Chapitre 1

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LECON 1 : NOTIONS DE BASE DE L'ELECTRICITE

NOTIONS DE BASE DE L'ELECTRICITE

1 - Les grandeurs électriques

1.1 - Le courant électrique


1.1.1 - Généralité

ƒ Un corps est formé de molécules, toutes identiques. Les molécules étant elles-mêmes constitués
par un ou plusieurs atomes suivant le corps considéré,
ƒ Au centre de l'atome est situé un noyau duquel gravitent des électrons,
ƒ Toute la masse de l'atome est concentrée dans le noyau, ce dernier est constitué de particules
neutres neutrons et particules positives appelées protons,
ƒ L'électron a une masse négligeable devant celle du noyau,
ƒ La charge d'un électron est négative est égale à : e = -1,6 10-19 C
ƒ La charge d'un proton est +e donc égale, en valeur absolue, à celle de l'électron,
ƒ Le nombre d'électrons d'un atome est égal au nombre de protons,
ƒ Un atome, dans son état normal, est électriquement neutre,

1.1.2 - Quantité d'électricité

Puisque le courant électrique est le déplacement d'électrons (porteur de charges négatives),


on peut admettre qu'à travers une section droite d'un conducteur, traversé par le courant pendant un
temps t1, N1 électrons qui transportent une quantité d'électricité ou de charges : q1 = N1 e

1.1.3 - Intensité du courant électrique

L'intensité du courant électrique est le débit de charge dans ce fil conducteur,


⎧q en coulomb (C)
dq ⎪
i= ⎨ t en second (s)
dt ⎪I en Ampére (A)

Remarque :
ƒ Si t en (s) alors q en coulomb (C)
ƒ Si t en (h) alors q en Ampère heure (Ah)

1.2 - La différence de potentiel

Tout dipôle électrique de bornes A et B placé dans circuit électrique présente entre ses
bornes une différence de potentiel,
A
⎧W en joules (J)
I W ⎪⎪
I UAB = ⎨ q en coulomb (C)
q ⎪
⎩⎪Uen Volt (V)
+- UAB R

B
Remarque :
Cette expression est valable pour un dipôle générateur ou dipôle récepteur.

CHAPITRE 1 : ELECTROCINETIQUE 1
LECON 1 : NOTIONS DE BASE DE L'ELECTRICITE

1.3 - Energie électrique

ƒ On dit qu'un corps possède de l'énergie quand il est capable de fournir un travail,
ƒ Dans un récepteur électrique traversé par un courant I, les électrons se déplacent d'une borne à
r r
l'autre par des forces de coulomb : F = - e × E
F E
F e F

I I

A B
+ -
ƒ L'énergie électrique mise en jeu dans ce récepteur est le travail des forces de coulomb,
ƒ Le travail effectué par ces forces est :
WAB = q (VA - VB ) = q × U AB

ƒ Cette expression est elle-même celle de l'énergie électrique,


⎧U AB en V

W AB = q × U AB W ⎪⎪ I en A
⇒ U AB = ⎨
q = I. t q ⎪t en s

⎩⎪W en J

1.4 - La puissance électrique

ƒ la puissance électrique P mise en jeu dans un dipôle est le rapport de l'énergie électrique W par le
temps de fonctionnement t :
⎧W en joules (J)
W AB ⎪⎪
P= ⎨ t en seconde (s)
t ⎪
⎪⎩P en whatt (W)

ƒ L'expression de P peut aussi s'écrire :


W AB U AB .I.t
P= = = U AB .I
t t

ƒ Si P est exprimée en watt et t en heure, WAB est exprimée en Wattheure (Wh),


1 Wh = 3600 J
2 - Les dipôles

2.1 - Le dipôle récepteur passif


Un dipôle récepteur passif est un récepteur qui transforme la totalité de l'énergie absorbée
en énergie thermique (calorifique). Exemple : réchaud électrique, fer à repasser

2.1.1 - La résistance
R ƒ Tout récepteur passif présentant une bonne conductance de courant
I a une faible résistance et vice-versa,
1
ƒ La résistance R est l'inverse de la conductance : R =
G
2.1.2 - la loi d'ohm
R U
I ƒ La loi d'ohm s'écrit : U = R.I ⇒ I =
R

U
CHAPITRE 1 : ELECTROCINETIQUE 2
LECON 1 : NOTIONS DE BASE DE L'ELECTRICITE

2.1.3 - La loi de joule

ƒ L'énergie dissipée pendant un temps t est :


⎧R en Ω

2 ⎪⎪ I en A
W = U.I.t = R.I .t ⎨
⎪t en s

⎩⎪W en J

ƒ Pour trouver la puissance dissipée par effet Joule il suffit de diviser l'énergie par le temps :
2
W R.I .t 2
P= = = R.I
t t

2.1.4 - La résistivité

On peut calculer la résistance d'un fil conducteur en fonction de ses caractéristiques


(longueur, section et nature) :
⎧R en Ω
⎪ 2
L R.S ⎪⎪S en m
R =ρ ⇒ρ= ⎨
S L ⎪L en m

⎪⎩ρ en Ωm

2.1.5 - Association des récepteurs


2.1.5.1 - Association des résistances

„ Association en parallèle

A I A I
I1 I2 I3

UAB R1 R2 R3 ≡ UAB Req

B B

UAB UAB UAB 1 1 1 1 1 1 1 1


En effet: I = I1 + I 2 + I3 = = = ⇒ UAB = I ( + + ) = I.R eq ⇒ = + + + .........+
R1 R2 R3 R1 R 2 R 3 R eq R1 R 2 R3 Rn

„ Association en série

R1 R2 R3 Req
A
I
B ≡ A
I
B
U1 U2 U3 UAB
UAB

En effet: U AB = U1 + U2 + U3 = R1 .I + R 2 .I + R 3 .I = I.(R1 + R 2 + R 3 ) = I. R eq ⇒ R eq = R1 + R 2 + R 3 + .........+ Rn

CHAPITRE 1 : ELECTROCINETIQUE 3
LECON 1 : NOTIONS DE BASE DE L'ELECTRICITE

„ Pont diviseur de courant

I D' aprés la loi d' ohm, on peut écrire :


A
I1 I2 ⎧ R eq
⎧U AB = R1.I1 ⎧R eq = R1.I1 ⎪I1 = I
R1 R2 ⎪ ⎪ ⎪ R1
UAB ⎪ ⎪ ⎪
⎨U AB = R 2 .I2 ⇒ ⎨ ⇒ ⎨
⎪ ⎪ ⎪ R eq
B ⎪⎩U AB = R eq .I ⎪⎩R eq = R 2 .I2 ⎪I2 = I
⎩⎪ R2

R1 . R 2
on sait que : Req =
R1 + R 2

R2 R1
Donc on a : I1 = I. ; I2 = I.
R1 + R 2 R1 + R 2

„ Pont diviseur de tension


I R1
A En effet :

