
LECON 5:ETUDE D'UN CIRCUIT RC ET RL EN REGIME TRANSITOIRE
courant
t
duC E −
i = C. = e τ
dt R
dq
relation entre le courant et la charge i= q: charge en coulomb
dt
ttransitoire = 3.τ
CHAPITRE 1:ELECTROCINETIQUE 28
LECON 5:ETUDE D'UN CIRCUIT RC ET RL EN REGIME TRANSITOIRE
t2 − t1
τ=
2,2
Complément
L’équation la plus générale de t − t0
−
la charge d’un condensateur uC = E. + (U0 − E)e τ
est:
Montage Oscillogramme
CHAPITRE 1:ELECTROCINETIQUE 29
LECON 5:ETUDE D'UN CIRCUIT RC ET RL EN REGIME TRANSITOIRE
u c (V)
Dans l’exemple: R=500Ω, C=470µF et E=10V. 10
9
5
4
1
0
0 0,1 0,2τ 0,3 0,4 0,5 0,6 0,7 0,8 0,9 1,0 1,1 1,2 1,3 1,4
t (s)
Equation de décharge
t
−
uC = E.e τ
Allure du courant
CHAPITRE 1:ELECTROCINETIQUE 30
LECON 5:ETUDE D'UN CIRCUIT RC ET RL EN REGIME TRANSITOIRE
Montage Oscillogramme
Courant i (A)
E
R
6.2 Observations
Les mêmes observations que celles pour la charge du condensateur paragraphe 4.2 s’appliquent
à l’inductance.
Le courant augmente jusqu’à la valeur maximum que l’on aurait sans l’inductance, à savoir E/R.
Alors que la tension d’alimentation du circuit passe subitement (échelon) d’un état à l’autre (à la
fermeture de K), le courant i ne subit pas de discontinuité.
Le temps de mise en conduction dépend de R et L mais pas de E
La forme de la courbe est du type exponentielle.
t
E −
équation de mise en conduction i = .(1 − e τ )
R
L
constante de temps τ=
R
Tension
t
di −
uL = L. = E.e τ
dt
CHAPITRE 1:ELECTROCINETIQUE 31
LECON 5:ETUDE D'UN CIRCUIT RC ET RL EN REGIME TRANSITOIRE
1
énergie accumulée dans l’inductance W= L.I 2 avec I = E/R
2
L’énergie est stockée sous forme magnétique.
Reprenons le schéma du paragraphe 6.1 et supposons qu’à l’instant t = 0, le courant étant établi
à E/R, on ouvre l’interrupteur K. Il apparaît alors deux exigences contradictoires:
- celle de l’expérimentateur qui veut faire passer le courant i de E/R à 0;
- celle de l’inductance qui ne tolère aucune variation brutale du courant i qui la traverse.
L’inductance pour éviter cette discontinuité va provoquer aux bornes de l’interrupteur une
surtension suffisante pour ioniser l’air entre les lames de l’interrupteur. Il apparaît donc une
étincelle conductrice qui referme le circuit que l’expérimentateur pensait avoir ouvert.
Pour éviter cette étincelle, on réalise le montage ci-dessous.
Montage A la rupture:
di u = R1 .i1
u = R.i + L ; i = −i1 ;
dt
Ce qui conduit aux équations :
t t t
E − E − RE −
i = .e τ ; i1 = − .e τ et u = − 1 .e τ
Lors K est fermé, l’inductance emmagasine de l’énergie. R R R
A l’ouverture de K (t = 0) cette énergie est libérée à
travers R et R1 .
Remarque: sans R1 , la surtension aux bornes de K tendrait vers l’infini (en fait jusqu’à ce qui se produise une étincelle. R1
atténue la surtension.
R = potentiomètre de10 kΩ
L = 1H
C = 0,68µF
E=4V
r = 1 Ω pour visualiser i
CHAPITRE 1:ELECTROCINETIQUE 32
LECON 5:ETUDE D'UN CIRCUIT RC ET RL EN REGIME TRANSITOIRE
6.7 Interprétation
L’établissement du courant dans le circuit est accompagné d’échanges d’énergie entre la bobine
et le condensateur. La résistance R provoque une dissipation d’énergie par effet joule lors de
chaque échange, entraînant un amortissement plus ou moins rapide des oscillations.
CHAPITRE 1:ELECTROCINETIQUE 33
LECON 5:ETUDE D'UN CIRCUIT RC ET RL EN REGIME TRANSITOIRE
6.8 Propriétés
Pour retrouver les résultats ci-dessous, il faut résoudre la loi des mailles qui conduit à une
équation différentielle du second ordre.
d 2u du
2 + 2mω 0 + ω 02 u = ω 20 E où u est en fait uC.
dt dt
T T T T
Instant t= 0 t=t = t = t2 = 2 t = t3 = 3 t = t4 = 4 =T
1 4 4 4
4
Energie 1 1 1
CE
2
0 CE
2
0 CE
2
électrostatique 2 2 2
Energie 1 2 1
0 LIM 0 LIM
2
0
magnétostatique 2 2
CHAPITRE 1:ELECTROCINETIQUE 34