U AB
U1 • U 2 = R 2 .I = R 2
R1 + R 2
UAB R2 U2
U AB
• U1 = R1.I = R1
B R1 + R 2

2.1.5.2 - Association des condensateurs


C •C =
Q I.t
=
I U U
2
1 2 1 1Q
•W = C.U = Q.U =
U 2 2 2 C

„ Association en série
C3 Ceq
C1 C2 I

I
A B A B

U1 U2 U3 U
U


• Q1 = Q2 = Q3 = Q (le courant est commun) ⎪
Q Q Q ⎪ 1 1 1 1 1
• Q = U1.C1 = U2 .C2 = U3 .C3 ⇒ U1 = ; U2 = ; U3 = ⎬ ⇒ = + + + ............. +
C1 C2 C3 ⎪ Ceq C1 C2 C3 Cn
Q Q Q 1 1 1 1 ⎪
• U = U1 = U2 = U3 = + + = Q.( + + ) = Q. ⎪
C1 C2 C3 C1 C2 C3 Ceq ⎭

„ Association en parallèle
I I
A A
I1 I2 I3
U C1 C2 C3 ≡ U Ceq

B B
CHAPITRE 1 : ELECTROCINETIQUE 4
LECON 1 : NOTIONS DE BASE DE L'ELECTRICITE

• I = I1 + I2 + I3 ⇒ Q = Q1 + Q2 + Q3 ⎫


• Q1 = U.C1 ; Q2 = U.C2 ; Q3 = U.C3 ⎬ ⇒ Ceq = C1 + C2 + C3 + ......... + Cn

• Q = U.C1 + U.C2 + U.C3 ⇒ Q = (C1 + C2 + C3 ).U = Ceq.U ⎪⎭

2.1.5.3 - Association des bobines


di
L • u = L.
I dt
1
•i = ∫ u dt
U L

„ Association en parallèle
I I
A A
I1 I2 I3

U L1 L2 L3 ≡ U Leq

B B

1 1 1 1 1 1 1 1 1
En effet : i = i1 + i2 + i3 ⇒ ∫ u dt = L ∫ u dt + L2 ∫ u dt + L3 ∫ u dt ⇒ L = L + L + L + ....... + L
L eq 1 eq 1 2 3 n

„ Association en série
L1 L2 L3
I I
A A

U ≡ U Leq

B B

di di di di
En effet : U = Leq. = L1. + L2. + L3 . ⇒ Leq = L1 + L2 + L3 + ....... + Ln
dt dt dt dt

Remarque :
ƒ Un circuit électrique est supposé linéaire si ses composants sont supposés linéaires (relations
linéaires entre courants et tensions),
ƒ Tous les circuits étudiés seront supposés linéaires,

2.2 - Les dipôles actifs


2.2.1 - Le dipôle générateur

Un générateur électrique est un système capable de transformer en énergie électrique une


autre forme d'énergie,
„ Grandeurs caractéristiques d'un générateur
+ +

r La loi d' ohm pour un générateur :

G
(E,r)
+- U ≡ U ⎧E : f.e.m
⎪⎪
E U = E - r.I avec : ⎨r : résistance interne

- - ⎪⎩r.I : chute de tension

CHAPITRE 1 : ELECTROCINETIQUE 5
LECON 1 : NOTIONS DE BASE DE L'ELECTRICITE

„ Caractéristique U=f(I)
U(V)

I(A)
0

„ Bilan des puissances


⎧Pa : Puissance absorbée par le générateur

2 ⎪
U = E - r.I ⇒ U.I = E.I - R.I ⇒ Pu = Pa - Pp avec ⎨Pu : Puissance utile fournie par le générateur

⎪⎩Pp : Puissance perdue par effet Joule dans le générateur

„ Rendement du générateur
Puissance utile Pu U.I U U
Rendement = : η= = = ⇒ η= =
Puissanceabsorbée Pa E.I E E

„ Groupement des générateurs


ƒ Groupement en série (générateurs identiques)

E1 E2 E3 Eeq
-+ r2 r3 req

-+ -+ r1

I I I

U1 U1 U1 U1 U1 U1 U

U U

En effet : U = U1 + U2 + U3 = (E1 - r1.I) + (E1 - r1.I) + (E1 - r1.I) = (E1 + E2 + E3 ) − (r1 + r2 + r3 ) = Eeq − re .I

Eeq = E1 + E2 + E3 + .............. + En

re = r1 + r2 + r3 + ....................... + rn

ƒ Groupement en parallèle (générateurs identiques)


E E2
I r
(E,r)
I -+
E Eeq
I - + (E,r)

It I r req

It It

I - + (E,r) E
I r

- U + - U + U
En effet :

It = 3.I ⎫⎪ E eq = E
⎬ ⇒ r
U = E - r.I = E eq = re .I = E eq - 3.re .I ⎪⎭ re =
n
CHAPITRE 1 : ELECTROCINETIQUE 6
LECON 1 : NOTIONS DE BASE DE L'ELECTRICITE

2.2.2 - Le dipôle récepteur

Un dipôle récepteur actif est un dipôle capable de transformer l'énergie électrique absorbée
principalement en une autre forme, autre que l'énergie calorifique, (Exemple : moteur, électrolyseur )

„ Grandeurs caractéristiques d'un récepteur


I
+ +
I Remarque :
r' r'I
pour un récepteur actif E' et I sont de

Récepteur U sens contraire ce qui justifie
U
actif E' E' l'appellation force contre
électromotrice,
- -

La loi d' ohm pour un récepteur :

⎧E : f.c.e.m
⎪⎪
U = E' + r'.I avec : ⎨r' : résistance interne

⎪⎩r'.I : chute de tension

„ Caractéristique U=f(I)

U(V)

I(A)
0

„ Bilan des puissances


⎧Pa = U.I : Puissance totale absorbée par le récepteur

2 ⎪
U = E' + r'.I ⇒ U.I = E'.I + r'.I ⇒ Pa = Pu + Pp avec ⎨Pu = E'.I : Puissance utile fournie par le récepteur

⎪⎩Pp = r'.I : Puissance perdue par effet Joule à l' intérieur du récepteurr

„ Rendement du générateur

Puissance utile Pu E'.I E' E'


Rendement = : η= = = ⇒ η= =
Puissanceabsorbée Pa U.I U U

CHAPITRE 1 : ELECTROCINETIQUE 7
LECON 1 : NOTIONS DE BASE DE L'ELECTRICITE

2.2.3 - Association de dipôles récepteurs et de dipôles générateurs

ƒ Problème :

Nous voulons déterminer l'expression de l'intensité du courant qui circule dans un circuit
fermé comprenant plusieurs récepteurs et plusieurs générateurs actifs et passifs,

R Re I I
I

re r'e re R'e = Re + r'e


G1 (E1, r1) (E'1, r'1)
G2 (E2, r2) ≡ ≡ U

G3 (E3, r3) (E'2, r'2) Eeq E'eq Eeq E'eq

R'

⎧E eq = E1 + E 2 + E 3
⎪ ' ' '
⎪E eq = E1 + E 2
' '
'
E eq − E eq ⎪⎪
En effet : U = E eq - re .I = E eq + R e .I ⇒ I= avec ⎨re = r1 + r2 + r3
'
re + R e ⎪ ' ' '
⎪re = r1 + r2
⎪ ' ' '
⎩⎪R e = R + R' + re + r2

ƒ Conclusion :

Dans un circuit électrique fermé comprenant plusieurs générateurs et plusieurs récepteurs


(actifs et passifs), l'expression de l'intensité du courant est :

Σ f.e.m - Σ f.c.e.m
I=
Σ résis tan ce

CHAPITRE 1 : ELECTROCINETIQUE 8
LECON 2 : RESOLUTION PAR LA METHODE DE KIRCHOFF

RESOLUTION PAR LA METHODE DE KIRCHOFF


1 - Définition d'un réseau électrique
ƒ On appelle réseau électrique, tout circuit électrique complexe constitué d'éléments passifs
(résistances) et d'éléments actifs (f.e.m et f.c.e.m),
ƒ Exemple du réseau électrique :
R2 E2
A D

R1
R3 R5 R6
E1
R4
B C

2 - Nœuds - Branches - Mailles


2.1 - Nœud
On appelle nœud tout point du réseau où aboutissent au moins trois fils,
Exemple : Nœuds : A ; B ; C ; D

2.2 - Branches
On appelle d'un réseau électrique, une partie du circuit électrique comprise entre deux Nœuds,
Exemple : Branches : AR2R1E1B ; AE2DR5CR4B ; DR6CR5

2.3 - Maille
On appelle maille tout ensemble de branches qui forment une boucle fermée (circuit),
Exemple : Maille 1 - AR2R1E1BR3CR6DE2A ; Maille 2 - AE2DR5CR4BR3A

3 - Résolution d'un réseau électrique


Résoudre un réseau électrique consiste à déterminer les intensités de courant dans les différentes
branches lorsque toutes les f.e.m, f.c.e.m et résistances sont connues,

4 - Méthode de résolution d'un réseau électrique


On peut résoudre un réseau électrique par l'une des méthodes suivantes :
ƒ Méthode de Kirchoff,
ƒ Méthode de superposition,
ƒ Méthode de Thévenin,
ƒ Méthode de Norton,
ƒ Méthode de Millmann,

5 - Lois de Kirchoff
5.1- La loi des Nœuds
La somme des courants qui rentrent à un nœud est égale à la somme des courants qui sortent,
Exemple :
I2 I3
I1 I4 I1 + I2 = I3 + I 4 + I5 + I6

I6 I5

CHAPITRE 1 : ELECTROCINETIQUE 9
LECON 2 : RESOLUTION PAR LA METHODE DE KIRCHOFF

ƒ Si on affecte du signe + l'intensité d'un courant qui traverse se dirige vers un nœud, du singe =
l'intensité d'un courant qui s'en éloigne, nous pourrons dire que : en un nœud de courant, la somme
algébrique des courants est nulle,
ƒ Dans ces conditions, nous pourrons écrire : I1 + I2 = I3 + I4 + I5 + I6
ƒ En généralisant, et pour un nombre quelconque de conducteurs, la 1er loi de kirchoff s'énoncera :
Dans un nœud la somme algébrique des courants est nulle, soit Σ I = 0

5.2 - La loi des mailles

Soit le circuit suivant :


A R1 B ƒ Pour calculer l'une des tensions, tout d'abord, nous
choisissons un sens arbitraire de circulation et ensuite nous
I UAB effectuons le bilan des différences de potentiels que nous
UAD R2 UBC recentrons en tenant compte des signes
ƒ La 2ème loi de kirchoff s'énonce ainsi :
R3 Dans une maille, la somme des différences de potentiels
D C doit être nulle, soit Σ Ui = 0
UCD

5.3- Application des lois de Kirchoff

Soit le circuit de la figure suivante, On se propose de déterminer les intensités de courants dans
les trois branches. Sachant que : R1 = 2 Ω ; R2 = 5 Ω ; R3 = 10 Ω ; E1 = 20 V ; E2 = 70 V

R1 R2
R3
E1 E2

B
Solution :

Le sens des courants étant inconnues, choisissons-les arbitrairement,


A
ƒ On a 3 inconnues (I1, I2, I3), il nous faut donc 3 équations
I1 I2 I3
c d indépendantes,
R1 R2
C D
R3 ƒ La loi des Noeuds :
E1 E2 Au nœud A : I1 + I2 = I3 c
B ƒ La loi des mailles :

1er maille - ADBCA : R1I1 - E1 + E2 - R2I2 = 0 ⇒ E2 - E1 = R2I2 - R1I1 ⇒ 5 I2 - 2 I1 = 50 d

2ème maille - ABDA : R3I3 + R2I2 - E2 = 0 ⇒ E2 = R2I2 + R3I3 ⇒ 5 I2 + 10 I3 = 70 e

CHAPITRE 1 : ELECTROCINETIQUE 10
LECON 2 : RESOLUTION PAR LA METHODE DE KIRCHOFF

ƒ Regroupons les 3 équations :

⎧ I1 + I2 = I3 (1 ) ⎧ I1 + I2 = I3 (1 )
⎪⎪ ⎪⎪
⎨5 I2 - 2 I1 = 50 (2) ⇒ ⎨25 I2 - 10 I1 = 50 (2) × 10
⎪ ⎪
⎪⎩5 I2 - 10 I3 = 70 (3 ) ⎪⎩5 I2 - 10 (I1 + I2 ) = 70 ⇒ 15 I2 + 10 I1 = 70 (1) → (3 )

⎧ 320
⎪ 40 I2 = 320 ⇒ I2 = 40 = 8 A (2 ) + (3)
⎪⎪ - 50
⎨25 × 8 - 10 I1 = 250 ⇒ I1 = =-5 A (2)
⎪ 10
⎪8 - 5 = I3 = 3 A (1 )
⎪⎩

Remarque :
ƒ Les courants I3 et I2 sont positifs, leur calcul est correct et leur sens choisi est bon,
ƒ Le courant I1 est négatif, le calcul est correct, le sens réel est le sens inverse,

CHAPITRE 1 : ELECTROCINETIQUE 11
LECON 3 : RESOLUTION PAR LA METHODE DE SUPERPOSITION ET THEVENIN

RESOLUTION PAR LA METHODE DE SUPERPOSITION


ET THEVENIN
1 - Méthode de superposition
1.1 - Principe de superposition

Soit le circuit électrique ci-contre, on se propose de déterminer le courant I qui circule.


I • D' après la loi d' ohm généralisé :

E1 - E2
I=
R1 R2 R1 + R 2

• Qu' on peut écrire :


E1 E2
E1 E2
I= −
R1 + R 2 R1 + R 2
On peut alors imaginer deux circuits indépendants tel que :
ƒ I1 correspond au courant qui circule dans un circuit (1),
ƒ I2 correspond au courant qui circule dans un circuit (2),
I1 I2 I

R1 R2 R1 R2
R2 R1
+ =
E1 E2 E1 E2

A .N :

⎧ E - E2 12 - 8
• G (E 1 = 12V ; R 1 = 1,5 Ω ) I= 1 = =2A
⎪⎪ R 1 + R 2 1,5 + 0,5
⇒ ⎨
• G (E 2 = 8V ; R 2 = 0,5 Ω ) ⎪I = I1 - I2 = 12 - 8 = 2 A
⎩⎪ 2 2

1.2 - Théorème de superposition

Dans un circuit électrique linéaire comprenant plusieurs sources indépendantes, l'intensité de courant
électrique dans une branche est égale à la somme algébrique des intensités produites dans cette
branche par chacune des sources considérées isolement, les autres sources étant court-circuités.

1.3 - Application

Soit le circuit suivant, on se propose de déterminer I1 I3


les intensités des courants dans les trois branches par I2
la méthode de superposition.
R1 R2
Avec : R3
R1 = 2 Ω ; R2 = 5 Ω ; R3 = 10 Ω E1 E2
E1 = 20 V ; E2 = 70 V

Solution :
D’après le théorème de superposition, l'état initial est équivalent à la superposition des états distincts
(1) et (2),
CHAPITRE 1 : ELECTROCINETIQUE 12
LECON 3 : RESOLUTION PAR LA METHODE DE SUPERPOSITION ET THEVENIN
I1 I3 I'1 I'3 I"1 I"3
I2 I'2 I"2

R1 R2 R1 R2
R3 = R2 R3 + R1 R3
E1 E2 E1 E2

Les courants réels I1 ; I2 et I3 sont données par :


⎧I = I' - I"
⎪1 1 1
⎪ " ' ' ' ' " " "
⎨I2 = I2 - I2 ⇒ Il faut donc calculer : I1 ; I2 ;I3 et I1;I2 ;I3
⎪ ' "
⎪I3 = I3 + I3

a) Calcul de I'1 ; I'2 et I'3 dans le premier cas :


⎧' E1 20
⎪I1 = R .R
=
5 × 10
= 3,75 A
⎪ R1 + 2 3 2+
⎪ R2 + R3 15
⎪' R3 ' 10
⎨I2 = . I1 = 3,75 . = 2,5 A
⎪ R1 + R 2 15
⎪' R2 ' 5
⎪I3 = R + R . I1 = 3,75 . 15 = 1,25 A
⎪ 2 3

b) Calcul de I"1 ; I"2 et I"3 dans le deuxième état :


⎧" E2 70
⎪I2 = R1.R 3
=
2 × 10
= 10,5 A
⎪ R2 + 5+
⎪ R1 + R 3 12
⎪" R3 ' 10
⎨I1 = . I2 = 10,5 . = 8,75 A
⎪ R1 + R 2 12
⎪" R1 " 2
⎪I3 = R + R . I2 = 10,5 . 12 = 1,75 A
⎪ 1 3

c) Calcul de I1 ; I2 et I3 dans l'état réel


⎧I = I' - I" = 3,75 - 8,75 = - 5 A
⎪1 1 1
⎪ " '
⎨I2 = I2 - I2 = 10,5 - 2,5 = 8 A
⎪ ' "
⎪I3 = I3 + I3 = 1,25 + 1,75 = 3 A

Remarque :

I1 est négatif, donc son vrai sens est l'inverse du sens choisi,

2 – Methode thevenin
2.1 – Introduction

ƒ Les deux méthodes précédentes permettent de calculer tous les courants dans le réseau alors que
ceci n'est pas toujours indispensable,
ƒ Souvent on est appelé à connaître le courant dans une seule branche, pour cette raison on se
propose de chercher une méthode pratique,
CHAPITRE 1 : ELECTROCINETIQUE 13
LECON 3 : RESOLUTION PAR LA METHODE DE SUPERPOSITION ET THEVENIN

ƒ Considérons un circuit complexe qui comporte des générateurs ou des récepteurs réels. Le
problème consiste à remplacer ce circuit complexe (dipôle actif), vues de ces deux bornes A et B
par un générateur équivalent dit générateur de Thevenin,
ƒ Ce générateur possède une source de Thevenin (ETh) en série avec une résistance (RTh),
RTh
A A

I I
Circuit
Ru = ETh Ru
Électrique

ETh B
B I=
R Th + Ru
2.2 - Principe

Le théorème de Thevenin permet de transformer un circuit complexe en un générateur de Thevenin


dont :
ƒ La valeur de la source de Thevenin ETh (UAB) est donnée par la mesure ou le calcul de la tension de
sortie à vide (la charge étant débranchée),
ƒ La valeur de la résistance interne RTh est mesurée ou calculée vues des bornes de sorties A et B,
avec les conditions suivantes ;
- La résistance de la charge est débranchée,
- Court-circuiter les générateurs de tension, en gardant les résistances internes,
- Débrancher les sources de courants,

2.3 – Applications

2.3.1 - Exercice 1
A
On considère le circuit électrique donné par la figure suivante : I
ƒ On donne : E = 8 V ; R1 = 4 Ω ; R2 = 12 Ω ; R3 = 9 Ω R1
ƒ Calculer le courant I qui traverse la résistance R3 en R2 R3
appliquant le théorème de Thevenin, E1

Solution : B

1) Calcul de ETh
On débranche la résistance R3, la configuration sera donc :
A

R2
R1
R2 ETH = UAB E1 A
=
E1 R2 ETH = UAB

B B
R2 12
E Th = E= =6V
R1 + R 2 4 + 12

2) Calcul de RTh
R3 étant toujours débranchée, on court-circuite E, la configuration sera donc :
CHAPITRE 1 : ELECTROCINETIQUE 14
LECON 3 : RESOLUTION PAR LA METHODE DE SUPERPOSITION ET THEVENIN

R1.R 2 4 × 12
R1 R2 R Th = = =3Ω
R1 + R 2 4 + 12

3) Calcul de I
RTh
A
E Th 6
I= = = 0,5 A
R Th + R 3 3 + 9
ETh R3

2.3.2 - Exercice 2

Appliquons le théorème de Thevenin pour calculer le courant I du circuit suivant :


On donne : E1 = 20 V ; E2 = 70 V ; R1 = 2 Ω ; R2 = 10 Ω ; R3 = 5 Ω
A
I
R1
R2 R3 ETH

E1
E2
B
Solution :

ƒ Supprimons la résistance dont nous voulons déterminer le courant, soit R3,


ƒ Calculons les grandeurs caractéristiques du générateur équivalent de Thevenin,
1) Déterminons ETh :
A A
I0 I0

R1 RTh
R2 ETH ETH = UAB
=
E1 ETh
E2
B B

⎧ E1 20 5
⎪⎪I0 = R + R = 10 + 2 = 3 A
⎨ 1 2
⎪ETh = R3 .I0 - E2 = 10. 5 - 70 = - 160 V
⎪⎩ 3 3

2) Déterminons RTh
Supprimons les f.e.m E1 et E2 et calculons la résistance RTh
A

CHAPITRER11 : ELECTROCINETIQUE
R2 15

B
LECON 3 : RESOLUTION PAR LA METHODE DE SUPERPOSITION ET THEVENIN

R1.R 2 2 × 10 5
R Th = = = Ω
R1 + R 2 12 3

3) calcul de I
RTh
A

160
R3 −
ETh ETh 3 =-8 A
I= =
R Th + R3 5
+5
3
B

Remarque :

Le signe (-) veut die que le courant dans la branche 3 circule dans le sens inverse,

2.3.3 - Exercice 3

On considère le circuit électrique donné par la figure suivante :


A
I
R1 R3 ƒ On donne : E1 = 10 v ; E2 = 5 v ; R1 = R3 = R4 = 100 Ω ; R2 =
R2 R4
50 Ω
E1 E2 ƒ Calculer le courant I en appliquant le théorème de Thevenin
B

Solution :

1) Calcul de ETh
On débranche la résistance R4, la configuration sera donc :
A

R1
R2 R3 ETh1
A
E1

R1 R3 B
R2 ETh
= +
E1 E2 A

B
R3
R1 R2 ETh2

E2

CHAPITRE 1 : ELECTROCINETIQUE 16
LECON 3 : RESOLUTION PAR LA METHODE DE SUPERPOSITION ET THEVENIN

⎧ R 2 .R 3
⎪ R2 + R3
⎪E Th1 = E1 = 2,5 V
⎪ R 2 .R 3
⎪ + R 1
R2 + R3
⎪⎪
⎨ ⇒ E Th = E Th1 + E Th2 = 3,75 V
⎪ R1.R 2

⎪ R1 + R 2
⎪E Th2 = R .R E 2 = 1,25 V
⎪ 1 2
+ R3
⎪⎩ R1 + R 2

2) Calcul de RTh
A

1
R Th = = 25 Ω
R1 R2 R3 1 1 1
+ +
R1 R 2 R 3

3) calcul de I3
RTh
A

E Th
ETh R4 I= = 0,03 A
R Th + R 4

2.3.4 - Exercice 4

On considère le circuit électrique donné par la figure suivante :


A

ƒ On donne : E1 = 10 v ; E2 = 5 v ; R1 = R3 = R4 = 100 Ω ; R2 =
R1 R3

E1 B
R2 E2
D 50 Ω
ƒ Calculer le courant I en appliquant le théorème de Thevenin
R4 R5
C

Solution :

1) Calcul de ETh

A A
R1 R3 R1 UAB R3 UAD
ETh ETh
B D E1 B D
E1
=
R4 R5
R4 R5
C
C

CHAPITRE 1 : ELECTROCINETIQUE 17
LECON 3 : RESOLUTION PAR LA METHODE DE SUPERPOSITION ET THEVENIN


⎪E = U - U
⎪ Th AD AB
⎪ R1
⎨U AB = E1 = 3 V ⇒ E Th = U AD - U AB = 3,85 V
⎪ R1 + R 4
⎪ R3
⎪U AD = R + R E1 = 6,85 V
⎩ 3 5

2) Calcul de RTh
A B
R1 R3
R1 R3
B D
= A C

R4 R5
R4 R5
C
C D

R1.R 4 R .R
R Th = + 3 5 = 96,42 Ω
R1 + R 4 R3 + R5
3) calcul de I3

RTh
B

R4
ETh + E2
ETh I3 = = 17,4 mA
R Th + R 2
E2
D

CHAPITRE 1 : ELECTROCINETIQUE 18
LECON 4 : RESOLUTION PAR LA METHODE DE NORTON, MILLMAN ET KENNELY

RESOLUTION PAR LA METHODE DE NORTON,


MILLMAN ET KENNELY
1 - METHODE DE NORTON
1.1 - Introduction

Le théorème de Norton va nous permettre de réduire un circuit complexe en générateur de courant réel.
Ce générateur possède une source de courant (IN) en parallèle avec une résistance (RN),
A A

I I
Circuit
R = IN RN R
électrique

RN
I= .IN
B RN + R B

1.2 - Principe

Le courant de Norton IN est obtenu par calcul ou par une mesure après avoir court-circuité les bornes A
et B,
La résistance interne RN s'obtient de la même façon que celle du théorème de Thevenin (RN = RTh),

1.3 – Applications

1.3.1 - Exercice 1

On considère le circuit électrique donné par la figure suivante :


A
I
R1
ƒ On donne : E = 8 V ; R1 = 4 Ω ; R2 = 12 Ω ; R3 = 9 Ω
R2 R3 ƒ Calculer le courant I qui traverse la résistance R3 en
appliquant le théorème de Norton,
E

Solution :

1) Calcul de IN
On débranche la résistance R3 et on court-circuite les bornes A et B, la configuration sera donc :
A A

R1 E 8
R1 IN = = =2A
R2 IN = IN R1 4
E E

B B

CHAPITRE 1 : ELECTROCINETIQUE 19
LECON 4 : RESOLUTION PAR LA METHODE DE NORTON, MILLMAN ET KENNELY

2) Calcul de RN
R3 étant toujours débranchée, on court-circuite E, la configuration sera donc :
A

R1.R 2 4 × 12
R Th = = =3Ω
R1 R2 R1 + R 2 4 + 12

3) Calcul de I
A

I
RN 3
I= IN = 2 = 0,5 A
IN RN + R 3 3+9
RN R3

B
1.3.2 - Exercice 2

On considère le circuit électrique donné par la figure suivante :


A
I
R1 R3 ƒ On donne : E1 = 10 v ; E2 = 5 v ; R1 = R3 = R4 = 100 Ω ; R2 =
R2 R4
50 Ω
E1 E2 ƒ Calculer le courant I en appliquant le théorème de Norton,
B
Solution :

1) Calcul de IN
On débranche la résistance R4 et on court-circuite les bornes A et B, la configuration sera donc :

I1 A I2
A

R1 R3 R1 R3
R2 IN IN
=
E1 E2 E1 E2

B
B

⎧ E1
⎪⎪ I 1 =
R1 10 5
⎨ ⇒ I N = I1 + I 2 = + = 0,15 A
E 100 100
⎪ I2 = 2
⎩⎪ R3

CHAPITRE 1 : ELECTROCINETIQUE 20
LECON 4 : RESOLUTION PAR LA METHODE DE NORTON, MILLMAN ET KENNELY

2) Calcul de RTh
A

1
R Th = = 25 Ω
R1 R2 R3 1 1 1
+ +
R1 R 2 R 3

B
3) calcul de I3
A

I
RN
IN RN R4 I= IN = 0,03 A
RN + R 4

B
1.3.3 - Exercice 3

On considère le circuit électrique donné par la figure suivante :


A

ƒ On donne : E1 = 10 v ; E2 = 2 v ; R1 = 60 Ω ; R3 = 120 Ω ; R4 =
R1 R3

E1 B
R2 E2 I2
D 180 Ω ; R2 = 240 Ω ; R5 = 90 Ω
ƒ Calculer le courant I en appliquant le théorème de Norton,
R4 R5
C

Solution :

1) Calcul de IN
I

A I1 A I3
R1 R3 R1 R3
IN
IN
B D E1 B D
E1
=
R4 R5
R4 R5 I4 C I5
C


⎪ I =I -I
⎪ N 1 4
⎪ R3 ⎡ R3 R5 ⎤
⎨ I1 = I ⇒ IN = I ⎢ − ⎥
⎪ R1 + R 3 ⎣ R1 + R 3 R 4 + R 5 ⎦
⎪ R5
⎪ I4 = R + R I
⎩ 4 5

E R3 R5 E ⎡ R3 R5 ⎤
On a : I= avec : R eq = + ⇒ IN = ⎢ − ⎥ = 0,04 A
R eq R1 + R 3 R 4 + R 5 R eq ⎣ R1 + R 3 R 4 + R 5 ⎦

CHAPITRE 1 : ELECTROCINETIQUE 21
LECON 4 : RESOLUTION PAR LA METHODE DE NORTON, MILLMAN ET KENNELY

2) Calcul de RTh

A B
R1 R3
R1 R3
B D
= A C

R4 R5
R4 R5
C
C D

R1.R 4 R .R
R Th = + 3 5 = 96,42 Ω
R1 + R 4 R3 + R5
3) calcul de I2

A
IN - I2 I2
⎧ E2 + RN (IN - I2 ) - R 2I2 = 0
R2 ⎪

IN RN ⎨
⎪ I = RN IN + E2 = 17,4 mA
E2 ⎪⎩ 2 RN + R 2

2 - THEOREME DE MILLMANN
2.1 - Introduction

Ce théorème très pratique permet de déterminer la différence de potentiel aux bornes de plusieurs
branches en parallèle (UAB),

R1 R2 Rn
UAB
E1 E2 En

2.2 - Principe
n Ei n
Σ Σ Ei .Yi ⎧⎪ i : numéro de la branche
i =1 Ri
U AB = = i =1 Avec : ⎨
n n
1 ⎪⎩ Y : admittance de la branhe
Σ Σ Yi
i =1 Ri i =1

Remarque :
Si dans une branche, il n'y a pas de générateur, on considère que la f.e.m correspondante est nulle,

2.3 – Applications

2.3.1 - Exercice 1
On considère le circuit électrique donné par la figure suivante :
CHAPITRE 1 : ELECTROCINETIQUE 22
LECON 4 : RESOLUTION PAR LA METHODE DE NORTON, MILLMAN ET KENNELY

ƒ On donne : E1 = 5 v ; E2 = 20 v ; R1 = 5 Ω ; R2 = R3 =
R1 R2
R3 UAB 10 Ω
ƒ Calculer UAB,
E1 E2

Solution :
E1 E 2 0 5 20
+ + + +0
R1 R 2 R 3
Calcul de UAB : U AB = = 5 10 = 7,5 V
1 1 1 1 1 1
+ + + +
R1 R 2 R 3 5 10 10
2.3.2 - Exercice 2

On considère le circuit électrique donné par la figure suivante :


A

ƒ On donne : E1 = 5 v ; E2 = 20 v ; E3 = 4 V ; R1 = R3 = 2 Ω ;
R1 R2 R3
UAB R3 = 1 Ω
ƒ Calculer UAB,
E1 E2 E3

Solution :
1) Calcul de UAB
E E E
− 1 + 2 − 3 −2+ 5 − 4
R1 R 2 R 3 1 2 = 0,75 V
U AB = =
1 1 1 1 1 1
+ + + +
R1 R 2 R 3 2 1 2

2) Calcul de I dans R4
ƒ Calcul de ETh : on remarque que ETh = UAB = 0,75 V
ƒ Calcul de RTh
A

1
R1 R2 R3 R Th = = 0,5 Ω
1 1 1
+ +
R1 R 2 R 3
B

3) calcul de I
RTh
A
I

R4 E Th
ETh I= = 0,3 A
R Th + R 4

B
CHAPITRE 1 : ELECTROCINETIQUE 23
LECON 4 : RESOLUTION PAR LA METHODE DE NORTON, MILLMAN ET KENNELY

3 - TRANSFORMATION DE KENNELY
3.1 – Introduction

ƒ C'est une transformation sur un réseau passif de résistances qui est souvent utile pour simplifier un
réseau,
ƒ Elle permet de transformer une étoile en triangle et réciproquement,
A
I2 I2
A
R2
I I2 - I
r3 r1
R1 R3
r2 I1 I3
I1
C B
C I3 + I - I2 B

3.2 - Démonstration

On démontre cette identité en utilisant le théorème de superposition,

Intensité supposée nulle Résistance entre dans l'étoile (Y) Dans le triangle (Δ)

r1 (r2 + r3 )
I1 A-B R2 + R3 r1 + r2 + r3

r3 (r1 + r2 )
I2 A-C R2 + R1 r1 + r2 + r3

r2 (r1 + r3 )
I3 B-C R1 + R3 r1 + r2 + r3

ƒ En superposant ces trois régimes permanents, on obtient le régime permanent le plus général,
ƒ Pour avoir les mêmes intensités et les mêmes d.d.p dans les deux montages, il faut que les
résistances entre les nœuds soient les mêmes dans les deux montages,

⎧ r1 . (r2 + r3 )
⎪ R2 + R 3 = r + r + r (1 )
⎪ 1 2 3


⎪ r . (r + r )
⎪ R2 + R 1 = 2 1 3 (2)
ƒ Soient : ⎨ r1 + r2 + r3


⎪ R + R = r3 . (r1 + r2 ) (3)
⎪ 1 3
r1 + r2 + r3

CHAPITRE 1 : ELECTROCINETIQUE 24
LECON 4 : RESOLUTION PAR LA METHODE DE NORTON, MILLMAN ET KENNELY

Calcul de R1 :

r .r + r .r - r .r - r .r r . (r − r )
(2) - (1) ⇒ R1 − R 3 = 2 3 1 2 1 2 1 3 = 3 2 1
r1 + r2 + r3 r1 + r2 + r3

r .r − r .r + r .r + r .r r2 . r3
((2) - (1)) + (3) ⇒ 2.R1 = 2 3 1 3 1 3 2 3 ⇒ R1 =
r1 + r2 + r3 r1 + r2 + r3

Donc :

⎧ r2 . r3
⎪ R1 = r + r + r
⎪ 1 2 3


⎪ R = r1 . r3
⎪ 2
r1 + r2 + r3



⎪ r1 . r2
⎪ R3 = r + r + r
⎪ 1 2 3


Et réciproquement :

⎧ R1 . R 2 + R 2 . R 3 + R1 . R 3
⎪ r1 = R1



⎪ r = R1 . R 2 + R 2 . R 3 + R1 . R 3
⎪ 2 R2



⎪ R1 . R 2 + R 2 . R 3 + R1 . R 3
⎪ r3 = R3


3.3 - Exercice d’application :

Déterminer la résistance équivalente RT du dipôle AD du réseau suivant en utilisant les règles de


conversion de réseaux.

R1 R2
R1 = 2Ω
R2 = 4Ω R3
R3 = 6Ω
R4 = 5Ω C B
R5 = 4Ω
R4 R5

CHAPITRE 1 : ELECTROCINETIQUE 25
LECON 5:ETUDE D'UN CIRCUIT RC ET RL EN REGIME TRANSITOIRE

REGIME TRANSITOIRE

1 Introduction
Lorsqu’on ferme un circuit pour le mettre en fonction, les courants et les tensions mettent un
certain temps à s’établir. C’est le régime transitoire.
Ce chapitre fait l’étude des composants dont ce temps dépend : le condensateur et l’inductance.
Les effets de ces composants sont étudiés dans des montages de base.
Importance du régime transitoire
• utilisation du régime transitoire: filtrage; lissage du courant et de la tension après
redressement; stockage momentané d’énergie; découplage; déphasage entre la tension et le
courant; temporisateurs, oscillateurs.
• effets indésirables (ex.): le démarrage ou l’arrêt d’un moteur d’asservissement doit être le
plus bref possible pour une meilleur précision.
• Pour diverses raisons techniques et/ou économiques, il peut être nécessaire de connaître ce
temps ou du moins d’avoir un ordre de grandeur.

2 Propriétés fondamentales du condensateur

Équation fondamentale du
i = C.
dt

En régime continu établi Les grandeurs électriques sont constantes.


du
u = Cste ⇒ = 0 soit i = 0
dt
En régime continu établi la capacité se comporte comme un
circuit ouvert.

En régime périodique établi Les grandeurs électriques reprennent périodiquement la


même valeur.

Conséquence: en régime périodique établi, la valeur


moyenne du courant dans une capacité est nulle.

En régime quelconque D’une façon générale:


• la tension aux bornes d’une capacité ne peut pas subir de
discontinuité: u(t0+ ) = u(t0-), quel que soit t0 .

• la capacité s’oppose aux variations de la tension à ses


bornes et ce d’autant plus que:
- C est grand;
- le courant dans la capacité est faible.

CHAPITRE 1:ELECTROCINETIQUE 26
LECON 5:ETUDE D'UN CIRCUIT RC ET RL EN REGIME TRANSITOIRE

3 Alimentation d’une capacité par un générateur de courant


Montage Oscillogramme
u (V)

pente I0/C
U0

A l’instant t=0 on ferme l’interrupteur K. 0 temps (s)


A l’instant t=0 la tension initiale de la
capacité est U0 .

Remarque : la fermeture d’un interrupteur revient à imposer une variation en échelon du courant ou de la tension

du du I0 I0
I0 = C soit = en intégrant: u= .t + U0
dt dt C C

On obtient donc une « rampe » en alimentant une capacité à courant constant. La vitesse de
progression de u est donnée par le rapport I0 /C. Cette propriété conduit à de nombreuses
applications pour lesquelles le temps est un des paramètres.

4 Alimentation d’une capacité à travers une résistance


4.1 Charge du condensateur

Montage Oscillogramme
tension uc (V)
10
9

A l’instant t=0 on ferme l’interrupteur K. 4

3
Dans l’exemple: R=500Ω, C=470µF et 2
E=10V.
1
0
0 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5 0,6 0,7 0,8 0,9 1,0 1,1 1,2 1,3 1,4
temps t (s)
Expérience: faire varier R, faire varier C, faire varier E

4.2 Observations

Le condensateur se charge jusqu’à ce que sa tension atteigne la tension d’alimentation E.


Alors que la tension d’alimentation du circuit passe subitement (échelon) d’un état à l’autre (à la
fermeture de K), la tension uc ne subit pas de discontinuité.
Le temps de charge dépend de R et C mais pas de E
La forme de la courbe est du type exponentielle.

CHAPITRE 1:ELECTROCINETIQUE 27
LECON 5:ETUDE D'UN CIRCUIT RC ET RL EN REGIME TRANSITOIRE

4.3 Propriétés de la charge


t

équation de charge uC = E.(1 − e ) τ

constante de temps τ = R.C

courant
t
duC E −
i = C. = e τ
dt R

On constate une pointe de courant à la


fermeture de l’interrupteur (t=0)

dq
relation entre le courant et la charge i= q: charge en coulomb
dt

durée du régime transitoire

Le régime transitoire est considéré comme fini


lorsque le signal atteint 95% de sa valeur
maximale, ce qui revient à:

ttransitoire = 3.τ

relevé de la constante de temps

méthode 1: on trace la tangente au début de la


charge.

méthode 2: τ est le temps que met la tension uc


pour atteindre 63% de sa valeur maximum.

CHAPITRE 1:ELECTROCINETIQUE 28
LECON 5:ETUDE D'UN CIRCUIT RC ET RL EN REGIME TRANSITOIRE

méthode 3: on déduit t du temps du temps que


met uc pour passer de 10% à 90% de sa valeur
maximum.

t2 − t1
τ=
2,2

1 L’énergie est stockée


énergie accumulée durant la charge W= C.E 2 sous forme électrique.
2
1 2
D’une façon générale, l’énergie stockée dans une capacité est donnée par la relation: W = C.u
2

4.4 Charge à partir d’une tension différente de 0

Équation de charge Oscillogramme


Remarque :

t le calcul des
uC = E. + (U0 − E)e τ pourcentages se
fait sur l’intervalle
La tangente à l’origine coupe E0 à E.
l’asymptote uc=E à l’instant τ=RC.

L’équation ci-dessus donne les variations de uc dans les conditions:


• U0 < E • U0 = E • U0 > E (décharge)

Complément
L’équation la plus générale de t − t0

la charge d’un condensateur uC = E. + (U0 − E)e τ

est:

4.5 Décharge du condensateur

Montage Oscillogramme

Pour charger au préalable le condensateur on place


l’interrupteur sur la position 1.
A l’instant t=0 on ferme l’interrupteur K en position 2.

CHAPITRE 1:ELECTROCINETIQUE 29
LECON 5:ETUDE D'UN CIRCUIT RC ET RL EN REGIME TRANSITOIRE

u c (V)
Dans l’exemple: R=500Ω, C=470µF et E=10V. 10
9

5
4

1
0
0 0,1 0,2τ 0,3 0,4 0,5 0,6 0,7 0,8 0,9 1,0 1,1 1,2 1,3 1,4
t (s)
Equation de décharge
t

uC = E.e τ

Allure du courant

5 Propriétés fondamentales d’une inductance


Équation fondamentale di
u = L.
dt
En régime continu établi Les grandeurs électriques sont constantes.
di
i = Cste ⇒ = 0 soit u = 0
dt
En régime continu établi l’inductance se comporte comme
un court-circuit.

En régime périodique établi Les grandeurs électriques reprennent périodiquement la


même valeur.

Conséquence: en régime périodique établi, la valeur


moyenne de la tension aux bornes d’une inductance est
nulle.

En régime quelconque D’une façon générale:


• le courant dans une inductance ne peut pas subir de
discontinuité: i(t0+ ) = i(t0-), quel que soit t0 .

• l’inductance s’oppose aux variations du courant qui la


traverse, et ce d’autant plus que :
- L est grand;
- la tension aux bornes de l’inductance est plus faible.

CHAPITRE 1:ELECTROCINETIQUE 30
LECON 5:ETUDE D'UN CIRCUIT RC ET RL EN REGIME TRANSITOIRE

6 Établissement et rupture du courant dans un circuit inductif


6.1 Établissement du courant dans un circuit inductif

Montage Oscillogramme
Courant i (A)
E
R

A l’instant t=0 on ferme l’interrupteur K.

Le fait d’observer la tension aux bornes de


la résistance fourni une image du courant i. L
τ= temps t (s)
R
Expérience: faire varier R, faire varier L, faire varier E

6.2 Observations

Les mêmes observations que celles pour la charge du condensateur paragraphe 4.2 s’appliquent
à l’inductance.
Le courant augmente jusqu’à la valeur maximum que l’on aurait sans l’inductance, à savoir E/R.
Alors que la tension d’alimentation du circuit passe subitement (échelon) d’un état à l’autre (à la
fermeture de K), le courant i ne subit pas de discontinuité.
Le temps de mise en conduction dépend de R et L mais pas de E
La forme de la courbe est du type exponentielle.

6.3 Propriétés de la mise en conduction

t
E −
équation de mise en conduction i = .(1 − e τ )
R

L
constante de temps τ=
R

Tension
t
di −
uL = L. = E.e τ
dt

On constate une pointe de tension à la


fermeture de l’interrupteur (t=0)

durée du régime transitoire ttransitoire = 3.τ

relevé de la constante de temps Voir § 4.3 charge du condensateur

CHAPITRE 1:ELECTROCINETIQUE 31
LECON 5:ETUDE D'UN CIRCUIT RC ET RL EN REGIME TRANSITOIRE

1
énergie accumulée dans l’inductance W= L.I 2 avec I = E/R
2
L’énergie est stockée sous forme magnétique.

6.4 Rupture du courant dans un circuit inductif

Reprenons le schéma du paragraphe 6.1 et supposons qu’à l’instant t = 0, le courant étant établi
à E/R, on ouvre l’interrupteur K. Il apparaît alors deux exigences contradictoires:
- celle de l’expérimentateur qui veut faire passer le courant i de E/R à 0;
- celle de l’inductance qui ne tolère aucune variation brutale du courant i qui la traverse.
L’inductance pour éviter cette discontinuité va provoquer aux bornes de l’interrupteur une
surtension suffisante pour ioniser l’air entre les lames de l’interrupteur. Il apparaît donc une
étincelle conductrice qui referme le circuit que l’expérimentateur pensait avoir ouvert.
Pour éviter cette étincelle, on réalise le montage ci-dessous.

Montage A la rupture:
di u = R1 .i1
u = R.i + L ; i = −i1 ;
dt
Ce qui conduit aux équations :
t t t
E − E − RE −
i = .e τ ; i1 = − .e τ et u = − 1 .e τ
Lors K est fermé, l’inductance emmagasine de l’énergie. R R R
A l’ouverture de K (t = 0) cette énergie est libérée à
travers R et R1 .

Remarque: sans R1 , la surtension aux bornes de K tendrait vers l’infini (en fait jusqu’à ce qui se produise une étincelle. R1
atténue la surtension.

6.5 Charge d’un condensateur à travers un circuit inductif

A l’instant t=0 on ferme l ’interrupteur K.

R = potentiomètre de10 kΩ
L = 1H
C = 0,68µF
E=4V
r = 1 Ω pour visualiser i

CHAPITRE 1:ELECTROCINETIQUE 32
LECON 5:ETUDE D'UN CIRCUIT RC ET RL EN REGIME TRANSITOIRE

6.6 Observation des oscillogrammes

On constate que plus R augmente


plus les oscillations sont atténuées.
• Si R < RC
le régime est oscillatoire
amorti.
• Si R > RC
le régime est apériodique; le
régime continu est atteint sans
oscillation.
• R C: résistance critique
Dans le cas ci-contre Rc=2425Ω
• R influence donc la durée du régime
transitoire.
• uC tend vers 4V, la tension
d’alimentation.

On constate que la période des


oscillations diminue avec la valeur de
la capacité C.

Une fois le régime transitoire passé,


le courant est nul puisque en régime
continu établi le condensateur est
équivalent à un circuit ouvert.

6.7 Interprétation

L’établissement du courant dans le circuit est accompagné d’échanges d’énergie entre la bobine
et le condensateur. La résistance R provoque une dissipation d’énergie par effet joule lors de
chaque échange, entraînant un amortissement plus ou moins rapide des oscillations.

Remarque: si l’on pouvait annuler R, on obtiendrait un oscillateur sinusoïdal.

CHAPITRE 1:ELECTROCINETIQUE 33
LECON 5:ETUDE D'UN CIRCUIT RC ET RL EN REGIME TRANSITOIRE

6.8 Propriétés

Pour retrouver les résultats ci-dessous, il faut résoudre la loi des mailles qui conduit à une
équation différentielle du second ordre.
d 2u du
2 + 2mω 0 + ω 02 u = ω 20 E où u est en fait uC.
dt dt

1 pulsation des oscillations du régime


pulsation propre du circuit ω0 = oscillatoire amorti.
LC

R C • m<1 régime oscillatoire amorti


coefficient d’amortissement m= • m>1 régime apériodique amorti
2 L • m=1 régime critique
(cas particulier de m>1)

Résistance critique R = RC lorsque m = 1

6.9 Bilan énergétique d’un circuit LC parfait

T T T T
Instant t= 0 t=t = t = t2 = 2 t = t3 = 3 t = t4 = 4 =T
1 4 4 4
4
Energie 1 1 1
CE
2
0 CE
2
0 CE
2

électrostatique 2 2 2
Energie 1 2 1
0 LIM 0 LIM
2
0
magnétostatique 2 2

CHAPITRE 1:ELECTROCINETIQUE 34

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